1
28" Année. — N° 11.484. Sainte Zoé. LE NUMERO ^ CENTIMES Vendredi !j Juillet 1912. LE LITTORAL ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE ET MONDAIN DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSE *BO.\XET1 FNTS Cannes, Alpes-Maritimes & Basses-Alpes. Fr. Autres Départements » Etranger et Union Postale > Six Mois 15 18 23 Un An 2a 24 Aboun«M«nt* partent dn 1er • ! 1S •*• ehnqn* m«l* Fortuné ROMVtî»>, Fondateur Rédacteur en Cbef i Edouard Administration et Rédaotion : R u e Hoche, *4, CAIS1VBS — TÉLÉPHONE S.35 t Ht iMfrta HMIPH nui». LM laltrti «H iffnMMN Mit ntiHii ANNONCES Annonces (7*col., 4°page).. O f. 2 5 Annonces légales (9 col. 4" p.) Of.25 Annonces légales (3 fl page)... O f. 5O la ligne Annonces (3* page). O f. 5 0 Chronique locale.. 1 fr. > Echos 2 fr. » Avis de Décès, de Messe et de Remerciements 1 fr. la ligne Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches Notre nouveau feuilleton Nous commencerons prochainement en feuilleton, une oeuvre nouvelle, qui emprunte aux circonstances une ex- traordinaire actualité et que nous nous sommes empressés de reprodui- re pour nos lecteurs : LE BROSSEUR NOIR Brame des Ténèbres d'Afrique PAR ARMAND DE LANROSE Ecrites au jour le jour et sur place, dans les sables du Sahara comme dans la brousse des bords du Niger et du Tchad ou dans la forêt équatoria- le du Congo par un officier de ces bataillons indigènes dont on parle tant, toutes maculées pour ainsi dire du sang de héros, ces pages sont aussi dramatiques par les aventures des personnages que lumineuses pour les mystères d'une Afrique où va peut- être se décider l'avenir du monde. Tous se passionnent à suivre un récit si simple, si clair que, dans le fond de son village, la plus humble des pauvres mères le comprendra, qu'elle y aura, à distance, une vision de ces pays à-, conquête où le fils qu'elle pleure et qu'elle ne verra ja- mais plus, dort son dernier sommeil à l'ombre du drapeau de la patrie et de la civilisation. Régina Hôtel Bernascon AIX-LES-BAINS. joa ehambr éa it froide, lo aalUi |U bain. •roertttilii. Pourquoi a-t-on augmenté le pain ? La hausse du pain, entraînée en quelques endroits - certains «lisent étayée — par lu disette de fiirine, et à laquellle tles palnm- honlangers ont ajout/ 1 la grève, esl un phénomène dont l'anachronisme -aute aux \eux, à notre époque nù la vasle répartition des emblavurcs ii la perfection des moyens de roiinmiuication entre con- tinents permettait d'espérer la stabi- lisation des cours de l'aliment consi- déré avec juste raison comme étant de nécessité primordiale. Qu'est-ce qui a produit la hausse d'il pain ? l,a hausse de la farine. Qu'est-ce, qui a produit la hausse de la farine. La hausse du blé. Fît qu'est- ce qui .produit enfin Ui hausse du blé? FJ'insuffisance des récoltes. 11 faut à la France environ 93 mil- lions de quintaux de blé par an. Cette quantité est très rarement atteinte. Toutes les récoltes, depuis 1908, ont été déficitaires : 86 millions de quintaux, en 1908, 90 millions en 1909, 09 millions en 1910, 87 millions en 1911. Les arrivages d'Algérie et de Tunisie augmentent ces chiffres de 4 millions à peu près, et nous recourons pour la différence à la Russie, aux Etats-Unis et à .l'Argentine. Y a-t-il lieu de craindre que la récol- te soit encore inférieure en 1912 à ccil- le des années qui viennent de s'écou- ler ? Dernièrement, le ministre du commerce a déclaré à la Chambre que, d'après les renseignements four- nis par Je ministère de l'agriculture, cette grave conjoncture n'est pas à envisager. La production sera supé- rieure à celle de l'année dernière, sans que pourtant elle doive atteindre aux hauts rendements de l'année l!)07 laquelle, on; se le rappelle, marqua le dénouement d'une crise analogue à la crise actuelle. Le cas 'particulier de l'année 1912 est de nous placer en face de greniers lilUéralement vides. Si nous relevons les stocks à Paris à fin juin, nous vo- yous, pour 1910, 250.000 quintaux, en)911, 55.000 quintaux, en 1912, néant. Même phénomène en ce qui concerne la farine. Les statistiques of- ficielles accusaient 32.000 quintaux en 1910, 43.000 quintaux en lflll, néant en 1912. Bref, alors que la crise de 1907 dé- pendait d'une