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Rapport
Schéma directeur du numérique
Cabinet Infhotep
6 rue d’Antin
75002 Paris
France Tél : +33 (0) 155 353 636
Fax : +33 (0) 155 353 640 www.infhotep.com
16 septembre 2013
V1.3
Schéma directeur du numérique URCA 2
Contacts
Contacts à l’URCA
Olivier Perlot VP Numérique Mail : olivier.perlot@univ-‐reims.fr
Rafael Cabrera Chef de projet Mail : rafael.cabrera@univ-‐reims.fr Tel : 03 26 91 89 24
Yannick Monclin Chef de projet Mail : yannick.monclin@univ-‐reims.fr Tel : 03-‐26-‐91-‐39-‐74
Contacts au cabinet Infhotep
David BESSOT Associé
Mail : [email protected] Tel : +33 (0) 155 353 636 Port : +33 (0) 623 647 773
Aude de Montgolfier Directrice de mission
Mail : [email protected] Tel : +33 (0) 155 353 636 Port : (+33) 6 09 58 31 18
Alexandra Gembica Consultante
Mail : [email protected] Tel : +33 (0) 155 353 636 Port : (+33) 6 24 38 51 42
Stéphane Mulard Consultant sénior Mail : [email protected] Tel : (+33) 1 55 35 36 36 Port : (+33) 6 20 99 84 53
Validation du schéma directeur du numérique
Auteur Version Date Relecteur Modifications apportées
Alexandra Gembica
1.0 02/07/2013 David Bessot Aude de Montgolfier
Initialisation
Aude de Montgolfier
1.1 17/07/2013 Yannick Monclin Rafael Cabrera
Intégration des remarques de l’URCA
Aude de Montgolfier
1.2 19/07/2013 Yannick Monclin Rafael Cabrera
Validation du livrable.
Aude de Montgolfier
1.3 13/09/2013 Olivier Perlot Validation du livrable.
Schéma directeur du numérique URCA 3
Table des matières
I. Contexte de la mission .................................................................................................................................. 4 I.1 Objectifs du schéma directeur ................................................................................................................ 4 I.2 Instance de pilotage / de suivi de la mission ........................................................................................... 4 I.3 Rappel de la démarche ........................................................................................................................... 6
II. Etat des lieux du numérique au sein de l’université de Reims Champagne-Ardenne. .......................... 7 II.1 Une nouvelle équipe dirigeante aux ambitions fortes sur l’université et le numérique .......................... 7 II.2 Des directions métiers impliquées et désireuses de changement ......................................................... 7 II.3 Une couverture applicative satisfaisante mais des outils sous-utilisés ............................................... 11 II.4 Peu de communication autour des services numériques .................................................................... 13 II.5 Un monde universitaire en changement .............................................................................................. 13 II.6 Synthèse de la maturité numérique ..................................................................................................... 14
III. Cible de l’université numérique à court, moyen et long terme .............................................................. 16 III.1 Des orientations stratégiques pour le long terme en lien avec les objectifs à court terme ................. 16 III.2 La cible de l’université numérique à 5 ans .......................................................................................... 19 III.3 Des moyens ambitieux et différentes trajectoires ............................................................................... 20
IV. Pilotage et mise en action du schéma directeur numérique ................................................................. 27 IV.1 Présentation de la gouvernance numérique ....................................................................................... 27 IV.2 Processus de suivi et de gestion du portefeuille projet ...................................................................... 31 IV.3 Budget pour les projets SDN .............................................................................................................. 34
V. Accompagnement à la transformation ..................................................................................................... 35 V.1 La conduite du changement ................................................................................................................ 35 V.2 La gestion de projets ........................................................................................................................... 36
VI. L'avenir du SDN ......................................................................................................................................... 38 VII. Annexes ..................................................................................................................................................... 39
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I. Contexte de la mission
Le numérique, enjeu stratégique pour les universités françaises, prend pour l’université de Reims Champagne Ardennes (URCA) une dimension tout particulière. Au-‐delà des services à fortes valeurs ajoutées pour chaque partie prenante de la formation des étudiants, il s’agit de créer une nouvelle dynamique de travail, de collaboration entre les services et notamment sur les aspects de pilotage, de valorisation, de formation et d’innovation en cohérence avec le plan quinquennal nouvellement mis en œuvre.
Ce schéma directeur du numérique permet de poser un véritable dispositif de pilotage et de suivi pour l’offre numérique.
Cette stratégie numérique devra être élaborée en conformité avec la stratégie globale de l’université :
• pour le dispositif et les modalités pédagogiques • pour le développement de sa recherche universitaire • pour l’insertion professionnelle de ses étudiants • pour accompagner le rayonnement du l’établissement • pour aider à améliorer le fonctionnement des services
L’URCA a missionné le cabinet Infhotep pour l’accompagner dans les travaux de réalisation de son schéma directeur du numérique et faire évoluer son offre afin de contribuer au développement de ses activités liées à ses différentes missions.
I.1 Objectifs du schéma directeur
Les objectifs du schéma directeur du numérique sont : • Partager une vision commune au sein de l’établissement par la co-‐construction de la stratégie. • Favoriser la transversalité : le numérique innerve l’ensemble des services de l’université, que ce soit le
programme immobilier, la formation, le développement durable, etc. • Structurer le pilotage des projets afin d’éviter un développement hétéroclite du numérique au sein de
l’établissement. • Créer l’identité numérique de l’université et participer ainsi à son attractivité. • Participer à l’évolution de la qualité des formations et proposer de nouvelles modalités pédagogiques. • Identifier / faire émerger les projets de l’université et identifier les personnes ressources. • Mettre en place une gouvernance de l’université numérique intégrant l’arbitrage budgétaire. • Innover dans les propositions de développement ; le numérique étant un vecteur de transformation.
I.2 Instance de pilotage / de suivi de la mission
I.2.1 Le Comité de pilotage
Le COPIL est l’instance qui valide au fur et à mesure les différentes missions. Il est composé :
NOM ETABLISSEMENT FONCTION Baillat Gilles URCA Président Perlot Olivier URCA VP Numérique Afilal Lissan URCA VP CA Bouchez Bruno URCA DGS Cabrera Rafael URCA CDP Duvaut Thierry URCA VP Moyens Patrimoine -‐ Grand Campus Guillemin Martine URCA VP Qualité et pilotage Martiny Laurent URCA VP Recherche Monclin Yannick URCA CDP Gouvenaux Hervé Rectorat de Reims CTICE
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Chlasta Yoann Reims Métropole Responsable réseaux et télécommunications
Dupouy François Reims Métropole, Ville de Reims DGA Du Dresnay Charles Caisse des dépôts et des consignations Directeur des investissements Fau Simon Caisse des dépôts et des consignations Consultant
Simantov Emmanuel Communauté de l'agglomération de Châlons en Champagne
Chargé de mission développement économique
Denisau Marc Conseil Régional Chargé de mission TIC Bessot David INFHOTEP Directeur de projet De Montgolfier Aude INFHOTEP Chef de projet Gembica Alexandra INFHOTEP Chargée d'étude
I.2.2 Le groupe projet
Le groupe projet de l’URCA fut notre interlocuteur privilégié. Il est composé d’experts dans les domaines de la pédagogie, de la formation et de la recherche et a été étroitement associé au déroulement de la mission. Il s’agit de personnes référentes que nous avons sollicité sur des problématiques opérationnelles (par exemple, le portefeuille de projet).
Il est composé de :
• Yannick Monclin
• Rafael Cabrera
• Philippe Poplimont
• Caroline Calmus
• Olivier Dautrevaux
• Claude Ronez
• Christine Deris
• Annette Riouallon
• Carole Morelle
• Didier Goulouzelle
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I.3 Rappel de la démarche
Mission Objectif Démarche Les livrables
Mission 1 Cadrer le projet et recueillir la stratégie au niveau global de l’URCA.
• Compréhension du contexte de la mission • Réunion de lancement du projet • Rédaction d’un guide d’entretien • Entretiens avec l’équipe de direction de l’URCA (+
UPJV) • Rédaction d’un rapport et présentation au COPIL
• Guide d’entretien par typologie d’acteurs
• Restitution thématique des entretiens
• Note de cadrage de la mission • Cadre stratégique
Mission 2 Analyse des besoins et des usages, bilan et perspectives du SI
• Entretiens individuels (chefs de service, enseignants et chercheurs)
• Entretiens collectifs thématiques sur des composantes du numérique
• Initialisation du portefeuille projet actuels et envisagés
• Réalisation des cartographies existantes (infrastructure, applications, fonctions et métiers)
• Réalisation d'un benchmark des projets • Rédaction et présentation d’un rapport d’analyse au
COPIL
• Guide d'entretien par typologie d'acteurs
• Restitution thématique des entretiens
• Cartographies de l’état des lieux • Portefeuille projets • Benchmark des projets • Rapport d’analyse
Mission 3 Rédaction du SDN • Déclinaison en portefeuille projets des scenarii d’évolution
• Qualification des projets : coûts, priorités, risques, etc.
• Macro-‐planning des projets • Définition des indicateurs métier clés du numérique • Mise en place d'une gouvernance des projets
numériques • Journées de formation du groupe projet • Réalisation du SDN général • Présentation et validation en COPIL
• Portefeuille d'indicateurs de pilotage
• Portefeuille de projets qualifiés et validés avec leur fiche projet
• Plan de conduite du changement • Plan de formation des
personnels • SDSN final
Mission 4 Accompagnement à la rédaction des cahiers des charges
• Cahier des Clauses Techniques Particulières « CCTP » et autres documents constituant le Dossier
• Construction de la grille d’analyse des offres • Dépouillement des offres (sur la base de 5 offres) • Soutenance (2 offres retenues) • Mise à jour de l'analyse du schéma directeur
complet
• Cahier des clauses techniques particulières (CCTP)
• Documents constitutifs du DCE • Méthodologie et grille d’analyse
des offres • Analyse des offres
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II. Etat des lieux du numérique au sein de l’université de Reims Champagne-Ardenne.
