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Institut des comptes nationaux OBSERVATOIRE DES PRIX ANALYSE DES PRIX RAPPORT ANNUEL 2013 DE L’INSTITUT DES COMPTES NATIONAUX

Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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ANALYSE DES PRIX RAPPORT ANNUEL 2013 DE L’INSTITUT DES COMPTES NATIONAUX

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Page 1: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

Institut des comptes nationaux

OBSERVATOIRE DES PRIX

ANALYSE DES PRIX RAPPORT ANNUEL 2013

DE L’INSTITUT DES COMPTES NATIONAUX

Page 2: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

Pour de plus amples informations : SPF Économie, P.M.E., Classes moyennes et Energie Peter Van Herreweghe City Atrium Rue du Progrès 50 1210 Bruxelles Tél.: +32 2 277 83 96 Courriel : [email protected]

Page 3: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Introduction Ce document constitue le cinquième rapport annuel de l'ICN sur l'évolution des prix à la consommation. La loi du 8 mars 2009, modifiant la loi du 21 décembre 1994 portant sur les dispositions sociales et diverses, prévoit que le SPF Économie assure l’observation et l’analyse des prix pour le compte de l’ICN.

Au cours de l'année sous revue, les mandats du Comité scientifique pour l'observation et l'analyse des prix ont été re-nouvelés. Tout comme ces quatre dernières années, l'Observatoire des prix peut compter sur l'expertise et la contribu-tion de ce Comité pour peaufiner davantage ses analyses. Cette contribution des membres est dès lors vivement ap-préciée. En outre, l'Observatoire des prix a également vu son champ d'étude s'étendre. La loi du 3 avril 2013 portant sur l’insertion du livre V (intitulé La concurrence et les évolutions de prix), dans le Code de droit économique, précise que l’Observatoire des prix peut procéder aux analyses nécessaires en matière de prix (tant en termes d’évolution que de niveau), de marges et de fonctionnement du marché. Durant l'année écoulée, l'Observatoire des prix a effectué un travail de recherche approfondi pour permettre une intégration optimale de ces angles d'analyse dans ses rapports. En vue d'obtenir un avis éclairé concernant le fonctionnement du marché, l'Observatoire des prix a également fait appel à des experts externes (du Bureau fédéral du Plan, de la Banque nationale de Belgique et du Conseil central de l'Écono-mie, etc.) et aux membres du Comité scientifique. Par ailleurs, l'Observatoire des prix a fait l'acquisition de données complémentaires sur le niveau des prix émanant de fournisseurs de données privés.

En 2013, l'Observatoire des prix a publié ses rapports trimestriels dans les délais impartis. Fin 2013, il a également réali-sé une étude ponctuelle sur l'analyse des coûts et des prix dans les différents maillons du processus de production de la viande bovine. Cette étude répondait à une demande de la ministre fédérale en charge de l'Agriculture, Madame La-ruelle. Dans le courant de 2014, des analyses similaires pour les filières laitière et porcine seront finalisées.

Ce rapport annuel s'articule comme suit :

Dans la première partie de ce rapport annuel, l'Observatoire des prix se penchera sur l’inflation totale en Belgique ainsi que sur le rythme de progression des prix des cinq grands groupes de produits, à savoir : les produits énergétiques, les produits alimentaires transformés et non transformés, les services et, enfin, les biens industriels non énergétiques. Pour chaque groupe de produits, le présent rapport s’intéressera tout d’abord à l’inflation en Belgique et dressera en-suite une comparaison avec les principaux pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas). L’indice des prix à la consom-mation harmonisé (IPCH), établi conformément à la méthodologie européenne, constitue de loin la principale source de données de ce rapport. Tous les mois, Eurostat publie l'IPCH selon la classification COICOP. En outre, l’Observatoire des prix a élargi l'analyse aux données détaillées de l’indice national des prix à la consommation (pour l'évolution indi-viduelle de certains produits ou services) ou à d’autres statistiques d’instances officielles (DG Statistique, CE, FMI...).

Outre l'analyse récurrente sur l'évolution des prix, ce rapport annuel inclut également quatre sujets additionnels. La deuxième partie de ce rapport annuel examinera en détail les tarifs de réseaux dans la facture d'électricité, soit une composante clé dans la fixation du prix payé par le consommateur. À l'instar du précédent rapport annuel, un chapitre spécifique sera consacré aux évolutions de prix dans la filière des produits alimentaires transformés et abordera plus spécifiquement la transmission des prix dans les groupes de produits suivants : les boissons alcoolisées, le pain et les céréales ainsi que le chocolat et les confiseries. Pour le consommateur, cependant, il importe non seulement de s'inté-resser aux évolutions des prix, mais également aux niveaux des prix. C'est pourquoi l'Observatoire des prix a analysé les différences de prix avec les principaux pays voisins pour un panier de biens identiques, et ce, tant pour les produits ali-mentaires que non alimentaires. Conformément à sa nouvelle mission portant sur l'analyse du fonctionnement du marché, la dernière partie de ce rapport annuel présentera la manière dont l'Observatoire des prix intégrera cette mis-sion dans ses activités futures.

Comme dans chaque rapport annuel, l'édition 2013 comprend également un aperçu détaillé en annexe de l'évolution récente des prix de tous les produits et services suivis pour le calcul de l'indice national mensuel.

Conformément au cahier des charges qui fixe les modalités selon lesquelles les institutions associées à l’ICN exécutent leurs missions, le présent rapport a été approuvé à la fin février par le conseil d’administration de l’ICN et a reçu un avis positif du Comité scientifique.

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Table des matières Introduction ....................................................................................................................................................................................3

Table des matières .......................................................................................................................................................................4

Résumé .........................................................................................................................................................................................6

I Inflation en 2013 .........................................................................................................................................................................8 I.1 Inflation totale ......................................................................................................................................................................8

I.1.1 Inflation totale en Belgique ..........................................................................................................................................8 I.1.2 Inflation totale dans les pays voisins principaux ..................................................................................................... 12

I.2 Inflation pour l’énergie en 2013 ....................................................................................................................................... 15 I.2.1 Inflation pour l’énergie en Belgique.......................................................................................................................... 15 Focus: Impact de la réforme du mécanisme d'indexation sur la composante énergétique ......................................... 24 I.2.2 Inflation pour l’énergie dans les pays voisins principaux ....................................................................................... 26 Focus: Comparaison du niveau de prix pour l’électricité et le gaz en Belgique et dans les pays voisins .................. 28

I.3 Inflation pour les produits alimentaires transformés en 2013 ....................................................................................... 30 I.3.1 Inflation pour les produits alimentaires transformés en Belgique .......................................................................... 30 I.3.2 Inflation pour les produits alimentaires transformés dans les pays voisins principaux ........................................ 34

I.4 Inflation pour les produits alimentaires non transformés en 2013 ................................................................................ 36 I.4.1 Inflation pour les produits alimentaires non transformés en Belgique .................................................................. 36 Focus: Transmission des prix pour quelques produits alimentaires non transformés ................................................. 38 I.4.2 Inflation pour les produits alimentaires non transformés dans les pays voisins principaux ................................ 40

I.5 Inflation pour les services en 2013 ................................................................................................................................. 41 I.5.1 Inflation pour les services en Belgique .................................................................................................................... 41 I.5.2 Inflation pour les services dans les pays voisins principaux .................................................................................. 44

I.6 Inflation pour les produits industriels non énergétiques en 2013 ................................................................................. 47 I.6.1 Inflation pour les produits industriels non énergétiques en Belgique .................................................................... 47 I.6.2 Inflation pour les produits industriels non énergétiques dans les pays voisins principaux .................................. 51

II Les tarifs de réseaux dans la facture totale d’électricité ...................................................................................................... 53 II.1 Introduction ...................................................................................................................................................................... 53 II.2 Évolution des tarifs de réseaux pour l’électricité ........................................................................................................... 55

II.2.1 Les tarifs de transport .............................................................................................................................................. 55 II.2.2 Les tarifs de distribution ........................................................................................................................................... 57 II.2.3 Impact des OSP sur l’ensemble des tarifs de réseaux ......................................................................................... 59

III Évolution des prix dans la filière alimentaire: une analyse du mécanisme de transmission des prix en Belgique et dans les pays voisins .......................................................................................................................................................................... 61

III.1 Approche de l’analyse ................................................................................................................................................... 61 III.2 Évolution des prix dans la filière des produits alimentaires transformés ................................................................... 62 III.3 Évolution des prix dans la filière "Boissons alcoolisées" ............................................................................................. 65

III.3.1 Vin ............................................................................................................................................................................ 65 III.3.2 Bière ......................................................................................................................................................................... 66 III.3.3 Spiritueux ................................................................................................................................................................. 67

III.4 Évolution des prix dans la filière "pain et céréales" ..................................................................................................... 68 III.5 Évolution des prix dans la filière « sucre, confiture, chocolat » .................................................................................. 72 III.6 Conclusion ...................................................................................................................................................................... 76

IV Comparaison du niveau des prix à la consommation en Belgique, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas .......... 77 IV.1 Composition de l’échantillon ......................................................................................................................................... 77

IV.1.1 Le consommateur paie en moyenne plus cher pour des produits alimentaires transformés en Belgique ...... 80 IV.1.2 Comparaison dans le temps à échantillon constant ............................................................................................ 81

IV.2 Les produits non alimentaires sont aussi plus chers en Belgique ............................................................................. 84 IV.3 Pourquoi une telle différence de prix entre la Belgique et les pays voisins ? ........................................................... 86

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V Décryptage des approches du fonctionnement du marché ................................................................................................ 88 V.1 Introduction ..................................................................................................................................................................... 88 V.2 Définition et importance du fonctionnement du marché .............................................................................................. 88 V.3 Analyses de marchés et de secteurs spécifiques et screening sectoriel horizontal .................................................. 90 V.4 Sources de données statistiques .................................................................................................................................. 92

V.4.1 Codes NACE, branches d'activité marchande et secteurs institutionnels ........................................................... 92 V.4.2 Chiffre d'affaires intérieur : une variable clé ........................................................................................................... 94 V.4.3 Groupes d'entreprises ............................................................................................................................................. 95 V.4.4 Données annuelles pour 2009, 2010 et 2011 ....................................................................................................... 95 V.4.5 Ajustements futurs des sources de données ........................................................................................................ 95 V.4.6 Confidentialité des microdonnées .......................................................................................................................... 95

V.5 Les indicateurs ................................................................................................................................................................ 96 V.5.1 Herfindahl-Hirshman Index (HHI) ........................................................................................................................... 96 V.5.2 Intensité capitalistique ............................................................................................................................................. 97 V.5.3 Nombre Total d’Entreprises .................................................................................................................................... 97 V.5.4 Price Cost Margin (PCM) ........................................................................................................................................ 98 V.5.5 Pénétration des importations .................................................................................................................................. 99 V.5.6 Taux d’attrition des entreprises (churn) ............................................................................................................... 100 V.5.7 Taux de survie ....................................................................................................................................................... 101 V.5.8 Total Number of Different Firms Index (TNF8) .................................................................................................... 101 V.5.9 Volatilité des parts de marché .............................................................................................................................. 102

V.6 Modèle du screening horizontal des secteurs ............................................................................................................ 103

Liste des abréviations .............................................................................................................................................................. 106

Annexes .................................................................................................................................................................................... 108 Annexe 1A : Aperçu des variations de prix des produits et des services entre 2012 et 2013 ...................................... 108 Annexe 1B : Aperçu des produits et services dont les prix ont eu le plus d’impact sur l’inflation en 2013 .................. 114 Annexe 2 : Inflation à taux de taxation actuels et constants en Belgique et dans les trois pays voisins en 2013 ....... 120 Annexe 3 : Inflation en Belgique et dans les trois pays voisins au quatrième trimestre 2013 ....................................... 121 Annexe 4 : Les éléments constitutifs des tarifs de distribution et de transport de l’électricité ....................................... 124

1. Les tarifs de transport ................................................................................................................................................. 124 2. Les tarifs de distribution .............................................................................................................................................. 126

Annexe 5 : Évolution et poids des tarifs de transport et de distribution dans la facture d’électricité, par région .......... 128 Annexe 6 : Marges nettes d’exploitation du commerce de détail et de l’industrie de fabrication de produits alimentaires transformés, de la filière du pain, des céréales, du sucre et du chocolat ....................................................................... 130 Annexe 7 : Comparaison des prix des produits alimentaires transformés en Belgique par rapport à la France, les Pays-Bas et l’Allemagne ..................................................................................................................................................... 131 Annexe 8 : Comparaison des prix des produits non alimentaires en Belgique par rapport à la France, les Pays-Bas et l’Allemagne .......................................................................................................................................................................... 133

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Résumé 1. Mesurée sur la base de l'IPCH, l'inflation totale en Belgique a accusé un recul en 2013 et s'est établie en moyenne

à 1,2 %, contre 2,6 % en 2012. Ce ralentissement de l'inflation s'explique principalement par l'évolution des prix énergétiques (électricité, gaz naturel, carburants et mazout de chauffage). Contrairement à l'année 2012, ce groupe de produits a en effet apporté une contribution négative à l'inflation totale durant l'année sous revue (à hauteur de -0,5 point de pourcentage contre +0,7 point de pourcentage en 2012).

2. L'inflation sous-jacente s'est également ralentie de 0,4 point de pourcentage pour atteindre en moyenne 1,7 % en 2013. Ce sont surtout pour les services (en raison partiellement d'un effet de base) que les hausses de prix ont été moins prononcées au cours de l'année écoulée. Pour les biens industriels non énergétiques et les produits alimen-taires transformés, l'inflation n'a pratiquement pas évolué.

3. En 2013, l'inflation totale s'est également révélée moindre en moyenne dans nos principaux pays voisins par rap-port à 2012 (de 2,2 % en 2012 à 1,4 % en 2013). Des baisses de prix pour le gaz et l’électricité ainsi que des baisses de prix plus prononcées pour les produits pétroliers ont contribué à l'inflation totale plus faible en Belgique. Par contre, tous les autres groupes de produits ont eu une incidence négative pour la Belgique sur l'écart d'inflation avec nos pays voisins. L'inflation sous-jacente s’est également ralentie dans nos principaux pays voisins (pour at-teindre 1,3 % en moyenne), mais est restée inférieure à celle en Belgique.

4. En ce qui concerne les produits énergétiques, le recul des prix en glissement annuel s'élevait en moyenne à 4,6 % en 2013, alors que l'inflation énergétique atteignait encore +6,0 % en 2012. En 2013, le consommateur a dû dé-bourser 4,6 % de moins pour les carburants (contre +6,5 % en 2012) et 5,9 % de moins pour le mazout de chauf-fage (contre +10,1 % en 2012). L'évolution des prix de ces deux produits est fortement liée au cours du pétrole, exprimé en euros, qui a fléchi en moyenne de 5,7 % entre 2012 et 2013 (contre une hausse de prix de 9 % en 2012). La contraction des cours du pétrole sur le marché international ainsi que l'appréciation de l'euro face au dollar ont contribué à ce repli. L'électricité et le gaz naturel ont coûté en 2013 respectivement 0,9 % et 8,5 % de moins. La légère baisse de prix de l'électricité a résulté d’un prix moindre de la composante énergétique en glis-sement annuel (-9,5 %), compensé presque totalement par une hausse des tarifs de réseaux (+5,5 %). Le gaz natu-rel a également enregistré une forte baisse de prix de la composante énergétique (-12,3 %), mais les tarifs de ré-seaux se sont pratiquement stabilisés en glissement annuel.

5. Chez nos principaux pays voisins, l'inflation de l'énergie a ralenti (de 5,6 % en moyenne en 2012 à 1,4 % en 2013), mais elle est restée positive. Pour tous les produits énergétiques, tandis que surtout pour l'électricité et le gaz na-turel, la Belgique a affiché un taux d'inflation inférieur à ses pays voisins.

6. En 2013, un nombre de mesures est entré en vigueur en vue d'améliorer le fonctionnement du marché de l'élec-tricité et du gaz naturel en Belgique. Ainsi, les fournisseurs d'énergie doivent désormais limiter les indexations des contrats variables à quatre fois par an, au début de chaque trimestre. En outre, des nouveaux paramètres concer-nant les formules d'indexation des contrats de gaz et d'électricité ont vu le jour l’année passée, et ont notamment assuré un découplage entre les prix de ces deux produits énergétiques et les prix du pétrole au cours de l’année 2013. En collaboration avec les fournisseurs d'énergie, la CREG et les autorités fédérales ont élaboré des mesures visant à garantir une plus grande transparence du marché.

7. En 2013, les tarifs de réseaux représentaient environ 45 % de la facture globale d'électricité. Entre 2010 et 2013, ces tarifs ont augmenté en moyenne de 30 % en Belgique (soit +37 % en Flandre, +25 % en Wallonie et +12 % à Bruxelles). En ventilant les différentes composantes, il apparaît que plus de 90 % de la hausse totale des tarifs de réseaux est imputable au renforcement des obligations de service public. Il s'agit principalement du financement des mesures de soutien aux énergies renouvelables. Ces deux dernières années, différentes mesures ont contri-bué à réduire le prix de la composante énergétique pour l'électricité, mais l'impact de cette baisse sur la facture totale a été compensé partiellement par la hausse des tarifs de réseaux.

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8. Les cours des matières premières alimentaires (exprimés en euros) ont, en 2013, reculé en moyenne de 5,5 % par rapport à l'année précédente. En comparaison avec l'année 2012, le consommateur a toutefois payé 3,2 % de plus pour les produits alimentaires transformés, soit un niveau d'inflation presque identique aux deux années précé-dentes. Par contre, l'inflation de ce groupe de produits est à nouveau en recul dans les principaux pays voisins et atteignait 2,2 % en 2013. Les boissons alcoolisées, le pain et les céréales ainsi que les confiseries ont principale-ment contribué à l'écart d'inflation entre la Belgique et les pays voisins.

9. À la différence de l'ensemble de la filière alimentaire en Belgique, l'étude sur l'évolution des prix du pain et des céréales montre que les prix à la production de l’industrie alimentaire pour ces produits réagissent plus symétri-quement aux cours des matières premières en Belgique et dans les principaux pays voisins. Dans la filière du sucre et du chocolat, les prix des matières premières et les prix à la production ont essentiellement été orientés à la hausse durant la période sous revue. Dans ces deux filières, les prix à la consommation en Belgique et dans les principaux pays voisins semblent surtout réagir aux hausses des prix dans le maillon précédent, tandis que les baisses des prix à la production n'ont pratiquement aucun impact à la baisse sur les prix à la consommation du pain et des céréales. Entre 2008 et 2013, les prix à la consommation du sucre et du chocolat ont augmenté net-tement plus en Belgique (+22,7 %) que dans les pays voisins (+8,9 % en Allemagne, +5,6 % aux Pays-Bas, +4,0 % en France).

10. Le rythme de progression des prix des produits alimentaires non transformés s'est accéléré davantage pour at-teindre en moyenne 4,4 % en 2013. Ce sont surtout les fruits qui ont affiché des taux d'inflation élevés, particuliè-rement au deuxième trimestre 2013 (16,9 %). Des conditions climatiques défavorables ont en effet tiré l'offre vers le bas. Dans nos principaux pays voisins, l'inflation des produits alimentaires non transformés s'est stabilisée à un niveau inférieur à celui de la Belgique (3,8 %).

11. En 2013, l'inflation des services a baissé, passant à 1,9 % en moyenne (en raison partiellement d'un effet de base : l'inflation des services, qui s'élevait à 2,5 % en 2012, était en effet portée par l'application de la TVA sur les hono-raires notariaux liés à un prêt hypothécaire ; cet effet sur l'inflation s'est dissipé à partir de janvier 2013). Dans les principaux pays voisins, le ralentissement de l'inflation était moins significatif et l'écart d'inflation en défaveur de notre pays est resté limité à 0,4 point de pourcentage. Entre 2008 et 2013, les prix à la consommation des services ont augmenté de 10,8 % en Belgique, contre +7,8 % chez les principaux pays voisins. C’est surtout au niveau des cafés et des restaurants que l’évolution des prix a été plus forte en Belgique.

12. En 2013, l'inflation des biens industriels non énergétiques atteignait en moyenne 0,8 % en Belgique, soit un niveau légèrement supérieur aux principaux pays voisins (0,7 %).

13. Selon une nouvelle recherche de l'Observatoire des prix, basée sur des données portant sur le niveau des prix de plus de 60.000 biens à la consommation identiques (tant des produits alimentaires que non alimentaires), le con-sommateur belge a dépensé en moyenne 11,7 % de plus en 2012 que son voisin néerlandais, 8,6 % de plus par rapport à l'Allemagne et 6,5 % de plus par rapport à la France. Pour les produits alimentaires transformés, les écarts de prix sont encore plus significatifs avec les Pays-Bas et la France. Ce constat se vérifie un peu moins avec l'Allemagne. En comparaison avec la première étude de l'Observatoire des prix portant sur des données de 2010, il ressort que les écarts entre les niveaux des prix se sont davantage creusés entre 2010 et 2012 (sur la base d'un échantillon constant de produits alimentaires transformés identiques). L'écart de prix avec les Pays-Bas, la France et l'Allemagne culmine désormais à respectivement 2,6 points de pourcentage, 1,1 point de pourcentage et 1,0 point de pourcentage.

14. La loi portant insertion du Livre V dans le Code de droit économique a étendu le champ d'action de l'Observatoire des prix. La dernière partie du présent rapport annuel présente la manière dont l'Observatoire des prix intégrera le fonctionnement du marché dans ses prochains rapports.

Page 8: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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I Inflation en 20131 2 I.1 Inflation totale I.1.1 Inflation totale en Belgique

Le niveau moyen des prix à la consommation, mesuré sur base de l’IPCH (année de base 2008=100), n’a progressé que très légèrement en 2013, et à un rythme moins soutenu qu’en 2012. Les mois traditionnels de soldes, janvier et juillet, échappent toutefois à cette tendance. En 2013, l’indice des prix à la consommation harmonisé en Belgique atteignait en moyenne 109,8. L’indice de l'inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte de l’évolution des prix des produits énergétiques et des produits alimentaires non transformés, a également progressé plus lentement cette année.

Entre 2008 et 2013, les indices de l’inflation totale et de l’inflation sous-jacente ont connu une croissance similaire (respectivement 9,8 % et 9,0 %). Les prix à la consommation des produits énergétiques ont affiché dans l’ensemble une progression de 11,9 % en moyenne depuis 2008. Après avoir atteint des pics mi-2008 et mi-2012, ils ont été orientés à la baisse entre septembre 2012 et le deuxième trimestre 2013, et se sont ensuite quasi stabilisés.

Graphique 1A : Évolution récente de l’IPCH, de l’inflation sous-jacente et des prix à la consommation des produits énergétiques (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

1 L’inflation moyenne d’un trimestre est calculée en tant que variation en pourcentage de la moyenne simple des indices du tri-mestre concerné par rapport à la moyenne simple des indices du trimestre correspondant de l’année précédente. 2 Pour la comparabilité avec les évolutions dans les autres pays européens, l’analyse se fait sur base de l’indice des prix à la con-sommation harmonisé (IPCH). En cas de besoin, les données relatives à la Belgique ont été analysées plus en détail en partant des chiffres en provenance de l’indice national des prix à la consommation.

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IPCH (axe de gauche) Inflation sous-jacente (axe de gauche) Produits énergétiques (axe de droite)

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L’inflation totale s’est contractée pour atteindre 1,2 % en 2013 (2,6 % en 2012). Le recul de l’inflation, qui a débuté au troisième trimestre 2011 (3,6 %), s’est ainsi poursuivi jusqu’au quatrième trimestre 2013 (0,9 %).

Comme ce fut déjà le cas au cours des années précédentes, le profil de l’inflation totale en 2013 a été fortement in-fluencé par l’évolution des prix des produits énergétiques. Avec un rythme de progression des prix qui s’est affaibli gra-duellement en 2012, l’inflation énergétique est devenue négative dès le premier trimestre 2013. Elle est ainsi en moyenne passée de 6 % en 2012 à -4,6 % en 2013. Au quatrième trimestre 2013, le consommateur a même dû dé-bourser en moyenne 5,5 % de moins pour l’énergie en glissement annuel.

Graphique 1B : Évolution récente de l’inflation totale, de l’inflation sous-jacente et des prix des produits énergétiques (Taux de variation par rapport au mois correspondant de l’année précédente)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

En ce qui concerne l’inflation sous-jacente, elle s’est établie en moyenne à 1,7 % en 2013, contre 2,1 % en 2012, soit une baisse de 0,4 point de pourcentage. Ce recul s’explique par une baisse du rythme de progression des prix des ser-vices (1,9 % contre 2,5 %) et dans une moindre mesure des biens industriels non énergétiques (0,8 % contre 0,9 %).

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Inflation totale (axe de gauche) Inflation sous-jacente (axe de gauche) Produits énergétiques (axe de droite)

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En ce qui concerne les cinq grands groupes de produits3 de l’IPCH, les principales variations de prix peuvent être résu-mées comme suit :

• L’inflation des produits énergétiques a atteint en moyenne -4,6 % en 2013. En baisse depuis le troisième trimestre 2011, l'inflation de l'énergie fut en effet négative dès janvier 2013 et durant les mois suivants. La contribution de ce groupe de produits à l’inflation totale s’est ainsi élevée à -0,5 point de pourcentage.

• Le consommateur a déboursé en 2013 en moyenne 1,9 % de plus pour les services par rapport à 2012. Ce groupe de produits, qui détient la pondération la plus importante dans le panier à la consommation (39,6 %), a exercé un impact haussier sur l’inflation totale de 0,7 point de pourcentage.

• En 2013, les prix à la consommation des produits alimentaires transformés étaient supérieurs de 3,2 % par rapport à un an plus tôt. Ce groupe de produits a contribué à hauteur de 0,4 point de pourcentage à l’inflation totale.

• L’inflation des produits alimentaires non transformés a grimpé de 3,4 % en 2012 à 4,4 % en 2013. Avec le poids le moins important dans le panier (8,0 %), ce groupe de produits a tout de même contribué à hauteur de 0,3 point de pourcentage à l’inflation totale.

• Le rythme de progression des prix des biens industriels non énergétiques s'est élevé à 0,8 % en 2013. La contribution à l’inflation totale s’est ainsi stabilisée à 0,2 point de pourcentage.

L’indice santé, sur lequel est basé notamment l’indexation des allocations sociales et des salaires de la fonction pu-blique, était en moyenne supérieur de 1,2 % par rapport au niveau observé en 2012. Dépassé à deux reprises en 2012 (en janvier et en novembre), l’indice-pivot, fixé actuellement à 122,01 (année de base 2004=100), n’a pas été dépassé cette année4.

Tableau 1 : Indice des prix à la consommation harmonisé (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Inflation totale

Produits énergétiques Services

Produits ali-mentaires

transformés

Produits alimen-taires non trans-

formésa

Biens industriels non énergé-

tiques

p.m. Infla-tion sous-jacenteb

p.m. Indice santéc

2011 3,4 17,0 1,9 3,1 0,2 1,0 1,8 3,1 2012 2,6 6,0 2,5 3,1 3,4 0,9 2,1 2,7 2013 1,2 -4,6 1,9 3,2 4,4 0,8 1,7 1,2 2012 IV 2,2 2,4 2,5 3,2 4,8 0,8 2,0 2,3 2013 I 1,4 -2,8 1,8 3,4 4,7 0,7 1,6 1,2 II 1,2 -5,4 1,7 3,4 6,8 0,8 1,7 1,4 III 1,2 -4,7 1,9 3,1 4,4 0,9 1,8 1,3 IV 0,9 -5,5 2,1 2,8 1,3 0,8 1,8 1,0 2013 - IV oct 0,7 -6,7 2,0 2,8 1,4 0,8 1,7 0,9 nov 0,9 -5,7 2,1 2,9 1,4 0,8 1,8 1,0 déc 1,2 -4,2 2,3 2,7 2,2 0,7 1,8 1,0 Poids 2013 (en %) 100,0 11,3 39,6 13,2 8,0 27,9 80,7 92,5 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique a Fruits, légumes, viandes et poissons. b Mesuré par l’IPCH, hors produits alimentaires non transformés et produits énergétiques. c Indice national des prix à la consommation, hors tabac, boissons alcoolisées, essence et diesel.

3 Comme chaque année, le schéma des pondérations de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a été adapté en 2013. Cet ajustement a été basé sur la version 2011 des comptes nationaux (et adapté en fonction de l’évolution des prix en 2012) et a été complété (principalement pour les niveaux inférieurs) à l’aide des données détaillées provenant notamment de l'enquête sur le budget des ménages. Pour les pondérations des cinq grands groupes de produits au sein de l’IPCH, les glissements suivants ont été opérés en Belgique : le poids des produits énergétiques et des biens industriels non énergétiques dans le panier de con-sommation a diminué (de 0,4 et 0,1 point de pourcentage) et s’est ainsi élevé à 11,3 % et 27,9 % en 2013. L’importance des ser-vices et des produits alimentaires non transformés a par contre augmenté de 0,4 et 0,2 point de pourcentage, pour atteindre res-pectivement 39,6 % et 8,0 %. Quant aux produits alimentaires transformés, leur poids est resté quasiment constant. 4 Selon les dernières prévisions du Bureau fédéral du Plan, le prochain dépassement de l’indice-pivot aurait lieu en décembre 2014.

Page 11: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

11

Graphique 2 : Contribution à l'inflation (En points de pourcentage, moyennes trimestrielles et annuelles)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Comme mentionné ci-dessus, les prix à la consommation en Belgique ont affiché une progression moyenne de près de 9,8 % entre 2008 et 2013 (soit une croissance moyenne de 1,9 % par an). Au cours de cette période, le consommateur a pu observer une forte volatilité des prix des produits énergétiques et, dans une moindre mesure, des prix des pro-duits alimentaires non transformés. En effet, les prix de certains produits pétroliers sont fortement liés au cours du pé-trole, tels que le mazout de chauffage et les carburants (voir aussi I.2). Par rapport à 2008, les prix à la consommation des produits énergétiques se sont appréciés de 11,9 %. Les prix à la consommation des produits alimentaires non trans-formés, dont les fruits et légumes connaissent des variations de prix saisonnières, ont également augmenté plus for-tement que l’indice total, soit de 12,4 % en moyenne sur la période. Les prix des produits alimentaires transformés, qui sont orientés plus fortement à la hausse depuis 2011, ont également connu une croissance supérieure à celle de l’indice total (+12,6 % par rapport à 2008)5. En ce qui concerne les services, les prix à la consommation continuent de croître progressivement et quasiment au même rythme que le niveau moyen des prix à la consommation (+10,8 % entre 2008 et 2013). Seuls les biens industriels non énergétiques ont connu une évolution de prix relativement limitée depuis 2008 et largement inférieure à celle de l’indice total (+5,0 %).

5 En 2013, la hausse des prix pour les produits alimentaires transformés s’est ainsi élevée à 29,6 % par rapport à 2005, soit 10 points de pourcentage de plus que pour l’inflation totale.

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Biens industriels non énergétiques ServicesProduits alimentaires transformés Produits alimentaires non transformésEnergie IPCH

Page 12: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Graphique 3 : Évolution de l’IPCH et des prix à la consommation des cinq grands groupes de produits (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

I.1.2 Inflation totale dans les pays voisins principaux

En 2013, l’inflation totale dans chacun des pays voisins a poursuivi son ralentissement entamé au premier trimestre 2012, mais dans une moindre mesure qu’en Belgique. Sur l’ensemble de l’année sous revue, l’inflation moyenne des pays voisins6 s’élevait à 1,4 % (elle était de 2,2 % en 2012). Pour rappel, celle-ci était de 1,2 % en Belgique (contre 2,6 % en 2012). Comme en 2007 et en 2009, l’inflation moyenne des pays voisins s’est donc révélée supérieure à celle en Belgique et l’écart était en moyenne de 0,25 point de pourcentage en notre faveur en 2013 (pour rappel, en 2012, cet écart était encore de 0,39 point de pourcentage en notre défaveur). Seule la France, avec une inflation de 1,0 % (contre 2,2 % en 2012), affichait un taux inférieur à la Belgique en 2013. En Allemagne, l’inflation s’élevait à 1,6 % (2,1 % en 2012) et, aux Pays-Bas, elle était de 2,6 % (2,8 % en 2012). Pour rappel, aux Pays-Bas, le taux de TVA standard a été augmenté en octobre 2012, passant de 19 à 21 %, ce qui a eu un impact à la hausse sur les prix à la consommation (le taux réduit est par contre resté à 6 %). Le recul prononcé de l’inflation néerlandaise entre le troisième et le quatrième trimestre 2013 s’explique justement par la disparition de cet effet , ce qui est dû à la hausse du taux de TVA. Sur la base de l'indice IPCH à taux de TVA et d'accises constants, publié par Eurostat, on peut constater que l'inflation totale aux Pays-Bas aurait été de 1,2 % en 2013 (au lieu de 2,6 % actuellement).7 Pour la Belgique, l’inflation totale aurait atteint 1,0 % à impôts indirects constants, contre 1,2 % actuellement.8

6 Moyenne pondérée par les poids de chaque pays en 2013 publiés par Eurostat. 7 Parmi les cinq groupes de produits, seuls les produits alimentaires non transformés, pour lesquels les modifications de taux de taxes ne s'appliquent pas, auraient affiché un taux d'inflation identique. Il s'agit ici d'un calcul théorique, qui suppose que les chan-gements dans les taux de TVA et d'accises sont entièrement et directement répercutés sur le consommateur. Le calcul de l’inflation à impôts indirects constants a été ajouté en annexe pour la Belgique et les pays voisins, http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/hicp/methodology/hicp_constant_tax_rates. 8 Pour la Belgique, seuls les produits alimentaires transformés affichent une variation de leur inflation à impôts indirects constants par rapport à la situation actuelle. Cela résulte des hausses d’accises sur le tabac et l’alcool.

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IPCH ServicesProduits alimentaires transformés Produits alimentaires non transformésProduits industriels non énergétiques Produits énergétiques

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Graphique 4 : Évolution trimestrielle de l’inflation totale et de l’inflation sous-jacente en Belgique et dans les pays voisins princi-paux

(Taux de variation à 1 an d’écart)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Comme en Belgique, l’inflation sous-jacente des pays voisins s’est ralentie, en moyenne, de 0,3 point de pourcentage en 2013 par rapport à 2012, pour atteindre 1,3 %. De ce fait, l’écart d’inflation avec la Belgique (pour rappel, l’inflation sous-jacente en Belgique était de 1,7 % en 2013) est resté en moyenne constant cette année, à 0,4 point de pourcen-tage en défaveur de la Belgique. Cette diminution de l’inflation sous-jacente des pays voisins en 2013 est surtout le fait de la France, où celle-ci est descendue à 0,8 % (1,7 % en 2012). En Allemagne, l’inflation sous-jacente est restée relati-vement constante à 1,4 % entre 2012 et 2013, soit un niveau à nouveau inférieur à la Belgique. Par contre, les Pays-Bas ont connu une accélération de leur inflation sous-jacente, passant à 2,8 % (contre 2,3 % en 2012), soit un niveau supé-rieur à tous les autres pays (comme en 2012), en raison notamment de l’augmentation du taux de TVA en octobre 2012 (voir ci-dessus).9

Au cours de la période sous revue, c’est-à-dire à partir du premier trimestre 2008, l’inflation sous-jacente en Belgique s’est révélée chaque trimestre supérieure à la moyenne des trois pays voisins.

Tableau 2 : IPCH et principales composantes en Belgique et dans les trois pays voisins principaux en 2013 (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des pays

voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Inflation sous-jacente 1,7 1,3 1,4 0,8 2,8 80,7 82,4 Produits alimentaires transformés 3,2 2,2 2,6 1,4 4,1 13,2 11,8 Biens industriels non énergétiques 0,8 0,7 0,7 0,2 2,2 27,9 27,1 Services 1,9 1,5 1,5 1,0 2,8 39,6 43,5 Energie -4,6 1,4 1,8 0,9 0,7 11,3 11,2 Produits alimentaires non transformés 4,4 3,8 5,0 2,9 3,4 7,9 6,2 IPCH 1,2 1,4 1,6 1,0 2,6 100,0 100,0

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

En 2013, l’écart d’inflation total entre la Belgique et ses pays voisins s’est donc révélé en faveur de notre pays, avec une différence de 0,25 point de pourcentage. Seuls les produits énergétiques ont été à l’origine de cette inflation totale plus faible en Belgique, apportant une contribution de 0,7 point de pourcentage à l’écart d’inflation en faveur de notre pays. En 2013, tous les autres groupes de produits ont eu un impact en défaveur de la Belgique : les produits alimen-

9 À taux d’impôts indirects constants, le taux d’inflation sous-jacente, aux Pays-Bas, aurait été de 1,6 %.

-2

-1

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Inflation totale

Belgique Allemagne France

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Inflation sous-jacente

Pays-Bas Moyenne pays voisins

Page 14: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

14

taires transformés ont apporté une contribution de 0,2 point de pourcentage en notre défaveur ; les services et les produits alimentaires non transformés ont tous les deux apporté une contribution de 0,1 point de pourcentage en dé-faveur de notre pays. Les biens industriels non énergétiques ont aussi apporté une contribution défavorable, mais infé-rieure à 0,1 point de pourcentage.

Graphique 5 : Contribution annuelle de chaque composante de l’IPCH à l’écart d’inflation entre la Belgique et les pays voisins principaux

(En points de pourcentage)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Entre 2008 et 2013, l’IPCH a progressé de 7,9 % en moyenne dans les pays voisins (en Allemagne +7,8 %, en France +7,5 % et aux Pays-Bas +10,1 %), contre une augmentation de 9,8 % en Belgique. 10 Ce sont les produits énergétiques qui ont apporté la plus importante contribution cumulée en défaveur de notre pays au cours de ces cinq dernières an-nées, suivis de près par les produits alimentaires transformés et les services. L’indice des prix pour l’inflation sous-jacente a lui progressé, en moyenne de 6,6 % depuis 2008 pour les pays voisins (6,2 % en Allemagne, 6,3 % en France et 9,9 % aux Pays-Bas), contre une hausse de 9,0 % en Belgique. Ce sont les produits alimentaires transformés et les services qui ont apporté la plus importante contribution cumulée en défaveur de notre pays (respectivement + 12,6 % et + 10,8 % entre 2008 et 2013 en Belgique, contre respectivement 9,6 % et 7,8 % dans les pays voisins). Pour les pro-duits industriels non énergétiques, ils ont progressé entre 2008 et 2013 de 5,0 % en Belgique et de 3,8 % dans les pays voisins principaux en moyenne.

10 À taux de taxation constant, l’IPCH aurait progressé, en moyenne, de 7,8 % dans les pays voisins entre 2008 et 2013 (en Alle-magne +7,8 %, en France +7,7 % et aux Pays-Bas +7,6 %), contre une augmentation de 9,6 % en Belgique.

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0,5

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Biens industriels non énergétiques ServicesProduits alimentaires transformés Produits alimentaires non transformésEnergie Ensemble IPCH

Page 15: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Graphique 6 : Évolution trimestrielle de l’IPCH et de l’indice relatif à l’inflation sous-jacente en Belgique et dans les pays voisins principaux

(Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

I.2 Inflation pour l’énergie en 2013 I.2.1 Inflation pour l’énergie en Belgique

Après s’être affaiblie au cours de 2012 et avoir atteint un niveau moyen de 6,0 %, l’inflation énergétique est devenue négative dès le premier trimestre 2013 (-2,8 %). Cette tendance s’est renforcée au trimestre suivant (-5,4 %) pour ensuite se stabiliser aux troisième et quatrième trimestres 2013 (respectivement -4,7 % et -5,5 %). Les prix à la consommation ont diminué en 2013, en moyenne, de 4,6 % pour l’ensemble des produits énergétiques par rapport à l’année précédente.

En 2012, le ralentissement de l’inflation du groupe des produits énergétiques avait permis de réduire son impact sur l’inflation totale. En 2013, l’inflation négative de tous les produits énergétiques (à l’exception des combustibles solides) a permis de ralentir davantage l’inflation totale. La contribution de ce groupe de produits s’est ainsi élevée à -0,5 point de pourcentage (contre +0,7 point de pourcentage en 2012) sur une inflation totale de 1,2 % (2,6 % en 2012). Cette contribution négative des produits énergétiques est principalement le résultat d’une forte diminution des prix à un an d’écart pour le gaz et pour les produits pétroliers (carburants et combustibles liquides).

Tableau 3 : Évolution récente des prix à la consommation des produits énergétiques (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

2011 2012 2013 2012 2013 2013 - IV Contribu-

tion1 Poids2 IV I II III IV oct nov déc

Combustibles solides 2,6 3,9 3,4 4,0 2,9 3,6 3,9 3,1 3,5 3,0 2,9 0,0 0,6 Electricité 11,8 1,9 -0,9 -0,3 -0,1 -0,8 -1,0 -1,7 -0,6 -1,9 -2,7 -0,2 25,5 Combustibles liquides 27,8 10,1 -5,9 4,9 -3,8 -7,7 -5,3 -6,8 -9,9 -7,1 -3,2 -0,9 14,9 Gaz 19,1 8,0 -8,5 0,7 -6,7 -9,2 -9,5 -8,5 -8,9 -8,7 -8,0 -1,7 19,7 Carburants pour transports routiers 15,6 6,5 -4,6 4,5 -2,3 -5,5 -4,6 -6,1 -8,3 -6,3 -3,7 -1,8 39,4 Énergie 17,0 6,0 -4,6 2,4 -2,8 -5,4 -4,7 -5,5 -6,7 -5,7 -4,2 -4,6 100,0 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique 1 Contribution à l’inflation du groupe en 2013 (en points de %), 2 p.m. Poids en 2013 (en %)

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Inflation totale

Belgique Allemagne France

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Inflation sous jacente

Pays-Bas Moyenne pays voisins

Page 16: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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L’évolution du cours du pétrole sur les marchés internationaux détermine en grande partie les variations des prix à la consommation du mazout de chauffage et des carburants. Les prix de l’électricité et du gaz, quant à eux, ont été dé-couplés en grande partie par rapport au cours du pétrole depuis le 1er avril 2013, date de l’entrée en vigueur des arrê-tés royaux du 21 décembre 2012 relatifs à ces deux produits énergétiques11. Ces arrêtés royaux prévoient en effet que seuls les contrats de gaz peuvent, sous certaines conditions, tenir compte de l’indice pétrole dans leurs formules tari-faires pendant une période transitoire de deux ans. Depuis le 1er octobre 2013, le seul fournisseur qui prenait encore en compte l’indice pétrole dans ses formules tarifaires de gaz, Electrabel, a introduit dans ses contrats variables de gaz un nouveau paramètre, le TTF103 (Heren). Ce paramètre reflète le prix du gaz sur le marché de gros aux Pays-Bas ESGM (Européen Spot Gas Markets).

Le cours du pétrole en USD a connu une flambée des prix entre janvier 2009 et mars 2012 (passant de 44 USD/baril à 125 USD/baril). Après le pic de mars 2012, le cours a fortement fluctué, mais était en général plutôt orienté à la baisse. Ainsi, le cours du pétrole s’est élevé en moyenne en 2013 à 109 USD/baril, soit une baisse de 2,7 % par rapport à 2012. Par ailleurs, l’euro s’est apprécié par rapport au dollar au cours de l’année sous revue (+3,4 % par rapport à 2012), in-fluençant positivement les prix belges et européens des produits pétroliers. Le cours du pétrole, exprimé en euro, a ainsi enregistré une baisse à un an d’écart de 5,7 % en moyenne en 2013, s’établissant à 82 EUR/baril.

La baisse du prix du pétrole entre 2012 et 2013 s’explique entre autres par une augmentation de l’offre de pétrole des pays non membres de l’OPEP (grâce entre autres à la hausse de la production américaine issue des huiles de schiste), contrebalancée néanmoins par les tensions géopolitiques en Libye, au Nigeria et en Irak. Par ailleurs, la demande pé-trolière globale a été affectée par la crise économique en Europe et par un ralentissement de la croissance économique en Chine.12

11 Comme précisé dans les rapports précédents, le gouvernement a adopté le 21 décembre 2012 (Moniteur belge le 15 janvier 2013) deux arrêtés royaux fixant la liste exhaustive des critères admis pour l'indexation des prix de l’électricité et du gaz par les fournisseurs. Ces critères visent entre autres à assurer un découplage entre les prix du gaz et de l’électricité d’une part, et le prix du pétrole d’autre part, de manière à ce que les paramètres d’indexation reflètent davantage les coûts réels des fournisseurs d’énergie. Néanmoins, pour les contrats de gaz uniquement et lorsque le fournisseur prouve que son approvisionnement réel est composé de gaz dont l’indexation se fait au moins partiellement sur base de l’indice pétrole, il peut dans ce cas tenir compte de l’indice pétrole pendant une période transitoire de deux ans. 12 Sources : Rapports mensuels de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Page 17: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

17

Graphique 7 : Prix à la consommation des produits énergétiques (Indice 2008=100)

Sources : Insee13, CE, SPF Économie, DG Statistique

Suite au cours moyen du pétrole moins élevé en 2013 qu’en 2012, les carburants et les combustibles liquides (mazout de chauffage), dont les prix réagissent quasi instantanément aux fluctuations du cours du pétrole, ont enregistré en 2013 une baisse annuelle de prix de respectivement 4,6 % et 5,9 % en moyenne (contre une inflation de +6,5 % et +10,1 % en 2012). Plus spécifiquement pour les carburants, le prix maximum moyen du diesel était de 1,48 EUR/litre (TVA incluse) en 2013, soit 6 cents de moins que l’année précédente. Pour l’essence (super 95), le prix maximum moyen en 2013 était de 1,65 EUR/litre (TVA incluse), soit également une baisse de 6 cents par rapport à 2012.

13 L’évolution du cours du pétrole est basée sur les données publiées par l’Insee, « International prices of imported raw materials - Brent crude oil (London) - Prices in euros per barrel », http://www.bdm.insee.fr/bdm2/affichageSeries.action?periodeDebut=1&anneeDebut=2000&periodeFin=2&anneeFin=2011&recherche=criteres&codeGroupe=298&000455743=on&001565198=on.

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Electricité Gaz Combustiles liquides Carburants Total produits énergétiques Brent (euro)

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En ce qui concerne les prix à la consommation du gaz et de l’électricité, ceux-ci sont principalement influencés par le coût de la composante énergétique et par les tarifs de réseaux (distribution et transport). Divers impôts et taxes exer-cent également une influence non négligeable sur l’évolution de ces prix14.

Comme mentionné dans les rapports précédents, les tarifs de distribution sont approuvés par la CREG pour quatre ans depuis l’année d’exploitation 2009. Ils sont néanmoins indexés et peuvent dans certains cas être ajustés au cours de la période considérée suite à des variations dans les coûts supportés par les gestionnaires de réseaux (mais toujours après autorisation de la CREG).

A la suite d’une décision de la CREG, les tarifs quadriennaux pour la période 2009 - 2012 ont été prolongés jusque fin 2014. Quant aux tarifs de transport, ils sont également approuvés par la CREG pour quatre ans depuis l’année d’exploitation 2008. En 2012, une nouvelle tarification pluriannuelle (2012-2015) a été approuvée. Cependant, en ce qui concerne l’électricité, les tarifs de transport ont été modifiés suite à la décision de la CREG du 16 mai 201315. La nouvelle décision tarifaire de la CREG a pour conséquence principale un déplacement partiel des charges tarifaires des producteurs vers les consommateurs d'électricité. Le 1er juin 2013, il y a ainsi eu une augmentation des coûts de trans-port dans les tarifs d’électricité (hausse reflétée dans l’IPCH à partir de juillet16).

En ce qui concerne la composante énergétique, son prix de vente est fixé librement par les fournisseurs depuis la libé-ralisation du marché de l’électricité et du gaz. Ainsi, chaque fournisseur détermine pour chacun de ses contrats, fixes et variables, ses propres formules de tarification, ses propres paramètres d’indexation (qui doivent répondre aux critères des arrêtés royaux du 21 décembre 2012 depuis le 1er avril 2013) et ses propres coefficients de pondération. Par ail-leurs, pour les contrats variables, les fournisseurs d’énergie ont l’obligation de soumettre au préalable toutes les modi-fications des formules de prix et les adaptations de leurs tarifs au contrôle de la CREG (loi du 8 janvier 201217). Depuis le 1er janvier 2013, les fournisseurs doivent également limiter le nombre d’indexations des contrats variables à quatre fois par an (pour les clients résidentiels et les PME) au début de chaque trimestre : les indexations des contrats va-riables d’électricité et de gaz ont ainsi été autorisées le 1er janvier, 1er avril, le 1er juillet et le 1er octobre18.

Comparé à l’année précédente, le prix à la consommation de l’électricité a affiché une légère baisse au cours de la pé-riode sous revue, de -0,9 % en moyenne (contre +1,9 % en 2012). Cette baisse, en glissement annuel, s’est par ailleurs renforcée vers la fin de l’année de sorte que l’inflation s’est établie à -1,7 % au quatrième trimestre 2013.

14 Le poids relatif des différentes composantes varie fortement entre la facture d’électricité et celle de gaz. En effet, sur base des données de 2013, la composante énergétique représente en moyenne 35 % de la facture totale d’électricité alors que le poids des tarifs de réseaux (qui comprennent les coûts de la distribution et du transport) est de 45 %. Pour la facture de gaz, la composante énergétique (y compris les tarifs de transport) s’élève à 58 %. Les tarifs de réseaux (coûts de distribution), quant à eux, ont un poids de 22 %. Par ailleurs, les poids des différentes composantes peuvent également fortement varier selon le type de client considéré (profil de consommation et niveau de tension du raccordement), les zones de distribution, les régions et les fournisseurs. 15 Pour rappel, les tarifs de transport d’Elia pour la période régulatoire 2012-2015 ont été annulés par la Cour d’Appel de Bruxelles le 6 février 2013. La Cour a jugé en effet que les tarifs d’injection (coûts de raccordement des centrales au réseau électrique et coûts d’équilibrage entre les injections et les prélèvements sur le réseau), facturés aux producteurs d’électricité, n’avaient pas de base légale, étaient discriminatoires, ne reflétaient pas les coûts réels et excédaient le tarif maximum d’injection autorisé par le droit européen. La Cour a ainsi demandé à la CREG de prendre une nouvelle décision tarifaire (décision de la CREG du 16 mai 2013 relative à « la proposition tarifaire rectifiée de ELIA SYSTEM OPERATOR S.A. du 2 avril 2013 pour la période régulatoire 2012-2015 » en application de l’article 12quater, § 2, de la loi du 29 avril 1999 relative à l’organisation du marché de l’électricité). 16 La Direction générale Statistique reçoit les données de la CWaPE et de la VREG avec un mois de retard. Les indices y afférant por-tent ainsi sur le mois précédent. Ainsi, les indexations des contrats variables d’électricité et de gaz n’ont été reflétées dans l’IPCH qu’à partir du mois qui suit l’application de l’indexation, à savoir en février, en mai, en août et en novembre pour les Régions fla-mande et wallonne. Ce n’est par contre pas le cas pour Bruxelles, les données étant déjà disponibles durant le mois considéré. 17 Il s’agit de la loi du 8 janvier 2012 portant modification de la loi du 29 avril 1999 relative à l'organisation du marché de l'électricité et de la loi du 12 avril 1965 relative au transport de produits gazeux et autres par canalisations (entrée en vigueur le 21 janvier 2012). 18 Voir note n°16.

Page 19: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

19

Sur base de l’indicateur « facture belge moyenne d’électricité »19, il est possible d’évaluer l’évolution des différentes composantes du prix de l’électricité, à savoir la composante énergétique, les tarifs de réseaux et les taxes et sur-charges.

Le coût de la composante énergétique du prix de l’électricité n’a cessé de baisser depuis le deuxième trimestre 2012. Après avoir affiché une baisse annuelle moyenne de 2,6 % en 2012, la composante énergétique s’est à nouveau con-tractée en 2013, de 9,5 % en moyenne, s’élevant ainsi à 8,1 cents/kWh. Elle a ainsi atteint en moyenne une part de 35,0 % du prix total de l’électricité au cours de l’année sous revue. La baisse de ce coût par rapport à l’année 2012 s’explique principalement par les modifications intervenues dès janvier dans l’offre des contrats d’électricité, la baisse moyenne à un an d’écart des tarifs fixes et variables, ainsi que la dynamique de marché (effet de substitution)20, le tout dans un contexte de concurrence accrue, qui s’est notamment reflété par les importantes variations de part de marché entre les différents fournisseurs. Il est à noter par ailleurs une forte progression des coûts relatifs à la cotisation énergie verte et cogénération (qui ont représenté ensemble, en 2013, environ 17 % de la composante énergétique, soit 5,9 % de prix total de l’électricité), de plus de 36 % en moyenne par rapport à un an plus tôt21.

Après avoir affiché une hausse de 8,3 % en 2012, les tarifs de réseaux ont continué leur progression en 2013, mais à un rythme moins soutenu, soit 5,5 % sur base annuelle. Ils se sont ainsi élevés en moyenne à 10,4 cents/kWh au cours de l’année, représentant 45,1 % du prix total de l’électricité. La hausse de ces tarifs de réseaux en 2013 s’explique princi-palement par la forte augmentation des tarifs de transport (avec un poids de 7,0 % dans le prix total), de 53,7 % en moyenne sur un an. Cette augmentation résulte essentiellement de la forte progression de ces tarifs en Région wal-lonne au début de l’année (+71,7 % entre le quatrième trimestre 2012 et le premier trimestre 2013), en raison de la répercussion par Elia de la charge financière liée au photovoltaïque sur la facture d'électricité des consommateurs wal-lons22, ainsi que de l’application pour l’entièreté du pays des nouveaux tarifs de transport depuis le 1er juin (voir ci-dessus). Les tarifs de distribution (y compris frais de mesure et de comptage), pour leur part, n’ont quasiment pas évo-lué sur un an23.

Quant à la composante taxes et surcharges, celle-ci a diminué en moyenne de 3,4 % en 2013 par rapport à un an plus tôt en raison de la baisse de la cotisation fédérale 2013 destinée au financement de certaines obligations de service public liées à la régulation et au contrôle du marché de l’électricité.

19 La méthodologie utilisée pour l’élaboration de l’indicateur relatif à la facture moyenne d’électricité pour le consommateur est présentée dans le Rapport annuel 2011 de l’Observatoire des prix, http://statbel.fgov.be/fr/binaries/Rapport_annuel_2011_prix_observatoire_FR_tcm326-164371.pdf. 20 Selon les estimations de l’Observatoire des prix, en maintenant constantes les parts de marché des différents fournisseurs entre janvier et décembre 2013, la baisse annuelle moyenne du coût de la composante énergétique se serait élevée à 8,2 % en 2013, soit une différence de 1,3 point de pourcentage par rapport à la situation réelle (-9,5 %). 21 Pour rappel, le consommateur belge paie, au sein de sa facture d’électricité, une cotisation énergie verte (dans les trois régions) et une contribution cogénération (uniquement en Flandre). Celles-ci, établies librement par les fournisseurs d’électricité, visent à récupérer les frais liés à leur obligation d’achat de certificats verts (quota fixé par décret). Pour plus de renseignements : SPF Éco-nomie, « Premier rapport trimestriel 2013 de l’Observatoire des prix », ICN, http://statbel.fgov.be/fr/binaries/Observatoire_des_Prix_2013_Q1_FR_tcm326-223614.pdf. 22 Pour rappel, en Wallonie et à Bruxelles, le gestionnaire du réseau de transport, Elia, a l’obligation d’acheter les certificats verts à un prix minimum garanti (en Flandre, ce sont les gestionnaires du réseau de distribution qui sont soumis à cette obligation). En rai-son de l’accroissement du nombre de ces certificats verts au cours de l'année 2012 en Wallonie, Elia a dû adapter fortement son tarif relatif à l'obligation de service public pour le financement des mesures de soutien aux énergies renouvelables en Wallonie : au 1er octobre 2012 et au 1er janvier 2013. Pour plus de renseignements : SPF Économie, « Premier rapport trimestriel 2013 de l’Observatoire des prix », ICN, http://statbel.fgov.be/fr/binaries/Observatoire_des_Prix_2013_Q1_FR_tcm326-223614.pdf. 23 L’évolution des tarifs de distribution et de transport pour l’électricité est traitée en détail dans la partie II.

