Leçon 10 – LE SAINT-ESPRIT : LES DONS SPIRITUELS

I. Introduction

Lire : 1 Cor 12:4, 9, 28, 31 - Rom 12 :6 - 1 Pi 4 :10.

« Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance. » 1 Cor 12 :1

Ia. Le mot grec traduit par don est « charisma », qui vient de « charis » qui signifie « grâce accordée » = un cadeau, gratuit. Rien ne suggère l'idée d'acquisition, ou celle de mérite.Il est utilisé dans les passages suivants : 1 Cor 12:4,9, 28, 31 - Rom 12 :6 - 1 Pi 4 :10.Nos efforts, nos œuvres n’entrent donc pas en compte dans les dons spirituels. La piété, même s'il en faut car elle donne de la crédibilité aux yeux des autres vis-à-vis de la manifestation des dons, n'est pas la cause première, c'est la grâce.

Ib. Le terme utilisé ici pour (don) spirituel est le mot grec « pneumatikos »Il a un sens assez large et met l'accent sur la qualité des « choses » dont on parle.Ce sont des « choses spirituelles », des « expériences spirituelles. »« Au sujet des expériences spirituelles, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance. »Comme il s'agit de « choses spirituelles », nous ne pouvons pas les comprendre ni les aborder avec des raisonnements humains, encore moins charnels. // 1 Cor 1:12-16

Ic. 1 Cor 12:7 « Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune …» Le mot « manifestation » vient du grec « phanérosis » dont la signification est : « quelque chose qui devient visible, apparent, clair, évident. »

a/ Par déduction, les manifestations de l’Esprit sont donc obligatoirement claires dans le fond, la forme et le contenu, il ne peut rien y avoir de clandestin, d’incompréhensible ou de désordonné.

b/ Les manifestations du Saint-Esprit rendent claires la volonté de Dieu. // 1 Cor. 1:4

c/ Cela veut dire également que la manifestation du Saint Esprit au travers de quelqu'un n'est pas un dépôt permanent fonctionnant à volonté.La manifestation a lieu au moment où l'Esprit veut se manifester. « . . . les distribuant à chacun en particulier comme il (le Saint-Esprit) le veut » 1 Cor 12:11.

Id. La source unique des dons spirituels : Le Saint –Esprit.Ils viennent du Saint-Esprit qui est souverain dans l’octroi de ses dons 1 Cor. 12:7,11. Ils sont donc une manifestation spirituelle indépendante de la chair et liée à la « sensibilité spirituelle » ou à « l’écoute de l’Esprit » Actes 8:29 ; 13:2.

Après avoir été baptisés dans le Saint-Esprit, les enfants de Dieu peuvent être à même de manifester les dons spirituels pour l'édification de l'Eglise. En aucun cas, les enfants de Dieu ne peuvent s’en attribuer une quelconque gloire, et même penser être à un niveau spirituel supérieur aux autres membres du corps qu’est l’Eglise.

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« Un don spirituel est une habilité reçue par la grâce de Dieu et qui sert de canal à l'action du St-Esprit dans le corps de Christ. »

II. Des affirmations freinent l’œuvre de Dieu aujourd’hui concernant les dons spirituels 

1° Dieu a cessé d'accorder ces manifestations de son Esprit depuis la fin de l'âge apostolique.

Que répondre à une telle affirmation : Sur quoi se fonde-t-elle ? pas sur la Bible ! Lire Rom. 11:29 ; Héb 13:8 ; Marc 16:20 ; Matt. 28:20 ; I Cor. 13:8 et 12

2° L'histoire prouve que les dons disparurent à la fin de l'âge apostolique

Que répondre à une telle affirmation : Cette affirmation n’est qu’en partie vraie. Nous sommes d’accord pour dire que la tiédeur spirituelle et l’institutionnalisation de l’église ont fait que nous avons une diminution des dons spirituels, mais cela ne veut pas dire, une disparition !John Wesley « parce que, l'amour de beaucoup, de presque tous ceux qui portent le nom de chrétiens, s'était refroidi... Telle est la véritable raison pour laquelle les dons extraordinaires du Saint-Esprit disparurent de l'Eglise chrétienne. »

L’histoire de l’Eglise fait référence aux dons spirituels

Justin Martyr (108 - 180) écrit : « Si vous désirez la preuve que l'Esprit de Dieu est venu chez nous, venez donc à l'une de nos réunions et vous verrez comment les démons sont chassés et les malades guéris, vous entendrez les gens parler les langues nouvelles et prophétiser »

Irénée (115 - 202) écrit : « De la même manière, nous entendons aussi dans l’église tant de nos frères qui ont le don de prophétie, qui par le Saint-Esprit parlent diverses langues et qui, pour l’édification des autres, mettent en lumière ce qui est caché et proclament les mystères de Dieu »

En l'an 215, Tertullien décrit des visions surnaturelles et les dons prophétiques de l'Esprit Saint comme quelque chose de normal dans l’église au 3ème siècle.