II.1 Une nouvelle équipe dirigeante aux ambitions fortes sur l’université et le numérique
L’université souhaite investir dans les perspectives de développement qu’offrent les technologies de l’information et de la communication et va intégrer une dimension numérique à chacun des niveaux de son organisation et de ses projets. Les axes stratégiques de développement du numérique s’articulent autour :
• de la transversalité, • de l’interopérabilité, • du pilotage de l’établissement et des outils d’aide à la décision, • du développement de la prospective et de la veille technologique, • des usages du numérique, • de la nouvelle organisation des supports techniques pour une plus grande
efficience des services.
Les enjeux du numérique s’inscrivent également dans le développement d’une stratégie immobilière cohérente, en lien avec les enjeux du numérique. Un schéma directeur immobilier est actuellement en cours de définition et fait l’objet d’une attention privilégiée.
II.2 Des directions métiers impliquées et désireuses de changement
II.2.1 L’état des lieux pour les fonctions métiers
La formation
L’URCA mesure difficilement son offre de formation. La pédagogie numérique n’est pas coordonnée entre les acteurs et les enseignants qui n’ont pas connaissance de ce qui est fait au sein de l’URCA et de ce qu’ils pourraient faire.
Les usages sont disparates bien que des initiatives pédagogiques via le numérique ont été relevées. Il existe des freins culturels forts et des craintes chez certains enseignants car la plupart ne sont pas formés ni accompagnés à la transformation des usages. Le métier d’ingénieur pédagogique est inexistant au sein de l’URCA.
En revanche, les personnes rencontrées s’accordent à dire qu’il y a une bonne couverture des outils et que les services numériques fournis apportent satisfaction.
La recherche
Les données ne sont pas fiabilisées et peu accessibles. Les laboratoires s’organisent en fonction de leur discipline et non en fonction de l’organisation administrative de l’URCA, ce qui conduit à des communautés de pratiques externes. Il y a par conséquent peu de partage des pratiques en dehors des laboratoires. De plus, des outils non gérés par le CRI sont utilisés pour stocker et échanger des documents et ce sans aucune sécurité.
Les chercheurs déplorent également un manque d’outil pour la gestion de leurs projets et le suivi financier de leurs laboratoires.
Enfin, La valorisation de la recherche (en interne et en externe) est une vraie difficulté au sein de l’URCA même si les chercheurs semblent appréhender les usages du numérique avec maturité.
« Une stratégie numérique tournée vers la
professionnalisation, la pédagogie et le
développement du tissu économique »
8
L’insertion professionnelle
L’insertion professionnelle est suivie par l’Observatoire du Suivi, de l’Insertion Professionnelle et de l’Evaluation (OSIPE) au moyen d’enquêtes réalisées auprès des anciens étudiants. Le SIOU-‐BAIP a réalisé un schéma directeur de l’aide à l’insertion professionnelle définissant les stratégies visant à améliorer la préparation de l’IP.
Néanmoins, on remarque un manque de coordination entre les acteurs de l’IP ce qui conduit à des usages différents du numérique. De plus, les outils utilisés sont disparates et non partagés (exemple : multiplication des bases de stages et d’emplois). Il existe également des attentes fortes autour de la création d’une « communauté de pratique » IP. Il est nécessaire de développer les partenariats locaux et territoriaux (pour l’offre de services, voire d’outils).
Relations internationales
Le service des relations internationales réalise des statistiques sur le suivi des mobilités. Cependant, le service n’a que peu d’outils à sa disposition pour suivre l’activité. Il manque de visibilité sur les étudiants hors programme, qui sont suivis par le SEVE. Il n’y a pas de coordination entre ces deux services ni de partage des outils.
Par ailleurs, le pilotage de projets entre services n’est pas définit et freine les dynamiques proactives (exemple : gestion de projets de recherche européens).
Le service RI souhaiterait suivre davantage les indicateurs de mobilité (nombre de ressortissants de l’URCA à l’étranger, nombre de recrutements à l’international, nombre d’enseignants chercheurs en mobilité courte, etc.) car ces données sont un critère international de distinction des universités.
L’activité est peu informatisée et l’usage du numérique est faible. Les procédures ne sont pas dématérialisées et certaines activités sont réalisées manuellement.
Services administratifs
Les indicateurs de pilotage sont imposés par les organismes de contrôle. Des audits ont été effectués par les inspecteurs généraux de l'Education Nationale, du Trésor Public, des commissaires aux comptes et de la Cour des Comptes. Au niveau de l’organisation générale, les processus restent à formaliser et le mode projet doit être généralisé (demande d’une implication plus forte de la maîtrise d’ouvrage dans les projets). De plus certains déplorent le manque de formation sur les outils alors que la couverture applicative est satisfaisante selon eux. Il manque cependant des services numériques selon les utilisateurs.
Synthèse de l’état des lieux des directions métiers
La notion d’université numérique est une notion floue pour les utilisateurs qui ne visualisent pas forcément ce que cela recouvre. Pour l’essentiel des personnes rencontrées, le numérique est associé aux outils informatiques.
Les entretiens et les ateliers ont fait ressortir des attentes et des besoins très pragmatiques sur l’amélioration du quotidien :
• Des outils facilitant le travail quotidien pour les personnels (simples d’utilisation).
• Des outils interopérables et garantissant la fiabilité des données et l’absence de ressaisie d’informations.
• Des outils favorisant la transversalité et la communication.
Dans l’ensemble, les utilisateurs considèrent qu’ils sont bien dotés en termes d’outils et que le périmètre applicatif est bien couvert. Beaucoup d’outils sont mis à disposition des directions métiers qui n’en connaissent pas toujours l’existence. Les utilisateurs ne souhaitent pas une multiplication d’outils mais prônent la consolidation / l’amélioration de l’existant. Les utilisateurs souhaiteraient également être formés aux outils existants et à leurs nouvelles fonctionnalités. Ils ne comprennent pas toujours pourquoi certains outils sont remplacés alors qu’ils fonctionnent bien (problématique de mutualisation des outils).
9
II.2.2 La gouvernance du numérique à l’URCA
Les services clés sur le numérique sont le CRI (bientôt la DSI) et la cellule TICE. Actuellement, ces deux services n’ont pas les moyens de prendre en charge les évolutions vers l’université numérique. Ils sont sous-‐dotés :
• La cellule TICE est composée de deux personnes, n’a pas de budget propre et n’apparaît pas dans l’organigramme.
• Le CRI est composé de 15 ETP avec une estimation de 80 projets en attente ou en cours.
Une évolution se fait sentir. La déclaration stratégique de Gilles Baillat en date du 5 avril 2013 valide trois actions structurantes : la création d’un COmité de Conseils, d’Orientation et d’Observation du Numérique (COCOON), les réflexions en cours sur la transformation du CRI en DSI et sur la création de la DUN.
De plus, aucune incitation politique et financière ne sont proposées pour l’utilisation du numérique donc les pratiques des enseignants ne sont pas valorisées ni encouragées.
Il n’y a pas non plus d’organisation en mode projet et de système de gouvernance du numérique qui permette d’identifier les priorités, de définir les rôles et les responsabilités des différents acteurs (métier, CRI, TICE,…), de formaliser les processus de décision, de planifier les étapes liées à la transformation des usages, etc.
II.2.3 La gestion de projet
La maîtrise d’ouvrage reste à construire au sein de l’URCA et son absence est préjudiciable pour son organisation. Sans l’appui d’une MOA forte et structurée, les métiers et les services peinent à organiser leurs demandes :
• Difficultés pour prioriser les projets dans un contexte où les ressources sont éclatées, sans formalisation des besoins et des demandes et sans processus de priorisation..
• Difficultés de gestion de projet : la gestion des projets est très peu formalisée, absence d’outils communs et partagés, d’évaluation des charges pour les services, etc.
Pour cela, l’URCA doit identifier une MOA chargée notamment de :
• Définir et valider le résultat attendu du projet, le porteur du besoin, l'objectif du projet, son calendrier et son budget.
• Identifier les acteurs et les représentants des utilisateurs finaux à qui le projet est destiné.
Actuellement, c’est le CRI qui porte implicitement ce rôle. Il émet un avis technique de faisabilité sur les projets même s’il s’appuie sur les métiers lors de la conception et la mise en œuvre des outils.
II.2.4 Evolution des usages
Au niveau de l’évolution des usages, un accompagnement est nécessaire. Les changements de pratiques se feront par étape et prendront du temps. L’utilisation du numérique dans les enseignements est très disparate. D’après les personnes interrogées, la transformation de l’enseignement est soumise aux conditions suivantes :
• Former les enseignants-‐chercheurs et les enseignants à l’enseignement numérique (en formation initiale et continue) : conception des cours, utilisation des outils, etc.
• Accompagner les enseignants-‐chercheurs et les enseignants dans la scénarisation des cours.
• Créer une ingénierie de la pédagogie numérique, en s’appuyant notamment sur les travaux de recherche.
• Analyser les impacts sur les missions de l’enseignant, sur sa fiche de poste et sur la répartition de son temps de travail.
