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Retour de vacances
1. Lecture :
• Texte : Un texte court et simple pour débuter l'année scolaire. Aucune difficulté notable ni sur le
plan du vocabulaire, ni sur le plan de la syntaxe. Les phrases sont courtes, la plupart de mots sont
connus des enfants. Si les élèves sont très faibles lecteurs et que la lecture d'un paragraphe les
contraint à déployer une énergie épuisante, on pourra le faire lire phrase par phrase. Si cet effort est
encore trop important pour quelques élèves, il conviendra de ne leur demander que la lecture d'un
mot avant de constituer pour eux un groupe de soutien qui bénéficiera, en plus de cette séance de
lecture quotidienne, d'une ou deux autres séances de lecture à leur niveau1.
• Mots difficiles : domaine, cyprès, matou.
• Connaissance du code ; décodage : ou
Déroulement :
1) Observation rapide de l'illustration : Les élèves sont sollicités un à un pour exprimer ce qu'ils
voient, ce qu'ils croient comprendre, ce qu'ils trouvent remarquable. Certains pourront reconnaître
l'illustration qui débute Écrire et Lire au CP ; ce sera l'occasion de permettre aux élèves d'évoquer
la possibilité d'écrire ou de lire plusieurs textes, tous différents les uns des autres, à partir d'une
seule et même illustration.
Les mots cyprès, matou et peut-être domaine pourront éventuellement prononcés, au moins par
le maître. Leur signification sera alors expliquée par leur illustration.
2) Lecture du texte : Il est indispensable que, chaque jour, tous les élèves de la classe aient lu à
voix haute ne serait-ce qu'une phrase du texte, même dans les classes très nombreuses. Par ailleurs,
il est tout aussi indispensable qu'aucun des élèves ne récite, avec plus ou moins de fidélité, le texte
qu'il devrait être en train de déchiffrer.
Il va donc s'agir de s'organiser, surtout dans les classes nombreuses, pour que personne ne soit
lésé et que chacun puisse agir à égalité avec tous ses petits camarades.
Imaginons une classe de 26 élèves dont les prénoms débutent chacun par une lettre différente de
l'alphabet ; nous avons Abel, Bérénice, Camelia, … , Xavier, Yassine et enfin Zacharie. Aujourd'hui,
premier jour de l'année scolaire, c'est Abel qui va nous lire le premier paragraphe ou la première
phrase, selon sa rapidité : s'il lit vite, mot à mot, sans trop buter sur les mots, ce sera le paragraphe,
si sa lecture est lente et hésitant, il ne lira que la première phrase.
À l'issue de sa lecture, la classe expliquera ce qu'elle a retenu. Si la lecture de phrase a été très
hésitante, sans le formuler à voix haute, le maître sollicitera alors Bérénice qui relira la même partie
1 Voir Annexe 1.
avant de continuer sur la deuxième, puis finira le paragraphe si elle-même lit facilement. Si
Bérénice est elle-même encore très faible lectrice, le maître l'arrêtera en fin de deuxième phrase.
Avant de passer à l'élève suivant, Camelia, puis Denis, puis Emma, …, l'extrait lu sera
commenté, son vocabulaire expliqué, par les élèves plutôt que par le maître qui veille cependant à
ce que l'intérêt de la classe ne s'éparpille pas et qui ramène au texte rapidement.
Lorsque le premier paragraphe est lu en entier, et que son sens général a été énoncé2 c'est l'élève
suivant qui le relit entièrement quelle que soit sa lecture. Le maître l'encourage à accélérer, à se faire
confiance. Il lui propose de baliser sa lecture grâce à son double décimètre placé sous la ligne et son
index placé sous le mot ou la syllabe à lire. Il peut même venir à sa rescousse et placer lui-même
son doigt au-dessus du mot à lire en en dévoilant les syllabes une à une au besoin.
On continue de même avec les élèves suivants pour le paragraphe suivant, qui est expliqué,
phrase à phrase, mot à mot au besoin, puis relu dans son intégralité. Lorsque les cinq paragraphes
du texte ont été ainsi décortiqués, les cinq élèves suivants3 les relisent une dernière fois, sans
interruption en cous de lecture cette fois.
Si toutefois dans la classe, quelques élèves n'avaient pas encore lu, on peut programmer une
nouvelle lecture intégrale du texte, en faisant très attention d'obtenir une vraie lecture et non une
récitation, plus ou moins fidèle du texte. Si l'on sent que c'est le cas, il vaut mieux passer à la
deuxième partie en prenant pour premiers lecteurs ceux qui n'ont pas lu le texte.
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
Nota Bene : Au cours des premières quinzaines, les sons complexes seront revus un à un, selon
la même progression que pour Écrire et Lire au CP. Il peut être intéressant, avec des élèves déjà
bons déchiffreurs, de donner l'orthographe des plus courants de ces mots à réviser à la maison. On
peut aussi se contenter, surtout dans les classes encore faibles, de dicter quotidiennement des
syllabes et quelques mots très faciles à écrire, car sans lettres muettes4, pendant les deux semaines
que durera le premier chapitre de lecture. Il ne faut surtout pas hésiter à dicter plusieurs jours de
suite certains mots ; c'est ainsi qu'on en assurera l'orthographe. Cet exercice d'orthographe doit
être fait à un moment différent de la journée ou en rituel, avant le début de la séance de lecture.
Nous savons lire : le son ou
2 « Mimi est revenu de vacances. Il retrouve son jardin. Il a peur de ne pas le reconnaître », dit par un ou plusieursélèves. 3 Au besoin, on a repris la liste à partir d'Abel, une ou plusieurs fois selon le nombre d'élèves de la classe et leurcapacité à lire longtemps ou pas. 4 On peut aussi, pour des mots très courants qu'il nous semble important de présenter à cette occasion, signaler leslettres muettes et les doubles consonnes ou les faire signaler par un élève à l'orthographe plus assurée que la plupart deses camarades.
le retour – tout doux – il retrouve – un jour – le velours
lou – mou – tou – pou – chou – our – ous – oum -oul – ouc
On peut faire lire le titre à l'élève suivant5 ; cependant, il faut qu'il ait autre chose à lire car, bientôt,
tout le monde connaîtra par cœur ces quelques mots qui reviendront chaque jour. Il lira donc le titre
et le premier mot : « le retour », qu'il épellera. Le suivant6 lira « tout doux » qu'il épellera. En
continuant ainsi, mot à mot, puis syllabe à syllabe, ce sont quinze élèves qui auront rapidement
réactivé leurs souvenirs de CP !
B. Lexique :
Nota Bene: Les mots ayant normalement été présentés une première fois lors de l'observation de
l'illustration puis une deuxième lors de la lecture commentée des paragraphes, ils ne devraient plus
être totalement inconnus des enfants.
Nous expliquons :
son domaine : l'endroit où il habite et qui lui appartient.
un cyprès : un arbre long et mince qui reste toujours vert.
un matou : un chat.
La lecture de chacune des définitions sera confiée aux élèves suivants. À l'issue de chaque
explication lue, on demandera aux élèves de la classe d'employer le mot vedette dans une phrase
qu'ils inventeront.
C. Réflexion :
Nota Bene: Les questions ne sont là qu'à titre indicatif. Elles sont conçues pour instaurer un
véritable dialogue entre les élèves et le maître. Dans la mesure du possible, elles ne traitent pas des
péripéties de l'action qui ont été commentées en cours de lecture mais plutôt de ce qui n'est pas
clairement dit dans le texte. Elles visent ainsi à rendre chaque élève actif pendant sa lecture en le
détachant des mots et en lui apprenant, modestement pour le moment, à créer des liens entre ces
mots, les idées qu'ils suggèrent, les interprétations qui peuvent différer d'un lecteur à l'autre et le
fond commun qui ne peut être contesté. Pour le moment, il ne saurait être question de répondre par
écrit à ces questions, même dans les classes à plusieurs niveaux. Tout au plus, le maître peut-il
choisir de demander aux élèves une phrase résumant le débat après chaque question et l'écrire,
sous leur dictée, au tableau. Le texte très court obtenu pourra éventuellement être donné à copier
aux élèves bons lecteurs pendant une des séances de lecture des élèves en difficulté. Il pourra aussi,
si on le souhaite, être i par le maître et donné en exercice de lecture à la maison aux élèves en
5 Dans notre classe fictive, si chacun a lu une phase, nous en sommes revenus à Camelia.
6 Denis, pour notre classe fictive.
difficulté moyenne7.
Nous réfléchissons :
- Quel est le domaine de Mimi ? Que contient-il ?
- Quel est le langage de Mimi ? Comment dit-il bonjour ?
- Comment marche-t-on « sur ses pattes de velours » ?
- Qu'est-ce qui rassure Mimi ?
