La culture de l'information en sept leçons et les enjeux du numérique

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Culture et de l’information et

cultures numériques.

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Intervention. CDDP de

Gironde.

Une nécessaire sortie des évidences

Société de l’information

Digital natives

Mort du texte Et … les learning Centres

Critiques de l’expression « Digital natives » de Prensky

Les sept leçons de la culture de l’information

Elle s’inscrit dans la durée (pas d’effet

de mode)

Elle repose sur des spécificités

Une voie plus citoyenne que l’information

literacy

Envisage une formation mieux

conçue

Repense les aspects de formation dans

l’information

Elle nécessite et constitue une

culture technique

Elle consiste en une culture de soi en tant que prise de soin ( de soi et

des autres)

1. La culture de l’information s’inscrit dans la durée

La culture de l’information ne

peut (et ne doit) être considérée comme

une mode

lignée plus longue qui repose sur

divers héritages.

Une tentative généalogique

permet de retrouver des liens à l’époque

des Lumières.

La culture des pionniers en héritage

Sylvie Fayet-Scribe montre le développement d’une culture de l’information issue des pionniers dans les années 30

Début d’une « normalisation » de la culture de l’information.

une archéologie des savoirs

« en incitant au tri, au choix, à

créer du sens afin que toutes

les choses dites ne

s’amassent pas indéfiniment

dans une multitude

amorphe. » (Foucault, 1969

p.170)

2. La CI repose sur des spécificités

Utile à la culture générale mais…

des particularités et des spécificités qui

méritent d’être révélées et enseignées.

un héritage documentaire.

Il ne s’agit pas pour autant d’un moyen de qualifier autrement la documentation.

Une culture qui aille au-delà des

professionnels

le partage de valeurs communes.

Non pas un héritage qui pèserait tel un fardeau ou qu’il faudrait se partager.

Il s’agit plutôt d’une lignée à laquelle il s’agit de prendre part.

Pas le domaine réservé des professeurs-documentalistes

Mais nécessité de distinguer les acteurs les mieux placés pour dispenser la formation

en leur offrant les meilleurs moyens pour y parvenir.

+ Didactique de l’information

Le paradoxe de l’importance

faire de la culture de l’information un élément clef de la culture générale démontre certes son importance mais tend surtout à accroître le risque qu’il n’y ait pas de réelle formation.

3. Culture de l’information (et/ou/sauf?)

information literacy

Expression et concept de « culture de l’information » ou « culture informationnelle »

Le problème de la traduction

Les rapports avec l’information literacy.

Retour sur l’information literacy

Un paradigme états-unien selon la

chercheuse italienne Carla Basili.

Des présupposés à réexaminer.

La culture de l’information comme une voie nouvelle et

plus européenne.

Rappel : définition de la

littératie

Olivier Le Deuff

oledeuff@gmail.com

Premier sens : capacité à lire et écrire (a simple

ability to read and write)

Deuxième sens : Possession de compétence et

d’habileté. (Having some

skill and competence)

Troisième sens : Elément

d’apprentissage (Element of

learning)

L’influence des Etats-Unis

Pays d’Origine de « l’information literacy »

Les 3 principales conceptions en sont issues :

L’économique

La bibliothéconomique

La citoyenne

La conception économique

orientée « compétences en

entreprise »

Le terme information literacy a été employé pour la première fois par Paul Zurkowski, président de l’Information Industry Association (IIA) en 1974 pour désigner les capacités des employés à utiliser de l’information à bon escient en se servant des bonnes sources et des bons moyens techniques pour y parvenir.

Cette vision initiale s’adresse plutôt aux secteurs privés même si elle n’exclut pas au contraire la dimension de formation (Zurkowski, 1974, p. 6) :

La conception orientée

bibliothèques

C’est de loin la plus connue.

Elle est notamment issue du texte de l’ALA [1]de 1989 dont la définition est sans cesse reprise et traduite.

Elle constitue simplement le prolongement de l’instruction bibliographique et son élargissement à l’information disponible sur les réseaux. Sa reconnaissance ne cesse de croître au sein de la profession et l’IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) a même mis en place une section spéciale Information literacy. C’est évidemment le secteur le plus prolixe en modèles procéduraux et en formations. La tendance actuelle est également à la mise en place de tutoriaux en ligne.

