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Dossier de presse du spectacle "A l'envers"
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« A l’envers »
De Jean Franco et Emilie Ridard
Avec Sophie Troise et Julie Rippert
La pièce : C’est la nuit, un coup de feu retentit dans la forêt.
Deux jeunes femmes un peu amochées, Loren et Elise.
Loren tient en joue Elise.
Loren, fille de bonne famille revêche et roublarde, sort
depuis peu de prison pour le meurtre de son ex
compagnon, étranglé à coup de saucisses allemandes.
Elise, érotomane .Assistante de Nico, un clown avec qui
elle est persuadée de vivre une passion amoureuse.
Ce soir là, Convaincue que Loren est la maitresse de Nico, Elise fait irruption chez elle et prend Loren en otage.
« A l’envers », Road –Play construit en treize étapes remonte le temps de cette folle nuit où ces deux femmes
règlent leurs comptes l’arme au poing, le revolver passant d’une main à l’autre, elles deviennent tour à tour
bourreau puis victime.
Un thriller drôle, une comédie nerveuse et acide où l’art de la manipulation de l’une égale au machiavélisme de
l’autre.
Mais qui manipule qui ?
Jusqu’où peut-on aller par solitude et désespoir ?
Quand deux blondes tombent amoureuse du même clown ça ne se règle pas à coup de tarte à la crème.
Note d’intention :
Dans cette affaire, tout est question de mélange.
Rire sur un sujet dramatique. Marier les codes du théâtre
avec ceux du cinéma.
Explorer les méandres tordus de l'âme humaine sans faire de
psychologie de comptoir (mais, en l'occurrence, de la
psychanalyse de forêt).
Faire s'affronter deux personnalités que tout oppose pour le
simple plaisir d'user de la rhétorique et de l'amour de la
vanne.
Remonter le temps de tableau en tableau pour casser un peu les conventions, mais surtout pour ménager le
suspense jusqu'à la dernière ligne. C'était ça, en fait, l' « intention » de cette pièce.
Mettre de la dynamite dans notre encrier, pour que tout pète, mais retombe correctement au sol, afin que le puzzle
s'emboite comme par magie...
Et pour y arriver, il nous fallait ce rythme effréné, cru, violent dans les mots comme dans les actes.
Mais drôle avant tout.
A l'instar d'un Road-Movie, voici une road-Play, servie par deux personnages totalement à l'envers de la vie, et qui
aimeraient retrouver l’endroit.
Chacune avec ses propres armes.
Émilie RIDARD et Jean FRANCO
Une commande
avant tout !
Pourquoi passer une commande pour un texte ?
Nous avions tout simplement envie d'une pièce nourrie de nos
univers et de nos fantasmes.
D'abord nous avions envie d'une comédie car nous aimons les jeux
de mots, les jeux d'esprit, que nous préférons le rire aux larmes et
que le plateau est "l'endroit" où l'on peut choisir d'en rire !
Et rire au cœur d'une histoire sombre à travers des personnages
malmenés mais puissants.
Deux femmes en
l'occurrence, que nous
rêvions prêtes à tout
comme «les bonnes » de
Jean Genet, revêches
comme "Thelma et
Louise" et déchainées
comme dans « Kill Bill » !!
L’Equipe
Les auteurs
Jean FRANCO, 32 ans, est auteur et comédien.
Au théâtre, il a tenté d'aborder tous les registres: classique (Shakespeare, Marivaux, Feydeau, Tchekhov),
boulevard (Mithois, Cooney), intimiste (Bellon, Billetdoux), absurde (Dubillard, Ionesco, Pérec), et contemporain
(Assous, Horowitz, Mélanie, Savignat), sous la direction de metteurs en scène comme Julien Bertheau, Jean-Luc
Moreau, Thomas Le Douarec, Clémentine Célarié, Etienne De Balasy, Thierry Surace, Annie Boivert, Stéphane
Eichenholc...
Il a également interprété ses propres pièces: « Elle nous enterrera tous... » avec Marthe Villalonga, mise en scène
par Jean-Luc Moreau; « Les Bras m'en tombent ! », « Soixante Degrés », « Le Bocal » (co-écrites avec Jérôme
Paza).
Il est l'auteur, avec Guillaume Mélanie, de « Panique au Ministère », créée au Théâtre de la Porte Saint-Martin, avec
Amanda Lear et Natacha Amal, et aussi de « Quinze Août sur Palier », (mise en scène par Sébastien Castro),
« Pièces à conviction », « Le Trésor de Mamma Giulia », « 22 Novembre 63 »...
Après une saison entière au Théâtre du Palais-Royal, Jean FRANCO est actuellement en tournée dans « Le
Technicien » d'Eric Assous, avec Roland Giraud et Maaïke Jansen.
