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Le nectar cacheté

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Le présent livre «LE NECTAR CACHETE» du professeur Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri de l'université salafite de l'Inde, fait partie des livres exceptionnels dans la mise en perspective historique. II se distingue par la clarté de son approche et sa grande maîtrise de la présentation de la biographie du prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui), de manière profonde et accessible, dénuée des imperfections et des futilités que l'on trouve dans certains livres de Sira (biographie du prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui). Ce livre se distingue aussi en ce qu'il aide tout lecteur ou chercheur dans le domaine de la Sira à trouver ce qu'il cherche. Ce livre a remporté le premier prix au concours de Sira organisé par la Ligue Mondiale Islamique.

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  • 1. christianisme) il connut Ie declin et une reduction considerablede son impact, meme si l' on ne cessait de Ie retrouver chez lesgens cohabitant avec les mazdeens ou vivant dans leur voisinageen Iraq ou sur les cotes du Golfe Arabe.La situation religieuseTelles etaient les religions des arabes a l' avenement del'islam, religions qui, dans leur ensemble, connurent ladecadence et la ruine. Les associationnistes qui pretendaient etredans la religion d'Ibrahim (~) etaient loin de respecter lesordres et les interdits de la Chari'a de ce prophete, negligeant ceque celui-ci avait apporte en termes de noblesse de caractere.Nombreuses par consequent, etaient leurs desobeissances. A veeIe temps ils finirent par avoir les memes habitudes et traditionsque les paYens, et ceci influa enormement sur leur vie sociale,politique et religieuse.Quant aux juifs ils devinrent orgueilleux et endins a ladomination. Leurs chefs s'erigerent en Seigneurs intraitables,milltrisant totalement les gens et les maintenant dans l'arbitraire.Leur seule preoccupation etait d' obtenir de la richesse et dupouvoir, meme s'il fallait perdre la religion et voir se rep andrel'atheisme, l'incredulite et Ie laxisme dans l'application desenseignements qu' Allah leur avait reserves et ordonne achacund'eux de considerer comme sacres.Les chretiens, pour leur part, etaient redevenus des paganistesdifficiles a comprendre, qui avaient, de maniere etrange,confondu Dieu et l'homme.C'est pourquoi l'influence du christianisme sur les arabes quiIe professaient n'etait pas bien reelle: ses enseignements etaientloin du genre de vie des adeptes, genre dont ceux-ci nepouvaient du reste se passer.Pour ce qui est du reste des religions des arabes la situationdes adeptes restait comparable a celle des associationnistes:63

