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Observatoire de l’évolution des métiers liée à la transformation numérique

Observatoire de l’évolution des métiers liée à la transformation numérique

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Observatoire de l’évolution des métiers liée à la transformation numérique

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Sommaire

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2020

Principaux enseignementsMéthodologieLa transformation numérique des entreprisesL’impact de la transformation numérique dans l’entreprise

L’impact de la transformation numérique sur les DSI et les IT prosL’impact de la transformation numérique pour les métiersUne DSI et des métiers qui ne cessent de se rapprocher

Les opportunités issues de la transformation numérique pour les métiers

Les risques de la transformation numérique perçus par les métiersLes besoins de compétences au sein des directions fonctionnelles – l’importance de la donnéeNiveaux d’avancements et prévisions de postes pour les nouveaux métiers

Facteurs clés du succèsAccompagner et transformer l’entrepriseLe DSI reste au cœur de la stratégie numérique

RecommandationsÀ propos

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Principauxenseignements

En 2014, les investissements informatiques des entreprises continueront de migrer progressivement vers de nouveaux environnements technologiques dédiés à la croissance et l’innovation, une 3ème plateforme depuis la naissance de l’industrie informatique. Celle-ci repose sur les technologies Cloud Computing, Big Data et analytiques, la mobilité et les réseaux sociaux. Les dépenses sur cette 3ème plateforme croîtront de 15%, comptant pour 29% de la dépense totale informatique et représentant 89% de la croissance de cette dépense. En 2014, le Cloud Computing privé et public représentera ainsi 5.5% de la dépense totale informatique et télécoms des entreprises françaises.

Sans remiser toutes les technologies existantes et l’historique informatique des entreprises, cette migration représente une évolution notable au niveau des fonctions informatiques, tant en termes de gouvernance, d’organisation et de compétences. Elle représente également une évolution dans le fonctionnement de l’informatique avec les directions métiers, dans la place du numérique dans l’entreprise et dans la définition de nouveaux métiers.

L’enquête et les entretiens menés par IDC pour le compte de Microsoft ont permis de déterminer les principaux enseignements suivants :

En France, dans les entreprises de plus de 500 salariés, ce sont déjà 36.6% des effectifs des directions marketing, finance et RH qui disposent de compétences numériques, soit près de 28 000 salariés sur un total de 77 000 salariés au sein de ces départements. Les entreprises prévoient que ce pourcentage passera à plus de 59% dans 5 ans, soit près de 17 300 salariés en plus qui disposeront de compétences numériques ;

71% des départements marketing, finance et RH pensent que l’explosion des volumes de données impactera les compétences métiers au sein de l’entreprise, dont 42% fortement. L’évolution vers le numérique fera surtout ressortir des besoins d’évolution des compétences internes (formation, adaptabilité, intégration entre les métiers), un recours à des compétences externes et enfin de nouveaux recrutements;

Pour 57% des directions métiers, cela se traduira également par la création ou l’évolution vers de nouveaux métiers au sein de l’entreprise avec pour les 3 premières fonctions citées par ordre d’importance : Chief Data Officer

(responsable de la gestion des donnés de l’entreprise), Data Protection Officer (responsable de la sécurité et de la conformité des données de l’entreprise) et Community Manager;

22% des entreprises de plus 500 salariés en France, soit plus de 1 000 entreprises ont déjà mis en place un poste de Data Protection Officer. Elles sont près de 850 (18%) à avoir avancé pour les postes de Chief Data Officer et 660 (14%) pour les Community Managers. Elles seront entre 140 et 240 de plus à avoir mis en place ces 3 types postes d’ici à 24 mois. Il convient également de noter que les Data Scientists viennent en 4ème position en termes de postes déjà en place (12%) mais qu’ils sont les premiers sur les créations de postes à venir (266 créations de postes d’ici à 24 mois);

Au niveau fonctionnel, la perception vis-à-vis des nouveaux métiers varie sensiblement d’une direction à l’autre. Ainsi si les directions financières sont celles qui estiment le plus fortement que l’explosion des données impactera les compétences au sein de l’entreprise, elles sont celles qui ont le moins avancé sur la mise en place de nouveaux métiers et il existe donc un certain décalage, avec un phénomène de rattrapage fort dans les 2 ans qui viennent. Les directions marketing semblent quant à elles plus alignées entre les besoins et l’état actuel des nouveaux métiers mis en place. Les directions des ressources humaines enfin sont celles qui sont le moins directement impactées par le numérique dans leur métier mais celles qui avancent le plus au sein de l’entreprise sur la mise en place de nouveaux métiers, du fait de leur fonction centrale sur ce type de projet de transformation;

