ÉTUDE SUR L'AQUITAINE DES ROMAINS

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ÉTUDE SUR L'AQUITAINE DES ROMAINSAuthor(s): Général CreulySource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 19 (Janvier à Juin 1869), pp. 90-100Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734953 .

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ÉTUDE

SUR

L'AQUITAINE DES ROMAINS

Ire PARTIE.

Dans le fameux chapitre où il embrasse d'un coup ďoeil les gran- des divisions ethnographiques de la Gaule, César fixe les limites de l'Aquitaine aux Pyrénées, à la Garonne et au littoral de l'Océan. Strabon, qui voyait les choses de moins haut, nous donne plus de détails : selon ce géographe, les Aquitains s'étendaient, du côté de la Narbonnaise, jusqu'aux Cévennes, et ils ne suivaient pas le cours de la Garonne jusqu'à la mer, attendu que ce fleuve, près d'ar- river à son embouchure, passait entre deux nations celtiques, les Bituriges-Vivisques et les Santons. Ces faits méritent attention, et c'est à les contrôler que je destine le présent article.

L'énoncé de la seconde des propositions de Strabon se comprend sans difficulté : il n'y a qu'une question à résoudre, celle de savoir si les Bituriges-Yivisques étaient véritablement Celtes. La première exige, au contraire, une explication préalable.

Au dire de nos modernes géographes, les Cévennes se terminent au sud-ouest par les Montagnes Noires dont les pentes méridionales

expirent dans les plaines au nord de Carcassonne. Si c'est ainsi que Strabon a compris les Cévennes, s'il a cru que les Aquitains touchaient aux Montagnes Noires , son assertion est radicalement inadmis- sible, attendu qu'elle ferait passer les Aquitains par-dessus les Celtes-

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ÉTUDE SUR L'AQUITAINE DES ROMAINS. 91

Tectosages, qui s'étendaient d'une manière continue des bords de la Méditerranée à Toulouse au moins. Il faut donc* absolument admettre que Strabon considérait comme faisant partie des Cé- vennes les Corbières occidentales , branche des Pyrénées qui s'en détache à angle droit, vers les sources du Tet, de l'Aude et de l'Ariége, et se dirige droit au nord, comme pour se joindre aux Montagnes Noires, dont elle reste cependant séparée par la dépres- sion où passe le canal du Midi. Strabon va lui-même au-devant de cette hypothèse nécessaire, lorsqu'il dit (IV, i, 1) : « On appelle Aqui- tains et Celtes les gens, voisins des Pyrénées, que divise le mont Cévenne, 'Axurcavobç f/iv oOv xal KeXtocç sXeyov xoù; 7rpò; TYjIIup^vifl, Swoptc- [xevouç tío Kep-f/ivio opet Le mont Cévenne part à angle droit des Pyrénées. T9¡ 8è IIup^VYi irpoç op6àç y¡XTat K£|A|asvov opoç » Le texte de Strabon étant ainsi interprété sans qu'il y ait besoin de mener les Aquitains jusqu'aux vraies Cévennes, le territoire de l'Ariége demeure seul en cause, et il ne reste qu'à établir, si c'est possible, la preuve de son habitation par ce peuple.

L'instrument dont je me sers pour vérifier les dires de Strabon n'est rien moins que le témoignage môme des populations contem- poraines, témoignage clairement exprimé dans les inscriptions de Bordeaux et de Toulouse.

Bordeaux, l'antique place commerciale des Bituriges-Vivisques, possède une nombreuse collection de monuments épigraphiques, tous sortis de son sol 5 la plupart sont de simples stèles funéraires, mais ils n'en ont que plus d'intérêt au point de vue de l'ethnogra- phie, parce qu'ils présentent très-souvent des noms indigènes, restés en usage dans le pays malgré l'invasion du laiin, et qu'ils sont ainsi l'expression la plus vraie de la nationalité de ses habi- tants. J'en écarte, comme il convient, tout ce qui est parement latin, ou, plus généralement, ce qui est de nationalité étrangère, même cel- tique (i), et le résultat de ce triage constitue la liste I des noms propres appartenant à la population indigène de Burdigala.

