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2C« Année — N° 10.837.— Saint Orner

LE NUMÉRO O CENTIMES Vendredi 9 SeptemDre 1910.

LE LITTORALORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de GrasseN N E M E N T S

Cannes, Alpes-Maritimes 4 Basses-Alpes. Fr.Autres Départements »Etranger & Union Postale >

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FertHné HOBAIDV, Fondateuren Cher : Edamird PE€JlïIIiHA.\

AdminUtntion et BMaotion : t u e Hoche, «4, CANNES — TÉLÉPHONE 5.35

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Annoncesh'col.,) (4'page) O f. 9&Annonces (Iéffale5(qco.4'p.) O f. »»Annonces légales h* page) O i. AOAvis de Décès, ûe Messe et de R<

mit».of.ao

Chronique locale". ! . . . t fr. »Echos » fr. >

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Annonces (3' page),e IOCJ"

Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches

lia grèTC des midinelICN. — liapriaar à In laideur. — Persécu-tion d'une jeune Mlle. — I n

syndicat dans l'anj(t>it»M<*.Une ingénieun* idée.

Les midinettes sont en grève. Ces jeu-nes filles que Paris aime par-dessustout, ont trouvé que leurs salaires neleur permettaient pas de vivre.

Les midinettes, en effet, gagnent fortpeu et, dame ! à Paris, la vie est chère.Les pauvrettes sont donc souvent dansl'obligation absolue de chercher, en de-hors de leur travail, une aide qu'ellespaient de leur jeunesse, de leur souri-re. Elles jugent avec raison que leurspatrons, en les rétribuant de façon in-suffisante, commettent un acte immo-ral, puisqu'ils les poussent à se malconduire.

Je ne pense pas que ce soit lu l'in-tention des couturiers, tailleurs, mo-distes, lingères et autres entrepreneursde fanfreluches, mais ils ont derrièreeux les ouvroirs et écoles profession-nelles qui travaillent ù des prix déri-soires et, aussi, certains entrepreneursqui installent des ateliers dans de peti-tes bourgades où le prix de la vie et lepaiement des salaires sont dérisoires.Alors ?...

Alors c'est l'éternel conflit entre letravail et le capital, conflit qui ne sesolutionne pas aussi facilement çm'onécrit un article de journal.

Mais au moment où les midinettesprétendent que leurs patrons les pous-sent à se mal conduire, un commer-çant vient de nous montrer qu'en cequi le concerne, il était bien ennuyé deleur gentillesse.

Ce malheureux plumassier se trou-vait sans cesse dérangé dans ses affai-res parce que ses employées, en géné-ral fort jolies, quittaient l'une aprèsl'autre son magasin.

Ces perpétuels changements l'aga-çaient et pour y mettre fin, il inséra, àla quatrième page d'un grand quoti-dien, une annonce dans laquelle il ré-clamait des jeunes filles laides. Il leuroffrait même des conditions d'autantplus avantageuses qu'elles étaientmoins favorisées de la nature.

Les candidates affinèrent au maga-sin. Il n'en vint pas moins de deux centcinquante ! Il y en avait d'énormes, dedesséchées, de bancales, des édentées,des borgnes, des chauves, des grêlées,bref une série de repoussoirs que Qua-simodo lui-même n'eût pas vouluépouser.

Le plumassier, malgré sa haine dela beauté, en fut tellement effrayé qu'il

• dut choisir ses employées parmi lesmoins déshéritées.

Mais, depuis lors, il est tranquille.Son personnel lui est fidèle et le sys-tème des primes à la laideur lui a par-faitement réussi.

* * *

Une jeune fille plus ennuyée encoreque les midinettes, c'est Miss Elkins.Son mariage annoncé avec le duc desAbbruzzes, ayant attiré sur elle l'at-tention du monde entier, pour fuir lescurieux, les journalistes et les photo-graphes, elle s'était réfugiée en Fran-ce, se disant : « Dans un pays démocra-tique, on doit être moins étonné qu'ail-leurs de savoir qu'une bergère milliar-

. daire épouse le cousin d'un roi. »Ah ! bien oui, combien grande fut

l'erreur de la jolie miss.Certes, nous blaguons les rois des

autres pays, nous voulons paraître dé-tachés des titres et des couronnes, maisla vue d'un souverain nous met la têteà l'envers et si l'on nous montre un ducou un prince nous nous inclinons trèsbas Dans ces conditions, vous pensezsi l'arrivée à Paris de Miss Elkins, lajeune américaine qui préoccupe toutela cour d'Italie, a su éveiller les curio-sités. , ,

A peine sortie du train, l'infortunée

fiancée se trouva enveloppée d'une nuéede journalistes qui voulaient tous sa-voir à quel point exact en étaient sesprojets matrimoniauax. Et depuis cet-te arrivée sensationnelle, la célèbremiss a beau déménager, changer dequartier, se loger dans les combles demodestes hôtels, elle trouve toujoursà sa porte une collection de plumitifset de photographes qui la harcellentsans répit.

