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Remerciements
1
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
République de Côte d’Ivoire
Union-Discipline-Travail
Ecole Supérieure d'Industrie
Etudiants
Encadreur pédagogique Hervé A. DOU
Kouwelton P. KONE
Prof DABLE Elève Ingénieur Génie Chimique option
Pétrole 2ème
année
Enseignant au DFR-G.M.E et
au DFR-GCAA Elève Ingénieur Génie Chimique option
Pétrole 2ème
année
PROJET
Remerciements
2
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Remerciements
Au Prof. DABLE, notre encadreur ;
A tout le personnel enseignant du DFR-GCAA ;
A tous les élèves ingénieurs génie chimique
option pétrole en particulier à la 9ème
promotion ;
Table des matières
3
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Table des matières
Remerciements ................................................................................................................................. 2
Table des matières ......................................................................................................................... 3
Liste des illustrations ................................................................................................................... 5
Liste des tableaux .......................................................................................................................... 6
Introduction ...................................................................................................................................... 7
...................................................................................... 8 I) GENERALITES SUR LES POLYMERES
.............................................................................................................................. 8 1.Définition
............................................................................................................................. 9 2.Généralités
............................................................................................................................. 10 3.Historique
...................................................................................................................... 10 4.Classification
............................................................................................ 11 5.Structure et conformation
................................................................................................... 11 5.1.Séquence primaire
.................................... 13 II) LES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES POLYMERES
........................................................................................................................... 13 1.La viscosité
............................................................................................................... 14 2.La viscoélasticité
................................................................................................. 15 3.La capacité calorifique
Capacité thermique molaire à volume constant ...................................... 16 3.1.
Capacité thermique molaire à pression constante .................................. 17 3.2.
............................................................................................................................. 17 4.La densité
........ 19 5.Les températures de mise en forme ou fusion et de cristallisation
.......................................................................... 20 5.1.Température de cristallisation
.......................................................................................... 20 5.2.Température de fusion
III) L’INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES SUR LA MISE EN
................................................................................................................. 22 FORME DES POLYMERES
..................................................................... 22 1.Le cas du polyéthylène basse densité
Table des matières
4
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
................................................................... 23 2.Le cas du polyéthylène haute densité
............................................................................................... 25 3.Le cas du polypropylène
...................................................................... 28 4.Le cas du polyéthylène téréphtalate
....................................................................................... 31 IV) QUELQUES RECOMMANDATIONS
Conclusion ....................................................................................................................................... 33
Bibliographie ................................................................................................................................. 34
Liste des illustrations
5
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Liste des illustrations
Figure 1 : Types de copolymère............................................................................................................. 12
Figure 2 : La viscoélasticité .................................................................................................................... 15
Figure 3 : diagramme de phases de l’eau .............................................................................................. 20
Liste des tableaux
6
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Liste des tableaux
Tableau 1 : Résumé des caractéristiques du polyéthylène basse densité.................. .......................... 23
Tableau 2 : Résumé des caractéristiques du polyéthylène haute densité...................... ...................... 24
Tableau 3 : Résumé des caractéristiques du polypropylène............... .................................................. 27
Tableau 4 : Résumé des caractéristiques du polyéthylène téréphtalate………………………………………….. 30
Tableau 5 : Types de modules élastiques .............................................................................................. 32
Introduction
7
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Introduction
L’évolution de l’industrie dans ces dernières décennies a poussé la recherche de
nouveaux matériaux plus malléable et plus disponible au détriment des métaux courants ou
comme le bois ou autre matière. Le caoutchouc venait être un matériau de substitution idéal
pour certaines applications et fabrications d’ustensiles de la vie de tous les jours mais le fait
qu’il provienne limitait encore les possibilités ; mais son étude approfondie a permis de
découvrir une nouvelle famille de composés qui allait changer et faciliter la vie de l’être
humain : les polymères.
Ces polymères, selon leurs natures chimiques, ont des caractéristiques
physicochimiques qui gouvernent leurs comportements mécaniques et rhéologiques. Il devient
donc intéressant de maitriser ces caractéristiques pour concevoir ou adapter les propriétés
rhéologiques d’un polymère à des besoins spécifiques.
Il s’agira donc dans la suite, de définir de façon assez détaillée la notion de polymère, de
définir les différentes caractéristiques telles la viscosité, la viscoélasticité, la capacité
calorifique, la densité et la température de fusion ; puis en choisissant des polymères bien
spécifiques tels le polyéthylène haute et basse densité (PEBD et PEHD), le polypropylène
(PP) et le polyéthylène téréphtalate (PET), nous mettrons en évidence l’influence de ces
caractéristiques sur la température de mise en forme de ceux-ci.
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
8
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
I) GENERALITES SUR LES POLYMERES
1. Définition
Un polymère (étymologie : du grec pollus, plusieurs, et meros, partie) est une substance
composée de macromolécules. Un polymère tridimensionnel est constitué d'une seule
macromolécule qui se développe dans les trois directions de l'espace; cette macromolécule
tridimensionnelle atteint des dimensions macroscopiques (exemple : un polymère
phénoplaste).
Une macromolécule est une molécule de masse moléculaire élevée, généralement
constituée par la répétition d'atomes ou de groupes d'atomes, appelés unités constitutives et
dérivant, de fait ou conceptuellement, de molécules de faible masse moléculaire. Dans de
nombreux cas, une molécule peut être considérée comme ayant une masse moléculaire élevée
lorsque l'addition ou la suppression d'une ou de quelques unités n'a qu'un effet négligeable sur
les propriétés moléculaires.
En fait, il n'existe que très peu d'exemples de macromolécules qui ne soient obtenues
par la répétition d'une unité structurale. On les trouve plutôt dans le domaine des
macromolécules naturelles, certaines protéines notamment.
Le terme polymère a encore actuellement plusieurs définitions selon le point de vue
qu'on adopte. On peut encore trouver les oligomères (qui ne sont pas constitués de
macromolécules) inclus dans la famille des polymères. Auparavant, et encore récemment, les
polymères proprement dits (au sens actuel du terme) étaient aussi appelés «hauts polymères».