Ce premier texte étant très simple, il y aura peu d'occasions de polémiquer autour de grandes
idées ; cependant, déjà, l'idée d'un « domaine » qui serait la propriété exclusive de Mimi, anxieux
d'y trouver des changements, d'un « langage » propre aux animaux, ainsi que la recherche
d'éléments rassurants, peut permettre aux élèves de discuter entre eux, sous la surveillance du
maître qui veille à une distribution équitable de la parole, sachant qu'être équitable en terme de prise
de parole à l'école, c'est donner plus à ceux qui ont moins, leur réserver tout ce qui est du domaine
de leur possible et même un peu plus alors que les grands parleurs apprennent à écouter pour mieux
rebondir ensuite pour dépasser eux aussi leurs limites8.
La lecture se déroulera comme précédemment. Chaque enfant lira à son tour une question et la
classe cherchera à y répondre, chaque élève à sa manière. Cet exercice doit permettre à tous de
parler sans toutefois s'éterniser.
D. Exercice :
L'exercice proposé est le premier d'une longue série visant à apprendre intuitivement aux élèves
à se servir du mot radical (ou mot simple) pour comprendre et bientôt construire eux-mêmes des
mots qui en sont dérivés. Au cours de ces exercices, le maître peut parler de mots de la même
famille, de familles de mots, de mot simple et même pourquoi pas de radical, de mot dérivé, de
préfixe et de suffixe, à condition, bien entendu, de ne pas exiger ce vocabulaire spécifique de la
part des élèves.
Nous relions deux à deux :
les coudes – les genoux – le dos – les bras – les cheveux
agenouillé – échevelé – accoudé – embrassé – adossé
Selon l'ordre adopté, un élève lit la consigne ; le suivant lit le premier mot ; etc. En fin de
première ligne, l'élève suivant relit la ligne entière ; la deuxième ligne est lue de même.
Les élèves associent ensuite les mots deux à deux. Le maître les écrit au tableau, en adoptant une
présentation claire :
le$ coude$ accoudé 7 Élèves lisant tout juste mot à mot, avec nombreuses reprises.
8 Voir la conférence citée en note, page 3.
le$ genoux agenouillé
le do$ adossé
le$ bra$ embrassé
le$ cheveux échevelé
E. Expression :
Pour ce premier jour de classe, nous n'avons prévu d'exercice d'expression à proprement parler.
Cependant, cette reconstitution de phrase permettra de faire ressurgir les souvenirs du CP dans
l'esprit des élèves qui n'ont pas rédigé de phrases pendant les vacances d'été.
Le maître insistera sur les mots phrase, majuscule, point et exigera des élèves une attention
appuyée à l'orthographe en demandant une épellation correcte. Dans les classes où la phrase
servira de matériel pour la copie, cette attention aux signes de ponctuation et à l'orthographe sera
contrôlée avec soin.
Nous reconstituons la phrase :
peut Une commencer année ! nouvelle
Selon l'ordre adopté, un élève lit la consigne ; le suivant lit le premier mot ; etc. En fin de ligne,
l'élève suivant relit tout.
Les élèves dictent alors les mots dans l'ordre, en les épelant, au maître qui écrit la phrase au
tableau.
Une nouvelle année peut commencer !
La drôle de maison
1. Cruchon, cruchette
1. Lecture :
• Texte : Un conte en trois parties, abordant le thème de la maison, sur le mode humoristique. Ce
conte, très connu, rappellera aux élèves celui de La Moufle, grand classique des écoles maternelles.
Dans les écoles où le vocabulaire est très pauvre, il pourra être utile d'avoir quelques photos
représentant une voiture à cheval (charrette, très certainement), un champ, une cruche ainsi que tous
les animaux qui apparaissent au cours des trois chapitres de l'histoire (souris, grenouille, lièvre,
renard, loup et ours). Un de ces animaux pourra être étudié lors des séances du domaine
Questionner le Monde afin de fixer le vocabulaire spécifique (museau, pattes, queue, fourrure,
pelage, trottiner, sautiller, ronger, grignoter, ...) et d'élargir les connaissances.
La première partie, étudiée aujourd'hui, est courte et simple. Sa forme se prête bien à une lecture
phrase par phrase qui, tout en simplifiant la tâche des lecteurs encore fragiles, préparera la classe
entière à la lecture des dialogues.
• Mots difficiles : cruche, museau
• Connaissance du code ; décodage : ou-ille
Déroulement :
A. Observation rapide de l'illustration :
Les élèves s'expriment librement. Les mots cruche, museau, souris et grenouille sont employés,
au moins par le maître et expliqués par l'illustration. Le maître peut les écrire au tableau sous la
dictée des élèves. Le mot grenouille sera alors épelé et on pourra, rapidement, faire trouver
quelques autres mots contenant le son ou-ille.
Si les élèves parlent de rat ou de crapaud, bien expliquer que ces deux animaux sont les cousins
respectifs des souris et des grenouilles mais que ce n'est pas le nom des mâles d'une espèce dont
elles seraient les femelles.
B. Lecture du texte :
Le texte est lu paragraphe par paragraphe ou phrase par phrase comme la veille mais aujourd'hui,
dans notre classe fictive, c'est Bérénice qui commence alors qu'Abel lira après Zacharie. Cela
permettra ainsi chaque jour à chaque élève d'avoir un rôle différent ; celui qui était premier lecteur
hier devient relecteur aujourd'hui avant de redevenir premier lecteur demain. Les relecteurs de
paragraphes qui pouvaient s'appuyer sur leur mémoire devront pendant quelques jours faire appel
à leurs capacités de déchiffrage pour comprendre ce qu'ils lisent sans compter sur une éventuelle
mémoire immédiate. La lecture phrase par phrase permet de préparer à la lecture de dialogue et
facilite la concentration de tous, le tour de lecture à voix haute revenant plus fréquemment
À l'issue de chaque phrase, un élève en explique le sens général. On explique au fur et à mesure
tous les mots qui ont semblé poser un problème de compréhension au lecteur9.
Paragraphe 1 : Ne pas oublier d'expliquer voiture qui n'aurait aucun sens s'il s'agissait d'une
automobile moderne d'où la cruche n'aurait pas pu tomber.
Paragraphe 2 : L'expression Eh bien peut être lue par le maître si les élèves hésitent trop. On
pourra alors faire lire au tableau : Eh oui ! Eh non ! Eh toi, là-bas !
Paragraphe 3 : Aider à lire grenouille et mouille. Rappeler à voix haute en épelant : « O, u, ça se
lit « ou » et i, 2 l, e, ça se lit « [j], « ou-ille, grenouille, mouille ».
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
Le son « ou » a été vu la veille, on y ajoute « -ille ». Il faut bien considérer que si les élèves
savent le lire, ils ne savent sans doute pas encore l'écrire, du fait de la rareté d'emploi. Pour les
aider à mémoriser cette longue suite de lettres (6 lettres), il convient de la leur faire épeler à voix
haute aussi souvent que possible. On peut choisir de faire écrire la phrase Je suis la grenouille qui
se mouille en copie en faisant surligner la suite de lettres « ouille » au crayon de couleur.
Nous savons lire : le son ouille
une grenouille – elle se mouille – la rouille – il fouille
La lecture s'effectue comme la veille, expression après expression, grâce à quatre élèves
différents. On peut demander à quatre autres élèves, en les intercalant entre deux lectures ou à la fin
de la lecture des quatre mots, d'épeler les mots les yeux fermés. On peut aussi faire venir quatre
élèves différents au tableau pour écrire chacun l'une des quatre expressions.
B. Lexique :
Les mots ont déjà été expliqués deux fois. Lors de cette troisième explication, le maître peut
demander aux élèves s'ils connaissent d'autres synonymes des mots cruche et museau. Il parlera
lui-même de jarre, pichet, pot, vase, broc et de truffe, groin, hure, nez.
Nous expliquons :
une cruche : un gros pot à eau en terre cuite.
le museau : nous avons un nez, les animaux ont un museau.
La lecture de chacune des définitions sera confiée aux élèves suivants. À l'issue de chaque
explication lue, on demandera aux élèves de la classe d'employer le mot vedette dans une phrase
9 On repère assez facilement les mots inconnus à la lecture à voix haute de l'enfant. S'il hésite longuement, bafouilleencore à la relecture, c'est généralement parce qu'il découvre le mot et qu'il ignore le sens.
qu'ils inventeront.
C. Réflexion :
Les deux questions sont très ouvertes ; elles devraient permettre à tous de s'exprimer. Penser à
commencer par interroger les moins à l'aise à l'oral même pour qu'ils ne disent que quelques mots.
Réserver la synthèse aux enfants les plus à l'aise à qui l'on peut demander d'aller un peu plus loin
et d'anticiper sur l'exercice suivant en citant le nom de quelques logis réels d'animaux domestiques
ou sauvages10.