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20

Ainsi, la baisse à un an d’écart des prix à la consommation de l’électricité en 2013 résulte essentiellement de la diminu-tion du coût de la composante énergétique et des taxes et surcharges, partiellement freinée par une hausse des tarifs de réseaux.

En 2013, le prix total de l’électricité pour un ménage standard (consommation annuelle de 3.500 kWh en mono-horaire) s’est élevé à 810 EUR en moyenne, soit une diminution de 14 EUR par rapport à l’année précédente24.

Graphique 8A : Indicateur pour une facture moyenne d’électricité et ses composantes (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh)

Sources : Calculs propres, VREG, CWaPE, BRUGEL, SPF Économie Rem 1 : Dans la facture d’électricité, les tarifs de réseaux couvrent les coûts de l’utilisation des réseaux de distribution et de transport. Rem 2 : La quantité d’électricité gratuite accordée en Région flamande a été intégrée dans la composante énergétique

Après avoir connu une hausse de 8,0 % en 2012, le prix à la consommation du gaz a fortement chuté en 2013. Le prix de gaz était en moyenne de 8,5 % moins élevé qu’en 2012. Au troisième trimestre 2013, le prix du gaz est même des-cendu à son niveau du deuxième trimestre 2011.

Sur base de l’évolution de l’indicateur « facture belge moyenne de gaz »25, il apparaît que la composante énergétique du prix du gaz (y compris le coût du transport) est en baisse depuis le deuxième trimestre 2012. En 2013, le rythme de progression des prix de cette composante énergétique s’est fortement contracté, enregistrant une baisse sur un an de 12,3 % en moyenne (contre +8,2 % en 2012 et même +26,4 % en 2011). La composante énergétique a ainsi représenté en moyenne 58,3 % (soit 3,8 cents/kWh) du prix total du gaz au cours de la période sous revue. Comme pour l’électricité, la diminution de ce coût s’explique principalement par les modifications intervenues dès janvier dans

24 Pour rappel, la méthode de calcul est basée sur l’approche acquisition, suivant les directives d’Eurostat pour l’IPCH et ne prend pas en compte les niveaux de consommation mensuels. 25 La méthodologie utilisée pour l’élaboration de l’indicateur relatif à la facture moyenne de gaz pour le consommateur est présen-tée dans le Rapport annuel 2011 de l’Observatoire des prix, http://statbel.fgov.be/fr/binaries/Rapport_annuel_2011_prix_observatoire_FR_tcm326-164371.pdf.

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Composante énergétique Tarifs de réseaux Taxes et surcharges TVA (21 %)

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l’offre des contrats de gaz et la baisse moyenne à un an d’écart des tarifs fixes et variables dans le contexte de concur-rence accrue. La dynamique de marché (effet de substitution) n’a quant à elle quasiment pas eu d’impact26.

Les tarifs de réseaux (distribution et activité de mesure et de comptage) sont restés stables en 2013 : +0,7 % en moyenne sur un an (contre +8,9 % en 2012). Ils ont ainsi atteint une part de 22,1 % en moyenne dans le prix total du gaz en 2013, soit 1,4 cent/kWh.

Les taxes et surcharges ont pour leur part enregistré une baisse annuelle moyenne de 9,8 % au cours de 2013 (contre +14,3 % en 2012). Cette tendance s’explique principalement par une révision à la baisse de la surcharge clients proté-gés pour 2013 destinée au financement du coût lié à l'application de prix maximaux (dits tarifs sociaux).

Par conséquent, la baisse à un an d’écart des prix à la consommation du gaz en 2013 est due principalement à la forte diminution du coût de la composante énergétique, les tarifs de réseaux étant quant à eux restés constants.

En 2013, le prix total du gaz pour un ménage standard (consommation annuelle de 23.260 kWh par an) a diminué de 151 EUR par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi un montant total moyen de 1.513 EUR27.

Graphique 8B : Indicateur pour une facture moyenne de gaz naturel et ses composantes (Profil de consommation D3, en cents/kWh)

Sources : Calculs propres, VREG, CWaPE, BRUGEL, SPF Économie Rem 1 : Dans la facture de gaz, les tarifs de réseaux couvrent les coûts de l’utilisation des réseaux de distribution. Rem 2 : La surcharge clients protégés n’est pas soumise à la TVA28.

26 Selon les estimations de l’Observatoire des prix, en maintenant constantes les parts de marché des différents fournisseurs entre janvier et décembre 2013, la baisse annuelle moyenne du coût de la composante énergétique se serait élevée à 12,2 % en 2013, soit une différence de 0,1 point de pourcentage par rapport à la situation réelle (-12,3 %). 27 Pour rappel, la méthode de calcul est basée sur l’approche acquisition, suivant les directives d’Eurostat pour l’IPCH, et ne prend pas en compte les niveaux de consommation mensuels. 28 Voir article 3 de l'arrêté royal du 24 mars 2003 établissant une cotisation fédérale destinée au financement de certaines obliga-tions de service public et des coûts liés à la régulation et au contrôle du marché du gaz naturel.

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Composante énergétique Tarifs de réseaux Taxes et surcharges TVA (21 %)

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Comme décrit ci-dessus, le marché de l’énergie a connu d’importants changements en 2013. Hormis les mesures gou-vernementales mentionnées précédemment, certains accords ont également été pris en 2013 dans le but d’améliorer le fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité en Belgique.

Ainsi, la CREG a rédigé « une charte de bonnes pratiques pour les sites Internet de comparaison des prix de l'électricité et du gaz pour les consommateurs résidentiels et les PME » (décision du 8 juillet 201329). En effet, différents compara-teurs du marché sont proposés aux consommateurs afin d’effectuer des simulations permettant de déterminer le meil-leur tarif en vigueur selon le profil de consommation. Mais pour un même profil, les simulateurs faisaient apparaître des résultats différents. Afin de palier à ce problème, tous les fournisseurs d'énergie (à l’exception de Lampiris) et les comparateurs indépendants se sont engagés le 15 juillet 2013 à appliquer une même méthodologie de calcul des prix dès le début de 2014. La CREG veillera au bon respect de la charte des bonnes pratiques par les comparateurs de prix.

En octobre 2013, un nouvel accord a été conclu entre le gouvernement fédéral et les fournisseurs d’énergie. Ces der-niers se sont ainsi engagés à respecter une série de nouvelles règles qui entreront en vigueur entre le 1er janvier et le 1er avril 2014 : communication du contrat le plus avantageux au sein de l’offre du fournisseur une fois par an sur la base du profil de consommation, suppression des indemnités en cas de changement ou de rupture de contrat, établissement de factures détaillées avec les différents postes, obligation de proposer un simulateur tarifaire sur leur site web, recon-duction des contrats à durée déterminée avec l’aval du client, paiement d'intérêts par le fournisseur en cas de rem-boursement tardif des clients, possibilité d’exclure la facture finale de la domiciliation. Ces règles visent ainsi à contri-buer à un meilleur fonctionnement du marché belge de l'énergie, en améliorant la transparence des prix du gaz et de l'électricité, en favorisant la protection des consommateurs et en stimulant la concurrence.

Dans le cadre du « Pacte interfédéral pour la compétitivité, l’emploi et la relance » (approuvé par le Comité de concer-tation le 17 décembre 2013)30, le Gouvernement fédéral a pris différentes décisions relatives aux prix de l’énergie : baisse temporaire de la TVA sur l'électricité de 21 % à 6 % pour les clients résidentiels entre avril 2014 et décembre 2015 (date à laquelle cette mesure sera évaluée), maintien de la dégressivité et du plafonnement de la cotisation fédé-rale offshore.

Quant à la dynamique de marché (à savoir le nombre de ménages ayant changé de fournisseur d’énergie), elle avait été fortement stimulée en 2012 suite aux mesures gouvernementales et à diverses autres initiatives. Le taux de switches s’était ainsi fortement accéléré. Cette tendance s’est poursuivie en 2013, mais de manière moins soutenue au fil des trimestres. Selon les statistiques de la VREG, le taux de migration de clients résidentiels en Région flamande s’est élevé en 2013 à 14,8 % pour l’électricité et à 17,9 % pour le gaz (contre respectivement 16,7 % et 18,7 % en 2012). Se-lon les données disponibles, il apparait qu’en Région wallonne, le taux de migration pour l’électricité se réduit égale-ment, passant de 5,0 % à 4,0 % entre le premier et le troisième trimestre 2013. Néanmoins, sur les trois premiers tri-mestres de l’année, le taux pour l’électricité s’est élevé à 13,0 % en Région wallonne (contre 10,4 % sur la période cor-respondante en 2012). Pour la Région bruxelloise, le taux de migration pour le gaz est passé quant à lui de 3,7 % à 1,9 % entre le premier et le deuxième trimestre 201331.

29 http://www.creg.info/pdf/Decisions/B1216-4FR.pdf. 30 http://www.premier.be/fr/pacte-pour-la-compétitivité-et-l’emploi-mesures-fédérales. 31 Il n’est pas possible actuellement de connaître la tendance pour le gaz en Région wallonne et l’électricité en Région bruxelloise étant donné la non-disponibilité de données récentes au moment de la rédaction de ce rapport.

Page 23: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

23

Tableau 4 : Taux de switches sur le marché résidentiel de l’électricité et du gaz32 (Par Région, mouvements trimestriels et annuels, en %)

Electricité (1) T1-2012 T2-2012 T3-2012 T4-2012 T1-2013(2) T2-2013 T3-2013 T4-2013 2012 2013 Flandre 3,5 3,5 4,9 4,8 5,7 3,7 3,1 2,3 16,7 14,8 Wallonie 3,3 3,1 4,0 4,3 5,0 4,0 4,0 Nd 14,7 Nd Bruxelles 1,4 1,6 2,3 3,0 3,3 Nd Nd Nd 8,3 Nd

Gaz (1) T1-2012 T2-2012 T3-2012 T4-2012 T1-2013(2) T2-2013 T3-2013 T4-2013 2012 2013 Flandre 3,5 4,3 5,3 5,6 6,9 4,3 3,6 3,1 18,7 17,9 Wallonie 4,6 3,6 4,6 5,1 Nd Nd Nd Nd 17,9 Nd Bruxelles 1,6 1,8 2,5 3,4 3,7 1,9 Nd Nd 9,3 Nd Sources : VREG, CWaPE, BRUGEL Rem 1 : La définition du taux de switches varie selon les Régions. Ces taux ne sont donc pas comparables entre eux et permettent uniquement de donner une tendance par Région. Rem 2 : Les données du premier trimestre 2013 ont été fortement influencées par les résultats de janvier. Selon la Vreg, le 1er janvier 2013 corres-pond traditionnellement à une date de transition majeure. De plus, la combinaison de l'action «Osez comparer» et des groupements d'achat d’énergie ont entrainé une hausse importante des taux de switches durant ce mois-là. Nd : non disponible

La dynamique accrue du marché énergétique n’a pas été sans conséquence sur l’évolution des parts de marché respec-tives des différents fournisseurs d’énergie présents sur le marché résidentiel. Selon les données disponibles, il apparaît que les parts de marché de l’opérateur historique, Electrabel, se sont à nouveau réduites en 2013, tant pour le gaz que pour l’électricité, mais de manière moins prononcée qu’auparavant. D’autres fournisseurs (Lampiris et Eni) ont vu par contre leur part croître légèrement au cours de la période. Les parts de marché de Luminus et Essent évoluent quant à elles différemment selon les régions.

Graphique 9 : Évolution des parts de marché, des fournisseurs d’électricité (à gauche) et de gaz (à droite) sur le marché résiden-tiel, par région

(Part dans le nombre total de points de fourniture)

Sources : VREG, CWaPE, BRUGEL Rem. : Les données trimestrielles reflètent la situation observée durant le dernier mois du trimestre. Ainsi, pour le quatrième trimestre 2013, il s’agit des parts de marché de décembre.

32 Pour rappel, les régulateurs régionaux publient des statistiques relatives aux clients se tournant vers un autre fournisseur d’énergie que celui initialement choisi (passage à la concurrence). Ces taux de switches ne prennent pas en compte le changement de contrat au sein d’un même fournisseur. Il existe quatre type de switches : le move in (lors d’une demande pour une ouverture de compteur), le supplier switch (lorsqu’un client change de fournisseur), le customer switch (lors d’un changement de client à un point de fourniture ouvert, tout en conservant le même fournisseur que précédemment) et le combined switch (lors d’un change-ment de client à un point de fourniture ouvert, le nouveau client choisissant un autre fournisseur que précédemment).

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Page 24: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Focus: Impact de la réforme du mécanisme d'indexation sur la composante énergétique33

Sur base des indicateurs « facture belge moyenne d’électricité et de gaz », l’Observatoire des prix a évalué l’impact des modifications intervenues en 2013 dans les mécanismes d’indexation appliqués par les différents fournisseurs sur l’évolution du prix de la composante énergétique des contrats variables. Pour rappel, ces modifications concernent principalement l’application de nouveaux paramètres34 d’indexation à partir de janvier 2013 (par la majorité des four-nisseurs) et la limitation du nombre d’indexations des contrats variables à quatre fois par an.

Spécifiquement pour les contrats variables, il apparaît ainsi qu’en 2013, la composante énergétique du prix de l’électricité a chuté en moyenne de 5,8 % sur base annuelle (contre respectivement +12,5 % en 2011 et +0,5 % en 2012). Pour le gaz, la baisse à un an d’écart s’est élevée à 11,7 % durant la période sous revue (contre +27,1 % en 2011 et +9,0 % en 2012).

Graphique 10 : Évolution de la composante énergétique des contrats à prix variable du gaz et de l’électricité en Belgique (Indice janvier 2010=100)

Sources : Calculs propres, VREG, CWaPE, BRUGEL, SPF Économie

Sur base des données disponibles, l’Observatoire des prix a également estimé l’évolution du coût de la composante énergétique des contrats variables (prix par kWh, hors redevance fixe et contribution énergie verte et cogénération) en cas de maintien en 2013 du système d’indexation appliqué en 2012. Les estimations sont basées sur le contrat le plus important du fournisseur historique, ce contrat ayant été modifié en janvier 2013 (changement de formule et de pa-ramètre d’indexation), puis en mai 2013 (changement du nom du contrat). 33 Voir aussi : BNB, « Rapport 2013 : Évolution économique et financière », pages 97-99, février 2014. 34 Pour rappel, Electrabel indexait en 2012 ses contrats variables pour l’électricité sur base du paramètre Nc qui suit entre autres l’évolution du prix des produits pétroliers. Quant aux contrats de gaz, Electrabel, Luminus et Nuon se basaient sur des paramètres d’indexation qui étaient fortement corrélés à l'évolution des prix du pétrole, via le paramètre GOL603 (qui suit le prix du gasoil avec quelques mois de retard). Afin d’assurer un découplage entre les prix du gaz et de l’électricité d’une part, et le prix du pétrole d’autre part, deux arrêtés royaux ont ainsi été adoptés le 21 décembre 2012.

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Composante énergétique pour les contrats à prix variable d'électricité

Composante énergétique pour les contrats à prix variable de gaz

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Graphique 11 : Évolution de la composante énergétique du principal tarif variable du fournisseur historique sur base des anciens et nouveaux paramètres d’indexation

(En cents/kWh)

Sources : Calculs propres, Electrabel, CREG, SPF Économie Rem 1 : Les résultats sont ceux effectivement observés au mois T. Il n’y a donc pas de décalage des données d’un mois, comme c’est le cas pour les estimations basées sur les indicateurs de l’Observatoire des prix, ceux-ci suivant la méthodologie de l’IPC. Rem 2 : Selon la CREG, la forte baisse de la composante énergétique des contrats variables pour l’électricité au troisième trimestre 2013 s’explique par la disponibilité des centrales nucléaires qui a fort augmenté à partir d’août en raison du redémarrage de Doel 3 et Tihange 2, influençant de manière non négligeable le calcul de l’ancien paramètre Nc sur lequel est basé l’indexation du tarif considéré.

Si les anciens paramètres d’indexation (et anciennes formules d’indexation) avaient toujours été d'application au cours de l’année 2013, les prix du gaz et de l’électricité auraient subi une forte augmentation dès janvier 2013, à la fin de la période de gel des prix de l’énergie. En effet, les anciens paramètres d’indexation ont connu une tendance haussière durant le gel des prix, et auraient dès lors poussé le coût de la composante énergétique à la hausse au premier tri-mestre 2013. Les prix par kWh sur base des anciens paramètres ont ensuite diminué à partir du deuxième trimestre. Pour le cas de l’électricité, le prix a même atteint en octobre le même niveau qu’avec l’application des nouveaux para-mètres d’indexation, mais il est ensuite reparti à la hausse fin 2013. Pour le gaz, le prix a diminué de manière progres-sive au cours de l’année.

Ainsi, le consommateur aurait dû payer en 2013 un tarif variable moyen de 8,5 cents/kWh pour son électricité et de 4,6 cents/kWh pour son gaz sur base des anciens paramètres et formules d’indexation du contrat considéré, soit un coût à chaque fois supérieur d’environ 25 % par rapport aux nouveaux tarifs appliqués effectivement dans le principal contrat variable du fournisseur historique.

Par ailleurs, il apparait également que la composante énergétique pour le contrat considéré aurait coûté 13,4 % et 5,5 % de plus respectivement pour l’électricité et le gaz en glissement annuel si les anciens paramètres avaient été maintenus en 2013 (en comparaison avec la situation réelle en 2012, avec gel des prix). Si on considère la même situa-tion mais sans l’application du gel de prix (anciens paramètres en 2012 sans gel et en 2013 - courbe verte), le prix par kWh pour le contrat considéré aurait été plus élevé en 2013 de respectivement 9,7 % pour l’électricité et 0,9 % pour le gaz par rapport à un an plus tôt. Avec l’application des nouveaux paramètres d’indexation en 2013 (et comparé à la situation réelle en 2012), le contrat considéré a par contre enregistré une baisse de 9,3 % pour l’électricité et de 14,6 % pour le gaz.

Cette analyse montre ainsi que les mesures gouvernementales et autres initiatives menées au cours de l’année 2012 ont favorisé la baisse des prix de l’énergie. Cependant, il est important de rappeler que la facture énergétique tient compte également d’autres éléments (tarifs de réseaux et diverses taxes et surcharges).

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Estimation basée sur les anciens paramètres (sans gel des prix)Estimation basée sur les nouveaux paramètres

Page 26: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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I.2.2 Inflation pour l’énergie dans les pays voisins principaux

En 2013, l’inflation des produits énergétiques dans les pays voisins a poursuivi son ralentissement entamé au dernier trimestre 2011 mais dans une moindre mesure qu’en Belgique. Au total, l’inflation moyenne de l’énergie pour 2013 s’élevait à 1,4 % (contre 5,6 % en 2012) dans nos pays voisins (pour rappel : en Belgique, celle-ci était de -4,6 % en 2013 contre 6,0 % en 2012). L’écart d’inflation entre la Belgique et ses pays voisins pour l’énergie était donc cette année à l’avantage de notre pays (ce qui n’était pas le cas en 2012)35, en apportant 0,7 point de pourcentage à l’écart d’inflation total en faveur de la Belgique. En Allemagne, l’inflation relative aux produits énergétiques était de 1,8 % en 2013 (contre 5,6 % en 2012), en France de 0,9 % (5,2 % en 2012) et aux Pays-Bas de 0,7 % (6,9 % en 2012)36.

Graphique 12 : Évolution trimestrielle des prix à la consommation des produits énergétiques en Belgique et dans les pays voisins principaux

(Variation à 1 an d’écart) (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

En 2013, chacun des produits du groupe énergie a contribué à l’écart d’inflation en faveur de notre pays, avec tout d’abord l’électricité et le gaz et, suite aux changements qui ont concerné ces marchés en 2013 (voir plus haut) dans une moindre mesure, les carburants et les combustibles liquides37.

Contrairement à la Belgique, l’inflation de l’électricité a progressé en moyenne dans les pays voisins durant l’année sous revue, passant de 3,0 % en 2012 à 9,5 % en 2013 (pour rappel, dans notre pays, celle-ci est passée de 1,9 % à -

35 En effet, en 2012, l’écart d’inflation pour les produits énergétiques était encore de 0,4 point de pourcentage en notre défaveur. 36 Sur la base de l'IPCH à taux de TVA et d'accises constants, publié par Eurostat, l’inflation de l’énergie aux Pays-Bas aurait été de -2,7 % en 2013 et en France de 0,5 % (en Belgique et en Allemagne, il n’y a pas de différence). En France, la différence entre le taux d’inflation actuel et celui à taxation constante vient des carburants qui ont subi une baisse temporaire de la TICPE (= Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) de fin août à fin novembre 2012 (avant de remonter progressivement jusqu'au 11 janvier 2013), dans le cadre du plan d'action du Gouvernement visant à limiter la hausse des prix des carburants, observée pendant l'été. Pour les Pays-Bas, en plus de l’augmentation du taux de TVA de 19 % à 21 % en octobre 2012, les accises sur les carburants et les combustibles liquides ont été augmentées en janvier 2013. 37 En 2012, seule l’électricité apportait une contribution en faveur de notre pays, dans le contexte du gel des tarifs qui y était en vigueur.

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Belgique Allemagne France

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Pays-Bas Moyenne pays voisins

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0,9 %). En Allemagne, l’inflation de l’électricité était de 11,9 % en 2013 (contre 2,8 % en 2012)38, en France de 6,5 % (3,1 % en 2012) et aux Pays-Bas de 3,6 % (4,7 % en 2012).

En 2013, le rythme de progression des prix du gaz s’est ralenti dans les pays voisins, comme en Belgique, mais il est resté positif pour atteindre 2,3 % (contre 6,3 % en 2012), alors qu’en Belgique la baisse des prix finaux du gaz était de -8,5 % en 2013 (contre encore 8,0 % en 2012). En France, l’inflation du gaz était de 4,1 % en 2013 (6,8 % en 2012), en Allemagne de 1,2 % (5,5 % en 2012) et aux Pays-Bas de 2,1 % (7,2 % en 2012).

L’inflation des carburants et des lubrifiants s’est également ralentie dans les pays voisins entre 2012 (5,5 % en moyenne) et 2013 (-2,8 %), mais dans une moindre mesure que dans notre pays (de 6,5 % à -4,6 %).

En 2013, le consommateur a payé en moyenne 5,0 % de moins pour les combustibles liquides dans les pays voisins39 par rapport à l’année précédente (en 2012, l’inflation était encore de 9,1 %). En Belgique, pour rappel, l’inflation des combustibles liquides est passée de 10,1 % à -5,9 % entre 2012 et 2013. La plus forte diminution de l’inflation des com-bustibles liquides en Belgique s’explique par le niveau plus faibles des accises et autres taxes forfaitaires dans notre pays pour ce produit, ce qui rend son prix plus sensible aux fluctuations du prix pétrolier.

Tableau 5 : Énergie et principales catégories en Belgique et dans les trois pays voisins principaux en 2013 (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des

pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Combustibles solides 3,4 2,9 4,4 0,5 Nb 0,1 0,1 Electricité -0,9 9,5 11,9 6,5 3,6 2,9 2,7 Combustibles liquides -5,9 -5,0 -6,0 -3,1 Nb 1,7 1,0 Gaz -8,5 2,3 1,2 4,1 2,1 2,2 1,7 Carburants et lubrifiants -4,6 -2,8 -3,8 -2,3 -1,4 4,5 4,7 Énergie -4,6 1,4 1,8 0,9 0,7 11,3 11,2 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique Nd : non disponible.

Comme pour les autres groupes de produits, l’évolution des prix à la consommation a aussi été analysée pour l’énergie sur une plus longue période (de 2008 jusqu’à 2013). Il est important de souligner qu’une comparaison dans le temps de l’évolution des prix énergétiques (surtout pour les prix du gaz et de l’électricité) entre pays est délicate à cause de la volatilité plus prononcée des prix énergétiques en Belgique (tant à la hausse qu’à la baisse, voir graphique 12). Celle-ci tient à la fois au niveau d’accise plus faible sur le mazout de chauffage et au mécanisme d’indexation automatique des tarifs de gaz et d’électricité40. Ceci étant dit, entre 2008 et 2013, les prix énergétiques ont progressé de 15,7 % en moyenne dans nos pays voisins (contre une progression de 11,9 % en Belgique), plus précisément de 16,2 % en Alle-magne, de 15,7 % en France et de 12,0 % aux Pays-Bas.

Principalement déterminés par le prix du pétrole, les prix des carburants et des combustibles liquides ont connu une évolution similaire en Belgique et dans les pays voisins entre 2008 et 2013 : les carburants ont progressé de 13,8 % en Belgique et de 11,7 % en moyenne dans les pays voisins et le mazout de respectivement 10,3 % et 9,3 %. Pour le gaz et l’électricité, par contre, les prix ont augmenté beaucoup plus dans les pays voisins qu’en Belgique durant les cinq an-nées écoulées. En effet, depuis mi-2012, les prix de l’électricité ont été légèrement orientés à la baisse en Belgique, alors qu’ils ont connu une forte augmentation dans les pays voisins. Pour le gaz, les prix ont fortement chuté en Bel-

38 En Allemagne, la forte augmentation des prix à la consommation de l’électricité en janvier 2013 trouve son origine dans le relè-vement d’une taxe pour financer les investissements en énergie verte (parcs éoliens, énergie solaire…). 39 Pour rappel, les combustibles liquides ne sont pas repris dans l’indice des prix des Pays-Bas. 40 Cette volatilité plus prononcée des prix énergétiques belges pourrait diminuer à l’avenir. En effet, depuis l’année 2013 un décou-plage entre les prix du gaz et de l’électricité, d’une part, et le prix du pétrole, d’autre part, est assuré en Belgique suite à l’adoption par le gouvernement de deux arrêtés royaux (Moniteur belge le 15 janvier 2013) fixant une liste exhaustive des critères admis pour l'indexation. Toutefois, les prix continuent à être déterminés selon un mécanisme d’indexation automatique trimestriel, basé sur des paramètres liés aux cotations boursières du gaz et de l’électricité, qui affichent également une volatilité importante.

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gique en 2013 et se sont stabilisés en moyenne dans les pays voisins. Cette évolution a entraîné une progression des prix pour ces deux produits qui est, fin 2013, plus favorable pour les consommateurs belges (+4,8 % pour le gaz en Bel-gique entre 2008 et 2013 contre +8,4 % en moyenne dans les pays voisins, pour l’électricité ces chiffres sont respecti-vement de +13,1 % contre +29,0 %). Étant donné la forte volatilité des prix énergétiques belges sur la période considé-rée, il faut néanmoins souligner que le choix de l’année de base (2008, année marquée par une forte hausse de prix en Belgique) influence la comparaison des prix en faveur de notre pays. En effet, si l’année de référence avait été 2005, la progression des prix n’aurait plus été à l’avantage de la Belgique pour le gaz (+51,8 % pour le gaz en Belgique entre 2005 et 2013, contre +43,4 % en moyenne dans les pays voisins ; pour l’électricité, ces chiffres sont respectivement de +40,9 % contre +43,4 %).

Graphique 13 : Évolution trimestrielle des indices des prix à la consommation pour les différents produits énergétiques en Bel-gique et dans les pays voisins principaux

(Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Focus: Comparaison du niveau de prix pour l’électricité et le gaz en Belgique et dans les pays voi-sins

Les différentes mesures gouvernementales et autres initiatives menées en Belgique en 2012 et 2013 ont été à la base d’un mouvement de convergence des prix résidentiels de l’électricité et du gaz en Belgique et dans les pays voisins (voir aussi graphique 13).

Pour avoir une indication des niveaux de prix, la CREG tient à jour une base de données sur les prix des énergies de ré-seau (l’électricité et le gaz), permettant de comparer la facture moyenne énergétique des consommateurs belges, français, allemands et néerlandais41.

Selon la méthodologie de la CREG, en décembre 2013, le consommateur a payé pour la facture totale en Belgique avec toutes ses composantes, comprenant donc aussi les tarifs de réseaux et les différentes taxes et TVA, 2,9 % moins cher qu’en moyenne dans les pays voisins42 pour l’électricité (par rapport à décembre 2012, l’écart s’est inversé de 41 La CREG publie ces données depuis septembre 2012 dans ses « Aperçus et évolution des prix de l’électricité et du gaz naturel pour les clients résidentiels et les PME ». Les profils de clients résidentiels retenus sont les clients ayant une consommation an-nuelle d’électricité de 3.500 kWh avec compteur mono-horaire et une consommation annuelle de gaz de 23.260 kWh. Des données sont également présentées pour le Royaume-Uni. 42 Moyenne des données de la CREG pour l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, pondérée par les poids 2013 de chaque pays en termes de population publiés par Eurostat.

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Electricité Belgique Electricité Pays voisinsGaz Belgique Gaz Pays voisins

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Combustibles liquides Belgique Combustibles liquides Pays voisins

Carburants Belgique Carburants Pays voisins

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19,2 points de pourcentage en notre faveur) et 2,7 % moins cher pour le gaz (par rapport à décembre 2012, l’écart s’est inversé de 12,4 points de pourcentage en notre faveur).

Cette moyenne masque toutefois une grande hétérogénéité entre les pays voisins. Ainsi, la facture totale pour l’électricité s’est révélée en décembre 2013 23,2 % moins chère en Belgique qu’en Allemagne (essentiellement à cause des taxes beaucoup plus élevées en Allemagne permettant de financer les mesures de soutien à l’investissement dans les énergies renouvelables) mais 12,8 % plus chère qu’aux Pays-Bas et 41,5 % plus chère qu’en France. Même si l’écart entre la Belgique et la France est encore important actuellement, il s’est néanmoins réduit de 23,3 points de pourcen-tage depuis le mois décembre 2012 à cause notamment d’une forte augmentation des prix pour l’électricité en France mi 201343. En ce qui concerne le gaz, la facture totale du consommateur belge s’est révélée, en décembre 2013, moins élevée que partout ailleurs. En Allemagne, les consommateurs ont payé 1,5 % de plus qu’en Belgique, en France 1,4 % de plus et aux Pays-Bas 13,3 % de plus44.

Cette évolution de la facture énergétique totale favorable aux consommateurs belges pour 2013 doit être imputée à la réduction de la composante énergétique dans notre pays, découlant des différentes mesures gouvernementales et autres initiatives menées en 2012 et 2013.

En effet, toujours selon la méthodologie de la CREG, le prix de la composante énergétique de l’électricité était encore, en décembre 2012, environ 38,8 % plus élevé en Belgique que pour la moyenne pondérée des trois pays voisins. Cet écart défavorable s’est réduit jusqu’à environ 2,9 % un an plus tard. De nouveau, l’analyse diffère selon le pays compa-ré. En décembre 2013, l’écart avec la France était de 21,7 % (en défaveur de la Belgique) alors que les prix de la compo-sante énergétique de l’électricité se sont révélés moins élevés dans notre pays de 6,5 % par rapport à l’Allemagne et de 5,9 % par rapport aux Pays-Bas45.

Quant au gaz, le prix de la composante énergétique était de 21,0 % plus élevée en Belgique qu’en moyenne dans les pays voisins en décembre 2012. Cet écart s’est réduit jusqu’à 5,2 % en un an. De même que pour l’électricité, les cons-tatations ne sont pas les mêmes si on regarde les pays voisins de manière individuelle. L’écart de prix avec l’Allemagne était de 10,7 % en décembre 2013 en défaveur de la Belgique, tandis que les prix affichés en Belgique pour la compo-sante énergétique étaient relativement similaires à ceux pratiqués en France et aux Pays-Bas46.

De manière générale pour l’électricité et le gaz, comparativement à la situation en décembre 2012 et par rapport à la moyenne pondérée des trois pays voisins, les écarts de prix, pour l’électricité et le gaz, ont tous évolué en faveur de notre pays, que ce soit au niveau du prix total ou du prix de la composante énergétique en particulier.

43 En août 2013, la France, a adapté à la hausse ses tarifs pour l’électricité, aussi bien pour la composante énergétique que pour les tarifs de réseaux et les taxes qui en découlent. Pour l’Allemagne, l’écart, déjà à notre avantage pour l’électricité en décembre 2012, s’est amplifié de 16,3 point de pourcentage. Pour les Pays-Bas, l’écart en notre défaveur s’est réduit de 13,1 points de pourcentage par rapport à décembre 2012. 44 Par rapport à décembre 2012, les écarts de prix pour le gaz se sont inversés en notre faveur de 13,1 point de pourcentage pour l’Allemagne et de 12,5 points de pourcentage pour la France. Pour les Pays-Bas, l’écart, déjà à l’avantage de la Belgique en dé-cembre 2012, s’est amplifié de 8,9 points de pourcentage en notre faveur. 45 Par rapport à décembre 2012, les écarts de prix pour la composante énergétique de la facture électricité se sont inversés en notre faveur de 27,3 points de pourcentage pour l’Allemagne et de 26,4 points de pourcentage pour les Pays-Bas. L’écart en notre défaveur par rapport à la France s’est réduit de 58 points de pourcentage. 46 Par rapport à décembre 2012, les écarts de prix en notre défaveur pour la composante énergétique de la facture gaz se sont ré-duits de 17,1 points de pourcentage pour l’Allemagne, de 16,6 points de pourcentage pour la France et de 6,8 points de pourcen-tage pour les Pays-Bas.

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I.3 Inflation pour les produits alimentaires transformés en 2013 I.3.1 Inflation pour les produits alimentaires transformés en Belgique

Même si, ces derniers mois, ils étaient à nouveau orientés à la hausse, les prix des matières premières (exprimés en euros) se situaient en 2013 en moyenne 5,5 % en dessous de leur niveau enregistré un an plus tôt. En décembre 2013, ils étaient inférieurs de 14,5 % aux prix observés un an plus tôt, lorsqu'ils avaient atteint le cours le plus élevé de la pé-riode sous revue. Le net recul des prix des céréales sur le marché interne européen est la principale cause de cette baisse des prix sur le marché des matières premières.

Graphique 14 : Évolution des prix dans la filière alimentaire (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique, BNB (a) Pour les prix des matières premières, un indice reflétant l’évolution moyenne des cours des matières premières alimentaires a été calculé sur la base des données relatives aux prix du marché interne européen (céréales, lait, œufs et graisses), des prix des matières premières du FMI (sucre, cacao, café et graisses) et du prix européen moyen pour le sucre blanc (prix de vente des sucreries pour les produits en vrac, disponibles de juillet 2006 à juin 2013, et extrapolés sur la base du prix à la production de l’industrie sucrière dans la zone euro – 17 pays). (b) Pour le calcul de l’indice relatif aux prix à la production, une moyenne pondérée a été réalisée, d’une part, des prix à la production du marché intérieur belge (pour les secteurs NACE : 1040 huiles et graisses, 1050 produits laitiers, 1060 farines et céréales transformées, 1070 produits de boulangerie-pâtisserie, 1080 autres produits alimentaires et 1100 boissons) et, d’autre part, de la statistique des prix à la production (disponible via Eurostat) de ces mêmes secteurs pour la zone euro (17 pays). Les denrées vendues dans le commerce de détail sont, en effet, produites tant en Belgique qu’à l’étranger. Un poids de 50 % a été attribué aux deux séries. Le poids des secteurs concernés au sein de l’IPCH a été utilisé pour com-poser l’indice.

A l'inverse de la baisse des prix des matières premières, les prix à la production et à la consommation sont restés orien-tés à la hausse en 2013. Pendant l’année sous revue, les prix à la production dans l’industrie alimentaire étaient supé-rieurs de 3,5 % au niveau observé un an plus tôt. Le consommateur, lui aussi, a vu les prix des produits alimentaires transformés augmenter. Il a payé en 2013 en moyenne 3,2 % de plus que pendant l'année précédente, l'inflation an-nuelle se situant dès lors pratiquement au même niveau que pendant les deux années précédentes. Au cours de l’année 2013, le rythme de progression des prix s’est toutefois ralenti, passant de 3,4 % au premier trimestre à 2,8 % au quatrième trimestre.

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Prix des matières premières alimentaires sur le marché intérieur de l'UE en euros, pondérés par la consommation en Belgique (a)

Indice des prix à la production de l'industrie agro-alimentaire, pondéré par la consommation en Belgique (b)

Prix à la consommation des produits alimentaires transformés

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L'inflation de la plupart des catégories de produits alimentaires transformés s'est ralentie entre 2012 et 2013. Cela con-cerne notamment les produits laitiers, le sucre, la confiture, le chocolat, les boissons sans alcool, les autres denrées alimentaires ainsi que les huiles et les graisses. Le rythme d'inflation s'est stabilisé pour le pain et les céréales alors que l'inflation des boissons alcoolisées et du tabac était supérieure à celle de 2012.

Tableau 6 : Évolution récente de l’inflation des produits alimentaires transformés (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf mention contraire)

2011 2012 2013 2012 2013 2013 - IV

Contribution1 Poids2 IV I II III IV oct nov déc

Boissons alcoolisées -0,4 1,8 5,2 3,0 4,3 5,1 5,6 5,9 5,5 6,1 6,1 0,8 15,2 Tabac 1,4 3,6 4,2 5,2 5,2 3,7 3,5 4,5 4,3 4,6 4,7 0,8 17,8 Pain et céréales 4,5 2,9 2,9 3,1 3,1 3,7 3,2 1,7 2,0 1,7 1,4 0,7 24,3 Produits laitiers 2,7 2,6 2,2 2,0 1,6 2,0 2,1 3,0 2,7 3,0 3,1 0,3 14,7 Sucre, confiture, chocolat 6,1 4,9 3,4 4,3 4,5 4,5 2,9 1,8 2,2 2,0 1,2 0,3 9,3 Boissons sans alcool 4,8 2,8 1,1 1,6 1,7 1,1 1,0 0,5 0,9 0,2 0,3 0,1 11,0 Autres denrées alimentaires 3,1 3,9 1,7 4,3 2,9 3,1 0,9 -0,1 -0,4 0,2 -0,1 0,1 5,0 Huiles et graisses 8,4 3,9 2,4 -0,7 1,4 2,8 3,3 2,5 2,8 2,4 2,0 0,1 2,7 Produits alimentaires transformés 3,1 3,1 3,2 3,2 3,4 3,4 3,1 2,8 2,8 2,9 2,7 3,2 100,0

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique 1 Contribution à l’inflation du groupe en 2013 (en points de %), 2 p.m. poids dans le groupe en 2013 (en %)

Avec un impact de 0,8 point de pourcentage, les boissons alcoolisées ont apporté la plus forte contribution à l'inflation des produits alimentaires transformés. Depuis 2011, lorsque l'inflation de cette catégorie de produits était encore né-gative (-0,4 %), l'inflation a augmenté chaque trimestre et l'inflation annuelle de 2013 a atteint 5,2 % en moyenne. Pour les témoins sous-jacente, le vin rosé (+10,3 %), le vermout (+9,8 %), le genièvre (+8,8 %), la liqueur (+6,8 %) et le bac de bière pils (+6,5 %) ont connu la plus forte inflation. Ces fortes hausses de prix s'expliquent notamment par les augmen-tations de prix pratiquées par les producteurs (les brasseurs ont déjà annoncé de nouvelles hausses de prix en 2014) et le relèvement des accises sur les boissons alcoolisées (le 1er janvier 2013 pour le vin et le 5 août 2013 pour la bière et le vin). Selon Eurostat, sans les modifications aux impôts indirects (TVA et accises), l'inflation des boissons alcoolisées se serait chiffrée à 3,3 % en 2013. Près de deux cinquièmes de l'inflation des boissons alcoolisées résulte donc des hausses d'accises, d’après l’indicateur constant tax d’Eurostat, qui suppose que toute hausse d’accise est intégralement et im-médiatement transmise au prix à la consommation47.

La contribution du tabac (avec une hausse moyenne de 4,2 % en 2013) à l'inflation des produits alimentaires transfor-més a atteint 0,8 point de pourcentage en 2013. Le tabac à rouler a nettement augmenté en 2013 sur base annuelle (+8,8 %). Pour les cigarettes, le consommateur a payé en moyenne 3,2 % de plus. Les récentes augmentations des ac-cises (le 1er février 2013 et le 1er juillet 2013)48 sont à l'origine de ces hausses de prix. Sans les modifications apportées aux impôts indirects (TVA et accises), les prix pour le tabac auraient en effet diminué de 0,2 %.

Avec une hausse moyenne du prix à la consommation de 2,9 %, le pain et les céréales, la catégorie ayant le plus gros poids au sein de ce groupe de produits (près d'un quart), ont contribué en 2013 à hauteur de 0,7 point de pourcentage en moyenne à l'inflation des produits alimentaires transformés. Dans le courant de l'année, l'inflation a d'abord aug-menté (pour atteindre 3,7 % au deuxième trimestre), avant d'ensuite retomber à 1,7 % en moyenne au quatrième tri-mestre. Les gaufres de Liège (+8,6 %), le pudding en poudre (+8,3 %) et les biscuits (+5,4 %) ont connu les plus fortes augmentations. Après les hausses de prix de ces dernières années, le consommateur a payé en 2013 (sur base an-nuelle) en moyenne 1,1 % de moins pour la farine et 2,3 % de moins pour les spaghettis. Entre mai et décembre 2013, le prix à la consommation de la farine a diminué de 8,2 % tandis que les spaghettis ont baissé de 14,6 % depuis février 2013. Les baisses de prix enregistrées résultent probablement des diminutions des cours des principales matières pre-mières de ces produits, à savoir respectivement le blé panifiable (-25,4 % en décembre 2013 par rapport au dernier niveau record de décembre 2012; le prix du blé panifiable est toutefois de nouveau orienté à la hausse ces derniers mois) et le blé dur (-15,9 % depuis septembre 2012).

47 Le troisième rapport trimestriel 2013 a mis tout particulièrement l'accent sur les accises sur les boissons alcoolisées et le tabac. 48 Les accises ont été à nouveau augmentées le 1er janvier 2014.

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L'impact des produits laitiers sur l'inflation des produits alimentaires transformés a atteint 0,3 point de pourcentage et l'inflation s’élevait en moyenne à 2,2 % en 2013. Pendant l'année sous revue, le rythme de progression des prix s'est accéléré et l'inflation a ainsi atteint 3,0 % au quatrième trimestre 2013. Le lait entier (+7,7 %) et le yaourt nature entier (+6,3 %) ont coûté nettement plus cher, mais le consommateur a aussi payé plus pour le lait demi-écrémé (+4,1 %). Ces hausses du prix à la consommation sont dues à l'augmentation du prix du lait versé aux producteurs laitiers (+59,0 % entre juillet 2012 et décembre 2013) suite principalement à la demande accrue de produits laitiers en provenance entre autres de la Chine et de la Russie. Le prix du lait entier a progressé (sur base annuelle) plus fortement que le prix du lait demi-écrémé, car le prix du lait entier avait diminué davantage en 2012 (effet de base). En décembre 2013, le prix à la consommation des œufs était inférieur de 7,4 % à celui de janvier mais, depuis septembre 2013, le prix des œufs dans les magasins suit le mouvement haussier du marché des œufs de Kruishoutem. En moyenne, le consomma-teur a payé les œufs 0,7 % de moins en 2013 qu'un an plus tôt, alors que l'inflation était encore de 17,1 % en 2012.

La catégorie de produits sucre, confiture, chocolat (qui a contribué à l'inflation des produits alimentaires transformés à hauteur de 0,3 point de pourcentage) a affiché un taux d'inflation de 3,4 % en moyenne. Au cours de l’année 2013, l'inflation est passée de 4,5 % au premier trimestre à 1,8 % au quatrième trimestre. Au niveau des produits, les cornets de glace (+5,0 %), la confiture de quatre fruits (+4,8 %), les pralines (+4,4 %) et le chocolat à tartiner (+4,1 %) affichent les plus fortes hausses de prix. L'inflation de cette catégorie de produits s'est ralentie par rapport aux années précé-dentes (+6,1 % en 2011, +4,9 % en 2012). Le ralentissement de l'inflation du sucre (de +9,0 % en moyenne en 2012 à +1,3 % en 2013) et de différents produits à base de chocolat (comme par exemple le chocolat à tartiner, dont l'inflation est passée de 16,7 % en 2012 à 4,1 % en 2013) est particulièrement remarquable. Cette évolution des prix suit l'évolu-tion des cours du sucre blanc (les produits en vrac des sucreries): après la hausse du prix du sucre européen entre fé-vrier 2010 et janvier 2013 (+55,7 %), le prix du sucre se situait en novembre 2013 (les dernières données disponibles) 11,8 % en dessous de celui de janvier 2013. Les cours internationaux des fèves de cacao semblent par contre avoir en-tamé une nouvelle phase haussière : leurs cours de 2013 (exprimés en euros) étaient en moyenne au même niveau qu'un an plus tôt, mais sont orientés à la hausse depuis le printemps (+25,3 % en décembre 2013 par rapport à février 2013).

L'inflation des boissons sans alcool s'est élevée à 1,1 % en 2013. Le rythme de progression des prix s'est ralenti dans le courant de l'année 2013, passant de +1,7 % au premier trimestre à +0,5 % au quatrième trimestre. Pour l'eau gazeuse et la limonade, le consommateur a dû payer respectivement 5,7 % et 5,5 % de plus qu'un an plus tôt. Le cacao instan-tané (+4,7 %) et le coca (+3,5 %) coûtaient eux aussi nettement plus cher. Par contre, le café a baissé de prix : -3,7 % pour les pastilles de café et -2,5 % pour le café (en grains ou moulu). Les prix internationaux des grains de café49 res-tent en effet orientés à la baisse et ont affiché des cours inférieurs de 25,7 % à ceux observés un an plus tôt (en euros). Par rapport à 2012 (+2,8 % en moyenne), l'inflation de cette catégorie de produits a diminué en 2013, surtout à cause de la baisse de la contribution du café, de l'eau non gazeuse, du jus de fruits et du cola light.

La catégorie des autres denrées alimentaires a également connu au cours de l'année sous revue un ralentissement du rythme de progression des prix et est passé de +2,9 % en moyenne au premier trimestre à une inflation négative de -0,1 % au quatrième trimestre. L'inflation annuelle s'est donc établie à +1,7 % (contre +3,9 % en 2012). Le ralentisse-ment de l'inflation est surtout imputable à la soupe à la tomate et aux potages surgelés dont l'inflation en 2013 s'éle-vait en moyenne à respectivement -1,0 % (contre +8,3 % en 2012) et +3,2 % (contre +7,6 % en 2012). Pour la moutarde, par contre, le consommateur a payé beaucoup plus en 2013 qu'en 2012 (+6,8 %).

Les prix à la consommation des huiles et des graisses en 2013 ont grimpé en moyenne de 2,4 % par rapport à l'année précédente. Le beurre de laiterie et l'huile d'olive ont nettement augmenté : respectivement +6,5 % et +6,4 %. Ces augmentations du prix à la consommation sont probablement dues à la hausse du prix du lait payé aux producteurs laitiers et des cours de l'huile d'olive sur le marché des matières premières (18,0 % de plus qu'un an plus tôt, en euros). Par contre, les cours des matières premières de l'huile de palme, de huile de soja et de l'huile de tournesol se sont net-tement repliés de respectivement 21,3 %, 14,9 % et 12,8 % (exprimés en euros). Par conséquent la margarine à cuire (-2,0 %), la minarine (-0,8 %) et l'huile de maïs (-2,4 %) ont baissé de prix dans les magasins. Par rapport à 2012 (+3,9 %), l'inflation de la catégorie des huiles et des graisses est inférieure en 2013 : outre les trois produits mentionnés 49 Calculé sur la base de 85 % d’autres cafés doux (arabica) et de 15 % de robusta.

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ci-dessus (margarine à cuire, minarine et huile de maïs), la margarine à base d'huile d'olive a elle aussi contribué à cette diminution.

Entre 2008 et 2013, toutes les catégories de produits qui appartiennent aux produits alimentaires transformés, sont devenues plus chères. Le consommateur a surtout vu augmenter le prix de la catégorie sucre, confiture, chocolat (en moyenne de +22,7 % en 2013 par rapport en 2008, +4,2 % en moyenne par an), et des huiles et des graisses (en moyenne +18,2 % en 2013 par rapport à 2008, +3,4 % par an). Le tabac (+16,2 %), le pain et les céréales (+12,8 %), les boissons sans alcool (+10,9 %), les boissons alcoolisées (+10,5 %), les autres denrées alimentaires (+10,2 %), et les pro-duits laitiers (+7,9 %) ont eux aussi coûté en moyenne plus cher en 2013 qu'en 2008. Les prix de la catégorie sucre, con-fiture, chocolat ainsi que du tabac ont bondi début 2010. Cette évolution s'est répétée début 2011 mais aussi pour les autres catégories de produits (surtout les huiles et les graisses mais aussi les boissons sans alcool, le pain et les cé-réales, les produits laitiers et les autres denrées alimentaires). Les prix à la consommation des boissons alcoolisées n'ont entamé leur hausse qu'un an plus tard, début 2012. Depuis le printemps 2013, certaines catégories de produits se sont stabilisées ou ont même légèrement baissé, notamment le sucre, la confiture, le chocolat, les huiles et les graisses, le pain et les céréales, les boissons sans alcool ainsi que les autres denrées alimentaires. Les autres catégories de produits, à savoir le tabac, les boissons alcoolisées et les produits laitiers restent orientées à la hausse.

Graphique 15 : Évolution des prix à la consommation des produits alimentaires transformés (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

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Pains et céréales Produits laitiers Huiles et graissesSucre, confiture, chocolat Autres denrées Boissons sans alcoolBoissons alcoolisées Tabac Total produits alimentaires transformés

Page 34: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

34

I.3.2 Inflation pour les produits alimentaires transformés dans les pays voisins principaux

Contrairement à la situation en Belgique où l’inflation des produits alimentaires transformés s’est plus ou moins stabili-sée (passant de 3,1 % en 2012 à 3,2 % en 2013), le rythme de progression des prix pour ce groupe de produits s’est ra-lenti en moyenne dans les pays voisins, passant de 2,8 % en 2012 à 2,2 % en 2013, soit un niveau toujours inférieur à notre pays. Ce ralentissement de l’inflation moyenne pour les aliments transformés dans les pays voisins est unique-ment le fait de la France, qui a vu son inflation pour cette catégorie passer de 3,1 % à 1,4 % entre 2012 et 2013. En Al-lemagne, l’inflation des aliments transformés est restée stable entre 2012 et 2013 (à 2,6 %), tandis que les Pays-Bas ont vu celle-ci progresser de 2,8 % à 4,1 % en un an50.

L’écart d’inflation en notre défaveur s’est donc amplifié pour atteindre 1,0 point de pourcentage en 2013. Ce différen-tiel d’inflation s’est toutefois réduit vers la fin de l’année sous revue. Au quatrième trimestre, l’inflation de ce groupe de produits s’élevait ainsi à 2,8 % en Belgique et à 2,2 % en moyenne dans les pays voisins. En 2013, la contribution de cette catégorie à l’écart d’inflation total entre la Belgique et ses voisins était de 0,2 point de pourcentage (contre 0,1 point de pourcentage en 2012).

Graphique 16 : Évolution trimestrielle des prix à la consommation des produits alimentaires transformés en Belgique et dans les pays voisins principaux

(Variation à 1 an d’écart) (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Excepté le tabac et, dans une moindre mesure, les huiles et les graisses ainsi que le café, le thé et le cacao, toutes les autres catégories des produits alimentaires transformés ont affiché une inflation supérieure en Belgique en 2013 et ont contribué à l’écart d’inflation en défaveur de notre pays. Ce sont le pain et les céréales ainsi que le vin et, dans une moindre mesure, le sucre et les confiseries qui ont apporté les contributions les plus importantes en notre défaveur en 2013.

50 Pour rappel, cette forte inflation des produits alimentaires transformés aux Pays-Bas trouve entre autres son origine dans l’augmentation de la TVA et des accises (boissons alcoolisées et tabac). Sur la base de l'indice IPCH à taux de TVA et d'accises cons-tants, publié par Eurostat, l’inflation des produits alimentaires transformés aux Pays-Bas aurait été de 2,0 % en 2013. En France, l’inflation à taux de taxation constants est de 1,1 % pour les aliments transformés (contre 1,4 % actuellement). Cette différence s’explique par une augmentation des accises sur la bière dans ce pays en janvier 2013. Pour l’Allemagne, l’inflation sans augmenta-tion des taxes aurait été de 2,4 % (contre 2,6 % actuellement) à cause d’une augmentation des accises sur le tabac. En Belgique, l’inflation aurait été de 2,1 % (contre 3,2 % actuellement).

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Pays-Bas Moyenne pays voisins

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Alors qu’en Belgique l’inflation du pain et des céréales est restée stable entre 2012 et 2013 (à 2,9 %), celle-ci a forte-ment baissé dans l’ensemble des pays voisins, passant en moyenne de 2,8 % à 1,5 %. En Allemagne, l’inflation du pain et des céréales est passée de 4,0 % en 2012 à 2,4 % en 2013, en France de 1,8 % à 0,5 % et aux Pays-Bas de 2,1 % à 1,8 %.51

Si l’inflation du vin s’est ralentie en moyenne pour les pays voisins, passant de 2,6 % en 2012 à 2,2 % en 2013, elle a par contre nettement progressé en Belgique, passant de 1,3 % à 5,3 %. Durant l’année sous revue, les impôts indirects sur le vin ont augmenté plus fortement en Belgique qu’en moyenne dans nos pays voisins. En 2013, l’inflation du vin était de 1,7 % en Allemagne, de 2,1 % en France et de 5,3 % aux Pays-Bas.

En Allemagne, l’inflation pour le sucre et les confiseries était en 2013 de 2,7 % (4,0 % en 2012), aux Pays-Bas de 0,9 % (1,7 % en 2012) et en France de -0,3 % (2,4 % en 2012). Malgré le fort recul de l’inflation pour le sucre et les confiseries en Belgique (de 4,9 % à 3,4 % entre 2012 et 2013), cette baisse est inférieure à celle des pays voisins (de 3,0 % à 1,2 % en moyenne) et le renchérissement des prix pour ces produits en 2013 est ainsi toujours resté nettement supérieur en Belgique durant l’année sous revue.

