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HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE I 04-L’ÉGYPTE UNIVERSITÉ SAINT-ESPRIT DE KASLIK - FACULTÉ DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS APPLIQUÉS 30/05/2022 201220/04/ÉGYPTE

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histoire de l'architecture ,usek ,LIBAN

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HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE I

04-L’ÉGYPTE

UNIVERSITÉ SAINT-ESPRIT DE KASLIK - FACULTÉ DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS APPLIQUÉS

27/03/2012

201220/04/ÉGYPTE

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La vallée du Nil, un berceau de la civilisation analogue à celui de la Mésopotamie

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L’historien grec Hérodote écrivait en 450 av. J.-C. : « l’Égypte est un don du Nil »

I. L’Égypte: un don du Nil

La Civilisation de l’Égypte ancienne se développe en 3200 av. J.-C. sur les rives du Nil.

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oL’architecte français Hector Horeau publia en 1838 une représentation en perspective du Nil avec quelques-uns des édifices les plus importants .

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Les crues annuelles du Nil ont créé un écosystème favorable à l’agriculture et à la sédentarisation.

Le passage de la vie néolithique aux communautés organisées est réalisé grâce:• Au contrôle des crues• Aux techniques d’irrigation

→ L’abondance de nourritureL’approvisionnement permettra la naissance des

civilisations

3000 av. J.-C.: Début de l’histoire de l’Égypte pharaonique. Unification politique de la Basse-Égypte (au Nord) et de la Haute-Égypte (au Sud) due à la nécessité d’une distribution et d’une canalisation des eaux. Fondation de l’État par le roi Narmer (Ière dynastie), administration, calendrier, découverte de l’écriture.

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Le contexte religieux

• L’origine du monde: Une butte avait surgi des eaux sombres du Noun, l’océan primitif du chaos et les dieux y avaient créé la vie.Le dieu du soleil (ou « le créateur »), est issu comme le premier lever de soleil, d’une fleur de lotus éclose sur la butte. C’est lui qui a donné naissance aux autres divinités qui représentent les éléments naturels (l’Atmosphère, l’Humidité, la Terre, le Ciel, le fleuve, …).

• Seuls les divinités et leur représentant sur Terre, le roi, étaient capables de maintenir l’équilibre entre l’ordre et le chaos.→Nécessité d’adorer les forces divines par des rites quotidiens pour assurer la continuité de l’équilibre cosmique.

• Les temples sont le « foyer » du pouvoir divin, que le clergé doit entretenir afin d’inciter cet esprit divin à y demeurer.Le grand prêtre (par délégation du roi) : seul intermédiaire entre le monde divin et celui des mortels.

• Le roi : être divin - le fils des dieux.

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•La trinité de l’esprit:- Le ka, force vitale de l’univers, accompagne les corps dans la vie et dans la mort- Le ba, comme un fantôme qui après la mort rentre et sort du corps (« Dans un langage plus

abstrait, on pourrait définir le ba égyptien comme la relation des deux mondes, sensible et imaginaire, et le signe de leur interaction » Philippe Derchain)

- L’akh, la personnalité effective de l’homme, l’âme qui quitte le corps pour aller vivre dans les cieux.

Pour les Égyptiens, le défunt continuait à vivre dans l’au-delà, il avait besoin de son enveloppe charnelle.« Accroche ta tête à tes os et accroche tes os à ta tête » afin que son « âme » dispose d’un support, et d’offrandes pour se nourrir outre-tombe et habiter des lieux dignes d’un roi.

oMomie de Ramsès le Grand

À la mort, le ba (âme) rentre dans le corps et en sort pour aller rejoindre Râ, afin qu’il la conduise dans la dwat (le monde des étoiles).Le pharaon ressuscité devient un akh et se dirige vers le ciel comme le faucon.

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II. L’œuvre d’art, réceptacle du divinLa perception d’un monument égyptien est déroutante. La raison est impuissante à comprendre les dimensions. Architectures imposantes et immuables qui déstabilisent les perceptions ordinaires.

Pourquoi?

Peut-être est-ce le moyen de donner l’accès au monde de l’éternité souriante ou impassible des dieux et des pharaons que les statues ont figés dans une jeunesse sereine?

L’Égypte fut hantée par le divin qui se reconnut à la perfection de l’apparence.La terre devait attirer l’esprit des dieux pour prospérer. Elle y parvenait en leur proposant des temples et des statues parfaites, en offrant « la Maison à son Maître ».