On peut noter que l'expression degré de polymérisation est toujours utilisée pour désigner le
nombre d'unités monomères aussi bien d'une macromolécule que d'une molécule oligomère.
Un polymère est organique (le plus souvent) ou inorganique. Il est issu de
l'enchaînement covalent d'un grand nombre de motifs monomères identiques ou différents.
Un polymère peut être naturel (exemples : polysaccharides, ADN) ; artificiel, obtenu par
modification chimique d'un polymère naturel (exemples : acétate de cellulose,
méthylcellulose, galalithe) ; ou synthétique, préparé par polymérisation de molécules
monomères (exemples : polystyrène, polyisoprène synthétique).
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
9
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Les polyoléfines, représentées principalement par les polymères thermoplastiques de
grande consommation polyéthylène et polypropylène, constituent la plus importante famille
de polymères.
Les polymères sont devenus l'élément essentiel d'un nombre très important d'objets de la
vie courante, dans lesquels ils ont souvent remplacé les substances naturelles. Ils sont présents
dans de nombreux domaines industriels.
2. Généralités
Un polymère peut se présenter sous forme liquide (plus ou moins visqueux) ou solide à
température ambiante. À l'état solide, il peut être utilisé comme matériau moyennant des
propriétés mécaniques suffisantes. Un polymère liquide à température ambiante peut être
transformé en matériau s'il est réticulable ; les élastomères sont des matériaux obtenus par
réticulation de polymères linéaires liquides à température ambiante.
Les polymères ont un comportement viscoélastique. En effet, ils démontrent
simultanément des propriétés élastiques et un caractère visqueux.
L'enchaînement des motifs monomères peut se faire de façon linéaire (polymères
linéaires), présenter des ramifications aléatoires (polymères branchés et hyperbranchés) ou
systématiques et régulières (dendrimères).
Du fait des degrés de liberté de la conformation (disposition dans l'espace) de chaque
motif monomère, la conformation du polymère résulte de cet enchaînement mais également
des interactions entre motifs.
Les polymères fabriqués à partir d'un seul type de monomère sont désignés par
homopolymère (exemples : polyéthylène, polystyrène). Dès qu'au moins deux types de
monomère participent à la formation des macromolécules, on parlera de copolymères (cas du
styrène-butadiène). La variété des copolymères est très importante. Ces matériaux possèdent
des propriétés physico-chimiques et mécaniques intermédiaires avec celles obtenues sur les
homopolymères correspondants.
On distingue deux grandes catégories de réactions chimiques permettant la préparation
des polymères : la polymérisation en chaîne ou polyaddition (pour produire par exemple le
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
10
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
polyéthylène, le polypropylène, le polystyrène) et la polymérisation par étapes ou
polycondensation (pour synthétiser par exemple le polyéthylène téréphtalate).
Le terme « polymère » désigne des matières abondantes et variées : des protéines les
plus ténues aux fibres de Kevlar haute résistance. Certains polymères sont utilisés en solution
comme par exemple dans les shampooings ; d'autres forment des matériaux solides.
Pour ces applications, les polymères sont généralement mélangés à d'autres substances
(des charges telles la craie, des additifs tels les antioxydants) dans des opérations de
formulation. La fabrication des objets eux-mêmes résulte la plupart du temps d'une opération
de mise en œuvre dans un procédé industriel qui relève du domaine de la plasturgie.
3. Historique
Les polymères naturels ont été parmi les premiers matériaux utilisés par l'homme : bois
et fibres végétales, cuir, tendons d'animaux, laine, etc.
La notion de macromolécule n'est apparue que tardivement dans l'histoire de la chimie.
Bien que présagée par Wilhelm Eduard Weber ou encore Henri Braconnot au début du XIXe
siècle, de nombreux chercheurs ne voient là que des agrégats ou micelles. Il faut attendre les
années 1920-1930 pour que l'idée de macromolécule soit acceptée, notamment grâce aux
travaux d'Hermann Staudinger.
Le développement industriel consécutif de la science macromoléculaire a été accéléré
ensuite par la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis ont été privés lors de leur entrée en
guerre de leur approvisionnement en caoutchouc naturel en provenance d'Asie du Sud-Est. Ils
ont alors lancé un immense programme de recherche visant à trouver des substituts de
synthèse.
4. Classification
Les polymères sont souvent classés d'après leurs propriétés thermomécaniques. On
distingue :
- les polymères thermoplastiques, qui deviennent malléables quand ils sont chauffés,
ce qui permet leur mise en forme ;
- les élastomères, qui sont déformables de manière réversible ;
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
11
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
- les élastomères thermoplastiques (TPE) ;
- les polymères thermodurcissables, qui durcissent de façon irréversible, le plus
souvent sous l'action de la chaleur en présence de réactifs.
La description des polymères en tant qu'objet physique permettant de comprendre leurs
propriétés relève de la physique statistique.
5. Structure et conformation
5.1.Séquence primaire
Les polymères sont des substances composées de macromolécules résultant de
l'enchaînement covalent (voir Liaison covalente) de motifs de répétition identiques ou
différents les uns des autres. La masse molaire de ces molécules dépasse souvent 10000
g/mol. Les liaisons covalentes constituant le squelette macromoléculaire sont le plus souvent
des liaisons carbone-carbone (cas du polyéthylène, du polypropylène, ...), mais peuvent
également résulter de la liaison d'atomes de carbone avec d'autres atomes, notamment
l'oxygène (cas des polyéthers et des polyesters) ou l'azote (cas des polyamides). Il existe aussi
des polymères pour lesquels l'enchaînement résulte de liaisons ne comportant pas d'atomes de
carbone (polysilanes, polysiloxanes, ...).
Cet enchaînement de motifs répétés présente chez les polymères les plus simples une
structure linéaire, un peu comme un collier de perles. On peut également rencontrer des
chaînes latérales (elles-mêmes plus ou moins branchées), résultant soit d'une réaction
chimique parasite au cours de la synthèse du polymère (par exemple dans le cas du
polyéthylène basse densité ou PEBD), soit d'une réaction de greffage pratiquée
volontairement sur le polymère pour en modifier les propriétés physico-chimiques.