Tableau 7 : Produits alimentaires transformés et principales catégories en Belgique et dans les trois pays voisins principaux en 201352 53

(Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des pays voisins Allemagne France Pays-Bas

Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne des pays voisins

Spiritueux 6,9 1,9 1,4 1,9 3,6 0,2 0,4 Vins 5,3 2,2 1,7 2,1 5,3 1,2 0,8 Bière 4,8 2,8 0,9 12,3 6,3 0,7 0,6 Tabac 4,2 5,2 2,7 6,8 12,2 2,3 2,4 Pain et céréales 2,9 1,5 2,4 0,5 1,8 3,2 2,2 Lait, fromage et œufs 2,2 1,9 5,2 -0,9 1,7 1,9 2,0 Sucre, confitures, miel, chocolats 3,4 1,2 2,7 -0,3 0,9 1,2 1,0 Eaux minérales, boissons gazeuses et jus 1,9 0,8 2,0 -1,2 3,5 1,2 1,0 Café, thé, cacao -2,1 -2,1 -3,0 -1,1 -1,8 0,3 0,5 Autres denrées 1,7 0,7 1,5 -1,0 2,4 0,7 0,6 Huiles et graisses 2,4 4,1 8,3 0,3 2,4 0,4 0,3 Produits alimentaires transformés 3,2 2,2 2,6 1,4 4,1 13,2 11,8 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Entre 2008 et 2013, les produits alimentaires transformés ont vu leur prix augmenter en moyenne de 9,6 % dans nos pays voisins (contre 12,6 % en Belgique), soit 9,2 % en Allemagne ainsi qu’en France et 14,1 % aux Pays-Bas54. Au sein des aliments transformés, ce sont le pain et les céréales qui ont contribué majoritairement à augmenter l’écart d’inflation entre la Belgique et ses pays voisins au détriment de notre pays. Le pain et les céréales ont, en effet, pro-gressé de 7,9 % en moyenne entre 2008 et 2013 dans les pays voisins (+10,5 % en Allemagne, +5,4 % en France et +7,8 % aux Pays-Bas), contre une augmentation de 12,8 % en Belgique. Outre une augmentation plus rapide des prix pour cette catégorie, l’impact s’est amplifié par le fait que cette catégorie affiche un poids important dans le groupe des aliments transformés (24 % du total en Belgique contre 19 % en moyenne pour les pays voisins).

51 Voir chapitre III.4, Évolution de prix dans la filière de pain et céréales. 52 La forte inflation des huiles et des graisses en Allemagne en 2013 (8,3 %) est due à une importante augmentation des prix pour le beurre (depuis mai 2013) et l’huile d’olive (depuis février 2013). 53 La forte inflation pour les produits laitiers en Allemagne en 2013 (5,2 %) est due à l’augmentation des prix depuis mai 2013 de toutes les catégories de lait (lait de conservation, lait frais, lait condensé) ainsi que pour la crème et le fromage caillé. 54 En prenant 2005 comme année de base, la divergence est encore plus prononcée, avec une augmentation des prix à la consom-mation des produits alimentaires transformés de 29,6 % en Belgique et de 19,7 % pour la moyenne des pays voisins.

Page 36: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

36

I.4 Inflation pour les produits alimentaires non transformés en 2013 I.4.1 Inflation pour les produits alimentaires non transformés en Belgique

Après avoir connu une accélération de l'inflation en 2012 (de 0,2 % en moyenne en 2011 à 3,4 % en 2012), le groupe des produits alimentaires non transformés a vu son taux d'inflation grimper à nouveau en 2013. En comparaison avec l'année précédente, les prix à la consommation des produits alimentaires non transformés étaient supérieurs en moyenne de 4,4 % en 2013. Malgré le poids relativement faible de ce groupe dans le panier à la consommation (8,0 %), sa contribution à l‘inflation totale s’élevait à 0,3 point de pourcentage. Après le pic inflationniste au deuxième trimestre 2013 (6,8 %), l'inflation des produits alimentaires non transformés s'est ralentie pour s'établir, en moyenne, à 1,3 % au quatrième trimestre. Toutes les catégories sous-jacentes (viande, poisson, fruits et légumes) ont suivi une évolution quasiment similaire.

Tableau 8 : Évolution récente des prix à la consommation des produits alimentaires non transformés (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

2011 2012 2013

2012 2013 2013 - IV Poids1

IV I II III IV oct nov déc Contribution1 Viande 2,2 2,3 4,0 2,7 3,7 4,6 4,5 3,2 3,5 3,1 2,9 2,1 53,5 Fruits -1,0 3,2 8,5 8,0 13,4 16,9 5,8 -1,5 -2,1 -2,1 -0,2 1,2 14,6 Légumes -4,6 5,9 2,9 8,6 2,7 6,1 3,6 -1,0 -2,2 -1,1 0,1 0,6 20,0 Poisson 1,6 4,4 3,7 4,2 2,6 5,1 3,8 3,3 2,4 2,8 4,9 0,5 11,9 Produits alimentaires non trans-formés 0,2 3,4 4,4 4,8 4,7 6,8 4,4 1,3 1,4 1,4 2,2 4,4 100,0

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique 1 Contribution à l’inflation du groupe en 2013 (en points de %), 2 p.m. poids dans le groupe en 2013 (en %)

Pour la deuxième année consécutive, la viande a coûté sensiblement plus cher. Ainsi, le consommateur a dû débourser en moyenne 4,0 % de plus en 2013 par rapport à l'année précédente (contre une inflation de 2,3 % en 2012). La viande a dès lors apporté une contribution de 2,1 points de pourcentage à l'inflation des produits alimentaires non transfor-més. En base annuelle, la viande de bœuf (steak et carbonades) a enregistré une hausse de prix moyenne de pas moins de 5,5 %. Cette augmentation pourrait s'expliquer par la hausse de prix des carcasses de bœuf, soit +9 % en moyenne par rapport à 2012. Avec une augmentation moyenne de 5,6 % en base annuelle, le consommateur a aussi payé plus pour la viande de porc (ribs, côtes de porc au filet, côtes de porc au spiringue et rôti). Par rapport à l'année précédente, les préparations à base de viande ont également coûté plus cher : +10,6 % pour les saucisses de Francfort, +5,2 % pour la salade de viande et +4,7 % pour le lard fumé. Sur l'ensemble de l'année 2013, le consommateur a dû dépenser 5,7 % de plus pour la volaille (et même 6,9 % pour le poulet à rôtir).

En 2013, les prix à la consommation des fruits dépassaient, en moyenne, de 8,5 % le niveau observé en 2012. L'inflation des fruits a atteint un pic (16,9 %) au deuxième trimestre 2013 avant de se replier et d'afficher une baisse de prix moyenne de 1,5 % au quatrième trimestre par rapport à la période correspondante de 2012. Au cours de l'année écou-lée, certaines espèces de fruits locaux ont connu une hausse de prix spectaculaire : +33,8 % pour les poires Conférence, +15,5 % pour les pommes Jonagold, +14,5 % pour les pommes Golden, +12,3 % pour les poires rondes et +11,5 % pour les pommes Granny. Ces hausses de prix pourraient résulter des mauvaises récoltes à la suite des conditions clima-tiques défavorables à l'automne 2012. La météo peu clémente au printemps 2013 a également entraîné la flambée des prix des fruits rouges, soit +16,1 % en moyenne pour les fraises par rapport à l'année précédente. Par rapport à 2012, les prix des prunes (+14,5 %), des abricots (+13,4 %), des melons (+9,9 %) et des bananes (+4,1 %) ont également aug-menté. Seules les pêches (-4,5 %) et les nectarines (-1,8 %) ont coûté un peu moins cher en 2013.

Les prix à la consommation des légumes ont également connu une poussée inflationniste au deuxième trimestre 2013 (+6,1 %). L'inflation s'est ensuite ralentie et enregistrait même un taux négatif au dernier trimestre (-1,0 %). En 2013, le consommateur a déboursé en moyenne un peu moins de 3 % de plus pour les légumes. À la suite des faibles tempéra-tures au printemps, les mauvaises récoltes ont tiré les prix de certains légumes cultivés en pleine terre vers le haut : +17 % pour le chou-fleur, +14,9 % pour les asperges, +8,6 % pour les brocolis, +7,4 % pour les oignons et +6,5 % pour les poireaux par rapport à 2012. Certaines espèces de légumes cultivés en serre ont aussi connu une hausse de prix remarquable, soit +9,9 % pour les concombres, +8,8 % pour les poivrons et +5,1 % pour la laitue. Un nombre limité de

Page 37: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

37

légumes a vu leur prix baisser par rapport à 2012 : -15,5 % pour les chicons, -4,7 % pour la mâche et -4,4 % pour les to-mates. Sur l'ensemble de l'année 2013, les pommes de terre ont coûté 23,3 % plus cher par rapport à l'année précé-dente. Au cours de l'année écoulée, les prix à la consommation des pommes de terre ont atteint un niveau historique durant l'été avant de se replier par la suite. Cette tendance peut s'expliquer par les mauvaises récoltes de 2012 et les récoltes quelque peu tardives de 2013 (en raison des conditions climatiques défavorables au printemps et de la séche-resse durant les mois d'été).

En 2013, le prix du poisson a également grimpé, en moyenne, de 3,7 % par rapport à l'année précédente. Toutefois, la catégorie poisson a connu des variations de prix contradictoires. En effet, le consommateur a déboursé respectivement 15,7 %, 12,7 % et 12,1 % de plus pour les crevettes grises, les huîtres et le saumon en 2013. Cette hausse de prix touche également certains produits transformés à base de poisson55, soit +8,5 % pour le thon en boîte par rapport à l'année précédente. Par contre, la sole, le poisson phare des ports belges sur le plan économique, a enregistré une baisse de prix de 7,6 % en comparaison avec 2012. Quelques produits surgelés à base de poisson ont également coûté moins cher en glissement annuel. Ainsi, le consommateur a payé 4,3 % de moins pour les fish-sticks et 2,1 % de moins pour les filets de cabillaud.

Suite aux plus fortes fluctuations de l’offre les prix des fruits et des légumes sont plus volatiles que ceux de la viande et du poisson. Au cours des cinq dernières années, les prix moyens à la consommation de la viande n’ont cessé de grim-per pour finalement dépasser de 12,6 % le niveau observé en 2008. Les prix du poisson ont, quant à eux, progressé en moyenne de 9,8 % entre 2008 et 2013. Au cours des dernières années, les légumes ont coûté pas moins de 16,5 % plus cher. Tandis que les prix moyens des fruits ont affiché un léger recul en 2012 par rapport à 2008, le consommateur a dû débourser près de 8,7 % de plus en 2013 par rapport à cette même année de référence.

Graphique 17 : Évolution des prix à la consommation des produits alimentaires non transformés (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

55 À classer toutefois parmi les produits alimentaires non transformés.

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Viande Poisson Fruits Légumes Total produits alimentaires non transformés

Page 38: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Focus: Transmission des prix pour quelques produits alimentaires non transformés

Dans chaque catégorie des produits alimentaires non transformés (viande, poisson, fruits et légumes), l'analyse de la transmission des prix se base systématiquement sur un produit ayant apporté une contribution significative à l'inflation totale de ce groupe de produits. Il s'agit du steak, des crevettes grises, des pommes Jonagold et des pommes de terre (graphique 18).

Après avoir connu une longue période de hausses relativement limitées entre 2008 et mi-2012 (+6,2 %), les prix à la consommation du steak ont grimpé en flèche dès l'automne 2012. En décembre 2013, le consommateur a ainsi dû dé-bourser 8,9 % de plus pour un steak en magasin par rapport au mois de septembre 2012. Cette accélération du rythme de progression des prix du steak au supermarché s’explique par une rémunération plus élevée de l’éleveur bovin (celle-ci est suivie sur la base du prix à l’abattoir pour une carcasse de taureau AS2). Entre septembre 2012 et dé-cembre 2013, la rémunération de l'éleveur bovin a progressé de 11,3 %.

Les prix à la consommation des crevettes grises sont pratiquement restés stables entre 2009 et 2011. Début 2012, ces prix ont connu une forte augmentation (+43,5 % entre janvier 2012 et octobre 2012). Après une nouvelle flambée au début de 2013, les prix des crevettes grises ont été orientés à la baisse durant les derniers mois de 2013. En ce qui con-cerne les crevettes grises, l'évolution des prix à la consommation semble suivre l'évolution des prix à la criée, qui s'avère nettement plus volatile.

Au niveau des pommes Jonagold, l'évolution des prix à la consommation est fortement liée aux prix pratiqués sur les criées belges. À la suite des mauvaises récoltes à l'automne 2012 et 201356, le prix moyen à la criée en 2013 était supé-rieur de 23,7 % au niveau observé l'année précédente. En base annuelle, le consommateur a dû dès lors dépenser 15,5 % de plus en magasin pour des pommes Jonagold.

Pour les pommes de terre, le consommateur a dû payer en moyenne 23 % plus cher en 2013 par rapport à l'année pré-cédente. Les prix à la consommation des pommes de terre suivent dès lors les prix à la criée, qui affichaient une pro-gression de plus de 30 % en base annuelle. Malgré le redressement de la superficie en pommes de terre, l'approvision-nement des criées a baissé en moyenne de 14,3 % en 2013 par rapport à l'année précédente (en raison principalement des mauvaises conditions climatiques au printemps et de la sécheresse au mois d'août).

56 Selon l'association de criées Lava, la récolte belge de pommes accuserait une baisse de 9 % pour la saison 2013/2014 par rapport à celle de 2012/2013 et même de 34 % par rapport à la saison 2011/2012.

Page 39: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

39

Graphique 18 : Transmission de prix pour des produits alimentaires non transformés Évolution du prix agricole de la viande bovine et du prix à la consommation du steak

(Indice 2008=100)

Sources : SPF Économie, DG Statistique

Évolution du prix à la consommation et du prix à la criée des crevettes grises (Indice 2009=100)

Sources : SPF Économie, DG Statistique, Vlaamse Overheid, Afdeling Landbouw en Visserij

Évolution du prix à la consommation et du prix à la criée des pommes Jonagold (Indice 2008=100)

Sources : SPF Économie, DG Statistique

Évolution du prix à la consommation et du prix à la criée des pommes de terre (Indice 2009=100)

Sources : SPF Économie, DG Statistique

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Prix à la consommation Prix de revient viande bovine

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Prix à la consommation Prix à la criée (moyenne glissante à 6 mois)

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Prix à la consommation Prix à la criée

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Prix à la consommation (axe de gauche) Prix à la criée (axe de droite)

Page 40: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

40

I.4.2 Inflation pour les produits alimentaires non transformés dans les pays voisins principaux

Contrairement à notre pays, où l’inflation des aliments non transformés a progressé en 2013 (4,4 % contre 3,4 % en 2012), celle-ci est restée stable en moyenne dans les pays voisins cette année, à 3,8 %, soit un niveau inférieur à la Bel-gique. L’écart d’inflation pour ce groupe de produits a donc augmenté, apportant en 2013 une contribution de 0,1 point de pourcentage à l’écart d’inflation total57 au détriment de notre pays. Si l’inflation des aliments non transformés est restée stable en moyenne dans les pays voisins, elle a progressé en Allemagne (5,0 % en 2013 contre 4,5 % en 2012) et aux Pays-Bas (3,4 % contre 1,7 %) et elle a diminué en France (2,9 % contre 3,7 %).

Graphique 19 : Évolution trimestrielle des prix à la consommation des produits alimentaires non transformés en Belgique et dans les pays voisins principaux

(Variation à 1 an d’écart) (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

C’est la viande qui, en 2013, a apporté la contribution la plus importante à l’écart d’inflation en défaveur de notre pays pour les produits alimentaires non transformés. En 2013, l’inflation pour la viande s’est en effet réduite en moyenne dans les pays voisins, passant de 4,0 % en 2012 à 3,3 % en 2013 et s’est par contre accélérée en Belgique passant de 2,3 % à 4,0 %.

Tableau 9 : Produits alimentaires non transformés et principales catégories en Belgique et dans les trois pays voisins principaux en 2013

(Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire) Belgique Moyenne des

pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %) Belgique Moyenne pays voisins

Viande 4,0 3,3 4,0 2,8 2,7 4,3 3,2 Fruits 8,5 6,5 6,9 6,1 6,1 1,2 1,1 Légumes 2,9 3,8 5,9 1,6 3,6 1,6 1,4 Poisson 3,7 1,9 3,0 1,6 0,8 1,0 0,7 Produits alimentaires non transformés 4,4 3,8 5,0 2,9 3,4 8,0 6,4

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Entre 2008 et 2013, les prix des produits alimentaires non transformés ont progressé de 11,7 % en moyenne dans les pays voisins (contre 12,4 % en Belgique). C’est surtout au niveau des légumes que la Belgique a affiché une évolution plus rapide de son inflation : depuis 2008 les prix des légumes ont progressé de 7,1 % en moyenne dans les pays voisins contre 16,5 % en Belgique. Par contre pour les fruits, c’est l’inverse, la progression des prix a été plus lente dans notre pays (+8,7 % depuis 2008) qu’en moyenne dans les pays voisins (+15,7 %).

57 En 2012 la contribution des produits alimentaires non transformés à l’écart d’inflation totale était quasi nulle.

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Belgique Allemagne France

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Pays-Bas Moyenne pays voisins

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I.5 Inflation pour les services en 2013 I.5.1 Inflation pour les services en Belgique

En 2013, les prix à la consommation des services ont progressé, en moyenne, de 1,9 % par rapport à l'année précé-dente. Au cours des deux derniers trimestres de 2013, l'inflation des services s'est légèrement accélérée pour at-teindre, en moyenne, 2,1 % au quatrième trimestre. Avec un poids de près de 40 %, ce groupe de produits a apporté la principale contribution à l'inflation totale en 2013 (à hauteur de 0,7 point de pourcentage).

En comparaison avec 2012, l'inflation des services a reculé (de 2,5 % à 1,9 %). Ainsi, le rythme de progression des prix a ralenti dans les catégories loisirs et soins corporels (de 2,9 % en 2012 à 2,5 %) et services divers (de 2,9 % en 2012 à 2,0 %). Les catégories communication et voyages ont également contribué au ralentissement de l'inflation des services. Sur la base annuelle, les prix à la consommation ont enregistré un recul de respectivement -2,9 % et -1,2 %. Pour la ca-tégorie communication, ce recul était plus prononcé que l'année précédente (-0,6 % en 2012), tandis que l'inflation des voyages était encore positive en 2012 (+3,6 %). Au cours de l'année écoulée, seuls les transports dans le groupe ser-vices ont vu leur taux d'inflation grimper (de 2,3 % en 2012 à 2,8 % en 2013). L’inflation pour les services de logements est restée stable (2,4 % en 2012 et 2013).

La catégorie loisirs et soins corporels a apporté la plus forte contribution à l'inflation des services, soit 0,7 point de pourcentage. En 2013, le consommateur a dépensé en moyenne 2,5 % de plus pour les services de cette catégorie par rapport à l'année précédente. Au sein de cette catégorie, le sous-groupe cafés et restaurants a contribué le plus forte-ment à l'inflation (0,46 point de pourcentage), également en raison de son poids élevé. En comparaison avec 2012, les prix ont augmenté en moyenne de 2,9 % en 2013. Les principales hausses de prix par rapport à 2012 concernent les apéritifs (+3,0 %), les bières spéciales (+2,7 %) et les bières pils (+2,7 %). Au restaurant, le consommateur a payé plus cher pour un steak au poivre (+2,6 %), tandis que les prix des snack-bars ont augmenté en moyenne de 3,3 %. Durant l'année sous revue, les services culturels ont également coûté plus cher (+2,3 %). Au sein de cette catégorie, il faut sur-tout retenir les hausses de prix des places de cinéma (+4,7 %) et des abonnements au théâtre (+2,7 %). Après s'être accéléré systématiquement au cours des deux dernières années (de 2,4 % en 2010 à 2,9 % en 2012), le rythme de pro-gression des prix a ralenti pour la catégorie loisirs et soins corporels. Ce ralentissement s'explique notamment par la contribution moindre des services culturels (0,10 point de pourcentage en 2013, contre 0,22 point de pourcentage en 2012).

En 2013, les services divers ont coûté 2,0 % plus cher en moyenne et leur contribution à l'inflation des services s'élevait à 0,5 point de pourcentage. Au sein de cette catégorie, la plus forte contribution à l'inflation provient des sous-groupes protection sociale (+2,3 %, surtout les crèches) et services hospitaliers (2,5 %)58. Tout comme pour la catégorie loisirs et soins corporels, cette catégorie a connu un ralentissement de l’inflation après deux hausses successives de l'inflation (0,4 % en 2010, 1,9 % en 2011 et 2,9 % en 2012). Les autres services ont principalement contribué au ralentissement de l'inflation au cours de l'année écoulée59.

Les services relatifs au logement ont apporté la troisième plus forte contribution à l'inflation des services, soit 0,47 point de pourcentage. Tout comme en 2012, l’inflation de ces services s'élevait en moyenne à 2,4 %. En raison de leur poids élevé, les loyers d'habitation réels ont apporté la principale contribution à l'inflation de cette catégorie. En 2013, les loyers d'habitation moyens ont augmenté de 1,3 %. Ainsi, les loyers non sociaux sont en hausse de 1,1 %, tandis que les loyers sociaux ont grimpé de 3,3 % durant l'année sous revue. En 2013, les services domestiques et autres services pour l’habitation ont coûté 4,3 % de plus, en moyenne, par rapport à l'année précédente. Cette évolu-tion résulte principalement de la hausse des tarifs horaires pour le nettoyage (+4,5 %), notamment à la suite de l’augmentation des titres-services. En 2013, les tarifs des assurances liées au logement ont augmenté de 6,4 %, (5,7 % 58 Le 24 juin 2011, les établissements hospitaliers ont conclu une convention avec les organismes assureurs dans laquelle ils fixent les tarifs jusqu’au 30 juin 2013. Les tarifs ont été indexés le 1er janvier 2013. Le 29 novembre, un nouvel accord fut conclu pour une période de deux ans. 59 Cette contribution moindre s'explique par l'effet de base causé par la hausse de la TVA en 2012 sur les frais de notaire liés à un prêt hypothécaire, qui n’avait plus d’impact sur l’inflation en 2013.

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42

en 2012). Les compagnies d’assurance ont en effet répercuté la plus grande charge des sinistres liés à des catastrophes naturelles et à des tempêtes sur les souscripteurs. En outre, les hausses de l’indice ABEX en novembre 2012 et en mai 2013 ont eu un impact sur les primes de l’assurance incendie60.

Les prix des services de transport ont enregistré une progression moyenne de 2,8 % en base annuelle. Il faut surtout souligner les fortes hausses de prix au niveau des services d’entretien et de réparation (+3,8 %). Ainsi, le consomma-teur a dû débourser 4,8 % de plus pour une vidange d'huile, 3,7 % de plus pour le remplacement des plaquettes de freins, tandis que le tarif horaire chez le garagiste a coûté 3,1 % plus cher. Les billets d'avion61 ont également enregistré de fortes hausses de prix au cours de l'année écoulée (+6,0 %).

Contrairement aux catégories précédentes, les voyages ont également coûté moins cher en 2013 par rapport à l'année précédente (-1,2 %). Pour les voyages à forfait, le consommateur a dû débourser en effet 1,0 % de plus par rapport à 2012, mais les prix des logements ont baissé de 2,3 %. Cette baisse touche surtout la location d'un logement de va-cances (-5,4 % en moyenne). Au niveau des voyages à forfait, les principales hausses de prix concernent les city-trips et les week-ends à la mer (respectivement +3,9 % et +3,1 %).

Juste comme pour les voyages, les prix à la consommation des services de communication62 ont accusé une baisse en 2013 (-2,9 %). Ainsi, les prix à la consommation de l’équipement et des services de téléphonie et de télécopie ont dimi-nué de 3,2 % en 2013 (contre -1,0 % en 2012). En outre, les communications par GSM ont coûté 14,1 % de moins en base annuelle. Par contre, le consommateur a dû payer 4,7 % de plus pour ses communications au moyen d'un poste fixe.63 64

60 En novembre 2013, l'indice ABEX a de nouveau progressé, mais cette hausse n'a eu aucune répercussion sur l'indice des prix à la consommation en 2013. 61 À la différence de l’IPC, qui ne tient compte que des prix des billets d’avion réservés quatre mois à l’avance, l’IPCH inclut égale-ment les prix en cours deux mois et deux semaines à l’avance. En 2013, l’inflation des billets d’avion s’élevait à 6,0 % selon l’IPCH et à 6,7 % selon l’IPC. 62 Selon l'IPC, l'inflation des communications s'élevait à 0,4 % en 2013. Cet écart s'explique notamment par une différence de mé-thodologie entre l'IPCH et l'IPC. Ainsi, la téléphonie fixe détient un poids plus élevé dans l'IPC que dans l'IPCH. 63 En novembre 2013, le SPF Économie a lancé la campagne « Téléphone, GSM, Internet, TV : osez comparer ! ». Grâce au site In-ternet de l'IBPT, http://www.meilleurtarif.be, les consommateurs peuvent désormais choisir l'offre de télécommunications la plus avantageuse. Par ailleurs, la législation a changé en octobre 2012, permettant ainsi aux utilisateurs de changer plus facilement d'opérateur GSM. Par conséquent, le nombre de portages au niveau de la téléphonie mobile a fortement augmenté en 2013. 64 Le 5 février 2014, l’IBPT a publié une étude internationale sur les prix, dans laquelle les prix à la télécommunication en Belgique d’août 2013 ont été comparés à ceux appliqués en France, Allemagne, Pays-Bas et Royaume-Uni. Pour la téléphonie mobile post paid, six profils furent examinés. Pour le profil « appelant moyen, avec données » les tarifs étaient en Belgique respectivement 26 % et 12 % plus élevés qu’en France et au Royaume-Uni. Aux Pays-Bas et en Allemagne, le consommateur paie respectivement 78 % et 81 % de plus durant la même période. Cette étude sera approfondie dans le 1er rapport trimestriel 2014, http://www.bipt.be/fr/operateurs/ibpt/publications/etude-comparative-du-niveau-des-prix-des-produits-de-telecommunications-en-belgique-france-allemagne-pays-bas-et-au-royaume-uni-tarifs-du-mois-d-aout-2013.

Page 43: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Tableau 10 : Évolution récente de l’inflation des services (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

2011 2012 2013 2012 2013 2013 – IV

Poids2 IV I II III IV oct nov déc Contribution1

Loisirs et soins corporels 2,6 2,9 2,5 2,7 2,6 2,4 2,3 2,9 2,9 2,9 2,9 0,70 27,8 Restaurants et cafés 2,8 2,7 2,9 2,7 2,8 2,8 2,8 3,0 3,0 3,0 3,0 0,46 16,3 Services culturels 2,0 5,0 2,3 4,3 2,7 1,9 1,4 3,2 3,3 3,2 3,2 0,10 4,5 Salons de coiffure et esthétique corporelle 2,7 2,2 2,7 2,6 2,7 2,8 2,5 2,8 2,7 2,8 2,8 0,09 3,3 Cantines 2,3 2,6 2,4 2,7 2,7 2,7 2,5 2,0 2,0 2,0 2,0 0,03 1,1 Activités sportives et récréatives 2,1 1,5 0,7 0,2 0,3 -0,1 0,7 1,8 1,8 1,8 1,8 0,02 2,3 Nettoyage à sec, réparation et location de vêtements 3,5 3,5 3,6 3,3 3,3 3,3 3,7 4,1 4,1 4,1 4,1 0,01 0,2

Réparation des équipements audiovisuels 2,8 0,7 1,9 0,2 0,6 1,6 2,3 3,1 3,2 3,1 3,0 0,00 0,1 Divers 1,9 2,9 2,0 2,4 1,8 2,0 2,1 2,1 2,1 2,1 2,1 0,50 24,8 Protection sociale 3,1 3,8 2,3 2,7 2,1 2,2 2,4 2,4 2,4 2,4 2,4 0,18 8,4 Services hospitaliers 1,9 1,5 2,5 1,4 2,3 2,5 2,5 2,6 2,6 2,6 2,5 0,11 4,6 Services médicaux et paramédicaux -0,3 1,6 2,3 2,3 2,3 2,7 2,7 1,7 1,7 1,7 1,7 0,07 3,1 Autres services n.d.a. 1,6 6,4 1,4 6,4 1,3 1,4 1,4 1,7 1,6 1,7 1,7 0,05 3,1 Services dentaires 1,4 1,6 4,2 1,6 4,2 4,2 4,2 4,2 4,2 4,2 4,2 0,04 0,9 Assurances liées à la santé 4,2 1,4 2,9 2,0 2,8 3,4 2,7 2,7 2,7 2,7 2,7 0,03 1,0 Autres assurances 1,5 1,0 4,0 0,0 1,1 3,7 5,1 5,9 5,9 5,9 6,0 0,02 0,4 Enseignement 0,4 2,4 0,8 0,5 0,5 0,5 0,5 1,7 1,7 1,7 1,7 0,01 1,6 Services financiers n.d.a. 1,8 -0,7 -0,6 -0,8 -0,8 -0,5 -0,5 -0,5 -0,5 -0,5 -0,5 -0,01 1,8 Services de logement 2,0 2,4 2,4 2,6 2,2 2,3 2,4 2,5 2,4 2,5 2,5 0,47 19,8 Loyers 1,1 1,5 1,3 1,5 1,3 1,3 1,2 1,4 1,3 1,4 1,5 0,14 10,8 Services domestiques et autres services pour l’habitation 1,2 1,7 4,3 1,7 2,6 4,0 5,0 5,7 5,6 5,8 5,7 0,12 2,8

Assurances 7,7 5,7 6,4 6,7 6,3 6,8 7,0 5,5 5,5 5,5 5,5 0,12 1,9 Services d'assainissement 11,4 3,4 11,3 3,6 3,4 3,3 3,3 3,3 3,3 3,3 0,03 0,9 Services d’entretien et réparations 1,8 1,8 2,1 2,0 2,0 2,1 2,2 2,2 2,3 2,2 2,2 0,02 0,8 Autres services relatifs au logement 2,5 2,7 3,1 1,8 2,2 3,0 3,4 3,7 3,8 3,7 3,8 0,02 0,3 Collectes de déchets ménagers -0,8 1,2 1,4 3,4 3,4 1,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,02 2,0 Réparation des appareils ménagers 1,8 1,4 1,9 1,1 1,2 1,5 2,1 3,0 3,0 3,0 2,9 0,01 0,3 Services de transport 3,2 2,3 2,8 2,4 2,1 2,7 2,8 3,5 3,5 3,5 3,4 0,42 15,2 Entretiens et réparations 3,8 2,3 3,8 2,2 2,7 3,5 3,9 5,1 5,1 5,1 5,0 0,25 6,8 Transport voyageurs par air 7,5 3,8 6,0 3,1 2,6 6,0 6,7 8,5 8,8 9,5 7,3 0,06 1,1 Autres services relatifs aux véhicules per-sonnels 4,0 2,0 1,8 2,6 2,4 2,2 1,2 1,3 1,2 1,4 1,4 0,05 2,8

Assurances liées au transport 0,4 1,3 1,2 1,6 0,8 1,3 1,4 1,3 1,3 1,3 1,3 0,03 2,1 Transport voyageurs par chemin de fer 0,6 2,9 1,8 3,1 2,2 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 0,02 1,3 Autres services de transport 2,0 2,0 2,8 2,6 2,7 3,0 2,7 2,8 2,9 2,9 2,7 0,00 0,1 Transport voyageurs par route 3,5 2,6 0,2 2,5 -0,8 0,3 0,7 0,7 0,8 0,6 0,6 0,00 1,1 Transport voyageurs combiné 4,3 4,7 4,6 Voyages -0,5 3,6 -1,2 3,8 0,2 -4,3 0,9 -1,6 -4,2 -3,3 2,4 -0,02 5,9 Voyages touristiques tout compris -2,1 4,0 1,0 3,9 2,9 -1,7 2,2 0,3 -2,7 -0,5 3,6 0,04 4,3 Services d’hébergement 1,5 2,9 -2,3 3,5 -6,7 -4,0 4,3 -3,5 -2,1 -7,8 -0,9 -0,05 1,6 Communication 0,5 -0,6 -2,9 -0,4 -3,0 -3,2 -2,2 -3,4 -3,5 -3,1 -3,5 -0,19 6,3 Services postaux 3,4 6,6 3,1 6,6 3,1 3,1 3,1 3,1 3,1 3,1 3,1 0,01 0,3 Equipements et services de téléphone et de télécopie 0,4 -1,0 -3,2 -0,7 -3,2 -3,5 -2,4 -3,7 -3,8 -3,4 -3,8 -0,20 6,1

Services 1,9 2,5 1,9 2,5 1,8 1,7 1,9 2,1 2,0 2,1 2,3 1,88 100,0 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique 1 Contribution à l’inflation du groupe en 2013 (en point de %), 2 p.m. Poids dans le groupe en 2013 (en %)

L'évolution des prix à long terme pour toutes ces catégories de services est très variable. En effet, les prix à la consom-mation des services de transport et des loisirs et soins corporels ont le plus sensiblement augmenté entre 2008 et 2013 (+16 % à +17 %). De plus, ces deux catégories suivent une évolution similaire. Les prix à la consommation des services relatifs au logement et des services divers ont, quant à eux, connu une hausse de prix moins prononcée au cours de la période considérée (+11 à +12 %). Celle-ci correspond quasiment à la hausse de prix pour l'ensemble du groupe des services. Durant l'année sous revue, les prix des services de communication étaient à nouveau orientés à la baisse. Sur le long terme, il est question d'une baisse de prix de 7 % entre 2008 et 2013. Les prix à la consommation des voyages continuent de suivre une évolution variable. Les évolutions de prix extrêmes durant les périodes de vacances sont en-

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core plus prononcées depuis 2011 suite à l’adaptation de la méthodologie des voyages à l’étranger sous laquelle tom-bent les voyages touristiques tout compris65.

Graphique 20 : Évolution récente des prix à la consommation des services (Indice 2008=100))

Sources :SPF Économie, DG Statistique

I.5.2 Inflation pour les services dans les pays voisins principaux

Comme en Belgique, l’inflation des services s’est ralentie en moyenne dans les pays voisins en 2013, mais cette diminu-tion a été moins prononcée que dans notre pays. L’inflation de cette catégorie est en effet passée, en moyenne, de 1,6 % en 2012 à 1,5 % en 2013 (pour rappel, celle-ci est passée de 2,5 % à 1,9 % en Belgique). La Belgique affichait donc toujours une inflation plus élevée que la moyenne des pays voisins pour les services en 2013, mais l’écart s’est considé-rablement réduit. Le groupe de produits des services n’a apporté qu’une contribution de 0,1 point de pourcentage à l’écart d’inflation total (contre 0,3 point de pourcentage en 2012).

Cependant, cette moyenne masque une grande hétérogénéité entre les pays voisins. En effet, la France a affiché un ralentissement de son inflation pour les services en 2013, pour atteindre 1,0 % (contre 1,6 % en 2012). Malgré une baisse de son inflation pour les services, les Pays-Bas ont néanmoins affiché cette année une inflation supérieure aux autres pays, soit 2,8 % (contre 3,2 % en 2012)66. En Allemagne, où l’inflation des services était relativement peu élevée l’année précédente, l’inflation s’est légèrement accélérée en 2013 pour atteindre 1,5 % (contre 1,3 % en 2012).

65 En janvier 2013, la méthodologie pour le calcul de l’indice des voyages à l’étranger a été adaptée. Cette partie appartient à la sous-catégorie voyages touristique tout compris. Depuis janvier 2013, il n’y a plus d’ajustement saisonnier pour cette catégorie afin de satisfaire les règles de l’IPCH dictées par Eurostat. De plus, l’indice a été revu à partir de janvier 2011. 66 Cependant, calculée à taux de taxation constants sur la base de l'indice IPCH publié par Eurostat, l’inflation des services aurait été de 2,1 % aux Pays-Bas en 2013.

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Communication Logement Loisirs et soins corporels Voyages

Transport Divers Total services

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Graphique 21 : Évolution trimestrielle des prix à la consommation des services en Belgique et dans les pays voisins principaux (Variation à 1 an d’écart) (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Ce sont les services médicaux et paramédicaux qui ont contribué le plus à l’écart d’inflation des services en défaveur de notre pays en 2013. L’inflation de services s’est en effet révélée beaucoup moins élevée dans les pays voisins (-8,4 % en moyenne) qu’en Belgique (2,3 %) en 2013 (en 2012, ces chiffres étaient de 2,4 % pour les pays voisins contre 1,6 % en Belgique). Cette moyenne négative pour l’inflation des pays voisins est influencée par la situation allemande, où les prix des services médicaux et paramédicaux étaient, en 2013, 15,7 % moins élevés qu’un an auparavant67. En France, les prix de ces services sont restés stables par rapport à 2012 (avec une inflation de 0,0 %). Aux Pays-Bas, l’inflation s’est ralentie de 22,2 % en 2012 à 2,2 % en 201368.

Si la principale contribution à l’écart d’inflation des services en général est à attribuer aux services médicaux et para-médicaux, la réduction de cet écart entre 2012 et 2013 est principalement causée par les services d’hébergement. En effet, l’inflation de ces services s’est ralentie en Belgique (soit -2,3 % en 2013 contre 2,9 % en 2012), tandis que l’inflation a augmenté dans les pays voisins (soit 9,8 % en 2013 contre 1,9 % en 2012). Cette inflation relativement éle-vée dans les pays voisins trouve son origine dans un changement méthodologique dans le calcul de l’indice des services d’hébergement en Allemagne, et ce, sans effet rétroactif (ce qui résulte en une inflation de 16,5 % pour ce témoin en 2013, contre 2,7 % en 2012). En France, l’inflation de cette catégorie était de 1,6 % (3,1 % en 2012) et aux Pays-Bas de -2,2 % (2,3 % en 2012).

67 En Allemagne, le patient devait auparavant payer durant un trimestre une contribution après chaque première visite chez un médecin. Depuis janvier 2013, cette contribution trimestrielle a été abolie. 68 En 2013, la diminution de l’inflation pour les services médicaux et paramédicaux aux Pays-Bas est due à un effet de base. En 2012, les Pays-Bas ont affiché une forte croissance de leur prix pour les services médicaux et paramédicaux causée par un change-ment dans l’offre de base de l’assurance soin de santé obligatoire. En effet, à partir de janvier 2012, le nombre de traitements rem-boursés par l’assurance de base a diminué (pour les soins physiologiques et psychologiques). Le consommateur doit donc débour-ser plus pour les soins médicaux et paramédicaux depuis 2012. On a donc assisté à une augmentation de l’inflation pour cette caté-gorie en 2012 et à un retour à la normale en 2013.

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Belgique Allemagne France

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Pays-Bas Moyenne pays voisins

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Tableau 11 : Services et principales catégories en Belgique et dans les trois pays voisins principaux en 2013 (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des

pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Services relatifs aux loisirs et soins per-sonnels 2,5 2,2 2,3 2,1 2,1 11,0 9,1

Restaurants et cafés 2,9 2,3 2,4 2,2 2,3 6,5 4,4 Services culturels 2,3 1,6 1,1 1,8 3,3 1,8 1,6 Salons de coiffure et esthétique corporelle 2,7 2,0 2,5 1,3 1,8 1,3 1,0 Cantines 2,4 2,5 2,5 2,6 1,5 0,4 0,8 Services sportifs et récréatifs 0,7 2,8 3,9 2,3 0,8 0,9 1,0 Nettoyage à sec, réparation et location de vêtements 3,6 1,5 1,5 1,8 -0,2 0,1 0,1

Jeux, jouets et passe-temps, articles de sport, camping et plein air 1,9 1,4 1,3 1,4 2,1 0,0 0,1

Services - Divers 2,0 -0,2 -2,3 1,3 4,6 9,8 7,3 Protection sociale 2,3 4,9 4,2 2,7 13,4 3,3 1,3 Services hospitaliers 2,5 2,0 2,2 1,1 Nd 1,8 0,5 Services médicaux et paramédicaux 2,3 -8,4 -15,7 0,0 2,2 1,2 1,3 Autres services n.d.a. 1,4 2,1 4,4 1,0 2,0 1,2 1,0 Services dentaires 4,2 -2,0 -4,8 1,0 -0,6 0,4 0,7 Assurances liées à la santé 2,9 1,8 2,2 1,4 1,9 0,4 1,0 Autres assurances 4,0 1,6 1,0 Nd 13,1 0,2 0,2 Enseignement 0,8 2,0 1,9 2,3 2,2 0,6 0,7 Services financiers n.d.a. -0,6 -4,9 -16,9 1,6 3,4 0,7 0,5 Services relatifs au logement 2,4 1,7 1,2 2,3 2,9 7,9 12,7 Loyers d’habitation réels 1,3 1,6 1,3 1,7 3,7 4,3 8,7 Services domestiques et autres services 4,3 3,3 1,5 5,1 1,6 1,1 0,6 Assurances liées au logement 6,4 4,5 -1,8 6,4 13,6 0,7 0,4 Services d’assainissement 3,4 0,7 0,4 1,0 3,2 0,4 0,8 Services d’entretien et de réparations 2,1 1,9 2,0 2,1 -3,0 0,3 0,8 Autres services relatifs au logement 3,1 1,8 2,4 1,5 -0,8 0,1 0,7 Enlèvement des ordures 1,4 0,4 -0,5 2,7 -0,8 0,8 0,6 Réparation des appareils ménagers 1,9 2,1 2,3 1,3 5,2 0,1 0,0 Services de transports 2,8 2,3 2,5 1,7 4,8 6,0 7,9 Entretien et réparations 3,8 3,1 2,9 2,8 4,7 2,7 3,1 Transport de voyageurs par air 6,0 0,3 0,6 -0,7 7,6 0,4 0,7 Autres services relatifs aux véhicules personnels 1,8 1,1 0,8 1,5 1,6 1,1 1,4

Assurances liées au transport 1,2 2,4 4,1 -1,5 12,1 0,8 0,7 Transport de voyageurs par chemin de fer 1,8 2,8 3,2 2,6 2,6 0,5 0,7 Autres achats de services de transport 2,8 0,3 1,3 -1,2 1,0 0,0 0,1 Transport de voyageurs par route 0,2 1,9 2,2 1,1 5,1 0,4 0,4 Voyages touristiques tout compris et logement -1,2 6,0 7,7 1,6 1,9 2,4 3,5

Voyages à forfait 1,0 4,8 5,3 1,6 3,6 1,7 2,2 Services d’hébergement -2,3 9,8 16,5 1,6 -2,2 0,6 1,3 Services relatifs à la communication -2,9 -4,5 -1,3 -9,6 -1,8 2,5 3,1 Services postaux 3,1 3,0 1,9 3,4 14,7 0,1 0,2 Equipements de téléphone et de télécopie et services -3,2 -5,0 -1,6 -10,5 -2,4 2,4 2,9

Services 1,9 1,5 1,5 1,0 2,8 39,6 43,5 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique Nd : Non disponible

Entre 2008 et 2013, les prix des services ont augmenté de 7,8 % en moyenne chez nos voisins (+6,5 % en Allemagne, +8,2 % en France et +13,5 % aux Pays-Bas), contre 10,8 % en Belgique. Depuis l’année 2008, c’est la catégorie restau-rants et cafés qui a, de manière cumulée, contribué le plus à l’écart des prix des services entre la Belgique et ses voisins en défaveur de notre pays. Entre 2008 et 2013, les prix dans les restaurants et les cafés ont progressé de 15,2 % en Belgique, contre 9,1 % en moyenne dans nos pays voisins (+9,4 % en Allemagne, +7,7 % en France et +13,3 % aux Pays-Bas).

Page 47: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

47

I.6 Inflation pour les produits industriels non énergétiques en 2013 I.6.1 Inflation pour les produits industriels non énergétiques en Belgique

En 2013, l’inflation belge des produits industriels non énergétiques s’élevait à 0,8 % en moyenne (contre 0,9 % en 2012). Ce groupe de produits, qui représente 27,9 % du panier à la consommation, a alimenté de 0,2 point de pourcen-tage l’inflation totale au cours de 2013.

Fortement hétérogènes, les produits industriels non énergétiques se subdivisent en biens non durables comme les fleurs et les médicaments, en biens semi-durables comme les vêtements et les chaussures et en biens durables comme les bijoux et les voitures. Le très léger ralentissement de l’inflation des produits industriels non énergétiques entre 2012 et 2013 s’explique par une baisse du rythme de progression des prix de la catégorie des biens non durables (de 2,1 % en 2012 à 1,1 % en 2013), qui a été presque entièrement compensée par une augmentation de l’inflation dans la catégorie des bien semi-durables (de 0,9 % à 1,4 %). Comme en 2012, les prix à la consommation des biens durables sont restés assez stables par rapport à l’année précédente (-0,2 % en 2012 et -0,1 % en 2013).

Les biens semi-durables et les biens non durables ont contribué respectivement à concurrence de 0,5 et 0,3 point de pourcentage à l’inflation des produits industriels non énergétiques au cours de l’année sous revue. Les biens durables, par contre, y ont apporté une contribution nulle.

Page 48: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Tableau 12 : Évolution récente des prix à la consommation pour les principales catégories de produits industriels non énergé-tiques

(Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

2011 2012 2013 2012 2013 2013 - IV

Poids2 IV I II III IV oct nov déc Contribution1

Biens semi-durables 1,2 0,9 1,4 0,9 1,2 1,4 1,5 1,3 1,2 1,4 1,3 0,51 37,8 Vêtements 1,5 1,1 1,7 0,9 1,6 1,8 1,9 1,6 1,6 1,6 1,6 0,35 18,0 Articles de ménage et textiles 2,8 2,4 2,1 2,2 2,2 2,2 2,5 1,6 1,6 1,5 1,6 0,04 2,0 Verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage 2,8 1,9 2,1 1,8 1,9 2,3 2,3 2,1 2,2 2,1 2,1 0,04 1,9

Articles chaussants 1,8 2,2 0,8 1,3 -0,3 1,4 0,6 1,7 1,8 1,6 1,6 0,03 3,9 Outillage pour maison et jardin -1,1 0,7 1,0 1,1 1,1 1,2 1,0 0,9 0,8 0,9 1,0 0,02 1,8 Autres art. vestimentaires 0,8 0,9 2,5 1,0 2,0 2,2 3,1 2,5 2,5 2,6 2,6 0,01 0,6 Jeux, jouets, passe-temps 1,1 0,7 0,5 1,1 0,7 0,4 0,3 0,7 0,4 0,7 1,1 0,01 2,5 Librairie -0,2 0,5 0,6 -0,7 1,1 0,1 0,2 0,8 0,4 2,7 -0,7 0,01 2,2 Autres effets personnels 2,1 1,6 1,0 0,8 0,7 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,2 0,01 1,0 Art. de sport, camping et récréa-tion 0,4 0,4 -0,2 0,3 0,2 -0,6 -0,7 0,2 -0,2 0,3 0,3 0,00 0,3

Pièces détachées et acc. 1,3 1,8 0,0 1,3 0,7 0,1 -0,3 -0,6 -0,5 -0,6 -0,6 0,00 2,0 Tissus d’habillement 0,0 0,5 -2,2 1,1 -0,1 -2,6 -2,5 -3,5 -3,2 -3,6 -3,6 0,00 0,2 Support d’enregistrement -2,6 -2,5 -0,6 -1,8 -2,3 -0,2 -0,2 0,4 0,0 0,4 0,9 -0,01 1,5 Biens non durables 1,6 2,1 1,1 1,7 0,9 1,0 1,4 1,2 1,3 1,2 1,1 0,34 30,3 Journaux et périodiques 3,4 4,1 6,6 6,5 6,6 6,7 7,9 5,2 5,7 4,9 4,9 0,15 2,4 Produits pour l’entretien et répa-rations du logement 2,5 2,6 2,9 2,8 2,8 3,1 3,2 2,6 2,7 2,5 2,5 0,10 3,5

Appareils, produits et articles pour les soins personnels 1,2 0,8 1,9 0,7 0,8 2,0 2,3 2,5 2,7 2,3 2,5 0,09 4,9

Imprimés divers et articles de papeterie et de dessin 5,7 3,6 4,0 4,2 4,4 4,4 3,8 3,3 3,4 3,2 3,2 0,05 1,4

Adduction d’eau 3,8 4,2 2,6 4,6 2,5 2,5 3,1 2,3 2,3 2,3 2,3 0,04 1,5 Animaux d’agrément et produits liés 0,7 2,9 0,6 2,6 1,3 1,3 0,2 -0,5 -0,5 -0,6 -0,4 0,02 2,8

Autres art. médicaux 0,1 0,5 0,3 0,3 0,2 0,1 0,1 0,6 0,7 0,5 0,7 0,01 2,4 Jardins, plantes et fleurs 1,5 3,2 0,1 2,3 -1,5 -0,7 1,1 1,8 1,9 2,5 1,1 0,00 3,0 Articles de ménage non durables 1,0 3,9 -0,7 1,2 0,0 -0,9 -0,9 -0,9 -0,6 -0,9 -1,3 -0,03 4,5 Produits pharmaceutiques -0,5 -1,1 -2,3 -2,1 -2,3 -2,9 -2,1 -1,7 -2,0 -1,6 -1,6 -0,10 3,9 Biens durables 0,0 -0,2 -0,1 -0,1 0,0 0,0 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2 -0,04 31,9 Meubles, articles d’ameublement 2,1 1,7 2,0 1,7 1,8 2,2 1,9 2,0 2,1 1,9 2,2 0,13 6,5 Articles de bijouterie, de joaillerie et d’horlogerie 15,9 14,8 3,4 10,0 8,2 4,0 2,4 -0,7 0,3 -0,9 -1,3 0,04 1,1

Voitures neuves 0,8 -0,3 0,3 -0,2 0,2 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,04 13,7 Motocycles et cycles 2,4 0,5 1,3 0,2 0,3 1,3 1,5 2,0 1,9 2,0 2,0 0,02 1,4 Tapis, autres revêtements de sol 1,9 1,9 1,7 1,7 1,8 1,7 1,7 1,5 1,8 1,4 1,4 0,01 0,4 Biens durables pour loisirs 2,3 1,6 1,3 1,4 1,4 1,3 1,2 1,2 1,5 1,2 1,0 0,00 0,4 Articles de ménage 0,0 0,2 -0,3 0,0 -0,4 -0,1 -0,4 -0,2 -0,1 -0,3 -0,3 -0,01 3,6 Equipement photo. et cinémato-graphique -7,0 -3,4 -2,7 -2,6 -2,1 -2,6 -3,7 -2,6 -2,3 -2,8 -2,8 -0,02 0,7

Appareils de son et de l’image -7,2 -6,5 -5,1 -5,0 -5,3 -4,2 -5,0 -5,9 -5,8 -5,9 -6,1 -0,10 1,9 Matériel de traitement de l’information -13,5 -9,3 -7,5 -8,0 -7,2 -8,4 -7,5 -6,8 -7,5 -6,6 -6,2 -0,15 2,1

Biens industriels non énergé-tiques 1,0 0,9 0,8 0,8 0,7 0,8 0,9 0,8 0,8 0,8 0,7 0,81 100,0

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique 1 Contribution à l’inflation du groupe en 2013 (en point de %), 2 p.m. Poids dans le groupe en 2013 (en %)

Page 49: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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En ce qui concerne les produits semi-durables, leur inflation s’élevait à 1,4 % en 2013 contre 0,9 % en 2012. Les vête-ments, dont les prix ont augmenté en 2013 de 1,7 % sur base annuelle, ont apporté la contribution la plus élevée à l’inflation des produits industriels non énergétiques (0,35 point de pourcentage).

L’accélération de l’inflation des produits semi-durables entre 2012 et 2013 peut s’expliquer notamment par l’évolution du rythme de progression des prix des vêtements69 et des supports d’enregistrement audio/vidéo. L’inflation des vê-tements s’est accélérée en 2013 (1,7 % contre 1,1 % en 2012). La diminution des prix à un an d’écart des supports d’enregistrement (comme les cartes mémoire) était moins significative en 2013 qu’en 2012 (respectivement -0,6 % en 2013 et -2,5 % en 2012). Par contre, le net ralentissement de l’inflation des articles chaussants70 (de 2,2 % en 2012 à 0,8 % en 2013) et des pièces détachées et accessoires71 (de 1,8 % en 2012 à 0,0 % en 2013) a freiné l’augmentation de l’inflation des produits semi-durables.

Quant aux produits industriels non durables, leur inflation était de 1,1 % en 2013 (contre 2,1 % en 2012). Cette inflation a été alimentée principalement par les journaux et périodiques72, les produits d’entretien et de réparation courante du logement et les produits pour soins corporels. En 2013, ces produits coûtaient respectivement 6,6 %, 2,9 % et 1,9 % plus cher qu’en 2012. Par contre, les médicaments et les articles ménagers non durables ont apporté une contribution négative à l’inflation des produits industriels non durables. Le consommateur a dû dépenser 2,3 % et 0,7 % de moins en 2013 qu’un an auparavant pour acheter des médicaments et des articles ménagers non durables.

Le ralentissement de l’inflation des produits industriels non durables peut s’expliquer entre autres par l’évolution de l’inflation des articles ménagers non durables (de 3,9 %73 en 2012 à -0,7 % en 2013), des produits horticoles74 (de 3,2 % à 0,1 %) et de la nourriture pour les animaux de compagnie (de 2,9 % à 0,6 %). Par contre, le rythme de progression des prix a augmenté durant l’année sous revue pour les journaux et périodiques (de 4,2 % en 2012 à 6,6 % en 2013) ainsi que pour les produits pour soins corporels75 (de 0,8 % à 1,9 %).

En ce qui concerne l’inflation des biens durables, elle est restée en moyenne stable depuis plusieurs années et elle s’élevait à -0,1 % en 2013. Les meubles sont devenus la principale sous-catégorie contributrice à l’inflation des biens durables (avec une inflation de 2,0 % en 2013). L’inflation de certaines composantes de cette catégorie a évolué dans des directions opposées. D’une part, l’inflation des articles de bijouterie, de joaillerie et d’horlogerie (principalement les alliances en or) s’est fort ralentie, passant de 14,8 % en 2012 à 3,4 % en 2013 probablement à la suite de la chute du cours de l’or depuis fin 2012. D’autre part, l’inflation des voitures (de -0,3 % en 2012 à 0,3 % en 2013), des motocycles et des vélos (de 0,5 % à 1,3 %) a évolué en 2013 à un rythme plus rapide qu’en 2012 alors que les produits de traite-ment de l’information (de -9,3 % à -7,5 %, comme par exemple les ordinateurs) et les appareils de son et de l’image (de -6,5 % à -5,1 %, comme par exemple les télévisions) ont connu une diminution de leur prix moins prononcée par rap-port à l’année précédente.

69 Les soldes pour les vêtements étaient légèrement moins prononcées en janvier (26,5 %) et juillet (26,2 %) 2013 qu’en janvier (27,0 %) et juillet (27,0 %) 2012. 70 Les soldes pour les chaussures étaient légèrement plus prononcées en janvier (22,6 %) et juillet (19,7 %) 2013 qu’en janvier (21,3 %) et juillet (17,3 %) 2012. 71 Il s’agit entre autres des pneus de voiture (de 1,7 % à -1,2 %). 72 Les journaux et périodiques ont augmenté de 22,1 % depuis 2008 (contre 9,8 % pour l’IPCH). Dans la même période, la hausse des prix aux Pays-Bas, en Allemagne et en France était respectivement de 24,4 %, 20,1 % et 15,0 %. 73 Comme signalé dans le rapport annuel de 2011, les prix des articles ménagers non-durables avaient subi une forte pression infla-tionniste entre le troisième trimestre 2011 et le premier trimestre 2012. 74 Il s’agit notamment des roses (de 5,4 % à 1,3 %) et des chrysanthèmes (de 8,6 % à 1,4 %). 75 Il s’agit notamment du dentifrice (de 3,7 % à 11,1 %).