Pour couvrir ces postes, les entreprises comptent tout d’abord sur une évolution ou un transfert de compétences internes, en 2ème lieu sur l’appel à des prestataires externes pour les sujets d’expertise et enfin sur le recrutement externe. Sur ce sujet, les niveaux de réponse varient par ailleurs entre le secteur public et le secteur privé, le secteur privé redéfinissant plus significativement ses besoins de recrutement;

Les projets numériques restent majoritairement portés au sein des comités de direction par le/la DSI (46% des entreprises) mais aussi directement et/ou conjointement par la direction générale (45% des entreprises), signe de l’importance prise par ce sujet;

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Méthodologie

Face à ces évolutions, 69% des directions métiers pensent que le numérique changera le rôle d’ailleurs joué par la DSI au sein de l’entreprise, dont 41% de manière certaine. Si la perception de la DSI par les métiers est essentiellement d’être un facilitateur dans l’usage de nouveaux outils numériques, ce rôle est amené à se transformer encore plus significativement en vecteur d’innovation;

Pour relever les défis et saisir les opportunités liées au numérique, la gestion du changement et l’évolution de la culture d’entreprise sont considérés comme les principaux facteurs clefs de succès. Des éléments qui doivent être mis en place par la direction générale et intégrés par la DSI et les directions métiers.

Cet Observatoire a été réalisé par IDC France pour le compte de Microsoft. Les éléments ayant permis de réaliser cet observatoire sont:

Une enquête téléphonique réalisée du 6 janvier 2014 ou 24 janvier auprès d’un échantillon représentatif de 225 décideurs métiers issus d’entreprises de plus de 500 salariés basées en France. Les 225 décideurs ont été interrogés selon 3 populations égales de 75 décideurs issus des départements marketing, finance et ressources humaines.Une enquête réalisée du 6 janvier 2014 ou 24 janvier auprès d’un échantillon de 200 professionnels de l’informatique (IT pros), dont l’activité principale est centrée autour des infrastructures.

7 entretiens qualitatifs avec des directeurs de systèmes d’information issus d’entreprises de plus de 500 salariés et disposant d’équipes informatiques de plus de 100 personnes

9 entretiens qualitatifs avec 3 directeurs marketing, 3 directeurs financiers et 3 directeurs des ressources humaines issus d’entreprises de plus de 500 salariés.

Le programme de recherche et les données marché d’IDC, en particulier sur le sujet de la 3ème plateforme informatique et de la gestion des compétences.

Les secteurs d’activité étudiés sont les secteurs de l’industrie et du BTP, du commerce, des services et du secteur public. L’ensemble des résultats ci-après ont été redressés selon les statistiques 2012 de l’INSEE et sont donc représentatifs des entreprises de plus de 500 salariés.

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La transformationnumérique des entreprises

Selon une enquête réalisée par IDC en 2012 auprès d’entreprises françaises de plus de 250 salariés :37% des entreprises avaient déjà adopté des technologies de réseaux sociaux et 21% prévoyaient de le faire dans les prochains 24 mois. Les entretiens réalisés dans le cadre de cet observatoire ont par ailleurs permis de constater que ces réseaux sociaux se développent progressivement, tant pour des besoins de relation client que pour améliorer la collaboration interne.

59% des entreprises avaient déjà entrepris un projet de mise en place d’un Cloud privé et 32% d’utiliser le Cloud public. IDC a pu constater dans ce cadre que la profondeur de services utilisés reste encore limitée, avec des domaines non critiques dans le cadre de Cloud public (messagerie, collaboration, CRM …) et un modèle pas encore totalement abouti pour la mise en place de Cloud privé. Les principaux freins évoqués restent: la sécurité et la capacité à facturer à l’usage en interne. La transformation vers le Cloud Computing est en tout état de cause engagée.

26% avaient adopté de nouveaux outils et méthodologies d’analyse de données et 54% prévoyaient de le faire dans les 3 ans à venir. Si l’usage des données structurées est acquis, il y a encore peu d’usage de données non structurées et il reste un travail important à faire pour valider la qualité des données et évaluer quel type de données est utile et pour quoi faire.