Un des premiers livres sur le baptême écrits en latin est de Tertullien ; il y inclut un passage indiquant que la prière et les dons charismatiques accompagnaient la « nouvelle naissance » de celui qui devenait chrétien. « Vous donc les bénis, vous que la grâce de Dieu attend, vous qui allez remonter du bain très saint de la naissance nouvelle, vous qui pour la première fois allez tendre vos mains près d’une Mère et avec des frères, demandez au Père, demander au Seigneur comme don spécial de sa grâce l’abondance de ses charismes (peculia gratiae distributiones charismatum subiacere) ! Demandez et vous recevrez est-il dit. De fait, vous avez cherché et trouvé, vous avez frappé et on vous a ouvert ! 1» Selon Tertullien, la réception de l’Esprit-Saint est un des fruits essentiels du baptême, avec la rémission des péchés, la délivrance de la mort et la régénération.2

1 du baptême, 20 [vers 198-200]2 du baptême, 20 [vers 198-200]

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En 213 ap. Tertullien écrit : « L'évêque de Rome avait reconnu les dons prophétiques de Montan, Prisca et Maximillia. Il avait, en raison de cette connaissance, accordé sa paix aux Églises d'Asie et de Phrygie. A ce moment (Praxéas le modaliste) porta de fausses accusations contre les prophètes eux-mêmes et leurs Églises. Il insista sur l'autorité des prédécesseurs de l'évêque sur le siège de (Rome). De la sorte, il força celui-ci à rapporter les lettres de paix qu'il avait envoyées et à renoncer à son intention de reconnaître les charismes. Par ce moyen, Praxéas rendit un double service au démon à Rome. Il chassa la prophétie et introduisit l'hérésie. Il contraignit le Paraclet à la fuite et crucifia le Père.»3

Puis en 217, Tertullien ajoute4 : « Mais nous, qui portons à juste titre le nom de Spirituels, à cause des charismes qui nous appartiennent manifestement, nous estimons que la continence mérite la vénération, comme la liberté de se marier mérite le respect, car les deux correspondent à la volonté du Créateur. »

« Mettez au défi Marcion (un hérétique) de vous nommer ceux qui parmi ses disciples possèdent les dons spirituels. Qu'il me montre donc des prophètes qui, non par l'entendement humain mais par l'Esprit éternel, peuvent prédire des choses qui doivent se produire, et qui peuvent révéler les secrets cachés des cœurs. Qu’il me montre donc ceux qui peuvent chanter des psaumes et prier par l'Esprit, ceux qui sont exercés à recevoir des visions - à condition bien sûr que tout ceci soit inspiré par l'Esprit ».

Chrysostome (347 - 407) et Augustin (354 - 430) confirment également que les dons spirituels se manifestaient à leur époque.

Wesley affirme que les « Montanistes » (mouvement de réveil des 2ème et 3ème siècles) jouissaient aussi des bénédictions des dons spirituels. L’Église n'a pu en bénéficier, uniquement parce que les chrétiens traditionalistes et orthodoxes tournaient en ridicule ces dons qu’ils ne possédaient pas eux-mêmes.

Parmi les Vaudois du Piémont (11ème – 12ème siècle), les Huguenots (16ème – 17ème

siècle) et les Protestants des Cévennes (France) certains parlaient en langues, prophétisaient et faisaient l’expérience de nombreux miracles.

Le Docteur Sauer écrit : « Le Docteur Martin Luther était prophète et évangéliste ; il parlait en langues et pouvait interpréter ces langues »

Le Docteur James Gray écrit à propos de Marc 16 : « Tous ces signes accompagnent encore la proclamation de l'évangile sur les champs de mission, et sans aucun doute, ils se répandront et se manifesteront dans le monde entier à la fin de notre dispensation »

Lectures bibliques supplémentaires : Marc 16:17-18 ; Jean 14:12-13 ; Actes 1:8…

3° Le canon du Nouveau Testament étant définitivement constitué, le ministère des dons spirituels n'est plus nécessaire puisque nous avons la Parole écrite.

3 « Adversus Praxean »4 Dans « Monogamia »

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Que répondre à une telle affirmation : Les dons spirituels n'ont pas eu pour but la composition du Nouveau Testament. Avant que le Nouveau Testament fût composé, ils ne remplaçaient pas la Parole écrite. Leur rôle était tout différent, c’est ce que nous montre le NT. La Bible est la Parole de Dieu ; et les dons spirituels sont pour l’édification de l’église mais ils sont soumis à la Parole de Dieu et ne peuvent être placés au même niveau.

4° Les dons ne sont plus nécessaires aujourd'hui !

Que répondre à une telle affirmation : Le texte qui dit que les dons cesseront quand ce qui est parfait sera venu parle de l'état final qui sera manifesté au retour du Seigneur et l'établissement de son règne (1 Cor 13 :8-12).En attendant, les dons spirituels sont une promesse qui a encore et plus que jamais sa raison d'être aujourd'hui.

