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Bilan pierre

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Bilan d'une semaine d'expérimentation de la pierre aux GAIA. Ecole National d'Architecture de Grenoble. Master Rollet M1. 2010/2011

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Page 1: Bilan pierre
Page 2: Bilan pierre
Page 3: Bilan pierre

lundi mardi mercredi jeudi vendredi

taille des pierres

Construction pierre

Construction toiture

test d'étanchéité

démontage

> Organisation du chantier

reception des pierres

Page 4: Bilan pierre
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Page 6: Bilan pierre
Page 7: Bilan pierre

Carrière et marbrerie de Porcieu:La pierre dure Marbrière

La carrière de Pourcieu extrait de la pierre marbrière donc dure. Son exploitation est plus difficile que la précédente car elle néces-site un équipement plus complexe. Des tirs de mines permettent d’extraire des blocs bruts découpés par la suite et envoyés à la marbrerie voisine pour y être travaillés en différents sous-produits. Divers types de scies à diamants et de découpes à chaud permet-tent d’obtenir des plaques qui peuvent être retaillées pour obtenir des dallages, des pierres de plaquage, des plans de travail de cui-sine… Cette pierre est très dense et peut âtre utilisée en construction sous forme de moellons ou pour les soubassements de constructions en pierre tendre (protège des remontées d’eau par capillarité), en dé-coration intérieure, ou en aménagement urbain (pavé, assises …)

SARL Euromarbles1143, rue de l’Etang38390 Porcieu Amblagnieu

Page 8: Bilan pierre

Carrière et marbrerie de Porcieu:La pierre dure Marbrière

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Carrière de Fontvieille: La pierre « blonde »

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Visite du centre de formation des apprentis de Nîmes marguerittes (1997-99) / 30

Suite à la visite de la carrière de pierre, nous avons visité le CFA de Marguerittes qui se développe autour d’un plan carré de 90mx90m. L’ensemble est construit à l’aide de pierres de Vers/Pont du Gard taillées à 50cm d’épaisseur pour les murs porteurs.Le projet est divisé en plusieurs bâtiments (salle polyvalente, cdi, salles de cours, ateliers, restaurant) ménageant ainsi des espaces intermédiaires protégés. Toutes les circulations sont extérieures et caractérisées par de petites coursives couvertes par les débords de toiture latéraux permettant de protéger les murs extérieurs.La grande richesse de ce projet réside dans ces espaces d’articu-lation plantés d’oliviers qui permettent de relier les différents bâti-ments créant des ambiances diverses et un paysage inscrit dans le temps.Les différentes chutes de chantier ont été réutilisées pour des usa-ges variés : transformation en bancs, …)

maîtrise d’ouvrage / région languedoc roussillon, cci de nîmes, bagnols, uzèssurfaces / 4 600 m2

source : www.perraudinarchitectes.com

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Visite du centre de formtion des apprentis de Nîmes marguerittes (1997-99) / 30

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Visite d’un chai viticole à la Bastide d’Engrascave Monastère de Solan (2003-06) / 30

Le chai viticole vient s’insérer en prolongement de l’ancien mas constituant le monastère de Solan.Le bâtiment se développe sur un plan de 16mx42m et se traduit par la mise en place d’une colonnade serrée en pierre espacées de 25cm à double rôle : protection visuelle et thermique.Le nouveau bâtiment englobe un ensemble de programmes variés : lieu de production de vin, atelier de production de confitures, d’en-cens, séchoir à fruits, petites unités de travail en groupe, espace d’accueil pour les vendangeurs, stockage. Cette complexité pro-grammatique est traduite par un bâtiment massif et sobre qui vient compléter l’existant avec finesse et un attachement au traitement de détails.Nous avons été reçus avec gentillesse par les sœurs qui ont pu nous transmettre leur attachement à ce lieu.

maîtrise d’ouvrage / communauté religieuse de solan surfaces / 2 000 m2

source : www.perraudinarchitectes.com

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Visite d’un chai viticole à la Bastide d’Engrascave Monastère de Solan (2003-06) / 30