L’œuvre d’art est le réceptacle de l’esprit du dieu. Elle maintient l’équilibre du cosmos. L’art est médiation entre ciel et terre, il met en contact l’humain et le divin.

oThoutmosis III, statue de basalte gris provenant de Karnak, h=90 cm, Musée de Louxor

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II. Les pyramides et leur raison d’être

Symbole de la colline primordiale de la création

Ce symbolisme est issu de la croyance des Égyptiens quant à l’origine du monde. Rien de plus

familier aux Égyptiens que le spectacle de la terre émergée: ils le voyaient tous les ans après la

crue du Nil. Les pyramides leur rappelaient la toute première fois où la terre s’était levée au-

dessus des eaux du chaos primitif.

La pyramide est un monument funéraire dédié à un homme illustre, une divinité. C’est le temple du dieu-souverain.

Sa monumentalité s’exprime par la robustesse de sa maçonnerie et par sa figure stéréométrique linéaire et reproductible.

Sa forme, éternelle, ne répond pas à une nécessité de statique mais à un parti pris historique. Elle est porteuse de signes.

Les Maisons sont des logements temporaires, alors que les tombes sont des demeures.

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La pyramide comme escalier menant au ciel

La pyramide liée aux profondeurs et aux eaux des origines, l’était aussi au ciel. Elle traduit les étapes et le sens du voyage qu’effectuent les rois après leur mort. Elle signifie cet escalier qui devait faciliter l’ascension du pharaon au monde des étoiles.

Les autres dieux « te soulèvent dans leurs bras » dit un des Textes des Pyramides, « et tu montes, ô Roi, vers le Ciel et tu grimpes vers lui comme sur une échelle ».

« On lui a fabriqué un escalier vers le ciel, pour qu’il monte au ciel… »

oLa pyramide à degrés de Djoser - Saqqarah

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La pyramide comme faisceau des rayons du disque solaire

Avec Aménophis IV (Akhénaton – XVIIIe

dynastie), la pyramide à degrés devient une

pyramide à faces géométriques, le symbole se

transforme, la pyramide est faisceau des

rayons du disque solaire Aton (monothéisme :

culte du disque solaire Aton).

Le pyramidion de bronze poli du sommet de

la pyramide se rapporte à l’image du Râ (dieu

solaire représenté sous la forme d’un homme

à la tête de faucon, portant un disque en guise

de coiffure), qui illumine le monde de la cime

d’un sycomore bleu (Ficus).

Cet arbre est le lieu où le ba, représenté par

un oiseau se régénère en buvant l’eau d’un

vase nw.

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III. La géométrie concréti sée

Évolution du tombeau: du mastaba à la pyramide

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Le mastaba

•Première structure funéraire construite au dessus de la terre – début de l’Ancien Empire – Ière dynastie. (3200 – 2680 av. J.-C.)

•D'abord faits de briques crues, la pierre et notamment le calcaire les ont remplacées progressivement au cours des périodes plus récentes

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oTombeaux des notables et des membres de la famille royale à côté de la pyramide de Khéops

•Durant la 1ère dynastie: Croyance que seul le roi va vivre avec les dieux, les nobles habitent après leur mort les tombes elles-mêmes.

•Destiné au début pour les rois, il sera ensuite utilisé par les nobles et les membres de la famille royale.

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•Tombeau en forme de trapèze comprenant:-Salle destinée au cercueil-Chambres où le défunt pouvait séjourner contenant des provisions, des ustensiles de chasse, …-Un espace pour les tables à offrandes

Les mastabas sont souvent des tombes familiales. On y trouve donc plusieurs puits, et même parfois plusieurs caveaux, dans un même puits, creusés à différentes profondeurs. La profondeur du caveau était un signe de puissance.

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•Le mastaba est à la fois une sépulture pour l'enveloppe charnelle du défunt et le lieu de résidence de son ka. C'est pour cette raison que sa forme rappelle celle d'un palais.

•On y accumulera la nourriture.•On y aménagera de fausses portes à travers lesquelles l’esprit du mort est censé pouvoir rentrer ou sortir.

oMastaba de Mérésankh III à Gizeh

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La pyramide à degrés

•Le mastaba destiné au corps du roi Djoser,

fondateur de la IIIe dynastie, fut construit,

pour la première fois en pierre, et surélevé

en gradins jusqu’à atteindre 62m de haut.

•Pyramide à degrés dont la base est

rectangulaire et non carrée comme celle des

pyramides ultérieures. Dimensions 109 x

125 mètres à la base.

•Elle sera entourée de lieux de culte.