rupture d'équilibre dé- terminée par des ventes prématurées et U' bluiï américain dont tout le mon- de n'a pa.s perdu le souvenir, la crise de 1912 est une véritable crise de di- sette à laquelle il esl bien possible que s'ajoute le facteur presque inévitable de- rcxag/'niliou résultant de la haus- se. l'ius on cric qu'une marchandise est chère, plus il est, en effet, facile à la spéculation et au haut commerce de faire ce qu'on appelle en bourse un « boum » .c'esl-a-dire de dramatiser encore la situation au dommage de l'acheteur. C'est ainsi qu'on s'étonne, en par- courant les statistiques, de voir que la proportion entre le cours du ble et celui de la farine n'est jamais cons- tante, qu'elle enfle au contraire à «ne- sure que les cours du blé grossissent. .Nous citerions vingl exemples. En 1905, le blé vaut 23.50, la farine 30.50 pourcentage 22 %. En 1910, le blé vaut 26.25, la farine 34.45 : pourcen- tage 23 %. En 1912, le blé vaut (fin juin) 32.85. 'la farine 43.45 : pourcen- tage 24 %. Il se démontre ainsi que, conformé- ment à la protestation apportée à la Chambre dernièrement par M. Limon, an iHiui des agriculteurs, ce n'est pas la culture qui tire profit des années maigres. Le trafic inavoué s'opère en- tre l'opération de la moulure ei la panification : il est le fait de la hante meunerie ou de la speculalion nterlo- pe. l.e second facteur est I expectative roublarde (qu'on nous pardonne le mot) observée par les introducteurs et par r'armeiiienl. Du 2 au 21 juin, de véritables flottes chargées de bé at- lendenl dans les ports hollandais que les chambres françaises suppriment le droit de 7 fr. Le Sénat repousse cet- te proposition le 26 . juin. Le 27, 32.000 tonnes sont débarquées à Dun- kerque. Le Havre ouvre ses docks pour recevoir 100.00 tonnes; 40.000 tonnes provenant d'Australie réparties sur treize paquebots gagnent nos ports du nord (discours dta ministre du com- merce à la Chambre). N'insistons pas. l'ciii-ètrc enfin, les boulangers, malgré leurs plaintes amères, ne sont- ils pas non plus les plus sacrifiés de ,1a situation, [1 est à remarquer, eu effet, ([lie l'augmentai ion (In pian et les (Ké- niurisl la t ion Iliroriques <\i\~ lesquelles ils l'appuient tablent toujours sur le cours présen de la farine. Mais dans la réalité •— et à moins qu'il s'agisse,: de fout petits patrons — on sait que la boulangerie traite avec la meunerie pour marchés à longs ternie livrables à se besoins, et qu'en ce moment, pour prendre un exemple, elle ne paye pas la farine au cours actuel de 45.80 mais aux alentours de 38.75, qui était le cours d'il y a six mois. En somme, nous payons le pain cher pour une raison fondée : l'épuise- ment des stocks résultant d'une série de mauvaises récoltes; nous le payons trop ch.er pour une raison non fondée: les'pratiques de la bourse, de l'indus- trie et du commerce qui cherchent à tirer 1 meilleur parti possible de la si- tuation. Tout cela va, d'ailleurs, se résou- dre à bref délai. D'ici quelques semai- nes, la récolte srea dans le granges et le prix du pain s'en ressentira aussi- tôt, HEMIY ItORfift'.K. HOTEL DES PINS Lawk-Tiwmh. Âic*m**f. TéléfUut. Utaa fardla. Seitlcr ipéclal de loltarti aoar la rara .- A •roilMtta da l'Efllia Etna. l4i> NOUVELLES DE PARTOUT Paris. La Chambre a tenu deux scances: le matin, clic a repris la discussion de la réforme électorale ; l'après-midi, après discution, elle a voté la proposition de loi tendant à réduire à 10 heures la jour- née normale du travail. Le Sénat a commencé la discution de l'interpellation de M. Knipcrcur stir les jeux de hasard dans les Cercles et Casinos. La Commission du Sénat du pro- tectorat marocain a constitué comme suit son bureau : Président, M. Kibot ; vice-président, M. Decrais ; secrétaires, MM, Gervaîs et Lucien Hubert ; rap- porteur, M. P. Baudin. Hier soir a eu lieu, à la Sorbonne, une cérémonie en l'honneur de Léonard de Vinci. Dans la salle, on remarquait de nombreuses personnalités politiques et toutes les notabilités de la colonie ita- lienne de Paris. Départements. ^Marseille.