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30 SURFACE • juillet-août-septembre 2011 A ALAIN FORTIER Depuis plus de 20 ans, Alain Fortier travaille dans le domaine du développe- ment des affaires, principalement dans la satisfaction des consom- mateurs, la gestion d’équipes de vente ainsi que l’innovation et l’implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA Exécutif de l’Université Concordia, il a aussi réussi des études de 2 e cycle en affaires électroniques à l’Université Laval. Membre des Administrateurs agréés du Québec, il est directeur général chez Doyon Cuisine. [email protected] http://ca.linkedin.com/in/ alainfortiermba La salut passerait-il par le bois? De l’énergie verte à revendre Plus sensibles aux impacts sur l’environnement et la marque, les investisseurs et plusieurs consom- mateurs scrutent votre approche en matière de gestion des ressources énergétiques. En n’agissant pas en citoyen responsable, les entreprises s’ex- posent à des critiques qui dénonceront leurs ac- tions. Il s’en suit des dommages importants à leurs marques de commerce. Le design respons- able peut être une réponse valable à ces défis grandissants, et ce, en réduisant aussi les coûts pour les entreprises 1 . En France, Réversible Éco- Design récupère les chutes de production de revêtement de sol en vinyle pour les transformer en divers sacs et éléments de décoration 2 . Les planchers de cuirs Torly’s représentent une ap- proche innovante et écologique en récupérant des morceaux de cuir 3 . Dans les deux cas, les déchets d’une entreprise deviennent la matière première d’une autre. L’énergie dépensée pour produire les déchets est valorisée pour créer de nouveaux pro- duits fonctionnels et innovateurs. Dans le développement urbain, les archi- tectes, les ingénieurs et les économistes planchent à innover dans l’utilisation optimale des ressources. À Montréal, la Société de développe- ment Angus a mis en place un groupe de réflexion pour planifier de manière plus responsable un vaste terrain pour le transformer en village glo- bal 4 . La qualité de vie s’organise autour d’une co- habitation entre les entreprises et les résidences. Dans d’autres projets récents, les designers et les architectes portent une attention particulière aux revêtements de sol pour l’obtention de points lors de certifications Leadership in Energy and En- vironmental Design (LEED) 5 . Le couvre- plancher s’impose comme un levier stratégique dans le développement et la mise en place d’ob- jectif d’efficacité énergétique. Le plancher amène divers acteurs avec un penchant pour le design, l’ingénierie et la sociologie à inventer un monde écoresponsable. De l’énergie de proximité Aux États-Unis, les planchers de bois franc ont la côte auprès des consommateurs. Les producteurs canadiens et mexicains profitent de la proximité du marché américain pour produire des planch- ers de qualité à des prix compétitifs 6 . Au Québec, la présence de plusieurs fabricants de planchers de bois franc permet aux consommateurs d’obtenir des produits ayant nécessité une utilisa- tion réduite en énergie lors du transport et fa- vorisant l’emploi en Amérique du Nord. Le web-série de l’immobilier duProprio.TV met en évidence les avantages de choisir les planchers de bois franc d’essence locale en opposition aux bambous 7 . Le long cycle de vie des planchers en bois offre un avantage en matière d’écorespons- abilité énergétique. Les transformateurs de matière première comme le bois participent à l’essor et au développement des communautés locales. D’un point de vue économique, l’entreprise Common- wealth Plywood, propriétaire de Les Saisons, plancher de bois, emploie plus de 2 500 person- nes dans ses 10 scieries; 4 usines de séchage de bois; 6 usines de déroulage de placage; 2 usines spécialisées dans l’assemblage du placage; 3 di- visions de contreplaqués; une usine de plancher et 16 centres de distribution au Canada et aux États-Unis 8 . Son siège social est situé à Sainte- Thérèse, au nord de Montréal. Membre de la Na- tional Wood Flooring Association (NWFA), l’entreprise de transformation effectue ses opéra- tions selon des normes de gestion responsables de la ressource forestière. Les Saisons, planchers de bois, utilise pour la récolte de son bois le dé- coupage sélectif pour maintenir son rendement. Ainsi, les arbres se régénèrent naturellement, as- surant la stabilité des forêts en respect pour les générations futures de consommateurs et de ses employés. L’entrepreneuriat démontré par Julien Paré et Richard Garneau permet aujourd’hui à PG Model d’offrir des produits de revêtement de sol inno- vants et durables. Fondé en 1979, PG Model s’ap- provisionne pour plus de 80 % de sa matière forestière dans un rayon de moins de 200 kilo- mètres 9 . L’entreprise de Saint-Édouard-de-Lot- binière au Québec utilise ses rebuts de bois pour le chauffage de ses édifices et ses séchoirs. La vente de ripe permet aux industries de panneaux mélaminés et aux cultivateurs de valoriser ce déchet lié à la production de plancher. La garantie offerte par la Forest Stewardship Council (FSC)