Dans le cas où la macromolécule est composée de la répétition d'un seul motif (ce qui
résulte le plus souvent de la polymérisation d'un seul type de monomère), on parle
d'homopolymères. Si plusieurs motifs différents sont répétés, on parle de copolymères.
On distingue ensuite plusieurs types de copolymères suivant la manière dont les motifs
monomères sont répartis dans les chaînes moléculaire :
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
12
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
- dans le cas le plus fréquent, on a un copolymère statistique, où les différents motifs
monomères se mélangent en fonction de la réactivité et de la concentration de ceux-
ci. Les propriétés mécaniques sont alors moyennées ;
- en revanche, dans un copolymère séquencé (l’anglicisme copolymère à blocs est
parfois utilisé) ou un copolymère alterné, il peut y avoir combinaison des propriétés
mécaniques.
Figure 1 : Types de copolymère
Il existe parfois des liaisons covalentes vers d'autres morceaux de chaînes polymères.
On parle alors de molécules « branchées » ou ramifiées. On sait synthétiser par exemple des
molécules en peigne ou en étoile. Lorsque de nombreuses chaînes ou chaînons ont été réunis
par un certain nombre de liaisons covalentes, ils ne forment plus qu'une macromolécule
gigantesque ; on parle alors de réseau macromoléculaire ou de gel.
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
13
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
II) LES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES
POLYMERES
1. La viscosité
En 1713, Newton signale le rôle de la viscosité en hydrodynamique et en donne
l’expression analytique fondée sur une hypothèse généralisée ensuite par Lamé : « A
température et à pression données, il y a proportionnalité de la tension visqueuse à la vitesse
de déformation pure, suivant une même direction».
La viscosité (du latin viscum, gui) peut être définie comme la résistance à l'écoulement
uniforme et sans turbulence se produisant dans la masse d'une matière. La viscosité
dynamique correspond à la contrainte de cisaillement qui accompagne l'existence d'un
gradient de vitesse d'écoulement dans la matière.
Lorsque la viscosité augmente, la capacité du fluide à s'écouler diminue. Pour un liquide
(au contraire d'un gaz), la viscosité tend généralement à diminuer lorsque la température
augmente. On pourrait croire que la viscosité d'un fluide s'accroît avec sa densité mais ce n'est
pas nécessairement le cas : l'huile est moins dense que l'eau (huile de colza : 0,92 à 20 °C,
contre 1 pour l'eau) cependant elle est nettement plus visqueuse.
On classe notamment les huiles mécaniques selon leur viscosité, en fonction des besoins
de lubrification du moteur et des températures auxquelles l'huile sera soumise lors du
fonctionnement du moteur.
La dissolution d'un polymère dans un solvant (lorsqu'une telle dissolution est possible)
augmente la viscosité de la solution. À partir de mesures de la viscosité de la solution pour
différentes concentrations en polymère dissous, on peut calculer la masse molaire moyenne
viscosimétrique. Elle est notée. Contrairement aux autres masses molaires moyennes, n'est pas
une valeur absolue car elle dépend du solvant utilisé et de la température.
La viscosité des solutions diluées de polymères (concentration généralement inférieure à
1 %) est réalisée avec un viscosimètre pour solutions comme les viscosimètres capillaires
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
14
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
(viscosimètres d'Ostwald et d'Ubbelohde). On mesure d’abord la viscosité (ou le temps
d'écoulement) du solvant pur. Le polymère est ensuite dissous dans ce solvant jusqu’à
l'obtention de la concentration attendue. La viscosité de la solution diluée est alors mesurée.
Soit 𝜂 la viscosité du solvant en l'absence de polymère dissous. Soit 𝜂0 la viscosité de la
solution contenant une concentration 𝑐 de polymère dissous.
- Viscosité relative : c'est un nombre sans dimension représentant le rapport de la
viscosité de la solution sur la viscosité du solvant :
𝜂𝑟𝑒𝑙 =𝜂0𝜂
- Viscosité spécifique : (également sans dimension)
𝜂𝑠𝑝 =(𝜂0 − 𝜂)
𝜂
- Viscosité réduite : il s'agit du rapport de la viscosité spécifique sur la concentration
en polymère dissous. La viscosité réduite a donc la dimension de l'inverse d'une
concentration.
𝜂𝑟𝑒𝑑 =𝜂𝑠𝑝𝑐
- Viscosité intrinsèque : notée 𝜂 , il s'agit de la limite de la viscosité spécifique
lorsque la concentration en polymère dissous tend vers zéro. La viscosité intrinsèque
a également la dimension de l'inverse d'une concentration.
𝜂 = lim𝑐→0
𝜂𝑠𝑝𝑐
- Viscosité inhérente : (dimension de l'inverse d'une concentration)
𝜂𝑖𝑛ℎ = 1
𝑐 × ln 𝜂𝑟𝑒𝑑
2. La viscoélasticité
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
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Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
En rhéologie, le comportement d'un matériau viscoélastique linéaire est intermédiaire
entre celui d'un solide élastique idéal et celui d'un liquide visqueux newtonien. L'élasticité
d'un matériau traduit sa capacité à conserver et restituer de l'énergie après déformation. La
viscosité d'un matériau traduit sa capacité à dissiper de l'énergie. Les polymères, en fait la
plupart des matériaux, ont un comportement viscoélastique.
Figure 2 : La viscoélasticité
3. La capacité calorifique
La capacité thermique (ou capacité calorifique) d'un corps est une grandeur permettant
de quantifier la possibilité qu'a un corps d'absorber ou restituer de l'énergie par échange
thermique au cours d'une transformation pendant laquelle sa température varie.
