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NUIT ET JOUR de N O E L 2016 CONTE : «Il était un enfant» Il était un empereur...Il était un enfant.... L’empereur passait son temps à compter et à recompter les hommes, les animaux, les choses. L’enfant prenait le temps de sourire aux bergers, aux moutons, aux anges. L’empereur possédait tout, mettait les hommes en ordre de guerre : « Je ne veux voir qu’une seule tête. Comptez-vous » Et il édictait. Et les gens regagnaient leur ville d’origine comme on rejoint sa caserne et son régiment. L’enfant, lui, n’avait rien. Il n’avait rien en commun avec la terre de l’empereur : pas même une place dans la maison communale. Mais autour de lui les hommes de bonne volonté venaient se mettre en ordre de paix.

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NUIT ET JOUR de N O E L 2016

CONTE : «Il était un enfant»

Il était un empereur...Il était un enfant.... L’empereur passait son temps à compter et à recompter les hommes, les animaux, les choses.L’enfant prenait le temps de sourire aux bergers, aux moutons, aux anges.

L’empereur possédait tout, mettait les hommes en ordre de guerre : « Je ne veux voir qu’une seule tête. Comptez-vous »Et il édictait. Et les gens regagnaient leur ville d’origine comme on rejoint sa caserne et son régiment.L’enfant, lui, n’avait rien. Il n’avait rien en commun avec la terre de l’empereur : pas même une place dans la maison communale. Mais autour de lui les hommes de bonne volonté venaient se mettre en ordre de paix.

L’empereur voulait compter l’enfant, mais l’enfant ne se laissait pas compter, pas plus qu’il ne s’en laissait conter !Son pays était celui des animaux et sa maison une mangeoire.L’enfant souriant s’offrait en nourriture à tous les affamés de paix, à tous les yeux brillants des assoiffés d’amour, à tous les ventres creux de joie.

L’empereur n’avait jamais faim. Repu de pouvoir, l’estomac lourd de tous les peuples soumis, de tous les pays conquis, il dormait sur des chiffres.L’enfant ouvrait les yeux sur un monde tout neuf où les pauvres devenaient riches de vie, où les prisonniers, les emmurés se retrouvaient libres, où les aveugles se mettaient à voir et les sourds à entendre.Et l’empereur s’évanouissait dans l’ombre éternelle.Et une étoile se levait pour guider les quêteurs de vérité vers une aube sans fin.

Il n’y avait plus d’empereur.Il y avait un enfant pour tous les hommes, pour tous les temps. C’EST N O E L

INTRODUCTION par le prêtre

(pour la messe de la nuit) Bienvenue à vous tous en cette nuit où nous fêtons la naissance d’un enfant: une naissance ignorée de tous en ce temps-là, sauf pour quelques pauvres paysans. Un enfant comme tous les enfants, fragile, plein de mystère et d’espoir. Pourtant, c’est lui qui nous rassemble, car Jésus, par-delà la crèche et la croix, est le don le plus précieux de Dieu pour les hommes qu’il aime.

Pour le jour Frères et sœurs, des millions de chrétiens à travers le monde célèbrent aujourd’hui la naissance de Jésus. Avec eux, nous accueillons l’enfant de Bethléem comme la Parole vivante de Dieu, le Verbe fait chair. préparons-nous à le reconnaître, à l’écouter et à le chanter, dans cette eucharistie et par toute notre vie.

Prière pénitentielle

Le Seigneur est venu visiter notre monde. Accueillons-le et reconnaissons notre péché.

Seigneur, tu as montré ta force à toutes les nations de la terre. Prends pitié de nous

Ô Christ, ton oeuvre d’amour et de salut éclate d’un bout à l’autre de la terre. Prends pitié de nous

Seigneur, tu as consolé ton peuple, tu le rachètes pour notre plus grande joie. Prends pitié de nous

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. — AmenGloire à Dieu

Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

prière Seigneur, notre Dieu, tes prophètes nous avaient promis monts et merveilles et tu nous envoies un enfant. Désormais, nous savons que - pour toi - être homme, cela vaut la peine. Tu nous as aimés le premier. Que ton règne vienne, enfin et toujours, pour les siècles des siècles.

