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Pour des bâtiments d'activités durables en Bretagne Le "BOOK" eco-construction

Book eco construction

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Pour des bâtiments

d'activités durables en Bretagne

Le "BOOK" eco-construction

édito

2

Jean-François Le TALLECPrésident de la Chambre de Commerce et d'Industrie du MorbihanPrésident de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Bretagne

Maître d’ouvrage, dirigeant d’entreprise, vous avez un projet de bâtiment d'activités ?

Éco-construire, pourquoi faire ? Pour gagner durablement !

• Au-delà de la maîtrise des coûts de construction, pour réduire les coûts de fonctionnement du bâtiment,

• Pour que le bâtiment réponde de manière adaptée à vos besoins,• Pour affirmer le rôle sociétal de l'entreprise et l'inscrire dans son paysage socio-économique,• Pour que le bâtiment constitue un environnement de travail confortable,

propice à l’épanouissement individuel et à l’efficacité de chaque collaborateur,• Pour diminuer les impacts sur l'environnement,• Pour augmenter la compétitivité de l'entreprise,• Pour bénéficier des impacts positifs d'une éco-construction sur l'image de l'entreprise.

Vous trouverez dans ce book, édité par le réseau des CCI Bretonnes , le « langage commun » qui vous aidera à être partie prenante avec vos partenaires de la filière bâtiment. Nous souhaitons vivement qu'il vous aide à bâtir avec succès vos projets d'éco-construction.

�Avec�le�soutien�de�l'ADEME,�de�la�Région�Bretagne�et�du�Cluster�Habitat�Durable�en�Morbihan�et�en�collaboration�avec�la�Cellule�Économique�de�Bretagne,�la�DREAL,�les�Conseils�Généraux�de�Bretagne,�la�Fédération�Régionale�du�Bâtiment,�la�CAPEB,�l'Union�des�SCOP�et�Abibois.

som

mai

re04>05 Prélude Ce que prévoit la réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 04

Le marché de la construction durable en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . 05

06>15Démarche et gestion de projet S’inscrire dans une démarche de certification . . . . . . . . . . . . . . 06 - 07

Situer son projet dans une démarche globale . . . . . . . . . . . . . . 08 - 11

Calculer son investissement en coût global . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 - 13

Approfondir la phase de programmation . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 - 15

16>29Fiches techniques Intégrer le projet dans son environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 - 17

Sélectionner les matériaux et équipements . . . . . . . . . . . . . . . . 18 - 19

Maîtriser les nuisances et les déchets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 - 21

Diminuer les besoins énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 - 23

Diminuer les consommations énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . 24 - 25

Optimiser la ressource eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 - 27

Assurer le confort et la santé dans les locaux . . . . . . . . . . . . . . 28 - 29

30>49Exemples de réalisations Bureaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 - 37

Usines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 - 43

Établissements hôteliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 - 47

Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 - 49

50>51Pour aller plus loin

Au fil de ces pages, vous trouverez ce logo qui renvoie vers des exemples de bâtiments (p. 30 à 49)

EX.

2

Pourensavoirplus:www.plan-batiment.legrenelle-environnement.frwww.rt-batiment.fr

4

LaréglementationthermiqueElle s'applique aux bâtiments neufs résidentiels et tertiaires et aux parties nouvelles dans un bâtiment (élévation, extension), à l'exception de bâtiments :• dont la température normale d'utilisation est inférieure ou

égale à 12°C.• des constructions provisoires (durée d'utilisation < 2 ans).• des bâtiments d'élevage.• des bâtiments chauffés ou climatisés en raison de contraintes

liées à leur usage.

DelaRT2005àlaRT2012La RT 2012 est en cours d'élaboration. Les éléments que nous vous présentons ci-dessous sont susceptibles d'évoluer d'ici son entrée en vigueur.

La RT 2012 s'appliquera aux bâtiments dont les permis de construire seront déposés :• à partir du 1er juillet 2011 pour les bâtiments neufs

non résidentiels.• à partir du 1er janvier 2013 pour les bâtiments résidentiels.

Les exigences s’orientent, pour le neuf, vers trois niveaux de performance globale :• la qualité de l'enveloppe avec la création d'un coefficient

Besoins bioclimatiques Bbiomax.• une consommation d'énergie primaire inférieure à 50 kWhEP/

m2SHON .an (valeur modulée en fonction de la localisation, de

l'usage du bâtiment et de ses émissions de gaz à effet de serre).

• la prise en compte du confort d'été.

Pour les bâtiments existants, l’objectif Grenelle 2 est de réduire de 38% la consommation énergétique du parc immobilier d’ici 2020.• Bâtiments publics : - 40% de consommation énergétique et

- 50% des émissions de GES d'ici 2020.• Tertiaire privé : obligation de réaliser des travaux d'améliora-tion énergétique entre 2012 et 2020.

PréludeCe que prévoit la réglementation

5

L'évaluation du chiffre d'affaires

"construction durable" en Bretagne a

été faite à partir d’une agrégation et

d’une actualisation des résultats des

différentes études réalisées sur le sujet

par la Cellule Économique de Bretagne

entre décembre 2007 et juin 2009.

Dans un contexte de tassement d'acti-

vité, les informations exploitées mon-

trent une progression des marchés de

la construction durable en Bretagne.

Au regard des objectifs à atteindre et

de l'échéancier réglementaire prévu,

le chiffre d’affaires lié à la construction

durable devrait passer de 910 M€ en

2008 (soit 11 % du chiffre d'affaires

total bâtiment) à 4 613 M€ à l’horizon

2013 (soit 54 % du chiffre d’affaires

total bâtiment). Cette estimation table

sur un développement progressif du

volume de travaux avec une accéléra-

tion probable dès 2011.

Dans cette hypothèse, le nombre d’em-

plois nécessaires serait de l’ordre de

46 700, représentant 55 % sur un total

de 85 000 actifs estimés à l'horizon

2013. C'est une hypothèse haute, dont

la réalisation dépendra, d’une part, des

maîtres d’ouvrage qui, associés à la

maîtrise d’œuvre, auront à bien définir

les réalisations à venir et, d’autre part,

des capacités de mise en oeuvre réelles

de l’appareil de production.

Cette progression apparaît fortement

portée par la construction neuve.

Toutefois, le chiffre d'affaires lié à

la rénovation durable du bâti non

résidentiel devrait presque quadrupler

sur cette période passant de 40 M€ en

2008 à 150 M€ en 2013.

Source : Cellule Économique de Bretagne

BÂTIMENT

ENTRETIEN-AMÉLIORATION

3 290 M€ HT (41,1%)

43 300 emplois

NONRÉSIDENTIEL

1 300 M€ HT (17 %)

14 700 emplois

NONRÉSIDENTIEL

1 660 M€ HT (20,7 %)

19 000 emplois

LOGEMENT

3 060 M€ HT (38,2 %)

27 800 emplois

LOGEMENT

1 930 M€ HT (24,1 %)

28 600 emplois

Rénovation durable

Bâtiment non résidentiel

Construction durable

Bâtiment non résidentiel

Rénovation durableLogement

Construction durableLogement

CONSTRUCTION NEUVE

4 720 M€ HT (58,9%)

46 900 emplois

Chiffre d’affaires :

8 010 M€ HT

Effectifs :90 100emplois

Total des

marchés

construction

durable910 M€

40 M€ HT

166 M€ HT

480 M€ HT

224 M€ HT

Lemarchédelaconstructiondurableenchiffres

C.A. TOTAL

C.A. CONSTRUCTION

DURABLE

2008

8000 76

00

910 11

16

1570

2236

2977

4613

7400 77

00

8200 85

00

2009 2010 2011 2012 2013

C.A. TOTAL

C.A. CONSTRUCTION

DURABLE

2008

8000 76

00

910 11

16

1570

2236

2977

4613

7400 77

00

8200 85

00

2009 2010 2011 2012 2013

C.A. TOTAL

C.A. CONSTRUCTION

DURABLE

2008

8000 76

00

910 11

16

1570

2236

2977

4613

7400 77

00

8200 85

00

2009 2010 2011 2012 2013

BâtimentenBretagne,données2008Évolutionestiméeduchiffred’affaires

«constructiondurable»enBretagne

(enmilliond’euroscourants)

6

Démarche et gestion de projetS'inscrire dans une démarche de certification

Pourquoisuivrelesdémarchesproposéesparleslabelsetcertifications?Construire ou rénover durablement n’est pas une mince affaire ! Alors si on peut s’appuyer sur une démarche reconnue et valorisante, c’est plutôt rassurant, pour vous, comme pour votre banquier…

Deuxpossibilitéss’offrentàvous:• s'appuyer sur la méthode et concrétiser

vos efforts par la labellisation du bâti-ment . Vous aurez la reconnaissance des qualités durables de la démarche et de la réalisation. Mais cela a un coût…

• s'inspirer des référentiels pour défi-nir la démarche environnementale et les objectifs du bâtiment, sans aller jusqu'à la certification. À savoir : dans ce cas, il n'est pas possible d’utiliser le nom de la démarche que vous avez suivie pour faire de la communication.

Que vous choisissiez l’une ou l’autre de ces possibilités, rien ne vous empêche de communiquer autour de votre projet : une démarche environnementale valorise l’image de l’entreprise !

LadémarcheHQE®

La démarche HQE® (Haute Qualité

Environ nementale) intègre les dimensions

du développement durable dans toutes les

phases de la vie d'un bâtiment.

Elle s'appuie sur un système de manage-

ment et sur 14 cibles de qualité environ-

nementale.

La certification NF bâtiments tertiaires –

démarche HQE®

> Elle concerne les phases de program-

mation, de conception et de réalisation.

> Déclinée pour : Bureau & Enseigne-

ment, Santé, Commerce, Hôtellerie,

Plateforme logistique (une version

Industrie est en cours).

La certification NF bâtiments tertiaires –

démarche HQE® “exploitation”

> Focus sur la phase d'exploitation du

bâtiment.> Cibles : qualité intrinsèque du bâti,

suivi et maintenance, qualité environ-

nementale des pratiques.

Vous retrouverez un certain nombre des cibles

de qualité environnementale de la démarche

HQE® dans les "fiches techniques"…

Les14ciblesdeladémarcheHQE®

ÉCO-CONSTRUCTION

1. Relations des bâtiments avec

leur environnement immédiat

2. Choix intégré des procédés

et produits de construction

3. Chantier à faibles nuisances

ÉCO-GESTION

4. Gestion de l'énergie

5. Gestion de l'eau

6. Gestion des déchets d'activité

7. Gestion de l'entretien et de la

maintenance

CONFORT 8. Confort hygrothermique

9. Confort acoustique

10. Confort visuel

11. Confort olfactif

SANTÉ 12. Qualité sanitaire des espaces

13. Qualité sanitaire de l'air

14. Qualité sanitaire de l'eau

Quicertifie?Combiençacoûte?

CERTIVEA réalise la certification HQE® et la label-lisation BBC des bâtiments d'activités.Le coût de ces certifications varie en fonction de la surface du bâtiment, entre 11 000 € HT et 41 000 € HT environ.

LeslabelsdeperformanceénergétiqueÉlaborés dans le cadre de la réglementation sur la haute per-formance énergétique, ils peuvent s'intégrer dans le cadre d'une démarche environnementale complète.Ces labels déterminent la consommation d'énergie primaire du bâtiment (CEP), en référence à sa consommation réglementaire maximale (CEPréf), calculée sur la base de la RT 2005.•HPE (Haute Performance Énergétique) : CEP ≤ 90% CEPref•THPE (Très Haute Performance Énergétique) : CEP ≤ 80% CEPref•BBC (Bâtiment Basse Consommation) : CEP ≤ 50% CEPref

pour le neuf et CEP ≤ 60% CEPref pour la rénovation.

BâtimentpassifLe niveau passif est plus exigeant que le niveau BBC. Il n'existe pas de label français, ce sont des labels européens qui sont appliqués (Passivhauss, Minergie).Une certification « Maison Passive » existe pour le tertiaire qui détermine à 15 kWh/m²SHAB.an les besoins en chaleur et un label BEPAS est en cours d’élaboration par l’association Effinergie.

Versdesbâtimentsàénergiepositive(BEPOS)Un bâtiment à énergie positive est un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. On ne peut atteindre cette performance qu’à partir d’un bâtiment passif complété par l'installation d'éner-gies renouvelables.

L’écolabeleuropéenIl s'agit d'un label attribué uniquement aux services d’hébergement touristique.Il concerne l'eau, l'énergie, les déchets, la sensibilisation de la clientèle et la gestion de l’établissement.L'obtention d'un écolabel génère des dépenses pour l'entreprise, proportionnelles au chiffre d'affaires réalisé sur les produits éco-labellisés et plafonnées à 25 000 €/an.

>

7

DémarcheHQE®,BBC,HPE,passif…Denombreuxréférentielsexistentpourvousaideràdéfinirvosobjectifsénergétiquesouenvironnementauxet lesatteindre.Petitpanorama,nonexhaustif,decesoutilsetméthodes,pourvouspermettredechoisirceuxquicorrespondentlemieuxàvotreprojet!

