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JE ABF Paris 14 juin 2010

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Du puits …

En 1983, lors du congrès de l’IFLA de Munich, Denis Varloot, alorsdirecteur de la DBMIST, que les plus anciens d’entre nous ont bien connu, avaitprononcé le discours d’ouverture du congrès, en filant la métaphore géniale etprémonitoire de l’information comme flux, que les usagers allaient tirer au puits etque bientôt ils obtiendraient en tournant le robinet.

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…au robinet…

Le non moins génial directeur de la bibliothèque nationale du Sénégallui avait répondu, le lendemain, en lui rappelant que si le robinet étaitindéniablement un progrès, il ne résolvait qu’une partie du problème. Ce que les gensvenaient chercher au puits, c’était l’eau, mais c’était aussi le lien social et la solidarité.

Les orateurs et les auditeurs, heureux de cette lumineuse passed’arme, en avait conclu qu’il devait y avoir et un puits et un robinet…

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De l’inondation…

Depuis 1983, l’eau a coulé sous les ponts, si j’ose dire, et surtout, elle acoulé du robinet sans que jamais on le ferme. L’inondation attendue s’est doncproduite, nous obligeant à vivre dans un monde de plus en plus aquatique, à faireévoluer nos poumons vers une forme mixte y associant des branchies, comme dans lefilm « Waterworld »…

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… à Waterworld

Le flux d’information qui dans un premier temps nous a submergés,menaçant de nous noyer, est devenu le liquide dans lequel nous évoluons, qui noustraverse. Face à la diffusion de l’information et du savoir, nous sommes désormais…

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COMME DES POISSONS DANS L’EAU

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Depuis que les bibliothèques existent, elles désignent une collection, des services, dupersonnel, des utilisateurs et surtout un LIEU physique. La bibliothèque, depuisAlexandrie et même avant n’a que deux localisations, un bâtiment ou un cerveau.

Et quelle meilleure illustration, pour cette persistance du passé dans notre vie quecette représentation de la Bibliothèque d’Alexandrie extraite de « Second Life » ?

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Ce lieu n’est pas sur le point de disparaître. Si l’on a pu constater, au cours de cesdernières années une baisse des emprunts particulièrement dans les bibliothèque delecture publique, on a vu en parallèle augmenter la fréquentation de celles-ci, surtoutlorsqu’elles sont rénovées, accueillantes et adaptées à la demande des nouveauxpublics : vous en apprendrez plus sur ce point en écoutant l’ébouriffante présentationd’Eppo Van Nispen, directeur de la BM de Delft.

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On connaît cependant ses limites : les murs. Tous ne viennent pas à la bibliothèque,même ceux qui le voudraient (localisation, horaires, disponibilité…) ; la bibliothèquehors-les-murs que les plus actifs des professionnels mettent en œuvre rencontre enfait ces mêmes contraintes : offre limitée, heures de travail du personnel,impossibilité d’être partout à la fois.

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L’Informatique : au cœur de la deuxième bibliothèque, on trouve le « logiciel d’entreprise »c’est-à-dire le SIGB, colonne vertébrale du fonctionnement de l’établissement, qui a permis ladématérialisation des tâches professionnelles et l’OPAC, qui en est la première manifestationpublique.

La numérisation : Comme on a dématérialisé les procédures, on dématérialise désormais lescollections dignes d’intérêt et l’on produit directement des collections contemporaines(ressources électroniques en ligne) qui viennent apporter toute sa cohérence au réceptacleinformatique puisqu’il n’y a plus solution de continuité entre le back office professionnel et lecontenu des étagères.

A ce sujet, l’article récent de Livres-Hebdo sur l’offre numérique des éditeurs américainslaisse entrevoir ce que sera notre avenir proche ; d’autant que l’annonce de l’interopérabilitédes plateformes d’E-diffusion en France a levé l’un des obstacles principaux audéveloppement de l’offre numérique.

L’automatisation : un pas majeur a été franchi il y a quelques années grâce à la puce sanscontact (technologie RFID) qui a permis la virtualisation de la circulation et l’autonomisationde l’usager

L’Internet : la centralité du réseau comme mode de civilisation , mettant en relationutilisateurs et contenus, utilisateurs entre eux, bibliothèques entre elles, pour créer desréseaux imbriqués, labiles, mouvants, est au cœur du succès de la deuxième bibliothèque

Le web 2.0 : l’interactivité qui constitue le cœur du web 2.0 a permis de franchir un passupplémentaire, ajoutant aux fonctions de recherche publique tous les services de labibliothèque et même plus : inscriptions, circulation des documents virtuels grâce au prêtchronodégradable, conseils, échanges de points de vue, demandes de renseignement, clubsde lecture…

Les outils nomades : grâce à eux la bibliothèque est vraiment globale : non seulement onaccède à tous ses services, toujours et partout, mais c’est elle qui accède à vous.