•Les constructions seront cernées d’une

enceinte haute de 10m.

oLe complexe funéraire de Djoser - Saqqarah - 2680 av. J.-C.

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oLes chapelles de la cour de la fête, Saqqarah - 2680 av

oPeter Behrems, halle des turbines de l'usine AEA, 1909

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oLe tombeau sud et sa chapelle oLe mur d’enceinte

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o Le portique d’entrée o Les chambres bleues

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o Les chambres bleues

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•Cet ensemble funéraire était à cette époque le

plus grand jamais édifié. Pourquoi?

•Djoser fut le premier pharaon aussi puissant et

c’est sous son règne que l’Empire fut

définitivement unifié. Son tombeau devait

manifester l’importance qu’il a eu durant sa vie.

• Imhotep, vizir, le plus haut fonctionnaire de

Djoser est l’architecte de la pyramide.

• Son nom restera étroitement lié aux nouvelles

formes et dimensions des ensembles funéraires

royaux. Il fut ensuite considéré somme le fils du

dieu Ptah, le maître de tous les architectes, et il

était encore vénéré sous le Nouvel Empire.

o Sarcophage d’Imhotep

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La pyramide à degrés de Meidoum – Première pyramide de Snéfrou

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La pyramide rhomboïdale – Deuxième pyramide de Snéfrou

•Les générations qui suivirent comblèrent les

degrés des tombeaux royaux, égalisèrent les

parois obliques jusqu’à les rendre lisses et

commencèrent à travailler à partir d’un plan carré.

La forme géométrique de la pyramide était née.

•Des expériences furent nécessaires avant de

trouver l’angle parfait.

•La pyramide rhomboïdale du roi Snéfrou en

témoigne.

oLa Rhomboïde, deuxième pyramide de Snéfrou

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- Début de la pyramide à 54o - Changement abrupte à 42o.

Il semble que la pyramide a commencé à 60o quand des graves problèmes structurels

commencent à apparaître. On élargit la base pour qu’elle devienne de 188.98m et on change

l’angle à 54o jusqu’à une hauteur de 49.38m.

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•Elle garde son enveloppe (la plus intacte de toutes les pyramides) faite en pierres blanches

brillantes.

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• Deux ouvertures (Nord et Ouest)- Chaque ouverture mène vers un complexe de chambres et de tunnels - Connectés entre eux par un tunnel

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Les pyramides de Gizeh

À ce jour, on a recensé en Égypte plus de 80 pyramides, qui ont été bâties sur une période de

1000 ans. Celles de Gizeh, qui sont les plus hautes, figurent parmi les mieux conservées grâce à

la qualité de la construction. Elles sont l’œuvre de trois pharaons de la IVe dynastie: Khéops

(Khoufou en égyptien), Khéphren (Khafrê) et Mykérinos (Menkaourê).

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Quelques informations:

- La pyramide de Khéops (la plus grande) a 146m

de haut (elle dépasse la Statue de la Liberté

(92m) à New York, le Taj Mahal en Inde (95m) et

Saint-Pierre de Rome (139m).

- Les Grecs la considéraient comme l’une des Sept

Merveilles du monde.

- Napoléon a calculé que le volume de pierres de

la pyramide de Khéops et des deux pyramides

plus petites à côté d’elle suffirait pour élever

tout autour de la France un mur de 3m de haut

et de 50cm d’épaisseur. « Soldats, » aurait-il crié

à son armée, « du haut de ces pyramides

quarante siècles vous contemplent ».

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Plan du complexe

de Gizeh

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Pyramide de Khufu (Khéops):

230.364m sur la base,

137.18m (146m avec enveloppe)

Inclinaison de 51.52o

Pyramide Khafre (Khephren)

215.8m sur la base,

136.5m de hauteur

53o d’inclinaison

Pyramide de Mykérinos (Mycerinus):

108.5m sur la base,

66.5m de hauteur

51o d’inclinaison

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De Khéops, qui fit édifier la grande pyramide, n’existe plus

qu’une petite statuette en ivoire haute de 5cm au Musée

Égyptien du Caire

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La chambre funéraire, pillée au Moyen Age, se trouve en haut de la Grande Galerie. Elle

n’abrite plus qu’un sarcophage en granit rose qui contenait le cercueil de bois du roi

embaumé.

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Remarquez l’effet extraordinaire qu’exerce la

Grande Galerie, un corridor ascendant de 47m

de long, dont le plafond est scellé par plusieurs

rangées de blocs de pierre formant une voûte

en gradins.