Pourensavoirplus:www.assohqe.orgwww.certivea.frwww.effinergie.orgwww.ecolabels.frwww.passiv.de

Les14ciblesdeladémarcheHQE®

ÉCO-CONSTRUCTION

1. Relations des bâtiments avec

leur environnement immédiat

2. Choix intégré des procédés

et produits de construction

3. Chantier à faibles nuisances

ÉCO-GESTION

4. Gestion de l'énergie

5. Gestion de l'eau

6. Gestion des déchets d'activité

7. Gestion de l'entretien et de la

maintenance

CONFORT 8. Confort hygrothermique

9. Confort acoustique

10. Confort visuel

11. Confort olfactif

SANTÉ 12. Qualité sanitaire des espaces

13. Qualité sanitaire de l'air

14. Qualité sanitaire de l'eau

Etlarénovation

danstoutça?

On peut tout autant s'inspirer

des référentiels présentés pour

une rénovation. Certains

niveaux d'exigence varient

(ex : consommation

d'énergie), mais la méthode

reste la même .

Attention!Avec l’arrivée de la RT 2012, la réglementation imposera le niveau BBC !

EX.

2

8

Démarche et gestion de projetSituer son projet dans une démarche globale > 1

Qu’estqu’unedémarcheglobale?Construire ou rénover n’est pas un acte anodin : cela a des conséquences, non seulement sur le budget mais aussi sur la santé, l’environnement (directement et indirectement), l’image de l'entreprise… De plus, un bâtiment a une vie. Il est pensé, conçu, construit, utilisé, il évolue, vieillit, se rénove, finit par-fois par être déconstruit... Mais avant d'en arriver là, on dispose d'un certain nombre d'outils pour lui redonner vie !La démarche globale prend en compte toutes les étapes de la vie d’un bâtiment en intégrant les dimensions du dévelop-pement durable (économie, environnement, dimension sociale et gouvernance).

LesimpactssurlespartenairesConstruire durable n'impacte pas seulement votre entreprise mais aussi vos fournisseurs, financeurs, décisionnaires. N’hésitez donc pas à communiquer sur votre projet : intérêt de votre engagement durable pour vos partenaires, coût global, valorisation de l’image de la marque, etc.

>Cycle de vie d’un bâtiment

Dans l’absolu, vous aimeriez votre bâtiment : superbe, exem-

plaire en matière d'environnement, à énergie positive et au coût

minime.Mais votre futur bâtiment ne pourra pas être parfait sur tous les

points (énergie, confort, santé, impact écologique, coût, etc.),

il est donc important d'identifier quels sujets représentent des

priorités à vos yeux, lesquels sont secondaires. Par exemple, on

peut vouloir mettre l’accent sur la question énergétique et moins

axer son projet sur les aménagements intérieurs. En cela, les

divers référentiels peuvent vous aider à faire le point sur vos

attentes et vos possibilités d’actions.

Définirdespriorités1

9

Démarche et gestion de projetSituer son projet dans une démarche globale > 1

Si les surcoûts peuvent être réduits, pourquoi pas les problèmes ?

Les investissements réalisés sur la réflexion amont permettent

bien souvent d'éviter des coûts ultérieurs.

Exemple : anticiper la taille du matériel qui passent par une

porte est plus facile que d'agrandir l’ouverture a posteriori.

Anticiper

d’éventuelsproblèmes3Maîtriser

lescoûts2

Pourensavoirplus:UTOPIES© « Entreprises & Construction Durable »www.utopies.com

L’approche holistique www.envirobat-med.net

S’il y a bien une idée reçue sur la construction durable, c’est son

coût : « Ça coûte trop cher, 20% plus cher qu’une construction

conventionnelle ! »

La vérité est plus mitigée. Aujourd’hui il est possible de réaliser

un bâtiment durable avec un surcoût de 5 à 8% par rapport à

une construction classique. Il est aussi possible qu’il coûte 30%

de plus, mais c'est oublier la dimension économique du dévelop-

pement durable.

Construire durable, c'est définir ses priorités dès la conception

pour maîtriser les surcoûts. C'est éventuellement investir un peu

plus dans la phase d'études pour déterminer les priorités et les

bons choix qui permettront de réussir le projet. C'est aussi pen-

ser en coût global, afin de prendre en compte les coûts de fonc-

tionnement du bâtiment à moyen et long terme.

Pourquoientreprendreunedémarcheglobale?

Pour en savoir plus

sur le coût global,

cf. page 22

9

10

Démarche et gestion de projetSituer son projet dans une démarche globale > 2

DéveloppementdurableLe développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Cela revient à penser un projet de construc-tion ou de rénovation de manière globale : intégrer dans les réflexions la phase construction mais aussi les phases fonctionnement et déconstruction .

>

LeProcessusdeConceptionIntégrée

Le PCI est une approche holistique de la concep-

tion des bâtiments, qui met en œuvre une équipe

pluridisciplinaire dès la conception, étudie différentes

variantes à travers des études tout au long du projet.

Pourensavoirplus:

EnviroBAT - Méditerranée

www.envirobat-med.net/PCI-Canada

Un bâtiment durable requiert plus d’attention qu’un bâtiment

classique, parce que justement il n’est pas classique ! Très

souvent, dans les projets réussis, on remarque que c’est la maîtrise

d’ouvrage qui a impulsé le projet et les idées, en s’investissant,

personnellement, jusqu’au bout.

Comme dirait le dicton : "Quandonveut,onpeut!"

Replacer l’humain au cœur du projet, c’est essentiel. Demander

aux futurs usagers (salariés, agent d’entretien, etc.) comment ils

imaginent leurs espaces de travail, de repos, les inter roger sur

les points positifs et négatifs du bâtiment actuel… Ces personnes

s’approprieront mieux la démarche-projet ; et vous bénéficie-

rez des retours d'expériences par rapport aux contraintes spé-

cifiques de l'activité. Cela renforce l’image de l’entreprise,

fidélise les salariés et augmente leur productivité.

Êtremotivé

etimpliqué1

Impliquerlesfuturs

occupantsauprojet4

11

Démarche et gestion de projetSituer son projet dans une démarche globale > 2

Être novice en construction ou rénovation durable est un défaut

que l’on peut corriger. Pour cela, un peu de temps vous suffit :

lire les différents guides qui existent sur le thème, participer à

des conférences, visiter des bâtiments, voire suivre une forma-

tion, afin de profiter des retours d’expériences de chacun.

Il est important de s’entourer d’une équipe sensibilisée à la

construction durable, motivée et compétente, dont les diverses mis-

sions au sein du projet seront clairement réparties (cf. encadré "Le

Processus de Conception Intégrée"). Vous pouvez également faire

appel à une assistance à maîtrise d’ouvrage spécialisée HQE®.

Il est capital que les différentes compétences nécessaires à la

conception soient sollicitées très tôt, dès l'esquisse, pour anticiper

leurs interactions (ex. : thermique, acoustique).

On l’a compris, on peut difficilement être très performant sur l'ensemble

des points d’un projet. Alors il faut hiérarchiser les objectifs et créer

une cohérence entre vos idées et vos besoins.

Pour cela, la démarche HQE®, par exemple, peut vous aider.

Pour obtenir la certification NF Démarche HQE®, il faut définir au mini-

mum 3 cibles de qualité environnementale au niveau Très Performant

et 4 cibles au niveau Performant, ce qui conduit au maximum à

7 cibles au niveau Base.

Définirlesobjectifsentermes

defonctionnementet

d'impactsenvironnementaux5

Biens’entourer3Undéfaut

devientunelacune2

Beso

insl

iés

àl'a

ctivi

de

l'ent

repr

ise

(cfp

.14

:

Prog

ram

mat

ion)

Aspects

environnementaux

etsanitaires

Viabilité des choix

Aspectséconomiques

Limiter les impacts

environ nementaux

et sanitaires en assurant

l’ensemble des besoins

Projet

Efficacité et pérennité

des performances

12

Démarche et gestion de projetCalculer son investissement en coût global

Lecoûtd’unbâtimentdansladuréeLes coûts d'un bâtiment sont liés au cycle de vie de celui-ci :• coût initial, qui correspond aux phases initiales de la conception

et de la construction du bâtiment : études, accompagnement, foncier, travaux, équipements, coûts financiers…

• coûts différés générés pendant toute la période de vie du bâtiment : l'exploitation, la maintenance et les modifications fonctionnelles.

• pour terminer, la fin de vie du bâtiment et la déconstruction.

>

Commentcalculerencoûtglobal?

Coût global = coût initial + coûts différés

Concrètement, la démarche pour réaliser

une analyse en coût global est la suivante :

1.préciser les objectifs et les contraintes .

L'analyse portera sur des choix compa-

rables du point de vue de leur réponse

aux objectifs.

2.énoncer des hypothèses : taux d'actua-

lisation, taux d'inflation, durée de vie,

prix de l'énergie...

COÛT INITIAL COÛTS DIFFÉRÉS

• Études • Accompagnement • Exploitation

• Coûts financiers et divers

• Foncier

• Travaux

• Équipements • Maintenance

• Modifications fonctionnelles

Déconstruction

Pourensavoirplus:www.eco-construisons.org-Plus de doc - Coût global

Construction

Étude et assistance5%

75%

20%

Exploitation et

maintenance technique

Source APOGEE

13

Certainsproduits,systèmes, matériauxpermettantd'atteindrelesperformancesrecherchées présentent un coûtd'investissement supérieur à ceux dits"classiques".Cependant,à long terme,un investissement légèrement plusimportant peut se révéler économi-quement intéressant, lorsque l'on tient

comptedescoûtsinduitstoutaulongdelaviedubâtiment:c'est laconceptionen"coûtglobal".Le coût global est un outil qui permetde déterminer l'intérêt d'un surinves-tissement, ou de départager plusieurssolutionsenconsidérantàlafoislecoûtd'investissementetlescoûtsdifférés.

3.évaluer les dépenses : investissement

initial, coûts différés (maintenance,

réparation, changement en fin de vie…).

4. convertir les dépenses en euros constants .

5. comparer le coût global de chaque

solution et choisir celle dont le coût est

le plus faible.

6.analyser les résultats pour en dégager

la sensibilité par rapport aux hypothèses

de départ.

Leslimitesducoûtglobal

Les limites de l'analyse en coût global sont liées aux hypo-

thèses utilisées pour le calcul des coûts différés et leur actua-

lisation :• valeurs incertaines du taux d’inflation, du glissement des

coûts d’entretien, du prix de l’énergie…

• estimation difficile des coûts et des rendements.

• modification de la destination du bâtiment en cours de vie.

Pour pallier ces limites, on peut compléter le calcul par une

analyse de sensibilité par rapport aux valeurs peu certaines

des hypothèses.

Etlarénovation

danstoutça?

Investir en coût global est aussi

valable pour un projet d’éco-

rénovation : il suffit d’adapter

l’échelle de temps sur laquelle

on étudie le projet.

Les trois quarts des coûts d'un bâtiment cor-

respondent à sa phase de vie, d’où l’intérêt

de dépasser la vision « coût d’investisse-

ment » pour aller vers une vision globale

du coût.

>

Construction

Étude et assistance5%

75%

20%

Exploitation et

maintenance technique

Source APOGEE

14

Démarche et gestion de projetApprofondir la phase de programmation

La programmation est une étape préliminaire à la conception du projet et consiste à définir le besoin de l'entreprise, qu'il s'agisse d'un bâtiment durable ou non.

Laprogrammation,kesako?Cette étape préalable permet au maître d'ouvrage de clarifier, définir et préciser ses besoins fonctionnels par rapport à l'activité de l'entreprise.La programmation peut éventuellement amener le maître d'ouvrage à reconsidérer ses besoins et ses objectifs, à envisager des solutions alternatives.

Commentfaire?La démarche de programmation est dirigée par le maître d’ouvrage.> intégrer la question des usages, les paramètres urbains, environ-

nementaux, sociaux, techniques, économiques... du projet.> anticiper les évolutions des besoins de l'entreprise.> impliquer et coordonner les différents acteurs du projet.

Etlaconstructiondurabledanstoutça?Dans le cas de la construction ou de la rénovation durable d'un bâtiment, la phase de programmation a tout intérêt à prendre en compte les aspects environnementaux et sanitaires, afin d'assurer la cohérence entre l'ensemble des objectifs fonctionnels, environ-nementaux et économiques du projet.

>

Attention!Le caractère durable d’un projet ne doit jamais être présenté comme une option au sein de la programmation, mais doit faire partie de ses fondamentaux !

La programmation établit les objectifs du projet, qui sont traduits

en solutions concrètes dans la phase conception . Lors des phases

suivantes, vous serez amené à vous référer aux objectifs définis en

programmation .Pourensavoirplus:Syndicat des programmistes en architecture et en aménagementwww.sypaa.org

Programmation > Conception > Dossier de consultation des entreprises > Travaux > Réception

15

Laphasedeprogrammationestprimordialepourunprojetdebâtimentdurable : c’est lors de cette phase très en amont que se déterminerontlesgrandes orientationset lahiérarchisationdesobjectifsde lamaîtrised’ouvrage.