Toute chose étant égale par ailleurs, plus la capacité thermique d'un corps est grande, plus
grande sera la quantité d'énergie échangée au cours d'une transformation s'accompagnant
d'une variation de la température de ce corps. La capacité thermique est la donnée de l'énergie
qu'il faut apporter à un corps pour augmenter sa température de un Kelvin. Elle s'exprime en
Joule. C'est une grandeur extensive : plus la quantité de matière est importante plus la capacité
thermique est grande.
On peut déduire de la capacité thermique d'un corps de masse m et de quantité de matière n,
deux grandeurs associées intensives :
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
16
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
La capacité thermique massique =
: rapportée à un kilogramme du corps
considéré,
La capacité thermique molaire =
: rapportée à une mole du corps considéré.
Aujourd'hui, on considère que l'énergie interne des systèmes est constituée des énergies
cinétique et potentielle microscopiques. La chaleur n'est plus un fluide ni une énergie en soi,
c'est un mode de transfert d'énergie : un transfert microscopique et désordonné. La capacité
calorifique, est désormais appelée capacité thermique.
Capacité thermique molaire à volume constant3.1.
On appelle capacité calorifique molaire à volume constant ( ), le rapport de la
quantité d'énergie transmise par chaleur nécessaire pour faire monter la température d'une
mole de corps pur soit :
=
en J/K/mol
Il convient toujours de préciser que lors d'une petite variation d'un état ( ) à un autre état
voisin ( ), il y a un autre coefficient très important, appelé coefficient
calorifique de chaleur latente de dilatation :
=
, en Pascal (valant formule de Clapeyron).
L'énergie thermique échangée au cours d'une transformation est donc : = où
n'est qu'une forme différentielle et non pas la différentielle d'une fonction d'état. D'après le
premier principe de la thermodynamique, = − où est le travail mis en jeu dans
la transformation et U la fonction énergie interne. On retrouve donc sous une forme
mathématique le fait qu'il n'existe pas de "chaleur" de la tasse à café chaude, malgré tout ce
que peut véhiculer le langage ordinaire. Toutefois si seules les forces de pression sont
susceptibles de travailler, = − , et on obtient dans le cas d'une transformation à
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
17
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
volume constant = , d'où la définition plus précise de la capacité thermique isochore
d'un corps pur monophasé :
= =
Capacité thermique molaire à pression constante3.2.
C'est le même raisonnement mais en gardant cette fois la pression constante. Pratiquement
c’est aussi plus facile à mesurer. On introduit alors un coefficient de chaleur latente de
compression :
= , avec = − , formule de Clapeyron.
Plus précisément la capacité thermique isobare d'un corps pur monophasé est définie à partir
de son enthalpie = :
= =
4. La densité
La densité ou densité relative d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la masse
volumique d'un corps pris comme référence. Le corps de référence est l'eau pure à 4 °C pour
les liquides et les solides. Dans le cas de gaz ou de vapeur, le corps de référence gazeux est
l'air, à la même température et sous la même pression. La densité est une grandeur sans
dimension et sa valeur s'exprime sans unité de mesure.
La densité d'un corps est une notion de physique ancienne, apparue au XVIIe siècle.
Cette grandeur caractéristique d'un corps, exprimée par un nombre sans dimension, a un usage
commun. Elle est souvent définie dans les dictionnaires savant ou encyclopédique.
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
18
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Émile Littré définit la densité comme le «rapport de la masse d'un corps à son volume »,
c'est-à-dire comme la masse volumique. Le scientifique rationaliste Laplace, admirateur de
Newton, cité en référence, utilise en 1810 la densité en synonyme de masse volumique. Le
BIPM lui-même associe encore, en 1960, les termes densité et masse volumique.
Néanmoins la mesure expérimentale directe de la masse volumique s'appuie toujours sur
une pesée hydrostatique avec comme référence une masse d'eau liquide. C'est une mesure de
densité relative. La « densité relative » étant la seule grandeur mesurable expérimentalement
sa forme courte « densité » est généralement préférée. Le mot « densité » est, d'après Littré,
l'expression moderne du terme « densité relative », expression toujours utilisée en anglais
(relative density). La masse volumique reste le synonyme moderne des expressions désuètes
«densité absolue» ou « densité propre » (appelée density, sous-entendu absolute density, en
anglais).
Enfin, il ne faut pas confondre la densité d'un corps, sans dimension, avec la densité
particulaire, définie par une unité, puisque cette dernière densité d'une grandeur est un rapport
statistique d'une population donnée sur un élément d'espace (longueur, surface ou volume)
utilisé pour décompter cette population, comme c'est le cas pour la densité surfacique de
population, la densité de charge, la concentration molaire.
Le plus souvent, l'eau est utilisée comme corps de référence pour la densité des liquides
et des solides. Dans ce cas, la masse volumique de l'eau est prise égale à 1000 kg/m³ (ou à 1
kg/dm³, ou à 1 kg/L, ou encore 1 g/cm³). Il s'agit de la masse volumique de l'eau à 3,98 °C et à
pression atmosphérique. En effet, l'eau possède une particularité parmi les liquides : sa densité
et sa masse volumique sont maximales, non pas à sa température de fusion (0 °C) comme la
plupart des liquides, mais à 3,98 °C. Or en métrologie, le fait de prendre comme référence une
propriété physique qui passe par un extremum est très intéressant : au voisinage de cet
extremum la propriété physique varie très peu. Ainsi au voisinage de 3,98 °C, une imprécision
sur la détermination de la température exacte affecte très peu la masse volumique de l'eau et
donc le résultat d'une mesure de densité.
La densité devient :
𝑑 =𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠𝜌𝑒𝑎𝑢
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
19
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
Où 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 est la masse volumique du corps considéré et 𝜌𝑒𝑎𝑢 est la masse volumique de
l'eau (1000 kg/m³).
Pour corriger les valeurs mesurées à d'autres températures que la température de
référence, il faut exploiter la courbe de variation de la masse volumique de l'eau en fonction
de la température pour en déduire la masse volumique des matériaux à la température des
mesures.
