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TRAVAIL SOCIAL ET RÉCIT DE VIE
Cours 2 – TONON Thérèse
Retour sur la séance passée
Retour sur la séance passée (1) Vos représentations
Retour sur la séance passé (2) Vos attentes
Une histoire, l’histoire de vie et l’Histoire : quelles ressemblances, quelle différences ?
A quoi servent les histoires ? Les domaines d’application du récit de
vie La recherche identitaire, la
recherche du sens Tant pour le narrateur que pour le
narrataire Tant au niveau d’une personne, d’un
groupe, d’une communauté
« La sociologie clinique s’inscrit dans le courant selon lequel les phénomènes sociaux ne peuvent être appréhendés « totalement » que si l’on y intègre la façon dont les individus les vivent, se les représentent, les assimilent et contribuent à les produire…
… Elle se veut à l’écoute du sujet, proche du réel dans ses dimensions affectives et existentielles, attentive aux enjeux inconscients individuels et collectifs. »
L’histoire de vie objet de la sociologie clinique
Contexte historique d’émergence « L’intervention par le récit de vie émerge
au moment où les systèmes de sens comme la religion, la science et la politique sont contestés.
La question du sens de l’existence est renvoyée au sujet lui-même.
L’intervention par le récit de vie devient progressivement un moyen de consolider le lien social fragilisé dans les sociétés hypermodernes où les individus confrontés à de nombreux changements doivent rechercher de nouveaux repères.
Notre vie entre déterminisme et liberté(1)
L’individu est produit par l’histoire Il est le résultat « d’une part des
événements personnels qu’il a vécu et qui forment la trame de sa biographie, histoire singulière et unique, et d’autre part des éléments communs à sa famille, à son milieu, à sa classe d’appartenance qui le positionne comme un être socio-historique »
L’individu acteur de l’histoire : « il est porteur d’historicité, c’est-à-dire
de la capacité d’intervenir sur sa propre histoire
l’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet »
L’individu producteur d’histoires : « par sa parole et son écrit, l’homme opère
une reconstruction du passé, comme s’il voulait, faute d’en contrôler le cours, du moins en maîtriser le sens »
« C’est de la capacité des hommes à se situer dans leur passé, que dépend leur capacité à se projeter dans l’avenir »
Notre vie entre déterminisme et liberté (2)
Attention….
Le récit élaboré n’est pas la réalité Une histoire n’a d’autre sens que celui
qu’on lui donne Une même histoire peut faire l’objet de
multiples interprétations Le sens est toujours une
construction
Le concept d’identitéLe prénom : à la recherche de son origineLe projet parentalL’arbre généalogique
Entrer à petits pas dans votre histoire de vie
Nous avons « abordé » l’ ’identité Par la définition du mot identité : définition
de soi et estime de soi (regard de soi sur soi et des autres sur soi)
Par l’approche de votre prénom : un de nos premiers identifiants : composants individuels (psychiques) et collectifs (déterminismes sociaux)
Si vous en avez parlé ensuite autour de vous, vous êtes retournés dans votre passé….
Le choix de mon prénom
« Il s’agit de notre préhistoire(nous précède) ,
Le prénom nous est attribué personnellement
Sert à nous désigner notre vie durant »(M. De Halleux)
Ce que je sais de l’histoire de mon (mes) prénom(s)
Qui l’a(les a) choisi(s)? Comment , en fonction de quoi ? Dans quel(s) contexte(s) ? Qu’en est-il de mon surnom ? Comment je vis ce(s)façons de me
désigner ?
A quelles appartenances votre prénom renvoie-t-il ? Culturelles Religieuses Sociales Sexuelles
Quels éléments de contexte(s)ont influencé le choix de votre prénom?
Quelles sont les caractéristiques de l’époque qui émergent ?
Quels désirs et projets sous-jacents ? quels vécus et sentiments éprouvés ?
Les premiers effets
Qu’est-ce que cela me fait de me raconter ?
Qu’est-ce que cela m’a fait d’entendre les autres se raconter ?
Qu’est-ce que j’ai appris de nouveau sur mon prénom depuis la séance passée?
Quelles ont été les réactions de ceux que j’ai interrogé?