Malgré tout, il existe des résistances et des critiques au sein de la profession qui voit le terme d’information literacy comme un moyen de communication et de valorisation plutôt que comme un concept clairement défini.

[1] American Library Association Presidential Committee on Information Literacy. Final Report. Chicago. American Library Association, 1989.

La conception citoyenne

Cette conception peut être située en 1976 également à partir des propos du bibliothécaire Major R. Owens qui a poursuivi par la suite une carrière politique en devenant membre du congres [1]:”

« Information literacy is needed to guarantee the survival of democratic institutions. All men are created equal, but voters with information resources are in a position to make more intelligent decisions than citizens who are information illiterates. The application of information resources to the process of decision-making to fulfill civic responsibilities is a vital necessity. »

La conception prend en compte la nécessité pour le citoyen de disposer de ressources pertinentes pour qu’il parvienne à se constituer un avis. L’éthique de l’information fait désormais partie de cette conception citoyenne.

[1] Major Owens. State Government and Libraries Library Journal 101 (I January 1976): 27.

La domination des bibliothèques dans le

domaine de l’IL

Beaucoup d’écrits provenant de bibliothécaires.

Revues professionnelles des bibliothécaires. (LIS°: Library and information science=)

Domination des bibliothèques universitaires dans cette réflexion et action de formation.

Public ciblé : les étudiants. (notamment les freshmen : premières années)

Des interrogations

Interrogation permanente sur la légitimité de l’information literacy.

Retour sur investissement comme base d’évaluation.

Un sentiment que le domaine a du mal à sortir des visions procédurales. (Information search progress, big 6, référentiels de compétences, etc.)

La culture de l’information comme

nouvelle piste ?

Voie française ou tout au moins européenne.

Travaux des chercheurs et professionnels français.

Travaux de Carla Basili dans cette perspective :ENIL ( Europe Network for information literacy)

Une progression dans l’ambition Brigitte

Juanals (2003)

La maîtrise de l’accès à l’information qui suppose une formation à l’information documentaire numérisée (mais on peut élargir cet ensemble au non numérique ) sur les plans techniques et méthodologique, accès technique, évaluation, tri, utilisation efficace et critique de l’information,

la culture de l’accès à l’information, qui, au delà des compétences techniques et documentaires, suppose une utilisation autonome critique et créative de l’information, allant jusqu’à la production de savoirs,

la culture de l’information (ou culture informationnelle), ce troisième degré de compétence paraissant supposer un niveau de culture générale (prise dans le sens d’instruction, de savoir ), une connaissance des médias, une prise en compte des dimensions éthiques et une intégration sociale dépassant largement une compétence documentaire et informatique.

Vers une voie plus citoyenne et plus durable

une démarche constructive à long

terme

Une transmission de savoirs et de savoir-

faire qui ne recherche pas une rentabilité

immédiate.

La culture de l’information nécessite du temps

et se construit sur la durée.

elle implique un travail d’ampleur qui repose sur une progression et un réinvestissement régulier.

Quelques heures marginales dans la scolarité dédiées à la formation à l’information ne suffiront pas à l’acquisition d’une culture de l’information pour tous.

4. Une formation mieux conçue.

Sortir de l’impression de

bricolage

Remplacer les kits et les référentiels par l’acquisition

d’une culture.

La didactique de l’information

Rationaliser les contenus à enseigner autour notamment d’un

curriculum pour sortir de l’impression de bricolage

Apporter des solutions pratiques et concrètes aux acteurs du

terrain.. La démarche didactique s’appuie sur un triangle qui

mêle savoirs, acquisition par les élèves et démarche et

stratégie pédagogique.

Démontrer une autonomie des savoirs info-documentaires dans

une démarche progressive nécessitant une évaluation. Cela ne

signifie pas que ces savoirs ne puissent pas être utilisés dans

une démarche interdisciplinaire. Les deux ne sont donc pas en

opposition.

Un évolution du paradigme ?