Nous réfléchissons :
- Pourquoi la cruche fait-elle penser à une maison ?
- Quels autres objets pourraient servir de maison aux animaux ?
D. Exercices :
Ce conte prêtant aux animaux un logis commun permet de répertorier et d'enrichir le le champ
lexical des abris traditionnels des animaux. Les enfants sont friands de ces listes de mots et il est
souvent bien difficile de les arrêter lorsqu'ils ont commencé à en dresser une sur un sujet aussi
affectif que l'animal. Si l'on a le temps, on peut se servir de la note ci-dessous pour enrichir la liste
avec les animaux cités. On peut aussi enrichir la liste dans l'autre sens et trouver d'autres animaux
creusant un terrier (blaireau, renard, taupe, loir, loutre, belette, …), vivant dans une tanière (ours,
loup, lion, …)…
Nous relions deux à deux :
le chien – le cheval – le loup – le mouton – la vache – le lapin
le terrier – l'écurie – la niche – la bergerie – l'étable – la tanière
Chaque élève lit un nom d'animal, le septième relit toute la liste ; puis, sept nouveaux élèves
lisent la liste des abris ; enfin, les élèves associent ensuite les mots deux à deux et le maître les écrit
au tableau, en adoptant une présentation claire, sous la dictée des élèves qui épellent les mots :
le chien la niche
le cheval l'écurie
le loup la tanière
le mouton la bergerie
10 À la liste proposée dans l'exercice, on pourra ajouter l'abeille et sa ruche, l'aigle et son aire, le lièvre et son gîte, lesanglier et sa bauge, la poule et son poulailler ou sa basse-cour, le porc dans la porcherie, l'oiseau et son nid, la fourmiet sa fourmilière, l'araignée et sa toile…
la vache l'étable
le lapin le terrier
E. Expression :
Après la reconstitution de phrase, déjà abordée la veille, nous allons procéder à l'énonciation,
ou mieux à la rédaction du premier texte d'imagination de l'année scolaire. Le thème est simple, les
animaux étant fortement humanisés, l'exercice consiste à énoncer en une phrase une activité à
laquelle se prêtent volontiers les enfants lorsqu'ils invitent un de leurs camarades à la maison.
La recherche d'une expression orale correcte, inspirée par les règles d'énonciation de l'écrit,
sera le point de départ impératif du travail d'expression écrite, en optant au besoin pour un temps
plus ou moins long11 pour une production collective, écrite au tableau, sous la houlette du maître
qui prépare à l'écriture « au fil de la plume » des accords grammaticaux, explique et rappelle les
règles, aide les élèves à restituer l'orthographe des mots, encourage et félicite.
Cela ne se fera pas en un jour mais il est indispensable d'y revenir chaque fois que l'on
confronte les élèves à une production de phrase : on n'écrit jamais « comme on veut » pour se
corriger ensuite. Au CE1, le gain sera modeste et l'on désespérera souvent de voir un jour
l'orthographe de nos élèves progresser mais, à terme, si cette vigilance orthographique est
maintenue dans les classes supérieures, nous ne rencontrerons plus d'adolescents ou même
d'adultes obligés de se surveiller et se relire sans cesse pour écrire ne serait-ce qu'un court
paragraphe dans un message électronique…
Nous reconstituons la phrase :
Passe une en petite . sautant grenouille
Nous racontons et dessinons : ce que font la souris et la
grenouille dans leur nouveau domaine.
Exercice 1 : L'exercice de reconstitution de phrase sera traité comme la veille.
Exercice 2 : L'exercice d'expression proprement dit pourra être traité de deux manières
différentes, selon le temps disponible et le niveau des élèves.
L'objectif est d'obtenir une phrase correcte tant sur le plan syntaxique que sur le plan
orthographique. Les élèves les plus performants pourront aller jusqu'à deux ou trois phrases mais le
maître doit leur signaler qu'il préfère nettement une seule phrase, parfaitement écrite, qu'une
logorrhée mal ponctuée et bourrée de fautes. On peut pour cela user de métaphores et comparer
l'enfant à un bâtisseur quel qu'il soit (maison, voiture, vaisseau spatial, cabane, bateau) qui construit
de bric et de broc un objet non identifié qui prend l'eau de partout, cahote et part en morceaux dès
qu'on souhaite l'utiliser ; il est alors facile de démontrer qu'il aurait mieux valu être moins ambitieux
mais sûr de soi, ce qui aurait donné un résultat bien plus gratifiant.
1) Rédaction collective 12 :
• Phase orale : L'élève dont c'est le tour de lecture lit la consigne à voix haute que le maître fait
reformuler par d'autres élèves.
Un dialogue s'instaure alors au sein de la classe pour décider de l'occupation choisie par les deux
11 Temps qui pourra s'étaler jusqu'à la fin de l'année scolaire au besoin. Garder cette manière de fonctionner pendanttout le premier trimestre ou même jusqu'à la moitié de l'année scolaire me semble tout à fait raisonnable et constituera àterme du temps gagné plutôt que du temps perdu : bâtir droit est souvent beaucoup plus efficace que de laisser poussern'importe comment et démolir ensuite parce que le bâtiment est décidément bien trop inconfortable ! 12 Voir Annexe 2 pour une description de séance en classe, adaptée à ce début d'année, dans une classe d'un niveaumoyen.
animaux, dialogue dirigé par le maître qui évite les trop longue prises de parole et les digressions.
Lorsque le thème est trouvé, toujours sous la direction du maître, le débat s'oriente vers la façon
de tourner la phrase et les mots à employer. Le maître sollicite les élèves les plus fragiles, rappelle
éventuellement des règles de l'expression écrite (emploi de la négation, du pronom nous plutôt que
on, vocabulaire familier à proscrire, …), encourage à enrichir la phrase.
Lorsque la phrase est choisie, le maître la fait répéter à plusieurs élèves. Au besoin, dans les
classes où la lecture est encore très hésitante, il balise le tableau en réalisant autant de cadres que la
phrase comporte de mots.
Par exemple pour la phrase : « La souris balaie devant la cruche et la grenouille installe deux
lits. », il préparera le balisage suivant :
• Phase écrite : On peut, au choix, écrire soi-même, seul ou sous la dictée des élèves qui épellent,
ou faire écrire des élèves volontaires. On peut aussi mixer toutes ces méthodes, se réservant les
mots difficiles et réclamant l'aide des élèves pour ce qu'ils connaissent déjà.
La seule règle à respecter est d'obtenir dès le début une orthographe correcte. L'orthographe
grammaticale doit être évoquée en amont de l'écriture afin que, progressivement, elle fasse
instinctivement partie de l'image du mot lorsque ce dernier se trouve utilisé dans les mêmes
conditions syntaxiques.
Une fois la phrase écrite au tableau, elle pourra être recopiée individuellement, collée après avoir
été dactylographiée et imprimée, ou tout simplement recopiée à un exemplaire pour illustrer un
Cahier de Vie de la classe qui circulera dans les familles jour après jour13.
Cette phrase, plus simple que le texte de lecture, pourra être gardée pour la relecture des élèves
en grande difficulté, lorsque ceux-ci auront toutefois acquis tous les sons qui en composent les
mots.
2 Rédaction individuelle :
• Phase individuelle : Un élève lit la consigne qui est reformulée par deux ou trois élèves différents.
Le maître indique qu'il s'agit d'écrire une phrase et une seule racontant simplement ce que font les
deux amies dans la cruche.
Il peut éventuellement écrire au tableau : Dans la cruche, afin que les élèves prennent confiance
et osent démarrer. Il rappelle qu'en regardant dans le livre, tout le monde peut écrire souris et
grenouille sans faire d'erreurs. Il rappelle aussi qu'il est disponible pour aider chacun à écrire
correctement les mots qu'il ne connaît pas.
13 Principe du cahier de roulement d'autrefois : chaque soir un enfant emporte à la maison le cahier, complété et illustréchaque jour par un enfant différent. Ce cahier reflète ainsi profil général de la classe et informe les familles du travailquotidien.
Les élèves sortent alors leur cahier de brouillon et écrivent seuls leur phrase. Lorsqu'ils se
trouvent en difficulté, ils se rapprochent du maître selon les règles prévues dans la classe. S'il s'agit
d'une classe à plusieurs niveaux et que le maître n'est pas disponible immédiatement pour l'écriture
d'un mot, ils peuvent le remplacer par un cadre vide. En attendant la phase duelle, ils commencent
l'illustration de leur phrase sur leur cahier de rédaction.