• Impliquer des experts dans la démarche (droits d’auteur, archives ouvertes, etc.)
• Progresser par étapes successives avec des actions concrètes et exemplaires.
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II.2.5 L’organisation
Des problématiques organisationnelles sont remontées durant les entretiens.
Les ressources et les compétences autour de thématiques similaires (exemple : handicap) sont éclatées dans les composantes et fonctionnent de façon plus ou moins autonomes (fonctionnement vertical et non en réseau). Cela engendre des initiatives individuelles, non partagées, non coordonnées et parfois redondantes.
Les nombreux changements de ces dernières années (autonomie, changement d’applicatifs centraux au SI,…) donnent un sentiment d’instabilité aux services.
L’absence de procédures internes a des conséquences sur la qualité et la fiabilité des données (exemple : mise à jour de l’annuaire lorsqu’un chercheur change de laboratoire).
Les propos recueillis lors de notre étude furent :
• Des besoins existent autour de la formation et l’accompagnement au changement
• Les projets transversaux doivent être explicités et accompagnés davantage.
• Les utilisateurs ne comprennent pas toujours pourquoi le CRI ajoute ou change un logiciel et le vivent comme une contrainte supplémentaire.
• Les utilisateurs sont prêts à s’investir à condition qu’ils en retirent un bénéfice.
• Les besoins de formation au numérique ont été évoqués fréquemment, aussi bien pour les personnels de l’université que pour les étudiants.
II.2.6 Les partenariats
Le soutien aux projets, la co-‐construction voire la mutualisation est une attente forte des services de l’URCA comme des partenaires :
• Dans le but d’optimiser les services aux étudiants et/ou aux citoyens (carte étudiant, ouverture de certains services de l’université à des entreprises,…).
• Dans le but de développer la visibilité de l’URCA.
• Dans le but de mutualiser certains équipements (datacenter, projet TELEMUS 4, calculateur,…)
Les utilisateurs souhaitent que le système d’information soit un facilitateur de cette coopération, par le développement des espaces d’échanges et de collaboration.
Actuellement, les projets menés avec les partenaires semblent résulter essentiellement d’opportunités. Les partenaires attendent de l’URCA une vision claire des axes d’évolution qu’elle souhaite donner au numérique et souhaitent également une approche unifiée sur les projets (notamment entre les composantes). L’URCA a besoin de se professionnaliser au niveau des réponses aux appels à projets et leur suivi (rendre compte).
Ces attentes exprimées montrent la nécessité de créer une relation de confiance avec les partenaires.
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II.3 Une couverture applicative satisfaisante mais des outils sous-utilisés
II.3.1 Rappel sur le SI de l’URCA
Le SI de l’URCA se trouve dans 4 couches qui sont :
• La couche métier : qui représente la stratégie de l’URCA et ses activités clés.
• La couche fonctionnelle : qui représente les métiers de l’URCA.
• La couche applicative : qui représente les applications qui soutiennent l’activité de l’URCA
• La couche technique : qui représente l’infrastructure nécessaire à mettre en place par les différents services informatiques.
II.3.2 Le patrimoine applicatif de l’URCA
L’URCA dispose de 49 applications dont 23 sont moyennement importantes et 15 sont faibles pour l’organisation. Elles représentent près de 80% du patrimoine applicatif de l’URCA.
Couverture fonctionnelle avec recouvrement applicatif
12
Le patrimoine est perçu par les utilisateurs comme globalement satisfaisant et bien maitrisé. Le CRI gère en partie ce patrimoine applicatif en proposant un hébergement entièrement virtualisé, des services de contrôle et de sauvegarde avancés mais non formalisés (pas de niveau de service, pas d’engagement spécifique officiel). Les applications sont rapides, robustes, faciles d’usage et évolutives. En revanche, certaines couches fonctionnelles ne sont pas ou peu couvertes par des applications comme l’illustre le schéma ci-‐dessous.
Couverture fonctionnelle avec recouvrement applicatif
Les briques fonctionnelles non couvertes par les applications sont :
• L’appui au pilotage
• La valorisation de la recherche
• Le référentiel des unités de recherche
• Le suivi des anciens à travers un réseau dédié
Les briques fonctionnelles couvertes partiellement par les applications sont :
• Les ressources humaines
• La communication
• Le développement des partenariats
• Les référentiels liés aux personnes et à l’offre de formation
• L’évaluation des compétences, la formation continue etc.
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II.4 Peu de communication autour des services numériques
Les services numériques constituent une nouvelle couche du SI qui permet de rendre compte de sa capacité à proposer une couverture fonctionnelle sous forme de services numériques.
Par exemple, le SIRH peut couvrir les besoins fonctionnels de gestion administrative des congés de manière satisfaisante (création/modification de congés, respect des règles juridiques, statistiques, etc.). En revanche, il ne propose pas forcément de services numériques à tous les usagers tels que l’accès à son solde de congés et à son historique de congés.
Couverture et maturité des services numériques applicatifs (SDET) de l’URCA en mars 2013
Le degré de maturité des services numériques à l’URCA est irrégulier. En effet, pour la gestion des services documentaires, la maturité des services est globalement forte alors dans le domaine fonctionnel « services de gestion / finances », les services numériques sont peu intégrés au système d’information voire inexistants.
II.5 Un monde universitaire en changement
Le paysage universitaire en France et à l’international est en transformation. Les cinq tendances qui se dessinent sont :
• Démocratisation du savoir et de l’accès au savoir
• Concurrence entre les établissements
• Mobilité internationale
• Technologies digitales
• Intégration avec les entreprises
Au niveau du numérique, cela se traduit notamment par de nouveaux usages :
• Une modification en profondeur des usages, nécessitant des nouvelles pratiques dans l’aménagement des lieux.
14
• L’enseignement en ligne qui transforme la manière dont l'éducation est accessible à distance et dans les régions, que ce soit dans les pays en voie de développement et dans les pays développés (zones reculées…).
• Le financement des universités via des partenariats sont à l’origine d’initiatives originales de la part des villes.
• Le mobile entre dans les « salles » de cours
• Introduire le « BYOD1 » dans l’université
• Trouver un juste milieu entre l'ouverture du réseau et la sécurité des infrastructures
II.6 Synthèse de la maturité numérique
Les différents entretiens menés lors de la mission 1 et 2 nous ont permis d’identifier la position actuelle de l’URCA en termes de maturité numérique.
L’effort à réaliser par l’URCA sur le numérique est important, notamment en termes d’organisation et d’usages.
Les acteurs rencontrés se disent prêts et motivés pour évoluer s’ils disposent des moyens nécessaires pour le faire (formation, accompagnement…)
Une impulsion politique et l’affectation de moyens adéquats (humains et financiers) permettraient de progresser très rapidement d’un niveau.
Stratégie du numérique
Le numérique est facteur d’innovation pour l’offre de service et le fonctionnement de l’université.
0 %
les services numériques sont créés, mesurés et pilotés en fonction des axes stratégiques.
Des objectifs stratégiques sont définis et qualifiés par des indicateurs de pilotage.
Des axes spécifiques numériques sont développés au sein de la stratégie.
100 %
La stratégie est définie sans prise en compte de la spécificité du numérique.
100 %
Organisation du numérique
Le numérique est une composante de chaque projet de l’URCA.
0 %
Pilotage des services numériques. Organisation en mode projet.
10 %
Création de la DSI et de la DUN.Mise en place de règles et de procédures.
40 %
Les utilisateurs s’organisent en communauté de pratique
0 %
Services CRI et TICE fonctionnent de manière individuelle et non coordonnée.
100 %
Usages du numérique
Mise en œuvre de l’université apprenante.
0 %
Un plan d’accompagnement à la transformation des usages est piloté.Le bilan des usages est régulier et partagé.0 %
Des professionnels du numérique accompagnent la transformation des usages.Les personnels sont formés.
10 %
Les initiatives personnelles sont développées et étendues.Les acteurs sont formés aux outils.10 %
L’usage des services numériques dépend de la sensibilité de chacun.
100 %
Technologie du numérique
Les technologies sont mutualisées sur le territoire, avec une optimisation des coûts.
0 %
Les technologies sont agiles face aux évolutions des usages.
0 %
90 % des ressources numériques sont disponibles Le numérique est intégré dans les salles et les bâtiments.
60 %
Certaines ressources sont accessibles exclusivement via le numérique.
100 %
L’université possède les outils informatiques nécessaires à son activité.
100 %
Initier
Expé
rimen
ter
Indu
stria
liser
Piloter
Inno
ver
0 %
0 %
Grille de la transformation numérique
1 BYOD (« Bring your own device » ou « Apportez vos appareils personnels ») est une pratique qui consiste à utiliser ses équipements personnels (téléphone, ordinateur portable, tablette électronique) dans un contexte professionnel ou – dans le cas de l’URCA – dans le contexte des formations.
15
Axe stratégique
Les axes de développement sont connus et identifiés lors de la mission 1. L’université numérique fait partie intégrante de la stratégie du président. Par ailleurs, la CAP a été créée récemment et a notamment pour mission d’identifier les indicateurs de pilotage. Ces indicateurs pourront être déclinés au niveau des services numériques. Le passage du niveau 2 au niveau 3 pourrait se faire à courte échéance.
Axe organisation
Des réorganisations sont actuellement en cours pour optimiser le fonctionnement interne de l’URCA. Néanmoins, le manque de ressources à la cellule TICE et au CRI ne permet pas de développer et de piloter de manière efficiente le numérique (mode réactif et non proactif). Par ailleurs, il n’existe pas suffisamment de méthodes et de procédures communes. Le fonctionnement est très vertical avec un manque de coordination entre les composantes. Enfin, les utilisateurs se sentent isolés et peu écoutés sur leurs besoins.
