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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°2012 MERCREDI 14 MAI 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 200 FCFA ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d’évaluer et prévenir les risques potentiels ou avé- rés des effets indésirables causés par les produits phar- maceutiques, le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU) a mis en place une unité dénommée «Pharmacovigilance». Cette cellule devra, pour mieux sécuriser la population, organiser les consultations spécialisées à l’heure où le tra- fic des médicaments d’une qualité douteuse inondent de plus en plus les officines pharmaceutiques. Pour son ani- mation, un point focal constitué de médecins et pharma- ciens travaillera de concert avec des experts en toxicolo- gie et épidémiologie. «Nous avons intérêt à tout mettre en œuvre pour faire en sortequelespatientsnesesubstituentpasauxmédecinset pharmaciens en consommant les médicaments de leur choix.Unepratiquegrave» ,adéclaréleconseillerauxmé- dicaments de l’Organisation mondiale de la santé. Page 8 Centre hospitalier et universitaire Création d’une unité de veille des effets indésirables des médicaments Les participants au lancement de l'unite de pharmacovigilance La République du Congo et le Fonds des Nations unies pour l’ali- mentation et l’agriculture (FAO) ont conclu hier, à Brazzaville, un protocole d’accord pour la mise en œuvre d’un projet visant à pro- mouvoir la filière manioc. Financé par la FAO, à hauteur de 160millionsFCFA,soit320000dol- lars, au titre de son programme de coopération technique, le projet vise, outre l’augmentation de l’offre enmanioc,labaisseduprixdecet aliment de base sur le marché. Prévu pour couvrir les départe- ments de la Cuvette, des Pla- teaux, du Pool et de la Bouenza, ce projet devrait démarrer entre 2015 et 2016 avant d’atteindre sa vitesse de croisière à partir de 2017, a fait savoir le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Rigo- bert Maboundou. Page 7 Après une période d’hiberna- tion, l’Ong Partage dont Marie Alfred Ngoma est l’un des diri- geants, a annoncé, mardi à Braz- zaville, la relance de ses activités avec comme priorité la forma- tion en informatique des jeunes congolais, en France, afin de contribuer à la réduction de la fracture numérique. «Un de nos projets phares consiste à initier les jeunes à l’informatique ; comment mon- ter un cybercafé et à initier le personnel de l’état civil. Nous aurons aussi, en marge, la créa- tion de centres de formation»,ain- diqué Marie Alfred Ngoma. Créée en 1996, l’Association Partage a facilité, en 2000, la for- mation en France d’une dou- zaine d’étudiants congolais dans divers domaines. Elle bénéficie, pour sa relance, du soutien de la conseillère du chef de l’État chargée des Congolais de la diaspora, Édith Itoua. Page 9 En sa qualité de président du comité de suivi de la municipalisation ac- célérée du département de la Lékoumou, le ministre Thierry Lézin Moungalla s’est confié à la presse après le lancement, par le chef de l’État, à Sibiti, des travaux de cette vaste opération de modernisation du Congo. Il a mis également à profit cet entretien pour donner son point de vue sur le changement ou non de l’actuelle Constitution. Page 3 SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Le Congo et la FAO décident d’augmenter l’offre au manioc DIASPORA L’association Partage relance ses activités JUDO LaFédération nationale obligée d’affilierles clubsenrègle Page 2 INTERVIEW ThierryLézinMoungalla: «La constitutionn’estpas une bible»

2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

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Page 1: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°2012 MERCREDI 14 MAI 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com200 FCFA

ÉDITORIAL

PilierPage 2

Afin d’évaluer et prévenir les risques potentiels ou avé-rés des effets indésirables causés par les produits phar-maceutiques, le Centre hospitalier et universitaire deBrazzaville (CHU) a mis en place une unité dénommée«Pharmacovigilance».Cette cellule devra, pour mieux sécuriser la population,organiser les consultations spécialisées à l’heure où le tra-fic des médicaments d’une qualité douteuse inondent deplus en plus les officines pharmaceutiques. Pour son ani-mation, un point focal constitué de médecins et pharma-ciens travaillera de concert avec des experts en toxicolo-gie et épidémiologie.«Nous avons intérêt à toutmettre enœuvre pour faire en

sorteque lespatientsne se substituentpasauxmédecinset

pharmaciens en consommant les médicaments de leur

choix.Unepratiquegrave», a déclaré le conseiller auxmé-dicaments de l’Organisation mondiale de la santé.

Page 8

Centre hospitalier et universitaire

Création d’une unité de veille

des effets indésirables des médicaments

Les participants au lancement de l'unite de pharmacovigilance

La République du Congo et leFondsdesNationsunies pour l’ali-mentation et l’agriculture (FAO)ont conclu hier, à Brazzaville, unprotocole d’accord pour la miseenœuvred’un projet visant à pro-mouvoir la filière manioc.Financé par la FAO, à hauteur de

160millionsFCFA, soit 320000dol-lars, au titre de son programme decoopération technique, le projetvise, outre l’augmentation de l’offreenmanioc, la baisse du prix de cetaliment de base sur le marché.Prévu pour couvrir les départe-ments de la Cuvette, des Pla-

teaux, du Pool et de la Bouenza,ce projet devrait démarrer entre2015 et 2016 avant d’atteindre savitesse de croisière à partir de2017, a fait savoir le ministre del’Agriculture et de l’élevage, Rigo-bert Maboundou.

Page 7

Après une période d’hiberna-tion, l’Ong Partage dont MarieAlfred Ngoma est l’un des diri-geants, a annoncé, mardi à Braz-zaville, la relance de ses activitésavec comme priorité la forma-tion en informatique des jeunescongolais, en France, afin decontribuer à la réduction de lafracture numérique.«Un de nos projets phares

consiste à initier les jeunes à

l’informatique ; comment mon-

ter un cybercafé et à initier le

personnel de l’état civil. Nous

aurons aussi, en marge, la créa-

tionde centres de formation», a in-diquéMarie AlfredNgoma.Créée en 1996, l’AssociationPartage a facilité, en 2000, la for-mation en France d’une dou-zaine d’étudiants congolais dansdivers domaines. Elle bénéficie,pour sa relance, du soutien de laconseillère du chef de l’Étatchargée des Congolais de ladiaspora, Édith Itoua.

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En sa qualité de président du comité de suivi de lamunicipalisation ac-célérée du département de la Lékoumou, le ministre Thierry LézinMoungalla s’est confié à la presse après le lancement, par le chef del’État, à Sibiti, des travaux de cette vaste opération de modernisationdu Congo.Il a mis également à profit cet entretien pour donner son point de vuesur le changement ou non de l’actuelle Constitution.

Page 3

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Le Congo et la FAO décidentd’augmenter l’offre au manioc

DIASPORA

L’association Partage relance ses activitésJUDO

LaFédérationnationaleobligéed’affilier lesclubs en règle

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INTERVIEW

Thierry LézinMoungalla :«La constitution n’est pasune bible»

Page 2: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

2 | POLITIQUE

LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale

(ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTIONDirecteur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

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RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra IgnamoutSecrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, ClotildeIbara, Norbert Biembedi

Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba

(chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire :Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta, Durly Emilia Gankama

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ÉDITORIAL

Pilier

Que ceux qui en doutaient ouvrent donc lesyeux: le Congo est de nouveau, aujourd’hui,un acteur incontournable de la scène

africaine. Et s’il l’est redevenu quinze ans à peineaprès la guerre civile qui le plongea au cœur del’abîme, c’est, évidemment, grâce à la personnalitéde l’homme qui préside à ses destinées, DenisSassou-N’Guesso, mais aussi parce qu’il a su restau-rer seul son unité et donner ainsi une leçon decourage, de réalisme, de sagesse dont peu de paysdans le monde se sont montrés capables.

Entendons-nous bien : il ne s’agit pas ici de tresserdes couronnes à l’homme d’État qui gère notre pays,mais de constater cette vérité d’évidence selonlaquelle le Congo joue désormais un rôle éminentdans l’émergence de l’Afrique. S’il en allait autre-ment, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan,aurait-il éprouvé le besoin de venir lundi à Oyo par-ler avec Denis Sassou-N’Guesso à la vei l le de savisite à Paris ? Et la dizaine d’hommes d’État ou deleurs représentants qui s’y retrouveront demain etjeudi afin de réfléchir à la réforme du Conseil desécurité des Nations unies feraient-ils le mêmedéplacement ?

Pour qui observe avec attention la scène internatio-nale, il apparaît clairement que la diplomatie congo-laise s’impose au fil des ans comme un chaînonessentiel de la diplomatie africaine. Qu’il s’agisse, eneffet, de chercher des solutions négociées auxconflits qui déchirent le continent, de porter hautles couleurs de l’Afrique dans la lutte pour la protec-tion de l’environnement, ou de travailler à la réformedes institutions internationales afin que celles-cifassent aux peuples africains la place qui doit leurrevenir par leur poids humain, le Congo fait enten-dre sa voix avec autant de force que de conviction.Un courage qui lui confère une influence croissanteque ne sauraient expliquer ni sa taille humaine, nison poids économique.

La mutation urbaine que subit Brazzaville, maisaussi celle qui transforme Pointe-Noire, Dolisie, Oyoet bien d’autres cités, i l lustre parfaitement lavolonté des plus hautes autorités de notre paysd’accélérer le mouvement qui tend à faire du Congol’un des acteurs de l’émergence de l’Afrique. Recon-naissons sans fausse modestie que si la partie n’estpas encore gagnée, elle est bien engagée.

Les Dépêches de Brazzaville

Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Dans un communiqué conjoint publiéle 13mai à l’issue de la visite dedeux jours du président nigérian àOyo, en République du Congo, lesresponsables des deux pays ont invitéles dirigeants africains et lesinstances de l’Union africaine,notamment son conseil de paix et desécurité, à prendre et soutenir toutesles initiatives visant l’éradication dela secte islamiste Boko Haram,responsable de l’enlèvement de plusde 200 jeunes lycéennes nigérianesdepuis le 14 avril dernier. Voici letexte intégral du communiqué :

«Dans le cadre du renforcement desrelations d’amitié et de coopérationqui unissent la République du Congoet la République Fédérale du Nigériaet à l’initiative de son excellencemon-sieur Denis Sassou N’Guesso, prési-dent de la République du Congo, sonexcellence monsieur Goodluck EbeléJonathan, président de la RépubliqueFédérale du Nigeria, a effectué les 12et 13mai 2014, une visite de travail etd’amitié à Oyo, en République duCongo.Cette visite a permis aux deux chefsd’État de procéder à un large échangede vues sur les questions d’ordre bila-téral, régional et international. Lesdeux chefs d’État se sont réjouis del’excellence des relations qu’entre-tiennent les deux gouvernements etleur peuple. Ils ont réaffirmé leur vo-lonté de donner une nouvelle impul-sion à la coopération entre les deuxpays.Les deux chefs d’État ont décidé, àcet effet, de la convocation de la troi-sième session de la Grande commis-sion mixte courant 1er semestre del’année 2015.Cette session de la commission mixtesera l’occasion de procéder à une éva-luation exhaustive de la coopérationentre les deux pays et l’identificationdes secteurs pouvant contribuer à sonrenforcement, pour répondre aux at-tentes des deux peuples.Au plan régional, les présidents DenisSassou N’Guesso et Goodluck EbeléJonathanont encouragé toutes les ini-tiatives tendant à ramener progressi-

vement la paix en République centra-fricaine et à l’Est de la RDC. Ils ont sa-lué la signature de l’accord de cessez-le-feu au Soudan du Sud et ont invitéles différentes parties à respecter lesengagements pris à Addis-Abeba, le 9mai 2014.Les deux chefs d’État ont expriméleurs vives préoccupations au sujet del’activisme de la secte islamiste BokoHaram, qui perpétue des actes de vio-lence sans précédent dans le nord duNigéria, ainsi qu’en témoigne l’enlève-ment de 223 jeunes lycéennes. Ils ontà cet effet, condamné fermement cetacte lâche et inqualifiable et demandéla libération de toutes les personnes

détenues par Boko Haram. Les deuxprésidents ont salué lamobilisation etla détermination de la communautéinternationale qui s’est engagée à ai-der le gouvernement du Nigeria àfaire face à cette épreuve difficile.À cet égard,Denis SassouN’Guesso etGoodluck Ebelé Jonathan ont lancéun vibrant appel aux dirigeants afri-cains à poursuivre leur lutte contre leterrorisme. Ils ont également appeléles instances de l’Union africaine, no-tamment le Conseil de paix et de sé-curité, à prendre et à soutenir touteinitiative visant l’éradication de lasecte Boko Haram.Le président Goodluck Ebelé Jona-than a félicité le président SassouN’Guesso pour son implication dans la

résolutiondes conflits sur le continentet salué les efforts qu’il déploie, sanscesse, dans le cadre de la recherchede la paix en RCA. S’agissant duconflit en Syrie, ils ont encouragétoute initiative allant dans le sens d’unrèglement de cette crise.Les deux présidents ont égalementexprimé leurs préoccupations face audéveloppement de la situation enUkraine. Ils ont invité les différentesparties à privilégier le dialogue en vued’un règlement pacifique de cettecrise.Le présidentDenis SassouN’Guesso aexprimé ses vœux de succès àl’équipe nationale du Nigéria qui dé-

fendra, avec quatre autres sélectionsafricaines, les couleurs de notre conti-nent à la prochaine Coupe du mondede football qui se déroulera dansquelques jours au Brésil.Au terme de sa visite, le présidentGoodluck Ebelé Jonathan a adresséses vifs remerciements au présidentDenis Sassou N’Guesso, au gouverne-ment et au peuple congolais, pour laqualité de l’accueil fraternel qui lui aété réservé, ainsi qu’à sa délégation. Ila invité son excellence MonsieurDenis Sassou N’Guesso, président dela République du Congo, à effectuerune visite de travail et d’amitié enRépublique fédérale du Nigeria.»

La Rédaction

CONGO-NIGERIA

Denis SassouN’Guesso et Goodluck Jonathan exhortentles dirigeants africains à l’éradication deBokoHaram

Les présidents Denis Sassou N’Guesso et Goodluck Ebelé Jonathan

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POLITIQUE | 3....Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Cette décision est l’une desconclusions de la séanceplénière du 12mai. Cefinancement additionnel comptepour la deuxième phase du projetde développement agricole et deréhabilitation des pistes agricoles(PDARP). Le montant de cefinancement s’élève à 1milliard250millions de FCFA.

L’autorisation des députés ouvrela voie à la République du Congoet à l’Association internationale dedéveloppement (IDA) de ratifier

l’accord. Pour cette phase, les dé-partements ciblés sont : Brazza-ville, Cuvette, Kouilou, Lekou-mou, Niari et Pointe-Noire. Aucours des débats, les députés ontindiqué que, pendant la premièrephase, les activités réalisées parce projet n’ont pas été trop visi-bles.Répondant aux élus du peuple, leministre délégué aux Finances,Léon Raphael Mokoko, a indiqué:«Le projet pose un problème de vi-

sibilité de ses réalisations, nous en

sommes sûrs. C’est ainsi qu’en ac-

cord avec l’IDA, nous avons

convenu de le proroger pour une

périodededix-huitmois,envuede

consolider les résultats obtenus et

prendre en compte certaines

contraintes rencontrées au cours

de la première phase.»

Débuté en 2008, le PDARP a pourobjectifs d’améliorer les capacitésdes personnes pauvres vivant enzone rurale à accroitre leurs reve-nus grâce à la mise au point et à lapromotion des techniques agri-coles améliorées ; de mettre enplace les infrastructures de mar-

ché et de réhabilitation des pistesagricoles ; ainsi que de formuler etmettre enœuvre des politiques etprogrammes de dépenses agri-coles axés sur la réduction de lapauvreté.Les élus du peuple ont égalementautorisé la ratification de l’accordde financement entre le Congo etl’IDA pour le financement dudeuxième projet de renforcementdu système de santé et la ratifica-tion de l’accord de financemententre le Congo et l’IDA pour le fi-nancement du projet de système

des filets sociaux.Ce dernier financement, d’unmontant d’un milliard, intègre lesactivités du projet sanitaire «Li-sungi». Il a pour objectif demettreen place les principaux piliersd’un système naturel de filetssociaux et de piloter la mise enœuvre d’un programme moné-taire pour permettre aux mé-nages les plus pauvres des zonesparticipantes, d’accéder plus fa-cilement aux services de santéet d’éducation.

R.Ng.

En sa qualité du président ducomité de suivi de lamunicipalisation accélérée dela Lékoumou, le ministreThierry Lézin-Moungalla aéchangé avec la presse, aprèsle lancement, par le chef del’État, des travaux de cettevaste opération demodernisation du Congo. Il amis également à profit cetentretien pour donner son pointde vue sur le débat duchangement de la constitution.

Les Dépêches de Brazzaville :Quels sont vos sentiments après lelancement des travaux de la muni-cipalisation de la Lékoumou par lechef de l’État ?

Thierry Lézin-Moungalla : C’estune satisfaction immense queles choses se soient bien pas-sées. Ce n’est jamais facile de re-cevoir le premier magistrat dansson département d’origine, doncil y avait une appréhension del’ensemble des cadres de lacontrée sur la réussite de cet ac-cueil. Les populations étaientmobilisées. Elles ont accueilli leprésident de la République avectoute la chaleur nécessaire, se-lon les rites et les traditions de laLékoumou. Nous avons notél’harmonie entre la partie offi-cielle consacrée à la présenta-tion des projets de la municipali-sation par le ministreJean-Jacques Bouya et la partied’accueil traditionnel marquéepar les rites de bienvenue orga-nisée par les notables et digni-taires de la Lékoumou.

Pouvez-vous nous assurer que lesprojets liés à la fête de l’indépen-dance seront prêts dans les délais?Je crois qu’après plus d’une di-zaine d’années d’expertise, lesGrands Travaux nous ont mon-tré leur capacité à faire que lesouvrages nécessaires à la bonnetenue de la fête soient prêtsdans les délais. À titre d’exem-ple, les travaux de la municipali-

sation de Djambala étaient éga-lement lancés le 5 mai 2013, ettous les ouvrages liés à la fêteétaient terminés avant le 15août. Je crois que plusieurschantiers sont avancés à Sibiti, àsavoir le stade, le boulevard surlequel va se dérouler le défilé, lacentrale thermique…

Avez-vous pris des dispositionsparticulières pour régler avant le15 août le problème du logementqui se pose avec acuité à Sibiti?Ce volet est préoccupant. Il mesemble que les autorités locales,à travers le comité des fêtes lo-cales, se sont penchées sur lesujet en concertation avec le co-mité de suivi de la municipalisa-tion. Aujourd’hui, la capacitéd’accueil tourne autour de 117lits. Pour une ville comme Sibiti,c’est très insuffisant. Nous ris-quons de connaître les mésaven-tures constatées dans les autresdépartements qui ont accueilli lafête de l’indépendance avantnous. La priorité absolue pour

nous est l’hébergement de tousceux qui ne sont pas originairesdu département et qui n’y rési-dent pas. Tous ceux qui peuventavoir un logement disponible ouun logement à réhabiliter peu-vent se confier au comité natio-nal des fêtes dirigé par le minis-tre d’État Firmin Ayessa demanière à régler une partie de ceproblème. Deuxièmement, pource qui concerne les cadres poli-tiques et administratifs origi-naires de la Lékoumou qui vien-dront pour la fête, ils nedevraient pas occuper les hôtelsde la place.