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Depuis plus de 20 ans, Alain Fortier évolue dans le domaine du développement des affaires, principalement dans la satisfaction des consommateurs, la gestion d’équipes de vente ainsi que l’innovation et l’implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA Exécutif de l’Université Concordia, il a aussi complété des études de 2e cycle en affaires électroniques à l’Université Laval. Membre des Administrateurs agréés du Québec, il est Directeur Général chez Doyon Cuisine. http://ca.linkedin.com/in/alainfortiermba

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AALAIN

FORTIER

Depuis plus de 20 ans, AlainFortier travaille dans

le domaine du développe-ment des affaires,

principalement dans la satisfaction des consom-

mateurs, la gestion d’équipes de vente ainsi

que l’innovation et l’implantation des

processus d’affaires. Détenteur d’un MBA

Exécutif de l’Université Concordia, il a aussi réussi des études de 2e cycle en affaires

électroniques à l’Université Laval.

Membre des Administrateurs agréés

du Québec, il est directeurgénéral chez Doyon [email protected]

http://ca.linkedin.com/in/

alainfortiermba

La salut passerait-il par le bois?

De l’énergie verte à revendre Plus sensibles aux impacts sur l’environnement etla marque, les investisseurs et plusieurs consom-mateurs scrutent votre approche en matière degestion des ressources énergétiques. En n’agissantpas en citoyen responsable, les entreprises s’ex-posent à des critiques qui dénonceront leurs ac-tions. Il s’en suit des dommages importants àleurs marques de commerce. Le design respons-able peut être une réponse valable à ces défisgrandissants, et ce, en réduisant aussi les coûtspour les entreprises1. En France, Réversible Éco-Design récupère les chutes de production derevêtement de sol en vinyle pour les transformeren divers sacs et éléments de décoration2. Lesplanchers de cuirs Torly’s représentent une ap-proche innovante et écologique en récupérant desmorceaux de cuir3. Dans les deux cas, les déchetsd’une entreprise deviennent la matière premièred’une autre. L’énergie dépensée pour produire lesdéchets est valorisée pour créer de nouveaux pro-duits fonctionnels et innovateurs.

Dans le développement urbain, les archi-tectes, les ingénieurs et les économistes planchentà innover dans l’utilisation optimale desressources. À Montréal, la Société de développe-ment Angus a mis en place un groupe de réflexionpour planifier de manière plus responsable unvaste terrain pour le transformer en village glo-bal4. La qualité de vie s’organise autour d’une co-habitation entre les entreprises et les résidences.Dans d’autres projets récents, les designers et lesarchitectes portent une attention particulière auxrevêtements de sol pour l’obtention de points lorsde certifications Leadership in Energy and En-vironmental Design (LEED)5. Le couvre-plancher s’impose comme un levier stratégiquedans le développement et la mise en place d’ob-jectif d’efficacité énergétique. Le plancher amènedivers acteurs avec un penchant pour le design,l’ingénierie et la sociologie à inventer un mondeécoresponsable.

De l’énergie de proximitéAux États-Unis, les planchers de bois franc ont lacôte auprès des consommateurs. Les producteurscanadiens et mexicains profitent de la proximitédu marché américain pour produire des planch-

ers de qualité à des prix compétitifs6. Au Québec,la présence de plusieurs fabricants de planchersde bois franc permet aux consommateursd’obtenir des produits ayant nécessité une utilisa-tion réduite en énergie lors du transport et fa-vorisant l’emploi en Amérique du Nord. Leweb-série de l’immobilier duProprio.TV met enévidence les avantages de choisir les planchers debois franc d’essence locale en opposition auxbambous7. Le long cycle de vie des planchers enbois offre un avantage en matière d’écorespons-abilité énergétique.

