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Journal chrétien d’informations locales • Mai 2010 • n° 665 • 66 e année Rue des Rigoles, rue des Cascades, rue de la Mare... La grande histoire de l’eau dans le 20 e De Lutèce à nos jours la distribution de l’eau s’est améliorée par étapes; elle est aujourd’hui à la charge d’un service municipal. > Pages 7 à 9 A Belleville, des architectures anciennes et modernes pour l’eau : le regard de la Lanterne et les châteaux d’eau. 1,70 ©JEAN-BLAISE LOMBARD © AMT Jean Le Gac Au Carré de Baudouin > 14 Pédophilie L’Eglise reconnaît sa fragilité > 11 Tramway Un tunnelier en action sous le boulevard Davout >2 Hôpitaux Tenon : la rénovation du secteur hospitalier Croix Saint Simon : démolition des anciens bâtiments > 4 et 5 Théâtre de L’Est parisien Bientôt la fin ? > 16

1,70 La grande - Journal du 20e arrondissement de Parislamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201005-005... · PHOTOGRAPHE MARIAGE-ÉVÉNEMENTS PHOTO PASSION MD Manuel Dias 9, rue

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Journal chrétien d’informations locales • Mai 2010 • n° 665 • 66e année

Rue des Rigoles, rue des Cascades, rue de la Mare...

La grandehistoire de l’eaudans le 20eDe Lutèce à nos jours la distribution de l’eau s’est améliorée par étapes ;elle est aujourd’hui à la charge d’un service municipal. > Pages 7 à 9

A Belleville, des architectures anciennes et modernes pour l’eau : le regard de la Lanterne et les châteaux d’eau.

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� Jean Le GacAu Carré de Baudouin

> 14

� PédophilieL’Eglise reconnaîtsa fragilité

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� TramwayUn tunnelieren action sous leboulevard Davout

> 2

�HôpitauxTenon : la rénovationdu secteur hospitalier

Croix Saint Simon :démolition des anciensbâtiments

> 4 et 5

� Théâtre deL’Est parisien

Bientôt la fin ?

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À traversl’arrondissement

Mai 2010 • n° 665

Dans le 20e la CompagnieParisienne de ChauffageUrbain a prévu de fairepasser une partie descanalisations à 25mètressous le boulevard Davout.La réalisation de cetouvrage souterrain estréalisée par un tunnelierbaptisé Ghislaine,duprénomde samarraineGhislaine Geffroy,Directricede la Voirie de la Ville deParis. Parti de La Porte deVincennes, quelques joursaprès son baptême, le 23mars 2010, «Ghislaine»devrait rejoindre la Portede Bagnolet courant 2011à raison d’une progressionmoyenne de 10mètrespar jour.

out à l’avant de l’énormemachine qu’est le tun-nelier, son conducteur,appelons-le «Sylvain »,

guide le rythme de creusementdans le terrain dur qu’il s’agit dés-ormais de percer. Nous sommes àune trentaine de mètres sous lasurface du boulevard, dans unespace confiné, souvent trèsbruyant, parfois rempli de lapoussière créée par le broyage duterrain très dur affronté par leforage.Nous avons été guidés jusque làpar des responsables de l’entre-prise Bessac qui nous ont invitésà la visite. Les techniciens ontfourni casques, combinaisons,bottes et gants indispensables. Lepersonnel du tunnelier nous afacilité l’approche, attentif et par-fois secourable.

Dans la cabine de tête du tunne-lier, «Sylvain» est souriant, sesgestes sont précis. Il prend letemps de nous montrer sur lesécrans de contrôle, les cibles élec-troniques qui valident sadémarche : juste à côté d’unecroix indiquant le centre de lasurface à creuser, un signe rougesymbolise l’axe du forage. Maisl’aspect « jeu électronique» cèdedevant les rudes conditions detravail et le professionnalismetranquille des techniciens au cœurde leur ouvrage.

Travail de termiteLe tunnelier évoque une immensetermite. Tout à l’avant, la cabine deforage serait la tête de l’«insecte»,deux yeux, les hublots de pilotageet de surveillance. Les mandibulesseraient le trépan rotatif guidé parSylvain. Au-dessous, une énormebouche aspire les débris, un tapisroulant les monte au-dessus del’engin les porte jusqu’aux wagon-nets derrière la tête qui creuse. Letunnelier occupe tout l’espace qu’ils’est créé dans le sous-sol. Sa cara-pace, consolidant le tunnel, estconstituée des anneaux de bétonqui se mettent en place à mesurede l’avancement. Ces voussoirssont glissés par-dessous le corps dutunnelier. La puissance est fournieà l’engin par une centrale hydrau-lique à la surface.

Nous remontons à la surface parl’ascenseur installé dans le puitsd’accès. Nous voyons la benneemplie de terre sur le wagonnetjusque là tiré par le tunnelier. Unportique de levage en soulève les10 tonnes, puis la fait glisserjusqu’au-dessus d’un réceptaclede surface. Elle se vide, puis lesdéchet sont évacués. �

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

T

Feuilleton du tramwayDans le tunnelier rugissant

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CarnetCentenaire

• Le 12 avril a été célébré auxParantèles le centenaire de

MMaaddaammee DDeenniissee VVAALLEETTTTEE,, quiest née le 3 avril 1910 à SaintHilaire de Gravelle (Loir et Cher).Toutes nos félicitations. �

OUI À UN PARKING PUBLIC DANS LE 20e

J’ ai lu avec intérêt l’article relatant l’entretien avec Denis Bau-pin. Mais je voudrais exprimer une réserve importante.Si le développement durable est un objectif louable que je partage,il me semble regrettable qu’à ma connaissance il n’existe plus dansle quartier Gambetta aucun parc de stationnement même payant. Nous vivons plus longtemps et nous sommes aussi plus nombreuxà souffrir de maux divers qui rendent le métro et ses nombreuxescaliers peu utilisables. Quant aux taxis à 15/20 euros la coursealler-retour depuis une gare parisienne ils ne sont pas à la portéede la majorité des retraités résidant en grande banlieue. Je vousremercie, si vous en avez l’opportunité, de rappeler à nos édiles, quisont généralement soucieux de prendre en compte tous lescitoyens en difficulté, que le mieux est parfois l’ennemi du bien.

J. MAUCHANT, ANCIEN DE L’ÉQUIPE DE L’AMI

Courrierdes lecteurs

h oui, le Conseil dequartier est toujours aucréneau. De commissionen commission on

avance, que ce soit pour le 150e

anniversaire du rattachement deBelleville et Charonne à Paris oula préparation de la grande fête ausquare Sarah Bernhardt.Pour le premier point le Conseil,rejoint par les conseils de quartierRéunion Père-Lachaise et SaintBlaise, propose la création de pan-neaux itinérants comportant despoints-phare pour chaque quartierprécité afin d’attirer le chaland. Letrajet n’est pas encore défini, maisla date-butoir est fixée au 2 octo-bre. Ce ne sont que les prémices.Entre temps il y aura beaucoup de

E travail à accomplir avec l’aide«exceptionnelle» de la mairie du20e : sans doute la collaborationd’un graphiste et une participationà la logistique.Quant à la fête prévue au squareSarah Bernhardt, qui se tiendra lesamedi 5 juin, elle aura commethème la francophonie, ce quiouvre de larges possibilités. On ytrouvera musique, danses, jeuxdivers et moult attractions pourpetits et grands. Cette fête s’adresseà tous et est synonyme de rencon-tres et d’humeur joyeuse. �

COLETTE MOINE

Dernière minute : un Conseil plé-nier, ouvert au public, aura lieu lemercredi 23 juin.

En brefRRuuee dd’’AAvvrroonn :: son aménagementdébute fin avril et doit se dérou-ler en 7 phases jusqu’en avril2011, si le calendrier est tenu. Lapartie située entre le boulevardde Charonne et la Place Tolainest la première concernée jusqu’àmi-juillet. Par ailleurs le sensunique, en provenance de la Portede Montreuil jusqu’à la rue desPyrénées est maintenu jusqu’en2012.RRuuee ddee BBaaggnnoolleett :: sens unique dela rue de la Py à la Porte deBagnolet jusqu’en 2012.RRuuee CCrrooiixx SSaaiinntt SSiimmoonn :: inver-sion partielle de sens jusqu’en2012RRuuee ddee ll’’EEllyyssééee MMéénniillmmoonnttaanntt ::barrage total jusqu’en juillet 2010IImmppaassssee ddeess SSoouuhhaaiittss :: barragetotal jusqu’au début juin. �

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Coupe transversale du tunnelier.

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Mai 2010 • n° 665>3

À traversl’arrondissement

qué dans l’éducation des jeunesde milieux ouvriers. La premièreauberge ouvre en 1929.Il fonde la Ligue pour lesauberges de jeunesse. A partirde 1936, le mouvement s’accélèresous l’impulsion de LéoLagrange, soucieux de dévelop-per le sport et toutes les activitésculturelles en accompagnementde la loi sur les congés payés.Après la guerre on comptejusqu’à 400 auberges en France.En 1956, la Ligue d’obédiencecatholique et la Fédération laïquefusionnent, mais se séparent peuaprès.

Les temps changent,les mentalités aussiActuellement il n’existe plus que200 auberges en France (6000dans le monde). En France ellesrencontrent de nombreuses diffi-cultés : concurrence avec d’autresformes de tourisme populaire,désintérêt des collectivités (àParis, il n’y a aucune subvention,ni de la Ville, ni de la Région, nide l’Etat), réglementation euro-péenne tatillonne, qui entraînedes surcoûts. Ainsi les jeunesn’ont plus le droit de donner uncoup de main dans l’auberge, cequi implique l’embauche de per-sonnel supplémentaire. Etaujourd’hui le taux de remplis-sage qui avait été très longtempsde 90% n’est plus que de 70%pour d’Artagnan.Par ailleurs Pierre-Alain Chau-mard regrette le temps où despères et des mères aubergistesaccueillaient des «hôtes» commeau sein d’une famille.Aujourd’hui les gens viennent àl’auberge comme des clients dansun hôtel.Il reste que la maison est trèsappréciée pour sa convivialité,la souplesse de ses horaires, sasituation en pleine ville avec descommerces et des transportspublics. Elle mériterait bien unbon coup de pouce financier etpublicitaire. �

ANNIE PEYRELADE

Je m’y suis toujours sentibien», dit avec convic-tion Jules Frutos. Fon-dateur d’Alias Produc-

tion, spécialiste de la musiquepop anglo-saxonne, Jules Frutosest associé à Olivier Poubelle,dont la société Asterios Spectaclesproduit la jeune chanson fran-çaise, dont Olivia Ruiz qui vientd’être distinguée aux Victoiresde la Musique. Les deux associésgèrent ensemble le Bataclandepuis 2004.« La Flèche d’or me fait rêver.C’est très rare qu’on soit ainsiappelé par un lieu». Jules Frutosa d’abord convaincu associé etbanquier, et maintenant le quar-tier et les voisins. La constructionrécente de l’immeuble en facepose en effet la question d’unsous-sol poreux qu’il est trèscoûteux d’insonoriser, on s’endoute.La gare de Charonne ceinture, re-dénommée Flèche d’or, si chère àl’auteur de ces lignes parce qu’ila participé de près à son ouver-ture, sous forme de café/maisondes arts et des cultures, est à cejour une salle principalementconsacrée à la musique pop.Le concert du 18 janvier 2010avec Peter Doherty pour héraut,est pour l’instant l’évènementmajeur de ce calendrier tout neuf.Autant les spectateurs (deux millese sont présentés pour cinq centsentrants) ont été enthousiasmés ;autant les voisins, dont beaucouppar ailleurs fréquentent Flèched’or, n’ont pas réagi de manièrefavorable.

Troisième versionde la Flèche d’orSoutenue par la mairie du 20e etChristophe Girard, Directeur desAffaires Culturelles à la mairie deParis, le troisième Flèche d’or estaujourd’hui un écrin noir quiaccueille un public plutôt jeune etsympathique comme les deuxpatrons. L’assainissement descomptes et du site sont à mettreà leur crédit. Sans leur investisse-ment à long terme, Flèche d’orne pourrait être un «work in pro-gress».

Bientôt ouvertle dimancheBientôt en effet, on l’espère, lesdimanches verront Flèche d’orouvrir ses portes. Des bals autourd’un brunch? Pourquoi pas. Laterrasse en big mac, la verrièreen lounge, bar chic ou encoreautre chose?

Autour de la grande salle, sesdeux «oreilles» (la terrasse et laverrière) seront bientôt prêtes àécouter les conversations de la«gare aux arts», où se sont croi-sés et se croiseront tous les styleset toutes les formes d’art.Le cirque pourrait être de retour,etc. La programmation est aussien pleine évolution. Et la clientèlede Mama Shelter de Serge Tri-gano (hôtel récemment ouvert àcôté de la future Médiathèque)commence à traverser la rue. Réseau Ferré de France, proprié-taire, a désormais entériné la pré-sence de ses nouveaux locataires.Il faut maintenant faire voguerle vaisseau. L’engagement de JulesFrutos et d’Olivier Poubelle nefait pas de doute. En ces temps oùle spectacle vivant réclame davan-tage de salles où se produire,l’identité si particulière de Flèched’or ne peut que favoriser desexpressions inédites et le plaisirdoublé d’émotion qui accompagneune audition qui bénéficie doré-navant d’une excellente acous-tique �

PASCAL PAYEN-APPENZELLER

Saviez- vous que lacalme rue Vitruveabrite une des plusgrandes auberges dejeunesse du monde :450 lits, depuis peudépassée par cellesde Pékin et Sydney ?

ne façade moderne,très sobre, sur huitétages. Son directeurPierre-Alain Chau-

mard a accepté pour l’Ami desatisfaire ma curiosité. Depuis1976, il dirige cette structure,avec une équipe de 40 personnes,dans un style décontracté et affa-ble. Il reçoit des voyageurs denombreux pays : Américains dunord et du sud, beaucoup deJaponais, des Européens, desTunisiens...

