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Cet exemplaire vous est offert par la Chambre d’Agriculture de la Réunion N° 29

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Cet exemplaire vous est offert par la Chambre d’Agriculture de la Réunion

N° 29

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La Réunion agricole septembre 2012 - 3

édito

E D I T O R I A LE D I T O R I A L

Cela fait trois années consécutives que l’agriculture

réunionnaise est en grande souffrance du fait du manque

de pluie et de la sécheresse qui s’installe. Les pertes de

récolte sont importantes, quelque soit la filière : canne à

sucre, maraîchage, arboriculture et l’élevage. Une autre

menace est le découragement qui peut gagner les pro-

ducteurs sinistrés. Certains ne replantent plus car ce qu’ils

mettent en terre est bon à jeter par la suite… La terre

en galet est pareille à du béton… Pas de production, pas

de revenu…

C’est pourquoi la Chambre d’Agriculture a alerté – dès le

début de l’année - les pouvoirs publics, les parlemen-

taires, les collectivités… Elle a organisé des visites de ter-

rains pour bien faire prendre conscience de la gravité de

la situation, de la nécessité de prendre des mesures

immédiates pour permettre aux agriculteurs de relancer

leur production mais aussi réaliser des investissements

pour que les solutions soient durables.

Il s’agit de relancer sans tarder la construction de rete-

nues collinaires, d’étendre les périmètres irrigués et de

réaliser enfin l’interconnexion des réseaux d’irrigation. Des

dossiers dont on parle depuis plusieurs années mais qui

tardent trop à se concrétiser. Pendant ce temps là, de

nombreux agriculteurs tirent la langue. Ils s’interrogent sur

le devenir de leur outil de travail et de leur exploitation…

J’ai demandé au gouvernement la mise en place d’un

revenu partiel afin de pallier le manque à gagner des

agriculteurs handicapés par ces conditions difficiles de

travail.

Pour ce qui concerne les autres mesures à prendre d’ur-

gence, les éleveurs ont besoin de fourrage, l’ensemble des

producteurs sinistrés doit pourvoir bénéficier d’un gel des

dettes fiscales, sociales et du remboursement des

emprunts. J’ai demandé au Préfet de classer les régions

Sud, Ouest mais aussi le Nord-Est en zones sinistrées et

de transmettre le dossier à la Commission interministé-

rielle.

Souhaitons que la situation alarmante dans laquelle se

trouve les agriculteurs réunionnais soit bien prise en

compte au plus haut niveau et qu’une mission d’experti-

se des calamités agricoles soit mise en place le plus rapi-

dement possible afin de déclarer la Réunion en zone de

catastrophe naturelle. Il est souhaitable également d’en-

tamer les procédures d’indemnisation avec une révision

des modalités de calcul des pertes qui prennent en

compte la succession des épisodes de forte sécheresse.

Jean-Yves MINATCHYPrésident de la Chambre d’Agriculture

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SS O m m A I R EO m m A I R E

4 - La Réunion agricole septembre 2012

ACTUALITESSécheresse : la calamité !

pages 5 à 9

Un ministre et un préfet aux champs pages 10 - 11

CANNE A SUCRELe point sur la campagne sucrière

page 12

L’écho des plates-formes page 13

ELEVAGEDes chiens de troupeaux

page 14

Soins : éliminez proprement les déchets

page 15

AGRITOURISMEDe nouvelles fermes-auberges

pages 16 - 17

HORTICULTURELa cécidomyie des fleurs

page 18

Des importations trop envahissantes…

page 19

ANIMATIONLe salon Flore et Halle

page 20

DANS VOTRE ASSIETTE…La citrouille

page 21

PETITES ANNONCES Terrains, matériels…

page 22

KOZMENY fait pas la boueavant la pluie

Sur votre agenda…

• Florilèges, du 4 au 14 octobre 2012,au Tampon

• Fête de l’artichaut, du 9 au 11novembre 2012, au Plate Saint-Leu

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A c T u A L I T éA c T u A L I T é

La Réunion agricole septembre 2012 - 5

a sécheresse n’est plus un phé-nomène épisodique. C’estdevenu un problème récurrent.

Cela fait maintenant 2 ou 3 ans que lesagriculteurs sudistes se retrouvent ensituation critique. Notamment entreSaint-Pierre et le Tampon, et particulière-ment dans les zones de Bassin Martin,Bérive, le Grand Tampon…Henri-Georges Lebon, qui a fêté ses 65ans au mois de juillet, témoigne : « Celafait 42 ans que je coupe la canne et jen’ai jamais vu cela ! » Comme ses col-lègues des Hauts de Saint-Pierre et duTampon, il désespère de voir ses cannesdesséchées. La situation est particulière-ment désastreuse pour 150 planteursrépartis sur 700 hectares entre BassinMartin et Bérive. Mi août, les planteursn’avaient pas vu une goutte de pluie

Que ce soit pour les planteurs de canne à sucre, pour les maraîchers et les arboriculteurs,d’importantes pertes de récolte sont déjà enregistrées, du fait de la sécheresse

qui sévit pour la troisième année consécutive, dans le Sud et l’Ouest, notamment. Les éleveurs ne sont pas épargnés, non plus,

SECHERESSE

Des récoltes grillées !

L depuis trois mois. Sur ses 3,5 ha decannes, Georges Henri Lebon est ainsipassé de 500 tonnes récoltées à 260 t,en trois ans. Son collègue Paul Prugnières, 62 ans, quiexploite 13 ha à Bassin Martin voit saproduction diminuer inexorablement : «De 1 400 tonnes en 2008, je me retrou-ve à environ 700 t, cette année ».Certains s’interrogent même de l’intérêtde livrer des cannes qui ne leur rappor-teront pas un sou, ou si peu…« Il est impossible de continuer dans detelles conditions », souligne Henri-Georges Lebon. Ses cannes, privéesd’eau, ne dépassaient pas un mètre dehaut en juillet alors qu’elles atteignaient,à pareille époque, 2,20 mètres, avant2010.« L’engrais que l’on a mis n’est même pas

rentré dans le sol. C’est de l’argentdépensé qui ne sert finalement à rien »,précise Mariano Imiza qui exploite àproximité du piton Bassin Martin.La canne à sucre n’est pas la seule cultu-re à souffrir de cette sécheresse. Pour cequi concerne les parcelles d’ananas, trèsprésentes dans le secteur privé d’eaupendant de longues semaines, les pro-ducteurs constatent déjà un retard dansla fructification, quand le fruit ne des-sèche pas carrément sur pied… «Quand le fruit sort, il pompe les der-nières énergies de la plante assoiffée etelle meurt… Au final, c’est un pied surtrois qui est bon à jeter », explique HugoGonthier. « Pour ceux qui arrivent àmûrir, leur calibre est plus petit et le cycleinitial de 14 mois est repoussé à 18 – 20mois… C’est une perte d’argent ».