Démarche et gestion de projetApprofondir la phase de programmation

Conséquencessurlebâtiment

Évaluerlesbesoins

del’activitédel’entreprise

Quelquesquestions

àseposer

enphaseprogrammation

« Intégrer un bâtiment

dans son environnement »

« Diminuer les besoins

en énergie »

« Assurer le confort

et la santé dans les locaux »

« Investir en coût global »

« Sélectionner les matériaux

et les équipements »

Remarque : les m² les moins

chers sont ceux que l'on ne

construit pas…Cette réflexion peut amener à

reconsidérer les surfaces prévues

pour les bureaux, les espaces

communs (sans pour autant

dégrader le confort de travail !)

Lechoixduterrain:

localisation par rapport aux besoins

de l'activité, accessibilité au site

pour les usagers.

L'implantationsurlaparcelle:

visibilité du bâtiment, orientation

pour faciliter les usages.

Lacapacitéd’accueil:

nombre de salariés, nombre de visiteurs,

taux d’occupation, surfaces nécessaires

selon les activités, gestion des flux.

Leconfort:

accessibilité aux personnes à

mobilité réduite (PMR), confort

visuel, confort thermique, hygiène…

Lecoût:

budget d'investissement, coût de la maintenance…

L'évolutiondesactivités

de l'entreprise et les besoins éventuels

d'agrandissement, de mutation des

activités hébergées.

L'implantationauniveau

géographique

• Proximité des grands axes de

circulation ou des pôles de fret

maritime/ ferroviaire pour une

activité logistique.

• Site desservi par les transports en

commun pour une activité tertiaire

ou commerciale.

L'implantationparcellaire

• Orienter le bâtiment pour privilé-

gier les apports solaires gratuits :

lumière naturelle dans les locaux

les plus utilisés, vision sur l’exté-

rieur, stockage au nord…

L'aménagementintérieur

dubâtiment• Zonage selon les contraintes

thermiques : regrouper les zones

chauffées au sud et celles non

chauffées au nord.

• Répartition des locaux selon les

contraintes acoustiques : isoler les

équipements bruyants.

• Prise en compte de la logistique

des matières et produits pour le

positionnement des locaux et des

équipements process.

• Adapter les surfaces aux besoins

des activités, optimiser la surface

dédiée aux espaces de circulation.

Choixdesmatériauxetéquipements

• Structures faciles à agrandir ou à

re-cloisonner.

16

Fiches techniquesIntégrer le projet dans son environnement

Pourensavoirplus:Service urbanisme de votre mairie

Quelles démarches sont mises en place

parlescollectivités?

Certains documents fixent des obligations

urbanistiques sur le territoire. Ils sont dispo-

nibles au service urbanisme.

• le PLU (Plan Local d'Urbanisme) au niveau

de la commune, qui intègre le PADD (Plan

d'Aménagement et de Développement

Durable).• le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale)

à l’échelle du pays.

En Bretagne, un certain nombre de parcs

d'activités sont élaborés dans le cadre d'une

démarche Qualiparc. Il peut être opportun de

se procurer le diagnostic réalisé et de connaître

les orientations prises au niveau de l'aménage-

ment.

Quelles sont les infrastructures dispo-

niblesautourdusite?

Interrogez-vous sur les modes de transport

qu'emprunteront les personnes se rendant à

votre entreprise.

• Existe-t-il un réseau de transports en com-

mun ? Quelles sont les dessertes routières ?

Les infrastructures sont-elles compatibles avec

l'activité de l'entreprise ? Pouvez-vous mettre

en place un système de covoiturage ?

• Quelle est la couverture du site en termes

d'accès aux technologies de l'information et

de la communication ?

Quelssontlesimpactsdevotreprojetsur

levoisinage?

Un projet de rénovation ou de nouvelle implan-

tation peut susciter des inquiétudes auprès des

riverains, selon les activités de l'entreprise et

les nuisances qu'elles peuvent générer.

• Quels sont les risques de nuisances : sonores,

olfactives, pollutions ? Comment les maîtriser ?

• Une communication préalable (réunions

d'information, courriers, affichage…) ras-

sure le voisinage de l'entreprise et favorise la

réussite de l'implantation.

Surleterritoire

Etlarénovationdanstoutça?

En cas de rénovation, la marge de

manœuvre en terme d'intégration dans le

territoire est assez limitée. On peut tout de

même s'interroger sur les évolutions urbanis-

tiques passées depuis la construction, ou à

venir (ex.: si la zone est amenée à se déve-

lopper, le trafic peut devenir une nuisance).

EX.

9EX.

3

17

Orientationduprojet

• Proposer un projet cohérent avec la politique

environnementale et de développement

économique de la collectivité.

• Assurer la cohérence entre les parkings

(nombre de places, abri vélos) et la desserte

en transports du site.

• Veiller à limiter les impacts sur le voisinage :

ombrage, lumière, vue, risques sanitaires

et nuisances acoustiques liés à l'activité…

L'intégration paysagère du bâtiment doit

être travaillée pour accorder celui-ci à son

environnement.

• Proposer des solutions pour préserver, voire

améliorer, la biodiversité du site : espaces

verts entretenus sans produits phytosani-

taires, choix d'espèces locales…

• Prendre en compte les risques naturels dans

l'aménagement du projet : inondation,

humidité du terrain, exposition aux vents…

Connaîtrelescaractéristiquesenvironnementalesdusite

Réaliseruneanalysedesite

• Topographie de la parcelle.

• Biodiversité à préserver.

• Climat : connaître les conditions climatiques pour tirer profit des

apports gratuits dans la conception bioclimatique du bâtiment

(lumière, chaleur, ventilation naturelle…) et aménager des

espaces extérieurs accueillants.

• Ensoleillement et masques portés.

• Exposition aux vents.

• Pluviométrie : gestion des eaux pluviales, possibilité de

r écupération des eaux de pluie…

• Potentiel du site par rapport aux énergies renouvelables :

géothermie, solaire…

• Vues à privilégier et/ou préserver.

• Nuisances sur le site et dans le voisinage.

• Risques naturels .

Surleterrain

Etlarénovationdanstoutça?

La rénovation du bâtiment donne

l'occasion de repenser l'agencement

des activités et des locaux, en tenant

compte des contraintes et des opportu-

nités de l'entreprise, du bâtiment et de

l'environnement.

EX.

8EX.

3

18

Fiches techniquesSélectionner les matériaux et équipements

• Quelle est l'efficacité du matériau / de l'équipement dans sa fonction ? Par exemple, pour un isolant, on comparera la résistance thermique : plus elle est élevée, mieux c’est.

• Le matériau ou l'équipement est-il facile à mettre en œuvre ? À maintenir en état de fonctionnement ? Est-il compatible avec l'activité de l'entreprise, notamment dans le cas des industries (contraintes techniques, durabilité, assurance, …) ?

Quelle est la durée de vie du produit ?> durée de vie annoncée par le fabricant.> risque de diminution de l'efficacité dans le temps.> quelles sont les conditions impératives au bon fonctionnement

du produit ?

L’efficacitéetlapérennitédesperformances1

• Les matériaux et équipements sont-ils recyclables ou réutilisables tels quels ?

• Le transport nuit-il au bilan environnemental du produit ?• Quel est l'impact du produit sur l'environnement sur l'ensemble

de son cycle de vie ? Ex. : énergie dépensée, ressources naturelles consommées au cours des phases.

• Élaboration (ex. : l’énergie grise, qui correspond à l'éner-gie qu’il a fallu consommer pour produire le matériau).

• Vie (ex. : quantité d'énergie nécessaire au fonctionnement). • Fin de vie (ex. : filières de recyclage, démontabilité...).• Quel est l’impact sanitaire du produit ? Ex. : émissions de formal-

déhydes, composés organiques volatils (COV), champs électroma-gnétique, etc.

De plus en plus de matériaux ont élaboré leur Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES), qui regroupe l'ensemble de ces informations. Toutes les FDES sont disponibles gratuitement sur la base INIES.

2 Limiterlesimpactsenvironnementauxetsanitaires

Pourensavoirplus:www.ademe.frwww.inies.frUn guide simplifié pour visualiser les impacts environnementaux des matériaux : www.denismateriaux.com

EX.

9EX.

5

19

• Quels sont les besoins en entretien et maintenance ? Les pièces critiques sont-elles accessibles en cas de panne ?

• S'il s'agit d'un revêtement, est-il facile à nettoyer ?

• Consommations en eau, en énergie et autres ressources au cours de la vie du bâtiment.

Au coût d’investissement, on peut ajouter, dans le cadre d'une réflexion en coût global, les coûts d'entretien et de maintenance, ainsi que les coûts en fonctionnement ou les économies générées par certains équipements ("coûts différés"). Selon le temps de retour sur investissement, on pourra privilégier une solution légè-rement plus onéreuse au départ mais qui allègera les coûts de fonctionnement.

Certains produits innovants ne bénéficiant pas encore d'avis technique induisent des surcoûts en terme d'assurance.

Laphasedefonctionnementpourlematériauetl’équipement

3 Critèreéconomique4

Comment choisir les produits et leséquipementsquiconstituentlebâtiment,afin de satisfaire aux orientationstechniquesetd'assurerlesperformancesetlapérennitéduprojet?

Nous vous proposons quatre critèrespour sélectionner les matériaux etéquipementsdevotreprojet.

Pour aller plus loin sur le

critère coût, cf. le coût

global page 12.

EX.

8

>

20

Fiches techniquesMaîtriser les nuisances et les déchets

Prévoirunchantieràfaiblesnuisances4étapesclefs• Intégrer dans les pièces du marché les clauses précises concer-

nant la démarche chantier propre. C’est la seule façon d’affirmer sa volonté et de donner un cadre strict à cette démarche.

• Définir en amont, avec les intervenants du projet, des objectifs partagés .

• Donner les moyens de la mise en œuvre - Ex. : Régler les prestations « déchets » sur la base de factures détaillées et des bordereaux de suivi des déchets.

• Gérer le chantier sur le terrain : s'assurer du respect des engagements de chacun, de la qualité du tri des déchets et de leur valorisation… Exiger et vérifier la traçabilité.

NuisancesetpollutionsNuisancesacoustiques (bruit des engins, trafic...)• Choisir du matériel de chantier peu bruyant, privilégier des techniques

générant peu de bruit.• Planifier les tâches bruyantes et en informer le voisinage.• Mettre en place une clôture pour limiter la diffusion du bruit.

Pollutionsdusol• Choix de produits non toxiques.• Contrôle et collecte des effluents.• Aires de lavage des engins.

À la production

• Privilégier les systèmes qui génèrent moins de déchets.

• Réduire les chutes liées à la découpe, envisager l'industria-

lisation du bâtiment.

• Réduire les déblais en utilisant la pente du terrain ou en les

réutilisant en remblais.

Prévoir des zones de tri des déchets sur le chantier : zone

de regroupement des déchets (bennes) et poubelles facile-

ment transportables pour le tri à la source. Une signalétique

simple et partagée par tous facilitera le tri.

Réduirelaquantité

dedéchets1

Trier2

Valoriser3Choisir la filière de valorisation par rapport à la localisation

du chantier, au coût d'élimination et à la nature du traitement

des déchets : une valorisation (réemploi, recyclage...) est

préférable à l'incinération ou au stockage.

EX.

4EX.

9

21

Gérer les déchets lors du chantier, c'est déjà un bon début. Mais pourquoi ne pas profi-ter du projet immobilier pour reconsidérer les déchets générés par l'activité de l'entreprise ?

Au même titre qu'on cherche à limiter les dépenses d'eau et d'énergie au cours de l'utili-sation du bâtiment, on peut penser le bâtiment de façon cohérente avec la gestion des déchets d'activités.

> Maîtriserlesdéchetsliésàl'activité

À la source• Réduire les chutes de matières lors du process, procéder à

une valorisation matière.

• Éco-concevoir les produits, envisager des procédés peu

générateurs de déchets

Évaluer la nature des déchets produits et leurs quantités

permet de concevoir un système de gestion des déchets

adapté : espaces de collecte et de tri, de regroupement,

d'enlèvement des déchets.

Réduirelaquantité

dedéchets1

Trier2

Valoriser3• Le tri des déchets permet d'optimiser leur valorisation

(matière, énergétique, réemploi).

• Quels sont les déchets qui peuvent constituer des matières

premières secondaires pour d'autres entreprises (écologie

industrielle) ?Pourensavoirplus:www.ademe.frwww.chantiervert.frwww.variance.free.fr/notestechniqueswww.installationsclassees.ecologie.gouv.frwww.france-ecologieindustrielle.fr

LaréglementationICPE

La réglementation Installation Classée pour

la Protection de l’Environnement concerne les

installations susceptibles de créer des pollu-

tions pour l’environnement. Elle comprend le

code de l’environnement, les déchets, l’eau,

l’air, le bruit…

La rénovation peut ajouter à ces

aspects de la gestion du chantier

la problématique des travaux site

occupé. • Quelle est la meilleure période pour

réaliser les travaux ?

• Quelles activités doivent être

hébergées dans d'autres locaux

le temps du chantier ?

• Réduire l'inconfort (acoustique,

accès…) des salariés travaillant

sur le site en travaux.

Etlarénovationdanstoutça?

> par exemple, la peinture en poudre thermodurcissable

est un procédé avantageux par rapport à la peinture

avec solvants en cabine, en terme de déchets produits et

de qualité sanitaire de l'air.