Avez-vous un commentaire surl’appel lancé par les sages et au-tres forces vives de la Lékoumouau président de la République pour

qu’il change la constitution?Dans les pays de vieille démo-cratie, vous savez comme moique les structures susceptiblesde vérifier l’état de l’opinion sontles instituts de sondage. Cheznous, il n’en existe pas. Le meil-leur sondage pour nous, c’est dedemander à tous ceux qui habi-tent sur l’ensemble du territoireleur opinion sur un sujet donné.En homme d’État prudent, leprésident de la République neveut pas brusquer son peuple. Àtravers les rencontres ci-toyennes, il tâte le pouls de l’opi-nion en vue d’obtenir sa réponseclaire sur l’éventualité de la révi-sion ou du changement de laconstitution. Petit à petit, l’opi-nion se dégage favorablementdans le sens du changement dela loi fondamentale.

En tant qu’homme politique, quelleest votre opinion sur le débatconcernant le changement de laconstitution?Mon opinion se situe à deux ni-

veaux. Je voudrais préciser,dans un premier temps, qu’il nefaut pas qu’on cède à cette es-pèce de terrorisme intellectuelque certains voudraient mettreen place qui consisterait à inter-dire le débat sur le changementde la constitution. Le présidentde la République est favorableau débat. À l’issue de ceséchanges, il y aura un texte quel’on soumettra à l’approbationdu souverain primaire. Je vou-drais, en deuxième lieu, releverque les sages ne sont pas moinslégitimes que les personnes quianiment ce débat sur internet.Devant sa machine, tout seule,une personne forme un pseudo-collectif des Congolais contre le

changement de la constitution.En quoi une personne pareilleest-elle plus légitime que lessages ou les notables d’un dépar-tement ? J’aimerai que l’onm’ex-plique la notion de légitimitédans ce cadre. J’ai toujours ditque la constitution n’est pas unebible. Mon pasteur, lorsqu’on luidemande la nature de son minis-tère, répond simplement quenous appliquons la Bible sansrien ajouter sans rien retirer. Ilest le livre de la révélation quidoit être conservé intact. Laconstitution, par contre, a étéconçue par des hommes dansun contexte politique, social etéconomique précis. Ce qui a étéfait par les hommes à cetteépoque, commandé par une cir-constance politique majeure,peut être changé par les mêmeshommes.

Voulez-vous dire que la Constitu-tion de 2002 n’est plus contex-tuelle ?En 2002, le pays sortait deconflits fratricides et sanglants.Il fallait donner à ceux qui gé-raient l’État le temps nécessaireet la stabilité pour la reconstruc-tion du tissu économique, socialet politique de la nation. C’étaitcela l’objet de la Constitution de2002. Le rôle historique de cetteloi fondamentale a pris fin. Noussommes entrés dans une pé-riode différente qui est celle del’atteinte de l’émergence dansles dix prochaines années.L’émergence ne doit pas êtreconçue que dans le domaineéconomique. Elle est égalementpolitique. La constitution ac-tuelle n’est pas adaptée à l’émer-gence de nouvelles pratiquespolitiques qui permettent d’ac-compagner l’émergence écono-mique. Dans le texte fondamen-tal actuel, à supposer quel’opposition arriverait à gagnertous les sièges à l’Assemblée na-tionale, par exemple, rienn’oblige le président de la Répu-blique à former un gouverne-

ment en tenant compte de lamajorité parlementaire. Lesconditions de l’alternance ne se-raient pas totalement remplies àl’avenir avec une telle constitu-tion qui aboutirait à un certainnombre de blocages. Si nous ar-rivons à élaborer une nouvelleconstitution, l’opposition qui,aujourd’hui défend l’actuel textefondamental comme les textesde la loi de Moïse, gagnerait dansla mesure où ce nouveau textegarantirait les valeurs positivesafricaines fondées sur le dia-logue et le consensus. Ces ver-tus seraient désormais institu-tionnalisées.

Comment expliquez-vous qu’entant que président du comité desuivi vous n’ayez pas été visible àSibiti lors du lancement de la mu-nicipalisation ?Je crois que j’étais tout à fait vi-sible. J’ai participé à l’événe-ment. Je me permets de vousrappeler mes doubles fonctionsde ministre et de président ducomité de suivi pour vous fairecomprendre que j’étais à la tri-bune réservée aux membres dugouvernement. Je pense que,dans ce pays, chacun doit ap-prendre à rester dans son cou-loir. L’État, que nous assistonspar le biais du comité de suivi,exécute la municipalisation àtravers le ministère de l’Aména-gement du territoire et desGrands Travaux. Le ministreJean-Jacques Bouya, à qui reve-nait cette charge, avait présentéles projets inscrits au titre de lamunicipalisation de Sibiti. Je nevoyais pas ce que le comité desuivi aller encore ajouter. Pource qui est du rituel, je tiens àvous dire que je ne suis pas uninitié. Cela devait être un peu ri-dicule, aussi bien pour l’opinionlocale que le président de la Ré-publique, de voir son ministrenon initié en raphia devant luiexécutant le rituel de bénédic-tion et les vœux de bienvenue.

Propos recueillispar Roger Ngombé

INTERVIEW

Thierry LézinMoungalla : «La constitution n’est pas une bible»

«La constitution actuelle n’est pas adaptée à

l’émergence de nouvelles pratiques politiques

qui permettent d’accompagner l’émergence

économique.»

AGRICULTURE

Les députés autorisent la ratification du financement complémentaire duPDARP

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4 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

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ÉCONOMIE | 5

Idées-forces,sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris du cœur et coups de gueule meublent la vie

de tous les jours. Cette rubrique se propose de sélectionner les idées les plus

saillantes qui font la force des débats de société.

INSCRIPTION

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INTITULE DE LA FORMATION

Suivi et contrôle d’exécution des marchés publics

Gestion de la fiscalité de la paie

Gestion de bureau et administration pour assistants administratifs et secrétaires de direction

Planification, budgétisation, exécution et contrôle de projet

Gestion des délais dans l’exécution des contrats des marchés publics : élaboration et suivi du plan de passation des marchés

DUREE

5 jours

3 jours

4 jours

15 jours

5 jours

PERIODE

09 au 13 juin 2014

10 au 12 juin 2014

16 au 19 juin 2014

16 juin au 04 juillet 2014

23 au 27 juin 2014

�«Le saint-père pousse le monde, et donc l’Afrique, à

sortir de la culture occidentale dominante. Cela signi-

fie que nous catholiques africains, devons nous ap-

proprier notre propre culture, avoir une conscience

historique et, même, ne pas rejeter en bloc les religions

traditionnelles, d’où nous venons, dans lesquelles on

peut déceler des éléments d’attente du christianisme.»

Mgr Barthélémy Adoukonou, Béninois, Secrétairedu conseil pontifical (Vatican),

Jeune Afrique n°2781-2782 du 27 avril au 10 mai 2014

�«L’injustice a ceci de bon que personne ne la reven-

dique ou ne l’aime ouvertement; elle diffère à ce ni-

veau de la justice qui n’engendre que des révoltés

amoureux de la justice poussant au désordre.»

Aimé Emmanuel Yoka, ministre (République duCongo),

La Semaine africaine, 6 mai 2014

�«Il n'y a pas de philosophie du "bon gouvernement".

C'est le choix des personnes qui détermine tout. Ce

choix doit s'exercer avec la plus grande subtilité, en se

distanciant des systèmes et des jeux politiques.»

Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de laFrance,

Le Point, le 13 mai 2014

� «Les Africains demeurent tributaires des pro-

grammes qui les acculturent, au nom de la modernité,

et sur fond de dévaluation systématique du patri-

moine africain.»

François Dupaire, Maître de Conférence, Universitéde Cergy-Pontoise, revue spéciale de Terre d’école,

mai 2014.

�«Les entreprises américaines investissent large-

ment en Afrique, mais elles n’amènent pas des mil-

liers et des milliers de travailleurs américains pour

faire des boulots non qualifiés»

Johnnie Carson, Secrétaire d’État américain adjointaux Affaires africaines, Le magazine de l’Afrique de

janvier-février 2013

Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Les Dépêches de Brazzaville : Existe-

t-il une confusion des rôles entre le

secteur public et le secteur privé ?

Paul Obambi :Dans un pays, chacunde nous joue son rôle. Nous savonsqu’auCongo, beaucoupde fonction-naires, dirigeantspolitiqueset admi-nistratifs sont des hommes d’af-faires cachés. Voilà une des lacunesdu Congo. Au plan réglementaire,les textes sont clairs. Si un fonction-naire devient opérateur écono-mique, c’est une faute administra-tive. Le secteurpublicn’accordepasassez d’opportunités au secteurprivé pour permettre l’évolution desentreprises. Cela aussi, c’est uneréalité. Lorsqu’on parle de secteurprivé, il faut le voir dans son ensem-ble car il existe, à l’intérieur, des en-treprises avec le statut de per-

sonnes morales ou physiques, denationalité congolaise ou étrangère.On ne peut pas dire que Total et Enine font pas partie du secteur privéalors qu’elles sont membres d’UniCongo et de la chambre de com-merce. C’est au secteur privé demieux s’organiser et de jouer sonrôle. Donc, le tort est partagé avec,d’un côté, le secteur privé qui a sesfaiblesses et devrait les corriger et,de l’autre, le secteur public, appeléà jouer son rôle régalien au lieu des’impliquer, au quotidien, dans la viedu secteur privé.

LDB : LeHaut Conseil du dialogue pu-

blic-privé tarde à démarrer. Qu’en

est-il ?

P. O. :Nous avons dit non au secteurpublic qui voulait nommer les diri-

geants. Nous ne sommes pas lesfonctionnaires de la République, cen’est pas à l’État congolais de dési-gner les membres du secteur privé.Ce moment est révolu. Le reste,c’est de la manipulation. Et au-jourd’hui, l’État a été surpris en fla-grant délit pour le poste de secré-taire permanent du Haut Conseiloccupé par un fonctionnaire quin’est autre que le directeur généralde la promotion du secteur privé.C’est un scandale ! La vérité, c’estque la Banque mondiale et l’Étatcongolais ont prévu un poste à can-didature.Il ne faudrait pas qu’on transformedes hommes politiques en chefsd’entreprise. Nous avons demandéde lancer un appel à candidature. Ilfaut arrêter le cafouillage.

73,7% de la richesse nationale du

Congo proviennent des ressources

naturelles non transformées :

71,5% découlent de la rente

pétrolière et 2,1% de la rente

forestière. Pour renverser cette

situation et dynamiser la

croissance, tous les acteurs

étatiques et privés ainsi que les

bailleurs de fonds recommandent

la diversification de l’économie.

Une telle ambition suppose un

secteur privé dynamique pour

servir de moteur. Qu’en est-il de ce

secteur au Congo ? Analyse.

Un pré-diagnostic a été réalisé sousforme de revue à mi-parcours avecl’apport de la Banque mondiale et,surtout, le projet d’appui à la diver-sification de l’économie afin de fairedes projections. Ce travail, présentédevant les acteurs du secteur privé,portait sur «lesperspectivesdedéve-loppement du secteur privé congo-

lais : revue stratégique et tactique».

Cette étude vient en complémentde premiers travaux qui relevaienttous, de manière très claire, les pa-radoxes existant en République duCongo, et notamment l’absence, auniveau du secteur privé congolais,d’un point focal consensuel.«Faux !», rétorquent les représen-tants de ce secteur, car, selon eux, ilexiste des textes réglementairesqui définissent ce point focal. L’ar-gument s’appuie sur la chambre decommerce, d’industrie, d’agricul-ture et des métiers et sur les syndi-cats patronaux qui l’entourent.

Le rapport indique que les struc-tures patronales existantes sontpeu visibles, souvent ignorées ; ellesexistent sous la forme de mutuelleau lieu de constituer une synergieau service du pays. Selon cesmêmes structures, cette analysen’est pas réaliste. «Je ne suis pas

d’accord avec ce qui a été dit. Les

syndicats patronaux sont connus et

ont des appellations. Ils ne fonction-

nent pas en mode d’ignorance mu-

tuelle. Ilyadelasynergie,auniveau

du secteur privé, apportée par les

syndicats patronaux, parce que

nous le vivons au quotidien», a pré-cisé le président de la chambre decommerce, Paul Obambi.Le rapport, qui fait l’historique dusecteur privé, rappelle aussi que leCongo est une économie en transi-tion qui fonctionne hors secteurprivé. Un argument balayé par lesacteurs de ce secteur pour qui, lesecteur privé auCongo apporte l’es-sentiel des valeurs à l’économiecongolaise. Ils ontmême soutenu etdémontré que le secteur privé étaitprésent dans le pétrole, le bois, l’in-dustrie, etc.L’étude des experts a démontréque, dans un pays qui aspire àl’émergence, il n’est pas concevableque la gouvernance parte du hautvers le bas. L’analyse est partagéedans la mesure car force est deconstater qu’au Congo, la décisionest prise au sommetpour être appli-quée à la base.«Dans le business ou les synergies

économiques, ça ne se passe pas

commecela.Onpart toujoursdubas

vers lehaut. Lehaut régule enayant

un regard vers le bas. Nous avons

partagé cetteapprochequiaété bien

développée par les experts. Je pense

qu’ensemble nous allons aboutir à

unebonneconclusion», a souligné leprésident de la chambre de com-merce de Brazzaville.Un autre volet du rapport souligneque l’État congolais a décidé d’in-vestir massivement dans les infra-structures sans un véritable accom-pagnement même si, grâce à lamunicipalisation, les infrastruc-tures ont été améliorées.Reste cependant au secteur privéde s’approprier ces investissementspour les rendre rentables et pé-rennes. Des exemples ont été prispour favoriser des partenariats en-tre l’État et le secteur privé, surtoutdans le domaine de l’entretien. Lemême secteur privé a été encou-ragé à accompagner l’État dans laconstruction des ouvrages.L’une des solutions préconisées parles experts, dans le cadre du finan-cement, concerne les fonds souve-rains. «Noussommesd’accordsurce

point : il suffit de voir l’origine des

fonds, comment ces fonds seront gé-

rés car plusieurs d’entre eux ont été

créés, mais l’argent a été dilapidé

par les fonctionnaires chargés de le

gérer et non par le secteur privé.

Nous allons analyser cette proposi-

tion avec le gouvernement et les dif-

férents experts», a souhaité PaulObambi.

Nancy France Loutoumba

DIVERSIFICATION DE L’ÉCONOMIE

Le secteur privé, moteur de la croissance ?

Deux questions à Paul Obambi

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6 | ANNONCES . . . Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Le Groupe CMA CGM a le plaisir d’annoncer l’amélioration de sonservice ASIE AFRIQUE (ASAF) qui déploiera 12 navires de 5 700conteneurs (EVP) vers le Congo à compter du 14 mai 2014 deve-nant ainsi la première compagnie de transport maritime opérantdes navires d’une telle capacité.

CMA CGM est présent au Congo à travers son agence de POINTE-NOIRE et la marque DELMAS. Le Groupe offre 5 services régu-liers, en direct et hebdomadaires pour la plupart, depuis/vers leCONGO et reliant ainsi le pays à l’Asie, l’Inde, le Moyen-Orient,l’Europe, le Bassin méditerranéen, le Continent américain.

Avec l’arrivée de porte-conteneurs de 5 700 EVP, le Groupe CMACGM confirme sa volonté de renforcer son offre dans la région etd’accompagner le développement économique du Continent, ens’appuyant sur le Port de POINTE NOIRE.

L’ER CANADA, premier de ces navires, escalera à Pointe Noire lemercredi 14 mai.

Le groupe CMACGMpoursuit ainsi son développement en Afrique

où il est présent depuis 2001, date de la création de la ligne WAX- la West African Express. Fort de l’acquisition de DELMAS, l’expertdu transport maritime en Afrique, en 2006, le Groupe CMA CGMest aujourd’hui le leader du transport sur le Continent et numéro1 au Congo.

À propos du Groupe CMA CGM

Le Groupe CMA CGM, fondé et dirigé par Jacques R. Saadé, estaujourd’hui le troisième armateurmondial de transport maritime enconteneurs et le premier français.Le Chiffre d’affaires du groupe est de 15,9milliards USD en 2013.Aujourd’hui fort d’une flotte de 428 navires, le Groupe dessert plusde 400 ports dans le monde et a transporté 11,4 millions d’EVP(équivalent vingt pieds) en 2013. Présent sur l’ensemble des conti-nents et dans 150 pays via son réseau de 650 agences, le groupeemploie 18 000 personnes dans le monde et 2 400 àMarseille oùest situé son siège social.

Retrouvez le Groupe CMA CGM sur : T F in

Marseille, 12 mai 2014

Le Groupe CMA CGM :Première compagnie de transport maritime offrant un service direct vers le Congo avec des navires de 5 700 conteneurs (Equivalent Vingt Pieds)

Une société industrielle recherche un Technicien de maintenance in-dustrielle pour son unité basée à Pointe Noire.

Missions principales

-Effectuer le montage et l'installation d’équipements ou de sous-ensem-bles de d’équipements selon les dossiers machines, les documentations,etc.-Réaliser les réglages demise au point des équipements et contrôler leurfonctionnement.-Localiser les pannes sur les installations et déterminer les solutions tech-niques ainsi que les conditions de remise en état des équipements.-Identifier, réparer ou remplacer les organes et les éléments des systèmesdéfectueux (engrenages, roulements à billes, distributeurs hydrauliques,automatismes, ...).-Modifier ou adapter les équipements selon les impératifs de production(cadences, nouveaux produits, ...) ou les évolutions réglementaires.-Réaliser la maintenance préventive des équipements en fonction du pro-gramme établi.-Renseigner les supports de suivi d'intervention et transmettre les infor-mations aux services concernés.

Profil Recherché:

-Diplôme d’études supérieures (BAC+2) ou plus ;-Expérience professionnelle réussie en milieu industriel ;-Nationalité congolaise ;-Disponible, endurant et rigoureux ;-Sens des responsabilités ;

Des compétences en automatisme seraient très appréciées.Rémunération à définir en fonction de l’expérience du candidat.Envoyer lettre de motivation et CV à l’adresse :[email protected]

Offre d’emploi Agent de Maintenance

Une société industrielle recherche un chef d’équipe, pour son unité basée à Pointe-Noire.Responsable des hommes et des femmes qui constituent l'équipe, il est garant de la qua-lité des produits et du fonctionnement global de la production.

Missions principales

-Planifier le travail et l’approvisionnement des matières premières. Identifier et vérifier enamont tous les éléments nécessaires à l'activité-Transmettre et expliciter les instructions de production-Former les opérateurs aux procédures-Affecter les postes de travail, animer et coordonner le travail de l’équipe-Suivre la production en veillant au respect des process, de la qualité et des délais-Intervenir en cas de difficulté technique, apporter les ajustements nécessaires (avec l’aidedu service maintenance)-Maintenir la cohésion et la motivation de l’équipe-Renseigner les documents de suivi pour la traçabilité : rapports de production, fichesd’autocontrôle, etc.-Proposer des améliorations dans l’organisation du travail

Compétences

-Capacités d’analyse de problèmes-Réagir vite en cas de situation anormale-Analyse des contraintes techniques-Force de proposition dans l’organisation du travail-Capacités managériales-Sens des responsabilités-Savoir rendre compte-Sens du contact-Pédagogie et diplomatie

Profil Recherché:

-Diplôme d’études supérieures (BAC+4) ou plus ;-Expérience professionnelle réussie en milieu industriel ;-Nationalité congolaise ;-Connaissances en informatique ;

Rémunération à définir en fonction de l’expérience du candidat.Envoyer lettre de motivation et CV à l’adresse : [email protected]

Offre d’emploi Chef d’équipe

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ÉCONOMIE / SOCIÉTÉ | 7Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Le projet «Promotion de la

filière manioc au Congo à

travers l’approche champs-

écoles-paysans» vise

l’augmentation considérable de

l’offre au manioc au Congo.