L’accès à la Parole de Dieu est plus facile aujourd’hui qu’il y a un siècle en arrière, mais les besoins humains demeurent. La guérison divine et la manifestation des autres dons sont utiles pour éveiller les indifférents, convaincre de péché, attirer à l'Evangile et aboutir à de vraies conversions, ce fait est abondamment prouvé à travers toute l’histoire de l’Eglise. Partout où le ministère des dons spirituels est exercé, les foules accourent en masse. L'exercice des dons spirituels produit dans les églises où ils sont exprimés un tel sentiment de la réalité de la présence du Dieu vivant, que les chrétiens qui goûtent ces choses sont remplis d'un enthousiasme pour les choses de Dieu.

Pourvue des dons de guérison et de miracle, l'Eglise avait une grande puissance dans le combat contre le paganisme. Nous le voyons dans le livre des Actes des Apôtres. Pourvue des dons de foi et de discernement des esprits, l'Eglise des Actes se fortifiait contre les persécutions, relevait le défi de l’ennemi, car elle avait des prises surnaturelles sur l'invisible et l'éternel.

5° Si les dons spirituels sont réellement pour notre temps, pourquoi ne s’exercent-ils pas avec abondance ?

Que répondre à une telle affirmation : Il y a plusieurs réponses à cette question :La tiédeur spirituelle, les doctrines séduisantes qui ébranlent l’Eglise… sont des

freins aux dons spirituels.La soif de Dieu, de sa présence, de sa Parole et de son Esprit ; la recherche des

dons… favorisent la manifestation des dons spirituels.

Lire : 1 Cor. 14:1

III. Les dons spirituels dans la Bible.

Le passage de 1 Cor 12:7-11 nous présente neuf dons spirituels. Ils peuvent être répartis en trois groupes distincts, de trois dons chacun. Nous appellerons ces 3 groupes comme suit :

a) - les dons de révélationb) - les dons de puissancec) - les dons d'inspiration.

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A. Définition et bref résumé des dons spirituels

A.1 - Les dons de révélation

Important : ils ne doivent être comparés en aucun cas à de l'INTUITION OU A UN PRESSENTIMENT HUMAIN.

INTUITION : connaissance claire, immédiate d'une vérité, sans l'aide de raisonnement.

PRESSENTIMENT : sentiment vague, intuitif, qui fait prévoir ce qui va arriver. Qui suppose qu'une chose est.

REVELATION : action de Dieu qui fait connaître aux hommes les vérités que la raison ou l'information ne sauraient découvrir. // 1 Cor 12:3-11

a)La Parole de sagesse :

Il ne s'agit pas ici de la sagesse humaine acquise par l'étude ou l'expérience ni même de la sagesse spirituelle provenant de la connaissance de la Sainte Bible.

C'est une révélation surnaturelle (par le Saint-Esprit) de la volonté de Dieu, du conseil de Dieu (Actes 6:2-4 ; 15:13). Elle peut revêtir la forme d'une prédiction.

L’expression « parole de sagesse » parle d’une petite portion. Elle semble également indiquer une sagesse spéciale correspondant à un besoin particulier. Nous pouvons dire alors qu’il s’agit d’une petite portion de la sagesse divine exprimée au moment qui convient.

Exemples bibliques :

Dans l'AT :

Genèse 41 :25-39 Joseph Daniel 2:27-45 Daniel 1 Rois 3:16-23 Salomon

C'est uniquement par révélation surnaturelle que Joseph et Daniel purent interpréter les songes et que Salomon prononça le fameux jugement rendu aux femmes qui se disputaient l'enfant.

Il y a deux occasions dans le ministère du Seigneur où l'on peut voir une belle illustration de la manifestation de ce don.

Mat 21:23-27 La première fois, ce fut quand on lui demanda par quelle puissance il faisait tant de miracles.

Mat 22:17-22 la seconde fois quand on l'interrogea au sujet du paiement des impôts.

Dans les deux situations, ceux qui se trouvaient devant Jésus furent désarmés.

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Actes 6:1-7 et 15:13-29, Paul manifesta ce don avec un résultat des plus bénéfiques. Actes 23:6-7, Paul est amené devant le Sanhédrin. En quelques paroles il réussit à diviser ses accusateurs, les Pharisiens et les Sadducéens et échappe ainsi au Jugement de ce tribunal.

Actes 15:5-27, relate l’intervention de l’apôtre Jacques lors du concile de Jérusalem.Notez les étapes suivantes :1. Un sérieux problème se présente (verset 5).2. Le corps des croyants se réunit (verset 6).3. Le groupe discute longuement afin d’essayer de résoudre le problème (versets 7 à 12).4. Le Saint-Esprit, par la bouche de Jacques, donne la solution au travers d’une parole de sagesse (versets 13 à 21).5. La parole de sagesse permet au groupe tout entier de prendre une décision (verset 22).Ces versets nous permettent de constater que la parole de sagesse fut accordée par le Saint-Esprit.

Nous notons que dans chacun de ces cas, la parole de sagesse est  présentée comme un don surnaturel de Dieu, et est soigneusement distinguée de toute capacité naturelle.

