LA LUTTE CONTRE LE HARCELEMENT SCOLAIRE · LE HARCELEMENT SCOLAIRE ... Le harcèlement scolaire est...

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Année2016-2017

Célia BOCAGE Julie BOURION

Pauline CANNAKE Mathilde CHARPENTIER

Terminale Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales

Lycée Jean-Baptiste Poquelin

LA LUTTE CONTRE LE HARCELEMENT

SCOLAIRE

EpreuveduProjetTechnologique

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SommaireIntroduction

I.Présentationduprojeta)Quisommes-nous?b)Présentationdel’association«Marionlamaintendue»c)Contexteduprojetd)Répartitiondestâchese)Miseenrelationavecl’association

II.Analysedelasituationa)Analyseb)Diagnosticduprojet

III.Conceptionduprojeta)Etudedefaisabilitéb)Descriptionc)Evaluation

Conclusion

AnnexesAnnexe1:NotreannonceAnnexe2:Flyerdistribuéauxenfantslorsdel’interventionAnnexe3:Questionnairedistribuéauxélèvesde2ndeduLycéeJBPOQUELINAnnexe4:Questionnairedistribuéendébutd’interventionauxenfantsdePrimaireAnnexe5:Questionnairedistribuéauxenfantsàlafindel’intervention

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IntroductionDanslecadredenotreprojet,nousavonschoisicommesujetlaluttecontreleharcèlementscolaire.Suiteàladiffusiondutéléfilm«Marion,13anspourtoujours»,nousavonsdécidédetraitercesujet.Leharcèlementscolaireestunphénomènequisedéveloppedeplusenplusetquitoucheénormémentd’enfantsetd’adolescents.Ils'agitd'unvéritableproblèmedesantépublique(santéglobaledespopulationsquiagissentsurlesaspectscuratifs,préventifs,éducatifsetsocial)etsocialcarlesvictimessontnombreusesetleharcèlementscolairepeutentraînerledécrochagescolaire,voirelesuicide.SelonFranceTV,61%desélèvesharcelésdisentavoirdesidéessuicidaires.Leharcèlementscolaireadesconséquences:

Ø Sanitaires:leharcèlementamèneàladépressionquielle-mêmeamèneàdesconduitessuicidaires

Ø Socialesetéconomiques:l’isolement,lereplisursoimême,laperted’estimedesoi,maisaussiledécrochagescolairequientraînedesconséquenceséconomiques.

Leharcèlementpeutêtredéfinicomme"Uneviolenceàlongtermephysiqueoupsychologiqueperpétréeparunouplusieursagresseursàl'encontred'unindividuquiestdansl'incapacitédesedéfendredanscecontexteprécis"(Roland&.Munthe,1989).«…lorsquel'enfantestexposédemanièrerépétéeetàlongterme,àdesactionsnégativesdelapartd'unouplusieursélèves.»(DanOlweus,1999)(InterventionNoraFraisse)Lespremièresétudessurcesujetsontnéesverslesannées1990.Aujourd’huiilya1enfantsur10quiestvictimedeharcèlementscolaire(d’aprèsuneenquêtenationaledevictimisationenmilieuscolaire)et12%desharcèlementsconcernentlesécolesprimaires(FIGARO).EnFranceunejournéeestdédiéeauharcèlementscolaire,ellesedéroulechaque1erjeudidumoisdenovembre,poursensibiliserchacunsurcesujet.Laviolencedansl’espacescolairechoquebeaucoup,sansqu’onparvienneàlabannirdescoursderécréation,descouloirsetsalledecours.D’aprèsleschiffresdel’éducationnationaledévoiléspourl’année2014,12296400élèvesontvécuduharcèlementscolaire.Cechiffreestenaugmentation,unehaussede37800élèvesharcelésdepuis3ans.Pournotreprojetnousavonsfaitdesrecherchesquinousontpermisdechoisirlaconceptionetnonl’analysedeprojet.Nousavonscontactéplusieursassociations,notammentl'association«Marionlamaintendue»crééeparNoraFRAISSE.CetteassociationnousarépondupositivementetnousavonspurencontrerCatherineVERDIER,vice-présidenteetpsychologuedel’associationetquiaacceptéd'êtrepartenairedenotreprojet.Problématique:Commentaiderlesenfantsetleursparentsdanscettedureépreuve?Ilnousaététrèsdifficiled'obtenirdeschiffresetdesinformationssurleharcèlementscolaire.Suiteàdemultiplesrecherchessurinternetetd'appelstéléphoniques(académiedeVersailles,Educationnationale,lavilledeSaintGermainenLaye….)peuderéponsesnousontététransmises.GrâceànosquestionnairesdistribuésauxsecondesdulycéePoquelin(cfannexe3)etàl'association“Marionlamaintendue”quenousremercions,nousavonspuobtenirdeschiffressurleharcèlementàl'école.