Les investissements sur les technologies de la 3ème plateforme se confirment donc mais le spectre des évolutions qui impactent l’organisation des entreprises ne se limite pas à ces aspects. Au-delà du Cloud Computing, des technologies d’analyse / Big Data et des réseaux sociaux, IDC a identifié 7 autres facteurs qui vont influencer la transformation numérique des entreprises pour les années à venir (voir figure 1 ):

La sécurité,

Les attentes d’un DSI partenaire de l’innovation,

L’architecture d’entreprise, pour réduire les écarts entre le planning des métiers et le planning de la mise en œuvre,

L’approche orientée services

La gestion des investissements informatiques, entre les métiers et la DSI, mais aussi au sein de la DSI entre les budgets de fonctionnement à réduire et ceux de l’innovation à augmenter,

La gestion des compétences IT,

La mobilité.

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Figure 1

Impact et agenda de la transformation numérique des entreprises

Note : La taille de la bulle indique la complexité/le coût de la transformation

Source: IDC, 2014

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L’impact de la transformation numérique dans l’entrepriseL’impact de la transformation numérique sur les DSI et les IT PROS

La gestion des compétences

Afin d’évaluer l’impact de la transformation numérique et en particulier les technologies de la 3ème plateforme (Cloud Computing, Big Data/Analytics, Réseaux sociaux, Mobile), IDC s’est appuyé sur une enquête IT pros réalisée pour le compte de Microsoft pendant le mois de janvier 2014. Son objectif était de recueillir le point de vue des professionnels de l’informatique sur l’évolution de leur métier, de leur employabilité, ainsi que sur l’impact des nouveaux modèles tels que le Cloud Computing sur leur activité. Cette vue a été complété par des entretiens avec 7 DSI de grands groupes gérant des équipes de plus de 100 personnes, ainsi que par des données issues de la recherche IDC.

Les résultats de cette analyse permettent de faire un certain nombre de constats :

L’évaluation de l’impact de nouveaux modèles tels que le Cloud public se concentre en premier lieu sur la technologie (34% des répondants le perçoivent) et dans un second temps sur l’organisation des équipes (29% des répondants).

L’impact de ces nouvelles approches n’est pas encore totalement identifié puisque seulement 56% des répondants indiquent par exemple que le service informatique de l’entreprise a déjà évalué (ou a un projet d’évaluation de) l’impact de l’évolution vers le Cloud public sur leur organisation.

Lorsque cet impact n’est ni évalué, ni mesuré, les principales raisons évoquées par les IT Pros sont le manque de maturité des responsables des départements informatiques, le manque de temps et de ressources pour le faire ou le manque de compétences dans la conduite du changement qui sont nécessaires pour évoluer vers le Cloud.

Pour autant ce sujet est considéré comme essentiel par les DSI que nous avons rencontrés :

En premier lieu, parce que nombre d’entre eux considèrent les ressources humaines comme le premier actif de leur organisation et que par conséquence la problématique de gestion de ces compétences devient peut-être la priorité numéro pour nombre de DSI.

Ensuite parce que de plus en plus de DSI ont dans leur périmètre des responsabilités de transformation et d’organisation en plus des fonctions liées au maintien et à l’évolution des systèmes informatique opérationnelle.

L’impact de ces nouveaux environnements concerne la majorité des postes qui peuvent exister au sein d’une DSI. Sans être totalement exhaustive, la figure 2, basée sur une enquête d’IDC auprès de 131 managers IT met en valeur que sur les 18 postes étudiés, 17 se trouvent impactés par au moins une des technologies de la 3ème plateforme (soit 95% des postes étudiés). Par ailleurs, si ces postes existants se trouvent impactés, les IT pros interrogés mettent également en avant de nouveaux rôles et en particulier les besoins associés à la gestion des risques et à la sécurité, un élément particulièrement sensible dès lors que l’on aborde les sujets associés au Cloud, mais aussi des besoins accrus en matière de compétences juridiques qui s’accompagnent fréquemment d’une augmentation des besoins de spécialistes en matière de gestion de contrats partenaires. Cette évolution va également s’accompagner d’un développement de certains métiers tels que ceux associés à la sécurisation de l’accès aux données et aux services, de métiers spécialisés dans le stockage et la gestion de gros volume de données (Big Data) ainsi que ceux nécessitant des compétences en architectures logiciels et infrastructures. Afin de remplir ces missions, les DSI rencontrés misent majoritairement sur une évolution des compétences, avec néanmoins quelques fois des programmes de recrutement en particulier sur les approches digitales (c’est-à-dire pour le web ou le mobile), soit pour des raisons de rapidité de positionnement ou compte tenu de la criticité du canal. Certains ont également mis en place des programmes triennaux d’évaluation des compétences, avec un suivi annuel de l’alignement et des réajustements éventuels.