(1) J'aime & croire qu'on ne rae soupçonnerait pas d'avoir fait une pétition de principe, mais autant vaut m'expliquer immédiatement. Qnand je parle de nationa- lité, ce n'est point d'après la forme des noms que j'en juge, c'est d'après des men- tions d'origine expressément écrites sur la pierre. J'ai dû rayer ainsi non-seule- ment des individus désignés comme Espagnols, Grecs, natifs de Rome, etc., mais encore plusieurs Gaulois d'au delà du fleuve, un Séquane, un Ambien, deux Tré- vires, un Rutène, etc. Je n'ai rencontré qu'une famille Aquitaine, d 'Aquae (Dax), et ses noms sont purement latins, ce qui fait que je l'ai pareillement élaguée. Je crois utile, en outre, pour éviter les équivoques, de bien définir ce que j'en-

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92 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. Les monuments de Toulouse, dans lesquels je comprends ceux,

en très-petit nombre, que j'ai recueillis moi-même, ontun tout autre caractère : ce sont, en général, des autels votifs tirés d'une foule de points des départements de l'Ariége, de l'Aude, du Gers, de la Haute- Garonne, des Hautes et Basses-Pyrénées. Les listes II et III, que j'ai extraites de ces monuments, après en avoir écarté, comme je l'ai hit pour ceux de Bordeaux, tout ce qui est latin ou étranger, nous donnent, sous des formes variées mais toujours fortement accentuées, la physionomie générale des noms propres pyrénéens.

Comment allons-nous, maintenant, nous y prendre pour faire con- courir ces éléments à la solution de nos problèmes? Aurons-nous recours au procédé si vague et si dangereux des étymologies? Assu- rément non. Nous nous bornerons à comparer nos données entre elles, et, subsidiairement, avec celles que nous fourniront les di- verses régions de l'ancienne Gaule. Par ce moyen nous sommes sûrs d'arriver au but sans nous égarer dans les profondeurs d'une science suspecte.

Si, en effet, nous mettons en présence la liste de Bordeaux avec celles de Toulouse, nous voyons immédiatement, d'un simple coup d'œil, qu'il n'y a rien de commun, rien même d'analogue pour ainsi dire, entre la série biturige et les séries aquitaniques. La différence est tellement tranchée que, pour ne pas la juger inconciliable avec la proximité des deux peuples, on a besoin de se rappeler le mot de Strabon (IV, 11, 1) : « Ces Bituriges vivent en étrangers à côté des Aquitains, to twv BiTOupiYwv toutwv eôvoç áv toTç 'AxouitocvoTç àXXocpuXov t'optai. » Les Bituriges-Vivisques n'étaient donc point Aquitains de race, et ce premier résultat nous permettrait de déclarer dès à pré- sent qu'ils étaient Celtes, si nous n'en avions la preuve directe dans les notes qui ont été mises à la suite de chacun de leurs noms. On y verra que sur les 57 noms dont la série se compose, 24 sont déjà connus comme celtiques, d'après les monuments, les médailles ou

tends ici par les dénominations de Celtes et de Gaulois. Pour moi, les Celtes (Keltae = Kaletes = Galates) seront exclusivement les habitants de la Celtique dé- crite par César, en restituant toutefois à leur race la province qu'ils s'étaient déjà laissé prendre par les Romains, soixante ans avant la conquête générale. Quant aux Gaulois (Galli) y dont le nom n'a peut-être pas plus de portée qu'un jeu de mots inju- rieux, je le retiens néanmoins, puisqu'il est consacré par l'usage, pour exprimer la nationalité commune aux trois peuples confédérés, Belges, Celtes et Aquitains. Du reste, si ces derniers formaient un groupe tout à fait distinct, il n'en était pas de même des Belges, dont la langue, à en juger par le peu de témoignages que nous possédons à cet égard, ne différait pas beaucoup de celle des Celtes ; et il n'y a d'ail- leurs aucun motif qui m'oblige à les séparer d'eux dans mon argumentation.

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ÉTUDE SUR L'AQUITAINE DES ROMAINS. 93

l'histoire ; que 28 autres se rattachent par leurs radicaux à des noms pareillement celtiques, ou tout au moins appartiennent à des in- dividus que leur filiation fait reconnaître pour Celtes, et qu'enfin il en reste 5 seulement, qui ont dû, en rigueur, être classés comme dou- teux. Ces preuves, appuyées sur le dire de Slrabon et sur le nom môme des Bituriges, qui est l'un des plus illustres de la Celtique, sont au plus haut degré incontestables.