• Phase duelle : Le maître se rapproche successivement de chacun des élèves pendant que les autres
continuent leur texte ou leur illustration14. Les élèves lisent ce qu'ils ont écrit et, selon la difficulté
d'explication de la règle, le maître corrige lui-même ou fait corriger par l'élève lui-même. Il peut
déjà laisser à la charge de l'élève : la majuscule et le point, les mots simples sans lettres muettes ni
doubles consonnes et, avec son aide, les lettres muettes faciles à retrouver grâce à un mot de la
même famille, les mots que l'on peut copier dans le texte lu et le pluriel en s des noms communs et
des adjectifs qualificatifs.
14 On pourra soit s'installer dans un coin calme de la classe et faire venir près de soi chacun des élèves à son tour, en évitant les longues files d'élèves qui attendent et s'agitent forcément, soit se déplacer avec une chaise et s'installer successivement près de chaque élève assis à sa place.
La drôle de maison
2. Une grande famille
1. Lecture :
• Texte : Dans ce texte, nous retrouvons la ritournelle que chante chaque animal en arrivant devant
la cruche (Oh ! la jolie maison, [...] . Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?), ainsi que la
liste des habitants de la cruche, chacun avec sa caractéristique (la souris grise, la grenouille qui se
mouille, le lièvre rapide comme le vent, le renard à la queue touffue). Cela pourra permettre aux
élèves les plus avancés de travailler l'intonation et la vitesse de lecture. Ne pas insister avec ceux
des élèves pour lesquels le saut est encore insurmontable afin de ne pas risquer une récitation plutôt
qu'une réelle lecture.
• Mots difficiles : lièvre ; touffue. Si l'on dispose de photographies, on pourra montrer un lièvre et
plusieurs animaux ayant la queue touffue (écureuil, renard, chat, certains chiens, etc.).
• Connaissance du code ; décodage : en ; e/na, e/no, … Apprendre à segmenter le mot écrit en
syllabes.
Déroulement :
A. Observation rapide de l'illustration :
Les élèves décrivent les nouveaux animaux. C'est l'occasion de montrer les photos d'un lièvre et
d'un renard et d'évoquer la queue en forme de touffe de celui-ci. Si l'on a la photo d'autres animaux,
on pourra rapidement lister ceux qui, comme le renard, ont la queue touffue.
B. Lecture du texte :
Aujourd'hui, c'est Camelia qui commence, Abel est avant-dernier et Bérénice dernière. On
procède toujours plutôt phrase par phrase que paragraphe par paragraphe. Cela permet de canaliser
l'attention des élèves qui ont tendance à se disperser. On peut aussi demander aux élèves manquant
de concentration de relire systématiquement tout ce qui a été lu par leurs camarades.
Il est très important de conseiller aux élèves de suivre du doigt la lecture, en balisant leur page à
l'aide d'un marque-page en carton fort ou du double décimètre. On évitera ainsi bien des diagnostics
de dyspraxie visuo-spatiale alors qu'il ne s'agissait au départ que d'une simple fragilité qui s'est
enkystée faute de repères installés lors de l'apprentissage.
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
Nous savons lire en décomposant : en – e/na – e/no
gre/nouille ; en/tre ; vent ; en/trer ; re/nard ; en/ten/du
C'est une vraie difficulté pour la plupart des élèves de début de CE1. La règle doit être rappelée
souvent : « Les lettres e et n produisent le son « an » si elles sont placées avant15 une consonne. S'il
y a une voyelle après la lettre n, cette dernière s'associe à cette voyelle pour former une nouvelle
syllabe. »
Lorsque un élève hésite lors de la lecture d'une phrase d'un texte, on peut l'aider en lui disant :
« Regarde après16 ? Quelle lettre y a-t-il après la lettre n ? Te souviens-tu de la règle ? »
La séparation des syllabes par le signe / et l'emploi des caractères gras vont permettre aux élèves
une lecture aisée des mots proposés.
B. Lexique :
Nous expliquons :
un lièvre : un animal sauvage qui ressemble au lapin.
touffue : la queue du renard est épaisse, avec beaucoup de poils. Elle a la
forme d'une touffe.
Montrer des photos si possible (un lièvre et un lapin; la queue touffue d'un renard, d'un écureuil,
d'un chat, d'un chien ; une touffe d'herbe, une brosse à peinture aux poils touffus, une touffe de
cheveux…). Faire décrire rapidement les différences entre le lièvre et le lapin, les ressemblances
entre les sujets illustrant les mots touffu et touffe.
C. Réflexion :
Nous réfléchissons :
- Quelle qualité se donne chaque animal ?
- Choisissez maintenant un défaut pour chacun d'entre eux.
- Avez-vous une idée de la suite de l'histoire ?
Laisser les élèves discuter librement. Réguler les temps de parole de chacun. Favoriser
l'expression des élèves les plus fragiles en leur donnant la parole en premier puis en les prenant à
témoin aussi souvent que possible.
L'exercice de création de défauts pour chaque animal permettra de commencer à dégager des
archétypes concernant les animaux dans les contes : le renard est rusé et fourbe ; la souris est sale et
envahit tous les lieux ; la grenouille a la peau visqueuse ; le lièvre est peureux et vantard.
La question d'une suite à envisager permettra de distinguer des suites logiques de suites qui le
sont moins. Ce sera aux élèves de donner leur opinion sur le caractère plausible ou non de telle ou
telle suite.
15 On peut préférer l'expression « à gauche ». Les deux se valent. En revanche, je déconseille fortement de parler de« devant », qui dans l'esprit de l'enfant se rapporte plutôt à la lettre de gauche qu'à celle de droite. Ainsi, pour lui, dansle mot grenouille, la lettre qui est « devant » la lettre n, c'est la lettre e et non la lettre o.
16 Ou : « Regarde à droite. »
Reprendre l'expression orale avec souplesse, ne pas transformer l'expression de réflexion sur le
texte en exercice de répétition appliquée de phrases modèles données par l'enseignant. En revanche,
reprendre soigneusement soi-même, dans le cours de la conversation les phrases mal construites, les
reprises pronominales fautives, l'emploi de mots familiers ou inventés. Féliciter toute expression
recherchée, tout emploi de mot acquis récemment.
D. Exercices :
Nous relions deux à deux :
la grenouille – le cheval – la chèvre - le chien – le chat – l'ours
bêle – miaule – coasse – aboie – hennit - grogne
Enrichissement du lexique. Chaque élève lit un nom d'animal, le septième relit toute la liste ;
puis, sept nouveaux élèves lisent la liste des verbes ; enfin, le maître écrit au tableau sous la dictée
épelée des élèves sollicités tour à tour, les phrases que l'on peut construire à l'aide de ces deux listes,
dans l'ordre proposé par les élèves. :
Le chien aboie. Le chat miaule. L'ours grogne.
Le cheval hennit. La chèvre bêle. La grenouille coasse.
E. Expression :
Nous reconstituons la phrase :
quatre la Et cruche . voilà dans les
Nous racontons : ce que fait le renard sur l'image ci-dessus.
Exercice 1 : L'exercice de reconstitution de phrase sera traité comme d'habitude. Dans les classes
multi-niveaux ou en cas de très grande disparité de niveaux en lecture, cet exercice pourra être
réalisé en autonomie par tous les élèves qui en semblent capables. Dans ce cas, la vérification de
l'orthographe par le maître ainsi que la maîtrise du geste d'écriture (taille et forme des lettres) seront
très attentives. Il demandera aux élèves de corriger eux-mêmes leurs fautes de copie après les avoir
soulignées dans leur travail ou, plus difficile, en indiquant seulement dans la marge leur nombre,
charge alors aux élèves de reprendre tout le travail de repérage pour les retrouver.
Exercice 2 : L'exercice d'expression proprement dit pourra être traité de deux manières
différentes, selon le temps disponible et le niveau des élèves. Dans les deux cas, se reporter à la
leçon précédente et à l'annexe 2 où le travail est décrit précisément. Tout comme lors de la lecture
orale, on ne dissocie pas le décodage de la compréhension, il est fondamental de ne pas dissocier la
correction de l'expression de la correction orthographique : écrire peu mais juste sera toujours
préférable à une logorrhée chaotique constellée de mots mal transcrits et mal accordés.
La drôle de maison
3. Un gros lourdaud
1. Lecture :
• Texte : La structure répétitive du conte (ritournelle, dialogue, noms des personnages) permet une
lecture plus aisée.
L'auteur, Natha Caputo, née Nathalie Bernstein, est une auteur et adaptatrice de contes française
née en 1904 à Lyon et décédée en 1967 à Paris. Mariée à Gildo Caputo, un réfugié italien, et
influencée par les théories pédagogiques de Maria Montessori, elle commence sa carrière comme
institutrice, et écrit des contes pour enfants en s'inspirant des contes russes entendus pendant sa
propre enfance.
