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8 RUE DU SENTIER 75082 PARIS CEDEX 02 - 01 53 00 26 26 14/20 MAI 09 Hebdomadaire Paris Surface approx. (cm²) : 2064 Page 1/4 WEAVE 7534999100524/GST/MAF/3 Eléments de recherche : WEAVE : cabinet de conseil en management, toutes citations L'EVENEMENT FINANCE AMERICAINE Après les tests Les banques s'empressent dè lever du capital pour échapper à la tutelle publique. PAR GUY MARCHAL ET THOMAS MAURICE, À NEW YORK C 'est un immense soupir collectif de soulagement qui a accueilli, Ic jeudi 7 mai au soir, la publication des resultats des « stress tests >, de leur veritable nom SCAP (Superviser)- Capital Assessment Program), auxquels les autorites fédérales américaines ont sou mis dix neuf etablissements financiers de premier plan Le lendemain, l'indice KBW des valeurs bancaires s'envolait de plus de 12 % « Reconfort considérable pour les investisseurs et le public », résumait le pre sidem de la Reserve Federale Ben Bernanke, peu coutumier d'un vocabulaire aussi teinte d'enthousiasme Les resultats ne faisaient pourtant que confirmer les fuites abondan tes et de toute évidence orchestrées de la semaine précédente Dix des dix neuf etablissements se voyaient collectivement invites a lever 74,6 milliards de dollars de capitaux pour parer a toute éventualité (voir le tableau page 9), et en particulier a un scénario « noir » susceptible d'engen drer pres de 600 milliards de dollars de pertes supplémentaires Neuf bons élevés, parmi lesquel JPMorgan Chase, Goldman

Eric Delannoy l'agefi hebdo 14 mai 2009

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Page 1: Eric Delannoy l'agefi hebdo 14 mai 2009

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L'EVENEMENT

FINANCE AMERICAINEAprès les testsLes banques s'empressentdè lever du capital pour échapperà la tutelle publique.

PAR GUY MARCHALET THOMAS MAURICE, À NEW YORK

C'est un immense soupir collectifde soulagement qui a accueilli, Icjeudi 7 mai au soir, la publicationdes resultats des « stress tests >,

de leur veritable nom SCAP (Superviser)-

Capital Assessment Program), auxquelsles autorites fédérales américaines ont soumis dix neuf etablissements financiers depremier plan Le lendemain, l'indice KBWdes valeurs bancaires s'envolait de plus de12 % « Reconfort considérable pour lesinvestisseurs et le public », résumait le presidem de la Reserve Federale Ben Bernanke,

peu coutumier d'un vocabulaire aussi teinted'enthousiasme Les resultats ne faisaientpourtant que confirmer les fuites abondantes et de toute évidence orchestrées dela semaine précédente Dix des dix neufetablissements se voyaient collectivementinvites a lever 74,6 milliards de dollars decapitaux pour parer a toute éventualité(voir le tableau page 9), et en particuliera un scénario « noir » susceptible d'engendrer pres de 600 milliards de dollars depertes supplémentaires Neuf bons élevés,parmi lesquel JPMorgan Chase, Goldman

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( Le discours de Ben Bernanke sur la nécessité jpour les banques américaines d'améliorer I

leur politique de gestion du risque a été Ilargement diffusé. Ici, sur les écrans de la (

Réserve fédérale de l'Illinois à Chicago.

Sachs ou encore AmeriLcin Fxpress, ont eteluges suffisamment capitalises.

