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Thème 4 : Les échelles de gouvernement du monde : L’échelle mondiale. La gouvernance économique mondiale depuis 1944 Introduction : La question de la gouvernance mondiale (notion clé du chapitre !) se pose dans le contexte de la mondialisation. La mondialisation se définit comme la mise en relation et l’interdépendance croissante entre les territoires à l’échelle mondiale. A cause de cette interdépendance, il devient de plus en plus nécessaire de définir des réglementations à cette échelle. Cela ne signifie pas la mise en place d’un gouvernement mondial sur le modèle traditionnel des Etats mais la mise en place de réglementations communes. Ce chapitre porte sur la gouvernance économique mondiale qui se définit comme : la mise en place de règles internationales visant à encadrer la mondialisation. L’objectif actuel principale de cette gouvernance est d’assurer un développement durable (croissance économique + augmentation du niveau de vie + respect de l’environnement) et de renforcer la coopération entre les acteurs. Les acteurs de la gouvernance mondiale ne sont donc pas que les Etats. Les règlementations peuvent être proposées et mises en place par un multitude d’acteurs publics (Etats, FMI, OMC, G7, G20, BRICS, Organisations régionales) ou privés (ONG, FTN). Plan du cours : I. De 1944 à 1971: Le système de Bretton Woods organise l’économie mondiale II. La gouvernance économique mondiale à l’épeuvre de la crise (1971-années 1990) III. Gouvernance économique mondiale et mondialisation depuis les années 1990 1

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Thème 4 : Les échelles de gouvernement du monde : L’échelle mondiale.

La gouvernance économique mondiale depuis 1944

Introduction :

La question de la gouvernance mondiale (notion clé du chapitre !) se pose dans le contexte de la mondialisation. La mondialisation se définit comme la mise en relation et l’interdépendance croissante entre les territoires à l’échelle mondiale. A cause de cette interdépendance, il devient de plus en plus nécessaire de définir des réglementations à cette échelle. Cela ne signifie pas la mise en place d’un gouvernement mondial sur le modèle traditionnel des Etats mais la mise en place de réglementations communes.

Ce chapitre porte sur la gouvernance économique mondiale qui se définit comme : la mise en place de règles internationales visant à encadrer la mondialisation. L’objectif actuel principale de cette gouvernance est d’assurer un développement durable (croissance économique + augmentation du niveau de vie + respect de l’environnement) et de renforcer la coopération entre les acteurs. Les acteurs de la gouvernance mondiale ne sont donc pas que les Etats. Les règlementations peuvent être proposées et mises en place par un multitude d’acteurs publics (Etats, FMI, OMC, G7, G20, BRICS, Organisations régionales) ou privés (ONG, FTN).

Plan du cours :I. De 1944 à 1971: Le système de Bretton Woods organise l’économie mondiale

II. La gouvernance économique mondiale à l’épeuvre de la crise (1971-années 1990)

III. Gouvernance économique mondiale et mondialisation depuis les années 1990

I. De 1944 à 1971: Le système de Bretton Woods organise l’économie mondiale

a. Contexte 1944 : une économie mondiale désorganisée et à reconstruire Une des causes principales de la Seconde Guerre mondiale est la crise

économique de 1929 qui touche fortement l’Europe et favorise l’instabilité politique et la mise en place de régimes totalitaires. Elle pousse aussi les pays au protectionnisme1 qui réduit les échanges et donc l’interdépendance entre eux, favorisant la guerre. Les pays occidentaux entendent donc bâtir une coopération économique internationale solide : la stabilité monétaire et la croissance économique sont considérés comme indispensables au maintien de la paix mondiale.

1 Protectionnisme : politique d’un État consistant à protéger son économie de la concurrence extérieure, en limitant les importations par des taxes, des normes contraignantes ou des quotas, en encourageant les exportations et en privilégiant les entreprises nationales par des commandes publiques. Le protectionnisme est le contraire du libéralisme.