Usages
Les utilisateurs ont des attentes fortes sur la formation et l’accompagnement à la transformation des usages.
Axe technologie
L’infrastructure et la couverture applicative sont satisfaisantes. En revanche, la couverture des services numériques reste insuffisante, due au manque de ressources pour la développer.
16
III. Cible de l’université numérique à court, moyen et long terme
III.1 Des orientations stratégiques pour le long terme en lien avec les objectifs à court terme
III.1.1 La vision à 2025 de l’université numérique
L’analyse des besoins, de la stratégie de l’université et des enjeux du numérique en France et à l’international permet de dégager cinq axes majeurs pour le développement du numérique : le développement d’une responsabilité sociale du numérique, le besoin d’expérimenter et d’accompagner le changement des pratiques, l’intégration au quotidien de la pratique numérique, le partage de la gouvernance du numérique et dispositifs et enfin, le pilotage des actions de politique et de gestion.
Ces axes de travail correspondent au besoin de faire émerger une université où le numérique est parfaitement intégré aux pratiques dans tous les domaines d’action de l’université.
III.1.2 Le socle de l’université numérique
Si les enjeux à long terme sont partagés, il reste néanmoins le besoin de définir des priorités dans la transformation numérique de l’organisation.
L’enjeu de ce premier schéma directeur est de poser les fondations de l’université numérique, en traitant les enjeux stratégiques, d’organisation, d’usages et technologique.
Chaque axe va faire l’objet de projets fondateurs et structurants pour l’université numérique de demain.
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III.1.3 La stratégie numérique de l’équipe présidentielle
La nouvelle équipe présidentielle souhaite développer très fortement le numérique.
Voici, pour chaque axe stratégique, les enjeux de transformation autour du numérique de la gouvernance de l’université.
La recherche
Les axes stratégiques définis pour la recherche sont d’une part de désenclaver les unités de recherche et de les ouvrir vers l’extérieur et, d’autre part, d’assoir une identité et de promouvoir l’activité de recherche de l’URCA sur le territoire national et international. Ensuite, l’URCA devra développer la visibilité de ses activités de recherche en favorisant les synergies et en créant des alliances à différentes échelles. Elle devra également amplifier les transferts de technologies de recherche vers les entreprises. Enfin, elle devra favoriser la transdisciplinarité de la recherche (interne et externe).
→ C’est le développement de la visibilité des laboratoires qui permettra de développer l’identité différenciatrice de l’URCA et ses domaines d’excellence.
Exemples de projets : Portail dynamique sur les compétences des laboratoires / Développer des moyens de communication souples vers l'extérieur.
La pédagogie
Plusieurs axes stratégiques ont été identifiés pour la pédagogie. Premièrement, l’URCA devra accompagner la transformation du rapport au savoir en anticipant les nouveaux usages pédagogiques. L’URCA devra également maîtriser les problématiques liées à la territorialisation : la qualité des enseignements doit être équivalente quelle que soit la composante où se trouve l’étudiant. De plus, l’URCA devra faciliter l’accessibilité aux enseignements (accès à distance, en multi site / multisalle, accès aux logiciels pour les étudiants). Enfin, elle devra développer l’interactivité en présentiel et apporter des outils d’aide à l’enseignement.
→ Fournir des enseignements de qualité sur tout le territoire. Exemples de projets : FACBOOK/ Direction des usages du numérique (DUN)
La vie étudiante
Les axes stratégiques définis pour la vie étudiante consistent à s’adapter aux usages du numérique des étudiants via :
• La mise à niveau de l’infrastructure technique (prises électriques dans les salles de cours, accès au réseau, mobilier adapté pour l’utilisation des portables dans les lieux de vie,…).
• Le développement des services mobiles : emploi du temps, absence d’un enseignant, information sur la vie universitaire,…
De plus, elle devra favoriser l’accès à l’ensemble des documents administratifs nécessaires aux étudiants (relevés de notes, certificats de scolarité…) et permettre aux enseignants de mieux suivre les étudiants de première année.
→ Développer un sentiment d’appartenance à l’URCA et proposer des services numériques innovants. Exemple de projets : Applications mobiles
Partenariats / Relations internationales
Les axes stratégiques définis pour les partenariats et relations internationales sont d’accroître le rayonnement et la visibilité de l'université au niveau régional, national et international et d’améliorer l'accueil des étudiants et des partenaires internationaux. De plus, il sera nécessaire de favoriser la transversalité au sein de l’université et de valoriser son savoir-‐faire (au niveau pédagogique et au niveau de la recherche). Enfin, il sera primordial de développer la coordination avec les partenaires institutionnels (ville, région,…) pour attirer et accueillir les étudiants étrangers.
→ Désenclaver l’université Exemple de projets : Enseignements à distance ou enseignements mixtes (distance et présence)
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Communication
Afin de mieux communiquer, l’URCA devra – sur le long terme – assoir son identité numérique autour de la formation, de la recherche et de la vie étudiante. Elle développera ainsi sa visibilité, pourra promouvoir son offre, créera un tissu associatif, culturel et sportif et pourra développer des synergies avec d’autres partenaires.
→ Accroître le rayonnement de l’URCA grâce à ses domaines d’excellence. Exemples de projets : Applications mobiles pour les étudiants, portail sur les compétences des laboratoires, les équipements à dispositions et les projets en cours.
Pilotage
Pour mieux piloter l’URCA au niveau stratégique il est nécessaire d’améliorée l’accès aux informations pour faciliter la prise de décision. Les documents et les données doivent être fiabilisés dans tous les services et respecter l’ensemble des contraintes juridiques, réglementaires... Il faudra également former et accompagner les usagers dans leurs nouvelles pratiques.
→ Disposer de données fiables et d’indicateurs pertinents pour mieux piloter les activités. Exemple de projets : Entrepôt de données
Organisation interne
L’organisation de l’URCA nécessite d’être améliorer. Pour cela, il sera nécessaire de fournir des outils plus performants et facilitateurs aux services, de mettre un place un management transverse basé sur les processus. Les processus administratifs doivent être optimisés par la coordination des équipes et une meilleure circulation de l’information. Enfin, il sera nécessaire de piloter les ressources humaines.
→ Développer le service aux usagers (passage du « contrôle » au « service ») Exemples de projets : Dématérialisation des recrutements, mise en place de processus, GED,…
Insertion professionnelle
Le développement de l’insertion professionnelle passera par un meilleur accompagnement des étudiants à la recherche de stages et d’emplois (rédaction de CV, lettre de motivation, entretiens de recrutement) et un meilleur suivi de l’insertion professionnelle des étudiants. L’URCA doit pérenniser ses liens avec les anciens étudiants et les entreprises. Enfin, elle doit développer et valoriser le caractère professionnalisant de ses formations.
→ Créer une communauté autour de l’URCA Exemples de projets : FACBOOK, mise en place d’un réseau d’anciens, d’un annuaire des stages…
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III.2 La cible de l’université numérique à 5 ans
III.2.1 La grille de maturité cible
La cible est ambitieuse à l’image de l’importance que l’URCA souhaite donner au numérique et à l’évolution de l’université. L’objectif pour les prochaines années, est de construire le socle de l’université numérique, au-‐delà des changements qui s’annoncent pour l’université :
• Construire un socle stable et pérenne par la mise en place d’une gouvernance et d’une organisation structurante et adaptable aux changements internes et externes.
• S’engager dans une démarche où les utilisateurs (BIATSS, enseignants-‐chercheurs, étudiants, partenaires) sont au cœur du dispositif. Cela implique de les former, les accompagner, les assister dans la transformation de leurs pratiques et de leurs usages.
• Consolider le socle technique afin de donner aux utilisateurs les moyens d’exercer leurs missions.
A l’issue de ce schéma directeur, l’URCA montera d’au moins deux niveaux sur chaque segment de la grille de la transformation numérique.
Politique Organisation Usages Technologies 1. Définition des
indicateurs de pilotage du numérique
2. Chaque projet numérique est évalué en fonction des axes stratégiques.
3. Mise en place d’un
1. Création de la DUN 2. Création de la DSI 3. Définition des processus
métier 4. Développement du mode
projet 5. Mise en place de la
gouvernance du numérique
1. Extension des initiatives personnelles à l’ensemble de l’URCA.
2. Création d’une procédure d’identification, de soutien et d’extension des initiatives personnelles
3. Création et déploiement de
1. Consolidation du socle. 2. Harmoniser les
référentiels 3. Axer les projets sur
ceux à valeur ajoutée 4. Préparer l’avenir en
investissant dans des travaux autour du
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système décisionnel et de la gouvernance projet. 6. Création d’un bureau des
projets
la fonction ingénieurs pédagogiques.
4. Plan de conduite du changement (formation, communication, assistance aux utilisateurs)
cloud, de la gestion des connaissances, la mobilité, le BYOD,….
III.3 Des moyens ambitieux et différentes trajectoires
III.3.1 Fondations de l’université numérique : les pré requis
L’atteinte de la cible telle que définie, nécessite de remplir un certain nombre de conditions sans lesquelles l’université numérique ne restera qu’une lettre d’intention. Il s’agit de construire les fondations de l’université numérique qui permettront de lui garantir une stabilité et une pérennité quelles que soient ses évolutions internes ou externes.