La démarche se doit d’être plus ambitieuse

afin de développer des logiques de projet qui permettent

aussi bien l’expérience personnelle que collective.

Le numérique constitue à cet égard un atout.

Il devient de plus en plus aisé de gérer et de conserver les

traces des analyses, des recherches d’informations, des

opérations de sélections, des annotations effectuées ainsi

que les productions finales réalisées.

Le paradoxe des environnements mouvants

Un travail définitoire

nécessaire mais difficile à réaliser

Instabilité des notions du fait

d’un environnement

numérique fluctuant. Ex :

notion de document ou

d’auteur

Une instabilité qui accroît toutefois la

nécessité d’une transmission et

d’une formation.

La volonté conceptuelle

Sortir de la logique

procédurale et de la seule vision du

référentiel de compétences.

Privilégier une approche qui

ose la théorie et les notions.

Construire une didactique qui

permette la transmission de

notions.

Une didactique en action

5. Repenser la formation dans le concept d’information

L’information demeure reliée au concept de

formation, au sens de prise de forme.

Sans pour autant prétendre que l’information

façonne directement les esprits voire les corps, il

convient de remarquer qu’elle participe de la

formation voire de la déformation.

Institution vs Médias

Rôle des médias et de la publicité dans la formation des esprits

Par conséquent, l’information dispensée participe beaucoup plus d’une déformation.

Cette dernière déforme autant les corps que les esprits

Milieux associés

Des milieux où l’information permet la

formation individuelle et collective.,

Mêler techniques et humains à des fins

d’individuation à la personnelle et collective.

Ces milieux ne doivent pas être des milieux

fermés ou reposant sur des normes et formes

trop strictes.

6. La CI est une culture technique.

la lignée des outils constitutifs

de la pensée

L’héritage des précurseurs de la documentation.

Culture de l’information et culture technique

La culture technique repose sur une relation entre les

outils et l’individu qui ne peut être seulement une relation

d’usage.

Elle implique donc une meilleure compréhension des

objets techniques. Simondon entrevoit notre relation à la

technique au sein de deux états opposés. Nous sommes

donc selon lui, soit dans un état de minorité, soit dans un

état de majorité face à l’objet technique :

« L’objet technique peut être rattaché à l’homme de deux

manières opposées : selon un statut de majorité ou selon un

statut de minorité. » (Simondon, 1989, p.85)

Culture de l’information et majorité

L’état de minorité.

Dans l’état minoritaire, la technique n’est justement pas pensée, elle est oubliée voire évacuée tant elle est devenue constitutive de notre environnement :

« Le statut de minorité est celui selon lequel l’objet technique est avant tout un objet d’usage, nécessaire à la vie quotidienne, faisant partie de l’entourage au milieu duquel l’individu humain grandit et se forme.(…) Le savoir technique est implicite, non réfléchi, coutumier. »(Simondon, 1989, p.85)

Minorité suite

Il n’y a donc pas de réflexion sur les usages ni prise de distance par rapport à l’objet. Seule la logique purement utilitaire prédomine et il n’y a pas de rationalisation des savoirs.

« Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapere aude ! (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. » (Kant, 1784)

Deux écueils

La technophobie

La technophilie

Une rationalisation

« L’encyclopédie réalise une universalité de l’initiation, et par là produit une sorte d’éclatement du sens même de l’initiation, le secret de l’universel objectivé garde de la notion de secret le sens positif (perfection de la connaissance, familiarité avec le sacré), mais annihile le caractère négatif (obscurité, moyens d’exclusion par le mystère, connaissance réservée à un petit nombre d’hommes) La technique devient mystère exotérique. » (Simondon, 1989, p.95)

L’exemple de l’encyclopédie

n’est pas l’ouvrage ou le pamphlet le plus

révolutionnaire

mais s’inscrit dans une démarche

« adulte », c'est-à-dire basée sur une

connaissance rationnelle, théorique,

scientifique et universelle (Simondon, p.92).

citoyen éclairé

Cet esprit éclairé

Idéal des Lumières

Symbole de « la sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même

responsable », Kant

c’est-à-dire, la capacité à penser par soi-même

Une Maîtrise de techniques essentielles

Lecture + écriture

afin de devenir

« savants :

au sens de celui qui

peut accéder au savoir.