Ou

Dieu que nul oeil ne peut voir, tu as dissipé les ténèbres du monde en lui envoyant ta lumière; tourne vers nous ton visage de paix, et nos louanges proclameront l’incroyable largesse que tu nous fais dans la naissance de ton Fils unique, Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

Introduction générale à la lectureQu’y a-t-il de plus beau, dans la nuit, que de croire en la lumière ? A toutes les étapes de son histoire, le peuple de Dieu en a fait l’expérience : c’était le sens de l’oracle proclamé par le prophète Isaïe au peuple perdu dans les ténèbres de l’exil (1ère lecture), c’est l’expérience qui saisit les bergers lorsque leur apparaît dans la nuit l’ange porteur de la bonne nouvelle (évangile), et c’est ce qui nous rassemble en cette nuit, le Sauveur que nous célébrons, venu vaincre à jamais les ténèbres du monde. Voilà pourquoi s’élève en pleine nuit notre louange de gloire : la terre exulte (psaume 95) et chante sa joie !

1ère lecture: Isaïe 9, 1-6.

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie: ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane. Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaux couverts de sang, les voilà brûlés: le feu les a dévorés. Oui, un enfant nous est né; un fils nous a été donné; l'insigne du pouvoir est sur son épaule; on proclame son nom: "Merveilleux Conseiller, Dieu Fort, Père-à-jamais, Prince de la Paix". Ainsi le pouvoir s'étendra, la paix sera sans fin pour David et pour son Royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers.

PSAUME 95 Aujourd’hui, un Sauveur nous est né: c’est le Christ, le Seigneur.Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière,chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles!

Joie au ciel! Exulte la terre! Les masses de la mer mugissent, la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre.Il jugera le monde avec justice et les peuples selon sa vérité.

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite 2, 11-14 Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.

Alléluia. Alléluia. Je vous annonce une grande joie : Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur! Alléluia.

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (2, 1-14):En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre. Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.Dans les environs se trouvaient des bergers, qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit: "Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une Bonne Nouvelle, une grande joie pour tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire". Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime".

Homélie

Les bergers, tout tremblants, n'en croyaient pas leurs yeux. Ce Dieu que l'on disait tout là-haut dans son ciel, dont ils avaient appris à craindre les jugements et la toute-puissance, était là devant eux. Comme un petit bébé. Car Dieu avait voulu apprendre à aimer au sein d'une famille. Heureux d'être allaité, emmailloté, bercé. Et découvrant l'amour chez des parents qui s'aiment. Qui le couchent dans une crèche comme dans un berceau. Qui s'enfuient avec lui quand il est en danger. Qui le cherchent partout quand il s'est égaré. Et qui triment dur pour arriver à l'élever. Jamais, au grand jamais, les bergers n'oublieraient cet enfant sur la paille.

Les hommes, tout bouleversés, n'en croyaient pas leurs yeux. Car, quand Dieu eut appris ce que c'était qu'aimer comme un pauvre peut le faire, il prit la route des hommes, pour mettre en pratique ce qu'il avait appris et aimer à son tour. A cent lieues des Hérode qui se servent du pouvoir à leur propre profit. A cent lieues des Pilate qui se lavent les mains pour ne pas se mouiller. A cent lieues des grands prêtres qui écrasent les hommes sous le joug de leurs lois

et qui crient au blasphème quand on prétend que Dieu a bien plus de coeur qu'eux. II partit au-devant des hommes qui attendaient quelqu'un qui les respecte et quelqu'un qui les aime. II aima jusqu'au bout. Jamais, au grand jamais, les hommes n'oublieraient cet homme sur la poutre, la poutre de la croix.Telle est, de la paille à la poutre, de la crèche à la croix, et de Noël à Pâques, l'aventure de l'amour. L'aventure d'un Dieu qui voulut être un homme pour que les hommes aient autant de prix que Dieu.

Profession de foi SYMBOLE DES APOTRESJe crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux. est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Noël credoJe crois en Dieu Pèrequi depuis la création

en passant par Abraham les prophètes et les rois,n’a cessé de nous offrir en cadeau ce qu’il avait de meilleur,

jusqu’à nous donner son propre fils.