5. Les températures de mise en forme ou fusion et de cristallisation
La matière peut se retrouver dans plusieurs états ou phases. Les trois états les plus
connus sont solide, liquide et gazeux. Il existe aussi d'autres états un peu plus exotiques, tel
que plasma, cristal liquide, condensat de Bose-Einstein et superfluide. Lorsque la matière
passe d'un état à l'autre, elle effectue une transition de phase. Ce phénomène est étudié en
thermodynamique via les diagrammes de phase. La transition de phase se produit lorsque
certaines caractéristiques de la matière changent : pression, température, volume, densité,
énergie, etc.
En effet la température intervient des lors nous constatons que, les particules qui
composent un système matériel (molécules ou atomes) ne sont jamais au repos. Elles sont en
vibration permanente et possèdent donc une certaine énergie cinétique. La température
mesure indirectement par contact le degré d'agitation microscopique des particules.
Par conséquent la température d'un système se définie comme une fonction croissante
du degré d'agitation thermique des particules, c'est-à-dire de son énergie thermique. Elle est
définit par l'équilibre de transfert de chaleur avec d'autres systèmes.
Par exemple, quand l'agitation est faible, l'objet est froid au toucher. Cette sensation est
due à un transfert de chaleur des doigts vers l'objet. Elle se mesure au moyen d'un
thermomètre et est étudiée par la thermométrie.
Le rapport entre la quantité d'énergie thermique et la température est appelée la chaleur
massique.
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
20
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
5.1.Température de cristallisation
La température et la pression sont les deux principaux facteurs qui règlent l'état sous
lequel se trouve la matière. Le diagramme qui suit se nomme un diagramme de phases (Fig3);
c'est celui de l'eau. Il illustre de façon simple les relations entre états de la matière et
température-pression.
Il montre que l'eau peut exister sous trois états, solide, liquide ou gazeux (vapeur), selon
les conditions de température et pression. On voit par exemple, qu'à pression ambiante (1
atmosphère), on n'obtiendra jamais de l'eau liquide plus chaude que 100° C, mais qu'à
pression plus élevée, cela est possible. Tout au long des courbes solide-liquide et liquide-
vapeur, les deux phases sont en équilibre. Au point triple, les trois phases sont en équilibre.
Après le point critique, défini par la température critique (Tc) et la pression critique (Pc), les
phases liquide et gazeuse ne peuvent plus être distinguées. De tels diagrammes ont été
construits pour plusieurs minéraux et sont très utiles pour connaître l'état de ces minéraux
sous des températures et pressions. Ainsi, chaque minéral possède son point de fusion
(passage du solide au liquide) qui correspond aussi à son point de cristallisation (passage du
liquide au solide) à une pression donnée.
Figure 3 : diagramme de phases de l’eau
5.2.Température de fusion
Les caractéristiques physicochimiques des polymères
21
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En physique et en métallurgie, la fusion est le passage d'un corps de l'état solide vers
l'état liquide. Pour un corps pur, c’est-à-dire pour une substance constituée de molécules
toutes identiques, la fusion s'effectue à température constante. La température de fusion ou de
solidification d'un corps pur est une constante qui dépend très peu de la pression.
Par contre, la température de fusion d'un mélange de corps purs s'effectue sur une plage
de température (sauf pour un eutectique), et dépend de la proportion de chaque constituant du
mélange.
En effet cette propriété nous permet de classer les polymères en deux types, en fonction
de leur réaction à la chaleur: les thermodurcissables et les thermoplastiques.
Les thermoplastiques fondent lorsqu'on les chauffe, tout comme la glace ou le beurre.
C'est le cas du polyéthylène, du polypropylène, des polyamides, de certains polyesters. C'est
pourquoi il n'est pas recommandé d'oublier le panier à salade en plastique sur la plaque
chaude de la cuisinière. En revanche, l'avantage est que dans l'état fondu, on peut les mouler
dans la forme que l'on veut. C'est un procédé industriel employé pour fabriquer des objets à la
pièce, en discontinu. Ce procédé est bien connu également pour les métaux, mais les
températures de fusion des polymères sont bien plus basses, de l'ordre de 80°C à 300°C. Un
autre procédé répandu de mise en forme est l'extrusion qui consiste à faire passer la matière
chaude dans une vis qui l'entraîne dans une filière dont le profil permet de produire des fils,
des films, des plaques, des tubes, des enrobages de câbles.
Les thermodurcissables durcissent quand on les chauffe. Un exemple connu est celui
des colles ou des peintures. Ils sont également très employés comme pièces de structure
thermostables, par exemple les résines polyépoxydes, certains polyuréthanes, certains
polyesters. On les met en forme lorsqu'ils sont encore dans leur état mou, de la même manière
que les thermoplastiques, avant qu'ils ne durcissent sous l'effet de la chaleur et d'additifs
chimiques qui induisent la réaction de polymérisation.
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
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III) L’INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES
PHYSICOCHIMIQUES SUR LA MISE EN FORME DES
POLYMERES
1. Le cas du polyéthylène basse densité
Le polyéthylène basse densité (PEBD) a été inventé en 1933 par les ingénieurs anglais
E.W. Fawcett et R.O. Gibson de la firme ICI. Ce polymère thermoplastique de grande
consommation est obtenu par polymérisation radicalaire de l’éthylène (ou éthène) en opérant
sous très haute pression (1800 à 3000 bars) à environ 200 °C. Cette polyoléfine est souple,
mais elle possède une faible résistance mécanique. Les principales applications du PEBD sont
donc des produits souples : sacs poubelles, films, sachets, récipients souples, etc. Sa
température d'utilisation est pour de courtes durées de 75 °C (voire 90 °C) donc non
compatible avec un micro-onde. Sa densité est de 0,92, sa capacité calorifique est entre 1900
et 2300 𝐽 𝐾−1 𝐾𝑔−1, sa température de fusion se situe vers 100°C.
Paramètres Valeurs Comportements et
implications
Densité 0,92 thermoplastique commercial
semi-cristallin (typiquement
50%), blanchâtre, semi-opaque,
souple, flexible et dur - même à
basses températures - avec des
propriétés électriques
remarquables mais une faible
résistance aux températures. Il a
également une très bonne
résistance chimique mais a
tendance à se rompre sous
charge ; il a une faible résistance
aux UV (à moins d'être modifié)
et de faibles propriétés de
protection hormis avec l'eau.
