Particularités et facteurs de non contrôle de la rhinite allergique sévère

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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A73

Résultats La moyenne d’âge de nos patients était de 27,7 ansavec un sex-ratio de 1,3. Les antécédents familiaux d’atopie ontété notés dans 56,4 % des cas. Les manifestations cliniques sontdominées par la rhinite (90,4 %), suivie par l’asthme (59,6 %) et laconjonctivite (51,7 %). Les manifestations cliniques ont été le plussouvent associées (80 %). Il y avait autant d’asthme associé à larhinite (30 %) que de rhinite associée à la conjonctivite (31 %). Unemono-sensibilisation au pollen d’olivier a été retrouvée uniquementdans 6,1 % des cas. L’association des pollens d’olivier aux autrespollens a été retrouvée dans 73,2 % des cas. La co-sensibilité la plusfréquente concernait les céréales et les graminées (52 % des cas),suivie des herbacées (37,2 % des cas). La moitié de nos patients sontsensible aux acariens.Conclusion Nous pouvons conclure que l’allergie au pollend’olivier survient le plus souvent dans un tableau de polysensibilisa-tion et que les manifestations cliniques chez les patients allergiquessont dominées par la rhinite.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.474

215Particularités et facteurs de noncontrôle de la rhinite allergiquesévèreF.Z. Mahboub , W. Elkhattabi , L. Qassimi , A. Aichane , H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

La rhinite allergique est classée sévère (RAS) lorsqu’elle altèreremarquablement la qualité de vie des patients. Le but de notretravail est d’évaluer ses particularités à travers une étude prospec-tive étalée sur 1 an (de 2013 à 2014), incluant 90 patients suivis pourune rhinite allergique. La moyenne d’âge est de 31 ans, avec uneprédominance féminine de 62 %. Une atopie familiale est notée dans52 % des cas. La rhinite est classée sévère dans 51 % des cas, elleest persistante dans 55 % des cas et intermittente dans 45 % des cas.Elle est isolée dans 5 % des cas, associée à un asthme dans 85 % descas, associée à une conjonctivite dans 45 % des cas. Après un inter-rogatoire minutieux et un examen clinique complet, les patients ontbénéficié des prick-tests (PT) pour les principaux pneumallergènesavec des extraits standardisés. Les PT sont positifs dans 85 % descas. Les allergènes les plus incriminés sont les Dermatophagoidespteronyssinus : 66 % ; les Dermatophagoides farinae : 50 %, et Blomiatropicalis : 36 %. Après un traitement basé sur l’association : anti-histaminique/corticothérapie nasale, les symptômes de la rhiniteallergique sévère sont contrôlés dans 40 % des cas et non contrôlésdans 60 % des cas. Les facteurs de mauvais contrôle sont l’expositionallergénique persistante dans 15 cas, la mauvaise observance dutraitement dans 12 cas, le tabagisme passif dans 7 cas, le taba-gisme actif dans 2 cas et l’humidité dans 4 cas. À la lumière decette étude, il est clair que la RAS reste sous diagnostiquée et malcontrôlée ce qui retentit sur la vie quotidienne d’où la nécessitéde la diagnostiquer précocement, d’instaurer un traitement adaptémais aussi d’une bonne éducation des patients.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.475

216Asthme et insuffisancecortico-surrénalienneA. Sebbar , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

L’insuffisance cortico-surrénalienne est une complication fréquentedue à l’automédication aux corticoïdes systémiques chez lespatients asthmatiques. Afin d’évaluer sa fréquence et son reten-tissement, nous avons réalisé une étude rétrospective à propos deneuf cas d’insuffisance cortico-surrénalienne parmi les 345 patientssuivis pour asthme en consultation d’allergologie entre janvier 2009et septembre 2014 au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il s’agissait desept femmes et deux hommes. La moyenne d’âge était de 41 ansavec des extrêmes entre 24 et 55 ans. L’automédication par la cor-ticothérapie orale pendant une durée prolongée été notée chez tousnos patients et aucun d’entre eux, n’a été mis sous traitement defond adapté. L’asthme était contrôlé dans deux cas, partiellementcontrôlé dans trois cas et non contrôlé dans quatre cas. L’atopiepersonnelle était retrouvée chez 7 patients, faite essentiellementde rhinite et de conjonctivite. Six patients avaient des comorbiditésassociées, représentés par le diabète type II et l’obésité dans 3 caschacun. L’obésité est modérée dans 2 cas, et sévère dans un cas.La dyslipidémie été notée dans un cas. Tous les patients étaientmis sous hydrocortisone par voie orale avec un suivi endocrinolo-gique régulier. La normalisation de la cortisolémie était obtenue en18 mois en moyenne. Associé à une bonne éducation thérapeutiqueet à la prise en charge des comorbidités, le traitement de fond étaitinstauré chez tous les patients. L’automédication par la corticothé-rapie orale représente la cause la plus fréquente de l’insuffisancecortico-surrénalienne, une complication qui reste évitable chez lepatient asthmatique si un traitement de fond est rapidement etadéquatement instauré.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.476

217Connaissances et utilisation desaérosols doseur pressurisés de�2-mimétiques à DakarP.S.E. Agne 1, I. Wone 2, A. Niang 1, A. Cissé 1, A.A. Hane 1

1 Centre hospitalier de Fann, Dakar, Sénégal2 Service de santé publique, Dakar, Sénégal

Introduction Les �2-mimétiques de courte durée d’action sont lapierre angulaire de la prise en charge de la crise d’asthme. Nousavons voulu évaluer les connaissances et l’utilisation de l’aérosoldoseur pressurisé (ADP) chez les asthmatiques en crise au servicede pneumologie du CHU de Dakar.Patients et méthodes Du 1er janvier au 31 décembre 2011, lesasthmatiques consultant en crise et disposant d’un ADP ont étérecrutés. Les données socio-démographiques concernant l’histoirede l’asthme, l’ADP, la crise, le contrôle par l’Asthma Control Testont été recueilli. La cotation de la prise de l’ADP a été faite demanière binaire. Le score du patient est situé entre 0 et 10.Résultats Cent trois patients âgés de 12 à 76 ans en moyenne de34,05 ± 13,23 ans été recrutés. Quatre-vingt-quatre pour cent habi-taient la région de Dakar. Leur niveau d’instruction était moyen.59 % des patients ont été diagnostiqué lors d’une crise. Le suividu patient était absent dans 77 % des cas. L’ADP était obtenupar prescription médicale dans 83 % des cas. La description et ladémonstration de la technique de prise de l’ADP ont été réaliséespour 87 % des patients. Le délai de consultation allait de moinsd’un jour à 30 jours. Vingt-huit patients (27,1 %) avaient consultéle jour de la crise. La consommation quotidienne de �2-mimétiquesd’action immédiate avant la consultation variait de 0 à plus de prisespar jour. Quatre patients avaient un bon contrôle de l’asthme selonl’Asthma Control Test. L’évaluation de la prise de l’ADP montrait unscore moyen de 5,49 ± 2,13 points.Conclusion Les asthmatiques enquêtés ne sont pas contrôlés etont un retard de consultation en cas de crise, une méconnaissanceet une mauvaise utilisation de l’ADP.

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