Je crois en JésusNé de Marie

qui porte le nom « d’Emmanuel » « Dieu avec nous ».Il nous a montré l’humilité de Dieu

qui délaisse la gloire du cielpour partager notre vie toute humaine.

Je crois en l’Espritgrâce à qui l’inouï, l’incroyable se réalise :

« Dieu a pris un visage d’homme »« Dieu a partagé notre vie d’homme ».

Je crois à l’Eglisequi nous permet de découvrir Dieu

au cœur de notre histoire.Elle est le lieu où Dieu peut « se dire »« se découvrir » et « se rencontrer ».

PRIERE UNIVERSELLEPour que la Parole de Dieu retentisse jusqu’aux extrémités de la terre et soit source de paix pour tous les hommes que Dieu aime, prions ensemble le Prince de la paix.

Pour que les peuples du monde dépassent leurs conflits et leurs rancunes, et que leurs dirigeants mettent fin aux guerres qui les déchirent, prions le Seigneur.

Pour que les réfugiés, les sans-abris et les isolés puissent trouver chez nous une main tendue et une porte ouverte, prions le Seigneur.

Pour que les responsables religieux de toute croyance favorisent le respect et le dialogue entre tous les enfants d’un même Père, prions le Seigneur.

Pour que nos familles et nos communautés grandissent dans la paix et la joie, et que leurs membres les plus fragiles trouvent soutien et réconfort, prions le Seigneur. Écoute nos prières, Seigneur, et daigne les exaucer pour que rayonne dans notre monde la lumière de ton amour dès maintenant et pour les siècles.

Prière sur les offrandes

En cette nuit de Noël, nous t'offrons, Dieu notre Père: tous les gestes de partage qui redonnent aux hommes un peu de VIE; tous les gestes de pardon qui redonnent aux hommes un peu de PAIX; tous les gestes d'affection et d'amitié qui redonnent aux hommes un peu de JOIE. Ces gestes sont tes gestes de VIE, de PAIX, de JOIE.Que ce pain devienne PAIN DE VIE et que ce vin devienne VIN DE JOIE par Jésus Christ, ton Messie qui vit et règne pour les siècles des siècles.

Prière eucharistique

En cette fête de Noël, Dieu naît parmi les hommes et les femmes, dans notre monde, d'une manière déroutante. Jésus, tu viens, à l'improviste, sans donner ton signalement, sans prévenir les autorités compétentes, sans demander la permission. Tu viens là où vivent les hommes, les femmes, les enfants. Tu viens les mains nues, sans argent, sans titre de noblesse. Tu n'as jamais été député, ni ministre, ni enseignant. Tu n'as jamais fait parler de toi ni dans les journaux, ni à la télé. Tu es un inconnu ordinaire ... et pourtant l'envoyé de Dieu. Grâce à toi, avec les anges et tous les saints, nous nous tournons vers Dieu pour lui chanter:Saint

Dieu de Jésus, toi qui fais vivre, tu nous invites à porter des petites lumières d'espérance dans le cycle infernal du mal et de la violence. Tu nous invites à garder le coeur ouvert à la nouveauté, au "toujours possible". Nous te disons merci pour cet homme Jésus, qui nous ouvre à l'espérance... car tout être humain est appelé à faire partie de ta famille. Pour Jésus, nous savons que l'autorité n'est pas domination, mais service. La grandeur véritable est dans le pardon, et non dans la vengeance.Père, sanctifie maintenant ces offrandes: par la force de ton Esprit, qu'elles deviennent pour nous le Corps et le Sang de Jésus lui-même. La veille de sa mort, au cours du dernier repas qu'il prit avec ses apôtres, il prit le pain, il rendit grâces, puis il le rompit et le donna aux siens en disant: PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.A la fin du repas, il prit la coupe de vin; de nouveau, il rendit grâces et fit passer la coupe à ses amis, en disant: PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Nous nous souvenons, Père, de la naissance de Jésus, ton enfant, de sa présence de lumière parmi les hommes, de son amour vécu jusqu'à la mort. Toi, tu l'as ressuscité: il continue à vivre parmi nous, et nous attendons dans la joie la réalisation de tes