Mais qu’est-ce au justequ’une aubergede jeunesse?En France c’est une associationloi 1901, adhérente à la FUAJ-Fédération Unie des Auberges deJeunesse-, qui permet aux per-sonnes munies de la carte demembre, de bénéficier du gîte etdu petit déjeuner pour unesomme modique de 23 euros parjour à Vitruve. Pas de chambresindividuelles ; les chambres sontà 2, 3, 4 lits et il y a aussiquelques dortoirs.A d’Artagnan, tout le rez-de-chaussée et le sous-sol sont occu-pés par les espaces collectifs :self-service, salon, bar, espace-musique, cinéma, télé. Tous lessoirs un film est programmé ainsique différentes animations.L’esprit « ajiste » à l’origine, c’estla fraternité, l’échange, le rap-prochement de gens issus demilieux et de pays différents, icien terre strictement laïque.

La première aubergedate de 1909La première auberge a été crééepar un instituteur allemand,Richard Schirmann, en 1909 ;l’idée était de permettre à desjeunes de voyager dans un rayond’une journée de marche de chezeux, donc de sortir de leur villageet de rencontrer d’autres jeunes,de mêler ville et campagne. Ilfaut penser aux transports del’époque inexistants dans lescampagnes.L’idée est reprise en France à lafin des années 20 par Marc San-gnier, chrétien progressiste impli-

U

80 rue VitruveL’auberge de jeunessed’Artagnan

Rue de Bagnolet«Flèche d’or» a entaméune nouvelle vie

«

En bref •• PPyytthhoonn--DDuuvveerrnnooiiss :: llaa cchhaasssseeaauuxx rraattssLes rats proliféraient ; la Mairiea enfin décidé d’agir.A de nombreuses reprises leshabitants de la rue JosephPython se sont plaints de la pré-sence de plus en plus fréquentede ces rongeurs. Une habitantea même trouvé un cadavre de rat sous le capot de sa voiture. Lesjeunes ramassaient les cadavresdes rats pour leur offrir unenterrement officiel ! Enfin aprèsde multiples démarches deshabitants le SMASH (ServiceMunicipal d’Actions de Salubritéet d’Hygiène) est intervenu les22 et 23 avril. Espérons que sonaction aura les résultats escomp-tés. �

Vide-grenierdu Printemps

A l’initiative de M. Amriou, Président de l’association des commerçantssolidaires du 20e, un vide-grenier très réussi s’est tenu le dimanche 18avril sur les deux trottoirs de la rue des Pyrénées entre la placeGambetta et la rue de Ménilmontant. Notre journal était présent et areçu de nombreuses visites.

La salle de concert vue de la verrière.

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À traversl’arrondissement

Mai 2010 • n° 665

Entretien avec Roland Gonin,Directeur de l’Hôpital Tenon,responsable de la mise enœuvre du Groupe Hospitalier(GH) qui doit rassemblerjuridiquement en 2011 Saint-Antoine, Rothschild,Trousseau – La Roche-Guyon(1) et Tenon.

LLee cchhaannttiieerr ddee ccoonnssttrruuccttiioonn dduubbââttiimmeenntt BBUUCCAA ((UUrrggeenncceess,, CChhii--rruurrggiiee,, RRaaddiioollooggiiee)) aauuqquueell ddeessaassssoocciiaattiioonnss ddee rriivveerraaiinnss oonntttteennttéé ddee ss’’ooppppoosseerr eennttrraaîînnee ttoouu--jjoouurrss ddee ffoorrtteess nnuuiissaanncceess.. CCeessaassssoocciiaattiioonnss ccrraaiiggnneenntt ddeessmmooddiiffiiccaattiioonnss dduu ppeerrmmiiss ddeeccoonnssttrruuiirree iinniittiiaall eett iinnssiisstteenntt ssuurrllee bbeessooiinn ddee ppllaacceess ddee ssttaattiioonn--nneemmeenntt.. QQuu’’eenn ddiitteess--vvoouuss??Je comprends que nos voisinssoient gênés par l’ampleur destravaux. Nous cherchons, en liai-son avec eux, à les faire réduireau maximum. Malheureusement,certaines perturbations ne sontguère évitables.Une bonne nouvelle : le respectdu calendrier des travaux :Aujourd’hui, nous prévoyons leurfin vers l’été 2012, ce qui doitpermettre l’ouverture du BUCAdébut 2013.Il est vrai que le projet médicalinitial est en cours d’actualisa-tion, mais cela n’entraîne pas demodification des autorisationsreçues.

Je souhaite, enfin, préciser quenous nous préoccupons de laquestion du stationnement pourles malades et leurs familles. Elleest difficile à résoudre. Il me sem-ble que lorsque les bâtimentsdonnant sur la rue de la Chineseront démolis, il sera possible detrouver une solution concrète. Pour conclure sur ce thème, uneremarque : au fur et à mesure queles travaux avancent, les mem-bres du personnel s’approprientde plus en plus ce projet quiconstitue une réelle chance pourle 20e et le futur Groupe Hospi-talier.

GGrrèèvveess,, ddééffiillééss,, ddééccllaarraattiioonnssppoolliittiiqquueess eexxpprriimmeenntt ddeeppuuiissqquueellqquueess mmooiiss ddee vviivveess ooppppoossii--ttiioonnss aauu PPllaann 22001100//22001144 ddeell’’AAPP--HHPP qquuii pprréévvooiitt mmooddeerrnniissaa--ttiioonnss,, rreessttrruuccttuurraattiioonnss,, rraattiioonnaa--lliissaattiioonnss eett aauussssii rréédduuccttiioonnssmmeessuurrééeess dd’’eeffffeeccttiiffss aaffiinn ddeemmaaîîttrriisseerr llaa ssiittuuaattiioonn ffiinnaanncciièèrreeddee ll’’IInnssttiittuuttiioonn.. QQuueelllleess ccoonnsséé--qquueenncceess aauu nniivveeaauu ddee ll’’EEsstt ppaarrii--ssiieenn??

Tous les acteurs de l’hôpital doi-vent intégrer de nombreusesréformes : celle des méthodes dediagnostics et de soins, celle dela gouvernance interne, celle dela tarification à l’activité pourne citer que les plus importantes.Au sein d’un milieu traditionnel-lement éclaté, bénéficiant sou-vent d’une large autonomie, celafait beaucoup à la fois, d’autant

que chacun d’entre nousconserve un grand sens de la res-ponsabilité vis-à-vis des patients.Plus concrètement, les 37 hôpi-taux de l’AP-HP sont progressi-vement regroupés en 12 GroupesHospitaliers afin de réorganiserde manière plus cohérente et lisi-ble l’offre de soins et ainsi defaciliter le parcours de soins dupatient.En organisant le soin autourd’unités de plus grande taille,nous avons pour objectif enregroupant et mutualisant lesmoyens humains et techniques,d’améliorer la prise en charge dupatient et les conditions de tra-vail des personnels.Tout cela ne peut se faire qu’enpartenariat avec les responsablesmédicaux et leurs équipes qui semontrent, en dépit des défis àrelever, intéressés par ladémarche et en prennent peu àpeu la conduite.

L’attitude de la plupart des orga-nisations syndicales exprime uneopposition de principe, non pasaux évolutions, mais à toute sup-pression d’emplois. Ce à quoinous répondons que si un effortglobal en terme d’emplois doitêtre fait pour contenir le déficitfinancier de l’AP-HP, ces écono-mies ne seront pas faites sur lesemplois en lien avec les soins etque, par ailleurs, l’AP-HP ne pré-pare pas de plan de licenciementde son personnel ; les suppres-sions d’emplois résulteront dunon-remplacement d’agents quiquittent l’AP-HP pour retraite oumutation. Nous nous efforçons,avec tous, de trouver les solutionsqui permettent à chaque agent devivre ces mutations de fonctionou d’environnement dans lesmeilleures conditions possibles.Actuellement, une phase deconcertation entre la DirectionGénérale et les partenaires

sociaux est en cours, attendonsses résultats.

DDee nnoommbbrreeuuxx bbrruuiittss cciirrccuulleennttssuurr llee ddeevveenniirr ddeess hhôôppiittaauuxx dduuGGHH.. QQuuee ppoouuvveezz--vvoouuss pprréécciisseerr àànnooss lleecctteeuurrss?? LLaa ddiissppaarriittiioonn ddeessUUrrggeenncceess àà TTeennoonn,, ddee llaa mmaatteerr--nniittéé àà SSaaiinntt AAnnttooiinnee,, ppaarr eexxeemm--ppllee??Les choses ne sont pas aussi tran-chées. Depuis quelques mois, lesanalyses de douze thématiquesmédicales spécifiques au futurGH sont en cours. Attendons,donc. Je suis en mesure de vousconfirmer que Tenon continueraà recevoir des Urgences de proxi-mité (environ 30 000 passagesl’an), même si une partie desurgences actuelles (15000), cellestransportées par les pompiers,seront orientées vers Saint-Antoine. Cet allégement de laprise en charge des urgences pourTenon rendra plus facile et donc

Entretien avec le Directeur de l’hôpital TenonLe secteur hospitalier en pleine rénovation

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Quelques chiffres-clés sur le futur Groupe Hospitalier

Hôpital Nombre Nombre Autres Budget Budget de lits de médecins professionnels d’exploitation d’investissement

En millions € En millions €

TENON 604 850 2450 227 10

SAINT ANTOINE 776 900 2800 268 11

ROTHSCHILD 139 80 450 36 15

TROUSSEAU 406 470 1770 160 4

TOTAL 1925 2300 7470 691 40Sources : AP-HP, données à l’automne 2009

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À traversl’arrondissement

est doté des derniers modèles descanners et d’IRM destinés à unepopulation importante. Aucunparking visiteurs n’est prévu.L’entrée à l’hôpital crée une situa-tion de stress majeur pour lespatients et d’inquiétude pour leurentourage. L’hôpital doit prendreen compte cet aspect humain etfaciliter tous les modes d’accès,dont la voiture, souvent indis-pensable. En cas de décès, lafamille est suffisamment désorien-tée et en souffrance pour ne pasavoir à chercher vainement à segarer à l’extérieur où les placesmanquent cruellement.De nombreux hôpitaux de Paris,publics ou privés, anciens ourécents, sont dotés d’un parking(Robert Debré, Saint-Louis, laCroix-Saint-Simon, les Diaco-nesses...) ou bien, il s’en trouve unà proximité (Lariboisière, Pompi-dou). Ce n’est pas le cas de Tenon.

Un emplacement pourle parking visiteurset la dépose minuteUn parking coûte peu en compa-raison de l’investissement fait à

Tenon et améliore beaucoup leservice médical rendu auxpatients et à leurs proches.Nous avons rencontré le direc-teur de l’hôpital Tenon et lesmembres de son équipe. Deuxplaces de dépose-minute vien-nent d’être créées à l’entrée prin-cipale, rue de la Chine. Lors de cette rencontre nousavons proposé et insisté pour quesoit mis en place un parking surla surface libérée par la démolitionprévue des bâtiments Joliot et

Charcot (voir plan). Il suffit d’ins-taller un distributeur de ticketsde stationnement payant. Unedurée initiale gratuite de dépose-minute peut être prévue. Cetteinstallation est peu coûteuse.Nous espérons vivement que ceservice sera mis en place pouraméliorer l’accueil des usagers del’hôpital Tenon. �

L’association SurmelinSaint-Fargeau Environnementsiège : 27, rue du Capitaine Marchal,

Paris 20e - www.surmelin.fr

plus efficace l’organisation deson activité dite programmée :chirurgicale et cancérologique.Les nouveaux services offerts àSaint Antoine comprendront deslits d’aval, c’est-à-dire post-urgence, ce qui sera plus confor-table pour les patients et les per-sonnels. Tenon restera, commeTrousseau pour les enfants, unlieu d’urgences très important.Je souhaite également préciserque dans le 20e resteront les labo-ratoires de recherche et l’ensei-gnement universitaire ; nousaccueillerons les équipes de laProcréation Médicale Assistée deLa Pitié, ce qui renforcera le ser-vice existant. Tenon restera uncentre lourd pour les activitéschirurgicales (ORL, thoraciques,urologiques, gynécologiques),cancérologiques, néphrologiques(dialyses et greffes de rein) etobstétriques.

LL’’HHôôppiittaall TTrroouusssseeaauu sseemmbbllee eennrréévvoollttee...... UUnnee ffoorrttee ooppppoossiittiioonn sseemmaanniiffeessttee ccoonnttrree llee pprroojjeett ooffffii--cciieell ddee ffaaiirree mmiiggrreerr vveerrss lleesshhôôppiittaauuxx NNeecckkeerr eett RRoobbeerrtt DDeebbrrééddeess sseerrvviicceess ssppéécciiaalliissééss.. DDee ssoonnccôôttéé,, llaa CChhaammbbrree rrééggiioonnaallee ddeessCCoommpptteess aa ssoouulliiggnnéé ssoonn iimmppoorr--ttaanntt ddééffiicciitt..