Une prise de distance

une capacité à s’extraire des dogmes, des idées préconçues et véhiculées par d’autres :

La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteur des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. (Kant, 1784)

Produire un effort (une sortie) face à la « facilité ».

En cela, la sortie de la minorité nécessite des étapes, des phases afin de pouvoir exercer sa raison :

« J’entends par usage public de notre propre raison celui que l’on en fait comme savant devant l’ensemble du public qui lit. » (Kant, 1784)

Stiegler nous « éclaire » sur ce point :

« L’écrivain et le public de lecteurs dont parle Kant sont majeurs en cela que lisant, se lisant, et étant susceptibles d’écrire à tout moment ce qu’ils ont lu, soit pour en poursuivre l’écriture, dans le cas de l’écrivain (...) soit pour écrire un autre livre, ou un article, ou un rapport, ou une note de synthèse, ou un commentaire de texte, dans le cas du lecteur (…), ils accèdent les uns, les autres à la forme critique de l’attention. » (Stiegler, 2008, p.48)

Techniques détournées

« La plupart du temps, ces techniques visent à contrôler l’attention non pas pour susciter en elle le courage et la volonté de savoir, mais tout au contraire pour la maintenir dans son état de minorité adulte.. » (Stiegler, 2008, p.72)

7. La culture de l’information repose sur le contrôle de soi et la prise de soin (de l’autre)

présente une dimension de veille

une capacité de contrôle qui n’est pas celle de savoir

qui de la machine ou de l’homme domine l’autre.

le contrôle de soi qui s’opère par la skholé, cette

capacité à s’arrêter, à prendre le temps de l’analyse

et de la réflexion.

Et si la question était celle

De l’attention

Des capacités de concentration moindres sur

des temps plus restreints

Travaux de Katherine Hayles : Deep attention versus Hyper attention

La captation de l’attention

Cf. travaux Bernard Stiegler

Par les médias et la publicité

Les industries de programmes se sont substitués aux

institutions de programmes

Phrase de Le Lay : « le temps de cerveau disponible pour coca

cola »

Les publicitaires ciblent les jeunes car ils sont prescripteurs

Du temps de cerveau disponible

en moins…

Pour l’Education Nationale

L’enseignant doit capter sans cesse l’attention

Difficulté à mettre en place des

séances qui reposent sur

un effort

Difficulté à imposer des

temps de réflexion

La démobilisation

manque d’enthousiasme pour l’apprentissage :

Une nouvelle génération de collégiens semble

particulièrement marquée par une démobilisation

envers les apprentissages scolaires. Ne serait-elle

pas l’expression profonde d’un clivage entre ce que

les élèves perçoivent de la culture scolaire et leur

participation à l’émergence de nouveaux modèles

socio-culturels, visibles notamment à travers leurs

pratiques numériques ? (dany hamon)

Ils se mobilisent donc ailleurs

Former à l’attention

Comme exercice de la skholé

Cependant qu’entendons-nous par attention ?

Elle peut être définie comme la capacité à se

concentrer sur un objet telle que la définit

Henri Go :

Tout le problème de l’attention consiste donc

dans la polarisation de l’activité intellectuelle de

l’élève sur un objet, tout en l’incitant à produire

des relations dans un milieu.

Définition attention

Cette attention nécessite un

apprentissage. Elle constitue la

condition de l’autonomie.

Un exercice de discipline sur le

corps et pas seulement

instrument de domination sur les

corps comme le décrit Foucault

L’attention

la capacité à se concentrer durablement sur un objet. Une attention qui s’exerce aussi vis-à-vis des autres en tant que veille.