La signature du document a eulieu le 13 mai à Brazzaville, entrele Congo et l’Organisation desNations unies pour l’Alimenta-tion et l’agriculture (Fao). Fi-nancé par cet organisme onu-sien, à hauteur de 320.000 USD,dans le cadre de son programmede coopération technique, ceprojet sera mis en œuvre par leministère de l’Agriculture et del’élevage. Ce projet couvrira,dans un premier temps, les dé-partements de la Cuvette, desPlateaux, du Pool et de laBouenza, soit quatre districtspar départements.Un seul objectif est assigné à ceprojet : contribuer à l’augmenta-tion de la production de manioc.Pour y arriver, les animateurs duprojet devront jouer deux le-

viers : l’amélioration des itiné-raires techniques des paysans etla valorisation de la chaîne postrécolte.

Selon le min is t re RigobertMaboundou, le projet permettrad’accroître la production natio-nale de manioc et de répondre à

la demande des Congolais. L’im-pact, a-t-il dit, sera observé àpartir de 2017. «Il s’agit de

l’abondance des produits sur le

marché, pour envisager une

décrue des prix, car il n’y’a que

l’augmentation de l’offre, par

rapport à la demande, qui

contribue à la baisse des prix

des produits agricoles», a souli-gné le ministre de l’Agricultureet de l’élevage.

Comment se présente l’agenda

pour le ministère ?

Le travail à faire, pour le minis-tère de tutelle, consiste dans unpremier temps, à mettre enplace dès cette année, de grandsparcs à bois (les pépinières) demanioc afin de préparer unequantité importante de bouturesaméliorées. Celles-ci seront parla suite distribuées aux produc-teurs d’ici à 2015.Autres avantages garantis par ceprojet : le renforcement des ca-pacités des cadres nationauxdes services de vulgarisation etdes structures décentralisées,l’amélioration de la productiondurable de la culture de manioc.

Firmin Oyé

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Un nouveau projet pour augmenter l’offre au manioc au Congo

Un champ de manioc

La date a été annoncée lors de laconférence de presse animée parle conseiller technique chargédes questions de suivi d’aspectdu citoyen des politiquesd’assainissement et d’hygiène,GuyMarius Okana, le 13mai, à lamairie centrale.

L’opération vise à assainir et à dés-engorger les voies publiques obs-truées par les particuliers. GuyMarius Okana a signifié que leséquipes de la commission de dé-guerpissement procéderont àl’opération après la date du 30mai. Dans son intervention, GuyMariusOkana a soulignéqu’il avaitreçu mission du député maire dela ville de Brazzaville, HuguesNgouélondélé, de communiquersur les obstacles érigés dans laville. L’opération impliquera lesservices de la mairie, des minis-tères de l’Énergie et de l’Hydrau-lique et des Affaires foncières.La mairie tient à cette opérationafin de débarrasser dans toute la

ville les obstacles érigés sur lestrottoirs des rues de la capitale.Ces obstacles sont notammentdes épaves de véhicules ; deskiosques à fonds de commerce ;des tas de sable et de pierres ; desmarchés domaniaux ; des fossesseptiques.Les interrogations ont porté sur :lesmesures prises pour l’efficacitéde l’opération ; lesmarchés doma-niaux ; le parking des véhicules desable et le bilan de la premièrephase de déguerpissement ; lemanque des moyens matériels etde personnel de la mairie ; le ra-bais sur le coût de vidange desfosses septiques ; l’organisationdel’opération avec les différents ad-ministrateurs maires d’arrondis-sement.GuyMarius Okana a éclairé l'audi-toire sur le fait que la mairie nedisposepas dematériel d’assainis-sement. Lematériel qui s’y trouveappartient aux travaux publics.Par ailleurs, pour l’efficacité decette opération de déguerpisse-

ment, une équipe assurera le re-lais le soir.Au sujet des transporteurs de vé-hicules de sable, il a souligné queleur signal d'alarme ne changerarien à l’opération de déguerpisse-ment. «Ils ont créé leur emplace-

ment vers lamairie deDjiri. Ils se-

ront déguerpis car le secteur du

commerce a été libéralisé et ceux

qui exercent cette activité ne sont

pas règlementés. Ceci se justifie

par le manque de concordance

dans les prix de m3 des véhicules

desable. Ilspourrontklaxonnerdu

matin jusqu’au soir, ils seront tou-

joursdéguerpis jusqu’àceque leur

syndicat se constitue en coopéra-

tive et achète leurs espaces», a-t-ilconclu.

Lydie Gisèle Oko

DÉGUERPISSEMENT

L’opération reprendra après le 30 mai

Une artère de Brazzaville

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8 |SOCIÉTÉ Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Le CHU de Brazzaville devraitdésormais compter sur son unitéde pharmacovigilance poursécuriser davantage la santépublique. Le lancement officieldes activités de cette unité a eulieu, le 13mai, au siège duCentre hospitalier et universitaire(CHU).

L’initiative vise à corriger certains

maux souvent décriés tel que le

trafic des faux médicaments qui

ne cesse de prendre de l’ampleur

ou même la prolifération des mé-

dicaments génériques fabriqués

dans des conditions douteuses et

qui inondent les officines pharma-

ceutiques. Une situation qui peut,

sans nul doute, avoir des effets

nocifs sur la santé. L’organe aura

pour mission de surveiller, d’éva-

luer et de prévenir les risques po-

tentiels ou avérés des effets indé-

sirables des médicaments et

autres produits pharmaceutiques

à usage humain.

L’autre mission consiste à organi-

ser les consultations spécialisées

en vue d’établir les diagnostics cli-

niques et étiologiques des effets

indésirables d’un médicament sur

les malades. Elle se chargera éga-

lement de la prise des mesures

correctives (précautions ou res-

trictions d’emploi, contre-indica-

tions voire retrait du produit) sui-

vant un plan de gestion des

risques liés à tel ou tel médica-

ment. Les missions d’information

sur les produits de santé allonge la

liste des prérogatives de cette

unité de pharmacovigilance.

Pour son fonctionnement, un

point focal constitué des méde-

cins et pharmaciens a été mis en

place. Ils travailleront de concert

avec les experts en toxicologie,

épidémiologie… Chaque service

clinique sera représenté par un

répondant en vue d’assurer la liai-

son avec l’unité de pharmacovigi-

lance. Le choix du site qui abritera

le point focal ne devrait pas tar-

der, a souligné la directrice des af-

faires médicales du CHU, Aurore

Cardorelle Mbika. L’urgence d’atta-

quer le mal par la racine s’impose.

C’est pourquoi, Ray Mankélé,

conseiller aux médicaments de

l’Organisation mondiale de la

santé (OMS) au Congo, a saisi

cette occasion pour faire une

communication à l’endroit des 31

participants (pharmaciens et mé-

decins) qui, sous peu, seront sur

le terrain pour animer ladite unité.

Il les a informés sur leur rôle avant

d’évoquer l’organisation d’une

unité pharmacovigilance dans un

établissement de soins ainsi que la

méthodologie de notification des

effets indésirables des médica-

ments.

Une série de questions-réponses a

suivi pour dissiper les zones d’om-

bre, notamment sur l’automédica-

tion. En effet, certains patients

utilisent les médicaments de leur

propre initiative sans prescription

préalable. Aussi, des malades,

sous traitement moderne,

consomment en même temps plu-

sieurs tisanes pour guérir une

seule et même maladie. «Nous

avons intérêtde toutmettre enœu-

vre pour faire en sorte que les pa-

tients ne soient pas à la fois méde-

cins, pharmaciens etmalades (…)

Ils savent eux-mêmes de quoi ils

souffrent et ils consomment lesmé-

dicaments de leur choix. C'est une

pratique grave», a déclaré le

conseiller aux médicaments de

l’OMS.

Il a, par ailleurs, promis que l’orga-

nisation onusienne qu’il repré-

sente fera de son mieux pour ac-

compagner le CHU afin

d’atteindre les résultats escomp-

tés. Ainsi, Ray Mankélé a mis à la

disposition de cette nouvelle unité

du matériel de travail pour plus

d’efficacité. Le conseiller aux mé-

dicaments de l’OMS n’a pas exclu

la possibilité d’aider le Congo à se

faire une place dans le réseau

mondial de la pharmacovigilance.

Mais il est plutôt recommandé de

commencer à installer des unités

de pharmacovigilance dans les di-

rections départementales de la

santé avant d’aller plus loin.

Rominique Nerplat Makaya

CHU DE BRAZZAVILLE

Création d’une unité de pharmacovigilance

La directrice des affaires medicales du CHU recevant le don de l'OMS

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INTERNATIONAL | 9Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Centrafrique : le Premier ministre annonce un probable réaménage-ment du gouvernement

Le Premier ministre centrafricain André Nzapayéké a annoncélundi que son gouvernement serait «réaménagé dans les pro-

chains jours», dans un contexte de violences intercommunau-taires persistantes. «Le gouvernement, qui sera réaménagé

dans les prochains jours, sera le gouvernement de tous les

Centrafricains et n’œuvrera que dans l'intérêt de tous les Cen-

trafricains, musulmans ou chrétiens», a déclaré André Nza-payéké en présentant sa feuille de route au Conseil national detransition (CNT, Parlement provisoire). «L'objectif principal est

la restauration de la sécurité et l'instauration de la paix sur

l'ensemble du territoire», a affirmé le chef du gouvernement.

Immigration clandestine : 17 morts dans un naufrage au large de la LibyeLa marine militaire italienne a annoncé mardi que dix-sept cada-vres d'immigrés avaient été récupérés jusqu'à présent, au lende-main du naufrage d'une embarcation au large des côtes li-byennes, tandis que deux cent six réfugiés ont été sauvés. «Deux

cent six personnes ont été sauvées hier par les embarcations

militaires et civiles qui ont œuvré sur les lieux pendant le

naufrage au large des côtes libyennes tandis que 17 corps sans

vie ont été récupérés jusqu'à présent», indique un communiquéde la marine italienne, alors que le précédent bilan faisait état dequatorze morts. Deux navires militaires, trois embarcations degarde-côtes et de la police et deux navires marchands, le KehoeTide battant pavillon de Vanuatu et le français Bourbon arcadien,ont participé aux opérations de sauvetage.

Nigeria : des pilotes américains recherchent les lycéennes enlevéesDes pilotes américains survolent actuellement le Nigeria en mis-sion de surveillance et d'espionnage en quête des quelque deuxcents lycéennes enlevées en avril par le groupe islamiste arméBoko Haram, a révélé lundi un haut fonctionnaire de l'adminis-tration américaine. «Nous avons partagé des images de satel-

lites commerciaux avec les Nigérians et nous effectuons des

vols, avec pilotes, d'espionnage, de surveillance et de recon-

naissance au-dessus du Nigeria, avec la permission du gou-

vernement», a précisé ce responsable américain. Par ailleurs,des experts américains passent au peigne fin la vidéo de BokoHaram, montrant ces jeunes filles enlevées à la mi-avril dans lenord-est du Nigeria, a indiqué la diplomatie américaine.

Tiras Andang

S'adressant à la presse après une audience avec le chef de l’Étatmauritanien, Jean Yves Le Drian, qui est arrivé lundi à Nouakchott,dernière étape de sa tournée ouest-africaine, a souligné que le butde son séjour était d'échanger avec le président mauritanien à la foissur la relation entre la Mauritanie et la France dans le domaine mi-litaire où les relations sont excellentes et sur la coopération trèsconcrète et efficace dans de nombreux domaines.«Nous avons (au cours de cet échange) insisté, s'agissant de la si-

tuation au Mali, sur la volonté d'aboutir à la pacification défini-

tive du pays», a-t-il déclaré. En outre, Jean Yves Le Drian a révéléavoir évoqué, «au-delà du Mali, l'ensemble de la problématique

Sahel puisque, comme vous le savez, la France a décidé de réor-

ganiser son dispositif dans cette partie de l'Afrique pour être en

mesure de lutter contre le terrorisme».

«La plaie et l'origine de cette insécurité, ce sont les groupes terro-

ristes qui perturbent l'ensemble du territoire et font que la crois-

sance ne soit pas au rendez-vous», a-t-il souligné. La France, a-t-ilpoursuivi, a organisé un dispositif autour de Gao, N'Djamena, Nia-mey et Ouagadougou dans le cadre d'une conception régionale deson action.À propos de la situation en Centrafrique, évoquée au cours de l’au-dience, Jean Yves Le Drian a déclaré que le président mauritanien"envisage de contribuer à la mission d'opérations de maintien de lapaix décidée par les Nations unies. «J'ai souhaité que le président

en exercice de l'Union africaine puisse, au sommet prévu en

juin, évoquer cette prise de conscience des risques qui existent

aujourd'hui en République centrafricaine et la nécessité de solu-

tions sécuritaire et politique», a-t-il conclu.

Xinhua

MAURITANIE-FRANCE

La sécurité au menu des discussionsLa situation sécuritaire auMali, au Sahel et en Centrafrique a été aucentre de l'entretien que Jean-Yves Le Drian, ministre français de laDéfense, a eu lundi à Nouakchott avec le président mauritanienMohamed Ould Abdel Aziz, a-t-on appris de source officielle.

L'Afrique en bref

En réaction aux référendumsd’autodétermination organisésdimanche 11mai par les militantspro-russes à l’est du pays,notamment à Louhansk et Donetsk,les pays membres de l’Unioneuropéenne ont pris lundi denouvelles sanctions contre deuxentreprises criméennes et treizepersonnalités, lors de la réuniondes ministres des Affairesétrangères de cet espacecommunautaire qui s'est tenue àBruxelles.

Le but de ces référendums estconnu : ils visent l’indépendancedes républiques autoproclaméesde Donetsk et de Lougansk, fron-talières de la Russie. Ils devrontprobablement ouvrir la voie à unrattachement des deux régions àla Russie. Cela n’est pas surpre-nant puisqu’en mars, un référen-dumsimilaire avait conduit au rat-tachement de la Crimée à laRussie, et déclenché une gravecrise diplomatique entre l’Occi-dent et la Russie. L’Ukraine est,depuis novembre, plongée dans lechaos et déchirée entre les sépa-ratistes pro-russes et pro-occi-

dentaux. Les organisateurs desdeux scrutins suscités ont an-noncé que les électeurs de la ré-gion deLouhansk ont voté «oui» à96,2%, alors que dans le Donetsk,le «oui» l’a emporté à89%.Les au-torités ukrainiennes ont vigoureu-sement dénoncé la tenue de cesélections, qu’elles ont qualifiéesde farces criminelles. «Le réfé-

rendum du 11 mai inspiré, or-

ganisé et financé par le Krem-

lin est juridiquement nul et

n’auraaucune conséquence ju-

ridique pour l’intégrité territo-

riale de l’Ukraine», a soulignéKiev.Pour le secrétaire d’État françaisauxAffaires européennes,HarlemDésir, les nouvelles sanctions del’UE valaient la peine d’être prisespour plusieurs raisons. «Nous

avons décidé d’adopter une

nouvelle liste de personnalités

soumises à des sanctions ainsi

que des entités qui ont bénéficié

de l’annexion illégale de la Cri-

mée. Cette décision confirme la

grandedéterminationde l’UEà

garantir le respect de l’intégrité

territoriale et de la souverai-

neté de l’Ukraine», a-t-il expli-

qué.Les 27États restés beaucoupplusprudents que les États-Unis dansledomainedes sanctions contre laRussie avaient jusqu’à présent im-posé un gel des avoirs et une in-terdictionde voyager à 48person-nalités ukrainiennes et russes.Quant aux Américains, ils avaientsanctionné en avril 17 sociétésrusses et gelé les avoirs de septprochesdeVladimirPoutine, dontle président du géant pétrolierRosneft, Igor Setchine.Les Européens ont souligné qu’ilsferont dépendre les sanctionsénoncées du bon déroulement del’élection présidentielle du 25 maienUkraine. Ils ontmenacé la Rus-sie de «conséquences» au cas oùcette élection n’aurait pas lieu, etl’ont appelée à cesser de manièretangible sesmanœuvresmilitairesà la frontière ukrainienne.En outre, lesministres se sont en-tretenus avec le président de l’Or-ganisation pour la sécurité et lacoopération en Europe (OSCE),Didier Burkhalter, qui a élaboréun plan de résolution de la crisepour l’Ukraine.

Nestor N'Gampoula

Après un certain temps d’hibernation,l’ONG présidée parMarie AlfredNgoma a officiellement relancé sesactivités au cours d’une cérémonieorganisée le 13mai à Brazzaville, enprésence d'Édith Laure Itoua,conseillère du président de laRépublique, chef du département desCongolais de l’étranger.

Crééeen1996àParis sur les cendresde l’ONG «Mindouli espoir duCongo», pour donner une dimensionnationale à son action, l’associationPartage qui vient de relancer ses ac-tivités entend réduire la fracture nu-mérique au Congo. Ainsi, envisage-t-elle demettre enœuvre un projet deformation en informatique qui serasoutenu par le groupe Atos Origin. Ils’agit notamment de former desjeunes Congolais à Paris ou en pro-vince en informatique.«Ilsapprendront commentmonter

un cybercafé, comment initier des

documents administratifs à l’état-

civil. Il s’agit en fait de former des

formateurs. C’est une dynamique

de groupe, car nous avons très tôt

cru en l'informatique. Je pense

que nos projets vont se relancer

pour aller vers l’informatique :

l’initiation et l’appropriation de

l’informatique. Nous aurons aussi

en marge de cette activité, la créa-

tionde centresde formation», a ex-pliqué Marie Alfred Ngoma, insistantsur l’obligation de retour au payspour les bénéficiaires.En effet, l’association Partage avaitfacilité en 2000, la formation enFrance d’une douzaine d’étudiantscongolais. «Avec les années

blanches qu’il y a eu pendant la

guerre, nous avions fait venir en

France une douzaine de Congo-

lais qui s’y trouvent encore. C’est

justement le volet qui n’avait pas

pu être réalisé puisque l’objectif

était de les former en vue de reve-

nir au pays pour créer des struc-

tures. Malheureusement ils ne

sont plus revenus», a-t-il regretté.Félicitant lechefdudépartementdesCongolais de l’étranger, Marie AlfredNgoma a rappelé qu’en France la dy-namique est venue d'associationscomme Partage qui a initié des ren-contres entre la diaspora et les chefsd’entreprise, enprésencede laminis-tre du Commerce et des Approvi-sionnements, Adélaïde Moungany.Selon lui, c’est grâce à cette ONGquia posé des actes de générosité à Do-lisie, dans le Niari, que la commu-nauté urbaine de Mindouli, dans ledépartement du Pool, est dotéed’uneradio locale.«Jecrois quec’est

cette dynamique qui doit repartir

et j’appelle tous les adhérents à re-

lancer la machine et à être au ni-

veau de la dynamique qui sera

mise en place», a-t-il conclu.Le représentantnationalde l’associa-tionPartageauCongo,CharlesBoué-toumoussa, s’est, quant à lui, engagé

à faire le relais des projets retenus auniveau du pays.Pour Édith Itoua qui reconnait l’exis-tence de cette association depuis laFrance, notamment ses activités im-portantes dans le département duPool, son devoir en tant que conseil-ler du chef de l’État en charge desquestions des Congolais de l’étran-ger,estdesoutenir toutes lesassocia-tions de la diaspora. «Ceci pour

qu’elles puissent réaliser des pro-

jets de développement structu-

rants dans notre pays. Nous sa-

vons également que pour que la

diaspora soit connue, organisée,

mobilisée, il faut passer par les as-

sociationsparcequ’elles sont juste-

ment des structures de base qui

pourront faire que cette diaspora

puisse réellement venir participer

audéveloppementduCongo», a in-diqué Édith Itoua.