Le Seigneur a donné des promesses précises à ses disciples en leur disant : « Je vous donnerai une bouche et une sagesse. » (Luc 21:15). Il s'agit de paroles prononcées dans des moments d'épreuve et de crise, et mises expressément en rapport avec l'opération du Saint-Esprit (Luc 12:12). Lire également Mat 10 :19-20

Une jeune Ecossaise se rendait un jour à une réunion clandestine en temps de grande persécution lorsqu'elle rencontra un groupe de soldats qui la questionnèrent. Ils voulaient à tous prix savoir où elle allait. Poussée par une pulsion soudaine, la jeune fille répondit aussitôt : « Je vais assister à la lecture du testament de mon frère aîné ! » Les soldats lui répondirent simplement qu'ils lui souhaitaient une grosse part d'héritage. Grâce à cette parole de sagesse, la jeune fille échappa à une mort certaine (voir Héb 9 :15-17).

b) La Parole de connaissance :

Le don de la parole de connaissance suppose la révélation surnaturelle d'un certain fait ou d'une certaine tâche à accomplir, que l'homme ne peut pas connaître par ses facultés naturelles. C'est une information surnaturelle d'un état ou de circonstances (dans le présent ou le passé) que Dieu seul connaît. Cette révélation peut être transmise par un songe, un ange, une voix audible, une vision ou une intuition intérieure soudaine. Actes 5:3.

Exemples bibliques :

Dans l’AT.

1 Sam 9:19-20, par Saint-Esprit, le prophète Samuel sut que les ânesses égarées étaient retrouvées et connut les pensées qui préoccupaient Saül. 1Sam 10:22, Samuel a su que le futur roi se cachait parmi les bagages.

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Dans le NT.

Ce don se manifestait souvent dans le ministère de notre Seigneur Jésus.

Jn 1:47-50, dialogue entre Jésus et Nathanaël Jn 4:18, dialogue de Jésus avec la Samaritaine Mat 9:4 aux scribes Mat 16:7-8 ; Lc 9 :47à ses propres disciples Marc 14:13-14au maître de maison.

Actes 5 :1-10. Pierre savait qu’Ananias et Saphira avaient menti au Saint-Esprit. Il savait également qu’ils s’étaient concertés secrètement et qu’ils s’étaient mis d’accord pour dire ce mensonge.

Actes 8 :23. Pierre savait que Simon éprouvait une envie amère et que le péché était dans son cœur.Actes 9 :1-18. Ananias (différent de celui dont il est question dans Actes 5) savait plusieurs choses concernant Saul, parce que l’Esprit les lui avait révélées.

o Il savait où se trouvait Saul (verset 11).o Il savait que cet homme était en train de prier (verset 11).o Il savait que Saul avait eu une vision (verset 12).o Il savait que Saul était un instrument que Dieu avait choisi (verset 15).o Il savait que Saul serait appelé à souffrir pour le Seigneur (verset 16).

Actes 23:11. C'est par ce don que Paul sut qu'il devait aller à Rome : Actes 27 :13-44. Paul sut que les marins n’échapperaient pas à la tempête à

moins d’accepter de rester sur le navire.

c) Le discernement des esprits :

Discerner, c’est « regarder au-delà de ce qui est extérieur ou intérieur, voir au travers d’une chose. » Le verbe discerner (en grec, « diacrisis ») comporte aussi une idée de jugement sur la base de ce que l’on connaît. Le discernement des esprits est par conséquent la capacité accordée par le Saint-Esprit qui permet de regarder au delà de ce que voit l’homme ordinaire lorsqu’un esprit se manifeste. C’est une révélation surnaturelle dans le domaine des esprits qui révèle leur présence, qui permet leur identification (esprit de Dieu, de l'homme, mauvais esprits) Actes 14:9 ; 8:21. Il ne doit pas être confondu avec la capacité naturelle de discerner plus ou moins justement l'état intérieur ou le caractère d'une personne. Ce don particulier permet de pénétrer le monde des esprits de façon surnaturelle.

Exemples bibliques :

Jésus reconnut et démasqua les différents démons qui avaient pris possession de l'homme de Gadara (Marc 5:1-17) et de Marie de Magdala (Luc 8:2) Luc 9 :55 : Jésus discerna de quel esprit était animé Jacques et Jean.

Actes 8:23 Grâce à ce don, Pierre put reconnaître l'esprit de méchanceté qui habitait encore le cœur du nouveau baptisé nommé Simon. Actes 13:6-10 Paul rempli du Saint Esprit, fut rendu conscient de l'esprit de ruse et de fraude qui habitait le magicien Elymas.

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Actes 16:16 nous parle d'une servante possédée d'un esprit de divination qui rapportait ainsi un grand profit à ses maîtres. Cet esprit ne put demeurer caché lorsque Paul la rencontra.

Remarque :Il y a aussi dans l'Ecriture d'autres critères pour éprouver les esprits : Mat. 7:15-23 ; I Cor. 12:3 ; I Jean 4:1-6

A.2 - Les dons de puissance

Important : Nous ne devons pas les confondre avec des actes de puissance réalisés par les guérisseurs, les magiciens de tous bords.Jésus nous a avertis, à l'égard de ces pratiques occultes : Mat. 24 :24-25 ; 2 Thess. 2:9; 8:9-12.Les dons de puissance sont la manifestation de la puissance du Saint-Esprit, dans les œuvres physiques ou matérielles diverses.

a)le don de la foi :

Ce n’est pas ici la foi qui sauve, Eph 2:8, ni la foi fruit de l’Esprit, Gal 5:22.