Comme prévu, c'est à Bank of Americaqu'a été demande le plus gros effort : renfor-cer ses fonds propres à hauteur de i3,9 mil-liards de dollars, près de lamoine de l'enveloppe totale.Maîs la aussi, analystes etinvestisseurs s'attendaientà pire. De fait, la Réservefederale aurait initialementréclame à la première ban-que des Etats-Unis plus de50 milliards dc dollars, selonle Wall Street journal, avantde reviser sensiblement sesexigences à la baisse. A l'évi-dence, les négociations ontété tendues Quèlques heu-res à peine apres la publicanon des résultats, au coursd'un « conference call » des-tine à présenter la réponsedc Bank of America, leprésident-directeur général

« Notre plan apour but de sortirle gouvernementde notre banquele plus vitepossible »

Kenneth Lewis,président-directeur généralde Bank of America

Les fonds propressupplémentaires requisI En milliards de dollars)Bank of AmericaWells FargoGMACCitigroupMorgan StanleyPNCRegionsSun TrustKey CorpFifth ThirdMet Life -US Bancorp -Goldman Sachs - JPMorgan -BNY Mellon -State Street -Capital One - BET - AmericanExpressTotal

3401401155 515D B2 5il181 1

O

74,7

Kenneth I ewis ne pouvait contenir ce cridu cœur a propos des stress tests • « je penseque jamais des tests n'ont aussi bien portéleur nom. » Maîs une fois l'épreuve franchie,quelle est la suite ' « Notre plan a pour but

de sortir le gouvernementde notre banque le plusvite possible », affirmait lemême Kenneth Lewis sansla moindre hésitation.

Source L Agefi

AutonomieSes homologues des dix-huit autres etablissementstestés auraient pu repren-dre cette dernière phrasemot pour mot. Maîs pours'affranchir de la contrain-te gouvernementale, tousne sont pas logés a lamême enseigne. D'un côtése trouvent des établis-sements comme Bank ofAmerica ou Citigroup, quiont reçu chacun 45 mil-

Quelle utilité ?«

Ti m oth y Geithner,secrétaire au Trésoraméricain

n Nous en sommes juste au début et nousdevons continuons ct 'œuvrer pour renforcerle systeme financier de maniere a ce qu'il

puisse fournir la production de creditnécessaire a la reprise »

(7 mai 2009)

Paul Krugman,économiste. Prix Nobel

« Nous prenons des demi-mesurescle soutien a /'economie qui vont la maintenir

alanguie sans véritable reprise, et nousprenons des mesures d'aide aux banques

qui leur permettront de survivresans vraiment prospérer »

(11 mai 2009)

Ben Bernanke,président de la Réservefédérale

« Ces examens n'étaient pas des testsde solvabilité maîs plutôt un programme

visant a anticiper, un exercice du type'Que se passe-t ii si ?' »

(7 mai 2009)

lards de dollars d'argent public dans lecadre du Tarp et doivent à nouveau ren-forcer leurs fonds propres C'est aussi lecas du geant du crédit automobile GMAC,invité à lever 11,5 milliards de dollars sup-plémentaires, et qui n'a d'autre veritablechoix que de se présenter a nouveau auguichet gouvernemental. De l'autre côtéfigurent les établissements epargnes par les« stress tests » et pour lesquels la prioritéest désormais le remboursement des fondsdu Tarp. JPMorgan Chase (25 milliards dedollars) et Goldman Sachs ( IO milliards) sedisent prêts a rembourser en totalité, desmaintenant. A la publication des résultats,American Express (3,4 milliards) enten-dait entamei des discussions dans ce sensle plus vite possible. Et le ll mai, quatre

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Le « stress test »se fonde sur deshypothèses de pertessans précédentbanques - US Bancorp, Capital One, BB&T,et Keycorp - annonçaient des augmenta-tions de capital dans le but avoué de rem-bourser les aides reçues dans le cadre duTarp (Troubled Asset Relief Program).Certains y voient un risque, celui de créerun système bancaire à deux vitesses. SamuelHayes, professeur à la Harvard Business,expliquait récemment que les premièresbanques à sortir du Tarp « v ont pouvoirse financer a moindre coût et auront plusde clients » rassurés par cette preuve deleur solidité. En outre, la disparition descontraintes relatives imposées par l'Etat surles rémunérations leur permettrait d'attirerles meilleurs talents.