Les pré-‐requis constituant les fondations du numérique pour l’URCA sont les suivants :
Mise en place d’une gouvernance du numérique : organes de régulation des projets numériques. Les instances de gouvernance du numérique permettent de garantir la cohérence des projets, leur transversalité entre les composantes, la concertation multi-‐acteurs, l’allocation des ressources et des moyens et surtout l’adéquation du numérique avec la stratégie de l’université. Le détail de l’organisation de gouvernance est décrit dans le chapitre « IV.1 Présentation de la gouvernance numérique ».
Création d’un bureau des projets : l’URCA possède de nombreux conseils chargés de piloter les actions autour d’une thématique (CEVU, immobilier, relations extérieures, etc.). Chacun de ses conseils peut être amené à traiter des projets dans lesquels le numérique peut être présent. Le bureau des projets aurait alors un rôle de coordinateur entre ces différentes instances afin de garantir la cohérence autour du numérique. La définition du rôle du bureau des projets est décrite au chapitre « IV.1.3 Les acteurs ».
Création de la DUN : afin de développer les services numériques et d’accompagner les enseignants chercheurs dans la transformation de leurs usages, il est indispensable de consolider l’équipe actuelle TICE et de développer ses missions. La création d’une Direction des Usages du Numérique (DUN) fait partie des axes stratégiques du président dans le cadre de l’université numérique et devrait être créée en janvier 2014 dans le cadre de la réorganisation des services. Les missions de la DUN sont décrites dans le détail au chapitre « IV.1.3 Les acteurs ».
Développement du mode projet et mise en place de règles et de procédures communes et transverses : afin de suivre les nombreux projets présents dans le portefeuille projet, il est nécessaire de mettre en place des méthodes, des règles et des procédures communes et transverses. Les objectifs sont les suivants :
• Faciliter la transversalité des projets • Identifier clairement les responsabilités • Maîtriser les ressources (financières et humaines) allouées au projet et le planning • Gérer et ne pas subir les projets • Répondre à un objectif commun
Le détail de ce pré-‐requis est décrit au chapitre « IV.2 Processus de suivi et de gestion du portefeuille projet »
La conduite du changement : Le développement des outils et des usages numériques impacte les habitudes de travail des utilisateurs et va donc nécessiter une période d’adaptation. L’enjeu est l’adhésion et l’appropriation du projet par les utilisateurs, facteur clé de succès pour l’université numérique. La place donnée à la communication (interne et externe) est notamment un élément fondamental qui sera le reflet de l’importance que l’URCA souhaite donner à l’université numérique. La conduite du changement est présentée au chapitre « V.1 La conduite du changement » et fait l’objet d’un document à part entière.
Focus sur l’immobilier : Le schéma directeur du numérique est réalisé dans le contexte particulier du projet du Grand Campus. Un couplage étroit entre l’immobilier et le numérique est fondamental et doit se concrétiser par l’intégration du numérique dans le cahier des charges immobilier et l’inscription d’un référent numérique au sein de la cellule de pilotage du projet Grand campus. L’URCA doit formaliser ce pré-‐requis à travers une lettre d’intention
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7%
56%
34%
3%
Répartition des projets par programme
Pilotage du numérique Technologie
Services numériques Transformation des usages
III.3.2 Présentation du portefeuille projet
Le portefeuille de projet de l’URCA est composé de 102 projets regroupés dans 4 programmes. Ces programmes sont des regroupements de projets pour en faciliter le pilotage et le suivi. Chaque programme est coordonné par une direction qui ne participe pas obligatoirement au projet lui-‐même. Le coordonnateur a pour rôle de recueillir les indicateurs de pilotage des projets du programme en vue du COCOON :
1. Pilotage du numérique
2. Transformation des usages
3. Services numériques
4. Technologies
Chaque programme contient des projets classés par grands ensembles pour en faciliter le pilotage et le suivi.
Dans ces 102 projets, seuls 60 font l’objet du présent schéma directeur (cf. portefeuille projets). Les autres projets sont soit déjà initialisés, soit déjà validés par l’équipe de direction. Néanmoins, la revue de projet réalisée par les directions de programme, sera réalisée sur les 102 projets.
Le graphique ci-‐dessus illustre les projets d’un point de vue quantitatif et ne prend pas en compte la taille l’importance des projets. Les projets sont majoritairement techniques et sont rattachés au socle pour consolider l’infrastructure existante. Les projets socles tendent à améliorer les services fournis aux utilisateurs et ce dans une démarche qualitative. Ils participent à intégrer une meilleure homogénéisation des données et des pratiques et plus globalement, à une meilleure transversalité.
Portefeuille de projet de l’URCA
Détail des programmes
1. Pilotage du numérique : projets liés à la gouvernance du numérique au sein de l’URCA. Le coordinateur est le bureau des projets Exemples de projets : Création de la DUN, définition des indicateurs de pilotage du numérique, mise en place des règles et des procédures, mise en place de la gouvernance du numérique.
2. Technologie : projets liés à la mise en œuvre d’outils métiers ou techniques pour le bon fonctionnement des activités de l’URCA. Le coordinateur est la DSI. Exemples de projets : data center, SI décisionnel, projet annuaire
3. Transformation des usages : projets liés à l’accompagnement des différentes populations à la transformation des usages numériques. Le coordinateur est la DUN. Exemples de projets : Ingénieurs pédagogiques, réflexion RH sur les méthodes d’encouragement à l’utilisation du numérique, mise en place de la labellisation numérique des formations
4. Services numériques : projets liés au développement des services numériques. Le coordinateur est la DUN.
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Exemples de projets : FACBOOK, référentiel de l'Offre de Formation (ROF), dématérialisation, GED, communautés de pratiques, cahiers de laboratoire électroniques.
Analyse de la répartition des projets au regard des programmes :
• La majorité des projets sont liés à la technique ; la notion de services numériques étant encore floue pour une partie des utilisateurs.
• De même, les demandes des utilisateurs s’orientent majoritairement vers des projets de « perfectionnement » (60%), la couverture applicative étant d’ores-‐et-‐déjà bien efficace.
• Néanmoins les projets des programmes « pilotage du numérique » et « transformation des usages » sont très structurants pour l’URCA et nécessiteront un investissement important.
Les projets au regard de la stratégie numérique
Les projets ont été analysés au regard des axes stratégiques identifiés lors de la mission 1 :
• Numérique Responsable : projets liés à la sécurité des informations et au cadre déontologique (handicap,…)
• Numérique expérimental : projets innovants menés de façon individuelle et étendus au reste de l’université
• Numérique quotidien : projets de tous les jours et pour tous avec une notion d’accompagnement au changement.
• Numérique partagé : partage d’information en interne et vis-‐à-‐vis de l’extérieur. Ce sont des projets multipartenaires et avec les sites distants.
• Numérique piloté : projets facilitant la décision, la mise en place de référentiel et de processus. Ces projets concernent également la politique opérationnelle et la formation.
Les projets sont encore très (trop ?) tournés vers le fonctionnement de l’URCA. Cela s’explique par :
• La nécessité pour l’URCA de consolider son socle après une période de changement.
• Le besoin d’organisation interne
• La période actuelle de transition du paysage universitaire
• Une tendance de fond apparaît avec les problématiques liées au décisionnel
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III.3.3 Les briques fonctionnelles couvertes par les projets
Cartographie fonctionnelle de l’URCA
Les projets critiques pour l’URCA sont les suivants :
• Gestion prévisionnelle des opérations (GPO)
• Progiciel pour la gestion administrative et financière de la recherche
• L’optimisation de l'intégration de la paie
• La dématérialisation
• Gestion des congés
• Calcul du taux de couverture d'une formation
• Outil de calcul de la masse salariale
• Le remplacement d'Harpège…
Les zones indicateurs de pilotage (gauche de la cartographie) et données de références (droite de la cartographie) sont couvertes par les projets. En effet, certains projets vont permettre de manipuler les données, créer des référentiels, fiabiliser les données et effectuer du reporting.
En revanche, les quartiers suivants ne sont pas couverts directement par un projet spécifique : médecine préventive, hôpitaux, juridique, affaires culturelles, médecine préventive.
Enfin, les projets proviennent majoritairement de besoins exprimés par les services communication, enseignement et formation, ressources humaines, scolarité et enfin systèmes d’information.
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Les projets sont majoritairement de type perfectionnement (projets à valeur ajoutée apportant une plus-‐value aux utilisateurs et/ou au fonctionnement de l’activité) et socle (projets nécessaires au fonctionnement courant de l’université). Il y a, pour le moment, 9 projets de type « innovation » (projets apportant un avantage à l’URCA par rapport aux autres universités et/ou qui préparent l’évolution des techniques et des usages à venir) et sont majoritairement regroupés dans les programmes technologiques et les services numériques.
III.3.4 Moyens pour atteindre la cible
Pour atteindre sa cible numérique, l’URCA devra aller au bout de ses 60 projets réunis dans 4 programmes. L’enveloppe globale estimée est de 7 à 10 millions d’euros, y compris les moyens humains.
En matière d’organisation, plusieurs services / directions sont impactés :
• La transformation du CRI en DSI fait l’objet d’un projet à part entière. Les effectifs passent de 15,5 ETP en 2012 à une équipe de 62 ETP en 2015, notamment par l’intégration des informaticiens de proximité.
• La création de la DUN, présente dans la stratégie du président, va engendrer un besoin de 10 ETP minimum avec les profils suivants : ingénieurs pédagogiques, veilleurs et un expert en accompagnement au changement.
• La création d’un bureau des projets comprenant un ETP dans un premier temps.
L’URCA va donc se retrouver en situation de besoin de financement. Par conséquent, il sera primordial qu’elle cherche à cofinancer ses projets, mutualiser avec d’autres établissements et partenaires (par exemple pour la formation).