Dans I Cor. 12:9 nous lisons « à un autre, la foi par le même Esprit » : ces mots indiquent clairement qu'il s'agit d'une manifestation particulière du Saint-Esprit, accordée à quelques individus seulement, non pas donnée à tous également. Weymouth traduit : « A un troisième, par le moyen du même Esprit, une foi spéciale ».

Le don spirituel de foi est une qualité spéciale de la foi, que des théologiens appelèrent quelquefois la foi des miracles. Il est donné à certains serviteurs de Dieu à des périodes critiques, avec une telle puissance qu'ils sont soulevés au-dessus du niveau naturel et ordinaire de la foi en Dieu, et qu'ils reçoivent dans leur âme une certitude qui triomphe de tout.

Il est difficile, voire même impossible, de dire si un événement a été causé par le don de la foi ou par le don des miracles. Souvent les deux dons se manifestent simultanément (Actes 6:8).

Exemples bibliques

I Rois 18:33-35. Le prophète Elie sur le mont Carmel.

Actes 3 :1-11. Pierre et Jean le jour où ils montèrent au temple à l’heure de la prière et qu’ils se trouvèrent devant le boiteux de naissance.

b) les dons des miracles :

C’est une intervention surnaturelle dans le cours ordinaire de la nature qui change radicalement les choses.

Le mot grec servant à désigner le mot « miracles » est « dunameôn ». C’est de ce mot que vient celui de « dynamite ». Or la dynamite, nous le savons, est un explosif ; sa puissance est extrême. On s’en sert pour déplacer d'énormes rochers, pour démolir de

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vieux bâtiments, et pour bien d’autres travaux encore. Ce mot est utilisé dans l’expression « opérer des miracles », et il indique une « puissance surnaturelle permettant de réaliser des choses qui seraient autrement impossibles. »

Howard Carter l’exprime de cette manière : « Le don d’opérer des miracles . . . est une manifestation surnaturelle de la puissance de Dieu qui change, suspend (c’est-à-dire met de côté), ou contrôle d’une manière ou d’une autre les lois de la nature. »

Un tel don sert à montrer que Dieu approuve son serviteur. Nous lisons dans Actes 2 : 22 : « Jésus de Nazareth était un homme dont Dieu vous a montré l'autorité car il a accompli par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous ». Dans Jn 10:38, Jésus exhorte ceux qui ne croient pas à sa parole, à croire du moins à cause de ses œuvres.

Exemples bibliques

Dans le ministère de Jésus : Jn 2:1-11, l'eau changée en vin, Mat 14:13-21, les multiplications des pains, Mat 8:26, la tempête apaisée, Mat 21:19, le figuier maudit, Jn 11, la résurrection de Lazare Etc.

Dans le NT : Actes 9:40, Pierre ressuscita Tabitha, Actes 19 :12, les linges et les mouchoirs ayant touché Paul guérissaient les malades, Actes 20 :12, Eutychus revint à la vie Etc.

c) le don des guérisons :

C’est une puissance surnaturelle pour la guérison de toutes maladies et toutes infirmités.Howard Carter dit que « le don des guérisons est une manifestation de la puissance de Dieu dans le domaine de la maladie. »

Exemples bibliques

En étudiant la vie de Jésus, on se rend compte très vite de l'importance de ce don dans son ministère et du nombre de personnes entièrement restaurées dans leur santé. // Matthieu 9:35

Les apôtres Pierre, Jean et Paul manifestèrent également ce don :

Actes 3:7, le paralytique à l’entrée du temple  Actes 9:34, Témoignage d’Énée  Actes 14:10, Paul à Lystre 

Remarques : Plusieurs dons peuvent être à l'œuvre ensemble : par exemple, discernement,

foi et guérison : Actes 3 :6-7.

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Le don des guérisons est bien sur d'une importance incalculable pour le ministère de l'évangéliste, car il confirme la Parole annoncée : Marc 16:23.

1 Cor 12.9, 28 et 30, du don des guérisons. Le mot guérison est donc au pluriel, ce qui nous donne l’assurance que ce don est suffisant pour répondre à tous les besoins, quels qu’ils soient.

A la lumière des textes du NT, il semble (sans en faire une règle absolue) que le don des guérisons opère plus souvent par l’intermédiaire d’un ministère don selon Eph. 4 ou d’un responsable dans l’église. // Jacques 5 :14

A.3 Les dons d'inspiration

Important : Nous ne devons pas assimiler ces manifestations aux pratiques des diseurs de bonne aventure, des devins, des spirites (Deut. 13:2-5).Les dons d'inspiration sont une manifestation vocale pour parler de la part du Saint-Esprit.

a)la prophétie :

Ce n'est pas un don d'éloquence remarquable ni même une inspiration soudaine jaillie de l'esprit humain. Contrairement à ce que certains enseignent, ce charisme n'a absolument rien à voir avec la prédication inspirée. C'est bien plutôt le miracle d'un message inspiré directement de Dieu.