22

Fiches techniquesDiminuer les besoins énergétiques

L'énergie la moins chère, c'est celle que l'on ne consomme pas ! Dans un bâtiment, c'est la première étape vers la maîtrise de l'énergie. Travailler sur le comportement économe des usagers est une source importante d'économies d'énergie et demande assez peu d'investissements : campagne de sensibilisation, éco-gestes…

Réfléchirauxusageséconomesdubâtiment1

Le bâtiment doit d'abord répondre aux besoins de l'activité de l'entreprise afin de garantir un confort d'usage de qualité .

Pour maîtriser les besoins en énergie, on peut s'inspirer de l'architecture bioclimatique, qui consiste à profiter des apports gratuits et éviter les déperditions. Voici quelques-uns de ses principes :

• compacité du bâtiment : éviter les décrochés, favoriser une forme simple et la mitoyenneté entre les bâtiments.

• orientation : disposer des ouvertures vitrées au sud, limiter les ouvertures sur la façade nord.

• isolation performante complétée par une bonne inertie.• se protéger du soleil l'été et profiter de ses apports l'hiver,

(ex. : brise-soleil sur les ouvertures au sud).• privilégier l’éclairage naturel dans les espaces occupés en continu.

AménagementintérieurIdentifier les besoins en chaleur et en froid des activités abritées dans le bâtiment, en particulier dans une usine et regrouper les zones chaudes en les éloignant des zones froides.

2 Laconceptionarchitecturale

Pertes de chaleurd’un bâtiment

professionnel non isolé

Air renouvelé et fuite20 à 25%

Fenêtres10 à 15%

Planchers bas7 à 10%Ponts thermiques

5 à 10%

Murs20 à 25%

Toit25 à 30%

L’effetrebond

Savoir que l'on dispose d'un équipement

performant peut amener l'utilisateur à le

solliciter davantage – ex.: augmenter la

consigne de température sous prétexte

que la chaudière est plus performante.

On risque alors de perdre les bénéfices

de l'équipement…

Pourensavoirplus:Guide de conception des bâtiments basse consommation www.amoes.com

Source ADEME

EX.

3EX.

8

23

La démarche énergie résumée : "Consommer moins et consommer mieux"

1.L’isolationL'enveloppe du bâtiment doit être isolée pour limiter les transferts de chaleur et de froid .• Choisir le type d'isolation : par l'intérieur, par l'extérieur,

répartie.• Définir le matériau isolant et son épaisseur en fonction des

besoins thermiques. Les ponts thermiquesUn pont thermique est une zone ponctuelle ou linéaire dans l'enve-loppe d'un bâtiment, qui présente un défaut ou une diminution de résistance thermique . Souvent situé aux jonctions plancher/mur ou au niveau des menuiseries, il crée une partie plus froide que le reste de la paroi, génère des risques de condensation et de moisissures. Les po nts thermiques sont plus faciles à réduire via une isolation par l'extérieur ou via une isolation répartie.Une caméra thermique, en hiver, permet de visualiser les ponts thermiques d'un bâtiment.

2.L’inertieInertie thermique de l'enveloppe : inertie de transmissionLa température extérieure décrit des oscillations (jour/nuit). L'iner-tie de transmission indique comment la paroi retarde les impacts de ces oscillations et en réduit l'amplitude : il s'agit de l'amortis-sement et du déphasage .

Inertie des matériaux intérieurs : inertie d'absorptionPour compléter la performance de l'enveloppe, on peut faire appel à l'inertie d'absorption des matériaux constituant les parois intérieures. L'inertie d'absorption indique la capacité d'un matériau à absorber la chaleur intérieure et à la restituer dans le bâtiment.

3.L’étanchéitéàl’airetlaventilationUne bonne étanchéité à l’air permet d'améliorer le confort thermique en maîtrisant le renouvellement de l’air et donc d’assurer une bonne qualité de l’air tout réduisant les déperditions thermiques .L’étanchéité à l’air des parois doit être prise en compte dès la conception du projet, car elle influe sur le choix du système constructif et des entreprises. Pour vérifier si le bâtiment est bien étanche, vous pouvez réaliser un test d’étanchéité à l'air (Blower Door Test), qui mesure le débit de fuite et permet de localiser les zones non étanches à l'air. Le test d’étanchéité va devenir obli-gatoire avec l’arrivée de la RT 2012.

3 L’enveloppedubâtiment

Attention!Attention, la ventilation est d'autant plus nécessaire que l'étanchéité à l'air est bonne !

Etlarénovation

danstoutça?

En rénovation, il est primordial

de travailler sur l'enveloppe

en premier lieu, avant de

remplacer les équipements de

chauffage : isolation, étanchéité

à l'air, repenser les ouvertures

et l'aménagement intérieur…

EX.

1

EX.

2

EX.

7

24

Fiches techniquesDiminuer les consommations énergétiques

Lechauffageetlerafraîchissement1. La première étape consiste évidemment à travailler sur

l'enveloppe du bâtiment . La question du rafraîchissement, en particulier, peut facilement être traitée par des protections solaires et la ventilation (éventuellement la surventilation noc-turne), sauf exception liée à l'activité de l'entreprise.

2.La deuxième étape est le dimensionnement du système de chauffage qui dépend : • des déperditions du bâtiment . • des apports gratuits de chaleur (soleil, ordinateurs, personnes…). • des besoins spécifiques de l'entreprise : nécessité de conserver une température élevée dans certains locaux par exemple.

> Éviter de surdimensionner la chaudière : risque de surcoût tant à l'achat qu'à l'utilisation (fonctionnement en régime non optimal).

Usagesénergétiquesdanslesecteurtertiaire

LaventilationLa ventilation répond avant tout à un besoin d'hygiène et de santé des occupants :• éliminer les pollutions et humidités intérieures liées à la

présence et aux activités humaines.• apporter de l'air neuf dans les locaux.

Le renouvellement de l'air intérieur génère des déperditions thermiques à prendre en compte dans le dimensionnement du chauffage .

L’éclairageartificiel• Assurer un confort d’usage de qualité.• Travailler l’implantation et le dimensionnement des appareils

d’éclairage.• Privilégier les détecteurs de présence et de luminosité dans les

circulations.• Envisager la gradation de l'éclairage artificiel en fonction de

la luminosité, associée à des ballasts adéquats.• Piloter l'éclairage par GTC (Gestion Technique Centralisée) en

particulier pour l'éclairage extérieur.

De plus en plus d'émetteurs performants sont disponibles sur le marché : fluocompact, leds…

Eau chaude sanitaire

Chauffage

32%

38%

30%Électricité spécifique

Source: Observatoire de l’énergie, bilans

EX.

1

EX.

1EX.

3

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4

EX.

6

Pensonscollectif!

L’idée est simple. Vous et vos voisins avez besoin de

chaleur. Dans l’état actuel des choses, chacun va inves-

tir dans une chaudière individuelle. Pourquoi ne pas

mettre en place un chaufferie collective ? Bien sûr cela

nécessite un minimum de bonne entente et un investisse-

ment personnel et financier, mais sur le long terme cela

peut s’avérer bénéfique : investissement partagé, réduc-

tion des coûts de maintenance, etc.

Si les collectivités le font pour leurs locaux et les

logements sociaux, pourquoi pas vous et votre

bâtiment d'activités ?

25

LaGestionTechniqueCentralisée(GTC)La GTC permet de visualiser, surveiller et piloter l'état d'un bâti-ment dans son ensemble : production de chaud, de froid, ventila-tion, éclairage, eau chaude sanitaire, courants forts et courants faibles, ascenseurs, contrôle d'accès…Si l'activité consomme beaucoup d'énergie, la GTC peut inté-grer un optimiseur qui lissera les pics de consommation.Une GTC peut générer jusqu'à 30% d'économies, mais elle néces-site une formation pour bien l’appréhender.

LesénergiesrenouvelablesIl existe plusieurs types d’énergies renouvelables qui pour cer-taines ne sont pas avantageuses en Bretagne, à choisir en fonc-tion de l’utilité pour l'activité et du retour sur investissement.La mise en place d’énergies renouvelables est intéressante dès lors que les besoins en énergie ont été diminués.• Solaire thermique : production d’eau chaude sanitaire avec la

chaleur du soleil> Très vite rentabilisé si besoin d’eau chaude (ex.: hôtellerie)• Géothermie : utilisation des calories/frigories du sol, soit en puits

canadien (sans apport en énergie), soit en pompe à chaleur.• Bois-énergie via le chauffage bois : énergie renouvelable selon

la gestion des forêts et l'origine du bois.• Éolien : production d’électricité grâce aux vents.• Photovoltaïque : production d’électricité grâce au rayonnement

solaire.

Larécupérationd’énergiedansleprocessSi le bâtiment abrite un process qui produit du chaud ou du froid, il est possible (suivant les équipements) de récupérer les calories . Voici quelques exemples:• récupération de la chaleur produite par les groupes froid par un échangeur pour le chauffage des locaux administratifs.• récupération de chaleur sur les fumées de la chaudière pour préchauffer l'eau chaude sanitaire.

EX.

6

EX.

1EX.

2EX.

3EX.

5EX.

4

Etlarénovation

danstoutça?

La plupart de ces préconisations

sont tout à fait valables

en rénovation !

Arrêtédu18décembre2007

Une étude de faisabilité de l'approvisionnement en énergies

renouvelables ou réseau de chaleur est obligatoire pour les

bâtiments neufs de plus de 1000 m² et pour les rénovations de

plus de 50% du coût du bâtiment.

26

Fiches techniquesOptimiser la ressource eau

Fairelebilan1

Mettreenplacedessolutionséconomes2

Responsabiliserlesusagers3Utiliserl’eaudepluie4

Mesurerpourmaîtriser5

Quelles sont les consommations annuelles de l'entreprise, par type de besoin (eau sanitaire, eau de lavage, eau dans le process…) ? Dans le futur projet, y aura-t-il une évolution de la demande en eau ? Une augmentation des effectifs, le changement d’une machine dans le process…

On ne saurait que trop rappeler que faire des économies passe avant tout par un comportement économe des usagers…

Dans le cas des sanitaires, les solutions pour réduire la facture d’eau sont assez nombreuses : réducteur de débit, embout mous-seur, chasse d’eau double débit, mitigeur thermostatique, miti-geur double débit… Ce type d'équipement est particulièrement adapté à l'hôtellerie.Dans un atelier ou une usine, on s'attachera à diminuer la consommation d’eau dans le process : éviter les circuits ouverts, recycler l’eau de rinçage…

La consommation d'eau potable peut être réduite, pour certaines utilisations, lorsque l'eau de pluie peut remplacer l'eau potable sans impact négatif sur le process ni sur la qualité sanitaire. L'arrêté du 21 août 2008 précise les conditions d'utilisation d'eau de pluie : chasse d'eau des WC, lavage des sols, arrosage des espaces verts.

Attention, les réseaux d'eau potable et d'eau pluviale doivent être bien différenciés et disconnectés (éviter tout retour d'eau de pluie dans le réseau d'eau potable).

L'analyse des consommations et la mise en place de détecteurs de fuite permet de détecter d'éventuelles fuites ou des dysfonction-nements dans le process.

EX.

4

27

La loi sur l’eauLaloisurl’eaudu3janvier1992définitl’eaucommeconstituantunmilieunatureletpasseulementcommeuneressource.Celaimpliquedonc,parexemple,deréaliserunbassinderétentiond’eauxpluvialesetderespecterlaqualitédel’eau.

La construction d'un bâtiment et l'aménagement des abords a un impact sur l'imperméabilisation des sols. Dans les espaces non imperméabilisés, l'eau de pluie est absorbée par infiltration dans le sol. Lorsque le sol est imperméabilisé, les précipitations s'écoulent vers les cours d'eau, en général par les fossés et les réseaux de canalisations. Ceci peut générer des crues, voire des inondations, si les précipitations sont importantes ou si l'infiltra-tion dans le sol est trop limitée.

Afin de limiter les impacts de l'imperméabilisation de la parcelle, plusieurs solutions sont possibles :• limiter les surfaces imperméabilisées, en réduisant au strict

nécessaire la voirie et en privilégiant des revêtements de parking drainants.

• récupérer l'eau de pluie des toitures (stockage en vue de son uti-lisation pour les besoins de l'activité). Une toiture végétalisée assure également la rétention d’eau de pluie, tout en mainte-nant un bon confort acoustique et thermique.

• prévoir la rétention d'eau pour réguler l'écoulement via les fos-sés et réseaux de canalisations.

Si le bâtiment ne peut pas être raccordé au réseau d'assainis-sement collectif, un mode d’épuration individuel doit être mis en oeuvre.La phyto-épuration est une solution alternative aux modes d’épu-ration classiques. Elle fait appel à des filtres plantés, dont les plantes favorisent le développement de bactéries qui assurent le traitement de l'eau. Elle requiert un certain nombre de précau-tions à la conception.La phyto-épuration a l'avantage d’être à la fois esthétique et simple au niveau entretien – maintenance.

Imperméabilisationdessols6 Eaux

usées7EX.

6EX.

6EX.

7EX.

5

Lesespacesverts

Les espaces verts contribuent à la gestion des eaux

pluviales ; ils peuvent également participer au confort

visuel.> Privilégier les espèces locales qui demandent peu

d'entretien.

> Choisir des plantes peu allergènes.

