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ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL OLFACTIF PLAN Introduction 1-Généralités 1-1-Définition 1-2-Intérêt 1-3-Objectifs 2-Anatomie 2-1-Muqueuse olfactive 2-2- Voies olfactives 2-3- Centre olfactif 3-Physiologie 3-1- Rôle de chaque élément 3-2-Physiologie proprement dite 4-Applications cliniques 4-1- Dysosmies quantitatives 4-2- Dysosmies qualitatives Conclusion

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ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL OLFACTIF

PLAN

Introduction

1-Généralités

1-1-Définition

1-2-Intérêt

1-3-Objectifs

2-Anatomie

2-1-Muqueuse olfactive

2-2- Voies olfactives

2-3- Centre olfactif

3-Physiologie

3-1- Rôle de chaque élément

3-2-Physiologie proprement dite

4-Applications cliniques

4-1- Dysosmies quantitatives

4-2- Dysosmies qualitatives

Conclusion

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Introduction

L’olfaction ou odorat est le sens chimique qui permet l’analyse des substances chimiques

volatiles (odeurs) présentes dans l’air. Elle fait intervenir plusieurs éléments dont les odeurs,

la muqueuse olfactive, des centres olfactifs et des voies olfactives.

1-Généralités

1-1-Définitions

1-1-1- Appareil olfactif

C’est l’ensemble des organes intervenant dans la perception des odeurs. Il comprend : la

muqueuse olfactive, les voies olfactives et le centre olfactif.

1-1-2- Odeur

C’est l’émanation (senteur) de corps volatils que le sens de l’odorat permet à l’humain de

percevoir.

1-2-Intérêt

Il tient aux points suivants :

- L’olfaction joue un rôle majeur dans le comportement des animaux, leur capacité de

survie dans le milieu hostile, mais également dans la gestion de leurs émotions, la

reproduction, la vie sociale (reconnaissance du clan, de la famille) et dans certaines

régulations physiologiques ;

- Les troubles olfactifs sont de deux types : quantitatifs et qualitatifs.

- Les étiologies des troubles olfactifs sont soit nasonsinusiennes ou soit extra-

nasonsinusiennes.

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1-3-Objectifs

A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :

- Définir l’olfaction ;

- Connaitre les différents organes intervenant dans l’olfaction ;

- Expliquer le mécanisme de l’olfaction.

2-Anatomie

L’appareil olfactif comprend la muqueuse olfactive, les voies olfactives et le centre olfactif.

2-1- Muqueuse olfactive

Elle est située à la partie supérieure des fosses nasales où elle tapisse la face inférieure de la

lame criblée de l’ethmoïde, la partie haute de la cloison nasale et la face médiale du cornet

moyen.

Sa surface est d’environ 2cm2 et diminue progressivement au cours de la vie. Elle est formée

de quatre types de cellules :

- Les neurones olfactifs ou cellules sensorielles de Schultze. Il en existe environ

200.000 par mm2 et leur durée de vie n’excède pas 2-3 mois. Elles sont renouvelées

par les cellules basales. Ces neurones olfactifs présentent deux pôles :

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o un pôle externe portant des cils et qui est en contact avec le mucus des fosses

nasales. Ce sont ces cils qui captent les molécules odorantes.

o un pôle interne qui est une fibre nerveuse et qui rejoint les fibres issues

d’autres cellules nerveuses afin de former un rameau du nerf olfactif.

- Les cellules basales dont les cellules souches olfactives qui assurent le renouvellement

des neurones olfactifs ;

- Les cellules de soutien.

- Les cellules glandulaires qui secrètent un mucus.

2-2- Voies olfactives

2-2-1- Nerf olfactif

C’est la première paire de nerfs crâniens. Il est essentiellement sensitif. Il présente certaines

particularités intéressantes :

- il est centripète, c’est-à-dire, envoie les informations de la périphérie vers le centre ;

- les neurones qui le constituent sont capables de se régénérer ;

- il est le seul nerf du corps à relier directement l’extérieur du corps (l’air de la cavité

nasale) au système nerveux central.

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Il est formé par la réunion des fibres nerveuses issues du pôle interne des cellules olfactives

de Schultze. Il traverse la lame criblée de l’ethmoïde et innerve le bulbe olfactif situé à la base

du cerveau.

2-2-2- Bulbe olfactif

C’est un organe pair, symétrique, légèrement détaché du cerveau et plus proche de la cavité

nasale. C’est la première région du système nerveux central où l’information olfactive est

traitée.

Il est constitué de petits éléments appelées glomérules au nombre de 200 environ par bulbe et

de cellules mitrales. Dans les glomérules, arrivent les terminaisons des neurones olfactifs.

Tous les messages issus des neurones olfactifs exprimant un récepteur donné convergent vers

un même glomérule.

De chaque glomérule, part une cellule mitrale spécifique. Les axones qui sortent des cellules

mitrales se rendent vers le bulbe opposé ou vers le centre olfactif.

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2-3- Centre olfactif

C’est la région préfrontale du cerveau où sont analysées les odeurs.

3-Physiologie

3-1- Rôle de chaque élément

3-1-1- Aéroportage

C’est le transport par l’air des molécules odorantes du milieu extérieur dans la cavité nasale,

qui se fait soit par voie directe (flairage) ou soit par voie retro-nasale lors de l’alimentation

(flaveur).

3-1-2- Muqueuse olfactive

Elle permet :

- la réception du stimulus chimique

- La transduction olfactive : naissance d’un potentiel d’action intracellulaire après

fixation d’une molécule odorante sur un récepteur.