III.3.5 Trajectoires
Pour répondre à cette cible, plusieurs trajectoires peuvent être envisagées en fonction des moyens dont disposera l’université :
1. Trajectoire de rupture : il s’agit de marquer la volonté forte de l’URCA de se positionner en tant qu’université numérique. Cette volonté se traduit par une rupture des modes de fonctionnement traditionnels, tant du point de vue de l’organisation que des pratiques.
2. Trajectoire progressive : il s’agit d’accompagner l’évolution de l’URCA vers l’université numérique par étapes successives et de façon participative.
Un scénario mixte peut être envisagé. Par exemple, il est possible de prévoir la mise en place des instances de gouvernance par étape (trajectoire progressive) et la création et l’évolution rapide de la DUN (trajectoire de rupture).
Il est donc nécessaire que l’URCA se positionne sur chacune des briques de cette trajectoire (cf. schéma ci-‐dessous) afin de valider la trajectoire qu’elle souhaite mettre en œuvre et qu’elle présentera à ses partenaires. Cette décision relève de la gouvernance du numérique et doit être validée en COCOON, CODIR et CA (cf. chapitre IV.1.1 La gouvernance de l’URCA).
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Trajectoire n°1 : scénario de rupture
Il s’agit, dans ce scénario, de mettre en place rapidement les fondations de l’université numérique (pré-‐requis) afin de poser une base solide rapidement et de mener des projets structurants dès 2014 (facbook, carte étudiants,…). Cette trajectoire permet de montrer l’engagement fort de l’URCA sur les aspects du numérique avec une forte visibilité.
Organisation Image Ressources Services et usages Avantages Mise en place un socle
organisationnel qui puisse faire face aux changements contextuels de l’université.
Positionnement fort de l’URCA sur l’université numérique. Création d’un cadre de confiance avec les partenaires (l’université s’engage)
Déploiement plus rapide des projets SI et numériques. Les directions ont les moyens des ambitions politiques.
Réponse aux attentes des directions d’amélioration de la coordination, d’une meilleure visibilité et structure opérationnelle stable et pérenne. Accompagnement important des utilisateurs.
Contraintes Contexte changeant tant en interne qu’en externe. Les directions ont subit et subissent encore de nombreux changements.
Manque d’identité partagée au sein de l’URCA (adhésion)
Tendance à la réduction des ressources humaines et financières.
Nécessité de rechercher l’adhésion auprès de différents types de populations
Impacts Effort collectif impliquant et impactant fortement les services.
Visibilité de l’URCA (régionale et nationale)
Recrutement de ressources non présentes à l’URCA (PMO et ingénieurs pédagogiques)
Efforts importants pour les directions et les personnels. Les méthodes de travail et d’enseignement sont impactées.
Risques Soutien politique dans le temps.
Risques forts en termes d’image si l’URCA ne va pas jusqu’au bout.
Dépendances aux financements externes.
Le temps du changement des usages n’est pas le temps du changement de l’organisation.
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Trajectoire n°2 : scénario progressif
Dans ce scénario, il s’agit de mettre en place progressivement les fondations de l’université numérique, en fonction des moyens humains et financiers disponibles et de l’effort de changement nécessaire. Par exemple, l’URCA peut décider de « roder » les instances de gouvernance pendant un an afin de les ajuster et de les stabiliser avant de mettre en place le bureau des projets.
De même, les processus métiers peuvent être définis de façon « opportuniste », c’est-‐à-‐dire à l’occasion des projets (exemple : définition des processus RH lors du renouvellement de l’outil).
Organisation Image Ressources Services et usages Avantages Meilleure prise en
compte des contraintes organisationnelles de l’URCA.
Image d’une démarche raisonnable, inspirant confiance.
Etalement des besoins de ressources humaines et financières.
Evolutions calées sur le temps de changement des pratiques.
Contraintes « Bricolage » pendant 2 à 3 ans avant la stabilisation de l’organisation.
Manque d’identité partagée au sein de l’URCA (adhésion) Besoin de communication régulière et de projets forts
Tendance à la réduction des ressources humaines et financières.
Nécessité de rechercher l’adhésion auprès de différents types de populations
Impacts Organisation facilement adaptable aux changements prévus dans le monde universitaire.
Identité numérique de l’URCA moins marquée (marquante).
Priorisation importante des actions et des projets (capacité à faire réduite)
Accompagnement à la transformation des usages plus légèr, du moins dans les premières années.
Risques Risque d’essoufflement. Les changements sont continus et les résultats progressifs.
Risque d’absence de démarquage par rapport aux autres universités.
Ralentissement de la mise en œuvre des projets SI et numériques. Nécessité d’investissement constant sur plusieurs années.
Difficulté d’harmoniser les pratiques. Risque d’essoufflement par manque de visibilité des progrès accomplis.
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IV. Pilotage et mise en action du schéma directeur numérique
IV.1 Présentation de la gouvernance numérique
IV.1.1 La gouvernance de l’URCA
La loi du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et la recherche privilégie le développement de la territorialisation et la coopération régionale des établissements publics de formation les partenariats2. L’article L718-‐9 précise que « La communauté d'universités et établissements est administrée par un conseil d'administration, qui détermine la politique de l'établissement, dont les questions et ressources numériques ». De plus, l’article L718-‐10 institue « Le président, élu par le conseil d'administration, dirige l'établissement. Ce conseil élit également un vice-‐président chargé des questions et ressources numériques.»
La gouvernance proposée ici a été définie en fonction des besoins actuels de l’URCA, n’ayant pas encore de visibilité sur la création des communautés universitaires et notamment sur la manière dont elles seront mises en œuvre en Champagne-‐Ardenne. Néanmoins, cette gouvernance doit pouvoir s’adapter rapidement à toute nouvelle organisation.
Par ailleurs, il est important de bien distinguer la gouvernance et les investissements liés aux projets numériques, de ceux du fonctionnement des services / directions. Par exemple, le CRI, service commun à ce jour, possède son budget propre, indépendamment des projets du SDN, pour le maintien des applications déjà en place, des infrastructures, du réseau, etc. Il est orienté par le Conseil du CRI, élu par le conseil d’administration de l’URCA.
Gouvernance cible
Le rôle des différentes instances :
• Le CA est l’instance stratégique de l’université numérique. C’est lui qui valide les orientations pour le numérique.
• Le CODIR (ou Réunion de bureau) est l’organe exécutif de la stratégie. Il vérifie et valide la conformité des opérations au regard de la stratégie définie par le CA.
2 Mesure 16 du projet de loi : « Développer la coopération entre tous les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche d’un même territoire en les regroupant dans des ensembles coordonnant l’offre de formation et la stratégie de recherche »
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• La réunion des directeurs est l’organe opérationnel de la stratégie. Sous l’autorité du DGS, elle regroupe l’ensemble des directeurs de services. Cette instance possède la responsabilité de mettre en place les moyens nécessaires pour l’application des décisions.
• Le COCOON a pour rôle de réaliser la revue des projets numériques, d’arbitrer les nouveaux projets, de mettre à jour le portefeuille projet et de faire remonter au CODIR les points d’arbitrage structurants. Le VP numérique fait ensuite le lien entre le CODIR, le CA et le DGS avec la réunion des directeurs de services.
• Le groupe projet a pour rôle de suivre le projet de façon opérationnelle (suivi des charges, du planning, du budget, des risques, définition des spécifications fonctionnelles et techniques,…). Il fait appel au sponsor du projet en fonction de sujets traités et des décisions opérationnelles à prendre. Il reporte au COCOON sur l’avancement du projet et sur les points d’arbitrage structurants du projet.
IV.1.2 Les instances
Comité de direction (CODIR)
Description Responsabilités
Le CODIR est l’autorité décisionnelle sur le numérique au sein de l’université.
Le comité de direction est responsable des orientations sur le numérique et de la mise en place des moyens nécessaires à leur application par le biais de la communication auprès des directions et de la mise à disposition de moyens humains et financiers.
Rôles K Acteurs
• Le comité de direction fixe les orientations stratégiques sur le numérique pour l’université.
• Il promeut la politique sur le numérique dans sa diffusion et sa mise en œuvre pour l’ensemble de l’organisation.
• Il oriente le COCOON et les instances opérationnelles dans leurs missions et sur les orientations à suivre.
• Il décide d’approuver ou non les plans d’action proposés, les attributions de fonctions et responsabilités spécifiques et veille à la disponibilité des ressources humaines, financières et matérielles nécessaires.
Responsables du CODIR : • Président • DGS Membres participants : • VP CA • VP CEVU • VP CS • VP Numérique • VP Finances
COmité de Conseils, d’Orientation et d’Observation du Numérique (COCOON)
Description Responsabilités
Le COCOON est l’entité de réflexion et de décision sur l’Université numérique. Il propose les orientations qui seront amendées par le CODIR et en vérifie l’application opérationnelle.
Le COCOON a la responsabilité de faire appliquer la stratégie du numérique définit par le CODIR tant sur les aspects pilotage, organisationnel que technique.
Rôles K Acteurs
• Vérifie l’application de la stratégie au niveau opérationnel à travers le schéma directeur du numérique.
• Identifie les enjeux et les objectifs de l’université numérique et en fixe les priorités
• S’assure de l’adéquation des moyens et résultats par rapport aux objectifs fixés.
• Etudie et valide les propositions émises par les comités d’orientation (COSI,…)
• Arbitre et priorise les projets numériques. • Fait remonter aux instances les ressources nécessaires aux projets
(financières et humaines). • Met à jour le schéma directeur. • Présente les orientations en CODIR pour validation.