N’exagérons pas. Trousseauconstitue un pôle d’excellencedans de nombreuses activités depointe et de proximité (urgencesnotamment). Il s’agit pour l’AP-HP de proposer la meilleure orga-nisation possible pour la pédia-trie très spécialisée réalisée dansles trois hôpitaux pédiatriquesde l’AP-HP : Trousseau, RobertDebré et Necker. C’est en juinprochain que doivent être arrê-tées les décisions. De toute façon,Trousseau restera un site impor-tant : il n’est pas question,comme je l’entends parfois, de« fermer Trousseau».Permettez-moi de souligner éga-lement la modernisation deslocaux de l’Hôpital Rothschild.Il se spécialise principalement enPôle gériatrique avec un impor-tant service de Soins de suite etde réadaptation ce qui éviteragénéralement l’hospitalisationdes patients loin du 20e, maiscette ouverture prochaine (sep-tembre 2010) nécessite de résou-dre de nombreux problèmesinternes, en particulier de per-sonnel.Avec plus de 9500 salariés dont2 300 médecins, le futur GHconstitue une force de premierplan dont l’objectif essentiel estcentré sur l’accueil de dizaines demilliers de patients ou blessés. Iln’est donc pas étonnant que cha-cun souhaite leur donner avecpassion le meilleur. �

PROPOS RECUEILLIS PAR

PIERRE PLANTADE

(1) Situé dans le Val d’Oise, ce siteaccueille, dans ses 80 lits en moyenet long séjour, des enfants et adoles-cents.

Qui n’a jamais eu besoind’être transporté en voiturepour aller à l’hôpital ou ensortir ? Que ce soit pour unpied cassé, un examen defond de l’œil ou unaccouchement, nousapprécions d’êtretransportés par un membrede la famille ou un ami…Quand nous arrivons àl’hôpital Tenon, c’est l’enferpour se garer.

ospitalisés, nous appré-cions les visites régu-lières de nos proches.S’ils viennent de Livry-

Gargan, Neuilly-Plaisance ou dela province, il faut passer alorsplus de trois heures en transporten commun. C’est vers la voitureque l’on se tourne pour les visites.

Un aménagementindispensable pour lespatients et leurs prochesUn grand service d’urgences, dechirurgie et d’imagerie médicaled’envergure régionale est enconstruction à l’hôpital Tenon. Il

H

Hôpital TenonPlaidoyer pour un parking visiteurset une dépose minute

onstruit au début duXXe siècle, le premierbâtiment de l’œuvrefondée par Marie de

Miribel en 1906 a été démolidébut mars.Situé rue de la Croix Saint-Simon, entre la chapelle Saint-Charles et l’hôpital actuel, l’édi-fice a accueilli pendant 90 ansnon seulement des activités hos-pitalières mais aussi sociales,associatives et de formation auxmétiers de la santé.Le bâtiment accueille son pre-mier malade en 1921. Devenuhôpital militaire pendant ladeuxième guerre mondiale, ilcomptera 139 lits en 1940. Aprèsle conflit, il poursuit son dévelop-pement pour atteindre 160 litsen 1950. Les sœurs FranciscainesMissionnaires de Marie quittent leservice de l’hôpital en 1968.

Un nouvel hôpitalest construit en 1982L’ancien bâtiment est réhabilitéet reçoit alors l’école d’infirmièreset d’assistantes sociales. Il héber-gera aussi de nombreuses autresactivités comme une PMI, une

halte garderie, des associationshumanitaires et plus récemmentles services de l’hôpital à domicileCroix Saint-Simon.Sa démolition, qui est une étapeimportante et émouvante, se faitconjointement à celle de l’hôpitalde jour pédopsychiatrique et àcelle de l’ancien service desurgences, et permet de préparer laconstruction, d’ici 2012, d‘un bâti-ment de 13500 m², en extensionde l’hôpital actuel qui continue àfonctionner.Un film documentaire sur ce passéhospitalier est en cours. Il est réa-lisé par l’association Relief, situéerue de la Réunion, et pourrait être

diffusé cet été lors de la pose dela première pierre du futur bâti-ment.

Tout a été faitpour limiter les nuisancesPendant ce chantier spectaculaire,la vaporisation d’eau par lesengins de démolition et l’arro-sage permanent des gravats ontpermis de limiter considérable-ment le dégagement de poussièrequi était une nuisance possible, enparticulier pour les patients del’hôpital tout proche.L’évacuation sélective des gravatset déchets du chantier devraitdurer environ jusque fin avril,

après quoi le terrassement du sitedébutera.Le Groupe Hospitalier DiaconessesCroix Saint-Simon poursuit ainsison projet de regroupement desspécialités médicales, chirurgi-cales et de la maternité sur le sitede la rue d’Avron. Parallèlement,il est prévu que l’hôpital des Dia-conesses (12e) accueille de nou-velles activités comme une unitéde soins de suite et de réadapta-tion. �

BERNARD BLANCHARDresponsable

de la communicationde l’établissement hospitalier

Diaconesses-Croix Saint-Simon)

Avant la reconstruction d’un hôpital neufA la Croix Saint-Simon la démolitiondes anciens bâtiments se termine

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Après la démolition (17 mars 2010)Vers 1950

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Plan de l’hôpital Tenon, avec en noir côté rue de la Chine,l’emplacement pour un parking.

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À traversl’arrondissement

Mai 2010 • n° 665

e mardi d’avril unepetite foule écoute lavoix presque timided’Abd el Malik. Il a un

timbre de voix apaisé, apaisant.Quand on l’entend chanter, lesparoles sont pacifiques : il chantele rapprochement entre les cul-tures, entre les personnes, maisle chant percute, impose l’atten-tion à la poésie du texte.Pour cette lecture d’un extrait deson dernier livre (Qu’Allah protègela France, Albin Michel 2010), ilfaut presque prêter l’oreille. Lesquelques dizaines de jeunesparents et leurs enfants groupésautour de lui paraissent fascinéspar ce qu’il dit, autant que lestêtes plus grisonnantes. En effetentendre ce jeune, qui racontecomment les «keufs » (les flics)l’ont déjà mis en prison pourdivers trafics, plaider pour la ren-contre, l’écoute, le dialogue, c’estplus que surprenant. Mais le per-sonnage montre que sa conver-sion à la douceur est crédible. Ilnous parle d’une voie originaleparmi les jeunes qui se sontconvertis à l’Islam.

Des banlieues au désertdes ermites musulmans

Dans ce livre, il raconte sonenfance au Congo et son adoles-cence à Strasbourg, dans le quar-tier du bord du Rhin, devenu célè-bre à une certaine époque pas silointaine par le nombre de voituresincendiées. Le parcours d’Abd elMalik l’a amené à évoluer trèsloin de son horizon initial. Il atrouvé sa voie auprès d’un maîtrede l’Islam du soufisme marocain,installé à l’orée du grand désert.Auprès de ce mystique il aretrouvé une foi qui avait erré loindu christianisme de son enfance.Beaucoup de jeunes de banlieuesnourrissent dans un Islam decombat la justification de leurrefus de l’Occident. Abd el Malik aconnu ce type de choix, puis abifurqué. Très différente, sa voieest d’autant plus remarquable. Etpourtant son témoignage de lasituation des banlieues reste trèsfort quand il écrit : «C’est desbombes atomiques en devenirqu’on laisse à l’abandon». «Vousparlez d’égalité, c’est vrai, ... mais

dans les faits, où est la mixitésociale?». Il prolonge la réflexionsur l’histoire de sa vie de jeuneentamée déjà dans son premierlivre « la Guerre des banlieuesn’aura pas lieu» (Le Seuil 2007).

Un plaidoyerpour le dialogueAlors si des personnes du 20e onttenu à écouter avec tant d’intérêtle jeune rappeur-slameur, c’est,redisons-le, que sa conversion à ladouceur est absolument crédible.Il prêche pour le dialogue, le res-pect, l’écoute... Et si on ne secontentait pas de se faire bercerpar la poésie de ses textes et si onse mettait à faire ce qu’il nouspropose ? Pour un habitant du20e, les cités, les tours, les quar-tiers difficiles, nul besoin de s’en-foncer en banlieue pour les trou-ver. Mais ici aussi se font desrencontres, se construit une diver-sité des cultures plus paisible.L’exemple proposé ce soir résonnebien chez nous, entre chrétienset musulmans, croyants et non-croyants. �

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

C

Dialogue, respect, écouteAbd el Malikdédicace au Merle Moqueur

ien connus des élec-teurs du 20e arron -dissement, CatherineGégout, ancienne con -

seillère de Paris et du 20e et PierreMansat, élu du 20e, adjoint auMaire de Paris ont annoncé, le29 mars dernier, qu’ils quittaientle Parti communiste. Pour Pierre,qui était membre depuis 1972 etpour Catherine depuis 1973, c’estla fin d’un engagement connu,qui faisait partie du paysage poli-tique de l’arrondissement.

Une décision douloureusemais peséeEn désaccord avec les pratiquesautoritaires, les manœuvres et lesambitions personnelles de l’ac-tuelle direction de la Fédération deParis, ils en sont « arrivés à laconviction que cet outil que lescommunistes se sont donné n’estplus aujourd’hui réformable, nepeut pas jouer un rôle moteurdans la construction d’une alter-native, produire les idées et lesactes nécessaires. Le Parti commu-niste a été important dans l’his-toire, a pesé sur l’évolution de lasociété française»…

Mais «sa perte de substance l’enrend aujourd’hui incapable. Nousle regrettons d’autant plus quepour l’instant aucune force pou-vant y répondre n’a émergé et cen’est pas sans amertume que nousconstatons que, alors que le Particommuniste aurait dû être lelevain de la construction d’unetelle force, qu’il a constammentchoisi le repli « identitaire», sousune façade d’ouverture et d’auto-satisfaction…. ... Il ne nous est plus possible defaire partie d’une organisation àlaquelle nous ne croyons plusmalgré notre estime pour les mili-tants qui donnent le meilleur

d’eux-mêmes et sont aux côtésde ceux qui luttent... » (Extraitsdu courriel du 29 mars).Catherine Gégout et Pierre Man-sat s’en vont. L’histoire dira s’ilsretrouveront un espace politiquenouveau pour participer, forts deleurs expériences passées, à unprojet de profonde transforma-tion sociale qui répondrait à leurvéritable idéal politique. Nous n’étions pas toujours d’ac-cord, mais nous avons appréciéleur travail au service des autreset nous leur disons un au revoirplein de sympathie. �

ANNE-MARIE TILLOY

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Partout le Parti communiste s’effriteCatherine Gégout et Pierre Mansatquittent le PC

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dossierRue des Rigoles, rue des Cascades, rue de la Mare

La grande histoirede l’eau dans le 20eDOSSIER PRÉPARÉ PAR JEAN-BLAISE LOMBARD

Dès le Moyen Age, les sources des collines de l’est parisien furent captées pour approvisionner des bâtimentsreligieux et quelques fontaines dans Paris. Sous le second Empire, c’est sur les hauteurs de Belleville etMénilmontant que seront construits des grands réservoirs, toujours en service.

Aujourd’hui, la gestion de l’eau, son captage, son épuration et son transport sont à la charge d’« Eau de Paris »service de la municipalité. Des lieux d’exposition publics permettent de tout savoir sur l’eau de Paris.

Avec une association, nous visiterons un des rares monuments historiques de Belleville : les aqueducs et regardsdes «Sources du Nord».

Le sous-sol de Belleville et de CharonneRue des Rigoles (depuis 1730), rue des Cascades, rues deLa Mare, de la Cour des Noues1 et de la Duée2 : les évoca-tions de l’eau sont nombreuses dans le nom des rues del’ancienne commune de Belleville. Plus tard, à la fin du XIXe

siècle, quand on alimenta des réservoirs de l’arrondisse-ment avec l’eau de rivières lointaines, des rues prirent lenom de ces cours d’eau comme le Surmelin et la Dhuis. Detout temps, les collines du nord-est parisien ont été, sousdes formes diverses, des réservoirs d’eau pour Paris.

Géographie, géologie et…gastronomieLa colline de Belleville, dont le point culminant à 128m.domine Paris au métro Télégraphe, a une ligne de crête quise prolonge vers le Pré-St-Gervais et Les Lilas. Un de sesversants plonge vers le centre de Paris, à l’ouest côté ruede Belleville, et l’autre au nord vers La Villette. Le haut dela colline est recouvert d’une couche sablonneuse, perméa-ble, de 3m. d’épaisseur environ, d’où le nom ancien du vil-lage : Belleville sur Sablons.A noter que sur ces terres sablonneuses de Belleville etMénilmontant on cultivait des asperges, sous Louis XV,considérées comme les plus réputées de la région pari-sienne, selon Le Normand, jardinier en chef de Versailles !Sous le sable on trouve à diverses hauteurs des couchesimperméables de marne qui vont retenir l’eau en nappeset, entre ces couches, du calcaire perméable et du gypse(la pierre à plâtre) très exploité, comme le sable, jusqu’àla fin du XIXe siécle (voir encadré «un lac de montagne»).

Ces nappes vont ressortir en sources sur le flanc des col-lines et seront captées et distribuées dès le XIIe siècle.

L’eau à LutèceLes Gallo-Romains de Lutèce vont utiliser l’eau de laSeine, mais, pour alimenter les thermes de Cluny et les fon-taines, ils vont aller chercher l’eau à 16km de Paris au sudprès de Rungis et vont l’acheminer par une rigole maçon-née, en passant par un aqueduc à Arcueil ; ces ouvragesfonctionneront jusqu’à la période mérovingienne et leurtracé sera repris au XVIIe siècle (aqueduc Médicis), puis parl’ingénieur Belgrand sous le second Empire.