On lui doit notamment l'adaptation du conte Roule galette, inspiré du conte traditionnel russe de
Kolobok, pour le Père Castor (1950), L’histoire de Ho-l'archer dans les Contes des quatre vents
(1954) ou encore Les animaux qui cherchaient l'été (1960), sans oublier plusieurs autres volumes de
contes chez Nathan, illustrés notamment par Daniel Maja.
Elle a eu une importante activité de critique littéraire pour la jeunesse et a été membre des jurys des
prix Jeunesse et Jean Macé. Un prix « Enfance du monde » décerné chaque année à un album ou
documentaire pour enfants porte son nom.
• Mots difficiles : méfiant ; un taillis. On pourra éventuellement ajouter le mot velu qui est présent
dans l'exercice de vocabulaire. Une photographie de taillis peut être utile.
• Connaissance du code ; décodage : grenouille, grogna, taillis, s'asseyant, direction.
Déroulement :
A. Observation rapide de l'illustration :
Les élèves retrouvent l'image qui ouvre le chapitre. On se servira de cette image pour évoquer les
mots taillis (au fond), velu et méfiant. Afin de faciliter la lecture et de la rendre plus rapide, on peut
demander aux élèves de rappeler la caractéristique de chacun des animaux déjà rencontrés et
d'énoncer la ritournelle que vont sans doute chantonner le loup et l'ours.
B. Lecture du texte :
Faire commencer l'élève suivant dans la liste de classe. La lecture par phrases doit devenir aisée
pour tous les élèves. Encourager ceux qui hésitent encore beaucoup à se faire confiance en se tenant
près d'eux et en les aidant à baliser le texte pour s'y retrouver. Ne pas forcer à une lecture courante
avec intonation mais la valoriser lorsqu'elle est présente. Certains élèves, plus lents ou plus réservés,
ont besoin de cette lecture encore hachée pour prendre confiance en eux ; les obliger à se précipiter
aurait l'effet inverse de celui recherché.
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
Nous savons lire des mots difficiles :
gre/nou/ille – ta/illis – gro/gna – s'a/ssey/ant – di/rec/tion
Les mots difficiles du texte, contenant une ou plusieurs suites de lettres rarement employées dans
la langue française, sont décomposés en syllabes, avec quelques aménagements, et leurs difficultés
sont signalées par des caractères gras. Les cinq élèves lecteurs17 déchiffrent en détachant les
syllabes puis reprennent le mot en l'énonçant en entier : « gre… nou… ille… grenouille… ; ta…
illis… taillis… ; gro… gna… grogna... » On peut faire suivre la lecture du mot entier par un rappel
oral de la difficulté : « s'a… sey...ant… s'asseyant… e, y, ça se prononce « eil » ; di… rec… tion…
direction, e, c, ça se prononce « èk » et t, i, o, n, ça se prononce « sion ». »
B. Lexique :
Nous expliquons :
méfiant : le loup a peur, il se méfie, il est méfiant.
un taillis: partie d'un bois où les arbres sont petits et serrés, buisson, fourrés.
Amener les élèves à rappeler l'attitude du loup, tête basse, derrière la cruche, sur l'illustration
pour explique son caractère méfiant.
Montrer la photographie d'un taillis pour retrouver le taillis sur l'illustration. Si l'environnement
de l'école s'y prête, signaler la présence de taillis à proximité.
C. Réflexion :
Nous réfléchissons :
- Citer tous les animaux de l'histoire dans l'ordre de leur arrivée.
- Les ranger par ordre de taille. Que constate-t-on ?
La première question fait appel au l'évocation du conte. Il ne pourra y avoir débat. On pourra
solliciter six élèves différents.
Après avoir répondu à la deuxième sollicitation (le rangement par ordre de taille) qui n'offrirait
d'occasion de débat que si les enfants ne connaissaient pas la taille respective de chacun des
animaux18. En la leur donnant, ils vont alors travailler dans le domaine mathématique.
Ils aboutiront rapidement à la conclusion : les animaux arrivent dans le conte par ordre croissant
de taille. S'ils se souviennent du conte de La Moufle, très souvent lu à l'école maternelle, ils
pourront établir une comparaison entre les deux puisque ce dernier fait apparaître les animaux par
ordre de taille décroissante.
17 Ou dix. On peut aisément faire relire ces mots par un deuxième groupe d'enfants afin d'en assurer le déchiffrage.
18 Dans ce cas, la leur donner en écrivant au tableau : ours : 150 à 300 cm ; souris : 8 cm ; renard : 60 cm ; lièvre 50cm ; grenouille : 10 à 12 cm ; loup : 100 à 150 cm.
D. Exercice :
Nous complétons par une qualité (grise, méfiant, touffue, pointue,rapide, lourdaud, velu) : La souris est … . Le lièvre est … . L'ours est … et … . Le loup est … . La voix de
la souris est … . La queue du renard est … .
C'est en plaçant les adjectifs qualificatifs dans les phrases que les élèves vont pouvoir en éclaircir
le sens. On fera lire chaque adjectif qualificatif par un élève différent puis relire la liste entière par
un huitième élève.
Les élèves suivants liront tour à tour les phrases que le maître aura préalablement écrites au
tableau. Puis, après une dernière relecture de la liste d'adjectifs, les élèves seront tous sollicités pour
compléter les phrases. On peut utiliser l'ardoise si on en a le temps : un élève relit la première
phrase ; les élèves cherchent l'adjectif qui convient dans la liste et le recopient sur leur ardoise ; le
maître copie la réponse convenable au tableau. Faire rappeler le sens de chaque adjectif après
écriture.
La souris est grise.
Le lièvre est rapide.
L'ours est lourdaud et velu.
Le loup est méfiant.
...
E. Expression :
Nous reconstituons la phrase :
paix là en vivaient . tous Ils
Nous racontons l'histoire en rangeant les animaux du plus gros au plus
petit.
Exercice 1 : Procéder comme précédemment.
Exercice 2 : L'exercice est trop long pour être réalisé par écrit. On s'attachera à une expression
correcte proche du langage écrit soutenu.
Le maître notera rapidement le texte au tableau, phrase après phrase. Après chaque transcription
de phrase, faire relire le texte écrit par un ou plusieurs élèves.
Exemple de production :
Une cruche tombe un jour d'une charrette. Un gros ours décide d'en faire sa
maison. Passe alors le loup gris des taillis. Il dit : « Oh la jolie maison ! Cruchon,
cruchette, qui habite dans la cruche ? » L'ours l'invite à venir habiter avec lui.
Puis c'est le renard à la queue touffue qui arrive : « Oh la jolie maison !Cruchon,
cruchette, qui habite dans la cruche ? » Il entre dans la cruche et les voilà trois
maintenant.
Le lièvre rapide comme le vent et la grenouille qui se mouillent arrivent l'un après
l'autre, chantent la chanson et ils sont cinq dans la cruche.
C'est alors qu'arrive la souris grise. Les animaux sont déjà très serrés et ils ne
veulent pas qu'elle entre. Mais la souris insiste ! Elle pousse son museau dans la
cruche et patatras ! la cruche explose en mille morceaux !
Dans les classes multi-niveaux, on peut associer à cette rédaction collective les élèves des autres
niveaux.
Maisons en poésies
1. Lecture :
• Textes : Deux poèmes sur le thème de la maison. Le premier est de Maurice Carême (12/05/1899 -
13/01/1978), écrivain et poète belge issu d'une famille modeste19. Le second a été écrit par Eugène
Guillevic (5/08/1907 – 19/03/1997), poète français de la seconde moitié du XXe siècle20.
• Mots difficiles : tarin ; menu (adj.) ; chaulé ; tilleul. Préparer deux photographies : tarin et tilleul.
On peut y ajouter, à l'oral, le verbe luire qui n'est peut-être pas connu.
• Connaissance du code ; décodage : ciel ; pied ; vieille ; tilleul ; Eugène ; Guillevic.
Déroulement :
A. Observation rapide de l'illustration :
À compléter lorsque l'illustration définitive aura été choisie. A priori, ce sera une œuvre
d'art. Associer art poétique et arts visuels, parler d'ambiance artistique et de lecture plaisir.
B. Lecture des poèmes :
La lecture des poèmes doit rester avant tout un plaisir même si l'on vérifie néanmoins que
19 En 1918, Maurice Carême devient instituteur à Anderlecht. Un an plus tard, il prend la direction d'une revue littéraire
appelée "Nos jeunes", qui deviendra en 1920 "La Revue indépendante". En 1925, il publie un recueil de poèmes, "63Illustrations pour un jeu de l'oie". Cette période est pour lui marquée par un grand intérêt pour le surréalisme et le
futurisme. Entre 1926 en 1932, l'écrivain publie également "Hôtel bourgeois", "Chansons pour Caprine" et "Refletsd'hélices".