Responsable du COCOON : • VP du numérique Membres participants : • DGS • Directeur des Systèmes d’Information • Directeur de la DUN • Urbaniste • RSSI • CIL • Autres en fonction des thématiques traitées.
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Un groupe projet
Description Responsabilités
Il s’agit de l’instance en charge de piloter un projet. Un groupe projet distinct est organisé pour chaque projet d’importance de l’université (ex. : SIFAC, EVE, Apogée, Harpège,…)
Le groupe projet a la responsabilité du bon fonctionnement du projet, de la qualité des livrables, de l’adéquation avec les besoins métiers et technique, de la cohérence à l’échelle de l’établissement de l’utilisation des outils. Il rend compte au COCOON à qui il remonte les arbitrages stratégiques.
Rôles K Acteurs
• Fixe les enjeux, les objectifs et le périmètre du projet • Prend les décisions opérationnelles du projet • Contrôle l’avancement du projet • Valide formellement le résultat des travaux • Pilote le projet (suivi des risques, allocation des charges, du budget,
etc.)
• Sponsor du projet (un VP) • Chef de projet • Représentants métiers • Représentants techniques
IV.1.3 Les acteurs
Pour développer la maturité de l’URCA. Deux nouvelles instances doivent être créées :
• Le bureau des projets
• La direction des usages numériques
Le bureau des projets
Il a pour rôle de garantir l’évolution cohérente de l’ensemble des schémas directeurs et des projets dans le respect de la stratégie de l’université et des contraintes externes et internes (de risques, de coûts, de délais, d’organisation,…). Le bureau des projets n’a pas un rôle de décideur mais de coordinateur et de conseil.
Coordination des différents conseils :
• Il vérifie la cohérence entre les différents Comités de Conseils, d’Orientation et d’Observation (COCOO).
• Il identifie les liens entre les projets issus des différents conseils.
• Il communique par des actions de conseil et de communication les orientations et les projets des différents conseils.
Mise à jour du (des) portefeuille(s) projet
• Il intègre les nouveaux projets dans le portefeuille en fonction des décisions du COCOON
• Il clôture les projets
• Il s’assure de la cohérence des projets et des liens entre eux.
Création et maintien d’un référentiel de bonnes pratiques de gestion de projet :
• Il coordonne les actions liées à la conduite du changement.
• Il effectue des rencontres régulières avec les responsables de programme avec pour objectif de construire un groupe de pairs
• Il les modélise dans des processus et des guides méthodologiques (standards, documents de référence, modèles de livrables)
• Il évalue l’avancement de la maturité
• Il évangélise les pratiques du bureau des projets dans tout l’URCA en communiquant sur les succès et les avancements
Assistance aux responsables des programmes
• Développer les compétences et savoirs des responsables de programme
• Porter assistance sur le pilotage des projets
• Porter assistance à la priorisation des exigences, à la recherche de solutions innovantes dans la limite des standards
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Cohérence du numérique (en collaboration avec la CAP)
• Il maintient à jour les cartographies de flux, fonctionnelles et les cartographies de services numériques.
• Vérifie la performance des services numériques et la satisfaction des usagers
Moyens nécessaires :
La mise en place de ce bureau des projets nécessitera un ETP au démarrage. La personne en charge de ce bureau doit être communicante (montant et descendant), être placée à un haut niveau de responsabilité dans la stratégie et avoir de bonnes capacités d’analyse.
La DUN (direction des usages du numérique)
La DUN est une direction transversale ayant pour objectif d’impulser, de développer et de coordonner les actions visant à renforcer l'usage du numérique au sein de l’URCA.
• Elle organise en réseau les acteurs et usages et de la production numérique
• Elle accompagne les personnels dans leurs pratiques quotidiennes
• Elle développe son expertise sur les usages, les techniques et les outils du numérique (observatoire du numérique)
• Elle développe des projets inter-‐composantes et inter-‐organisationnels
La mise en place d’une vraie DUN nécessite 10 ETP dont un directeur, des ingénieurs pédagogiques, des concepteurs multimédia, des producteurs-‐réalisateurs audio-‐visuels, un spécialiste de la conduite du changement.
IV.1.4 Le mode projet
Trois entités pour développer le mode projet à l’université :
Maîtrise d’ouvrage (MOA) Chef de projet (CDP) Maîtrise d’’œuvre (MOE)
Responsabilités : • représente les utilisateurs finaux à
qui l’ouvrage (le projet) est destiné. • est responsable de l’expression
fonctionnelle (mais n’a pas nécessairement les compétences techniques pour réaliser le projet)
Rôle : • Fixer les objectifs du projet • Définir les coûts et les délais du
projet • Proposer et élaborer les solutions
fonctionnelles et d’organisation
Acteurs : directions métiers
Responsabilités : • est responsable de la bonne
réalisation du projet et de sa conformité aux besoins des utilisateurs.
Rôle : • Piloter et suivre le projet • Coordonner les acteurs • Reporter au comité de pilotage • Valider les livrables • Suivre les risques et la bonne
utilisation des ressources humaines et financières.
Responsabilités : • est responsable de la qualité
technique de la solution en fonction des délais et des charges alloués.
• doit, avant toute réception contractuelle, procéder aux vérifications nécessaires selon une méthodologie définie préalablement.
Rôle : • Conception • Intégration • Recette technique • Déploiement • Maintenance
Acteur : DSI
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IV.2 Processus de suivi et de gestion du portefeuille projet
Il s’agit de mettre en place des règles communes à l’ensemble de l’URCA sur les projets numériques. L’objectif est d’harmoniser les pratiques et de faciliter la gestion et la coordination des projets au regard des axes stratégiques de l’université numérique.
Les processus présentés ci-‐dessous devront dans un second temps faire l’objet de procédures diffusées, partagées, expliquées. De plus, des outils de pilotage et de gestion de projet devront permettre aux utilisateurs d’avoir tous les moyens nécessaires pour mener à bien leurs projets et faire remonter les indicateurs de pilotage.
IV.2.1 Mise à jour du schéma directeur
Le schéma directeur du numérique est un document de référence vivant qui devra être mis à jour au moins une fois par an afin de prendre en compte les évolutions réglementaires, stratégiques, organisationnelles, etc.
Cette mise à jour est prise en charge par le bureau des projets en collaboration avec la DSI et la DUN.
IV.2.2 La gestion du portefeuille de projet
Si l’intégration des décisions du COCOON dans le portefeuille est du ressort du bureau des projets, leur suivi opérationnel des de la responsabilité des chefs de programme (DSI et DUN). Il s’agit de mettre à jour les indicateurs de suivi de projet (charges, planning,…) et de proposer des priorisations.
La gestion d’un portefeuille de projet nécessite pour la personne responsable d’un programme de passer d’une vision projet par projet à une vision plus intégrée permettant de piloter le numérique à l’échelle stratégique. Les fondamentaux de la gestion de projet doivent également être mis en place (exemple : documenter les délais, les objectifs…).
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La gestion du portefeuille de projet repose sur 4 piliers qui sont le filtrage des projets (estimation de la faisabilité et des risques), la segmentation en programme, l’optimisation (démarche itérative pour atteindre un portefeuille équilibré à valeur optimisée) et enfin la décision (lors de la validation dans l’instance décisionnaire).
Processus de mise à jour du portefeuille projet
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IV.2.3 Processus de soumission d’un nouveau projet dans la nouvelle gouvernance
Il faudra également définir les modalités pratiques de prise en compte des nouveaux besoins qui vont émerger durant le SDN en cours (notamment les projets liés à la réglementation) et veiller à ce que la méthode choisie soit bien respectée par les personnes qui documentent les projets.
Un besoin, une demande, ne sont pas des projets. Pour identifier un projet, il faut réaliser une étude au préalable qui permette d’évaluer les gains attendus, les risques et les impacts, la difficulté et la faisabilité. Cette étude doit permettre également d’identifier les responsabilités de gestion du projet, de prendre acte du délai de mise à disposition souhaitée et enfin d’estimer les coûts, moyens et les délais relatifs aux marchés publics. Ci-‐dessous le processus de demande d’un nouveau projet.
1. Processus de demandes de nouveaux projets [P01]
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Les outils utiles
Quelques outils existent pour faciliter l’étude des projets et les formaliser : la fiche de qualification d’un projet. Cette fiche reprend l’ensemble des éléments permettant d’apprécier un projet et est un outil d’aide à la décision. Dans la nouvelle gouvernance, chaque nouveau projet devra être poussé par cette fiche de qualification pour ensuite être intégré dans le portefeuille de projet.
Fiche de qualification projet
IV.3 Budget pour les projets SDN
Il est important de bien distinguer la gouvernance et les investissements liés aux projets numériques, de ceux du fonctionnement des services / directions. La DSI et la DUN possèdent leur budget propre, indépendamment des projets du SDN, pour le développement de la pédagogie numérique, le maintien des applications et des services déjà en place, le fonctionnement de l’observatoire du numérique, l’infrastructure, le réseau, etc.
Les budgets de la DUN et de la DSI sont pilotés par chacune des directions concernées, indépendant des instances de gouvernance de l’université numérique.
Le budget alloué pour les projets du SDN est piloté par le bureau des projets après validation par le COCOON.
Le budget pour la maintenance en condition opérationnelle est de la responsabilité de la direction opérationnelle (DUN ou DSI en fonction du programme concerné).