Qu’est-ce que cela me fait de mieux connaître l’origine de mon prénom ?
Votre prénom est plus qu’un mot pour vous nommer Comment le portez-vous ? Que vous transmet-il de l’histoire de vos
parents, de votre lignée, de ceux qui ont choisi ce prénom pour vous ?
Quelles appartenances religieuses, culturelles, sociales, sexuelles, etc. avez-vous pu y déceler ?
Quels autres événement(s), élément(s) du contexte et de l’époque y sont rattaché(s) ?
Quels désirs, affinités, goûts, références,etc. catalyse-t-il?
Quels aspects de votre naissance y sont reliés ? Quelles indications sur le projet parental
conscient ou inconscient vous donne-t-il ?
L’école pour moi, parcours de raccrochage scolaire
Film :
Echange après le film
Quels sont les aspects sociétaux qui se dégagent de la réalité vécue par ces jeunes ?
Echange après le film
Quels sont les aspects psychiques qui se dégagentdu film ?
Le projet parental
Qu’est-ce que mes parents et/ou ceux qui se sont occupés de moi, voulaient que je devienne ? Quels étaient leurs désirs ?
Pensaient-ils pour moi à un projet précis ?
Le projet parental : une démarche en 8 temps
1. Chacun dessine seul sur une feuille sa représentation du projet que ses parents, grands parents,… ont eu pour lui (phase de symbolisation).
2. Chacun dessine ensuite sur une autre feuille sa représentation de son propre projet personnel : qu’est-ce que je veux faire de ma vie (phase de symbolisation)
Le projet parental : une démarche en 8 temps
3. Chacun réfléchi : Où en suis-je par rapport au désir de mes
parents? Comment je vis le projet parental ? Comment
je me positionne par rapport à celui-ci ? Qui ou qu’est-ce qui a orienté mon choix
professionnel ? Comment a réagi mon entourage par rapport
à l’annonce de mon choix professionnel ?
Le projet parental : une démarche en 8 temps
4. chaque participant du sous-groupe de 4 exprime aux autres ce qu’il voit ou ressent par rapport aux dessins des autres. Chaque dessin est traité isolément
5. L’auteur du dessin sur lequel les participants viennent de s’exprimer, met des mots sur ce qu’il a voulu exprimer et réagit aux commentaires et images renvoyées par le groupe
Projet parental: une démarche en 8 temps ()
6. Analyse par le sous-groupe du contenu de l’échange autour du projet parental : grille d’analyse : Quels éléments ont été mis en évidence lors des
échanges dans le sous-groupe ? Quels déterminismes? Quelles ouvertures et/ou fermetures?
Convergences, divergences entre les projets parentaux des membres du sous-groupes
Vos positionnements ? Quels éléments ont influencé votre choix de formation
BAC AS?
Projet parental: une démarche en 8 temps (3)
7.Transmission de l’analyse au grand groupe, de manière anonyme.
8. Synthèse et échange
Rappel des règles (1)
Lors des moments d’apprentissage expérientiels : Chacun gère son implication : l’étudiant
choisit ce qu’il est prêt à partager aux autres Confidentialité : pouvoir compter sur la
parfaite discrétion des autres Ecoute respectueuse et bienveillante : non
jugement et proposition d’hypothèses (plutôt que des interprétations) dont le narrateur éventuellement soutenu par l’enseignant, décidera de la recevabilité
Formuler le questionnement en terme de « comment » plutôt que de « pourquoi »
Rappel des règles (2)
La manifestation d’émotions est le signe d’une mise en relation avec un vécu. Elles sont accueillies mais non travaillées en séance
Exprimer les limites à ne pas dépasser
Bourdieu : - l’habitus - la trajectoire sociale
- les capitaux
Des concepts pour mettre des mots sur les déterminismes
Quelques concepts de Bourdieu La question-clé de bourdieu : « Qu’est-
ce qu’un individu ? Comment peut-il conquérir la liberté contre les mécanismes sociaux qui l’ont fabriqué et ne cessent de l’enserrer? »
(L’individu acteur social ?)