Page 50: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

50

Dans une perspective à plus long terme, les prix des produits industriels ont augmenté de 5,0 % en moyenne depuis 2008. En ce qui concerne les différentes catégories, les prix des produits durables sont restés stables en moyenne entre 2008 et 2013, tandis que les produits non durables et semi-durables coûtaient, en 2013, respectivement 10,1 % et 5,7 % de plus qu’en 2008.

Graphique 22 : Évolution récente des prix à la consommation pour les produits industriel non-énergétique (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

85

90

95

100

105

110

115

Biens durables Biens semi-durables Biens non durables Total produits industriels non énergétiques

Page 51: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

51

I.6.2 Inflation pour les produits industriels non énergétiques dans les pays voisins principaux

En 2013, l’inflation des biens industriels non énergétiques en Belgique a été légèrement plus élevée que celle des pays voisins en moyenne (0,8 % contre 0,7 %). En 2012, la situation était inverse : l’inflation belge (0,9 %) était inférieure à celle de nos voisins en moyenne (1,3 %). Cependant, en 2013, la contribution à l’écart d’inflation total en notre défa-veur s’est révélée quasi nulle76. En Allemagne, l’inflation des biens industriels non énergétiques était de 0,7 % en 2013, en France de 0,2 % et aux Pays-Bas de 2,2 %77.

Graphique 23 : Évolution trimestrielle des prix à la consommation des biens industriels non énergétiques en Belgique et dans les pays voisins principaux

(Variation à 1 an d’écart) (Indice 2008=100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Les vêtements ont contribué le plus à l’écart d’inflation en notre défaveur en 2013. En effet, si l’inflation des vêtements s’élevait à 1,7 % en Belgique en 2013 (1,1 % en 2012), celle-ci était de 0,2 % en moyenne dans les pays voisins (2,5 % en 2012). En Allemagne, l’inflation des vêtements était de 0,0 % en 2013, en France de 0,6 % et aux Pays-Bas de 0,2 % (respectivement 2,8 %, 2,4 % et 0,6 % en 2012).

76 En 2012, la contribution des biens industriels non énergétiques à l’écart d’inflation total était de 0,1 point de pourcentage en notre faveur. 77 Calculée à taux de taxation constants sur la base de l’indice IPCH publié par Eurostat, l’inflation des biens industriels non énergé-tiques aurait été de 0,7 % aux Pays-Bas en 2013.

-1,0

-0,5

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

2008 2009 2010 2011 2012 2013Belgique Allemagne France

98

99

100

101

102

103

104

105

106

2008 2009 2010 2011 2012 2013Pays-Bas Moyenne pays voisins

Page 52: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Tableau 13 : Biens industriels non énergétiques et principales catégories en Belgique et dans les trois pays voisins principaux en 2013 (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique

Moyenne des pays voisins

Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Poids Bel-gique

Poids Moyenne pays voisins

Biens semi-durables 1,3 0,9 1,0 0,3 1,6 10,6 9,6 Vêtements 1,7 0,2 0,0 0,6 0,2 5,0 3,8 Articles de ménages en textiles 2,1 2,3 1,0 3,7 2,6 0,6 0,5 Verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage 2,1 1,3 2,4 0,5 1,8 0,5 0,6 Articles chaussants, y compris les réparations 0,8 1,6 1,3 1,9 1,6 1,1 1,0 Outillage pour la maison et le jardin 1,0 0,9 1,3 0,6 -0,2 0,5 0,6 Autres articles vestimentaires et accessoires du vêtements 2,5 1,1 2,9 0,7 -2,3 0,2 0,2

Jeux, jouets et passe-temps 0,5 1,7 2,8 -1,0 4,3 0,7 0,6 Librairie 0,6 3,1 3,7 0,4 6,9 0,6 0,6 Autres effets personnels 1,0 1,7 1,1 1,9 3,4 0,3 0,4 Equipements de sport, de camping et de loisirs en plein air -0,2 0,8 1,8 0,0 -0,3 0,1 0,3

Pièces détachées et accessoires 0,0 0,8 0,6 1,1 7,4 0,5 0,6 Tissus d’habillement -2,2 -1,4 Nb 2,3 1,3 0,0 0,1 Supports d’enregistrement -0,6 0,1 2,4 -3,3 0,6 0,4 0,3 Biens non-durables 1,1 1,3 1,4 0,6 3,7 8,5 8,3 Journaux et périodiques 6,6 4,0 4,2 3,5 5,3 0,7 0,7 Produits pour l’entretien et les réparations cou-rantes du logement 2,9 1,9 2,0 1,6 2,2 1,0 0,5

Apparails électriques pour les soins personnels et autres appareils, articles et produits pour les soins personnels

1,9 -0,1 -0,9 0,0 2,5 1,4 1,8

Imprimés divers et articles de papeterie et de dessin 4,0 1,2 2,4 0,0 2,2 0,4 0,3

Adduction d’eau 2,6 1,9 1,9 2,2 0,9 0,4 0,7 Animaux d’agrément et produits liés, y compris les services vétérinaires et autres services pour animaux

0,6 1,0 0,3 1,5 2,7 0,8 0,7

Autres produits médicaux, produits et appareils thérapeutiques 0,3 2,4 1,2 0,6 27,2 0,7 0,9

Jardins, plantes et fleurs 0,1 2,5 2,8 2,7 1,0 0,8 0,8 Articles de ménages non durables -0,7 0,6 0,1 0,9 0,6 1,2 0,8 Produits pharmaceutiques -2,3 -0,1 1,8 -2,4 -0,5 1,1 1,1 Biens durables -0,1 -0,3 -0,4 -0,7 1,6 8,9 9,2 Meubles, articles d’ameublement 2,0 1,0 1,2 0,9 0,2 1,8 1,9 Articles de bijouterie, de joaillerie et d’horlogerie 3,4 2,8 4,3 2,1 0,6 0,3 0,6 Automobiles neuves et d’occasion 0,3 1,1 0,0 1,5 5,6 3,8 3,5 Motocycles, cycles et véhicules à traction ani-male 1,3 1,1 1,1 0,5 2,0 0,4 0,4

Tapis et autres revêtements de sol 1,7 1,4 1,8 -0,4 1,2 0,1 0,2 Biens durables pour les loisirs d’intérieur et d’extérieur, y compris les instruments de mu-sique

1,3 1,5 2,4 1,1 0,3 0,1 0,3

Gros appareils ménagers électriques ou non et petits appareils électroménagers -0,3 -1,9 -1,6 -2,3 -2,4 1,0 1,0

Equipement photographique et cinématogra-phique, instruments d’optique -2,7 -7,2 -3,8 -16,2 1,9 0,2 0,2

Appareils de réception, d’enregistrement et de reproduction du son et de l’image -5,1 -6,2 -5,3 -9,2 -0,5 0,5 0,6

Matériel de traitement de l’information -7,5 -7,6 -8,1 -8,0 -2,6 0,6 0,6 Biens industriels non énergétiques 0,8 0,6 0,7 0,2 2,2 27,9 27,1 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Entre 2008 et 2013, les prix des biens industriels non énergétiques ont augmenté en moyenne de 3,8 % chez nos voi-sins (+4,7 % en Allemagne, +2,7 % en France et +3,4 % aux Pays-Bas), contre 5,0 % en Belgique. Ce sont les produits d’entretien et de réparation du logement (comme la peinture, les vitres, le ciment, …) qui ont, de manière cumulée, contribué le plus à l’écart d’inflation en défaveur de la Belgique au cours de ces dernières années. Au total, les prix de ces produits ont progressé de 12,6 % en moyenne dans les pays voisins contre 15,5 % en Belgique. À l’inverse, les pièces détachées ont contribué le plus à réduire l’écart d’inflation depuis 2008. Cette catégorie a progressé de 12,4 % en moyenne dans les pays voisins, contre 6,6 % en Belgique (+11,9 % en Allemagne, +12,9 % en France et +12,6 % aux Pays-Bas).

Page 53: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

53

II Les tarifs de réseaux dans la facture totale d’électricité II.1 Introduction Le prix à la consommation de l’électricité est composé principalement de la composante énergétique, y compris la coti-sation énergie verte et les coûts de cogénération (35 % en 2013), et des tarifs des gestionnaires de réseaux. Ces der-niers comprennent le coût de la distribution (38 % du prix total) ainsi que le coût du transport de l’électricité (7 %). Les taxes, les surcharges et la TVA représentent un cinquième du prix total de l’électricité78.

Plus précisément, les tarifs de transport, qui sont pratiqués par Elia, couvrent les coûts liés au transport de l’électricité sur le réseau à haute tension, les coûts liés aux services auxiliaires, les obligations de services publics et diverses sur-charges. Les tarifs de distribution, pratiqués par les gestionnaires des réseaux de distribution (GRD), couvrent quant à eux les coûts liés à la distribution de l’électricité sur les réseaux à moyenne et basse tension, les coûts liés à la compen-sation des pertes sur les réseaux, les obligations de service public et certaines surcharges. Pour plus de renseigne-ments, voir annexe 4.

Il est important de noter que le poids des différents éléments constitutifs des tarifs de transport et de distribution varie fortement d’une région à l’autre. Ces différences s’expliquent principalement par des facteurs topographiques et tech-niques qui diffèrent selon les régions, l'importance des obligations de service public et l’existence de certaines sur-charges dans les tarifs79.

Graphique 24 : Poids des différentes composantes dans le prix total de l’électricité en 2013 (Méthodologie de l’indice des prix à la consommation, profil de consommation Dc1 : consommation annuelle de 3.500 kWh en mono-horaire)

Sources : VREG, CWaPE, BRUGEL, SPF Économie, calculs propres Rem : Les tarifs de distribution tiennent compte des activités de comptage et mesurage.

78 Le poids des différentes composantes peuvent fortement varier selon le type de client considéré (profil de consommation et ni-veau de tension du raccordement), la zone de distribution, la région et le fournisseur. 79 CREG, « Le niveau et l’évolution des prix de l’énergie », 31 janvier 2012.

35%

3%

17%

38%

7%

45%

Composante énergétique Taxes et surcharges TVA (21 %) Tarifs de réseaux Distribution Transport

Page 54: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

54

Comme précisé dans la partie I.2, la diminution de l’inflation de l’électricité est imputable principalement à la compo-sante énergétique. En effet, depuis fin 2011, la composante énergétique s’est contractée continuellement, grâce entre autres aux diverses politiques gouvernementales, affichant une inflation négative en 2012 et 2013 de respectivement -2,6 % et -9,5 % en moyenne (contre encore +10,4 % en 2011). Les tarifs de réseaux, par contre, n’ont cessé d’évoluer à la hausse au cours des trois dernières années et ont connu une croissance annuelle de 8,3 % en 2012 et de 5,5 % en 2013 (après avoir déjà connu une inflation de 15,4 % en 2011).

La composante énergétique a ainsi apporté une contribution négative à l’inflation de l’électricité de 1,1 points de pour-centage en 2012 et de 3,6 points de pourcentage en 2013. Les tarifs de réseaux, par contre, ont exercé un impact haus-sier important sur le prix total de l’électricité, même si leur contribution s’est quelque peu réduite : 3,3 points de pour-centage en 2012 et 2,3 points de pourcentage en 2013. Cette forte influence s’explique par leur forte augmentation et par le poids important de cette composante dans la facture totale d’électricité. Plus précisément, ce sont les tarifs de distribution qui ont le plus contribué à l’inflation de la facture en 2012 (2,7 points de pourcentage) alors qu’en 2013, les tarifs de transport ont généré la contribution positive la plus importante (2,4 points de pourcentage).

Graphique 25 : Contribution des différentes composantes à l'inflation du prix total de l’électricité (En points de pourcentage, moyennes annuelles)

Sources : VREG, CWaPE, BRUGEL, SPF Économie, calculs propres

Vu l’influence considérable des tarifs de réseaux (distribution et transport) sur le prix total de l’électricité au cours de ces dernières années, l’Observatoire des prix a analysé plus en détail les évolutions de ces tarifs et de leurs différentes composantes, tant au niveau global qu’au sein des trois Régions. L’Observatoire des prix a également estimé l’impact des obligations de service public (OSP) sur l’ensemble des tarifs de réseaux pour l’électricité.

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

2011 2012 2013

Composante énergétique Tarif de distribution Tarif de transport

Taxes et surcharges TVA (21%) Prix total de l'électricité

Page 55: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

55

Afin de pouvoir réaliser cette analyse, l’Observatoire des prix a développé un nouvel indicateur portant exclusivement sur les tarifs de réseaux. Celui-ci est basé sur les tarifs de distribution et de transport tels qu’ils sont publiés annuelle-ment par la CREG80. Cet indicateur permet ainsi de comprendre en profondeur les causes sous-jacentes aux évolutions des tarifs de réseaux81.

II.2 Évolution des tarifs de réseaux pour l’électricité Au cours de ces dernières années, les tarifs de réseaux (transport et distribution) ont évolué de manière différente au sein des trois Régions. En Région flamande, les tarifs de réseaux ont connu une progression importante dès le début de l’année 2011, alors qu’ils ont surtout augmenté début 2013 en Région wallonne. À Bruxelles, par contre, la hausse des tarifs de réseaux fut graduelle.

Ces évolutions cachent des réalités régionales différentes au niveau des tarifs de transport et de distribution. Ces tarifs seront analysés séparément ci-dessous.

Tableau 14 : Évolution des tarifs de réseaux totaux pour l’électricité82 (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh et en indice 2010=100)

En cents/kWh Indice 2010=100 2010 2011 2012 2013 2010 2011 2012 2013

Flandre 7,9 9,8 10,7 10,9 100 124 135 137 Wallonie 8,3 8,5 9,0 10,4 100 101 107 125 Bruxelles 8,0 8,4 8,9 9,0 100 105 111 112 Belgique 8,1 9,2 10,0 10,5 100 114 124 130 Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

II.2.1 Les tarifs de transport

Comme illustré dans le tableau 15, les tarifs de transport pour l’électricité ont connu une forte hausse en Belgique, de 96,8 % en moyenne entre 2010 et 2013. Cependant, ces tarifs ont évolué de manière très différente d’une région à l’autre au cours de cette période : +38,4 % en Flandre, +37,2 % à Bruxelles et +209,5 % en Wallonie.

Tableau 15 : Évolution des tarifs de transport pour l’électricité (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh et en indice 2010=100)

En cents/kWh Indice 2010=100 2010 2011 2012 2013 2010 2011 2012 2013

Flandre 0,83 0,84 1,00 1,15 100 101,6 120,6 138,4 Wallonie 0,91 0,94 1,24 2,82 100 103,2 136,0 309,5 Bruxelles 0,87 0,87 1,12 1,19 100 100,0 128,6 137,2 Belgique 0,86 0,88 1,09 1,69 100 102,0 126,6 196,8 Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

L’évolution des tarifs de transport s’explique principalement par leur indexation au cours de la période régulatoire 2008-2011 et par l’approbation, en 2012, de la nouvelle tarification pluriannuelle adaptée à la hausse en fonction des

80 http://www.creg.be/fr/tarifparamedistribsearch.asp. 81 Il est important de noter que des différences peuvent exister entre les résultats de ce nouvel indicateur « tarifs de réseaux » et ceux calculés par l’indicateur « facture moyenne d’électricité ». En effet, dans l’indicateur « facture moyenne », les données sont décalées d’un mois pour la Wallonie et la Flandre, afin de correspondre à la méthodologie de l’IPC (voir rapport annuel 2011 de l’Observatoire des prix). De plus, cette méthodologie repose sur l’application des tarifs tels qu’ils sont affichés dans les fiches tari-faires mensuelles des fournisseurs d’énergie. Or, les données reprises dans les fiches tarifaires des fournisseurs comportent parfois un certain décalage entre les tarifs de réseaux en vigueur et leur présentation dans leurs fiches tarifaires. De plus, les tarifs de ré-seaux, tels que publiés par la CREG, ne sont pas toujours appliqués de manière identique par chaque fournisseur. La CREG est cons-ciente du problème et envisage de prendre des mesures afin d’éviter que de telles différences apparaissent à l’avenir. 82 Tant en 2008, 2009 qu’en 2010, les tarifs de réseaux ont aussi augmenté de manière assez considérable. Voir les rapports an-nuels 2009 et 2010 de l’Observatoire des prix.

Page 56: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

56

coûts supportés par le gestionnaire de réseau83 (et modifiée par la décision de la CREG du 16 mai 1013). En ce qui con-cerne la Région wallonne, la forte progression des tarifs de transport est liée au financement des mesures régionales de soutien aux énergies renouvelables, une composante qui fait partie des obligations de service public. Comme préci-sé dans la partie I.2, en Région wallonne et à Bruxelles, les producteurs d’électricité verte peuvent vendre leurs certifi-cats verts aux fournisseurs d’électricité au prix du marché (les fournisseurs ont l’obligation d'atteindre des quotas pré-définis, les coûts de ceux-ci sont intégrés dans la composante énergétique via le montant de la cotisation énergie verte et les coûts de cogénération) ou à leur gestionnaire de réseau de transport, Elia, pour un prix minimum garanti. En Ré-gion flamande, Elia est soumise à la même obligation uniquement pour les certificats verts liés à des installations rac-cordées directement à son réseau de transport à haute tension. Pour les installations reliées aux réseaux à moyenne et à basse tension, ce sont alors les gestionnaires des réseaux de distribution qui ont l’obligation d’achat des certificats à un prix minimum garanti.

Au cours de ces dernières années, le développement du photovoltaïque et la croissance des autres productions renou-velables (éoliennes, etc.) ont engendré un accroissement des certificats verts sur le marché, dépassant le quota des fournisseurs d’énergie. En Région wallonne, cette situation a obligé Elia, le gestionnaire du réseau de transport d'élec-tricité, à racheter le solde excédentaire. Afin de couvrir le surcoût, Elia a introduit des demandes de hausse de tarif pour l'obligation de service public relative au financement de cette mesure. La CREG les a approuvées le 1er octobre 201284 et le 1er janvier 201385. Ces adaptations ont ainsi entrainé une forte hausse du tarif de transport d'électricité pour les consommateurs wallons.

En Région flamande, il n’y a pas eu d’adaptation de cette composante dans le tarif de transport. En Région de Bruxelles-Capitale, le nombre de certificats verts n’atteint toujours pas celui prévu dans l'obligation de quota. En con-séquence, aucune révision de tarif pour l'obligation de service public pour le financement des mesures de soutien aux énergies renouvelables n’est nécessaire actuellement à Bruxelles.

Ainsi, pour chaque composante du tarif de transport, les évolutions suivantes peuvent être observées en Belgique entre 2010 et 201386 : les OSP ont été multipliées par 14 au cours de la période étudiée (de 0,05 cent/kWh à 0,78 cents/kWh). Le tarif pour l’utilisation du réseau et les surcharges ont connu une croissance de 18 % alors que le coût des services auxiliaires est resté relativement stable. La part de ces différents éléments dans le tarif de transport s’est ainsi élevée en moyenne, à 44 % pour l’utilisation du réseau (contre 74 % en 2010), à 46 % pour les OSP (contre 6 % en 2010), à 9 % pour les services auxiliaires (contre 19 % en 2010) et à 1 % pour les surcharges (contre 1 % en 2010).

Plus précisément, en Flandre, les OSP ont été multipliées par 8 au cours de la période étudiée (de 0,04 cent/kWh à 0,31 cents/kWh), alors que le tarif pour l’utilisation du réseau n’a augmenté que de 8 %. Les services auxiliaires, quant à eux, ont baissé de près de 3 %. Ainsi, la part des OSP dans le tarif de transport s’est élevée en 2013, à 27 % (contre 5 % en 2010), pour l’utilisation du réseau à 59 % (contre 75 % en 2010) et pour les services auxiliaires à 14 % (contre 20 % en 2010)87.

La Région bruxelloise a, par contre, subi une hausse de tarif pour chacune des composantes des tarifs de transport (+3 % pour les services auxiliaires, +13 % pour les OSP et +55 % pour le tarif pour l’utilisation du réseau). La part du coût

83 Les tarifs de transport ont été adaptés à la hausse pour la période régulatoire 2012-2015 en raison des prix plus élevés pour les services auxiliaires, un coût par kWh consommé plus élevé (dû à la crise économique et à la production décentralisée) et aux coûts engendrés par des grands projets d’infrastructure. Voir CREG, « Etude relative aux composantes des prix de l’électricité et du gaz naturel », 26 septembre 2013. 84 Voir décision de la CREG 658E/23. 85 Voir décision de la CREG 658E/25. 86 Les résultats sont présentés en détail en annexe 5. 87 En Flandre, il n’y a pas de surcharge dans les tarifs de transport.

Page 57: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

57

pour l’utilisation du réseau dans le tarif de transport s’est ainsi élevée à 69 % en 2013 (contre 62 % en 2010), pour les OSP à 21 % (contre 25 % en 2010) et pour les services auxiliaires à 10 % (contre 13 % en 2010)88.

La Wallonie a vu son tarif pour l’utilisation du réseau augmenter de près de 25 % entre 2010 et 2013, alors que le tarif pour les services auxiliaires a baissé d’environ 5 %. Le coût des OSP, quant à lui, a connu une croissance fulgurante. Ce-lui-ci a été multiplié par 58 au cours de la période sous revue, passant de 0,03 cent/kWh à 1,77 cent/kWh. En Wallonie, la part respective des différentes composantes dans le tarif de transport a ainsi évolué de la manière suivante : 63 % pour les OSP (contre 3 % en 2010), 30 % pour l’utilisation du réseau (contre 75 % en 2010), 6 % pour les services auxi-liaires (contre 18 % en 2010) et 1 % pour les surcharges (contre 3 % en 2010).

Graphique 26 : Poids des différentes composantes dans les tarifs de transport en Belgique89 (En pourcentage, profil de consommation Dc1)

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

II.2.2 Les tarifs de distribution

Au cours des dernières années, les tarifs de distribution ont fortement augmenté en Belgique (+22,5 % en moyenne), mais cette évolution ne s’est pas faite de la même manière au sein des trois Régions. Ainsi, entre 2010 et 2013, les ta-rifs de distribution ont augmenté de 2,0 % en Wallonie, de 9,3 % à Bruxelles et de 36,8 % en Flandre.

Tableau 16 : Évolution des tarifs de distribution pour l’électricité (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh et en indice 2010=100)

En cents/kWh Indice 2010=100 2010 2011 2012 2013 2010 2011 2012 2013

Flandre 7,10 8,98 9,73 9,71 100 126,5 137,0 136,8 Wallonie 7,44 7,51 7,73 7,59 100 101,0 104,0 102,0 Bruxelles 7,12 7,52 7,77 7,78 100 105,6 109,1 109,3 Belgique 7,21 8,36 8,89 8,83 100 116,0 123,2 122,5 Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres Rem : Les activités de comptage et mesurage sont comprises dans les tarifs de distribution.

La hausse de ces tarifs de distribution s’explique principalement par leur indexation annuelle au cours de la période régulatoire 2009-2012 (avec prolongation des tarifs jusqu’en 2014), sur décision de la CREG. Début 2011, il y a égale-

88 Dans les tarifs de transport publiés sur le site de la CREG pour la Région bruxelloise, le détail des tarifs ne permet pas d’identifier le montant des surcharges.

89 Le poids des divers éléments constitutifs des tarifs de transport, par Région, est présenté en annexe 4.

74%

6%

19%

1% 2010

Tarif pour l'utisilation du réseau de transport

Obligations service public

44%

46%

9%

1% 2013

Tarif services auxiliaires

Surcharges

Page 58: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

58

ment eu l’introduction tardive du coût de l’exécution de l’obligation de service public chez certains gestionnaires de réseau de distribution. En ce qui concerne la Région flamande, la forte progression des tarifs de distribution en 2011 est due essentiellement à une spécificité régionale liée au financement des mesures de soutien aux énergies renouve-lables. Comme expliqué précédemment, en Région flamande, ce sont les gestionnaires de réseaux de distribution qui ont l’obligation d’achat des certificats verts, à un prix minimum garanti, pour les installations reliées aux réseaux à moyenne et à basse tension.

En raison du volume important des investissements en panneaux photovoltaïques, la Région flamande a ainsi dû faire face, en 2011, à un accroissement des certificats verts, dépassant les quotas des fournisseurs d’énergie. Afin de couvrir le surcoût supporté par les gestionnaires des réseaux de distribution (GRD), la CREG a approuvé une majoration des tarifs d’Eandis et d’Infrax (entreprises regroupant les principaux GRD présents en Région flamande). Cette hausse de tarifs est intervenue au cours du premier semestre de 2011 (entrée en vigueur en mai 2011 pour Eandis et en juin 2011 pour Infrax).

Ainsi, pour chaque composante du tarif de distribution, les tendances suivantes peuvent être observées en Belgique au cours de la période étudiée90 : +18 % pour les OSP, +10 % pour les surcharges, +1 % pour le coût lié à l’utilisation du réseau et -2 % pour les services auxiliaires. La part de ces différents éléments dans le tarif de distribution en 2013 s’est ainsi élevée en moyenne à 64 % pour l’utilisation du réseau (contre 78 % en 2010), à 25 % pour les OSP (contre 10 % en 2010), à 6 % pour les services auxiliaires (contre 7 % en 2010) et à 5 % pour les surcharges (contre 5 % en 2010).

Plus précisément, la Wallonie a vu son tarif pour l’utilisation du réseau et ses surcharges augmenter respectivement de près de 2 % et 14 % sur les trois dernières années. Les OSP et le tarif pour les services auxiliaires ont, quant à eux, bais-sé d’environ 1,5 %. La part respective des différentes composantes dans le tarif de distribution a néanmoins très peu évolué : 7 % pour les OSP (contre 8 % en 2010), 11 % pour les services auxiliaires (contre 12 % en 2010), 8 % pour les surcharges (contre 7 % en 2010). La part du coût pour l’utilisation du réseau dans le tarif de distribution est, quant à elle, restée constante (74 %).

La Région bruxelloise a, par contre, subi une hausse de tarif pour chacune des composantes des tarifs de distribution (entre +4 % et +15 %). La part du coût pour l’utilisation du réseau dans le tarif de distribution s’est ainsi élevée à 65 % en 2013 (contre 64 % en 2010) et pour les surcharges à 15 % (contre 16 % en 2010). La part des OSP et des services auxiliaires est, par contre, restée constante entre 2010 et 2013, soit respectivement 14 % et 6 %.

En Flandre, le tarif pour l’utilisation du réseau est resté stable alors que le tarif pour les services auxiliaires a baissé d’environ 6 % et les surcharges ont augmenté de 10 %. Les OSP, quant à elles, ont été multipliées par 4,6 au cours de la période sous revue, passant de 0,7 cent/kWh à 3,3 cents/kWh. La part des OSP dans le tarif de distribution s’est ainsi élevée à 34 % en 2013 (contre 10 % en 2010) et pour le coût pour l’utilisation du réseau à 60 % (contre 82 % en 2010). La part des services auxiliaires et des surcharges a beaucoup moins évolué : respectivement 3 % (contre 5 % en 2010) et de 2 % (contre 3 % en 2010).

90 Les résultats sont présentés en détail en annexe 5.

Page 59: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

59

Graphique 27 : Poids des différentes composantes dans les tarifs de distribution en Belgique91 (En pourcentage, profil de consommation Dc1)

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

II.2.3 Impact des OSP sur l’ensemble des tarifs de réseaux

Les parties précédentes ont permis de mettre en avant l’importance accrue des OSP dans le tarif de transport d’une part et dans le tarif de distribution d’autre part. Pour l’ensemble des tarifs de réseaux (transport + distribution), les OSP ont représenté 28 % en 2013 alors que leur part s’élevait à 9 % en 2010.

Graphique 28 : Poids des différentes composantes dans les tarifs de réseaux totaux en Belgique (En pourcentage, profil de consommation Dc1)

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres.

L’Observatoire des prix a estimé l’impact de la hausse du coût des OSP sur la facture d’électricité du consommateur. Á cette fin, les tarifs de réseaux à OSP constantes (depuis 2010) ont été comparés aux tarifs de réseaux réels.

91 Le poids des divers éléments constitutifs des tarifs de distribution, par Région, est présenté en annexe 4.

78%

10%

7% 5%

2010

Tarif pour l'utisilation du réseau

Obligations service public

64%

25%

6% 5%

2013

Tarif services auxiliaires

Surcharges

77%

9%

8% 5%

2010

Tarif pour l'utisilation des réseaux (distribution et transport)

Obligations service public

61%

28%

6% 4%

2013

Tarif services auxiliaires

Surcharges

Page 60: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

60

L’Observatoire des prix s’est basé sur les données des tarifs de distribution et de transport tels qu’ils sont approuvés annuellement par la CREG et publiés sur son site internet.

Sur la base des résultats ci-dessous, il apparaît que la croissance des tarifs de réseaux, avec des OSP constantes, est fortement réduite au cours de la période étudiée, soit 2,6 % (contre 30,4 % avec la prise en compte de l’évolution des OSP). Au niveau régional, cette croissance est de 0,4 %, 3,9 % et 11,0 % respectivement pour la Flandre, la Wallonie et Bruxelles (contre +36,9 %, +24,7 % et +12,3 % avec l’évolution des OSP). Il en résulte que l’évolution des OSP a large-ment alimenté la hausse des tarifs de réseaux entre 2010 et 2013.

L’impact de la croissance des OSP sur l’inflation n’est donc pas négligeable. En 2013, l’inflation pour l’électricité - indica-teur de l’Observatoire des prix, profil Dc1 - s’est élevée en moyenne à -1,6 %. Sans l’évolution des OSP, l’inflation aurait été de -4,4 % en moyenne en Belgique.

Tableau 17 : Impact des OSP sur les tarifs de réseaux dans la facture d’électricité entre 2010 et 2013 (Profil de consommation Dc1, en points de pourcentage)

Croissance réelle des tarifs de réseaux (en %) Contribution des OSP Contribution des autres composantes Flandre 36,9 36,5 0,4 Wallonie 24,7 20,8 3,9 Bruxelles 12,3 1,3 11,0 Belgique 30,4 27,8 2,6 Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

Page 61: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

61

III Évolution des prix dans la filière alimentaire: une analyse du mécanisme de transmission des prix en Belgique et dans les pays voisins III.1 Approche de l’analyse En 2013, l'inflation annuelle moyenne des produits alimentaires transformés en Belgique s'est élevée à 3,2 %. Ce groupe de produits a ainsi apporté la plus forte contribution à l'inflation totale après les services, notamment en raison de son poids important dans le panier de l'indice des prix à la consommation harmonisé (13,2 %). Par ailleurs, les pro-duits alimentaires transformés ont à nouveau affiché une inflation plus élevée que la moyenne de nos principaux pays voisins (2,2 %). À l'instar du rapport annuel 2012, nous avons dès lors décidé d'analyser plus en profondeur l'évolution des prix dans la filière des produits alimentaires transformés.

Dans ce cadre, nous avons porté notre attention sur le groupe des produits alimentaires transformés ainsi que sur trois catégories sous-jacentes, à savoir celles qui ont le plus contribué à l'écart d'inflation avec les pays voisins, au détriment de la Belgique. Il s'agit plus particulièrement des boissons alcoolisées, du pain et des céréales et, enfin, du sucre, de la confiture, et du chocolat (leur contribution respective à l'écart d'inflation s'élève à 0,43, 0,42 et 0,21 point de pourcen-tage).

Graphique 29 : Contribution de chaque catégorie à l'écart d'inflation des produits alimentaires transformés entre la Belgique et les pays voisins

(En points de pourcentage)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Le mécanisme de transmission des prix a été étudié dans les catégories sélectionnées tant en Belgique que dans les trois pays voisins. Tout d'abord les cours des matières premières ont été examinés, ensuite les prix à la production dans l'industrie alimentaire et, enfin, les prix à la consommation.

-1,0

-0,5

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

2008 2009 2010 2011 2012 2013Pain et céréales Lait, fromages et oeufsHuiles et graisses Sucre, confitures, chocolatProduits alimentaires n.d.a. Café, thé, cacaoEaux minérales, boissons gazeuses (non minérales) et jus Boissons alcooliséesTabac Aliments traités y compris l'alcool et le tabac

Page 62: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

62

Cette analyse simplifiée a pour but de vérifier comment les prix des différents maillons de la chaîne réagissent à l'évo-lution volatile des prix des matières premières. Il faut en effet souligner ici que le prix des matières premières n'est pas le seul élément qui intervient dans la fixation du prix à la production et du prix à la consommation. D'autres coûts (comme l'énergie, l'emballage, le transport, les salaires...), l'intensité de la concurrence, les caractéristiques spécifiques du marché, les contrats à terme... jouent aussi un rôle important dans la fixation des prix.

III.2 Évolution des prix dans la filière des produits alimentaires transfor-més Les prix des matières premières, les prix à la production et les prix à la consommation en Belgique et dans les pays voi-sins ont été déterminés quasiment de la même manière que pour la filière alimentaire agrégée en Belgique, dont l'ana-lyse figure dans la partie récurrente des rapports annuels et trimestriels (voir partie I.3) :

• Un indice a été constitué sur base des prix sur le marché interne européen des produits agricoles, des prix des matières premières du FMI et du prix moyen européen du sucre blanc, pondérés au moyen des pondé-rations de l'IPCH par pays. Cet indice reflète l'évolution des prix des matières premières des produits ali-mentaires transformés.

• Le prix à la production a été calculé au moyen d'une moyenne pondérée (sur la base des poids des secteurs correspondants au sein de l’IPCH92), d’une part, des prix à la production pour le marché intérieur (pour les secteurs NACE 1040 huiles et graisses, 1050 produits laitiers, 1060 farines et céréales transformées, 1070 produits de boulangerie-pâtisserie, 1080 autres produits alimentaires et 1100 boissons) et, d’autre part, de la statistique des prix à la production de ces mêmes secteurs pour la zone euro (17 pays).93 Bien que la qua-lité des statistiques de prix à la production ne soit pas toujours optimale, il s’agit de l’indicateur qui mesure le mieux l’évolution des prix à la production de l’industrie transformatrice94. Comme les marchandises ven-dues dans le commerce de détail sont produites tant au niveau local qu'à l'étranger, nous avons attribué un poids de 50 % aux deux séries.

• L'IPCH a servi de source pour les prix à la consommation des produits alimentaires transformés. Nous avons examiné aussi bien les mouvements de prix ordinaires que les mouvements de prix hors impôts indirects (TVA et accises).

Les prix des matières premières des produits alimentaires transformés évoluent de manière quasi similaire en Belgique et à l'étranger. Le prix des différents produits agricoles n'est plus tellement déterminé par le marché national mais plu-tôt par le marché européen, et parfois même mondial.95

Comme nous l'avons expliqué dans le rapport annuel 2012, les cours des matières premières alimentaires se caractéri-sent depuis quelques années par une forte volatilité. Après avoir connu un niveau élevé en 2011 et 2012, les cours des matières premières ont nettement fléchi au premier semestre 2013. Ils se sont à nouveau orientés à la hausse au cours des derniers mois de 2013. Les prix des céréales sur le marché interne européen sont principalement à l'origine des mouvements de prix pendant l'année étudiée. En décembre 2013, les cours des matières premières en Belgique étaient inférieurs de 14,5 % à ceux de décembre 2012, leur plus récent cours maximum (en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, le recul était de respectivement 11,1 %, 10,7 % et 14,0 %). 92 Pour obtenir le poids des secteurs 1060 farines et céréales transformées et 1070 produits de boulangerie-pâtisserie, le poids de la catégorie pain et céréales au sein de l’IPCH a été attribué aux secteurs farines et céréales transformées et produits de boulangerie-pâtisserie sur la base des poids des produits témoins correspondants au sein des IPC nationaux. 93 Une évolution différente des prix à la production entre les états membres peut résulter d’une politique d’entreprises différente en matière de fixation des prix, mais les différences observées peuvent aussi être le résultat d’une structure de production diffé-rente dans ce secteur. 94 L’Observatoire des prix souligne à nouveau l’importance de cette statistique. La publication d’un AR à ce sujet en 2012 et son élaboration contribueront sans aucun doute à améliorer la qualité de la statistique. 95 Nous avons utilisé les mêmes séries de matières premières pour calculer l'indice moyen des matières premières. Seuls les poids sur base desquels ces séries ont été pondérées diffèrent selon le pays et la catégorie de produit.

Page 63: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Malgré la baisse des cours des matières premières dans le courant de l'année 2013, les prix à la production dans l'industrie alimentaire ont continué d'augmenter. Une étude précédente sur la transmission des prix des produits ali-mentaires transformés avait déjà montré que les fluctuations sous-jacentes des matières premières se répercutaient avec un certain décalage sur les prix à la production, surtout en cas de baisses des cours des matières premières. Entre décembre 2012 et décembre 2013, les prix à la production moyens ont continué de croître en Belgique. Leur progres-sion se chiffre à 3,4 %, soit un peu plus qu'en Allemagne, en France et aux Pays-Bas (respectivement de 2,0 %, 1,6 % en 1,9 %). Par rapport à l'année de référence 2008, les prix en Belgique ont augmenté de 9,9 %, soit autant qu'aux Pays-Bas mais plus qu'en Allemagne (+6,8 %) et en France (+2,9 %).

Les prix à la consommation sont aussi restés orientés à la hausse en 2013. Par rapport à précisément un an plus tôt, la plus forte hausse des prix pour le consommateur en décembre 2013 a été enregistrée en Allemagne (+3,5 %). La Bel-gique et les Pays-Bas ont connu une hausse des prix à la consommation de 2,7 % et 2,6 % alors que l'augmentation de prix en France se limitait à 0,5 %. Si l'on ne tient pas compte des changements intervenus dans les impôts indirects (TVA et accises), l'inflation en décembre 2013 a été plus faible dans les quatre pays: +1,6 % en Belgique, +3,2 % en Al-lemagne, +0,3 % en France et +0,7 % aux Pays-Bas.96 Aux Pays-Bas et en France, les prix à la consommation semblent se stabiliser ces derniers mois, alors qu'ils sont restés orientés à la hausse en Belgique et en Allemagne. À impôts indi-rects inchangés, les prix à la consommation des produits alimentaires transformés ont connu leur plus forte augmenta-tion en Belgique entre 2008 et 2013: +11,2 % en moyenne contre +8,6 % en Allemagne, +8,2 % en France et +7,7 % aux Pays-Bas.

Le graphique 30 indique que les prix de vente, tant pour l’industrie alimentaire que pour le commerce de détail, évo-luent plus favorablement en 2009 que les prix d’achat, ce qui se traduit par une hausse des marges. Ceci est confirmé au niveau de l’industrie alimentaire belge par les informations des comptes annuels97 : la marge nette98 progresse de 3,9 % en 2008 à 5,9 % en 2009. Depuis 2010, les prix des matières premières ont à nouveau augmenté, et les marges ont par conséquent diminué. L’information des comptes annuels au niveau du commerce de détail ne permet pas d’examiner les marges sur les produits alimentaires transformés. Elles sont par contre observables pour l’assortiment dans son ensemble. Ces informations des comptes annuels indiquent que les marges dans le commerce de détail fluc-tuent entre 3 et 4 % (avec il est vrai un pic en 2012 du fait d’une correction d’ordre technique réalisée par un des grands acteurs du secteur).

96 La variation est la plus forte aux Pays-Bas et en Belgique à cause de la hausse de la TVA aux Pays-Bas et les différents relèvements des accises pour les boissons alcoolisées et le tabac aux Pays-Bas et en Belgique. 97 Voir annexe 6 pour les marges nettes. 98 Marge nette = (9901+9125)/(70+74-740) = (Résultat d'exploitation + subsides en capital accordés par les pouvoirs publics et im-putés au compte de résultat)/(chiffre d'affaires + autres produits d'exploitation - subsides d'exploitation et montants compensa-toires obtenus des pouvoirs publics).

Page 64: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Graphique 30 : Évolution des différents composants de la chaîne alimentaire en Belgique et dans les pays voisins (Indice 2008 = 100)

Sources : CE, FMI, BNB, CBS, DESTATIS, INSEE, SPF Économie, DG Statistique

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Pays-Bas

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III.3 Évolution des prix dans la filière "Boissons alcoolisées" Comme déjà indiqué, la contribution des boissons alcoolisées à l'écart d'inflation avec les pays voisins a atteint 0,43 point de pourcentage en 2013, dont la plus grosse part est à mettre à l'actif du vin (0,31 point de pourcentage). La bière et les spiritueux ont contribué à hauteur de respectivement 0,09 et 0,03 point de pourcentage à l'écart d'inflation avec les pays voisins. Dans le courant de l'année 2013, les prix à la consommation des boissons alcoolisées en Belgique avec et sans modifications des impôts indirects (TVA et accises) ont continué de diverger : l'inflation moyenne en 2013 s'élevait à 5,2 %, alors que l'inflation à impôts indirects constants était de 3,3 %99.

III.3.1 Vin

Les prix à la consommation belges du vin ont augmenté en 2013 de 5,3 % en moyenne (par rapport à 2012), alors que leur inflation n'était que de 1,3 % en 2012. Sans modification des impôts indirects, l'inflation annuelle en 2013 aurait atteint 3,7 %100en moyenne.

Outre les augmentations des accises sur le vin entrées en vigueur le 1er janvier et le 5 août 2013, la hausse des prix à la production semble aussi expliquer la flambée des prix à la consommation du vin. Alors que les prix à la production eu-ropéens sont orientés à la hausse depuis octobre 2009, avec même une nette accentuation de cette tendance à partir de fin 2011, les prix à la consommation sont longtemps restés au même niveau pour ne commencer à grimper qu'au début de 2012. En décembre 2013, ils dépassaient de 9,1 % leur niveau de début 2012.

99 Au Pays-Bas, l'inflation moyenne en 2013 avec et sans modification des impôts indirects s'élevait à respectivement 5,3 % et 1,2 %. En décembre 2013 (par rapport à la même période un an plus tôt), l'inflation avec et sans modification des impôts indirects en France s'élevait à respectivement +3,2 % et +1,3 %, alors que les deux taux d'inflation se chiffraient à +1,9 % en Allemagne. 100 L'écart entre l'inflation avec et sans modification des impôts indirects est passé de 0,2 point de pourcentage en 2012 à 1,6 point de pourcentage en 2013.

Page 66: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Graphique 31 : Évolution du prix à la production dans la zone euro par rapport au prix à la consommation du vin en Belgique (Indice 2008 = 100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

III.3.2 Bière

Dans le troisième rapport trimestriel 2013, il a été démontré que la hausse des accises intervenue le 5 août 2013 avait eu une influence plutôt limitée sur le prix à la consommation de la bière. Par contre, la récente hausse des prix à la con-sommation résulte plutôt des augmentations de prix chez les producteurs. Depuis octobre 2012, les prix à la produc-tion belges de la bière ont progressé de 3,4 % (en décembre 2013). Pendant la même période, le prix à la consomma-tion a grimpé de 4,2 % (3,4 % à impôts indirects constants). Dans la période sous-revue, l’évolution du prix à la produc-tion en Belgique et en Europe est similaire. Entre octobre 2012 et décembre 2013 le prix à la production européen a augmenté de 2,3 %.

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Graphique 32 : Évolution du prix à la production par rapport au prix à la consommation de la bière en Belgique (Indice 2008 = 100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

III.3.3 Spiritueux

Les courbes des prix des spiritueux avec et sans impôts indirects, qui étaient (presque) parallèles jusqu'en 2012, s'écar-tent fortement depuis début 2013. Par rapport à l’année précédente, les prix à la consommation des spiritueux sont supérieurs de 9,9 % en décembre 2013. À impôts indirects inchangés, le prix à la consommation belge est inférieur de 2,6 % par rapport à décembre 2012, soit un écart de 12,5 point de pourcentage. L'inflation annuelle moyenne en 2013 atteignait 6,9 % et -2,9 % sans modification des impôts indirects.

Le prix à la production dans l'UE 17 a progressé en 2013 de 1,9 % en moyenne par rapport à un an plus tôt.

Les récentes hausses des accises (du 1er janvier et du 5 août 2013) dans ce groupe de produits ont eu un impact très lourd, comme c’était indiqué dans le troisième rapport trimestriel 2013 de l'Observatoire des prix.

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Prix à la production BE Prix à la production UE17

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Graphique 33 : Évolution du prix à la production dans la zone euro par rapport au prix à la consommation des spiritueux en Bel-gique.

(Indice 2008 = 100)

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

III.4 Évolution des prix dans la filière "pain et céréales" L'inflation sur base annuelle de la catégorie pain et céréales a atteint 2,9 % en moyenne en Belgique en 2013. L'infla-tion a été plus faible dans les pays voisins : +2,4 % en Allemagne, +1,8 % aux Pays-Bas et +0,5 % en France.

La catégorie pain et céréales recouvre un large éventail de produits (notamment le riz, la farine, le pain, les autres pro-duits de boulangerie (comme les tartelettes et les pizzas) et les pâtes). Outre les céréales, d'autres matières premières sont utilisées pour fabriquer ces produits (les biscuits, les tartes et les pâtisseries, soit entre 30 et 50 % des produits témoins contiennent également du sucre). Pour l'indice des matières premières composé, il a été décidé de tenir compte de la matière première de base, les céréales, mais également du sucre. Les prix sur le marché interne européen sont disponibles pour le blé panifiable, le blé dur et le seigle. Le prix moyen en Europe du sucre blanc (prix de vente en vrac des raffineries) a été utilisé pour le sucre. La part du blé dur dans l'indice des prix composé a été déterminée sur base du poids des pâtes dans le panier de consommation national des quatre pays étudiés. Pour le pain et les produits à base de céréales et contenant du sucre, un poids de 50 % a été attribué au sucre, tout comme au blé panifiable, sur base de leurs importances respectives dans le panier de consommation national. Le solde du panier de consommation pour le pain et les céréales a ensuite été réparti à parts égales entre le blé panifiable et le seigle.

Pour les prix à la production, une moyenne pondérée a été calculée (sur base du poids dans le panier de consomma-tion national) pour les secteurs NACE 1060 farines et céréales transformées et 1070 produits de boulangerie-pâtisserie en tenant compte des prix à la production nationaux et des prix à la production de l'UE17 dans le calcul. Les prix à la con-sommation de la catégorie de produits pain et céréales obtenus via l'IPCH complètent la base de données de l'analyse du mécanisme de transmission des prix.

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Après une première hausse des prix des matières premières de mi-2006 à mars 2008, puis un recul tout aussi prononcé jusque fin 2009 et enfin une nouvelle augmentation en 2010, les prix ont semblé se stabiliser à un niveau élevé. Cette tendance s'est toutefois interrompue en 2013. En décembre 2013, les prix belges des matières premières (malgré une nouvelle hausse à l'automne) étaient inférieurs de 18,4 % à ceux de janvier 2013 (le pic le plus récent). En Allemagne, en France et aux Pays-Bas, la chute des prix des matières premières atteignait sur la même période -19,4 %, -17,5 % et -18,2 %, respectivement.

La réaction des prix à la production du pain et des produits céréaliers aux cours des matières premières est plus symé-trique que dans l'ensemble de la filière alimentaire, et ce tant en Belgique que dans les pays voisins. Le premier bond des prix des matières premières à partir de 2006 a été suivi avec quelques mois de décalage par l'industrie alimentaire. Lorsqu'ensuite, les prix des matières premières se sont repliés, l'industrie de la transformation a également suivi cette tendance, mais dans une moindre mesure. Lorsque les prix des matières premières ont entamé leur hausse suivante, les prix à la production ont à nouveau suivi le mouvement et continué d'augmenter jusque fin 2013 (à l'exception de quelques timides corrections de prix au cours de l'année écoulée). Depuis le printemps 2010, la Belgique enregistre la plus forte augmentation du prix à la production (+16,3 %), tandis que les pays voisins ont connu une hausse un peu plus modérée (Allemagne +11,6 %, Pays-Bas +9,7 % et France +8,5 %). La baisse du prix des matières première obser-vée depuis janvier 2013 semble avoir eu pour conséquence une stabilisation (Belgique, Pays-Bas) voire même une lé-gère baisse (Allemagne, France) des prix à la production dans le courant de l'année 2013. Par rapport à l'année de réfé-rence 2008, les prix à la production ont connu leur plus forte augmentation en Belgique (+10,8 %), alors que cette hausse se chiffrait à +7,9 % et +6,9 % en Allemagne et aux Pays-Bas et à peine +1,2 % en France.

Quand les prix des matières premières et les prix à la production sont orientés à la hausse, les prix à la consommation suivent, mais quand les prix à la production sont à la baisse, les prix à la consommation ne réagissent pratiquement pas. Cette règle vaut aussi bien pour la Belgique que pour les pays voisins. Au cours de la dernière période, le prix à la consommation n'a baissé qu'en France et de seulement 0,2 % par rapport à janvier 2013. En Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, les prix à la consommation ont continué d’augmenter entre janvier 2013 et décembre 2013. Par rapport à l'année de référence 2008, les prix à la consommation ont augmenté de respectivement 12,8 % et 10,5 % en Belgique et en Allemagne et de respectivement +7,8 % et +5,4 % aux Pays-Bas et en France.

Le graphique ci-dessous concernant la filière du pain et des céréales permet de tirer les mêmes conclusions que celui relatif aux produits alimentaires transformés. Les marges brutes ont augmenté en 2009, tant pour l’industrie transfor-matrice que pour le commerce de détail. Ceci ressort également des comptes annuels : les marges nettes des produc-teurs de pain et de produits à base de céréales ont grimpé entre 2008 et 2009 de 3,3 % à 5,9 %. En 2010, tandis que les prix des matières premières s’envolaient à nouveau, les marges brutes ont chuté pour atteindre 4,8 %.

Page 70: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Graphique 34 : Évolution des différents composants de la filière "pain et céréales" en Belgique et dans les pays voisins (Indice 2008 = 100)

Sources : CE, CBS, DESTATIS, INSEE, SPF Économie, DG Statistique

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Pour cette étude, l’évolution (fictive) d’un prix à la production théorique et d’un prix à la consommation théorique a été calculée. Elle pourra être comparée à l’évolution du prix à la production et à l’évolution du prix à la consommation enregistré par la DG Statistique. La part de chacun des coûts (matières premières, emballage, énergie, charges sala-riales et autres) dans la structure des coûts des producteurs de produits de boulangerie et de meunerie, d'une part, et dans le commerce de détail, d'autre part, a été analysée sur base d'informations provenant de l'enquête sur la struc-ture des entreprises et des cadres d’achat. L’évolution de ces coûts a ensuite servi à calculer l’évolution théorique du prix à la production et à la consommation, en émettant l’hypothèse que ceux-ci sont fonction des coûts de production sous-jacents. Les proxys utilisés à cet effet étaient :

• Pour le coût des matières premières dans le calcul du prix à la production théorique : l'indice pondéré des matières premières, calculé sur base du blé panifiable, du blé dur, du seigle et du sucre ;

• Pour le coût des achats de marchandises dans le calcul du prix à la consommation théorique : le prix à la production belge des secteurs 1060 farines et céréales transformées et 1070 produits de boulangerie-pâtisserie (pondéré sur la base de leur poids dans le panier de consommation belge). Le prix à la production national belge et le prix à la production de l'UE17 sont intégrés proportionnellement dans le calcul ;

• Pour les charges salariales : l'évolution de la masse salariale par personne occupée à temps plein dans les secteurs NACE 1060 farines et céréales transformées et 1070 produits de boulangerie-pâtisserie, pondérée sur base du poids de chacun des secteurs au sein de l'IPCH, ainsi que dans le commerce de détail (NACE 4711) ;

• Pour l'énergie : évolution de l'IPCH de l'ensemble des produits énergétiques ;

• Le coût d'emballage dans le calcul du prix à la production théorique a été approché au moyen de la statis-tique des prix à la production du secteur NACE 1721 Fabrication de papier et de carton ondulés et d'embal-lages en papier ou en carton (DG Statistique);

• L'évolution des autres coûts a été corrélée à l'indice santé.

Tableau 18 : Calcul de l’évolution d'un prix à la production théorique (Indice 2008=100)

Structure des coûts (en %)

Indice 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Composantes Matières premières 34,2 100,0 73,7 76,2 101,6 113,4 106,1 Emballage 7,3 100,0 88,8 97,0 108,2 107,0 106,2 Énergie 3,2 100,0 86,0 94,6 110,7 117,3 111,9 Salaires 25,5 100,0 104,9 105,4 109,5 113,1 114,5 Autres coûts 29,9 100,0 100,6 102,3 105,4 108,2 109,5

Évolution de l’indice

IPP théorique -

100,0 90,2 92,6 105,3 111,6 109,3 IPP belge constaté101 100,0 98,6 96,1 103,6 110,6 117,5

Sources : SPF Économie, DG Statistique, calculs propres

Tableau 19 : Calcul de l’évolution d'un prix à la consommation théorique (Indice 2008=100)

Structure des coûts (en %)

Indice 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Composantes Achats des marchandises 80,3 100,0 97,2 96,2 102,3 106,6 110,8 Énergie 0,7 100,0 86,0 94,6 110,7 117,3 111,9 Salaires 10,7 100,0 102,6 104,9 106,7 110,8 112,2 Autres coûts 8,3 100,0 100,6 102,3 105,4 108,2 109,5

Évolution de l’indice

IPC théorique -

100,0 98,0 97,6 103,1 107,3 110,9 IPC belge constaté 100,0 101,6 101,9 106,5 109,6 112,8

Sources : SPF Économie, DG Statistique, calculs propres

101 Prix à la production (domestiques) belges, publiés par la DG Statistiques et pondérés sur la base des poids dans le panier de con-sommation national, pour les secteurs 1060 Travail des grains; fabrication de produits amylacés et 1070 Fabrication de produits de boulangerie pâtisserie et de pâtes alimentaires.

Page 72: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

72

Pendant la période 2008-2013, l'indice des prix à la consommation théorique a été systématiquement inférieur à l'IPC belge réel. L'écart a toutefois diminué (au moment où les cotations des matières premières ont diminué) entre 2010 et 2013. En ce qui concerne le prix à la production, l’indice observé s'avère beaucoup plus important en 2009, 2010 et 2013 que ce à quoi l’on pourrait s’attendre sur la base de l’indice théorique. En 2011 et 2012, les deux indices se sont rapprochés.

III.5 Évolution des prix dans la filière « sucre, confiture, chocolat » L'inflation dans la catégorie sucre, confiture, chocolat a atteint en moyenne 3,4 % en Belgique en 2013. L’augmentation de prix sur la base annuelle a été nettement plus faible dans les pays voisins : +2,7 % en Allemagne, +0,9 % aux Pays-Bas et même -0,3 % en France.