La Chambre d’Agriculture a invité, au mois d’août, la DAAF à rencontrer les planteurs dans les secteursde Bassin Martin et Bérive, pour mesurer l’ampleur des dégâts causés par la sécheresse (photo HC)

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6 - La Réunion agricole septembre 2012

En juillet, la Chambre d’Agriculture aalerté le Département et les parlemen-taires réunionnais sur ce problème desécheresse. Au mois d’août, c’est laDAAF qui a été invitée à une visite deterrain et à rencontrer les agriculteurspour bien mesurer l’ampleur des dégâts.Dans le même temps, la Chambred’Agriculture a demandé que l’indemni-sation relative à l’état de calamité agrico-le soit versée le plus rapidement possiblede façon aider les agriculteurs sinistrés eten mal de trésorerie.Il en va de même pour le versement del’aide économique de 800 euros parhectare.Mais au-delà de ces dispositions d’urgen-ce, la Chambre consulaire demande lamise en eau, dans les meilleurs délais, des

Des mesures d’urgence mais aussi des solutions durables à trouver

périmètres non irrigués. Le Dépar -tement y travaille. Une étude vient d’êtreréalisée sur un projet d’irrigation dans leSud qui concernerait 2 000 hectares. Ceprojet sera intégré dans le Schémadépartemental d’aménagement et degestion de l’eau. Mais il ne sera certaine-ment pas sur les rails avant 2014… Lesagriculteurs pourront-ils attendre jusquelà ?« J’entends parler d’un projet d’irrigationdepuis les années 80 », dit un planteur. «Ils auraient mieux fait de mettre des mil-lions dans l’irrigation plutôt que dans lesindemnisations…»

« Pour la fête de l’ananas, organisée tra-ditionnellement en novembre, dans lesecteur de Bérive - Grand Tampon, il nedevrait pas y avoir beaucoup de fruits »,prévient Eric Lucas, technicien arboricolede la Chambre d’Agriculture.La récolte 2012 d’agrumes, dont le cœurde production est à Petite-Ile, a enregis-tré une baisse significative. Les culturesmaraîchères souffrent également. Mêmedans la région Nord-Est , les producteurstirent la langue. Jean-Daniel Bigot, le pré-sident de l’association pour le dévelop-pement agricole de Saint-Bernard, entas-se ses salades desséchées par le manqued’eau et brûlées par le soleil. « Chaquesemaine, j’arrache 5 à 600 pieds… Lessalades ne se développent pas. Elles nesont pas commercialisables alors noutrape et nou jette… Tout ce que nousmettons en terre depuis 3 – 4 mois nedonne rien… » Pas de pluie, pas d’eaudans la rivière… Il faut mieux arrêter laproduction. Mais si rien n’est fait, Saint-Bernard va perdre son identité agricole.Or, il faut savoir que l’agriculture est leseul secteur activité générateur d’emploidans cet écart de Saint-Denis ».Ce que demande la vingtaine de pro-ducteurs de Saint-Bernard, avec le sou-tien de la Chambre d’Agriculture, c’est laconstruction d’une retenue collinaire de

La terre se craquelle sous l’effet de la sécheresseet les légumes ne poussent plus (photo JS)

grande capacité (5 000 m2) qui les met-trait à l’abri d’une pénurie d’eau, commecelle qui a été réalisée à la Plaine desCafres, dans le secteur des HerbesBlanches.« Avant, on savait qu’il y avait un phéno-mène de forte sécheresse environ tous

les dix ans. On savait gérer cela », souligneEric Lucas. « Mais là, c’est la troisièmeannée consécutive. Certains agriculteurshésitent même à replanter. Leur revenubaisse. Leur activité n’est plus rentable…»

Hervé Cailleaux

A Saint Bernard, dans les Hauts de Saint-Denis, les producteurs jettent leurs salades… Jean-YvesMinatchy appuie leur demande de retenue collinaire (photo JS)

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La Réunion agricole septembre 2012 - 7

La pluviométrie moyenne enregistrée aumois de juillet présente un déficit de 25% par rapport à la normale 1981 – 2010,sur l’ensemble de l’île. Mais si l’on sepenche plus particulièrement sur ce défi-cit pluviométrique dans la région Sud,nous constatons des taux records : - 95% à Grands Galets, - 90 % au Tévelave, -85 % à Grand Coude, - 75 % à Saint-Joseph ou encore – 50 % au Baril.La pluviométrie reste très faible égale-ment sur le littoral, du Port à l’Entre-Deux. En revanche, les régions Nord etEst sont restées bien arrosées, notam-ment dans la seconde partie du mois dejuillet.La situation ne s’est pas arrangée enaoût - loin s’en faut – avec des déficitspluviométriques à 90 % sur la zone com-prise, pour les Bas, entre Saint-Pierre etl’Etang-Salé, et pour les Hauts, entre leTampon et Cilaos. Le même bilan est affi-ché pour la zone comprise entre Saint-Paul et Saint-Leu.Selon Météo France, le déficit moyen estde 70 % sur l’ensemble de l’île et cer-tains secteurs n’ont pas du tout été arro-sés.