L'étude des inscriptions de Bordeaux m'a donné lieu de recueillir, sur un petit peuple étroitement uni, à ce qu'il paraît, aux Bituriges- Vivisques, de nouveaux faits dont il ne sera pas inopportun de dire ici quelques mots. Je veux parler des Boates , qui jusqu'à présent ne nous étaient guère connus que par la Notice des provinces et cités de la Gaule. La véritable forme de leur nom est Boiates , selon une stèle funéraire existante, où le défunt est qualifié de civis Boias. Ce môme peuple est défini, dans des manuscrits de la Notice en nombre respectable, par les indications suivantes :

Civitas Boatium, quod est Boius. quod est Boius in Burdigalensi. , id est Bois. id est Burdegalis.

D'un autre côté, il y a dans l'Itinéraire d'Antonin (456, 4) une sta- tion Boios située à 16 ou 18 lieues gauloises de Bordeaux, sur une route presque droite allant de cette ville en Espagne par Dax ; et enfin, nous avons la lettre de saint Paulin à Ausone, qui mentionne des Boii dans cette région en les qualifiant de picei, par allusion à l'exploitation des arbres résineux dont le pays abonde. Cet ensemble de données porte non-seulement à identifier les Boates ou, plutôt, Boiates avec les Boii, comme l'a fait depuis longtemps M. L. Benier dans son édition des Itinéraires romains de la Gaule, mais encore à les supposer dépendants et peut-être tributaires des Bituriges-Vivis- ques, d'une manière analogue à ce qu'étaient les Boiens de César (B. G., I, S, 2b, 28, 29 ; VII, 9, 10, etc.) par rapport aux Éduens.

Il serait naturel, d'aprèscela, de ranger nos Boïens du midi parmi les Celtes, et je me proposais de présenter sous toute réserve cette hypothèse, lorsqu'une nouvelle inscription de Bordeaux, qui ne m'est connue que depuis quelques jours, est venue en augmenter considérablement la vraisemblance. Le monument dont il s'agit est celui qui m'a donné les quatre noms propres, assurément celtiques, de Tetrus, à'Unagius , de Matugenus et de Matuto . Ces personnages

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94 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. se disent Boïens; Tetrus, fils d'Unagius, ordonne par son testament l'érection d'un autel à Jupiter, que les deux derniers font exécuter. Je ne nie pas qu'ils ne pussent être des voyageurs de passage, venant du pays éduen, ou de plus loin encore, cela n'est certainement point impossible ; mais combien n'est-il pas plus probable, surtout en raison de la circonstance, qu'ils étaient du pays, et appartenaient pour ainsi dire à la cité bordelaise? C'est à cause de cela que je les ai mainte- nus dans la liste.

Une dernière observation avant de passer à l'autre extrémité de l'Aquitaine. Voici, vers les rivages de l'Océan, une ou, plus proba- blement, deux tribus de Celtes qui ont franchi la Garonne, et se sont avancées, à travers le pays d'Aquitaine, sur la route qui conduit di- rectement en Espagne. Quel est ce fait ? A quel temps faut-il l'attri- buer? Serait-il postérieur à César, qui ne dit rien des Bituriges-Vi- visques, ou ne serait-ce pas plutôt une trace de l'antique courant d'émigration des Celles en Ibérie ? Qu'il me suffise, pour aujourd'hui, d'avoir posé ces questions.