promesses, l'immense espérance des pauvres de la terre, la recherche de la paix, le retour du Christ dans un monde de fête.Que ton Esprit, ô Père, qui fait de ce pain et de ce vin le Corps et le Sang du Christ parmi nous, nous donne de devenir nous-mêmes son corps dans le monde pour y construire la paix qui vient de l'Evangile.Que ton Esprit, ô Père, donne un sens à la longue marche de l'humanité; que s'allument toutes les étoiles de l'espérance dans la nuit de notre monde. Que jamais ne s'éteignent les petites lumières allumées par les enfants, les femmes et les hommes de bonne volonté.Nous nous unissons à tous ceux qui , avant nous, furent fils et filles d'espérance: Marie, Joseph, les saints et les prophètes, ceux qui, en chaque siècle, furent les bergers de la crèche et artisans de paix, nos frères et soeurs défunts que nous confions à ta tendresse et en particulier...Et que, désormais, nous soyons tous les témoins de la Bonne Nouvelle révélée par ton Fils Jésus, venu vivre au coeur de ce monde.Par lui, Avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout puissant, dans l'unité du Saint-Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen!

OuPrière Eucharistique de Noël

Cél: Béni soit ton nom, Dieu du ciel et de la terre.Béni sois-tu aujourd'hui pour cet enfant né de Marie qui porte le nom de la promesse: "Emmanuel", "Dieu avec nous".

T: Bienheureuse nuit des hommes où surgit pareille lumière!Merveilleux éclat de ta bonté qui chasse les ténèbres de nos vies.Dieu devenu visible à nos yeux,Dieu devenu proche de nos cœurs.

Cél: Dieu qui se fait l'un de nous, c'est une merveille de tendresse.Aussi, Seigneur, nous te chantons notre joie en cette fête de Noël.

Ts: Béni soit Jésus, ton enfant, ton envoyé auprès des petits et des pauvres.Bénie soit sa parole qui est devenue notre plus belle espérance.Béni soit son amour qui est présent chaque jour au cœur de nos vies.

Cél: Aussi nous voulons joindre nos voix à celles des anges pour remplir ce jour de notre chant:

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l'univers ...

Cél: Célébrant le souvenir de sa naissance nous voulons nous aussi nous souvenir de sa mort et refaire ensemble les gestes de son dernier repas.Voici le pain, voici le vin, que par ton Esprit, ils deviennent pour nous le

corps et le sang de Jésus notre Seigneur.La nuit où il fut livré, Jésus était à table avec ses disciples, il prit le pain et te bénit toi son Père, puis il le partagea et le donna à ses disciples en disant: "prenez et mangez-en tous ceci est mon corps livré pour vous".

Il prit aussi la coupe de vin, te rendit grâce à nouveau et la présenta aux disciples en disant: "Prenez et buvez-en tous: "Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi."Cél: Quand nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe, nous proclamons la vie

et la mort de notre Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne.Ts: Dieu notre Père, le souvenir de la naissance,

le souvenir de la mort et de la résurrection de ton fils sont en nous des germes d'espoir.Ils nous disent d'oser croire en la vie, d'oser croire en l'avenir.Ils nous donnent la chance de devenir à notre tour tes enfants, d'être tout à toi à l'image de Jésus qui s'est offert sans détour.

Cél. Souviens-toi maintenant de chacun d'entre nous.Tu nous as rassemblés aujourd'hui autour de la crèche et de la table eucharistique, affermis notre unité par ton Esprit d'amour.

Ts. Garde-nous attentifs à ton Eglise. Que par nous, elle soit pour le monde d'aujourd'hui une lumière dans nos ténèbres, une étoile qui brille dans la nuit et que, comme à Bethléem, elle guide les hommes et les femmes de notre temps sur le chemin de la paix.

Cél. Donne-nous aussi un cœur de berger, un cœur de pauvre, un cœur à l'écoute des autres qui nous sont proches mais aussi des autres qui nous sont indifférents.

Ts. Donne-nous l'audace des mages qui ont su lire les signes de ta présence et qui ont pu tout quitter et prendre une longue route pour te retrouver.

Cél. Donne-nous surtout de pouvoir toujours te dire "oui" comme Marie et Joseph, tes apôtres, tes amis et tous ceux qui sont morts, tous ceux qui ont donné leur vie pour toi depuis plus de 2000 ans.