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I.Présentationduprojet

a) Quisommes-nous?NoussommesquatreélèvesdeterminaleST2S(SciencesetTechniquesdelaSantéetduSocial)dulycéeJean-BaptistePoquelinàSaintGermainenLaye.Nousavonschoisicommethèmeleharcèlementscolaireetplusprécisémentlaluttecontreleharcèlementscolairedèsleplusjeuneâge.Notreconceptiondeprojetapourobjectiflaréductiondutauxdeharcèlementscolairedanslesécoles.NousréalisonsleprojetenpartenariatavecCatherineVerdierdanslavilledeCarrières-sous-Poissy.

b) Présentationdel’associationL’association«Marionlamaintendue»aétécrééeen2013parNoraFRAISSEsuiteausuicidedesafilleMarionquiétaitvictimedeharcèlementscolaire.L’associationapourbutdedétecter,comprendreetprévenirleharcèlementscolaire.Lesmissionsdel’association:

Ø Chaqueenfantaledroitàunescolaritélibredetouteviolence.Ø Aiderlesenfantsetadolescentsàgrandirentoutesécuritételdoitêtrel’objectifdechaque

adulte,parent,enseignant,éducateur.Endroitdesassociations,uneassociationloide1901est,enFranceetdansdenombreuxpayscolonisésàl'époqueparlaFrance,uneassociationàbutnonlucratifquirelèvedelaloidu1erjuillet1901miseenplaceparWaldeck-Rousseau.

c) ContexteContextedémographique:Ungrandnombred'enfantsetadolescentssontvictimeschaqueannéeduharcèlementscolaire:unenfantsurdixestvictimedeharcèlementscolaire.L’Etatgarantdelasantéetdubien-êtresocialdelapopulationsedoitd’intervenirpourremédieràcetteproblématiqueauxlourdesconséquencessanitairesetsociales.Contextepolitique:Quelquesoitl’âgedel’auteurduharcèlement,lesparentsrestentresponsablescivilementdesactesdeleurenfants.Pourréglementerleharcèlementscolaire,ilexistedesloisetdesarticlesmisenplaceparlespouvoirspublics.Lescoupablesdecesfaitsâgésdeplusde13ansrisquentdespeinesdeprisonetdesamendes.

1. LecodepenalEnFrance,leharcèlementestpunissableparlaloidepuis2014,pourlesmineursdeplusde13ans(Lesmineursayant13ansoumoinsnepeuventêtrepunisd'emprisonnementetégalementd'amende).D’aprèsleCodepénal:article222-33-2-2,lespeinesliéesauharcèlementscolairepeuventallerde6moisà18moisetpeuventêtreégalementpuniespar7500eurosd'amendespourlesmineurset30000eurosd’amendespourlesmajeurs:

Ø Silavictimeamoinsde13ansØ Sileharcèlementaétécommissurunevictimedontlavulnérabilité(maladie,

handicapphysiqueoumental...)estapparenteouconnuedel'auteurØ Sileharcèlementaentraînéuneincapacitétotaledetravail(joursd'écolemanqués)

deplusde8joursØ Sileharcèlementaétécommisviainternet.

2. Lesprincipalesloisdeluttecontreleharcèlement

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Ø Laloiderefondationdel'écoledu8juillet2013marqueuntournantdanslaluttecontreleharcèlementscolaireendonnantuneplaceprimordialeàl’améliorationduclimatscolaire.L'enjeuestde"refonderuneécolesereineetcitoyenneenfaisantpreuvededynamiqueauseindelaviescolaireetenprévenantetentraitantlesproblèmesdeviolenceetd’insécurité".Cettenotionnouvelledeclimatscolairetémoignedelapréoccupationdetouslesacteursderenouvelerl’approchedelapréventiondesviolences.Laluttecontreleharcèlementestégalementinscritedanslaloiderefondationdel'école.Ilestnotammentstipuléquelaluttecontretouteslesformesdeharcèlementserauneprioritépourchaqueétablissementd’enseignementscolaire.