Parfait Wilfried Douniama

DIASPORA

L’association «Partage» relance ses activités

Les participants à la cérémonie organisée le 13 mai

à l’église Armée du Salut des Plateaux des 15 ans à Brazzaville.

UKRAINE

L’Union européenne impose de nouvelles sanctions à la Russie

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10 | INTERNATIONAL Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

UNION EUROPÉENNE

DELEGATION EN REPUBLIQUE DU CONGO

AVIS D'ANNULATION

LA DELEGATION DE L'UNION EURO-

PEENNE EN REPUBLIQUE DU CONGO

VOUS INFORME DE L'ANNULATION DE LA

PUBLICATION DU POSTE DE

CHAUFFEUR-MECANICIEN PARU DANS

''LES DEPECHES DE

BRAZZAVILLE'', EDITION N° 2011 DU

MARDI 13 MAI 2014

NOUS NOUS EXCUSONS POUR TOUT

DESAGREMENT.

Le Chef d'Administration

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INTERNATIONAL | 11

La Société SUNDEEP informes son aimable clientèle la perte de deux (2) carnets des facturiersLa Société SUNDEEP informes son aimable clientèle la perte de deux (2) carnets des facturiers

portant les séries : 6151 – 6200 et 16651 – 16700.portant les séries : 6151 – 6200 et 16651 – 16700.

Aucune facture concernant ces facturiers ne sera prise en considération.Aucune facture concernant ces facturiers ne sera prise en considération.

La Direction de SUNDEEP.La Direction de SUNDEEP.

SUNDEEP SARL

Agence de Brazzaville

111 bis, Avenue Félix Ebouée,

Centre –ville.

Portable : 00242066736078

Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Selon une enquête du Guardian,une partie de l’aide audéveloppement britanniquecontribue plutôt au financementde centres commerciaux oud’hôtels de luxe à l’île Maurice.Pour le journal, l'aide au dévelop-pement britannique finance aussile luxe. Une branche d’investisse-ment du programme d’aide au dé-veloppement britannique, le CDCaurait investi plus de 260 millionsdedollars dans plus de 44 sociétésde construction et immobilière enAfrique, en Amérique latine et enAsie, dont au moins 20% des bé-néficiaires seraient des hôtels, descentres commerciaux ou encoredes entreprises de constructionou de gérance de quartiers rési-dentiels sécurisés et depropriétésde luxe, affirme le Guardian.Auparavant appelé Common-wealthDevelopmentCorporation,le CDC affirme que ces investisse-ments vont créer des milliersd’emplois pour les classes socialesles plus pauvres, notamment dansle secteur de la construction etdes services. Or certaines ONGbritanniques remettent en causele principe de soutenir l’immobi-lier haut de gammeavecdes fondsdestinés à l’aide au développe-ment.

Quelques exemples en Afrique

À Lagos, au Nigeria, par exemple,l’hôtel Protea, qui propose deschambres à 400 dollars la nuit, au-rait reçu des financements d’aideau développement, d’après leGuardian. Un projet de centrecommercial est également encours à Abuja, la capitale. À Nai-robi, au Kenya, 25millions de dol-lars auraient été investis dans uncomplexe de 13 hectares. BaptiséGarden City, le projet comprenddes centaines d’appartementshaut de gamme, un hôtel d’af-faires, ainsi que le plus grand cen-tre commercial d’Afrique orien-tale, poursuit le Guardian. À l’îleMaurice, ce sont plus de 24 mil-lions de dollars qui auraient ététransférés vers un promoteur deprojets destinés aux classes lesplus aisées. Ces projets compren-nent notamment un village aubord de l’océan avec des villas aufront de mer à partir de 500 000dollars la propriété, et unpension-nat élitiste. Le CDC investit égale-ment auGhana et enZambie,maistoujours dans des programmesélitistes.Or le budget britannique consacréau développement fait l’objet d’unexamen de plus en plus poussédepuis que ce pays a atteint sonobjectif de consacrer 0,7% de son

revenu nation brut à l’aide au dé-veloppement. Le directeur duMouvement pour le développe-ment mondial, Nick Drearden, aaccusé le gouvernement de pro-mouvoir un certain type d’aide audéveloppement «clairement mar-qué idéologiquement, parfaite-ment inégalitaire et hautement fi-nanciarisé qui aide les grossesentreprises plutôt que les per-sonnesordinaires».«Sivousvivezdans un bidonville à Nairobi, voirl’argentdestinéàl’aideaudévelop-pement injecté dans des projets de

construction d’appartements deluxe est tout simplement une in-sulte», a-t-il dit.Un porte-parole du CDC a dé-fendu la politique d’investisse-ment de l’agence, expliquant quele CDC collaborait avec des cher-cheurs et des économistes enga-gés dans l’aide au développementpour identifier les secteurs lesplus créateurs d’emploi. Selon lui,

le secteur de la construction «aétéidentifié comme prioritaire étantdonnéqu’ilestceluiquicréeleplusgrand nombre d’emplois non oupeuqualifiésqui sont traditionnel-lement accessibles aux personneslesplusdémuniesdans lespays endéveloppement». Le CDC fait par-tie intégrante du Département dudéveloppement international bri-tannique. En investissant dans lessociétés privées, le CDC qui apour seul et unique actionnaire, leDfID, affirme vouloir réduire lapauvreté dans les pays en déve-

loppement, ses investissementssont comptabilisés comme desaides.

1 301 projets commerciaux

L’opposition a remis en cause cesinvestissements de «très hautgamme» en Afrique. Le secrétaired’État à l’Aide au développement,Jim Murphy, a rappelé que «leCDC a été fondé en vue de contri-

buer à la croissance et réduire lapauvreté [et qu’il] est difficile decomprendre comment le finance-ment d’appartements et de rési-dencessécuriséesdeluxespeutêtrela façon la plus efficace de remplirces deux objectifs».Le CDC a rétorqué que samissionétait de soutenir la création d’en-treprises en vue de générer desemplois en Afrique et dans le sudde l’Asie. Ce qui serait le cas selonlui, affirmant que ses investisse-ments assurent des emplois à plusd’un million de personnes à tra-vers 1 301 projets commerciauxparmi les pays les plus pauvres dumonde. Dans le secteur de laconstruction, selon CDC, ses in-vestissements assurent l’exis-tence de 9 000 emplois directs.«Chaque investissement est le pro-duit de décisions qui incombententièrement au CDC, et le gouver-nementa fixédesrèglesstrictesquiexigent lacréationd’emplois, ledé-veloppement économique et la ré-duction de la pauvreté parmi lespaysendéveloppement», a rappeléun porte-parole du CDC. En ou-tre, l’organisme affirme ne pasavoir reçu demoyens supplémen-taires du Trésor depuis 1995 etdéclare investir grâce à la vented’anciens investissements.

Noël Ndong

Pour l’Agence française de développement (AFD), la préservationet l’exploitation du bassin du Congo sont des atouts essentiels pourla diversification de l’économie et le développement social. L’agencea choisi de présenter le Projet d’appui à la gestion durable de forêtsdu Congo (Pagef) par le biais d'une bande dessinée animée pour«rendre compte de l’évolution du projet auprès des populationslocales et souligner l’opportunité pour les différents acteurs departiciper à une gestion des forêts bénéfique pour tous».Mis en place en 2007, le Pagef appuie la gestion durable des forêts dansle sud duCongo, longtemps exploitées demanière anarchique et très in-tensive. Le Congo a mis en œuvre des plans d’aménagement en vue derationaliser la gestion de ces massifs : actuellement, près de 4 millionsd’hectares de forêts sont en cours d’aménagement.Le Pagef est au cœur du dialogue entre l’AFD et le Congo pour lagestion durable de ses forêts. Il s’achèvera en octobre 2014 ; la se-conde phase est en cours d’élaboration. Il offre un service d’assis-tance technique aux sociétés engagées dans la démarche pourconduire le processus d’inventaire écologique et d’études socio-éco-nomiques, puis concevoir leur plan d’aménagement. Il comprendégalement un volet de transfert de compétences techniques à l’ad-ministration forestière et aux différents acteurs concernés.

Noël Ndong

AIDE AU DÉVELOPPEMENT

LaGrande-Bretagne accusée de financer des projets de luxe enAfrique

«Le CDC a été fondé en vue de contribuer à lacroissance et réduire la pauvreté [et qu’il] estdifficile de comprendre comment le finance-ment d’appartements et de résidences sécuri-sées de luxes peut être la façon la plus efficace

de remplir ces deux objectifs»

GESTION DURABLE DES FORÊTS

L’AFD lance unebande dessinée pourmieux sensibiliserDeuxième massif forestier tropical du monde après l’Amazonie, lebassin du Congo, avec 230 millions d’hectares de forêt, est un enjeumajeur du développement économique du Congo. Il représente plusde 65% de son territoire.

Suite aux nouvelles violencesenregistrées ces derniers jours età la violation du cessez-le-feu parles deux parties en conflit auSoudan du Sud, le secrétairegénéral des Nations unies estimequ’il faut mettre en place untribunal pour juger lesresponsables d’exactions, commedans le cas du génocide auRwanda ou de ceux auCambodge, ou encore en ex-Yougoslavie.

Il convenait d’«envisager un tri-bunal spécial, ou hybride, avecune implication internationalepour le Soudan du Sud. Il y ades motifs raisonnables decroire que des crimes contrel’humanité ont été commis. Lamise en place d’un tribunal se-rait du ressort des États mem-bres du conseil de sécurité», aprécisé Ban Ki-moon.Pour sa part, l'autorité intergou-vernementale sur le développe-ment (Igad), l’organisation régio-nale, a décidé d’envoyer desobservateurs à Bentiu, l’un desprincipaux foyers de tension,pour superviser le cessez-le-feuet tenter d’éviter de nouveaux af-

frontements. En tête des priori-tés pour le Soudan du Sud, le se-crétaire général de l’ONU a placéla fin immédiate des combats. Ils’est dit troublé par les accusa-tions des deux parties sur des vio-lations du cessez-le-feu conclupar le président sud-soudanaisSalva Kiir et son rival, l’ancienvice-président Riek Machar. «Jedemande instamment aux deuxparties de faire preuve du maxi-mum de retenue», a lancé BanKi-moon.

Salva Kiir et Riek Machar ont si-gné le 9mai à Addis-Abeba un ac-cord pour résoudre la crise auSoudan du Sud, comprenant no-tamment un engagement à cesserles hostilités. Mais, deux joursaprès, leurs forces respectives sesont mutuellement accuséesd’avoir rompu le cessez-le-feu.Le conflit qui a débuté à la mi-dé-cembre a déjà fait plusieurs mil-liers demorts et près d’1,2millionde déplacés sud-soudanais.

Yvette Reine Nzaba

CONFLIT AU SOUDAN DU SUD

BanKi-moon veut créer un tribunal spécial

Ban Ki-moon

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12 | PUBLICITÉ . . . Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Page 13: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

ANNONCE | 13....Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Pointe-Noire, Lundi 12 mai 2014. Pour la toute

première fois depuis le début de la concession,

Congo Terminal accueillera un porte conteneur

d’une très grande capacité. L’ER.Canada, navire

de 5700 conteneurs* appartenant à l’armateur

CMA CGM, accostera au quai G4 du terminal à

conteneurs du Port Autonome de Pointe-Noire, le

mercredi 14 mai 2014.

Cette opération a été rendue possible grâce aux

travaux d’infrastructures en cours sur le terminal à

conteneurs qui prévoyait entre autre l’extension des

quais porté de 530m à 800m et l’augmentation du ti-

rant d’eau à -15m vs les 13 m existant en 2009.

Nous vous rappelons que les quais G1,G2/G3 et

G4 sont désormais opérationnels . Ces nouvelles

infrastructures alliées aux nouveaux équipements modernes installés

sur le quai, à savoir les portiques permettent aujourd’hui à tous types de

navires portes conteneurs de très grande capacité d’escaler au Port Au-

tonome de Pointe-Noire et d’être traités par Congo Terminal avec un

rendement beaucoup plus élévé

Faire du Port Autonome de Pointe-Noire « la principale porte

d’entrée du bassin du Congo » et la 1ère plateforme de transbor-

dements d’Afrique Centrale tels sont les objectifs de Congo Ter-

minal au travers de la mise en place d’un terminal à conteneurs

moderne, compétitif et attractif à la hauteur des ambitions éco-

nomiques du Congo.

Nous reviendrons plus en détails dans les jours prochains sur

l’arrivée de ce navire.

Contact presse

05 775 01 81

[email protected]

www.congo-terminal.net

*source : site Jeune Afrique

Congo Terminal accueille le 1er plus grandporte-conteneur escalant au Congo

Page 14: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

recherchent vendeurs de journaux.

Pour tout contact, veuillez vous rapprocher

aux adresses suivantes :

Brazzaville : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,

immeuble Les Manguiers (Mpila),

Pointe-Noire : Av. Germain-Bikoumat :

Immeuble Les Palmiers

(à côté de la Radio-Congo Pointe-Noire)

14 | CULTURE / ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

15 mai 2011 – 15 mai

2014, jour pour jour,

le Seigneur avait rappelé à

lui l’âme de son serviteur

François Mouanga «Francis».

Que tous ceux qui l’ont

connu et aimé aient une

pensée pieuse pour lui.

Une messe d’action de

grâce sera dite en

sa mémoire, le 15 mai, en

l’église Sainte-Marie de

Ouenzé à 6h15.

IN MEMORIAM

AVIS DE PERTE

Monsieur Roly Christian EKAKANDZI demande à toutes per-sonnes de bonne volonté qui ont vu ou ramassé le passeportau nom de EKAKANDZI Roly Christian, de le contacter au N°06 642 11 14 / 05 532 72 80 /05 548 31 29 ou de passerau n°35 ou n°39 de la rue Bangala Poto poto.

AVIS DE RECRUTEMENT

Responsable Support Projet et Organisation H/F

Société Générale Congo, filiale du Groupe Société Générale, vous offre la possibilité

de rejoindre un groupe bancaire international avec un plan de carrière professionnelle

évolutif.

Société Générale Congo, recherche un Responsable Support Projet et Organisation.

L’intéressé sera rattaché au Secrétaire Général et aura pour tâches spécifiques de :

•Assister les différentes lignes métiers dans la rédaction des procédures en collabo-

ration avec les responsables de services concernés

•Superviser la Maîtrise d’Ouvrage dans le support aux utilisateurs et les activités liés

à la gestion applicative,

•Piloter les projets de SG Congo, le cas échéant, en collaboration avec les différentes

lignes métiers et les plateformes basées hors Congo,

•Assurer une assistance méthodologique à la structuration et à la conduite des projets

•Participer à la conduite du changement enmettant en place les actions de commu-

nication et de formation des utilisateurs adaptées dans le cadre des nouveaux pro-

jets

•Prendre en charge des missions d’organisation au sein de SG Congo afin d’optimi-

ser la productivité et la qualité des structures

•Piloter la conduite du changement dans le cadre de la Migration Delta V10

Profil recherché•Justifier d'une expérience d’au moins 5 ans à un poste de Responsable de l’Orga-

nisation au sein d’un établissement bancaire

•Justifier d’une expérience en pilotage de projet

•Maitriser les Systèmes d’Informations Bancaire, la maîtrise de Delta Bank serait un

avantage

• Maîtriser parfaitement le français, la maîtrise de l’anglais serait appréciée

Qualités•Rigueur et méthodologie

•Sensibilité avérée pour le travail d’équipe en mode projet

•Capacité à fédérer autour d’un projet et à animer en environnement transverse

Les postulants sont priés de déposer leur dossier de candidature sous pli fermé avec

la mention « Responsable Support Projet et Organisation » au Siège de la banque sis

Avenue Amilcar Cabral à Brazzaville. Ils peuvent également adresser leur candida-

ture à l’adresse suivante: [email protected]

Composition du dossier :

-Un CV

-Une lettre de motivation

-Copie légalisée des diplômes

Date limite de dépôt des candidatures :

10 Juin 2014

Société Générale Congo Tél.(+242) 06 504 22 22 Société Générale Congo

Agence de Brazzaville (+242) 06 504 22 23 Société Anonyme

Avenue Amilcar Cabral (+242) 05 593 91 91 au capital de 10.000.000.000 FCFA

Brazzaville www.societegenerale.cg Siège Social :

République du Congo Avenue Amilcar Cabral BP 598 Brazzaville

NIU P2011110001643081 RCCG/BZV/11B2902

Festival pluridisciplinaire, «L’Afriquedans tous les sens» s’affirme d’annéeen année en Île-de-France comme unrendez-vous immanquable pour lesamoureux de l’Afrique. Du 16 mai au1er juin, le festival investira huit lieuxdifférents de la région parisienne etmettra le Mali à l’honneur.