> Il existe des alternatives au gazon (ex.: prairie

plantée, plantes couvrantes) qui nécessitent moins

d'entretien.

Pourensavoirplus:Guide de l'eauwww.eau-loire-bretagne.fr

28

Fiches techniquesAssurer le confort et la santé dans les locaux

ConfortvisuelLeconfortvisuelc’est:• Un éclairage naturel idéal en terme de confort .> orienter les espaces occupés en continu au sud, à l'est ou à l'ouest.> privilégier les baies vitrées, la lumière zénithale.

• Un éclairage artificiel en appoint de l’éclairage naturel> prendre en compte l’Indice de Rendu de Couleur (IRC), qui

détermine la capacité d’une source lumineuse à reproduire les couleurs naturelles.

> installer des détecteurs de présence et de luminosité.

• Une relation visuelle satisfaisante avec l’extérieur .

LeschampsélectromagnétiquesIls se forment autour de chaque équipement électrifié, les champs électromagnétiques sont donc omniprésents dans notre environ-nement. En milieu de travail, certaines installations peuvent générer un champ d’une forte intensité.Une classification des sources de champs électromagnétiques est proposée, basée sur la réglementation européenne. Cela permet de savoir à quel point on est concerné et quel type de démarche de prévention mettre en place. Source: INRS

Confortacoustique1.Identifierlessourcesdenuisancesacoustiques: bruits extérieurs (circulation, aéroport, proximité d'une activité bruyante…) et bruits internes (machine, activité…).2.ConceptiondubâtimentPenser la répartition spatiale des activités pour délimiter les zones bruyantes et faciliter la circonscription des nuisances acoustiques.3.Isolerlesbruitsgénérésparl'activité> Le niveau sonore des équipements fait partie des critères de

choix à l'achat.> Réduire les bruits générés par les équipements, suivant le type

de transmission (aérienne, solidienne) : plots en caoutchouc sous un équipement vibrant, désolidariser l'équipement des structures…

4.IsolationacoustiquedesparoisEn fonction du niveau de bruit, choisir les matériaux consti-tuant les parois suivant leur indice d’affaiblissement acoustique . L'étanchéité à l’air contribue à la performance acoustique.5.CorrectionacoustiqueDes panneaux absorbants (ex.: panneaux en bois perforé) permettent d'améliorer la qualité acoustique des locaux bruyants.

EX.

5EX.

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9EX.

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EX.

1

Etlarénovationdanstoutça?

Dès le début d'un projet de rénovation, il peut être

opportun de faire appel à des experts pour réaliser les

diagnostics réglementaires : amiante, peinture au plomb,

mais aussi l’exposition au gaz radon, aux benzènes.

29

Lebruit, la température inadaptée, lemanqueou l’excèsde lumière, laqualitédel'airintérieursontdescausesdestressetdefatiguequireprésententuncoûtpourl'entreprise:absentéisme,efficacitéréduite,turn-overdessalariés…Sil’onconsidèrelepoidsdelafacture«humaine»,celadevientrentabled’investirdansunenvironnementdetravaildequalité!

Confortolfactifetqualitédel’air

L'originedespollutionsdel'airintérieur:

• biologique : acariens, allergènes, moisissures…

• chimique : composés organiques volatils (COV), formaldéhydes…

Ces pollutions peuvent être produites par l'activité, par la présence d'individus mais

surtout par les matériaux de construction et les produits de finition : revêtements de

sol, peintures, vernis, colles…

Les émissions de COV et de formaldéhydes sont intenses lors de la mise en œuvre

des matériaux et s'affaiblissent dans le temps, mais peuvent perdurer plusieurs mois

voire plusieurs années.

Assurerlaqualitédel'airdanslebâtimentconsisteà:

• si l'activité de l'entreprise génère une pollution de l'air intérieur :

• privilégier des produits et des procédés moins émetteurs de pollutions.

• confiner les installations sources de pollution et assurer le traitement de l'air.

• prévoir une ventilation adaptée aux différents locaux, à leur occupation et aux

activités abritées. Une ventilation double flux présente les avantages d'assurer la

qualité de l'air entrant via sa filtration et de récupérer les calories de l'air sortant,

ce qui génère des économies d'énergie.

• choisir des produits de nettoyage respectueux de l'environnement et de l'air intérieur.

Nous passons plus de 3/4 de

notre vie dans des bâtiments, or

l’air intérieur de nos bâtiments est

bien souvent plus pollué que l’air

extérieur…

L’accessibilitéPMR

L’accessibilité est une condition primordiale

pour permettre à tous d’exercer les actes de la

vie quotidienne et de participer à la vie sociale .

Aussi la loi prévoit-elle le principe d’accessi-

bilité généralisée, quel que soit le handicap

(physique, sensoriel, mental, psychique, cogni-

tif, polyhandicap).

EX.

8

EX.

1EX.

6

Pourensavoirplus:Observatoire de la qualité de l'air intérieurwww.air-interieur.orgCaisse Régionale d’Assurance Maladiewww.cram-bretagne.frInstitut National de Recherche et de Sécuritéwww.inrs.frOrganisation Mondiale de la Santéwww.who.int/fr

29

3030

Parler théorie est certes très enrichissant mais voir comment la théorie peut se concrétiser, c’est encore plus intéressant !

Dans ce guide, nous vous proposons neuf fiches qui présentent des bâtiments d'activités implantés en Bretagne, construits ou rénovés avec la volonté d'intégrer les principes de l'éco-construction. Nous avons cherché à vous offrir un panel large, qu'il s'agisse de l'acti-vité abritée (commerce, bureaux, usine…), des techniques utilisées ou encore de la nature des travaux (construction neuve ou rénovation).

Bien sûr, ni nous, ni les maîtres d’ouvrage n’avons la prétention d'affirmer que ces bâtiments sont irréprochables. Ces bâtiments ont été choisis pour les enseignements qu'ils peuvent vous apporter, que ce soit des éléments positifs ou des enseignements par rapport aux difficultés rencontrées. L'objectif est de partager des retours d'expériences afin de développer les bonnes pratiques et d'anticiper les difficultés lors de projets de construction durable à venir.

Chaque exemple est traité sur une double page. Nous avons donc orienté la pré-sentation sur certains aspects de chaque bâtiment. Si vous souhaitez en savoir plus, certains des bâtiments présentés sont également analysés plus en détail sur le site www.eco-construisons.org, dans la rubrique Des réalisations.

Comment lire les exemples de réalisations ?

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som

mai

re

Bureaux32 1 . Sogea

34 2 . IEL

36 3 . Armor Ingénierie

Usines38 4 . Deleage

40 5 . Céréco

42 6 . Bara Goell Taoz

Établissements hôteliers44 7 . Le Relais de Kergou

46 8 . Auberge des Voyajoueurs

Commerce48 9 . Biocoop Ty Bio

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UneconceptionefficaceUn investissement important en temps et en compétences a été consenti lors de la phase de conception, avec en priorité la per-formance énergétique.

La simulation thermique dynamique a été utilisée pour choisir les solutions optimales pour le bâtiment, à la fois pour l’enveloppe (iso-lation, menuiseries, vitrages) et pour les équipements de chauffage et de ventilation.La performance théorique correspond à 35 kWhEP/m2 .an, soit 35% seulement de la consommation réglementaire maximum de ce bâtiment (calcul RT 2005) .

Chaque équipement consommant de l’énergie a fait l’objet d’études approfondies, en collaboration avec les fabricants et partenaires tech-niques, afin de connaître finement le fonctionnement de chacun et d'optimiser les interactions.

LecontrôledesperformancesIl est indispensable de mesurer les performances du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie.Au stade de la construction, le bâtiment a fait l’objet d’un suivi ren-forcé notamment au niveau des interfaces. Le passage de la caméra thermique n’a révélé aucun pont thermique non ou mal traité. Les tests d’étanchéité à l’air sont excellents avec une étanchéité 6 fois plus importante que les exigences du Label BBC Effinergie sur le résidentiel.En outre, le bâtiment est équipé de compteurs d’énergie sur les différents postes de dépenses (chauffage, VMC, éclairage, postes informatiques, eau chaude sanitaire…). Ces dispositions permettent un suivi des performances du bâtiment et de l’éco-comportement des utilisateurs durant toute la vie du bâtiment .

Répartitionthéoriquedesconsommationsdubâtiment

Éclairage 16 kWhEP/m2.an

ECS 5 kWhEP/m2.an

Chauffage4 kWhEP/m2.an

Auxiliaire 10 kWhEP/m2.an

Éclairage 16 kWhEP/m2.an

ECS 5 kWhEP/m2.an

Chauffage4 kWhEP/m2.an

Auxiliaire 10 kWhEP/m2.an

Éclairage 16 kWhEP/m2.an

ECS 5 kWhEP/m2.an

Chauffage4 kWhEP/m2.an

Auxiliaire 10 kWhEP/m2.an

Exemple de réalisation no1Bureaux de l’entreprise SOGEA / Vannes (56)

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SOGEA, filiale du groupe VINCI, est uneentreprisedeconceptionetdeconstructiondebâtiments.Le projet de nouveaux bureaux s’est enpremierlieuconstruitautourd’unevolontéde communiquer sur le savoir-faire deSOGEA, puis s’est étoffé pour aboutir àun projet global de performance environ-nementale et énergétique, engageant

denombreusescompétencesinternesetexternes.Lebâtimentreposesurunestructuremurdouble incorporantun isolantenpolyu-réthaneetunefinitionenplaquesd’acierCor-Tenoubétonmatricé.Cettestructureapermisdes’affranchirdesponts ther-miques aux jonctions murs/planchersainsiqu’autourdesmenuiseries.

RéductiondespollutionsintérieuresPour assurer la qualité sanitaire des locaux, SOGEA a cherché à minimiser les sources de pollution.

Les revêtements intérieurs et le mobilier ont été choisis pour leurs faibles émissions de composés organiques volatils (COV) afin de préserver la qualité de l'air intérieur. Les peintures couleur pastel ont été privilégiées par rapport aux couleurs vives, qui émettent plus de COV.

Les câbles électriques installés dans les cloisons en placo, qui génèrent des champs électriques importants, sont blindés afin de réduire les champs à la source.

GestionTechniqueCentraliséeLe bâtiment de SOGEA est équipé d’une Gestion Technique Centra-lisée (GTC), qui gère le chauffage, la ventilation, l'occultation des stores, l'éclairage et assure le suivi des consommations.Un logiciel, paramétrable par SOGEA, optimise le fonctionne-ment de chaque équipement en fonction des conditions météo et de l’activité dans le bâtiment. Ce système permet d’atteindre des économies d’énergie de 20 à 30% par rapport à un bâtiment non équipé de GTC.

Il s’agit d’un vrai projet durable puisqu’il a su fédé-rer toute une entreprise autour des problématiques économiques, environnementales et sociétales.En outre, cette réalisation renforce notre engage-ment en tant qu’ensemblier pour proposer dès à présent une garantie de performance et un résultat durable à nos clients. Sylvain BONALDI, Directeur de SOGEA Bretagne

Et si c’était à refaire ?

Livrés en 2010

Constructionneuve

Surface: 560 m² SHON

Coûtdelaconstruction:

950 ke soit 1696 e /m² SHON

Coûtsdefonctionnement:

non calculés car moins d'un an

de fonctionnement

Architecte: Cabinet ARCAU (56)

Bureaud’études: SOGEA (56)

Pourensavoirplus:www.sogeabretagnebtp.frwww.vinci-construction.comwww.eco-construisons.orgDes réalisations

FOCUS : la simulation thermique dynamique

est une étude qui consiste à simuler le comportement

thermique du bâtiment de façon dynamique, sur un an,

en fonction de la météo et des usages du bâtiment.

Cette étude est réalisée par un bureau d’études

thermiques et permet d’optimiser les solutions

thermiques et énergétiques pour le projet.

Dans le cadre de l’aide à la conception, l’ADEME et

la Région Bretagne subventionnent ce type d’études à

hauteur de 50 à 70%.

Pourensavoirplus:www.iel-energie.com

34

Exemple de réalisation no2Bureaux de l’entreprise IEL / Saint-Brieuc (22)

LaperformanceénergétiqueL’ensemble du bâtiment en béton est isolé par l’extérieur par 150 mm de laine de roche recouverts de panneaux HPL (type Trespa® ou Polyrey®). L’ossature bois qui constitue la surélévation est isolée avec de la ouate de cellulose. Le gain énergétique par rapport à la RT 2005 est de 40,25%, soit les performances attendues en BBC Effinergie Rénovation.

Deux tests d’étanchéité à l’air ont été réalisés : lorsque le bâtiment était hors d'eau hors d'air, puis à l’issue des finitions. Le premier test a permis de mettre en évidence des défauts et de les corriger, pour atteindre lors du deuxième test une valeur de 0,4 m3/h .m2 (exigence : 0,6 m3/h.m² pour les logements neufs BBC).

En complément des performances thermiques de l'enveloppe, la ventilation des locaux est assurée par une VMC double flux qui récupère la chaleur de l'air extrait pour la transmettre à l'air neuf.