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A l’issue de la guerre, une nouvelle hiérarchie des puissances émerge :o Les pays européens doivent assurer leur reconstruction (infrastructures

détruites, grosse inflation, monnaies faibles).o Le Japon est placé sous tutelle américaine et l’URSS est une puissance

majeure au niveau politique, mais moins au niveau économique. o Ce sont les Etats-Unis qui se retrouvent au sommet de la hiérarchie des

puissances, en tant que première puissance économique mondiale. Quels sont les objectifs des Etats-Unis ?

o Les Etats-Unis se sont considérablement enrichis pendant la guerre en exportant des armes et des produits industriels. Leur puissance repose sur l’industrie. En 1944, ils produisent 60% des produits fabriqués dans le monde. Ils cherchent donc des nouveaux débouchés pour garantir la stabilité de leur économie qu’ils doivent transformer en économie de paix.

o Ils cherchent également à maintenir leur puissance financière. Ils détiennent 2/3 du stock d’or mondial.

o Ils cherchent également à éviter la propagation du modèle communiste. Du coup, ils vont prendre des initiatives pour réduire la misère qui règne dans le monde et promouvoir le libéralisme et le libre-échange2 comme modèles alternatifs au communisme.

b. La mise en place d’une gouvernance économique mondiale

Les accords de Bretton Woods (1944) : Avant même la fin de la guerre, en juillet 1944, les délégués de 44 nations se

réunissent aux Etats-Unis lors de la conférence monétaire internationale de Betton Woods. Les accords signés réorganisent l’économie mondiale.

Ils édifient un nouveau Système Monétaire International (SMI). La valeur de chaque monnaie est exprimée en or ou en dollars. Un taux de change fixe, indexé sur le cours du dollar, lui-même rattaché à l’or, est mis en place : c’est le « Gold Exchange Standard ». Le dollar devient donc la monnaie de référence internationale pour les échanges.

Deux banques sont créées :o Le Fond Monétaire International (FMI) sert à maintenir la stabilité

des taux de change en prêtant de l’argent aux Etats en difficulté.o La Banque Internationale pour la Reconstruction et le

Développement (BIRD) plus connue sous le nom de Banque Mondiale fait des prêts à long terme pour la reconstruction, mais surtout pour des projets de développement.

Les Etats-Unis dominent ces deux banques. En 1947, ils complètent les accords de Bretton Woods par la mise en place du Plan Marshall, une aide de 13 milliards de dollars aux pays d’Europe occidentale qui permet :

2 Dernier rappel : Le libre-échange est un système économique qui prône la libre circulation des produits

et services par la suppression des barrières douanières (droits, taxes) et de tout ce qui peut entraver le commerce.

Le libéralisme économique est une doctrine prônant la non-intervention de l’Etat dans le domaine économique et social. Elle est donc favorable aux libertés politiques et économiques comme la libre entreprise, la dérégulation du marché du travail…

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o De fournir un débouché aux entreprises américaines et donc de stimuler la production industrielle.

o D’endiguer l’influence soviétique. Les pays européens créent l’Organisation européenne de coopération

économique (OECE) pour gérer cette aide américaine.

La mise en place du GATT Lors les accords de Bretton Woods, la création d’une 4e institution est proposée :

l’Organisation Internationale du Commerce (OIC) destinée à réglementer les marchés. Mais sa création n’est pas ratifiée par le Sénat américain qui a peur que cette organisation ne devienne trop contraignante et donc contraire au libéralisme.

En 1947, cette organisation est donc remplacée par le General Agreement on Tarifs and Trade (GATT) ou Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce. Il est signé à Genève par 23 pays qui représentent 50% du commerce mondial c’est-à-dire par les principaux acteurs du commerce mondial.

Il est destiné à promouvoir le libre-échange comme règle de commerce international. Les droits de douane sur les produits manufacturés sont abaissés pour relancer les échanges dans le contexte de l’après-guerre. Le GATT s’occupe des produits industriels, mais pas de l’agriculture ou des services.

Ces accords correspondent donc aux intérêts américains : ils luttent contre le protectionnisme (ce qui assure des débouchés aux produits américains) mais offrent un cadre de négociation souple qui correspond aux désirs du Congrès américain de ne pas mettre en place une organisation trop contraignante.

Le rôle de l’ONULe but principal de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est le maintien de la paix internationale. L’ONU est fondée en 1945 (à New York, donc aux E-U, ce n’est évidemment pas anodin !) et ses fondateurs considèrent que la coopération économique entre les Etats constitue un facteur de garantie du maintien de la paix pour deux raisons principales :

La coopération économique devrait assurer le développement3 de tous et donc la stabilité politique interne des pays.

L’augmentation des échanges rend les économies des différents Etats interdépendantes. Or, si les Etats dépendent les uns des autres, ils ne vont logiquement pas se faire la guerre.Le FMI et la BIRD sont donc rattachés à l’ONU dès sa création.