Les transformateurs de matière premièrecomme le bois participent à l’essor et audéveloppement des communautés locales. D’unpoint de vue économique, l’entreprise Common-wealth Plywood, propriétaire de Les Saisons,plancher de bois, emploie plus de 2 500 person-nes dans ses 10 scieries; 4 usines de séchage debois; 6 usines de déroulage de placage; 2 usinesspécialisées dans l’assemblage du placage; 3 di-visions de contreplaqués; une usine de plancheret 16 centres de distribution au Canada et auxÉtats-Unis8. Son siège social est situé à Sainte-Thérèse, au nord de Montréal. Membre de la Na-tional Wood Flooring Association (NWFA),l’entreprise de transformation effectue ses opéra-tions selon des normes de gestion responsablesde la ressource forestière. Les Saisons, planchersde bois, utilise pour la récolte de son bois le dé-coupage sélectif pour maintenir son rendement.Ainsi, les arbres se régénèrent naturellement, as-surant la stabilité des forêts en respect pour lesgénérations futures de consommateurs et de sesemployés.

L’entrepreneuriat démontré par Julien Paré etRichard Garneau permet aujourd’hui à PG Modeld’offrir des produits de revêtement de sol inno-vants et durables. Fondé en 1979, PG Model s’ap-provisionne pour plus de 80 % de sa matièreforestière dans un rayon de moins de 200 kilo-mètres9. L’entreprise de Saint-Édouard-de-Lot-binière au Québec utilise ses rebuts de bois pourle chauffage de ses édifices et ses séchoirs. Lavente de ripe permet aux industries de panneauxmélaminés et aux cultivateurs de valoriser cedéchet lié à la production de plancher. La garantieofferte par la Forest Stewardship Council (FSC)

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se retrouve aussi sur leurs bois d’ingénierie enchêne rouge, érable et merisier. Les designerset les architectes lui trouvent un attrait supplé-mentaire dans la sélection d’un couvre-plancher qui contribue au respect des normesLEED. Ces deux exemples d’entreprise locale reflètentdes pratiques de développement responsablepour mieux répondre aux besoins et attentesdes consommateurs et investisseurs.

De l’énergie récupéréeLe plancher de certaines stations de métro àTokyo au Japon10 ainsi que la piste de danse duClub4Climate11,12, à Londres en Angleterrerécupèrent de l’énergie renouvelable nomméepiézoélectricité13. Cette électricité a la particu-larité d’être produite par la pression effectuéesur les carreaux par les usagers du métro endéplacement ou par les danseurs déchainés surle plancher la piste. On peut ensuite récupérerl’énergie qui sera utilisée pour l’éclairage am-biant. Depuis les tests effectués en 2006, les in-

génieurs ont trouvé d’autres applications di-verses comme des escaliers en Angleterre14 etdes autoroutes en Israël15. Dans les nouvellesconstructions ou rénovations d’espaces publicsoù le volume de trafic est élevé et fréquent, cetype de revêtement de sol devrait faire son ap-parition de manière plus importante. Leplancher prend alors un rôle de premier plandans la production des énergies renouvelables.

Lors de la démolition, les planchers de boispeuvent être récupérés, revalorisés et réinstal-lés dans un autre endroit. Cette approche per-met de transformer un déchet sur un site dedémolition en matière première pour une autreentreprise. Certains fournisseurs tels AgedWood16, Appalachian Woods17 et Vintage Tim-berworks18 récupèrent les planchers d’ancien-nes structures en démolition. Les planches de

Couvre-planchers en cuir Torlys, fabriqués à partir de produits recyclés.

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Liens utiles

1. www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/01/le-design-responsable-pour-une-croissance-saine-et-durable_1565735_3232.html2. www.reversible.fr/pochette-sakapoche-2411171.html3. www.torlys.com/cuir4. www.journalderosemont.com/Actualites/Vos-nouvelles/2011-08-27/article-2728755/Le-village-global-des-shop-Angus/15. www.greensourcesolutions.net/floors.html6. http://hardwoodfloorsmag.com/editors/blog/default.aspx?id=620&t=Canada-Remains-USs-Largest-Wood-Floor7. http://duproprio.tv/video/reportages/renologique-pisode-11-integral-sols-et-planchers8. www.seasonsflooring.com/french/index.htm9. www.pgmodel.com/qui-sommes-nous/developpementdurable/10. www.metropolismag.com/story/20110609/reference11. www.club4climate.com/12. www.cleantechrepublic.com/2008/06/30/les-premieres-pistes-de-danse-piezoelectriques/13. www.piezoelectrique.com/14. http://inhabitat.com/spinnaker-tower-stairs-to-generate-electricity/15. www.projetisreal.com/une-route-qui-recupere-l%E2%80%99energie-de-votre-mouvement-pour-la-transformer-en-electricite/16. www.agedwoods.com/17. www.appalachianwoods.com/flooring/index.htm18. http://vintagetimber.com/reclaimed-wood-flooring.php19. http://vieenvert.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=55420. www.antik.ca/21. www.ashrae.org/22. www.flextherm.com/fr/pour-debuter/eco-energetique23. www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/relo/fedore/fedore_010.cfm24. www.protegez-vous.ca/maison-et-environnement/pas-si-economique-que-ca-le-plancher-chauffant.html25. www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/relo/fedore/fedore_008.cfm