«L’Afrique dans tous les sens» pro-pose une programmation riche etéclectique pour ces onze jours defestival avec pas moins de vingt-cinqconcerts, des séances de cinéma, decontes, un marché, une cabanephoto, un défilé de mode, une tableronde, des spécialités culinaires àdéguster et des DJs aux platines !Voici notre sélection.Deux têtes d’affiche pour cette édi-tion spéciale Mali avec les concertsde Rokia Traoré (qui a eu lieu enavant-première le 8 avril dernier) etd’Habib Koité, autre valeur sûre de lamusique mandingue, en soirée d’ou-verture du festival le vendredi 16maiau Centre musical Fleury Goutted’Or-Barbara. Le chanteur griot aujeu de guitare incomparable présen-tera son dernier album Soô : ce der-nier opus a été conçu et enregistré àBamako durant l’été 2013, avec unnouveau groupe de jeunesmusicienscomposé de deux frères, Issa etMama Koné, de Charly Coulibaly en-touré par Abdoul Wahab Berthé dugroupe original Bamada.Un cycle de cinéma présentera éga-lement les films de deux des plusgrands réalisateurs maliens, Souley-mane Cissé et Cheikh Oumar Sis-soko, sur le thème «Maîtres-

conteurs». Yeelen de SouleymaneCissé sera projeté le mercredi 28maiet La Genèse de Cheikh Oumar Sis-soko le samedi 31 mai au pavillonCarré de Baudouin.Des séances de ci-néma en plein airsont également auprogrammedu 29 au31 mai au Petit-Baindans le cadre dusixième festival Ci-néma des foyers.Un défilé de modedu créateur et fer-vent défenseur ducotonmalien Gaous-sou Goïta est prévule dimanche 1er juinau Petit-Bain.D’autres rendez-vousincontournables et ar-tistes à découvrir du-rant ce festival : le mu-sicien camerounaisIndy Dibong pour unshowcase mêlant afro-beat, highlife et freejazz au Comedy Club le19 mai ; la rencontreentre le conteur gui-néen Mory Djely Kouyaté et le compo-siteur français Jean-Philippe Rykielpour un concert exceptionnel le 23maià la Maison des cultures du monde ;l’orchestre panafricain Kelin KelinOrchestra le 29 mai au Petit-Bain ;l’Angolaise PrinSess Jorge le 31 maiau Petit-Bain ; et le fameux groupebéninois Gangbé Brass Band enconcert de clôture le dimanche 1er

juin au Petit-Bain ainsi que les meil-

leurs DJs du moment, le Malien Mo DJou le Sud-Africain Mo Laudi.Sans oublier, le lancement de la célé-bration des quarante ans de l’Ensem-

ble Kotéba d’Abidjan, compagnie pa-nafricaine et pluridisciplinairemythique, en présence de son fonda-teur Souleymane Koly, avec desconcerts et une table ronde le sa-medi 17 mai à partir de 16 h au Cen-tre musical Fleury Goutte d’Or-Bar-bara. À vos agendas !Plus d’infos et tous les tarifs à retrouver surwww.lafriquedanstouslessens.com

Pauline Pétesch

FRANCE

Cinquième édition du festival«L’Afrique dans tous les sens»

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PUBLICITÉ | 15.... . . .Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

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16 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

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RDC / KINSHASA | 17�D������BED��CD���A��A�F��D����������D�B�DCF�����AF�������

Comme cela est de coutume en RDC, tous ceux qui, pour une raison ou une au-tre, quittent un parti politique, ont tendance à créer leurs propres structures.Si cela fait partie de la règle du jeu, il est inconcevable que ces nouveaux lea-ders puissent se démarquer aussi facilement de l’idéologie politique qu’ils ontdéfendue bec et ongle des années durant pour embrasser une autre. Dans unpays comme la RDC où l’on peut passer d’une idéologie politique à une autresans transition et où les pensées politiques ne sont pas figées comme ailleurs,les acteurs politiques ne cessent d’étonner par leur transhumance.Dans un message captivant adressé à ses militants et parvenu le 13 mai auxDépêches de Brazzaville, la direction du Parti Lumumbiste unifié (Palu)tient à les conscientiser sur cette réalité politique à la lumière de la créationde l’Alliance des patriotes lumumbistes. L’initiatrice de ce parti politique,Laure-Marie Kawanda est une ancienne cadre du Palu qui était obligée derendre le tablier pour des raisons d’inefficacité. Là où le bât blesse, c’est lefait que son parti politique, tel que le révèle le message du Palu, « ne ré-pond pas à l’impératif de la conquête et de l’exercice du pouvoir enRDC ». L’on note que dès sa gestation, ses animateurs se sont vite lancésdans une campagne de déstabilisation contre le Palu en violation de l’arti-cle 6 de la Constitution qui garantit le pluralisme politique en RDC.En outre, en portant Léon Kengo wa Dondo - dont les vues seraient aux anti-podes de celles prônées par la gauche nationaliste - à la tête de sa nouvellestructure comme autorité morale, Laure-Marie Kawanda aurait clairement af-fiché son intention de combattre le Palu. Pour la direction du Palu, Kengo in-carnerait la droite capitaliste et, par conséquent, tout rapprochement avec luicomplique la donne et met Laure Kawanda en porte-à-faux avec l’idéologie lu-mumbiste. « On ne décrète pas le nationalisme, on le vit. Malheureusementdans le cas d’espèce, c’est un mariage contre nature et voué à l’échec », peut-on lire dans le document. D’après la même source, il nous revient que sur ins-truction du président du Sénat, un réseau serait en train d’être mis en œuvrepour déstabiliser le parti cher à Antoine Gizenga. Les actions à entreprendre, àen croire la même source, seraient déjà concoctées : débaucher les chefs debase, déchirer les drapeaux et insignes du Palu, administrer aux militants sousleur contrôle et aux autres inféodés l’idéologie et la mentalité de la droite quicherche à tout prix de remporter les élections de 2016.« Aux camarades du Palu de rester vigilants et de résister contre tout ventimpérieux ».Tel est l’essentiel du message que le secrétaire permanent etporte-parole, Willy Makiashi, adresse aux militants du Palu en ce momentoù le parti est en train d’afficher des signes évidents de vitalité avec la re-dynamisation de ses activités à la base.

Alain Diasso

Son parti, le Courant desdémocrates rénovateurs (CDER)soutient, par ailleurs, la pétitioninitiée par l’opposition en vued’obtenir le départ de l’abbéApollinaire Malumalu de laprésidence de la Ceni. Dans une correspondance adres-sée à ses pairs de l’opposition,précisément aux présidents despartis politiques de l’opposition,Jean-Lucien Bussa plaide pour laConstitution d’un front des démo-crates unis. Cette plate-formeaura pour objectif essentiel decontrer tout risque d’instabilitépolitique qui découlerait de la per-turbation du processus constitu-tionnelle en RD-Congo. En fait, lalettre du président du CDER viseà conscientiser la famille de l’op-position congolaise sur les risquesde sortir du cycle électoral encours avec, à la clé, une révisionconstitutionnelle tendant à cham-bouler tous les acquis glanés de-puis les pourparlers de Sun City.Pour lui, la feuille de route pré-sentée à l’Assemblée nationalepar le président de la Céni est unsigne qui ne trompe pas quant à lavolonté de la majorité de remettreen cause le consensus politiqueayant conduit à la Constitution du18 février 2006. Rappelant l’Ac-

cord Global et inclusif signé à Pre-toria en Afrique du Sud le 17 dé-cembre 2002 qui instaurait unnouvel ordre politique fondé surune nouvelle Constitution démo-cratique sur la base de laquelle lepeuple congolais peut choisir sou-verainement ses dirigeants, JeanLucien Bussa prône la nécessitéde mettre à l’épreuve la loi fonda-mentale qui en a découlé. UneConstitution qui, dit-il, n’a pas en-core connu sa pleine applicationet dont la mise en œuvre s’impose

dans la durée.« En ce qui concerne l’orga-nisation et l’exercice dupouvoir, l’alternance démo-cratique a été instituéecomme l’un des pivots del’organisation des institu-tions de l’État. C’est pour-quoi, dit la Constitution, lemandat du président de laRépublique n’est nouvelle-ment qu’une seule fois. Ils’agit d’un contrat socialqui doit être préservé etsauvegardé », expliqueJean-Lucien Bussa. C’est,ajoute-t-il, pour toutes cesraisons que son parti re-fuse d’accepter la révisionde la Constitution. Bienplus, son parti soutient la

pétition initiée par l’opposition envue d’obtenir le départ de l’abbéApollinaire Malumalu de la prési-dence de la Céni. Dans l’hypo-thèse contraire, il exhorte les par-tis politiques de l’opposition,ayant des représentants à la Céni,« de les rappeler en consultationou, le cas échéant, les retirer decette institution d’appui à la démo-cratie pour ne pas cautionner uneélection dont le processus sembleêtre corrompu d’avance ».

Alain Diasso

À l’approche des objectifs du millénaire pour le développement dontl’échéance est fixée à l’année prochaine, la RDC est encore loin d’atteindreces objectifs liés notamment à la réduction de la mortalité infantile et ma-ternelle. Pour accélérer la réalisation de ces deux objectifs, la RDC s’est do-tée d’un cadre d’accélération de réduction de la mortalité de l’enfant, dunouveau né et de la mère. L’objectif de ce cadre est de sauver au moins 43000 vies d’enfants de 5 ans et 7 900 mères d’ici fin 2015.La mise en œuvre de ce plan implique la synergie d’efforts entre le gouver-nement et les partenaires. C’est ce qui justifie la tenue d’un atelier au cer-cle de Kinshasa de consensus sur le suivi des recommandations de la mis-sion conjointe sur l’appui au cadre d’accélération de la réduction de lamortalité maternelle, infantile et néonatale.Au cours de cet atelier, les participants ont passé en revue les étapes-clés per-mettant d’avancer rapidement vers une approche conjointe tout en maximisantles opportunités de financement. Parmi ces étapes, il y a notamment l’adoptiond’une note d’alignement et d’harmonisation des actions des partenaires tech-niques et financiers en appui à la mise en œuvre du cadre d’accélération de laréduction de la mortalité infantile et maternelle; le développement d’un plande travail conjoint couvrant la période 2014-2015 avec ciblage des zones desanté; le raffinement de l’estimation des coûts de cette approche conjointe parzone de santé et scenarii de passage à l’échelle; l’identification de ressourcesdisponibles et du gap à combler par la mobilisation de ressources additionnellespour soutenir cette approche jusqu’en 2015 et l’actualisation de la cartographiedes partenaires par localisation et par domaine d’intervention.

Aline Nzuzi

Les menaces seraient liées àl’opposition de l’organisation àl'exploration pétrolière dans cette aireprotégée. Le Fonds mondial pour la nature(WWF) a informé, le 12 mai, les au-torités congolaises des menaces demort reçues par les membres deson personnel. Pour WWF ces inti-midations seraient liées à l’opposi-tion de l’organisation à l’explora-tion pétrolière dans le Parcnational des Virunga.À en croire cette organisation, despersonnes non identifiées appe-lant par téléphone ont menacé lasécurité personnelle des deux em-ployés de WWF qui travaillentdans la ville de Goma. L’organisa-tion a soutenu qu’irrité par les dé-clarations publiques d’un membredu personnel sur les impacts né-gatifs du pétrole, un interlocuteur

a dit : « Nous voulons sa tête ».WWF a noté que les rapports sur lesintimidations se sont multipliés lessemaines qui ont suivi l’attaquecontre le directeur du Parc des Vi-runga, Emmanuel de Mérode, qui areçu plusieurs tirs dans une em-buscade alors qu’il conduisait seulun véhicule du parc.Ce fonds a cité des membres de lasociété civile qui lui ont fait savoirqu’ils ont eux aussi reçu des appelsmenaçants ainsi que des SMS. « Lesintimidateurs ont dit à WWF qu’ilsont manqué de tuer Mérode, maisqu’ils ne manqueront pas l’employéde WWF », est-il noté.

Faire justice

WWF insiste pour que les autoritésde la RDC fassent tout ce qui est enleur pouvoir pour poursuivre en jus-tice les auteurs de ces menaces et de

l’attaque de Mérode.Par ailleurs, ce fondspersiste à dire que lestensions sont fortesdans le Parc nationaldes Virunga tant quela société pétrolièrebritannique Soco In-ternational PLC effec-tue des tests sismiquesdans le lac Édouard. Ilcondamne ces tests ettoutes les activités ex-ploratoires dans le sitedu patrimoine mondialprotégé. WWF a, eneffet, relevé que l’ex-

ploitation du pétrole pourrait met-tre en danger les moyens de vie decinquante mille familles qui dé-pendent du lac pour l’emploi, lanourriture et l’eau potable.Citant les déclarations des pê-cheurs, WWF a noté que ces der-niers ont reçu des restrictions d’ac-cès au lac Édouard au cours destests sismiques et ils craignent quele forage puisse conduire à unecontamination.Mobilisation dans le monde entierWWF note que l’opposition aux opé-rations de Soco dans les Virunga,rappelle-t-on, s’accentue dans lemonde entier. Le fonds cite, entreautres, les interventions du secré-taire britannique des Affaires étran-gères et du Commonwealth basé enRDC, Mark Power, qui a réitéré la po-sition du gouvernement britanniquecontre l’exploration pétrolière dansle parc, ainsi que le lauréat du prixNobel et militant anti – apartheid,Desmond Tutu. « Dans un éditorial,Desmond Tutu, Richard Branson duVirgin Group et le philanthrope Ho-ward Buffett ont qualifié l’explora-tion de Soco d’illégale, et ils ont avertique cela pourrait être dévastateurpour la région », a expliqué WWF.L’organisation a également soulignéque, lors de sa réunion de l’annéedernière, le Comité du patrimoinemondial de l’Unesco a lancé un appeldemandant l’annulation de tous lespermis d’exploration au Parc natio-nal des Virunga.

Lucien Dianzenza

VIE DES PARTIS

L’alliance Kengo-Kawanda pourcontrer le Palu Le secrétaire permanent et porte-parole Willy Makiashi invite lesmilitants du Palu à la vigilance en ce moment où le parti est en traind’afficher des signes évidents de vitalité avec la redynamisation de sesactivités à la base.

SANTÉ

Vers la mise à échelle du cadred’accélération de la réduction de la mortalité infantile et maternelleEn RDC, le taux de mortalité infantile et maternelle reste préoccupant. L’enquêteMICS démontre que cent cinquante-huit enfants congolais sur mille meurentencore avant leur cinquième anniversaire. Chaque année, environ quinze millefemmes meurent en donnant la vie. Sur cinq femmes, qui meurent en couches, aumoins une est une adolescente.

CDER

Jean Lucien Bussa s’oppose à toute révision constitutionnelle

Jean Lucien Bussa

PARC DES VIRUNGA

Le personnel de WWF menacé

Symbole de la campagne menée dans le Virunga.

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La recommandation a été faite àtous les ministres en charge dusecteur de mener un plaidoyer enfaveur de ce projet dans toutesles rencontres au niveau africainet international. Le ministre des Ressources hy-drauliques et Électricité, BrunoKapandji Kalala, a représenté du 7au 10 mai à Abuja, au Nigeria, lePremier ministre Augustin MatataPonyo au Forum des chefs degouvernement sur l’énergie etl’économie. Au cours de cette ren-contre, le ministre congolais a ex-primé la volonté du gouverne-ment en vue d’assurer ledéveloppement du site d’Inga.Pendant son séjour nigérian, leministre Bruno Kapandji a parti-cipé aux réunions à trois niveaux.Les premières rencontres ont étécelles des ministres des secteursde l’énergie. Les secondes ont, parailleurs, été élargies aux ministresdes Finances alors que les der-nières ont réuni les ministres dedeux secteurs précitées avec cer-taines grandes personnalités dontles présidents de l’Usaid, et de laBanque africaine de développe-ment (BAD), Donald Kaberuga,ainsi que le ministre du Plan, desFinances et du Budget du Nigériaet les patrons des entreprises etgrandes institutions des financesinternationales.

Au cours de ces réunions où un ac-cent particulier a été accordé auprojet Grand Inga, les chefs de gou-vernement se sont engagés, pour lapremière fois, à soutenir le proces-sus du développement du projetGrand Inga. À l’issue de ces rencon-tres, tous les ministres en charge del’Énergie des pays africains ont étéinstruits de mener un plaidoyer au-près des partenaires au développe-ment, en faveur du projet GrandInga, qui est désormais devenu unprojet pilote pour l’Afrique.

Un projet intégrateur pour l’Afrique

Selon le ministre Bruno Kapandji,qui a fait le compte-rendu de sonséjour nigérian à la presse, à sadescente d’avion à l’aéroport deN’djili, les chefs de gouvernementet autres participants à ces diffé-rentes rencontres ont reconnuque le Grand Inga, dans toutes sesdifférentes phases, est un projetintégrateur pour l’Afrique dans lamesure où il contribue à la luttecontre la pauvreté et assure le dé-veloppement de la sous-région et

du continent tout entier. Les par-ticipants à ces rencontres ont, eneffet, admis que le Grand Inga varépondre au déficit énergétiquede l’Afrique centrale et australe,et d’une partie de l’Afrique de l’estet de l’ouest. Inga, en effet, offreune opportunité considérablepour le développement del’Afrique, avec un potentiel éner-gétique renouvelable et bon mar-ché, dont peuvent bénéficier despays d’Afrique.Le ministre congolais de l’Énergie

a, à cette occasion, salué la visionpolitique et le leadership du chefde l’État, Joseph Kabila, qui a dé-cidé, par ce projet et d’autres en-core à travers tout le pays, de fairede la RDC une puissance énergé-tique pour l’Afrique. Il a égale-ment remercié l’accompagne-ment des partenaires dont la BADet la Banque mondiale qui vien-nent de se joindre à ce projet.Fort des avancées enregistréesdans le cadre de ce projet, BrunoKapandji Kalala a indiqué que,malgré les oppositions, le projetGrand Inga sera réalisé grâce auleadership du président de laRDC, Joseph Kabila.

Une feuille de route pour

mobiliser des fonds

À l’issue de cette réunion d’Abuja,une feuille de route a été envisagéepar les présidents de la BAD et del’Usaid pour la mobilisation desfonds en faveur du développementdu site hydroélectrique d’Inga.Selon le ministère congolais encharge du secteur cité parl’Agence congolaise de presse, cesdeux partenaires au développe-ment de l’Afrique ont noté que ledéveloppement du site d’Inga, parphases, est une alternative dura-ble pour la desserte en énergie ducontinent.

Lucien Dianzenza

Dans le secteur de la santé, à cause de la guerre, des infrastructures sanitaires ont été com-plètement détruites et l’accès aux soins de qualité était devenu difficile pour la population.Aujourd’hui grâce au projet d’équipement des structures sanitaires, les hôpitaux de Rutshurudans la province du Nord-Kivu viennent d’être équipés. Ce lot des matériels fait partie d’unensemble d’équipements destinés à vingt-quatre zones de santé, dont vingt-quatre hôpitauxgénéraux de référence et cent vingt centres de santé, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, du Maniema et de la Province Orientale.Chaque lot est notamment composé d’un électrocardiographe, d’une table d’opération uni-verselle, d’une centrifugeuse, d’un échographe, de cinquante lits d’hospitalisation avec ma-telas, d’une table gynécologique, d’un microscope, d’un réfrigérateur solaire, d’un équipe-ment de radiographie avec accessoires, d’une table d’examen général, d’une table d’examengynécologique et d’un groupe électrogèneDans l’ensemble, l’équipement médical a été livré aux structures de santé, installé, et com-mence déjà à être utilisé. Dans l’hôpital de référence de Rutshuru par exemple, les nouveauxlits font déjà partie du décor quotidien de la maternité, occupés par des femmes qui viennentà peine d’accoucher. Elles se familiarisent encore à ce nouveau confort, mais elles semblents’en accommoder avec bonheur. Initié et financé sur fonds propres du gouvernement, le pro-jet d’équipement des structures sanitaires vise à équiper, à réhabiliter et à construire les struc-tures sanitaires et les approvisionner en médicaments de qualité.Evalué à 80 milliards de francs congolais, la première composante du projet a pour objectifsd’équiper mille centres de santé et deux cents hôpitaux généraux de référence en maté-riels médico-sanitaires; de réhabiliter ou reconstruire selon le cas les mille centres de santéet les deux cents hôpitaux généraux de référence et de les doter en médicaments de basede qualité répondant aux besoins de la population. La première composante, qui est encours d’exécution, vise les structures sanitaires de référence primaires dans les zones desanté avec leurs hôpitaux généraux de référence et centre de santé. Cependant, ladeuxième composante de ce projet vise l’équipement des hôpitaux de référence secondaireet tertiaire avec des matériels médico-sanitaires de haute technologie. Le coût pour l’exé-cution de cette deuxième composante est estimé à 90 milliards de francs congolais. Der-nièrement, il y a eu même un atelier de consultation des experts au Grand Hôtel de Kins-hasa pour contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population en renforçant lescapacités diagnostiques et thérapeutiques des structures sanitaires de référence secon-daire et tertiaire avec des matériels de haute technologie.