Dans La Description de l’Égypte, rédigée par les

savants ayant accompagné l’expédition de

Napoléon, elle est reproduite deux fois, vue

d’en haut et d’en bas.

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La pyramide fait partie d’un vaste ensemble comprenant le

temple bas, relié par une rampe d’accès au temple haut,

protégé par une enceinte où s’élèvent aussi la pyramide

principale, les pyramides satellites et des mastabas.

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•Techniques de construction: une technologie inconnueLes Égyptiens de l’Ancien et du Moyen Empire ne connaissaient pas la roue. Les blocs de pierre destinés à la pyramide ou aux sculptures monumentales étaient transportés sur des traîneaux. Des contremaîtres donnaient le rythme du travail, un des ouvriers mouillait la voie où allait passer le traîneau.

oRestitution d’une peinture murale du Moyen Empire, aujourd’hui détruite, publiée en 1924 dans le livre Voyage à l’oasis de Jupiter Ammon du consul général prussien, le baron Heinrich von Minutoli.

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Différentes hypothèses de rampes pour élever

les blocs vers les niveaux supérieurs des

pyramides:

On ignore jusqu’à ce jour comment les

pyramides ont été édifiées. Les Égyptiens

doivent avoir utilisé des rampes qui s’élevaient

en même temps que la pyramide et étaient

menées latéralement près des quatre faces de la

construction ou en faisaient le tour. Autant que

l’on sache, ils ne possédaient pas d’appareils de

levage. Il est peu probable qu’ils aient fait hisser

les charges par des bœufs sur les rampes

étroites.

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Selon Graham Hancock et Robert Bauval, la véritable justification de la Grande

Pyramide se trouve dans les étoiles.

Théorie de Hancok et Bauval: relation avec la constellation d’Orion

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La précession, phénomène dû à la

rotation de la Terre, amène les

constellations à modifier leur position au

cours d'un cycle de 25 980 ans. A l'aide de

calculs informatiques déterminant la

position des astres au-dessus des

pyramides en 2 500 avant J.-C., Bauval et

Hancock constatèrent que l'une des

galeries sud de la Grande Pyramide était

très exactement orientée vers Sirius,

étoile associée à la déesse égyptienne

Isis.

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En revanche, l'axe des autres galeries sud se

prolongeait vers la plus basse des trois étoiles du

baudrier d'Orion. Cette constellation est censée

abriter le dieu Osiris, divinité à l'origine de la

civilisation de la vallée du Nil, en une époque

lointaine nommée Zep Tepi, ce qui signifie « La

Première Fois ». Pour Bauval et Hancock, ces

orientations ne sont pas fortuites. Selon eux, les

bâtisseurs ont délibérément édifié la Grande

Pyramide de telle manière que ses galeries internes

soient alignées sur les étoiles. La thèse de la relation

entre les pyramides de Gizeh et la constellation

d'Orion fut renforcée lorsque Bauval remarqua que la

troisième pyramide, la plus petite, n'était pas

parfaitement alignée sur les deux autres.

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Un lien avec OrionEn examinant de près la constellation d'Orion, il constata que les trois étoiles affichaient le même décalage entre elles. Les trois pyramides de Gizeh pouvaient donc constituer une représentation symbolique de ces étoiles.Toutefois, l'angle de baudrier d'Orion ne correspondait pas exactement à la disposition des pyramides de Gizeh. Retournant à leur ordinateur, Bauval et Hancock s'aperçurent que le seul moment où les étoiles du baudrier d'Orion coïncidaient parfaitement avec la position des pyramides se situait en 10 500 avant J.-C.. Ils en déduisirent que les trois pyramides furent achevées aux alentours de 2 500 ans avant J.-C., mais que les plans du site de Gizeh remontent à quelques 8 000 ans plus tôt. Peut-être s'agissait-il, à l'époque, de plans de plates-formes basses, transmis de génération en génération, jusqu'à ce que des bâtisseurs soient techniquement capables d'orienter les galeries internes des pyramides vers ces étoiles.

Au seuil de la découverteBauval et Hancock arrivèrent conjointement aux conclusions suivantes. Selon eux, les concepteurs des plans de Gizeh donnèrent aux Pyramides et au Sphinx des proportions phénoménales dans l'espoir d'en faire un incontournable repère historique qui inciterait les générations futures à en chercher la signification.En outre, pour les deux chercheurs, l'orientation des édifices est intimement liée à la symbolique stellaire. Aussi, seule une civilisation en mesure de comprendre le mouvement des étoiles pourraient être en mesure de percer le secret des pyramides de Gizeh.