La sécheresse n’en finit plus d’éreinterles agriculteurs du Sud. Fin août, ils ontalerté la direction de la SAPHIR sur leursituation. « Nous demandons desmesures urgentes qui nous permet-traient de souffler un peu financièrement», indique Jean-Bernard Maratchia, 2evice-président de la Chambred’Agriculture. « Et notamment une bais-se de 50 % sur les factures d’eau quenous avons reçus en août car celles-ciont doublé par rapport à la mêmeépoque, l’an dernier ».L’élu de l’Institution verte s’explique surcette demande : « En début d’année, laSAPHIR a procédé à de nombreusescoupures car l’eau était de mauvaisequalité et comme les périmètres irriguésdépendent du même réseau que l’eaupotable, nous avons aussi été coupés »Ainsi, les agriculteurs, situés entre Saint-

Pierre et Petite-Ile, ont été privés d’eaupendant une quarantaine de jours, nonconsécutifs.« Du coup, lorsque la situation est rede-venue normale, les planteurs ont arroséplus afin de rattraper le retard et ils sontpassés dans la tranche supérieure »,ajoute Jean-Bernard Maratchia. « Parexemple, pour mes 7 hectares, j’ai payé 1800 euros, le 1er semestre 2011 ; pour le1er semestre 2012, la SAPHIR medemande 3 200 euros ! A payer avant le31 octobre. C’est énorme alors que lasécheresse a affecté le rendement descannes ». Moins de production et plus defrais : l’équation n’est pas bonne !

Un déficit pluviométrique moyen de 70 % sur l’île

Pour une réduction des factures d’eau

Les ananas dessèchent sur pied (photo HC)

A Bérive, les producteurs d’ananas doivent jeter une partie de leur récolte (photo HC)

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8 - La Réunion agricole septembre 2012

ue ce soit à la Plaine desCafres, dans les Hauts del’Ouest ou de Saint-Joseph,

la situation des éleveurs est catastro-phique… La saison des pluies 2011-2012 n’a déjà pas permis de compenserle déficit pluviométrique subi les moisprécédents. De fait, les éleveurs n’ont puse constituer des stocks de fourrage suf-fisants. Stocks largement entamés du faitdu givre apparu en août et de la séche-resse répétée ces derniers mois.Conséquence, de nombreux élevages sesont retrouvés en rupture de stock dèsle mois de septembre. Les éleveurs ontperdu trois coupes majeures d‘herbe. Cequi correspond à quelque 4 000 tonnesde matière sèche, indispensable pour lesbovins viande et lait.Les éleveurs ont commencé à rationnerleur cheptel pour faire face aux condi-tions climatiques qui ne permettent pasla reconstitution du stock fourrager.La situation risque encore de s’aggraversi les pouvoirs publics ne bougent pasplus, en raison des prévisibles coupuresd’eau à venir si le temps reste aussi sec.De plus, comme la canne à sucre souffreégalement de cette sécheresse, il fautcraindre un manque de paille decannes… qui constitue aussi un apportalimentaire pour les bovins.Selon les services de la Chambred’Agriculture 525 élevages sont concer-nés par cette situation préoccupante.

H.C.

Les éleveurs ne sont pas épargnés par la sécheresse, à laquelle il faut ajouter le givre apparu début août. Avec des prairies ainsi fragilisées, ils n’ont pu reconstituer

leur stock fourrager et souhaitent des aides d’urgence pour être en mesure de poursuivre leur activité.

SECHERESSE

Rationnement dans les élevages

Q

A la Plaine des Cafres, comme dans les Hauts de l’Ouest et de Saint-Joseph, le givre et la sécheressen’ont pas permis aux éleveurs de reconstituer leur stock fourrager (photo HC)

Les matières sèches manquent cruellement dans les élevages et les animaux sont rationnés (photo JS)

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La Réunion agricole septembre 2012 - 9

• Considérant en premier lieu l’analysede la situation pluviométrique ethydrique de la Réunion menée parMétéo France qui rappelle le caractèrehistorique du phénomène de sécheresseen particulier pour le mois d’août,

• Considérant que la sécheresse quisévit depuis fin 2011 et début 2012, n'apas permis aux éleveurs de réaliser leurstock de fourrage à la période favorablefaute de pluie suffisante.

• Considérant que l'arrivée des pluies àla 2ème quinzaine de février seulementa été trop tardive et limitée pour per-mettre aux éleveurs, maraîchers et plan-teurs de cannes de pouvoir relancer leuractivité en particulier les éleveurs quiont perdu 3 coupes majeures d'herbe.Ce qui correspond à près de 4 000 t dematière sèche en moins pour les éle-veurs bovins viande et lait.

• Considérant que des maraîchers ontcessé leur activité depuis plus de 4 mois,en zone non irriguée, mettant desfamilles dans des difficultés morales etfinancières,

• Considérant que cette situation estaggravée par le fait que la sécheresse sereproduit pour la 2e année consécutivemettant les agriculteurs de la régionOuest et Sud dans une situation finan-cière extrêmement tendue.

• Considérant que les planteurs decanne de certaines régions notammentsur la région de Bérive et Bassin Martinne pourront récolter leurs cannes,

• Considérant l’état des retenues colli-naires de la région Ouest qui sont à sec; ce phénomène est aggravée par l’ab-sence de remise à niveau des retenuescollinaires mises à disposition après lesincendies du Maïdo où les hélicoptèresont pompé de l’eau. Aujourd’hui les éle-veurs sont dans le besoin, aucun interlo-cuteur institutionnel ne cherche àrésoudre cette situation, malgré les pro-messes,

Face à ce constat, la Chambre

d’Agriculture a demandé des solu-

tions urgentes et concrètes pour les

planteurs, éleveurs et maraî chers

touchés par cette sécheresse sans

précédent. A savoir :

• Versement des calamités agricoles autitre de l’arrêté sècheresse du moisd’avril 2012 compte tenu de la situationde trésorerie des agriculteurs,

• Activation de l'importation de fourra-ge (3850T) afin de pallier le manque dematière sèche dans les élevages bovins,ovins et caprins.

• Mise en œuvre de la remise à niveaudes retenues collinaires par les com-munes et le SDIS en particulier dansl'Ouest pour les retenues collinaires quiont servi à l'incendie du Maïdo n'onttoujours pas été remplies.