L'examen des listes toulousaines ne peut pas nous conduire à une conclusion précise comme celle à laquelle nous venons d'arriver; la nature du problème n'en paraît point comporter de telle. Mais voyons d'abord ce que nous apprennent les inscriptions. Sur 72 noms re- cueillis, tant sur une liste que sur l'autre, j'en compte 21 venant de monuments trouvés sur la rive droite de la Garonne. Ces 21 noms, il est vrai, ne sont pas tous de langue pyrénéenne ; j'en ai noté 3 comme indubitablement celtiques, ainsi que 2 de la rive gauche. Toujours est-il que cela fait 19 noms pyrénéens trouvés en dehors du périmètre de la Garonne, dont 4 appartiennent aux anciens Con- soranni (Saint- Lizier, Ariége),et 2 sont venus même de l'Aude. Cela tend à prouver que le langage pyrénéen régnait ou avait régné plus anciennement dans toute l'étendue de la chaîne, et c'est à quoi l'on devait bien s'attendre. Le mélange des deux races, ou des deux lan- gues, n'a rien non plus que de naturel, sur la longue frontière où elles étaient en contact, et il ne faut pas s'étonner devoir, ici, un An- nius, fils de Dunohoxs (pyr.), épouser une Calva, fille de Cassillus (celtt.), et donner à sa fille le nom pyrénéen à' Andere; là, un Hanarrus (pyr.), fils de Dannorix (celt.) et mari d'Aldene (pyr.), fille de Donnus ou Donnius (celt.); ailleurs, une Dannonia (celt.), fille de Harspus (pyr.). Certes, il serait bien impossible avec ces seules données de tracer, dans la région de l'Ariége, une ligne de démarcation ethnographique entre les Tectosages romanisés et les Aquitains. Strabon, heureusement, confirme et complète

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ÉTUDE SUB L'AQUITAINE DES ROMAINS. 95

notre résultat, quand il nous dit (IV, i, 13), en accord avec les renseignements rapportés plus haut, que les Teetosages voisins des Pyrénées occupaient quelque peu le nord des Cévennes (lisez l'ouest des Corbières, en rectifiant l'erreur d'orientation qui, à celte époque, donnait aux Pyrénées la direction nord-sud), et quand il ajoute que ces mêmes Teetosages trouvaient là un terrain aurifère, ce qui esl justement la propriété caractéristique du lit de l'Ariége, Ol Sè T EXTOcjáfEí xaXoúfisvoi t9¡ üupr'vr] itXv]5taÇou<Ttv, ¿(páitrovrat Sì uixpí xal tou irpoaapxTÍou itXeupoü Ttõv Ke(X(í.svü)v, itoXú^pucóv te veaovxai yv¡v. NOUS aurions donc la limite ethnographique des Aquitains au versant ouest des Corbières occidentales, et c'est ainsi que la question avait été posée de prime abord. Mais s'il est permis de croire que Strabon se préoccupait avant tout de l'ethnographie, rien ne nous fait sup- poser que ce fût aussi le point de vue de César, ni que la limite de la province romaine ne fût pas ailleurs que sur la ligne de démar- cation des deux races indigènes. M. Herzog, l'auteur distingué d'une histoire de la Narbonnaise, s'est prononcé pour la Garonne, solution qui a l'avantage de ne pas donner un démenti à César, et qui se fonde sur une raison très-spécieuse, celle de l'établissement du Lugdu- num des Convènes par Pompée. Je regrette véritablement de ne pouvoir partager cet avis, car c'eût été assurément une excellente disposition stratégique que de porter sur la Garonne la frontière de la province en l'appuyant par Lugdunum comme par Toulouse. Mais je ne pense pas que Pompée, dans les circonstances où il se trouvait, ait pu faire autre chose que de planter un jalon pour une mesure ultérieure rendue inutile par les conquêtes de César, et qui, de fait, ne paraît pas avoir jamais été réalisée, les Consoranni ayant toujours, à ce que je crois malgré l'opinion de d'Anville, fait partie de l'Aqui- taine, sans aucune interruption. C'est effectivement dans l'Aquitaine que les place la Notice des provinces, comme Pline les y avait déjà mis trois siècles et demi auparavant; et pour les donner à la province romaine, au temps de César, il faudrait faire la supposition très-im- probable d'une rétrocession à la Gaule, gouvernée par les Romains, il est vrai, mais ayant toujours un semblant d'autonomie. Je place donc, en résumé, la frontière politique en même temps qu'ethno- graphique de l'Aquitaine du côté des Teetosages, à là chaîne des Corbières occidentales.

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96 REVUE ARCHEOLOGIQUE.

I. - Liste des indigènes de Bnrdigala. (Musée de Bordeaux.)

ADBVCIE Fille du Celte Tutogetus. Cf. Âdbogius Petrucorius (Brambach, 1230). La terminaison e au nominatif paraît empruntée aux noms féminins des Pyrénées. V. les listes I et II ci-dessus.

ADNAMETVS (Bâle). Cf. Adnamatus (Cologne, Mayence, 2 fois), et Adna-ma-ti (Monnaies des Boîens d'Italie).