Pauvre petite jeune fille, si jolie, sr"gentille, si gracieuse, comme je vousplains et comme vous devez apprécierla morale de cette vieille fable :« Pour vivre heureux, vivons cachés !... »

Le monde a besoin de se passionnerpour un être quelconque. C'est ainsi,qu'avant Miss Elkins, nous avons eudes (( scies » qui ont défrayé les con-versations et fait couler des flots d'en-cre. Que ne nous a-t-on pas dit sur larésurrection de Jean Orth ? Des voya-geurs l'avaient rencontré au Brésil, auPôle Nord, à Paris, en transatlantique,en traîneau, en automobile, en aéro-plane !... Et la maladie de CornéliusHertz ? Défraya-t-elle assez la chro-nique ! Et Clara Ward ?... Et la survi-vance de Louis XVII ?... Et l'histoired'amour de Léopold et de la baronne ?Et... et... il faudrait des colonnes pourrappeler tous les potins que suscitentles gens qu'un événement quelconquemet un peu en vue !

Le mariage de Miss Elkins apporteune pierre de plus au monument ducommérage. Je demande pitié pourelle. Qu'elle devienne duchesse ouqu'elle épouse un de ses compatriotesau nom plébéien, grand bien lui fas-se, mais pour Dieu qu'on lui fiche lapaix !

« • •

Le syndicats des ramasseurs de mé-gots est au désespoir ! Quelle drôle d'é-poque est la nôtre, tout le monde estdésespéré.

Déjà, le renchérissement du tabacavait beaucoup émotionné cette impor-tante corporation : « Si l'on fumemoins, se demandaient avec inquiétu-de, les membres du Comité, que va de-venir notre industrie ? »

Mais un fumeur ingénieux leur por-te aujourd'hui un coup autrement fu-neste, car'si son idée se répandait, ceserait fini des bouts de mégots.

Ce fumeur — hostile, comme de jus-te, aux ukases de la régie, — a trouvéle moyen de fabriquer des cigarettes quine lui reviennent pas plus cher qu'a-vant le renchérissement du tabac.Ayant remarqué que dans toute ciga-rette il se perd environ, avec le « mé-got », un cinquième de tabac, sinon unquart, il remplace ce cinquième parun tout petit tampon de ouate (dont leprix de revient est insignifiant). Avecun peu d'habitude, parait-il, on arrivetrès vite à confectionner ainsi ses ciga-rettes : la nécessité rend ingénieux.

De cette façon, plus de tabac perdu,et un avantage, puisque la ouate esthygiénique en arrêtant en partie la ni-cotine.

Vous voyez que l'invention est assezheureuse pour se propager et que lesyndicat des mégotiers a grandementraison d'avoir très peur.

DANIEL RICHE.

NOUVELLES DE PARTOUT

Paris.Le Président de la République, de

retour de son voyage en Savoie, est rentréà HaiiibouilInL à 10 heures 3o.

Le grand vizir de Turquie a renduvisite à M. G. Cochery, ministre des Fi-nances, et a eu avec lui un long entretiend'un caractère très amiral.

— M. lïrisson, président de la Chambrese rendra à Marseille à la fin du mois. Unbanquet est organise à cette occasion parles membres du grand cercle du bloc deGauche de la quatrième circonscription.

— Le lieutenant iïellanger, pilotant unmonoplan Blcriot, est parti à 5 h. 28 d'Is-sy-les-Moulineaux, se rendant à Briot pourparticiper aux grandes manœuvres de Pi-cardie.

— Le Théâtre du Châtelet a dû fairerelâche et rembourser le prix des places,les machinistes s'étant mis en grève.

— L'aviateur Chavez a battu, à Issy-les-Moulineaux, le reobrd de la hauteur, dé-tenu par Morane. Il s'est élevé à 3.680mètres.

Départements.Toulon. — Les corps de M. Louis Ga-

rais, tailleur à Toulon et de Mme RobertPeverne, gouvernante de eon enfant, tuéstous deux par l'accident d'automobile deLambesc (Bouches-du-Rhône), ont ététransportés à Toulon.

— Hier après-midi, à 3 h. £, le feu s'estdéclaré dans l'Arsenal, a l'atelier des for-ges, à la direction de l'artillerie, près del'armurerie, II uvait pris dans un tas depapiers qui se trouvaient dans un coin del'atelier. Les dégals sont peu importants.

Marseille. — lin brigadier des douanesest arrêté pour chantage au préjudice deM. Depieds, minotier.