Aline Nzuzi

La mission d’information de l’Assemblée nationale diligentée à Brazzaville pour s’en-quérir à la source des contours de la problématique des expulsés de la RDC a rendupublic son rapport au cours de la plénière du 12 mai à l’hémicycle du Palais du peu-ple. Cette mission, qui fait suite à la question d’actualité du député Patrick Muyaya,était tenue d’éclairer la lanterne de la représentation nationale sur les faits ayantmarqué l’opération « Mbata ya Bakoko » et de proposer des recommandationsidoines. D’après le récit fait par le rapporteur de la commission, il ressort que les dé-putés nationaux de la RDC ont effectivement traversé le pool en date du 2 mai etont eu une séance de travail avec leurs homologues du Congo Brazzaville. Les dé-putés de la RDC, à en croire le rapport, ont exprimé leur désapprobation contre lesdéviations ayant caractérisé l’opération « Mbata ya bakolo » sur fond du refoule-ment des ressortissants de la RDC dans des conditions désastreuses.« En réplique, la partie de la République du Congo a dit que la décision demettre hors frontières les étrangers en situation irrégulière est un acte de sou-veraineté », note le rapport. Cette opération, selon les parlementaires congolaisde Brazzaville, est une simple opération de police et de sécurité interne. Tout enprésentant des excuses et en déplorant les dérapages ainsi que le débordementayant émaillé cette opération quant aux méthodes utilisées par la police pourexpulser les Congolais de Kinshasa, les parlementaires du Congo-Brazzavilleont soutenu la poursuite de l’opération. Au-delà de la justification liée à la pré-servation de l’ordre public avancé par la République du Congo, les parlemen-taires de la RDC n’excluent toutefois pas les motivations d’ordre politique, sé-curitaire et autres ayant caractérisé cette opération qui, d’après eux, viseessentiellement les ressortissants de la RDC.En termes de recommandations, la mission parlementaire de l’Assemblée nationalea proposé, entre autres, le rappel de l’ambassadeur de la RDC en République duCongo pour consultation, le raffermissement de l’application des lois relatives à lapolice des étrangers, le renforcement du contrôle et la surveillance le long des fron-tières entre la RDC et la République du Congo. Sur le même registre, les députésnationaux de la RDC prônent l’activation des travaux de la Commission techniquemixte RDC-République du Congo, l’amélioration des conditions de transport des ex-pulsés de Brazzaville à Kinshasa au site d’hébergement ainsi que la prise des me-sures de gel et de restriction des échanges commerciaux entre les deux États.

Alain Diasso

ÉNERGIE

Le Grand Inga devient un projet pilote pour l’Afrique

NORD-KIVU

Des hôpitaux de Rutshuru dotésdes équipements médicauxPetit à petit les territoires de l’Est autrefois sous occupation des forces rebelles de M23 serelèvent de la guerre. Les populations reprennent le goût de vivre et le gouvernementcommence à mettre en œuvre certains projets pour le développement de ces provinces.

OPÉRATION « MBATA YA BAKOLO »

Les députés de la RDC prônent le renforcement de l’application des lois relatives à la police des étrangers Les élus du peuple sollicitent également un encadrement logistique et socialefficient des compatriotes expulsés dans les sites d’hébergement.

Les ministres congolais et nigérian en charge de l'Énergie

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Le coup d’envoi de cette rencontre régionale a été donné par le minis-tre de l’Agriculture et Développement rural, Jean-Chrysostome Va-hamwiti, représentant le Premier ministre. C’était en présence du di-recteur de la Division Afrique de l’ouest et du centre du Fida(Fondsinternational du développement agricole), Ides de Willebois, en pré-sence de plusieurs membres du gouvernement et autres personnalitésaussi bien congolaises qu’africaines.Placé sur le thème ‘‘ L’agriculture familiale et le développement del’agro-industrie : enjeux et perspectives’’, ce forum a pour objectif d’unepart de recenser et partager les savoirs qui se sont dégagés au fil del’exécution des projets, en notant les points forts, les difficultés rencon-trées, les opportunités à saisir ainsi que les menaces à l’intégration del’agriculture familiale et de l’agro-industrie. D’autre part, ce forum per-mettra d’identifier les processus de mise en œuvre porteurs des résul-tats en vue de leur mise à échelle dans l’optique de l’augmentation dela valeur ajoutée de l’agriculture familiale.Pendant quatre jours, soit du 13 au 16 mai, les participants vont cen-trer leurs discussions sur trois thèmes, à savoir "La modernisation deschaînes de valeur agricoles", "Le renforcement des capacités technolo-giques et des capacités de l’innovation" ainsi que "La promotion dessources de financement adaptées aux acteurs de la chaîne de valeurs". Dans son allocution, le directeur de la Division Afrique de l’ouest et ducentre du Fida, Ides de Willebois, a dévoilé la vision promue par son ins-titution, laquelle vision repose sur le développement durable d’uneagriculture familiale rentable, soucieuse de l’environnement. « L’agri-culture familiale et l’agro-industrie ne sont donc pas incompatibles, aucontraire, mais le défi réside dans la création des conditions favorisantla complémentarité et les synergies entre les deux », a-t-il précisé, touten indiquant que les projets cofinancés par le Fida appuient la profes-sionnalisation des petits producteurs et de leurs organisations, l’accèsaux facteurs de production, technologies appropriées et aux finance-ments et le développement de partenariat inclusif public-privé dontl’agro-industrie occupe une place prépondérante.Pour information, ce forum réunit près de cinquante projets cofinan-cés par le Fida en Afrique de l’ouest et du centre, les représentants dugouvernement et des services publics des pays partenaires de la région,des représentants des organisations de producteurs, du secteur privé,des partenaires techniques et financiers. La RDC a bénéficié du finance-ment du Fida à hauteur de 263 millions de dollars américains et prêts etdons au travers de sept projets d’investissement dont les plus importantssont le Piram (programme intégré de réhabilitation de l’agriculture dansla province du Maniema et le Papakin (Programme d’appui aux pôlesd’approvisionnement de Kinshasa en produits vivriers et maraîchers).

G.O.T.

Le système électronique de suivi descargaisons a été présentéofficiellement aux représentants dela FEC, de services et organismespublics et privés le week-enddernier, par le directeur généraladjoint des douanes et acciseschargé des questions techniques,Carol Lutaladio. Le dispositif, qui facilite la gestionefficace et transparente des mar-chandises en transit le long descorridors reliant les États mem-bres, vise à prévenir et luttercontre le détournement des mar-chandises en cours de transit. Ou-tre cet avantage, le système élec-tronique de suivi des cargaisonspermet aussi l'harmonisation et lasimplification des procédures detransit en vue de faciliter le com-merce international; la mise en œu-vre de la déclaration unique detransit, le paiement d'une cautionunique, la réduction des coûts etdes délais du transit, ainsi que lerenforcement de la sécurité trans-frontalières.L'objectif principal de ce systèmeest donc d’aider les parties pre-nantes des secteurs privés et pu-

blics opérant le long des corridorsconcernés à assurer le suivi élec-tronique en temps réel de leurscargaisons générales, aux fins deréduire le coût et le temps pourl'accomplissement des opérationsde transit. Il s’inscrit dans le cadrede la mise en œuvre du programmede réformes et modernisationdouanières de la DGDA ( Directiongénérale des douanes et accises)tant au niveau organisationnelqu’opérationnel, tel que recom-mandé par la convention interna-tionale pour la simplification etl’harmonisation des régimes doua-nières, dites Convention de Kyotorévisée ainsi que les accords régio-naux auxquels la RDC a adhéré.De façon concrète, a déclaré le di-recteur adjoint de la DGDA, le dis-positif de suivi électronique descargaisons sera connecté au sys-tème informatique douanier misen place au sein de l'administra-tion douanière afin d'assurer lesuivi électronique des marchan-dises du premier port d'entréejusqu'à la destination finale; etcela, grâce à la collaboration et l'in-terconnexion électronique entre

les administrations douanières ausein de la sous-région du Comesa.De nos jours, à en croire Carol Lutala-dio, le suivi du transit constitue claire-ment l’une des problématiques ma-jeures pour les autorités douanièreset les différents opérateurs écono-miques. Pour lui, ce système, grâce àune connaissance approfondie desprocédures et des cultures doua-nières, constitue une solution com-plète de suivi qui repose sur un maté-riel et des logiciels innovantsfournissant une solution flexible etsur mesure aux besoins des douanes.Par la même occasion, le numérodeux de la DGDA a relevé les dif-ficultés rencontrées dans lecontrôle du change et des mar-chandises en transit, lesquellesdifficultés génèrent des pertesdes revenus fiscaux. Pour la réus-site dans la mise en œuvre de cenouveau dispositif, Carol Lutala-dio a invité tous les services et or-ganismes tant du secteur publicque privé à s’impliquer active-ment dans la mise en œuvre de cenouveau système pour l’intérêtde toutes les parties prenantes.

Gypsie Oïssa Tambwe

Au cours d’une interviewaccordée au sitetopvisages.net, le producteurivoirien a regretté que FallyIpupa soit parti sans l’avertirau préalable. Le propriétaire d’Obuo Mu-sic et cofondateur de lachaîne musicale BBlackAfrica a également annoncévouloir lancer un nouvel ar-tiste congolais. « J’ai signéavec Ferré Gola qui est untrès bon artiste. Fally estparti et a signé ailleurs sans que jene le sache. Mais, bon, cela fait par-tie de la vie. Comme c’est mon métieret que Ferré Gola est aussi un bonchanteur qui a besoin de visibilité,alors je m’occupe de lui. Ce que lesgens doivent savoir, c’est que c’estmoi qui ai fait le premier album deFerré Gola. Mais vu leurs histoiresde rivalité avec Fally, il n’a pasvoulu suivre la concurrence et a pré-féré partir. Maintenant que Fally estparti de la maison, Ferré y revientparce qu’il a compris que le travailque je fais est toujours très profes-sionnel », a déclaré David Monsoh.Ce dernier a déploré que Fally Ipupaa signé avec d’autres personnes pen-dant qu’il était encore sous contrat etsans l’en aviser. « Je l’ai appris surles réseaux sociaux », a-t-il déclaré.« Malgré tout l’investissement que jen’ai même pas encore récupéré.Quand on commence à lancer unartiste, on espère rentrer dans sesfonds à partir du 4e album. C’est untravail à long terme. Mais les artistesafricains, en général, sont très pres-sés. Ils se disent qu’ils ont atteint uncertain niveau. Et quand ils com-mencent à “voir clair”, ils se disent :“peut-être que le producteur me

vole…”. C’est très difficile avec les ar-tistes. Mais c’est sans rancune. Aucontraire ! C’est bien qu’il aille dé-couvrir d’autres choses », a fait sa-voir, fair-play, le patron d’Obuo Mu-sic. Pour sa part, dans une interviewaccordée aux Dépêches de Brazza-ville, Fally Ipupa avait déclaré qu’ilpeut toujours collaborer avec son an-cien producteur s’il y’a des projets etmême si ils ne sont plus en contrat.

Heritier Wata chez Obuo Music ?

Pour 2014-2015, David Monsoh a dé-claré vouloir lancer « un nouvel ar-tiste congolais qu’on ne connaît pasencore ». « C’est une exclusivité. Ils’appelle Héritier Watta. Il a fait unechanson pour rendre hommage àDidier Zokora lors de son mariage. Jetravaille là-dessus. C’est ce genre depépite-là que je vais essayer de fairedécouvrir et lancer comme l’éclosionque j’ai faite pour les autres artistes, aindiqué ce faiseur de star.Pour rappel, les débuts réussis de lacarrière solo de Fally Ipupa en 2006sont notamment dus à sa fructueusecollaboration avec David Monsoh,l’un des producteurs africains lesplus célèbres. Les deux hommess’étaient rencontrés à l’époque où

Fally Ipupa évoluait au sein de l’or-chestre « Talents latents ». « J’avaisdéjà fait attention à ce garçon dansles années1998-1999, lorsqu’il étaitencore membre du groupe « Talentslatents » de Kinshasa. Il faisait detrès belles choses avant d’intégrerpar la suite le quartier latin. Jel’avais recommandé à Koffi Olomidéafin qu’il apprenne à ses côtés car jedevrais le produire tôt ou tard. Au-jourd’hui, je suis heureux de tra-vailler avec lui », avait déclaré DavidMonsoh lors d’une interview accor-dée à abidjantv.net. En novembre del’année dernière, une rumeur, distil-lée sur les réseaux sociaux, avait faitétat d’un conflit entre Fally Ipupa etDavid Monsoh. Cette mésentente se-rait due au fait que l’artiste congolaisaurait signé un contrat avec une au-tre maison de production. Des ru-meurs balayées d’un revers de lamain par Fally Ipupa. « Je vous in-forme que la rumeur concernant"une bagarre" entre David Monsoh etmoi même n'est qu'une pure inven-tion créée par autrui dont monéquipe et moi connaissons déjàl'identité », avait fait savoir l’artistesur sa page Facebook.

Patrick Kianimi

Il s’agit d’une faible représentation pour le continent africain mais, pourautant, la région peut se féliciter d’avoir vu sortir du lot six pays. en ef-fet, à l’échelle continentale, le pays qui vient en toute première positionest l’Afrique du Sud, avec quinze entreprises dont sept figurent parmiles mille premières places. Une belle performance pour le pays Arc-en-ciel. Ensuite, le Nigéria et le Maroc viennent occuper la deuxième et latroisième places avec respectivement cinq et trois entreprises. Enfin,trois pays bouclent la boucle, en l’occurrence l’Île Maurice, l’Égypte etle Togo. Chacun d’entre eux est représenté à travers une seule entre-prise. Bien entendu, ces chiffres sont loin de se comparer avec les per-formances réalisées par l’Asie qui reste le continent le mieux coté decette nouvelle édition.Cependant, 674 entreprises asiatiques figurent parmi les deux milleplus puissantes du monde. Trois entreprises chinoises ouvrent le bal,occupant ainsi pour la première fois les trois premières places du clas-sement Forbes 2014. Deux banques chinoises, la China ConstructionBank et l’Agricultural Bank of China, occupent la deuxième et troisièmeplaces, tandis que l’ICBC reste le leader en trônant à la première placepour la seconde année consécutive. L’occident n’est pas hors course. Ily a d’abord l’Amérique du nord qui se positionne solidement avec 629entreprises, et ensuite l’Europe avec 506 entreprises.

Laurent Essolomwa

RDC

Début des travaux du 8e forumrégional du FidaPlus de trois cents participants venus de vingt-cinq pays de l’Afrique del’ouest et du centre prennent part à ces assises qui se tiennent au Grand hôtelKinshasa, au cours de l’année internationale de l’agriculture familialedécrétée par les Nations unies et l’Union africaine.

CLASSEMENT FORBES 2014

L’Afrique dans le top 2000des grandes entreprisesLa région vient, malgré tout, en dernière position, avec vingt-sixentreprises seulement, sur les 2000 cotées, il faut le préciser, enfonction de quatre critères, en l’occurrence le chiffre d’affaires, lerésultat d’exploitation, l’actif comparable et la capitalisation boursière.

DGDA

Mise en place d’un dispositif de facilitationdu commerce transfrontalier

MUSIQUE

Ferré remplace Fally Ipupa chez David Monsoh

Pour David Monsoh, Ferré est un bon chanteur qui a besoin de visibilité

Page 20: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

20 | RDC / KINSHASA �D������BED��CD���A��A�F��D����������D�B�DCF�����AF�������

Le président de la Confédération africaine de football (CAF), IssaHayatou, a condamné dans un communiqué publié le 12 mai les inci-dents survenus le 11 mai au stade Révérend-père-Raphaël-de-la Ke-thule-de-Ryhove, lors du match entre V.Club et Mazembe comptantpour la sixième et dernière journée de play-off de la Division 1. Ceséchauffourées entre la police et les supporters de V.Club ont causé lamort de quinze personnes et vingt et un blessés selon le bilan officielannoncé par le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta. Leministre de l’Intérieur, Richard Muyej, et le gouverneur de la ville et lesautorités de la police ont mis sur pied une commission d’enquête afind’établir les responsabilités de cette tragédie et sanctionner les auteurs.Dans son communiqué, le président Issa Hayatou de la CAF a expriméson affliction suite à ce drame qui endeuille la grande famille du foot-ball africain ; et il demande à la Fédération congolaise de football asso-ciation (Fécofa) « à faire toute la lumière sur cette affaire ».Aussi la CAFréitère-t-elle sa détermination à combattre toute forme de violencesdans le football. Ce drame a également produit des craintes du côté deZamalek qui débute la phase des poules de la Ligue des champions àKinshasa contre justement l’AS V.Club. Le club du Caire aurait de-mandé la délocalisation du match sur un terrain neutre pour raisond’insécurité. Mais l’on veut croire que la CAF n’accéderait pas à unetelle demande lorsque l’on sait que les Léopards de la RDC ont livré leurdernier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 à Tripolien Libye alors que des coups de feu étaient entendus dans la ville. Ce-pendant, la Fécofa et les autorités du pays devront prendre toutes lesprécautions afin que les violences dans les stades du pays cessent, d’au-tant plus que la RDC va accueillir la phase finale de la Coupe d’Afriquedes Nations de football de moins de 23 ans.

M.E.

Son ambition internationaledésormais affichée avec lesparticipations du Cotonois NathanaëlVodouhe ainsi que des BrazzavilloisPaul Alden M’Vout et Francis Kodia,l’événement organisé entre le CentreWallonie-Bruxelles, l’espaceculturel M’Eko et l’Académie desbeaux-arts accueille vingt-cinqartistes. En majorité peintres, ils sont qua-torze, la plupart des participants àla résidence et à l’atelier de créa-tion de Kin ArtStudio ont été pré-sentés à la presse le 13 mai en finde matinée à la Délégation Wallo-

nie-Bruxelles. Résolument ouvertevers le continent et le monde, larencontre entend privilégier leséchanges entre jeunes artistes ducontinent avec Ayana V. Jackson(USA), Toma Muteba Luntumbue(Belgique / RD Congo ), MichèleMagema et Dominique Abensour,quatre professionnels de renom-mée internationale.Alignant quinze artistes, parmi les-quels Ange Swana, Geraldine Tobeet Mireille Asia Nyembo, les troisdames de la partie, Kinshasa est laville la mieux lotie de Master Arts 2avant Lubumbashi et Brazzavillequi y comptent chacune deux délé-gués. Les trois semaines étalées du12 au 31 mai sont destinées au ren-

forcement des capacités desjeunes artistes visuels. Dans le lot,l’on dénombre, entre autres, aucôté des peintres, des photo-graphes, des sculpteurs, un ma-quettiste ainsi qu’un designer éga-lement graphiste. Cette paletteassez fournie bénéficiera d’une for-mation multidisciplinaire. VitshoisBondo Mwilambwe a évoqué « unencadrement théorique et à la fois

pratique sur la vidéo, la peinture,

la sculpture, l’installation et la per-

formance ». Cette précision ducoordinateur du projet se justified’autant plus que Master Arts

nourrit dans ses objectifs une pro-fessionnalisation des participantsqui les porterait « à adapter leurscréations » de manière à se monter« compétitifs dans le marché de

l’art » sur le plan continental etmondial. Aussi devrait-il être perçutel « un cadre de rencontres etd’échanges » avec la spécificitéqu’il met en corrélation « divers as-pects de la recherche », quitte à «confronter les participants à d’au-

tres pratiques artistiques » où «l’innovation dans la création vi-

suelle contemporaine et la ré-

flexion sur les pratiques actuelles

de l’art et dans son environnement

» sont privilégiés. Un procédé pro-pice à « créer la diversité dans les

langages artistiques » et à mêmede « contribuer à l’émergence des

talents locaux ».

La deuxième édition de MasterArts initiée à l’intention de la jeunegénération montante affiche lanette ambition de la RDC, portéepar Kin ArtStudio de se constitueren « un laboratoire de recherchespour les jeunes créateurs contem-

porains en vue de renforcer leurs

capacités artistiques » avec à la clél’opportunité d’accroître leurs com-pétences artistiques. Une occasionofferte de « se professionnaliser etde développer des échanges cultu-

rels entre la RD Congo et plusieurs

autres Nations d’Afrique et du

monde ». Une ouverture plus largeau monde de l’art dans le monde. Lacollaboration des partenaires commel’Institut français de Lubumbashi etle Centre Wallonie-Bruxelles seraitdès lors un des atouts majeurs épin-glés dans ce processus.Il est signalé qu’à l’issue de l’atelier-résidence en cours, les jeunes ar-tistes forts de nouvelles connais-sances acquises pourront, à leurtour, les exercer quitte à améliorer« leurs démarches et pratiques ar-

tistiques ». Ce, « afin de produiredes œuvres de haute facture répon-

dant aux exigences profession-

nelles dans les arts visuels contem-

porains mais avec une vision

personnelle et ouverte vers le reste

du monde ». À Vitshois Mwi-lambwe d’espérer en définitive qu’« ils construiront un vrai discours

sur leurs travaux artistiques et

parviendront aussi à bien faire

leurs portfolios ». Du reste, lesJournées portes ouvertes consa-crées à une exposition prévues enclôture de l’atelier témoignerontde l’aboutissement des trois se-maines de labeur. Ce sera d’une certaine manière laprésentation publique du résultatdes échanges, fruit du travailrendu au terme des conférences.