ATERTA Nom indéterminé. ATEVLA . . . (Monnaies des Calètes). ATIOYTVS Frère de Craxxillus. V. ce nom. A VETA Fille de la Celte Cintugena. AXVLA Fille du Celte Cintugenus. V. ce nom. BETVDACA (al. BITVDAGA). Fille du Celte Matuus. V. se nom. Cf. Biturix. RRPivivn«; (Nom historique, gravé sur le chapiteau d'un pi- j jastrej avec une chasse. Certainement celtique. CAMVLIA Fille d'Ivorix. V. ce nom. Cf. Camulogenus Aulercus

(Caes., B. G. VII); et Mars Camulus d'un temple élevé par des citoyens Rèmes (Orel., 1977).

CANTOSENVS Cf. Cantorix (Monnaies des Turones), Senovir (Nimes), et Tannosienus (Langres).

* C ARASO VA Cf. Carriotala (Besançon), Caratilia (Saverne), Cara- bella (Auxerre), Nasua (Suevus) (Caes., B. G. I), et Galoua (Monn. des Suessions).

CELTA . » N'a pas besoin de commentaire. CINTO Lecture douteuse. Peut-être le radical des noms

suivants. rnvTt/rFMVÇ o fni* ( (Autun' marque de p0tier) * Cf* Suadu9enus (Autun) ? rnvTt/rFMVÇ n'TVrFNA CliSTVühlNA, 3 3

o fois lois fni*

! Matu9iinos (Monnaies des Senons), etc. n'TVrFNA CliSTVühlNA, 3 3 lois fois Jcf Nüiogenna (Lausanne). CINTVGINATVS et CINTV- j Cf. Boduognatus Nervius (Caes., B. G. II) et Cri- GNATVS, U fois j tognatus Arvernus (Caes., B. G. VII).

/ (Langres, Épinal, Dijon). C'est l'un des noms les CINTVSMVS, TVSMA

2 fois, et CIN- j / (Langres,

répan(jus> Épinal,

et Dijon).

ies moins C'est l'un

connus des

cependant, noms les

TVSMA ( de la Celtique. COM AGI VS Cf. Esumagius (Orléans), Magius (Avignon), Com-

mios (Monnaies atrébates). COMNITS1A Nom de femme associé, sur le môme monument, h

divers noms de Celtes. Indéterminé. CONGONNETIACVS Cf. Conconetodunnus Carnutus (Caes., B. G. VII, 3,

mss. pleriqae), et Valetiacus Haeduus ( Caes ., B. G. VII, 32).

CRAXXILLVS Cf. Craxiuse t Graxxius (environs d'Avignon), Crax- sius (Genève), et Crixsius Mattiacus (Mayence).

DIORATA (Mâcon, Poitiers).

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ÉTUDE SUR L'AQUITAINE DES ROMAINS. 97 DIRATIVS Cf. Duratius (Monnaies des Pictons et B. G. VIII,

26, 27). DIVICVS ),T DIVICA DIVICVS

),T j (Luxeuil).

DIVIXTVS, 2 fois. ... (Bàie, Colmar, Lyon, Mayence, Hesse cisrhénane). DIVIXTA, 2 fois (Langres, Strasbourg, 3 fois). DVRNACVS (Monnaies du S. E. de la Celtique) . ESCINGVS Cf. Excingus Ubius (Châlon-sur-Saône), et Excin -

gillus (Nimes). ICA Fille de Congonnetiacus ; nom associé, sur le môme

monument, à divers noms de Celtes. On pourrait toutefois supposer que ce nom est ibérique, les Espagnols l'ayant donné à une ville du Pérou.

Fille d'Indercillus. Cf. Induciomarus Trevir ( Caes.$ B. G. V), lndutillus (Monnaies attrib. aux Tré» INDERCA vires), Indibilù Hispanus (t. L, xxv, etc.), Inde INDERCILLVS ' Hispanus (i Caes., B. H. 10). Le visage de la jeuno

femme donne l'idée^d'une origineméridionale, peut- être africaine.

IVENA Cf. Iuentia (Nimes) , Iuentilla (ibid.), louina (ibid.), loenalis et luimarus (Auxerre), loimarus (Sois- sons), et loincata (Basle).

IVORIX Mère de Camulia. Cf. Samorix (Langres), Solirix (Nimes), et les noms ci-dessus en lu.

