Tumeurs tubulopapillaires du rein : particularités anatomopathologiques

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Compte rendu de congrès 435

A2069Sarcome granulocytaire de localisationpulmonaire : à propos d’un casK. Laadam ∗, A. Boudhas , I. Rharassi , M. Sinaa , A. Laktaibi ,H. Chahdi , M. Oukabli , A. AlbouzidiHôpital militaire d’instruction Mohamed-V, Hay Ryad Rabat,10000 Rabat, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : medkarima@gmail.com (K. Laadam)

Introduction.— Le sarcome granulocytaire, encore appelé sar-come myéloïde, ou chlorome est une masse tumorale de cellulesmyéloïdes immatures dans un site extramédullaire. L’atteinte pul-monaire est exceptionnelle.Objectifs.— Nous rapportons un cas exceptionnel de sarcome gra-nulocytaire de localisation pulmonaire, à travers lequel nous allonsdécrire cette tumeur rare tout en insistant sur ses particularitésdiagnostiques, thérapeutiques et pronostiques.Observation.— Il s’agissait d’un patient de 13 ans, d’originetogolaise, sans antécédents pathologiques notables. La symptoma-tologie clinique a débuté 6 mois avant le diagnostic, par une touxsèche, des accès de fièvre et une légère altération de l’état géné-rale. La radiographie pulmonaire a objectivé une opacité basalegauche. L’hémogramme n’a montré qu’une anémie à 9 g/dL. Lepatient a bénéficié d’un traitement antibiotique. Devant la nonamélioration et l’aggravation de l’altération de l’état général, uneTDM thoracique avec ponction biopsie scannoguidée ont été réali-sées.Résultats.— L’examen microscopique a monté une proliférationtumorale maligne faite de nappes de cellules aux noyaux augmen-tés de taille, hyperchromatiques, irréguliers et nucléolés avec desfigures de mitoses estimées à 22 mitoses/10 champs au fort gros-sissement. Cette prolifération était mêlée à des polynucléairesneutrophiles et des histiocytes. À l’examen immunohistochimique,les cellules tumorales exprimaient de facon intense et diffuse lesanticorps anti-LCA (antigène anti-leucocytaire), anti-MPO (myélo-péroxydase), et focalement l’anticorps anti-CD68. Elles n’étaientpas marquées par les anticorps anti-CD3, CD20, CD99, CK AE1/AE3,CD117, desmine et anti-myogénine. Ce profil immuno-histochimiquea permis de retenir le diagnostic de sarcome granulocytaire delocalisation pulmonaire. Le patient a bénéficié d’une biopsieostéomédullaire et d’un myélogramme qui n’ont pas objectivé laprésence de blastes. Le traitement s’est basé sur la chimiothérapieavec bonne évolution après deux cures.Discussion.— Le sarcome granulocytaire est une tumeur extra-médullaire rare composée de cellules immatures de la lignéegranulocytaire. Ses localisations sont très variées, avec une atteinteplus fréquente de l’os, des ganglions, de la peau et des tissus mous.L’atteinte pulmonaire est exceptionnelle. La symptomatologie cli-nique et les signes radiologiques dépendent de la localisation, avecabsence de signes spécifiques. Le diagnostic repose sur l’examenanatomopathologique et surtout l’étude immuno-histochimique quimontre une positivité des cellules tumorales aux anticorps dirigéscontre les cellules de la lignée myéloïde essentiellement anti-MPO,anti-CD34, CD15 et anti-CD68. Le traitement repose sur la chimio-thérapie avec absence de protocole spécifique à la localisationpulmonaire. Le pronostic semble être meilleur à celui de la leu-cémie aiguë myéloïde isolée.Conclusion.— La localisation pulmonaire du sarcome granulocytaireest exceptionnelle. Son diagnostic est difficile et souvent tardif,surtout en absence d’anomalie hématologique associée. Le dia-gnostic doit être évoqué devant une tumeur difficile à identifier.C’est l’examen anatomopathologique et l’immuno-histochimie quipermettent le diagnostic.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2013.10.012