Ce temps d’arrêt pendant lequel peut s’exercer l’esprit critique est fréquemment court-circuité

La skholé

La véritable « Ecole »

Une liberté de pensée permise par l’acquisition de méthodes transmise par « le maître »

Formation à l’attention et aux techniques de soin

L’interruption ambiante

Un réseau d’amis au sein duquel il faut rester connecté en permanence

Pour ne pas décrocher et être « out » ou « Rémi »

Le zapping perpétuel

Les activités multitâches…souvent baclées

veiller plutôt que de surveiller

Dans le meilleur des Ka

Prendre soin de (Stiegler) :

« Prendre soin, ici, signifie aussi faire attention, et d’abord porter et prendre attention à soi-même, et par la même occasion, aux siens, et aux amis des siens, et donc de proche en proche, à tous : aux autres quels qu’ils soient, et au monde que l’on partage avec eux en sorte que la formation d’une telle attention constitue une conscience d’universalité fondée sur (et profanée par) une conscience de singularité. »

8. Littératies

Constat des négligences. (non-lecture)

Evolutions de l’environnement informationnel et numérique. (web 2.0, etc.)

Nécessaire meilleure intégration de la formation à l’information au sein des cursus.

Nouvelles générations : fracture numérique certes…mais problèmes intellectuels plus que matériels.

De nouvelles compétences, habiletés ?

Trois problèmes principaux

Olivier Le Deuff

oledeuff@gmail.com

Les infopollutions (Sutter, 1998) : les littératies se doivent de faire face à un environnement informationnel qui connaît de nombreuses pollutions diverses et variées (désinformation, surabondance, redondance, spams, etc.) Le phénomène semble s’accroître avec l’essor du web 2.0.

Les négligences : les mésusages sont autant de comportements qui aboutissement à l’incompréhension, à la désinformation et renforcent les possibilités de manipulation de l’information.

La complexité du document numérique et les bouleversements dans les médiations traditionnelles et la nécessité d’une redocumentarisation. (Pedauque, 2007)

Pistes et proximités avec la translittératie

Nouvelles littératies et littératies liées au web 2.0

Elargissement des territoires de la littératie

Def : La transliteracy se définit comme « l’habileté à lire, écrire

et interagir par le biais d’une variété de plateformes, d’outils et

de moyens de communication, de l’iconographie à l’oralité en

passant par l’écriture manuscrite, l’édition, la télé, la radio et le

cinéma, jusqu’aux réseaux sociaux »

La traduction en français a été trouvée sur le blog de François GUITE. In

Guitef. Disp. Sur : <http://www.opossum.ca/guitef/archives/003901.html>

Citation originale : « Transliteracy is the ability to read, write and interact

across a range of platforms, tools and media from signing and orality through

handwriting, print, TV, radio and film, to digital social networks.”

Une culture des hypomnemata

C’est pleinement le rôle de transmission de la culture de l’information, rôle à la fois intergénérationnel et éminemment culturel :

« La culture n’est rien d’autre que la capacité d’hériter collectivement de l’expérience de nos ancêtres et cela a été compris depuis longtemps. Ce qui a été moins compris, c’est que la technique (…) est la condition d’une telle transmission. » (Stiegler, 1998, p.193)

La culture de l’information est une culture collective.

Une culture informationnelle

personnelle doit pouvoir être réinvestie

collectivement

Intérêt général

Intelligence

collective

La culture de l’information en tant que conception citoyenne

La culture de l’information est avant tout une formation non seulement au sens éducatif mais également dans le sens de transformation et de processus.

Elle n’opère donc pas en parallèle d’une prétendue société de l’information.

Elle n’est pas dans une logique d’adaptation mais plutôt de création.

Conclusion

La culture de l’information en tant que conception

citoyenne permet davantage de penser justement la

formation des individus dans une relation qui repose sur

une culture technique.

Les outils du numérique nécessitent des savoirs et des

savoir-faire qui dépassent le simple usage que des

dispositifs comme le B2I tente parfois de mesurer.

En effet, il s’agit d’éviter la confusion entre compétences

informationnelles et capacités intellectuelles, ce qui

risquerait d’accélérer ce que Bernard Stiegler nomme « la

liquidation de la faculté cognitive, qui est remplacée par

l’habileté informationnelle » ( Stiegler, 2008, p.48)

Capacité de distance

"Par moments, l'Homme a besoin de prendre le

temps et de s'arrêter pour réfléchir... et cela, seul

l'Homme est capable de le faire..."

(Masamune Shirow faisant parler Daisuke

Aramaki dans le manga Ghost in the shell)