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FRACTURES DE

CONTRAINTES

Généralités Bernard DAUM

NANCY

SFMCP 12/13- 12- 2014

HISTORIQUE

Décrites par Pauzat, médecin militaire français, dès 1887,

bien avant l’apport de la radiologie. Il rapporte les œdèmes

douloureux du dos du pied à la suite d’une longue marche.

. Il parle de « lésions osseuses d’effort ».

Stechow, dix ans plus tard, en fait la première description

radiologique.

Hopfengartner en 1907, montre les premières fractures de

la fibula chez les sportifs ( saut).

HISTORIQUE En 1921, Deutschlander décrit cette fracture retrouvée

chez des jeunes soldats incorporés, comme une « fracture

de marche ou pied forcé de Sénèque».

Le terme de fracture de « fatigue » apparait.

« Il s’agit d’une fracture spontanée survenant à la suite

d’une longue marche (marches militaires) ou après une

longue station debout » (Howe, Straus).

Caractérisée, par une douleur modérée ou intense,

d’apparition brutale, localisée au 2éme ou 3éme métatarsien

obligeant le patient à s’arrêter.

INTRODUCTION Elles se rencontrent le plus souvent c/o le sportif,

d’incidence plus fréquente c/o la femme que l’homme.

Néanmoins, il peut exister certaines anomalies

morphologiques du pied pouvant intervenir comme

facteurs favorisants de fracture de fatigue.

Survient à tout âge, mais doivent être distinguées des

fractures spontanées du sujet âgé.

DEFINITION Définie, comme une maladie d’adaptation de l’os à l’effort

ou encore comme un point de rupture dans le processus de

remodelage physiologique de l’os à l’effort.

Elle serait la résultante d’un déséquilibre localisé entre les

phénomènes de résorption qui précédent les phénomènes

de construction de l’os, dans un contexte de surutilisation

ou de surmenage.

Pathologie fréquente chez le sportif, mais également chez

les personnes en suractivité, dans un contexte de

changement d’habitus.

DEFINITION Les fractures de contraintes peuvent être séparées en

deux sous groupes.

Fractures par insuffisance osseuse dites de « stress ».

= Lésion par insuffisance osseuse permanente et

généralisée.

Fractures de fatigue, survenant à la suite de sollicitations

mécaniques excessives sur un os sain.

= Lésion par insuffisance osseuse consécutive à un effort

mécanique imposé et de façon localisée et transitoire.

ETIOLOGIE Deux périodes électives de la vie:

Entre 15 et 40 ans: chez les sujets sains (sport, armée,

activité modifiée…)

Entre 50 et 60 ans, en milieu rhumatologique où le patient

présente une ostéopénie.

Mais: une hyperactivité physique répétitive est retrouvée

chez des sujets peu ou mal préparés ( jeunes recrues, 3éme

âge) ou alors trop intensivement entraînés.

FACTEURS DE RISQUE Causes: variables d’une personne à l’autre au cours de sa

vie.

. Si la modification brutale d’une activité physique est le facteur

prédominant, il existe d’autres données au sein d’une même

population.

. La grande élasticité du tissu osseux c/o l’enfant permet de

comprendre la moindre fréquence.

. Ainsi, le sujet âgé est particulièrement exposé après une

activité physique nouvelle.

FACTEURS DE RISQUE Causes:

. La génétique a permis de préciser les différences

de masse osseuse d’un individu à l’autre, au sein

d’un même sexe, d’une même race ou d’un sexe ou

d’une race à l’autre.

. Dans le milieu sportif, la masse osseuse basse

est un facteur de risque de fatigue: femmes +

exposées que les hommes.

FACTEURS DE RISQUE Causes:

. Le mode de vie, sédentarité ou activité physique

régulière, conditionne de la masse musculaire, de

l’architecture et de la masse osseuse.

. Enfin, l’apport calcique quotidien a une part

importante dans la constitution du capital osseux.

FACTEURS FAVORISANTS Causes externes: la fatigue, une modification de la charge physique et de la

quantité de travail en durée et en intensité, du type de sol avec une du risque

de lésion sur sols durs, du type de chaussage

FACTEURS FAVORISANTS Comportements alimentaires

Déséquilibre nutritionnel, anorexie.

Le stress

Sécrétion adrénaline et noradrénaline.

Tabac, boissons gazeuses, alcool,

utilisation de corticoïdes.

Facteur racial.

FACTEURS FAVORISANTS Le sexe: Les taux d’aménorrhées ont des ≠ significatives en fonction des pratiques

sportives

100% gymnastes

60% coureuses de fond

52% danseuses

31% nageuses

17% sports d’équipe

DIFFERENTES LOCALISATIONS Les métatarsiens

. Fréquence:

- 50%.

. Répartition:

- M2 > M3 > M4 > M5.

. Consultation:

- Douleur progressive, mécanique et œdème

de l’avant pied.

. Cas particuliers:

- Base de M1, de M2 et de M5.

DIFFERENTES LOCALISATIONS Le calcanéus

. Fréquent:

- Milieu sportif et militaire.

. Consultation:

- Gonflement douloureux du talon .

Les sésamoïdes de l’hallux

. Chez les danseurs.

. Consultation:

- Début insidieux ou brutal.

- Sésamoïde médial = palpation +++.

DIFFERENTES LOCALISATIONS L’os naviculaire

. Fréquent:

- Rare mais retrouvée en athlétisme ( sprint et

sauts).

. Consultation:

- Début très progressif et insidieux ou brutal.

- Palpation douloureuse.

- Pied en ½ pointe = douleur.

- Traitement difficile et fonction du diagnostic.

DIFFERENTES LOCALISATIONS Extrémité distale de la jambe

. Tibia:

- La + fréquente de la jambe.

- Douleur basse et sourde.

. Fibula:

- Rare ou associée au tibia.

Fractures rares du pied

. Cuboïde, cunéiformes, 1ére phalange de

l’hallux et du 2éme orteil.

. Le talus peut être touché, essentiellement au

niveau de la tête.

CONCLUSION Fractures de contraintes

. En augmentation.

. Fréquentes et variées.

CONCLUSION Le contexte:

. Syndrome douloureux et mécanique

du pied.

. Dans un contexte d’hyperactivité ou

de changement radicale et inhabituelle

d’activité.

. L’interrogatoire est primordial.

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