ÉquilibreénergétiqueDes panneaux photovoltaïques sont installés en toiture et en brise-soleil, pour une puissance totale de 10 kWc. Ces panneaux produiront environ 10 000 kWh/an, ce qui correspond à la consommation annuelle d'électricité de l'entreprise (chauffage, éclairage et bureautique).L’équilibre production - consommation a pu être atteint grâce à la maîtrise de la performance thermique de l'enveloppe du bâtiment et au recours important à l'éclairage naturel.

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LecoûtPour respecter le budget prévu, IEL a choisi d'investir fortement dans les postes prioritaires et de réduire les investissements de postes considérés comme secondaires .Par exemple, plutôt que de chercher à cacher l'ensemble des câbles et gaines techniques dans des coffrages ou de mettre en place un faux plafond, le maître d'ouvrage a choisi d'utiliser des chemins de câbles et de les laisser visibles, de même que les gaines techniques (ventilation double flux par exemple).Cela donne au bâtiment un aspect industriel cohérent avec l'activité de l'entreprise et représente un atout en terme d'accessibilité pour la maintenance.

LasociétéInitiatives&ÉnergieLocales(IEL)estspécialiséedans ledéveloppement, l’instal-lationetl’exploitationdeprojetsd’énergiesrenouvelables(éolienetphotovoltaïque).Pour se rapprocher géographiquement deses clientsetoffrirdemeilleures conditionsde travailà ses salariés, IELaentreprisderénover un ancien atelier de sérigraphie àproximitédelagaredeSaint-Brieuc.

LebâtimentétaitàlabaseuncubedebétonenR+1.Ilaétésurélevéd'unétageavecunestructureenossaturebois.

IELs’estfixéplusieursobjectifsconcernantleprojet:•laperformanceénergétique•lecoût•leconfort.

LeconfortLe confort dans le bâtiment a été travaillé sur trois points importants :• Isolation, inertie et étanchéité à l’air permettent de maîtriser le confort

thermique .• Confort visuel : l’éclairage naturel est assuré grâce aux larges baies,

protégées côté sud par des brise-soleil. L’agencement intérieur, privilégiant de grands espaces de travail, a été pensé pour que la lumière naturelle soit traversante.

• La façade nord sera, dans le futur, soumise à des nuisances phoniques importantes liées au développement du trafic urbain. Le maître d'ouvrage a donc choisi du triple vitrage pour les baies au nord pour ses propriétés acoustiques mais aussi thermiques.

Nous avons cherché à rénover ce bâtiment avec des techniques simples existantes sur le marché et nous sommes assez contents du résultat. Nous sommes également satisfaits du compromis esthé-tique qui consiste à laisser toutes les gaines techniques apparentes. En revanche, si c'était à refaire, nous choisirions une maîtrise d'œuvre par lot technique pour le suivi du chantier, afin de gagner du temps en anticipant les détails techniques. Loïc PICOT, Co-gérant d'IEL

Et si c’était à refaire ?

Emménagement début 2010

RénovationSurface: 300 m² SHON

Coûtdelarénovation: 400 k€

soit 1 080 e/m² SHON

(bâtiment + rénovation

+ photovoltaïque)

Coûtsdefonctionnement:

non calculés car moins d'un an

de fonctionnement

Architectes: Jean-Pierre

Le Traon & Mathieu Le Barzic (22)

Bureaud’études:

POLENN (35)

36

Exemple de réalisation no3Bureaux d'Armor Ingénierie / Langueux (22)

UnearchitectureremarquableetdiscrèteLe bâtiment est construit à proximité d'une zone résidentielle, en sortie de voie express et à l’entrée du bourg de Langueux. Ce choix facilite l'accès au site et les déplacements vers les chantiers, il offre égale-ment une bonne visibilité pour les clients.Dans un souci d’intégration, Armor Ingénierie a organisé en amont une réunion d’information avec les riverains, afin de les rassurer sur le trafic et les nuisances sonores.Le bâtiment est conçu pour être remarquable d’un point de vue architectural sans dénaturer le paysage. L'ensemble des équipe-ments sont abrités dans un local technique, afin de réduire les impacts visuels et les risques de nuisances sonores.

UncadredetravailharmonieuxÉclairagenaturelLa forme particulière du bâtiment, en E, associée à l'utilisa-tion de larges baies vitrées, permet à la lumière naturelle d'être omniprésente . D’autre part, 4 sheds en toiture, positionnés au nord, diffusent la lumière zénithale dans les parties centrales du bâtiment.La façade ouest est équipée de brise-soleil orientables afin d'éviter l'éblouissement et la surchauffe.

Visionsurl’extérieurL'implantation et la forme du bâtiment offrent des vues agréables sur l’extérieur, souvent tournées vers la nature.

FOCUS : Le puits canadienL'air neuf circule dans des tuyaux enterrés de 1,5 à 2 mètres de profondeur dans le sol, où la température est quasiment constante (autour de 10 à 12°C) . L'été, l'air neuf est rafraîchi avant d'entrer dans les locaux ; l'hiver, il est préchauffé lors de son passage dans le puits canadien .

Puits canadien

Ventilation double flux

Chaudière65 kW

Hiver

Été

air neuf extérieur Bureaux

5°C 9,5°C 19°C

28°C18°C 21°C

21°C

ventilation en simple flux

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L’entreprise Armor Ingénierie, créée en1985,estunbureaud’étudestousfluidestravaillantprincipalementpourdesbâti-mentsd'activités.Les anciens locaux, en location, étantdevenus trop exigus, Armor Ingénierieadécidéde construire sespropresbureaux.

Le bâtiment repose sur une structurepoteaux/poutresetdesplanchersbéton,complétéeparuneossatureboispourlesparoisverticales.IlestdessinéenformedeEetprésentesaplusgrandefaçadeàl'ouest.

La volonté du maître d’ouvrage était de créer un bâtiment simple et efficace, en utilisant les produits du marché . Le bâtiment a été conçu en 2005, sous la réglementation RT 2000 mais avec l’objectif THPE 2005. Sa consommation théo-rique est de 80,3 kWhEP/m².an.

Isolationparl'extérieurLes façades sont isolées par 20 cm de laine minérale (25 cm pour la façade ouest) intégrés dans l'ossature bois, complétés par 6 cm de mousse polyuréthane pour traiter les ponts thermiques, le tout recouvert de panneaux HPL. Les saillies des dalles de béton (casquette au sud) sont entièrement isolées par l’extérieur et les fenêtres sont positionnées au nu extérieur du mur, pour supprimer les ponts thermiques.Le plancher est isolé en sous-face par 12 cm de panneaux polysty-rène et la toiture terrasse est isolée par 10 cm de mousse polyuré-thane .

VentilationetchauffageL'air neuf est préchauffé par son passage dans un puits canadien (suivant la température), puis par la ventilation double flux qui lui apporte les calories de l'air extrait (rendement 80%). L'appoint en chauffage permettant d'atteindre la température de consigne est donc très limité, assuré par une chaudière gaz à condensation d'une puissance de 65 kW (type habitation) .

On passerait du niveau THPE au niveau BBC, qui est quasiment devenu un standard main-tenant, en conservant la même conception et en utilisant les équipements et les isolants plus performants dont on dispose aujourd'hui. On poserait aussi une membrane photovoltaïque sur l’étanchéité de la toiture terrasse pour allé-ger notre facture d’électricité !Dans l'ensemble, le bâtiment est très agréable à vivre et nous en sommes fiers ! Denis REMINGOL, Directeur général

Et si c’était à refaire ?

Simpleetefficace

Livrés en décembre 2006

Constructionneuve

Surface: 1007 m² SHON

Coûtdelaconstruction:

1,26 M€ soit 1 250 €/m² SHON

Coûtsdefonctionnement

(année2007):

- gaz (chauffage) : 45 540 kWh

soit 2 105 € TTC

- électricité (éclairage,

ventilation, consommations

spécifiques) : 48 320 kWh

soit 5 650 € TTC

Architecte: Lionel DUNET (22)

Bureaud’études:

Armor Ingénierie (22)

Pourensavoirplus:www.armoringenierie.fr

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Exemple de réalisation no4Usine de l'entreprise DELEAGE / Saint-Malo (35)

Récupérationd'eaudepluieL'eau de pluie en toiture est récupérée dans trois cuves de réserve incendie de 120 m3 chacune. Le trop-plein de ces cuves est envoyé vers une quatrième cuve dont l'eau est utilisée pour l'arrosage des espaces verts, le nettoyage des vitres et les toilettes.

Deux cuves de 120 m3 font office de bassin d’orage : elles recueillent les eaux pluviales drainées par la voirie et les espaces verts et traitent les eaux chargées en hydrocarbures, par décantation et déshuilage.

Bilan des consommations d'eau du bâtiment après18moisdefonctionnement:• 21 m3 d'eau de ville .• 60 m3 + 360 m3 (réserves incendie) d'eau de pluie soit autant

d'économies.

DudéchetàlamatièrepremièreLors du terrassement, 12 000 m3 de terre végétale ont été déblayés . 3 000 m3 de cette terre ont été utilisés pour les 8777m²d’espacesverts de l'entreprise et 9 000 m3 ont été transportés et étalés sur des terres qui étaient impropres à la culture, qui sont maintenant cultivées. De cette façon DELEAGE a réalisé des économies :• sur le terrassement au niveau main d'œuvre et transport : > en utilisant la pente naturelle du terrain. > en se servant du déblai pour le remblai. > en réemployant la terre végétale.• sur le coût de mise en décharge d'une grande partie de sa terre végétale. Cette méthode a aussi permis à un agriculteur de re-cultiver ses terres .

EntraideEn remerciement de la solidarité démontrée suite à l’incendie, DELEAGE a privilégié le recours aux entreprises locales. 90% du coût du bâtiment a été injecté dans l’économie locale.

Pourensavoirplus:www.deleage.frwww.eco-construisons.org-Des réalisations

Eaux de toitures

Trop-plein

WC, arrosage120 m3

Réserve incendie3 x 120 m3

Bassin d’orage2 x 120 m3

Eaux de surfaces(voirie, espaces verts)

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L’entrepriseDELEAGEestspécialiséedanslafabricationdechauffageélectriqueparlesol.Durantl’été2006,unincendiearavagéles locauxdeDELEAGE. Pour la concep-tion du nouveau bâtiment, l’entreprises’est appuyée sur le référentiel HQE®pour les bureaux et locaux d'enseigne-ment(leseulexistantàcettedate),etl'aadaptéàsonprojet.

Lebâtimentestcomposéde1036m²debureauxàl’estetde4147m²dehallsdeproduction/stockageàl’ouest.Lastructuredesbâtimentsestconstituéedebétonarmé(choisipoursarésistanceaufeu),recouvertd’unisolantetdebar-dagemétallique.

Les objectifs de ce projet étaient de représenter l'image et les valeurs de l’entreprise, d'intégrer le bâtiment dans son environnement, d'assurer le bien-être des salariés et d'intégrer des solutions environnementales pérennes. Après quelques années de fonctionnement, on peut dire que nous avons réussi à atteindre les objectifs ! Kim KJAER, Directeur général

Et si c’était à refaire ?

EntreconfortetéconomieÉclairagenaturelpourlebien-êtredessalariésLes bureaux, entièrement vitrés, sont exposés plein est pour bénéficier de la lumière naturelle le matin. Celle-ci se diffuse en profondeur grâce à l'agencement des bureaux en open-space séparés par des cloisons vitrées.Le hall de production est éclairé par de nombreux vitrages au sud et par des voûtes en polycarbonate en toiture.

ÉclairageartificielUne gestion par domotique régit l’apport en éclairage artificiel, dans l’ensemble des locaux, grâce à des capteurs de présence et de luminosité. Dans le hall de stockage, l'éclairage est géré par zones, afin d'illuminer seulement la zone occupée.

Coûtsd'investissement• Surcoût du lot éclairage (domotique, appareils et mise en

œuvre) : 7 à 8% par rapport à une installation conventionnelle.• Économie de main d’œuvre : pas de câblage d'interrupteurs.

Coûtsdefonctionnement• Économies d’énergie grâce à l'éclairage naturel, aux am-

poules à basse consommation, aux ballasts électroniques et à la gestion automatisée de l'éclairage.

• Maintenance : relamping tous les 5 ans (18 mois pour une solution conventionnelle).

> amorti en 2 ans

> économie de 20 000 €/an

Livrée en juin 2008

Constructionneuve

Surface: 5 183 m² SHON

Coûtdelaconstruction:

6,3 Me HT soit 1 215 € HT/m² SHON

Coûtsdefonctionnement:

électricité : 52 kWhEF/m².an

dont 43 en chauffage

et 9 en éclairage

Architecte: Cabinet du Groupe Danfoss

Bureaud’études: Deleage

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Bien-êtredessalariésLes matériaux choisis ont une influence sur le ressenti des salariés . La présence de bois dans les halls (expé-dition, conditionnement, etc.) est assez rare pour une usine et le personnel apprécie cette différence qui apporte un côté cha-leureux aux locaux . De plus, l’éclairage natu-

rel a été privilégié dans les halls, ainsi que dans les bureaux, ce qui contribue au confort visuel .

