Risques infectieux liés à lenvironnement et aux déchets de soins Dr HADJAISSA

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Risques infectieux liés à

l’environnement et aux

déchets de soins

Dr HADJAISSA

INTRODUCTION

• Risques infectieux liés à l’environnement et aux déchets de soins =Problème majeur de santé publique prioritaire pour nos hôpitaux

• Tout le monde en est conscient !!• L’ IAS : bon marqueur de non qualité Morbidité importante et Mortalité non

négligeable Surcoûts importants Émergence de Bactéries multi résistantes Proportion de souches bactériennes multi

résistantes aux ATB de plus en plus importante dans nos hôpitaux

Consécutive à des soins Le plus souvent à l’hôpital ou en

clinique Mais aussi :

en ambulatoire à domicile dans un cabinet médical

INFECTION LIEE aux SOINS ou ACQUISE lors des soins

Infections Associées aux Soins (IAS)

Définition générale d’une infection nosocomiale

Infection acquise à l'hôpital Ni en incubation Ni présente à l’admission Secondaire ou pas à un acte invasif

Délai Habituel : 48 à 72 heures Plaie opératoire : 30 jours Prothèse et implant : 1 an

L’infection : les acteurs

Agent infecti

eux

Source

Voie detransmission

Hôte réceptifVirulence,Inoculum, Viabilité, Toxines …

« flores »Endogène,Exogène

« exposition »Respiratoire;

Cutanée;Digestive;

« invasive »;

« terrain »âge

Immuno-dépression

Actes invasifs…

INFECTION

Origines du risque infectieux en collectivité

Usager(patient, résident, personne aidée

…)

alimentation1 équipe, 1 lieu

linge1 équipe, 1 lieu

pratiques professionnelles

x équipes, x lieux

air, eau1 équipe, toute la structure

Siège des I.N ( patients > 65 ans )

Urinaire (31%) Pulmonaire (30%) Peau, tissus mous (18%) Site opératoire (13%) Bactériémies, septicémies (5%) Infections sur kt (3%)

Risque pour qui ?

LES PERSONNES PRISES EN CHARGE ++++++

les professionnels

= Accidents d’Exposition au Sang : A.E.S

les personnes chargées du ménage, de la désinfection du matériel, de la collecte des déchets … (= A.E.S)

Mécanismes de transmission

INFECTION

Réservoir de germes

Voie de transmission

Porte d’entrée

Contact Gouttelettes

respiratoires Aérienne Véhicules communs

Transmission interhumaine

Infections endogènes

Infections exogènes

1/Mode de transmission

2/ Germes transmissibles

bactéries : staphylocoque, streptocoque, bacille tuberculeux, légionelle

virus : HIV, hépatite B, hépatite C, herpès

levures, champignons : candida

parasites : gale, poux

PORTAGE Présence d’une bactérie dans un site où sa présence

est habituelle sans qu’elle soit responsable d’infection (ex : staph. Aureus dans les narines).

COLONISATION Présence d’une bactérie dans un site qui en est

normalement exempt, mais cette bactérie n’est responsable d’aucun symptôme local ou général d’infection (ex : bactériurie isolée à Staph. Aureus dans les urines sans aucun signe d’infection urinaire).

INFECTION La bactérie est responsable de symptômes locaux ou

généraux.

Rappel

Bouche : 108/ml

Estomac : 101- 102/ml

Duodénum : 102 - 104/ml

Int grêle : 107 – 108/ml

Colon : 1011/g

Peau : 102-105 /cm2

Urètre : 103 /mlVagin : 109/ml

Nasopharynx : ++++

Un être humain = 1014 micro-organismes

3/Réservoir endogène = flores du patient

Naturel Lié à une contamination à partir

d’un réservoir humain Eau, air, surfaces, textiles…

4/Réservoir environnemental

Milieu favorable pour le développement microbien Température Matière organique Humidité (pour certains micro-organismes)

Durée de survie variable selon les micro-organismes et le type de surface ou de réservoir

Réservoir environnemental

Virus influenza (grippe)

jusqu’à 12 heures sur surfaces douces 24 à 48 h sur une surface lisse

Virus respiratoire syncytial jusqu’à 6 h sur surfaces et linge, 30 mn à 1 h sur

mainsStaphylococcus aureus

plusieurs semaines sur des surfaces sèchesPseudomonas aeruginosa

1 semaine sur surface humide

Survie des microorganismes dans l’environnement des

patients

les malades:

Ils sontinfectés ou simplement colonisés.

Les réservoirs de germes à Les réservoirs de germes à l’hôpitall’hôpital

le personnel :

Il va d’un malade à l’autre. Il est le principal responsable de la transmission manuportée. Il peut être colonisé par des micro-organismes.

Les réservoirs de germes Les réservoirs de germes à l’hôpitalà l’hôpital

l’environnement

les visiteurs

Ils sont rarement dangereux sauf pour les grands immuno-déprimés ou lors des épidémies saisonnières

COMMENT PRÉVENIR LES INFECTIONS NOSOCOMIALES?