Une autre distorsion possible est sou-levée par Richard Bove, analyste chezRochdale Secunties. Le point de départde son analyse est que le stress test sefonde sur des hypothèses de pertes sansprécédent dans l'histoire des banquesaméricaines, y compris lors de la Grandedepression. Il en conclut que « ce qui est

Pourquoi pas l'Europe ?

en fait demande aux banques est de déte-nir un excès de capital ». Il s'appuie sur leprécédent de la fin des années 80, quandla crise des « Savmgs é" Loans » avaitpousse les autorites américaines à formu-ler des demandes similaires, pour estimerque la rentabilité des banques américainesles plus concernées par les stress tests seraaffectée au moins jusqu'à l'an prochain,avant d'entamer une remontée progressivejusqu'en 2015 des résultats tout comme dela valeur de leurs actions.

Maîs d'autres analystes sont d'un aviscontraire : les quelque 75 milliards de dollarssupplémentaires de fonds propres réclamespar les autorités fédérales, lom de représen-ter un excès, seraient en réalité nettementinsuffisants. Les analystes de FnedmanBillmg Ramsey évaluent à 60 milliards dedollars les besoins de Bank of America. EganJones avance le chiffre de 100 milliards, SNLFinancial celui de 66 milliards pour WellsFargo et 33 milliards pour JPMorgan Chase.Ces différences sont dans une large mesureaffaire de méthodologie. La Reserve fede-rale s'en tient au ratio de solvabilité Tierone, alors que les analystes lui préfèrent leplus souvent le Tangible Commun Equity,ou TCE, plus restrictif car excluant les élé-ments intangibles et les actions préféren-tielles. Selon Gerard Cassidy, analyste chezRBC Capital Markets, utiliser le ratio TCE

L'opération des v stress tests »aux Etats-Unis donne desidées, et quèlques voix n'ontpas tardé à se demander si leVieux Continent ne devrait pasfaire ses propres tests Surtoutdepuis que le Fonds monetaireinternational (FMI) a rendupubliques des estimationsalarmistes de dépréciationsd'actifs et de dégradations desbilans bancaires a venir, plussévères en Europe qu'outreAtlantiquell resterait à passer en 2009-2010 950 milliards pour lesbanques européennesReste qu'un test homogène etuniforme concernant les plusgrandes banques européennesdevrait résoudre la question de

l'entente entre les régulateursBanque centrale europeenne,Banque d'Angleterre et Banquenationale suisse Line gageureA commencer par la zone euroelle-même qui ne dispose pasau jour d'aujourd'hui d'uneautorité de tutelle unique,ni même d'une supervisionmacroprudentielle il faudraitaussi résoudre les situationsdisparates des secteursbancaires d'un pays à l'autreLes banques n'ont d'ailleurs pasattendu la crise pour mener desstress tests, plus techniques, surla base de critères internes etconcernant la liquidité bancaire,la courbe des taux Cettefois, l'originalité de l'opérationaméricaine est de mener des

La Banque d'Angleterre.

tests « macro » aux cadragesdéfinis par le Tresor et laRéserve fédérale Avec pour butune communication politiquedestinée au grand public et auxmarchés financiers pour leurredonner confiance. Pas sûr queles gouvernements européenssoient disposés à mener unetelle opération de transparence

Les deux scénarios

(En %)

Scénariode baseScénarioextrême

Croissanceeconomique2009

2

3 3

2010

2 1

0 5

Chômage

2009

8 4

8 9

2010

88

103

Priximmobiliers*2009

-144

22

2010

4

7

"indice Case Shiller

comme référence aurait abouti à réclamer68 milliards de dollars de fonds propres deplus aux 19 banques auditées.