L'indice des matières premières de cette catégorie, dénommée ci-après la filière du sucre et du chocolat, a été calculé sur la base des résultats de l'enquête sur la structure des entreprises (en particulier les cadres d’achats de 2010, qui sont les données disponibles les plus récentes) dans les secteurs NACE 1081 Fabrication de sucre, 1082 Fabrication de cacao, de chocolat et de produits de confiserie et 1052 Fabrication de glaces de consommation. Les cadres d’achats permettent de déterminer la part des trois principales matières premières à savoir le cacao, le sucre et le lait en poudre dans l'ensemble des matières premières achetées. Cette part est ensuite couplée aux différents témoins dans le panier de consommation national de la catégorie de produits sucre, confiture, chocolat, afin d'obtenir le poids de ces trois matières premières dans l'indice des matières premières.102 Cet indice des matières premières pondéré se base sur les cours du cacao selon le FMI, le cours du lait en poudre sur le marché interne européen et le prix européen du sucre blanc. Afin de lisser la volatilité notamment du cours du cacao, nous avons calculé une moyenne mobile sur six mois de l’indice agrégé des matières premières.

Pour des raisons de confidentialité des données, ni la Belgique ni les Pays-Bas ne publient des statistiques sur les prix à la production dans le secteur 1081 Fabrication du sucre. Pour cette raison, l'évolution des prix a été suivie au travers du secteur global 1080 Fabrication d'autres produits alimentaires et non des secteurs sous-jacents 1081 et 1082 (qui ont ensemble la plus forte part dans le secteur 1080). L'indice des prix à la production dans la filière du sucre et du chocolat est dès lors calculé en tant que moyenne pondérée (sur base du poids des témoins dans le panier de consommation national) des secteurs 1080 et 1052. Ensuite, l'UE17 est aussi intégrée au calcul (à hauteur de 50 %).

Enfin, les prix à la consommation harmonisés du groupe de produits sucre, confiture, chocolat reflètent l'évolution des prix dans le commerce de détail.

Pendant la période examinée, les prix des matières premières dans la filière du sucre et du chocolat ont affiché une tendance clairement haussière. Ils se sont envolés en 2007 (ce qui n'a été que partiellement corrigé dans les pays étu-diés en 2008) et en 2009-2010 (ce qui n'a été suivi d'une correction de prix qu'en Belgique, et dans une moindre me-sure en Allemagne, à partir de 2011 jusqu’au printemps 2012 ; Le poids important des produits chocolatiers dans le panier de consommation belge explique les plus fortes fluctuations en Belgique). Depuis mai 2012, les cours sont à nouveau orientés à la hausse dans tous les pays examinés. 2013 s'est caractérisée par une baisse provisoire des prix des matières premières. Ils sont ensuite restés stables jusqu'au milieu de l'année 2013 avant de reprendre leur mou-vement haussier (principalement sous l'influence des cours du cacao). En décembre 2013, l'indice des matières pre-mières avait dès lors progressé d'environ 1,2 à 1,5 % en Allemagne, en France et aux Pays-Bas et de 3,9 % en Belgique, par rapport au début de 2013.

102 Pour la Belgique, la composition suivante a été utilisée : 44,3 % pour le cacao, 32,7 % pour le sucre et 23,0 % pour le lait en poudre. Dans les pays voisins, la part du cacao et du lait en poudre est plus faible (en moyenne 30,9 % et 16,5 %), tandis que la part du sucre est plus élevée (en moyenne 52,5 %).

Page 73: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

73

Les prix à la production ont systématiquement réagi aux hausses des cours des matières premières en 2007 et 2009-2010 (bien qu’avec un retard). À partir de 2011, les prix de vente des producteurs de sucre et de chocolat ont augmen-té continuellement, tant en Belgique que dans les pays voisins, alors que les prix des matières premières ont baissé à certaines périodes. La hausse préalable des prix des matières premières en 2009-2010 ne s'est toutefois pas non plus directement répercutée sur le prix à la production, aussi bien en Belgique qu'à l'étranger. En 2013, les prix à la produc-tion en France et en Allemagne ont diminué très légèrement de respectivement -1,0 % et -0,5 % par rapport à début 2013.

Sur l'ensemble de la période concernée, les prix à la consommation ont augmenté nettement plus en Belgique que dans les pays voisins. Par rapport à 2008, les prix du sucre et du chocolat en Belgique ont grimpé en moyenne de 22,7 % alors que la hausse de prix en Allemagne, aux Pays-Bas et en France a atteint respectivement +8,9 %, +5,6 % et +4,0 %. Pratiquement, aucune correction à la baisse des prix à la consommation n'est intervenue en Belgique. Les prix à la consommation n'ont provisoirement baissé qu'en 2009. Dans les pays voisins, les prix sont restés stables pendant de longues périodes et ont aussi baissé pendant quelques autres. 2013 s'est toutefois caractérisée par des prix à la con-sommation légèrement orientés à la baisse, tant en Belgique que dans les pays voisins. Depuis avril 2013, le prix à la consommation belge s'est par exemple replié de 0,9 %. Le même phénomène s'observe en France (-1,1 % depuis dé-cembre 2012) et en Allemagne (-0,6 % depuis juillet 2013). La baisse de prix a été plus prononcée aux Pays-Bas, à savoir -2,1 % depuis mars 2013.

Les prix à la consommation augmentent plus fortement que les prix d’achats depuis le printemps 2011 pour le chocolat et les sucres. Les marges brutes pour le chocolat et les sucres dans le commerce de détail semblent depuis lors être en croissance.

Page 74: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Graphique 35 : Évolution des différents composants de la filière « sucre, confiture, chocolat » en Belgique et dans les pays voisins (Indice 2008 = 100)

Sources : CE, FMI, BNB, CBS, DESTATIS, INSEE, SPF Économie, DG Statistique

80

85

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105

110

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11

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12

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12

jan/

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13

Belgique

80

85

90

95

100

105

110

115

120

125

jan/

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juil/

12

jan/

13

juil/

13

Allemagne

80

85

90

95

100

105

110

115

120

125

jan/

05

juil/

05

jan/

06

juil/

06

jan/

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juil/

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juil/

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jan/

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jan/

13

juil/

13

France

Prix des matières premières (moyenne glissante à 6 mois)

80

85

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95

100

105

110

115

120

125

jan/

05

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05

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06

juil/

06

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07

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08

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09

juil/

09

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juil/

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13

Pays-Bas

Prix à la production (incl. UE17) Prix à la consommation

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Une évolution théorique (et fictive) du prix à la consommation et à la production pour la filière du sucre et du chocolat a aussi été calculée pour la période 2008-2013. Il a ensuite pu être comparé à l’évolution du prix à la production et à la consommation de la DG Statistique. Les proxys utilisés étaient:

• Pour le coût des matières premières dans le calcul du prix à la production théorique : l'indice des matières premières pondéré, calculé sur base du cacao, du sucre et du lait en poudre ;

• Pour le coût des achats de marchandises dans le calcul du prix à la consommation théorique : le prix à la production belge des secteurs 1080 Fabrication d'autres produits alimentaires et 1052 Fabrication de glaces de consommation (pondérés sur base de leur poids dans le panier de consommation belge). Le prix à la production national et le prix à la production de l'UE17 sont intégrés proportionnellement dans le calcul ;

• Pour les charges salariales : évolution de la masse salariale par personne occupée à temps plein dans les secteurs NACE 1081 Fabrication de sucre, 1082 « Fabrication de cacao, de chocolat et de produits de confi-serie et 1052 Fabrication de glaces de consommation pondérés sur la base de leur poids au sein de l'IPCH, ainsi que dans le commerce de détail (NACE 4711) ;

• Pour l'énergie : évolution de l'IPCH de l'ensemble des produits énergétiques ;

• Le coût d'emballage dans le calcul du prix à la production théorique a été approché au moyen de la statis-tique des prix à la production du secteur NACE 1721 Fabrication de papier et de carton ondulés et d'embal-lages en papier ou en carton (DG Statistiques) ;

• L'évolution des autres coûts a été corrélée à l'indice santé.

Tableau 20 : Calcul de l’évolution d'un prix à la production théorique (Indice 2008=100)

Structure des coûts (en %)

Indice 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Composantes Matières premières (moyenne glissante à 6 mois) 39,3 100,0 99,5 112,8 111,5 106,5 112,4

Emballage 8,5 100,0 88,8 97,0 108,2 107,0 106,2 Énergie 2,1 100,0 86,0 94,6 110,7 117,3 111,9 Salaires 17,9 100,0 100,4 101,9 105,6 109,3 110,7 Autres coûts 32,2 100,0 100,6 102,3 105,4 108,2 109,5

Évolution de l’indice

IPP théorique -

100,0 98,8 105,9 108,3 107,8 110,7 IPP belge constaté103 100,0 99,4 101,2 103,4 108,7 110,9

Sources : SPF Économie, DG Statistique, calculs propres

Tableau 21 : Calcul de l’évolution d'un prix à la consommation théorique (Indice 2008 = 100)

Structure des coûts (en %)

Indice 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Composantes Achats de marchandises 80,3 100,0 98,4 98,9 101,9 107,1 108,9 Énergie 0,7 100,0 86,0 94,6 110,7 117,3 111,9 Salaires 10,7 100,0 102,6 104,9 106,7 110,8 112,2 Autres coûts 8,3 100,0 100,6 102,3 105,4 108,2 109,5

Évolution de l’indice

IPC théorique -

100,0 99,0 99,8 102,8 107,7 109,3 IPC belge constaté 100,0 103,1 106,7 113,2 118,7 122,7

Sources : SPF Économie, DG Statistique, calculs propres

L'analyse ci-dessus du prix à la production indique qu’en 2012 seulement, le prix à la production constaté en réalité dépasse l’indice théorique calculé. Ce n'est pas le cas du prix à la consommation. Au contraire, l'indice observé dépasse chaque année largement l'indice théorique.

103 Prix à la production (domestiques) belges, publiés par la DG Statistiques et pondérés sur la base des poids dans le panier de con-sommation national, pour les secteurs 1080 Fabrication d'autres produits alimentaires et 1052 Fabrication de glaces de consomma-tion.

Page 76: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

76

III.6 Conclusion Après une forte baisse en 2013, les prix des matières premières des produits alimentaires transformés affichent à la fin de l'année de référence pratiquement le même niveau qu'il y a trois ans. Cette baisse des prix des matières premières ne se répercute pas sur les maillons suivants de la chaîne, à savoir l'industrie alimentaire et le commerce de détail. Comme déjà signalé dans le rapport annuel 2012 de l'Observatoire des prix, la filière alimentaire se caractérise par une asymétrie au niveau du mécanisme de transmission des prix. Les hausses de prix des matières premières sont répercu-tées aussi bien dans l'industrie que dans le commerce de détail, mais les baisses des prix des matières premières n'en-traînent qu'une réaction très faible voire aucune. Cette asymétrie s’observe tant en Belgique que dans les pays voisins.

Hormis pour la filière agrégée des produits alimentaires transformés, la transmission des prix a été examinée pour les boissons alcoolisées (sans tenir compte des matières premières), le pain et les céréales ainsi que le sucre et le chocolat. En dehors des hausses des accises entrées en vigueur en 2013, les prix à la consommation des boissons alcoolisées, et en particulier du vin et de la bière, ont été fortement influencés par l'augmentation des prix à la production. Dans la filière du pain et des céréales, les prix à la production en Belgique et dans les principaux pays voisins réagissent de ma-nière plus symétrique aux prix des matières premières que dans l'ensemble de la filière alimentaire. La baisse des cours de 2013 n'a pas encore été suivie par l'industrie. Les prix des matières premières et les prix à la production de la filière du sucre et du chocolat ont affiché une tendance principalement haussière pendant la période sous revue. Tant dans la filière du pain et des céréales que dans la filière du sucre et du chocolat, les prix à la consommation en Belgique et dans les principaux pays voisins semblent surtout suivre les hausses de prix du maillon précédent. Par exemple, dans la fi-lière du pain et des céréales, les baisses de prix chez les producteurs n'ont (pratiquement) aucune influence sur les prix à la consommation.

Principalement au niveau des produits à base de sucre et de chocolat, l'évolution des prix observée entre 2008 et 2013 sur base de l'indice belge des prix à la consommation (+23 %) est nettement supérieure à l'indice théorique calculé par l'Observatoire des prix (+ 9 %), qui ne tient compte que de l'évolution des coûts sous-jacents (achats de marchandises, salaires, énergie et autres). En plus, les prix à la consommation du sucre et du chocolat ont augmenté nettement plus en Belgique (+22,7 %) que dans les pays voisins (+8,9 % en Allemagne, +5,6 % aux Pays-Bas et 4,0 % en France). L'évolu-tion du prix à la consommation du pain et des céréales selon l'indice officiel (+13 %) est plus proche de l'indice théo-rique (+11 %).

Page 77: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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IV Comparaison du niveau des prix à la consommation en Bel-gique, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas La loi du 3 avril 2013 portant insertion du livre V (intitulé : La concurrence et les évolutions de prix) dans le Code de droit économique élargit les compétences de l’Observatoire des prix et précise que l'Observatoire peut procéder aux analyses en matières de prix, de marges et de fonctionnement du marché. C’est dans ce cadre-là que l’Observatoire des prix se propose d’analyser d’une manière récurrente la différence des niveaux de prix à la consommation en Bel-gique et dans les trois principaux pays voisins.

Alors que les autres analyses réalisées dans ce rapport annuel sont relatives aux évolutions des prix en Belgique et dans les pays voisins, l’objectif de ce chapitre est de déterminer s’il existe des différences de prix significatives entre ces pays pour les produits alimentaires transformés et d’autres biens de consommation.

IV.1 Composition de l’échantillon Tout comme pour le rapport annuel de 2011 (avec des données de prix de 2010), pour pouvoir effectuer une compa-raison entre les niveaux de prix en Belgique et dans les pays voisins, l’Observatoire des prix a eu recours à des données du bureau d’études Nielsen. La base de données de Nielsen se compose de relevés de prix de 2012 dans les magasins dont la surface est supérieure à 400 m². Seuls les points de vente généralistes, réalisant au minimum 40 % de leur chiffre d’affaires par la vente de produits alimentaires, font partie de l’échantillon. Les hard discounters (tels que les enseignes Aldi et Lidl), les magasins qui font partie d’une station-service et les magasins dont le chiffre d’affaires est généré pour plus de moitié par la vente de viande ne sont pas repris dans la base de données.104 La méthodologie utili-sée pour la composition de la base de données est restée globalement identique à celle utilisée en 2011105.

Seuls les produits identiques qui sont proposés en Belgique et dans au moins un de ces trois pays ont été repris dans la base de données. Les produits ont été identifiés sur base de leur code EAN106 unique.

La nomenclature utilisée par Nielsen permet une classification en 14 groupes de produits différents. Ces groupes de produits peuvent être regroupés en produits alimentaires (transformés) et produits non alimentaires. Ce rapport an-nuel se propose d’analyser, pour chaque groupe, les écarts de prix constatés avec les pays voisins. Pour les produits alimentaires transformés, ceux-ci seront mis en rapport avec les résultats obtenus lors de l’analyse réalisée en 2010.

Parmi les produits alimentaires transformés, on retrouve les groupes de produits suivants :

• Les aliments secs (comme les fruits et légumes secs ou préparés, les épices, les sauces, les cakes, les pâtes…) ;

• Les boissons alcoolisées (le vin, le vin mousseux, les boissons spiritueuses, la bière…) ;

• Les confiseries et les biscuits (y compris le chocolat, les chips et le popcorn);

104 En Belgique, il s’agit des chaînes de distribution suivantes : Alvo, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize Group, Hema, Intermarché, AS Watson (Kruidvat), Lambrechts, Louis Delhaize, Mestdagh, Metro AG (Makro), et Spar. Les données relatives à Cora et Makro n’étaient pas présentes dans l’analyse réalisée en 2011. Auchan, Carrefour, Casino, Cora, E. Leclerc, Intermarché, Louis Delhaize, Monoprix et System U ont été repris dans la base de données pour la France ; Edeka, Metro, Markant, Rewe et Restliche pour l’Allemagne ; Ahold, AS Watson (Kruidvat et Trekpleister), Bijeen, Brocacef, DA Holding, Faco (DIO Drogist), Independent, Lion Capi-tal (Hema), Rezo, Superunie, Van der Doelen, et Detailconsult pour les Pays-Bas. 105 Une modification concerne la prise en compte des produits vendus dans peu de magasins. Alors qu’en 2010, seuls les produits vendus dans cinq magasins belges étaient retenus, c’est déjà le cas à partir de deux magasins en 2012. L’inclusion des chaînes de distribution Cora et Makro peut également expliquer l’augmentation de l’effectif observée en 2012. 106 « European Article Numbering » : ce code-barres est appliqué dans le monde entier pour encoder les articles des magasins et reprend des informations sur le producteur et l’article.

Page 78: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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• Les aliments périssables (qui comprennent notamment les fromages, les produits à base de viande, les pro-duits à base de poisson et les desserts) ;

• Les boissons non alcoolisées (comme les jus de fruits, le thé, le café, le coca et les autres boissons) ;

• Les surgelés (les glaces, le poisson, la viande, les pâtes et les légumes surgelés) ;

• Les aliments pour bébé ;

Les produits alimentaires sont subdivisés en ces groupes de produits :

• Les produits de soins corporels et d’hygiène (comme les déodorants, les shampoings, les gels de douche …) ;

• Les cosmétiques et les parfums (qui comprennent notamment des mascaras, eyeliners et autres cosmé-tiques pour les yeux, des fonds de teint et autres cosmétiques pour la peau, des rouges à lèvres et des ver-nis à ongles) ;

• Les produits d’entretien et de la maison (comme les bougies, les produits de lessive, les parfums d’intérieur, les produits de nettoyage des sols) ;

• La vaisselle et les ustensiles de cuisine (tels que les serviettes, les couverts et les assiettes en plastique, les passoires, les entonnoirs, les filtres à eau et à café, le papier aluminium…) ;

• La nourriture pour animaux domestiques ;

• Les produits de soins et autres produits non alimentaires pour les animaux domestiques (tels que les paniers et les cages, les traitements antiparasitaires…);

• Les appareils de soins personnels (qui comprennent entre autres les rasoirs électriques, les appareils d’épilation, les fers à friser et les balances).

Sur les quelque 240.000 produits vendus en Belgique et suivis par Nielsen, 61.332 références sont vendues dans un des trois pays voisins. Il s’agit principalement de produits de marque. C’est avec les distributeurs français que les supermar-chés belges ont le plus de produits en commun (36.880 au total) dans l’échantillon. Les produits communs avec les Pays-Bas et l’Allemagne sont respectivement au nombre de 26.070 et 12.905. Plus spécifiquement, la plupart des pro-duits communs avec la France se trouvent dans les catégories aliments secs (7.225) et produits de soin personnel (4.914) tandis que les produits identiques avec l’Allemagne et les Pays-Bas font partie des catégories produits de soins personnel, cosmétiques et parfums, et aliments secs.

Pour chaque référence, la base de données reprend le prix moyen de vente du produit, le nombre d’enseignes vendant cette référence, et le nombre d’unités vendues dans les magasins faisant partie de l’échantillon. Le prix s’entend toutes taxes comprises (TVA, accises, taxes environnementales…). Certains mécanismes de promotions ne sont pas repris (il s’agit entre autres des coupons fabricants ou des cartes de fidélité différées), mais ceux-ci n’ont qu’une influence mar-ginale sur les résultats.

Page 79: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Tableau 22 : Nombre d’observations par groupe de produit (En unités)

Belgique

Dont en commun avec France Pays-Bas Allemagne

Aliments secs 10.242 7.225 2.729 1.793 Boissons alcoolisées 5.806 4.570 1.127 1.407 Confiseries et biscuits 5.128 2.902 2.191 1.403 Aliments périssables 4.972 4.125 889 608 Boissons non alcoolisées 2.876 1.910 1.057 378 Surgelés 2.084 1.546 565 306 Aliments pour bébés 400 159 249 4 Total produits alimentaires transformés 31.508 22.437 8.807 5.899 Produits de soins corporels et d’hygiène 11.772 4.914 7.842 1.593 Cosmétiques et parfums 7.922 3.559 5.316 3.484 Produits d’entretien et de la maison 4.923 2.544 2.560 432 Vaisselle et ustensiles de cuisine 3.053 1.840 842 1.006 Nourriture pour animaux domestiques 1.514 1.087 505 383 Produits de soins et autres pour les animaux domestiques 322 261 63 50 Appareils de soins personnels 318 238 135 58 Total produits non alimentaires 29.824 14.443 17.263 7.006 Total général 61.332 36.880 26.070 12.905 Sources : Nielsen, calculs propres

Avant d’aborder les résultats détaillés de la comparaison des niveaux de prix entre la Belgique et les pays voisins, il convient de souligner que les données disponibles ne sont pas exhaustives : ainsi, par exemple, les vêtements, les chaussures ou encore les produits alimentaires non transformés frais (tels que les fruits et les légumes ou encore les produits à base de viande et de poisson) ne font pas partie de la base de données. Par ailleurs, les produits vendus dans les hard discounters ne sont pas repris dans cette comparaison internationale.

La comparaison des prix entre la Belgique et ses principaux pays voisins est basée sur des produits identiques. Comme les marques de distributeurs diffèrent d’un magasin à l’autre (et n’ont donc pas le même code EAN), elles sont moins représentées dans l’échantillon d’étude. C’est plus particulièrement le cas lorsque l’on compare les prix belges avec les prix allemands : seules 0,08 % des références communes entre les deux pays sont des marques de distributeurs. Ce pourcentage augmente avec les Pays-Bas, où 9,2 % de l’échantillon est composé de marques de distributeurs. C’est au sein de l’échantillon partagé avec la France que cette proportion est la plus élevée, puisque 21,2 % de l’échantillon se compose de marques de distributeurs107. Ceci peut s’expliquer par la présence prononcée de certains groupes multi-nationaux de distribution opérant en Belgique et dans un des pays voisins. Finalement, tout comme pour 2010, la diffé-rence de prix pour chacun des produits est calculée comme le rapport entre le prix du produit à l’étranger et le prix de celui-ci en Belgique. Le poids de chaque produit analysé dans cette partie du rapport est déterminé par rapport au chiffre d’affaires qu’il génère en Belgique. Certains produits ont toutefois un poids très élevé dans l’échantillon total. Afin d’atténuer l’impact des produits individuels, chaque produit au sein du même quartile s’est vu attribuer un poids identique108, et les observations extrêmes (2,5 % des ratios de prix les plus élevés et les plus bas) ont été retirées de l’analyse. Les différences de prix de chaque produit sont ensuite agrégées en utilisant une moyenne géométrique. Le nombre de produits qui sont plus chers en Belgique a également été calculé au sein des différents groupes.

La comparaison des niveaux de prix a révélé qu’environ deux tiers des produits repris dans la base de données sont plus chers en Belgique que dans les pays voisins. Les prix de tous les produits suivis (alimentaires et non alimentaires) seraient 11,7 % plus élevés en Belgique qu’aux Pays-Bas, 8,6 % qu’en Allemagne et 6,5 % qu’en France. Dans la partie

107 En termes de chiffre d’affaires total des produits composant l’échantillon, il s’agit de respectivement 13,0 %, 3,4 %, et 0,2 % du chiffre d’affaires en France, aux Pays-Bas et en Allemagne. 108 La différence de prix des 25 % de produits les plus vendus a été multipliée par un facteur 4, les produits du deuxième quartile par un facteur 3… Or, comme les achats d’un produit individuel varient parfois très fortement d’un pays à l’autre, une pondération effectuée en fonction des dépenses effectives des ménages belges pourrait avoir un très gros impact sur les résultats obtenus. Un produit vendu couramment en Belgique à un prix modéré pourrait, en effet, être considéré dans nos pays voisins comme un pro-duit de luxe (et donc être plus cher).

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IV.2, les écarts de prix des produits alimentaires seront analysés en détail, et comparés aux différences de prix obser-vées en 2010 (à échantillon constant). La partie suivante est consacrée aux différences de prix des produits non alimen-taires. Finalement, plusieurs explications avancées dans la littérature seront présentées.

IV.1.1 Le consommateur paie en moyenne plus cher pour des produits alimentaires transformés en Belgique

Pour l’ensemble des produits alimentaires transformés, le consommateur belge a payé en 2012 plus cher que dans les pays voisins. L’écart de prix avec les Pays-Bas est le plus important, atteignant 13,0 % en moyenne. Les prix belges sont plus chers que ceux constatés en Allemagne et en France, de respectivement 8,0 % et 9,2 %. Pas moins de 71 % des produits en commun avec les Pays-Bas sont plus chers en Belgique. Par rapport à l’Allemagne et à la France, ces chiffres atteignent 64 % et 66 % respectivement. Pour les marques de distributeurs, les écarts sont de 10,2 % avec les prix fran-çais. Étant donné le peu de produits de marque distributeur vendus aux Pays-Bas et en Allemagne, cette analyse n’a pas été faite pour ces pays.

Tableau 23109 : Comparaison des prix des produits alimentaires transformés en Belgique par rapport à la France, les Pays-Bas et l’Allemagne

(En unités et en %, 2012) France Pays-Bas Allemagne Catégorie Nombre de

produits Produits

plus chers (en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Aliments secs 6.864 60,3 6,5 2.592 73,2 15,0 1.703 62,5 6,8 Boissons alcoolisées 4.341 70,6 10,0 1.070 42,8 -3,4 1.336 53,4 2,1 Confiseries et biscuits 2.746 54,7 2,3 2.082 74,8 13,8 1.332 67,8 10,2 Aliments périssables 3.920 73,6 12,6 844 76,8 15,4 585 67,5 10,9 Boissons non alcoolisées 1.815 72,5 12,6 1.004 65,9 11,7 359 74,1 10,7 Surgelés 1.470 80,1 17,0 537 94,0 27,7 291 82,8 21,6 Aliments pour bébés 152 66,4 9,9 237 88,6 19,2 3 - - Total produits alimentaires trans-formés110 21.315 66,3 9,2 8.367 71,0 13,0 5.604 63,8 8,0

Sources : Nielsen, calculs propres * Produits plus chers en Belgique qu’au pays sous revue.

L’analyse par catégorie (cf. annexe 7) montre que pour les aliments secs, les écarts de prix sont plus modérés entre les pays, à l’exception des Pays-Bas. Les produits belges sont en effet 15,0 % plus chers qu’aux Pays-Bas (avec les écarts de prix les plus élevés pour les nouilles (+26,5 % en Belgique), les céréales (+23,5 %), les huiles (+20,0 %), les crackers (+20,0 %) et les épices (+19,1 %). Les écarts avec l’Allemagne et la France pour les aliments secs sont plus faibles (res-pectivement +6,8 % et +6,5 %).

Les boissons alcoolisées sont une des sections pour lesquelles l’écart de prix avec les voisins est le plus réduit. Le con-sommateur belge paie encore 10,0 % de plus que son homologue français, mais seulement 2,1 % de plus que le con-sommateur allemand. La facture est même moins chère en Belgique qu’aux Pays-Bas, puisque les mêmes produits sont 3,4 % moins chers chez nous. Le consommateur belge paie par exemple plus pour les vins légers (+15,1 % (France), +5,7 % (Allemagne) et +2,3 % (Pays-Bas)). Le prix de la bière est largement inférieur en Belgique : 28,0 % moindre qu’en

109 Le nombre de produits est le nombre total d'observations utilisées dans l'analyse ; la colonne des produits plus chers représente le pourcentage du nombre de produits qui sont plus chers en Belgique par rapport à l'étranger ; l’écart (en %) montre de combien ce groupe de produit est plus cher (si l’écart est positif) ou moins cher (si l’écart est négatif) en Belgique par rapport à l’étranger. 110 Le total des produits alimentaires ne correspond pas à la somme des lignes individuelles étant donné la procédure d’écartement des observations extrêmes utilisée. C’est également cette méthodologie qui explique les écarts observables entre le tableau 22 et le tableau 23.

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Allemagne, et respectivement 27,9 % et 3,8 % inférieur à celui pratiqué en France et aux Pays-Bas. Les alcools forts (spi-ritueux et vins forts) et le champagne sont également moins chers en Belgique111.

L’écart observable entre les prix des confiseries et des biscuits chez nous et chez nos voisins varie fortement. Alors que les prix belges n’étaient que 2,3 % plus élevés que les prix français, l’écart atteint en moyenne 10,2 % avec l’Allemagne, voire même 13,8 % avec les Pays-Bas. Pour ces deux derniers pays, ce sont surtout les prix des sucreries, des chocolats et substituts du chocolat ainsi que des biscuits partiellement fourrés qui ont les écarts de prix les plus élevés. Notons toutefois que les prix des produits à base de chocolats sont plus élevés en France qu’en Belgique, tout comme c’est le cas pour les confiseries. Les snacks (comme par exemple les chips), coûtent plus cher chez nous qu’aux Pays-Bas (+15,6 %) et qu’en Allemagne (+1,1 %), mais moins cher qu’en France (2,5 %).

Dans la catégorie des aliments périssables, les prix constatés en Belgique sont en moyenne 15,4 % plus élevés que leurs équivalents aux Pays-Bas. Cet écart atteint +12,6 % pour la France et +10,9 % pour l’Allemagne. Les écarts les plus importants concernent surtout les légumes (+23,8 % par rapport aux Pays-Bas, +18,2 % par rapport à l’Allemagne et un écart négligeable par rapport à la France), le pain et spécialités (+21,2 % (Pays-Bas), +14,8 % (France)) et les desserts (+21,0 % (France), +18,0 % (Pays-Bas), +16,3 % (Allemagne)). Le fromage est plus cher en Belgique qu’ailleurs : +12,6 % par rapport à la France et +9,1 % et +7,0 % par rapport aux Pays-Bas et à l’Allemagne. Seuls les fruits et fruits à coques et les aliments à tartiner assaisonnés français sont plus chers que les mêmes produits vendus en Belgique.

Dans la catégorie des boissons non alcoolisées, les prix belges sont supérieurs aux prix français de 12,6 % ; ils sont 11,7 % plus chers qu’aux Pays-Bas et 10,7 % plus chers qu’en Allemagne. Ce sont surtout la grenadine et les sirops (+24,0 % (France), +10,6 % (Allemagne) et +9,2 % (Pays-Bas)) qui connaissent des écarts de prix élevés avec la Belgique. Les boissons aromatisées de type soda sont également plus chères chez nous : +18,2 % par rapport à l’Allemagne, +14,5 % par rapport à la France et +8,7 % par rapport aux Pays-Bas. Les jus de fruits ainsi que les thés et infusions enre-gistrent également des écarts de prix à deux chiffres entre la Belgique et les pays limitrophes. L’eau est sensiblement plus chère en Belgique qu’en France (+22,3 %) et légèrement plus onéreuse qu’aux Pays-Bas (+3,7 %). Il n’y a que les boissons énergisantes vendues en France qui sont plus chères que celles vendues en Belgique (22,1 % moins chères chez nous).

Les prix des aliments surgelés belges sont en moyenne systématiquement plus élevés que ceux observés chez nos voi-sins : +27,7 % par rapport aux Pays-Bas (les écarts les plus marqués sont observés pour la viande (+32,6 %) et les des-serts (+31,5 %)). Les prix des surgelés belges sont de 21,6 % supérieurs aux produits allemands (+28,4 % pour les lé-gumes, +22,6 % pour les crèmes glacées) et de 17,0 % supérieurs aux prix observés en France (+27,2 % pour les plats à base de pommes de terre, +21,1 % pour les glaces).

Les aliments pour bébés coûtaient en moyenne quelques 19,2 % plus cher en Belgique qu’aux Pays-Bas et 9,9 % plus cher qu’en France (bien que les boissons pour bébés soient moins chères chez nous qu’en France (-8,4 %)).

IV.1.2 Comparaison dans le temps à échantillon constant

Avant de comparer les changements observés entre les analyses effectuées en 2010 et en 2012, il semble nécessaire de mettre le lecteur en garde sur plusieurs points. Outre les changements de prix dans les autres pays, plusieurs causes peuvent expliquer un changement dans les écarts observés avec nos pays voisins en 2010 et en 2012. L’une d’entre elles concerne la composition de l’échantillon fourni par Nielsen.

Entre 2010 et 2012, suite aux changements des habitudes de consommation et aux changements dans la politique de vente des distributeurs, de nombreux produits ont quitté les rayons des magasins, tandis que d’autres ont fait leur ap-parition. Ce taux de rotation considérable signifie que l’échantillon n’est pas similaire, avec 37.628 références en 2010 et 61.332 références en 2012 (25 % de l’assortiment des produits vendus, contre 17 % en 2010). Le fait que le nombre

111 Ces écarts peuvent s’expliquer par des profils différents au niveau des accises entre les pays étudiés. Les accises sur le vin et celles sur la bière sont plus élevées en Belgique qu’en France et qu’en Allemagne, mais moindres qu’aux Pays-Bas. Cette conclusion se vérifie également pour l’ensemble des autres boissons alcoolisées.

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de produits identiques soit plus élevé en 2012 peut provenir d’un changement dans la méthode d’enquête de Niel-sen112, mais également d’une plus grande similarité dans les étalages des magasins belges et ceux des pays voisins.

Afin de pouvoir se prononcer sur l’évolution de la différence de prix, un échantillon constant a été créé, reprenant uni-quement les références communes aux deux périodes. 13.673 références sont communes, pour 2010 et 2012, pour les produits alimentaires transformés.

Tableau 24 : Nombre d’observations par groupe de produit, (Échantillon constant, en unités)

Belgique

Dont en commun avec France Pays-Bas Allemagne

Aliments secs 4.387 2.801 1.384 939 Boissons alcoolisées 3.214 2.418 689 877 Confiseries et biscuits 2.108 910 1.130 709 Aliments périssables 2.041 1.563 456 317 Boissons non-alcoolisées 1.109 600 536 177 Surgelés 661 366 296 173 Aliments pour bébés 153 56 106 Total produits alimentaires transformés 13.673 8.714 4.597 3.192 Sources : Nielsen, calculs propres

Le graphique 36 reprend les résultats de cette étude à échantillon constant et compare les écarts de prix en 2010 et en 2012.

Graphique 36 : Évolution de l’écart de prix entre la Belgique et les pays voisins (Échantillon constant, en %)

Sources : Nielsen, calculs propres

112 Voir note en bas de page n°105.

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

DE FR NL DE FR NL DE FR NL DE FR NL DE FR NL DE FR NL FR NL DE FR NL

Aliments secs Boissonsalcoolisées

Confiseries etbiscuits

Alimentspérissables

Boissons nonalcoolisées

Surgelés Alimentspour bébés

Produitsalimentairestransformés

2010 2012

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L’écart des prix des produits alimentaires transformés constaté avec les Pays-Bas, l’Allemagne et la France s’est creusé entre 2010 et 2012. Il a augmenté de respectivement 2,6 points de pourcentage, de 1,0 point de pourcentage et de 1,1 point de pourcentage. On constate une augmentation de la proportion de produits plus chers en Belgique par rapport aux Pays-Bas et à l’Allemagne (respectivement 73 % et 66 %), mais une baisse par rapport à la France (-0,7 point de pourcentage, soit 66 %).

Dans les catégories des confiseries et des biscuits, des produits surgelés et dans une moindre mesure des boissons non alcoolisées, l’écart des prix s’est le plus creusé entre la Belgique et les pays voisins. Pour les confiseries et les biscuits, l’écart n’était que de 10,1 % avec l’Allemagne en 2010 et il atteint 12,1 % en 2012. Tandis que ces produits se ven-daient en moyenne au même prix en Belgique qu’en France par le passé (0,1 % en 2010), cet écart s’est considérable-ment creusé (+4,3 % en 2012). L’écart observé avec les Pays-Bas progresse, passant de 12,5 % à 16,2 %. Les consomma-teurs belges paient, en 2012, un prix encore plus élevé pour leurs produits surgelés que leurs voisins proches. L’écart passe de 25,3 % à 28,7 % pour les Pays-Bas (+3,5 points de pourcentage), de 19,3 % à 20,6 % (+1,3 point de pourcen-tage) pour l’Allemagne et de 13,7 % à 14,7 % pour la France (+1,0 point de pourcentage). En ce qui concerne les bois-sons non alcoolisées, l’écart se creuse avec la France (+2,2 points de pourcentage pour atteindre +12,1 %) et avec l’Allemagne (+2,0 points de pourcentage, soit jusqu’à 9,3 %) en 2012. Cette tendance est également constatée pour les Pays-Bas, où l’écart passe de 11,8 % en 2010 à 13,7 % en 2012, soit une hausse de 1,8 point de pourcentage.

Pour ces trois familles de produits, cette évolution en défaveur du consommateur belge résulte de la hausse plus sys-tématique des prix belges par rapport aux prix voisins, qui était également plus prononcée. À titre d’exemple, les pro-duits qui ont augmenté de prix en Belgique représentent 70 % (confiseries et biscuits), 68 % (aliments surgelés) et 73 % (boissons non alcoolisées) de l’échantillon partagé avec la France, tandis que ces chiffres atteignent 56 %, 63 % et 66 % en France113.

Par rapport aux pays voisins, l’ampleur de la croissance des prix est aussi plus forte en Belgique. À titre d’exemple : les hausses médianes des prix Belges étaient de 5,6 % (confiseries et biscuits), 4,9 % (aliments surgelés) et 3,7 % (boissons non alcoolisées) tandis qu’aux Pays-Bas ces chiffres atteignaient 1,2 %, 0,5 % et 2,2 %114.

Pour les aliments secs, les produits vendus en Belgique étaient 5,1 % plus chers qu’en France en 2010. Cet écart passe en 2012 à 6,6 %. Le différentiel de prix observé avec l’Allemagne reste relativement stable, augmentant de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 8,7 % en 2012. L’écart observé avec les prix des produits vendus aux Pays-Bas s’est par contre fortement creusé, passant de 14,6 % à 17,0 %.

Les écarts de prix se sont dans l’ensemble maintenus pour les autres catégories de produits. Pour les aliments péris-sables, les écarts passent respectivement de 13,7 %, 13,3 % et 11,0 % pour les Pays-Bas, la France et l’Allemagne à 15,6 %, 13,7 % et 12,6 %. Les prix des boissons alcoolisées vendues en Belgique sont toujours quelque 10 % plus chers que ceux observés en France115. Ces mêmes produits sont 2,8 % plus onéreux que s’ils étaient achetés en Allemagne. Les produits vendus en Belgique restent toutefois moins chers que ceux vendus aux Pays-Bas, bien que l’écart se ré-duise (-2,2 % en 2012 alors qu’en 2010 il était de -4,5 %). Enfin, au niveau des aliments pour bébés, on constate une réduction des écarts de prix observés avec la France entre 2010 et 2012. Alors que les produits vendus en Belgique coûtaient 15,7 % de plus que ceux disponibles en France en 2010, cet écart n’est plus que de 13,3 % en 2012. Pour les Pays-Bas, il passe de 17,3 % à 21,3 %, soit une augmentation de 4,0 points de pourcentage. Le nombre d’observations assez faible dans cette catégorie (voir tableau 24) impose toutefois à la prudence dans l’interprétation des résultats.

113 Ces conclusions sont similaires pour les autres pays et pour les trois catégories de produits, à l’exception de l’Allemagne. Les proportions de confiseries et biscuits et de produits surgelés ayant connu des hausses de prix en Allemagne sont supérieures à celles constatées en Belgique. 114 Ici aussi, les conclusions se vérifient pour les autres pays et produits. 115 Et ce malgré une hausse des accises perçues sur ces produits en France. Les accises perçues sur les boissons alcoolisées n’ont pas changé en Belgique sur la période considérée, tout comme les accises perçues en Allemagne. Les accises prélevées aux Pays-Bas ont légèrement augmenté sur cette période.

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IV.2 Les produits non alimentaires sont aussi plus chers en Belgique Contrairement au travail réalisé en 2011,116 l’analyse des produits non alimentaires est incluse dans ce rapport annuel.

Tableau 25 : Comparaison des prix des produits non alimentaires en Belgique par rapport à la France, aux Pays-Bas et à l’Allemagne

(En unités et en %, 2012) France Pays-Bas Allemagne

Catégorie Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Produits de soins corporels et d'hy-giène 4.914 60,4 5,5 7.842 67,9 11,9 1.593 77,3 21,4

Cosmétiques et parfums 3.559 45,5 -3,7 5.316 65,4 8,0 3.484 54,1 -1,4 Produits d'entretien et de la maison 2.544 58,8 5,1 2.560 72,6 14,2 432 78,5 17,6 Vaisselle et ustensiles de cuisine 1.840 47,2 -0,4 842 76,1 22,0 1.006 62,1 5,5 Nourriture pour animaux domes-tiques 1.087 58,9 3,5 505 74,9 13,6 383 90,6 29,6

Produits de soins et autres produits non alimentaires pour les animaux domestiques

261 45,6 -8,2 63 57,1 9,7 50 68,0 14,6

Appareils de soins personnels 238 39,9 -4,7 135 60,7 5,5 58 60,3 10,3 Total des produits non alimen-taires117 14.443 54,1 2,0 17.263 68,3 11,4 7.006 64,2 9,6

Sources : Nielsen, calculs propres * Produits plus chers en Belgique qu’au pays sous revue.

À partir des données de la base de données de Nielsen, on constate que pour l’ensemble des produits non alimen-taires, le consommateur belge a payé en moyenne plus cher que dans les pays voisins en 2012. L’écart de prix a été le plus important avec les Pays-Bas (11,4 %), tandis qu’avec l’Allemagne et la France, il était de 9,6 % et de 2,0 % respecti-vement. Plus de 68 % des produits en commun avec les Pays-Bas sont plus onéreux en Belgique. Par rapport à l’Allemagne et à la France, ces chiffres atteignent 64 % et 54 % respectivement.

Tout comme pour les produits alimentaires transformés, on observe des différences de prix relativement importantes pour certains groupes de biens non alimentaires présents dans la base de données. Il s’agit notamment des produits de soins corporels et d’hygiène, des produits d’entretien et de la maison, de la vaisselle et des ustensiles de cuisine et de la nourriture pour les animaux domestiques.

Dans la catégorie des produits de soins corporels et d’hygiène, les prix constatés en Belgique sont 21,4 % plus élevés que leurs équivalents en Allemagne. Les écarts les plus marqués sont observés pour les produits de soin du corps tels que les gels douches (28,2 %), les déodorants (27,8 %) et les hydratants pour la peau et les lèvres (23,7 %). Les produits de soins corporels et d’hygiène sont 5,5 % plus chers en Belgique qu’en France et 11,9 % qu’aux Pays-Bas. Dans ce der-nier cas, ce sont surtout les produits d’hygiène féminine (20,1 %), les produits en rapport avec le soleil (19 %) et les dé-odorants (18,4 %) qui affichent les écarts de prix les plus élevés.

Les prix des produits d’entretien et de la maison sont plus élevés que ceux observés dans les pays voisins : +17,6 % par rapport à l’Allemagne, +14,2 % vis-à-vis des Pays-Bas et +5,1 % par rapport à la France. Ce sont les produits de lessive, les détachants, les colorants et les produits blanchissants qui montrent en général les écarts de prix les plus importants. Les produits liés à l’entretien de la maison présentent également des différences de prix significatives : ainsi, les bou-gies coûtent 20,3 % de plus en Belgique par rapport aux Pays-Bas et 16,1 % par rapport à l’Allemagne. En ce qui con-cerne les produits de nettoyage, la différence moyenne de prix avec la France et les Pays-Bas s’élevait respectivement à

116 Rapport annuel 2011 de l’Observatoire des prix disponible sur http://economie.fgov.be/fr/binaries/Rapport_annuel_2011_prix_observatoire_FR_tcm326-164371.pdf. 117 Le total des produits non alimentaires ne correspond pas à la somme des lignes individuelles étant donné la procédure d’écartement des observations extrêmes utilisée. C’est également cette méthodologie qui explique les écarts observables entre le tableau 22 et le tableau 25.

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10,2 % et à 7,4 % et atteignait 15,5 % avec l’Allemagne. Les accessoires de nettoyage de la maison tels que les éponges, les grattoirs ou les serpillières coûteraient 17,7 % plus cher en Belgique qu’en Allemagne. Pour les Pays-Bas et la France, cet écart de prix est respectivement de +11,6 % et de +4,4 %.

La vaisselle et les ustensiles de cuisine (jetables et non jetables) coûteraient nettement plus cher en Belgique qu’aux Pays-Bas (22 %). Ce sont surtout la vaisselle et les ustensiles de cuisine jetables (avec un écart de prix de 25,7 % et de 19,5 % respectivement) qui contribuent à cette différence de prix. L’écart de prix pour cette catégorie de produits est moins important (+5,5 %) quand on compare les prix en Belgique et en Allemagne (notons que les ustensiles de cuisine jetables coûteraient également 14,3 % de plus en Belgique qu’en Allemagne). Par contre, il n’y a presque pas de diffé-rence de prix entre la Belgique et la France pour cette catégorie de produits, même si au niveau détaillé on peut obser-ver de grandes différences de prix en faveur (par exemple pour les ustensiles de cuisine non jetables) et en défaveur de la Belgique (pour les ustensiles jetables).

Les prix de la nourriture pour les animaux domestiques sont systématiquement plus élevés en Belgique que dans les pays voisins : +29,6 % par rapport à l’Allemagne, +13,6 % par rapport aux Pays-Bas et +3,5 % par rapport à la France.

En ce qui concerne les produits de soins et autres produits non alimentaires pour les animaux domestiques (tels que les traitements antiparasitaires, les vêtements, les paniers et les cages, les jouets et les shampooings), ils coûteraient 14,6 % de plus en Belgique qu’en Allemagne et 9,7 % de plus qu’aux Pays-Bas. Par contre, les prix pour cette catégorie de produits sont 8,2 % moins élevés en Belgique qu’en France.

Les cosmétiques et les parfums repris dans la base de données seraient légèrement moins chers en Belgique qu’en France ou en Allemagne (-3,7 % et -1,4 % respectivement). Si les cosmétiques pour les yeux, pour le visage et pour les lèvres ainsi que les produits de soins des ongles sont nettement moins onéreux en Belgique par rapport à la France (-4 %, -6,6 %, -9,5 % et -9,2 % respectivement), les produits de démaquillage et les kits de cosmétiques et de parfums coûteraient plus cher (+11,4 % et +19,5 % respectivement). Une situation semblable est observée pour l’Allemagne : les produits de soin pour les ongles et les vernis à ongles y coûteraient nettement plus qu’en Belgique (-5,5 % et -12,5 % respectivement). Par contre, les produits de démaquillage ainsi que les parfums et eaux de Cologne y seraient moins chers (+10,3 % et +9,2 % respectivement). Quand on compare les prix des produits de cette catégorie par rapport à ceux des Pays-Bas, on constate que le consommateur belge paie en moyenne 8 % de plus qu’aux Pays-Bas. À l’exception de cosmétiques pour le corps et le visage (-1,4 %), tous les produits seraient moins chers aux Pays-Bas qu’en Belgique (entre autres les kits de cosmétiques et de parfums (+30,9 %), les cosmétiques pour les yeux (+8,4 %) et pour le visage (+8,2 %)).

En ce qui concerne les appareils de soins personnels (tels que les produits d’épilation, les rasoirs électriques, les fers à friser…), ils coûtent 10,3 % de plus en Belgique qu’en Allemagne, 5,5 % de plus qu’aux Pays-Bas et 4,7 % de moins qu’en France. Notons que les balances se vendaient 20,6 % de moins en Belgique qu’en France et les autres appareils de soins personnels 3,8 % de moins.

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IV.3 Pourquoi une telle différence de prix entre la Belgique et les pays voisins ? De nombreuses explications des différences de prix (pour des produits homogènes) entre pays ont été avancées dans la littérature économique et dans les études de diverses institutions belges et étrangères sur ce sujet.118 Dans son ana-lyse, le Bureau fédéral du Plan119 reprend ces facteurs et les classifie selon leurs effets sur les prix dans un tableau ré-capitulatif. Le texte qui suit se focalise sur les facteurs ayant un impact négatif ou positif sur les prix en Belgique.

Tableau 26 Déterminants des prix dans le commerce de détail belge Les facteurs qui ont un impact

en défaveur de la Belgique Les facteurs qui ont un im-

pact neutre sur les prix Les facteurs qui ont un im-

pact en faveur de la Belgique Les facteurs qui n’ont pas

d’impact sur les prix ou dont l’impact sur les prix n’est pas

clair Les facteurs ayant une grande importance sur les prix

Échelle géographique, Les prix d’achat, Les coûts salariaux, TVA

Niveau de vie Loi Ikea

Densité de la population Productivité du travail

Stratégie des entreprises Marge bénéficiaire Préférences des consomma-teurs

Les facteurs ayant une importance moyenne sur les prix

Autres impôts indirects Coûts de la publicité

Structure du marché Emplacement commercial

Transparence des prix

Les facteurs ayant peu d’importance sur les prix

e-Commerce Réglementation Coûts de sécurité

Accises La réglementation du marché de travail Autres charges d’exploitation

Sous-traitance

Les facteurs dont l’importance sur les prix n’est pas claire

Entrées/sorties Formules de vente Interdiction de la vente à perte Barrières à la sortie Heures d’ouverture Complexité de la règlementation Croissance de la productivité

Dynamique des parts de marché Elasticité de profits Centrales d’achat

Productivité du capital

Source : BFP

La taille du marché belge, les conditions d’achat, les coûts salariaux et la TVA sont les facteurs qui sembleraient expli-quer les niveaux des prix plus élevés en Belgique par rapport aux pays voisins.

Les prix ainsi que les conditions d’achat auprès des fournisseurs pourraient dépendre de la taille du marché et de la taille des distributeurs (un distributeur plus important obtiendrait des conditions d’achat plus favorables des grands fournisseurs).

Quant à la TVA, le tarif réduit de la TVA belge se situe plus ou moins au même niveau que dans les pays voisins. Par contre, le tarif standard, qui est par exemple d’application sur les boissons alcoolisées, est supérieur aux tarifs en vi-gueur en France et en Allemagne. Depuis le 1er octobre 2012, le tarif standard aux Pays-Bas est passé de 19 % à 21 %120 :

118 cf. notamment Banque centrale européenne, « Structural features of distributive trades and their impact on prices in the euro area », pages 60-71, septembre 2011 ; Banque Nationale de Belgique, « Le secteur de la distribution et son impact sur les prix dans la zone euro », Revue économique, pages 52-54, décembre 2011 ; SPF Économie, « Rapport annuel 2011 de l’Observatoire des prix », ICN, février 2012 ; SPF Économie, « Niveau de prix dans les supermarchés », février 2012. 119 J. van der Linden , « Consumptieprijzen in België en de buurlanden », Working Paper 13-12, Bureau fédéral du Plan, 2012. 120 Le tarif standard de la TVA a également augmenté en France : il est de 20 % depuis le premier janvier 2014 (le tarif réduit de la TVA en France est passé de 7 à 10 %). Cependant, les données analysées dans les sections précédentes portent sur l’année 2012.

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Tableau 27 Tarif de la TVA en Belgique et dans ses principaux pays voisins en 2012 (En %)

TVA Belgique France Pays-Bas Allemagne Tarif réduit 6/12 5,5/7 6 7 Tarif standard 21 19,6 19 (21 depuis 1/10/2012) 19 Source : Eurostat

Il semblerait que d’autres impôts jouent un rôle moins important dans l’explication des différences des prix par rapport aux pays voisins. Comparés à d’autres pays, les achats par voie électronique sont moins nombreux121 en Belgique et les coûts de la sécurité sembleraient y être plus élevés. Il en va de même pour les frais de publicité.

Une série d’indicateurs ont un effet défavorable sur le niveau des prix en Belgique, mais leur importance n’est pas tout à fait claire. Les entrées et les sorties dans le secteur sont relativement plus limitées (en comparaison avec d’autres pays de l’Union européenne),122 ce qui peut être dû à la présence des barrières à la sortie. Selon l’étude du CCE (2010)123, il y a relativement peu d’innovation dans divers domaines (tels que le marketing et les formules de vente). Quant à la croissance de la productivité totale des facteurs, elle est relativement faible comparativement aux pays voi-sins. Tous ces facteurs pourraient avoir un impact significatif sur le niveau des prix, mais il n’y a pas d’études empi-riques permettant de l’évaluer. De même, l’impact des différentes réglementations (telles que l’interdiction de la vente à perte et les heures d’ouverture) et de la complexité de ces réglementations sur le niveau des prix n’est pas clair.

Parmi les facteurs ayant un impact favorable sur le niveau des prix en Belgique, le BFP met en évidence la densité de la population (qui rend le marché plus efficace en exerçant une pression à la baisse sur les prix), la productivité du travail, la structure du marché belge du commerce de détail et les prix des loyers des commerces.

Certains de ces facteurs pourraient également expliquer l’évolution des écarts de prix analysée dans la section IV.1.2. Ainsi, les variations des écarts de prix par rapport à l’étranger pourraient être expliquées par l’augmentation prix de vente des producteurs des produits alimentaires transformés plus prononcée en Belgique entre 2010 et 2012 qu’aux pays voisins (+8,3 % contre +6,9 % et +6,6 % en Allemagne et en France, mais +10,2 % aux Pays-Bas), par le change-ment dans la structure du secteur de la distribution en Belgique (et l’intensité de la concurrence), par l’évolution des coûts salariaux en Belgique et à l’étranger (les coûts unitaires de la main d’œuvre dans le commerce124 ont augmenté entre 2010 et 2012 de 6,8 % en Belgique contre une hausse de 3,5 % en Allemagne, 1,6 % en France et 3,1 % aux Pays-Bas).

Comme on peut le constater, plusieurs facteurs peuvent expliquer les différences de prix substantielles (tant pour les produits alimentaires transformés que pour les produits non alimentaires) observées avec les pays voisins en 2012. Cependant, il est pour le moment difficile de quantifier de manière précise l’impact de certains de ces facteurs sur les écarts de prix. Le monitoring des prix d’Eurostat et la publication du niveau des prix des produits et des services seront un outil utile pour ce suivi. Malheureusement, une information manquante reste la différenciation des prix qui serait appliquée par les fournisseurs et les producteurs des biens à la consommation. Toutefois, l’Observatoire des prix conti-nuera d’analyser les différences de prix observées et tâchera de les expliquer.

121 Selon les chiffres d’Eurostat, 55 % des utilisateurs d’internet ont utilisé la voie électronique pour effectuer des achats au cours de 2012 en Belgique, contre 69 % en France et aux Pays-Bas et 77 % en Allemagne. 122 J. van der Linden, « Concurrentie in België: Intensiteit en evolutie tegen een Europese achtergrond », Working Paper 13-11, Bu-reau Fédéral du Plan, 2011. 123 Conseil central de l’ Économie (CCE), « Étude sur la compétitivité dans le secteur de la distribution », étude 2010-1290, 2010. 124 Il s’agit des chiffres de la Banque Centrale Européenne pour le secteur du commerce de gros et de détail. Le coût unitaire de la main d’œuvre représente des coûts totaux de la main d'œuvre par unité de production et est défini comme le ratio de la rémunéra-tion des employés et de la productivité du travail (mesurée par le PIB par personne active).

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V Exploration de l’approche du fonctionnement du marché V.1 Introduction La loi portant insertion des livres IV et V dans le Code de droit économique a été publiée le 3 avril 2013 dans le Moni-teur belge. Le livre IV qui traite de la « Protection de la concurrence » et le livre V intitulé « La concurrence et les évolu-tions de prix » précisent que le champ d'action de l'Observatoire des prix se concentre sur les prix (tant en termes d'évolution que de niveau), les marges et le fonctionnement du marché.

