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APM – MARSEILLE - 10 NOVEMBRE 2017
ORDRES ET DESORDRES EN ECONOMIE
De quoi sera fait demain ?
« Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps présent »
Milan Kundera
Qu’est ce que la croissance ? - le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées
brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ;
- - le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;
- - le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte.
• Six mois d’Emmanuel Macron
• Du carré magique au carré maléfique de la croissance, il n’y a qu’un pas
• Sommes-nous à la veille d’un nouveau krach financier ?
• Quel taux d’intérêt pour demain ?
• Le pétrole, une fin d’époque ou aube d’une nouvelle crise ?
• Le numérique et l’emploi, un couple maudit ?
• Le désordre environnemental peut-il déboucher sur un nouvel ordre économique ?
Le
Programme
Le carré mondial de la croissance
Coûts de l’énergie acceptables
Toutes les zones économiques en
croissance
Politique monétaire accommodante
Commerce international en hausse
Croissance au‐dessus de 3 %
Le carré maléfique de court et moyen terme
endettement Protectionnisme
Augmentation des inégalités
Inflation trop faible
Bulles spéculatives
Le carré maléfique de long terme
Réchauffement climatique Vieillissement
Faiblesse des gains de productivité
Délitement de la gouvernance mondiale
RécessionKrachs
Le commerce international, vecteur de la mondialisationLes exportations sont passées de 5000 à 19 000 milliards de dollars de 1995 à 2015
La part du commerce international est passée de 20 à 34 % du PIB de 1995 à 2015
Les investissements à l’étranger sont passés de 300 à 1700 milliards de dollars paran de 1995 à 2014
La mondialisation en trois chiffres
• Prix des vêtements a été divisé par 6 au Royaume-Uni, par 2,75 aux États-Unis et par1,25 en France
• Prix des ordinateurs : -90 % depuis 1997
• Prix du téléphone mobile : -50 % depuis 1996 : 7 milliards de téléphones mobiles encirculation
Un nouveau monde : les échanges à travers le monde
OCDE Reste du monde Chine Pays dynamiques d'Asie
19952015
De l’endettement et de l’épargne
Endettement public mondial en milliards de dollars
0,00
10 000,00
20 000,00
30 000,00
40 000,00
50 000,00
60 000,00
70 000,00
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Pourquoi il y a de la dette ?
• Parce que les épargnants épargnent tout en refusant de prendre des
risques !
• Parce que nous vieillissons ! (besoins sociaux + les épargnants sont des
plus de 50 ans)
• Parce que la répartition des revenus et du patrimoine est de plus en plus
inégale !
• Parce qu’il y a d’importants déséquilibres commerciaux
• Parce que nous avons acheté de la croissance à crédit !
Comment se débarrasser de la dette ?
• En jouant sur l’illusion monétaire• En fabriquant de la monnaie• En faisant banqueroute
Ou
• En renouant avec la croissance• En retrouvant de l’inflation• En faisant payer les épargnants, les contribuables
Ou
• En l’acceptant
Quel taux pour demain ?
Scénario positif : la remontée progressive et coordonnée
Scénario mi figue – mi raisin : une ère de taux bas et de stagnation
Scénario noir : la remontée violente, non coordonnée avec choc obligataire
Les facteurs de hausse des taux d’intérêt
• Le niveau de l’endettement
• La survenue d’une crise financière
• La reprise de l’inflation
• L’accélération de la croissance
Les facteurs de maintien des taux bas
Le niveau de l’endettement
La faible inflation
Les faibles gains de productivité
Le vieillissement de la population
L’inflation peut-elle remonter ?
‐10
0
10
20
30
40
50
60
70
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
Évolution de l'indice des prix à la consommation en France en %
Une crise financière est-elle possible ?