A/Les précautions standards

Eviter la transmission croisée de micro-organismes

de patient à patient

de patient à soignant

de soignant à patient

Visent la sécurité des patients tout en assurant celle des soignants

Visent l’ensemble des produits d’origine humaine et plus seulement le sang

Précautions standard

Mesures1. Hygiène des mains : avant et après le soin2. Port de gants : contact avec liquides biologiques3. Ports de sur blouses, masque et lunettes4. Matériel souillé : aiguilles 5. Surfaces : nettoyage, désinfection6. Transports de prélèvements, linges et matériels

VOTRE TENUE

                        <>

1/TENUE VESTIMENTAIRE Tenue de travail = élément

de protection mais aussi source de contamination

Pas de vêtements civils sous la blouse

Chaussures de travail spécifiques

RAPPELS

Staphylococcus aureus

Les tenues de 65% des infirmières ayant assuré les soins de malades colonisés ou infectés par un SARM étaient contaminées et 58% des gants. Même en l’absence de contact direct avec le patient, les gants de 5 infirmières étaient contaminés par simple contact avec les objets ou l’environnement.

2/ Hygiène des mains

Mesure fondamentale, observance médiocre

Erreurs à ne pas commettre : absence ou insuffisance de suivi des

indications, équipements absents ou inadéquats, erreurs de méthode (inefficacité, irritations cutanées)

l ’ Hygiène des mains

mains= r ichesse en ger mes

mains= out il de t r avail

manupor t age= 8 0 % I N

1er moyen de lut t econt r e l' inf ect ion

Efficacité des SHA :illustration (1)

Lavage au savon doux

Efficacité des SHA :illustration (2)

Friction hydro-alcoolique

3/ Port de gants

Rôle de protection professionnel, indications type

gants / geste

Erreurs à ne pas commettre :

majoration du risque épidémique (réutilisation, même

gants pour différents gestes), erreurs de méthode

4/ Entretien des sols et surfaces

Classification des locaux, fréquence,

méthode, produits

Erreurs à ne pas commettre :

erreurs de méthode, confusion produits,

mauvaise utilisation

5/ Elimination des déchets

Réglementation, classification des déchets, conditionnements agréés, importance du tri, stockage et circuits, sécurité des personnels chargés de la collecte

Erreurs à ne pas commettre : insuffisance de tri, erreurs de

conditionnement

6/ Désinfection des matériels

Classification des matériels (hôteliers, dispositifs médicaux), exigences de désinfection

Erreurs à ne pas commettre : absence ou insuffisance de

désinfection, erreurs de produits de désinfection

B/ Précautions standards et particulières si infection

3 catégories de

mesures particulières

a/ Isolement Objectifs

Prévenir la transmission croisée Entre patients par l’intermédiaire des personnels

ce sont essentiellement les mains Entre patients par l ’intermédiaire de l ’environnement

Surfaces, eau, air..

Isolement : 2 catégories Isolement septique :

protection des «autres» (personnels et autres patients)

Isolement protecteur : protection d’un patient (oncologie, immuno-dépression..)

Isolement : ensemble de moyens destinés à …

Soit à s’opposer à la transmission d ’agents infectieux d ’une personne infectée ou colonisée à une autre personne

isolement septique

Soit à protéger des patients immunodéprimés

isolement protecteur

b/ Précautions «Contact» Chambre individuelle si possible Port de gants

dès l’entrée dans la chambre pour les soins proches du malade

Désinfection des mains par friction ou par lavage avant le soin et avant les gants après le soin

Sur blouse lors des contacts avec le patient Utilisation maximale de matériel à usage

unique, à patient unique Limitation des déplacements

c/ Précautions « particulières » «Air» [Tuberculose]+

Particules < 5 En suspension dans

l’air Aux efforts de toux En permanence

«Gouttelettes»++ Particules > 5 Près du malade Efforts de toux

Masques

Les précautions Type Air

Pour les transmissions par voie aéroportée par de fines particules inférieures à 5 microns

Masque protecteur pour tous avant d’entrer dans la chambre

Masque de type chirurgical pour le patient en cas de déplacement

Principale indication : Tuberculose pulmonaire

Les précautions type Gouttelettes

Infections transmises par des particules supérieures à 5 microns - gouttelettes de salive, secrétions bronchiques ou rhino-pharyngées, toux dirigée -

Exemples d ’indications :

Infections à Heamophilus influenzae B, Méningococcies, Diphtérie,Infections à Mycoplasme, Parvovirus, Rubéole...

Précautions «Gouttelettes»

Chambre individuelle si possible Masque pour le personnel (périmètre de 1m à1,5m)

circulations proches (distance risque de projections)

au moment des soins proches Désinfection des mains par friction

ou par lavage en fin de soins Autres

Masque pour le malade lors des sorties

Matériel à patient unique, à usage unique

Masque dit « de soins » ou chirurgical

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