Emilie RIDARD, 35 ans, est auteur et comédienne.
Après une rencontre avec Jean Franco qui lui a donné le goût du théâtre et l’a faite jouer dans plusieurs de ses
pièces (« Occupé(s) », « Citizen Teigne », « Qu'est-ce qui fait courir Dora Castagnette ? »), elle écrit sa première
pièce avec Cécile Guichard, « Les Âmes-sœurs », et collabore à plusieurs reprises avec Gregory Cauvin pour des
mises en scène d’opéras, opérettes et opéras-bouffes.
Elle participe également à l’écriture d’un programme court « Clash Test », et collabore avec Jean Franco et Jérôme
Paza pour l’écriture de plusieurs sketchs de leur spectacle « Les Bras m’en tombent ».
La mise en scène
Bruno Dalimier
Formé par Christian Benedetti et Pierre Vial à l'Ecole du Théâtre National de Chaillot, Bruno Dalimier a été
notamment l'interprète de Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, mis en scène par Jean-Christian
Grinevald ainsi que de Chère Elena Sergueiëvna de Ludmilla Razoumovskaïa sous la direction d'Abbès Zahmani.
Il a aussi participé au sein du Théâtre d'Eleusis à la création de plusieurs pièces issues du répertoire
contemporain.
Egalement auteur et metteur en scène, prix d'écriture théâtral de la ville de Vence, il a monté plusieurs comédies à
Paris parmi lesquelles « Fine de clerc »au théâtre Montmartre-Galabru ou plus récemment « Guérison par la
Suisse »au théâtre du Gymnase.
Enfin il collabore depuis 2007 avec le metteur en scène Jean-Pierre Dumas pour lequel il a créé « Moeurs générales
des marchands de bruits » et « Haro sur les gueux! » au théâtre de la Tempête et au théâtre du Chaudron-
Cartoucherie de Vincennes.
Les comédiennes :
Julie Rippert :
Julie Rippert s’est formée à l’EPDA (école
professionnelle d’acteur) de Marseille. Elle
joue dans la foulée « Toi et tes nuages »
d’Eric Westphall, « L’impromptu de
Versailles » de Molière, «Iphigénie » de
Racine, « Les bonnes » de Jean Genet
puis découvre la comédie avec Marivaux
et Feydeau.
S’enchainent alors des comédies
contemporaines « Voulez vous
m’épouser ? », « Homme, femme mode d’emploi : la fille » et « Adopte moi.com ! »
Actuellement à l’affiche de « couple mode d’emploi » à la comédie saint Michel et « Arrête de pleurer Pénélope ! »
1et 2 aux feux de la rampe.
En création de « bébé : mode d’emploi » à la comédie des suds et prochainement dans « A l’envers ».
Sophie Troise :
Formée au conservatoire supérieur de
Marseille, elle « monte » à la capitale ou elle
intègre l’atelier international Blanche Salant,
mais aussi le cours Christophe Marchand
professeur à l école jaques Lecoq
Elle suit plusieurs stages animés par
différentes compagnies. (Entre autres, la
Compagnie Demain le printemps : De l’acte
au sentiment, en Biélorussie)
Elle joue au cinéma et à la télévision dans
des réalisations de Sébastien Leleau (2005,
Meloman),(2006, 36 chandelles), de Sylvain
Loubet (2004, Il n’y a pas de fumée sans feu),
d’Emmanuelle Mouret (2003, L’enterrement de Madame Ratetou),la série « le lycée »,mais aussi
dans « acclimatation » performance réalisée par l’artiste pierre hugye en 2009
Au théâtre, elle a joué à Marseille, notamment au Théâtre du Merlan dans Les bonnes, mise en scène de Danielle
de Cesare, dans Le Prophète, Le Tartuffe, La Cantatrice chauve.
A Paris elle joue dans Barbe Bleue mis en scène par Patrick Martinez Bournat, au théâtre de la Plaine et au théâtre
du Funambule.
Elle rencontre Ned Grujic et joue dans les aventures d’Arsène Lupin en France et en tournée en Italie
En 2007 elle intègre la compagnie l’envers des corps lauréate du prix paris jeunes talents de paris et joue dans
« j’ai plus pied »à l’espace Pierre Cardin, spectacle qui sera joué jusqu’ en 2010
En 2011, elle joue dans le projet H au Théâtre Les Enfants Terribles.
Elle sera bientôt à l affriche de « à l’envers » la nouvelle comédie de Jean Franco.
La rencontre :
C’est en 1998 au théâtre du merlan
de Marseille que Julie et Sophie se
rencontrent, ensemble elles font
leur premier pas sur scène dans les
« bonnes « de Jean Genet
De cette aventure nait alors une
grande complicité sur scène comme
dans la vie
Au fil des années chacune
construit son parcours artistique,
parfois différent mais toujours
complémentaire.