(Myriam de Halleux 2010)
Bourdieu : notion d’habitus Définition:
« Systèmes de dispositions à agir, à percevoir, à penser, à espérer, à préfigurer son avenir de façon déterminée. Ces dispositions de classe étant acquises et agissant tout en préservant entiers les sentiments de liberté et de spontanéité du sujet. »
L’habitus, c’est du social incorporé qui influence inconsciemment nos goûts, nos opinions, nos croyances, etc. C’est un facteur de résistance au changement.
La prise de conscience de notre habitus nous permet de le modifier, d’être moins « agi »par les structures qui nous dominent
Bourdieu : la notion de trajectoire sociale
« Une série de positions successivement occupées par un agent (ou un même groupe) dans un espace lui-même en devenir et soumis à d’incessantes transformations »
Articulation de la dimension sociale à l’intériorité psychique
« Comment ? Par les sentiments vécus face aux
inégalités sociales : envies, sentiments d’injustice, haine, etc.
Par les effets produits par les déplacements sociaux : dans le cas de la descension sociale: honte,
sentiment qu’on n’est pas bon, pas « à la hauteur »
Dans le cas de l’ascension sociale : fierté mais aussi culpabilité, sentiment d’avoir trahi (voir histoire d’Annie Ernaux en littérature)
Par les désirs, projets, aspirations« Quand les parents ont un projet, les enfants
ont un destin » ‘Sartre cité par M. de Halleux
Alex Lainé :
Trajectoire sociale : « désigne les positions socio-professionnelles successives occupées par un individu au cours de sa vie »
Référence à la sociologie de la mobilité sociale
Le sens ascensionnel ou descensionnel de la trajectoire est rapporté soit à l’individu lui-même, soit aux positions occupées par la génération précédente et la génération suivante
Bourdieu : la notion de capitauxLes individus déploient des stratégies à
l’intérieur des champs sociaux sous forme de : Capital économique : biens ayant une valeur
marchande, pouvoir financier dont dispose l’acteur (revenus, salaires, etc)
Capital social : réseau de relations sociales mobilisables
Capital culturel objectivé ou non : diplômes, bagage culturel
L’ensemble de ces capitaux détermine l’apparition d’un Capital symbolique : crédit, légitimité, prestige
et leurs contraires procurent reconnaissance ou non reconnaissance sociale. (Chacun des trois premiers capitaux peut être à la source du capital symbolique)
Roman familial Névrose de classeLe nomLa lignée
Votre arbre généalogique : un élément central de votre histoire de vie
Le concept de Roman familial, roman des origines
Freud : «phénomène par lequel l’enfant et l’adolescent
s’inventent des parents imaginaires plus prestigieux que les parents réels. Cette fiction appelée aussi parfois « roman des origines » a pour fonction de préserver une image de parents idylliques prodiguant un amour et un intérêt sans limite à leurs enfants »
De gaulejac : Le pouvoir réparateur des « fictions » autour
des réalités familiales, transformer son rapport au réel quand ce réel est difficile à accepter.
Névrose de classe
Les crises identitaires se développent avec les décalages qui peuvent exister entre :
Notre identité héritée : notre origine sociale, la position de nos parents, la place que nous occupons dans la société aujourd’hui
Notre identité acquise Notre identité espérée : la place que nous
rêvons d’occuper Des écarts importants entre ces trois
identités engendrent des questions sur soi et sur ses origines
Qui suis-je ? Où vais-je ?