Crise d’endettement – (dette publique, shadow banking)
Eclatement bulles financières
Eclatement bulles immobilières
Une bulle boursière ?Les indices boursiers américains ont battu record sur record ces dernières semaines. Le CAC 40 est 30 % en dessous de son record de 2000 (6945) et 14% en-dessous de son sommet de 2007
Le rapport prix des actions / dividendes était de 60 aux Etats-Unis, 50 en Europe en 2007
Le niveau actuel de 50 aux Etats-Unis ne parait pas déraisonnable, tant que les bénéfices se maintiennentIl paraît plutôt bas en zone euro ou en France (30 fois les dividendes environ)
Prix du pétrole entre géopolitique et réalités économiques
En 2014, l’OPEP ne représentait plus que 35 % de la production contre 42 %en 2008 -> guerre des prix
Pour mémoire, le coût moyen de production
27 dollars le baril au Moyen Orient 50 dollars en Russie 71 dollars le baril de pétrole issu de sables bitumineux 65 dollars le baril de pétrole de schiste
La régulation du marché du pétrole
À compter du 1er janvier 2017, recul de la production de l’OPEP de 1,2 Mb/j• L’Arabie Saoudite : - 500 000 barils jour.• L’Iran dispose d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce qui
correspond à une petite hausse par rapport à sa production évaluée, en 2016,à 3,6 millions
• L’Irak : - 210 000 barils jour• Émirats Arabes Unis, Koweït et Qatar : -300.000 b/j cumulé
L’OPEP a conclu le 9 décembre un accord de réduction de la productionavec 11 pays non-membres du cartel. Ces derniers ont accepté la réductionde leur production de 558 000 barils par jour. La Russie s’est engagée, à elleseule, à baisser sa production de 300.000 barils par jour
Accord reconduit le 25 mai 2017
Stagnation séculaire ou pause dans la croissance
Stagnation séculaire : Robert Gordon/L.Summers / Daniel Cohen
Mi-temps entre deux périodes de croissance ?
Phase de destruction non créatrice avant derenouer avec une phase schumpétérienne
Nous avons connu un cycle sans précédent !
Mondialisation de la production et croissance sans précédent du commerce international
Mondialisation de la consommation avec des produits vendus sur tous les continents
Mondialisation du marketing qui n’interdit pas la personnalisation
Un nouveau monde
Espérance de vie au niveau mondial
1965 : 46,9 ans2015 : 71,4 ans
Gain de 5 ans ces 15 dernières années et de 9,4 années en Afrique
Pauvreté
• Entre 1985 et 2015, la part de la population vivant en extrême pauvreté a été diviséepar trois
• Part de la population ne mangeant pas à sa fin est passée de 39 à 12 % de 1990 à2015
La révolution démographique
0,0250,0500,0750,0
1 000,01 250,01 500,01 750,02 000,02 250,02 500,02 750,0
1950
1955
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
2015
2020
2025
2030
2035
2040
2045
2050
2055
2060
2065
2070
2075
2080
2085
2090
2095
2100
Nombre des plus de 65 ans à l’échelle mondialeen millions
L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras, des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ansLa progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ansaugmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par lerecours à l’endettement
L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras, des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ansLa progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ansaugmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par lerecours à l’endettement
Vieillissement – les impacts
Impact sur les finances publiques
Impact économique macro et micro : la silveréconomie peut-elle noussauver ?
Impact sur l’aménagement du territoire : tout le monde au bord de l’eau
Impact patrimonial : baisse de valeur des biens ou augmentation
Vieillissement – impact financier et patrimonial
Moindre appétence à la prise de risques : préférence au désendettement
Préférence dans les produits de taux au détriment des actions
Volonté que les créances soient honorées et rémunérées : Allemagne
Vente de titres par les fonds de pension et les compagnies d’assurancepour financer les pensions
Vente de biens immobiliers du fait de l’augmentation du nombre de décès
Une formidable expansion
5000
7000
9000
11000
13000
15000
17000
19901991199219931994199519961997199819992000200120022003200420052006200720082009201020112012201320142015
PIB par habitant mondial en dollarsparité de pouvoir d'achat courants
La mondialisation a révolutionné la planète
• Depuis l’an 2000 : le PIB mondial a doublé
• Entre 2008 et 2015 : le PIB de la Chine et del’Inde a été multiplié respectivement par 2,4 et 2,3
• Le niveau de la Chine en 2000 était équivalent àcelui des États-Unis en 1939
• Le PIB de la Chine en 2015 correspond à celuiÉtats-Unis de 1972
• Le PIB par habitant de la planète a triplé entre1990 et 2015
Le dur combat pour la maîtrise des émissions de CO2
La limitation des rejets de CO2 et des particules nécessitent une réorientation denotre outil productif avec comme conséquence un risque potentiel, dans unpremier temps, de diminution de la croissance.