À partir du XIIe siècle : les Sources du NordAu Moyen Age, la ville s’étend sur la rive droite et l’on ycreuse de nombreux puits.Les communautés religieuses éloignées de la Seine vontcommencer au XIIe siècle à recueillir les eaux du Pré-Saint-Gervais pour le prieuré Saint Lazare (actuel hôpital SaintLazare prés de la gare de l’Est) et pour des fontainespubliques, proches des nouvelles halles, à l’initiative de Phi-lippe Auguste. C’est sous son règne qu’est crée l’aqueducsouterrain municipal de Belleville.Puis aux XIVe et XVe siècles sont construits d’autres aque-ducs partant de Belleville et passant sous des terrainsappartenant aux religieux de Saint Martin des Champs (lesArts et Métiers actuels) et aux religieuses de Saint Antoinedes Champs, pour alimenter leurs abbayes. Certains par-ticuliers privilégiés profitèrent un temps de ces réseaux.

Enfin, au début du XVIIe, l’hôpital Saint Louis eut aussi sonpropre réseau depuis Belleville. D’où des réseaux nombreuxet denses d’aqueducs et de collecteurs souterrains sous toutle haut de Belleville. (voir schéma ci-contre).Mais cette eau potable est de qualité médiocre : c’est uneeau «dure» qui lave mal et qui a un mauvais goût. Elle nesera plus distribuée dès le milieu du XVIIIe siècle et ren-voyée à l’égout. Les eaux de Ménilmontant seront, elles,utilisées pour les cultures maraîchères de Charonne. �

Schéma des Sources du Nord. Document ASNEP.

1. Une cuvette où l’eau s’accumule formant une mare.2. Une eau jaillissante.

Du XVIIe siècle à nos joursDu XVIIe au XIXe siècle : la distribution d’eaus’améliore lentement dans Paris...Outre les puits nombreux, quelques fontaines, les sourcesdu Nord et l’aqueduc Médicis au sud, les Parisiens peu éloi-gnés de la Seine vont utiliser l’eau du fleuve. En 1608 seramise en service la pompe de la Samaritaine au Pont-Neufqui tenait son nom du récit de l’évangile ou Jésus demandeà une Samaritaine de puiser de l’eau pour lui. C’était uneroue à aube en bois qui montait l’eau dans des réservoirsau niveau des fontaines seulement.En 1778, les frères Périer installèrent des pompes à vapeurdites «pompes à feu». Mais l’eau va devenir payante et

« Il y a eu jusqu'à 2 600 porteurs d’eau à Paris, venantprincipalement du Cantal et de l’Auvergne. Leurs richesclients étaient des abonnés à qui ils montaient chaque jourdans les étages, l’eau puisée dans les fontaines publiques.Le métier perdura à Montmartre jusqu’en 1914 »

chère et c’est la faillite de l’entreprise. Reprises par l’Etatces pompes vont servir jusqu’au Second Empire. Entretemps, Napoléon Ier faisait construire le canal de l’Ourcqqui, prolongé par un aqueduc jusqu’à la barrière Monceau,apporta une énorme quantité d’eau dans Paris.

..mais pas à Belleville !Un paradoxe : alors que le sous-sol regorge d’eau, tous lesréseaux de captage étant privés ou réservés aux Parisienset les «regards» de ces réseaux étant fermés à clef, les Bel-levillois devront pendant longtemps se contenter dequelques rares puits et surtout des mares naturelles. La plusimportante a donné son nom à la « rue de la Mare ».

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>8Mai 2010 • n° 665

dossierRue des Rigoles, rue des Cascades, rue de la Mare

La grande histoire de l’eau dans le 20e

L’Eau et Paris ont toujours été liées, car sans l’eau deSeine nos ancêtres ne seraient pas venus s’installerdans l’île de la Cité.Les armoiries de Paris évoquent cette eau enreprésentant une nef qui « flotte et ne sombre pas » etcela depuis Philippe Auguste en 1190. C’était àl’origine le symbole de la corporation des Nautes ou«marchands de l’eau », qui approvisionnait Paris enbateau par le fleuve. Ces nautes devinrent plus tardles échevins. �

Fluctuat nec mergitur

Espérons que l’eau y était plus appétissante que celle dela mare crée par la mairie (par nostalgie ?) non loin de là,dans le square Champlain (square adossé au Père-Lachaise,le long de l’avenue Gambetta) : biodiversité ou bouillonde culture ?En tout cas, il y avait une nymphe, puisqu’un poète chan-tait à l’époque :

Chaste nymphe de BellevilleVerse sur moi l’ombre et le fraisLe voisinage de la villeN’a pas flétri tous tes attraits.

Il reste que les hauteurs de Charonne et Belleville, par leurposition, vont peu à peu jouer un rôle déterminant dansl’alimentation de Paris. En 1860 un réservoir, alimenté eneau de Seine, sera construit à Charonne.

Enfin l’ingénieur Belgrand intervientSous Napoléon III, la population de l’agglomération pari-sienne augmente considérablement.Paris manque d’eaux pures. En 1854, Haussmann faitappel à un ingénieur compétent : Belgrand. Après d’âpreset longues discussions avec l’administration des Ponts etChaussées, Haussmann va donner la préférence, pourboire, à l’eau de source sur l’eau de Seine.Belgrand va construire un ouvrage de 130km de long pouraller chercher les eaux pures de la Dhuis et du Surmelinsur les plateaux champenois situés à 128m d’altitude etles amener par gravité à Ménilmontant.

Il fait construire le réservoir de MénilmontantD’une surface de deux hectares, un énorme réservoir dedeux étages va être construit entre 1863 et 1865, peu après

l’annexion du quartier en 1860, le long de l’actuelle rueHaxo. En haut, 100000m3 d’eau de source potable, en des-sous 28500m3 d’eau pompée dans la Marne pour l’arro-sage et le nettoiement.Le réservoir étant recouvert de terre et de gazon, l’eau semaintient à 12°. Elle va pouvoir monter dans les étages desmaisons de Paris rive droite.Un autre réservoir sera construit près du cimetière de Bel-leville pour alimenter les quartiers hauts, mais les bran-chements étant trop onéreux, les habitants vont continuerd’utiliser les rares fontaines publiques, les puits et lesporteurs d’eau (voir dessin) jusqu’en 1914!Et au sud de Paris est construit le réservoir de Montsou-ris, qui est alimenté grâce à 173km de conduits depuis larégion de Sens. �

Aujourd’hui, l’eau à Paris

« Fontaine du parc de Belleville »

Ce sont encore des eaux de sources, captées très loin deParis, qui assurent 50% des besoins de la capitale. Le resteprovient des eaux de la Seine et de la Marne : c’est le casdes eaux du réservoir des Lilas construit en 1960 et deseaux distribuées dans le 20e. Toutes ces eaux, de sourcesou de rivières, doivent être obligatoirement traitées pourêtre buvables, dans les usines de Joinville, Ivry ou Orly, oud’autres situées près des sources.Les réservoirs de Belgrand sont toujours en service : celuide Ménilmontant reçoit les eaux de la Marne et les deuxchâteaux d’eau du haut de Belleville, construits en 1919,alimentent les besoins du sommet de la colline : l’un eneau potable, l’autre en eau de nettoyage et d’arrosage.

La gestion de l’eau : qualité et prixLa gestion de l’Eau de Paris est redevenue entièrementmunicipale depuis le 1er janvier dernier. Cette eau estcontrôlée quotidiennement et 10 fois jusqu’à l’arrivée àvotre robinet, par des tests et analyseurs automatiques.Selon le Service «Eau de Paris» et l’ADEME, «un litred’eau du robinet émet mille fois moins de gaz à effet deserre que l’eau en bouteille et est 2 à 300 fois moins chère(80% du prix pour l’emballage et la commercialisationd’une bouteille !) tout en étant une des moins chères del’Hexagone».Le dernier tuyau de plomb a été supprimé fin 2009. Maisl’utilisation moindre d’engrais agricoles dans les zones decaptage, réduirait les traitements, aussi Eau de Paris essaiede maintenir des zones non cultivées autour de ces points.

Une eau gratuite et abondante :les fontaines publiquesDans la tradition parisienne, la Ville de Paris a multipliéles fontaines publiques. Ce sont des monuments en pierre,comme la fontaine des Innocents datant de Philippe

Auguste, des fontaines Wallace, offertes par un mécèneanglais et alimentées en eau potable en 1872 ou des fon-taines modernes dites du «millénaire».Savez-vous que, rien que dans le 20e, il y a 7 fontaines Wal-lace (sans compter celle installée sur le carrefour rénovéau métro Ménilmontant), 26 fontaines diverses dans les 3cimetières, et 32 dans les parcs, squares et jardins, soit 66en tout !

L’eau, pourtant source de toute vie,peut devenir dangereuseIl n’y a pas de vie sans eau : les sondes spatiales cherchentdes traces d’eau sur les planètes pour détecter une formede vie possible. L’eau, indispensable à la vie, est très pré-sente dans les religions :Dans la Bible, les Israélites mourant de soif dans le désert,Yahvé se manifeste et dit à Moïse : «Tu frapperas le rocher,

l’eau en sortira et le peuple boira», et dans l’Evangile deSaint Jean, Jésus s’écrie «Si quelqu’un a soif qu’il vienneà moi, et il boira celui qui croit en moi». Les paradis (dugrec : les jardins) sont des lieux de bonheur (ou de voluptéchez les musulmans) où coulent des fontaines d’eau fraîche!Mais, revenons sur (et sous..) terre : aujourd’hui, il y a tou-jours de l’eau dans le sous-sol de Belleville, qui dissout legypse. Les couches marneuses peuvent glisser et de nom-breuses anciennes carrières ont été mal comblées.Ces phénomènes rendent par endroit le terrain instable, l’eausouterraine rongeant les derniers piliers des carrières. Dansle cimetière du Père Lachaise, réapparaissent des sourceset des résurgences quand on creuse pour des travauxfunéraires. Dans la partie sud-est, ce terrain a posé des pro-blèmes aux constructeurs de la petite ceinture et il y a euencore un affaissement en 1997, rue de Bagnolet.Aujourd’hui il y a des problèmes graves dans l’égliseSaint Germain de Charonne, fermée au culte, d’autres à LaCampagne à Paris construite sur une carrière et toujoursde l’eau au Père Lachaise! L’Ami reviendra sur ces pro-blèmes.

Le réseau d’eau non potablepourrait être suppriméPour terminer cette petite histoire de l’eau dans le 20e età Paris signalons qu’actuellement la municipalité a uneréflexion sur le maintien du réseau vétuste d’eau nonpotable et des réservoirs parisiens (dont Charonne) qui luisont propres. Ce réseau sera-t-il supprimé ou cette eau uti-lisée autrement? Débat en cours avec son facteur écolo-gique! �

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Le réseau d’eau non potablepourrait être suppriméPour terminer cette petite histoire de l’eau dans le 20e età Paris signalons qu’actuellement la municipalité a uneréflexion sur le maintien du réseau vétuste d’eau nonpotable et des réservoirs parisiens (dont Charonne) qui luisont propres. Ce réseau sera-t-il supprimé ou cette eau uti-lisée autrement? Débat en cours avec son facteur écolo-gique!

Une visite des Sources du Nord à BellevilleC’est à la suite d’une information donnée par le «Pavillonde l’eau», que nous avons pu, avec l’ASNEP (voir enca-dré), suivre une visite de ces ouvrages inscrits aux Monu-ments Historiquesdepuis 2006.Après un exposé surl’histoire des eaux deBelleville, nous com-mençons notre visitepar le regard de LaLanterne, situé rueCompans prés de laplace des Fêtes et dela rue de Belleville. Ces«regards», il y en avaitune quarantaine sur lacolline, permettaientd’entretenir et decontrôler les réseauxd’eau souterrains cap-tant l’eau des sources.Il en reste 18 aujourd’hui, mais seulement 4 au Pré-Saint-Gervais et 4 à Belleville qui sont visibles de la voiepublique. Ce sont ces 4 derniers que nous visiterons.

Le regard de la Lanterneet les pierréesProche du sommet de la colline (situé au cimetière de Bel-leville), c’est le plus beau par son architecture. (photop.1) Surmonté d’une «lanterne» de pierre qui lui a donnéson nom, il est le seul de forme circulaire surmonté d’unecoupole. Il constituait le regard de tête de l’aqueduc de laVille, construit avant ce regard, qui alimentait quelquesfontaines publiques dans le Paris dès le XIIIe siècle.A l’intérieur, un double escalier en pierre descend le longdes murs pour aboutir à un bassin circulaire peu profond,qui reçoit les eaux de source provenant du drainage de lacolline par des «pierrées».

Des rigoles en pierre sèche : les pierréesCe sont des rigoles en pierres sèches reposant sur lesmarnes imperméables, couvertes par une dalle de protec-tion. L’eau qui en coule, tombe dans le bassin par une gar-gouille en pierre ce qui l’aère et l’oxygène. A cet effet, untrou d’aération est percé au sommet de la coupole, protégéde la pluie par la lanterne. Les impuretés de l’eau se dépo-saient au fond du bassin, régulièrement nettoyé. L’eau desurface repartait par une rigole en pierre vers l’aqueduc.

Le regard fut construit au XVIe siècleDes plaques sur les murs indi-quent que le regard fut construit(en remplacement d’un autreplus ancien) entre 1583 et 1613,puis restauré en 1657. Des ram-bardes en fer forgé, d’époque,forment rampes de l’escalier etdu bassin. Cet édifice, très bienconstruit en pierres de taille par-faitement jointes, est un petitbijou d’architecture, qui montrel’importance de ce regard àl’époque. L’accès était réservéau propriétaire et ses fontai-niers, et, une fois l’an, les éche-vins de Paris venaient faire uneinspection des lieux.