— L'aviateur Barra est parr ti d'Amibes hier malin, à six heures, sur son hydro-aéroplane ; il est arrivé à Hyères à 7 heures et en est reparti à 8 h. io où il s est posé sur la plage du Prado à 9 h. 3o. La situation gréviste est station- nairc ; mais un incident assez important s'est produit à la Compagnie Mixte : les états-majors ont, hier ioïr, adhéré à la grève. Versatiles.— Paraît, l'assassin présu- de M. Clerc, s'est rendu, hier jeudi, au Pulaîs deJusiice, où il s'est constitué prisonnier, Belfort. L'étape Longwy-Belfort (33i kilomètres) du Tour de France cy- cliste, a été gagnée par Christophe, devant Défraye. Etranger. Rome. — Le Conseil de discipline, consulté par le ministère de la Marine, a proposé la révocation du capitaine Albenga et de l'oùicier de garde Bordi- glioni, à la suite de l'échouemeni du « San Giorgio ». Berlin.Le départ simultané de MM. Pansa, Cambon et Goschen, ambassa- deurs d'Italie, de FYance et d'Angleterre, donnent Heu a des combinaisons con- cernant la question des négociations de paix dont M, Pansa aurait pris l'initiati- ve. Dans les cercles officiels, on déclare toutefois que !e voyagedes ambassadeurs a un caracière privé. Le « Holienzollern », ayant à bord 1 empereur Guillaume, est arrivé à 9 h. ?5 du malin à Port-Baltique. Le Tsar, qui était en rade, à bord de 1' « Etoile Polaire » s'est rendu aussitôt à bord du yacht impérial allemand, où il a été reçu par le Kaiser. Bucarest. — Le lieutenant Cavanda effectuait quelques vols d'essai sur biplan quand on vit soudain l'appareil s'abattre sur le sol ; le lieutenant Cavanda lut tué sur le coup et son corps a été retiré af- freusement mutilé dedessoui les débris du biplan, HOTEL DES ANGLAIS ÉGHOS Nos HÔTES AU DEHORS. Le baron du. Veyrier et Mlle, nos hô*es Môles, sont en villégiature à Versoix. * * * Mme de La Drosse esl installée en son château de Monhoudon. * • • M. A. Bertin, notre hôte, est en vil- légiature à Pougues-les-Eaux. * * * Le corne de Truehy passe quelques semaines à Saint-Jean-de-Luz. Mime G. de Montgoniery est en villé- giature à Trégasl.el. « * * M. Paul lirliii esl installée au châ- teau de Lu Morinière. * * * M. P. Viellard passe quelques semai- nes à Lyon. * * * La duchesse d'Harcourt, notre hôte de tous les hivers, est installée en son château d'Harcourt. * * * Mme' Relier, notre hôte fidèle est en vilégiaturc à Wimcreux. ### Mine A. de Ylurlie une de nos hôtes île Ions les hivers, a pris ses quartiers d'été à Trouville-Deauville. * * * Le duc et la duchesse de Bisaccia, qui ont passé la saison dernière à la villa La Rochefoucauld, sonl actuelle- ment en leur château, d'Ksclimont. * » * M. le ba.ion .1. d'Halloy, et sa fa- mille, passeront une partie de l'été en leur château de Saint-Agil. DE MONACO-MONTE-CARLO Bains de mer de Monaco (Plage de I^arvotto). L'Etablissement des Bains de Mer est ouvert, lous les jours, de 7 lieures du matin à midi, et de 3 h. à 7 h. du soir. Leçons de natation; douches; mas- sage, etc. Tous les jours : Concert au Kiosque des Terrasses. L'après-midi, de 4 h. à 5 li. -|; le soir, de 9 h. à 10 h. f COUP DE SOLEIL. Cornent ! Toto a encore butin sa maîtresse de piami... // commence lo méthode Carpen- tier. M. Chaumet et le Personnel des Postes Le discours prononcé par M. Chau- me!, au banquet que lui offrait à Mar- seille le groupe provençal de l'Asso- ciation amicale des postes et lélégra- phes est une démonstration nouvelle de la persistance éclairée avec laquel- le le sous-secrétaire d'Etat poursuit l'idéal qu'il a assigné à son activité en assumant la lourde tâche qui lui incombe. M. Chaumet a résolu de ga- gner la confiance du personnel placé sous ses ordres par une sollicitude vi- gilante pour tout ce qui touche aux intérêt-, matériels et moraux des fonc- tionnaires et agents de toutes catégo- ries, 'mais aussi de rétablir par son inébranlable fermeié la discipline ébranlée en exigeant a,vant IonI le res- pecl de la loi et des règlements. Toutes les mesures prises par M. Chaumet depuis son arrivée au sous- secrétariat oui convergé vers la réali- salinii de (•<.