MARICATVSA Cf. Maricus Boius (Tac., H., 2, 61). Cf. Cotiso Dacus (Hor., Od. vii, 1. III).

MATO ' (Màcon). MATVGENVS i (Monnaies des Leukes- ...^tïnos) 1 Boiens des MATVTO > Cf. Matidonnus (Langres) j Landes. MATVVS i et Teutomatus ( Caes.% B. G., VII, 31 et 46). MATVA, 2 fois / NEMETOCENA, 2 fois Cf. Nemetocenna , ville des Atrébates ( Caes ., B. G.

VIII, 46 et 52). NERTA Nertus {Lyon). Cf. Nertomarus (Autun), Nertoma-

rius, Nertonius (Hollande). SACRAPVS Cf. Sacrobena et Sacrovirus (Langres), Sacrovib

(Orléans). SACVRO Cf. Sacuria (Dijon). SAMOGENVS Cf. Samorix et Samoga ... (Langres), Samilla

(Luxeuil). SANVACVS . . Cf. Samtcus (Langres). SENODONNA Cf. Senocondus (Mayence), Senovir (Nimes), Don-

nus (Nimes, Toulouse), et Senodon (Monnaies calètes).

SOLIMARVS (Breitenbach en Palatinat ; environs de Manheim et de Francfort-sur-le-Mein ; Brignon du Gard). Cf. Solima (Monnaies carnutes ou bituriges) et So/i- mariaca (Soulosse).

XIX. 7

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98 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. 30RI0LICNIS Cf. Sorus (Ardiége), Oppianicnos (Beaune) et Zic-

nos (Autun). Douteux. TASGILLVS (Rehweiler en Palatinat; Tasgilla , Trêves et Luxeuil).

Cf. Tasgius (Nimes), Tasgetius Carnutus (Caes., B. G., V)et Tasgiitios (Monnaies carnutes).

TESCO Père d'un Cintugenus sur un monument et d'une Cintugcna sur un autre. La lecture du nom laisse quelques doutes.

TETRVS Fils à'Unagius. V. ce nom. Boîen des Landes. TVTOGETVS Cf. ... .getus (Trêves), Toutobocio (Monnaies car-

nutes) et Tooutious (Vaison). VNAGIVS Cf. Coinagius Petrucorius (Brambach, 1230). Bolen

des Landes.

II. - Liste des divinités pyrénéennes. (Müsée db Toulouse, etc.)

ABELIO, ABELLIO deus ! Sainí-Béat Haute-Gar°nne(r. d.). 2 fois. ( Aulon (vallée dela Noue), H. G. (r. g.).

AGEIO deus Montégut (r. d. de la Neste), H. G. (r. g.). AHERBELSTA deus Haut-Comminge (point indéterminé), H. G. (r. g.). ALARDOSS i ... . , , I^ld" , ( Territoire ... de . , Luchon, , H. G. (r. , g.). BAESERTA deus Huos (bord de la Garonne), H. G. (r. d.). BAICORRICVS ' Haut-Comminge (point indéterminé), H. G. (r. g.). BAIGORIXVS j deus Huos (bord de la Garonne), H. G. (r. d.). BVAICORIXVS ) Haut-Comminge (p. indéterminé), H. G. (r. g.). BASCA IANDOSSVS deus Melles (seuil de la vallée d'Arran), H. G. BOCCVS ARAVSO, ...OVSO.. Vallée d'Aure, Hautes-Pyrénées. EDELAT deus St-Bertrand-de-Comminge, H. G. (r. g.). EXPRICINNIVS deus Environs de Bagnères-de-Luchon (vallée de Lar-

boust), H. G. (r. g.). HERAVSCORRITSEHA Tardets-Sorholus (arr. de Mauléon), Basses-Pyrén . ILVNNVS ANDOSA Hercules. . Anciennem. dans les remparts de Narbonne, Aude. TOLTANDOSSVS Hercules.. . St-Elix-Theux, Gers. ILIXO deus Bagnères-de-Luchon, 2 fois. H. G. (r. g.). L'un des

monuments est aujourd'hui au Musée de Beauvais. ISCITTVS deus Garin (vallée de Larboust), 2 fois. H. G. (r. g.).

ÍMarignac-les-Peyres Castelnau-de-Picampeau H. G. (r. g.).