Capacité calorifique
(J/(K.Kg)) 1900 - 2300
Température de fusion (°C) 100
Viscosité et/ou
viscoélasticité
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
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Tableau 1 : Résumé des caractéristiques du polyéthylène basse densité
2. Le cas du polyéthylène haute densité
Le polyéthylène haute densité (PEHD) a été synthétisé en 1953 par le chimiste et prix
Nobel allemand Karl Ziegler. La synthèse a lieu par polymérisation coordinative. Ses
propriétés sont :
- polyoléfine semi-cristalline ;
- température maximale d’emploi : 105 °C ;
- température de fragilisation : -50 °C ;
- aptitude au micro-onde : oui ;
- flexibilité : bonne ;
- très bonne résistance aux acides, aux alcools aliphatiques, aux aldéhydes, aux
hydrocarbures aliphatiques et aromatiques ;
- faible résistance aux agents oxydants.
Il est régénéré et recyclé sous forme de granulés. Il est par exemple utilisé pour produire
des caisses de plastiques hautement résistantes, des pistes de glisse pour patinoire, des
emballages de produits détergents, des bouteilles de lait, des bouchons de boissons gazeuses,
des filet de signalisation pour les conduites ou les câbles enterrés ainsi que des tubes pour le
transport du gaz ou de l'eau.(tube noir avec une bande bleu pour l'eau et tube noir avec une
bande jaune pour le gaz en France), sa température d’utilisation est de 80 °C (voire 120 °C).
Sa densité est de 0,95, sa capacité calorifique est de 1900 𝐽 𝐾−1 𝐾𝑔−1, sa température de
fusion se situe entre 130°C et 138°C selon la masse molaire du PEHD.
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
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Paramètres Valeurs Comportements et
implications
Densité 0,95 Thermoplastique commercial
semi-cristallin (typiquement 70-
80%), blanchâtre, semi-opaque,
possédant des propriétés
similaires au Polyéthylène
Faible Densité (PEFD) mais
nettement plus solide et rigide,
offrant une meilleure résistance
chimique. Sa résistance aux
impacts est assez élevée et se
conserve à basse température
bien que celle du PEFD soit
nettement plus élevée. Ses
propriétés électriques,
particulièrement à hautes
fréquences sont très bonnes
mais restent néanmoins
inférieures à celles du PEFD.
Ses propriétés de protection,
bien que peu remarquables, sont
meilleures que celles du PEFD.
Ses utilisations incluent une
large variété de conteneurs, les
bouteilles alimentaires obtenues
par soufflage, les tuyaux et
leurs attaches ainsi que les films
d'emballage.
Capacité calorifique 1900
Température de fusion 130 – 138
Viscosité et/ou
viscoélasticité
Tableau 2 : Résumé des caractéristiques du polyéthylène haute densité
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
25
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3. Le cas du polypropylène
Le polypropylène (ou polypropène) isotactique, de sigle PP (ou PPi) et de formule
chimique (-CH2-CH(CH3)-)n, est un polymère thermoplastique semi-cristallin de grande
consommation. Le polypropylène isotactique est une polyoléfine résultant de la
polymérisation coordinative des monomères propylènes [(CH2=CH-CH3)] en présence de
catalyseurs, suivant principalement le procédé Ziegler-Natta.
Giulio Natta et le chimiste allemand Karl Rehn obtinrent, en mars 1954, un
polypropylène à structure géométrique cristalline régulière. Natta emploie le terme
«isotactique» pour décrire ce polymère. Les chaînes d’un polymère isotactique peuvent se
rapprocher les unes des autres pour former un solide ordonné. Plus tard, il mettra au point des
catalyseurs stéréospécifiques permettant l’obtention systématique de tels polymères.
Le polypropène syndiotactique (PPs) est industrialisé à partir de 1992.
Le polypropylène de grade « injection » est très facilement recyclable ; le PP de grade «
film » est au contraire beaucoup plus délicat à recycler, surtout s'il est imprimé. Le PP film
imprimé est sûrement l'un des plastiques usuels les plus difficiles à recycler.
Le polypropylène est translucide à opaque, hydrophobe, dur, semi-rigide et très résistant
à l’abrasion.
Pour augmenter ses propriétés mécaniques, il est courant qu'il soit chargé en fibre de
verre, à hauteur de 10 à 30 % en général.
Le polypropylène expansé, de sigle EPP en anglais, est une mousse blanche ressemblant
au polystyrène expansé, mais avec une mémoire de forme lui permettant de se déformer sans
casser et de conserver sa structure.
Le propylène peut former des homopolymères (polypropylène), des copolymères
statistiques ou des copolymères en bloc. Le comonomère le plus utilisé est l’éthylène pour
donner des polyoléfines élastomères comme l’éthylène-propylène (EPR ou EPM) et
l’éthylène-propylène-diène monomère (EPDM).
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
26
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On trouve beaucoup de pièces moulées en polypropylène pour la construction
automobile, notamment les pare-chocs, les tableaux de bord, l'habillage de l'habitacle et les
réservoirs d'essence et de liquide de frein. Le polypropylène est aussi beaucoup utilisé pour
les emballages alimentaires pour sa résistance à la graisse (exemple : emballages de beurre) et
son aspect brillant. Il est également utilisé pour la fabrication de tissus d'ameublement, de
vêtements professionnels jetables (combinaisons de peinture, charlottes, masques
chirurgicaux, etc.), de sacs tissés à haute résistance, de géotextiles et de géomembranes ; on le
trouve aussi sous forme de fibres dans les cordages et les tapis synthétiques. Des pailles à
boire sont également fabriquées en polypropylène.