( idéal, et les manifesta- lions de synipalhie qui lui parviennent chaque jour, montrent cpi'il a vu jus- le (huis la conception de son rô'e. Le banquet de Marseille est une nouvelle déinonstration de cette vérité. Il y a quelques jours. M. Charnel déposai! sur le bureau de la Chambre un projet de loi portant ouverture d'un crédit ût. 30 millions pour les améliorations de traitement du personnel des postes et télégraphes. C'était l'accomplisse- ment d'une promesse déjà ancienne faite par le sous-secrétaire d'Etat; mais ce résultat, n'avait pas été obte- nu suis peine. M. Chaumet connue tous les ministres qui réclament de l'argent. s'était heurté à Ja résis- tance du .ministre des finances, gar- dien quelquefois farouche de l'équili- bre budgétaire. La ténacité confiante de M. Chaumet a eu raison de cette résistance. I^es arguments l'ont em- porté sur les hésitations de M. Klotz; les fadeurs et les agents auront leur augmentation. Ayant doné, à son perhsonnel de tel- les marques de bienveillance, M. Chaumet a le droit d'exiger de ce personnel qu'il se montre au moins i"f-.|nM-tiH-ux de la discipline. Scrupu- leusement dévoué à son devoir, le sous-secrétaire d'Etat s'est mis en si- tuation de faire entendre des conseils don! personne ne saurait suspecter la sincérité, et de revendiqeur une auto- rité largement tempérée par les témoi- gnages constants de son dévouement et de son esprit de justice. C'est ce que M. Chaumet a fait à Marseille avec une netteté, une assu- rance, une franchise ef un sens des nécessités gouvernementales qui ont produit la plus heureuse impression. U n'a pas pr^ de détour pour metlre les agi'uK des posli's en garde contre les dangers <le la politique, .pour leur dé- clarer qu'ils doivent être avant 'ont les serviteurs du public. C'est avec une énergie ipii ne souffre aucune équivo- que que M. Cliauniet s'est déclaré l'ad- versaire îles " Syndicats illégalement (•(institués •>. et ies agents ne se mé- pirndroiil pas sur la portée de sa fière aflirinalioii : « Nous ne céderons ja- mais au\ sommations i\es agitateurs, niais non-, étudierons toujours avec une grande bienveillance toutes les améliorations de service qui nous se- ront demandées en toute équité. » *o*o* La Grève des Inscrits .Nous n'approchons pas d'une solu- tion. Les inscrits considèrent comme rompus les pourparlers en vue d'un arbitrage parce que la Compagnie des Messageries met à cet arbitrage quel- ques conditions, dont la plus impor- tante est la reprise du travail, en at- tendant la décision des arbitres. UHu- nimiité voit là de la déloyauté de la liait de la Compagnie et lui oppose la loyauté et la correction dont les ins- crits, parait-il, n'ont cessé de faire preuve. I.' Ilinnmiiti a-I-elle déjà ou- blie que le- inscrits ont tout d'abord exprimé la prélenlion (le n'accepter les décisions du tribunal arbitral que si elle.- étaient ratifiées par eux '.' Us oui renoncé à celle exigence, dira-t- on.exigence qui était, en .effet, la néga- tion même du priniepe de l'arbitrage. Mais alors, s'ils sont résolus à accep- ter sans équivoque le jugement des arbitres, s'ils n'ont aucune arrière- pensée de soulever de nouvelle- liffi- cuMës, quel inconvénient voient-ils à reprendre immédaitement le. travail ? Il est bien entendu que les décisions des arbitres seront applicables au tra- vail efïeetué à partir de l'acceptation de l'arbitrage : que peut-on demander de plus ? C'esf toujours la même tac- tique : la sentence de l'arbitre obli- gatoire pour l'employeur et facultati- ve pour l'employé. C'est cela, et cela seul, qui rend si précaires les rapports entre patrons et ouvriers. C'est pour cela (pie les armateurs se défient de l'arbitrage. Les patrons donne.it tou- tes garanties de tenir la parole don- née : on ne leur en offre aucune com- me contre-partie. Non seulement, on ne leur en offre aucune, mais on leur refuse la seule qui pourrait avoir quelque valeur, c'est-à-dire la reprise du lra\ail. A quoi bon accepter un ar- bitrage en vue d'assurer la reprise du Iravail, si cette reprise du travail n'a îiLÙiiie- jias lieu ? Le public, en dépit de tous les so,phismes, voit clairement le jeu que jouent les inscrits. C'est un vilain jeu. qui ruine l'industrie des transport- maritimes, qui ruine l'Algé- rie, eon-lnnmicnt gênée dans ses com- munications avec la métropole, qui obère le consomuialeur en entravant, le ravitaillement, du marché national. Les inscrits sont des privilégiés, dont le privilège coule cher et se justifie tle moins en moins. Ils l'oublient vrai- ment un peu trop.