(entre

(v.

la

de

Garonne

la Louge),

et

H.

la

G.

Louge),

(r.g.). ÍMarignac-les-Peyres H. G. (r. g.).

Castelnau-de-Picampeau (v. de la Louge), H. G. (r.g.). LARRASONVS Environs de Carcassonne, Aude. LEHERENN deus Ardiége, H. G. (r. d.), 14 fois. NARBOSTVS (al. ALARDOS- ) Confluent de la Pique et de la Garonne. H. G. TVS) deus j (r.g.).

XVBAN deus Arbas (vallée de l'Arbas), H. G. (r. d.).

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ÉTUDE SUR L'AQUITAINE DES ROMAINS. 99

III. - Liste des indigènes pyrénéens.

(Musée de Toulouse, etc.)

A can Arbas (vallon de PArbas), Haute-Garonne (r. d.). Aldene (f®) St-Lizier (Conserans), Ariége. Andere (fe) Martres-Tolosanes, H. G. (r. g.). Anderesene (fe) Bagnères-de-Luchon, H. G. (r. g.)« Andosten Cier-de-Rivière, H. G. (r. d.). Andoxus Melles (seuil de la vallée d'Arran), H. G. Andus Gaud (entre la Pique et la Garonne), H. G. (r. g,). Axionn .............. Haut-Comminge (localité indéterminée) , H. G. (r. g.) . Bambix . Ardiége, 2 fois. H. G. (r. d.). Barhosis St-Béat sur la Hte-Garonne (r. d.). Bellaisis Gaud (entre la Pique et la Garonne), H. G. (r. g.). Berhaxs Bagnères-de-Luchon, H. G. (r. g.). Bihotarris Boussens (entre Martres et St-Martory), H. G. (r. g.). Bihotus Valcabrère, H. G. (r. g.). Bonxcs Haut-Comminge (localité indéterminée), H. G. (r. g.). Calva (Cassilli filia) Martres-Tolosanes, H. G. (r. g). Nom celtique. Cassillus Martres-Tolosanes, H. G. (r. g.). Nom celtique. Cison, Gison Haut-Comminge (point indéterminé), H. G. (r. g.). Cunduesen Ibid. Dannadinn Ibid. Dannonia Ardiége, H. G. (r. d.). Nom celtique. Dannorix St-Lizier (Conserans), Ariége. Nom celtique. Donnus Ibid. Nom celtique. Dunohoxs Martres-Tolosanes, H. G. (r. g.). Erdemius Hameau de Ladivert (Marignac, vallée de la Pique),

H. G. (r. g.). Erdescus Ibid. Hanarrus St-Dizier (Conserans), Ariége. Hanna Haut-Comminge (localité indéterminée), H. G. (r. g.) . Harspus Ardiége, H. G. (r. d.). Harscs Huos (bord de la Garonne), H. G. (r. d.). Hunnu Garin (environs de Bagnères-de-Luchon), H. G. (r. g.). Iandossus Haut-Comminge (point indéterminé). H. G. (r. g.). Ilunnosus Ardiége, H. G. (r. d.). Lexeia (Ombexonis filia) Cier-de-Rivière, H. G. (r. d.). Nahantenn (fe) Burgalaïs sur la Pique, H. G. (r. g.). Ombeio Cier-de-Rivière, H. G. (r, g.). Osson Ardiége, H. G. (r. d.). PlANDOSSONNIUS Ibid. Sembedo Bagnères-de-Bigorre, H. P. Sembetenn Boussens, H. G. (r. g.).

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iOO REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

s j St-Elix-Theux (vallée de la Baïse), Gers. Boussens. 1 H. G. (r. g.). Seniienn Haut-Comminge (point indéterminé), H. G. (r. g.). Senius Haut-Comminge (point indéterminé), H. G. (r. d.). Si ricco Ardiége, H. G. (r. d.). Sorüs.. Ardiége, H. G. (r. d.). Sürüs Burgalais sur la Pique, H. G. (r. d.). Sossionn Confluent de la Pique et de la Garonne, H. G. (r. g.) . Tarbelex Huos (bord de la Garonne), H. G. (r. d.). Ulohox Garin (environs de Bagnères- de-Luchon) , H. G

(r. g.). Uni aie (fe) Ardiége, H. G. (r, g.).

(La suite prochainement.) Général Creuly.

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