3-1-3- Nerf olfactif

Il assure le transport de l’influx nerveux de la muqueuse vers le bulbe olfactif.

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3-1-4- Bulbe olfactif

C’est le premier relais du système olfactif où se forme l’image périphérique d’une odeur par

l’ensemble unique des glomérules qui correspondent aux récepteurs de cette odeur.

3-1-4- Centre olfactif

Il assure la perception consciente de l’odeur, son intégration affective et sa mémorisation.

3-2-Physiologie proprement dite

Le mécanisme de l’olfaction peut-être schématisé en deux phases : la transmission et la

perception.

3-2-1-Transmission

Pour être responsable d’une sensation olfactive, une molécule odorante doit parvenue à la

fente olfactive grâce à l’aéroportage. Ces molécules arrivent soit directement par diffusion

dans le mucus recouvrant la muqueuse, soit sont prises en charge par des molécules de

transport. Elles atteignent ainsi les récepteurs membranaires présents sur les cils des neurones

olfactifs. Chaque type de récepteur olfactif une sensibilité particulière. Cela signifie qu’une

molécule n’active qu’un ensemble unique de récepteurs qui répondent à une intensité qui lui

est propre.

La liaison molécule odorante et récepteur spécifique entraine la naissance d’un stimulus qui

produit des potentiels d’action dans le neurone olfactif. Ces potentiels d’actions constituent

des influx nerveux qui seront cheminés par le nerf olfactif vers le bulbe olfactif.

Au sein du bulbe olfactif, les axones des neurones olfactifs portant le même récepteur vont

vers un même glomérule. On assiste à une activation « géographique » des glomérules

spécifiques d’un récepteur.

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3-2-2- Perception

Son premier temps a lieu dans le bulbe olfactif à partir de l’activation géographique des

glomérules. L’image périphérique de l’odeur à ce stade constitue une information nerveuse

spatio-temporelle particulière qui sera acheminée vers le bulbe opposé ou vers le centre

olfactif.

Cette information sera traitée par le cerveau, précisément la région préfrontale, et sera

interprétée comme une odeur.

L’odorat humain peut détecter de nos jours plus d’un billon (1000 milliards) d’odeurs

différentes. En pratique, il existe deux seuils de détection :

- Le plus faible qui correspond à la détection d’une odeur que ne sujet ne peut

identifier ;

- Le second seuil correspond à l’identification de l’odeur en question.

La perception d'une odeur résulte d'un stimulus très rapide, presque instantané, qui comporte

plusieurs informations parmi lesquelles, l'intensité et la qualité de l'odeur.

Au niveau de l'intensité, notre odorat se comporte comme pour la notion de chaud et de froid.

L'intensité du signal est importante au début de la perception puis baisse progressivement

avec l'adaptation.

Sur le plan qualitatif, notre odorat fonctionne comme pour la notion de goût. Nous pouvons

reconnaître, apprécier et classer la qualité d'une odeur.

4-Applications cliniques

Les troubles de l’odorat sont appelés dysosmies et sont de deux types : quantitatives et

qualitatives.

4-1- Dysosmies quantitatives

4-1-1- Hyperosmie

C’est l’augmentation de la sensibilité aux odeurs. Elle se manifeste chez la femme enceinte ou

dans certains états névrotiques.

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4-1-2- Hyposmie

C’est la diminution de la sensibilité aux odeurs. Elle s’observe dans les maladies

rhinosinusiennes.

4-1-3- Anosmie

C’est la perte totale ou partielle de l’odorat. Elle peut conduire à la dépression ou à la perte

du libido.

Les causes les plus fréquentes sont :

- nasonsinusiennes : les atteintes inflammatoires, post-infectieuses et post-traumatiques

des cavités nasonsinusiennes

- extranasosinusiennes : les causes toxiques, les causes congénitales par défaut de bulbe

olfactif, les causes neurologiques, les causes idiopathiques.

4-2- Dysosmies qualitatives

4-2-1- Cacosmie 

C’est la perception d’une mauvaise odeur qui existe vraiment dans le corps humain. Elle est

permanente et peut-être perçue par l’entourage lors des contacts intimes.

Elle peut-être due aux sinusites d’origine dentaire, aux corps étrangers nasaux, un mauvais

état dentaire, un reflux gastro-oesophagien.

La cacosmie n’est donc pas une maladie du système olfactif. C’est la perception d’une

mauvaise odeur par un système olfactif intact.

4-2-2- Parosmie 

C’est la perception d’une mauvaise odeur dont la caractéristique essentielle est d’être

déclenchée par la perception d’une molécule odorante provoquant usuellement une sensation

plutôt agréable.

Elle traduit l’atteinte du système nerveux olfactif.

Ses deux principales causes sont la rhinite chronique et le traumatisme crânien.

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4-2-3- Phantosmie

Encore appelée hallucination olfactive, c’est la perception erronée d’une odeur. Il n’y a

aucune molécule odorante dans l’environnement, mais le patient en perçoit une.

Elle témoigne d’une tumeur du cortex olfactif ou d’une maladie psychiatrique comme la

schizophrénie.

Conclusion

L’olfaction est le sens de perception des odeurs. C’est un phénomène complexe qui fait

intervenir plusieurs éléments surtout du système nerveux. Ces troubles appelés dysosmies

regroupent les dysosmies quantitatives et les dysosmies qualitatives