Ce chapitre décrit la manière dont l'Observatoire des prix traitera l'aspect fonctionnement du marché dans ses études à l'avenir.

La partie V.2 fournira une définition du fonctionnement du marché et précisera son importance. La partie V.3 décrira les deux approches qui seront suivies à cet égard, à savoir, d'une part, les analyses de marchés et de secteurs spéci-fiques125 et, d'autre part, le screening sectoriel horizontal. La partie V.4 présentera les sources statistiques utilisées dans le calcul des indicateurs statistiques. La partie V.5 détaillera les indicateurs. Enfin, la partie V.6 décrira les caracté-ristiques spécifiques du modèle pour le calcul de l'indicateur composite du screening sectoriel horizontal.

V.2 Définition et importance du fonctionnement du marché Un marché est un mécanisme par lequel les demandeurs (acheteurs) et les fournisseurs (vendeurs) interagissent les uns avec les autres pour déterminer le prix et la quantité des biens et services échangés126. Les marchés peuvent être classés en plusieurs types en fonction du nombre d'acheteurs et de vendeurs, le degré d'information pour tous les acheteurs et les vendeurs, le degré de différenciation des produits et la possibilité de rejoindre le marché. 127

Basé sur le nombre d'acheteurs et de vendeurs, plusieurs types de marchés peuvent être distingués : le monopole (de nombreux acheteurs , un vendeur)128, le monopsone (un acheteur, de nombreux vendeurs), l’oligopole (de nombreux acheteurs, quelques vendeurs), l’oligopsone (quelques acheteurs, de nombreux vendeurs) et la concurrence. Il y a une concurrence quand de nombreux acheteurs et de nombreux fournisseurs sont présents sur le marché. On parle de la concurrence parfaite129 quand un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs sont présent sur le marché130, que tous les acheteurs et les vendeurs sont parfaitement informés sur les caractéristiques du bien et sur le prix, que le bien ven-du sur le marché est homogène et que l’entrée et la sortie du marché sont libres.

La concurrence parfaite implique plus précisément que les acheteurs ainsi que les vendeurs sont des preneurs de prix, en d'autres termes, qu’aucun acheteur ni vendeur n’ait d’influence sur le prix131. Qui plus est, ces caractéristiques im-

125 Dans ce texte, le terme secteur est utilisé comme synonyme du terme branche d'activité tiré des comptes nationaux et ne peut pas être assimilé au terme secteur institutionnel issu de ces mêmes comptes nationaux. Les termes secteurs marchands et branches d'activité marchande sont dès lors considérés et utilisés comme synonymes dans le texte. 126 Voir P.A. Samuelson, W.D. Nordhaus, « Economics », 15th Ed., Mc. Graw-Hill, New York, 1995. 127 Voir L. Berlage, A. Decoster, « Inleiding tot de economie », Universitaire Pers, Leuven, 2005. 128 Le monopole bilatéral peut être défini comme la situation dans laquelle il n’y a qu’un seul acheteur et un seul vendeur sur le marché. 129 Voir L. Berlage, R. Decoster (2005). 130 Les participants sur le marché prennent les décisions indépendamment l’un de l’autre et les achats et les ventes sont suffisam-ment petits par rapport à l’ensemble du marché. 131 Voir P.A. Samuelson, W.D. Nordhaus (1995).

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pliquent un accès libre et égal aux facteurs de production (comme le travail et le capital), l’absence d'externalités et de rendements d’échelle croissants132.

Le fonctionnement effectif du marché dans une branche d'activité de l'économie est plus ou moins entravé selon qu'il se rapproche ou s'écarte de la concurrence parfaite.

Le concept de concurrence peut être défini comme « les interactions entre les acteurs du marché dans lesquelles cha-cun tente de se montrer le plus efficace et tente ainsi de maximiser son profit, ce qui génère également les résultats les plus satisfaisants pour l'économie »133.

Diverses études scientifiques ont montré les bienfaits possibles d'un renforcement de la concurrence ou du fonction-nement du marché. Ainsi, des études empiriques confirment un rapport positif entre la concurrence et la croissance de la productivité, certes avec quelques nuances134. Une étude menée par l'OCDE décrit 11 cas où une concurrence ren-forcée a contribué à accroître la productivité et la rentabilité, à abaisser les prix pour les consommateurs et à augmen-ter la production135. Une publication récente du SPF Économie136 cite une série d'études présentant les bienfaits d'un fonctionnement renforcé du marché dans le commerce de détail et la navigation aérienne aux États-Unis.

Malgré tout, il est possible que pour diverses raisons certains marchés n'offrent pas les avantages escomptés et que les consommateurs doivent, par exemple, payer des prix trop élevés ou que la qualité du produit ne réponde pas aux at-tentes. Par souci de simplicité, ces formes de défaillance du marché peuvent être regroupées en facteurs liés à l'offre et en facteurs liés à la demande137. En ce qui concerne l'offre, des défaillances du marché peuvent survenir à la suite de facteurs techniques (par exemple économies d'échelle, monopole naturel et externalités), en raison de facteurs liés au comportement des entreprises (par exemple pratiques contractuelles déloyales, cartels, abus de position dominante, restrictions verticales et horizontales) ou en raison d'une combinaison de ces deux types de facteurs (différenciation horizontale ou verticale des produits et barrières à l'entrée).

Du côté de la demande, certains facteurs incitent le consommateur à ne pas opter pour l'offre la plus optimale. Ainsi, le consommateur ne dispose éventuellement pas de toutes les informations pertinentes (par inertie ou à cause d'une mémoire limitée) ; il ne considère pas les informations disponibles de manière rationnelle (en raison de son incapacité à calculer ou de sa rationalité limitée).

132 Voir D.A. Besanko, R.R. Braeutigam (2002). 133 Voir J. van der Linden, « Concurrentie in de Belgische Distributie », Federaal Planbureau, WP 15-10, 2010. Selon l'auteur, les dé-finitions de la concurrence sont très rares dans la littérature. Dans R. Nitszche, P. Heidhues, « Study on methods to analyse the im-pact of State aid on competition », European Economy, février 2006, il est question d'une « rivalité qui stimule la prospérité ». H. Creusen, B. Minne, H. van der Wiel , « Competition in the Netherlands. An analysis of the period 1993-2001 », Centraal Planbureau, n°136, décembre 2006, définissent la concurrence comme « le jeu auquel se livrent les producteurs sur les marchés afin de maximi-ser leur profit ». J. van der Linden souligne que ces définitions mettent l'accent sur la finalité (maximisation du profit pour les pro-ducteurs et maximisation de la prospérité pour l'économie) et que cette « rivalité » ou ce « jeu » sont le moyen d'atteindre cet ob-jectif. Pour l'auteur, cela implique que ces définitions négligent les externalités éventuelles par souci de simplicité. Si celles-ci étaient bel et bien présentes, une intervention des pouvoirs publics serait nécessaire pour atteindre les résultats sociaux les plus favorables. 134 Voir Jan van der Linden, « Concurrentie in België, Intensiteit en evolutie tegen een Europese achtergrond » Federaal Planbureau, WP 13-11, decembre 2011. 135 Voir OCDE, « Manuel pour l'évaluation de la concurrence », 2011. 136 P. Van Herreweghe, A. Walckiers, « De opvolging van marktwerking, een zinvol economisch instrument? » Carrefour de l'Éco-nomie, septembre 2013 137 Voir P. Herreweghe, A. Walckiers (2013).

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V.3 Analyses de marchés et de secteurs spécifiques et screening secto-riel horizontal Dans le cadre des activités de l'Observatoire des prix, le fonctionnement du marché sera abordé sous deux angles diffé-rents. Tout d'abord, ce concept sera traité dans des analyses ponctuelles de marchés et de secteurs spécifiques. L'Ob-servatoire des prix publie régulièrement ce type d'études, comme ce fut le cas dernièrement avec la mise à jour de l'étude sur la filière bovine138. Ensuite, le fonctionnement du marché des différents secteurs d'activité sera comparé dans un screening horizontal.

La première approche vise à étudier le fonctionnement d'un marché ou d'un secteur spécifique. Une telle analyse vise à compiler les diverses caractéristiques d'un marché, d'un secteur ou d'une filière spécifique de manière cohérente. Une attention particulière sera notamment accordée aux caractéristiques spécifiques des biens ou des services con-cernés ainsi qu'aux caractéristiques des producteurs et des utilisateurs. Dans ces analyses, un accent important sera mis sur la délimitation du marché pertinent, à savoir le marché où se joue la concurrence effective et où les fournis-seurs et les utilisateurs interagissent. De tels marchés sont parfois très locaux alors que, dans d'autres cas, il s'agit de marchés mondiaux.

Ces analyses de marchés spécifiques font appel à deux types d'informations. Premièrement, elles se basent sur ce qu’on appelle des informations « bottom-up ». Ce type d'information est par définition propre à un secteur et a trait aux caractéristiques pertinentes pour la compréhension du fonctionnement du marché en question. Ainsi, certains fac-teurs locaux auront un impact majeur sur le fonctionnement du marché des boulangeries, notamment les préférences et les habitudes des consommateurs, un environnement urbain, semi-urbain ou rural... Par contre, il ressortira des in-formations « bottom-up » sur le fonctionnement du marché dans le secteur belge des télécommunications que ce marché dépend dans une très large mesure des évolutions technologiques mondiales.

Outre ces informations « bottom-up », ces études s'appuieront également sur des informations « top-down », issues des indicateurs statistiques du fonctionnement du marché. Ces indicateurs ne sont donc pas propres à un secteur et peuvent s'appliquer à différents secteurs d'activité. Neuf indicateurs (sources et définitions dans les parties V.4 et V.5) ont été élaborés à l'heure actuelle139. Les indicateurs tels que le Herfindahl-Hirshman index (HHI), le nombre total d’entreprises, le taux de pénétration des importations, l’intensité capitalistique et le price cost margin (PCM) décrivent les différents aspects de la structure du marché (tels que le degré de la concentration du marché, le degré d’ouverture par rapport aux marchés internationaux, les barrières à l’entrée, la profitabilité ou l’efficacité des entreprises). Les autres indicateurs (à savoir le taux d’attrition des entreprises, le total number of different firms index (TNF8), la volatili-té des parts de marché et le taux de survie) représentent les différentes caractéristiques de la dynamique du marché.

Dans les études ponctuelles de secteurs spécifiques, les informations statistiques «top-down» sur le fonctionnement du marché coïncident le plus possible avec les caractéristiques spécifiques du marché pertinent, dérivées des informa-tions « bottom-up ». Pour la composition de la population sous-jacente des entreprises, les codes NACE des entreprises ne s'imposent a priori pas. Une autre classification peut dès lors être choisie. Le choix des indicateurs peut également découler du marché spécifique.

Le screening sectoriel horizontal constitue une deuxième approche du fonctionnement du marché. Elle diffère sensi-blement des analyses de secteurs spécifiques. Ainsi, le screening horizontal ne vise pas un marché ou un secteur spéci- 138 SPF Économie, « Mise à jour de l'étude sur la filière bovine », ICN, décembre 2013. 139 Des études complémentaires et la disponibilité de sources statistiques devraient permettre d'ajuster ou de compléter ces indica-teurs à l'avenir, notamment au moyen d'un indicateur basé sur les prix. En effet, un prix plus élevé en Belgique par rapport au ni-veau de l'UE pourrait être un signe de dysfonctionnement du marché belge. En particulier, ce fait pourrait « indicate a national car-tel, it could point at a lack of international discipline due to import barriers (i.e. tariffs or taxes) and furthermore loyal or even inert consumers … National demand differences for goods or services can offer an explanation as well. » voir L. Petit, « The Economic Detection Instrument of the Netherlands Competition Authority », 6, p. 20, NMa, janvier 2012. Malheureusement, il n'existe actuel-lement pas de données au niveau d’agrégation NACE à 4 et 5 chiffres pour pouvoir calculer cet indicateur et l’inclure dans un exer-cice de screening.

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fique, mais tous les secteurs de marché de l'économie belge. Sa portée est dès lors nettement plus étendue. En outre, le screening horizontal se base exclusivement sur des informations statistiques « top-down ». Compte tenu de la por-tée plus vaste de cette approche, il n'est pas possible de mettre les informations statistiques « top-down », dérivées des indicateurs susmentionnés, en adéquation avec les caractéristiques spécifiques des différents secteurs. Enfin, la finalité diffère également. Le screening sectoriel vise à identifier des secteurs où la probabilité est plus élevée d'avoir un fonctionnement du marché moins effectif. En d'autres termes, le screening fournit une indication sur le fonction-nement du marché dans les secteurs de marché et constitue dès lors uniquement un signal d'alerte. C'est pourquoi le screening horizontal va nécessairement de pair avec l'existence de « faux positifs » (secteurs ayant une probabilité éle-vée d'un fonctionnement moindre du marché selon le screening horizontal alors que ce n'est pas le cas en réalité) et de « faux négatifs » (situation inverse : secteurs faisant face en pratique à un dysfonctionnement du marché alors que le screening horizontal n'avait fourni aucune indication à cet égard)140.

Il faut dès lors faire preuve de circonspection lors de l'interprétation des résultats du screening horizontal. A partir de la source utilisée, à savoir des données statistiques « top-down », il n'est en effet pas possible d'émettre des conclusions définitives sur le fonctionnement effectif du marché dans les secteurs. En outre, les marchés pertinents où se joue la concurrence effective ne coïncident généralement pas avec les secteurs d'activité statistiques. Ils sont définis par un ensemble complexe de paramètres géographiques, de facteurs propres au produit... Tandis que chaque entreprise in-dividuelle est considérée comme un ensemble à des fins statistiques et se voit attribuer un code NACE unique pour son activité principale, les entreprises sont en réalité actives dans différents marchés.

Dans le courant de 2014, l'Observatoire des prix prévoit d'effectuer et de publier les résultats d'un premier screening sectoriel horizontal concernant le fonctionnement du marché.

140 L'OCDE a récemment publié un rapport récapitulatif reprenant les expériences des autorités de la concurrence concernant les méthodes proactives de screening visant à détecter des cartels éventuels. Les méthodes de screening y sont classées en deux groupes : le screening sectoriel horizontal visant à identifier les secteurs où la constitution de cartels est plus probable et le scree-ning comportemental s'adressant à des secteurs spécifiques. L'expérience tirée de The Competition Index aux Pays-Bas (publié de-puis deux ans déjà, à savoir en 2012 et en 2013) confirme explicitement la portée modeste du screening sectoriel horizontal. Les États-Unis et le Royaume-Uni n'effectuent plus de nouveau screening sectoriel horizontal, compte tenu précisément des difficultés lors de l'interprétation. En dépit de ces limites inhérentes, l'OCDE estime tout de même que ces méthodes proactives de screening seront plus perfectionnées à l'avenir, grâce notamment à des recherches académiques, et seront appliquées à plus grande échelle. L'OCDE encourage l'utilisation de ces méthodes de screening (voir OCDE, « Roundtable on ex officio cartel investigations and the use of screens to detect cartels », Background Note by the Secretariat, octobre 2013).

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V.4 Sources de données statistiques L'Observatoire des prix utilise les sources statistiques suivantes pour le calcul des indicateurs. Elles comportent des données annuelles qui sont détaillées au niveau de l'entreprise ou du produit :

• Le répertoire d'entreprises de la DG Statistique. La nomenclature d'activités NACE-BEL (codes attribués par l'Institut des Comptes nationaux) et les données des groupes d'entreprises constituent des données impor-tantes par entreprise.141

• Les codes des secteurs institutionnels, attribués par la Banque nationale aux agents économiques dans le cadre des comptes nationaux.

• Les comptes annuels des entreprises, issus de la Centrale des bilans de la BNB142.

• Le chiffre d'affaires sur la base de la TVA, émanant de la DG Statistique sur la base de statistiques du SPF Finances.

• Les données relatives aux importations et aux exportations, émanant de la Banque nationale.

Certains aspects sont présentés plus en détails ci-dessous.

V.4.1 Codes NACE, branches d'activité marchande et secteurs institutionnels

Dans le répertoire d'entreprises de la DG Statistique figurent tous les agents économiques ou les entreprises (sociétés privées et publiques, indépendants, ASBL...) qui sont actifs en Belgique. Les indicateurs sont calculés pour les entre-prises issues de ce répertoire sur la base des sources statistiques susmentionnées, à savoir les comptes annuels, les données de la TVA ainsi que les données relatives aux importations et aux exportations.

Dans le répertoire d'entreprises de la DG Statistique, chaque entreprise se voit attribuer un code NACE unique, qui dé-termine la branche d'activité de l'entreprise143. La classification NACE est la nomenclature européenne des activités économiques. Tout comme dans d'autres pays européens, une classification plus détaillée (à cinq chiffres) est appli-quée dans la version belge (NACE-BEL). Chaque entreprise se voit attribuer un code NACE-BEL unique144.

Les indicateurs se basent également sur les codes des secteurs institutionnels, qui sont attribués à chaque entreprise par la BNB dans le cadre des comptes nationaux145. Ces codes sont en rapport avec la distinction établie dans les

141 L'objectif est d'utiliser la « NACE-ICN » dès que celle-ci est disponible : à cet égard voir aussi le point V.4.6 sur « Confidentialité des microdonnées » et la note de bas de page relative à ce point. 142 Seuls les comptes annuels statutaires (soit non consolidés) sont repris. Les comptes annuels consolidés (à savoir le regroupe-ment des comptes annuels d'une société mère belge et de ses filiales belges et étrangères) ne sont pas repris afin d'éviter les doubles comptages avec les comptes annuels statutaires des entreprises concernées et étant donné que des sociétés étrangères apparaissent également dans pratiquement toutes les consolidations. 143 Ce code se base sur l'activité détenant la part la plus élevée dans la valeur ajoutée totale de l'entreprise. À cette fin, la méthode descendante est utilisée. Celle-ci vise à garantir le respect du principe de la « plus grande part de valeur ajoutée » aux niveaux d'agrégation plus élevés, comme la NACE à deux ou trois chiffres ou encore des classifications basées sur celle-ci. 144 Cela ne suppose pas automatiquement que tous les biens ou les services produits par une entreprise appartiennent, dans le système statistique belge, à ce même code NACE détaillé ou soient classés sous ce code. Le tableau des ressources fournit des in-formations statistiques sur les rapports entre les branches d'activité (selon la nomenclature NACE) et les produits (selon la nomen-clature CPA, très proche de la NACE). Selon le dernier tableau des ressources (2010) à un niveau de 64 branches d'activité et de 64 groupes de produits, 13,5 % de la production totale consiste en de la production secondaire, soit la production en dehors de la branche d'activité concernée. Cela étant, l'attribution d'un code NACE unique par entreprise entrave considérablement l'exploitabi-lité des indicateurs. 145 Voir règlement (CE) nº2223/96 relatif au système européen des comptes nationaux et régionaux

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comptes nationaux entre la production marchande et non marchande146. La production marchande comprend les biens et les services qui sont vendus à un prix économiquement significatif ou échangés selon une manière similaire. La production marchande est en principe générée par des producteurs marchands, répartis en trois catégories : les socié-tés non financières (codes S.11), les institutions financières (S.12) et les ménages (reprenant les entreprises indépen-dantes ; S.14). Les producteurs non marchands, relevant des administrations publiques (S.13) ou de certaines institu-tions sans but lucratif (S.15), sont responsables de la production non marchande. Celle-ci comprend les biens et les ser-vices fournis gratuitement ou à un prix économiquement non significatif.

En principe, les indicateurs sont exclusivement calculés pour les activités de marché. Les codes NACE (pour les branches d'activité) et les codes des secteurs institutionnels des entreprises individuelles servent à délimiter ces activi-tés. Les branches d'activité qui génèrent (presque) exclusivement une production non marchande, comme l'adminis-tration publique (NACE à deux chiffres-code 84) et l'enseignement (85), sont exclues147. Il en va de même pour les branches d'activité qui génèrent une production marchande, mais pour lesquelles il est difficile d'établir des comparai-sons avec d'autres secteurs en raison de leurs caractéristiques spécifiques. Il s'agit notamment des secteurs primaires : agriculture, sylviculture et industries extractives (01-09) et des activités pour la santé humaine (86).

La production des branches d'activité restantes consiste principalement en de la production marchande. Dans cer-taines branches d'activité spécifiques, comme les transports publics ou la radio-télévision publique, certains acteurs non marchands génèrent une production à caractère non marchand. Pour le calcul des indicateurs par secteur, cette production non marchande n'est pas prise en compte en excluant les entreprises concernées sur la base de leur code de secteur institutionnel.

Le screening sectoriel se base en principe sur la classification NACE la plus détaillée. Comme expliqué précédemment, les délimitations aboutissent à 809 secteurs au total, dont 295 relèvent de l'industrie (NACE 10 à 39) et 514 des services (NACE 41 à 96). 494 secteurs possèdent un code à quatre chiffres, tandis que 315 sont représentés par un code à cinq chiffres. La philosophie sous-jacente consiste à exploiter au maximum les possibilités statistiques.

Grâce à des regroupements ou autres ajustements, la subdivision en 809 secteurs est retravaillée en tenant compte des aspects suivants :

• Quelque 80 secteurs ont une envergure relativement limitée. Leur chiffre d'affaires intérieur total sur base annuelle s'élève à moins de 15 millions d'euros et ils affichent des valeurs extrêmes pour certains indica-teurs.

• Un traitement spécifique sera également apporté aux secteurs tournés vers l'international. Pour ces sec-teurs, la concurrence sur le marché intérieur ne joue pas tellement un rôle, c’est plutôt la concurrence à l'échelle internationale.

• Pour environ 85 secteurs, des entreprises ont été attribuées tant au niveau agrégé (à quatre chiffres) qu'au niveau le plus détaillé (à cinq chiffres). 148

146 Par souci de simplicité, il est fait abstraction d'un troisième type de production, à savoir la production pour usage final propre. Il est également fait abstraction de la faible production marchande des producteurs non marchands. 147 La plupart des branches d'activité, relevant de l'action sociale (87-88), des activités créatives, artistiques et de spectacle (90), des bibliothèques, archives, musées et autres activités culturelles (91), des jeux de hasard et d'argent (92), des activités sportives, ré-créatives et de loisirs (93) ainsi que des activités des organisations associatives (94), sont également exclues en raison de la part importante de production non marchande par rapport à celle de production marchande. 148 Par exemple, en 2011, 64 entreprises ont reçu le code NACE 2599 (« Fabrication d'autres produits métalliques non cités avant»), 34 sociétés ont reçu le code NACE 25991 («Fabrication d'articles métalliques à usage ménager et sanitaire ») et 297 entreprises ont reçu le code 25999 (« Fabrication d'autres articles métalliques non cités avant »). Le chiffre d’affaires intérieur pour ces trois sec-teurs a été de 72, 58 et 297 millions euros respectivement. D’après la description des secteurs, il ressort qu’il n’y a de sens de traiter les secteurs 25991 et 25999 séparément qu’à condition qu’on parvienne à repartir les entreprises du secteur 2599 entre les deux. Sinon, il semblerait préférable de fusionner ces trois secteurs ensemble.

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94

• La fiabilité des indicateurs et le caractère confidentiel de certaines microdonnées peuvent également jouer un rôle en cas d'ajustements éventuels au niveau de la classification des secteurs.

V.4.2 Chiffre d'affaires intérieur : une variable clé

Cette variable fournit le chiffre d'affaires annuel par entreprise sur le marché intérieur. Cinq des neuf indicateurs sont basés exclusivement sur cette variable : l'indice HHI (pour la concentration du marché), le taux d'attrition, la volatilité des parts de marché, le TNF8 (nombre total d'entreprises différentes dans le top 8 pendant une certaine période) et le taux de survie. L'indicateur du nombre d'entreprises est dérivé directement de cette variable. Le chiffre d'affaires inté-rieur entre également en ligne de compte dans le calcul de la pénétration des importations.

Le chiffre d'affaires intérieur d'une entreprise pour une année déterminée est calculé comme la différence entre le chiffre d'affaires total de l'entreprise et la valeur totale des biens exportés par l'entreprise. Le chiffre d'affaires total reflète le chiffre d'affaires annuel total d'une entreprise et est calculé, à l'instar du calcul de la production totale dans les comptes nationaux, sur la base de l'une des deux sources suivantes, classées et sélectionnées par ordre de fiabilité et de disponibilité :

• Le chiffre d'affaires selon les comptes annuels de l'entreprise149, qui est calculé comme suit : rubrique 70 (chiffre d'affaires) + 71 (variations des stocks de biens) + 72 (actifs fixes produits) + 74 (autres produits d'ex-ploitation) - 740 (subventions publiques et compensations)150.

• Le chiffre d'affaires annuel selon la TVA151.

La valeur des biens exportés par l'entreprise est calculée sur la base de microdonnées des exportations, provenant de la Banque nationale.

Cette méthode de calcul permet de disposer du chiffre d'affaires annuel le plus fiable possible par entreprise pour un nombre maximal d'entreprises.

149 Suivant le plan comptable minimum normalisé 150 Les données sur les comptes annuels sont proratisées sur plusieurs années civiles lorsque l'exercice comptable couvre moins de 75 % de l'année civile. La BNB utilise également cette méthode dans le cadre des comptes nationaux. 151 Depuis 2007, des entreprises individuelles et assujetties à la TVA peuvent se regrouper en une unité TVA , qui introduit une seule déclaration TVA pour tous ses membres. Les chiffres d'affaires provenant de ces unités TVA sont actuellement exclus afin d'éviter les doubles comptages avec les comptes annuels de certains membres, entraînant toutefois la perte de données sur le chiffre d'af-faires puisque des entreprises membres de ces unités sont bel et bien assujetties à la TVA, mais n'ont pas de comptes annuels. La DG Statistique prévoit de remédier à court terme à ce problème en mettant à disposition des estimations des chiffres d'affaires individuels pour toutes les entreprises appartenant à des unités TVA.

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95

V.4.3 Groupes d'entreprises

Pour le calcul des indicateurs, les entreprises qui appartiennent au même groupe d'entreprises au sein d'une branche d'activité déterminée (au niveau à quatre ou cinq chiffres) sont regroupées et considérées comme une entreprise indi-viduelle.

Les sources de données relatives aux groupes d'entreprises sont gérées par la DG Statistique, dans le cadre du projet EGR d'Eurostat (répertoire EuroGroups) visant à consolider les répertoires nationaux d'entreprises. Les données EGR concernent les relations que les entreprises belges entretiennent mutuellement et avec les entreprises étrangères. Ces relations sont liées au pouvoir et au contrôle opérationnels que l'entreprise A exerce sur l'entreprise B, par le biais no-tamment de la participation au capital. La combinaison de ces relations, souvent transfrontalières, permet de réperto-rier les groupes d'entreprises selon les relations pyramidales entre ces entreprises152. La cohérence veut qu'une entre-prise ne puisse jamais appartenir à plus d'un groupe d'entreprises, dans la mesure où elle ne peut être contrôlée que par un groupe d'entreprises au maximum153.

En 2011, les données relatives à 3.752 groupes d'entreprises (comprenant au moins deux entreprises) ont été utilisées, ce qui représente 9.782 entreprises individuelles au total. Leur part dans le chiffre d'affaires intérieur total s'élève à 30,7 %. Dans l'industrie (39,8 %), cette part est nettement plus élevée que dans les services (27,7 %).

V.4.4 Données annuelles pour 2009, 2010 et 2011

Tous les indicateurs sont calculés sur la base de données de trois années, à savoir 2009, 2010 et 2011154. Autrement dit, il faut calculer trois valeurs pour chaque indicateur statique (2009, 2010 et 2011) et deux valeurs pour chaque indi-cateur dynamique (2010 en comparaison avec 2009 et 2011 par rapport à 2010).

V.4.5 Ajustements futurs des sources de données

L'enquête sur la structure des entreprises (Structural Business Survey) constitue une autre source statistique impor-tante à intégrer. L'utilisation de cette source permettra d'étendre l'échantillon pour le calcul des indicateurs price cost margin et intensité capitalistique. À l'heure actuelle, cet échantillon se base uniquement sur les entreprises suivant le schéma complet pour leurs comptes annuels. Les données sur le chiffre d'affaires issues de l'enquête sur la structure des entreprises peuvent améliorer davantage le calcul du chiffre d'affaires intérieur.

V.4.6 Confidentialité des microdonnées

Certaines statistiques de base servant au calcul des indicateurs sont disponibles publiquement, notamment les comptes annuels des entreprises et le code NACE par entreprise155. Pour d'autres séries de base, il convient de respec-ter le caractère confidentiel des microdonnées, nomment les données de la TVA et les données relatives aux importa-tions et aux exportations.

152 L'abréviation « GGH » (Global Group Head) désigne l'entreprise qui occupe le sommet de la pyramide au sein d'un groupe d'en-treprises. L'abréviation « GDC » (Global Decision Centre) fait référence à l'entreprise ayant le plus de pouvoir décisionnel opération-nel et ne correspond dès lors pas au GGH. 153 Dans de très rares cas, il faut procéder à un arbitrage, à savoir lorsque deux entreprises ou groupes d'entreprises optent délibé-rément pour une répartition équitable de leur pouvoir de contrôle sur une filiale commune. 154 Les années antérieures n'entrent pas en ligne de compte en raison de l'absence de données fiables pour les groupes d'entre-prises. Pour les années 2012 et a fortiori 2013, il n'existe pas encore suffisamment de données disponibles. 155 Le conseil de l'ICN a décidé de rendre public ce code NACE (« NACE-ICN ») dans un futur proche, compte tenu de l'avis positif du 6 novembre 2013, rendu par la Commission de la protection de la vie privée et dans le cadre de l'harmonisation de ce code NACE au sein de l'ICN.

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V.5 Les indicateurs A partir des sources statistiques décrites dans la partie V.4, neuf indicateurs du fonctionnement du marché ont été éla-borés jusqu’à présent. Ces indicateurs sont décrits plus en détails dans cette section. Les indicateurs statiques sont trai-tés dans un premier temps, puis les indicateurs dynamiques.

La qualité et la fiabilité des indicateurs seront testées en profondeur, notamment en ce qui concerne la représentativi-té des valeurs de l'entreprise pour l'ensemble du secteur. Des valeurs extrêmes ou anormales recevront un traitement adéquat après analyse.

V.5.1 Herfindahl-Hirshman Index (HHI)

Définition : HHI se calcule comme la somme des parts de marché des entreprises d’un secteur au carré :

∑∈

=Si

iS mHHI 2)(

où mi est la part du marché de l’entreprise i appartenant au secteur S. Par conséquent, pour un secteur, ayant n firmes, la valeur de HHI se situe entre 1/n et 1.

Source de base : Chiffre d’affaires intérieur

Type d’indicateur : Indicateur de la structure du marché (statique)

Interprétation : HHI est un indicateur fréquemment utilisé pour évaluer la concentration et l'asymétrie d'un secteur sur la base des parts de marché des entreprises. Bien que le lien entre le degré de concentration (tel que mesuré par le HHI) et le pou-voir du marché soit relativement complexe156, il est généralement présumé que la possibilité d’exercer un pouvoir de marché augmente avec la concentration des entreprises (traduite par un HHI plus élevé), celles-ci pouvant alors évo-luer dans un environnement moins concurrentiel157. Ainsi, selon les US Horizontal Merger Guidelines158, un HHI in-dique une forte concentration du marché s’il se situe au-delà de 0,25, une concentration modérée s’il est compris entre 0,15 et 0,25 et une concentration faible en dessous de 0,15.

156 Pour plus de détails sur ce lien et sur les explications des relations entre le degré de concentration et le pouvoir du marché cf. L. Cabral, « Introduction to Industrial Organization », MIT Press, Boston Mass, 2000. 157 Voir par exemple, C. Lorenz, « Screening markets for cartel detection: collusive markers in the CFD cartel-audit », European Journal of Law and Economics, pages 213-232, 2008. 158 http://www.justice.gov/atr/public/guidelines/hmg-2010.html.

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97

V.5.2 Intensité capitalistique

Définition : D’une manière générale, l’intensité capitalistique peut être calculée comme le rapport entre la valeur du stock en capi-tal (K) et la valeur de la production totale (y) de l’entreprise i. Pour un secteur S, l’intensité capitalistique est calculée en pondérant chaque entreprise i par sa part du marché (mi) dans le secteur :

∑∈

=Si i

iiS y

KmCAPINT

La valeur du stock en capital (K) est exprimée par l’ensemble des immobilisations corporelles (rubriques 22 à 27 du PCMN159) des comptes annuels. Le chiffre d’affaires (rubrique 70 du PCMN) se trouve dans le dénominateur du ra-tio160.

Cependant, étant donné que certaines entreprises n’ont pas d’obligation de fournir les comptes détaillés, les données sur le chiffre d’affaires sont manquantes pour une série d’entre elles. C’est pourquoi, en fonction de la disponibilité des données, une autre définition de l’intensité capitalistique est envisagée. Celle-ci sera alors calculée comme le rapport entre les immobilisations corporelles (rubriques 22 à 27 du PCMN) et le total des actifs (rubriques 20 à 58 du PCMN).

Source de base : Les comptes annuels des entreprises provenant de la Centrale des bilans de la Banque nationale.

Type d’indicateur : Indicateur de la structure du marché (statique)

Interprétation : L’intensité capitalistique (CAPINT) est un indicateur de barrières à l’entrée. Elle représente une caractéristique structu-relle du marché. Plus les entreprises d’un secteur ont besoin de capital pour s’établir sur un marché, plus il s’avère diffi-cile pour de nouvelles entreprises d’y entrer161.

Il convient de souligner que les chiffres sur les immobilisations corporelles dans les comptes annuels sont toutefois souvent relativement loin de la réalité économique et que l’interprétation des valeurs de cet indicateur est à effectuer avec beaucoup de précaution.

V.5.3 Nombre Total d’Entreprises

Définition : Cet indicateur comptabilise le nombre d’entreprises actives d’un secteur.

Source de base : Chiffre d’affaires intérieur

Type d’indicateur : Indicateur de la structure du marché (statique)

159 PCMN est le plan comptable minimum normalisé. 160 Pour plus de détails, voir J. Eyckmans, S. Kelchtermans, S. Vanormelingen, K. Coucke, A. Sels, C. Cheung, D. Neicu, F. Verboven, C. Schaumans, L. Mariën, « Monitoring of Markets and Sectors MMS Project Final Report », SPF Économie, 2011, disponible à http://economie.fgov.be/en/modules/publications/analyses_etudes/monitoring_of_markets_and_sectors_mms_project_final_report.jsp. 161 Voir par exemple J. Tirole, « The Theory of Industrial Organization », MIT Press, Cambridge Mass, 1988.

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98

Interprétation : Il s’agit d’un autre indicateur mesurant la concentration d’un secteur. En effet, plus petit est le nombre d’entreprises et plus il est facile d’éviter la concurrence162. Ainsi, par exemple, la probabilité d’un comportement anticoncurrentiel est plus élevée dans un secteur ayant cinq entreprises plutôt que dans un secteur comptant 50 entreprises où aucune d’entre elles n’a une taille suffisante de manière à pouvoir influencer significativement les prix.

V.5.4 Price Cost Margin (PCM)

Définition : Cet indicateur reflète la marge bénéficiaire (Price Cost Margin) d’un secteur. Pour une firme i, celle-ci est définie comme la différence entre le prix et le coût marginal de la production divisée par le prix de la production163 :

i

iii p

CMpL

−=

En d’autres termes, elle mesure de combien le prix d’un produit est supérieur au coût marginal de sa production (par rapport au prix).

Au niveau sectoriel, cette marge pourrait être calculée en pondérant par les parts du marché de différentes entreprises du secteur considéré :

i

ii

SiiS p

CMpmL

−= ∑

∈ où

où mi est la part du marché de l’entreprise i appartenant au secteur S.

En pratique, le calcul de la marge bénéficiaire n’est pas aisé, car il requiert les données sur les prix à la production et les coûts marginaux de différentes firmes. C’est pourquoi il est courant d’utiliser une approximation de la marge bénéfi-ciaire sur la base des données des comptes annuels des entreprises164 :

ii

ii

ii

iiii

i

iii L

pcp

qpqcqp

ventesCVventes

PCM ≈−

=−

=−

=

Comme on peut le constater à partir de la formule ci-dessus, cette approximation assume que les coûts variables (no-tés CV) sont une fonction linéaire par rapport à l’output ( iii qcCV = où qi est la quantité produite par la firme i et ci est le coût unitaire de la production). En d’autres termes, toutes les firmes produisent sous les conditions de rendements d’échelle constants165.

Une autre hypothèse importante est que les coûts variables d’une entreprise peuvent être approximés par les coûts liés à l’achat des marchandises et d’autres biens et services (rubrique 60 et 61 du PCMN166) et les salaires (rubrique 62

162 L. Petit, (2012), voir également P. Rey, « On the Use of Economic Analysis in Cartel Detection », in European Competition Law Annual 2006: Enforcement of Prohibition of Cartels, Hart publishing, 2006 163 Voir A.P.Lerner, « The Concept of Monopoly and the Measurement of Monopoly Power », The Review of Economic Studies, 1(3), 157-175, 1934. 164 Voir par example, J. Church, R. Ware, « Industrial Organization, a strategic approach », Irwin McGraw-Hill, Boston Mass, 2000 ou D.W. Carlton, J.M. Perloff, « Modern Industrial Organization » Pearson Addison Wesley, Boston Mass, 2005. 165 Pour rappel, les rendements d’échelle sont constants lorsqu’un accroissement des facteurs de production entraine une augmen-tation exactement proportionnelle de la quantité du produit fini. 166 Il s’agit plus précisément de « approvisionnements et marchandises » (60) et de « services et biens divers » (61).

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du PCMN167). En d’autres termes, tous les coûts repris sous les rubriques 60, 61 et 62 sont considérés comme étant les seuls constituants des coûts variables. Les coûts du capital ne sont donc pas repris dans cette formulation des coûts variables168 et cela peut amener à un biais non négligeable dans les calculs de la marge bénéficiaire169. Quant aux ventes, celles-ci sont approximées par le chiffre d’affaires (rubrique 70 du PCMN) :

i

ii

Siii

SiiS TURN

COSTTURNmPCMmPCM −== ∑∑

∈∈

où TURN est le chiffre d’affaires (70) et COST les coûts (60/61/62) de l’entreprise i.

Sources : Les comptes annuels des entreprises provenant de la Centrale des bilans de la Banque nationale.

Type d’indicateur : Indicateur de la structure du marché (statique)

Interprétation : Price Cost Margin est généralement considéré comme un indicateur du pouvoir de marché, car plus il est élevé, plus la différence entre le prix et le coût marginal (égal au prix dans la situation de la concurrence parfaite) est importante et plus la situation sur le marché est éloignée de celle de la concurrence parfaite. Autrement dit, une valeur de l’indicateur trop élevée pourrait être une indication d’un dysfonctionnement potentiel du marché, surtout si des marges élevées n’entraînent pas de nouvelles entrées sur le marché.

V.5.5 Pénétration des importations

Définition : Cet indicateur représente le rapport entre les importations des produits d’un secteur et la consommation apparente totale de ces produits dans le pays. Les importations sont calculées comme la somme des importations (IMP) des pro-duits d’un secteur. Quant à la consommation apparente, elle est calculée comme la somme du total des chiffres d’affaires intérieurs des entreprises du secteur (ce total est égal au total des chiffres d’affaires (TURN) des entreprises déduction faite de leurs exportations (EXP) et correspond à la variable "chiffre d’affaires intérieur" et aux importations (IMP) :

∑ ∑∑

∈ ∈

+−=

Si Sp

tp

ti

ti

Sp

tp

tS IMPEXPTURN

IMPIP

)(

Cet indicateur ne s’applique qu’aux secteurs industriels. Sa valeur est comprise entre 0 et 1.

Source de base : Chiffre d'affaires intérieur (calculé sur base des données sur les entreprises) et données relatives aux importations (cal-culé sur base des données sur les produits)

Type d’indicateur : Indicateur de la structure du marché (statique)

167 Plus précisément : « rémunérations, charges sociales et pensions » (62). 168 Les coûts du capital sont considérés comme faisant partie des coûts fixes. 169 J. Church, R. Ware, « Industrial Organization, a strategic approach », Irwin McGraw-Hill, Boston Mass, 2000.

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100

Interprétation : Cet indicateur représente l’exposition des entreprises nationales à la concurrence sur les marchés internationaux. Un ratio élevé indique une forte exposition du secteur au commerce international170.

Du point de vue de la politique de la concurrence, cet indicateur reflète la concurrence internationale sur le marché national. En effet, dans les petites économies ouvertes, il est important de nuancer les mesures de concentration (comme HHI) en utilisant un indicateur d’exposition aux marchés internationaux. La part de marché d'une entreprise proéminente, basée uniquement sur son chiffre d'affaires intérieur, est un indicateur faussé de sa puissance sur le marché, si le secteur est largement exposé au commerce international171.

V.5.6 Taux d’attrition des entreprises (churn)

Définition : Cet indicateur est calculé comme le rapport entre la somme du nombre d’entreprises qui pénètrent un secteur (En) et qui quittent le secteur (Ex) sur le nombre d’entreprises actives dans un secteur (Act). Plus précisément :

∑∑

+=

Si

ti

Si

ti

ti

tS Act

ExEnChurn

)(

Source de base : Chiffre d'affaires intérieur

Type d’indicateur : Indicateur dynamique

Interprétation : Cet indicateur reflète la présence de barrières à l’entrée et à la sortie dans un secteur. Un ratio peu élevé indiquerait la présence de barrières significatives à l’entrée ou/et à la sortie : de nouvelles firmes entreraient difficilement sur le mar-ché, tandis que les entreprises moins performantes resteraient quand même en activité ce qui impliquerait un pro-blème de concurrence potentiel au sein de ce secteur172.

Il convient d’étudier cet indicateur avec le PCM. Si l’entrée sur le marché était aisée, les firmes existantes ne pourraient pas générer de profits anormalement élevés pendant longtemps, car des profits élevés auraient attiré de nouveaux entrants sur ce marché exerçant une pression à la baisse sur les prix et les marges des entreprises existantes173.

170 Voir par exemple R.E. Caves, « International Trade and Industrial Organization, Problems, Solved and Unsolved », European Eco-nomic Review, 28, 377-395, 1985. 171 Voir également A.B. Bernard, B. Andrew, J. Bradford Jensen, P.K. Schott « Trade costs, firms and productivity », Journal of Mone-tary Economics, 53, 917-937, 2006. 172 Voir par exemple la théorie des marchés contestables de W. Baumol, J. Panzar, R. Willig, « Contestable Markets : an uprising in the theory of industry structure », American Economic Review, 73(3), 491-496, 1982. 173 J. Bain, « Barriers to new competition », Harvard University Press, Cambridge Mass, 1956.

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V.5.7 Taux de survie

Définition : Cet indicateur est calculé comme le rapport entre le nombre d’entreprises actives durant toute la période d’analyse (2009-2011) et le nombre d’entreprises actives uniquement en 2011 (T). La valeur de cet indicateur est comprise entre 0 et 1.

∑∏

=

= == N

i

Ti

N

i

T

t

ti

x

xsurviedeTaux

1

1 1__

où xit pour une firme i est égal à 1 si elle était active en l’année t et 0 sinon.

Source de base : Chiffre d'affaires intérieur

Type d’indicateur : Indicateur dynamique

Interprétation : Un taux de survie élevé impliquerait une probabilité plus élevée d’interactions répétées entre les firmes et, par consé-quent, plus de possibilités de comportements anticompétitifs de leur part174.

V.5.8 Total Number of Different Firms Index (TNF8)

Définition : Cet indicateur calcule pour chaque secteur la rotation des entreprises dans les huit plus importantes en termes de chiffre d’affaires entre 2009 et 2011. Les valeurs de cet indicateur sont donc comprises entre 8 (statu quo) et 24 (chan-gement complet) si le secteur comprend au moins 8 entreprises.

Source de base : Chiffre d'affaires intérieur

Type d’indicateur : Indicateur dynamique

Interprétation : C’est un indicateur mesurant la turbulence sur les marchés appliqué par la Commission européenne pour les huit plus importantes firmes du secteur dans son exercice de screening publié en 2008.175 Une valeur élevée de l’indicateur in-diquerait une turbulence élevée et donc, potentiellement, un niveau de concurrence plus important.

174 L. Petit, “The Economic Detection Instrument of the Netherlands Competition Authority », 6, NMa, janvier 2012, C. Lorenz, « Screening markets for cartel detection: collusive markers in the CFD cartel-audit », European Journal of Law and Economics, 26, 213-232, 2008, ou P. Rey, « On the Use of Economic Analysis in Cartel Detection », in European Competition Law Annual 2006: En-forcement of Prohibition of Cartels, Hart publishing, 2006. 175 European Commission, « An analysis of the possible causes of product market malfunctioning in the EU: First results for the manufacturing and service sectors », Economic Papers 336, août 2008.

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V.5.9 Volatilité des parts de marché

Définition : Cet indicateur mesure la volatilité des parts de marché au sein d’un secteur entre deux années consécutives :

𝑉𝑜𝑙𝑎𝑡𝑖𝑙𝑖𝑡𝑦𝑆𝑡 = ��𝑚𝑖

𝑡 − 𝑚𝑖𝑡−1�

2𝑖∈𝑆

Source de base : Chiffre d'affaires intérieur

Type d’indicateur : Indicateur dynamique

Interprétation : Sur le plan conceptuel, la volatilité des parts de marché est comparable à la TNF8 et au churn, soit un indicateur éva-luant la dynamique des différents secteurs de l'économie belge, plus précisément, la stabilité relative des parts de mar-ché des entreprises. Un ratio peu élevé pourrait témoigner de problèmes potentiels de concurrence, car la probabilité de différents types de coopération entre les leaders du marché serait plus élevée176.

176 Voir par exemple C. Lorenz, « Screening markets for cartel detection: collusive markers in the CFD cartel-audit », European Jour-nal of Law and Economics, 26, 213-232, 2008.

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V.6 Modèle du screening horizontal des secteurs L’exercice du screening sera complété en créant un indicateur composite qui agrège plusieurs dimensions relatives au fonctionnement du marché177.

Comme lors des études précédentes du SPF Économie178, les secteurs de l’industrie et des services (incl. le secteur de la construction) font l’objet d’une analyse séparée179.

À partir de la littérature existante180, la concertation avec les autorités de concurrence des Pays-Bas (depuis 2012), l’opinion des experts en fonctionnement du marché du BFP, de la BNB, du Secrétariat du CCE et du SPF Économie et en fonction de la disponibilité des données, une série d’indicateurs seront sélectionnés. Une première série de ceux-ci sont expliqués dans les détails dans la partie précédente du rapport. La démarche suivante sera utilisée pour construire un indicateur composite : les valeurs des indicateurs pour chaque secteur seront tout d’abord normalisées (si néces-saire) afin de les rendre comparables.

À cet effet, les valeurs les plus récentes seront, en principe, utilisées pour chaque indicateur, à savoir 2011 pour les in-dicateurs statiques et 2011 en comparaison avec 2010 pour les indicateurs dynamiques. Lorsque les indicateurs sont extrêmement sensibles aux variations entre les années, une moyenne sur quelques années pourrait être utilisée.

Ensuite, les indicateurs seront regroupés en un indicateur composite du fonctionnement du marché. Trois méthodes d’agrégation des indicateurs en un indicateur composite sont actuellement envisagées : la moyenne simple, la moyenne géométrique (avec la pondération égale) et la méthode de « Benefit of the Doubt ». Les résultats produits selon ces trois méthodes aideront à faire des choix ultérieurs et à opter pour une ou plusieurs approches. Ensuite, l’indicateur composite sera normalisé (si nécessaire) pour faciliter son interprétation : une valeur de l’indicateur com-posite proche de 1 (de 0, respectivement) indiquerait un risque plus élevé (plus bas, respectivement) de mauvais fonc-tionnement du marché. Finalement, la validité de chaque méthode sera testée en comparant les résultats et leur sensi-tivité aux hypothèses du modèle.

En ce qui concerne la normalisation des valeurs de différents indicateurs, cette première étape est nécessaire avant la construction finale de l’indicateur composite afin de rendre comparables les variables ayant les différentes échelles de mesure. Il existe plusieurs techniques de normalisation (tels que les rangs des valeurs des indicateurs, le rangement des indicateurs en catégories, la standardisation, le benchmarking…). Les différentes techniques de normalisation amènent 177 Comme tous les exercices de screening, cette approche descendante (« top-down ») a plusieurs limitations. Ainsi, par exemple, certaines caractéristiques propres au secteur ne peuvent être analysées que grâce à l’étude de cas. D’autres facteurs importants pour la description du fonctionnement du marché sont omis de cette analyse car non quantifiables ou difficiles à estimer. Il s’agit, entre autres, des mécanismes d’établissement des prix sur le marché, du degré de pouvoir de marché des acheteurs, des effets du réseau, des aspects liés à la régulation des marchés, de la politique des licences d’exploitation et d’autres types de barrières à l’entrée non quantifiables directement. Tout cela se traduit par la possibilité que certains secteurs apparaissent à tort comme « problématiques » dans les résultats de cet exercice de screening tandis que d’autres qui le sont, ne ressortent pas comme tels. 178 SPF Économie, Panorama de l'économie belge, Bruxelles, 2008, à l'adresse : http://economie.fgov.be/fr/binaries/belgian_economy_2008_fr_tcm326-77527.pdf SPF Économie, Panorama de l'économie belge, Bruxelles, 2010, à l'adresse : http://economie.fgov.be/fr/binaries/belgian_economy_2010_fr_tcm326-136423.pdf, J. Eyckmans, et al (2011). 179 Etant donné leur spécificité, les secteurs primaires ainsi que les secteurs non marchands sont, comme expliqué précédemment, exclus de l’analyse. 180 Il s’agit notamment de OESO, « Handbook of Constructing Composite Indicators : Methodology and User Guide », 2008; J. van der Linden, « Concurrentie in België-Intensiteit en evolutie tegen een Europese achtergrond », BFP, WP 13-11, december 2011; J. van der Linden, « Concurrentie in de Belgische distributie », BFP, WP 15-10, juni 2010; M. Buijs, T. Vermeulen, “Detectie van mede-dingingsbeperkend gedrag. Ondezoeksrapport economische detectiemethoden”, DP 2008/1, NMa, 2008; L. Petit, « Uitkomsten Economische Detectie », No 9, NMa, 2013; L. Petit, « The Economic Detection Instrument of the Netherlands Competition Authori-ty », No6, NMa, 2012; OFT, « Empirical indicators for market investigations », september 2004.

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généralement à des résultats finaux différents. C’est pourquoi, la robustesse des résultats finaux (et le classement final des secteurs) devrait être testée en essayant les différentes méthodes de normalisation.

Pour cet exercice de screening, le choix d’une technique de normalisation est effectué en fonction des caractéristiques des données, des contraintes éventuelles d’agrégation et des objectifs de l’indicateur composite. Ainsi, les méthodes de standardisation (ajustement pour l’unité de mesure et la variance)181 et de min-max (ou rescaling)182 sont privilé-giées car elles n’ont pas d’effet sur le classement des secteurs, ni sur les valeurs extrêmes. La dernière technique de normalisation est choisie lorsque la méthode d’agrégation requiert la positivité de toutes les valeurs (ce qui est par exemple le cas pour l’approche « Benefit of the Doubt »). Des approches particulières de normalisation sont adoptées pour certains indicateurs, comme par exemple l’indicateur du nombre d’entreprises.

Dans un deuxième temps, les indicateurs normalisés seront agrégés en un indicateur composite. Cet indicateur compo-site sera calculé comme une moyenne des indicateurs normalisés disponibles pour chaque secteur. Trois techniques d’agrégation des indicateurs seront appliquées :

1. La moyenne simple des indicateurs normalisés. Dans ce cas, le même poids est attribué à chaque indicateur dis-ponible. Cette approche est typiquement utilisée dans les situations où l’on n’a (presque) pas d’informations sur l’interaction entre les indicateurs ainsi que sur leur importance relative. Le défaut de cette approche est la com-pensabilité sous-jacente entre les indicateurs. Plus exactement, si un indicateur diminue d’une unité et un autre indicateur augmente d’une unité, le score final de l’indicateur composite restera identique (en d’autres termes, le taux marginal de substitution entre les indicateurs est égal à un).

2. La moyenne géométrique des indicateurs normalisés. C’est une technique d’agrégation non linéaire qui permet de tenir compte du problème de la compensabilité des indicateurs. Par contre, la pondération reste toujours la même pour tous les secteurs.

3. La méthode « Benefit of the doubt »183. Cette approche est également typiquement utilisée lorsque l’on n’a que peu d’informations sur l’interaction entre les indicateurs ainsi que sur leur importance relative. Cette méthode tient compte du problème de la compensabilité des indicateurs. En plus, selon cette approche, la pondération de différents indicateurs est déterminée d’une manière endogène par les données elles-mêmes et peut être diffé-rente selon les secteurs. D’une manière générale, la méthode « Benefit of the Doubt » essaie d’optimiser la pon-dération de chaque secteur de telle façon qu’il apparaisse au mieux par rapport à d’autres. En d’autres termes, une pondération différente de la pondération optimale diminuerait la mesure de la performance du secteur (c’est-à-dire, son score final).

L’objectif principal du calcul de l’indicateur composite de l’exercice de screening est d’indiquer les secteurs où le risque de mauvais fonctionnement est relativement plus élevé. Cependant, il n’existe pas de méthode unique permettant de choisir avec certitude une approche plutôt qu’une autre. C’est d’ailleurs pourquoi trois méthodes d’agrégation des ré-sultats sont envisagées dans un premier temps. Par ailleurs, la vérification de la validité des résultats du screening n’est pas une tâche aisée. Il est possible de confirmer les résultats du screening via les études de cas, les opinions des ex-perts, l’analyse de la robustesse des résultats, la comparaison des résultats du screening avec ceux des études exis-tantes ainsi que l’analyse ex post.

181 En d’autres termes, on soustrait de la valeur initiale d’un indicateur pour un secteur industriel (de services) la moyenne des sec-teurs industriels (de services, respectivement). La valeur obtenue est ensuite divisée par l’écart type des secteurs industriels (des secteurs de services, respectivement). La moyenne de ces valeurs est alors égale à 0 et leur variance est égale à 1. 182 Selon cette méthode de normalisation, on soustrait de la valeur initiale d’un indicateur pour un secteur industriel (de services) la valeur minimale pour les secteurs industriels (les services, respectivement). La valeur obtenue est ensuite divisée par l’écart entre la valeur maximale et la valeur minimale pour les secteurs industriels (les secteurs de services, respectivement). Les valeurs ainsi ob-tenues se situent toujours entre 0 et 1. 183 Pour plus de détails, voir J. Eyckmans, et.al. (2011).

Page 105: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

105

Pour les éventuels exercices de screening ultérieurs, des extensions et des affinements de l’exercice de screening exis-tant pourront être envisagés. Ainsi, d’autres indicateurs (par exemple, lié aux prix ou à la croissance du marché) pour-ront être ajoutés selon les objectifs poursuivis et la disponibilité des données. D’autres groupes distincts de secteurs (les industries de réseau, la construction, …), une pondération experte des indicateurs dans l’indicateur composite pourront être également considérés dans l’analyse.