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le bol

Les outils

la gradine

la broche

le ciseau

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le chemin de ferle taillant boucharde disqueuse scie égoïne

une chasse

Les outils

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Le processus de taille de pierres, pour la pierre calcaire (vers-pont du gard) puis pour la pierre dure (ville-bois)

pierre calcaire

Après dessin,Protection des angles en les dégageant. à l’aide d’un maillet et d’un ciseau

Pour enlever le plus gros, dégrossissage au taillant

On fait les finitions avec le chemin de fer pour vérifier les niveaux

Les outils

Page 17: Bilan pierre

pierre dure

Une fois les pierres posées il faut retoucher les finitions pour bien aligner les embrasures

Ici, la pierre dure a été utilisée pour les seuils.Pour cette pierre, la découpe s’effectue avec une disqueuse. L’opération est délicate car les éclats de pierre sont très coupants.Une fois le seuil taillé, on vient boucharder pour donner son aspect final à l’élément

Les outils

Page 18: Bilan pierre

Repérage des pierres avec un marquage, qui symbolise sur quelle façade, sur quel lie et sur quelle position dans le lie se trouve le bloc de pierre.

N 1/1 N 2/1 N 3/1 N 4/1

N 1/2 N 2/2 N 3/2 N 4/2

N 1/3 N 2/3 N 3/3 N 4/3

N 4/4N 3/4 N 5/4N 2/4N 1/4

Exemple de marquage des pierres de la facade NORD

N 2/4

2ème pierre en partant de la

gauche

4ème lie de pierreFacade NORDN 1/1 N 2/1 N 3/1 N 4/1

N 1/2 N 2/2 N 3/2 N 4/2

N 1/3 N 2/3 N 3/3 N 4/3

N 4/4N 3/4 N 5/4N 2/4N 1/4

Exemple de marquage des pierres de la facade NORD

N 2/4

2ème pierre en partant de la

gauche

4ème lie de pierreFacade NORD

Exemple de marquage des pierres de la façade Nord

Façade Sud Façade Est/Ouest

Repérage des blocs de pierre

Page 19: Bilan pierre

plan épure

Traçage au sol

La première étape consistait à tracer l’épure de la construction au sol avec un cordeau à poudre (cordex), pour repérer où le premier lie de pierres allait être posé.

Page 20: Bilan pierre

Mise en place des pierres des façades est et ouest simultanément aux tailles des pierres des façades nord et sud.

Les pierres étaient levées à l’aide de pinces fixées au pont roulant et misent en place selon le traçage préalablement réalisé.

Calpinage

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CHARPENTE Conception

Conception d’une toiture plate avec des éléments de débords sur chaque façade pour protéger les pierres des intempéries et une pergola au Sud pour protéger du soleil.

-Toiture plate composée de poutres toutes longueur (9m) re-posant sur les trois murs porteurs (4m50 de portée). Des entretoises sont mises au niveau du mur du milieu pour séparer les pièces de part et d’autre (chambre et séjour) et assurer l’écart entre les poutres.L’étanchéité recouvre uniquement la partie habitée, elle re-descend le long des lisses et est plaquée par des pièces en OSB tout le long.

-Les éléments de débords s’accrochent sur le pourtour en OSB. Ils permettent une dépassée de toiture qui protège les murs en pierre.

-Au Sud, la pergola est composée de 4 poteaux et de lames brise-soleil inclinées sur le haut.

Poteaux pergola

Eléments de débord

EntretoisesPoutresLisse OSB

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CHARPENTE Réalisation

Nous avons eu la chance de travailler avec des matériaux de qualité qui ont été assemblés en préperçant à l’avance tous les trous des entretoises et des poutres.Pour le plancher, nous avions des plaques d’OSB 18mm ri-vetées bouchetées que nous avons découpées directement en prenant les mesures sur place en bout de rangée.

Nous nous sommes rendu compte que les poutres de 9m de long ne sont pas très faciles à manipuler mais la mise en oeuvre a été très rapide.