• Mise en place de la mission d'experti-se des calamités agricoles dans les plusbrefs délais afin de déclarer la Réunionen zone de catastrophe naturelle etentamer les procédures d'indemnisationavec une révision des modalités de calculdes pertes qui prennent en compte lasuccession des épisodes de sécheresse,

• Mise en place d'un revenu agricoletransitoire pour les éleveurs les plus endifficulté en cette période de sécheresse.

• Soutien du Département à l'acquisi-tion et la remise en état des retenuescollinaires dans l’Ouest à hauteur de75%.

• Révision des modalités de calcul despertes pour les planteurs de BassinMartin et Bérive.

• Gel des dettes fiscales, sociales, four-nisseurs et remboursement desemprunts.

• Détaxation de la part communale surl'eau utilisée par les agriculteurs visant àmaintenir les cultures.

A moyen et long terme :

• Mise en place de retenues collinairescollectives de grande capacité qui pour-raient servir également lors des incen-dies.

• Mise en œuvre de l’interconnexiondes réseaux d’irrigation duDépartement.

La motion de la Chambre d’Agriculture

Les retenues collinaires des éleveurs des Hauts de l’Ouest sont vides depuis l’incendie du Maïdo (photo JS)

Les agriculteurs, soutenus par la Chambre d’Agriculture, ont remis une motion au sous-préfet de Saint-Pierre, Jean-Luc Lhemann, à l’occasion du comité sécheresse

qui se tenait le 7 septembre.

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La Réunion agricole septembre 2012 - 10

VISITE MINISTERIELLE

e ministre des Outre-mers a effectué sa première visi-te officielle à l’île de la Réunion. A cette occasion, laChambre d’Agriculture a organisé une visite d’exploita-

tion chez Jean Illa Moussa, sur laquelle sont cultivés de la canne àsucre, des fruits (ananas ; fruits de la passion) destinés à l’exporta-tion, ainsi que du maraîchage. Le producteur de Saint-Benoît estun beau modèle du dynamisme de l’agriculture réunionnaise, saluépar le ministre : « La Réunion fait figure de pionnière en matièrede développement agricole dans les DOM, avec notamment lacréation d’interprofessions pour soutenir les filières et structuresindispensables pour faire face aux aléas du métier ».Avec Jean-Yves Minatchy, Victorin Lurel a abordé les différentssujets d’actualité qui concerne l’agriculture de notre île : préserva-tion du foncier agricole par la densification des logements, baissedes coûts de production et notamment des intrants, protection dela production locale face aux importations massives... Le présidentde la Chambre d’Agriculture a particulièrement insisté sur lanécessaire revalorisation de la retraite agricole. Le ministre desOutre-mer a reconnu qu’il s’agissait là « d’une question de justiceet d’égalité » tout en restant prudent en rappelant « le contexteactuel très difficile ». « Il faut trouver une base élargie dans laquel-le la profession doit mettre une dose de responsabilité qui seracomplétée par la solidarité nationale », a déclaré le membre dugouvernement.Jean-Yves Minatchy a transmis un dossier complet sur les pro-blèmes de l’agriculture réunionnaise et des mesures devraient êtreprises dans la prochaine loi d’orientation et de modernisation del’agriculture.

H.C.

Victorin Lurel prend le pouls de l’agricultureréunionnaise

LPour le ministre, la Réunion est un modèle de développement de l’agriculture outre-mer (photo JS)

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A c T u A L I T éA c T u A L I T é

11 - La Réunion agricole septembre 2012

remière étape : la porcheriemodèle et aux normes euro-péennes - obligatoires à comp-

ter de 2013 - de Yannick Legros, aveccomme thème l’installation en agriculture,point de départ du métier d’agriculteurmais aussi phase délicate… Le jeune chefd’exploitation de 28 ans reconnaît avoirbien « galéré » pour finaliser son projetd’installation, principalement pour desquestions administratives. L’occasion pourJean-Yves Minatchy de redemander lamise en place d’un Smic pendant 5 anspour les jeunes en phase d’installation. Leprésident de la Chambre d’Agriculture aégalement plaidé, une nouvelle fois, pourune plus juste répartition de la richessetirée des sous-produits de toutes lesfilières : « Que ce soit dans le porc ou dansle bœuf, les producteurs sont payés à lacarcasse. Or, tout est utilisé dans ces ani-maux, de la tête jusqu’à la queue, en pas-sant par les abats. Il faut absolument quetous les sous-produits que l’on en retireprofite aux agriculteurs qui sont les princi-paux fournisseurs ».Sur l’exploitation de Jean-Charles Quentin,chemin Pêche, le nouveau préfet a pusuivre une démonstration de coupeuse «péï », achetée en commun par des plan-teurs regroupés en CUMA, pour faire faceà la pénurie de main d’œuvre.Le coût du fret est le sujet qui a été abor-dé sur l’exploitation suivante ; celle deMoïse Mascarel, toujours dans le secteurde Cambourg. Le président de la « Coop» Ananas – structure dont 80 % de la pro-duction est destinée à l’export - déplorela concurrence malgache - avec ses coûtsde production bien plus faibles - et le coûttrop élevé du fret qui freine le développe-ment de l’activité export. Depuis desannées, l’exportation de fruits fraisréunionnais plafonne à 1 500 t, voire 1 800t au mieux… alors que ce sont 8 à 10 000tonnes de fruits qui sont produits, chaqueannée, sur notre île.A l’écoute, le nouveau préfet de laRéunion s’est déclaré très intéressé par

Le nouveau préfet de la Réunion a effectué, le 7 septembre, une visite d’exploitations agricoles de l’Est, en compagnie du président et des élus de la Chambre d’Agriculture.