Page 106: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

106

Liste des abréviations ABEX Association Belge des Experts

AIE Agence Internationale de l’Énergie

AR Arrêté Royal

BFP Bureau Fédéral du Plan

BNB Banque Nationale de Belgique

BRUGEL BRUxelles Gaz Electricité

CBS Centraal Bureau voor de Statistiek (Pays-Bas)

CCE Conseil Central de l’Économie

CE Commission européenne

COICOP Classification des fonctions de consommation des ménages

CPA Statistical Classification of Products by Activity in the European Economic Community

CREG Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz

CWaPE Commission wallonne pour l'Energie

EAN European Article Numbering

ESGM European Spot Gas Market

Eurostat Statistical Office of the European Commission

FMI Fonds monétaire international

GDC Global Decision Centre

GGH Global Group Head

GRD Gestionnaires des réseaux de distribution

HHI Herfindahl-Hirshman Index

IBPT Institut belge des services postaux et des télécommunications

ICN Institut des comptes nationaux

INSEE Institut national de la statistique et des études économiques (France)

IPC Indice des prix à la consommation (national)

IPCH Indice des prix à la consommation harmonisé

kWh Kilowatt heure

NACE Nomenclature statistiques des activités économiques dans la CE

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économiques

OPEP Organisation des pays exportateurs de pétrole

Page 107: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

107

OSP Obligations de service public

PCM Price Cost Margin

PCMN Plan comptable minimum normalisé

PME Petites et moyennes entreprises

SPF Economie Service Public Fédéral Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

T1 Premier trimestre

T2 Deuxième trimestre

T3 Troisième trimestre

T4 Quatrième trimestre

TICPE Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques

TNF8 Total Number of Different Firms Index

TVA Taxe sur la valeur ajoutée

UE Union Européenne

URE Utilisation rationnelle de l’énergie

USD United States dollar

VREG Vlaamse regulator van de elektriciteits- en gasmarkt

Page 108: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

108

Annexes Annexe 1A : Aperçu des variations de prix des produits et des services entre 2012 et 2013

(Classement par ordre décroissant de hausse de prix)

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Poires : Conférence 0,35 33,8 0,01

Pommes de terre 1,84 23,3 0,04

Choux-fleurs 0,43 17,0 0,01

Fraises 0,63 16,1 0,01

Crevettes grises 1,16 15,7 0,02

Pommes : Jonagold 1,18 15,5 0,01

Asperges 0,14 14,9 0,00

Pommes : Golden 0,25 14,5 0,00

Prunes 0,11 14,5 0,00

Abricots 0,06 13,3 0,00

Huîtres 0,03 12,7 0,00

Poires rondes 0,33 12,3 0,00

Saumon 1,45 12,1 0,02

Pois cassés 0,06 12,0 0,00

Pommes : Granny 0,31 11,5 0,00

Dentifrice 0,74 11,1 0,01

Abonnement scolaire annuel 0,21 10,7 0,00

Saucisses de Francfort 0,59 10,6 0,01

Vin rosé : Côtes de Provence 2,26 10,3 0,02

Pommes de terre (nouvelle récolte) 0,17 10,0 0,00

Melons 0,13 9,9 0,00

Concombres 0,09 9,9 0,00

Vermouth 0,79 9,8 0,01

Champignons 0,76 9,7 0,01

Lampe à tube fluorescent 1,59 9,1 0,02

Genièvre 0,34 8,8 0,00

Tabac 2,51 8,8 0,03

Poivrons 0,53 8,8 0,00

Brocolis 0,30 8,6 0,00

Gaufre de Liège 2,00 8,6 0,02

Thon en boîte 0,70 8,5 0,01

Quotidiens 3,43 8,4 0,03

Pudding en poudre 1,21 8,3 0,01

Stylo à bille 1,89 8,1 0,02

Lait entier 0,90 7,7 0,01

Fil à coudre 0,84 7,4 0,01

Oignons 0,48 7,4 0,00

Filet américain 1,79 7,0 0,01

Poulet à rôtir 3,44 6,9 0,02

Liqueur 1,11 6,8 0,01

Moutarde 0,39 6,8 0,00

Ticket d'avion 1,91 6,6 0,01

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Beurre de laiterie 0,96 6,5 0,01

Bière pils (emballage conditionné) 1,15 6,5 0,01

Poireaux 0,38 6,5 0,00

Assurance incendie 6,34 6,4 0,05

Huile d'olive 0,64 6,4 0,00

Yaourt entier (nature) 1,95 6,3 0,01

Whisky 0,69 6,1 0,00

Carbonade 1,09 6,0 0,01

Côte de porc au filet 0,94 5,8 0,01

Bifteck 2,73 5,8 0,02

Eau gazeuse 1,20 5,7 0,01

Côte de porc au spiringue 0,67 5,6 0,00

Gel de douche 0,74 5,6 0,00

Limonade (orange ou citron) 1,78 5,5 0,01

Rôti de porc au jambon 1,07 5,5 0,01

Biscuits 1,34 5,4 0,01

Périodiques 5,02 5,4 0,03

Boisson rafraîchissante (automate) 1,60 5,4 0,01

Riesling : Alsace 2,26 5,3 0,01

Poubelle de ménage 1,12 5,2 0,01

Salade de viande 0,79 5,2 0,00

Frites surgelées 0,66 5,1 0,00

Laitue 0,52 5,1 0,00

Charbon de bois 0,51 5,1 0,00

Cornet 1,03 5,0 0,00

Peinture émail 3,09 5,0 0,02

Bière trappiste 1,15 4,9 0,01

Vidange d'huile 5,83 4,8 0,04

Assurance responsabilité civile familiale 1,56 4,8 0,01

Confiture aux quatre fruits 1,21 4,8 0,01

Bordeaux supérieur AOC 2,26 4,8 0,01 Carte à voyages multiples (billet combi-né) 0,58 4,8 0,00

Snack de viande 1,60 4,7 0,01 Communications téléphoniques (poste fixe) 16,93 4,7 0,07

Cinéma 2,67 4,7 0,01

Lard fumé 1,44 4,7 0,01

Boisson instantanée au cacao 0,18 4,7 0,00

Filtres à café 1,16 4,6 0,01

Rosbif 0,82 4,6 0,00

Saucisse fraîche 3,01 4,6 0,01

Boudin 2,09 4,6 0,01

Page 109: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

109

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Électricité: De (20000 kW) 2,78 4,5 0,02

Contre-filet 0,82 4,5 0,00

Peinture acrylique 3,09 4,5 0,01

Tarif horaire pour le nettoyage 7,19 4,5 0,03

Ananas 0,44 4,4 0,00

Pralines 0,77 4,4 0,00

Tulipes 0,39 4,4 0,00

Shampooing 0,74 4,4 0,00

Kiwis 0,81 4,3 0,00

Petit pain dit "pistolet" 3,23 4,3 0,02

Hamburger 1,02 4,3 0,00

Consultation dentaire 0,58 4,2 0,00

Bière pils (boîte) 1,15 4,2 0,00

Nettoyage à sec d'un costume 0,47 4,2 0,00

Petits pois 0,77 4,2 0,00

Spéculoos 1,34 4,2 0,01

Obturations de cavités 0,58 4,2 0,00

Plat surgelé à base de poisson 1,86 4,1 0,01

Lait demi-écrémé 1,82 4,1 0,01

Pâte à tartiner 0,61 4,1 0,00

Séance individuelle de kinésithérapie 2,63 4,1 0,01

Bananes 1,41 4,1 0,00

Sécateur 0,98 4,1 0,00

Console de jeux portable 1,03 4,1 0,00

Gel pour cheveux 1,16 4,0 0,00

Savon de toilette 0,74 4,0 0,00

Couche-culotte jetable 1,69 3,9 0,01

Beaujolais 2,26 3,9 0,01

Crème fraîche 0,83 3,9 0,00

Haricots blancs à la sauce tomate 0,77 3,9 0,00

Gants de ménage en caoutchouc 1,16 3,9 0,00

City trips 0,85 3,8 0,00

Fromage fondu au gruyère 0,89 3,8 0,00

Abonn. télédis. (+tv. digit.) 6,79 3,8 0,03

Tartelette aux fruits 1,00 3,8 0,00

Gâteau moka 1,00 3,8 0,00

Lampe à barre halogène 1,59 3,8 0,01

Solarium : abonnement 10 séances 0,57 3,7 0,00

Citrons 0,28 3,7 0,00

Remplacement des plaquettes de freins 5,83 3,7 0,02

Engrais liquide 0,71 3,6 0,00

Lait concentré 0,28 3,6 0,00

Poupée (type Barbie) 1,03 3,6 0,00

Brochette de viande 1,47 3,6 0,01

Ramonage 0,94 3,6 0,00

Mise en plis 3,25 3,5 0,01

Pâté de campagne 1,12 3,5 0,00

Cordon bleu 0,92 3,5 0,00

Limonade au cola (en magasin) 2,18 3,5 0,01

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Cigarettes longues 5,59 3,4 0,02

Lapin 0,92 3,4 0,00

Éclair 1,00 3,4 0,00

Terreau 0,71 3,4 0,00

Bière blanche (emballage perdu) 1,15 3,3 0,00

Haché 4,00 3,3 0,01

Loyers sociaux 5,07 3,3 0,02

Limonade au cola (light en magasin) 2,18 3,3 0,01

Blanchissage d'une chemise 0,24 3,2 0,00

Crèche 2,37 3,2 0,01

Pamplemousses 0,34 3,2 0,00

Candy-bar 0,41 3,2 0,00

Potage surgelé 0,80 3,2 0,00

Valise 1,03 3,2 0,00

Oranges 2,08 3,2 0,01

Pompes funèbres 0,64 3,1 0,00

Billet 20 km 0,42 3,1 0,00

Limonade aux extraits de thé 1,23 3,1 0,00

Pansements adhésifs 0,39 3,1 0,00

Permanente 3,25 3,1 0,01

Port d'une lettre 1,21 3,1 0,00

Mayonnaise 2,95 3,1 0,01

Tarif horaire d'un garagiste 5,83 3,1 0,02

Week-end à la mer 5,10 3,1 0,02

Fromage blanc maigre 0,99 3,1 0,00

Cramique 0,47 3,0 0,00

Apéritif 0,22 3,0 0,00

Crème glacée 1,03 3,0 0,00

Chocolat au lait 1,50 3,0 0,01

Spécialiste : consultation au cabinet 2,28 3,0 0,01 Médecin avec formation complémen-taire : visite à domicile 0,86 3,0 0,00

Ressemelage de chaussures 0,30 3,0 0,00

Couque suisse 2,00 3,0 0,01

Moules 0,75 3,0 0,00

Cent wafer 1,34 2,9 0,00

Cornet de frites 1,60 2,9 0,01

Tomates pelées 1,54 2,9 0,01 Cotisation d'assurance complémentaire contre la maladie 3,53 2,9 0,01

Drap-housse 0,62 2,9 0,00

Vitres 3,09 2,9 0,01

Chambre d'hôtel 4,56 2,9 0,01

Soins infirmiers : forfait journalier 2,63 2,9 0,00

Cigarettes courtes 2,39 2,8 0,01

Hamburger (fast-food) 5,34 2,8 0,02

Riz en sachets cuiseurs 0,38 2,8 0,00

Fer à repasser à vapeur 0,35 2,8 0,00

Pain multicéréales 1,78 2,8 0,01

Page 110: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Entretien d'une installation de chauf-fage central 0,97 2,8 0,00

Abonnement de dépannage 0,92 2,8 0,00

Filet de dinde 1,15 2,8 0,00

Coût de l'internat 0,35 2,8 0,00

Assurance assistance à l'étranger 0,56 2,7 0,00

Salon 4,81 2,7 0,01

Cartes de visite 0,83 2,7 0,00

Saucisson de jambon 2,09 2,7 0,01

Abonnement au théâtre 3,77 2,7 0,01

Bière spéciale 3,34 2,7 0,01

Chambre à deux lits 0,71 2,7 0,00

Ficus 0,54 2,7 0,00 Chambre commune (bénéficiaires ordinaires) 3,55 2,7 0,01

Bière pils 5,11 2,7 0,01

Fromage belge mi-dur 2,00 2,6 0,01

Steak au poivre 5,08 2,6 0,01

Cacahuètes 0,75 2,6 0,00

Morceau de baguette garni 1,60 2,6 0,00

Remplacement d'une pile de montre 0,36 2,6 0,00

Piscine 1,42 2,6 0,00

Déjeuner à l'école 3,38 2,6 0,01

Oignons de tulipes 0,71 2,5 0,00

Billet 90 km week-end 0,42 2,5 0,00

Couteau à steak 0,18 2,5 0,00

Tasse et soucoupe 0,42 2,5 0,00

Verres de lunettes sphériques 1,04 2,5 0,00

Tapis-plain 0,54 2,5 0,00

Pizza (en restaurant) 7,17 2,5 0,02

Plat du jour chinois 7,60 2,5 0,02

Eau minérale 0,89 2,4 0,00

Azalée 0,27 2,4 0,00

Consommation d'eau 7,42 2,4 0,02

Pain spécial (400 g) 0,73 2,4 0,00

Corn-flakes 1,21 2,4 0,00

Verres de lunettes toriques 1,04 2,4 0,00

Tarte au riz 1,00 2,3 0,00

Anthracite 0,51 2,3 0,00

Tarif horaire d'un plombier 2,17 2,3 0,00

Candy-bar (automate) 1,60 2,3 0,00

Pain spécial (800 g) 2,22 2,3 0,01

Limonade au cola (dans un café) 1,00 2,3 0,00

Gigot d'agneau 1,19 2,3 0,00

Coloration 3,25 2,3 0,01

Salade Niçoise 5,08 2,2 0,01

Ciment 3,09 2,2 0,01

Chocolat fondant 1,50 2,2 0,00 Tarif horaire pour la réparation d'instal-lations de chauffage 2,80 2,2 0,01

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Brie 1,17 2,2 0,00

Services de déménagement 0,31 2,2 0,00

Homard 0,03 2,2 0,00

Tissu pour tentures 0,73 2,1 0,00

Tarif horaire d'un électricien 2,17 2,1 0,00

Repas au restaurant 5,08 2,1 0,01

Jambon cuit 5,85 2,1 0,01

Papier aluminium 1,16 2,1 0,00

Vétérinaire: consultation 1,28 2,1 0,00

Week-end dans les Ardennes 4,02 2,1 0,01

Location de garage 2,70 2,1 0,01

Toffees 2,63 2,1 0,01

Café express 0,55 2,1 0,00

Jambon cru 1,36 2,0 0,00

Pain gris (800 g) 3,22 2,0 0,01

Festivals 1,88 2,0 0,00

Crémation 0,32 2,0 0,00

Yaourt aux fruits (maigre) 1,95 2,0 0,00

Tarif horaire d'un peintre 2,17 2,0 0,00 Frais notariaux pour un prêt hypothé-caire 5,65 2,0 0,01

Vélo pour enfant 1,09 2,0 0,00

Taxe de circulation 8,34 2,0 0,01

Matelas en mousse 1,02 2,0 0,00

Maisons de repos 2,38 2,0 0,00 Chambre à un lit (bénéficiaires ordi-naires) 2,13 2,0 0,00

Porto 0,79 1,9 0,00

Tondeuse à gazon électrique 0,40 1,9 0,00 Chambre commune (bénéficiaires d'indemnités majorées) 0,71 1,9 0,00

Alliance en or 1,54 1,8 0,01

Déodorant 1,16 1,8 0,00

Cerises 0,15 1,8 0,00

Camembert 1,17 1,8 0,00

Bande dessinée 1,00 1,8 0,00 Université : minerval et droit d'inscrip-tion aux examens 2,30 1,8 0,00

Attractions d'un jour 1,84 1,8 0,00

Billet 45 km 0,42 1,8 0,00

DVD (musique ou film) 2,48 1,8 0,00

Laque pour cheveux 1,16 1,8 0,00

Papier en fibre de verre 3,09 1,8 0,00

Mandarines 0,82 1,7 0,00

Voyages à l'étranger 14,81 1,7 0,03

Salami 3,10 1,7 0,01

Coupe de cheveux 1,76 1,7 0,00

Tissu pour rideaux 0,73 1,7 0,00

Lampe économique 0,96 1,7 0,00

Cahier à feuilles détachables 1,89 1,7 0,00

Carte train mensuelle 45 km 0,56 1,6 0,00

Page 111: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

111

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Plat de cuisson résistant au feu 0,59 1,6 0,00

Essuie-glace 1,36 1,6 0,00

Portefeuille 1,03 1,6 0,00

Percolateur 0,39 1,6 0,00

Abonnement Internet 5,09 1,6 0,01

Robinet mélangeur 3,09 1,6 0,01

Appareil GSM 1,55 1,6 0,00

Sole ou truite meunière 5,08 1,6 0,01

Champagne 1,18 1,6 0,00

Vélo de dame 1,09 1,6 0,00

Taxi 0,35 1,5 0,00

École de conduite 1,24 1,5 0,00

Perceuse électrique 1,43 1,5 0,00

Vétérinaire : ovariectomie d'une chatte 1,28 1,5 0,00

Rôti de veau 0,79 1,5 0,00

Carte train scolaire annuelle 20 km 0,56 1,4 0,00

Carte train mensuelle 20 km 0,56 1,4 0,00

Collecte des déchets ménagers 3,91 1,4 0,00

Vélo d'appartement 1,12 1,4 0,00

Graveur DVD 0,49 1,4 0,00

Guide touristique 1,00 1,4 0,00

Table de jardin en bois 1,42 1,4 0,00

Montre bracelet 0,78 1,4 0,00

Tarif horaire d'un électrotechnicien 0,77 1,4 0,00

Poêle 0,41 1,4 0,00

Préservatifs 0,39 1,4 0,00

Table de cuisine 4,19 1,4 0,01

Mouchoir en coton (H) 1,45 1,4 0,00

Match de football : 1re provinciale 1,42 1,3 0,00

Lecteur MP3/MP4 0,58 1,3 0,00

Ab. télév. dig. (bouq.thémat.) 1,00 1,3 0,00

Sucre cristallisé 0,61 1,3 0,00

Essuie éponge 0,91 1,3 0,00

Ravioli (frais) 0,47 1,2 0,00

Margarine à base d’huiles d'olive 0,48 1,2 0,00

Abonnement de tennis (hiver) 0,71 1,2 0,00 Assurance responsabilité civile automo-bile 9,26 1,2 0,01

Abonnement urbain mensuel 0,41 1,2 0,00

Tablettes pour lave-vaisselle 0,58 1,2 0,00

Sol stratifié 0,54 1,1 0,00

Saumon fumé 0,72 1,1 0,00

Spathiphyllum 0,54 1,1 0,00

Planche à repasser 1,12 1,1 0,00

Loyers non sociaux 57,26 1,1 0,06

Menuisier: pose d'un parquet 0,10 1,0 0,00

Couette synthétique 0,62 1,0 0,00

Truite 0,36 1,0 0,00

Torchon 1,16 1,0 0,00

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Table de ping-pong 1,12 0,9 0,00

Raisins 0,42 0,9 0,00

Petite auto 1,03 0,9 0,00

Radiateur électrique 1,51 0,9 0,00

Dictionnaire explicatif 1,00 0,8 0,00

Abonnement de tennis (été) 0,71 0,8 0,00

Salle à manger en chêne 0,90 0,8 0,00

Rasoir électrique 0,63 0,7 0,00

Salade mixte 0,26 0,7 0,00

Raquette de tennis 0,71 0,7 0,00

Chambre à coucher moderne 1,97 0,7 0,00

CD musique 1,32 0,7 0,00

Pizza (en magasin) 1,77 0,7 0,00

Camping 0,69 0,6 0,00

CD-ROM éducatif 0,24 0,6 0,00

Abonnement mensuel 0,68 0,5 0,00

Location d'un DVD 0,37 0,5 0,00

Nourriture pour chiens (croquettes) 1,64 0,5 0,00

Batterie de voiture 1,36 0,5 0,00

Fromage à pâte dure genre gouda 2,00 0,5 0,00

Contrôle technique 0,89 0,5 0,00

Électricité: Dd (7500 kW) 8,33 0,4 0,00

Frais de délivrance d'un passeport 1,97 0,4 0,00

Imprimante multifonction 0,56 0,4 0,00

Abonnement fitness 1,41 0,4 0,00

Cassette à encre 0,98 0,4 0,00 Dictionnaire français-néerlandais et néerlandais-français 1,00 0,4 0,00

Thé (sachets) 0,43 0,4 0,00

Lentilles souples jetables 1,04 0,4 0,00

Alstroemeria 0,21 0,3 0,00

Haricots verts 0,23 0,3 0,00

Location de véhicule utilitaire 1,33 0,3 0,00

Aliments pour bébé 1,43 0,3 0,00

Voitures neuves (T.M.C. comprise) 65,90 0,2 0,01

Jeu de construction 1,03 0,2 0,00

Fer à repass. à génér. de vap. 0,87 0,2 0,00

Salon-lavoir 0,58 0,2 0,00

Nourriture pour chats (ravier) 1,64 0,2 0,00

Scooter 3,89 0,1 0,00

Casserole en acier inoxydable 0,41 0,1 0,00 Haute école : minerval et droit d'inscrip-tion aux examens 3,46 0,1 0,00

Slip (femme) 1,00 0,0 0,00

Mètre roulant 0,50 0,0 0,00

Biologie clinique 0,87 0,0 0,00 Médecin avec formation complémen-taire : consultation au cabinet 0,86 0,0 0,00

Service baby-sitting 0,57 0,0 0,00

Go Pass 0,42 0,0 0,00

Page 112: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

112

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Sommier à lattes 2,03 0,0 0,00

Miroir 2,11 0,0 0,00

Vernis à ongles 1,16 0,0 0,00

Chips 1,46 0,0 0,00

Nourriture pour chiens (Boîte) 1,64 0,0 0,00

Slip (homme) 0,66 0,0 0,00

Fromage frais aux fines herbes 0,99 -0,1 0,00

Cyclamen 0,27 -0,1 0,00

Imagerie médicale 0,87 -0,1 0,00

Impr. photos numér. (intern.) 1,03 -0,1 0,00

Balles de tennis 0,71 -0,1 0,00

Papier toilette 0,38 -0,1 0,00

Pile sèche 1,04 -0,2 0,00

Chrysanthèmes 0,77 -0,2 0,00

After-shave 1,00 -0,2 0,00

Livres 4,00 -0,2 0,00

Photocopie 0,80 -0,2 0,00

Lampe économique (flamme) 0,96 -0,2 0,00

Housse de couette et taies 0,62 -0,4 0,00

Jus de fruits 2,43 -0,4 0,00

Tapis de bain 0,64 -0,5 0,00

Friteuse électrique 0,44 -0,5 0,00

Services bancaires 2,63 -0,6 0,00

Mach. à café type coffeepad 0,49 -0,6 0,00

Jeu vidéo pour console 1,03 -0,7 0,00

Console de jeux 1,03 -0,7 0,00

Aspirateur-traîneau 0,59 -0,7 0,00

Œufs de poule 1,00 -0,7 0,00

Nourriture pour chats (boîte) 1,64 -0,7 0,00

Lave-linge 1,38 -0,8 0,00

Minarine 0,48 -0,8 0,00

Cabillaud 0,86 -0,8 0,00

Surgélateur vertical 0,31 -0,8 0,00

Lave-vaisselle 0,81 -0,9 0,00

Gerberas 0,39 -0,9 0,00

Disque dur externe 0,51 -1,0 0,00

Tissu pour robe 0,31 -1,0 0,00

Potage aux tomates 0,80 -1,0 0,00

Farine 0,56 -1,1 0,00

Impr. phot. numér. (photogr.) 1,03 -1,1 0,00

DVD-RW vierge 0,31 -1,1 0,00

Collant 0,92 -1,2 0,00

Tampons hygiéniques 0,87 -1,2 0,00

Pneu de voiture 2,06 -1,2 0,00

Roses 1,93 -1,2 0,00

Eau de toilette pour femme 1,00 -1,3 0,00

Électricité: Dc (3500 kW) 3,33 -1,3 -0,01

Soutien-gorge 1,25 -1,3 0,00

Siège d'enfant 1,03 -1,3 0,00

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Emmenthal râpé 2,00 -1,3 0,00

Lys 0,39 -1,4 0,00

Réfrigérateur combiné 0,89 -1,4 0,00

Chaussures de jogging 1,59 -1,4 0,00

Eau non gazeuse 2,74 -1,4 0,00

Choux de Bruxelles 0,07 -1,5 0,00

Bottines 1,76 -1,6 0,00

Spécialités pharmaceutiques 17,75 -1,6 -0,02

Body 0,66 -1,6 0,00

Survêtement de sport 0,67 -1,6 0,00

Solidago 0,11 -1,6 0,00

Électricité: Dc1 (3500 kW) 8,89 -1,6 -0,02

Nectarines 0,32 -1,8 0,00

Pantalon en jean (femme) 1,81 -1,8 0,00

Sèche-linge 0,57 -1,8 0,00

Ballon de football 0,71 -1,8 0,00

Chaussures de tennis 0,95 -1,9 0,00

Pantalon en jean (homme) 1,03 -1,9 0,00

Margarine ordinaire à cuire 0,67 -2,0 0,00

Billet 0,23 -2,0 0,00 Gasoil de chauffage: livraison de moins de 2000 l 5,88 -2,1 -0,02 Essence sans plomb 98 RON ("super-plus") 5,81 -2,1 -0,02

Filets de cabillaud 0,61 -2,1 0,00

Pantalon de ville 1,03 -2,2 0,00

Hypericum 0,11 -2,2 0,00 Gasoil de chauffage : livraison d'au moins 2000 l 3,92 -2,2 -0,02

Molières à lacets, en cuir 1,59 -2,2 0,00

Bottes en cuir 1,91 -2,2 0,00

Kalanchoe 0,54 -2,2 0,00

Spaghetti 1,77 -2,3 0,00

GPS 0,70 -2,3 0,00

Parka (été, homme) 0,28 -2,3 0,00

Huile de maïs 0,64 -2,4 0,00

Appareil de téléphone portable 0,11 -2,4 0,00

Maillot de bain 0,58 -2,4 0,00

Costume en tissu mélangé (été) 0,83 -2,4 0,00

Chemise 1,87 -2,5 0,00

Café (en grains ou moulu) 2,15 -2,5 -0,01

Légumes surgelés pour potage 0,57 -2,6 0,00

Détergent liquide pour vaisselle 0,62 -2,6 0,00

Jeu de lettres 1,03 -2,6 0,00

Nettoie-tout liquide 1,52 -2,6 0,00

Pantalon en velours côtelé (hiver) 1,03 -2,6 0,00

Pull-over (hiver, homme) 0,84 -2,7 0,00

Chaussettes 0,74 -2,7 0,00

Crème de beauté 1,16 -2,7 0,00

Chaussures de sport 1,76 -2,7 0,00

Page 113: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

113

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Anorak (hiver, homme) 0,28 -2,7 0,00

Carte à voyages multiples (autobus) 0,26 -2,8 0,00

Robe de nuit 0,74 -2,8 0,00

Appareil photo numérique 1,72 -2,8 0,00

Escarpins en cuir 1,91 -2,9 -0,01

Plaque de cuisson vitrocéramique 0,75 -2,9 0,00

Costume en laine (hiver) 0,83 -2,9 0,00

Carottes 0,64 -2,9 0,00

Pantalon (été) 0,91 -3,0 0,00

Tensiomètre électronique 1,58 -3,0 0,00

Butane 0,34 -3,1 0,00

Parka (été, enfant) 0,79 -3,1 0,00

Boisson à base de soja 1,24 -3,1 0,00

Bermuda (été) 0,91 -3,1 0,00

T-shirt (homme) 1,08 -3,2 0,00

Pantalon (hiver) 0,91 -3,2 0,00

Détergent en poudre 2,63 -3,2 -0,01

Caméscope numérique 0,46 -3,3 0,00

Four à micro-ondes 0,51 -3,3 0,00

Manteau (hiver) 0,63 -3,3 0,00

Blouse (hiver) 1,15 -3,4 0,00

T-shirt (été) 1,15 -3,5 0,00 Match de football :1re division (natio-nale) 1,42 -3,5 0,00

Modem/routeur wifi 0,23 -3,6 0,00

Chaîne hi-fi 0,36 -3,6 0,00

Pull-over (hiver, femme) 2,04 -3,7 -0,01

Coffee pads 0,70 -3,7 0,00

Imperméable (été) 0,63 -3,9 0,00

Sweater 0,69 -3,9 0,00

Parka (été, femme) 0,63 -4,0 0,00

Pantalon 1,68 -4,0 -0,01 Essence sans plomb 95 RON ("eurosu-per") 13,91 -4,0 -0,07

Veste en cuir 0,62 -4,1 0,00

Jupe (été) 0,81 -4,2 0,00

Anorak (hiver, enfant) 0,79 -4,3 0,00

Fish-sticks 0,61 -4,3 0,00

Pull-over (été, homme) 0,84 -4,3 0,00

Tomates 1,91 -4,3 -0,01

Électricité: Db (1200 kW) 3,89 -4,4 -0,02

Gasoil routier ("diesel") 17,80 -4,4 -0,11

Pêches 0,19 -4,5 0,00

Pantalon en jean (enfant) 2,46 -4,5 -0,01

Tailleur (été) 0,36 -4,6 0,00

Blazer 0,60 -4,6 0,00

Salade de blé 0,07 -4,7 0,00

Détergent liquide 2,68 -4,8 -0,01

Robe (été) 0,55 -4,9 0,00

Grenouillère 0,66 -4,9 0,00

Dénomination Poids1 Inflation2 Contribution3

Veston sport 0,60 -4,9 0,00

Propane 0,49 -5,0 0,00

Anorak (hiver, femme) 0,63 -5,3 0,00

Location d'une habitation de vacances 1,74 -5,3 -0,01

T-shirt (enfant) 2,13 -5,4 -0,01

Jupe (hiver) 0,81 -5,4 0,00

Chemisier 2,29 -5,8 -0,01

Tailleur (hiver) 0,36 -5,8 0,00

Pull-over (été, femme) 2,04 -5,9 -0,01

Téléviseur couleur 3,26 -5,9 -0,01

Carte mémoire 0,82 -6,0 0,00

Robe (hiver) 0,55 -6,0 0,00

Électricité: Da (600 kW) 0,56 -6,3 0,00

Lecteur DVD 0,72 -6,5 0,00

L.P.G. 0,67 -7,2 -0,01

Sole 0,36 -7,6 0,00

Gaz naturel: D2 (4652 kWh) 0,89 -8,4 -0,01

Gaz naturel: D3b(34890 kWh) 5,19 -8,6 -0,07

Gaz naturel: D3 (23260 kWh) 11,44 -8,6 -0,15

Gas naturel: D1 (2326 kWh) 0,36 -9,0 0,00

Personal computer 4,43 -13,0 -0,02

Communications GSM 11,73 -14,1 -0,07

Chicons 1,05 -15,5 -0,01 Source : Calculs propres SPF Économie, DG Statistique 1 Poids 2013 en ‰, 2 Inflation en %, 3 Contribution à l’inflation en point de pourcentage

Page 114: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

Annexe 1B : Aperçu des produits et services dont les prix ont eu le plus d’impact sur l’inflation en 2013

(Classement par ordre décroissant de contribution à l’inflation)

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Communications téléphoniques (poste fixe) 16,93 0,07 4,7

Loyers non sociaux 57,26 0,06 1,1

Assurance incendie 6,34 0,05 6,4

Pommes de terre 1,84 0,04 23,3

Vidange d'huile 5,83 0,04 4,8

Tarif horaire pour le nettoyage 7,19 0,03 4,5

Quotidiens 3,43 0,03 8,4

Voyages à l'étranger 14,81 0,03 1,7

Périodiques 5,02 0,03 5,4

Abonn. télédis. (+tv. digit.) 6,79 0,03 3,8

Tabac 2,51 0,03 8,8

Vin rosé : Côtes de Provence 2,26 0,02 10,3 Remplacement des plaquettes de freins 5,83 0,02 3,7

Consommation d'eau 7,42 0,02 2,4

Saumon 1,45 0,02 12,1

Poulet à rôtir 3,44 0,02 6,9

Cigarettes longues 5,59 0,02 3,4

Tarif horaire d'un garagiste 5,83 0,02 3,1

Gaufre de Liège 2,00 0,02 8,6

Loyers sociaux 5,07 0,02 3,3

Crevettes grises 1,16 0,02 15,7

Pizza (en restaurant) 7,17 0,02 2,5

Stylo à bille 1,89 0,02 8,1

Plat du jour chinois 7,60 0,02 2,5

Petit pain dit "pistolet" 3,23 0,02 4,3

Peinture émail 3,09 0,02 5,0

Lampe à tube fluorescent 1,59 0,02 9,1

Bifteck 2,73 0,02 5,8

Week-end à la mer 5,10 0,02 3,1

Hamburger (fast-food) 5,34 0,02 2,8

Electricité: De (20000 kW) 2,78 0,02 4,5

Peinture acrylique 3,09 0,01 4,5

Bière pils 5,11 0,01 2,7

Pommes : Jonagold 1,18 0,01 15,5

Voitures neuves (T.M.C. comprise) 65,90 0,01 0,2

Steak au poivre 5,08 0,01 2,6

Saucisse fraîche 3,01 0,01 4,6

Taxe de circulation 8,34 0,01 2,0

Cinéma 2,67 0,01 4,7

Haché 4,00 0,01 3,3

Salade Niçoise 5,08 0,01 2,2 Frais notariaux pour un prêt hypothé-caire 5,65 0,01 2,0

Chambre d'hôtel 4,56 0,01 2,9

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Yaourt entier (nature) 1,95 0,01 6,3

Jambon cuit 5,85 0,01 2,1

Pudding en poudre 1,21 0,01 8,3

Filet américain 1,79 0,01 7,0

Salon 4,81 0,01 2,7

Mise en plis 3,25 0,01 3,5

Abonnement au théâtre 3,77 0,01 2,7 Cotisation d'assurance complémen-taire contre la maladie 3,53 0,01 2,9

Ticket d'avion 1,91 0,01 6,6

Repas au restaurant 5,08 0,01 2,1

Vitres 3,09 0,01 2,9 Assurance responsabilité civile auto-mobile 9,26 0,01 1,2

Riesling : Alsace 2,26 0,01 5,3

Permanente 3,25 0,01 3,1

Bordeaux supérieur AOC 2,26 0,01 4,8

Bière spéciale 3,34 0,01 2,7

Fraises 0,63 0,01 16,1

Boudin 2,09 0,01 4,6

Mayonnaise 2,95 0,01 3,1

Déjeuner à l'école 3,38 0,01 2,6

Sole ou truite meunière 5,08 0,01 1,6

Limonade (orange ou citron) 1,78 0,01 5,5

Séance individuelle de kinésithérapie 2,63 0,01 4,1

Poires : Conférence 0,35 0,01 33,8

Boisson rafraîchissante (automate) 1,60 0,01 5,4 Chambre commune (bénéficiaires ordinaires) 3,55 0,01 2,7

Week-end dans les Ardennes 4,02 0,01 2,1

Snack de viande 1,60 0,01 4,7

Biscuits 1,34 0,01 5,4

Dentifrice 0,74 0,01 11,1

Choux-fleurs 0,43 0,01 17,0

Vermouth 0,79 0,01 9,8

Plat surgelé à base de poisson 1,86 0,01 4,1

Lait demi-écrémé 1,82 0,01 4,1

Bière pils (emballage conditionné) 1,15 0,01 6,5

Coloration 3,25 0,01 2,3

Cigarettes courtes 2,39 0,01 2,8

Liqueur 1,11 0,01 6,8

Crèche 2,37 0,01 3,2

Ciment 3,09 0,01 2,2

Thon en boîte 0,70 0,01 8,5

Beurre de laiterie 0,96 0,01 6,5

Limonade au cola (en magasin) 2,18 0,01 3,5

Page 115: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

115

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Spécialiste : consultation au cabinet 2,28 0,01 3,0

Limonade au cola (light, en magasin) 2,18 0,01 3,3 Assurance responsabilité civile fami-liale 1,56 0,01 4,8

Lard fumé 1,44 0,01 4,7

Pain gris (800 g) 3,22 0,01 2,0

Couque suisse 2,00 0,01 3,0

Carbonade 1,09 0,01 6,0

Eau gazeuse 1,20 0,01 5,7

Alliance en or 1,54 0,01 1,8

Lait entier 0,90 0,01 7,7

Abonnement Internet 5,09 0,01 1,6

Beaujolais 2,26 0,01 3,9

Toffees 2,63 0,01 2,1

Oranges 2,08 0,01 3,2

Fil à coudre 0,84 0,01 7,4

Confiture aux quatre fruits 1,21 0,01 4,8 Tarif horaire pour la réparation d'ins-tallations de chauffage 2,80 0,01 2,2

Spéculoos 1,34 0,01 4,2

Saucisses de Francfort 0,59 0,01 10,6

Location de garage 2,70 0,01 2,1

Poubelle de ménage 1,12 0,01 5,2

Chocolat au lait 1,50 0,01 3,0

Saucisson de jambon 2,09 0,01 2,7

Bière trappiste 1,15 0,01 4,9

Rôti de porc au jambon 1,07 0,01 5,5

Couche-culotte jetable 1,69 0,01 3,9

Fromage belge mi-dur 2,00 0,01 2,6

Tomates pelées 1,54 0,01 2,9

Salami 3,10 0,01 1,7

Champignons 0,76 0,01 9,7

Pain multicéréales 1,78 0,01 2,8

Lampe à barre halogène 1,59 0,01 3,8

Pain spécial (800 g) 2,22 0,01 2,3

Table de cuisine 4,19 0,01 1,4

Filtres à café 1,16 0,01 4,6

Brochette de viande 1,47 0,01 3,6

Cornet de frites 1,60 0,01 2,9

Côte de porc au filet 0,94 0,01 5,8

Robinet mélangeur 3,09 0,01 1,6

Tarif horaire d'un plombier 2,17 0,00 2,3

Collecte des déchets ménagers 3,91 0,00 1,4

Tarif horaire d'un électricien 2,17 0,00 2,1

Cent wafers 1,34 0,00 2,9

Maisons de repos 2,38 0,00 2,0

Bière pils (boîte) 1,15 0,00 4,2

Bananes 1,41 0,00 4,1

Gants de ménage en caoutchouc 1,16 0,00 3,9

Fromage fondu au gruyère 0,89 0,00 3,8

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Morceau de baguette garni 1,60 0,00 2,6

Papier en fibre de verre 3,09 0,00 1,8

Électricité: Dd (7500 kW) 8,33 0,00 0,4 Chambre à un lit (bénéficiaires ordi-naires) 2,13 0,00 2,0

Hamburger 1,02 0,00 4,3

Tarif horaire d'un peintre 2,17 0,00 2,0

Soins infirmiers : forfait journalier 2,63 0,00 2,9

Salade de viande 0,79 0,00 5,2

Gâteau moka 1,00 0,00 3,8

Console de jeux portable 1,03 0,00 4,1

Gel pour cheveux 1,16 0,00 4,0

Cornet 1,03 0,00 5,0

Tartelette aux fruits 1,00 0,00 3,8

Port d'une lettre 1,21 0,00 3,1 Université : minerval et droit d'inscrip-tion aux examens 2,30 0,00 1,8

Candy-bar (automate) 1,60 0,00 2,3

Haricots blancs à la sauce tomate 0,77 0,00 3,9

Pâté de campagne 1,12 0,00 3,5

Poires rondes 0,33 0,00 12,3

Bière blanche (emballage perdu) 1,15 0,00 3,3

Festivals 1,88 0,00 2,0

Papier aluminium 1,16 0,00 2,1

Piscine 1,42 0,00 2,6

Huile d'olive 0,64 0,00 6,4

Sécateur 0,98 0,00 4,1

Oignons 0,48 0,00 7,4

Gel de douche 0,74 0,00 5,6

Éclair 1,00 0,00 3,4

Petits pois 0,77 0,00 4,2

Yaourt aux fruits (maigre) 1,95 0,00 2,0

Whisky 0,69 0,00 6,1

Pralines 0,77 0,00 4,4

Frites surgelées 0,66 0,00 5,1

Rosbif 0,82 0,00 4,6

Cahier à feuilles détachables 1,89 0,00 1,7

Contre-filet 0,82 0,00 4,5

Poupée (type Barbie) 1,03 0,00 3,6

Chocolat fondant 1,50 0,00 2,2

Côte de porc au spiringue 0,67 0,00 5,6

Ramonage 0,94 0,00 3,6

Crème fraîche 0,83 0,00 3,9

Pommes : Granny 0,31 0,00 11,5

Valise 1,03 0,00 3,2

Filet de dinde 1,15 0,00 2,8

Crème glacée 1,03 0,00 3,0

Corn-flakes 1,21 0,00 2,4

Savon de toilette 0,74 0,00 4,0

City trips 0,85 0,00 3,8

Page 116: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

116

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Moutarde 0,39 0,00 6,8

Poivrons 0,53 0,00 8,8

Limonade aux extraits de thé 1,23 0,00 3,1

Attractions d'un jour 1,84 0,00 1,8

Kiwis 0,81 0,00 4,3

Fromage blanc maigre 0,99 0,00 3,1

Shampooing 0,74 0,00 4,4

Pâte à tartiner 0,61 0,00 4,1

Coupe de cheveux 1,76 0,00 1,7 Carte à voyages multiples (billet com-biné) 0,58 0,00 4,8

Cordon bleu 0,92 0,00 3,5

Pommes : Golden 0,25 0,00 14,5

Poireaux 0,38 0,00 6,5 Médecin avec formation complémen-taire : visite à domicile 0,86 0,00 3,0

Potage surgelé 0,80 0,00 3,2

Verres de lunettes sphériques 1,04 0,00 2,5

Vétérinaire : consultation 1,28 0,00 2,1

Abonnement de dépannage 0,92 0,00 2,8

Lapin 0,92 0,00 3,4

Genièvre 0,34 0,00 8,8 Entretien d'une installation de chauf-fage central 0,97 0,00 2,8

Jambon cru 1,36 0,00 2,0

DVD (musique ou film) 2,48 0,00 1,8

Gigot d'agneau 1,19 0,00 2,3

Verres de lunettes toriques 1,04 0,00 2,4

Tarte au riz 1,00 0,00 2,3

Brie 1,17 0,00 2,2

Pommes de terre (nouvelle récolte) 0,17 0,00 10,0

Limonade au cola (au café) 1,00 0,00 2,3

Moules 0,75 0,00 3,0

Laitue 0,52 0,00 5,1

Cacahuètes 0,75 0,00 2,6

Terreau 0,71 0,00 3,4

Consultation dentaire 0,58 0,00 4,2

Charbon de bois 0,51 0,00 5,1

Eau minérale 0,89 0,00 2,4

Cartes de visite 0,83 0,00 2,7

Obturations de cavités 0,58 0,00 4,2

Pompes funèbres 0,64 0,00 3,1

Asperges 0,14 0,00 14,9

Abonnement scolaire annuel 0,21 0,00 10,7

Ananas 0,44 0,00 4,4

Essuie-glace 1,36 0,00 1,6

Brocolis 0,30 0,00 8,6

Solarium : abonnement 10 séances 0,57 0,00 3,7

Engrais liquide 0,71 0,00 3,6

Nettoyage à sec d'un costume 0,47 0,00 4,2

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Matelas en mousse 1,02 0,00 2,0

Camembert 1,17 0,00 1,8

Bande dessinée 1,00 0,00 1,8

Déodorant 1,16 0,00 1,8

Match de football : 1re provinciale 1,42 0,00 1,3

Vélo pour enfant 1,09 0,00 2,0

Pain spécial (400 g) 0,73 0,00 2,4

Oignons de tulipes 0,71 0,00 2,5

Champagne 1,18 0,00 1,6 Vétérinaire : ovariectomie d'une chatte 1,28 0,00 1,5

Perceuse électrique 1,43 0,00 1,5

École de conduite 1,24 0,00 1,5

Laque pour cheveux 1,16 0,00 1,8

Drap-housse 0,62 0,00 2,9

Vélo de dame 1,09 0,00 1,6

Table de jardin en bois 1,42 0,00 1,4

Tissu pour tentures 0,73 0,00 2,1

Assurance assistance à l' étranger 0,56 0,00 2,7

Portefeuille 1,03 0,00 1,6

Mouchoir en coton (H) 1,45 0,00 1,4

Candy-bar 0,41 0,00 3,2

Ficus 0,54 0,00 2,7

Vélo d'appartement 1,12 0,00 1,4

Cramique 0,47 0,00 3,0

Tulipes 0,39 0,00 4,4

Guide touristique 1,00 0,00 1,4

Mandarines 0,82 0,00 1,7

Appareil GSM 1,55 0,00 1,6

Anthracite 0,51 0,00 2,3

Billet 20 km 0,42 0,00 3,1

Tissu pour rideaux 0,73 0,00 1,7

Prunes 0,11 0,00 14,5

Lait concentré 0,28 0,00 3,6

Tapis-plain 0,54 0,00 2,5

Chambre à coucher moderne 1,97 0,00 0,7 Chambre commune (bénéficiaires d'indemnités majorées) 0,71 0,00 1,9

Pansements adhésifs 0,39 0,00 3,1

Porto 0,79 0,00 1,9

Planche à repasser 1,12 0,00 1,1

Ab. télév. dig. (bouq.thémat.) 1,00 0,00 1,3

Café express 0,55 0,00 2,1

Rôti de veau 0,79 0,00 1,5

Melons 0,13 0,00 9,9

Essuie éponge 0,91 0,00 1,3

Tarif horaire d'un électrotechnicien 0,77 0,00 1,4

Pizza (en magasin) 1,77 0,00 0,7

Chambre à deux lits 0,71 0,00 2,7

Radiateur électrique 1,51 0,00 0,9

Page 117: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

117

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Billet 90 km week-end 0,42 0,00 2,5

Pamplemousses 0,34 0,00 3,2

Riz en sachets cuiseurs 0,38 0,00 2,8

Lampe économique 0,96 0,00 1,7

Citrons 0,28 0,00 3,7

Tasse et soucoupe 0,42 0,00 2,5

Pois cassés 0,06 0,00 12,0

Torchon 1,16 0,00 1,0

Fromage à pâte dure genre gouda 2,00 0,00 0,5

Coût de l'internat 0,35 0,00 2,8

Plat de cuisson résistant au feu 0,59 0,00 1,6

Montre bracelet 0,78 0,00 1,4

Carte train mensuelle 45 km 0,56 0,00 1,6

Ressemelage de chaussures 0,30 0,00 3,0

Table de ping-pong 1,12 0,00 0,9

Remplacement d'une pile de montre 0,36 0,00 2,6

Fer à repasser à vapeur 0,35 0,00 2,8

Carte train mensuelle 20 km 0,56 0,00 1,4

Petite auto 1,03 0,00 0,9

Blanchissage d'une chemise 0,24 0,00 3,2

Abonnement de tennis (hiver) 0,71 0,00 1,2

Nourriture pour chiens (croquettes) 1,64 0,00 0,5

Dictionnaire explicatif 1,00 0,00 0,8

Billet 45 km 0,42 0,00 1,8

Batterie de voiture 1,36 0,00 0,5

Concombres 0,09 0,00 9,9

Abricots 0,06 0,00 13,3

Apéritif 0,22 0,00 3,0

Saumon fumé 0,72 0,00 1,1

Margarine à base d’huiles d'olive 0,48 0,00 1,2

Frais de délivrance d'un passeport 1,97 0,00 0,4

Sucre cristallisé 0,61 0,00 1,3

Crémation 0,32 0,00 2,0

Ravioli (frais) 0,47 0,00 1,2

Boisson instantanée au cacao 0,18 0,00 4,7

CD musique 1,32 0,00 0,7

Tondeuse à gazon électrique 0,40 0,00 1,9

Services de déménagement 0,31 0,00 2,2

Azalée 0,27 0,00 2,4

Tablettes pour lave-vaisselle 0,58 0,00 1,2

Salle à manger en chêne 0,90 0,00 0,8

Spathiphyllum 0,54 0,00 1,1

Percolateur 0,39 0,00 1,6

Couette synthétique 0,62 0,00 1,0

Poêle 0,41 0,00 1,4

Taxi 0,35 0,00 1,5

Abonnement de tennis (été) 0,71 0,00 0,8

Sol stratifié 0,54 0,00 1,1

Abonnement fitness 1,41 0,00 0,4

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Abonnement urbain mensuel 0,41 0,00 1,2

Camping 0,69 0,00 0,6

Scooter 3,89 0,00 0,1

Préservatifs 0,39 0,00 1,4

Raquette de tennis 0,71 0,00 0,7

Raisins 0,42 0,00 0,9

Rasoir électrique 0,63 0,00 0,7

Truite 0,36 0,00 1,0

Aliments pour bébé 1,43 0,00 0,3

Contrôle technique 0,89 0,00 0,5

Huîtres 0,03 0,00 12,7

Couteau à steak 0,18 0,00 2,5

Location de véhicule utilitaire 1,33 0,00 0,3 Dictionnaire français-néerlandais et néerlandais-français 1,00 0,00 0,4

Abonnement mensuel 0,68 0,00 0,5 Haute école : minerval et droit d'ins-cription aux examens 3,46 0,00 0,1

Lecteur MP3/MP4 0,58 0,00 1,3

Carte train scolaire annuelle 20 km 0,56 0,00 1,4

Lentilles souples jetables 1,04 0,00 0,4

Cerises 0,15 0,00 1,8

Cassette à encre 0,98 0,00 0,4

Graveur DVD 0,49 0,00 1,4

Nourriture pour chats (ravier) 1,64 0,00 0,2

Jeu de construction 1,03 0,00 0,2

Salade mixte 0,26 0,00 0,7

Location d'un DVD 0,37 0,00 0,5

Fer à repass. à génér. de vap. 0,87 0,00 0,2

Thé (sachets) 0,43 0,00 0,4

CD-ROM éducatif 0,24 0,00 0,6

Salon-lavoir 0,58 0,00 0,2

Imprimante multifonction 0,56 0,00 0,4

Menuisier : pose d'un parquet 0,10 0,00 1,0

Haricots verts 0,23 0,00 0,3

Alstroemeria 0,21 0,00 0,3

Homard 0,03 0,00 2,2

Casserole en acier inoxydable 0,41 0,00 0,1

Slip 1,00 0,00 0,0

Mètre roulant 0,50 0,00 0,0

Go Pass 0,42 0,00 0,0

Biologie clinique 0,87 0,00 0,0

Service baby-sitting 0,57 0,00 0,0 Médecin avec formation complémen-taire : consultation au cabinet 0,86 0,00 0,0

Miroir 2,11 0,00 0,0

Cyclamen 0,27 0,00 -0,1

Vernis à ongles 1,16 0,00 0,0

Sommier à lattes 2,03 0,00 0,0

Slip 0,66 0,00 0,0

Page 118: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

118

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Chips 1,46 0,00 0,0

Papier de toilette 0,38 0,00 -0,1

Imagerie médicale 0,87 0,00 -0,1

Fromage frais aux fines herbes 0,99 0,00 -0,1

Balles de tennis 0,71 0,00 -0,1

Impr. photos numér. (intern.) 1,03 0,00 -0,1

Nourriture pour chiens (boîte) 1,64 0,00 0,0

Choux de Bruxelles 0,07 0,00 -1,5

Chrysanthèmes 0,77 0,00 -0,2

Appareil de téléphone portable 0,11 0,00 -2,4

Pile sèche 1,04 0,00 -0,2

DVD-RW vierge 0,31 0,00 -1,1

Solidago 0,11 0,00 -1,6

Photocopie 0,80 0,00 -0,2

After-shave 1,00 0,00 -0,2

Friteuse électrique 0,44 0,00 -0,5

lampe économique (flamme) 0,96 0,00 -0,2

Housse de couette et taies 0,62 0,00 -0,4

Surgélateur vertical 0,31 0,00 -0,8

Hypericum 0,11 0,00 -2,2

Mach. à café type coffeepad 0,49 0,00 -0,6

Tissu pour robe 0,31 0,00 -1,0

Tapis de bain 0,64 0,00 -0,5

Gerberas 0,39 0,00 -0,9

Aspirateur-traîneau 0,59 0,00 -0,7

Salade de blé 0,07 0,00 -4,7

Disque dur externe 0,51 0,00 -1,0

Console de jeux 1,03 0,00 -0,7

Jeu vidéo pour console 1,03 0,00 -0,7

Minarine 0,48 0,00 -0,8

Caméscope numérique 0,46 0,00 -3,3

Nectarines 0,32 0,00 -1,8

Billet 0,23 0,00 -2,0

Parka (été, homme) 0,28 0,00 -2,3

Lave-vaisselle 0,81 0,00 -0,9

Modem/routeur wifi 0,23 0,00 -3,6

Carte à voyages multiple (autobus)s 0,26 0,00 -2,8

Anorak (hiver, homme) 0,28 0,00 -2,7

GPS 0,70 0,00 -2,3

Lys 0,39 0,00 -1,4

Cabillaud 0,86 0,00 -0,8

Tampons hygiéniques 0,87 0,00 -1,2

Chaîne hi-fi 0,36 0,00 -3,6

Livres 4,00 0,00 -0,2

Potage aux tomates 0,80 0,00 -1,0

Body 0,66 0,00 -1,6

Impr.phot.numér. (photogr.) 1,03 0,00 -1,1

Pêches 0,19 0,00 -4,5

Sèche-linge 0,57 0,00 -1,8

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Lave-linge 1,38 0,00 -0,8

Œufs de poule 1,00 0,00 -0,7

Survêtement de sport 0,67 0,00 -1,6

Ballon de football 0,71 0,00 -1,8

Farine 0,56 0,00 -1,1

Réfrigérateur combiné 0,89 0,00 -1,4

Collant 0,92 0,00 -1,2

Jus de fruits 2,43 0,00 -0,4

Four à micro-ondes 0,51 0,00 -3,3

Nourriture pour chats (boîte) 1,64 0,00 -0,7

Maillot de bain 0,58 0,00 -2,4

Eau de toilette pour femme 1,00 0,00 -1,3

Carte mémoire 0,82 0,00 -6,0

Kalanchoe 0,54 0,00 -2,2

Filets de cabillaud 0,61 0,00 -2,1

Butane 0,34 0,00 -3,1

Services bancaires 2,63 0,00 -0,6

Siège d'enfant 1,03 0,00 -1,3

Tailleur (été) 0,36 0,00 -4,6

Margarine ordinaire à cuire 0,67 0,00 -2,0

Légumes surgelés pour potage 0,57 0,00 -2,6

Chaussures de tennis 0,95 0,00 -1,9

Soutien-gorge 1,25 0,00 -1,3

Lecteur DVD 0,72 0,00 -6,5

Détergent liquide pour vaisselle 0,62 0,00 -2,6

Chaussettes 0,74 0,00 -2,7

Tailleur (hiver) 0,36 0,00 -5,8

Plaque de cuisson vitrocéramique 0,75 0,00 -2,9

Costume en tissu mélangé (été) 0,83 0,00 -2,4

Manteau (hiver) 0,63 0,00 -3,3

Appareil photo numérique 1,72 0,00 -2,8

Pneu de voiture 2,06 0,00 -1,2

Robe de nuit 0,74 0,00 -2,8

Chaussures de jogging 1,59 0,00 -1,4

Parka (été, femme) 0,63 0,00 -4,0

Pantalon en jean (homme) 1,03 0,00 -1,9

Fish-sticks 0,61 0,00 -4,3

Costume en laine (hiver) 0,83 0,00 -2,9

Pull-over (hiver, homme) 0,84 0,00 -2,7

Huile de maïs 0,64 0,00 -2,4

Pantalon de ville 1,03 0,00 -2,2

Veste en cuir 0,62 0,00 -4,1

Robe (été) 0,55 0,00 -4,9

Parka (été, enfant) 0,79 0,00 -3,1

Imperméable (été) 0,63 0,00 -3,9

Carottes 0,64 0,00 -2,9

Pantalon (hiver) 0,91 0,00 -3,2

Sweater 0,69 0,00 -3,9

Pantalon (été) 0,91 0,00 -3,0

Page 119: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

119

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Blazer 0,60 0,00 -4,6

Bermuda (été) 0,91 0,00 -3,1

Pantalon en velours côtelé (hiver) 1,03 0,00 -2,6

Coffee pads 0,70 0,00 -3,7

Veston sport 0,60 0,00 -4,9

Bottines 1,76 0,00 -1,6

Grenouillère 0,66 0,00 -4,9

Jeu de lettres 1,03 0,00 -2,6

Anorak (hiver, homme) 0,63 0,00 -5,3

Robe (hiver) 0,55 0,00 -6,0

Roses 1,93 0,00 -1,2

Emmenthal râpé 2,00 0,00 -1,3

Sole 0,36 0,00 -7,6

Anorak (hiver, enfant) 0,79 0,00 -4,3

T-shirt (homme) 1,08 0,00 -3,2

Pull-over (été, homme) 0,84 0,00 -4,3

Tensiomètre électronique 1,58 0,00 -3,0

Jupe (été) 0,81 0,00 -4,2

Crème de beauté 1,16 0,00 -2,7

Propane 0,49 0,00 -5,0

Pantalon en jean (femme) 1,81 0,00 -1,8

Molières à lacets, en cuir 1,59 0,00 -2,2

T-shirt (été) 1,15 0,00 -3,5

Nettoie-tout liquide 1,52 0,00 -2,6

Blouse (hiver) 1,15 0,00 -3,4

Eau non gazeuse 2,74 0,00 -1,4

Jupe (hiver) 0,81 0,00 -5,4

Boisson à base de soja 1,24 0,00 -3,1

Électricité: Da (600 kW) 0,56 0,00 -6,3

Spaghetti 1,77 0,00 -2,3

Chemise 1,87 0,00 -2,5

Chaussures de sport 1,76 0,00 -2,7

Gaz naturel: D1 (2326 kWh) 0,36 0,00 -9,0

Bottes en cuir 1,91 0,00 -2,2 Match de football :1re division (natio-nale) 1,42 0,00 -3,5

Escarpins en cuir 1,91 -0,01 -2,9

Électricité: Dc (3500 kW) 3,33 -0,01 -1,3

Téléviseur couleur 3,26 -0,01 -5,9

Pantalon 1,68 -0,01 -4,0

Pull-over (hiver, femme) 2,04 -0,01 -3,7

Café (en grains ou moulu) 2,15 -0,01 -2,5

Tomates 1,91 -0,01 -4,3

L.P.G. 0,67 -0,01 -7,2

Détergent en poudre 2,63 -0,01 -3,2

Location d'une habitation de vacances 1,74 -0,01 -5,3

Pantalon en jean (enfant) 2,46 -0,01 -4,5

T-shirt (enfant) 2,13 -0,01 -5,4

Pull-over (été, homme) 2,04 -0,01 -5,9

Dénomination Poids1 Contribution2 Inflation3

Gaz naturel : D2 (4652 kWh) 0,89 -0,01 -8,4

Chemisier 2,29 -0,01 -5,8

Chicons 1,05 -0,01 -15,5

Détergent liquide 2,68 -0,01 -4,8 Essence sans plomb 98 RON ("super-plus") 5,81 -0,02 -2,1

Électricité : Dc1 (3500 kW) 8,89 -0,02 -1,6 Gasoil de chauffage : livraison d'au moins 2000 l 3,92 -0,02 -2,2

Personal computer 4,43 -0,02 -13,0

Électricité : D3b (1200 kW) 3,89 -0,02 -4,4

Spécialités pharmaceutiques 17,75 -0,02 -1,6 Gasoil de chauffage : livraison de moins de 2000 l 5,88 -0,02 -2,1 Essence sans plomb 95 RON ("eurosu-per") 13,91 -0,07 -4,0

Gaz naturel : D3b(34890 kWh) 5,19 -0,07 -8,6

Communications GSM 11,73 -0,07 -14,1

Gasoil routier ("diesel") 17,80 -0,11 -4,4

Gaz naturel : D3 (23260 kWh) 11,44 -0,15 -8,6 Source : Calculs propres SPF Économie, DG Statistique 1 Poids 2013 en ‰, 2 Contribution à l’inflation en points de pourcentages, 3 Inflation en %

Page 120: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

Annexe 2 : Inflation à taux de taxation actuels et constants en Belgique et dans les trois pays voisins en 2013

Taux de variation à un an d'écart (%) Belgique Allemagne France Pays-Bas

Taxation actuels

Taxation constants

Taxation actuels

Taxation constants

Taxation actuels

Taxation constants

Taxation actuels

Taxation constants

Produits alimentaires transformés 3,2 2,1 2,6 2,4 1,4 1,1 4,1 2,0 Biens industriels non énergétiques 0,8 0,8 0,7 0,7 0,2 0,2 2,2 0,7 Services 1,9 1,9 1,5 1,5 1,0 1,0 2,8 2,1 Energie -4,6 -4,6 1,8 1,8 0,9 0,5 0,7 -2,7 Produits alimentaires non transformés 4,4 4,4 5,0 5,0 2,9 2,9 3,4 3,4 Inflation sous-jacente 1,7 1,5 1,4 1,3 0,8 0,8 2,8 1,6 IPCH 1,2 1,0 1,6 1,6 1,0 0,9 2,6 1,2 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Page 121: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

121

Annexe 3 : Inflation en Belgique et dans les trois pays voisins au qua-trième trimestre 2013 Tableau 1 : IPCH

(Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des pays voisins Allemagne France Pays-Bas

Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Inflation sous-jacente 1,8 1,3 1,5 0,8 1,9 80,7 82,4 Produits alimentaires transformés 2,8 2,2 3,5 0,5 3,1 13,2 11,8 Biens industriels non énergétiques 0,8 0,4 0,6 0,0 0,7 27,9 27,1 Services 2,1 1,6 1,5 1,5 2,4 39,6 43,5 Energie -5,5 0,2 0,4 0,4 -2,3 11,3 11,2 Produits alimentaires non transformés 1,7 1,4 2,3 0,8 0,1 7,9 6,2 IPCH 0,9 1,1 1,3 0,8 1,3 100,0 100,0

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Tableau 2 : Énergie (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des

pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Combustibles solides 3,1 2,8 3,7 1,2 Nb 0,1 0,1 Electricité -1,7 9,4 11,4 7,5 2,0 2,9 2,7 Combustibles liquides -6,8 -7,6 -8,9 -5,3 0,0 1,7 1,0 Gaz -8,5 0,6 0,8 1,5 -1,2 2,2 1,7 Carburants et lubrifiants -6,1 -3,8 -4,5 -2,7 -4,7 4,5 4,7 Énergie -5,5 0,2 0,4 0,4 -2,3 11,3 11,2 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique Nd: non disponible.