Nioni Masela

Nzuzi a été l'unique buteur du DCMPcontre Dragons qui quitte la Coupe duCongo sur le site de Mbandaka, alorsque Lupopo a été impitoyable face àMalole de Kananga renvoyé auxétudes par un score de treize buts à zéro. Le Daring Club Motema Pembe(DCMP) a éliminé, le 12 mai au stadeBakusu de Mbandaka dans la pro-vince de l’Équateur, l’AS Dragons deKinshasa de la 50e Coupe du Congo,par un but à zéro à l’ouverture de laphase des poules de cette compéti-tion. Nzuzi a inscrit l’unique but de lapartie pour les Immaculés dont lesfranges en conflit ont apparemmentfumé le calumet de la paix afin de dis-puter cette compétition nationale defootball. Toujours dans ce groupe deMbandaka, Royal de Mbandaka asorti Nord Sport de Matadi aux tirsau but (4-1), après un résultat d’éga-lité d’un but partout à l’issue dutemps réglementaire. Selon la suite

du programme, le FCMK qui s’était déjà qua-lifié affrontait Shark XIFC et FC Royal s’oppo-sait au DCMP le 13 maiau stade Bakusu.Sur le site de Lubum-bashi dans la provincedu Katanga, le FC Saint-Éloi Lupopo a pulvériséAS Malole de Kananga,le 12 mai au stade Fré-déric-Kibasa- Maliba,par un score irréel detreize buts à zéro. Et leFC Groupe Bazano etLubumbashi Sport sesont quittés sur un nulde zéro but partout à ladeuxième journée surce site de Lubumbashi.Signalons que GroupeBazano avait perdu par forfait sonmatch de la première journée le 9 maicontre Océean Pacifique pour avoir

aligné le joueur Tshitadi Kabengeleaccusé de double affiliation, ap-prend-on. Mais sur le terrain, GroupeBazano s’était imposé par quatre à

zéro. La suite du programme desmatchs prévoit, le 14 mai, Tshin-kunku contre Malole d’une part, et del’autre, Océan Pacifique contre Lu-

bumbashi Sport.Sur le troisième site de cette phasedes poules de la 50e édition de laCoupe du Congo de football Benidans la province du Nord-Kivu, larencontre entre Bukavu Dawa duSud-Kivu et Olympique de Kindu(province du Maniema) ne s’est pasjouée le dimanche à cause d’unegrosse averse qui s’était abattue surBeni rendant le terrain de footballhors d’usage. Les organisateurs ontreprogrammé le match pour le 17mai. Par ailleurs, le calendrier desmatchs indique que Nyuki de Benidevrait se mesurer le 13 mai au ToutSolide Malekesa de Kisangani (Pro-vince Orientale).Rappelons que le vainqueur de la50e Coupe du Congo de football suc-cédera au FC MK (vainqueur de la49e édition) et va accompagner l’ASV.Club en Coupe de la Confédéra-tion en 2015.

Martin Enyimo

50e COUPE DU CONGO

DCMP élimine Dragons, Lupopo pulvérise Malole

MASTER ARTS 2

Le Bénin s’invite à la rencontre de Kinshasa

Une vue des participants à la rencontre avec la presse du 13 mai

à la Délégation Wallonie-Bruxelles

INCIDENTS LORS DU MATCH V.CLUB-MAZEMBE

La CAF exige des éclaircissements Les incidents du 11 mai au stade Révérend-père-Raphaël-de-la-Kethule-de-Ryhove de Kinshasa lors du match entre V.Club etMazembe ont causé quinze morts et vingt et un blessés. Ce drame n'apas laissé la CAF indifférente qui exprime son affliction et demande àla Fécofa plus d'explications.

Les policiers dressés devant des supporters au stade Tata Raphaël de Kinshasa

L’équipe de DCMP

Page 21: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

POINTE-NOIRE | 21Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Les enseignants du départementde sciences physiques du lycéeVictor Augagneur, encollaboration avec les autresdépartements de ce lycée, ontséjourné à Makoua dans ledépartement de la Cuvette, à lafaveur de cette excursion. PaulZamouangana, chef dudépartement de sciencesphysiques au lycée VictorAugagneur, initiateur du projet etprésident de la commissiond’organisation, fait le point de lamission.

En vue de rehausser le niveau del’éducation au Congo, l’activité aeu deux objectifs principaux : pé-dagogique tout d'abord, en per-mettant aux enseignants d’échan-ger avec les collègues et les élèvessur les fondements et les straté-gies de la pédagogie de l’accom-pagnement ou de la réussite envue d’améliorer les résultats sco-laires, notamment au baccalau-réat, et les innovations des itemsd’évaluation au baccalauréat ensciences physiques, en sciencesde la vie et de la terre, en mathé-matiques, en espagnol et en an-glais, selon les colloques tenus àBrazzaville en 2013. Le secondobjectif visé était culturel, avec lavulgarisation de la pratique desanimations artistiques et cultu-relles en milieu scolaire.Cette excursion a par ailleurs ré-pondu tant soit peu au manqued’échanges longtemps constatéentre les départements pédago-giques des différents lycées au ni-veau national, dont les consé-quences sont le manque decohésion et d’harmonie dansl’exécution des enseignements,les interprétations différentes desréférentiels des programmes sco-

laires, le manque d’un système decommunication entre les départe-mentspédagogiquesdesdifférentslycées de la République, les diffi-cultés d’approvisionnement enmanuels scolaires et autres sup-ports, surtout dans les lycées à lacampagne, le taux d’échec impor-tant aux examens d’État commeau baccalauréat, ou encore labaisse du niveau des élèves.La délégation qui a quitté Pointe-Noire, était composée de 41membres (administrateurs, ins-pecteurs de lycées, enseignantsde sciences physiques, mathéma-tiques, sciences de la vie et de laterre, français, philosophie, his-toire-géographie, anglais, espa-gnol) dont 2 femmes. Les excur-sionnistes sont arrivés à Makouaaprès un périple de près de neufheures, parcourant le luxuriant etpittoresque paysage et les diffé-

rents villages situés le long de laRoute nationale 2. Après les civi-lités d’usage avec les autorités lo-cales, les activités ont commencéle lendemain avec des confé-rences, ateliers et débats en pré-sence de Jacques Marie YombiOkossa, maire de la communautéurbaine de Makoua.

Sur le plan intellectuel et pédagogique…

Scindés en ateliers et répartis pardépartements pédagogiques, lesenseignants ont échangé sur dif-férents thèmes tels que : étudecomparée des phénomènes vibra-toires sinusoïdaux ; nouvellestructuration du sujet au bacca-lauréat en sciences physiques ;lecture croisée de la thématiquedans Le Pleurer-rire de HenriLopes et dans Le mariage de Fi-garo de Beaumarchais en français; la connaissance pour ou contre

l’homme en philosophie. Deuxjours d’intenses activités intellec-tuelles et pédagogiques qui ontpermis d’échanger à travers uneconfrontation saine d’idées etd’expériences, visant à rehausserle niveau scolaire décadent desenfants et d’esquisser des solu-tions.Des activités culturelles étaientégalement au menu de cette ex-cursion. La pièce de théâtre Troisprétendants, un mari de Guil-laume Oyono Mbia, a été jouéepar les comédiens de la troupethéâtrale du lycée Champagnat,dans unemise en scène de PascalOweli, professeur de français du-dit lycée.

La moisson du séjour

Après Dolisie en 2012 et Sibiti en2013, l’excursion pédagogique etculturelle Makoua, en avril 2014,

a été, de l’avis de tous, une réus-site. Après l’évaluation de l’excur-sion faite en présence des diffé-rentes autorités du pays et dudépartement dePointe-Noire peuaprès le retour de la délégation, ila été relevé qu’indéniablement,l’enseignant présent à Makoua aétoffé son bagage intellectuel etenrichi ses connaissances touris-tiques. «Le métier d’enseignant

est noble et riche en connais-

sances. De ce fait, un enseignant

devrait être ouvert, être en per-

pétuelle recherche, en formation

continue au lieu de vivre en

vase clos au risque de s’éteindre

pédagogiquement. C’est pour-

quoi, les participants souhaitent

que de telles excursions pédago-

giques et culturelles favorisant

les échanges entre les départe-

ments pédagogiques des diffé-

rents lycées de la République et

indispensables tant pour l’ap-

prenant que pour l’enseignant,

soient pérennisées et copiées.

Aussi, il serait souhaitable que

le ministère de l’Enseignement

primaire, secondaire et de l’Al-

phabétisation insère l’excursion

pédagogique et culturelle parmi

les activités à réaliser dans les

différents établissements sco-

laires, tout au moins pour les ly-

cées proches. L’apport financier

et matériel de la tutelle serait

aussi d’un grand apport pour le

projet», a suggéré Paul Zamouan-gana.De nombreuses autorités poli-tiques, administratives et person-nalités ont facilité ces échanges.La prochaine excursion prévuepour l’année 2014-2015 aura lieuau lycée Michel Guembella deOuesso dans le département de laSangha.

Hervé Brice Mampouya

EXCURSION PÉDAGOGIQUE ET CULTURELLE

Des enseignants de Pointe-Noire ont séjourné à Makoua

La délégation de Pointe-Noire et les élèves du lycée

Dans le cadre de la déontologie et

de l’éthique médicales, la

structure sanitaire de la ville

océane a organisé le 10 mai, une

conférence débat sur les droits du

malade.

L’activité qui s’est déroulée dans lasalle de conférence de l'hôpital, aété principalement animée par leprofesseur Valery Hedouin, gastro-entérologue et médecin légiste(droit de la santé) et par Anne Bé-card, chirurgien dentiste, spécia-liste de l’identification par la dent etlégiste (droit de la santé). Les deuxintervenants enseignent à la facultéde médecine de Lille (France), fa-culté avec laquelle l’hôpital généralde Loandjili entretient des relationsde partenariat depuis 2007 pourpermettre à ses agents de santéd’être mieux outillés en matière demédecine légale. La conférence aégalement connu la participationdudocteurDonatienMoukassa, ex-

pert en autopsie légale, directeurdes affaires médicales de l’hôpitalgénéral de Loandjili, et de MaîtreLionel Kalina Menga, conseiller ju-ridique au sein de la structure, quiont présenté la situation dumaladeau Congo. Il a donc été questiond’édifier l’auditoire (composé demédecins, chefs de services, asso-ciations) sur les droits des patientset des acteurs de la santé, ainsi quesur les obligations des structures.Les exposés des deux spécialistesfrançais ont porté sur la loi fran-çaise régissant les droits du ma-lade, encore appelée «Loi Kouch-ner», qui existe depuis 2003. Ilressort de leurs exposés que le ma-lade a droit, entre autres, à l’hy-giène et au confort, au consente-ment aux soins, au respect de ladignité. Le malade a droit à l’infor-mation le concernant. Le non res-pect de ce dernier point est sou-vent à l’origine des conflitspatients-médecins. Le défaut d’in-

formation étant souvent reprochéaux professionnels de la santé, ilsont insisté sur le fait qu’ils ont obli-gation d’informer le patient sur lesaspects le concernant et obligationdu secret professionnel.En outre, le malade a droit à l’accèsà son dossiermédical, à participer àla prise des décisions qui le concer-nent et à obtenir réparation desdommages. En cas de faute médi-cale le patient peut saisir les tribu-naux si cela n’est pas réglé à l’amia-ble. Ce qui fait intervenir l’expertisemédicale qui s’appuie sur le dossiermédical. Aussi, le professeur ValeryHedouin a-t-il conseillé : «Je vous

demande de remplir correctement

le dossier médical. C’est la meil-

leure arme que vous avez pour

vous défendre. L’expertise médi-

cale s’appuie sur ce document.»Des manquements dans le codePour ce qui est du Congo, dans sonintervention, Maître Lionel KalinaMenga a indiqué qu’en matière des

droits dumalade, le cadre juridiqueau Congo n’est constitué que ducode déontologique où bon nombred’aspects n’y figurent pas (deux ar-ticles seulement évoquent cesquestions). À cela s’ajoutent leschartes intra-hospitalières qui sup-pléent les insuffisances de la loi. «Il

faut faire des recommandations

au niveau national pour que le lé-

gislateur, les personnes compé-

tentes et les pouvoirs publics puis-

sent prendre le problème en main

pour que ces bonnes pratiques

rentrent dans la loi. Qu’elles ne

soient pas que des textes conven-

tionnels mais qu’elles deviennent

réglementaires», a-t-il souligné.La judiciarisation de l’acte médicaln’ayant été que récemment instau-rée dans le pays, il n’y a presque pasd’expertise médicale en cas deconflit patient-médecin pour l’ins-tant. Ce sont les juges d’instructionqui se substituent en experts médi-caux. Mais leur faible niveau d’ap-

propriation des questions médi-cales ne leur permet pas souventde comprendre s’il y a préjudice oupas. Maître Lionel Kalina Menga aaussi indiqué que les institutions ju-dicaires n’ont pas le droit de garderun médecin pour erreur ou fautemédicale.Pour pallier ces aspects, l’hôpitalgénéral de Loandjili prévoit d'orga-niser des activités pour édifier lesacteurs de la santé (juges, méde-cins, malades) sur certains aspectstels que la responsabilité médicaledont ils doivent s’approprier. Parailleurs, des recommandations ontété formulées, entre autres : l’orga-nisation des rencontres en vue dupartage de l’information médicale ;lamise en place des équipes demé-decins-médiateurs (souvent desmédecins retraités) dans les struc-tures ; et la mise en place d’une in-terface médico-légale.

Lucie Prisca Condhet

HÔPITAL GÉNÉRAL DE LOANDJILI

Les droits du malade préoccupent les autorités

Page 22: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

22 | ANNONCES

Le Musée Galerie du Bassin du Congo présente du 25 avril au 25 juillet 2014,

l’exposition spéciale de l’artiste peintre-sculpteuse congolaise, Rhode Bath-Schéba Makoumbou.

Thème de l’exposition : Du rappel au repère » sculptures contemporaines.

Adresse: 84, bld Denis Sassou N’Guesso, Immeuble Les Manguiers (Mpila)

dans l’enceinte “Des Dépêches de Brazzaville”

ANNONCE

BULLETIN D’ABONNEMENT

MES RÉFÉRENCESNom : ..............................................................................................................................................................

Prénom : .........................................................................................................................................................

Société : ..........................................................................................................................................................

Adresse : .........................................................................................................................................................

Ville : .......................................................................Code postal : ..................................................................

Tél. : ......................................................................, E-mail : ...........................................................................

: 3 mois 6 mois 1 an Date et signature

: Chèque Espèces

NB : Ce coupon est à retourner sous pli fermé aux adresses suivantes : BRAZZAVILLE : 84, Boulevard Denis-Sassou-N’Guesso, Immeuble Les Manguiers / Mpila, Tél. : + 242 06 632 55 41, 06 634 93 33, 05 548 46 16POINTE-NOIRE : Avenue Germain Bikoumat, Immeuble Les palmiers (à côté de la Radio Congo), Tél.: + 242 06 963 31 34RDC - KINSHASA : 1430, Avenue Colonel Ebeya, Commune de la Gombé , Tél.: +243 015 166 200

Édition de Brazzaville

Édition du samedi

Édition de Kinshasa

MES RÉFÉRENCNom : ..........................

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Société : .....................

RENCES...................................................

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Tél. : ........................

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3 mois : 6 mois

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........Code postal : ......................

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Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

Page 23: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

POINTE-NOIRE | 23Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercredi 14 mai 2014

La compétition a démarré avec une seule rencontre qui a opposé l’équipedu centre de formation de handball, CTAHB, à l’AssociationOcéan (Asoc).Physiquement supérieur à l’adversaire, l’équipe du centre de formation adominé Asoc de bout en bout en l’écrasant sur un large score de 28-13après l’avoir malmené à la première période, 17-5.L’équipe d’Asoc a utilisé toutes ses cartouches pour contrer son tombeur,mais le gabarit de ses joueurs n’a pas permis à Asoc d'arrêter l'hémorragie.À la fin de la rencontre, l’entraîneur d'Asoc, Victor Matené, furieux, a de-mandé à la ligue de revoir la qualification des joueurs.Cependant, dans son mot de circonstance, le président de la ligue, RogerHouvitiha, a remercié les responsables d’Eni Congo et les autorités localesde leur accorder à nouveau l’usage de ces installations dans des conditionsplus commodes pour la pratique de la discipline. Rappelons que la ligue dePointe-Noire s’était vu refuser le stade Enrico-Mattei après les actes debarbarie commise par les supporters lors de la finale dame du Champion-nat national de handball en 2011. Revenant sur la catégorisation desjoueurs, le président de la ligue a indiqué que les qualifications s’étaientfaites à partir des anciennes licences. «Nous avons tous constaté une diffé-rence physique entre les deux équipes. Mais nous venons d’arriver, c’est no-tre premier mandat: nous ne pouvons pas déclasser un joueur par rapportà une licence exacte, nous ne sommes pas habilités à le faire.»S’agissant de l’équipe senior de Patronage messieurs, qui représente leCongo pour la compétition africaine prévue à Oyo, Roger Houvitiha a ren-chéri que cette équipe fera son entrée au championnat dès son retour dela compétition de laCAHB. Il a, par ailleurs, lancé un appel à tous les amou-reux du handball pour assister aux rencontres qui se jouent tous les week-ends au stade Enrico-Mattei.Présent à Pointe-Noire pour le match Congo-Bénin comptant pour les éli-minatoires de la CAN de football junior 2015 au Sénégal, le conseiller duministre des Sports, Jean-Pierre Longué, a également remercié les respon-sables d’Eni pour cette décision. «Jesalue lesautoritéspolitico-administra-tives de Pointe-Noire pour avoir redonné les installations d’Enrico-Mattei àla Ligue départementale de handball de Pointe-Noire pour qu’elle organiseson championnat dans les conditions idéales», a-t-il dit.