VISITE PREFECTORALE

Jean-Luc Marx prêt à défendre l’espace agricole

P

La nécessité de conserver la canne à sucre comme pivot de l’agriculture réunionnaise et de préserver lesterres agricoles a été largement évoquée entre les élus de la Chambre d’Agriculture et les représentantsde l’Etat, présents lors de cette visite de terrain (photo JS)

cette prise de contact avec l’agricultureréunionnaise et ses possibilités de déve-loppement. Jean-Luc Marx a égalementrassuré ses interlocuteurs sur la volonté del’Etat d’aider à la préservation du foncieragricole : « A la Réunion, l’espace est limi-té et donc précieux. Il est impératif de lepréserver pour assurer le renouvellementdes 7 000 exploitants. Il faut absolumentconserver cette force de production et nepas consommer l’espace agricole à

d’autres fins qui seraient moins intéres-santes pour la population réunionnaise. Jeserais vigilant sur le devenir de l’espaceagricole », a-t-il assuré.

H.C.

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c A n n Ec A n n E AA S u c R ES u c R E

12 - La Réunion agricole septembre 2012

e mouvement qui a paralyséune partie des plates-formespendant 7 jours a mis en

retard les livraisons de cannes. « 60 000tonnes sont restées en souffrance »,selon Thomy Atanari, élu de la Chambred’Agriculture. Chiffre que l’on retrouveeffectivement dans les points de cam-pagne hebdomadaire du Centre tech-

Si la campagne sucrière accuse un retard par rapport à la précédente, en tonnage, la richesse est quant à elle globalement meilleure que l’an passé.

CAMPAGNE SUCRIERE

La coupe a pris du retard

LLa richesse est excellente sur le bassin du Gol (photo HC)

nique. Ce retard sera difficile à rattraper.Les cannes en souffrance dans les champsou dans les remorques ont séché et n’ontplus la même valeur après plusieurs joursde souffrance. Les pertes représentent,globalement, 500 000 euros pour les plan-teurs.Dans l’Est, les tonnages livrés sont en deçàde la précédente campagne, à pareille

époque, aussi bien sur le bassin deBeaufonds que de Bois Rouge, où leretard avoisine les 20 000 tonnes, surchacun de ces sites. En revanche, larichesse est largement supérieure à2011.Pour le bassin de Savanna, le tonnagelivré est sensiblement équivalent à l’anpassé. La richesse est quant à ellemeilleure de près d’un point par rap-port à 2011 !Dans le Sud, la situation est mitigée. Surle bassin du Gol, les livraisons accusentun retard d’un peu plus de 10 000tonnes. Il faut prendre en compte lasécheresse qui occasionne d’impor-tantes pertes de récoltes sur les par-celles non irriguées. Du côté de Grands-Bois, en revanche, ce sont près de 10000 tonnes supplémentaires qui sontenregistrées par rapport à l’an dernier.Quant à la richesse, elle flambe dans leSud, avec plus de 14 du côté du Gol etplus de 13,80, sur le secteur de Grands-Bois

Réception par bassins canniers (à la date du 24 septembre 2012)

2011 2012

TONNAGE RICHESSE TONNAGE RICHESSE

Beaufonds 276 603 t 13,66 247 486 t 13,76Bois Rouge 202 229 t 12,15 180 956 t 12,56Savanna 101 756 t 12,70 99 368 t 13,60Le Gol 187 451 t 13,47 171 069 t 14,12Grands Bois 138 852 t 13,06 147 067 t 13,82

Total île 906 891 t 13,09 845 946 t 13,57

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Pour une richesse « plancher »

Les planteurs demandent l’instaurationd’une richesse « plancher » à 12,5 % partonne de cannes. Pour Jean-YvesMinatchy, ce seuil « plancher » permet-trait de garantir un revenu minimum, encas de cannes peu riches en sucre.Une revendication qui concerne tousles planteurs : ceux qui coupent manuel-lement et ceux qui ont recours à unecoupeuse mécanique et qui, de fait, ontréalisé un investissement important.

Halte aux contrôles !

Jean-Yves Minatchy demande l’arrêt descontrôles sur les parcelles coupéesmécaniquement : « Nous ne voulonsplus voir personnes sur nos exploita-tions. Des inspecteurs des travaux finisveulent venir dans nos champs pournous dire que les cannes récoltéesmécaniquement ne sont pas coupéescorrectement et qu’elles ne seront pasacceptées. Tereos sait bien que la maind’œuvre est rare et que les coupeusesseront de plus en plus nombreuses.D’ailleurs, les industriels ont financé l’ac-quisition de certaines coupeuses etsavent très bien que les coupeuses «péï» laisseront toujours des bouts dechoux dans les cannes et couperonttout à la même hauteur. Personne ne vadans les champs de tomates ou deconcombres pour vérifier si les légumesont bien été coupés. Pour les planteursde cannes à sucre, cela doit être pareil!».

Avec la raréfaction de la main d’œuvre,les planteurs sont de plus en plus nom-breux à opter pour la mécanisation de lacoupe.Cette année, ce sont 200 coupeuses quifonctionnent pendant la campagnesucrière. L’an dernier, il y en avait 95. Etd’ici cinq ans, ce sont environ 400 cou-peuses péï qui seront en activité. Maisproblème… La mécanisation augmente-rait la proportion de feuilles, de choux etde matières minérales dans les charge-ments. Cela se traduit par une baisse dela richesse mesurée par le CTICS, de 1 à2 points. Les planteurs dénoncent cetétat de fait et parlent d’un investissement

à perte.Pour trouver une solution à ce problème,il a été décidé la mise en place d’un pro-gramme d’expérimentation grandeurnature – au champ -, piloté par la DAAF,en partenariat avec la Chambred’Agriculture, l’industriel, eRcane, leCTICS et une vingtaine de planteursvolontaires.Sur chaque parcelle suivie le même jouret dans des conditions identiques, deuxmodes de récoltes seront étudiés afin decomparer de façon sûre les résultats de lacoupe manuelle et de la coupe méca-nique.

L’écho des plates-formes…

Souches de cannes après le passage d’une coupeuse « péï » (photo JS)

La coupeuse péï fait débat

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E L E v A g EE L E v A g E

14 - La Réunion agricole septembre 2012

La Chambre d’Agriculture mène une réflexion sur les moyens de lutter efficacementcontre les attaques de troupeaux, par des chiens errants.