Les réseaux sociaux : Comme dans le cas des outils nomades, la présence de la bibliothèquesur les réseaux sociaux la propulse là où le public passe.

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La deuxième bibliothèque n’existerait pas sans l’évolution des publics.

L’épistémologie des techniques démontre que les technologies précèdent lesusages comme l’illustre cette photographie... On l’a vu par exemple pour lecédérom comme pour l’Internet. Dans le cas qui nous intéresse, chacune destechnologies citées plus tôt a trouvé sa place dans la mécanique dufonctionnement amélioré des bibliothèques.

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Ce n’est pourtant que l’émergence de publics protéiformes, symbolisés parceux que les sociologues ont surnommés « Génération Y », « GénérationInternet » Génération C » qui a permis à ces technologies de coaguler en uneoffre radicalement nouvelle, cohérente et universelle, la deuxièmebibliothèque.

La génération Y, constituée des classes d’âge nées entre les années 75 et 90, secaractérise par

• La désaffection pour la « valeur travail » au profit de l’épanouissement personnel,

• le grand individualisme de ses membres,

• leur usage « naturel » de l’Internet et des NTIC,

• des formes de convivialité relâchées et mouvantes,

• une dépolitisation radicale,

• mais un intérêt certain pour les causes humanitaires et les comportements écologiques.

La génération Y est aussi reconnue pour la propension de ceux qui la constituent à exiger une satisfaction immédiate de leurs aspirations.

Ces modifications comportementales très profondes traduisent, selon certains, une véritable évolution neurobiologique, qui n’est pas étrangère à la nécessité de repenser les institutions sociales dont les bibliothèques.

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Il ne s’agit plus de fournir des accès à des catalogues, des documents ou des informations,mais bien d’offrir en ligne à tous les nouveaux usagers et aux autres, les moyens d’une vieautonome, individuelle ou collective, dans une deuxième bibliothèque, aussi importante quela première. Le site prometteur présenté ici illustre bien ces possibilités, sinon qu’il n’offrepas encore l’accès au texte lui-même et à son emprunt virtuel.

Comme lorsque l’on vient à la bibliothèque, on peut bien sûr s’inscrire, consulter descatalogues, demander des renseignements, parcourir les rayonnages, se voir suggéré deslectures, emprunter des documents (numériques), réserver des documents (physiques ounumériques), payer forfaits et indemnités de retard, se former grâce à des tutoriels,bénéficier de l’aide scolaire, écouter une histoire, participer à un club de lecture, serenseigner sur les événements culturels locaux et acheter des billets, etc.

Mais on peut aussi profiter de l’ensemble des outils offerts par le web collaboratif et lesoutils nomades : groupes de discussion, commentaires de l’usager sur les documents qu’il aempruntés, adhésion aux réseaux sociaux créés par la bibliothèque sur Facebook, Myspaceou autre. Cette deuxième bibliothèque a l’avantage considérable d’être ouverte 24 heuressur 24 et 7 jours sur 7 et d’être accessible à partir de tout type d’appareils connectés auréseau.

Queens, Rotterdam, Singapour proposent aujourd’hui des millions de documents écritssonores ou audiovisuels à distance et sur mobiles. Le service de Singapour est ainsi promu :”We are mobile. The library in your pocket New mobile portal with library services for peopleon the move”.

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Ces éléments illustrent bien le fait qu’il n’y a pas de deuxième bibliothèque sans la première, que les politiques de développement de l’une et de l’autre sont totalement entremêlées. En fait, il y a une seule bibliothèque.

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Des formations et des qualifications nouvelles doivent être imaginées :

-Médiateurs numériques,

-Animateurs

-Médiateurs de connaissances

-Déjà, des bibliothèques ont renoncé aux banques de renseignement pour les remplacer par des bibliothécaires équipés d’IPAD connectés au système et déambulant dans la bibliothèque ou répondant directement aux demandes en provenance de la deuxième bibliothèque.

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