À cette époque, la découverte de poèmes d'enfants le bouleverse et change profondément son style. Il publie deux essaidédiés aux textes d'enfants, dans lesquels il accorde une importance particulière à la simplicité : "Poèmes de gosses"
(1933) et "Proses d'enfants" (1936). C'est en 1935 que Maurice Carême publie "Mère", le recueil qui connaît le plusgrand succès auprès du public. Critiqué par certains pour sa simplicité, "Mère" reçoit néanmoins en 1938 le prix triennal
de poésie en Belgique.Maurice Carême finit par quitter son poste d'instituteur pour se consacrer pleinement à la littérature. Il reçoit plusieurs
prix en Belgique et à l'étranger, notamment le prix de l'Académie française à deux reprises, et le Grand Prixinternational de poésie en 1968. L'écrivain s'éteint en 1978, laissant derrière lui plus de 80 poèmes, nouvelles, contes,
romans et essais. (L'internaute, Dictionnaire des Noms Propres).
20 Après avoir passé un baccalauréat de mathématiques, il est reçu au concours de 1926 dans l'administration del'Enregistrement (Alsace, Ardennes). Nommé en 1935 à Paris rédacteur principal à la Direction Générale au Ministèredes Finances et des Affaires économiques, il est affecté en 1942 au Contrôle économique. Il appartient de 1945 à 1947aux Cabinets des ministres communistes François Billoux (Économie nationale) puis Charles Tillon (Reconstruction).En 1947 après l'éviction des ministres communistes, il réintègre l'Inspection générale de l'Économie où il s'occupenotamment d'études de conjoncture et d'aménagement du territoire, jusqu'à sa retraite en 1967.Il devient dès avant guerre l'ami de Jean Follain qui l'introduit dans le groupe Sagesse. Puis il appartient au groupe del'École de Rochefort.Catholique pratiquant jusque vers trente ans, il devient sympathisant communiste au moment de la Guerre d'Espagne,adhère en 1942 au Parti communiste alors qu'il se lie à Paul Éluard et participe aux publications de la presse clandestine(Pierre Seghers, Jean Lescure). Il demeure, malgré bien des réticences sur la fin des années 60, fidèle à son engagementjusqu'en 1980. Guillevic a reçu le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1976 et le grand Prix national de poésie en 1984.(Wikipédia).
décodage et compréhension sont concomitants et que tous les élèves sont présents et actifs lors de la
lecture d'un de leurs camarades. On peut envisager une lecture par le maître avant la lecture
fractionnée par les élèves.
Dans ce cas, le maître lit, très lentement, en articulant bien et en marquant les liaisons, le premier
poème (La petite maison). Il s'arrête à chaque point pour demander aux élèves s'ils ont compris
tous les mots et le sens général de la phrase (faire reformuler par un enfant). Puis il relit tout le
poème d'une traite, toujours très lentement, en articulant bien. Il vérifie que tous les élèves suivent
du doigt sa lecture en articulant à mi-voix.
Il fait ensuite lire la première phrase par l'élève prévu par la liste, la deuxième par le suivant, etc.
Lorsque le poème entier a été lu, l'élève suivant le relit en entier. On peut alors faire lire le poème à
toute la classe, en lisant soi-même à voix haute pour donner le tempo de la lecture.
On procède de même pour le second poème (Recette).
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
À nouveau quelques mots difficiles à déchiffrer en raison de suites de lettres rares ou de
difficultés cumulées (ciel, Eugène). Chaque élève à son tour en lit un ; on réexplique les règles de
combinatoire.
Accepter « le ci-el », « un pi-ed », « vi-eille ». Cette erreur due à une lecture un peu lente
disparaîtra d'elle-même lorsque l'enfant sera plus sûr de lui. On peut couper les mots en syllabes (ci-
el ; vi-ei-lle ; pi-ed ; Eu-gè-ne ; Gui-lle-vic) afin d'en faciliter le déchiffrage. Faire relire le mot
entier sans insister.
B. Lexique :
Le vocabulaire des poèmes est recherché ; il convient de faire lire les définitions sans pour cela
exiger que les élèves s'en souviennent. Lorsque, éventuellement, dans l'année le mot chaux sera lu
et expliqué, on pourra revenir sur le mur chaulé de la petite maison, dans le poème de M. Carême.
Cela suffira à rendre les enfants vigilants aux mots plus rares des textes poétiques ou littéraires.
C. Réflexion :
Suite à cette lecture expliquée, on peut laisser les élèves s'exprimer librement. Si personne ne
s'exprime, on peut leur demander de fermer les yeux et de regarder les images naître sous leurs yeux
pendant la relecture par le maître. Orienter alors la discussion sur ce que les élèves ont imaginé et
les amener à dire que le premier poème constitue lui aussi une recette pour imaginer un domaine qui
comprend une maison et son environnement proche.
On pourra aussi précéder ou accompagner les élèves sur l'impression de calme qui se dégage des
deux poèmes ; parler des rimes et du rythme de chaque vers ; discuter des images : que sont le front
et les yeux pour une maison ?
D. Exercices :
Pas d'exercice associé à la lecture de poésies. S'il reste du temps, on pourra faire copier tout ou
partie de l'un des deux poèmes et le donner à illustrer, plus tard, pendant la séance d'Arts Visuels,
par exemple.
E. Expression :
Pas d'exercice d'expression non plus. On peut faire dire le poème sans le lire, en expression
orale ; on peut aussi en faire inventer d'autres, à l'oral et les transcrire pour les élèves à l'écrit. Le
poème de Guillevic se prête bien à cet exercice.
Les abeilles et la boue
1. Une souris très contrariée
1. Lecture :
• Texte : Un conte moderne d'Arnold Lobel21 qui entraînera un essaim d'abeilles cherchant à élire
domicile sur la tête d'une maline petite souris au fond d'un marécage boueux ! L'occasion de rire un
peu tout en apprenant ou révisant le nom des pièces d'une maison, des parties du corps ainsi que
quelques connaissances de zoologie et de géographie !
Conte court, en deux parties seulement.
• Mots difficiles : emplacement ; contrariée ; assourdissant ; marécage; logis. Les photographies
d'un marécage et d'un essaim d'abeilles seront utiles.
• Connaissance du code ; décodage : on/om. Selon le niveau de la classe et les règles abordées au
CP, les élèves consolideront ou découvriront la règle concernant l'écriture du son « on » lorsque la
lettre d'après est m, b ou p.
Déroulement :
A. Observation rapide de l'illustration :
L'illustration permet aux élèves de découvrir les personnages de cette histoire. Employer ou faire
employer les mots souris, tête, nid ou essaim d'abeille. Si quelques enfants emploient spontanément
le nom essaim, leur faire expliquer le mot en faisant attention à ne pas les laisser aller trop loin dans
leurs explications. La leçon de lecture doit rester le centre de la séance, d'autres occasions s'offriront
à eux de partager leurs connaissances avec leurs camarades et leur maître.
B. Lecture du texte :
Continuer à changer de lecteur à chaque phrase. Penser à faire expliquer chaque phrase au besoin
et chaque paragraphe systématiquement.
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
Nous savons lire : le son on / om
contrariée – il tomba – nous aimons ton nez – mon chez moi
pon – ton – chon – gon – fon – ompe – omba – tron – pron -cron
Procéder comme d'habitude. Expliquer ou faire expliquer pourquoi dans la ligne de syllabes a-t-
21 Dessinateur, auteur et illustrateur de livres pour enfants de nationalité américaine, né le 22 mai 1933 et mort le 4décembre 1987. Les personnages d'Arnold Lobel sont principalement des animaux, souvent anthropomorphisés ouvivant dans un monde d'humains.
on écrit deux suites de lettres comportant deux syllabes (ompe- omba). Si la règle a déjà été évoquée
en classe, faire rappeler quelques mots appris à cette occasion. Si ce n'est pas le cas, on peut en
profiter (en regardant sa montre toutefois) pour faire lire : une pompe ; un pompier ; une trompe ;
une trompette ; une bombe ; il fait sombre.
B. Lexique :
Nous expliquons :
un emplacement : un endroit que les abeilles ont choisi pour poser leur nid.
contrariée : la souris est mécontente ; cela l'embête.
assourdissant : trop fort ; qui rend complètement sourd.
un marécage : un terrain où l'on trouve de l'eau, de la boue, des plantes d'eau.
un logis : une maison.
Faire lire chaque ligne par un élève différent. Faire reformuler l'explication et employer le mot
dans un autre contexte par d'autres élèves. Montrer la photographie du marécage et le faire décrire
sommairement.