Ø Laloidu4août2014aintroduitdansleCodePénalundélitgénéraldeharcèlementmoral.Ø L’article222-33-2-2modifiéparlaLOIn°2014-873du4août2014-art.40précisequelefait

deharcelerautruipardesproposoucomportementsrépétésayantpourobjetoupoureffetunedégradationdesconditionsdetravailsusceptibledeporteratteinteàsesdroitsetàsadignité,d'altérersasantéphysiqueoumentaleoudecompromettresonavenirprofessionnel,estpunidedeuxansd'emprisonnementetde30000€d'amende

d) Répartitiondestâches

e) Miseenrelationavecl’associationToutd’abordnousavonscontactéplusieursassociationsparmail.Uneseulenousarépondu,cellede«Marionlamaintendue»ennousfaisantcomprendrequenotreprojetl’intéressaitfortement.Ensuitenousavonsprisrendez-vousaveclavice-présidentedel’association,CatherineVERDIERquiestégalementpsychologue.MadameVERDIERaacceptédedevenirnotrepartenairepourmeneraumieuxnotreprojet.Nousnoussommesrencontréeslemardi22novembre,lorsdecetterencontremadameVERDIERnousadonnébeaucoupd’informationspourcompléternotreprojetainsiquedenombreuxconseils.Actuellementnoussommestoujoursencontactavecl’associationetnousaimerionsmettreenplacenotreprojet.

II.Analysedelasituation

a) AnalyseNotreanalyses’estportéeauniveaunationalcarilnenousapasétépossibled’obtenirdesinformationsauniveaudépartemental.

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Déterminerlesnombresdecasd’enfantsharcelésn’apasétéfacilecarpeudepourcentagessontdévoiléschaqueannée.Àl'écoleprimaire,cetteviolencetouche12%desélèves,dont5%demanière«sévère».Uneproportionquidécroîtlégèrementaucollège(10%desélèvessonttouchés)etaulycée(3,4%).SelonuneenquêteduFigaroen2016,leharcèlementauraitdiminuéde15%enFrancedanslescollègesentre2010et2014.Ilexisteplusieurstypesdeharcèlementetdedifférentsniveaux:

Ø leharcèlementverbal:insultes,moqueries,motsdénigrantsØ leharcèlementphysique:coups,jeuxdangereux,croche-pied,bourrade,vold’affairesØ leharcèlementsocial:enfantmisdecôté,isolé,rejeté,écartédugroupeØ leharcèlementsexuel:conduiteet/ougestesobscènes,commentairesmachistesou

sexistes,attouchementssansconsentementØ lecyber-harcèlement:smsetmessagesintempestifs,commentairesnégatifssurlesréseaux

sociaux,usurpationd’identité,propagationdephotosLetermedeharcèlementestgénéral,ilexisteplusieursdegrésdeharcèlement,commeleharcèlementsévèrequisedérouleseulementàl’écoleetleharcèlementtrèssévèrequisedérouleàl’écoleetendehorsdel’école.Malgrélesdifférentsdegrésleharcèlementatoujoursdesconséquencessurlesvictimestellesquelapertedeconfianceensoi,lerenfermementsursoi,labaissedesrésultatsscolairesetlesvictimespeuventallerjusqu'ausuicidedanslescasextrêmes.Ilpeutaussiseretournercontrelesharceleurslorsqueleharcelédécidedesevengercommecelas’estproduitdébutmars2017avecl’agressionavecunearmeàfeudansunétablissementdeGRASSE.Nousavonspuconstaterquelesharceleurs,ontsouventvécudessituationsdifficilesouontressentilasolitude,c’estdoncpoureuxunmoyendesevengerpoursesentirlibérer.Ilssesententplusfortsenvoyantlesautreslesencourager,c’estainsilareprésentationdelaloi«duplusfort».Laloidusilencequantàelleestdueauxpersonnesquisetaisentcarellesontpeur.Auniveauéconomique,lesassociationsetl’Etatsontlesprincipauxacteurspourluttercontreceproblèmedesantépublique.Maisonconstateunmanquedefond,principalementpourlesassociationsquinepeuventdoncpastotalementréaliserleursprojetsd’aiderlesenfantsdanslesécolesoupendantleurstempslibres.Toutdemêmeilexisteénormémentd’associationsenFrancequiluttentcontreleharcèlement.L’Etatamisenplacedespublicitésdeprévention,maiségalementunejournéedesensibilisationquisenomme«Nonauharcèlement»,etsedéroulechaquemoisdenovembre,ainsiqu’unnumérod’appelgratuitle119.