En 2010 elles décident de mettre en
commun leurs expériences
et compétences créant
« l’hypothèse cie », c’est alors
qu’elles croisent la route de Jean
Franco qui se révèle être l’auteur
idéal pour leur écrire la comédie
acide et enlevée qu’elles
espéraient.
Elles se retrouvent aujourd’hui sur scène dans un texte sur mesure commandé pour l’occasion.
En plus :
Extrait
Heure H moins trois minutes
Dans une forêt, Élise achève de reboucher un trou.
Avec le dos de la pelle qu'elle tient solidement en
main.
Derrière elle, debout, Loren la tient en joue, au moyen
d'un petit pistolet.
ÉLISE
Voilà, j'ai fini... (Un temps. Elle montre le sol) On pose
une croix ?
LOREN
Tu veux pas envoyer des faire-parts, aussi, pauvre
débile ?!
ÉLISE
Quoi, on va les enterrer comme ça ? Sans trace ?
LOREN (ironique)
On a plutôt intérêt, qu'est-ce que t'en penses ?...
ÉLISE
C'est horrible... Personne ne saura jamais qu'ils sont
morts, et personne ne pourra venir se recueillir sur
leur tombe...
LOREN
Si le cœur t'en dit, tu connais le chemin, toi !
ÉLISE
Je saurai pas le retrouver en plein jour... (Un autre
temps. Élise répète) C'est horrible...
LOREN
Tu l'as déjà dit.
ÉLISE
Je peux au moins faire une mini oraison funèbre ?
LOREN
Si ça t'amuse...
ÉLISE
Non, ça m'amuse pas, mais ce sont des choses qui se
font, je crois...
LOREN
Arrête de toujours tout discuter, et bouge !
(Élise se recueille en silence, mains jointes devant le
trou rebouché).
ÉLISE (au bout d'un moment)
Tu peux pas me laisser deux secondes ? J'y arrive pas
: je te sens dans mon dos.
LOREN
Non.
ÉLISE
T'as peur de quoi ? Que je me sauve ? On est dans la
même galère, j' te signale...
LOREN
C'est vrai : on est dans la même galère. Sauf que c'est
toi qui rames, et c'est moi qui fouette... Donc : non, je
ne te laisse pas.
ÉLISE (après avoir réessayé un peu)
Bon, laisse tomber, ça me stresse de t'avoir derrière !
LOREN
Comme tu veux.
(Elle s'avance et inspecte les lieux).
LOREN
Mets des branchages, ce que tu trouves. On voit que la
terre a été remuée. (Elle la braque) Bouge ! T'es
empaillée, ou quoi ?! (Élise soupire, puis s'exécute
mollement, ramassant quelques branches et feuilles
mortes qu'elle dispose au sol).
LOREN
Et accélère le mouvement !
ÉLISE
Mais bien sûr ! Tu veux pas que je te chante une
chanson, en même temps ?!
LOREN
T'as assez fait de dégâts comme ça, pour aujourd'hui,
je crois... Alors tu fermes bien ta gueule et tu te
dépêches. Allez, dégrouille !
ÉLISE
T'es au courant qu’on ne dit plus « dégrouille » depuis
1976 ?!
LOREN
Il me semble que lorsqu’on a un flingue à la main, on
dit ce qu’on veut. Même « au jour d’aujourd’hui » même
« malgré que »... Et il me semble aussi que si tu
continues à m’emmerder, le trou là, il aura un jumeau.
ÉLISE
Mais putain, qu’est-ce que je t’ai fait ?!
LOREN
Qu'est-ce que tu m'as fait ?! T'es amnésique, tu veux
que je te repasse le film en arrière ?
ÉLISE (entre ses dents)
Connasse, va...
Définitions :
Loren,
Le crime passionnel désigne un meurtre ou une tentative de
meurtre dont le mobile est la passion ou la jalousie amoureuse.
La victime en est généralement un être aimé du tueur et l'ayant
trompé, ou bien son amant(e)
Le crime passionnel désigne un meurtre ou une tentative de
meurtre dont le mobile est la passion ou la jalousie amoureuse.
Elise,
L'érotomanie touche majoritairement des femmes,
exceptionnellement des hommes. L’objet de l'érotomane est
donc généralement un homme dont le statut social est plus
élevé.
L'érotomane est d'abord persuadé que c'est l'autre « qui l'aime
en secret », que c'est l'autre qui, le premier, fait des avances,
mais qu'il n'ose pas ou ne peut pas se déclarer ou encore qu'il
fait tout pour dissimuler son amour.
Contacts
Sophie Troise : 06 83 07 86 55 - Julie Rippert : 06 61 48 56 27
lhypothesecie@yahoo.fr
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