Lorsque les élèves ont lu la définition du mot logis, leur faire chercher dans le paragraphe 5 un
synonyme de ce mot (un chez-moi). Demander comment a été formé ce mot composé, le faire
transformer en fonction de la personne qui parle : les abeilles parleront de ton chez-toi ; nous
parlerons du chez-soi de la souris.
C. Réflexion :
Nous réfléchissons :
- Pourquoi la souris ne veut-elle pas d'un nid d'abeilles sur la tête ?
- Pourquoi les abeilles veulent-elles rester là ?
- Qu'apprend-on au dernier paragraphe ?
Les deux premières questions sont très ouvertes ; elles doivent permettre à chaque élève
d'émettre des hypothèses. Valoriser toutes les réponses et tout particulièrement celles des élèves peu
assurés, au vocabulaire pauvre, qui sont les premiers concernés dans ce type d'exercice. La
médiation est toujours plus efficace que la remédiation et c'est au milieu de leurs camarades, par la
valorisation de leurs efforts et de leurs progrès, qu'ils progresseront le plus.
La troisième question en revanche n'a qu'une seule réponse qui échappe d'ailleurs souvent aux
élèves. Au besoin, faire relire le paragraphe 5 et la définition du mot logis. Faire rappeler le
synonyme chez-moi. Puis demander où la souris veut entraîner les abeilles maintenant.
D. Exercices :
Nous construisons des mots :
bourdonner : le bourdonnement – miauler : le … - loger : le … - orner : un …
Juste trois mots en -ment dérivés d'un verbe. On peut en faire trouver d'autres, à l'oral, en laissant
les élèves chercher seuls ou à partir des verbes aboyer, hennir, rugir, vêtir, claquer, hurler, rouler,
gémir, siffler, gronder, ronfler, trembler, craquer, commander, frotter, déguiser…
Faire épeler le suffixe à chaque fois. On pourra écrire les mots dérivés au tableau si on le
souhaite.
E. Expression :
Nous racontons ce que nous voyons sur la couverture du livre d'où est tirée
cette histoire.
Un élève lit la consigne, un autre reformule. Si l'on possède le livre, le présenter aux élèves.
Sinon, travailler grâce à l'illustration.
Les abeilles et la boue
2. Chez la souris
1. Lecture :
• Texte : Deuxième et dernière partie du conte. Attention, les élèves ont parfois de la peine à
comprendre ce qui se passe, sans doute parce que la notion de marécage est trop vague dans leur
tête. On peut leur mimer l'action, parler de piscine dont on descendrait les marches une à une,
dessiner les scènes au tableau, etc.
• Mots difficiles : salle de séjour ; à l'air libre.
• Connaissance du code ; décodage : on/om.
Déroulement :
A. Observation rapide des illustrations :
Faire décrire les deux images. Employer ou faire employer les mots marécage et nid d'abeille
(ou essaim). Faire rappeler l'épisode précédent en insistant sur le dernier paragraphe ; le faire relire
au besoin par le premier élève de la liste du jour.
Faire alors émettre quelques hypothèses en fonction de ces dessins.
B. Lecture du texte :
Procéder phrase par phrase, sauf dans les classes où les élèves lisent tous très couramment. La
partie dialoguée peut être lue à deux même lors de la relecture. Aider les élèves en leur expliquant le
rôle du saut de ligne et du tiret22 puis en leur donnant la parole à chaque changement d'interlocuteur.
On peut donner à un troisième élève, chargé de surveiller les sauts de ligne et les tirets, le rôle de
celui qui donne la parole.
2. Analyse et synthèse :
A. Connaissance du code, décodage :
Nous savons lire : le son on / om
nous serons – accompagner – elle s'enfonça – elle plongea – non, non, mille fois non
– elles remontèrent
Après la lecture mot à mot, faire trier les mots dans lesquels on écrit on et celui qui contient om.
Faire expliquer pourquoi. Rappeler ou faire rappeler les autres consonnes qui induisent ce
changement d'écriture. Demander des exemples et les écrire au tableau (si des élèves proposent des
mots contenant am, em, im, les accepter mais ne pas transformer la séance de lecture en séance
22 En reproduisant le dialogue au tableau, on peut repasser en vert les guillemets ouverts, en orange les tirets puis enrouge les guillemets fermés. On parle alors comme dans le code de la route : vert, le dialogue commence ; orange :attention on change d'interlocuteur ; rouge, le dialogue est terminé.
d'orthographe.
B. Lexique :
Nous expliquons :
ma salle de séjour : le salon, la pièce où l'on vit le plus souvent.
à l'air libre : dehors.
Pas de difficulté notable. On peut rapprocher salle de séjour de salle de bain, salle d'eau, salle
de sport.
C. Réflexion :
Nous réfléchissons :
- Le marécage est-il vraiment la maison de la souris ?
- Alors pourquoi y a-t-elle mené les abeilles ?
- La souris est-elle maline ? Et les abeilles ?
La première question est difficile pour les enfants. Certains n'ont pas compris que la souris se
moque des abeilles. Laisser les enfants débattre et expliquer leur point de vue. La deuxième
question, redondante, finira (peut-être) de persuader les enfants qui sont convaincus, comme les
abeilles, que le marécage est le logis de la souris. La troisième question, très libre, permet
d'instaurer un véritable dialogue entre enfants. Surveiller les tenants du monopole de la parole !
D. Exercices :
Nous construisons des mots :
boue : il est boueux – danger : il est … - courage : il est … - peur : il est … - chance :
il est … - malheur : il est … - paresse : il est …
La compréhension aide à l'acquisition du vocabulaire, vocabulaire aide à la lecture, la lecture
stabilise l'orthographe, l'orthographe fixe l'acquisition de règles de création du vocabulaire qui
mènera à la compréhension. La boucle est bouclée.
E. Expression :
Nous faisons la liste de toutes les pièces de la maison et nous expliquons à
quoi elles servent.
Le travail est simple. Dans les classes où les élèves savent écrire en tenant compte de
l'orthographe, on peut partager le travail et charger des petits groupes de trois ou quatre
enfants de décrire une pièce en particulier. C'est un travail qui peut avoir lieu pendant l'horaire
réservé au domaine Questionner le monde (construire des repères spatiaux ; comprendre qu'un
espace est organisé).
Vivre autrefois : La vieille maison
1. Lecture :
• Texte : Ce texte est extrait d'un manuel scolaire de lecture paru pour la première fois en 1924 et
utilisé dans les écoles jusqu'aux années 1950. Ce manuel, écrit par Kléber Seguin (1882, 1961),
Inspecteur Primaire23 dans le département de la Seine. Il raconte chapitre après chapitre la vie de
deux enfants de Cours Élémentaire 1ère année dans un environnement très courant à l'époque : le
bourg rural où les générations se succèdent, reprenant tour à tour la maison de leurs pères. C'est le
chapitre concernant cette maison transmise de père en fils que nos élèves liront aujourd'hui.
• Mots difficiles : rez-de-chaussée ; bisaïeul ; clos.
• Connaissance du code ; décodage : pas de travail sur le code.
Déroulement :
A. Observation de l'illustration ; expression orale :
Cette illustration ornait le texte du manuel scolaire d'origine dont on parlera très brièvement en le
datant (presque 100 ans, c'est-à-dire un siècle24). On pourra faire remarquer que c'est une gravure25,
en noir et blanc. Remarquer les personnages sous l'arbre, qui sont-ils ?
Faire décrire l'environnement : on est à la campagne, les arbres du fond le prouvent, puis la cour,
le bâtiment, les dépendances (une cave près de l'escalier, un poulailler à droite, une grange à
gauche, grenier au-dessus). Compter le nombre de fenêtres, de portes, de cheminées.
B. Lecture du texte :
Faire lire phrase par phrase, en expliquant le vocabulaire au fur et à mesure. Faire reformuler
chaque paragraphe. Faire remarquer les différences entre l'illustration et le texte (fenêtre au rez-de-
chaussée), faire expliquer la basse-cour à gauche alors que nous la voyons à droite.
Expliquer soi-même au besoin le lavage du linge au ruisseau.
2. Analyse et synthèse :
A. Lexique :
Nous expliquons :
le rez-de-chaussée : c'est la partie de la maison qui est à la même hauteur que la
chaussée, que la rue.
le bisaïeul : c'est le père du grand-père ou de la grand-mère.
le clos : c'est un jardin fermé par des murs ou des haies.
23 L'équivalent de nos IEN actuels.
24 On peut dire aux élèves qu'il est possible que leurs arrière-grands-parents aient eu ce livre en classe lorsqu'ils avaientleur âge.
25 Image, estampe obtenue par impression, après encrage, d'une matrice ou d'une planche gravée.
C'est le vocabulaire expliqué dans le livre d'origine qui y ajoute entretenir, façade et recoins. On
pourra y ajouter d'autres mots peut-être inconnus des enfants. Si les élèves ont eu le manuel Écrire
et Lire au Cp, ils se rappellent peut-être la définition du clos dans lequel la chèvre de Monsieur
Seguin s'ennuyait ; dans ce cas, les laisser s'exprimer quelques secondes sur ce thème.