Depuis 1980, des efforts importants ont été entrepris pour améliorer le contenude la croissance en énergie. Il faut 40 % d’énergie de moins qu’en 1983 pourobtenir un point de croissance.
D’ici à 2050, pour réduire de 50 % les émissions de CO2 (-1,3 % par an), ilfaudrait que la part des énergies fossiles passe de 82 % en 2016 à 25 % en2050 (à structure de consommation inchangée) ou à 33 % (avec leremplacement du charbon par le gaz naturel).
Les Etats-Unis, la chute de l’aigle est-elle pour demain ?Croissance
2016 croissance de 1,6 % en 2016 après une hausse de 2,6% en 2015. plus mauvais résultat depuis 2011
Plein emploi
Taux de chômage en octobre 2017 : 4,1 % ; en 8 ans : plus de 11 millions d’emplois ont été créés
Déficit courant : 478 milliards de dollars
Déficit budgétaire : 3,2 % du PIB :
Dette publique : 107 % du PIB
Les émergents, la fête est-elle finie ?
Engagement d’un nouveau cycle
Moins d’industrie, plus de services
Ralentissement du commerce international
Changement dans les flux financiers
La banalisation de la Chine
Chine : 1ère puissance économique en parité de pouvoir d’achat
Chine : plus 10 % du commerce international
Chine : plus de 25 % de l’investissement mondial
Chine effet d’entraînement sur les matières premières, l’énergie…
Impact sur les autres pays émergents et les pays avancés
Projections de croissance selon le FMI :• 2016 : croissance de 6,7 %• 2017 : croissance entre 6,58%2016 : plus faible taux de croissance de ces 25 dernières années
La banalisation de la Chine
Baisse d’un point de la croissance en Chine : ¼ de point de croissance en moins dans G20
Chine face au ralentissement de la croissance
Augmentation du déficit budgétaire
Version officielle 1,5 % en 2012 3 % en 2017
Version FMI Déficits publics de 8 % du PIB en 2016 contre 6 % en 2012 Dette gouvernement central : 20 % du PIB Dette collectivités locales : 38 % Dette externe : 5,1 % du PIB en 2016 Réserves de changes : 2 988 milliards de dollars Niveau des prélèvements obligatoires : 22 % du PIB
Conséquences du ralentissement en Chine et de la transformation du modèle de croissance
• Une économie tournée vers la consommation et les services : croissance
plus lente progressivement autour de 5 %
• Croissance des besoins alimentaires sophistiqués
• Moins d’importations de machines-outils
• Moindre croissance des importations de matières premières effet prix
• Moindres importations en provenance des pays occidentaux
• Moindre alimentation du monde en liquidités
L’Inde la puissance de demain ?
Le taux de croissance : 6,7 %
Croissance soutenue par la baisse des cours des matières premières
Réformes engagées par le nouveau gouvernement afin de favoriser les
investissements
Économie plus axée sur la technologie et les services que la Chine
Augmentation de la population : vecteur de croissance
Problèmes : castes, corruption et bureaucratie tatillonne
Amérique Latine, la sortie de crise ?
