L’abord supra-cérébelleux trans-tentoriel pour les lésions de la région temporo-médiane...

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260 Société de neurochirurgie de langue francaise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263

compression s’étendait sur 6 étages dans un cas, sur 2 étages dans3 cas, et sur un étage dans les autres cas. Le traitement consistaiten une laminectomie et une ablation du ligament jaune ossifié. Lerésultat était bon dans 4 cas avec amélioration des signes cliniques,inchangé dans 2 cas, et il y a eu une aggravation dans un cas.La myélopathie par ossification est rare en Afrique, mais proba-blement sous-diagnostiquée. Le diagnostic repose sur la TDM etl’IRM. Le traitement est chirurgical. Le pronostic dépend de la duréed’évolution avant la prise en charge et de la présence de signes desouffrance médullaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.111

P-36L’abord supra-cérébelleuxtrans-tentoriel pour les lésions de larégion temporo-médiane postérieureM. Bojanowski a, H. Al-Jehani a,b, E. Magro a,c,C. Chaalala a, J.-Y. Fournier a,d

a Division de neurochirurgie, centre hospitalier de l’université deMontréal, Montréal, Canadab Service de neurochirurgie, université de Dammam, Damman, ArabieSaouditec Service de neurochirurgie, CHRU, Brest, Franced Service de neurochirurgie, hôpital Cantonal, Saint-Gall, Suisse

Les lésions de la région temporo-médiane postérieure sont difficilesd’accès et leur abord, sans endommager le parenchyme cérébralavoisinant, représente un défi. Classiquement, ces lésions sontapprochées par voie sous-temporale ou par voie trans-corticaletrans-temporale. En raison de la morbidité pouvant être liée à cesabords, nous avons récemment utilisé un abord supra-cérébelleuxtrans-tentoriel (SCTT).Nous avons rétrospectivement étudié une série consécutive depatients opérés depuis 2010, par voie SCTT. Les caractéristiquesdes lésions, leur localisation, l’étendue de leur résection et leurévolution postopératoire ont été révisées.Cette série de 5 patients comprend une MAV, une tumeur myo-fibroblastique inflammatoire, une tumeur fibreuse solitaire, unméningiome et une métastase temporale. En dépit de l’importancedu volume de ces lésions, cette approche a permis une excellenteexposition permettant leur résection. Il n’y a pas eu de mortalité etun patient a développé une fistule de LCR.Les volumineuses lésions de la région temporo-médiane pos-térieure, même très vascularisées, peuvent être réséquéescomplètement par voie SCTT. La voie SCTT est une excellente optionaux abords sous-temporal et trans-cortical transstemporal, per-mettant d’éviter d’endommager le système de drainage veineuxet le parenchyme du lobe temporal. Les considérations techniqueset les limitations de cet abord seront exposées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.112

P-37Crâniectomie et crânioplastie « en untemps » par implant préfabriquéA. Adetchessi , T. Graillon , P. Rakotozanany ,S. Fuentes , P. Metellus , D. Casanova ,N. Degardin , J. Bardot , R. Gras , H. DufourCHU de Marseille, hôpital de la Timone, Marseille, France

La part de morbidité liée au mauvais résultat cosmétique connaîtune décroissance avec l’avènement des techniques de stéréolitho-graphie dans la fabrication des implants de crânioplastie. Nousrapportons, dans le présent article, une procédure qui permet deréaliser, en une seule intervention chirurgicale, une exérèse adé-quate de la lésion osseuse suivie d’une crânioplastie par un implantpréfabriqué. Les objectifs étaient d’évaluer la fiabilité de la tech-nique et de déterminer sa morbidité.

On été inclus les patients devant subir une intervention chirur-gicale comportant la résection d’une lésion osseuse crânienne Àl’aide d’un scanner 3D du crâne en fenêtre osseuse, le chirurgienréalise virtuellement la découpe osseuse adéquate pour traiter lalésion. L’image finale ainsi obtenue est adressée à l’industriel pourla fabrication d’un implant. La même image est sauvegardée dans lelogiciel de neuronavigation. Après mise en concordance, la découpeosseuse s’effectue au crâniotome suivant le marquage. L’implant estensuite posé et fixé par un minimum de 4 mini-plaques.Nous avons inclus 6 patientes. L’âge moyen était de 44 ans. La duréemoyenne d’hospitalisation était de 6 jours. L’indication la plus fré-quente était une résection tumorale avec un envahissement osseux(4 sur 6 patients). Le recul moyen était de 28 mois. La concordanceentre l’implant et la crâniectomie a été précise chez 4 patientes.Toutes les patientes ont été très satisfaites du résultat cosmétique.La technique chirurgicale que nous rapportons permet de réaliser,au cours d’une seule et unique intervention chirurgicale, la résec-tion d’une lésion osseuse et une crânioplastie à l’aide d’un implantparfaitement ajusté. Elle garantit au patient un résultat cosmétiquede qualité. Nous préconisons l’utilisation d’implant en PEEK pourla résistance mécanique immédiate de ce matériau et la possibilitéd’ajuster l’implant sans fragiliser sa structure.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.113

P-38Résultats à long terme et qualité devie après résection de cavernomescérébraux–série cliniqueJ.F. Cornelius , K. Kürten , N. Etminan ,H.-J. Steiger , D. HänggiNeurochirurgische Klinik, Universitätsklinikum Düsseldorf,Heinrich-Heine Universität, Düsseldorf, Allemagne

Les cavernomes cérébraux représentent des défis neuro-chirurgicaux. Étant donné une exigence croissante quant à laqualité de vie et une évolution des techniques, nous avons étudiéune série actuelle.Il s’agit d’une étude clinique de patients opérés entre 2000 et2010 dans un centre universitaire. Les dossiers étaient étudiésrétrospectivement. La qualité de vie était évaluée après un suivià long terme par test SF-36.L’étude incluait 60 patients avec un âge moyen de 39,8 ans : 67 %(n = 40) des cavernomes étaient supratentoriaux, 7 % (n = 4) céré-belleux et 26 % (n = 16) dans le tronc. En préopératoire, 68 % avaientune hémorrhagie, 40 % des crises d’épilepsie et 38 % des céphalées.Dans le groupe tronc cérébral (TC), 87,5 % avaient un déficit pré-opératoire contre 18,2 % dans le groupe non-tronc cérébral (NTC).La morbidité chirurgicale neurologique était de 31,3 % pour TC et11,4 % pour NTC. La durée d’hospitalisation était plus longue pourTC, mais sans être statistiquement significative (15,4 vs 9,9 jours,p = 0,06). Après un suivi moyen de 43 mois, le statut neurologiqueresta inchangé ou s’améliora, comparé à l’état préopératoire, dans75 % des TC et tous les NTC (100 %). Aucun patient n’avait uneépilepsie à long-terme ; 69,2 % du groupe TC étaient incapable detravailler comparé à 19,2 % (p = 0,002). En terme de qualité de vie, leSF-36 montrait une différence significative entre les deux groupesquant à la santé physique (p < 0,01) mais pas pour la santé psychique(p = 0,93).Les résultats à long-terme différaient en fonction de la localisation(TC vs NTC). Le groupe NTC montrait moins de morbidité neu-rologique, une meilleure qualité de vie en santé physique et untaux de reprise du travail plus important. En revanche, curieuse-ment, il n’y avait pas de différence de qualité de vie concernant lasanté psychique. Au total, une résection chirurgicale précoce avecdes techniques chirugicales, neuro-anesthésiologiques et de neuro-réanimation contemporaine,s donne des résultats favorables.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.114

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