En longueur nominale de 6 à 18 mm, la fibre de polypropylène est l’adjuvant idéal dans
les mélanges en béton pour diminuer le retrait plastique, les fissurations et les lézardes, et
augmenter les propriétés de la surface du béton. Les fibres ne remplacent pas le renforcement
structurel traditionnel en acier ou les procédés habituels de bonne prise du ciment, mais il est
très souvent possible de remplacer les treillis par ces fibres.
Plusieurs pays ont émis des billets en polypropylène, dont l'Australie, le Mexique et
Israël.
Pour gagner du poids tout en renforçant la rigidité, il peut être moulé comme du carton
ondulé; on parle alors de polypropylène alvéolaire (PPA). Il peut aussi avoir une structure en
nid d'abeille (honeycomb en anglais).
Sa densité est 0,9, sa capacité calorifique est entre 1700 et 1900 J/(K.Kg), sa
température de fusion est 163°C.
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
27
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Paramètres Valeurs Comportements et
implications
Densité 0,9 thermoplastique commercial
semi-cristallin, blanc et semi-
opaque est fabriqué dans une
grande diversité de qualités plus
ou moins modifiées. C'est une
polyoléfine linéaire qui peut
être comparée à bien des égards
au polyéthylène haute densité
(PEHD) et qui est fabriquée de
manière très semblable. Les
catalyseurs utilisés contrôlent si
bien la stéréorégularité du
polymère que les
polypropylènes commerciaux
sont très souvent fortement
isotactique. La forme
homopolymère du
polypropylène est plus dure et
résiste à des températures plus
élevées que le PEHD mais sa
résistance aux chocs est plus
faible et il devient cassant en
dessous de 10C.
Capacité calorifique 1700 – 1900
Température de fusion 163
Viscosité et/ou
viscoélasticité
Tableau 3 : Résumé des caractéristiques du polypropylène
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
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4. Le cas du polyéthylène téréphtalate
Le poly(téréphtalate d'éthylène), plus connu sous le nom de polyéthylène téréphtalate
(traduction impropre de l'anglais) ou PET, que l'on trouve également avec l'abréviation PETE,
est un plastique de type polyester saturé, par opposition aux polyesters thermodurcissables.
Chimiquement, c'est le polymère obtenu par la polycondensation de l'acide téréphtalique et de
l'éthylène glycol. Malgré sa dénomination, il n'y a aucune similitude avec le polyéthylène et
ne contient aucun phtalates.
Pour simplifier, on peut décrire le PET comme un pétrole raffiné. Les produits liquides
initiaux, l’éthylène glycol et les connexions téréphtalate sont exploités du pétrole qui a été
partiellement transformé avec l'oxygène. Pour la fabrication de PET, ces relations initiales
sont liées à de longues chaînes de molécules. Chimiquement exprimé : l'éthylène glycol et les
connexions téréphtalate sont reliés par polycondensation. Par cela, les molécules initiales
constituées de petites chaînes, elles-mêmes composées exclusivement des éléments
hydrogène, carbone et oxygène, sont attachées par ce que l'on appelle des liaisons d'ester.
Refroidi brutalement, le PET est amorphe et transparent. Un refroidissement lent ou
l'adjonction de germes de cristallisation (talc) peut le rendre translucide. La cristallinité ne
dépasse cependant jamais 30%.
Le polyester doit aussi son nom à cette construction : « poly » (plusieurs) + « esters »
(le type de liaison). Par la prolongation des chaînes, le matériel devient de plus en plus
visqueux, jusqu'à ce qu'on obtienne à la fin de la polycondensation la consistance souhaitée.
Ensuite, cette coulée chaude de 250 °C est pressée par des buses dans des barres minces,
ensuite refroidie et coupée dans de petits morceaux de granulat de polyester.
Par extrusion et réticulation sous tension, on obtient du polyester amorphe un film aux
propriétés biaxiales semi-cristallines. Ce film de très grande solidité en tension, très stable et
transparent, très bon isolant électrique, est connu sous les marques Mylar et Melinex.
La molécule du polyéthylène téréphtalate s'hydrolyse à température élevée (aux
alentours de 240°C), retournant vers une forme à bas poids moléculaire, inutilisable pour un
usage normal. Le polymère doit donc être soigneusement séché, sous vide à 80°C, avant
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
29
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utilisation. C'est une limitation sévère à son recyclage économique comme matière
réutilisable.
En outre le PET des bouteilles d'eau gazeuse résiste à des pressions élevées (10 bars).
Il faut 1.9 kg de pétrole brut pour fabriquer 1 kg de PET.
Les utilisations courantes du PET sont les suivantes :
- Bouteilles recyclables (contrairement au PVC, le PET est étanche au CO2, d'où son
utilisation pour les bouteilles de limonade et autres boissons effervescentes) ;
- Bon nombre de cartes de « format carte de crédit » type carte de membre, fidélité,
réduction, client, etc. Elles peuvent être aussi en Polychlorure de vinyle (PVC) ;
- Rembourrage de peluches, de coussins ;
- Fibres textiles dites polaires pour la confection de vêtements (notamment à base de
PET recyclé) ;
- Emballages résistant au four ;
- Revêtement ajouté sur le papier aluminium pour éviter le contact avec les aliments ;
- Métallisé, lunettes d'observation des éclipses de Soleil ;
- Films transparents à bas coût pour les applications d'optique (écrans LCD,
instruments) ;
- Emballages jetables de toutes sortes (boîtes pour les salades, plateaux de
présentation, etc.) ;
- Plastie ligamentaire et chirurgie reconstructrice ;
- Plaques imprimées puis thermoformées pour la fabrication d'enseignes lumineuses ;
- Chemisage des canalisations en plomb ;
- Cordes d'arc.
Ses caractéristiques fondamentales sont la densité qui se situe entre 1,3 et 1,4 ; la
capacité calorifique qui se situe entre 1200 et 1350 𝐽 𝐾−1 𝐾𝑔−1et sa température de fusion
vaut 255°C.