bois récupérées sont ensuite revendues pourêtre réutilisées pour un nouveau plancher debois ou transformées en bois d’ingénierie. Desplanches vieilles de plus de 200 ans reprennentvie et donnent un caractère unique à une pièce.Au Québec, plus particulièrement à Montréal,les bas coûts d’enfouissement incitent plusieurscompagnies de démolition à jeter ce type dematériau19. Le coût total d’un plancher ré-cupéré peut souvent être plus élevé qu’unplancher de bois franc neuf, car on doit ajouterde coûts de main-d'œuvre reliés à la manuten-tion et à l’arrachage de clous. À Sainte-Anne-des-Lacs, ce type de contrainte relié aux coûtsn’influence pas Antik20 dans sa capacité deréaliser des projets à partir de bois récupéré.La revalorisation de déchets de constructioncomme le plancher de bois demeure une op-tion intéressante pour les écoconsommateurs.

De l’énergie à diffuserAppuyé par des résultats encouragés par l’or-ganisme American Society of Heating, Refrig-erating and Air-Conditioning Engineers(ASHRAE)21, le producteur de planchers chauf-

fants Flextherm suggère qu’il est possible debaisser le thermostat de cinq degrés Celsiustout en maintenant le même confort22. La mis-sion de l’organisme indépendant ASHRAE estde promouvoir un monde durable où l’utilisa-tion plus adéquate de l’énergie est essentielle.L’installation des produits de Flexterm est pos-sible sous plusieurs types de revêtement de sol,excluant le liège et le bois naturel. Tout commeles systèmes de chauffage à eau chaude par ray-onnement23, les planchers chauffants élec-triques offrent des avantages écoénergétiqueset propres. Le chauffage au sol réchauffe lapièce sans que le brassage d’air soit nécessairecomme pour les systèmes de chauffage plusconventionnels. Il en résulte un déplacementd’air nul qui importunera moins les gens al-lergiques aux poussières et particules en sus-pension dans l’air.

En janvier dernier, Stéphan Dussault titraitson article dans le magazine Protégez-Vous« Pas si économique que ça, le plancher chauf-fant »24. Ses conclusions, entre autres lemanque de clarté des coûts totaux présentés

par les détaillants et des installations ou utili-sations inadéquates, rendent les plancherschauffants peu attrayants. La Société canadi-enne d’Hypothèque et de Logement (SCHL)avantage le carreau de céramique lors de l’in-stallation de planchers chauffants par rayon-nement25. Le plancher chauffant offreindéniablement des avantages liés au confortdes occupants qui posent leurs pieds sur unesurface chaude. Le respect des recommanda-tions des fournisseurs au niveau de l’installationet des matériaux utilisés doit se refléter claire-ment dans les coûts totaux présentés aux con-sommateurs. L’effort mis à expliquercorrectement le produit et son utilisation en-trainera des gains en rendement et en notoriété.

La croissance des coûts en énergie force lesconsommateurs et les entreprises à être plusinnovants et exigeants sur les rendements én-ergétiques. Cette tendance offre une opportu-nité de changer les comportements et derenforcer les habitudes écoresponsables. Pluson y mettra d’énergie, meilleures seront leschances de réussir!

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Depuis 9 ans, mai est célébré comme le moisde l’arbre et de la forêt. Ce symbole se veut uneprise de conscience de la ressource forestièredans toutes les sphères de notre vie. Cette idéede célébrer les arbres ne date pas d’hierpuisqu’en 1882, on fêtait déjà ces majestueuxéléments de la nature1. Mme Nathalie Norman-deau, ex-vice-première ministre et ministredes Ressources naturelles et de la Faune auQuébec, a été la marraine de la premièreJournée du matériau de bois, soit le 11 mai2002. Le bois s’impose aujourd’hui comme unincontournable dans toutes les industries.