Ts. Laisse-nous maintenant te redire encore une fois merci. Merci Seigneur d'être venu. Merci Seigneur d'être là, gloire à toi pour toujours par ton Fils Jésus.

Par Lui avec Lui et en Lui, à toi Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

NOTRE-PERE : récité

Prière pour la paix:Seigneur Jésus-Christ, cette nuit retentit le chant des anges: Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime!". Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise; pour que ta volonté s'accomplisse, donne-lui toujours cette paix, conduis-là vers l'unité parfaite et fais de chacun d'entre nous un artisan de paix et d'unité, nous te le demandons toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen!Invitation à la communion Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons part à sa plénitude: heureux sommes-nous d’être invités au repas du Seigneur!

Proposition d’un texte de méditation après la communion

Je ne crains pas Dieu qui se fait homme, Dieu fragile, vulnérable, enfant.Je crains bien plus l’homme qui se fait Dieu, violent, barbare, impitoyable.Mais il est plein de tendresse et de miséricorde, le Dieu qui se fait homme.Le Père nous offre sa vie, la vie de son Fils unique. Ce n’est pas une fable, c’est du réel.Aussi réel qu’un enfant en chair et en os. Il s’appelle Jésus, cet enfant, né de Marie ’’au temps d’Hérode’’.Crois-tu cela ?Vas-tu longtemps garder ton coeur blindé, et convoquer Dieu au tribunal du possible, où siège ta petite raison pleine de suffisance ?Veux-tu te laisser faire un cœur d’enfant pour te hausser à la taille du mystère ?

Dieu visite son peuple !AU COEUR DES TÉNÈBRES de nos vies, au beau milieu des angoisses de notre monde, Dieu se fait toujours et encore plus proche de nous. Qui d'entre nous n'a pas fait, un jour, cette expérience magnifique de l'étrange proximité de Dieu, de sa présence, de son amour, en particulier dans les moments difficiles ?Dans la nuit de Noël, des peuples entiers, des familles divisées, des malades, des prisonniers, se surprennent, comme vous et moi, à rêver

de paix, à espérer cette paix que chaque homme est en droit d'attendre pour lui et les siens. Aujourd'hui encore, la joie de Noël est appelée à transparaître sur nos visages, pour rayonner au coeur de ce monde dont la quête de la paix et de l'amour n'est jamais assouvie. La promesse s'accomplit. L'attente touche à sa fin. La lumière qui tire le peuple des ténèbres nous conduit sur un chemin de vie. Dans cette nuit où les bergers se réveillent au chant des anges, nous sommes appelés à naître à une vie plus digne et plus vraie: par son Fils, Dieu vient dans notre monde pour que tout homme entre dans la vie de Dieu. Cri de naissance, cri d'espérance. L'avenir est grand ouvert, Dieu prend nos chemins. Comme les mages, comme les bergers, partons à sa rencontre et laissons exploser notre joie: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime!

Prière après la communionBéni sois-tu, Dieu notre Père, qui nous donne de célébrer dans la joie la naissance de ton Fils. Accorde-nous la grâce d’approfondir notre foi en sa présence et d’y trouver la force d’un plus grand amour par lui, Jésus, le Christ notre Seigneur.

Bénédiction solennelle:Par la naissance de son Fils, Dieu a dissipé nos ténèbres: en cette nuit très sainte, qu'il ouvre nos yeux à sa lumière! Amen!Par l'annonce de sa venue aux bergers, Dieu a semé la joie: en cette nuit d'allégresse, qu'il nous fasse messagers de la Bonne Nouvelle! Amen!Par l'incarnation de son Fils, Dieu a fait alliance avec nous: en cette nuit de paix, qu'il nous unisse à la Jérusalem céleste! Amen!Et que Dieu tout-puissant vous bénisse...