Le retour à la croissance économique Le retour à la stabilité monétaire relance les échanges de façon spectaculaire :

c’est le début des Trente Glorieuses. La plupart des Etats (comme on l’a vu avec le cas de la France) adoptent la théorie économique du keynésianisme qui affirme que l’action de l’Etat dans l’économie et la politique monétaire est nécessaire pour soutenir la croissance économique (c’est une forme d’interventionnisme d’Etat mais qui concerne surtout la réglementation interne, et pas externe : à l’interne on a un Etat providence, mais dans le commerce international on favorise le libéralisme).

3 Dernier rappel : Développement = croissance économique + augmentation du niveau de vie de la population. Développement durable = croissance économique + augmentation du niveau de vie de la population + respect de l’

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Les Etats-Unis sont les piliers du nouveau système économique international et dominent les nouvelles institutions internationales qui fonctionnent selon leurs intérêts (SMI, FMI, BIRD, GATT, ONU). Ils connaissent un « âge d’or » : principaux contributeurs du FMI, leurs FTN exportent massivement, diffusion de leur mode de vie sur toute la planète.

c. Les limites du système de Bretton Woods

La guerre froide :La guerre froide limite la gouvernance économique mondiale aux Etats non communistes. L’URSS participe à la conférence de Bretton Woods et signe les accords en 1944. Mais comme les Etats-Unis dominent le système, l’URSS considère que ces accords sont au service de l’impérialisme américain et se retire du système en 1946. Elle refuse toute participation au nouveau système (SMI, GATT…) et oblige les autres pays communistes à en faire autant : la Tchécoslovaquie refuse donc le plan Marshall dès 1947 et se retire du FMI en 1954.

Les pays du Tiers Monde La gouvernance économique mondiale est aussi contestée par les pays du Tiers

Monde. o Lors de la conférence de Bandung (1955), de nombreux pays optent

pour le non-alignement et refusent de coopérer avec les différents blocs. o En effet, ils jugent que le « nouvel ordre économique international »

n’est pas favorable à leurs intérêts et reste trop similaire au système d’exploitation colonial : à ce moment-là, ces pays ne sont pas industrialisés. Dans les échanges internationaux, ce sont donc des pays exportateurs de matières premières pour les FTN des pays occidentaux qui les transforment en produits manufacturés à plus forte valeur ajoutée qu’ils exportent à leur tour. Ainsi, les exportations des pays du Tiers Monde valent moins que celles des pays occidentaux et en plus, ce sont les pays occidentaux qui fixent la valeur de ces exportations.

o Dès 1963, 77 pays en développement s’organisent au sein de l’ONU pour fonder le G77, pour défendre leurs intérêts.

o En 1960, les pays producteurs de pétrole fondent l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) pour affaiblir l’influence des compagnies pétrolières occidentales et fixer les quotas de production – et donc les prix – du pétrole et du gaz.

Les pays du Tiers Monde contestent le système de Bretton Woods dès le début des années 1950. Au début, les puissances occidentales ne les écoutent pas trop, mais les années 1950-1960 marquent l’apogée des luttes de décolonisation. De nouveaux Etats sont créés, et pour éviter qu’ils ne basculent dans le communisme, les Occidentaux sont obligés d’accéder à une partie de leurs requêtes.

Un compromis est trouvé : de nouvelles institutions sont créées au milieu des années 1960 : la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Ce sont des organismes qui favorisent l’aide au développement (infrastructures : ports, barrages, voies ferrées, mais aussi éducation et santé). L’idée est la suivante : c’est en se développant que les pays du Tiers Monde parviendront à un niveau de puissance égal aux pays

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occidentaux, ce qui devrait rétablir le système (mais ce n’est pas le cas, car ces pays continuent à avoir des économies de rente, donc dépendent des pays occidentaux).

Le contexte d’après-guerre marque une étape majeure dans la construction d’une échelle mondiale de gouvernement qui s’exprime par la mise en place d’institutions internationales au sein desquelles les Etats peuvent négocier et réglementer la mondialisation (donc fonctionnement intergouvernemental). Le fonctionnement intergouvernemental est toutefois limité car tous les Etats ne négocient pas d’égal à égal : les Etats-Unis dominent la gouvernance mondiale et ce sont eux qui mettent en place ces institutions internationales, qui favorisent leurs intérêts : paix (ONU), libre-échange (GATT), stabilité de leur monnaie (FMI), développement pour lutter contre le communisme (BIRD, CNUCED, PNUD).

Transition : _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

II. La gouvernance économique mondiale à l’épreuve de la crise (1971-années 1990)

a. La fin du système de Bretton Woods Dès la fin des années 1960, la croissance économique mondiale ralentit : les

coûts de production sont de plus en plus élevés à cause des hauts salaires et des taxes qui perdurent. Les entreprises font moins de profit et la concurrence est de plus en plus rude. Les faillites se multiplient, le chômage et les prix augmentent.