2017 2018
Amérique latine et Caraïbes
1,2 % 1,9 %
Brésil 0,7 % 1,5 %
Mexique 2,1 % 1,9 %
Argentine 2,5 % 2,5 %
Chili 1,4 % 2,5 %
Taux de croissance du PIB en Amérique centrale et latine
La Russie, le géant aux pieds d’argile ?Double choc :embargos + chute du prix du pétroleChoc financier en retour avec dépréciation du rouble et fuite de capitaux renforcée par les évènements en Ukraine
Un des plus dures récession depuis la fin de l’URSS
2015 : - 3,8 %2016 : -0,6 %2017 : +1,8 %2018 : +1,6 %
Atouts
• finances publiques relativement saines• Taux de chômage faible -> 5 %• Richesses matières premières et énergie mais forte dépendance
Faiblesses
• Vieillissement de la population• Sous investissement chronique
L’Afrique, le futur de l’économie mondiale
En Afrique subsaharienne, la croissance pourrait atteindre 2,6 % en 2017 et 3,4 % en2018
Le Nigeria devrait sortir de la récession provoquée par la baisse des cours du pétrole.
En Afrique du Sud, la croissance devrait rester modeste (0,7 % en 2017 et 1,1 % en2018) malgré des prix des exportations des produits de base plus avantageux.
Union européenne, quand la défiance est exagérée
Des atouts oubliés
• 1er espace commercial mondial
• 2ème monnaie mondiale avec l’euro
• Niveau élevé de la recherche
• Sécurité juridique
• Coopération sans précédent entre Etats depuis plus de 60 ans
Le carré magique européen
Assainissement financier Taux de change correct
Taux d’intérêt bas Relâchement de la rigueur budgétaire
Retour de la confiance et de la croissance
Le carré maléfique européen
Absence de convergence des économies Absence de projets partagés
Vieillissement de la population
Faiblesse des gains de productivité
Croissance potentielle faible
Des banques encore fragiles surtout en Italie
Créances douteuses et litigieuses (nets des provisions)rapportés aux fonds propres
En pourcentage des fonds propres, T4 2015
Les scenarii pour l’Europe
z
• Quel avenir pour l’Europe ?
• Quelles ambitions ?
• La fin de l’Europe est-elle possible ?
Le Brexit
Les effets du Brexit sur le Royaume-Uni
L’impact sur les autres pays de l’Union
Les conséquences au niveau institutionnel
Les scenarii du Brexit
• L’accord collaboratif
• L’accord a minima
• Le retour dans l’Union
Avec en parallèle les questions écossaise et irlandaise
La reprises et ses freins Restauration de la confiance
Créations nettes d’emploi
Reprise de l’investissement
Maintien de la consommation
Mais
Déficit et dette hors normes
Chômage élevé
Déséquilibre commercial et désindustrialisation
La fin d’une mauvaise passe
‐4,0
‐2,0
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
1950
1952
1954
1956
1958
1960
1962
1964
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
Produit intérieur brut (PIB) en %
La croissance française
‐0,2‐0,10,00,10,20,30,40,50,60,70,8
2012T1
2012T2
2012T3
2012T4
2013T1
2013T2
2013T3
2013T4
2014T1
2014T2
2014T3
2014T4
2015T1
2015T2
2015T3
2015T4
2016T1
2016T2
2016T3
2016T4
2017T1
2017T2
2017T3
0,1
0,60,5
0,6
0,5
Produit intérieur brut trimestriel en %
Quelles ambitions économiques et sociales pour Emmanuel Macron ?
Cocktail d’actions sur l’offre et la demande
Modification du code du travail
Relance de la demande avec baisse des charges sociales et augmentation de la CSG
Etatisation de la protection sociale
Plan de relance via un fonds d’investissement de 50 milliards d’euros
L’industrie française, en convalescence
40,00
50,00
60,00
70,00
80,00
90,00
100,00
110,00
120,00
130,00
03/1999
10/1999
05/2000
12/2000
07/2001
02/2002
09/2002
04/2003
11/2003
06/2004
01/2005
08/2005
03/2006
10/2006
05/2007
12/2007
07/2008
02/2009
09/2009
04/2010
11/2010
06/2011
01/2012
08/2012
03/2013
10/2013
05/2014
12/2014
07/2015
02/2016
09/2016
Évolution du chiffre d'affaires de l'industrie française (base 100 : 2010)
Santé des entreprises françaises
31,4
22,9
86,3
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Taux de marge, taux d'investissement ettaux d'autofinancement des entreprises
Taux de marge Taux d'investissement Taux d'autofinancement
La France, je t’aime moi non plus
Atouts
• Population encore en croissance et plutôt bien formée• Infrastructures correctes • Recherche : dans les cinq premières puissances mondiales• Entreprises bien classées à l’échelle mondiale • Positions fortes dans plusieurs secteurs : aéronautiques,
pharmacie, transports terrestres, logiciels – jeux, luxe, banques, assurances…
Le cycle qui s’achève n’a pas été favorable à la France, le prochain pourrait l’être.