b) Diagnostic Suiteàunquestionnaire(voirannexe)quenousavonsdistribuéaulycéeJean-BaptistePoquelinàSaint-Germain-en-Laye,nousavonspudéterminerquesur86élèvesinterrogés,20,93%ontétéharcelés,43,02%ontessuyédesmoquerieset23,25%d’entreeuxontétérejetés.Unefoissurleterrainnousavonsremarquéquebeaucoupd’enfantssontvictimesdeharcèlementscolaire,maiségalementquetrèspeud’adultessontmisaucourant,souventceuxquilesontnecroientpasleursenfantscelaentraineunmanqued’écouteetdeprévention.Deplus,laplupartdecesvictimesonthontedeledire.Iln’yapasdesuivipréventifàlamaison,l’enfantserenfermesurlui-mêmeetnesesentpasrassuré.Grâceàl'associationMarionlamaintenduenousavonspurécolterquelqueschiffrestelsque:85%desfaitsdeharcèlementontlieudanslecadred'ungroupe,22%desenfantsharcelésn'enparlentà

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personnes,3ou4adolescentssesuicideraientchaqueannéeàcauseducyber-harcèlement,40%desélèvesdéclarentavoirdéjàsubiuneagressionenligneet61%desélèvesharcelésdisentavoirdesidéessuicidaires.Grâceàl’enquêtedeBorisCyrulnikpsychiatreetpsychanalystefrançais,onconstateque40%desenfantsharceléspensentàlamortdurantleurpériodescolaire.Lestentativesdesuicidesatteignentuntauxde19,8%soit1enfantsur5.Nousremarquonségalementquelesassociationsetstructuresmisesenplaceafindeluttercontreleharcèlementnepeuventpasveniràboutdeleurpréventionparmanquedebudget.Cemanqueapourconséquencedenepasmeneràbienlesprojetsdechaqueassociation,denepaspouvoiraboutiràunbonsuivipsychologique.Ilfaudraitinstallerdescellulesd’écouteafinquelesvictimespuissentenparler,sesentirmieux,leurenleverunpoids…L’augmentationdenouveauxcasd’enfantsharcelésestdueà«laloiduplusfort»(rapportdedomination)audébutc’estunjeuquidevientintenselorsqueladurées’installe,l’enviedenuireestprésente.L’utilisationd’internetpeutégalementfairepartiedecetteaugmentationpuisqu’unenfantpeuts’enprendreplusfacilementàunautrederrièreunécran(insultes,critiques,moqueries...)eneffetcesenfantssontdeplusenpluscruels.Constat:Beaucoupd’enfantssontharcelésdetoutâgeConséquence:Desrépercussionsontlieulorsqu’ilsgrandissentcarilsgardentdesséquellesduharcèlementqu’ilsontvécu.

1. Lesconséquencespourlavictimesontlessuivantes:Ø Laperted’estimedesoiØ LapertedugoûtautravailØ LabaissedesrésultatsscolairesetledésinvestissementscolaireØ AbsentéismeØ MaladiespsychosomatiquesØ LésionsphysiquesØ DépressionØ Phobiescolaire

2. Lesconséquencespourlacommunautéscolaire:

Leharcèlementenseigne:Ø LaloiduplusfortØ LaloidusilenceØ Lanon-assistanceàpersonneendanger

C’estdoncl’exactcontraired’uneéducationàlacitoyenneté.