La crise économique révèle son ampleur dans les années 1970. Les Etats-Unis n’arrivent alors plus à financer la conquête spatiale, l’Etat-providence et la guerre du Vietnam. On dit que leur balance de paiement rentre dans un déficit croissant. Cela signifie que les sorties de biens et capitaux sont supérieures aux entrées : le pays dépense plus qu’il ne gagne (les FTN américaines émettent par exemple trop d’IDE à l’extérieur) donc il doit emprunter de l’argent.

Le pays a alors recours à la fabrication de monnaie. Il fabrique tellement de dollars qu’en 1971, les dollars en circulation dans le monde représentent cinq fois la valeur de l’or conservée aux Etats-Unis (le pays n’est donc plus en mesure de convertir tous ces dollars en or). Des pays, comme la France depuis 1964, convertissent leurs dollars en or, ce qui montre une perte de confiance dans le dollar. Le stock d’or américain diminue donc encore plus.

Pour stopper cette diminution, le 15 août 1971, le président Nixon annonce la fin de la convertibilité du dollar en or (ça veut dire qu’on ne peut plus changer les dollars en or, donc ça permet aux E-U de garder leur stock d’or).

C’est la fin du système de Bretton Woods, qui s’officialise en 1976 lors des accords de Kingston. A partir de cette date, on instaure un système de change flottant (voir PPT). La valeur des monnaies fluctue librement en fonction de l’offre, de la demande, des décisions des Etats, de leur convertibilité, etc., ce qui entraîne une forte insécurité monétaire.

La dévaluation du dollar (la diminution de sa valeur) incite les pays exportateurs de pétrole à augmenter fortement leurs prix en 1973 (le prix double) et 1979 (le prix triple). Ces deux chocs pétroliers aggravent la crise.

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b. La victoire du libéralisme La crise favorise le triomphe du néolibéralisme4 sur le keynésianisme.

o Cette thèse nait dans les pays anglo-saxons et va être adoptée par les dirigeants Ronald Reagan (E-U, 1981-1989) et Margaret Thatcher (Royaume-Uni, 1979-1990) au début des années 1980. Plus encore que le libéralisme classique, le néolibéralisme attribue la crise économique aux interventions de l’Etat dans l’économie.

o Pour combattre la crise, le néolibéralisme préconise des politiques de rigueur (augmentation des impôts et diminution des dépenses publiques pour réduire le déficit) et l’ouverture aux échanges.

o Cette théorie affirme que les marchés s’autorégulent naturellement (ils fonctionnent bien s’ils ne sont pas entravés par des règles fixées par les Etats ou les organisations internationales) et donc elle veut que les organisations économiques internationales n’imposent pas trop de règles. Elle promeut donc la déréglementation des échanges (ça permet d’encourager la concurrence et d’attirer les investissements).

o Pour attirer des IDE, les Etats-Unis et le Royaume-Uni augmentent donc les impôts des particuliers mais baissent ceux des plus aisés et des entreprises, ils réduisent les avantages sociaux des salariés (par exemple, le congé maternité n’est toujours pas garanti aux Etats-Unis) : c’est la fin de l’Etat-Providence.

Le GATT organise donc d’importants cycles de négociations pour réduire les barrières douanières un nouvelle fois : le Tokyo Round (1973-1979) et l’Uruguay Round (dès 1986, il regroupe 117 pays). On cherche à réduire toutes les formes de protectionnisme (quotas, normes…)

Le FMI et la Banque Mondiale mettent de nouvelle conditions aux prêts qu’elles octroient : pour obtenir un prêt, les pays doivent adopter des mesures de libéralisation (abaissement des barrières douanières, réduction des dépenses publiques, privatisations, etc.)

Ces politiques libérales font augmenter de manière spectaculaire les échanges de biens, services et capitaux entre les pays. Les FTN multiplient leurs filiales à l’étranger. La révolution de l’information et des télécommunications accroît la circulation de l’information. Les Etats contrôlent de moins en moins l’économie, les flux sont de plus en plus nombreux, la mondialisation est de plus en plus marquée. Dans le domaine de la finance, on parle de globalisation financière car l’augmentation des flux permet la création d’un marché des capitaux à l’échelle mondiale.

c. Une coopération internationale fortement déséquilibrée Le G77 pend de l’importance dans les années 1970 et il continue de réclamer un

nouvel ordre économique international pour sortir du système économique hérité de la colonisation, qui les laisse dépendants des actions des grandes FTN exploitant leurs matières premières. La première rencontre importante entre ces pays est la conférence d’Alger qui a lieu en 1973. Ces pays qualifient le système économique international de néocolonialisme (néo- = nouveaux => une nouvelle forme de colonialisme).