Exemple de réalisation no5Usine de l'entreprise CERECO / Domagné (35)

CohérenceentreécologieetfonctionnalitéLors de la conception, le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre ont recherché des alternatives durables pour l'ensemble des matériaux de construction et ont mené une étude comparative sur le coût, les qualités environnementales et sanitaires, les aspects techniques et esthétiques .• Le hall de production / stockage repose sur une structure bois en

lamellé-collé, choisie pour sa résistance, le caractère renouvelable du bois et son coût avoisinant celui d'une charpente métallique.

• Un bardage bois, non lasuré, recouvre le bâtiment.• La laine de chanvre, renouvelable, recyclable et non dangereuse

pour la santé lors de la pose, assure l'isolation thermique.• Les bureaux et la salle de repos sont quant à eux construits en

briques alvéolaires, qui assurent l'isolation thermique répartie et apportent une certaine inertie au bâtiment .

FOCUS:Uncadredetravailagréable

pouruntravaildequalité

En complément des démarches de pré-

vention des risques professionnels, souvent

mises en place dans les usines, en collabo-

ration avec la CRAM par exemple, il n'est

pas inutile de se pencher sur la question

du confort du salarié lors de la conception

ou de la rénovation des halls de produc-

tion ou de stockage : l'isolation thermique,

l'étanchéité à l'air, le confort visuel ou encore

un aspect chaleureux contribuent à ce que

les salariés apprécient leur lieu de travail.

Un environnement de qualité réduira les

arrêts maladie et le turn-over, tout simple-

ment parce que la personne se sentira bien

et reconnue dans son travail .

41

L'entreprise Céréco est spécialiséedans la fabrication de céréales biopour le petit-déjeuner, depuis plusde 10 ans. L'entreprise compte au-jourd'hui54salariés.

Les travaux ont consisté à agrandir

deslocauxagro-alimentairesconven-tionnels, construits en 2000, pouraugmenter la surface de productionetdestockagede2700m².

Unprojetd'extensiondubâtimentestaujourd'huiàl'étude.

LesévolutionsàvenirDans le projet d’extension du bâtiment principal, Céréco a l’intention de revoir la gestion des flux de matières dans le process, de manière à simplifier les déplacements entre les postes ( réception, transformation, conditionnement, etc.).De plus, Céréco continue à étudier des éléments d’éco-construc-tion : création d’un parking drainant (qui laisse l’eau de pluie s’infiltrer dans le sol), récupération de chaleur sur les fours pour le chauffage du bâtiment…

RéductiondelafactureénergétiqueLa démarche initiale de Céréco était de produire une partie des consommations d'électricité grâce à des énergies renouvelables. L’entreprise a donc installé 1 360 m² de panneaux solaires pho-tovoltaïques en toiture, pour une production de 60 000 kWh/an. L'électricité produite représente environ 7,5% des consom-mations annuelles de Céréco.

Pour le futur projet, nous allons prendre un peu plus de temps sur la phase conception. Cela nous permettra de mieux appréhender le projet dans sa globalité et de mettre l’accent sur la performance énergétique.Gérard LE GOFF, Directeur de Céréco

Et si c’était à refaire ?

Livrée en 2007

Constructionneuve(extension)

Surface: 2 700 m²

Coûtdelaconstruction:

1,9 M€ soit 730 €/m² SHON

Coûtsdefonctionnement:

950 000 kWh en gaz (cuisson +

production de vapeur)

630 000 kWh en électricité

(cuisson + ligne de production

+ autre)2 à 3 m3 d’eau par jour

Architecteetbureaud’études:

AD Ingénierie (35)

Pourensavoirplus:www.cereco-bio.fr

Pourensavoirplus:www.paincanevet.comwww.eco-construisons.org-Des réalisations

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Exemple de réalisation no6Boulangerie BARA GOELL TOAZ / Saint-Thégonnec (29)

Qualitédel’air:unbesoinliéàl’activitéLa qualité sanitaire des locaux est indispensable d'un point de vue alimentaire . S'ajoute à cette contrainte la qualité sanitaire pour les boulangers : l'air intérieur est chargé de poussières de farine en suspension . L’évacuation des particules de farine et le renouvellement de l’air sont assurés par une ventilation double-flux qui récupère près de 90% des calories de l’air sortant afin de préchauffer l’air entrant.

D’après l’étude thermique, la VMC est rentabilisée en 3 années en réduisant d’environ 50% des déperditions .

Et si c’était à refaire ?

Après un an et demi, le retour des salariés est très positif : le projet a engendré une dynamique interne, les conditions de travail sont agréables, la fatigue et le stress sont fortement réduits. Ces éléments sont d'ailleurs des atouts pour de nouveaux recrutements.Les employés sont très satisfaits du bâtiment et sont fiers de faire partie d'une entreprise qui s'engage concrè-tement dans le développement durable. Philippe CANEVET, Gérant

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LaboulangerieBaraGoellToazproduitdupainbiologique,cuitaufeudebois.Pourfairefaceàl'accroissementdelademande,de nouveaux locaux, plus vastes, sontdevenus nécessaires. L'entreprise a doncrénovéunancienhangar,ens’appuyantsurladémarchedeHauteQualitéEnviron-nementale®.Lebâtimentd'origine,enbardagemétal-

liquesimplepeau,abritaitdesactivitésdebâtimentpuisdetransport.Lacouvertureenfibrocimentreposaitsurunecharpentebois.L'espace intérieur a été cloisonné pourabriterl'atelierdeproduction,quirespectelamarcheenavant. La couvertureaétéentièrement rénovée, remplacée au sudpardespanneauxphotovoltaïques.

UnespaceverttravailléLes abords du bâtiment sont particulièrement soignés : l'aménage-ment paysager, qui comporte en particulier un jardin aménagé, une noue plantée et une mare, a été réalisé en choisissant des espèces locales. Toutes les espèces (et elles sont nombreuses) proviennent de la commune de Saint-Thégonnec.De plus la parcelle n'étant pas raccordée au réseau des eaux usées, une solution de phyto-épuration a été installée, elle participe ainsi au traitement paysager.

RécupérationdechaleurdansleprocessLe pain est cuit dans des fours à bûches. La consommation d'énergie pour le poste de cuisson représente les 2/3 des consommations d'énergie de l'entreprise, d'où l'intérêt d'opter pour des fours performants (isolation et efficacité énergétique) .

La production d'eau chaude sanitaire est en partie assurée par la récupération de la chaleur des fours . Celle-ci est récupérée grâce à de l'eau circulant dans un tuyau en inox et est ensuite conférée à l'eau chaude sanitaire via un échangeur.

Les eaux brutes subissent un premier traitement via l'écoulement vertical dans un lit de graviers planté de roseaux. Les matières organiques restent en surface, sèchent et se compostent. Deux filtres de ce type sont utilisés en alternance. Un drain récupère les eaux filtrées. Du fait de l'importance de la charge organique (farines), les eaux sont renvoyées pour moitié dans le filtre

vertical par un poste de relevage. L’autre moitié est acheminée vers deux zones d’infiltration, non étanches et plantées de plantes aquatiques. Les eaux

traitées peuvent alors s'infiltrer dans le sol.

Livrée en novembre 2008

RénovationSurface: 1 000 m² SHON

Coûtdelaconstruction:

510 k€ soit 510 €/m² SHON

pour les travaux (hors investisse-

ment PV)Coûtsdefonctionnement:

électricité : 650 €/mois

gaz : 152 €/mois (complément

chauffage et ECS)

bois : 234 m3/an

Architecte: Christian JALLAIS (29)

Bureaud’études:

BET Armorique (22)

Sable

Circuit de récupérationde chaleur

FoyerZone d’enfournement

eau chaudesanitaire

Briques réfractaires

Enduitchaux - chanvre

Eaux brutes

Écoulement vertical

Gravier

Eaux pré-traitées

Écoulement horizontal

Eaux traitées

Infiltration

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Exemple de réalisation no7Le Relais de Kergou / Belz (56)

UnegestiondeseauxuséesinvisibleComme le Relais de Kergou n'est pas relié à un réseau d'assainisse-ment, l'augmentation de la capacité d'accueil nécessitait la mise en place d'un système d'épuration autonome. Plutôt qu'une station d'épu-ration classique, les maîtres d'ouvrage ont choisi d'installer une station de lagunage. Cette solution biologique a plusieurs avantages :• investissement comparable à une station d'épuration classique (40 k€) .• la station ne nécessite pas d'apport en énergie et ne produit pas

de boues .• aucune odeur n'émane de la station.• le lagunage fait partie de l'aménagement paysager et contribue

à l'harmonie du site .

L'entretien consiste à tailler les plantes aquatiques une à deux fois par an et à réaliser des analyses régulières sur la qualité de l'eau rejetée.M. & Mme Lorvellec, satisfaits de leur choix, ont même décidé d'ajou-ter à la sortie de la station un bassin à poissons pour montrer le bon fonctionnement de l'installation.

Cadred’accueilplaisant:unatoutcommercialL'ensemble des bâtiments du Relais de Kergou forment une cour intérieure, arborée de plantes locales et desservie par des chemins en pierres naturelles. Les bâtiments sont également entourés de végétation, dans laquelle s'insère la station de lagunage.

Les vues vers des espaces naturels ou végétalisés sont donc privilé-giées pour les clients.

Principe du lagunageCette station est composée de trois bassins où des plantes

(roseaux, joncs, iris…) se développent sur un substrat de graviers.Les plantes aquatiques permettent le développement de micro-organismes

qui éliminent et minéralisent les matières organiques présentes dans les eaux usées. Des algues macroscopiques (visibles à l'oeil nu) se nourrissent des

éléments libérés par les bactéries et libèrent de l'oxygène dans l'eau, indispensable à la vie dans les lagunes.

Eauxusées

Substrat Substrat

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LeRelaisdeKergouestunétablissementhôtelier constitué au départ d'un bâti-mentancienaménagéenunrestaurant,des chambres et des appartements.Geneviève et Jean-François Lorvellec,lespropriétairesetgérants,ontsouhaitéaugmenter leur capacité d'accueil toutau longde l'annéeen construisantdes

appartementsquipeuventêtredéclinésengîtesouenchambresindépendantes.Lesnouveauxbâtiments, endeuxpar-ties formant une cour intérieure avecles anciens bâtiments, sont en briquesalvéolairesetdallesbéton.

UnearchitectureperformanteetsaineL'enveloppedesbâtimentsPour que l'enveloppe des bâtiments soit performante thermiquement : • les parois verticales sont en briques alvéolaires, solution assu-

rant une isolation répartie.• des débords de toiture assurent la protection solaire des

vitrages en R+1.• les balcons et coursives reposent sur une structure acier rap-

portée, afin d'éviter les ponts thermiques qu'aurait engendrés une structure solidaire de la dalle.

ChoixdesmatériauxintérieursLa performance acoustique étant un des objectifs primordiaux en hôtellerie, les portes intérieures sont à âme pleine et les cloisons intérieures en fermacell contiennent un isolant phonique.Les revêtements intérieurs ont été sélectionnés pour leur origine naturelle et pour préserver la qualité de l'air intérieur : peinture NF Environnement sans solvant, jonc de mer, marmoléum (fabriqué à partir de lin, farine de bois, farine de liège, résines naturelles, pigments, jute).

Nous avons d’agréables surprises concernant les retours clients : tous apprécient l’ambiance saine et confortable des appartements.C’est surtout le lagunage dont nous sommes fiers. Son esthétisme s’apparente à un jardin, certains clients s’y promènent sans savoir que c’est une station d’épuration ! Et le summum, c’est que nous ne rejetons qu’une eau saine dans notre environ-nement .Geneviève et Jean-François Lorvellec

Livré en juin 2007

Constructionneuve

(agrandissement)

Surface: 600 m² SHON

Coûtdelaconstruction:

600 k€ HT soit 1 000 €/m² SHON

(bâtiment seul,

sans lagunage)

Coûtsdefonctionnement:

difficiles à évaluer car les fac-

tures sont communes entre la

partie ancienne et l'extension

Architecte: Cabinet Bernard Menguy (56)

Bureaud’études:

Gueguen - Perennou (56)

Pourensavoirplus:www.relais-kergou.comwww.eco-construisons.org-Des réalisations

Et si c’était à refaire ?

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Exemple de réalisation no8Auberge des Voyajoueurs / Monteneuf (56)

UneconstructionintégréeetaccessibleUne analyse de la topographie et du climat du site a permis de concevoir le bâtiment de manière à se protéger des vents dominants et de la pluie et de manière à capter le soleil en hiver tout en s'en protégeant l'été.

Le lieu présente un dénivelé important qui est mis à profit pour créer des espaces de jeu autour du bâtiment, protégés par la partie hébergement au nord. L'accessibilité aux personnes à mobilité réduite est garantie par une conception de plain-pied et des che-mins accessibles à tous .

La forme du bâtiment privilégie les interactions entre les espaces inté-rieurs et extérieurs grâce à des terrasses abritées, de grandes baies vitrées offrant des vues sur le paysage et des accès à l'extérieur…

Optimisationdel’approcheénérgétiqueL'auberge des Voyajoueurs fait partie des lauréats de l'appel à pro-jets BBC 2008 organisé par l'ADEME, la Région Bretagne et les quatre Conseils Généraux bretons.

Ses performances reposent d'abord sur la qualité de l'enveloppe :• orientation et ouvertures au sud privilégient les apports gratuits

d’énergie solaire passive en saison froide.• l'isolation est renforcée par rapport à un bâtiment classique.