III.ConceptionLebutdecetteconceptionestunprojetglobalpouraiderlesenfantsetleursparentsdanscettedureépreuveainsiquedesensibilisertouslesenfants.Pourrépondreàcetteproblématique,nousavonstroisobjectifs:

Ø Objectifgénéral:Sensibiliserlasociété→phénomènesscolairespublicsetprivésØ Objectifsstratégiques:Mettreenplaceplusdepréventionetunejournéeinternationaleafin

demieuxappréhenderetluttercontrecesphénomènesØ Objectifsopérationnels:Permettreauxenfantsdes'exprimer,prendreenchargel’enfant

harcelépourvaincresespeursetlerevaloriser

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a) EtudedefaisabilitéL’étudedefaisabilitécomprendtroisniveaux:

Ø Moyensmatériels:celluled’écoute(miseàdispositionparlesécoles),écolesquiparticipentàlasensibilisation,locauxassociatifs,numérod'écoute3020“Nonauharcèlement”

Ø Moyenshumains:bénévoles,psychologues,médecins,enseignantsØ Moyensfinanciers:subventiondel’Etatetcontributionspubliquesdelapopulation(dons)

Undiagrammeaétémisenplacepourreprésenterlesmoyensnécessaire(Ishikawa)Dansquelques années, il y aura de plus en plus demoyens pour aider les victimesmais aussi lesharceleurscarleharcèlementneseraplusunsujettabou.Nousnepouvonspasfixerunbudgetdéfinitifcarceprojetseraréalisablegrâceauxdonsetàl’aidedel’Etat.Les moyens financiers dépendent en grande partie des dons et varient donc en fonction de lagénérositédesdonneurs.

b) Description

Communication:Tout d’abord une communication doit être établie pour recruter des bénévoles qui feront desinterventionsdanslesécolesendébutd’annéepourdelaprévention.L’idée est de faireun appel d’offrequi toucherait toute la population des Yvelines, voir la Franceentière(cfAnnexe1).Le but est de recruter des médecins, psychologues et professeurs qui pourront faire plus deprévention autour d’eux, mais surtout intervenir dans les cellules d’écoute qui seront en coursd’ouverture.Cespersonnespeuventêtreprésentes1à3foisparsemainepourécouterlesenfantsquiontbesoindes’exprimer.Ces professionnels ou bénévoles doivent intervenir 1 fois par an (début d’année) dans les classespourdiscuteraveclesjeunesetlesprévenirdesconséquencesduharcèlement.Ilfautfairedescampagnespublicitairescarunappeld’offreàluiseuln’estpassuffisant,etpeutêtreinefficacepouravoirl’aidedeprofessionnels.Il faut également que ces bénévoles suivent ces enfants sur plusieursmois, voire années, afin des’assurerqu’ilss’épanouissentdansleurvie,qu’ilsnesontplusharcelés.Pourqu’au final le tauxd’enfantsharcelésbaissentetqu’il n’y aitplusdegrosses répercutions surleurvieoudesuicides.Ilnousfautégalementunbudgetdefraisgénéraux(post-it,sacàdos,cartouchesd’encre,…)sachantquelecoûtminimumdumatériellorsd’unejournéed’interventionestde113,17€.L’objectifdecettecommunicationestdesensibiliserlepublicetréduirelenombredevictimes.Activité/Accueil:1.Endébutdechaqueannéescolaire,s’effectuentdescampagnesdepréventionsurleharcèlementscolaireprincipalementpourlesprimaires,oùinterviennentdesbénévolesquiontétéformésparnosspécialistes(psychiatreetpsychologue).Pourlesécolesplustouchéesparceproblème,unesecondeinterventionpourraêtreréaliséedansl’année.Lesbénévolesdisposentd’uneheureoud'uneheureettrenteminutespourintervenir.Aleurarrivée,ilsdistribuentauxenfantsunquestionnaired’approchesurlesujet.