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Figure 2

Impact de la 3ème plateforme sur la gestion des compétences

Source: IDC’s 2013 CIO IT Staffing Survey, Juin 2013

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Rôle et fonctions de la DSI

La problématique de gestion des compétences est actuellement la première préoccupation des DSI. La 2ème concerne les arbitrages à effectuer concernant les investissements. Ainsi si il y a une réelle volonté d’innover, les contraintes de coût et les processus de qualification des opportunités restent très prégnants (business cases, calculs de ROI, etc.). A ce titre, il est intéressant de

constater les résultats d’une étude menée par IDC auprès de 1603 DSI au niveau européen (figure 3). On constate dans cette étude que les entreprises ayant adopté le plus rapidement les technologies issues de la 3ème plateforme sont celles qui ont la part de budget maintenance la plus faible. Les marges dégagées peuvent ainsi être allouées à des problématiques d’innovation, de croissance ou de conformité; des problématiques beaucoup plus proches des besoins métiers.

Figure 3

Dégager des marges de manœuvre pour innover

Source: IDC’s 2013 CIO IT Staffing Survey, Juin 2013

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Source: IDC’s 2013 CIO IT Staffing Survey, Juin 2013

En France, dans les entreprises de plus de 500 salariés, ce sont déjà 36.6% des effectifs des directions marketing, finance et RH qui disposent de compétences numériques, soit près de 28 000 salariés sur un total de 77 000 salariés au sein de ces départements.

Les entreprises prévoient que ce pourcentage passera à plus de 59% dans 5 ans, soit près de 17 300 salariés en plus qui disposeront de compétences numériques. Il est intéressant de constater que cette progression n’est pas

Les directions marketing sont les plus avancées à l’heure actuelle et connaitront une croissance de ces compétences mais de manière plus limitée (+17 points)

Les directions financières sont moins avancées que les directions marketing mais connaitront une croissance très forte de leur compétences (+29 points)

Les directions des ressources humaines enfin sont les moins avancées mais connaitront un important effet de rattrapage (+23 points)

L’impact de la transformation numérique pour les métiers

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Figure 4

Les compétences numériques au sein des directions métiers

Au sein de vos équipes quelle est la part de salariés ayant des compétences numériques (Big Data, réseaux sociaux, Mobilité, Cloud Computing) :

Source: IDC, 2014

Au-delà des compétences, le temps passé par les équipes sur les activités liées au numérique croîtra également de manière importante. Ainsi :

Les directions marketing estiment que leurs équipes passent 24% de leur temps sur ces activité liées au numérique et que dans 5 ans, ce temps passé représentera 40%

Les directions financières estiment quant à elles qu’il s’agit actuellement de 36% du temps et que celui-ci passera à 52% d’ici 5 ans

Enfin, pour les directions des ressources humaines, l’évolution sera bien plus limitée de 20 à 22% du temps

Cette croissance importante du temps passé par les équipes est d’ailleurs une des conséquences perçue de la transformation numérique par les directions métiers.

L’autre conséquence majeure concerne les compétences puisqu’au global 71% des départements marketing, finance et RH pensent que l’explosion des volumes de données impactera les compétences métiers au sein de l’entreprise. Les directions financières sont celles qui perçoivent cet impact comme le plus significatif (52% des directions financières estiment que l’impact sera fort) et les directions des ressources humaines sont celles qui perçoivent le plus cet impact sans préjuger de son intensité.

Les directions métiers sont quasi unanimes sur le fait que l’évolution des compétences passera par une plus grande adaptabilité aux outils numériques (93% le pensent), par des formations spécifiques complémentaires (90%) et enfin en nécessitant une plus grande intégration des compétences entre les différents métiers (87%). La redéfinition des besoins en recrutement est citée en dernier lieu par 57% des directions métiers.