A2081Tumeurs tubulopapillaires du rein :particularités anatomopathologiquesB. Chelly a,∗, I. Chelly a, M.M. Gargougi b, A. Zehani a, H. Azzouz a,H. Nfoussi a, S. Haouet a, N. Kchir a

a Service d’anatomie pathologique, hôpital La Rabta, 1007 Tunis,Tunisieb Service d’urologie, hôpital La Rabta, 1007 Tunis, Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : chelly beya@yahoo.com (B. Chelly)

Introduction.— Les carcinomes tubulopapillaires du rein constituentune entité particulière de tumeurs rénales bien individualisées dansla classification des cancers du rein. Elles sont composées de deuxsous-types : le type 1 le plus souvent multifocal et de bas grade,constitué de patites cellules basophiles et le type 2 souvent unifo-cal et de haut grade, constitué de grandes cellules éosinophiles etcaractérisé par son plus mauvais pronostic.Patients et méthodes.— Nous rapportons une étude rétrospectivesur une période de 14 ans portant sur 27 tumeurs tubulopapillairesrénales.Résultats.— Ces tumeurs représentaient 11,3 % des cancers durein. L’âge moyen de nos patients était de 62,4 ans avec uneprédominance masculine. La symptomatologie était dominée pardes lombalgies et d’hématurie macroscopique. Cependant unedécouverte fortuite était constatée dans 26 % des cas. La tomo-densitométrie, pratiquée chez tous les patients n’avait pas montréde signes spécifiques du carcinome tubulopapillaire par rapportaux autres cancers du rein. Dans la plupart des cas, il s’agissaitde masses hypodenses. L’atteinte bilatérale était absente et lataille tumorale était de 6,86 cm. Le traitement consistait en unenéphrectomie élargie dans 74 % des cas et une tumorectomie dans26 % des cas. Sur le plan anatomopathologique, ces tumeurs étaientencapsulées dans 20 cas. La présence de remaniements nécrotico-hémorragiques était notée dans cinq cas. Microscopiquement, lestumeurs étaient faites de 50 à 75 % d’un contingent tubulopapil-laire. On distinguait 17 tumeurs de sous-type 1 caractérisées pardes petites cellules à cytoplasme peu abondant pâle associées àdes calcifications et des macrophages spumeux ; et dix tumeurs desous-type 2 constituées de cellules de plus grande taille, à cyto-plasme abondant éosinophile et munies de noyaux pseudostratifiés.Dans le sous-type 1, les tumeurs étaient généralement de bas gradeet étaient corrélées à un stade TNM plus bas et à un meilleur pronos-tic. Celles du sous-type 2 étaient corrélées à un grade et un stadeTNM plus élevé et un plus mauvais pronostic.Conclusion.— Le carcinome tubulopapillaire représente le deuxièmetype de cancer du rein le plus fréquent. Le sous-type 1 est plusfréquent (63 %) et associé à un meilleur pronostic. Le typage ana-tomopathologique est indispensable pour meilleure évaluation dupronostic et une surveillance rapprochée des malades à haut risque.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2013.10.013

A2160Corrélations radiopathologiques desmacrobiopsies sous-guidage IRM :expérience de 119 cas de l’hôpitalTenonJ. Gonin a,∗,b, I. Thomassin-Naggara b,c, J. Chopier c, N. Maurin b,d,M. Antoine a

a Service d’anatomie pathologique, hôpital Tenon, AP—HP, 4, ruede la Chine, 75020 Paris, Franceb Université Pierre-et-Marie-Curie, 91, boulevard de l’Hôpital,75013 Paris, Parisc Service de radiologie, hôpital Tenon, AP—HP, 4, rue de la Chine,75020 Paris, Franced Service d’histologie et de biologie tumorale, hôpital Tenon,AP—HP, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : juliegonin@aol.com (J. Gonin)