Mauvais points:Nous regrettons seulement l’attitude de l’ancien qui n’était pas là pour travailler avec nous et nous apprendre quoi que ce soit mais seulement pour faire le plus rapidement pos-sible le boulot qu’on lui avait demandé. Nous étions à son service sans jamais avoir une explication, il ne donner que des ordres.

Il n’a pas respecter l’idée de début et pour aller plus vite, l’ancien a fixé directement les éléments de débord aux lis-ses ce qui n’a pas permis de faire le retour d’étanchéité, point important de la réalisation.

Pose des lames brise-soleil

Toiture finie avec le film d’étanchéité scotché à même les panneaux d’OSB.

Pose des plaques d’OSB

Pose des entretoises

Pose des poutres

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CHARPENTE Réalisation CHARPENTE démontage

La toiture a été déposée en un seul bloc puis démonté au sol.

Nous avons d’abord retiré le film d’étanchéité puis dévis-sé les plaques d’OSB sur les côtés pour pouvoir attacher les sangles du pont roulant. Levée puis posé au sol, nous avons pu travailler très vite et en toute sécurité.

Le démontage a été très rapide moins d’une heure à 10 personnes.

Page 24: Bilan pierre

1. La surface en pierre recevant les menuiseries (feuillure) doit être parfaitement plane et d’aplomb.

2. Rectification (ravalement) de la feuillure pour que la menuiserie plaque parfaitement aux pierres de tailles.

Préparation avant la pose des menuiseries

De larges embrasures ont été taillées dans les pierres pour permettre une plus large ouverture des huisseries et faire entrer d’avantage de lumière dans la construction. Les feuillures ont été prévues pour s’adapter aux gabarits des menuise-ries avec 1cm de marge pour le mon-tage.

Page 25: Bilan pierre

3. Pose des compribandes (joints mousse autocollants assurant l’étan-chéité à l’aire entre la menuiserie et les pierres de taille)

5. Vérification par l’inspecteur des travaux fini

4. Pose à l’aide de coins en bois (permettant un démontage facile) et vérification des niveaux

Pose des menuiseries

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Pose d’enduit chanvre isolant

Les enduits extérieurs : démonstration par l’entreprise Saint-Astier

Uniformiser la surface en pressant avec la taloche. Attendre que la couche soit entièrement sèche et répéter la manipulation jusqu’à obtenir l’épaisseur d’isolation désirée.

Préparer l’enduit dans une bétonnière.Proportion des ingrédients:1- Chaux (1 sac de 25KG)2- Chanvre, tiges effritées (1 sac de 100L)3- Eau (en petite quantité)

Après préparation du mélange, projeter l’enduit sur le mur à la main (à l’aide d’une taloche et d’une truelle) ou avec un sablon (projecteur mécanisé).

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Pose de blocs siporex isolant + fini-tion enduit chaux.Processus de réalisation:1- Tacher le support avec un mortier très liquide (sa-ble + liant)2- Uniformiser le support à l’aide d’un enduit à la chaux3- Appliquer l’isochaux (colle)

4- Poser les blocs de siporex par rangées5- Badigeonner de colle la surface globale du mur ob-tenue6- Poser une grille tramée en fibre de verre7- Maroufler une dernière couche d’enduit de fini-tion.

Les enduits extérieurs : démonstration par l’entreprise Saint-Astier

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De quoi s’agit-il ?

L’infiltrométrie est un test instrumenté permettant de mesurer les flux d’air s’infiltrant dans le bâtiment et de vérifier l’étanchéité à l’air du bâti (ou la perméabilité de l’enveloppe).

Test de pressurisation de bâtiment.Le test “Blowerdoor” (pressurisation du bâtiment) permet de mesurer l’étanchéité à l’air des bâtiments. Un ventilateur réglable est calé de façon hermétique dans une ouverture du bâti-ment et crée une différence de pression entre l’intérieur du bâtiment et l’extérieur, toutes les portes et fenêtres étant fermées.