La qualité de mise en œuvre a été vérifiée grâce à une caméra thermique . Les quelques imperfections (ponts thermiques) ont pu être ainsi corrigés.

Pour compléter la performance thermique de l'enveloppe, le bâtiment est équipé d'une ventilation double flux et de panneaux solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire.

FOCUS: La ventilationdoubleflux consiste à récupérer les calories de

l'air extrait pour réchauffer l'air entrant en hiver. Le fonctionnement

inverse permet de refroidir l'air neuf en été. On réduit ainsi les déper-

ditions thermiques dues à la ventilation.

Attention lors de la mise en œuvre auxrisquesacoustiques :

• bruit de soufflage de l'air neuf.

• transmission du bruit entre les pièces via les gaines de ventilation.

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L'aubergedesVoyajoueursestunlieudeloisirsetd'hébergementquiutiliselejeucommesupportdecommunica-tionetdedécouvertedescultures.Lebâtimentestconstituéd'unestruc-

ture métallique et de quelques élé-mentsenbétonbanché.Lesparoisdela partie hébergement, en ossaturebois, reposent sur la charpentemétallique.

EntretienetmaintenanceLes matériaux ont été choisis pour faciliter le net-toyage, critère important dans un établissement d'hébergement : les peintures sont lavables à l'eau, y compris au niveau des têtes de lit, le sol est en carrelage ou en parquet stratifié.L'entretien est réalisé avec des produits éco-label-lisés, qui sont utilisés en petite quantité.

Les planchers collaborants ont été laissés à nu, sans faux-plafond pour des raisons économiques initialement. Les équipements techniques comme les gaines de ventilation sont donc visibles et facilement accessibles pour la maintenance. Au final, d’une contrainte budgétaire est née une esthétique originale et moderne, tout en facilitant l’entretien .

Thermographie réalisée en hiver. Le bleu corres-pond à des zones froides, le rouge à des zones chaudes.

Le bâtiment traduit mon engagement pour le déve-loppement durable, sa conception et sa réalisation ont été riches d'enseignements concrets et me per-mettent aujourd'hui d'échanger avec les clients sur la construction durable.Pour aller encore plus loin, nous travaillons actuelle-ment à l'éco-labellisation des activités de l'Auberge. Anne-Sophie HOCHET, Gérante

Et si c’était à refaire ?

Livrée en mars 2009

Constructionneuve

Surface: 768 m² SHON

Coûtdelaconstruction:

non renseignéCoûtsdefonctionnement:

non calculés car moins d'un an

de fonctionnement

Bureaud’études: Exoceth (56)

Pourensavoirplus:www.auberge-des-voyajoueurs.com

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Pourensavoirplus:www.biocoop-fouesnant.com

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Exemple de réalisation no9Biocoop Ty Bio / Fouesnant (29)

Intégrationdansl’environnementUne étude du potentiel commercial de la zone a été réalisée en pré-alable au choix du site. La ville de Fouesnant, enthousiasmée par le projet, a été un moteur facilitateur à l’implantation : aide à l’obten-tion du permis de construire, intégration du projet en cohérence avec les projets de la ville…

Dans une démarche de mixité fonctionnelle, l'implantation du bâtiment sur la parcelle a été réalisée de façon à ce qu'un immeuble puisse être construit en mitoyenneté côté nord, lors du développement futur de cette zone d'entrée de ville.

UneconstructiondurableLa volonté des maîtres d’ouvrage était de construire un maga-sin en adéquation avec leurs convictions. Un certain nombre de matériaux ont donc été choisis pour leurs qualités environnemen-tales et sanitaires :• la moquette est recyclable à 99%.• les parois intérieures sont en Fermacell® (plaque à base de

gypse et de cellulose).• les peintures ne contiennent pas de solvants .• l'agencement du magasin est réalisé en pin massif certifié PEFC®, protégé par unelasure à l'eau .L'enveloppe en bois a été préférée à une structure béton pour son bilan carbone .

Coupe horizontale d'un mur en ossature bois

Intérieur Extérieur

Bardage

Tasseaux:lame d'air

Pare-pluie

Ossature bois

Ouate decellulose

Fermacell®

Contre-plaqué :contreventement

Ce projet est une belle expérience. Nous avons eu la chance de travailler avec un architecte avec lequel nous étions sur la même longueur d’onde. Il a su concrétiser nos idées de manière très juste. Et le résultat est plus que probant ! La clientèle est au rendez-vous et apprécie l’ambiance de notre magasin. Daniel GOARDET, Co-gérant

Et si c’était à refaire ?

Mehdi LANDOLSIMaître d’ouvrage

Philippe BRULEArchitecte

Daniel GOARDET Maître d’ouvrage 49

TyBioestunmagasinspécialisédanslaventedeproduitsbiologiques(alimenta-tion,cosmétiques,livres…),quifaitpar-tieduréseauBiocoop.MehdiLANDOLSIetDanielGOARDET,encohérence avec leurs principes person-nelsetleursobjectifsprofessionnels,sesont engagés dans un programme de

formation au sein du réseau Biocoop,afindeconcrétiser leurprojetaprès18moisdepréparation.

Lebâtimentcommercialreposesurunedallebétonetestconstituédemurspré-fabriquésenossaturebois.

L’étanchéitéàl’airUn test d'étanchéité à l'air a permis d'identifier des imperfections dans l'enveloppe, qui ont ainsi pu être corrigées avant la livrai-son du bâtiment. Ce test a toute son utilité quand on construit en ossature bois, car contrairement à une construction en par-paings, on remplit l’ossature, ce qui implique un risque plus élevé de fuites à l’air.

UneambiancezenL’éclairage dans un commerce est un élé-ment très important tant il peut influer sur la vente. On distingue deux types d’éclairage : général et d’accentuation.Dans le cas de Ty Bio, l’éclairage géné-ral de la zone commerciale est réalisé par trois rangées de sheds en polycarbonate en toiture, orientés au nord. La pente et l'orientation des sheds permettront à terme d'installer des panneaux photovoltaïques côté sud.L'ambiance lumineuse et colorée apaisante qui en découle favorise la vente .

L’éclairage de mise en valeur a été travaillé pour mettre en valeur certains rayonnages, suivant :• l’indice de rendu des couleurs, afin de faire ressortir leurs couleurs :

chaud pour les fruits & légumes et froid pour le rayon fromager.• la signalétique à laquelle la forme des luminaires renvoie :

caisse, fruits & légumes…

Livrée en juillet 2009

Constructionneuve

Surface: 807 m² SHON dont

375 m² de surface commerciale

Coûtdelaconstruction:

750 k€ HT soit 935 €HT/m² SHON

(hors aménagements extérieurs)

Coûtsdefonctionnement:

non calculés car moins

d'un an de fonctionnement

Architecte: Philippe Brulé (29)

FOCUS : la pré-fabrication consiste à réaliser en atelier

la plupart des étapes de construction afin de ne réaliser sur le

chantier que l'assemblage et les finitions.

Lesatouts:• de meilleures conditions de travail pour les compagnons.

• la qualité de l'enveloppe est plus facile à obtenir.

• la mise en œuvre sur chantier est très rapide : pour Ty Bio, les

murs et les finitions ont été effectués en 3 semaines !

• par conséquent, le bâtiment est disponible plus vite pour l'acti-

vité, les coûts de stockage ou de location sont réduits.

• très peu de déchets sur le chantier.

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Agencedel'EnvironnementetdelaMaîtrisedel'Énergie

(ADEME)www.ademe.fr/bretagne

Créée par les pouvoirs publics pour contribuer à

la mise en oeuvre d'un développement durable,

l'ADEME s'est fixée trois priorités majeures :

réduire les émissions de gaz à effet de serre, pro-

duire et consommer de manière responsable et

améliorer la communication, la sensibilisation et

la formation des acteurs.

RéseaudesChambresdeCommerceetd’IndustriedeBretagne

www.bretagne.cci.frIl est constitué de 8 Chambres locales et d'une

Chambre régionale. Leurs prestations sont prio-

ritairement tournées vers les entreprises du

commerce, de l'industrie et des services, mais

également vers les collectivités territoriales, les

partenaires socio-économiques et les citoyens.

Leurs prestations s'articulent autour de cinq grands domaines :

l'information, le conseil aux entreprises, la formation, la gestion

d'infrastructures (ports, aéroports, …) et l'aménagement du territoire.

RégionBretagne

www.bretagne.frLa politique environnementale régionale a pour

ambition de faire de la Bretagne une région exem-

plaire. Son action se base sur 6 axes : préservation

du patrimoine naturel, contribution à la qualité de

l’eau, gestion des déchets, promotion de l’écologie

urbaine, encouragement aux économies d’énergie

et à la mise en place d’énergies renouvelables.

LeConseilGénéralduMorbihan

www.habitat-durable.morbihan.fr

www.morbihan.frLe Conseil Général du Morbihan a mis en place

un Cluster Habitat Durable, qui vise à regrouper

l’ensemble des acteurs de la construction et de

l’aménagement (urbanistes, architectes, entre-

prises, institutionnels, collectivités… ) afin de

développer l’habitat

durable en Morbihan.

Abibois www.abibois.com

Organisation interprofessionnelle du bois, Abibois

œuvre au soutien des acteurs bretons de la

construction bois dans leur développement et à la

promotion du bois auprès des maîtres d'oeuvre et

maîtres d'ouvrage.

CAPEB www.capeb.fr

Organisation professionnelle des artisans et des

petites entreprises du bâtiment. En Bretagne, la

CAPEB a mis en place un groupe éco-construction

dans chaque département. Au niveau national, le

label "ECO Artisan" met en valeur les entreprises

engagées dans les économies d'énergie.

CelluleÉconomiquedeBretagne

www.cellule-eco-bretagne.asso.fr

La Cellule Économique de Bretagne est une asso-

ciation Loi 1901, créée en 1970 sous l'impulsion

des pouvoirs publics et des professionnels de la

construction. La Cellule Économique de Bretagne,

observatoire régional de la filière de construction,

regroupe des partenaires publics et privés participant à l'acte de

construire.

LesConseilsGénérauxdesCôtesd'Armor,d'Ille-et-Vilaine

etduFinistèreLes Conseils Généraux bretons œuvrent pour le

développement durable dans leurs départements

à travers différentes actions : appels à projets,

éco-conditionnalité des aides pour des projets de

construction et de rénovation, agenda 21, etc.

Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménage-

mentetduLogement(DREAL)

www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr

Sous l’autorité du préfet de région, la DREAL pilote

les politiques de développement durable au niveau

régional. L’objectif est d’instaurer une approche

transversale du développement durable en région et

de mettre en œuvre les politiques et actions décou-

lant du Grenelle de l’environnement.

Cebookaétéréaliséavec...etlacollaborationde

Pour aller plus loin

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FédérationOuestdesSCOPduBTP

www.ouest.scopbtp.org

Les SCOP du BTP, par leur objet et leur fonction-

nement participatif et démocratique, sont des

entreprises au cœur des enjeux du développe-

ment durable.

FRB-FédérationFrançaiseduBâtiment

www.ffbatiment.fr

La Fédération Française du Bâtiment, au travers

de la charte "Bâtir avec l'Environnement" et de

la marque collective «Les Pros de la Performance

Énergétique », accompagne les entreprises enga-

gées dans la construction durable.

www.eco-construisons.org

Portail dédié au bâtiment d'activités durable en

Bretagne. Ce site propose un annuaire de profes-

sionnels engagés dans la construction durable,

de la documentation technique, des exemples de

réalisations, ainsi qu'un outil de veille sur l'éco-

construction. Une lettre d'information bimestrielle

est associée à ce portail.

www.plan-eco-energie-bretagne.fr

Ce site est l'outil de communication mis en place

dans le cadre du contrat de projet État Région,

avec le concours de l'ADEME. Il a pour objet

de mettre à disposition des informations sur les

initiatives pour mieux gérer l'avenir énergétique

de notre région.

www.cellule-eco-bretagne.asso.fr

Vous pourrez trouver sur le site de la Cellule

Économique de Bretagne de nombreuses études

sur la construction durable en Bretagne : études

économiques, emploi et formation, matériaux,

questions environnementales...

www.eco-construction-bretagne.com

Ce site mis en place par le réseau éco-

construction de la CAPEB Bretagne propose

des renseignements généraux et techniques

sur l'éco-construction ainsi qu'un annuaire

des artisans engagés dans la démarche.

www.bretagne-energie.fr

Site des Agences Locales de l'Énergie en

Bretagne. Ce réseau met à disposition des

particuliers et des entreprises de nombreuses

informations sur la construction durable.

Quelquesliens

enBretagne

21 quai des Indes - 56323 Lorient CedexTél. : 02 97 02 40 00

www.eco-construisons.orgwww.ademe.fr/bretagne

www.bretagne.frwww.habitat-durable.morbihan.fr

Édition 2010Rédaction: Aurélie CEOTTO, Claire WOUTS, CCI du Morbihan.Conception/Réalisation: Quintesis.Créditsphotos: Auteurs de vues ; CCIM ; Roudenn ; Jacques Le Goff ; Deleage ; Eric Soler.Impression: Ouest Imprimerie.imprimé sur papier issu de forêts éco-gérées.

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