4 Le néolibéralisme est une idéologie politique qui fait la promotion de l’économie de marché et dénonce le développement de l’Etat providence ainsi que l’intervention de l’Etat dans l’économie.

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Les firmes transnationales des pays du Nord sont donc des acteurs de plus en plus important. Elle ont parfois encore plus de pouvoir que les Etats (c’est pour ça qu’on parle de gouvernance mondiale et pas de gouvernement. Le gouvernement concerne un seul acteur, l’Etat, tandis que la gouvernance est opérée par de multiples acteurs). Elles délocalisent leur production, notamment vers les pays du Sud où le coût de la main-d’œuvre est faible. Elles constituent des groupes de pression qui agissent auprès des gouvernements et des institutions internationales.

Les pays industrialisés les plus riches cherchent aussi à renforcer la coopération entre eux. En 1975, la France, la RFA, l’Italie, le Royaume-Uni, le Japon et les Etats-Unis fondent le G6, transformé en G7 en 1976 avec l’arrivée du Canada, puis en G8 en 1998 avec l’adhésion de la Russie.

o Il s’agit d’un groupe de discussion et de partenariat économique qui se réunit chaque année. Officiellement, ce groupe cherche à réaffirmer la supériorité du modèle libéral sur le modèle communiste mais aussi de lutter contre l’instabilité financière.

o Mais il est critiqué et accusé d’écarter la majorité des Etats de la gestion économique mondiale, ce sont les grandes puissances qui prennent les décisions et ont le pouvoir de les faire appliquer, ce qui crée un fort déséquilibre mondial. Le G7 est considéré comme un « club de riches ».

o Par ailleurs, dans le cadre du GATT, ces pays créent des règles contre le protectionnisme qu’ils n’appliquent pas. Par exemple, ils pratiquent les quotas d’importations, c’est-à-dire qu’ils fixent une limite pour l’importation de certains biens et services pour protéger leurs industries ou agricultures nationales (pour leur assurer des débouchés internes). Le GATT interdit ces pratiques mais il ne dispose d’aucun moyen de sanction donc il ne peut pas les empêcher… De plus, il ne couvre pas les secteurs agricoles et des services.

La situation des pays en voie de développement est critique dans les années 1980 et 1990. Ces pays se sont endettés auprès du FMI pour créer des programmes de développement qui se sont souvent avérés être des échecs (corruption, projets trop ambitieux ou pas adaptés aux besoins des populations…). Ils se retrouvent dans l’incapacité de rembourses leurs emprunts et affrontent des crises de la dette (exemple : le Mexique en 1982, mais c’est le cas de la plupart des pays d’Amérique Latine). Le FMI leur prête de nouveaux fonds en échange de réformes brutales, les Plans d’Ajustement Structurel (PAS), des politiques de rigueur favorisant la déréglementation, la privatisation et la libéralisation du commerce extérieur => on oblige ces pays à adopter une économique néolibérale : réduire les dépenses publiques en faveur de l’augmentation du niveau de vie de la population et s’ouvrir aux échanges. Les PAS aggravent la pauvreté et provoquent des violences dans de nombreux pays. Le FMI est donc accusé d’augmenter la pauvreté.

Il faut toutefois faire attention à ne pas schématiser la division Nord riche/Sud pauvre : portés par le dynamisme du Japon, les nouveaux pays industrialisés d’Asie (Hong-Kong, Singapour, Corée du Sud, Taïwan) jouent un rôle croissant dans l’économie mondiale. La Chine communiste s’ouvre aux investissements étrangers en 1979.

Pour stimuler les échanges avec leurs voisins, coordonner leurs politiques économiques, et surtout peser un poids plus important dans les relations

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économiques internationales, les pays commencent à se regrouper en organisations régionales continentales : CEE (1957), ASEAN (1967).

Dans les années 1970-début 1990 : Crise économique = abandon du système de Bretton Woods et victoire du

néolibéralisme. La gouvernance économique mondiale se concentre sur les règles de la

concurrence et le libre accès aux marchés plus que sur la stabilisation. De plus en plus d’acteurs interviennent dans la gouvernance économique

mondiale (de plus en plus d’Etats, de plus en plus d’organisations intergouvernementales, mais aussi de plus en plus d’acteurs privés), ce qui relativise le leadership américain.