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Une DSI et des métiers qui ne cessent de se rapprocher

Le temps passé sur le numérique par les directions métiers, l’impact que celui-ci prend pour la gestion de leur activité amène les métiers à être toujours plus présents dans les projets informatiques qui les concernent. Une étude réalisée en 2012 par IDC portant sur la place prise par les différentes directions, DSI et métiers, dans les choix et décisions informatiques mesure cette présence dans les projets IT, à tous les stades du projet. Il apparaît ainsi que :

Dans 92% des projets les directions métiers sont présentes pour la définition et l’affectation du budget

Elles sont présentes dans 93% des projets pour son initiation, dans 79% des cas pour la sélection des solutions et enfin dans 19% des cas pour la gestion du projet

Les directions métiers sont même 8% à s’impliquer dans la maintenance et le support aux utilisateurs.

IDC estime ainsi que d’ici 2016, 80% des directions métiers seront directement impliquées dans les nouveaux investissements informatiques de leurs entités.

Le renforcement de la collaboration entre les directions métiers et la direction informatique est par ailleurs une conséquence directe de la transformation numérique des entreprises et comme nous le verrons un facteur clé de succès.

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Les opportunités issues de la transformation numérique pour les métiers

Le dernier baromètre de la maturité numérique des dirigeants réalisé en octobre 2013 avec Les Echos et Syntec Numérique avait démontré une progression significative de la perception, par les dirigeants français, de la contribution du numérique au développement et au déploiement de la stratégie de leur entreprise. Cette perception était en particulier significative sur les sujets de la compétitivité, de l’innovation et de la relation client mais aussi de la productivité individuelle, de l’organisation du travail et de la mobilité.

L’observatoire de la transformation des métiers réalisé pour Microsoft fait ressortir de manière plus précise les opportunités associées à ces technologies (figure 5). Il apparait ainsi que :

La connaissance, par les métiers, des opportunités offertes par les technologies numériques est bonne, en particulier sur les sujets de l’analyse des données, de la mobilité et des réseaux sociaux. Le Cloud Computing et l’internet des objets sont moins connus par les métiers, avec une perception plus technique et moins adaptées aux métiers.

Sur l’ensemble des métiers, ce sont les opportunités offertes par les technologies d’analyse, puis la mobilité et

les réseaux sociaux qui ressortent le plus significativement mais il existe d’importantes différentes selon les directions fonctionnelles. Ainsi :

Les directions marketing voient les opportunités essentiellement autour de la relation client et le développement de nouveaux canaux de vente et de communication. Les technologies mobiles et les réseaux sociaux ressortent donc en priorité

Les directions financières perçoivent quant à elles les opportunités dans la capacité du numérique à optimiser les processus opérationnels, à améliorer les processus de planification et la prévention des risques financiers, juridiques ou commerciaux. A ce titre, les technologies d’analyse et Big Data ressortent très significativement.

Pour les DRH, les opportunités sont plus diffuses mais ressortent principalement sur les méthodes de sourcing de candidats (avec l’utilisation de nouveaux canaux de type réseaux sociaux ou job boards) ou sur la gestion prévisionnelle des compétences. A ce titre, les technologies d’analyse, les réseaux sociaux et la mobilité ressortent à des niveaux sensiblement équivalents.

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Figure 5

Les opportunités apportées par les technologies numériques

Quelles technologies numériques présentent les plus grandes opportunités pour votre entreprise ?

Source: IDC, 2014

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Figure 6

Les risques liés au numériquePour votre entreprise, quels sont les principaux risques liés au numérique ?

Source: IDC, 2014

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Toute transformation apporte de nouvelles solutions mais également de nouveaux risques et le numérique n’échappe pas à la règle. L’observatoire de la transformation des métiers fait apparaître de manière notable certains risques perçus par les directions fonctionnelles (figure 6). A ce titre, il est intéressant de noter que :

Les failles dans la sécurité informatiques sont perçus comme le premier risque lié au numérique pour 58% des métiers. Au premier abord, ce résultat peut paraître étonnant à plusieurs titres. Tout d’abord parce que les DSI perçoivent souvent un manque de perception des risques liés à la sécurité de la part des métiers. D’autre part, parce que les

métiers sont exposés au jour le jour à des risques juridiques, commerciaux ou financiers. Au final, il semble que les métiers prennent progressivement conscience qu’une faille dans la sécurité informatique de l’entreprise peut impacter de manière très lourde toute l’activité d’une entreprise, et parfois la mettre en péril.Le deuxième risque qui ressort est le manque de préparation des équipes, cité par 38% des directions métiers. C’est en particulier au sein des directions financières que ce risque apparaît comme le plus élevé, devançant même la sécurité.