Charlem Léa Legnoki

Les conférences vont ouvrir la série des activités prévues pour la circons-tance. Édouard Ganga dit Edo Ganga, figure de proue de la rumba congo-laise, va animer le thème : 60 ans de musique. Symbole de longévité artis-tique au sein du mythique orchestre Les Bantous de la capitale, créé le 15août 1959, le doyen Edo va revivifier les souvenirs des périples de cet or-chestre, monument de la musique congolaise qui, en un demi-siècle, a subraver tempêtes et ouragans et se maintenir au top. Figure emblématiquede la musique congolaise, et peut-être le dernier des Mohicans de la mu-sique congolaise après les indépendances, Edo Ganga a bien des choses àconter, raconter et partager avec le public avant de prendre sa retraite dé-finitive sur scène.PatriceBanchereau, chanteur, percussionniste etmusicologue français, vaentretenir le public sur le thème «L’influence de la musique populaire cu-baine dans la rumba congolaise». Enseignant au Conservatoire de Toulonet chercheur sur la musique cubaine depuis 25 ans, ce passionné desrythmes latino-cubains, qui a de nombreuses publications sur Internet surcette musique, va faire découvrir la magie et les secrets de ce rythme quine connait pas de déclin. À côté des retrouvailles purement intellectuelles,une partie Arts de scène sera aussi offerte le 16 mai au public à travers ladanse par Rumba Mambo et les danseurs Luanda Pau Baquero et AlfredoGonzalez, deux virtuoses de la danse et de la chorégraphie à Cuba. Un pré-texte pour établir le pont entre la danse afro cubaine et la rumba congo-laise. Le 17 mai, Les Bantous de la capitale vont livrer un concert inédit àl’Institut français du Congo. De leur côté, Patrice Banchereau et les musi-ciens de Pointe-Noire, qui excellent dans la rumba, vont à travers un mé-tissage musical réussi, établir ce pont entre l’Afrique et le Congo, des so-norités mélodieuses à influences ibériques et latines.Auparavant, un concert Rumba Odemba a lieu au Bar le Castador en pleinquartier du Grand marché de Pointe-Noire. Un bar qui a su résister àl’usure du temps et des époques.Enmargede cette célébration, le griotKalyDjatou et son compèreAntoineManana vont rendre hommage, le 15 mai à l’Espace culturel Yaro, à TabuLey Rochereau décédé le 30 novembre dernier à Bruxelles.

Hervé Brice Mampouya

SEMAINE DE LA RUMBA

L’IFC annonce un agenda richeÀ la faveur de la Semaine de la rumba, ce genre musical cubain fait dechants et de percussions nés au XIXe siècle, plusieurs manifestationsculturelles sont organisées du 14 au 17mai à l’Institut français duCongo à Pointe-Noire.

CHAMPIONNAT DÉPARTEMENTAL DE HANDBALL

Le stade Enrico-Mattei rouvertà la Ligue de Pointe-NoireTrois ans après sa fermeture à la Ligue de handball de Pointe-Noire, le stadeEnrico-Mattei lui a de nouveau été ouvert, le 10 mai, pour abriter les championnatsdépartementaux de handball senior et junior. Le match d’ouverture a été largementremporté (28-13) par CTAHB qui a laminé Asoc.

Depuis le 10 avril dernier jusqu’àce jour, plus de 5.000 personnesse sont déjà faits enregistrer aubureau départemental de lacommunauté des ressortissantsde la RDC, situé àMawata dans lepremier arrondissement dePointe-Noire. Ceci, afin d’obtenirune carte consulaire et uncertificat de domicile.

Les autorités congolaises ont optépour une immigrationmaîtrisée. Ainsi, à tra-vers la police natio-nale, une opération desécurité publique dé-nommée «Mbata yaBakolo» a été lancéeafin d’expulser tous lesétrangers en situationirrégulière en Répu-blique du Congo.Cette opération viseégalement à luttercontre le phénomène«Kuluna» et l’immigra-tion irrégulière quiprend de l’ampleur enRépublique du Congoet également de ga-rantir la paix et la sé-curité dans le pays.Au total 72.731 Congolais de laRépublique démocratique duCongo (RDC) ont déjà été refou-lés pendant l’opération Mbata yaBakolo, selon des statistiques pu-bliées par le gouvernement de la

RDC, à l’issued’unConseil desmi-nistres tenu dernièrement.Et de peur d’être renvoyés chezeux, les ressortissants de la RDC vi-vant à Pointe-Noire ont mieux faitdese faireenregistreraubureaudé-partemental de leur communautéafin d’obtenir une carte consulaireet un certificat de domicile.Eneffet, ces deuxpièces vont leurpermettre de circuler librementenRépublique duCongo. La carte

consulaire est établie à l’ambas-sade de laRDCàBrazzaville aprèsla réception des données. En re-vanche, le certificat de domicileest établi par la police nationalecongolaise.

Rappelons que l’opération Mbataya Bakolo a été lancée le 4 avrildernier à Brazzaville. Et lors deson lancement, le général de po-lice Jean François Ndengué, di-recteur général de la police, avaitdit qu’à travers cette opération lapolice nationale partait en guerrecontre les bandits qui sèment laterreur dans des quartiers deBrazzaville et Pointe-Noire.Cependant, de nombreux Ponté-

negrins continuent de se poser laquestion de savoir quand sera lan-cée l’opération Mbata ya Bakolo àPointe-Noire, afin de traquer lesdélinquants de cette ville.

Hugues Prosper Mabonzo

IMMIGRATION

Plus de 5.000 ressortissants de la RDC déjà recensés

Les ressortissants de la RDC attendant leurs cartes crédits photos"Adiac"

Ce constat a été formulé le lundi12 mai à l’occasion d’un point depresse dans les locaux du Cheminde fer Congo Océan (CFCO),animé par Mohamadou Hayatou,spécialiste en développement dusecteur privé à la Banquemondiale, en charge du Projetd’appui à la diversificationéconomique (Pade).

Pour l’orateur, il n’y a pas trèslongtemps qu’on a commencé deparler véritablement d’un secteurprivé congolais. Parce que depuisplusieurs années, l’économie de laRépublique du Congo était basésur unmodèle qui n’était pas foca-lisé sur le secteur privé. Le sec-teur informel congolais est certesdynamique, mais il a besoin d’unencadrement, pour être bien dé-fini afin de jouer pleinement sonrôle dans l’économie nationale etdans la création d’emplois.«Àmaconnaissance,80%composele secteur informel congolais, unsecteur embryonnaire et frac-tionné. La contribution du secteurprivé congolais hors pétrole est de5%duProduitintérieurbrut(PIB)et il n’y a jamais eu d’évaluationcomplète ou de monographie dusecteur privé congolais. Actuelle-ment il existe trois volets qui com-posent ce secteur, notamment lesecteur privé congolais expatrié,

formel et émergent. Dans le cadredu Projet d’appui à la diversifica-tion économique (Pade), uneétude dénommée Revue straté-gique et tactique qui couvre les re-commandations et tous les aspectsdu secteur privé congolais, est entraind’être finaliséeparlaBanquemondiale», a-t-il déclaré.Ainsi selon ce projet, l’économie

de la République du Congo bienqu’ayant enregistré une crois-sance positive, reste principale-ment dépendante du secteur pé-trolier, peu productif d’emplois etdont les retombées économiquessont limitées. Le faible niveau desinvestissements privés témoignedu peu de poids que pèse ce sec-teur privé dans la croissance dupays. Le Congo devrait exploiterses avantages comparatifs, liés àsa position géographique et à ses

richesses naturelles afin de pro-mouvoir une croissance non liéeau pétrole. Les secteurs à fort po-tentiel de croissance identifiés parl’État comprennent les trans-ports, l’agro-industrie, l’industrieforestière et l’exploitation mi-nière.Le Pade est un projet de laBanque mondiale, composé desactivités en rapport avec : l’amé-lioration du climat des affaires, in-cluant un appui auhaut conseil dudialogue public-privé ; l’améliora-tion du classement Doing Busi-ness et le développement desZones économiques spéciales(ZES) ; l’appui au développementdes PME et à la promotion des in-vestissements ; le développementdes chaines de valeur et l’appui àla reforme de l’assistance tech-nique du Chemin de fer CongoOcéan (CFCO) ; la coordination etla gestion du projet.Ce projet est officiellement entréen vigueur en septembre 2011.Son objectif est d’aider le gouver-nement de la République dansson programme de diversificationde l’économie nationale dans lessecteurshorspétrole,enmettantenplace un programme de promotiondesinvestissementsdessecteurs ju-gés porteurs de croissance, en de-hors de celui du pétrole.

Séverin Ibara

BANQUE MONDIALE

Pour Mohamadou Hayatou, le secteur privé congolaisest encore embryonnaire et fractionné

« Àma connaissance, 80% composele secteur informel congolais, un sec-teur embryonnaire et fractionné. Lacontribution du secteur privé congo-lais hors pétrole est de 5% du Produitintérieur brut (PIB) et il n’y a jamais eud’évaluation complète ou de monogra-phie du secteur privé congolais. Ac-tuellement il existe trois volets quicomposent ce secteur, notamment lesecteur privé congolais expatrié, for-

mel et émergent. »

Page 24: 2014/05/14  · L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 200 FCFA  N 2012 MERCREDI 14 MAI 2014 ÉDITORIAL Pilier Page 2 Afin d

24 | DERNIÈRE HEURE Les Dépêches de Brazzaville n°2012 - Mercrerdi 14 mai 2014

C’est l’une des sentencesprononcées par la Chambre deconciliation et d’arbitrage duSport (CCAS) sur lescontentieux qui, jusque-là,opposaient la Fédérationcongolaise de judo etdisciplines associées(Fécojuda) à la ligue ainsi qu’àcertains clubs et ceinturesnoires de Brazzavillesanctionnés à tort et à raison.

«Statuant publiquement et

contradictoirement en matière

d’arbitrage sportif et en pre-

mier ressort (…) la CCAS en-

joint la Fécojuda de procéder à

l’affiliation des clubs de judo

remplissant les conditions re-

quises, la condamne en outre à

verser au Dragon club et

consort la somme de 2.900.000

FCFA à titre de dommages et

intérêts…», a déclaré le prési-dent de la CCAS, Corneille Mou-kala Moukoko, lors de l’audiencedu 10 mai dernier. Une décisionqui a soulagé les responsablesdes 29 clubs qui attendaient l’af-filiation à la fédération depuisplusieurs années. C’est d’ailleurspour cette raison qu’ils avaient

trainé la Fécojuda en justice. Ilsont donc obtenu gain de causesur cette affaire.L’autre contentieux opposait lesmaîtres Françis Ata Assiokaka,Franck Wamba, Stéphi Monapi,Pea Botsoma et Roland Oyama àla fédération. Celle-ci les avaitsanctionnés pour avoir perturbéle conseil fédéral du 16 février2014 avec, prétendument, desarmes à feu et blanches. Là en-core, la décision de la CCAS n’apas souri à la Fécojuda. Puisquel’instance juridique du sport auCongo a déclaré irrégulière ladécisionn°003/FECOJUDA/SG/CCV/2014 qui promulguait la sanction àl’endroit de ces maîtres. Ilsn’étaient pas affiliés à la Féco-juda, ils ne pouvaient donc pasêtre sous le coup de la décision

d’une structure à laquelle ilsn’étaient pas affiliés, a soulignéCorneille Moukala Moukoko. La

sanction n’a donc pas sa raisond’être. La fédération est, par ail-

leurs, condamnée à leur verserune somme de 500.000 FCFA à

titre de dommages et intérêts.Sur la troisième affaire, la Féco-juda a obtenu gain de cause, en-fin. En effet, la CCAS a estiméque la ligue départementale deBrazzaville avait tort de ne passe conformer aux décisions de lafédération. Ce faisant, la requêted’annulation de la sanction in-troduite par la ligue a été débou-tée. «Il n’est pas concevable

qu’une ligue puisse monter sur

le nez d’une Fédération. Il faut

respecter l’autorité qui est in-

vestie du pouvoir», a indiqué leprésident de la CCAS. C’est doncavec raison que la fédérationavait sanctionné la ligue surcette affaire.Les observations de la CCASBien avant que l’instance juri-dique ne se prononce sur cestrois contentieux, CorneilleMoukala Moukoko a interpelléles responsables de la fédéra-tion, de la ligue et des clubs surla nécessité de redonner au judocongolais ses lettres de noblesseen travaillant main dans la main.«Le judo dans notre pays souf-

fre énormément des problèmes

dus aux questions d’égo de

ceux qui le pratiquent, le diri-

gent ou qui n’acceptent pas ces

derniers», a-t-il souligné en rap-pelant que les mésententes etles constatations non fondéesn’ont pas leur place dans lesport. À l’issue du jugement dela CCAS, on espère que les res-ponsables du judo au Congo se-ront désormais sur la même lon-gueur d’onde pour sauver ladiscipline.

Rominique Nerplat Makaya

Les juniors congolais ont eud’énormes difficultés pours’imposer face aux Béninois, le11mai, au Complexe sportif dePointe-Noire, en match aller dudeuxième tour des éliminatoiresde la CAN. Score final : 2-1. Unscore étriqué qui ne garantit pasles chances du Congo de sequalifier pour la Coupe d’Afriquedes nations (CAN) de footballSénégal 2015.

En effet, après avoir éliminé le Ni-ger au premier tour des élimina-toires de laCAN junior, lesDiablesrouges du Congo ont eu fort af-faire hier dans les mêmes installa-tions face auxÉcureuils duBénin,exempts quant à eux du premiertour suite à leur classement lorsde la dernière CAN. Le publiccongolais était mobilisé pourpousser les jeunes à la victoire,mais, les Diables rouges ont étémoins performants face aux ad-versaires dès l’entame du match.À la 11e minute (11’) ConstantinBakaki tente une occasion alorsdans la surface de réparation duBénin ; son tir est contré par unjoueur béninois, après cette tenta-tive s'enchaîne une série de mala-dresses qui va coûter cher à la 16'quand Marcelin Koukpo, très ra-pide, reprendune longuepasse enretrait de Hardy Binguila au por-tier congolais, Pavelh Ndzila,place le cuir au fond du filet et ou-vre la marque, 1-0.

Le but encaissé paralyse totale-ment l’équipe congolaise devenueméconnaissable aux yeux de sonpublic qui avait assisté à sa quali-fication face au Niger le mois der-nier. Plus rien ne réussissait auxCongolais avant la mi-temps avecles attaquants imprécis devant lesoccasions de buts notammentNkounkou à la 27’ et 44’ et la 38’parBinguila tandis que les joueursbéninois, avec l’avantaged’unbut,tombaient à chaque tir pour cas-ser le rythmede jeu. Score à lami-temps, 1-0.À la reprise lesDiables rouges gal-vanisés par leur douzièmehommequi n’a pas baissé les bras pour lespousser à la victoire, reprennentconfiance avec l’entrée de MavisTchibota, Ngavoula Mboussy etLoussoukou Ngouala respective-ment à la place Constantion Ba-kaki, Obassi Ngatsongo et MoïseNkounkou.Il a donné un peu de tonus àl’équipe qui va essayer de s’impo-ser sur quelques duels. L’effortdes Congolais va payer à la 64’ parKader Bidimbou qui égalise pourles Congolais suite à un ballon re-poussé par le portier béninois,Shéyi Wilson Damilola. À égalité 1but partout, les Béninois se relan-cent alors que les Congolais deleur côté, reprenant le matchpour leur compte, vont bénéficierd’un penalty suite à unemain d’unÉcureuil dans la surface de répa-ration, le penalty est alors trans-

formé par Ganvoula Mboussy à la70’. Ce léger avantage a donnéun petit ouf aux Congolais pen-dant que les Béninois multi-pliaient les efforts pour revenirau score, mais ne parviennentpas malgré quelques tentativesde Sylvain Ahouansé à la 72’ etde Gilbert Adangnandé à la 88’.Score final 2-1.

L’entraîneur Jean Éloi Mankou opti-miste à la qualification de l’équipeLe match retour s’annonce trèsdifficile pour l’équipe congolaisequi devrait revoir son système dejeu avant d’effectuer le déplace-ment de Cotonou dans deux se-maines car le but encaissé leurcoûtera cher. Mais Jean Éloi Man-kou reste optimiste pour songroupe. «L’équipe béninoise nousa posé beaucoup de problèmes, le

staff techniquevas’asseoirpourre-

voir le système de jeu et comment

nous allons préparer le match re-

tour à Cotonou. « Tous les matchs

sontdifficiles, j’aiconfianceenmes

joueurs, c’est lamêmeéquipequia

gagné la francophonie», a-t-il dé-claré. De son côté l’entraineur bé-ninois, Lafiou Yessoufou, rentreau Bénin avec une idée del’équipe congolaise: «Nous avonsvujouer lesCongolais,nousrepar-

tons avec une idée de cette équipe

et nous allons bien nous préparer

pourlematchretourafind’assurer

notre qualification.»

Charlem Léa Legnoki

Le spectacle affiche de belles promesses.Mais le Benfica de Lisbonne partavec un avantage psychologique considérable pour avoir sorti le grand Ju-ventus de Turin en demi-finale de l’Europa Ligue. Le Benfica s’était im-posé 2-1 à Lisbonne avant de tenir en échec la Juve (0-0) en match re-tour, confirmant ainsi qu’il a les moyens pour faire oublier à ses fans lessept finales perdues en compétitions européennes dont deux dans cettecompétition. Après avoir perdu l’an dernier la finale de la Ligue Europaface à Chelsea 1-2, le Benfica revient plus fort encore selon l’avis des spé-cialistes. Son parcours cette saison le démontre. Cette équipe a remportédepuis le 20 avril, le titre de champion du Portugal et pas plus tard que le7 mai, elle a remporté la Coupe de la Ligue puis s’est d’ailleurs qualifiéepour la finale de la Coupe du Portugal qui se disputera le 18 mai. Sur laroute de la finale, le Benfica a remporté six de ses huitmatchs contre deuxmatchs nuls.Le Benfica va par ailleurs se mesurer face au FC Séville qui n’a jamaislaissé passer cette chance quand il s'est retrouvé en finale. Sur les deuxfinales disputées, le club espagnol n’en a perdu aucune, en témoigne savictoire 4-0 en 2006 sur le PSVEindhoven et 3-1 aux tirs au but face à l’Es-panyol Barcelone en finale de 2007 après un score de 2-2 au temps régle-mentaire. Ce sera une première si les Espagnols échouent à cette étapede l’Europa Ligue. Le FC Séville, cinquième au championnat espagnol,veut donc s’inspirer du passé pour soulever sa troisième Europa Ligue. Àla différence de son adversaire, le FC Séville a connu des moments plusou moins difficiles dans cette compétition. Il valide son ticket de disputerla finale grâce au but inscrit à l’extérieur. Le FC Séville, en effet, a éliminéValence en s’inclinant 1-2 au retour après avoir remporté la manche allersur un score de 2-0. Il a peiné pour éliminer NK Maribor en seizième-de-finale. Il s’est qualifié aux dépens de Bétis Séville aux tirs au but 4-3, aprèsun score de deux partout pour l’ensemble des deuxmatchs avant demet-tre en course le FC Porto, l’autre club portugais, en quart-de-finale.Le FC Séville peut alors s’appuyer sur ses joueurs Kevin Gameiro, Sté-phane Mbia, pour frapper un grand coup ce mercredi mais les joueurs deBenfica Lisbonne qui ont précipité la chute de la Juve la privant alors dela finale qui se joue chez lui, ne veulent plus se faire piéger comme l’andernier où ils avaient tout perdu dans les derniers instants. En tout cas,l’Europa Ligue placera certainement au termede cette rencontre, un nou-veau maître comme l’exige la loi du football. Que le meilleur gagne !

James Golden Eloué

JUDO

La Fédération nationale obligée d’affilier les clubs en règle

«Le judo dans notre pays souffre énormé-ment des problèmes dus aux questions d’égode ceux qui le pratiquent, le dirigent ou qui

n’acceptent pas ces derniers»

Le président de la CCAS prononçant la sentence crédit photo Adiac

EUROPA LIGUE

Le FC Séville et le Benfica, deuxéquipes pour une couronneLes clubs espagnol et portugais s’affronteront ce 14mai à Turin, enItalie, en finale de l’Europa Ligue. Ce qui est certain, c'est que cematch permettra à Chelsea, le vainqueur de la dernière édition, deconnaître son successeur.

ÉLIMINATOIRES COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS

Victoire en demi-teintedu Congo face au Bénin