L’aqueduc souterrainde BellevilleAu départ, en souterrain, du regard de la Lanterne, le«grand aqueduc de Belleville» est voûté en pierre de tailleet l’on s’y tient debout sans problèmes en marchant le longde la rigole d’écoulement. Au bout d’une quinzaine demètres, la forme reste la même, mais la maçonnerie devientplus rustique. (voir photos)Le souterrain devenant impraticable peu après, nous res-sortons du regard pour suivre l’aqueduc par l’extérieur ensuivant la rue A. Thierry (dans le 19e, à côté de la place desFêtes). Une dalle de protection de sa voûte, visible de la rue,affleure du sol dans le petit espace vert au pied des tours.

L’aqueducSaint LouisEn allant vers la ruede Belleville par la ruedes Fêtes, nous pas-sons au 5 devant unimmeuble moderne où,dans la cour, on voitune partie du sol sur-élevée ce qui corres-pond au plafond del’aqueduc Saint Louisqui alimentait l’hôpitalde même nom et dontla source principaleétait également place

des Fêtes. Dans cette cour, a été conservée une des bornesen pierre qui jalonnaient le parcours des aqueducs pourindiquer que toutes plantations étaient interdites sur cettezone, afin d’éviter des racines dans la maçonnerie desouvrages. (voir photo)

Vers les rues de la Mare et des CascadesRue de Belleville, non loin du carrefour avec la rue desFêtes, une plaque d’égout permet de retrouver et de des-cendre dans le «grand aqueduc de Belleville» que l’on peutparcourir jusqu’à la place située au carrefour des rues deLa Mare et des Cascades. Sous la place des Rigoles, rue desPyrénées, on retrouve notre aqueduc Saint Louis dont lesmarches font couler l’eau en cascades d’où les noms de laplace et de la rue.

Le grand aqueduc se poursuivait par la rue de La Mare,jusqu’à un regard disparu situé derrière l’église N.D. de laCroix, d’où l’eau descendait par des canalisations vers lesfontaines publiques dans Paris. L’ASNEP vient de déposerun dossier pour demander que la placette située derrièrel’église prenne le nom de «Sources du Nord».

Les regards Saint-Martin,de la Roquetteet des MessiersCes trois regards sont implantés rue des Cascades, là oùla colline a sa plus forte pente.Le regard Saint-Martin actuel, de forme rectangulaire, aété construit au XVIIe siècle en remplacement d’un plusancien. L’eau y arrive par une galerie drainante, depuis laplace du Guignier, dont il ne reste qu’une quinzaine demètres sur 130. L’eau tombe par une gargouille dans unesorte de grand évier en pierre où elle décante avant derepartir par une canalisation vers Paris.Les deux abbayes de Saint-Martin-des-Champs et duTemple se partageaient cette eau comme l’indique uneplaque extérieure en latin. On distingue en pignon lesarmoiries très abîmées des deux communautés (à gauchele cheval de Saint Martin).Les regards de La Roquette et des Messiers (sortes degardes champêtres de l’époque), également de forme rec-tangulaire, mais plus petits, fonctionnent sur le mêmeprincipe.Le premier alimentait à l’origine l’abbaye de SaintAntoine-des-Champs, puis plus tard, en 1575 le domaineprivé de La Roquette d’où son nom. Ce domaine étaitpropriété du comte de Cheverny dont le blason est sculptéà l’intérieur du regard.Du second, celui des Messiers (reconstruit en 1811), l’eaupartait également vers La Roquette.Les eaux sortant de ces trois regards furent plus tard rac-cordées à celles du réseau de la ville de Paris.Ici se termine cette visite passionnante. L’ASNEP et lePavillon de l’eau en ont prévu une autre le 2 mai, puis enseptembre lors des journées du Patrimoine (voir encadrépour contacts). On peut visiter également «les eaux du PréSaint Gervais». �

JEAN-BLAISE LOMBARD, ARCHITECTE

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dossierRue des Rigoles, rue des Cascades, rue de la Mare

La grande histoire de l’eau dans le 20e

Au 1er : L’ASNEP : Association Sources du Nord,Etudes et Préservation. Recherches, surveillance etentretien des vestiges des sources du Nord ;conférences et visites. 63 rue de Ménilmontant ;Tél. 01.43.49.36.91.Au 2e : Le Pavillon de l’eau : Historique etinformations sur l’eau de Paris ; prochaine expositionle 20 mai : «De l’eau pour Paris : Haussmann,Belgrand» 77 av. de Versailles. Paris 16eTél. 01.42.24.54.02.Au 3e : La péniche de l’eau : Information des jeuneset du public sur les espèces animales et végétales desmilieux aquatiques de la Seine et ses canaux. Ouvertele dimanche seulement. Face au 31 quai de l’Oise -Paris 19e Tél. 01.71.28.50.56. �

L’eau à tous les étages…de la culture et des loisirsPierrées, regards et aqueducs

À l’endroit où se situe actuellement le 296 rue de Belleville, tout près du point le plus haut de Paris, était exploitée,vers 1850, une carrière de sable. Suite à une venue d’eau dans l’excavation, (provenant des nappes phréatiques quialimentaient les sources) son propriétaire, ingénieur, eut l’idée (géniale..) de transformer ce trou en un lac, en yajoutant de plus, une île artificielle. Il installa, dans la verdure environnante, une grande guinguette, « Le Lac Saint-Fargeau» qui eut un énorme succès.On pouvait se promener en barque sur le lac et, même y pêcher, entre deux tours de danse ou deux verres de«guinguet », le vin de Belleville. Son établissement devint un des plus grands cabarets de France, surtout quand laligne d’omnibus, venant des Arts et Métiers, fut prolongée de l’église de Belleville au terminus « Lac Saint-Fargeau».On y vit, parait-il, Alexandre Dumas et George Sand ; Gambetta et Jules Ferry y tinrent des réunions publiques !L’établissement ne ferma qu’en 1914.Au 296, au pied d’un grand immeuble devant un magasin ED aujourd’hui, une plaque évoque cet original cabaret etson lac disparu. �

Un lac de «montagne» à Belleville

« L’aqueduc souterrain, au depart de la Lanterne et 15m plus loin »

« Borne permettantle repérage à l’extérieurdu tracé des aqueducssouterrains »

« Le regard de La Roquette »

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prend racine dans les profondeursde la terre, elle sera jaune chaud,méditerranéen. Le corps de l'égliseen forme de croix sera blanc chaud,évoquant la révélation du nouveautestament.

Quelle consommationd'énergie ?Les commerçants du quartier ontémis quelques remarques sur la

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

Mai 2010 • n° 665

Un éclairage grandiose et subtilva illuminer à partir du moisde mai la plus grande églisedu 20e, celle de Ménilmontant

es derniers tests ont eulieu après des mois de tra-vaux ; l'église sera belle ettout le quartier s'en trou-vera amélioré. Elle rejoint

ainsi les 276 monuments, hôtels,fontaines mis en valeur par la Ville.Notre église a déjà fait l'objet detravaux importants en 2008. Ilsont permis d'en assurer la sécuritéet de faire ressortir la couleur clairede la pierre d'origine ; aujourd'huison nouvel aspect est encore amé-lioré.

Une démarche audacieuseTout commença en 2006, lorsque lejeune curé plaça deux gros pro-jecteurs sur le parvis pour éclairerl'église à l'occasion du marché deNoël place Maurice Chevalier.Catastrophe ! Le service du patri-moine fit savoir que ce n'était pastrès orthodoxe et demanda leurretrait ! Il fallut donc obtempérer.Le curé demanda alors qu'une autresolution soit trouvée, d'autant plusque le grand parvis comptait déjàen 1906 plusieurs candélabres.Après une étude minutieuse du ser-vice de l'éclairage public de la Ville,un projet fut élaboré en 2007. Unéclairage d'envergure (75 projec-teurs !) est destiné à mettre envaleur ce monument du XIXe mais

consommation électrique. Les projec-teurs sont d'un nouveau type, à«source à décharge», ce qui permetune consommation électrique réduiteen optimisant la lumière et en évi-tant d'éclairer le ciel. La consom-mation est de 15000 watts (l'équiva-lent de12 fers à repasser). L'éclairagesera éteint à minuit en semaine et à1 heure le week-end. �

LAURA MOROSINI

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Notre-Dame de la Croix

Un nouvel et magnifiqueéclairage extérieur

Catholiques-musulmans :un tournant dans les relations

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comporte aussi une significationpour les quelques milliers de fidèlesqui le fréquentent.

Chaque couleurde l’éclairagea une significationL'escalier du parvis sera jaune pâle,il montrera une progression dans lapuissance de l'éclairage. Il sera lajonction entre la ville et le temple.Il conduira à la «montagne» où l'onva prier : l'église.Le clocher sera un signal appelé àêtre vu de loin comme un phare. Ilsera blanc froid. La chapelle de laVierge (l'abside) sera bleue, la cou-leur qui la symbolise.Quant à la base de l'édifice, quiévoque le temple de Salomon et

Le dimanche 14 février dernier,de 10h15 à 12h30 quelque150 paroissiens ont participéactivement à la première desdeux Assemblées Paroissialesprogrammées par notre évêquepour cette année sur le thème«De l’Eucharistie à la Mission».La paroisse reste et restera unlieu majeur, privilégié, de la viede l’Eglise. C’est le lieu où se

rassemble la communautéchrétienne pour la prière,l’eucharistie, les sacrements.C’est un lieu de communionquelles que soient lesdifférences, les sensibilités, lesclasses sociales, la couleur de lapeau.

Dès 10h15 les paroissiens ont étéreçus par des membres du ConseilPastoral, dans les salles du 75 rue

Alexandre Dumas. Sur un grandplan du quartier ils pouvaient affi-cher leur provenance et grâce àune étiquette personnelle chacunconnaissait le prénom des autres,tout en dégustant un bon café. Laconvivialité est une valeur essen-tielle et nécessaire à la bonne santéd’une paroisse, surtout quand elle seréclame de Don Bosco!

Mgr André Vingt-Troisrappelle les objectifsde la missionUne vidéo donna ensuite la paroleà notre archevêque, Mgr AndréVingt-Trois, qui précisa les objectifsde la rencontre. «Nos paroisses, dit-il, disposent de grandes ressourceshumaines et sont aussi des gise-

C’est le moment de vivreun tournant dans les relationsentre catholiques et musulmans,tel est le message qu’a apportédans sa conférence,le Père Christophe Roucou.

u plan internationald’abord les ouvertures deBenoît XVI ont dégagé leterrain. Réforme, hebdo-madaire protestant, a pu

présenter le pape comme «l’ami desmusulmans ». Il reste toutefois desdifficultés, notamment les persé-cutions au Pakistan, en Irak ou enMalaisie. Dans ce dernier pays lestribunaux doivent décider s’il est

permis d’appeler Dieu Allah. Maisle seul chemin est celui du dia-logue. Musulmans et chrétiensreconnaissent le même Dieu uniqueet miséricordieux.Et aussi en France : désormais, lagrande majorité des musulmans enFrance sont français. Il ne faut plusconcevoir les musulmans françaiscomme Africains du Nord ou duSahel.

Favoriser un islam françaisCe dialogue avec les musulmans aaussi pour objectif de favoriser unislam français et non importé d’Ara-bie Saoudite, rigoriste ou dépen-dant des gouvernements marocain

ou algérien. Il paraît très impor-tant que les autorités françaisesfavorisent la formation de respon-sables français musulmans connais-sant bien leur religion.Les personnes nées en France nereçoivent plus les traditions de leurspères. S’ils n’ont pas de formationsérieuse, les courants les plus radi-caux se répandront, notammentpar Internet. Et bien sûr l’autrebesoin criant est celui de lieux decultes décents. �

JMPAA nnootteerr :: les 22 et 23 mai pro-chains le Père Job Inisan fêtera ses50 ans de vie religieuse (salé-sienne) et sacerdotale

Saint-Jean Bosco

La première des deux Assemblées paroissiales

ments d’énergies spirituelles… C’està partir de la célébration eucharis-tique que doit se comprendre et sevivre la mission de l’Eglise ».

Les participants ont étérépartis en 15 ateliersAprès un temps d’accueil de laParole de Dieu, un temps de travailet d’échange sur l’Eucharistie étaitproposé. En toute simplicité etliberté, les participants, de toutesgénérations, répartis en 15 ateliers,firent part de leurs convictions pro-fondes.Une demi-heure après, toutes lesréponses ont été portées en pro-cession d’offertoire dans l’Eglise etprésentées rapidement à l’assem-blée par le Célébrant. «Faites ceci enmémoire de moi »!Forte est la conviction des fidèlesque l’Eucharistie n’est pas le souve-nir de ce que Jésus a fait il y a2000 ans, mais que Jésus est Vivantaujourd’hui. Dans l’Eucharistie,Jésus est là, bien Vivant! Bien sûr,cela ne se voit qu’avec le cœur.C’est le mystère de notre foi.Le chant de communion unissaittoutes les voix et donnait aussi le

chemin à suivre : «Pain du partagepour les hommes. Vivre solidaires,dans l’ordinaire des jours qui pas-sent. Pain du partage pour leshommes, donné sans frontière.Pour que justice et paix se fas-sent ».