Au préalable :

Le test de pressurisation de bâtiment prévu pour le jeudi et vendredi, il fallait essayer de conce-voir un module qui soit assez compact au niveau des déperditions d’air.Nous devions poser les pierres et les jointer les unes aux autres avec des lis de chaux horizon-taux et verticaux au fur et à mesure de la pose.Compte tenu du peu de temps que nous avions à disposition, nous avons seulement jointer les pierres entre elles avec un simple joint de mortier une fois les murs terminés.Un joint entre la toiture et les murs à également été réalisé.

Tests d’étanchéité

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Le déroulement du test :

La société COPROTEC arrivée sur le chantier le jeudi soir pour effectuer des tests d’essai, a commencé par remplacer un ouvrant du bâtiment par une porte soufflante (BlowerDoor) équipée d’un ventilateur, de manomètres et d’un analyseur relié à un ordinateur.

Les résultats :

Niveaux de perméabilité exigés dans le neuf selon la norme BBC:

Maisons individuelles en secteur diffus :Inférieur ou égal à 0,6 m3/(h.m²) sous 4 Pascals

Maisons individuelles groupées :Inférieur ou égal à 0,6 m3/(h.m²)sous 4 Pascals

Tests d’étanchéité

Page 30: Bilan pierre

Malgré des joints de mortier non conformes aux méthodes de constructions habituelles, les résultats ont été satisfaisants. En effet, nous avons atteint 0,24 m3 (h.m²)soit près de deux fois moins que ce que la norme BBC exige. Seulement, les mesures ont été prises dans un bâtiment expérimental sans réseau de plomberie ni d’électricité, principaux points de déperditions. Les résultats ne sont donc pas représentatifs de la réalité.

Tests d’étanchéité

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À propos du concept de «savoir-faire».Le savoir-faire est différent des autres savoirs, comme la connaissance, car il peut être directement appliqué à une tâche.

Une des limitations du savoir-faire est sa dépendance à un travail ; ainsi il tend à être moins général que la connaissance.

Un des avantages du savoir-faire est qu’il peut impliquer plus de dimensions, comme l’expérience manuelle, l’entraînement à résoudre des problèmes, la compréhension des limites d’une solution spécifique, etc.

Ainsi, le savoir faire peut fréquemment éclipser la théorie.

À propos du mot «artisan».«Artisanat: faire quelque chose en observant les règles d’un art quelconque, mécanique ou libéral. En ce sens il s’oppose toujours au génie, de la création, une intelligence particulière dans la direction de l’ouvrage et des moyens propres à l’exécuter. Dans un sens plus restreint mais plus ordinaire, se dit pour indiquer celui qui travail un art mécanique, un métier... L’artisan est un homme de métier. Il exerce un art appliqué. L’ouvrier est un homme de travail, il fait un genre quelconque d’ouvrage».D’après le dictionnaire de Lavaux (1820)

L’artisan et la main.La main est pour l’artisan, un instrument prodigieux. Elle crée, elle pense, , elle le prolonge.

La main découvre, puis la main évalue. Ce besoin physique de toucher à tout avec les mains est une nécessité profonde pour l’artisan.

L’artisan et la matière.Pour l’artisan la matière est multiple, complexe, changeante, elle possède une texture, un épiderme, un poids, un aspect chaque fois différent.

L’artisan aime la matière avec une sorte d’humilité, il la respecte. Elle a ses exigences, ses rythmes, ses résistances, il aime la soumettre à sa pensée. Il recherche souvent, par la main, une connaissance sensible et sensuelle, un dialogue s’instaure entre elle et lui.

Cette intimité constante avec la matière donne vie et nuances aux formes artisanales qui ne peuvent jamais être parfaitement définies à l’avance comme dans la série industrielle qui, au contraire rejette toute part d’imperfection et d’imprévu. L’artisan n’est jamais tout à fait maître de la matière qu’il travaille.

Quelques notions

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Histoire du compagnonnage de ses origines à aujourd’hui.1100 Ouvriers itinérantsC’est dans les chantiers de cathédrales, monastères et grands travaux civils que nous retrouvons les traces les plus anciennes de compagnons.