POUR FAIRE FACE AUX ATTAQUES

Un chien pour protéger les troupeaux

es attaques de troupeaux pardes animaux divagants est uneréalité fâcheusement récur-

rente à la Réunion et à laquelle les éle-veurs peuvent être confrontés à toutmoment.L’actualité récente relatant deux attaquesde chiens errants sur un troupeau demoutons, d’abord, puis un troupeau decabris, ensuite, montre que l’on ne peutignorer ce problème.Les attaques de chiens errants – à vraidire de chiens laissés libres par leurs pro-priétaires, à l’abandon ou s’étant échap-pés - provoquent bien plus de mortalitéque les attaques de loups ou d’ours, enMétropole ou en Europe, et pourtantlargement plus médiatisées.Si les dégâts engendrés par les attaquesde loups ou d’ours sont remboursés enapplication de la loi, il n’en est pas demême pour les attaques de chiens ditserrants. Le dédommagement des éle-veurs est - sinon impossible – tout aumoins très compliqué puisque les chienserrants ne sont pas identifiables la plu-part du temps, par tatouage ou puceélectronique.Face à ce constat, la Chambred’Agriculture conduit actuellement uneréflexion sur les moyens de lutter effica-cement conte les attaques de troupeaux.Un programme de lutte contre cesattaques est envisagé, en partenariatavec deux associations : l’association deschiens de troupeau français à la Réunion(ACTFR) et l’association du BorderCollie de la Réunion (ABCR).

Un chien dissuasif

Le chien « Montagne des Pyrénées » ou« Patou » est un animal de protectionfrançais, sélectionné depuis des millé-naires par les éleveurs de la chaîne desPyrénées, pour protéger leurs troupeauxdes attaques de loups et d’ours. C’estencore dans cette région que se trou-vent les meilleurs élevages de ces chiensqui ont conservé toutes les qualités

L

ancestrales de cette race.C’est une des raisons qui, sur les conseilstechniques de l’ACTFR, pousse laChambre d’Agriculture à orienter l’étudede ce programme « Chien de protectiondes troupeaux à la Réunion » vers larace « Montagne des Pyrénées », stable,fiable et facile à intégrer au troupeau.« Tout au long de 37 années de pratique,j’ai pu constater l’excellente ententeentre les chiens et le troupeau », souligneMichel Eckert, président de l’ACTFR. «Les chiens sont totalement intégrés autroupeau. Leur présence est rassurantepour les animaux, que ce soit des ovins,caprins ou bovins et elle très dissuasivepour les prédateurs ».Le chien « Montagne des Pyrénées » seretrouve ainsi, en protecteur de trou-peaux dans le monde entier, notammenten Amérique du Nord où il est particu-lièrement efficace face aux loups,coyotes, ours ou encore les pumas.

Le « Montagne des Pyrénées » s’intègre complètement au troupeau

Pour plus de renseignements,

contactez les deux

associations partenaires de la

Chambre d’Agriculture :

• Association des Chiens deTroupeau Français à la Réunion :[email protected]. Tél. : 06 93 92 17 18

• Association du Border Colliede la Réunion : [email protected]. Tél. : 06 92 65 12 92

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A g R I T O u R I S m EA g R I T O u R I S m E

16 - La Réunion agricole septembre 2012

Au mois d’août, deux nouvelles fermes-auberges ont été officiellement inaugurées. Elles renforcent un réseau d’accueil à la ferme déjà bien implanté aux quatre coins

de l’île. Les agriculteurs adhérents de Bienvenue à la Ferme ont toujours à cœur de fairedécouvrir leur métier et de promouvoir les produits issus de leur exploitation.

BIENVENUE A LA FERME

Le réseau s’agrandit…

e Domaine d’Imelda, situé che-min Carreau Sirop, à Cambourgest la nouvelle étape gastrono-

mique à ne pas manquer dans l’Est. Jean-Hugues Poynin, bien aidé par sa fille etses sœurs, ouvre les portes de sa toutenouvelle ferme-auberge aux visiteurs etau beau milieu des oies, des pintades etautres volailles élevées en plein air. Calme et air pur dans un environnementde champs de canne à sucre et de ver-gers de letchis font le charme de la nou-velle structure.

L A sa table, Jean-Hugues Poynin proposeun beau métissage culinaire, en mariantles cuisines marocaine et créole : « Enplus des plats traditionnels préparés avecles produits de la ferme, nous faisonsaussi le lien entre le goût créole et la cui-sine marocaine. Dans un couscous, parexemple, nous ajoutons du chouchou.Nous proposons également de la tajineavec fruit à pain, patate douce, manioc,songe, pipangaille et d’autres légumes péï».Un bungalow, pouvant accueillir 5 à 6

personnes, au bord d’une piscine, per-met également de faire une escale unpeu plus longue qu’un bon repas et pro-fiter du cadre et des environs, le tempsd’une ou plusieurs nuitées.

H.C.

Métissage culinaire au Domaine d’Imelda

Jean-Yves Minatchy a inauguré la structure, en présence de Pierre Vergès, vice-président du Département chargé de l’agriculture, et de Louis Biannic, ledirecteur de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (photo JS)

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A g R I T O u R I S m EA g R I T O u R I S m E

La Réunion agricole septembre 2012 - 17

e 23 août, la ferme-auberge «Au cœur de la cascadeBiberon » a été officiellement

inaugurée. Cette structure qui a reçu sonagrément Bienvenue à la Ferme, au moisde décembre dernier, représente l’abou-tissement du projet de vie de Sylvie etRaymond Mondon.