Eucharistie et MissionNous avons beaucoup réfléchi surl’Eucharistie lors de cette premièreAssemblée Paroissiale. Nous réflé-chirons sur la Mission lors de laseconde Assemblée, prévue ledimanche 13 juin. Le mot «mis-sion» veut dire que nous sommesdes « envoyés ». Qui que noussoyons, Dieu compte sur chacunde nous. Quel doit être notre témoi-gnage, notre action aujourd’hui?Que faire pour donner envie decroire ? Que faire pour répondreaux attentes des gens aujourd’huien matière de foi et de pratiquereligieuse? Que faire pour dire quiest Jésus pour nous, qui il est pourtous les hommes, qui il veut êtrepour tous et pour chacun, lui, « l’es-pérance de la gloire» Col 1, 27)? �

PÈRE JOB INISAN

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Vie religieusefoi et vie

Un emballementmédiatique qui s’appuieindirectement sur une vision de l’Egliseréductrice mais souventpartagée par le public

Ce n’est pas d’aujourd’hui quel’Eglise catholique fait l’objetd’une certaine hostilité. Il n’estdonc pas étonnant que certainscherchent à la déconsidérer, elle etses dirigeants à la moindre occa-sion. Cela devient parfois del’acharnement à partir de faitsinterprétés ou fort anciens. On lesait, l’actuel Pape s’est montré surle sujet des abus d’une rigueurjamais démentie.Ajoutons également que les espritscritiques jouent sur un fond facileà exploiter : durant de longuesdécennies, l’Eglise s’est montréed’un « moralisme» exigeant vis-à-

vis des simples fidèles, en particu-lier en matière sexuelle. Se moquer des « curés » ou des« cathos » constitue un vieux«sport » qui montre aussi toutel’importance qu’ils conservent ausein de sociétés devenues postch-rétiennes.

Réagir face à cette épreuveComment soutenir les victimes,comment redresser de telles situa-tions, comment les éviter?Comme l’a dit Benoît XVI à Malte,il faut contrairement aux pra-tiques du passé, dénoncer systé-matiquement à la justice civileles cas, heureusement rares,d’abus sexuels .D’autre part un rôle renforcé deslaïcs, associé au respect demesures de saine précaution,contribuera à éviter d’éventuellesdéviances. �

PIERRE PLANTADE

aumônerie des col-lèges de Charonneorganise pour lesjeunes du quartier

Saint Blaise(Collèges FloraTristan, JeanPerrin et HenriMatisse) unjeu de piste àla découvertedes personnesriches d’huma-nité dans le20e. Par petiteséquipes, lesjeunes, deCM2 à la 3e,sillonneront lequartier et lesallées du Père-Lachaise pourdécouvrir ces grands hommes etces grandes femmes (écrivains,peintres, ingénieurs) qui ont enri-

chi de leurs talents notre sociétéet façonné notre culture.Après le jeu de piste, un goûter,une présentation de l’aumônerie et

la fabricationd’un mur demessages d’es-pérance invi-teront les par-ticipants à« faire de notrevie une œuvred’art » (fin à18h30).Rendez-vouspour tous lesparticipants à15h au 124rue de Bagno-let. Une autori-sation paren-tale obligatoireest téléchar-

geable sur le site www.aumone-rie-charonne.fr et doit être rame-née remplie le jour même. �

une communion qui se suffisentà eux-mêmes, comme quelquechose d'introverti, bien aucontraire c'est une communiontellement extravertie qu'ellerépand un amour surabondantqui cherche à se donner. Noussommes, nous les hommes,comme pris dans cette commu-nion. Tout homme, du fait qu'il est crééà l'image de Dieu, porte en luicette marque de l'Esprit Saint,mais ceux qui font partie del'Église, qui participent aux célé-brations et aux sacrements, (bap-têmes, confirmations, messes,mariages…) reçoivent l'Esprit Saintd'une manière particulière, pourêtre conformés au Christ. C'estgrand et exaltant, mais très exi-geant !

L'Esprit Saint poursuit la missionde Jésus dans le cœur descroyants et au milieu d'eux à tra-vers les événements et les situa-tions où ils se trouvent, pour quel'évangile soit annoncé à tous lespeuples et que tous ne formentplus qu'une seule et même famille,celle de Jésus Christ. �

PÈRE EMMANUEL LEBRUN

Jeannot : “Tu sais bien Manu quemoi, je ne vais pas à la messe etque ce qui se passe après la mort,ça ne m'intéresse pas. J'ai déjàbien assez de soucis avec mesgosses, ma femme et mes parentsvieux et malades. D'ailleurs, entreles religions, ils n'arrêtent pas dese batailler, car chacun veut avoirraison! Ce que disent les chré-tiens, c'est toujours compliqué etmystérieux. Il y a la Pentecôte, àla fin du mois, au moins pourmoi j'y vois un avantage, c'estqu'on a un jour de congé sup-plémentaire qu'on a voulu mêmenous supprimer du temps de Raf-farin! "

La Pentecôte est la fête de l’Esprit SaintManu : “Je vais essayer t'expli-quer ce que fêtent les chrétiens :le jour de la Pentecôte ils fêtent lavenue de l'Esprit Saint, 50 joursaprès Pâques. (Le mot “Pentecôte"vient du grec et veut dire cin-quante). Le mot esprit revient souvent dansles expressions courantes. Il fait del'esprit, il a mauvais esprit. Il al'esprit retors! Pour nous, l'esprita beaucoup d'importance, et d'ail-

leurs quand on écrit le mot“Esprit", on met une majusculeet on ajoute le qualificatif “Saint".Ce qui fait qu'on parle de l'EspritSaint.On invoque facilement Dieucomme Père, le Père éternel, créa-teur de toutes choses, puis aussiJésus, comme Fils. On sait qui estJésus, il suffit d'ouvrir l'évangile.Il est vrai que Jésus est Fils, maispas comme nous, les humainsordinaires. On peut dire qu'il estFils, mais d'une manière diffé-rente de nous tous. Il est vrai queparler de l'Esprit paraît plus com-pliqué !"Jeannot : “Les chrétiens ont tou-jours compliqué les choses, avectous leurs mystères, leurs dogmes,ce qu'il faut croire. À mon avis, siDieu existe, il ne doit pas êtreaussi compliqué.Peut-être veulent-ils faire croirequ'ils sont plus intelligents que lesautres, et qu'ils comprennent deschoses qu'on ne peut pas com-prendre ?"

La foi des chrétiens éclaire leur vieManu : “Je suis en partie d'accordavec toi. A priori cela peut paraî-

tre compliqué et compréhensibleseulement pour des initiés. Mais àbien y réfléchir, ce que croientles chrétiens éclaire la vie et ceque nous sommes. La vie, la mort,la souffrance, la maladie quiaffecte certains et épargne d'au-tres, les injustices de toutes sortes,les handicaps, l'existence et lacréation, tout cela est très mysté-rieux, et il n'y a pas de réponsesévidentes à toutes ces questionsfondamentales, que beaucouprefusent de se poser, parce qu'ellessont gênantes."

Un seul Dieu en trois personnesJeannot : “Mais au juste l'EspritSaint, dont tu parles si bien, quiest-il, comment peut-on le com-prendre ? Vous croyez donc enplusieurs dieux ?"Manu : “Non, nous ne croyonspas en plusieurs dieux. Les chré-tiens croient que l'Esprit Saint estl'amour même qui lie le Père et leFils. Dieu est communion du Père,du Fils et de l'Esprit Saint : unecommunion si intime qu'il y acirculation permanente d'amour etde vie entre les trois Personnes.Mais ce n'est pas un amour ou

vec réalisme et mesure,utilisons quatre anglesde vue pour tenter uneapproche rapide :

Une évolution historiquerécente devenueintransigeanteSans revenir aux années 70/80 oùquelques éducateurs spécialisés (etleurs amis) réclamaient la dépéna-lisation des relations sexuellesentre adultes et mineurs, il fautgarder à l’esprit un élément fon-damental : la très grande majoritédes abus survient au sein desfamilles (ce qui relativise la ques-tion du célibat des prêtres, nonabordée plus avant ici).Les grandes institutions tournéesvers l’éducation (ecclésiales oupubliques) ont longtemps cher-ché à se protéger, comme l’ex-plique le Cardinal Ricard : « il y aune quinzaine d’années, on ser-monnait, on demandait au prêtrede se ressaisir spirituellement eton le changeait d’affectation ausein du diocèse. En même tempson s’efforçait de garder la confi-dentialité…»,Cet état de fait n’est plus acceptédepuis une dizaine d’années dansnos sociétés occidentales, surtoutaprès la lente et pénible mise àjour d’un grand nombre d’abuscommis par des prêtres catho-liques aux Etats-Unis (plus de10000 abus commis en 50 anspar plus de 4 000 prêtres). La« catholique » Irlande vient devivre récemment ces drames, surune échelle encore plus intense(14500 abus).En France, la discipline interne àl’Eglise, mise au point à partir de1998, a permis de maîtriser aumieux la situation.

Confirmation d’une position sanséquivoque et courageusepar Benoît XVI

Dans sa toute récente lettre auxcatholiques d’Irlande, le Pape aexprimé « partager le désarroi etle sentiment de trahison que nom-bre d’entre vous ont ressenti, enprenant connaissance de ces actesscandaleux et criminels et de lafaçon dont les autorités d’Égliseen Irlande les ont traités… L’Églisequi est en Irlande doit en premierlieu reconnaître devant le Sei-gneur et devant les autres, lesgraves péchés commis contre desenfants sans défense… ».En s’adressant aux victimes : « Ilest compréhensible que vous trou-viez difficile de pardonner ou devous réconcilier avec l’Eglise. Enson nom je vous exprime ouver-tement la honte et le remords quenous éprouvons tous ».

A

Tenter d’y voir clair…

Abus sexuels sur les mineursLes grands médias populaires occidentaux se sont récemment focalisés sur un thème douloureux quiconcerne notamment l’Eglise catholique, celui des actes de pédophilie.Les sermons prononcés à Pâques ont souvent abordé cette question; ainsi le Père Alphonse Fraboulet,curé de la paroisse Saint-Gabriel : « l’actualité nous harcèle avec des propos qui accablent l’Eglise, le pape, les évêques avec ces affaires d’abus sexuels commis par des prêtres sur des mineurs. Lorsqu’il y a fautes, il faut qu’elles soient jugées et condamnées. Mais nous avons l’impression que la faute de quelques-uns rejaillit sur le corps tout entier de l’Eglise».

La Pentecôte

Esprit es-tu là?Dialogue entre un croyant et un incroyant

Aumônerie des collègesde Charonne

Le samedi 8 mai : jeu de piste

L’

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Vie religieusefoi et vie

Mai 2010 • n° 665

lle n’a pas encore denom, mais les ouvrierss’activent rue de l’Est(près du carrefour Pyré-

nées-Ménilmontant) pour faireapparaître la première Eglise copteorthodoxe de Paris.

Des travaux difficiles avecpeu de moyens financiersLa future église est construite àl’intérieur des murs de l’anciengénérateur de la Compagnie pari-sienne de distribution d’électricité.Une gageure qui a connu et connaîtencore de multiples obstacles :

Dans l’état actuel des travaux, un bel édificepour prierEn dépit de l’espace utilisé par lamise en place d’un escalier appeléà desservir les salles de réuniondes deux étages supérieurs, levolume général scandé par descolonnes, qui appartenaient au

générateur, dégage un sentimentharmonieux. Cependant, en l’ab-sence de l’iconostase qui sera sur-montée et éclairée par une cou-pole en métal, il est en fait difficilede porter un jugement sur ce nou-veau lieu de culte parisien.Quant au porche, l’obligationimposée par les Bâtiments deFrance de conserver les éléments

E

Rue de l’Est

Bientôt une église orthodoxe copte

Le mot « Copte » qui signifie fondamentalement « Egyptien », désigne en fait depuis le XXe siècle lesChrétiens d’Egypte. Les Coptes aiment d’ailleurs à se présenter comme les « héritiers des pharaons », carleur langue, le « copte », n’est autre que l’égyptien des pharaons ayant évolué avec le temps. Unelangue qui ne survit plus aujourd’hui que dans la liturgie, mais qui a servi à Champollion pourcomprendre les hiéroglyphes égyptiens.

Fondée 13 ans après la Résurrection du ChristFondée, vers les années 43-48, à l’ombre des murs de la prestigieuse Alexandrie, l’Eglise copte a connuson grand épanouissement à la fin du IIème siècle. A partir du Vème siècle qui marque la fin de l’unité dela foi chrétienne, l’église copte poursuit seule son développement et la cohabitation avec l’Islam seravite conflictuelle.Aujourd’hui, sur une population de 82 million d’Egyptiens, les Coptes qui constituent detrès loin le groupe chrétien le plus nombreux au Moyen-Orient, sont estimés à 8 millions*.

Les Coptes d’Egypte souffrentCitoyens à part entière de l’Egypte, les Coptes souffrent pourtant. Interdiction de construire deséglises, discrimination pour accéder à des postes de responsabilité… et actes de violence. C’est ainsique le 6 janvier 2010, six coptes et un policier ont été tués par “trois inconnus à bord d’une voiture quiont tiré sur des chrétiens dans le quartier commercial de Nag Hamadi, en Haute-Egypte, alors qu’ilss’approvisionnaient pour fêter Noël”…Discrimination et violences, il est difficile d’être copteaujourd’hui en Egypte. �

Les Coptes et l’Église copte orthodoxe

Dans la pénombre de la nef de« sa » future Eglise, le PèreGuirguis Lucas rayonne debonheur. Arrivé en 1967 pourentamer une thèse de sciences àParis, il mène, depuis 1976,parallèlement à ses travaux dechercheur à l’Institut Pasteur, lesdestinées de l’Eglise copteorthodoxe de France. Marié, cethomme de 70 ans appelé trèsjoliment Abouna, c'est-à-direPère, par ses ouailles, est unbâtisseur doux qui mène avectalent le peuple que le PapeChenouda III lui a confié.