Le 3ème risque enfin est celui lié au changement de modèle économique.

Les risques de la transformation numérique perçus par les métiers

L’enquête réalisée auprès des directions métiers permet d’évaluer un certain nombre d’impacts du numérique sur ces dernières. Le premier impact perçu est de nécessiter une plus grande adaptabilité des équipes aux outils numériques (93% des répondants). Le deuxième impact est de nécessiter une plus grande intégration des compétences avec les différents métiers (87% des répondants). Pour y faire face, les directions métiers envisagent prioritairement de mettre en place des formations spécifiques (90% des répondants) et dans une moindre mesure de redéfinir les besoins en recrutement (57% des répondants).

Pour 57% des directions métiers, ces impacts se traduiront également par la création ou le développement de nouveaux métiers. Les directions des ressources humaines sont d’ailleurs celles qui sont le plus convaincus par ce sujet (69%) alors que les directions financières le sont moins (41%). De leur côté, les directions marketing sont 62% à le penser. L’analyse de l’impact fait également apparaître les spécificités des directions fonctionnelles dans le type de métiers liés au numérique qui apparaîtra (figure 7). Ainsi :

Les directions financières expriment une très forte prévalence de la maîtrise de la donnée autour de ces nouveaux métiers. Les Chief Data Officer et les Data Protection Officer se détachent ainsi très largement.

Du côté des directions marketing, apparaissent plutôt les problématiques liées à la relation client et à la promotion de la marque. On note également une prise de conscience par ces directions de la nécessité d’avoir des données de qualité (en particulier la base clients) et de les protéger pour pouvoir les exploiter de manière efficace. Ainsi les postes de Community Manager sont les premiers métiers qui sont cités, suivi des métiers de Chief Data Officer et Data Protection Officer.

Du côté des ressources humaines, le constat est plus mitigé sur les métiers à venir, mais le niveau de réponse est au global plus élevé que pour les autres directions fonctionnelles, signe d’un impact perçu comme plus global. On note tout de même que les métiers de Chief Data Officer et de Data Protection Officer restent ceux qui sont les plus cités.

Les besoins de compétences au sein des directions fonctionnelles – l’importance de la donnée

Au global, le rôle de la donnée apparaît bien comme central pour les entreprises et les métiers qui seront créés ou se développeront

y seront donc très fortement liés. Le premier métier qui se distingue au global est d’ailleurs celui de Chief Data Officer.

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Figure 7

Les métiers qui se créeront ou se développeront avec le numérique

Quels seraient selon vous ces métiers ?

Source: IDC, 2014

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L’importance des besoins fait apparaître une convergence des directions fonctionnelles autour de l’importance de la donnée. On constate pour autant des différences de niveau d’avancement entre les directions mais aussi en fonction du type de postes mis en place. Il est également intéressant de noter que la direction des ressources humaines est celle qui est souvent le plus avancé sur chaque nouveau métier, car elle agit pour le compte d’autres directions fonctionnelles et voit donc passer leurs demandes (dans 71% des cas selon les résultats de l’observatoire). L’avancement de la DRH n’est donc pas systématiquement reprécisé dans les paragraphes qui suivent. Par ailleurs, il convient également de prendre en compte que les métiers ci-dessous peuvent être intégrés au sein de poste déjà existants (DSI, RSSI, Data Miner, etc.) ou une évolution de ceux-ci.

Data Scientist

Le Data Scientist est un métier qui combine une maitrise des techniques du Data Mining et des Statistiques, une connaissance des technologies et outils informatiques de requêtage et de bases de données, et enfin un savoir-faire métier dans un domaine d’application. Au global, les directions métiers des entreprises françaises sont 12% à avoir déjà mis en place de type de poste. Si le niveau d’avancement actuel est proche entre les directions marketing et les directions financières (9% pour les 2), les directions marketing se détachent largement en termes de projets. D’ici à 2 ans, elles devraient ainsi être 22% à avoir développé ces postes contre 11% pour les directions financières.