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Le Sphinx de Gizeh

Sévère et inaccessible, le Sphinx se dresse, long

de 73m, haut de 20m. Son corps de lion

surmonté d’une tête de pharaon fait de lui une

créature mythique qui a éveillé la curiosité et

l’inquiétude du monde antique. L’uraeus

ornant son front et la barbe postiche ont

disparu, il ne reste des insignes de la dignité

pharaonique que la coiffe royale.

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Protecteur des pyramides, vénéré plus tard aussi comme une manifestation du dieu solaire, celui que les Arabes, plus tard encore, appelleront avec crainte « le père de l’effroi », se dresse, visible de loin dans le sable du désert.

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Les tombes des monarques et des fonctionnaires: demeure d’éternité

oTombe d‘Ankhtifi – 2140 av. J.-C. o Trois tombes Beni Hassan – 1930 av. J.-C.

Les personnages influents se font construire des tombeaux dans l’espoir d’être associé à

l’éternité des Pharaons.

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oTombe Sarenpout II – 1880 av. J.-C. oTombe de Kheti – 1950 av. J.-C.

La tombe égyptienne se compose généralement de deux parties:

- Une partie cachée et souterraine où repose la momie dans un sarcophage, l’esprit du

mort y réside;

- Une partie visible et accessible qui sert de demeure à l’Osiris ressuscité et de chapelle

où les vivants viennent accomplir les rites et apporter les offrandes.

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Une stèle fixe la limite entre les

deux mondes: porte mystique,

symbole du passage du seuil,

union entre le monde des vivants

et celui des morts.

oStèle fausse porte, Ancien Empire, Musée du Caire

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La Substitution des images aux êtres

Les images vont remplacer les êtres vivants qui

accompagnaient le défunt dans sa tombe.

Ces images se doivent de représenter la réalité

aussi clairement que possible.

La représentation doit être complète avant d’être

belle.

Chaque chose doit être représentée sous l’angle

le plus caractéristique.

oPortrait de Hesire, portail de son tombeau, vers 2778, 2723

av. J.C., bois H=115

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o Le jardin de Nebamon, vers 1400 av. J.C., peinture murale (64x74.2)

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o Détail du mur peint du tombeau de Chnemhotep, vers 1900 av. J.C.: Oiseaux dans un buisson d’acacias

La rigueur du dessin

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La décoration de la partie

visible de la tombe répond à

plusieurs fonctions: comme

décoration de la demeure du

mort, elle perpétue le

souvenir des activités

terrestres du défunt, comme

décoration de la chapelle

dédiée à son culte, elle assure

symboliquement la

célébration des rites

d’inhumation et d’animation

de la momie.

oTombeau de Pachédou, Thèbes No 3 , époque ramesside

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Les pyramides immenses et impressionnantes provoquent un choc inoubliable au

spectateur. Elles sont en réalité un défi pour la raison. La perception qu’elle nous

procure est déroutante. C’est par ce fait même qu’elles arrivent à immortaliser le

souvenir et à pénétrer le monde de l’éternité des pharaons.

Cependant, ces fameuses pyramides, que l’Antiquité elle-même mit au rang des

Sept Merveilles du monde, peuvent passer pour une manifestation attardée de

l’esprit préhistorique et de son goût pour le gigantesque et l’énorme. Elles sont

des chefs-d’œuvre de science architecturale, plutôt que des chefs-d’œuvre de

l’architecture.

L’art de l’Égypte Ancienne est à rechercher non seulement dans ces pyramides,

mais plutôt dans les ruines de ses temples, dont aucun ne nous est parvenu intact.

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III. Les temples

Emprise de la religion sur la vie → construction de vastes temples de pierre.

Nom égyptien du temple = Domaine du dieu ou Maison du dieu.Figuration formelle du mythe, le temple est le corps du dieu qui s’y incarne.

Les temples s’apparentent au gigantisme des champs de monolithes et des murailles cyclopéennes.

Mais très tôt le sentiment de l’art proprement dit devient Sensible.

Comment?L’objectif étant toujours d’assurer l’éternité du souvenir, celui-ci est provoqué par une expérience de vénération au sein d’états d’âmes modifiés par des scansions spatiales successives: rencontre avec les colosses; montée aux terrasses (temple de la reine Hatshepsout); arrivée au temple proprement dit par les voies monumentales; progression d’une enceinte sacrée à l’autre par des pylônes et des cours, des péristyles et des salles hypostyles (complexes sacrés d’Amon, à Karnak et Louksor).

