Réduction de masse grasse, leptine et interleukine 7 (IL-7) sous sirolimus chez l’homme : de la...

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SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 272–274 273

hôpital Saint-Antoine, laboratoire commun de biologie et génétiquemoléculaires, Paris., Francef UMR S938, centre de recherche Saint-Antoine, universitéPierre-et-Marie-Curie-6, Institute of Cardiometabolism and Nutrition, AP–HP,hôpital Tenon, service de biochimie et hormonologie, Paris, Franceg Inserm UMR1087, l’institut du Thorax, IRS-UN, Nantes, France∗Auteur correspondant.

Objectif.– La lipodystrophie génétique liée à des mutations cavine-1/PTRFassocie une lipoatrophie, des atteintes musculaires et une insulinorésistance.La cavine-1 est un composant des cavéoles membranaires et de la gouttelettelipidique adipocytaire. L’autophagie, un processus de dégradation lysosomaledes composants intracellulaires, est impliquée dans l’adipogenèse et le métabo-lisme lipidique. Nous avons recherché si l’autophagie était impliquée dans laphysiopathologie de cette lipodystrophie.Matériel et méthodes.– Nous avons identifié de nouvelles mutations inac-tivatrices de cavine-1/PTRF dans deux familles et étudié l’autophagie etl’insulinosensibilité dans les fibroblastes des patients. Nous avons répriméspécifiquement l’expression de cavine-1 dans des fibroblastes témoins et despré-adipocytes murins pour étudier les liens entre cavine-1, autophagie,insulinorésistance et différenciation adipocytaire. Enfin, nous avons étudiél’insulinosensibilité des fibroblastes de patients avant et après inhibition del’autophagie par transfection d’un siRNA Atg5.Résultats.– Dans les fibroblastes des patients mutés cavine-1/PTRF, l’expressionde la cavine-1 et de ses partenaires cavéolines-1 et 2 est diminuée. Nous obser-vons une activation de l’autophagie et une diminution de l’insulinosensibilité.Ces altérations sont confirmées lorsque nous invalidons par siRNA l’expressionde la cavine-1/PTRF dans les fibroblastes humains et la lignée pré-adipocytaire3T3-F442A. De plus, le défaut de cavine-1/PTRF altère la capacité de ces cel-lules à se différencier en culture. Enfin, l’inhibition de l’autophagie dans lesfibroblastes des patients restaure l’insulinosensibilité cellulaire.Conclusion.– Les mutations de cavine-1/PTRF responsables de lipodystrophieentraînent une activation de l’autophagie qui participe aux défauts de différen-ciation adipocytaire et à l’insulinorésistance. Ce mécanisme physiopathologiquepourrait ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.117

CO-52

Insulino-résistance extrême et lipoatrophiegénéralisée révélant une mutation dePIK3KR1 associée au syndrome SHORTC. Thauvin-Robinet a, Y. Reznik b,∗, M. Auclair c,d,O. Lascols e, J. Capeau c,d, M. Caron-Debarle c,d,C. Vigouroux c,d, J.B. Riviere a

a Équipe d’accueil 4271, service de génétique des anomalies dudéveloppement, université de-15-Bourgogne, Dijon, Franceb Service d’endocrinologie, centre hospitalier universitaire Côte-de-Nacre,Caen, Francec Centre de recherche Saint-Antoine, université Paris 6, Paris, Franced Institut national de la santé et de la recherche médicale, UMR S938, 75012,Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN), groupe hospitalier LaPitié-Salpêtrière, Paris, Francee Hôpital Saint-Antoine, laboratoire commun de biologie et génétiquemoléculaires, Paris, France∗Auteur correspondant.

Le syndrome SHORT est une maladie rare du développement de causejusqu’alors inconnue dont l’acronyme indique l’association : retard statural,hyperlaxité articulaire ou hernie inguinale, dépression oculaire avec anomalie deRieger, et retard à l’éruption dentaire. Une dysmorphie faciale avec front largeet micrognathie, une insulinorésistance extrême et une lipoatrophie généraliséesont habituelles. Mme L, 60 ans présente un diabète traité par anti-diabétiquesoraux puis par glargine (50 U/j) et répaglinide (9 mg/j). Elle développe unsepsis pulmonaire compliqué d’insuffisance rénale après chimiothérapie d’uncarcinome de l’endomètre et de l’ovaire. L’hyperglycémie traitée par insulineintraveineuse à fortes doses (10 U/kg par jour) est mal contrôlée. La patiente aune petite taille (143 cm), une maigreur (IMC 17 kg/m2), une lipoatrophie géné-