LE NUMERO ^ CENTIMES LE LITTORA ORGANE QUOTIDIEN …archivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/...personnages que lumineuses pour les mystères d'une Afrique où va peut-être

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LE NUMERO ^ CENTIMES LE LITTORA ORGANE QUOTIDIEN …archivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/...personnages que lumineuses pour les mystères d'une Afrique où va peut-être

28" Année. — N° 11.484. — Sainte Zoé. LE NUMERO ^ CENTIMES Vendredi !j Juillet 1912.

LE LITTORALORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE ET MONDAIN DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSE*BO.\XET1 FNTS

Cannes, Alpes-Maritimes & Basses-Alpes. Fr.Autres Départements »Etranger et Union Postale >

Six Mois

151823

Un An2a24

Aboun«M«nt* partent dn 1er • ! 1S •*• ehnqn* m«l*

Fortuné ROMVtî»>, FondateurRédacteur en Cbef i Edouard

Administration et Rédaotion : R u e Hoche, *4 , CAIS1VBS — TÉLÉPHONE S.35

t Ht iMfrta H M I P H nui». LM laltrti «H iffnMMN Mit ntiHii

ANNONCES

Annonces (7*col., 4°page).. O f. 2 5Annonces légales (9 col. 4" p.) O f . 2 5Annonces légales (3fl page). . . O f. 5 O

la ligneAnnonces (3* page). O f. 5 0Chronique locale.. 1 fr. >Echos 2 fr. »

Avis de Décès, de Messe et de Remerciements 1 fr. la ligne

Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches

Notre nouveau feuilletonNous commencerons prochainement

en feuilleton, une œuvre nouvelle, quiemprunte aux circonstances une ex-traordinaire actualité et que nousnous sommes empressés de reprodui-re pour nos lecteurs :

LE BROSSEUR NOIRBrame des Ténèbres d'Afrique

PAR

ARMAND DE LANROSE

Ecrites au jour le jour et sur place,dans les sables du Sahara commedans la brousse des bords du Niger etdu Tchad ou dans la forêt équatoria-le du Congo par un officier de cesbataillons indigènes dont on parletant, toutes maculées pour ainsi diredu sang de héros, ces pages sont aussidramatiques par les aventures despersonnages que lumineuses pour lesmystères d'une Afrique où va peut-être se décider l'avenir du monde.

Tous se passionnent à suivre unrécit si simple, si clair que, dans lefond de son village, la plus humbledes pauvres mères le comprendra,qu'elle y aura, à distance, une visionde ces pays à-, conquête où le filsqu'elle pleure et qu'elle ne verra ja-mais plus, dort son dernier sommeil àl'ombre du drapeau de la patrie et dela civilisation.

Rég ina Hô te l Be rnasconAIX-LES-BAINS. — joa ehambr

éa it froide, lo aalUi |U bain.•roertttilii.

Pourquoi a-t-onaugmenté le pain ?

La hausse du pain, ent ra înée enquelques endroi ts - cer ta ins «lisenté tayée — pa r lu disette de fiirine, et àlaquellle tles p a l n m - honlangers ontajout/1 la grève, esl un phénomènedont l ' anachronisme -aute aux \ e u x ,à notre époque nù la vasle répart i t iondes emblavurcs ii la perfection desmoyens de roiinmiuication entre con-tinents permettait d'espérer la stabi-lisation des cours de l'aliment consi-déré avec juste raison comme étant denécessité primordiale.

Qu'est-ce qui a produit la haussed'il pain ? l,a hausse de la farine.Qu'est-ce, qui a produit la hausse dela farine. La hausse du blé. Fît qu'est-ce qui .produit enfin Ui hausse du blé?FJ'insuffisance des récoltes.

11 faut à la France environ 93 mil-lions de quintaux de blé par an. Cettequantité est très rarement atteinte.

Toutes les récoltes, depuis 1908,ont été déficitaires : 86 millions dequintaux, en 1908, 90 millions en1909, 09 millions en 1910, 87 millionsen 1911. Les arrivages d'Algérie et deTunisie augmentent ces chiffres de 4millions à peu près, et nous recouronspour la différence à la Russie, auxEtats-Unis et à .l'Argentine.

Y a-t-il lieu de craindre que la récol-te soit encore inférieure en 1912 à ccil-le des années qui viennent de s'écou-ler ? Dernièrement, le ministre ducommerce a déclaré à la Chambreque, d'après les renseignements four-nis par Je ministère de l'agriculture,cette grave conjoncture n'est pas àenvisager. La production sera supé-rieure à celle de l'année dernière,sans que pourtant elle doive atteindreaux hauts rendements de l'année l!)07laquelle, on; se le rappelle, marqua ledénouement d'une crise analogue à lacrise actuelle.

Le cas 'particulier de l'année 1912est de nous placer en face de greniers

lilUéralement vides. Si nous relevonsles stocks à Paris à fin juin, nous vo-yous, pour 1910, 250.000 quintaux,e n ) 9 1 1 , 55.000 quintaux, en 1912,néant. Même phénomène en ce quiconcerne la farine. Les statistiques of-ficielles accusaient 32.000 quintauxen 1910, 43.000 quintaux en lflll,néant en 1912.