L’influence des caractéristiques physicochimiques sur la mise en forme des polymères
30
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Paramètres Valeurs Comportements et
implications
Densité 1,3 – 1,4 matériau dur, rigide, solide,
avec une bonne stabilité
dimensionnelle et un faible taux
d'absorption d'eau. Il présente
de bonnes propriétés de
protection contre les gaz et une
bonne résistance chimique, sauf
aux alcalis (qui l'hydrolysent).
Sa cristallinité varie entre
amorphe et relativement élevé ;
il peut être très transparent et
incolore, mais les parties
épaisses sont le plus souvent
opaques et blanchâtres.
Capacité calorifique 1200 – 1350
Température de fusion 255
Viscosité et/ou
viscoélasticité
Tableau 4 : Résumé des caractéristiques du polyéthylène téréphtalate
Quelques recommandations
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IV) QUELQUES RECOMMANDATIONS
Pour mieux cerner la mise en forme et donc la rhéologie des polymères suscités, on peut
utiliser la notion de module élastique.
Le module élastique ou module d’élasticité est une grandeur intrinsèque, définie par le
rapport de la contrainte par la déformation élastique provoquée par cette contrainte. La
déformation est exprimée comme une grandeur sans dimension. L’unité pratique souvent
usitée du module est le MPa.
Le comportement élastique d’un matériau homogène isotrope et linéaire est caractérisé
par deux modules (ou constantes) d’élasticité indépendants. Le tableau nommé « Formules de
conversion » en bas de page indique les relations des paires de modules d’élasticité, sur un
total de six modules : E, G, K, M, ν et λ. L’utilisation des relations données dans ce tableau
nécessite cependant des corrections qui sont données dans la littérature.
En ingénierie structurelle, le choix le plus courant est la paire module de Young et
coefficient de Poisson (E, ν) ; la paire équivalente (E, G) est aussi utilisée.
La connaissance des caractéristiques rhéologiques en fonction de la température revêt
un grand intérêt. Les évolutions de modules ou de viscosités sont souvent importantes.
Selon le type de déformation, le module d’élasticité d’un matériau peut être :
- le module de Young ou de traction, d’élasticité longitudinale, de compression, de
flexion (𝐸𝑓 ), souvent appelé simplement « module d’élasticité » (E) ;
- le module de cisaillement ou d’élasticité tangentielle, de torsion (𝐺𝑡𝑜 ), etc. (G) ;
- le module d'élasticité isostatique ou de compressibilité, de compression en
flambage, etc. (K) ;
- ou le module d’onde de compression ou d’onde plane... (L ou M).
Divers types de modules élastiques correspondant aux différents types de déformation
(exemples) :
Quelques recommandations
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Tableau 5 : Types de modules élastiques
On peut aussi tirer des remarques des évolutions de la densité avec la température de
fusion (Tf), on voit que le PEBD a une densité de 0,92 et une Tf de 100°C et le PET a une
densité de 1,3 et une Tf de 255°C ; on peut supposer ici que la Tf évolue dans le même sens
que la densité du polymère. Cela est très intéressant, car la densité étant un paramètre
maitrisable à la conception du matériau, l’on peut optimiser celle-ci pour les besoins de mise
en forme de notre outil.
Conclusion
33
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Conclusion
Au terme de nos documentations sur le sujet, il ressort que les caractéristiques des
polymères sont diverses ; elles sont d’une influence non négligeable sur les propriétés aussi
bien mécanique que chimique et thermique du polymère. Leurs études et leurs connaissances
sont donc primordiales pour la conception des polymères même mais aussi pour la mise en
forme des outils fait en polymère.
Les caractéristiques physicochimiques des polymères varient avec la température certes,
mais aussi avec la pression atmosphérique et plus généralement la contrainte exercée sur le
polymère. Il y a aussi le temps qui influe aussi mais de façon négligeable sur ces
caractéristiques.
Pour un meilleur suivi, il faudra faire un test sur la densité en fonction de la température
pour étudier de façon précise le profil de densité, dans l’objectif de pouvoir concevoir le
polymère idéal aux conditions de mise en forme de notre outil à usiner.
Conclusion
34
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Bibliographie
Imène SLAMA, « Caractéristiques physico-mécaniques des composites bois-
plastiques provenant de la valorisation des résidus des panneaux MDF- étude des
possibilités de recyclage », Mémoire présenté à l’université du Québec à Chicoutimi
comme exigence partielle de la maitrise en ingénierie, Avril 2009 ;
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Press, 1999;
Bulletin de l'union des physiciens, N° 790-791 (consacré aux matériaux), Janv – Fév
1997 ;
J.-P. Mercier, E. Maréchal, « Traité des Matériaux - Vol. 13 - Chimie des polymères »,
PPUR, 1996, pp. 382, 383 ;
Huheey Keiter & Keiter, « Chimie inorganique », DeBoeck Université, 1996, p. 749 ;
J.-P. Mercier, P. Godard, « Chimie Organique - Une initiation », PPUR, 1995, p.237 ;
P. Arnaud, Gauthier-Villars, « Cours de chimie organique », 1966, p. 288 ;
Robert Panico et al. , « Nomenclature et terminologie en chimie organique – Classes
fonctionnelles. Stéréochimie - Techniques de l'Ingénieur », 1996, p. 66 ;
Jacques Angenault, « La Chimie : dictionnaire encyclopédique », Paris, Dunod, 1995 ;
« Traité des matériaux, Volume 1, Troisième édition, Introduction à la science des
matériaux », PPUR, 1999, pp. 1, 344 et 345 ;
Charles E. Wilkes, James W. Summers et Charles Anthony Daniels, « PVC
Handbook », (Manuel des PVC), Munich, Hanser Verlag, 2005, p. 14;
Carl L. Yaws, « Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 1 », (Manuel de
diagrammes thermodynamiques), Huston, Texas, Gulf Pub. Co., 1996;
Conclusion
35
Elèves Ingénieurs Génie Chimique option Pétrole
David R. Lide, « CRC Handbook of Chemistry and Physics », CRC Press Inc, 2009,
90e éd., Relié, 2804 p;
Gottfried W. Ehrenstein, « Polymer-Werkstoffe », Hanser, 1999;
Recommended