C’est une expression surnaturelle, qui consiste à donner dans la langue connue des auditeurs, un message de la part du Saint-Esprit, qui exhorte, console, édifie : 1 Cor. 14:3.

Ralph M. Riggs, érudit américain, dit que « prophétiser, c’est s’exprimer dans sa propre langue, par la puissance du Saint- Esprit ou grâce à l’habileté divine qui permet de prédire aussi bien que de prêcher. »

Exemples bibliques

Agabus Actes 11:27-28 A Antioche : Actes 13:2 Agabus : Actes 21:11

Remarques : Le don de prophétie ne fait pas de la personne qui l’exercice un prophète. Le don de prophétie est celui d’un message inspiré. Le don de prophète est réservé à quelques-uns des membres du corps seulement (Actes 13:1 et Eph. 4:11) tandis que le don de prophétie peut être expérimenté par tous les membres. « Car vous pouvez tous prophétiser successivement . . . » 1 Cor 14:31

La vraie prophétie sera toujours pleinement en harmonie avec la Parole de Dieu. Celui qui exerce le don de prophétie doit le faire selon la mesure de sa foi (Rom 12:6). Il parle sous la puissance d'une révélation intérieure ou d'une inspiration soudaine.

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Nous sommes appelés à « juger » et à « éprouver les esprits » (1 Cor 14:29-32 ; 1Thess 5:20-21) - ceci indiquant clairement que l'erreur peut s'y glisser.

1 Cor 13:9 révèle une vérité ; la prophétie est toujours imparfaite, elle doit donc être reçue avec pondération.

La nécessité de contrôler le don de prophétie est prouvée par le fait qu'il peut provenir de trois sources d'inspiration différentes :

le Saint Esprit (2 Sam 23:2 ; Jérémie 1:9 ; Actes 19:6 ; 21:11) les mauvais esprits (1 Rois 13:17-19 ; 1 Rois 22:22 ; Mat 8:29 ; Actes 16:17) l'esprit de l'homme (Jérémie 23:16 ; Néh 6:12-14 ; Ezéchiel 13:2-3).

Nous ferons donc bien d'accepter l'exhortation que Paul adresse aux chrétiens de Thessalonique : « Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon » (1Thes 5:20-21).

Conseils pratiques au porteur du don de prophétie   :

1- Exercez exclusivement votre don à l'intérieur de l'église et au moins en présence d'un ancien qui puisse prendre la responsabilité de la prophétie apportée (1 Thess 5 : 20-21).

2- Ne prophétisez que si tout est en ordre entre Dieu et vous et entre vous-même et votre prochain. Sinon le Saint Esprit en sera attristé, et cela empêchera aussi les autres d'avoir confiance en vous (Eph 4:30 ; Rom 12 :18).

3- Souvenez-vous que la prédiction d'un évènement futur est réservée uniquement au prophète (1 Cor 14:3). Cette prédication ne sera jamais en désaccord avec la Parole de Dieu.

4- Gardez entièrement le contrôle de votre corps. Sinon vous attirerez l'attention sur vous-même et non sur la prophétie.

5- Rappelez-vous que tout fruit a besoin d'un certain temps pour mûrir. Il en est de même pour le message prophétique. Ce temps de maturation doit se faire dans la prière.

6- Attendez le moment le plus favorable pour apporter votre prophétie, afin qu'elle ait le maximum d'effet. Rappelez-vous que « l'esprit des prophètes est soumis aux prophètes », c'est-à-dire que « celui qui prophétise doit maîtriser l'esprit de prophétie qui est en lui » (1 Cor 14:32).

7- Consacrez beaucoup de temps à l'étude de la Bible, car le Saint Esprit puisera toujours dans la connaissance que vous en aurez acquise (2 Tim 2:15). Rappelez-vous que votre prophétie doit correspondre en tout point avec la révélation de l'Ecriture.

8- Ne mélangez pas le parler en langue, la parole prophétique et la prière. L'idéal est de commencer à prophétiser en disant avec autorité : « Ainsi dit le Seigneur ! »

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9- C'est dans la mesure où vous mènerez une vie réellement sanctifiée que votre message sera pleinement reçu et accepté par l'assemblée (Matt 5:16).

10- Votre message sera toujours dépendant de la mesure de votre foi (Rom 12:6).

11- Reconnaissez votre besoin d'être dirigé et enseigné par le pasteur ou l'ancien dans l'exercice de votre don. C'est ainsi qu'il pourra devenir de plus en plus utile aux autres (1 Tim 4:14-15).

12- Il est absolument nécessaire de discerner clairement entre vos propres pensées et l'inspiration de l'Esprit. L'apôtre Paul était lui-même assez humble pour le faire (1 Cor 7:12).

13- Ce don ne vous est pas donné pour votre propre gloire ou votre propre satisfaction, mais pour le bien de tous.