Bref, alors que la crise de 1907 dé-pendait d'une rupture d'équilibre dé-terminée par des ventes prématuréeset U' bluiï américain dont tout le mon-de n'a pa.s perdu le souvenir, la crisede 1912 est une véritable crise de di-sette à laquelle il esl bien possible ques'ajoute le facteur presque inévitablede- rcxag/'niliou résultant de la haus-se.

l'ius on cric qu'une marchandiseest chère, plus il est, en effet, facile àla spéculation et au haut commerce defaire ce qu'on appelle en bourse un« boum » .c'esl-a-dire de dramatiserencore la situation au dommage del'acheteur.

C'est ainsi qu'on s'étonne, en par-courant les statistiques, de voir quela proportion entre le cours du ble etcelui de la farine n'est jamais cons-tante, qu'elle enfle au contraire à «ne-sure que les cours du blé grossissent..Nous citerions vingl exemples. En1905, le blé vaut 23.50, la farine 30.50pourcentage 22 %. En 1910, le blévaut 26.25, la farine 34.45 : pourcen-tage 23 %. En 1912, le blé vaut (finjuin) 32.85. 'la farine 43.45 : pourcen-tage 24 %.

Il se démontre ainsi que, conformé-ment à la protestation apportée à laChambre dernièrement par M. Limon,an iHiui des agriculteurs, ce n'est pasla culture qui tire profit des annéesmaigres. Le trafic inavoué s'opère en-tre l'opération de la moulure ei lapanification : il est le fait de la hantemeunerie ou de la speculalion nterlo-pe.

l.e second facteur est I expectativeroublarde (qu'on nous pardonne lemot) observée par les introducteurs etpar r'armeiiienl. Du 2 au 21 juin, devéritables flottes chargées de b é at-lendenl dans les ports hollandais queles chambres françaises supprimentle droit de 7 fr. Le Sénat repousse cet-te proposition le 26 . juin. Le 27,32.000 tonnes sont débarquées à Dun-kerque. Le Havre ouvre ses docks pourrecevoir 100.00 tonnes; 40.000 tonnesprovenant d'Australie réparties surtreize paquebots gagnent nos ports dunord (discours dta ministre du com-merce à la Chambre). N'insistons pas.

l'ciii-ètrc enfin, les boulangers ,malgré leurs plaintes amères , ne sont-ils pas non plus les plus sacrifiés de ,1asi tuat ion, [1 est à remarquer , eu effet,([lie l 'augmentai ion (In pian et les (Ké-niurisl la t ion Iliroriques <\i\~ lesquellesils l ' appuient tablent toujours sur lecours présen de la farine. Mais dansla réalité •— et à moins qu'il s'agisse,:de fout petits patrons — on sait quela boulangerie traite avec la meuneriepour marchés à longs ternie livrablesà se besoins, et qu'en ce moment,pour prendre un exemple, elle ne payepas la farine au cours actuel de 45.80mais aux alentours de 38.75, qui étaitle cours d'il y a six mois.

En somme, nous payons le paincher pour une raison fondée : l'épuise-ment des stocks résultant d'une sériede mauvaises récoltes; nous le payonstrop ch.er pour une raison non fondée:les'pratiques de la bourse, de l'indus-trie et du commerce qui cherchent àtirer 1 meilleur parti possible de la si-tuation.

Tout cela va, d'ailleurs, se résou-dre à bref délai. D'ici quelques semai-nes, la récolte srea dans le granges etle prix du pain s'en ressentira aussi-tôt,

H E M I Y ItORfift'.K.

HOTEL DES PINSLawk-Tiwmh. — Âic*m**f. — TéléfUut. — Utaa

fardla. — Seitlcr ipéclal de loltarti aoar la rara.- A •roilMtta da l'Efllia Etna. l4i>

NOUVELLES DE PARTOUTParis.

La Chambre a tenu deux scances: lematin, clic a repris la discussion de laréforme électorale ; l'après-midi, aprèsdiscution, elle a voté la proposition deloi tendant à réduire à 10 heures la jour-née normale du travail.

— Le Sénat a commencé la discutionde l'interpellation de M. Knipcrcur stirles jeux de hasard dans les Cercles etCasinos.

— La Commission du Sénat du pro-tectorat marocain a constitué commesuit son bureau : Président, M. Kibot ;vice-président, M. Decrais ; secrétaires,MM, Gervaîs et Lucien Hubert ; rap-porteur, M. P. Baudin.

— Hier soir a eu lieu, à la Sorbonne,une cérémonie en l'honneur de Léonardde Vinci. Dans la salle, on remarquaitde nombreuses personnalités politiqueset toutes les notabilités de la colonie ita-lienne de Paris.

Départements.^Marseille.— L'aviateur Barra est parr

ti d'Amibes hier malin, à six heures, surson hydro-aéroplane ; il est arrivé àHyères à 7 heures et en est reparti à 8 h.io où il s est posé sur la plage du Pradoà 9 h. 3o.