Aux États-Unis, Anderson Hardwood Floors,propriété de l’homme d’affaires Warren Buffet,s’approvisionnait principalement en matièrespremières pour fabriquer ses planchers de boisau Brésil, en Chine en Asie du Sud-est et enAfrique. Depuis 2008, l’entreprise a fait un vi-rage à 180 degrés et s’approvisionne main-tenant pour plus de 90 % aux États-Unis3.L’approvisionnement et les essences de bois lo-caux reprennent la côte. Au Québec, le Centred’expertise sur la construction commerciale enbois (cecobois) promeut l’utilisation du boisdans la construction4. Pour en faciliter l’adop-tion lors de la conception par les architectes,les ingénieurs et les promoteurs, une sectionspéciale du site web est dédiée au plancher debois. On y définit 9 essences avec leurs pro-priétés et classes. Dans la section installation,les meilleures pratiques relatives à l’humiditéet la manutention permettent une planificationplus adéquate des activités à effectuer en re-

spect au matériau. Cette source d’informationest un outil essentiel pour les architectes, lesdesigners, les donneurs d’ordre et les dé-cideurs.

La coalition pour le bois, organisme à butnon lucratif, se veut un « lieu de rassemblementet le point de contact privilégié de tous les ac-teurs souhaitant contribuer à la lutte contre leschangements climatiques et à l’économiequébécoise par l’utilisation accrue du matériaubois dans la construction »5. Des détaillantscomme Matériaux Laurentiens (MATERIO)6 etGestion Berlaber (Rona l’Express matériau)7

et des fournisseurs tels que Boiseries Wake-ham8 et les Bois Maron9 ont signé la charte etfigurent en tant que membres de la coalition.Plus de 50 municipalités font aussi partie de laliste des membres. En mai dernier, la coalitiona célébré son troisième anniversaire et son im-pact majeur depuis sa création. « Cette aug-mentation significative représente 33 % denotre objectif à atteindre d’ici 2014, amenantle nombre total de mises en chantier non rési-dentielles en bois à 20 %. Cela représente desretombées de l’ordre de 25 millions de dollarspour les fabricants de bois de structure. La sub-stitution de matériaux plus énergivores par lebois a également permis la réduction des émis-sions de gaz à effet de serre de près de 38 000tonnes de CO2 », a déclaré Robert Beauregard,président de la Coalition BOIS Québec10. Avecun tel engouement, les efforts mis à raviver lebois portent fruit!

Le bois, plus vivant que jamais

Liens utiles

1. www.mrnf.gouv.qc.ca/maf/origine.asp2. www.afat.qc.ca/images/file/1_CommJMB5maiMODLERGION.pdf3. http://online.wsj.com/article/SB10001424053111903895904576544930331756462.html4. www.cecobois.com/5. www.coalitionbois.org/fr/la-charte6. www.materio.ca/couvre-plancher.htm7. www.rona.ca/contenu/planchers-bois_couvre-sols-ceramique_decoration8. http://boiserieswakeham.com/?id=2&titre=Entreprise&em=29. www.boismaron.com/planchers-bois.html10. www.coalitionbois.org/fr/la-charte

Stéphane Rivest, président du RISBois etdu Bureau d’études spécialisées inc., etChristian Dagenais, conseiller techniquechez cecobois.

Le RISBois est né Le Regroupement des ingénieurs en structuresde bois (RISBois) est officiellement né ! Ce re-groupement, une première au Québec, vise àcréer un lieu d’échanges sur la pratique dugénie civil en structures de bois. Son présidentnouvellement élu, Stéphane Rivest, a fait unappel à tous les ingénieurs en structures duQuébec pour qu’ils développent une expertiseen structures bois et adhèrent au nouveau re-groupement. « Joindre les rangs du Regroupe-ment, c’est démontrer aux donneursd’ouvrages souhaitant faire appel au bois pourla construction de leurs bâtiments que les in-génieurs spécialisés en bois sont au rendez-vous et que la connaissance et la compétencetechnique existent au Québec », a affirméStéphane Rivest, également président du Bu-reau d’études spécialisées inc.

photo : Sabrina Paquet