ralisée et un faciès progéroïde avec micrognathie. En post-réanimation persisteune insulinorésistance extrême (IR) (besoins en insuline 175 U/j à la pompe).Le bilan lipidique est normal. Le séquence des gènes LMNA, PPARG, INSR,AGPAT2, BSCL2 est normal. En revanche, le séquencage du gène PIK3R1 codantles sous-unités régulatrices de PI3K, nouvellement identifié comme respon-sable du syndrome SHORT chez six patients, révèle une mutation hétérozygote(p.Arg649Profs*5), affectant le domaine SH2 d’interaction avec les intermé-diaires de signalisation. Des études fonctionnelles sur les fibroblastes de deuxpatients ont confirmé un défaut d’action de l’insuline sur les voies de signalisa-tion proximale (activation d’Akt) et distales (synthèse de glycogène et transportdu glucose) dépendantes de PI3K. Les mutations de PIK3R1 constituent unenouvelle cause de syndrome d’insulinorésistance extrême généralisé affectantla croissance, l’homéostasie du glucose et l’adipogenèse.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.118

CO-53

Réduction de masse grasse, leptine etinterleukine 7 (IL-7) sous sirolimus chezl’homme : de la transplantation auxlipodystrophies ?E. Parent a,∗, I. Wolowczuk b, W. Karrouz a, S. Taront b,A. Lionet a, J. Kerr-Conte c, F. Pattou d, M.C. Vantyghem d

a CHRU, Lille, Franceb CNRS, UMR 8199, Lille, Francec Inserm UMR 859, Lille, Franced CHRU, UMR 859, Lille, France∗Auteur correspondant.

Objectifs.– Le sirolimus inhibe l’adipogenèse chez l’animal. L’objectif étaitde comparer la masse grasse et l’IL-7 (cytokine impliquée dans l’homéostasielymphocytaire et la régulation pondérale) dans deux groupes de patients traitésou non par sirolimus.Matériel et méthode.– Dix-neuf patients greffés d’îlots traités par sirolimus etsept patients greffés d’îlots ou de foie, non traités par sirolimus ont été comparésavant et un an post-greffe en terme de poids, paramètres métaboliques, massegrasse (équation de body fat, pourcentage graisse en DEXA) et d’IL-7. Quatorzedes 19 patients sous sirolimus ont été réévalués cinq ans post-transplantation.Résultats.– Un an post-greffe, le groupe sirolimus présentait une réduction plusimportante de Body Fat (p = 0,03) et leptine (p = 0,02) ainsi qu’une leptinémieplus basse que le groupe non-sirolimus (p = 0,01). Comparé aux valeurs pré-greffe, le groupe non-sirolimus ne présentait pas de variation des paramètresun an post-greffe, alors que le groupe sirolimus présentait une réduction de :poids (p < 0,001), IMC (p < 0,001), Body Fat (p < 0,001), pourcentage de graissecorporelle et tronculaire (p < 0,05). Comparé aux valeurs pré-greffe, le groupesirolimus présentait une réduction de la leptine à un (p = 0,004) et cinq ans(p = 0,01) post-greffe, et de l’interleukine-7 cinq ans post-greffe (p = 0,043).Le sirolimus était inversement corrélé à la masse grasse corporelle (r = –0,22 ;p = 0,018) et à la leptine (r = –0,18 ; p = 0,03).Discussion.– Ces résultats suggèrent un effet propre du sirolimus sur la quantitéet/ou la qualité du tissu adipeux, dans un modèle humain, possiblement bénéfiqueen greffe d’îlots, mais ouvrant des perspectives dans d’autres domaines commeles syndromes lipodystrophiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.119

CO-54

Étude ELECTRODIAB : effet de laneuro-myo électrostimulation (NMES) biquadricipitale sur la sensibilité à l’insuline(M-value) de sujets diabétiques de type 2(DT2)M. Joubert a,∗, L. Metayer a, G. Prevost b, A. Rod a,J. Morera a, Y. Reznik a

a CHU de Caen, Caen, Franceb CHU de Rouen, Rouen, France∗Auteur correspondant.

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