Les facteurs de perte de compétitivité
Un mauvais partage des revenus (taux de marge faible)
Une pression fiscale sur les entreprises (IS, taxes diverses)
Un retard dans la modernisation du capital
Un retard en matière de digital du fait d’une faible concurrence
Un mauvais positionnement de gamme
Coût du travail France / Allemagne
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Indice du coût du travail ‐salaires et chargesAllemagne
Indice du coût du travail ‐salaires et charges France
Salaire minimum, la France n’est pas en tête
0,00
200,00
400,00
600,00
800,00
1 000,00
1 200,00
1 400,00
1 600,00
1 800,00
2 000,00
1 480,271 498,00
1 998,59
Montant du salaire minimum en 2017 en euros
Temps de travail au sein de l’OCDE
Source : données OCDE
1 472
1000
1200
1400
1600
1800
2000
2200
Heures annuelles moyennes ouvrées par actif
2000 2016
Les dépenses sociales sont-elles l’ennemi de l’emploi ?
Sources : Eurostat
0
5
10
15
20
25
30
35
Poids des dépenses socialesen % du PIB
2003
2008
2012
2014
France/Allemagne, la différence
Le niveau de gamme des exportations françaises
22 % du haut de gamme , plus de 45 % en Allemagne 61 % du milieu de gamme la Chine est au même niveau 17 % du bas de gamme
L’élasticité prix des exportations en volume : variation des ventes par rapport à 1 % de hausse du prix)
L’Allemagne est passée d’une élasticité prix de 0,74 à 0,12 de 1990 à 2014
La France est soumise à la dictature des prix à l’exportation et à l’importation avec des coûts salariaux en augmentation et des services à faibles gains de productivité
De l’innovation destructrice à l’innovation positive
Je vois du digital et des objets connectés partout sauf dans les statistiques économiques
« Tout se passe comme si un petit nombre de gens très bien payés travaillent à rendre gratuit des biens consommés par des pauvres »
Edward Glaeser
Les années « digitales » ?
D’ici 2025, le digital pourrait créer ou déplacer 14 000 à 34 000 milliards de dollars soit l’équivalent de 50 % du PIB mondial
D’ici 2020, 80 % des emplois nécessiterontdes compétences numériques
Le digital a-t-il un impact économique ?
Le digital accroit l’intensité concurrentielle
Le digital modifie les process d’innovation : phénomène itératif
d’amélioration des produits avec adaptation en permanence des produits et
des services)
Le digital bouscule les règles de la productivité : cf. secteur aérien : gestion
des billets → transfert sur le client d’une partie du travail / mais crée-t-il de
la productivité ?