Les personnes adorent raconter des histoires, à fortiori lorsque ces histoires parlent d’eux-mêmes
Le sens n’est pas dans le fait de se raconter
« Dans le travail qu’une personne effectue sur son histoire de vie, tous les registres sont mobilisisés, que ce soit la conscience, les émotions, les fantasmes, le contexte familial et social, les événements historiques… »
(De Gaulejac 1999)
« La singularité du sujet se construit dans les réponses qu’il invente devant les multiples conflits qu’il doit affronter. Faire confiance au sujet, c’est penser qu’il peut se mobiliser pour créer des médiations nouvelles, quelles que soient les violences et les contradictions qui ont pu marquer son histoire. »
(De Gaulejac 1999)
« Le social et le psychique sont deux scènes, à la fois autonomes et interdépendantes sur lesquelles se jouent les destinées humaines. »
(De Gaulejac 1999 p16)
« Chaque histoire (de vie) est à la fois l’expression d’un destin singulier et l’incarnation de la société dans laquelle elle s’inscrit. »
(De Gaulejac 1999)
P20: Le récit de vie est un outil d’historicité;
Il permet au sujet de « travailler sa vie » Raconter son histoire est un moyen de
jouer avec le temps de sa vie, de reconstruire le passé, de supporter le présent et d’embellir l’avenir
Partir à la rencontre de vous-même prq ? Important dans tout travail relationnel (cfr psychanalyse met en évidence le
transfert des patients sur le thérapeuthe et le contre-transfert)
Le point de vue des bénéficiaires On travaille beaucoup la pédagogie du
projet dans l’accompagnement des personnes en difficulté, le travail sur le passé, en tant que base pour l’avenir, plutôt que sur un futur coupé de ses racines est susceptible des les aider à reconstruire une identité souvent chancelante et morcelée en s’appuyant sur la recherche de traces, de points d’unité et de continuité en filigrane de leurs parcours et de renforcer ainsi leur consistance de sujet .( M de Halleux)
Même si l’As n’est pas un thérapeuthe, qd la relation est impliquante, ces mécanismes se produisent toujours partiellement. Analyser son propre fonctionnement psychique (connaître mon équation personnelle) est indispensable pour faire la part des choses. (M de Halleux) 2010
P20 « Travail sur le passé afin de restaurer, de réparer, de relier….
Travail sur le présent, sur l’histoire « incorporée », c-à-d la façon dont elle est agissante en moi aujourd’hui;
Si on ne peut changer ce passé, on peut changer son rapport avec le passé, en comprenant en quoi cette histoire est toujours présente en soi
Travail sur l’avenir car celui-ci est déterminé par l’histoire. C’est de la capacité des hommes à se situer par rapport à leur passé, que dépend leur capacité à se projeter dans un avenir.
Le récit de vie est un outil de changement pour Une personne Un groupe Une collectivitéDans la mesure où ils rentrent dans un processus
de construction de sens fondé sur quatre pôlesla cliniquel’histoirele vécula réflexivité
Approche clinique
Élaboration d’une parole pour revivifier la réflexivité collective (intelligence collective)
Mise ne place d’un cadre qui favorise la confiance, la sécurité et la bienveillance
Ecoute complexe, centrée sur la personne, au plus profond de ses sentiments manifestes et latents
Co-construction d’un diagnostic et mobilisation des subjectivités individuelles au service collectif de formation, de recherche ou d’action
Visée émancipatoire qui crée les conditions pour l’implication de chacun comme sujet dans un collectif
L'HISTOIRE
Compréhension de la permanence d’éléments du passé dans le présent
Distanciation par rapport à l’ici-et-maintenant
Le récit de vie prend l’histoire comme objet
Le groupe devient un élément de médiation entre l’individu et la société, entre la dimension personnelle sde la vie individuelle et la dimension socio-historique de la vie collective
Le vécu
Dimension existencielle des rapports familiaux, sociaux ou institutionnels
Se mettre à l’écoute de la manière dont les individus vivent la société Les émotions L’éprouvé Les sentiments Les perceptions
Le vécu
En proposant d’expliciter comment ils ont vécu leur histoire, ils peuvent mieux comprendre en quoi cette histoire a contribué à les fabriquer et de quelle façon cette histoire est toujours agissante en eux
Avec le recul du temps, ils peuvent revisiter les interprétations qu’ils avaient construites sur les conflits rencontrés et les façons de les affronter
La réflexivité
Soucis de comprendre ce qui est arrivé en le resituant dans son contexte
Le travail sur son histoire individuellement ou en groupe, en présence d’un tiers intervenant, permet de requestionner les différentes versions de son histoire pour construire une nouvelle interprétation plus consistante
Le sens émerge dans ce travail de remémoration accompagnée
réflexivité
L’intervention d’un tiers dans son histoire favorise La compréhension pour soi, c’est-à-dire la
prise de conscience La production d’hypothèses explicatives qui
seront mises L’épreuve dans une discussion collective entre
le narrateur et les autres participants (quand le travail s’effectue en groupe), et l’intervenant.