« Nous avons avancé petit à petit sansaucune aide financière car nous voulionstout faire par nous mêmes », confiel’agricultrice de la Plaine des Palmistes. Lerésultat est réussi. La ferme-auberge jouitd’une vue imprenable sur la cascadeBiberon et peut accueillir jusqu’à 30convives pour déguster les produits del’exploitation. Canards, pintades et autrespoulets sont élevés en plein air. Mais lavedette de l’exploitation est sans contes-te le goyavier. « Nous cultivons le goya-vier sur 3 hectares », indique SylvieMondon. Le petit fruit rouge se retrouveforcément sur la table avec notamment

L un fameux poulet au vin de goyavier, ainsique des gelées, des confitures, desachards, du jus et même du rougail…

En dehors de la saison des goyaviers,Sylvie Mondon propose des mets à par-tir de produits lontan, accommodés augoût du jour, comme le conflore ou lasonge…

Un sentier botaniqueCette première étape réalisée, les épouxMondon ont quelques projets en tête : «Nous proposerons une formule héber-gement, par la suite ». En nettoyant leverger de goyaviers alors en friche situéderrière leur habitation, ils ont découvertdes plantes indigènes ou endémiques.D’où l’idée de créer un petit sentierbotanique et pédagogique autour de cesespèces à préserver. Sur ce terrain dequelque 4 000 m2, il y a effectivement unvéritable petit trésor : plusieurs espèces

d’orchidées, allant du faham au ti muguet,mais encore du bois mangue, du changeécorce, du bois cabri blanc, et ce qui esttrès rare, du bois de cabri rouge quidonne des fruits.

H.C.

Au cœur de la cascade Biberon…

Adossé aux remparts, la ferme-auberge des époux Mondon accueille ses convives dans un écrin de verdure, à quelque pas de la cascade Biberon (photo JS)

Vous pouvez aussi consulter votre revue

La Réunion Agricole

sur le site www.reunion.chambagri

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h O R T I c u L T u R Eh O R T I c u L T u R E

18 - La Réunion agricole septembre 2012

Récemment identifiée dans le Sud et dans l’Ouest de l’île, la cécidomyie des fleurs fait l’objet d’une étroite surveillance par les spécialistes locaux.

Un moucheron, originaire d’Asie, est responsable de cette nouvelle menace en déposant ses larves dans les boutons floraux.

LA CECIDOMYIE DES FLEURS

Une menace à prendre au sérieux

DescriptionLa cécidomyie des bourgeons est undiptère, c’est à dire une mouche. Lafemelle est minuscule (2 mm) et le mâleest encore plus petit. L’adulte vit pendant4 jours. Il possède une paire d’ailes d’unetaille faisant 1 à 2 fois le corps.La reproduction est sexuée et il peut yavoir plusieurs générations par an. Lafemelle peut pondre jusqu’à 30 œufs autravers de l’ouverture d’un jeune boutonfloral (source optimale de nourriture etenvironnement assez humide).Les œufs (0,3 mm) sont pondus enpaquet sur la fleur. Ils sont blancs –crèmes et invisibles à l’œil nu.Dès éclosion (sous 24 heures), les larvespénètrent dans les boutons floraux pourse nourrir. Au départ blanches, ellesdeviennent jaunes puis prennent uneteinte rosée. Leur taille est de 1 à 2 mmde long. À la fin de leur maturité (sous 5à 7 jours), elles tombent au sol pour senymphoser.Les pupes (1-2 mm de long) sont jau-nâtres à brunes. La durée de pupaisondans un sol assez humide est de 14 à 21jours. L’émergence des adultes se faitgénéralement en début de soirée. En casde dessèchement du bouton floral, lanymphose est plus précoce et pluslongue (quelques semaines).La durée du cycle est en moyenne de 21à 28 jours selon les conditions environ-nementales et la température.

DégâtsLa cécicomyie des fleurs provoque par ladéformation et la décoloration des bou-tons. En fortes attaques, il y a chute desfleurs.Contarinia maculipennis est un insectetrès polyphage. Sept familles botaniquesparmi lesquelles de nombreuses plantesd’importance économique dans lesrégions tropicales et tempérées sontsensibles à ses attaques : orchidées, hibis-cus mais aussi tomates, pommes deterre, aubergines, poivrons, piments, chou

chinois, margose…

Facteurs à risqueLa proximité des plantes hôtes. Lesdéplacements non contrôlés d’un site àl’autre et le vent.

Répartition géographiqueA ce jour, les dégâts n’ont été observésque sur les boutons de l’orchidée detype Dendrobium. En 2010, deux cas ontété signalés sans pouvoir être identifiéformellement (Etang-Salé et Saint Paul).Deux autres remontées d’échantillonsen 2011 et 2012(Saint-Pierre et Saint-Gilles les Hauts)ont pu confirmer la cécidomyie desfleurs.

ConseilsConduite à tenir en cas de présence decécidomyie des fleurs : Il est importantd’observer régulièrement ses cultures(surtout les fleurs) pour détecter préco-cement les premiers individus ou signes

de dégâts. Dans ce cas, il convient deréagir vite en éliminant les boutons atta-qués sur plantes ou au sol. Au vu de lapolyphagie de la cécidomyie, ces opéra-tions sont aussi à mener sur les culturessensibles avoisinantes.

A ce jour, les dégâts causés sur l’île, par la cécidomyie, ne concernent qu’un type d’orchidée (photo HC)

Pour toute observation et tout

conseil, contacter :

La Clinique des plantes au02 62 49 92 14 ;

le SALIM au 02 62 33 36 68. ;

la Chambre d’Agriculture :02 62 96 20 50

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La Réunion agricole septembre 2012 - 19

Les producteurs locaux s’organisentFACE AUX IMPORTATIONS

Pour faire face à l’explosion des importations, les horticulteurs locaux ont décidé des’unir, avec le soutien de la Chambre d’Agriculture, et attendent un geste des pouvoirs

publics.

elon les chiffres des services dela Chambre d’Agriculture, 9 mil-lions de tiges ont été importés

entre 2007 et 2010. C’est beaucoup etcela est vraiment insupportable pour leshorticulteurs réunionnais. Les roses importées massivement duKenya ou encore les anthuriums venus del’île Maurice entrent en concurrencedirecte avec la production locale de cesmêmes fleurs.Le phénomène n’est pas nouveau mais ilmet véritablement en péril une filièrelocale qui regroupe 250 producteurs.Pour défendre les intérêts de la profes-sion, le syndicat des horticulteurs et pépi-niéristes de la Réunion (SHPR) a reprisdu service, avec le soutien de la Chambred’Agriculture. Au mois de juillet, lesmembres du syndicat ont une nouvellefois fait entendre leur mécontentementface au manque de réaction des servicesde l’Etat qu’ils aimeraient bien voir se

positionner sur le problème qui lesconcerne.Pour le salon Flore et Halle qui s’est tenudébut août, au Port, les producteursréunionnais ont demandé que la produc-tion locale soit véritablement privilégié. «L’an dernier, comme souvent les annéespassées, on voyait un grand déballage decartons venus d’Asie du sud-est, d’Afriqueet d’Europe dans la Halle du Port »,raconte un producteur, exposant. « La démarche contre l’importation estlancée. Et cette action pour Flore et Hallen’est qu’une première. Nous agirons tantque cela sera nécessaire », indiqueJérôme Beaudemoulin, le président duSHPR.