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Lorsdecesinterventionslesbénévolesparlentduharcèlement,enlesfaisantparticiperpardesjeuxàthèmecommedesjeuxderôleseninterprétantlesémotionstellesquelatristesse,lacolèreouencorelahonte.Cequipermetauxenfantsderessentirl’empathievis-à-visdesenfantsharcelés.Unpetitflyer(cfAnnexe2)estremisàchaqueenfantsafinqu’ilgardeunetraceécritedeleurvenue.Ilestréaliséparlesconcepteursdeceprojet.2.Ensuitepourfaireprendreconscienceauxenfantsdupoidsdeleursmoqueries,nousmettonsenplaceunjeuavecdescaillouxoùlesenfantsécriventdesmoqueriesqu’ilsontpudireousubiretlesporterontdansunsacsurleurdos.Pourquel’enfantressentelepoidsduharcèlement.3.Enfinledernierjeuestceluidu«post-it»,ilconsisteàregrouperlesenfants,leurmettreunpost-itdecouleursurlefront(lesenfantsnepeuventpasvoirlacouleurdupost-it),pourqu’ilsseregroupentensemble.Seull’enfantquiest«leharceleur»aunpost-itd’unecouleurdifférentedetouslesautres,ilseretrouveseuletdoncressentlesentimentd’unenfantquiestharcelé.4.Alafinestdistribuéunquestionnairedesatisfaction(cfAnnexe5),quiestbénéfiquepourlesprochainesinterventions.Lesécolesmettentànotredispositiondessallespouraccueillirlesenfantspourqu’ilspuissentselivrer.Lessallessontouverteslemercrediaprès-midietlesamedi.AudémarragelespremierslocauxsontinstallésenIledeFrance,etplustardnousespéronsqu’ilyenaitpartoutenFrance.Lesenfantspeuventveniraccompagnésouseuls.Ilssontaccueillispardesbénévolesquilesdirigentversunpsychologuequiestàl’écoutedel’enfant,etessayedetrouverdessolutionspoursoulagerl’enfantetl’aiderdanscettedureépreuve.Lamiseenplacedegroupedesoutiendanscesstructurespeutavoirlieupourpermettreauxenfantsdeselivrerauxautresetainsireprendreconfianceensoi.

c) EvaluationNouspouvonsdirequenotreprojetrépondauxbesoinsdesenfantsharceléscardenombreusesstructuressesontouvertespouraccueillirlesenfants,etlesaideràselibérerdupoidsqu’aleharcèlementsureux,ainsiqu’àréduirelesconséquencestellesque:laperted’estimedesoi,labaissedesrésultatsscolaire,lahonteetlacolère.Onconstatequedepuislesnouvellestechnologies,unnouveautypedeharcèlements’estdéveloppé,«lecyber-harcèlement»,decefaitdansquelquesannéesilfaudrasongeràinformerlesbénévolessurlahausseducyber-harcèlementetainsipouvoiradapterlessolutionsenvisageables.DeplusilfaudraitrenseignerlesbénévolessurlesrisquesliésauxréseauxsociauxtelsqueFacebook,TwitterouencoreSnapchat.Onespèreaussiquenosinterventionsdanslesécolespermettrontaucoursdutempsdefaireréfléchirles«harceleurs»grâcesauxjeuxproposésetqu’ellespuissentinfluencerlecomportementdeceux-cipourqu’ilscessentleursagissements,leursmoqueriesainsiquelesactesdeviolenceenverslesautresenfants.

CONCLUSIONAujourd'huioncompteplusde700000enfantsharceléstouslesjoursàl'écoleenFrance.Cesujetresteunsujettabou,dontpeudepersonnesosentparler.Surtoutlorsquelesparentsontunenfantharceleur.

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Quelquesmesuresdepréventionontétémisesenplaceafindelutteretderéduireceharcèlement.Maismalheureusementilresteencorebeaucouptropd'enfantsvictimesdeceproblème.Danscertainscas,onconstatequelesharceleursontsouventétéharcelésauparavant,decefaitilseraitnécessairedes'appuyersurlapriseenchargedes“harceleurs-harcelés“afinqu'ilyn'aitplusderépercussions.Lesenfantsharceléspeuventparfoisexprimerleurmal-êtreenserenfermantsureuxouaucontraireenreproduisantcequ'ilsontvécus(menace,violence,…).Ilestdifficiledeluttercontreceharcèlementsil'enfantenquestionnes'exprimepasoutrèspeu.Notreprojetrépondalorsànotreproblématique“Commentaiderlesenfantsetleursparentsdanscettedureépreuve?”,grâceauxcellulesd'écoutesetauxinterventionsquenousavonsmisesenplace.Noussouhaitonsremercierl'association“Marionlamaintendue”etplusparticulièrementMadameCatherineVERDIERpsychologueetvice-présidentedel'association.Ainsiquel'écoleprimaireduGuesclindeCarrières-sous-PoissyetPhilippeCORBIERinstituteurdelaclassedeCE2danslaquellenoussommesintervenues.