— La situation gréviste est station-nairc ; mais un incident assez importants'est produit à la Compagnie Mixte : lesétats-majors ont, hier ioïr, adhéré à lagrève.

Versatiles.— Paraît, l'assassin présu-mé de M. Clerc, s'est rendu, hier jeudi,au Pulaîs deJusiice, où il s'est constituéprisonnier,

Belfort. — L'étape Longwy-Belfort(33i kilomètres) du Tour de France cy-cliste, a été gagnée par Christophe,devant Défraye.

Etranger.Rome. — Le Conseil de discipline,

consulté par le ministère de la Marine,a proposé la révocation du capitaineAlbenga et de l'oùicier de garde Bordi-glioni, à la suite de l'échouemeni du« San Giorgio ».

Berlin.— Le départ simultané de MM.Pansa, Cambon et Goschen, ambassa-deurs d'Italie, de FYance et d'Angleterre,donnent Heu a des combinaisons con-cernant la question des négociations depaix dont M, Pansa aurait pris l'initiati-ve. Dans les cercles officiels, on déclaretoutefois que !e voyagedes ambassadeursa un caracière privé.

— Le « Holienzollern », ayant à bord1 empereur Guillaume, est arrivé à 9 h.?5 du malin à Port-Baltique. Le Tsar,qui était en rade, à bord de 1' « EtoilePolaire » s'est rendu aussitôt à bord duyacht impérial allemand, où il a été reçupar le Kaiser.

Bucarest. — Le lieutenant Cavandaeffectuait quelques vols d'essai sur biplanquand on vit soudain l'appareil s'abattresur le sol ; le lieutenant Cavanda lut tuésur le coup et son corps a été retiré af-freusement mutilé dedessoui les débrisdu biplan,

HOTEL DES ANGLAIS

ÉGHOSNos HÔTES AU DEHORS.

Le baron du. Veyrier et Mlle, noshô*es Môles, sont en villégiature àVersoix.

* * *Mme de La Drosse esl installée en

son château de Monhoudon.* • •

M. A. Bertin, notre hôte, est en vil-légiature à Pougues-les-Eaux.

* * *Le corne de Truehy passe quelques

semaines à Saint-Jean-de-Luz.

Mime G. de Montgoniery est en villé-giature à Trégasl.el.

« * *M. Paul lirliii esl installée au châ-

teau de Lu Morinière.* * *

M. P. Viellard passe quelques semai-nes à Lyon.

* * *La duchesse d'Harcourt, notre hôte

de tous les hivers, est installée en sonchâteau d'Harcourt.

* * *Mme' Relier, notre hôte fidèle est en

vilégiaturc à Wimcreux.# # #

Mine A. de Ylurlie une de nos hôtesîle Ions les hivers, a pris ses quartiersd'été à Trouville-Deauville.

* * *Le duc et la duchesse de Bisaccia,

qui ont passé la saison dernière à lavilla La Rochefoucauld, sonl actuelle-ment en leur château, d'Ksclimont.

* » *M. le ba.ion .1. d'Halloy, et sa fa-

mille, passeront une partie de l'étéen leur château de Saint-Agil.

DE MONACO-MONTE-CARLOBains de mer de Monaco (Plage de

I^arvotto). — L'Etablissement desBains de Mer est ouvert, lous les jours,de 7 lieures du matin à midi, et de 3h. à 7 h. du soir.

Leçons de natation; douches; mas-sage, etc.

Tous les jours : Concert au Kiosquedes Terrasses. L'après-midi, de 4 h. à5 li. -|; le soir, de 9 h. à 10 h. f

COUP DE SOLEIL.

— Cornent ! Toto a encore butin samaîtresse de piami...

— // commence lo méthode Carpen-tier.

M. Chaumet et lePersonnel des Postes

Le discours prononcé par M. Chau-me!, au banquet que lui offrait à Mar-seille le groupe provençal de l'Asso-ciation amicale des postes et lélégra-phes est une démonstration nouvellede la persistance éclairée avec laquel-le le sous-secrétaire d'Etat poursuitl'idéal qu'il a assigné à son activitéen assumant la lourde tâche qui luiincombe. M. Chaumet a résolu de ga-gner la confiance du personnel placésous ses ordres par une sollicitude vi-gilante pour tout ce qui touche auxintérêt-, matériels et moraux des fonc-tionnaires et agents de toutes catégo-ries, 'mais aussi de rétablir par soninébranlable fermeié la disciplineébranlée en exigeant a,vant IonI le res-pecl de la loi et des règlements.