C’est lorsque le mouvement des cathédrales s’amplifie qu’apparaît clairement un besoin de travailleurs maîtrisant une technique. Apparaissent aussi des mouvements d’ouvriers itinérants incomparablement mieux formés que les tacherons locaux appelés de chantiers en chantiers, de constructions en constructions.

Des mouvements sociaux tels les croisades ne sont pas neutres quant à la circulation des idées, des connaissances et des techniques.

L’organisation en ordre monastique de plusieurs abbayes permet en outre à un ouvrier recommandé de voyager d’un chantier à l’autre bien au delà de la France actuelle et d’y perfectionner son avoir faire par la rencontre d’autres techniques de construction, d’autres matériaux locaux.

Le travail en loge, exemple d’héritage ancienLe travail dit «en Loge» est né sur les chantiers de cathédrale. Il est vécu dès le début comme un «moment» où, les ouvriers de tous métiers et

de tous niveaux se réunissent. Tous les membres de la communauté du chantier passent alors en revue l’avancée des travaux et les projets à venir. Chacun à le droit de prendre la parole, avec humilité, en réfléchissant à ses dires et après avoir demandé la parole à un animateur des travaux. Il est libre en prenant la parole de dire tout ce qu’il a à dire pour la réussite du chantier et nul n’a le droit de l’interrompre. La contradiction doit s’exprimer ensuite et de manière constructive.Le secret vient protéger chacun de sa prise de parole aux yeux de tous car seules les décisions prises sont communiquée aux «clients», le reste est scellé dans les coeurs

Au cours des XIIe et XIIIe siècles, les corporations (qui semblent naîtrent en même temps que se développent les villes médiévales) se multiplièrent et s’organisèrent. Vers 1450, on comptait 101 corporations à Paris. Leur rôle était devenu surtout économique.

À la fin du XIIIe siècle, dans la plupart des villes, il fallait être membre de la corporation pour pouvoir exercer un métier déterminé. Chaque corporation était composée de trois catégories de membres: le maître, les compagnons et les apprentis. La famille d’un apprenti devait payer pour qu’un maître prenne l’enfant chez lui et lui enseigne le métier. Après un certain nombre d’années, l’apprenti devenait compagnon et travaillait

Quelques notions

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pour le maître, qui lui versait alors un salaire. Éventuellement, s’il possédait assez d’argent pour payer les redevances à la corporation et s’il avait toutes les qualifications nécessaires, il pouvait à son tour devenir maître. Son admission était subordonnée à l’exécution d’un ouvrage appelé «chef-d’œuvre», qui témoignait de la compétence qu’il avait acquise. Le maître ou patron était propriétaire de la matière première et des outils, et se chargeait de la vente des biens manufacturés. Au cours du temps, l’accès au statut de maître fut de moins en moins aisé et, après le XIVe siècle, il était devenu impossible à un compagnon de passer maître.

C’est aux XIVe, XVe et XV Ie siècles, que les compagnons fondèrent leurs propres corporations, appelées «compagnonnages» en France et Craft guilds (ou encore yeoman guilds) en Angleterre, en vue d’obtenir des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail, en utilisant parfois la grève pour obtenir la satisfaction de leurs revendications. Caractérisés par une mission de secours mutuel, un objectif de défense des droits du travail et l’existence d’un fort contrôle sur leurs membres, les compagnonnages sont souvent considérés comme les précurseurs des syndicats modernes.

Le compagnonnage aujourd’hui.L’industrialisation n’a plus besoin des mêmes savoirs, de nouveaux produits (enduits et matériaux) rendent obsolètes des savoir-faire anciens et des techniques sont abandonnées.

Les jeunes vont à l’école, les usines expliquent et inventent elles-mêmes leur manière de travailler.

Néanmoins, le compagnonage à su faire perdurer des savoirs-faire durant des siècles qui de nos jours sont une denré rare pour le secteur du bâtiment.

Quelques notions

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échange

matière

satisfaction

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