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ANNEXESAnnexe1:NotreannonceSaintGermainenLaye,le……….2017Madame,Monsieur,Afind’aiderlesenfantsharcelésàl’école,noussommesàlarecherchedepersonnesbénévoles(professionnelles(médecin,psychologue)oupas)souhaitantvenirenaideàcesenfants.Toutd’abordenvenantdiscuteraveceuxetenlesaidantàselivrer,dansnoslocauxmisànotredispositionparlesécoles;ensuiteenintervenantdansdesclassesdeprimaire,collègeetlycéepourquelesenfantsetadolescentsserendentcomptedecequ'estleharcèlementscolaireetlesconséquencesquiendécoulent.Afinquedansquelquesannéesceprojetdevienneobligatoiredanstouteslesécoles,nousvousdemandonsd’êtreassiduànotredemande.Deplus,nousetvoussuivronscesenfantspendantquelquesmoisvoireannéespourqueleseffortsqu’ilsauraientfournisnesoientpasvainsetqu’ilspuissentréussirdansleurviefuture.Nousvousremercionsd’avance,Madame,Monsieurpourl’attentionquevousporterezàcetappel.LesporteursduprojetAnnexe2:Flyerdistribuéauxenfantslorsdel’intervention

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Annexe3:Questionnairedistribuéauxélèvesde2ndeduLycéeJBPOQUELINDanslecadredenotrebac,nousdevonsréaliserunprojetsurleharcèlementscolaire.Pourriez-vousrépondreanonymementetsincèrementànotrequestionnaire,pournousaiderdansnotreprojet.Question1:Voussentez-vousbienauseindulycée?Devotreclasse?

o Ouio Non,pourquoi:

Question2:Connaissez-vousdespersonnesquiontétéharcelées?

o Ouio Non

Question3:Etes-vousintervenuslorsd’unescènedeharcèlementsansmêmeconnaitrelapersonne?

o Ouio Non

Question4:Avez-vousdéjàessuyéquelquesmoqueries?

o Ouio Non

Question5:Avez-vousdéjàétéharcelés?Sioui,depuiscombiendetempssubissez-vousceharcèlementoul’avez-voussubi?

o Oui

o Non

Question6:Quel(s)type(s)deharcèlementavez-vousvécu?o Moralo Physiqueo Verbalo Cyber-harcèlement

Question7:Quellesrépercussionscelaa-t-ileusurvous?Question8:Avez-vousdéjàeul’impressiond’êtrerejettéparvosamis,…?

o Ouio Non

Question9:Est-ceunsujetquivoustouche?

o Ouio Non,pourquoi:

Question10:Avez-vousdéjàharceléquelqu’un?

o Ouio Non

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Annexe4:Questionnairedistribuéendébutd’interventionauxenfantsdePrimaire

Questionnairesurleharcèlementscolaire

1) Est-cequetutesensbiendanstaclasse?Sinon,pourquoi?

Oui:Non:

2) As-tudescopainsàl’école?Sinon,tesenstuseul(e)?

Oui:Non:

3) Est-cequetuasdesproblèmesavectescamarades?Oui:Non:

4) As-tupeurdeveniràl’école?Sioui,pourquoi?Oui:Non:

5) Est-cequ’ons’estdéjàmoquédetoi?Sioui,Pourquoi?Oui:Non:

6) Connais-tulemot«harcèlement»?Sioui,explique-nousenquelquesmots.Oui:Non:

7) Est-cequ’onadéjàétéviolentavectoi(pasenjouant)?

Oui:Non:

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8) Tuasdéjàaidéundetescopainsquipleuraitàcaused’unautrecamarade?Sioui,

qu’as-tufais?Oui:Non:

9) Est-cequetut’esdéjàmoquédequelqu’un?Oui:Non:

10) Lequestionnairet’aplus?Oui:Non:

Lorsdenotreinterventionn’hésitepasàvenirnousparlerdetesproblèmes,ouàtesenseignants.

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Annexe5:Questionnairedistribuéauxenfantsàlafindel’intervention

QUESTIONNAIREDESATISFACTON

1. Qu’as-tupensédecetteintervention?Etpourquoi?

J’aibienaimé Jen’aipasaimé …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

2. Quelleactivitéas-tupréféré?(Entourel’activitéquetuaspréféré)Pourquoi?- Lejeudusacàdos- Lejeudupost-it- Lejeudesémotions

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

3. As-tuapprisdeschoseslorsdel’intervention?

Oui Non

4. Quellepartiedel’interventionas-tupréféré?Pourquoi?……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

5. Y-a-t-ildeschosesquit’ontdéplu?Siouipourquoi?…………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

6. Vas-tuchangerdecomportementvis-à-visdeshabitudesquetuavaisetquiauraitpublessertescamarades?

OUI Non