Toutes les mesures prises par M.Chaumet depuis son arrivée au sous-secrétariat oui convergé vers la réali-salinii de (•<.( idéal, et les manifesta-lions de synipalhie qui lui parviennentchaque jour, montrent cpi'il a vu jus-le (huis la conception de son rô'e. Lebanquet de Marseille est une nouvelledéinonstration de cette vérité. Il y aquelques jours. M. Charnel déposai!sur le bureau de la Chambre un projetde loi portant ouverture d'un créditût. 30 millions pour les améliorationsde traitement du personnel des posteset télégraphes. C'était l'accomplisse-ment d'une promesse déjà anciennefaite par le sous-secrétaire d'Etat;mais ce résultat, n'avait pas été obte-nu suis peine. M. Chaumet — connuetous les ministres qui réclament del'argent. — s'était heurté à Ja résis-tance du .ministre des finances, gar-dien quelquefois farouche de l'équili-bre budgétaire. La ténacité confiantede M. Chaumet a eu raison de cetterésistance. I es arguments l'ont em-porté sur les hésitations de M. Klotz;

les fadeurs et les agents auront leuraugmentation.

Ayant doné, à son perhsonnel de tel-les marques de bienveillance, M.Chaumet a le droit d'exiger de cepersonnel qu'il se montre au moinsi"f-.|nM-tiH-ux de la discipline. Scrupu-leusement dévoué à son devoir, lesous-secrétaire d'Etat s'est mis en si-tuation de faire entendre des conseilsdon! personne ne saurait suspecter lasincérité, et de revendiqeur une auto-rité largement tempérée par les témoi-gnages constants de son dévouementet de son esprit de justice.

C'est ce que M. Chaumet a fait àMarseille avec une netteté, une assu-rance, une franchise ef un sens desnécessités gouvernementales qui ontproduit la plus heureuse impression. Un'a pas pr^ de détour pour metlre lesagi'uK des posli's en garde contre lesdangers <le la politique, .pour leur dé-clarer qu'ils doivent être avant 'ont lesserviteurs du public. C'est avec uneénergie ipii ne souffre aucune équivo-que que M. Cliauniet s'est déclaré l'ad-versaire îles " Syndicats illégalement(•(institués •>. et ies agents ne se mé-pirndroiil pas sur la portée de sa fièreaflirinalioii : « Nous ne céderons ja-mais au\ sommations i\es agitateurs,niais non-, étudierons toujours avecune grande bienveillance toutes lesaméliorations de service qui nous se-ront demandées en toute équité. »

*o*o*

La Grève des Inscrits.Nous n'approchons pas d'une solu-

tion. Les inscrits considèrent commerompus les pourparlers en vue d'unarbitrage parce que la Compagnie desMessageries met à cet arbitrage quel-ques conditions, dont la plus impor-tante est la reprise du travail, en at-tendant la décision des arbitres. UHu-nimiité voit là de la déloyauté de laliait de la Compagnie et lui oppose laloyauté et la correction dont les ins-crits, parait-il, n'ont cessé de fairepreuve. I.'Ilinnmiiti a-I-elle déjà ou-blie que le- inscrits ont tout d'abordexprimé la prélenlion (le n'accepterles décisions du tribunal arbitral quesi elle.- étaient ratifiées par eux '.' Usoui renoncé à celle exigence, dira-t-on.exigence qui était, en .effet, la néga-tion même du priniepe de l'arbitrage.Mais alors, s'ils sont résolus à accep-ter sans équivoque le jugement desarbitres, s'ils n'ont aucune arrière-pensée de soulever de nouvelle- liffi-cuMës, quel inconvénient voient-ils àreprendre immédaitement le. travail ?Il est bien entendu que les décisionsdes arbitres seront applicables au tra-vail efïeetué à partir de l'acceptationde l'arbitrage : que peut-on demanderde plus ? C'esf toujours la même tac-tique : la sentence de l'arbitre obli-gatoire pour l'employeur et facultati-ve pour l'employé. C'est cela, et celaseul, qui rend si précaires les rapportsentre patrons et ouvriers. C'est pourcela (pie les armateurs se défient del'arbitrage. Les patrons donne.it tou-tes garanties de tenir la parole don-née : on ne leur en offre aucune com-me contre-partie. Non seulement, onne leur en offre aucune, mais on leurrefuse la seule qui pourrait avoirquelque valeur, c'est-à-dire la reprisedu lra\ail. A quoi bon accepter un ar-bitrage en vue d'assurer la reprise duIravail, si cette reprise du travail n'aîiLÙiiie- jias lieu ? Le public, en dépit detous les so,phismes, voit clairement lejeu que jouent les inscrits. C'est unvilain jeu. qui ruine l'industrie destransport- maritimes, qui ruine l'Algé-rie, eon-lnnmicnt gênée dans ses com-munications avec la métropole, quiobère le consomuialeur en entravant,le ravitaillement, du marché national.Les inscrits sont des privilégiés, dontle privilège coule cher et se justifie tlemoins en moins. Ils l'oublient vrai-ment un peu trop.