Le budget nécessaire à la mise en œuvre du SDN est donc co-‐construit par le bureau des projets, la DSI et la DUN et validé par les instances de gouvernance du numérique (COCOON, CODIR, CA). Il s’inscrit dans le dialogue d’allocation des moyens, mené à l’échelle de l’établissement. La projection de la maintenance en condition opérationnelle affecte les moyens alloués à la DUN et à la DSI.
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V. Accompagnement à la transformation
V.1 La conduite du changement
Le développement des outils et des usages numériques impacte les habitudes de travail des utilisateurs et va donc nécessiter une période d’adaptation. L’enjeu est l’adhésion et l’appropriation du projet par les utilisateurs qui faciliteront le succès du projet. Pour cela, il faudra communiquer, expliquer le projet aux différents types de population, impliquer les utilisateurs dans la démarche, répondre aux questions et aux inquiétudes éventuelles et enfin, accompagner les utilisateurs pendant toute la période de changement.
Le niveau d’accompagnement nécessaire va être différent en fonction des populations impactées et de la maturité des personnes sur le numérique :
• Effort de travail ; • Habitudes de travail ; • Compétences techniques ; • Conditions de travail ; • Relais / communication ; • Polyvalence des utilisateurs ; • Autonomie et responsabilités ; • Reconnaissance.
La conduite du changement est un projet à part entière soumis au mode projet et aux instances de pilotage.
La conduite du changement fait l’objet d’un livrable à part entière, annexé au présent document. Le plan est le suivant :
1. Définition des enjeux
2. Identification des populations cibles
3. Définition des instances de pilotage de la conduite du changement
4. Cadencement des actions
5. Définition des moyens
Enjeux de la conduite du changement
Analyse des impacts
Qualification des populations cibles
Identification des personnes clés
Acteurs et rôles
Instances de pilotage
Communication
Accompagnement
Formation
Assistance
Outils
Moyens humains et financiers
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V.2 La gestion de projets
V.2.1 La méthode
La démarche propose une méthode appliquée par tous indépendamment de la taille du projet (développement interne, appel d’offre, …). Elle fonctionne avec des jalons correspondants aux grandes étapes d’un projet.
Il est important que chaque phase soit réalisée, en revanche les tâches peuvent être adaptées compte tenu de la taille du projet.
La démarche est composée de cinq phases du lancement au déploiement. Chaque phase est détaillée afin de répondre au mieux aux besoins des utilisateurs :
Pilotage de projet
Le pilotage est effectué tout au long du projet afin de coordonner les acteurs, garantir le respect du calendrier, valider les différentes étapes du projet, identifier les risques et les actions correctrices associées, vérifier la cohérence du projet par rapport aux objectifs initiaux, etc.
→ Tâches incontournables : préparation, participation et restitution de réunions, mise en place d’outils de pilotage et de suivi de projet (planning, tableau de bord du projet, suivi des risques, suivi des actions,…)
Lancement
Le lancement de la mission permet d’identifier les objectifs, le périmètre et les processus. Durant cette phase, il est nécessaire de convenir d’une réunion afin de valider les objectifs et les utilisateurs participants au projet.
→ Tâches incontournables : réunion de lancement / note de cadrage du projet
Conception
Cette étape permet d’identifier les exigences générales de la solution au regard des besoins métiers et techniques. Le comité de pilotage définissent les scénarios, les règles de gestion et valident les spécifications avec les utilisateurs.
→ Tache incontournable : rédaction d’un cahier des charges comprenant les objectifs du projet, l’environnement technique dans lequel le système devra s’intégrer, l’ensemble des fonctionnalités attendues et les prestations associées (intégration, paramétrage, maintenance,…).
Développement / intégration
Cette étape concerne le paramétrage du logiciel, l’intégration au SI et la documentation technique. Par ailleurs, le groupe projet valide et lance la recette.
→ Tache incontournable : dossier d’architecture technique, spécifications fonctionnelle détaillées.
Recette
La recette a pour objectif de vérifier la conformité de l’outil avec les spécifications fonctionnelles définies avec les utilisateurs. Elle se déroule en plusieurs étapes suivant des règles définies en commun accord entre les utilisateurs et l’intégrateur (qualification des anomalies, délais de correction, modalités d’acceptation ou de rejet de la solution, etc.). Le groupe projet a en charge de valider le lancement et d’organiser le déploiement.
→ Tache incontournable : réalisation de tests sur l’application
Déploiement
Une fois la solution validée, il s’agira de déployer la solution suivant un scénario qui aura été défini au préalable (déploiement en « big bang », par étape ou mixte) Cette phase permet également de faire une évaluation post projet.
→ Tache incontournable : validation des développements
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Conduite du changement
La conduite du changement doit s’organiser dès le démarrage et tout au long du projet. Il n’existe pas de procédure type : la démarche doit être adaptée à chaque situation. C’est une somme d’outils et de démarches à adapter en fonction du projet, de la culture de l’organisation et des évènements qui surviennent au cours du projet. Deux projets auront deux conduites de changement différentes même si la méthode utilisée est la même.
V.2.2 Indicateurs de pilotage
L’URCA devra mettre en place des indicateurs pour piloter l’ensemble de ses activités, la recherche (suivre le nombre de thèses/doctorats, les publications, la valorisation, les échanges internationaux…), l’enseignement (coût complet des formations, nombre de candidats, …), l’insertion professionnelle, les services support, etc. mais également le numérique.
Le pilotage opérationnel correspond à des indicateurs permettant de mesurer la qualité des services rendus aux utilisateurs et de gestion des projets.
La qualité des services rendus peut être mesurée par le calcul du taux d’utilisation des applications, de leurs taux de disponibilité, de la qualité des données, du taux de couverture fonctionnelle, etc. Ces indicateurs peuvent être mesurés par grands thèmes (assistance, communication, scolarité…).
Les projets d’évolution doivent être pilotés et suivis de façon transparente, à la fois par la DSI et la DUN et par les responsables métier et politiques concernés.
Voici quelques indicateurs possibles pour un projet numérique :
• Budget du projet (fonctionnement et investissement), financier et en ressources humaines
• Durée prévue, au total et par phase
• Nombre d’anomalie de recette et d’anomalie détectée dans les six mois après la mise en production
• Budget cumulé des projets par domaine fonctionnel et par catégorie
• Ressources humaines du CRI allouées sur les projets et par pôle de compétence
• Part des projets internes et de la sous-‐traitance
• Durée moyenne des projets
• Nombre de projets en cours
• Dérive moyenne des projets (budget et délai)
Les indicateurs de pilotage projet doivent être analysés lors du bilan de fin de projet, qui doit être systématique.
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VI. L'avenir du SDN
Ce premier schéma directeur du numérique permet à l’université de Reims Champagne Ardennes de se projeter à long terme sur la construction d’une université plus performante. Il représente le socle d’une démarche à plus long terme.
Il n’a pas vocation à être figé. Au contraire, il a pour vocation d’apporter à l’URCA une méthode structurante qui lui permettra de faire face aux évolutions des années à venir, tout en gardant pour cible son objectif initial.
En effet, la transformation de l’URCA vers une université numérique, demandera du temps et des efforts continus qui vont au-‐delà du présent schéma directeur.
Les différents échanges que nous avons eus tout au long de la mission et avec de nombreux interlocuteurs (équipe dirigeante, représentants des métiers, partenaires, étudiants,…), nous amène à attirer votre attention sur cinq points majeurs sur lesquels une vigilance nous paraît nécessaire :
• Développer la cohérence économique. Il s’agit du modèle économique que l’URCA doit mettre en place pour développer et maintenir les services numériques : comment s’assurer de la pérennité des projets, quels partenariats sont possibles ? Dans la stratégie de l’URCA, énoncée par le président, le partenariat avec les entreprises et les collectivités est un des axes majeurs.
• La visibilité et l’attractivité de l’offre de formation. Dans un contexte national et international où la concurrence entre universités se développe, le positionnement de l’URCA comme université d’excellence de ses formations et de sa recherche est fondamental. L’intégration du numérique dans ces domaines peut être un facteur d’attractivité important sur lequel l’URCA pourra s’appuyer.
• L’intégration dans le territoire. Acteur majeur dans la région, l’URCA joue un rôle important dans l’attractivité du territoire. Ses multiples implantations sont à la fois une force et un défi. La maîtrise de la distance passe par le numérique tant au niveau de l’infrastructure technique que dans la construction de l’offre pédagogique. Le numérique a un rôle important à jouer dans la qualité et la diversité des enseignements sur l’ensemble du territoire.
• Les nouveaux usages. La transformation des usages est certainement le défi le plus important et le plus complexe auquel est confronté l’URCA sur le domaine du numérique. L’objectif est de construire l’université de demain, d’accepter et d’anticiper la mutation des usages qui transforme le rapport au savoir et le modèle d’enseignement. Cette évolution repose sur des hommes et des femmes qu’il va falloir accompagner afin de les anticiper et non pas de les subir.
• L’adéquation technologique. La technologie est le socle du numérique, indispensable à son fonctionnement. Elle évolue très rapidement et offre toujours davantage de services. L’enjeu pour l’URCA est de ne pas avoir systématiquement un temps de retard pour intégrer ces nouvelles technologies, grâce à l’étude constante de quelques projets innovants et à la mise en place d’un observatoire du numérique.
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VII. Annexes
• Portefeuille de projet et macro-‐planning par programme
• Fiche de soumission de projet au COCOON
• Tableau de bord de suivi d'un portefeuille de projets
• Cahier des charges (fonctionnel et technique) d'un projet
• Plan de conduite du changement
• Abréviations
• Glossaire
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