Tableau 3 : Produits alimentaires transformés (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des

pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Spiritueux 9,5 1,2 1,3 1,0 2,8 0,2 0,4 Vins 6,5 2,1 1,4 2,4 4,2 1,2 0,8 Bière 4,0 3,5 2,0 12,9 3,0 0,7 0,6 Tabac 4,5 4,6 4,2 3,5 11,4 2,3 2,4 Pain et céréales 1,7 0,9 1,9 -0,1 0,7 3,2 2,2 Lait, fromage et œufs 3,0 3,5 8,7 -0,7 1,8 1,9 2,0 Sucre, confitures, miel, chocolats 1,8 0,7 2,6 -0,9 -0,5 1,2 1,0 Eaux minérales, boissons gazeuses et jus 1,1 0,0 1,7 -2,0 -0,4 1,2 1,0 Café, thé, cacao -2,2 -2,6 -3,2 -1,8 -2,9 0,3 0,5 Autres denrées -0,1 0,1 1,3 -1,9 1,6 0,7 0,6 Huiles et graisses 2,4 6,5 12,8 1,0 3,4 0,4 0,3 Produits alimentaires transformés 2,8 2,2 3,5 0,5 3,1 13,2 11,8 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Tableau 4 : Produits alimentaires non transformés (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins Viande 3,2 2,1 2,1 2,1 1,5 4,3 3,2 Fruits -1,5 1,3 3,4 -0,8 -1,1 1,2 1,1 Légumes -1,0 -0,1 2,4 -2,3 -1,3 1,6 1,4 Poisson 3,3 1,7 2,4 1,7 -0,7 1,0 0,7 Produits alimentaires non transformés 1,7 1,4 2,3 0,8 0,1 8,1 6,4

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Page 122: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Tableau 5 : Services (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des pays

voisins Allemagne France Pays-Bas

Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Services relatifs aux loisirs et soins personnels 2,9 2,1 2,3 2,1 1,7 11,0 9,1 Restaurants et cafés 3,0 2,3 2,4 2,3 2,0 6,5 4,4 Services culturels 3,2 1,3 0,7 1,6 3,0 1,8 1,6 Salons de coiffure et esthétique corporelle 2,8 2,5 3,5 1,2 1,6 1,3 1,0 Cantines 2,0 2,5 2,9 2,3 1,7 0,4 0,8 Services sportifs et récréatifs 1,8 2,2 3,1 2,1 -0,6 0,9 1,0 Nettoyage à sec, réparation et location de vêtements 4,1 1,0 1,3 1,8 -4,8 0,1 0,1 Jeux, jouets et passe-temps, articles de sport, camping et plein air 3,1 2,0 1,5 1,9 3,9 0,0 0,1

Services - Divers 2,1 -0,1 -2,0 1,3 4,7 9,8 7,3 Protection sociale 2,4 4,7 4,1 2,5 13,5 3,3 1,3 Services hospitaliers 2,6 2,0 2,2 0,8 0,0 1,8 0,5 Services médicaux et paramédicaux 1,7 -8,4 -15,7 0,0 2,7 1,2 1,3 Autres services n.d.a. 1,7 2,4 5,6 1,0 1,9 1,2 1,0 Services dentaires 4,2 -2,0 -4,8 1,0 -1,1 0,4 0,7 Assurances liées à la santé 2,7 2,1 2,4 1,3 1,9 0,4 1,0 Autres assurances 5,9 3,2 2,7 0,0 12,8 0,2 0,2 Enseignement 1,7 0,1 -1,1 2,5 2,5 0,6 0,7 Services financiers n.d.a. -0,5 -1,4 -9,9 0,0 3,9 0,7 0,5 Services relatifs au logement 2,5 1,7 1,3 2,0 3,4 7,9 12,7 Loyers d’habitation réels 1,4 1,7 1,4 1,5 4,6 4,3 8,7 Services domestiques et autres services 5,7 3,4 2,6 4,4 2,1 1,1 0,6 Assurances liées au logement 5,5 4,4 -2,3 6,3 14,3 0,7 0,4 Services d’assainissement 3,3 0,6 0,5 0,7 3,2 0,4 0,8 Services d’entretien et de réparations 2,2 1,5 1,7 1,9 -6,0 0,3 0,8 Autres services relatifs au logement 3,7 1,6 2,6 1,0 -1,5 0,1 0,7 Enlèvement des ordures 0,5 0,4 -0,4 2,6 -1,0 0,8 0,6 Réparation des appareils ménagers 3,0 2,0 2,5 1,2 0,5 0,1 0,0 Services de transports 3,5 1,8 2,0 1,4 3,3 6,0 7,9 Entretien et réparations 5,1 2,5 2,6 2,3 2,3 2,7 3,1 Transport de voyageurs par air 8,5 -1,5 -1,5 -2,3 5,0 0,4 0,7 Autres services relatifs aux véhicules personnels 1,3 0,8 0,7 0,8 1,1 1,1 1,4 Assurances liées au transport 1,3 0,6 1,6 -2,1 10,9 0,8 0,7 Transport de voyageurs par chemin de fer 1,7 2,4 3,0 1,7 2,6 0,5 0,7 Autres achats de services de transport 2,8 -0,1 1,1 -2,0 1,0 0,0 0,1 Transport de voyageurs par route 0,7 2,1 1,3 2,0 3,9 0,4 0,4 Voyages touristiques tout compris et logement -1,6 5,7 7,5 1,3 -0,1 2,4 3,5 Voyages à forfait 0,3 4,4 5,2 -0,1 1,1 1,7 2,2 Services d’hébergement -3,5 8,8 15,4 1,5 -2,7 0,6 1,3 Services relatifs à la communication -3,4 -1,6 -1,2 -1,5 -3,2 2,5 3,1 Services postaux 3,1 3,5 1,8 3,4 24,4 0,1 0,2 Equipements de téléphone et de télécopie et services -3,7 -2,0 -1,4 -1,9 -4,2 2,4 2,9 Services 2,1 1,6 1,5 1,5 2,4 39,6 43,5

Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Page 123: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Tableau 6: Produits industriels non énergétiques (Taux de variation à 1 an d’écart, sauf indication contraire)

Belgique Moyenne des

pays voisins Allemagne France Pays-Bas Poids en 2013 (en %)

Belgique Moyenne pays voisins

Biens semi-durables 1,3 0,6 0,6 0,4 0,4 10,6 9,6 Vêtements 1,6 0,1 0,3 0,4 -1,4 5,0 3,8 Articles de ménage et textiles 1,6 1,6 0,7 2,6 1,0 0,6 0,5 Verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage 2,1 1,1 2,4 0,5 0,0 0,5 0,6 Articles chaussants 1,7 1,0 0,2 2,1 0,1 1,1 1,0 Outillage pour maison et jardin 0,9 0,3 0,6 0,2 -1,6 0,5 0,6 Autres art. vestimentaires 2,7 0,3 2,5 -0,4 -2,3 0,2 0,2 Jeux, jouets, passe-temps 0,7 0,6 1,1 -1,4 3,7 0,7 0,6 Librairie 0,8 2,6 3,2 -0,9 9,3 0,6 0,6 Autres effets personnels 1,1 1,4 1,3 1,4 1,8 0,3 0,4 Art. de sport, camping et récréation 0,1 0,6 1,2 0,3 -0,8 0,1 0,3 Pièces détachées et acc. -0,6 0,2 -0,3 0,7 4,6 0,5 0,6 Tissus d’habillement -3,5 -4,3 Nb 2,0 0,5 0,0 0,1 Support d’enregistrement 0,4 -1,3 0,2 -3,9 0,4 0,4 0,3 Biens non durables 1,2 1,2 1,6 0,4 2,4 8,5 8,3 Journaux et périodiques 5,2 4,0 4,7 3,1 4,0 0,7 0,7 Produits pour l’entretien et réparations du loge-ment 2,6 1,1 1,3 0,8 1,0 1,0 0,5

Appareils, produits et articles pour les soins per-sonnels 2,5 -0,4 -0,7 -0,5 0,9 1,4 1,8

Imprimés divers et articles de papeterie et de dessin 3,3 1,2 3,3 -0,3 -0,2 0,4 0,3

Adduction d’eau 2,3 1,7 1,6 2,2 1,1 0,4 0,7 Animaux d’agrément et produits liés -0,5 0,9 0,4 1,4 1,1 0,8 0,7 Autres art. médicaux 0,6 2,1 1,0 0,4 25,2 0,7 0,9 Jardins, plantes et fleurs 1,8 2,9 3,5 2,6 1,5 0,8 0,8 Articles de ménage non durables -0,9 0,3 0,1 0,8 -1,6 1,2 0,8 Produits pharmaceutiques -1,7 0,3 2,4 -2,1 -1,6 1,1 1,2 Biens durables -0,2 -0,6 -0,5 -0,7 -0,3 8,9 9,2 Meubles, articles d’ameublement 2,0 0,9 1,1 1,2 -1,4 1,8 1,9 Articles de bijouterie, de joaillerie et d’horlogerie -0,7 0,5 1,6 0,0 -1,1 0,3 0,6 Voitures neuves 0,3 1,1 0,1 1,8 3,9 3,8 3,5 Motocycles et cycles 2,0 1,0 1,0 0,4 1,8 0,4 0,4 Tapis, autres revêtements de sol 1,5 0,4 1,4 -0,4 -1,2 0,1 0,2 Biens durables pour loisirs 1,2 1,3 2,8 0,8 -1,9 0,1 0,3 Articles de ménage -0,2 -2,0 -1,5 -2,4 -3,4 1,0 1,0 Equipement photo. et cinématographique -2,6 -7,1 -2,9 -16,3 -4,1 0,2 0,2 Appareils de son et de l’image -6,0 -6,9 -5,5 -9,4 -3,8 0,5 0,6 Matériel de traitement de l’information -6,8 -7,6 -7,8 -7,6 -6,0 0,6 0,6 Biens industriels non énergétiques 0,8 0,4 0,6 0,0 0,7 27,9 27,1 Sources : CE, SPF Économie, DG Statistique

Page 124: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Annexe 4 : Les éléments constitutifs des tarifs de distribution et de trans-port de l’électricité184 1. Les tarifs de transport

Les tarifs de transport, qui sont pratiqués par Elia et qui sont approuvés et contrôlés par la CREG, couvrent les coûts liés au transport de l’électricité sur le réseau à haute tension, depuis le lieu de production (les centrales électriques) ou les frontières de notre pays (en cas d’importation) jusqu’aux clients industriels et aux réseaux de distribution (moyenne et basse tension), ainsi que les coûts liés à l’équilibrage du réseau et aux obligations de service public.

Les tarifs de transport regroupent ainsi les éléments suivants185 :

1. Tarifs pour l'utilisation du réseau de transport (44,3 % du tarif total de transport en 2013) :

Ces tarifs couvrent le coût du prélèvement de la puissance souscrite, de la puissance complémentaire et le coût de la gestion du système.

La puissance (quantité d’énergie) souscrite correspond à la prévision de la puissance nécessaire pour chaque point d’accès, calculée par le titulaire de ce point d’accès (entreprise industrielle reliée au réseau à haute tension ou GRD). La puissance complémentaire, dont le tarif est plus élevé, correspond à la différence positive entre la puissance prélevée et la puissance souscrite.

2. Tarifs pour les services auxiliaires (9,2 % du tarif total de transport en 2013) :

Elia, en tant que gestionnaire du réseau de transport d’électricité belge, a pour mission de maintenir l’équilibre global du réseau de transport (fréquence et tension). Pour ce faire, Elia peut faire appel aux services des utilisateurs (produc-teurs et clients) du réseau.

Ces services auxiliaires concernent les réglages primaire, secondaire et tertiaire de la fréquence, le réglage de la ten-sion, le service de black-start, la gestion des congestions ainsi que la compensation des pertes d’énergie active dans le réseau.

Plus précisément, Elia doit disposer de réserves de production d’électricité afin d’effectuer les réglages nécessaires au maintien de l’équilibre entre la production et la consommation sur son réseau et éviter ainsi des variations de la fré-quence. En effet, un pic de consommation peut faire chuter la fréquence sur le réseau et inversement. Pour rétablir l’équilibre, il est possible de modifier la quantité d’électricité injectée dans le réseau, soit en la diminuant, en cas de hausse de la fréquence, soit en l’augmentant en faisant appel à une réserve de puissance, en cas de baisse de la fré-quence. Il existe trois types de réserve.

La réserve primaire, achetée auprès de producteurs du réseau, est activée automatiquement dans les 30 secondes afin de maintenir l’équilibre sur le réseau à haute tension européen (stabilisation de la fréquence186, prévention des situa-tions de black-out). Dans cette situation, tous les gestionnaires de réseaux de transport européens sont solidaires et mettent à disposition leur réserve primaire. La réserve secondaire sert principalement à équilibrer le réseau belge et est activée automatiquement, entre 30 secondes et 15 minutes. La réserve tertiaire, quant à elle, est activée dans les 15 minutes, à la demande d’Elia, lorsque la réserve secondaire est insuffisante (déséquilibres importants ou problèmes de congestion).

184 CREG, « Étude relative aux composantes des prix de l’électricité et du gaz », 26 septembre 2013. 185 La décomposition des tarifs de transport est basée sur les tarifs de 2013 pour un profil de consommation Dc1 (consommation annuelle de 3.500 kWh en mono-horaire), tels que publiés annuellement par la CREG. 186 Un courant électrique est caractérisé par une fréquence (mesurée en hertz), à savoir le nombre de changement d’alternances ou de sens effectué en une seconde. Dans le réseau interconnecté européen, la fréquence est de 50 Hz, soit 50 alternances (posi-tives et négatives) par seconde ou 100 changements de sens par seconde.

Page 125: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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Outre ces réserves, Elia a également recours au réglage de la tension187 (basse, moyenne et haute tension) au sein de son réseau. En effet, la tension peut varier selon la localisation (influence de la composition du réseau : câbles souter-rains, lignes aériennes, …), mais aussi selon la quantité d’énergie consommée ou injectée dans les réseaux locaux. Une tension trop élevée peut ainsi entraîner une usure du matériel alors qu’une tension trop faible peut augmenter les pertes d’énergie et perturber le bon fonctionnement des installations (chez le consommateur ou sur le réseau). Ce ser-vice permet de conserver un certain niveau de tension au sein du réseau en agissant sur les alternateurs ou les trans-formateurs (activation automatique par les producteurs).

Afin de faire face à d’éventuelles situations de black-out (panne) total sur le réseau belge, il existe également le service du black-start, qui assure une réalimentation progressive via des producteurs belges disposant d’unités de production pouvant fonctionner sans électricité venant du réseau extérieur (fonctionnement autonome).

Elia est également responsable du traitement des congestions (surcharges). Celles-ci apparaissent lorsque la quantité d’électricité transitant sur le réseau dépasse ses capacités, à la suite d'un excès de production ou de consommation. Dans ce cas, Elia intervient en activant ou en désactivant des éléments à haute tension.

Pour finir, Elia doit assurer la compensation d’une partie des pertes d’énergie sur le réseau. À cette fin, elle achète chaque année un certain volume d’électricité au moyen d’un appel d’offres ouvert aux fournisseurs belges et euro-péens.

3. Tarifs pour les obligations de service public (OSP) (45,9 % du tarif total de transport en 2013) :

Le gestionnaire de réseau de transport est soumis à certaines obligations de service public, dont certaines dépendent de la politique régionale. Elles sont au nombre de quatre :

• Financement du raccordement des parcs éoliens offshore (fédéral)

• Financement de certificats verts (fédéral), pour l’énergie produite à partir d’installations éoliennes offshore. Elia a en effet l’obligation d’acheter à un prix minimum garanti les certificats verts offshore, délivrés par le régulateur national, la CREG.

• Financement des mesures régionales de soutien aux énergies renouvelables (en Région flamande et wal-lonne) et cogénération (en Région flamande uniquement) : Elia est soumise à l’obligation d’acheter les certi-ficats verts ou de cogénération, à un prix minimum garanti, aux producteurs d’énergie verte qui en font la demande, mais les modalités diffèrent selon les régions. En Flandre, Elia a l’obligation d’acheter, sur de-mande, les certificats qui sont proposés uniquement par des producteurs qui disposent d’installations rac-cordées directement à son réseau de transport à haute tension. Elle peut les revendre ensuite sur le mar-ché188. En Wallonie et à Bruxelles, Elia doit acheter tous les certificats proposés, sans pouvoir les revendre sur le marché (soit retrait définitif du marché). Dans tous les cas, le prix minimum garanti par Elia dépend de la source d’énergie produite : énergie solaire, énergie éolienne onshore, énergie hydraulique, biomasse ou géothermie.

• Financement des mesures de promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie (URE) (en Région fla-mande) : en Flandre Elia participe en effet au financement de mesures ayant pour but d’encourager l’utilisation rationnelle de l’énergie de ses clients industriels.

187 La tension électrique, appelée plus communément « voltage », est la circulation du champ électrique le long d'un circuit. Elle varie selon le type de client. 188 En ce qui concerne les producteurs disposant d’installations reliées sur le réseau à moyenne et basse tension en Flandre, ce sont les gestionnaires des réseaux de distribution qui sont soumis à l’obligation d’achat à un prix minimum.

Page 126: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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4. Les surcharges (0,6 % des tarifs de transport) :

On y retrouve la surcharge pour occupation du domaine public (Région wallonne) et la surcharge taxe de voirie (Région de Bruxelles-Capitale). La première, uniforme sur tout le territoire d’un GRD, est versée aux communes pour l’utilisation de l’espace public pour ses câbles électriques. La seconde, en faveur des communes bruxelloises, vise à dé-dommager les pertes de revenus suite à la libéralisation du marché.

2. Les tarifs de distribution

Les tarifs de distribution, pratiqués par les gestionnaires des réseaux de distribution (GRD), sont approuvés et contrôlés par la CREG. Ils couvrent les coûts liés à la distribution de l’électricité sur les réseaux à moyenne (entre les GRD et les entreprises) et à basse tension (entre les GRD et les clients résidentiels), les coûts liés à la compensation des pertes sur les réseaux et les obligations de service public.

Les tarifs de distribution pour l’électricité couvrent les éléments suivants189 :

1. Tarifs pour l'utilisation du réseau de distribution (64,2 % du tarif total de distribution en 2013) :

Cela comprend le tarif pour la puissance souscrite (qui est déterminée ex-post par le GRD tous les mois), le tarif de ges-tion du système et le tarif pour l’activité de comptage et de mesurage.

2. Tarifs pour les services auxiliaires (5,8 % du tarif total de distribution en 2013) :

Cela concerne les pertes sur les réseaux.

Chaque gestionnaire du réseau de distribution doit en effet compenser les pertes d'énergie dans son réseau de distri-bution en effectuant des achats d'énergie.

Il s’agit principalement de pertes techniques liées à l’acheminement de l’électricité au sein du réseau, ce qui con-somme de l’énergie sous forme de chaleur (échauffement des conducteurs et des transformateurs). Des pertes non techniques peuvent également survenir, par exemple, lors de problèmes de comptage, de fraudes, d’erreurs hu-maines… Il s’agit, dans ce cas, d’électricité effectivement consommée, mais qui ne peut être attribuée à un client spéci-fique.

3. Tarifs pour les obligations de service public (25,1 % du tarif total de distribution en 2013) :

Les gestionnaires du réseau de distribution sont également soumis à certaines obligations de service public, qui portent sur le social, l’environnemental ou sur l’éclairage public. Celles-ci peuvent être résumées comme suit :

• Mesures de soutien pour les clients protégés (Flandre, Wallonie et Bruxelles) : le GRD a l’obligation de four-nir, sous certaines conditions, de l’électricité à un tarif social aux clients ayant obtenu le statut de « client protégé », au moyen d’un compteur à budget ou non.

• Installation des compteurs à budget (Flandre et Wallonie) et des limiteurs de puissance (Bruxelles) : cette OSP est relative au placement, au retrait et à la fermeture des compteurs à budget et limiteurs de puis-sance.

• Fournisseur à titre temporaire (fournisseur X) (Flandre, Wallonie, Bruxelles) : en cas de défaut de paiement auprès du fournisseur. Il peut s’agir d’un client protégé, celui-ci sera ensuite repris par son GRD en tant que fournisseur social. Il peut s’agir également d’un client non protégé : le GRD lui fournira alors de l’énergie à un prix supérieur à celui proposé par son fournisseur, et ce, jusqu’à la pose d’un compteur à budget.

• Octroi d’une quantité d’électricité gratuite (100 kWh par domicile + 100 kWh par membre de la famille) (Flandre).

189 La décomposition des tarifs de distribution est basée sur les tarifs de 2013 pour un profil de consommation Dc1 (consommation annuelle de 3.500 kWh en mono-horaire) , tels que publiés annuellement par la CREG.

Page 127: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

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• Financement des mesures de promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie (en Flandre et à Bruxelles).

• Financement des mesures de soutien aux énergies renouvelables (Flandre). Les GRD ont l’obligation d’ache-ter les certificats verts et de cogénération qui leur sont proposés, à un prix minimal garanti. Cela concerne principalement les installations photovoltaïques.

• Financement de l’éclairage public (Flandre, Wallonie et Bruxelles) : il s’agit principalement des frais pour l’entretien ainsi que l’énergie pour l’éclairage public des communes.

• Frais liés aux installations de cogénération (Flandre) : cela comprend les frais de raccordement et d’exploitation des installations détenues par le GRD.

• Service de médiateur (Bruxelles) : cette OSP couvre les frais relatifs au support administratif et technique au service de médiation et aux activités d’information pour le consommateur.

4. Les surcharges (4,9 % du tarif total de distribution en 2013) :

Il s’agit des charges de pensions complémentaires non capitalisées (Flandre, Wallonie et Bruxelles), de la taxe de voirie pour occupation du domaine public (Wallonie) et de rétributions locales finançant les travaux de services public (Flandre et Bruxelles).

Par ailleurs, il est à noter que les tarifs de distribution pour les clients résidentiels (basse tension BT) varient selon le type de consommation : mono-horaire, bihoraire, exclusif nuit (si d’application).

Il est à noter également que le poids des différents éléments constitutifs des tarifs de distribution varie d’une région à l’autre. Ces différences s’expliquent principalement par des facteurs topographiques et techniques qui diffèrent selon les régions, l'importance des obligations de service public, l’existence ou non de certaines surcharges dans les tarifs et le transfert de soldes des années précédentes (bonus/malus)190 191.

Ainsi, par exemple, les OSP ont représenté en 2013 34,4 % des tarifs de distribution d’électricité en Flandre, contre 7,3 % en Wallonie et 14,1 % à Bruxelles. Le poids de ces différents éléments a également évolué au cours de ces der-nières années, mais de manière moins prononcée que pour les tarifs de transport.

190 Voir l’étude de la CREG, « Le niveau et l’évolution des prix de l’énergie », 31 janvier 2012. 191 En fin d’année, la CREG effectue pour chaque GRD une comparaison entre les budgets approuvés et les chiffres réels, ce qui fait apparaitre un excédent (bonus) ou un déficit (malus) d’exploitation. Ce bonus/malus sera en principe imputé pour moitié dans les nouveaux tarifs, deux ans après l’exercice considéré, et pour moitié dans les résultats du GRD.

Page 128: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

Annexe 5 : Évolution et poids des tarifs de transport et de distribution dans la facture d’électricité, par région Tableau 1 : Tarifs et poids des différents éléments constitutifs des tarifs de transport dans la facture d’électricité, par Région

(Profil de consommation Dc1, en cents/kWh et en %, année 2010 et 2013) En cents En pourcentage (%)

Flandre Wallonie Bruxelles Belgique Flandre Wallonie Bruxelles Belgique

2010

Tarif pour l'utilisation du réseau 0,63 0,69 0,54 0,64 75,4 75,3 61,6 74,0 Obligations service public 0,04 0,03 0,22 0,05 4,6 3,3 25,5 6,3 Tarif services auxiliaires 0,17 0,17 0,11 0,16 20,0 18,3 12,9 18,7 Surcharges 0,00 0,03 0,00 0,01 0,0 3,0 0,0 1,0 Total pour 1 kWh/an 0,83 0,91 0,87 0,86 100,0 100,0 100,0 100,0

2013

Tarif pour l'utilisation du réseau 0,67 0,86 0,83 0,75 58,7 30,4 69,3 44,3 Obligations service public 0,31 1,77 0,25 0,78 27,2 62,7 21,0 45,9 Tarif services auxiliaires 0,16 0,16 0,12 0,16 14,1 5,7 9,7 9,2 Surcharges 0,00 0,03 0,00 0,01 0,0 1,2 0,0 0,6 Total pour 1 kWh/an 1,15 2,82 1,19 1,69 100,0 100,0 100,0 100,0

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres Rem : Les tarifs de transport pour l’électricité à Bruxelles, tels que publiés sur le site de la CREG, ne permettent pas d’extraire le coût de la sur-charge taxe de voirie.

Tableau 2 : Tarifs et poids des différents éléments constitutifs des tarifs de distribution dans la facture d’électricité, par Région (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh et en %, année 2010 et 2013)

En cents En pourcentage (%) Flandre Wallonie Bruxelles Belgique Flandre Wallonie Bruxelles Belgique

2010

Tarif pour l'utilisation du réseau 5,83 5,50 4,55 5,60 82,1 74,0 63,9 77,6 Obligations service public 0,72 0,56 1,02 0,70 10,1 7,5 14,3 9,7 Tarif services auxiliaires 0,34 0,87 0,42 0,52 4,8 11,7 5,9 7,2 Surcharges 0,21 0,50 1,13 0,40 2,9 6,8 15,9 5,5 Total pour 1 kWh/an 7,10 7,44 7,12 7,21 100 100 100 100

2013

Tarif pour l'utilisation du réseau 5,82 5,61 5,02 5,67 59,9 73,9 64,5 64,2 Obligations service public 3,34 0,55 1,10 2,21 34,4 7,3 14,1 25,1 Tarif services auxiliaires 0,32 0,86 0,48 0,51 3,3 11,3 6,2 5,8 Surcharges 0,23 0,57 1,18 0,44 2,4 7,6 15,2 4,9 Total pour 1 kWh/an 9,71 7,59 7,78 8,83 100 100 100 100

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

Tableau 3 : Évolution des tarifs de transport dans la facture d’électricité (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh, indice 2010=100)

En cents Indice 2010=100 2010 2011 2012 2013 2010 2011 2012 2013

Flan

dre

Tarif pour l'utilisation du réseau 0,63 0,64 0,69 0,67 100 102,4 109,9 107,8 Obligations service public 0,04 0,04 0,19 0,31 100 101,7 509,3 819,2 Tarif services auxiliaires 0,17 0,16 0,12 0,16 100 98,7 71,6 97,4 Surcharges - - - - Total pour 1 kWh/an 0,83 0,84 1,00 1,15 100 101,6 120,6 138,4

Wal

loni

e

Tarif pour l'utilisation du réseau 0,69 0,65 0,71 0,86 100 94,0 104,0 125,1 Obligations service public 0,03 0,10 0,38 1,77 100 339,5 1254,3 5832,1 Tarif services auxiliaires 0,17 0,17 0,12 0,16 100 99,3 71,6 95,6 Surcharges 0,03 0,03 0,02 0,03 100 95,5 89,9 117,6 Total pour 1 kWh/an 0,91 0,94 1,24 2,82 100 103,2 136,0 309,5

Brux

elle

s

Tarif pour l'utilisation du réseau 0,54 0,54 0,79 0,83 100 100,0 147,5 154,5 Obligations service public 0,22 0,22 0,22 0,25 100 100,0 100,0 112,9 Tarif services auxiliaires 0,11 0,11 0,11 0,12 100 100,0 94,5 103,2 Surcharges 0,00 0,00 0,00 0,00 Total pour 1 kWh/an 0,87 0,87 1,12 1,19 100 100,0 128,6 137,2

Belg

ique

Tarif pour l'utilisation du réseau 0,64 0,63 0,71 0,75 100 99,3 111,0 117,8 Obligations service public 0,05 0,08 0,26 0,78 100 144,1 475,7 1436,6 Tarif services auxiliaires 0,16 0,16 0,12 0,16 100 99,0 73,2 97,2 Surcharges 0,01 0,01 0,01 0,01 100 95,5 89,9 117,6 Total pour 1 kWh/an 0,86 0,88 1,1 1,7 100 102,3 127,9 197,7

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres Rem : Les tarifs de transport pour l’électricité à Bruxelles, tels que publiés sur le site de la CREG, ne permettent pas d’extraire le coût de la sur-charge taxe de voirie.

Page 129: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

Tableau 4 : Évolution des tarifs de distribution dans la facture d’électricité (Profil de consommation Dc1, en cents/kWh, indice 2010=100)

En cents Indice 2010=100 2010 2011 2012 2013 2010 2011 2012 2013

Flan

dre

Tarif pour l'utilisation du réseau 5,83 5,64 5,82 5,82 100 96,8 99,8 99,8 Obligations service public 0,72 2,78 3,36 3,34 100 386,7 467,0 464,7 Tarif services auxiliaires 0,34 0,32 0,32 0,32 100 94,3 94,4 94,5 Surcharges 0,21 0,24 0,23 0,23 100 114,2 110,1 110,1 Total pour 1 kWh/an 7,10 8,98 9,73 9,71 100 126,5 137,0 136,8

Wal

loni

e

Tarif pour l'utilisation du réseau 5,50 5,57 5,77 5,61 100 101,2 104,8 101,9 Obligations service public 0,56 0,54 0,55 0,55 100 96,9 98,6 98,6 Tarif services auxiliaires 0,87 0,86 0,86 0,86 100 98,5 98,3 98,3 Surcharges 0,50 0,54 0,56 0,57 100 107,9 110,9 113,8 Total pour 1 kWh/an 7,44 7,51 7,73 7,59 100 101,0 104,0 102,0

Brux

elle

s

Tarif pour l'utilisation du réseau 4,55 4,87 5,02 5,02 100 107,0 110,4 110,4 Obligations service public 1,02 1,07 1,10 1,10 100 105,3 107,5 107,5 Tarif services auxiliaires 0,42 0,42 0,48 0,48 100 100,5 114,6 114,6 Surcharges 1,13 1,15 1,17 1,18 100 102,2 103,2 104,4 Total pour 1 kWh/an 7,12 7,52 7,77 7,78 100 105,6 109,1 109,3

Belg

ique

Tarif pour l'utilisation du réseau 5,60 5,54 5,72 5,67 100 99,0 102,2 101,3 Obligations service public 0,70 1,89 2,22 2,21 100 270,4 318,9 317,6 Tarif services auxiliaires 0,52 0,51 0,51 0,51 100 97,1 98,2 98,2 Surcharges 0,40 0,43 0,43 0,44 100 108,2 108,4 110,0 Total pour 1 kWh/an 7,21 8,36 8,89 8,83 100 116,0 123,2 122,5

Sources : CREG, SPF Économie, calculs propres

Page 130: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

130

Annexe 6 : Marges nettes d’exploitation du commerce de détail et de l’industrie de fabrication de produits alimentaires transformés, de la filière du pain, des céréales, du sucre et du chocolat

(In %) 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Industrie des produits alimentaires transformés 4,9 3,9 3,9 3,9 5,9 4,9 3,6 4,6 Industrie du pais et des céréales 3,2 2,3 2,8 3,3 5,9 4,8 2,6 2,7 Industrie du sucre, du confiture et du chocolat 4,6 2,4 2,0 3,2 4,3 3,6 3,6 5,8 Commerce de détail 2,7 3,2 3,4 3,3 3,5 3,6 3,9 5,9 Source : BNB

Page 131: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

131

Annexe 7 : Comparaison des prix des produits alimentaires transformés en Belgique par rapport à la France, les Pays-Bas et l’Allemagne

(En unités et en %) France Pays-Bas Allemagne Catégorie Nombre de

produits Produits

plus chers (en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Aliments secs 6864 60,3 6,5 2592 73,2 15,0 1703 62,5 6,8 Produits de base pour la pâtisserie 179 58,7 9,4 86 76,7 15,1 47 74,5 12,8 Pains et spécialités 217 77,0 16,2 110 77,3 15,9 69 75,4 8,5 Cake 409 59,9 5,5 115 81,7 12,4 132 64,4 9,6 Céréales 191 72,3 9,7 109 81,7 23,5 37 73,0 8,9 Huile 154 55,2 4,1 43 72,1 20,0 54 35,2 -10,7 Couscous 44 75,0 14,1 - - - - - - Lait, lait de soja, lait en poudre et crème 102 64,7 8,4 79 57,0 5,5 25 60,0 0,7 Sauce pour desserts 24 54,2 5,6 - - - - - - Desserts 42 66,7 3,2 26 57,7 13,9 - - - Sauces 749 50,5 0,9 373 72,4 15,3 301 65,4 8,6 Aliments à tartiner 55 54,5 -3,8 31 38,7 3,8 26 69,2 10,9 Aliment à tartiner sucrés 421 57,5 2,2 161 72,7 14,9 73 56,2 4,4 Poisson et crustacés 231 68,4 8,9 51 58,8 1,4 41 73,2 14,0 Fruit et fruit à coque 457 58,0 5,8 161 71,4 13,2 77 71,4 3,9 Épices 636 48,3 3,7 237 81,0 19,1 62 40,3 -4,6 Viande 384 71,4 8,9 44 77,3 18,6 56 71,4 11,5 Nouilles 48 56,3 -0,9 30 93,3 26,5 26 53,8 -1,0 Pâtes 566 71,2 14,0 108 62,0 3,7 198 72,2 10,6 Repas à base de pommes de terre 34 70,6 10,6 - - - - - - Riz 197 51,8 -0,4 28 50,0 0,7 46 60,9 4,4 Sucre et sirop 62 56,5 5,0 64 68,8 14,6 - - - Potage et bouillon 165 73,9 13,0 82 80,5 15,4 50 74,0 16,5 Crackers 329 58,1 7,7 177 78,0 19,8 83 43,4 -5,3 Pâtisseries 59 74,6 9,6 63 92,1 13,4 23 73,9 18,4 Légumes et crudités 963 57,8 3,5 388 69,6 15,4 236 55,9 6,4 Légumes mélangés avec de la viande ou du poisson 106 78,3 14,1 - - - - - - Boissons alcoolisées 4341 70,6 10,0 1070 42,8 -3,4 1336 53,4 2,1 Boissons alcoolisées aromatisées 48 41,7 -3,8 49 73,5 7,5 27 92,6 15,7 Bières 301 28,2 -27,9 225 36,9 -3,8 40 20,0 -28,0 Liqueur 97 66,0 3,2 63 25,4 -11,6 64 59,4 4,4 Alcool - international 267 42,3 -4,2 209 17,2 -13,0 284 61,6 3,3 Alcool - régional 65 49,2 -1,5 - - - 38 63,2 8,5 Champagne / vin mousseux 337 71,8 10,3 92 48,9 -2,5 167 37,7 -3,9 Vin alcoolisé 105 48,6 -6,2 51 56,9 3,4 86 30,2 -11,1 Vin léger 3111 78,6 15,1 362 56,9 2,3 634 56,3 5,7 Confiseries et biscuits 2746 54,7 2,3 2082 74,8 13,8 1332 67,8 10,2 Bâton de céréales, fruit ou muesli 74 81,1 9,9 38 86,8 16,1 21 57,1 6,9 Bâton de chocolat 306 45,8 -8,4 261 65,9 12,0 157 65,6 8,8 Moulages en chocolat 277 43,7 -5,0 266 78,9 13,0 225 69,3 10,3 Bonbons en chocolat 216 41,7 -6,6 131 77,9 10,3 97 68,0 8,2 Sucreries en emballage cadeau 177 49,7 -0,7 56 85,7 14,0 69 82,6 14,2 Snacks 261 49,8 -2,5 279 81,4 15,6 125 56,0 1,1 Confiseries 399 49,1 1,7 484 68,6 14,8 240 77,5 17,5 Spécialités sucrées 146 33,6 -10,6 152 79,6 14,8 88 61,4 6,9 Mignardises 43 53,5 -0,3 - - - 22 59,1 11,8 Biscuits fourrés 122 56,6 1,7 107 74,8 13,1 79 68,4 9,2 Biscuits semi fourrés 175 64,6 6,7 53 83,0 10,5 32 68,8 11,3 Biscuits non fourrés 556 67,3 8,6 228 72,4 12,9 168 60,7 6,6 Aliments périssables 3920 73,6 12,6 844 76,8 15,4 585 67,5 10,9 Produits de base pour la pâtisserie 44 95,5 24,6 - - - - - - Pains et spécialités 120 77,5 14,8 37 97,3 21,2 - - - Beurre et margarine 71 73,2 15,7 - - - - - - Fromage 874 73,2 12,6 231 66,7 9,1 228 60,1 7,0 Crème culinaire 38 78,9 18,1 - - - - - - Desserts (avec ou sans lait) 560 88,6 21,0 136 81,6 18,0 71 88,7 16,3

Page 132: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

132

France Pays-Bas Allemagne Catégorie Nombre de

produits Produits

plus chers (en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Sauces 65 64,6 10,8 - - - - - - Produits à base de pâte 52 75,0 16,2 - - - - - - Œufs et produits à base d'œufs 37 73,0 16,0 - - - - - - Aliments à tartiner assaisonnés 81 49,4 -6,5 22 45,5 7,1 - - - Poisson et crustacés 379 63,1 6,4 29 69,0 9,9 - - - Fruit et fruit à coque 27 55,6 -4,7 45 75,6 18,3 - - - Viande / volaille / gibier 799 74,0 11,4 81 63,0 7,6 124 67,7 9,9 Pâtes 156 75,0 10,3 - - - 26 61,5 11,5 Repas à base de pommes de terre 30 60,0 2,7 - - - - - - Aliment végétal imitant la viande - - - 39 84,6 17,2 - - - Riz 111 68,5 2,8 - - - - - - Salade 166 83,7 17,8 - - - - - - Plats relevés (e.a. quiches) 56 62,5 4,6 - - - - - - Potage et bouillon 71 62,0 0,7 - - - - - - Légumes 103 56,3 0,7 89 84,3 23,8 34 85,3 18,2 Légumes accompagnées de viande ou de poisson 20 80,0 15,6 - - - - - - Boissons non alcoolisées 1815 72,5 12,6 1004 65,9 11,7 359 74,1 10,7 Boissons chocolatées / Cacao 38 63,2 8,1 - - - - - - Café 222 54,5 1,7 157 72,0 7,3 94 69,1 5,1 Boissons lactées 87 80,5 10,4 99 77,8 16,8 38 52,6 10,1 Grenadines et sirops 183 77,6 24,0 50 52,0 9,2 32 90,6 10,6 Soda 221 75,6 14,5 91 79,1 8,7 31 74,2 18,2 Jus 514 77,8 12,4 233 72,1 14,5 85 80,0 14,4 Boisson de sport et énergisantes 39 28,2 -22,1 60 86,7 14,2 - - - Thés et infusions 292 65,4 6,9 228 47,8 12,2 50 84,0 14,2 Eaux 220 86,8 22,3 64 53,1 3,7 - - - Surgelés 1470 80,1 17,0 537 94,0 27,7 291 82,8 21,6 Desserts 134 88,8 20,7 21 66,7 31,5 - - - Pâtes préparées 108 64,8 9,9 100 95,0 18,8 52 84,6 12,4 Poisson et crustacés 191 60,7 7,8 39 92,3 27,4 22 68,2 6,6 Épices 28 64,3 14,2 - - - - - - Crème glacée 396 87,9 21,1 151 92,7 29,8 113 86,7 22,6 Viande / volaille / gibier 83 73,5 11,3 99 98,0 32,6 - - - Pâtes 33 93,9 19,8 - - - - - - Repas à base de pommes de terre 57 91,2 27,2 - - - - - - Plats relevés (e.a. quiches) 64 90,6 16,9 - - - - - - Pâtisseries 37 64,9 7,4 - - - - - - Légumes 246 85,4 19,7 38 94,7 24,8 38 89,5 28,4 Aliments pour bébés spécialisés 152 66,4 9,9 237 88,6 19,2 3 Lait infantile et autres boissons 25 36,0 -8,4 - - - 38 68,4 8,1 Aliments pour bébés spécialisés 126 72,2 10,9 - - - 200 92,0 20,3 Total produits alimentaires trans-formés 21.315 6630,0 920,0 8367 7100,0 1300,0 5604 6380,0 800,0 Sources : Nielsen, calculs propres * Produits plus chers en Belgique qu’au pays sous revue.

Page 133: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

133

Annexe 8 : Comparaison des prix des produits non alimentaires en Bel-gique par rapport à la France, les Pays-Bas et l’Allemagne

(En unités et en %) France Pays-Bas Allemagne Catégorie Nombre de

produits Produits

plus chers (en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en% )

Produits de soins corporels et d'hygiène 4.914 60,4 5,5 7.842 67,9 11,9 1.593 77,3 21,4 Produits pour le bain 36 52,8 5,1 167 76,6 13,7 21 38,1 -15,0 Déodorants 275 38,2 -8,7 804 76,5 18,4 166 86,1 27,8 Produits de soins pour le visage 122 69,7 13,6 171 61,4 5,8 24 66,7 14,8 Produits d'hygiène féminine 209 83,7 12,2 208 81,3 20,1 116 94,8 33,3 Produits d'hygiène corporelle 399 71,4 9,2 250 71,6 13,6 82 84,1 22,3 Accessoires de soins (sets de manu-cure, miroirs, …) 338 47,6 3,3 287 52,6 2,0 38 57,9 11,6 Produits de soins pour les cheveux (shampooings..) 969 53,7 0,4 1.948 60,0 7,4 176 69,3 17,5 Produits pour le massage 22 40,9 -30,9 37 75,7 7,5 2 - - Coussinets d'allaitements 5 - - 4 - - 0 - - Produits d'hygiène bucco-dentaire 299 52,8 1,0 599 67,8 10,6 102 73,5 17,7 Produits de soin du corps (gels douche…) 963 59,5 6,4 1.281 71,3 15,6 334 81,7 28,2 Packs de voyage 16 - - 39 74,4 53,8 1 - - Produits de rasage/épilation fémi-nin 217 73,7 14,6 196 65,8 8,3 81 77,8 13,1 Produits de rasage/épilation mascu-lin 308 62,0 6,9 405 51,9 0,1 201 67,7 10,1 Hydratants pour la peau et pour les lèvres 558 69,4 10,2 1.034 75,6 14,2 191 83,2 23,7 Produits paramédicaux de soins pour la peau (anti-acné…) 23 73,9 14,7 78 57,7 6,2 30 50,0 -36,9 Produits en rapport avec le soleil (crèmes solaires, après-bronzage) 155 71,6 9,3 334 79,0 19,0 28 71,4 21,1 Cosmétiques et parfums 3.559 45,5 -3,7 5.316 65,4 8,0 3.484 54,1 -1,4 Cosmétiques pour le corps et le visage 9 - - 24 70,8 -1,4 13 - - Kits de cosmétique 87 66,7 19,5 86 73,3 30,9 21 42,9 -3,2 Produits démaquillants 137 67,9 11,4 134 64,2 7,8 31 58,1 10,3 Cosmétiques pour les yeux 1.023 45,4 -4,0 1.668 65,8 8,4 1.154 56,4 -0,3 Cosmétiques pour le visage 711 37,3 -6,6 738 74,8 8,2 413 59,1 -0,5 Parfums et eaux de Cologne 284 49,6 0,9 596 59,6 5,1 331 56,8 9,2 Cosmétiques pour les lèvres 733 37,4 -9,5 957 63,5 6,6 709 58,0 1,0 Produits de soin des ongles 58 43,1 -9,2 119 63,9 4,1 91 50,5 -5,5 Vernis à ongles 517 57,3 -1,2 994 62,6 7,4 721 43,8 -12,5 Produits d'entretien et de la mai-son 2.544 58,8 5,1 2.560 72,6 14,2 432 78,5 17,6 Humidificateurs et déshumidifica-teurs 2 - - 3 - - 1 - - Bougies 539 49,5 -1,8 861 84,4 20,3 98 71,4 16,1 Produits de nettoyage de la vaisselle 168 66,1 7,5 152 77,0 24,3 16 - - Parfums d'intérieur et d'assainisse-ment 429 62,9 6,4 204 77,5 12,9 55 80,0 10,8 Produits de nettoyage 361 65,7 10,2 295 62,7 7,4 41 75,6 15,5 Accessoires de nettoyage 344 59,9 4,4 237 64,1 11,6 79 82,3 17,7 Produits de polissage du bois et des métaux 28 60,7 9,8 62 59,7 6,2 4 - - Produits de lutte contre les insectes 97 45,4 2,8 58 70,7 9,2 22 50,0 17,0 Teintures pour les tissues et soin du linge de couleur 25 72,0 22,2 53 90,6 6,8 28 100,0 18,0 Produits de lessive général 326 64,7 5,5 418 62,7 13,8 59 94,9 33,2 Détachants, blanchissants, produits pour le fer à repasser, produit anti-calcaire pour les machines à laver 40 52,5 4,4 45 57,8 5,6 8 - - Produits de lutte contre souris, rats, limaces 3 - - 1 - - 2 - -

Page 134: Rapport annuel 2013 de l'observatoire des prix

134

France Pays-Bas Allemagne Catégorie Nombre de

produits Produits

plus chers (en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en %)

Nombre de produits

Produits plus chers

(en %)*

Écart (en% )

Produits d'entretien des chaussures 61 18,0 -18,6 43 39,5 -0,1 4 - - Produits de nettoyage de toilettes 121 65,3 6,2 128 68,0 9,5 15 - - Vaisselle et ustensiles de cuisine 1.840 47,2 -0,4 842 76,1 22,0 1.006 62,1 5,5 Fournitures de congélation 4 - - 0 - - 1 - - Ustensiles de cuisine jetables 99 67,7 20,7 62 77,4 19,5 75 69,3 14,3 Ustensiles de cuisine non jetables 496 40,1 -3,4 98 54,1 4,8 89 42,7 1,1 Vaisselle et verrerie jetables 1.097 50,8 0,0 654 80,0 25,7 838 63,6 5,4 Vaisselle et verrerie non jetables 144 31,9 -20,7 28 60,7 11,4 3 - - Nourriture pour les animaux do-mestiques 1.087 58,9 3,5 505 74,9 13,6 383 90,6 29,6 Nourriture pour les oiseaux 124 50,0 -3,3 57 57,9 3,0 52 92,3 36,8 Nourriture pour les chats 408 62,5 7,1 206 75,7 13,3 119 89,1 24,9 Nourriture pour les chiens et les chats 1 - - 0 - - 0 0,0 0,0 Nourriture pour les chiens 409 59,2 2,2 195 76,9 15,9 126 88,9 30,3 Nourriture pour les poissons 21 61,9 1,1 5 - - 9 - - Nourriture pour les reptiles 4 - - 2 - - 4 - - Nourriture pour les petits mammi-fères 120 53,3 -2,3 40 85,0 15,7 73 97,3 36,6 Produits de soin et autres produits non alimentaires pour les animaux domestiques 261 45,6 -8,2 63 57,1 9,7 50 68,0 14,6 Répulsifs 7 - - 0 - - 1 - - Traitements pour poissons et équi-pements d'aquariums 10 - - 0 - - 2 - - Traitement anti parasitaires 6 - - 3 - - 0 - - Accessoires (paniers, cages, vête-ments…) 115 42,6 -14,8 27 51,9 7,1 18 - - Produits de soins (shampooings...) 49 49,0 -3,6 7 - - 11 - - Litières et produits pour les litières 69 40,6 -7,0 19 - - 16 - - Compléments nutritifs 5 - - 7 - - 2 - - Appareils de soins personnels 238 39,9 -4,7 135 60,7 5,5 58 60,3 10,3 Appareils de soins personnels élec-triques (fers à friser, rasoirs élec-triques, ...) 214 41,6 -3,8 132 60,6 5,7 56 62,5 10,9 Bouillottes 1 - - 2 - - 2 - - Balances 23 21,7 -20,6 1 - - 0 - - Total non alimentaire 14.443 54,1 2,0 17.263 68,3 11,4 7.006 64,2 9,6 Sources : Nielsen, calculs propres * Produits plus chers en Belgique qu’au pays sous revue.