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Les temples sont en effet les monuments les plus importants et les mieux construits d’Égypte.

Bâtis en pierre pour durer, ils ont résisté aux siècles, tandis que les villes et les palais en briques de limon sont retournés en poussière.

Ils peuvent être associés aux pyramides et comme tels, construits sur la rive occidentale du Nil, celle des morts. Les temples dédiés aux dieux se trouvent dans les villes, sur la rive orientale.

oGizeh, piliers de granit rose de l’intérieur du temple bas de l’ensemble pyramidal de Khéphren

oGizeh, rampe d’accès autrefois couverte en calcaire, reliant le temple bas et la pyramide de Khéphren

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o Le cirque de Deir el-Bahari, Temple funéraire de la reine Hatshepsout et de Mentouhotep II - vers 1470 av. J.-C.

Temples funéraires de Hatshepsout et de Mentouhotep II

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La reine Hatshepsout marqua

son style de son empreinte et

utilisa l’art comme un outil

de pouvoir pour souligner sa

légitimité et son droit à la

souveraineté.

Le successeur d’Hatshepsout

ne put détruire son Temple

des Millions d’Années édifié à

Deir el-Bahari, sur la rive

gauche de Thèbes, dans un

vaste paysage désertique. Un

souvenir austère et viril d’un

pharaon féminin.

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L’Architecte: Senenmout, ministre de la reine.

La reine l’autorisa à aménager son tombeau

sous son temple de Deir el-Bahari

oStatue de Senenmout avec sa fille Néfroué, granit noir, hauteur 60cm, Le Caire, Musée Égyptien

oEsquisse de portrait de Senenmout se trouvant dans son tombeau à Deir el-Bahari

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Dans un vaste cirque rocheux ouvert sur l’Est, un désert impressionnant de sable et de pierre,

l’édifice consacré aux dieux Amon, Hathor et Anubis se dresse, à moitié enfoncé dans la

montagne.

Originalité et intégration au site:

Avec ses terrasses bordées de colonnades et ses plans inclinés, cette œuvre est d’une grande

originalité, tout en puisant aux traditions du Moyen Empire.

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Axialité:

L’axe central du temple funéraire est orienté sur le temple d’Amon à Karnak, une ligne idéale

traverse la montagne et rejoint directement la tombe dans la Vallée des Rois.

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Il est surtout une démonstration pure et simple de la grandeur d’Hatshepsout. Avec sa

triomphale Allée des Sphinges – souvent imitée par la suite – le temple offrait un cadre idéal aux

cérémonies d’une souveraine soucieuse de démontrer sa légitimité.

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Temple d’Horus à Edfou

Le grand temple d’Edfou, dédié au

dieu Horus, construit entre 237 et

57 av. J.-C., long de 140m et dominé

par un pylône haut de 36m. Après

la cour du sanctuaire, dont

l’édification dura 95 ans, vinrent la

grande hypostyle (de 140 à 124), le

mur d’enceinte, la cour et le pylône

(en 116).

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La disposition du temple

égyptien dans un ordre

parfait reflète l’image

de la conception du

monde.

L’enceinte en mur de

brique crue, évoque par

ses ondulations l’état

liquide du monde avant

la création.

Pylône

Cour avec colonnade

Pronaos ou 1ere salle hypostyle

Sanctuaire et Naos

2ème salle hypostyle

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L’entrée du temple est ménagée dans un immense pylône précédé de deux statues d’Horus. Ses

parois sont ornées de grands reliefs représentant, entre autres, le roi en train de sacrifier des

captifs → pouvoir magique de l’image

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Les deux pylônes symbolisent

Isis et Nephtys, les deux déesses

qui élèvent le disque solaire

dans le ciel.

Bien que ne datant que du IIe

siècle avant notre ère, le grand

pylône est l’une des plus

grandioses réalisations de

l’Égypte pharaonique. Ses 36m

de haut se divisent en 10 étages

et donnent accès à des

chambres.

oÉlévation extérieure avec les rainures destinées aux quatre mâts portant les oriflammes

o Coupe et élévation côté cour

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La cour est décorée de scènes rituelles illustrant le couronnement et la purification du roi.

La colonnade qui entoure la cour est rehaussée de scènes gravées qui représentent le

« Triomphe d’Horus ». La cour donne accès au pronaos devant lequel se dressent deux

statues du faucon Horus.

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Colonnes, chapiteaux et plafond du pronaos du

temple. Cette salle est décorée de scènes

décrivant la fête de la pose de la première

pierre.