Autre elément à entrer en ligne decompte, et non des moindres : l'évolutionde l'économie au cours des prochains mois.Si les prévisions des autorités fédérales ontété trop optimistes, le scénario qui pour-rait se profiler à l'horizon est celui de la« décennie perdue » au Japon. « Ce qui sepasse ici rappelle le japon en 1998, estimeAdam Posen, directeur adjoint du PetersonInstitute for International Economies. Legouvernement n'a pas mis assez d'argentdans les banques, et trois ans plus tard, lacrise a recommencé. »

La deuxième vagueD'autant qu'un stress test vaut ce que valentles critères d'évaluation utilisés. Latentedepuis le début de l'opération, cette réflexionn'a pas manque de resurgir a l'annonce desrésultats. Les deux scénarios macroécono-miques retenus par le Trésor et la Réservefédérale ont souvent été jugés trop optimistescomparé à des scénarios parallèles réaliséspar des établissements bancaires. Face auxanalystes se focalisant sur deux ou trois bonsindicateurs immobiliers pour predire l'amé-lioration prochaine de la situation et de lasortie de crise, les plus critiques préfèrentmettre l'accent sur la deuxième vague dedépréciations à venir dans les bilans bancai-res. Cette deuxième vague de défauts et depertes sera la conséquence de la récessionéconomique qui produira ses effets par letruchement d'un secteur résidentiel toujourspas rétabli et aux prix toujours en baisse,des défaillances dans l'immobilier commer-cial, secteur bien mal en point comme lemontrent déjà les résultats du PIB du pre-mier trimestre, ou encore des défauts surcartes dc crédit à attendre avec la montéedu chômage. Toutefois, « la période de criseéconomique que les banques vont traverserfaite d'une augmentation du chômage et defaillites d'entreprise leur est mieux connue,explique Jean-Louis Dufloux, directeur

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général dequinox Consulting. Elles saventanticiper et provisionner ce genre de situa-tions qui reposent sur des historiques mieuxmaîtrisés ».

La question est de savoir si les stresstests étaient suffisamment stressants pourdonner une image réaliste du secteur ban-caire. A côte du scénario de base, le secondscénario plus sombre du gouvernementdébouche sur un total de pertes de 600 milliards dc dollars pour 2009-2010 avec toutde même un taux de pertes de 22,5 % desprêts sur les cartes de crédit. Ce qui por-terait la facture depuis le début de la crisejusqu'en 2010 pour les 19 grandes banquesdu pays considérées comme « tao big tofail » à 950 milliards de dollars. Plusieursautres estimations tablent sur 500 milliardsde pertes a passer sur les deux ans a venir ;le Fonds monetaire international projettepour sa part une somme de 550 milliardsde dollars. Par ailleurs, les taux de chômageretenus par les régulateurs américains sontégalement sujets à caution : 8,8 % dans lescénario de base 2009 et 10,3 % dans l'al-ternatif à la fin de 2010. Il leur est reprochéd'être trop faibles et donc de ne pas suf-fisamment anticiper les pertes potentiellesdans l'activité des cartes de crédit.

Immobilier commercialReste que le scénario officiel du pire des stresstests (voir le tableau page I O) constitue à peuprès la moyenne des prévisions parallèles pri-vées menées par de grands noms de WallStreet. Des estimations qui considèrent quele plein impact du deleveragmg est encore àvenir, en dépit de la Lean Officer Survev dela Fed d'avril montrant des banques moinsnombreuses à resserrer les standards d'octroide crédit aux entreprises et aux particuliers.Le tableau de l'extrême pour les économistesde Morgan Stanley serait une récession de-5,8 % cette année avec un taux de chôma-ge, l'an prochain, de 12 % de la populationactive. Il porterait les pertes cumulées (hariset securises) des banques sur la période 2007à 2010 à 4.000 milliards de dollars, dont3.000 milliards à venir.