2. I leurs creurs se ressemblaient; leurs croyances convergeaient;leurs traditions et leurs habitudes s'accordaient.Aspects de la societe arabe anteislamiqueApres l'etude des conditions politiques et religieuses de laPeninsule, il nous reste aen aborder, brievement, les conditionssociales, economiques et morales.La situation socialeII y avait chez les arabes des milieux differents les uns desautres par leurs conditions. Chez les nobles, la relation entre}'individu et sa famille avait atteint un haut niveau dedeveloppement.Fortement marquee par la liberte et la franchise, eUe etaitrespectee et entretenue sans nul besoin d'un recours aI' epee et al'effusion de sang. L'homme qui voulait se targuer aux yeux desarabes de son haut rang en matiere de noblesse et de courage, nepassait pas la majeure partie de son temps ane parler qu'auxfemmes. Peut-etre la femmepouvait-elle, lorsqu'elle Ie voulaitbien regrouper les tribus pour la paix ou par contre poussercelles-ci a la dissension et a la guerre. En depit de tout cela,l'homme etait, sans conteste, considere comme Ie chef defamille, Ie detenteur de l'autorite.La liaison entre homme et femme se faisait parl'intermediaire d'un contrat de mariage sous la supervision desparents de la femme. Celle-ci n'avait pas Ie droit de desoMir ases parents.Alors que ceci etait la situation chez les nobles, on trouvaitdans d'autres milieux certaines formes de promiscuite entrel'homme et la femme, promiscuite qu'on ne peut exprimer qu'enl'identifiant a la debauche, ala bouffonnerie, a la fornication et ala prostitution. Al-Boukhari et d'autres que lui ont rapporte deAicha ~.J.Jl~.) que Ie mariage a l'epoque anteislamiques'effectuait sous' quatre formes:64 3. ( 1. Une forme analogue au mariage d'aujourd'hui: un hommeIdemandait a un autre Ia main de sa fille et ensuite Ie mariagese realisait.2. Une forme dans laquelle un homme disait aune femme apresque celle-ci fUt sortie de ses regIes: Va faire Ie commercecharnel avec un tel. Cette femme, l'homme ne s'enapprochait ni n'avait de rapports avec elle que lorsqu'ildevenait evident qu'elle avait ete enceintee par l'homme avecqui elle avait fait Ie commerce charnel. Des que la grossesseetait reelle l'homme pouvait avoir un rapport, s'ille voulait,avec Ia femme. La pratique etait destinee a obtenir un enfantnoble. Cette forme de mariage etait connue sous Ie nom demariage du commerce charnel.3. Une forme dans laquelle, un groupe d'hommes de moins dedix entrait chez une femme et celle-ci avait alors un rapportsexuel avec chaque homme. En cas de grossesse et ensuited'accouchement, cette femme, des jours apres, reunissait leshommes chez elle et leur parlait en ces termes: Vous savezce qui s'est passe grace a vous. J'ai a present accouche.Designant ensuite l'un d' entre eux, elle lui disait: C' est tonenfant 0 toi, un tel. Ainsi elle nommait son enfant apresl'homme qu'elle aimait et alors, a celui-Ia elle remettaitI' enfant.4. Plusieurs hommes se reunissaient et entraient chez unefemme qui n'en pouvait repousser aucun car celle-ci etait uneprostituee Iocalisant sa demeure al'aide de drapeaux qU'elleaccrochait a sa porte a I'intention des visiteurs. En cas degrossesse puis d'accouchement de cette femme, les hommesse regroupaient chez elle et remettaient I' enfant a qui d'entreeux Us estimaient en etre Ie pere. .Une fois envoye, Mohammad (~) detruisit toutes ces formesanteislamiques de mariage, ne laissant prevaloir que Ie mariagetel que I'islam Ie con~oit aujourd'hui. n y avait aussi chez les65 4. arabes des unions entre homme et femme conc1ues par la forcedes epees et des lances. Les vainqueurs aux guerres tribalesemmenaient en captivite les femmes des vaincus" et enjouissaient. Toutefois les enfants nes de telles unions etaientfrappes de honte durant toute leur vie.On sait aussi qu'a l'epoque anteislamique, les gens avaient unnombre illirnite de femmes. TIs epousaient deux samrs a la fois,se mariaient avec les femmes que leurs peres avaient divorceesou laissees derriere a leur mort.A cet egard, Allah dit:Et n'epousez pas les femmes que vos peres ont epousees,exception faite pour Ie passe. C' est une turpitude, uneabomination, et queUe mauvaise conduite! vous sontinterdites vos meres, filles, samrs, tantes paternelles outantes maternelles, filles d'un frere ou fille d'une sreur,meres qui vous ont a11aites, sreurs de lait, meres de vos66 5. femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues desfemmes avec qui vous avez consomme Ie mariage - si Iemariage n'a pas ete consomme ceci n'est pas un peche devotre part, Ies femmes de vos fils nes de vos reins, dememe que deux seeurs reunies-exception faite pour Iepasse. Car vraiment Allah est Pardonneur etMisericordieux (4:22,23).Le divorce dependait de l'homme, en l'absence de toutereglementation. La pratique de la fornication avait libre coursdans tous Ies milieux. N'en echappaient que certains hommes etcertaines femmes dont Ia grandeur Ies portait}l refuser uncomportement aussi abject. Les femmes qui se tenaient sur leursgardes etaient mieux Ioties que les captives, car, celles-ci etaientla grande catastrophe. En outre i1 para!t que la plupart des gensde I'epoque anteislamique n'eprouvaient aucune honte a sereclamer des fornicateurs.Abou Daw