Icône de Saint Marc à Chatenay-Malabry. Selon la traditionl’évangéliste Marc est le fondateur de l’Eglise copte.

• le temps, car le permis deconstruire arrive à son terme,

• le porche d’entrée du générateurqu’il faut absolument conser-ver. Or ce porche est le témoind’une architecture industriellequelconque,

• la RIVP qui a mené des travauxintempestifs qui ont gêné lechantier de l’église,

• les tracasseries liées au respectdes normes,

• des idées architecturales diffi-ciles à mettre en œuvre commel’introduction d’une coupole,

• et… un besoin continuel d’ar-gent.

Le Père Guirguis Lucas a bien dumérite à porter ce chantier, maisil y croit et, par sa volonté, ladiaspora des Coptes d’Egyptevivant en France aura bientôt sonéglise à Paris.Derrière la porte toujours ferméedu 22 de la rue de l’Est, sixouvriers et parfois plus travail-lent d’arrache pied. La commis-sion qui donnera l’autorisationd’ouvrir les lieux au public estprévue pour la mi-mai, mais ilfaudra sans doute un peu de ral-longe…

Les Coptes vivant en France comptent, aujourd’hui, aux alentoursde 200 000 âmes. Dispersés sur l’ensemble du territoire français,ils ont des édifices cultuels à Lyon, Marseille, Cannes, Nice etquatre sur la région parisienne à Colombes, Villejuif, Deuil laBarre et Châtenay-Malabry. Ailleurs, ils s’entendent avec l’Eglisecatholique qui leur prête des locaux.

Enfin une église à ParisL’église qui se construit à Paris est, bien sûr, prestigieuse pour lacommunauté. Elle n’a pas encore de nom, mais sera trèsvraisemblablement dédiée à Notre Dame d’Egypte. Soninauguration donnera lieu à de grandes festivités. Et, comme pourl’église de Châtenay-Malabry, la venue du Patriarche d’Alexandrieest prévue ce qui impliquera sans doute la présence de quelqueshuiles du gouvernement français. La date n’est pas encore fixée,mais, en fonction de l’état d’avancement des travaux, on peutpenser au dernier trimestre de l’année 2010. �

L’Église orthodoxe copte de France

architecturaux de la façade surrue du générateur est bien regret-table, mais, c’était vraisemblable-ment cette solution contraignanteou pas d’église. Quel dommage !�

ANNE-MARIE TILLOY

* Bulletin trimestriel de l’œuvre d’Orient,n°758 de janvier, février, mars 2010

L’Ile-Bouchard n’est pas Lourdes,mais Marie y est apparue endécembre 1947, pendant plusd’une semaine à quatre petitesécolières du village. Les 35 pèle-rins partis en car de l’église, le17 avril, garderont un très jolisouvenir de ce lieu de pèlerinagereconnu depuis 2001 par l’Eglisepour prier la Vierge Marie. Par delà les prières qui ont été

adressées à Marie, «Notre Dame dela prière», les pèlerins que nousétions ont eu la grande chance derencontrer Jacqueline, l’aînée desquatre enfants, qui a eu la vision decelle qui est «notre Maman du ciel». Un pèlerinage réussi qui a suconcilier, en nous faisant visiterChinon, le culturel avec le reli-gieux. �

ANNE MARIE TILLOY

Notre-Dame des OtagesVenir prier Marie à L’Ile-Bouchard • Cultes du jeudi à 19h15,

- le 6 : à la rencontre : pasteurCorinne Akli

- le 13 : à la Maison verte :pasteur Stéphane Lavignotte

- le 20 : au Picoulet : pasteurDiane Barraud

-le 27 : au temple de Bétha-nie : pasteur Laurence Tartar

• Thé de l’amitié : le mercredi12 à 14h30, l’Orthodoxie.

• Etude Biblique : le jeudi 13 à17h : l’Amour dans tous sesétats,

• Groupe de prière : les lundis 3,17 et 31 à 19h.

• Groupe Oecuménique : mer-credi 5 à Béthanie à 19h30. Pour-suite du travail sur la confessionde foi du Symbole des apôtres,par M. et Mme Menuet

▪Atelier du Hérisson, Groupe dethéâtre, avec Vincent Mangado, etLaurence Tartar, à 19h. les lundis10 et 24 à 17h : l’Amour danstous ses états, avec Laurence Tar-tar au temple.

Église réforméede Béthanie

En brefCChhaappeellllee ddee llaa CCrrooiixx SSaaiinntt SSiimmoonn16bis rue de La Croix Saint-SimonLe mardi 4 mai à 20h30Mieux découvrir le SRI LANKA etconnaître nos amis Sri Lankais.Exposé sur l'histoire, la géogra-phie et les cultures de ce pays,ainsi que sur les questions poli-tiques actuelles.Pour tous renseignements : PèreEmmanuel Lebrun 0143707796AAmmiittiiéé jjuuddééoo--cchhrrééttiieennnneeEst parisien01 43 73 29 15 et 01 39 57 61 38/0616824043Le 4 mai de 18h30 à 20h au tem-ple des Vosges - 14 place desVosges 4e.« Le jour du repos : sabbat etdimanche » (Exode 16) avec lerabbin Olivier Kaufmann et San-drine Caneri. �

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Solutions du n° 664Horizontalement. – I. chambrière. II. aunerai - en.III. réerai - SM. IV. témoins - AR. V. ossuaire. VI. sept -rubis. VII. hobereau. VIII. éliminer. IX. lettrent. X. mess- sue.

Verticalement. – 1. cartésien. 2. huée. 3.anémophile. 4. mérostomes. 5. brais - bits. 6.rainurent. 7. il - saurer. 8. ibères. 9. remaria - nu. 10.en - résulte.

Mai 2010 • n° 665>13

À traversl’arrondissement

Ingrédients :1 belle pintade préparée 1 boursin au poivreDes pommes de terre Roseval moyennesDécor : un bouquet de cresson (facultatif)

Préparation :Farcir la pintade avec le boursin au poivre, ce qui lui donnera dumoelleux et du goût, l’embrocher après l’avoir recousue en faisantattention à ce que le fromage reste à l’intérieur. Saler, poivrer.Disposer les pommes de terre lavées, mais non pelées, dans un plat àfour, sous la pintade et faire cuire le tout 50 mn th 6/7 ou 200°,jusqu’à ce qu’elle soit bien dorée. Le jus qui s’échappe de la volailleparfume les pommes de terre.En fin de cuisson, ôter les pommes de terre et faire fondre le résidude fromage avec 50 ml d’eau.Remettre les pommes de terre et décorer avec du persil ou du cresson.Peut se faire aussi avec un poulet.

Recette de JeannettePintade à la broche au boursin

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Ordinaire • 1 an 16 €

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De soutien • 1 an 26 €

D’honneur • 1 an 36 €F.N.S./Chômeur • 1 an 9 €

Merci de joindre le règlementà l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

Liste des permisde construireDélivré entre le 16 et le 28 févrierBMO n° 23 du 23 févrierRRuuee ddee NNooiissyy llee SSeeccConstruction d’un bâtiment au rez-de-chaussée à usage associatif avecpose de panneaux photovoltaïques(67 m2) et végétalisation de la toiture-terrasse. S.H.O.N. créée : 208 m2.

Liste des Permisde démolirDélivré entre le 1et et le 15 marsBMO n° 25 du 30 mars4499,, rruuee SSaaiinntt--BBllaaiissee..Démolition d’un bâtiment d’habita-tion (8 logements supprimés) et decommerce de 8 étages sur un niveaude sous-sol sur rue, de 2 terrasses aurez-de-jardin sur cour et de 2 niveauxde stationnement souterrain.

Liste des demandesde Permis deconstruireDéposée entre le 16 et le 28 févrierBMO n° 23 du 23 février8888,, rruuee ddee MMéénniillmmoonnttaanntt

Construction d’un ensemble de bâti-ments de 1 à 6 étages à usage derésidence sociale, sur un niveau desous-sol partiel (72 logements), avecpose de capteurs solaires (50 m2) suiteà la démolition totale d’un bâtimentà usage artisanal (600 m2) et d’habi-tation (200 m2).S.H.O.N. créée : 1971 m².Déposée entre le 1er et le 15 marsBMO n° 25 du 30 mars4488 aauu 5544,, rruuee OOrrffiillaa,, 225555 aauu 225577,,rruuee ddeess PPyyrréénnééeessChangement de destination d’ungarage de réparation automobile d’unétage sur un niveau de sous-sol ensupermarché

Liste des demandesde Permis de démolirDéposées entre le 1er et le 15 marsBMO n° 25 du 30 mars5566 aauu 5588,, rruuee PPiiaattDémolition d’un ensemble de bâti-ments aux rez-de-chaussée, 1 et 5étages sur un niveau de sous-sol, surrue et cour. 2299,, rruuee ddee llaa MMaarreeDémolition d’un ensemble de bâti-ments sur rue et cour, aux rez-de-chaussée, 1 et 4 étages.

Urbanisme

HorizontalementI. Qualifie une certaine barre. II. La Terre n’en est pas à sapremière. III. Eminences. IV. Rayons - le plus fort. V. Sanspersonne - carburant. VI. Les humains - anneau. VII. Moinsque peu - pas mou. VIII. phon. monnaie - couvrit decicatrices. IX. Pièces et billets. X. Rampe de lancement - ilspeuplent la terre.

Verticalement1. Fouillèrent le sol. 2. Bâlois. 3. Ornement - aurochs -pronom. 4. Liaison chimique de deux atomes. 5. Vagueshumaines - monnaie nordique. 6. Enduit - se regimbat. 7.Privation des droits - stand forain. 8. C’est bien toi, maisautrement - déchet singulier plutôt pluriel. 9. Agent secret -fatigues. 10. Stockeras.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6651 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

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VII

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

Exclusivement réservées aux particuliers, à adresser à L’Ami du 20e

Petites annonces81, rue de la Plaine75020 Paris

Petites annonces

Viepratique

L’Ami du 20e • n° 665Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Bernard Blanchard,Père Lionel Dumoulin,Jeannette Giron, Père Job Inisan,Père Emmanuel Lebrun,Jean-Blaise Lombard, Colette Moine,Laura Morosini, Annie Neyret,Emilie Ouchet, Pascal Payen-Appenzeller, Annie Peyrelade,Pierre Plantade, Raymond Potier,Jean-Marc de Préneuf,Françoise Salaun, Anne-Marie Tilloy,Henri Zuber.

Conception graphique :Marie Linard.Administration, abonnements :Yvonne Guignard, Germaine Mercier.Diffusion, communication, informatique : Armel Boueyguet, Jean-ClaudeCrossonneau, Jacques Cuche, Jean-Claude Dallut, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, Jean-Marie Haumonte, Michel Koutmatzoff, Annie Peyrelade,Pierre Plantade.

Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30Mise en page et impression :

Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 068333 7466 – Fax 0143 702681

PERMANENCE DE L’AMIattention !La permanence de l’Ami du 20e estassurée chaque jeudi de 15 à 17 h au 69, rue de Ménilmontant.

Site Internet de l’Ami du 20e

http://lamidu20eme.free.fr

L’association Starting-Block,basée rue des Balkans, a étécréée en 1998 par un grouped’étudiants et deux futuresConseillères Principalesd’Education (CPE) qui avaientconstaté combien les étudiantset jeunes professionnelspouvaient intervenir de manièresignificative dans le processusde maturation citoyenne desjeunes et en particulier, descollégiens et lycéens.

tarting-Block dispose de10 salariés et 50 béné-voles et vit de subven-tions de l’Etat, du ConseilRégional et de la Ville.

Elle met en place des projets d’éduca-tion active, «par les jeunes vers lesjeunes », afin de les encourager àprendre «un premier départ citoyen»(son slogan). L’association met enœuvre deux programmes d’éducationà la citoyenneté et à la solidarité :

- llee PPrrooggrraammmmee SSeennss (Sensibiliserensemble), qui développe des actionsde sensibilisation à différentes thé-matiques liées à la solidarité et à lacitoyenneté, menées en collabora-tion avec un réseau d’associationsde jeunes à travers la France ; - llee pprrooggrraammmmee HHaannddiivvaalliiddeess quimet en place des actions de sociali-sation entre jeunes valides et handi-capés ainsi que des actions de sensi-bilisation au handicap.

Intégration des jeuneshandicapés dansl’enseignement supérieurDans le cadre de ce programme,Starting-Block, en partenariat avecune trentaine d’associations étu-diantes, organise du 11 février au 5mai, sa 5e Campagne Nationale Han-divalides : 37 Journées de sensibili-sation et de mobilisation dans lesuniversités et grandes écoles, autourde la situation des étudiants handi-capés.