Un autre problème majeur n'est pas misen exergue dans les stress tests des 19 gran-des institutions financières du pays passéesau crible, soulignent plusieurs analystesaméricains, ht pour cause, il concerne essen-tiellement les petites et moyennes banquesrégionales : c'est la question de l'immobiliercommercial pour lequel le scénario du pirepar les régulateurs prévoit un taux de pertes

ENTRETIEN AVEC...Eric Delannoy,

vice-président de Weave France

^de concurrence » °

Les « stress tests » permettent-ils d'y voirplus clair dans les bilans bancaires ?Dans le contexte américain de défianceet de manque de visibilité déplore par lesmarches, loperation des stress tests était uneexcellente idée Elle permet aux régulateursde mettre le nez dans la strategie des banquesaméricaines, alors même que les banquesvoyaient d'un tres mauvais œil d'être placéessous la tutelle de l'administration et que leursactionnaires n'appréciaient pas d'être diluéspar l'Etat L'administration Obama a cherché àcouper court au débat sur la qualite des bilansbancaires avec une communication claireCe faisant, elle fait pression sur les banqueset les responsabilise sur leurs besoins enrecapitalisation C'est efficace ll suffit de voirWells Fargo et Morgan Stanley qui se sontempressés d'annoncer la levée de capitauxprivés avant la publication des résultats desstress tests pour préserver leur autonomied'action et surtout éloigner le spectre d'unenationalisation potentielle

Le but principal des dirigeantsdes banques est donc de préserverleur indépendance de gestion ?

Absolument N'oubliez pas que lesrecapitalisations publiques s'accompagnentd'une limitation des salaires et des revenusdes dirigeants et des traders Tel est leprix à payer pour être renfloué par l'argentdu contribuable C'est pourquoi GoldmanSachs veut rembourser au plus vite l'EtatForte de sa solidité financière, la banqueveut s affranchir de cette problématique derevenus pour pouvoir attirer les meilleurstalents

Pourtant, l'intervention de l'Etat fédéralsera temporaire...Il existe tout de même un risque importantde distorsion de concurrence « négative »au moment de la sortie de la puissancepublique du capital des banques La fmde la tutelle publique devra respecter laconcurrence entre les etablissementsbancaires sur les marchés financierset aussi en termes de recrutement desbanquiers ll s'agira de gérer et d'éviterun étalement dans le temps trop longqui serait favorable aux premiers sortis etpréjudiciable aux derniers L'exercice vanécessiter du doigté.

de 8,5 % pour un montant de 53 milliardsde dollars. Au moins 500 banques auraientune exposition importante à l'immobiliercommercial, selon une étude de ForsightAnalytics. Sorties du marché résidentiel parles grandes banques et les firmes de WallStreet, elles ont double leur encours de prêtsaux promoteurs et aux constructeurs pen-dant la bulle immobilière.

Quoi qu'il en soit, les stress tests ontIe mérite d'exister et d'être une tentativede faire le point sur les bilans des grandsetablissements du pays. Une opération decommunication destinée à rassurer le grandpublic et les investisseurs. «Jusqu'ici, lesbanques avaient aussi leurs propres para-mètres internes pour évaluer les risques,indique Jean-Louis Dufloux. Le régulateura mis en place un scénario de place pourlever l'incertitude, l'ennemi des marchés, etmontre sa présence tant son absence lm a

été fortement reprochée au cours des annéesprécédentes. » Une opération destinée aussià rassurer le Congrès. Les 75 milliards dedollars de recapitalisations réclamées entrentdans le programme du Tarp et évitent de pas-ser une nouvelle fois devant les parlementai-res américains soucieux des deniers publicsct peu enclins à faire des concessions auxfirmes de Wall Street.

L'objectif du Trésor et de la Réserve fédé-rale est de redonner vie au marché du créditou de remettre sur pied le marché de la titn-sation. Le pan n'est pas gagné. Du côté de lademande de crédit, les emprunteurs se sontfaits plus rares avec la récession. Du côté del'offre, la solvabilité dégradée des entrepri-ses et des consommateurs, tout comme lescontraintes de bilans des banques consti-tuent un frein majeur. Les tests de résistancedu bilan de sante sont finis, maîs le stress estencore présent. •