Risques phytosanitaires

Les producteurs locaux pointent égale-ment du doigt les risques sanitaires quereprésentent les importations de pro-

duits finis : « Les plantes en boutons oudéjà prêtes à vendre, ce sont elles quiportent le plus de parasites. La cochenilleest arrivée comme cela… Et on connaîtaujourd’hui les gros problèmes qu’ellecause sur les papayes… » Et compte tenude la réglementation draconienne envigueur pour l’utilisation des produits phy-tosanitaires, il est devenu très difficile,voire impossible de lutter contre les para-sites une fois entrés à la Réunion.Autre chantier en perspective pour lesyndicat : créer une charte et obtenir unlabel permettant de bien identifier lesproductions locales face aux produitsd’importation.

Hervé Cailleaux

SLes producteurs agissent pour que la filière horticole ne se résume pas, à l’avenir, à des revendeurs

ou “des finisseurs” de plantes (photo JS)

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A n I m A T I O nA n I m A T I O n

20 - La Réunion agricole septembre 2012

L’horticulture s’exposeFLORE ET HALLE

La vanille, qui rappelons-le fait partie de la famil-le des orchidées, était à l’honneur, cette année,lors du 17e salon Flore et Halle (photo JS)

Pro-vanille a vendu des plants et boutures (photo JS)

L’association des marchés de producteurs, ici représentée par son président Alix Cuvelier (tee shirt vert), a offert un beau panier garni de fruits et légumesà la lauréate de la loterie (photo JS)

Jean-Bernard Maratchia, élu de la Chambre d’Agriculture, a remis le prixdu savoir produire à Joseph Avril ; l’horticulteur du Tampon est un habituéde ce trophée (photo JS)

Les « zerbaz » étaient aussi présents lors du salon (photo JS)

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A g R I c u L T u R EA g R I c u L T u R E E TE T S A n T ES A n T E

La Réunion agricole septembre 2012 - 21

ulture. Prévoir de la placecar les tiges rampantes peu-vent atteindre 12 m de lon-

gueur. Former des buttes d’une vingtainede centimètres de haut (jusqu’à 40 cm),espacées de 1 m. Les rangs doivent êtreespacés de 3 ou 4 m. Le ph du sol doitse situer entre 6 et 7,5. Il est possible desemer en pleine terre, mais certains pré-fèrent démarrer leurs plants, à l’abri.Irriguer régulièrement mais sans excèsjusqu’au moment de la formation desfruits, où il faudra alors augmenter l’ap-port d’eau

Bien choisir. La citrouille doit être

CDes graines pas ordinaires !Les graines de citrouillecontiennent une quantité éle-vée de phytostérols. Ces com-posés sont reconnus pourleurs bienfaits sur la santé car-diovasculaire et leurs effetspotentiellement bénéfiquesdans la prévention de certainscancers.Ces graines, non écalées ounues, peuvent être cuites aufour et consommées tellesquelles ou pour agrémenter,par exemple, une farce pour lavolaille. Elles sont source demagnésium, de fer, de zinc etde cuivre, notamment.

La citrouille

ferme, lourde dans la main ; son écorcedure, sans taches ni craquelures. Quantaux graines, à moins d’être emballées sousvide, elles perdent rapidement leur fraî-cheur et rancissent. Le meilleur momentpour les acheter est donc juste après larécolte.

Conservation. Gardée dans un endroitfrais et sec, la citrouille peut se conserverplusieurs semaines. En revanche, il fautéviter le réfrigérateur. Les graines, quant àelles, peuvent être placées dans le réfri-gérateur pour retarder le rancissement.

Consommation. La texture de la chairpermet de confectionner d’onctueuxpotages. Mais la citrouille peut être cuisi-née de multiples façons : en accompa-gnement de nombreux plats, comme lecouscous, en purée, en tarte, en flan, engâteau salé, en jus, en confiture, en glaceet même grillée sur un barbecue aprèsl’avoir coupée en tranches…

Bienfaits. La citrouille contient unequantité particulièrement intéressante decaroténoïdes, des composés antioxy-dants réputés pour réduire les risques dedévelopper certains cancers. La citrouilleest aussi une excellente source de vita-mines A, B2, C et E, de phosphore, potas-sium, fer manganèse et cuivre…

DANS VOTRE ASSIETTE…

La citrouille est une planteannuelle appartenant à la famil-

le des cucurbitacées. Son fruitporte le même nom. Peu calo-

rique, elle reste pourtant relati-vement peu cuisinée malgré sa

richesse nutritionnelle.

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A n n O n c E SA n n O n c E S

22 - La Réunion agricole août 2011

La Réunion Agricoleest éditée par

la Chambre d’Agriculture de la Réunion

24 rue de la Source BP 134 97463 Saint-Denis Cedex.

Tél : 0262 94.25.94Fax 0262 21.06.17

Web : www.reunion.chambagri.frDirecteur de publication :

Jean-Yves Minatchy.Rédacteur : Hervé Cailleaux

[email protected] & Publicités :

FORMA4 5 Rue de la Martinique 97490 Ste Clotilde

Tèl. 0262 94 11 76

Dépôt légal : à parutionCommission paritaire : 1106 B 05019

ISSN : 1959-4992La Réunion Agricole N° 29

Septembre 2012Tirage 6 000 exemplaires

Nom et Prénoms.......................................................................................................................................................................................................................

Adresse.....................................................................................................................................................................................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal .........................................................Ville..............................................................................................................................................................

Téléphone.............................................................Fax ...............................................................E Mail : ................................................................................

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