Transition : _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

III. Gouvernance économique mondiale et mondialisation depuis les années 1990

a. La mondialisation et ses conséquences

Il existe un lien étroit entre mondialisation et gouvernance économique mondiale : la mondialisation provoque un besoin de gouvernance économique mondiale mais la gouvernance économique mondiale stimule à son tour la mondialisation.

Contexte :La fin de la guerre froide marque le triomphe du modèle capitaliste. La mondialisation et la gouvernance économique mondiale peuvent désormais s’opérer véritablement à l’échelle planétaire (incluant la Russie, l’Europe de l’Est et la Chine) et entrent dans une nouvelle phase. Les tensions politiques se réduisent et le commerce mondial augmente. Les grands bénéficiaires de cette ouverture sont à nouveau les Etats-Unis, grands vainqueurs de la guerre froide qui en profitent pour renforcer leur poids dans les organisations internationales et imposer le modèle néolibéral dans le reste du monde.

L’extension du libre-échange Les Etats-Unis accélèrent la mondialisation et promeuvent le libre-échange,

cette fois à l’échelle internationale (à quelques exceptions près, comme la Corée du Nord, tous les pays adoptent ce système). Ils continuent donc à promouvoir les PAS du FMI : Mexique (1994), Asie (1997), Russie (1998), ce qui pousse les pays à se libéraliser.

Mais surtout, ils remplacent le GATT par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1995, dotée de plus de pouvoir :

o Cette organisation fixe les règles du commerce international. Elle promeut la réduction des tarifs douaniers, la libéralisation et la concurrence dans les domaines industriels, mais aussi agricoles, des services et de la propriété intellectuelle.

o Autre différence avec le GATT : elle peut infliger des amendes aux pays qui ne respectent pas les règles admises (mais le problème reste le même,

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un pays riche a assez d’argent pour payer une amende donc peut continuer à ne pas appliquer les règles qu’il impose aux autres…)

o Officiellement, cette organisation veut œuvrer pour le développement durable et que le commerce international bénéficie d’avantage aux pays en développement. Du coup, tout Etat membre de l’OMC compte pour une voix (quelque soit sa taille ou son poids économique), ce qui permet à des pays pauvres de porter plainte contre des pays industrialisés. Mais les procédures sont longues, complexes et coûteuses, ce qui maintient le déséquilibre.

L’influence de l’OMC est toutefois restreinte par l’augmentation du nombre d’organisations régionales : MERCOSUR (1991), UE (1992) ALENA (1994), projet d’ASEAN+3, qui promeuvent une gouvernance économique régionale et pas mondiale, et freinent en partie le libre-échange mis en œuvre par l’OMC à l’échelle mondiale.

Les initiatives pour abaisser les tarifs douanier se multiplient. Ainsi l’Uruguay Round se termine en 1994 par les accords de Marrakech, qui abaissent une nouvelle fois les tarifs douaniers. En 2001, à Doha (Qatar), 145 pays se mettent d’accord pour engager des discussions sur un nouvel abaissement des tarifs douaniers et la suppression des subventions aux exportations agricoles, mais le cycle de Doha se solde par un échec car l’UE et les Etats-Unis veulent continuer à fermer leurs marchés agricoles et à subventionner leurs agricultures, ce qui va à l’encontre de la libre concurrence (les agriculteurs européens et américains reçoivent des subventions de l’Etat car l’Etat est suffisamment riche pour leur en fournir. Du coup, ils peuvent produire, vendre et exporter leurs produits à des prix plus bas que les agricultures des pays en développement, dont les Etats sont soumis aux PAS, c’est un cas typique de concurrence déloyale : les pays riches imposent aux pays pauvres des règles qu’ils ne suivent pas !). Du coup, cette nouvelle phase de la mondialisation ne profite toujours pas aux pays les plus pauvre.

b. La déréglementation à l’origine de nouvelles crises

Les années 2000 sont marquées par la multiplication des crises économiques. En mars 2000 a lieu le krach du Nasdaq, la valeur boursière des entreprises de haute technologie chute brutalement.

La crise des subprimes :En 2007 commence la crise des subprimes aux Etats-Unis qui provoque une crise financière mondiale en 2008 (voir schéma) :

Les banques américains ont accordé des prêts à des ménages américains aux revenus modestes pour qu’ils s’achètent des biens immobiliers. Ces crédits s’appellent les subprimes. Ils sont « à taux variables », ça veut dire que les intérêts ne sont pas fixés d’avance, mais dépendent de l’évolution du marché de l’immobilier.

