(1,5 à 2,5 % N) comparés à uneimplantation après culture légu-mière. Certaines espèces ont pucroître par temps chaud et sec etassurer rapidement une bonnecouverture du sol. C'est notammentle cas du moha, de l'avoine ou dutournesol qui présentent une bio-masse assez étouffante.

La réussite des couverts après blémalgré la sécheresse s'explique parun semis intervenu tôt dès la récolteet qui ont bénéficié des réserves eneau et de l’humidité de surfaceencore existantes après blé.

Sur les deux sites, l’azote restantaprès récolte dépassait 100 kgN/ha sur 90 cm de sol.

Concernant les engrais vertsaprès tabac, un essai à Zellwillerimplanté sur un limon battant asseztard (après mi-septembre) n’a pasdonné des résultats suffisants enterme de couverture du sol bienque le reliquat post-récolte soitassez fort : 86 kg N/ha au 12 sep-tembre.

On remarque que l’effet sur lastructure du sol est différent surtoutselon le précédent cultural et l’es-pèce semée. Il peut égalementvarier en fonction du type d’outilsutilisés. L’engrais vert assure lemaintien d’un état de fissuration dusol, en “tissant” le sol avec sesracines. La vie du sol y est mieuxpréservée (présence de galeries devers de terre).

Les couverts implantés durantl'été présentent de nombreuxatouts agronomiques, notammentde piéger l'azote. On peut regret-ter qu’il n’y ait eu qu’une faibleréalisation des semis de culturesintermédiaires pièges-à-nitrates encette année de sécheresse, pour-tant l'interculture bien conduitepermettait des levées régulières dèsle retour des premières pluies. Cessurfaces qui manquent et les fortesminéralisations de l'automneauront vraisemblablement desrépercussions sur les nappes et laqualité de l'eau si la fertilisationazotée de l'année 2004 n'est pasrevue à la baisse.

Les analyses des reliquats azotésà la sortie de l’hiver seront d’unegrande utilité pour ajuster lafumure azotée.

Essai engrais verts dans le maïsCet essai a testé :

- Le ray-grass italien sous couvert,semé fin mai avec un épandeur àpetite graine centrifuge, au stade6 feuilles dans un maïs en condi-tions sèches. Levées : 15 à30 jours après semis, après depetites pluies.

- L’avoine noire d’hiver, en semisdirect après récolte, les 11 et24 septembre (épandeur centri-fuge + broyage des pailles), justeavant le retour des pluies. Levée :8 à 10 jours après semis, bonnedensité.Les semis sous couvert ont très

fortement souffert de l’absenced’eau et du temps chaud et sec dejuin juillet, puis caniculaire enaoût. Certains des ray-grasshybrides ou ray-grass italien tétra-ploïde ont cependant résisté (0,5 à1 t MS/ha au 1/12). Certainstrèfles et ray-grass ont poussémieux près de haies, grâce à l’hu-midité en bordure. L’implantationdes ray-grass a néanmoins étélimitée en surface car le laps detemps disponible pour biner étaitréduit à une semaine : les maïsétaient trop hauts mi- juin ! On aégalement observé un fort impactdes herbicides traités en plein surles couverts, surtout les produitsfoliaires et racinaires de post-

levée, comparés aux témoins. Latechnique des semis sous couvertdemande une adaptation desdésherbants (réduction de dose,localisation ou traitement en pré-levée).

En ce qui concerne les semisaprès récolte, l’avoine noire d’hi-ver s’est fort bien développée (3,3 tMS/ha au 1/12) cet automnegrâce au semis dès septembre etaux températures clémentes jus-qu’à début décembre.

Après 4 ans d’expérimentation,on est aujourd’hui en mesure desemer sous couvert au moment dubinage. Néanmoins le coût resteimportant. Certains arrangementsde l’itinéraire (binage précoce,ray-grass tardifs, variété maïs àport dressé, maîtrise des herbi-cides, récolte grain en septembre)sont obligatoires pour obtenir descouverts efficaces dès le mois d’oc-

tobre et espérer capter entre 10 et60 unités d’azote par hectare. Lesmoutardes semées après maïs finseptembre ont une croissance limi-tée.

Le défi technique est grand :risque de concurrence vis-à-vis dela culture, répartition des pailles ausol, ombrage des variétés maïs,meilleur rendement maïs enoctobre, ainsi que l’habitude detravailler le sol dès décembre avecune interculture réduite (pour uneffet du gel sur le sol) limitent lavulgarisation de cette technique etincitent à étudier des solutions,moins chères et plus simples, avecdes couverts d’avoine, seigle ounavette d’hiver.

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CulturesIntermédiaires

Techniques culturales : S.U.A.D.

Les montants à l'hec-tare seront de 20 eurospour une moutarde, 30euros pour les autresespèces de la listeautorisée et 45 eurospour un enherbementdu maïs.Pour bénéficier de ces aides, il estdemandé une déclaration des sur-

faces CIPAN par chaque agricul-teur demandeur.L'Agence de l'Eau Rhin-Meuseapporte cette aide via les distri-buteurs, coopératives et négocesagricoles. Ces aides concernenttoutes les communes de la zonevulnérable en plaine d'Alsace.La semence doit être achetéeavec facture à l'appui.

Les aides aux opérations CIPAN de l'Agencede l'Eau seront modulées en 2004

Duppigheim - Ray-grass hybride sous-semé fin mai lors du binage du maïs.

2233//0077//22000033 2299//0088//22000033

Trajectoires 67 / N°93 Décembre 2003