Toulouse. — Les réservistes et soldatsdu 53°, à Perpignan ne participant pasaux manœuvres abusaient de maladiesfeint«9 pour sortir. Les lieutenants leurayant interdit ces sorties, les soldats en-tonnèrent l'Internationale. Le lieutenantdut céder.

— M. Rachou, demeurant rue Àgathoi-su, conduisait hier une automobile danslaquelle se trouvaient son frère et une ser-vante. Lit voilure fit panache près deSaint-Hustice. M. Rachou, qui eut le crâ-ne fracturé, est mort.

Clerniont-Ferrand. — Weymann a dé-monté son biplan avec l'aide de HenriFarman, qui est venu le rejoindre à Vol-vie en automobile.

L'aéroplane sera chargé aujourd'huisur un camion automobile qui le ramè-nera à Paris.

Montmédy. — A Bouligny, deux gen-darmes allèrent arrêter un italien, nomméBenassi, inculpé de vol. Benassi ayant me-nacé un gendarme, celui-ci tira un coupde revolver sur l'Italien, qui fut atteintassez grièvement.

liemiremont. — Séraphin Vançon, con-(I a ni né à mort pour l'assassinat du mar-chand de bestiaux Gavoille, el qui attenddans la prison de Remiremonl la décisionprésidentielle, vient de s'accuser de lamort du sergent-major Tissot, des chas-seurs à pied, tue en 1907.

Lille. — Le Conseil de guerre a con-damné le lieutenant-adjoint au trésorierdu /|3" d'infanterie, poursuivi pour dé-tournement d'une somme de 3.700 francsde la caisse <hi régiment, à trois ans deprison et a la destitution.

Lens. — A la fosse n° 5, à Courrièrcs,['ouvriers Sylvestre, Agé de 3o ans, a étévictime d'un épouvantable accident. Ilavait pris place dans une cage de descentequi, par suite, d'un accident non encoreexpliqué, vint s'abattre a l'étage inférieurà 53 mètres de profondeur. L'ouvrier aété retiré affreusement mutilé.

Tunis. — L'exécution de Dclurv, déte-nu du pénitencier de Teboursouk, con-damné à mort le ay mars dernier pouravoir blessé assez grièvement le sergentGouraud, a eu lien hier jeudi. Delury estmort courageusement.

Etranger.Home. — Le (ïiornale d'Italia reçoit de

Ziura (Dalmatie) des nouvelles graves ausujet îles violences de la police autrichien-ne à l'égard des Italiens.

Madrid. — A Ganeia, province de Va-lence, des ouvriers étaient occupés à creu-ser des mines lorsqu'une explosion de gazs'est produite. Trois ouvriers ont été tuéset plusieurs blessés.

— Le général Aldade a accepté défini-tivement la direction de l'armée d'Afrique.

Bruxelles. — Les préliminaires du ma-riage du prince Victor avec !a princesseClémentine sont terminés, et la cérémonieaura lieu décidément en Angleterre. L'ex-impéralrice Eugénie en fixera elle-mêmela date.

Snint-Gall. — Un chasseur nomméKessler, âgé de 36 ans, qui revenait deSargans, a été écrasé par un train en garede Wallonstadt.

Londres. — On a quelques inquiétudesau sujet d'un grand steamer autrichien de6.000 tonnes, Le Clara qui, parti d'Oranle 21 août, n'est pas encore arrivé à Lis-bonne où il était attendu. Le Clara a 5ohommes d'équipage.

Cardijj. — Plusieurs_inilliers de houil-leurs et un grand nombre d'employés deplusieurs usines ont décidé de se mettreen grève aujourd'hui vendredi, par soli-darité avec des employés d'autres mines,qui ont été renvoyés après une demanded'augmentation de salaire.

Metz. — Un valet de ferme, originaired'un village lorrain, ayant travaillé à unnouveau fort, en construction près deCourcelles-sur-Nied, a été arrêté sou6 laprévention d'espionnage; il aurait prisdes croquis du fort pour les livrer à laFrance.

Merlin. — Les journaux allemands an-noncent que la Turquie concentre ia5.ooohommes a la frontière grecque et 80.000à la frontière bulgare.

— Un grand nombre de rivières et decours d'eau de la Silcsie ont monté cesjeure derniers d'une façon anormale. Ons'attend à des inondations. D'autre part,on signale de Mahren (Autriche) une cruede la rivière March et de ses affluents.

— Le ministre des Affaires étrangèresde Grande-Bretagne a avisé officiellementle Gouvernement allemand de l'arresta-tion du lieutenant Helm à Portsmouth,sous l'inculpation d'espionnage.

hreslau. — L'observatoire sismogra-phique a enregistré, hier, une secoussesismique qui a duré de 8 h. 3o du matinà ro heures. Cette secousse se serait pro-duite à une distance de 8.900 kilomètres,sans doute en Chine.