Homélie: Le Très-Haut se fait le Très-Bas

Le christianisme m’émerveille. Cette idée selon laquelle Dieu se fait homme est tellement grande et époustouflante, unique, que l’homme n’a pas pu la trouver tout seul ! ». Cette pensée de Jean d’Ormesson dit bien l’originalité de la foi chrétienne et de la fête de NoëI. Il ajoute en effet: « Il faut être Dieu pour imaginer l’incarnation, un Dieu qui vient vivre, respirer, aimer, souffrir au coeur de nos faiblesses humaines. Il répond là, de manière indirecte, à une question que posent les illuminations, la course aux cadeaux, le commerce... mais aussi les opérations de solidarité, le souci de retrouvailles avec la famille ou les amis, une sorte de vague de tendresse qui touche notre société : qu’est-ce qui fait le succès de Noël? Pourquoi un tel rayonnement, alors qu’il semble bien difficile de faire une place à Dieu dans notre monde occidental ? Ce n’est pas nouveau. Matthieu et Luc nous disent qu’il n’y avait pas de place pour lui à l’hôtellerie, et Jean renchérit: « il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu ». Il me semble qu’au-delà des divergences d’opinion et de religion, cette fête appelle à considérer la valeur unique de chaque être humain. Si les hommes ont tant de difficulté à faire place à Dieu, Lui a choisi de faire toute la place à l’homme. Dieu a voulu transmettre le plus profond de son être à travers une vie humaine. « C’est pour entendre la parole de Dieu que vous êtes réunis, mes frères (Guerric d’Igny), mais voici que Dieu nous a préparé mieux : il nous est donné au-jourd’hui non seulement d’entendre, mais de voir la parole de Dieu ». Celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux (préface). Dieu, personne ne l’a jamais vu, écrit saint Jean, le Fils unique lui nous l’a fait connaître... Expression parfaite de son être, ajoute la lettre aux Hébreux.Le Verbe s’est fait chair, il a planté sa tente parmi nous. Dans l’histoire de l’humanité, beaucoup de systèmes de pensée, de religions, de constructions de l’esprit cherchent à rencontrer Dieu. Ici c’est Dieu lui-même qui vient à la rencontre de l’homme. Le divin se fait humain, et cela dans la plus grande fragilité celle d’un bébé, totalement dépendant pour tout, et de surcroît né dans une précarité extrême... Ceci n’est pas une vague théorie, une simple vue de l’esprit, une considération théologique sans impact sur la vie réelle. C’est une affirmation de foi, bien sûr — confirmée ou plutôt consécutive à la résurrection de Jésus Christ —, mais elle a d’énormes conséquences pratiques.D’abord elle change notre regard sur les autres. Si Dieu a voulu entrer dans la condition humaine avec ses grandeurs et ses fragilités, y compris la mort, c’est que l’humain est infiniment précieux. Jésus assure dans son être même l’union du ciel et de la terre, du fini et de l’infini. « Lun ion de ceux qui sont les plus hauts et de ceux qui sont les plus bas, écrit J. Vanier, voilà ce dont

nous avons besoin aujourd’hui ». Je pense que beaucoup perçoivent confusément cela dans l’attitude du pape François : l’union du plus haut et du plus bas. Les derniers sont les premiers : c’est la logique de l’Évangile, c’est la leçon de Noël.Si nous considérons tout être humain comme porteur de la marque divine, comme enfant de Dieu - nous le sommes tous, mais cela n’apparaît pas encore clairement, écrit encore saint Jean -‘ cela change aussi notre regard sur nous-mêmes. Accueillir l’enfant qui est en nous, devenir comme le berceau de Dieu, la crèche de l’enfant de Dieu que nous sommes, le respecter, le laisser grandir, le nourrir — notamment par la parole et le pain de l’eucharistie. Du coup, nous sommes portés à respecter l’autre comme un enfant de Dieu: lui permettre d’avoir confiance en soi, de s’aimer soi-même, c’est la première condition pour être capable d’aimer son prochain comme soi-même... Et bien sûr, Noël change notre regard sur Dieu. Le Très-Haut se fait le Très-Bas. Le tout-puissant devient le tout-fragile. li s’associe à celui qui n’a pas de place à l’auberge, qui est perdu, marginal, insignifiant.. Il n’est pas à chercher dans les nuages ou les philosophies, on ne le trouve pas dans un ciel lointain, comme les disciples qui gardaient les yeux levés après l’ascension du Christ, li revient comme il est venu. Le seul critère pour rencontrer Dieu, c’est la figure de Jésus de Nazareth. Non pas scruter le ciel, mais scruter ‘Évangile. Vraiment, d’Ormesson a raison : le christianisme m’émerveille! René Rouschop