14- Rappelez-vous qu'un jour vous devrez rendre compte de la fidélité avec laquelle vous aurez exercé votre don, c'est pourquoi ne le négligez pas (1Tim 4:14 , 2 Tim 1:6).

15- Dans une réunion, il se peut qu'il y ait trop ou pas assez de messages prophétiques. C'est pourquoi demandez-vous toujours si c'est vraiment le moment choisi par Dieu pour délivrer le fardeau que le Saint-Esprit place sur votre cœur (1Cor 14:29-33).

Conseils pratiques à l'auditeur d'une prophétie  

1- Examinez toute prophétie à la lumière de l'Ecriture. Mais ne prenez votre esprit critique pour du discernement (1Cor 14:29).

2- Rappelez-vous que toute prophétie est imparfaite (1Cor 13:9) : elle ne peut donc pas remplacer la Parole de Dieu, qui seule est valablement inspirée.

3- Ne vous appuyez jamais uniquement sur une prophétie pour prendre une décision. Mais réjouissez-vous si le Seigneur confirme votre conviction personnelle par un message prophétique.

4- Si vous vous trouvez devant une décision importante sans savoir quelle voie choisir, recherchez la pensée du Seigneur dans la prière, et non uniquement une direction auprès de ceux qui ont un don de prophétie. Les dons spirituels ne sont pas un raccourci qui permettrait de faire l'économie de l'étude biblique, de la vie de prière personnelle et de l'ardente recherche de Dieu.

5- Si vous vous posez des questions au sujet d'une prophétie donnée, n'exprimez pas vos doutes devant les autres chrétiens, mais allez plutôt en parler à votre pasteur ou à un ancien. Ils seront à même de vous aider, et cela évitera des troubles inutiles dans des cœurs.

7- Si vous ne pouvez accepter un certain passage de la prophétie, remettez-le spirituellement au Seigneur, un jour, peut-être vous le comprendrez (Jérémie 28:9).

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8- Gardez la parole prophétique dans votre cœur et méditez-la comme le faisait jadis Marie (Luc 2:19).

9- Priez fidèlement pour ceux qui ont le don de prophétie, afin que Dieu puisse parler au travers d'eux comme il le désiré.

10- Ayez de la patience envers ceux qui sont débutants dans ce domaine.

11- Demandez au Seigneur qu'il vous accorde aussi ce don pour l'édification, l'exhortation et la consolation de tous (1 Cor 14:3).

12- Ne surestimez jamais la prophétie aux dépens de la Parole de Dieu.

b) le don des langues :

Il est nécessaire de comprendre que ce don est totalement surnaturel. Le don des langues est la capacité accordée au croyant, par le Saint-Esprit, qui lui permet de s’exprimer dans des langues qu’il n’a jamais apprises. Ces langues peuvent être terrestres, et elles peuvent également être le langage des anges. Le don des langues n’est jamais celui d’une langue que l’on aurait étudiée.

C’est une expression surnaturelle dans une langue inconnue de celui qui la parle. Son exercice dans l'Eglise est à distinguer de sa manifestation au moment du baptême dans le Saint-Esprit et de son usage privé dans le culte personnel (1Cor. 14:30).

Paul conseille aux chrétiens de ne donner un message en langues que si eux-mêmes ou d'autres peuvent l'interpréter pour toute l'assemblée (1 Cor 14:5).

Remarque : un sujet de discussion : Faut-il faire la distinction entre le parler en langues signe initial du baptême dans le Saint-Esprit et le don des langues ?

Il y a 2 tendances :

La première fait une distinction entre les langues comme «signe», et les langues comme « don ».

Les arguments :

Le signe est pour tous (Actes 2:4) ; le don n'est pas pour tous (I Cor. 12:30). Il n'y a pas lieu d'interpréter les paroles en langues des croyants qui reçoivent le baptême du Saint-Esprit, car il ne s'agit pas là d'une manifestation du don des langues. Le don d’interprétation des langues n’apparait qu’en relation avec le don des langues et pas avec le parler en langues signe initial du baptême dans le Saint-Esprit.

La seconde ne fait pas de distinction entre le signe et le don. Voir les cours ICI

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Les arguments :

1 Cor. 12:10d « … à un autre, diverses sortes de langues » L’expression grecque « guênê glôsson » = des sortes de langues.   Le mot « guénos » au pluriel « guênê » traduit par « diverses sortes » dérive de la racine grecque qui signifie : « engendrer ; naître ; devenir » et il signifie essentiellement : « postérité » ou « famille », « ceux que l’on a engendrés » ; de là, ce mot a acquis facilement le sens de « race, nation, nationalité ». L’Esprit Saint entend ici de véritables langues, telles qu’elles sont parlées par les différentes races d’hommes, par les nations.

L’apôtre Paul n’emploie pas le mot grec « phônê » qui aurait un sens plus vague et que nous pourrions traduire par « voix » ou « son » ; il écrit « glôsson » qui signifie très exactement « des langues » ; il qualifie ce mot en précisant qu’il s’agit de familles (au pluriel) de langues au pluriel. Il est évident que l’apôtre Paul a en vue des langues humaines, exactement comme dans Actes 2.  