Différence entre
Développement personnel
ThérapieRécit de vie
Proposent un travail sur la personne, ses potentialités, ses souffrances, en étant particulièrement attentif à l’éprouvé ici et maintenant
Propose un exploration de l’histoire, Du déroulement de
l’existenceDécentre le sujet de lui-
même en focalisant son attention sur son parcours, son itinéraire, sa trajectoire qui situent le présent dans un continuum entre le passé et le présent
Revisiter le passé à la lumière du présent pour se projeter dans l’avenir
« Le sujet advient dans une tentative constante pour donner sens à ce qu’il est, à ce qu’il fait, à son expérience, à ses relations aux autres »
(Barus-Michel , 2004)
« Les hommes ont besoin de construire une représentation cohérente de leur être et de leur devenir, de percevoir l’historicité de leur existence »
L’historicité
Désigne la capacité d’un individu ou d’un groupe d’intégrer son histoire, de la situer dans l’Histoire
L’homme est histoire, tout à la fois produit et producteur d’un continuum d’événements qui ponctuent son existence
Il y a histoire parce que les hommes sont ensemble, non pas comme des subjectivités moléculaires et closes qui s’additionnent mais au contraire comme des êtres projetés vers autrui comme des instruments de leur propre vérité.
« Il y a donc un sens de l’histoire qui est le sens que les hommes donnent à leur histoire »
« Le récit de vie développe la capacité de chaque individu d’agir sur lui-même, de prendre de la distance par rapport à la façon dont il a été fabriqué, de produire un sens différent de celui qui lui a été assigné par l’histoire. »
« Une meilleure compréhension du passé favorise la capacité de se situer, de fixer les orientations d’action pour l’avenir. »
« Comprendre d’où l’on vient permet de mieux comprendre où l’on va »
Le travail sur les histoires de vie permet de dégager les enseignement du passé grâce à la description des façons de vivre des ascendants, comment ils ont vécu les rapports entre les générations, les cultures, les classes sociales,
Comment ils ont affronté les grandes questions existentielles, la vie, la mort, l’amour, le travail, la richesse et/ou la pauvreté, la maladie, la folie, le pouvoir et ….
Le sujet advient dans cette analyse de l’héritage qu’il a reçu
au départ Dans le travail qu’il peut effectuer sur la
manière dont « l’histoire » est agissante en lui
Jean Paul Sartre évoque le « sujet qui s’historialise », c’est-à-dire qui opère un changement dans son rapport au monde pour se constituer comme un « soi-même »
(Sartre 1979 p 623 )
« S’il est impuissant pour changer ce qui est passé, le sujet peut modifier les effets de cette histoire en lui »
Le travail en groupe a un autre effet : La confrontation des histoires
« personnelles » Conduit chacun à renoncer à la toute
puissance du sujet individuel préoccupé par des satisfactions narcissiques et des aspirations égocentriques, pour s’ouvrir à l’altérité.
Le fait par exemple de retrouver sa souffrance dans l’histoire des autres, conduit à réaliser qu’elle appartient à la condition humaine et, en conséquence, que c’est en soulageant la leur que je (le sujet) peux soulager la mienne.
Va-et-vient entre Le personnel et le collectif Le singulier et le semblable L’intime et le public
Apprend à se situer dans le chaos de la vie et
à « Faire société »
Le travail collectif devient alors politique : Il contribue à fonder un monde commun
fondé sur le respect mutuel plutôt que sur la compétition
La compréhension des conflits plutôt que sur leur mise en acte
L’attention à l’altérité plutôt que la lutte des places
Le cadre est porteur d’une conception des rapports sociaux et de la cité fondée sur : L’écoute mutuelle Le respect du sujet L’intelligence collective, La démocratie en acte
Jacques Berton (2005): « Parler de soi ne va pas de soi »
Les utilisations du récit de vie Comme préparation à la mort :
« faire le récit de sa vie. Le récit est un acte. Pour celui dont l’autonomie est réduite, cet acte prend toute son importance. Il y a un besoin de donner forme à sa vie et d’adresser cette mise en forme, créatrice de sens, à quelqu’un d’autre. Une fois le récit achevé, la personne semble lâcher prise et mourir. »
(Marie de Hennezel, la mort intime, 1995)
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