Le digital détruit et crée des rentes de situation
Le digital aime les leaders
La France en position moyenne
Au sein de l’OCDE, la France en 8ème position pour le poids du digital
Poids du numériquedans le % du PIB
Corée du Sud 10,1
Royaume‐Uni 10,0
Chine 9,2
Etats‐Unis 8,0
Japon 7,6
Inde 7,1
Suède 7,0
France 5,5
Allemagne 5,3
Le poids du digital
La valeur ajoutée par le numérique : 5,5 % du PIB soit plus que celui dusecteur financier et quasiment le poids de la construction
Emploi : 3,5 % de l’emploi en France : 880 000 personnes (près de 1 milliond’actifs ont une activité ayant un lien avec le digital)
Rattrapage attendu
Le poids du digital devrait passer de 5 à 7 % voire 9 % du PIB d’ici 2020
Le surcroit d’activité digitale d’ici 2020 : 100 milliards d’euros
Reprise de l’investissement depuis la fin 2015 avec une importance donnéeau numérique
Secteurs privilégiés : distribution/secteur financier/automobile
Les freins à la digitalisation en France
La taille des entreprises
Les rigidités organisationnelles
Le manque de marges de manœuvre financières
Le problème de formation
Les difficultés de recrutement
Les freins réglementaires ou la faible concurrence
Le digital et l’emploi
Étude OCDE : 80 % des emplois en 2030 auront une composante digitale et47 % des emplois actuels pourraient disparaître (étude Oxford)
En France, une étude menée par le cabinet Roland Berger souligne que 42 %des emplois sont menacés
D’ici 2020, selon le Forum Économique Mondial, 7,1 millions d’emploispourraient être détruits quand seulement 2 millions pourraient être créés
Tout emploi pouvant être automatisé peut être amené à disparaître
Réorganisation de l’emploi : moins de salariés, plus de TNS, de consultants,
L’ubérisation de l’emploi et la croissance
Les robots et le digital :
• automatisation de toutes les tâches physiques et intellectuelles répétitives
• Accélération d’un processus engagé avec la révolution industrielle
Mais pour le moment, les emplois créés génèrent des gains de productivité
inférieurs aux emplois supprimés
• Augmentation du nombre d’emplois à la tâche, à la mission en haut et en
bas de l’échelle
• 90 % des nouveaux emplois : CDD, intérim….
L’ubérisation de l’emploi : la fin des classes moyennes
Aux États-Unis, les emplois de la classe moyennes représentaient
60 % de l’emploi en 1970 45 % de l’emploi en 2012
Entre 1993 et 2010, les emplois de la classe moyenne :
-9 % en France -10 % au Danemark et au Royaume-Uni -7 % en Allemagne
Moins d’emploi moyens, plus d’emplois à faible qualification et des emploissupérieurs rares mais de mieux en mieux rémunérés.
La fin des emplois intermédiaires
Polarisation des emplois par paysÉvolution par niveau de compétences en pourcentage du total de l’emploi, 1995‐2015
Les 3 catégories d’emploi
Emplois faiblement qualifiés dans les services : en progression
Emplois qualifiés (employés, cadres) : en forte baisse
Emplois de pointe : les manipulateurs de symbole, en hausse mais effectiflimité
La révolution du digital et du connecté
La nouvelle agriculture ne sera peut-être pas OGM mais connectée
La silver-économie sera une économie du connecté
La double révolution médicale : digitalisation et génétique
Les problèmes sérier les innovations et passer des applications de confort àdes applications de productivité !
Y-a-t-il une panne de la consommation ?
La consommation évolue en fonction du :
• Pouvoir d’achat• Crédit
Le développement de nouvelles formes de consommation
• Nouveaux canaux de distribution• Nouvelles pratiques (société de l’usage, plateformes collaboratives, circuits
courts, bio, mode de consommation sociale et solidaire, retour du troc…)
Les Français prudents par nature
14,9
5,9
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
Taux d'épargne des ménages en % du revenu disponible brut
Taux d'épargne Taux d'épargne financière
La consommation est morte, vive la consommation
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
sept.‐8
7
juil.‐88
mai‐89
mars‐90
janv.‐9
1
nov.‐91