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Le toit pyramidal du sanctuaire divin évoque

lui aussi la colline des origines. Le naos se

trouve au bout de la longue chaussée

ascendante qui traverse le temple, dans une

pièce obscure, toujours scellée, le Saint des

Saints.

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Comme toute création artistique égyptienne, le temple est œuvre de magie. L’art de bâtir est démiurgie. Chaque partie du temple et chaque phase de la construction possèdent une symbolique précise.

- Choix du site: aire sacrée entourée d’une enceinte pour la protection des forces hostiles.- Tracé du plan au sol: symboliquement le roi et les dieux assurent l’opération. L’orientation du

temple est déterminée en relation avec le dieu dédicataire. Les visées, d’une précision surprenante, se font sur les étoiles. Dans une inscription du temple à Edfou, le roi parle: « J’ai pris le pieu et le maillet par la manche, j’ai empoigné la corde (de mesure) avec la déesse Sefekht; mon regard a suivi

la course des étoiles, mon œil s’est tourné vers la Grande Ourse, j’ai mesuré le temps et compté (l’heure) à la clepsydre, alors j’ai établi les quatre angles limitant le temple ».

- Creusement des fondations en rapport avec la crue du Nil en rapport avec l’océan primitif. Le temple sort de l’océan comme l’avait fait le tertre des origines.

- Le temple achevé est consacré au dieu. Ce rite est appelé donner la maison à son maître. Très grandes fêtes annuelles pour la commémoration de l’évènement.

oLe Pharaon et Sechat, déesse de l’écriture et du calcul, délimitent avec une corde le terrain où se dressera le nouveau temple. Cette cérémonie symbolique était nommée « tendre la corde ». Ici la reine Hatchepsout, sous des traits masculins, assiste la déesse. Relief sur bloc de la « Chapelle rouge’ de Hatchepsout à Karnak

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Lecture du temple égyptien au niveau du parcours physique

Le temple d’Horus à Edfou

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Le niveau le plus élevé du temple, construit en pierre, représente le monde solide surgissant des eaux

En pénétrant dans le temple, l’homme vit physiquement le passage du monde extérieur au monde divin…

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Le Saint des Saints du Temple d’Horus à Edfou

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oLe pylône et l'allée de Sphinx du temple de Louqsor

Le temple d’Amon à Louqsor

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Tous les temples funéraires royaux

étaient bâtis sur le modèle suivant:

Ils sont entourés d’une enceinte gravée

de reliefs en creux. La façade est

constituée en pylônes et la porte

centrale donne accès à une avant-cour

souvent péristyle. Se succèdent ensuite

une salle hypostyle, un pronaos et un

naos. Du pylône au naos, les plafonds

s’abaissent, le sol s’élève, les murs se

rapprochent : l’espace se rétrécit.

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Cour de Ramsès II avec colonne en forme de papyrus fermés et statues d’Osiris

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Colonnade de la cour d’Amenhotep III

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Colonnade de l’entrée de la cour d’Amenhotep III (colonnes en fleurs de lotus)

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Le temple d’Abou Simbel édifié par Ramsès II (1284 – 1264 av. J.-C.)

33 mètres de façade.Quatre statues de 20 mètres représentant Ramsès II, sculptées directement dans la pierre et autres statues plus petites représentant, sa femme Néfertiti, sa mère Tuya et quelques-unes de ses filles.

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Pour établir ses droits sur la Nubie, voisine de l’Égypte au sud, Ramsès II y fit édifier plusieurs temples ou les fit creuser dans le roc. Le plus célèbre d’entre eux, le temple d’Abou Simbel, se trouve au Nord d’Assouan.

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le 22 février et le 22 octobre de chaque année, le soleil pénètre tout au long du temple et illumine les statues des quatre dieux

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Les colonnes

•Rarement monolithique, la colonne est plutôt

formée de blocs de pierre soigneusement taillés

et souvent incisés de grandes figures ou

d’inscriptions.

•D’ordinaire , les colonnes sont placées sur un

socle servant de base, et la partie haute est

travaillée de telle manière qu’elle prend la forme

d’un chapiteau.

•Elle supporte en principe la couverture d’un

édifice. Les fûts sont de forme puissante et très

rapprochés, de façon à soutenir sans risque les

lourdes masses des pierres posées en linteaux.

oKarnak, temple d’Amon, colonnes campaniformes de la salle hypostyle, XIXe dynastie (1294 – 1213 av. J.-C.)