Community Manager

Le Community Manager est un métier qui consiste à animer et à fédérer des communautés sur Internet pour le compte d’une société ou d’une marque. Sans surprise, c’est auprès des directions marketing que ce métier ressort le plus fortement avec 29% des directions marketing qui auront développé ce métier d’ici à 2 ans.

E-influenceur

L’e-influenceur est un métier dont la vocation consiste à construire ou à défendre la réputation d’une marque ou d’une société sur internet. Au global, ce sont 13% des entreprises françaises qui ont déjà développé ce métier, en particulier les directions de la communication et les directions marketing. Elles seront 3% de plus d’ici 2 ans.

Chief Data Officer

Le Chief Data Officer est un métier dont le rôle est de garantir la qualité, la cohérence et la gouvernance des données de l’entreprise. 18% des entreprises françaises ont déjà mise en place ces métiers. Les directions marketing sont les plus avancées actuellement puisqu’elles sont 18% à avoir développé ces postes. Les directions financières sont en revanches les plus intéressées à moyen terme puisqu’elles seront 23% à horizon 2 ans.

Chief Digital Officer

Le Chief Digital Officer est un métier dont le rôle est de favoriser la transformation de l’entreprise et en particulier de ses canaux de distribution traditionnels (réseau physique) vers des canaux de distribution numériques (e-commerce, réseaux sociaux, smartphones, etc.). Au global, ce sont 14% des directions métiers qui ont avancé sur ce sujet. Elles seront 4% de plus d’ici à 2 ans.

Data Protection Officer

Le Data Protection Officer est un métier dont le rôle est de garantir la sécurité et l’intégrité des données stratégiques de l’entreprise, mais aussi que l’usage des données qu’en fait l’entreprise est conforme à la législation. Ce poste est celui pour lequel les entreprises sont actuellement le plus avancé, toutes catégories confondues, avec 22% des entreprises françaises qui ont déjà mis en place de poste.

Niveaux d’avancements et prévisions de postes pour les nouveaux métiers

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Facteurs clés de succèsAccompagner et transformer l’entreprise

Le rôle de la DSI sera nécessairement amener à évoluer dans les années à venir. Les directions métiers sont d’ailleurs 41% à en être certaines et 28% à penser que cela est probable.

A ce titre, il est intéressant de constater l’évolution envisagée pour la DSI. L’attribut le plus souvent cité par les directions métiers (pour 57% des interrogés) à propos de la DSI est le fait que cette dernière est un facilitateur dans l’usage de

nouveaux outils numériques. Les dernières études d’IDC démontrent par ailleurs que l’alignement de l’IT avec les métiers ne cesse de progresser. Au-delà de la capacité de l’IT à être alignée, il conviendra également pour cette dernière de mettre en place les approches, méthodologies et solutions qui lui permettront d’assurer les niveaux de services attendus par les métiers dans ces environnements associés à la 3ème plateforme.

Le DSI reste au cœur de la stratégie numérique

Pour couvrir ces postes, les entreprises comptent tout d’abord sur une évolution des compétences existantes et sur la formation des collaborateurs. Le 2ème levier utilisé est le transfert de compétences internes. Une 3ème axe utilisé de manière importante est le recours à des compétences externes. Le dernier levier enfin est le recrutement externe qui reste contraint actuellement, en particulier dans le secteur public.

Pour réussir face à ces enjeux de la transformation numérique, on perçoit donc que les directions métiers estiment plutôt être face à des enjeux de gestion du changement et d’évolution des compétences et de la culture d’entreprise et que la capacité a gérer ces approches sont donc les premiers facteurs clés de succès.

L’autre facteur clé de succès qui ressort de cet observatoire est le support de la direction générale. La transformation numérique des entreprises implique en effet l’ensemble des directions de l’entreprise. A ce titre, un programme de transformation ne peut être couronné de succès que s’il est porté au plus niveau et qu’il représente un projet pour l’ensemble de l’entreprise.

Le dernier facteur clé de succès enfin est la capacité des directions métiers à exécuter le plan de développement ou d’acquisition des compétences numériques nécessaires aux nouveaux métiers qui seront développés au sein de l’entreprise.