Vienne. — En essayant de faire sansguide l'ascension du mont Grossglockner,ïe docteur Schrold, de Vienne, et sa fem-me sont tombés d'une hauteur de 5oomètres. Leurs cadavres n'ont pas été re-trouvés.

Lisbonne. — La situation en Portugalreste grave. Les élections n'ont laissé qu'u-ne majorité précaire dt» 3o voix au gou-vernement, tandis que les cabinets anté-rieurs avaient toujours disposé d'au moins5o voix. Et cependant, ils éprouvaientune grande difficulté à gouverner. ••

Washington. — L'ambassadeur deFrance, M. Jusserand est arrivé à Was-hington. On le croit en possession d'uneprotestation du gouvernement françaiscontre la récente circulaire douanier** surles textiles.

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Mme I. Bernard, à Richebourg.* * *

Mme Rigaux.au château des Moyeux,* * *

Le baron Seillière, à Boulogne-sur-Mer.

* * *M. Merlin, à Paris.

f # *

11. Pinard, au château de .Moléans.* * *

Mine de Saint-Victor, à Fontaine-bleau.

» • *M. Debaisicux, a Louvain.

* * *Mme Collin, à Turnac.

* * *Mme Paul Ilamoir, à Saint-Jean-de-

Liu.* * *

M. Marcel Bigot, à Saint-Gaultier.* * *

Le duc de Bisaecia, au château d'Es-climont.

* * •M. G. Lecreux, à Paris.

M. P. de La Chapelle, au château d«Terchant.

DE MONTE-CARLO.

Au Casino. — Tous les jours, Con-cert à grand orchestre, à 2 heures etdemie et à 8 heures et demie du soir,sous la direction de M. Louis Vialet.

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— Ce cher X... ! il y a longtempsqu'on ne l'a vu ! Avei-wus de ses nou-velles.

— Ne m'en parlez pas. Il vient d'ê-tre écharpè.

— Echarpé !!!— Oui, il a été nommé maire de sa

commune.

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REVUE DE LA PRESSE

L'Action, M. Briaad et la politique :II faut que le président du Conseil s'ex-

plique sur une situation politique qui per-met aux conservateurs de s'autoriser desdéclarations du Gouvernement pour com-battre les chefs île la majorité gouverne-mentale et condamner la politique de cesdix dernières années. Tout le mal est venude quelques paroles vagues qui contiennentplus de sentiments que d'idées, parolesque personne n'a nettement comprises,mais que chacun a commentées au gré deses passions et de ses tendances. De sortequ'il y aune énigme qui pèse sur la situa-tion politique et dont le sphinx gouverne-mental ne nous a pas apparemment encoredonné le mot. Quel sera ce mot ?

L'Aurore, sur la question du fouet pourles apaches :

Le fouet est inutile parce que nous pos-sédons dans les Codes tout ce qu'il fautpour réduire à merci messieurs les assassins.Le grand mal est la faiblesse des magistratsqui distribuent les sursis et aussi les misesen liberté, au lien d'envoyer carrément aubagne les amis du revolver et du surin.Notez qu'un bandit peut collectionner unedouzaine de condamnations et qu'il est àpeu prés sûr de n'être même pas relégué :plus il est zébré de mois de prison, plus illève haut la tète. Une bonne fois, qu'oncondamne sans pitié et sans qu'il soit besoind'imiter nos voisins. L'apache, perdant saconfiance dans l'habituelle mansuétude dela Justice, y regardera à deux fois avantde risquer la Guyane ou la Veuve.

L'Autorité, sur le même sujet :L'opportune intervention du chat à neuf

queues a supprimé l'apache de Londres ; iln'y en a plus. Le chat à neuï queues veilledans la grande capitale anglaise commejadis veillait, à Venise, le lion de Saint-Marc sur la prospérité de lu cité. Va-t-onacclimater chez nous le chat à neuf queues.C'est aujourd'hui la question qui se posepartout et qui même va être l'objet d'un pro-jet de loi. Mais naturellement il faut compteravec les humanitaires, les gemisseurs, lesutopistes, que la seule pensée de l'intro-duction de la peine corporelle dans notrelégislature plonge dans un affolant effare-ment.

La Petite République, sur le port d'armesM. Barthou annonce l'intention de dépo-

ser prochainement un projet de loi sur leport d'armes. Celui-ci édicterait des peinesplus sévères et des interdictions plus éten-dues que la législation actuelle. Les textesen vigueur parlent, comme on sait, d'armesprohibées, d'où il résulte que d'autres ne lesont pas ; un revolver par exemple, est pro-hibé quand il a moins de vingt-un centimè-tres ; il devient licite s'il est plus grand ;de même sont seules interdites les armescachées, et vous pouvez tout à loisir vouspromener avec un fusil, un sabre, une hach©et trois ou quatre pistolets passés dans laceinture, tandis qu'une canne plombée ou

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