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•Une série de types se sont imposés. Ils sont en relation avec des plantes comme le

lotus et le papyrus. Elles évoquent le souvenir direct de constructions primitives en

bois. Mais il n’est pas sûr que ces colonnes sont les plus premières qui aient évolué

à partir des colonnes de bois.

•En revanche, ces colonnes manifestent clairement le souci de rompre avec les

masses brutes des pyramides et des mastabas.

• L’architecte a cherché à impressionner l’œil par le jeu des formes massives

partageant l’espace et de grandes figures et instructions, qu’on devait apercevoir

dans une demi-lumière glissant entre les fûts.

• Les recherches sur les formes des colonnes ont été très diverses.

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oLouxor, temple d’Amon, colonnes lotiformes fasciculées de la deuxième cour, XVIIIe dynastie (1390 – 1352 av. J.-C.)

De toutes les colonnes égyptiennes, ce

sont les plus élégantes, et le dessin subtil

du fût, qui suggère à la fois le poids et

l’élan, peut se comparer aux plus belles

trouvailles de l’art ogival.

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oLouxor, temple d’Amon, colonnes campaniformes de la grande colonnade d’Aménophis III, XVIIIe dynastie (1390 – 1352 av. J.-C.)

oDeir el-Bahari, chapelle d’Anubis, colonnes cannelées, deuxième terrasse

L’art égyptien offre des formes plus simples

Fût taillé à facettes, base ronde, chapiteau plat, sont tous dépourvus de moulurations

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À l’inverse, d’autres colonnes égyptiennes

touchent directement à la sculpture. La

présence de ces visages rompt l’unité de

l’architecture.

Mais il est arrivé que les Égyptiens se plaisaient

à rompre la nudité des colonnes par un décor

de peintures ou même de bas-reliefs, à titre

simplement esthétique.

On sent la création d’une « forme » et le plaisir

d’en jouer. Or cette forme allait avoir un rôle

capital dans toute l’architecture jusqu’à nos

jours… oDeir el-Bahari, temple de la reine Hatshepsout, colonne hathorique représentant le visage de la déesse Hathor, avec sa face humaine, ses oreilles de vache et da large perruque, XVIIIe dynastie (1478 – 1458 av. J.-C.)

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L’obélisque

Les obélisques représentent une des formes les plus caractéristiques de l’art égyptien.

Ce sont de grands monolithes de section carrée, au fût légèrement effilé, terminé par un

pyramidion souvent plaqué d’or.

La symbolique: l’obélisque rappelle la création de l’Univers, que le soleil renouvelle à

chaque aurore. Symbole d’un début et d’un cycle, il fut d’abord placé à l’entrée des

tombes, puis à celle des temples.

Isolé, il est la référence absolue des cultes solaires archaïques, égyptiens et autres.

Dans la cosmologie égyptienne, il représente l’évènement initial, le moment où la

colline primordiale émergera de la masse informe des eaux de l’océan, avec au-dessus

d’elle le soleil matérialisé par une pierre plantée, son rayon pétrifié.

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Méthode possible de l’érection des obélisques

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III. L’architecture non monumentale

oLe « guetto » des artisans funéraires situé dans une vallée facile à observer – le village de Deir El Medineh

La plupart des constructions faites avec des

matériaux périssables (briques faites de la boue

mélangée avec de la paille) ont disparu.

Ne reste de l’architecture égyptienne que les

constructions en pierre, œuvres faites pour

l’éternité (temples / tombeaux).

Les villes situées sur les rives du Nil ont disparu à

cause des inondations répétitives. Il ne reste que

quelques exceptions, Ex. village des artisans

funéraires de Deir El Medineh

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• Superficie de 5600 m² • Contient 70 maisons abritant des familles d’artisans et d’artistes , à peu près 500 personnes• Une avenue centrale avec quelques étroites ruelles• Maisons d’un seul étage avec un toit terrasse, faites de briques séchées au soleil, crépies de

blanc et aux portes rouges• Sur les montants des portes étaient tracés, en hiéroglyphes rouges, les noms de ceux qui

vivaient dans la maison• Les habitants de ce village étaient les artisans spécialistes des tombeaux • Leurs tombeaux étaient creusés dans les rochers au-dessus du village et aménagés dans les

règles de l’art. Souvent une petite pyramide couronnait l’entrée du tombeau – le symbole séculaire des tombeaux royaux était devenu un bien public.

oModèle en pierre d’époque gréco-romaine

oEntrée restaurée du tombeau de Sennedjem