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Recommandations

IDC propose les recommandations suivantes aux directions métiers et directions informatiques afin de réussir la mise en place des compétences qui seront nécessaires à cette transformation numérique :

Court terme :

Evaluer les rôles actuels liés au numérique au sein des directions, définir leur importance et établir s’ils vont croître ou décliner en importance (plan de compétences).

Définir un référentiel des métiers numériques au sein de l’entreprise et inclure les descriptions de postes, les expériences souhaitées, les qualifications, etc.

Moyen terme (1 à 3 ans) :

Justifier, planifier et budgéter les formations ou recrutements nécessaires pour avoir les compétences nécessaires à l’évolution des fonctions autour du numérique, telles qu’évaluées dans le plan de compétences

Créer des stratégies de développement internes pour les postes importants et difficiles à combler tels que côté DSI, les architectes d’entreprise, les spécialistes de la BI et de l’analyse, de la sécurité des environnements mobiles, côté métiers les Data scientists ou les Chief Data Officer, mais aussi les managers ou dirigeants de qualité afin d’éviter une surenchère de salaires ou des recrutements couteux.

Améliorer les processus de sélection et d’évaluation formels des candidats à haut potentiel, en interne et en externe et développer leurs compétences nécessaires à l’exercice de leur fonction.

Intégrer au même niveau dans les processus de recrutement et d’évaluation les compétences numériques associées aux compétences comportementales : facilité à communiquer, sens du service, capacité à travailler en équipe, sens de l’innovation et de la recherche de solutions.

Long terme (3 à 5 ans) :

Participer ou encourager les initiatives publiques, associatives ou d’écoles visant à faire évoluer et à développer la formation d’étudiants aux technologies numériques.

IDC propose également les recommandations suivantes spécifiquement aux DSI afin de réussir dans l’intégration des nouvelles technologies issues de la 3ème plateforme :

Déléguer la responsabilité de la gestion de l’infrastructure et des environnements techniques à un CTO (Chief Technology Officer) afin de se consacrer sur le nouveau rôle visant à favoriser l’innovation et la valorisation de l’information

Piloter l’évolution de l’architecture d’entreprise afin de transformer son orientation technique vers une orientation pour les métiers et intégrant les fonctionnements issus de la 3ème plateforme pour des applications et usages multiplateformes

Mettre en place un catalogue de service compréhensible et partagé afin de s’assurer que tout ce qui est fait par l’IT supporte la création de valeur des métiers et de l’entreprise

Prévoir une hausse des budgets sécurité afin de couvrir les coûts issus de l’évaluation des menaces et des risques associés aux nouveaux investissements

Développer un programme de planification des com-pétences informatiques afin d’accompagner l’entreprise dans ses usages futures, intégrant en particulier une culture de travail mobile, sociale et omni-connectée.

Le rythme des changements de métier, tant pour les di-rections fonctionnels que pour les directions informatiques, sera dicté par l’exposition de chaque entreprise au chan-gement de modèle induit par le numérique. Plus le secteur d’activité de l’entreprise y est exposé, plus la transformation devra être étudiée en profondeur. Cette évolution devra donc impliquée directement la direction générale et devra représente un projet pour l’ensemble de l’entreprise, mobi-lisateur pour les salariés.

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À propos d’IDC

IDC est un acteur majeur de la Recherche, du Conseil et de l’Évènementiel sur les marchés des Technologies de l’Information, des Télécommunications et des Technologies Grand Public. IDC aide les professionnels évoluant sur les marchés IT et les investisseurs à prendre des décisions stratégiques basées sur des données factuelles. Plus de 1000 analystes proposent leur expertise globale, régionale et locale sur les opportunités et les tendances technologies dans plus de 110 pays à travers le monde. Depuis plus de 48 ans, IDC propose des analyses stratégiques pour aider ses clients à atteindre leurs objectifs clés. IDC est une filiale de la société IDG, leader mondial du marché de l’information dédiée aux technologies de l’information.

À propos de Microsoft

Fondée en 1975, Microsoft (cotée au NASDAQ sous le symbole MSFT) est le leader mondial des logiciels, services et solutions permettant au grand public et aux professionnels d’exprimer tout leur potentiel grâce au numérique. Créée en 1983, Microsoft France emploie 1500 personnes. Alain Crozier en assure la présidence depuis juillet 2012.

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