Comme les banques accordent trop de subprimes, la demande de logements devient supérieure à l’offre (tous les ménages veulent une maison et peuvent en avoir une donc il n’y a plus assez de maisons). Du coup, le marché de l’immobilier augmente et donc les intérêts des subprimes sont en hausse.

Comme ces crédits ont donc un rendement élevé, les banques les transforment en titres financiers et les vendent à des investisseurs du monde entier.

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Comme les taux d’intérêt ont augmenté trop fortement, les ménages ne peuvent plus rembourses leurs emprunts et cessent de payer leurs échéances. Ils sont donc contraints de revendre leurs biens immobiliers.

Du coup, de nombreuses maisons sont en vente simultanément et la valeur du marché de l’immobilier baisse. Les subprimes, désormais transformées en titres financiers qui circulent sur le marché des capitaux mondial, perdent de leur valeur. Double conséquence :

o Crise financière : les Banques sont en difficulté : elles n’accordent plus de crédits et refusent de s’accorder des prêts entre elles.

o Crise boursière : risque de faillite des banques (la Banque Lehman Brothers fait faillite) et krach boursier.

Pour éviter les faillites bancaires et pour encourager les banques à refaire crédit, les Etats européens et américains, pourtant déjà endettés (déficit commercial), empruntent sur les marchés financiers pour renflouer les banques et racheter les entreprises en faillite, ce qui marque le retour de l’Etat dans l’intervention économique.

Ces deux crises provoquent une crise économique mondiale : les pays développés entrent en récession (diminution de la croissance économique), le chômage augmente et la consommation doit être réduite.

Cette crise est attribuée à la déréglementation de l’économie et surtout à sa financiarisation : de plus en plus de transferts de capitaux ne se font pas avec de l’argent directement mais à travers la finance (actions boursières qui ont des taux changeants, pays en faillite qui impriment des nouveaux billets sans posséder d’or pour les convertir, etc.) Par exemple, beaucoup de banques prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas concrètement… C’est dans ce contexte que Barack Obama décide de combattre les paradis fiscaux et oblige la Suisse à livrer les noms des fraudeurs américains qui transfèrent une partie des fonds publics sur leurs comptes privés.

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La crise de la zone euro (2010-2011) En 2009, le premier ministre grec, Georges Papandréou, révèle que le déficit

budgétaire de son pays est plus de deux fois supérieur à ce qui avait été déclaré par le précédent gouvernement (pour faire partie de l’UE et de la zone euro, il des critères est d’avoir un déficit budgétaire faible, c’est pour ça que le gouvernement grec précédent avait menti). La Grèce est contrainte de cesser de rembourser sa dette. Les pays européens n’arrivent pas à se mettre d’accord pour apporter à la Grèce un soutien financier. En effet, les pays riches, comme l’Allemagne, ne veulent pas s’endetter pour racheter la dette de la Grèce. Mais finalement, un plan est adopté qui prévoit de débloquer 110 milliards d’euros de prêts pour racheter la dette grecque (fournis par les Etats de la zone euro et par le FMI).

La plupart des États européens, profondément endettés (entre autre car ils ont aidé leurs Banques lors de la crise des subprimes), traversent alors une crise monétaire grave à partir de mai 2010. Ils imposent alors des plans d’austérité, surtout en Espagne, Irlande, Roumanie, Portugal et en Grèce. Exemple pour la Grèce : baisse des salaires, interdiction d’augmenter les salaires pendant 3 ans, l’âge de la retraite passe de 60 à 65 ans, augmentation des taxes… Donc réduction des avantages sociaux partout dans la zone euro, même en France et en Allemagne et augmentation de l’euroscepticisme.

c. La multiplication des acteurs de la gouvernance économique mondiale

Gouverner à l’échelle nationale ou mondiale ? De nombreux acteurs affirment que ces crises sont dues au modèle supranational

(à l’échelle mondiale comme régionale) et souhaitent que les Etats reprennent le contrôle intégral de leur souveraineté et restaurent les Etats-Providence contre le modèle néolibéral.

Mais le point de vue inverse existe aussi : de nombreux acteurs pensent que les crises économiques des années 2000 résultent d’un défaut de réglementation des marchés et mettent en avant la nécessité d’une meilleure gouvernance économique mondiale.

De plus en plus d’acteurs non étatiques En même temps, de nouveaux enjeux globaux apparaissent qui nécessitent une

coopération entre les Etats. C’est notamment le cas dans le domaine environnemental : gestion des ressources naturelles, lutte contre le réchauffement climatique… Ces phénomènes sont transnationaux, ils traversent les frontières des Etats et doivent donc faire l’objet d’une réponse concertée.