B. Réflexion :
Nous réfléchissons :
- Quelles étaient les diverses parties de cette maison d'autrefois ? Que voyait-on autour
de la maison ?
- Qui a fait construire la maison ? Qui l'a entretenue ensuite ? À qui a-t-elle appartenu
ensuite ? Que recommande le père de Jeannot à son fils ?
Ce sont les questions posées26 aux écoliers du siècle dernier par Monsieur l'Inspecteur Primaire
Seguin lui-même. Les réponses sont simples. Au besoin, faire relire par l'élève dont c'est le tour le
paragraphe dans lequel se situent les réponses.
C. Exercices :
Nous complétons le texte : Dans la maison de Jeannot, il y avait quatre …
séparées par un … . Sous la maison, il y avait une … ; sous le toit, il y avait un … . Entre
la maison et la rue, il y avait une … . Le jardin s'étendait jusqu'à un … .
C'est l'exercice prévu dans le manuel d'origine. Il vise à faire réviser le vocabulaire relatif à la
maison.
D. Expression :
Pas d'exercice d'expression, ce qui permet de travailler l'expression orale de description de la
gravure en approfondissant. Si le texte est étudié pendant l'horaire du domaine Questionner le
monde, on pourra faire décrire quelques photographies anciennes27 montrant des enfants à l'école,
en famille ou jouant ensemble dans les rues d'un village.
26 Seules les deux dernières ont été adaptées pour éviter le caractère injonctif du livre de 1924 : Que fera Jeannot à sonttour, lorsqu'il sera grand ? Pourquoi ne devra-t-il pas oublier sa maison natale ?
27 Datées de 1900 à 1930, par exemple.
Vivre ailleurs : Une case en Haute-Guinée
1. Lecture :
• Texte : Texte littéraire de l'auteur guinéen Camara Laye28. Il montre une maison différente de la
maison traditionnelle européenne. Le vocabulaire en est un peu compliqué et le texte, malgré des
coupures, est relativement long. On aura avantage à le lire en deux séances. Comme c'est un texte
qui peut compléter une séance du domaine Questionner le monde, il pourra même faire l'objet de
plusieurs lectures, au cours de le semaine.
• Mots difficiles : forge ; kapok ; véranda ; cauris ; invulnérable. Photographies utiles : une ou
plusieurs forges ; du kapok ; des cauris (prononcer ko-ri).
• Connaissance du code ; décodage : pas de travail sur le code.
Déroulement :
A. Observation de l'illustration ; expression orale :
Décrire l'illustration. Employer les mots case, chaume ainsi que le mot véranda dont la définition
dans ce texte ne correspond pas à la description européenne de ce lieu. Observer les matériaux
utilisés pour bâtir cette case.
Sur un planisphère, situer la Haute-Guinée. Combattre vaillamment sa propre propension à parler
d'Afrique comme si cet immense continent ne comportait qu'un seul type d'environnement. Si
possible, montrer quelques photographies du paysage de savane de ce pays29.
Si certains de nos élèves sont originaire d'un pays d'Afrique sub-saharienne et qu'ils en ont des
souvenirs dont ils souhaitent parler, les laisser s'exprimer. S'ils préfèrent ne pas évoquer cette
origine, il est sans doute beaucoup plus sage de respecter ce désir. On sera peut-être amené à les
protéger de la curiosité des autres en expliquant qu'ils sont nés en France, n'ont jamais vécu dans le
pays d'origine de leurs parents ou bien qu'ils n'en gardent pas de souvenirs car ils étaient trop jeunes
lors de leur départ ou encore qu'ils n'ont pas envie de partager cela avec nous et qu'il convient de
respecter leur choix en faisant l'effort d'accepter leur point de vue sans y mêler le nôtre.
28 Camara Laye est né en 1928 en Guinée et il est décédé en 1980 au Sénégal. Il est le descendant d'une famille trèsattachée aux traditions. A la fin du lycée, il a quitté la Guinée pour suivre en France des études de mécanique qui luivalurent un diplôme d'ingénieur. C'est dans ce pays qu'il écrivit en 1953 son premier roman, l'Enfant noir (1953), trèsautobiographique et dans lequel il évoque son enfance guinéenne. Ce roman, très apprécié en Europe et particulièrement en France, ne fut pas aussi vigoureusement acclamé en Afrique.Certaines critiques furent même franchement hostiles. On lui reprocha par exemple d'avoir donné une image stéréotypéeet idyllique de l'Afrique coloniale, ceci en pleine période de combat pour la décolonisation. ( Blog Littérature africaine)
29 La Haute - Guinée (le Mandingue) : Pays de la savane arborée, où la température varie entre 20°C et 33°C. Ce fragment du plateau mandingue est arrosé par le fleuve Niger et ses affluents. (Réseau Espace Volontariat)
B. Lecture du texte :
Une lecture préalable de chaque paragraphe par le maître aidera à la lecture des phrases par les
élèves. Le vocabulaire sera expliqué et commenté. La relecture des paragraphes les plus longs
pourra être partagée entre plusieurs élèves.
2. Analyse et synthèse :
A. Lexique :
Nous expliquons :
la forge : l'atelier où l'on travaille les métaux et tout particulièrement le fer.
le kapok : c'est une fibre produite par un arbre et qui ressemble à du coton.
une véranda : En Guinée, c'est un toit en pente sur le côté ou la façade de la maison.
des cauris : ce sont des coquillages qui servent de perles ou de monnaie.
invulnérable :qui ne peut être blessé.
Ces mots ne sont pas destinés à être retenus par des enfants de sept à huit ans. Ils sont présentés
pour être vus, entendus et expliqués déjà une première fois. Le mot véranda que certains élèves
connaissent certainement est vu dans un sens différent, ce qui est intéressant pour la construction
intuitive de règles générales sur le vocabulaire. Le mot forge sera sans doute revu si l'on aborde
dans la classe la période historique gauloise ; on pourra alors avec profit rassembler les souvenirs
des élèves et faire ainsi de l'interdisciplinarité naturelle.
B. Réflexion :
Nous réfléchissons :
- Quelles étaient les différentes parties du domaine de Camara ?
- En quoi sont construits les bâtiments (murs, toit, véranda) ? Qu'abritent-ils ?
- Qui habite la case décrite ? Où doit habiter Camara ? Comment peut-on le deviner ?
Les deux premières questions amènent à des descriptions ; on pourra faire relire les paragraphes
correspondants soit pour répondre soit pour vérifier les réponses des élèves. La troisième série de
questions fait appel à la logique et permet de travailler sur l'implicite d'un texte. Dire aux élèves
qu'ils sont des explorateurs, capables de comprendre ce qu'ils ne voient pas en faisant appel à leur
intelligence.
Observation : L'argile
1. Lecture :
• Texte : Le texte de cette leçon est clairement documentaire, extrait et adapté d'un livre intitulé
Sciences d'observation – Cours élémentaire, édité en France pour l'Institut Pédagogique Africain et
Malgache, en 1964. Il fait suite au texte précédent et explique aux habitants de la métropole que
nous sommes presque tous l'utilisation de l'argile dans la construction des bâtiments dans les pays
tropicaux. Il pourra être utilisé pendant le temps réservé au domaine Questionner le monde, en deux
ou trois séances (manipulations et expérimentations puis lecture du texte regroupant les
informations découvertes lors de la phase préalable).
• Mots difficiles : les mots difficiles sont expliqués au cours de la leçon, par l'observation et la
description des illustrations et du matériau lui-même.
• Connaissance du code ; décodage : pas de travail sur le code.
Déroulement :
A. Observation des illustrations et lecture des questionnaires :
Laisser d'abord les élèves décrire l'illustration, donner le matériel demandé lorsque cela est
possible30. Puis faire lire les questions une à une, pratiquer les expérimentations demandées et
laisser répondre les élèves.
B. Lecture du texte :
Le texte de la page 21 sera lu paragraphe par paragraphe et commenté comme d'habitude.
2. Analyse et synthèse :
A. Expression :
Nous dessinons et racontons : - comment on peut vérifier que l'argile est
imperméable ;
- comment on fabrique des briques de banco.
Textes collectifs dans la plupart des classes, destinés à être archivés dans le cahier et le classeur
réservés au domaine Questionner le monde. Une phrase ou deux pour chaque texte, selon le schéma
décrit dans l'Annexe 2.
30 On peut aussi rassembler tous les élèves autour d'une table d'expérimentation et travailler tous ensemble en prenantles élèves un à un comme lecteurs ou expérimentateurs.
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