sept.‐9
2
juil.‐93
mai‐94
mars‐95
janv.‐9
6
nov.‐96
sept.‐9
7
juil.‐98
mai‐99
mars‐00
janv.‐0
1
nov.‐01
sept.‐0
2
juil.‐03
mai‐04
mars‐05
janv.‐0
6
nov.‐06
sept.‐0
7
juil.‐08
mai‐09
mars‐10
janv.‐1
1
nov.‐11
sept.‐1
2
juil.‐13
mai‐14
mars‐15
janv.‐1
6
nov.‐16
sept.‐1
7
Dépenses mensuelles de consommation des ménagesen millions d’euros (sept. 1987 ‐ sept 2017)
De la croissance à la stagnation du crédit à la consommation
50000
70000
90000
110000
130000
150000
170000
190000
janv.‐9
9
juil.‐99
janv.‐0
0
juil.‐00
janv.‐0
1
juil.‐01
janv.‐0
2
juil.‐02
janv.‐0
3
juil.‐03
janv.‐0
4
juil.‐04
janv.‐0
5
juil.‐05
janv.‐0
6
juil.‐06
janv.‐0
7
juil.‐07
janv.‐0
8
juil.‐08
janv.‐0
9
juil.‐09
janv.‐1
0
juil.‐10
janv.‐1
1
juil.‐11
janv.‐1
2
juil.‐12
janv.‐1
3
juil.‐13
janv.‐1
4
juil.‐14
janv.‐1
5
juil.‐15
janv.‐1
6
juil.‐16
janv.‐1
7
Encours des crédits à la consommation en milliers d’euros
Les nouvelles tendances de la consommation
• Progression des dépenses pré-engagées à cause du logement
• Poursuite de la diminution des dépenses d’habillement
• Légère augmentation des dépenses d’alimentation
• Recul des dépenses de loisirs sous l’effet prix et baisse du coût destransports
• Recul des dépenses liées à la voiture
• Recul de l’achat de biens industriels : 50 % des achats en 2015 contre plusde 66 % en 1970
La Consommation et Internet
Sur l’année 2015/2016,
60 % des Français de plus de 12 ans ont effectué au moins un achat surInternet
En ne considérant que les Français disposant d’un accès à Internet, le tauxs’élève à 69 %. Il était de 27 % en 2003
29 % des Français réalisent au moins un achat par an sur le Net et 56 %plusieurs fois par an
sites marchands : plus de 182 000 en 2015 contre 64 000 en 2009.
Le e-commerce: un canal de distribution incontournable Consommation des ménages : 1 500 milliards d’euros
E-commerce : +10 % par an
2014 : 57 milliards d’euros 2015 : 63 milliards d’euros 2016 : 70 milliards d’euros
Vente à distance : 60 milliards d’euros + 10 % en un an
Le e-commerce : 8 à 9 % du commerce de détail
Les entreprises un peu en retard
20 % de l’ensemble des entreprises françaises procéderaient à des achats demanière électronique
• 50 % des achats des grandes entreprises sont réalisés de manièrenumérique
• 33 % des achats pour les entreprises de plus de 500 salariés• 25 % des achats pour les entreprises de plus de 10 salariés
Achats numériques
• France : 385 milliards d’euros• Royaume-Uni : 650 milliards d’euros• Allemagne : 870 milliards d’euros
Taux de croissance du B to B numérique : 8 % par an
L’économie collaborative en France
276 plates-formes actives dont 75 % sont françaises et créés à 80 %depuis 200817 activités recensées : ventes, locations, échanges, financement, dons,covoiturage, auto-partage, partage de biens et de services, emplois, achatsgroupés…
Chiffre d’affaires supposé : 2,5 milliards d’euros
Plus de 15 000 entreprises sont présentes sur ce marché
13 000 emplois dépendraient de ce secteur
5 % des Français tirent 50 % de leurs revenus grâce à l’économiecollaborative
Conclusion version optimiste
Reprise des gains de productivité grâce au big data, aux objets connectés
Substitution progressive d’énergies propres aux énergies carbonés
Convergence des économies avec décollage de l’Afrique
Retour au multilatéralisme avec la création d’une agence mondiale encharge du réchauffement climatique
Europe : mise en place d’outils de régulation des crise et relance de laconstruction européenne autour de la recherche, de l’environnement, desnouvelles énergies
Conclusions : version pessimiste
Montée du nationalisme et du protectionnisme
Montée des tensions internationales et déstabilisation de l’Afrique et duMoyen Orient, compétition sino-américaine
Délitement de l’Union européenne
Contraintes environnementales croissantes
Poursuite de la stagnation de la productivité
Baisse de la croissance potentielle du fait du sous-investissement et duvieillissement de la population
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