Pour résoudre cette tension entre échelle nationale et échelle mondiale, les organisations internationales promeuvent la mise en place d’une gouvernance associant de nombreux acteurs : Etats, ONG, FTN, experts scientifiques, etc. Le premier exemple est le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, organisé par l’ONU et associant des acteurs étatiques et non étatiques. Mais en général, les sommets sur le réchauffement climatique ont tendance à échouer, les acteurs les plus puissants étant aussi ceux qui favorisent la croissance économique en dépit de la préservation de l’environnement.

Les FTN sont des acteurs de plus en plus important dans la gouvernance économique mondiale. Elles se réunissent chaque année lors du Forum

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économique mondial de Davos, en Suisse, pour défendre leurs intérêts et fixer une stratégie globale.

Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) (acteurs non-étatiques)o Elles se présentent comme les porte-paroles d’une société civile globale

(terme qui désigne l’ensemble des acteurs non-étatiques qui représentent les citoyens à l’échelle mondiale). Ces ONG cherchent donc à représenter les intérêts des populations, souvent négligées dans la gouvernance économique mondiale qui favorise les intérêts des Etats ou des FTN.

o Les ONG altermondialistes (c’est-à-dire qu’elles prônent une « autre » mondialisation, d’autres règles pour le commerce mondial et notamment la fin de la mondialisation néolibérale) se réunissent régulièrement depuis 2001 lors du Forum social mondial (le titre est une allusion directe au forum de Davos) pour réclamer une gouvernance économique mondiale plus égalitaire et plus juste.

o Les altermondialistes dénoncent ce qu’ils appellent une « mauvais gouvernance mondiale » et ils organisent des manifestations lors des conférences de l’OMC, du G8 ou du FMI.

L’affirmation des pays émergents Les pays émergents, qui ont un poids économique de plus en plus important,

souhaitent également avoir un poids politique dans la gouvernance mondiale plus important, c’est pourquoi ils parviennent en 1999 à créer le G20. Ce groupement de 20 pays concentre 90 % du PIB mondial et les deux tiers des échanges mondiaux, c’est pourquoi son rôle dans la gouvernance économique mondiale est extrêmement important.

En 2009, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud s’unissent pour former les BRICS qui réclament une meilleure représentation des Suds dans les organisations internationales. Attention : avec la fin de la Guerre Froide le terme « Tiers Monde » n’est plus adapté (il n’y a plus les 2 premiers blocs), c’est pourquoi on parle aujourd’hui des Suds (au pluriel, pour montrer que les différents pays du Sud sont dans des situations diverses et qu’il ne faut pas les considérer comme un bloc homogène) pour parler des pays qui ne sont pas encore pleinement développés.

Un des éléments clés de contestation par les pays émergents est la volonté de réformer le Conseil de Sécurité de l’ONU dont les membres permanents ont un droit de véto, alors que ce ne sont pas forcément les principales puissances économiques ou démographiques.

Avec les crises économiques, les Etats tentent de faire entendre leurs voix face aux marchés financiers et aux FTN. Ils parviennent à instaurer quelques règles mais une gouvernance durable, juste et associant tous les acteurs ne semble pas encore d’actualité.

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% Protectionnisme : politique d’un État consistant à protéger

son économie de la concurrence extérieure, en limitant les

importations par des taxes, des normes contraignantes ou des

quotas, en encourageant les exportations et en privilégiant les

entreprises nationales par des commandes publiques.

% Spéculation financière : opération ou série d’opérations

d’achat et de vente de titres financiers, dans l’objectif d’en tirer un

bénéfice grâce à la variation de leurs cours.

%Zone de libre-échange : organisation constituée de pays

éliminant entre eux les droits de douane ainsi que les quotas à l’importation. Ils conservent néanmoins leur propre politique commerciale vis-à-vis des autres pays.

1944-1971 : réguler l’économie

pour la paix et la prospérité

% Accords de Bretton Woods (1944).

% Création du FMI et de la BIRD (1944-1945).

% Croissance économique des Trente

Glorieuses.

1971-1990 : la gouvernance mondiale

face à la crise

% Fin de la convertibilité du dollar en or

(1971).

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% Croissance dépressive.

% Essor du néolibéralisme.

% Dérégulation de l’économie et fluctuation

des monnaies.

Depuis 1990 : la nécessité

d’une nouvelle gouvernance mondiale

% Spéculation boursière.

% Endettement des États et crise de la dette.

% Intervention du FMI, du G20, des

organisations régionales et des États.

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