Le parler en langues se manifeste de deux façons différentes : la plus courante : comme une langue de prière pour l’édification personnelle, n’ayant nul besoin d’interprétation, 1 Cor. 14 :2

 La seconde forme de ce charisme est : la manifestation des langues en public, qui doit être interprétée, ce que nous appelons « le don des langues », 1 Cor. 14 :13

c) l'interprétation des langues :

Interpréter et non traduire. Interpréter, c’est « expliquer ». Explication, veut dire « donner la signification d’une chose ». Comprenons bien que l’interprétation n’est pas une « traduction » car, dans une traduction, on dit exactement la même chose mais dans une autre langue. C’est une expression surnaturelle qui consiste à rendre intelligible les messages en langues.

Nous n'entendons pas forcément par là la traduction littérale du message en langues. L'interprétation peut au contraire être tout à fait libre et correspondre à l'esprit plutôt qu'à la lettre du message donné. L’exercice de ce don n'a rien à voir avec une traduction servile. Au contraire, le Saint Esprit se plaît à utiliser le vocabulaire de l'interprète. Mais c'est aussi dans la mesure où celui-ci sait entrer dans le courant de l’Esprit, que l'interprétation gagne en richesse et en profondeur. Et là encore, la maturité spirituelle et la mesure de foi manifestée par le porteur du don ont une très grande importance

Remarques :

Au sujet de l'exercice de ce don, 1 Cor 14:27-28 recommande expressément que deux ou trois ou plus parlent en langues et seulement si le message peut être interprété.

1 Cor 14 :28 « s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise, et qu’on parle à soi-même et à Dieu »

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1 Cor 14.13 : « C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour avoir le don d’interpréter. »

Le don des langues et le don d’interprétation des langues sont les deux seuls dons que nous ne voyons jamais en activité dans l’Ancienne Alliance.

IV. le But des dons spirituels.

Se rappeler le but par excellence des dons spirituels : 1 Cor. 14:26

Ils sont donnés pour l’utilité commune (en vue du bien de tous). I Cor 12 :7. Ils sont donnés pour l’édification de l’église. I Cor 14:12 ; 14 ; 26. Ils sont donnés pour que tous soient instruits et exhortés. I Cor 14:31. Ils sont donnés pour le salut des non-croyants. I Cor 14:24-25.

Le but des dons spirituels, correctement pratiqués dans l'église, est résumé de la meilleure façon qui soit dans ces paroles 1 Cor.14 :25 : « Dieu est réellement au milieu de vous. »

Les dons spirituels servent à mettre l'homme en contact avec la réalité du Dieu invisible ; ils obligent l'Eglise à comprendre que le Saint-Esprit est toujours présent, et que tout vrai ministère vient de lui, car il est pour elle la seule source de vie et de puissance ; ils servent enfin à donner à l'incroyant la conscience que Dieu ne doit pas être oublié et que le péché ne peut pas être traité à la légère.

V. Attitude du croyant à l’égard des dons spirituel

Deux extrêmes aussi mauvaises l'une que l'autre.

- L'extravagance et la non-maîtrise de soi qui conduisent au désordre (1 Cor 14 :23).Dans la même pensée, il y a tous les fanatismes et toutes les déviations qui viennent de ce que l'on ne tient pas compte des points de tout ce que nous enseigne la Parole de Dieu.

- Le mépris (1 Thess 5 :20-21).Il peut concerner ceux qui exercent les dons spirituels, dans la mesure où ils se comportent n'importe comment et ne se soumettent pas aux règles élémentaires qui concernent les dons. Une telle attitude est du mépris et de la profanation de grâces divines et saintes.Mépris de ceux qui sont incrédules et qui rejettent l'actualité des dons pour aujourd'hui.Le mépris est aussi le fait de traiter ces grâces par l'indifférence ou le rejet.A ceux qui croient dans leur réalité et dans leur pratique de faire aussi en sorte que ceux qui les voient et qui les entendent ne les méprisent pas.

La bonne attitude :

a) Être au clair au sujet des dons spirituels.

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b) Aspirer après eux (verbe grec : « montrer du zèle envers... ») 1 Cor. 14:1c) Prier pour les recevoir 1 Cor. 14:13d) les désirer dans le but d'édifier l'assemblée 1 Cor. 14:12 Edifier, c'est

contribuer à ce qui est constructif.e) Rechercher la sanctification, afin de demeurer un instrument crédible entre les

mains du Saint-Esprit f) les exercer dans l'ordre (bienséance, maitrise de soi) 1 Cor. 14:33 et dans la foi

Rom 12 :6. g) comprendre qu'une attitude d'amour leur donnera plus d'autorité 1 Cor 13.h) les examiner (1 Cor. 14:15 ; 1 Thess. 5:20), surtout à la lumière des Ecrituresi) ne pas les mépriser 1 Thess. 5:20j) ne pas les interdire 1 Cor. 14:39.k) en favoriser et en encourager l'exercice 1 Cor. 12:31 ; 14:5 ; 14:39.

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