Rue des BalkansL’association Starting-Blockau service des jeunes valides et handicapés

S

Ateliers, mises en situations, forumsavec des structures partenaires spécia-lisées sont proposés lors de ces jour-nées. Par le biais de ces activités quipermettent une meilleure connais-sance mutuelle, les étudiants sontinvités à prendre conscience des dif-ficultés rencontrées au quotidien parles étudiants handicapés. Des tables-rondes sont organiséeslors de chacune des Journées Handi-valides. Ces moments d’échange et demise en lien des différents acteursconcernés – étudiants, administra-tion des établissements supérieurs,structures spécialisées, acteurs du sec-teur privé – permettent d’engagerréflexion et mobilisation pour favo-riser l’accueil et l’intégration desjeunes en situation de handicap dansl’enseignement supérieur. �

Tél 01 43 56 91 78www.starting-block.orgwww.campagne-handivalides.org

EMILIE OUCHET

� Attachés à votre quartieret curieux de ce qui s’y passe,rejoingnez l’équipe de l’Amipour apporter régulièrementou occasionnellement des nouvelles sur la vie de l’arrondissement.Téléphonez-nous au0683337466

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Histoirehier dans l’arrondissement

Mai 2010 • n° 665

é en 1936 à Tamaris,Jean Le Gac artiste-peintre, qui habitedepuis 1968 dans le 20e

arrondissement, fait partie de lagénération des peintres des années1970 (1968 est tout proche) quiont changé les catégories admisesdans l’art. Ce passionné de litté-rature populaire et de cinéma a suutiliser les murs du Carré de Bau-douin comme les pages d’ungrand livre d’images. Les vingtœuvres de la collection « àcentmè-tresducentredumonde » de Perpi-gnan, présentées rue de Ménil-montant, propulsent le spectateurdans une grande aventure roma-nesque.

Un « paysagisteaventurier » qui regarde,lit, imagine, peint, écritJean le Gac, aventurier, peut-être,mais plus sûrement peintre, a réa-lisé des toiles qui emportent lespectateur dans un espaceimmense… soit cinématogra-phique, soit romanesque.Quand on est dans le monde ducinéma, l’œuvre se dénomme«story art» ; la situation exacte estprécisée entre parenthèses. Il y ad’ailleurs un projecteur ancienqui renvoie au cinéma des années1930-1940 et même 50 ; il ne luimanque que le ronron de la pro-jection ! Ainsi, dans l’œuvre Storyart (avec précipice), les deux per-

sonnages vont-ils être emportéspar l’eau? C’est une proposition etc’est votre film personnel qui vousle dira.Quand on est dans le monde deses natures mortes, il est indispen-sable de lire les panneaux écritsqui accompagnent chaque toilecar le titre ne suffit pas. L’ordre delecture est indifférent, mais, pourcomprendre, « Les bottes de cuirfauves » ou « L’image dans letapis » : c’est mieux de lire!

Une plongée dans les années 1940Avec son trait sûr, ses bellescourbes et ses couleurs sourdes,toujours mates, l’œuvre de Le Gac,qui est figurative, est très pre-nante. Mieux que dans un film, ilamène son spectateur dans desaventures follement romanesques.Le peintre préfère la peinture auxmots qui ne sont pour lui que desécrans encombrants. Ses motssont la peinture, ce qui ne l’em-pêche pas parfois d’avoir recoursà l’écriture. La contradiction esthumaine !Pour l’accrochage qui est superbe,le peintre le dit modestement :« les lieux s’y prêtent ». Grâce à laplace sur les murs et à la lumièrenaturelle, le Carré de Baudouinest un lieu épatant pour exposer.On le sait, chaque exposition estune réussite, mais l’œuvre de LeGac, qui nécessite particulière-

ment de l’espace pour se fairevoir, prend sur ces murs un envolextraordinaire.Il serait impardonnable de ne pasprofiter de cette occasion pouraller découvrir le travail d’unartiste dont les habitants de Bel-leville, au moins, connaissent lafresque de la Place Fréhel «Ren-dez-vous rue Julien Lacroix »,

peinte en 1986. Ne ratons pas cenouveau rendez-vous avec JeanLe Gac, dont l’exposition s’arrêterale 5 juin. �

A voir du mardi au samedi de 11hà 18h au Carré de Baudouin, 121rue de Ménilmontant. Entrée libre.

ANNE MARIE TILLOY

N

Au Carré de Baudouin

Jean Le GacUne œuvre qui se regarde comme un grand livre d’images

Jean Le Gac a du mal àse définir. Le peintre, quidit craindre les mots quiencombrent l’esprit,abrite « autant depersonnalités qu’il y ad’œuvres ». Le professeur qui aenseigné le dessin et lapeinture aux élèves duLycée Carnot est trèspréoccupé parl’invention de sujets.C’est ainsi qu’il a fait duscaphandrier dont ilprésente un dessin dansla salle des personnages,l’apparition du peintre.Avec ce scaphandrier quisort de l’eau, il a inventé un sujet. Et, comme le sphinx grec, ilaime poser des énigmes. A chacun de les résoudre… �

Un artiste qui fait voyager

Samedi 27 mars, la mairie du20e a remis les prix du concoursde nouvelles organisé àl’occasion des 150 ans del’arrondissement et de la Fête dela francophonie 2010.

l’occasion des 150 ansde l’arrondissement, lamairie du 20e avaitlancé un concours lit-

téraire sur le thème "Destinscroisés, racines mêlées du 20e".Ce concours a réuni 84 partici-pants.Un jury composé de personnali-tés et de professionnels du mondedes lettres et présidé par PierretteFleutiaux, écrivaine, prix Femina1990, s’est réuni pour désignerles lauréats.Comme le 20e est un arrondisse-ment métissé et multiculturel, lesprix de ce concours ont été remisà l’occasion de la Fête de la Fran-cophonie.

Liste des lauréats

Catégorie 12 – 17 ans• 1er prix : Laure Anderson poursa nouvelle « Le XXe, mon vil-lage »

• 2e prix : Hamelle Hamzaouipour « Abus d'amour »

• 3e prix (ex æquo): ShamiladeviManasse pour « Nosferatu »

• 3e prix (ex æquo) : AnthonyNavicet pour « Les notes de feudu 20e »

Catégorie 18 ans et plus• 1er prix : Philippe Campet poursa nouvelle « Remix »

• 2e prix : Robert Tirvaudey pour« Ce monument de Mona »

• 3e prix (ex æquo): Christine Ter-kouche pour « Je revois d'icimon village »

• 3e prix (ex æquo): Marie-Chris-tine Lervoire pour « Le GinkoBiloba et l'enfant » �

Remise des prix Concours de nouvelles du 20e

• Le 4 mai à 19h, au « Jardin surle toit », 34 rue de la Réunion :Atelier d’initiation au compo -stage par Odile Thomès et GillesRoux.• Le 22 mai de 12h à 18h, placeMarc Bloch : Fête de la natureou fête des jardinsCette fête comportera un parcoursde jardin en jardin, notammentdans les jardins partagés. Partantet se terminant place Marc Bloch,rue de la Réunion, le circuitconduira au «jardin sur le toit», 91

rue des Haies. Il y sera présenté le« vermicompost », composteurdomestique.La balade se poursuivra vers le« jardin passage », 56 rue SaintBlaise, présentant la gestion éco-logique d’un jardin. Troisièmeétape au « Jardin des cardeurs »,square des cardeurs, exposant lesphotos de « la nature en ville ». Unforum des associations est prévuplace Marc Bloch, avec repas par-tagé, puis projection de films, aujardin des haies partagé. �

Printemps du développementdurableA

De gauche à droite : LaureAnderson, lauréate dans lacatégorie 12-17 ans ; PierretteFleutiaux, présidente du jury ;Philippe Campet, lauréat de lacatégorie adulte ; MohamadGassama, adjoint à la Maire du20e chargé de la francophonie etdes relations internationales etinterculturelles

Story art (avec auto noire) à droite et Story art (avec aviateurde 15 ans) à gauche.

La main en visière, le peintre interroge le sphinx

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Culturesortir dans le 20e

PROGRAMME DES THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr

• au grand théâtre

Combat de nègre et de chiensde Bernard-Marie KoltèsMise en scène Olaf AltmannA partir du 26 maiEn Afrique de l'Ouest, le chantier d'unegrande entreprise française est en passed'être fermé. Ne restent que Horn, chef dechantier, et Cal, ingénieur. L'arrivée d'unejeune femme et d'un noir va catalyser laviolence latente de la situation.

• au petit théâtre

Ciseaux, papier, cailloude Daniel KeeneMise en scène Daniel Jeanneteau etMarie-Christine SomaA partir du 5 maiLe réel est abordé de plein fouet etpourtant rien n'est ordinaire. Kevin, tailleurde pierre au chômage, sa femme, sa fille,son ami, un chien, ont des visages aussifamiliers et énigmatiques que ceux desstatues aux porches des cathédrales.

THÉÂTRE DE L'EST PARISIEN159 avenue Gambetta, 01 43 64 80 80www.theatre-estparisien.net

1.2.3. théâtre !Festival pour tous à partir de l'enfance

La Nuit MêmePasPeurde Claudine GaléaMise en scène Patrice DouchetDu 4 au 12 mai

Allume la Nuit/Acende a Noitede José CaldasDu 8 au 29 mai

Alice pour le momentde Sylvain LeveyMise en scène Anne CourelDu 17 au 21 mai

Ah là là ! quelle histoirede Catherine AnneDu 18 au 30 mai

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info

• Salle XXL

La Belle Hélènede Jacques OffenbachVoir page 16

Destination WoodstockConcertDu 27 au 29 mai

• Labo

Kroum l'éctoplasmede Hanokh LevinMise en scène Micha HerzogDu 5 au 9 maiRécit métaphorique de l'homme qui croitdans ses rêves, sans jamais les réaliser. Cequi conduit à une succession de situationsburlesques.

VINGTIÈME THÉÂTRE7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

Le Médecin malgré luid'après MolièreMise en scène David Friszman et Frédéricd'EliaEn 2010, Sganarelle, receleur et dealer dansune cité HLM, va se retrouver médecinmalgré lui dans un univers de richesmafieux...Tout mai

Coups de foudrede Gabrielle Laurens, Jean-Baptiste Arnalet Catherine RobertMise en scène Jean-Baptiste ArnalCocktail explosif et musical entreShakespeare, Gainsbourg, le Rocky HorrorPicture Show et Tim Burton !A partir du 5 mai

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

Programmation jeune public102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comedie.passerelle.free.fr

THÉÂTRE AUX MAINS NUES

7 square des cardeurs 01 43 72 19 79

Marionnettons-nous !Festival pour le jeune public Du 30 avril au 13 mai

STUDIO LE REGARD DU CYGNE

210 rue de Belleville, 09 71 34 23 50www.leregarducygne.com

Spectacles sauvagesFormes courtes en danse contemporaine,ludiques et surprenantes, pour échangerentre artistes, public et professionnels.Les 20 et 21 mai

STUDIO DE L'ERMITAGE

8 rue de l'Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

Buenos Aires/TangoLes 6 et 20 mai à 20h30

Festival YolkLes 10, 11 et 12 mai à 20h30

PROGRAMME MUNICIPAL"INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS"

A LA MAIRIE DU 20e

Salle des mariages01 43 15 22 50www. mairie20.paris.fr

Dialogues littérairesFrançoise Rachmuhl, romancière,nouvelliste, conteuse, animatrice d'ateliersd'écritureLe 5 mai à 14h30 (salle du conseil)

La peinture française au 19e siècleLes grands précurseurs du 19e siècleanimé par Robert MorcelletLe 6 mai, à 15h

Déambulations philosophiques :du singulier à l'universelDroits de l'homme, Droits du citoyenpar Jean Salem et Jean-François RiauxLe 6 mai à 18h

Les jeudis de Jean-François ZygelLaurent Alvaro, barytonLe 27 mai à 14h, 17h, 20h(entrée : 10 €)

AU PAVILLON CARRE DE BAUDOUIN

119-121 rue de Ménilmontant01 58 53 55 42

A la découverte de l'art actuelaller-retour entre modernité et artcontemporainSurvivance des utopies abstraitesanimé par Barbara BoehmLe 4 mai à 14h30

Concerts-GazetteRefrains d'enfanceanimé par Françoise Le GolvanLe 6 mai à 14h30

Cinéma et histoireL'histoire en courts, sélection de courtsmétrages présenté par Belleville en vue(s)Le 19 mai à 18h30(sur réservation : 01 40 33 94 15)

Economie : comprendre un monde en crise(s)Face à la pauvretépar Denis Clerc, fondateur d'"Alternativeséconomiques" et conseiller de la rédactionLe 20 mai à 18h30

Les rencontres du soirEcrit et art contemporainanimé par Barbara BoehmLe 25 mai à 19h

CONFERENCE

L'A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.fr

L’escadrille Normandie-NiémenL’histoire du célèbre régiment d’aviateurscréé en 1942 par le Général de Gaulle pourreprésenter la France Libre sur le front del’Est, dont quatre des pilotes reposent auPère-Lachaise.Par le Dr Alain Fages, Conservateur duMémorial Normandie-Niémen des Andelysle mercredi 26 mai à 18 h 30Mairie du 20e - Salle du Conseil

Nota : le bulletin n° 44 de l’AHAV, consacréà Barbara par Véronique Liotard-Daumal,vient de paraître.

MUSIQUE

GOSPEL Eglise St Jean Bosco 79 rue Alexandre Dumas L'association ASA - Actions de Santé pourl'Afrique propose un concert de gospel auprofit de ses actions pour les enfantshydrocéphales du Niger avec la choraleGospel Colors.. Le vendredi 21 mai à 20h30 Infos: 01 43 70 74 86http://actionssanteafrique.orgwww.gospelcolors.org

EXPOSITIONS

ATELIERS DU PÈRE LACHAISE ASSOCIÉS (APLA)

Les samedi 8, dimanche 9 et lundi 10 maide 14h à 20h40 artistes ouvrent leurs ateliersInformations à la Mairie et à l’Atelierd’Artiste - 75 rue des Grands Champs, à lalibrairie Le Comptoir des mots - 239, ruedes Pyrénées, à la librairie Equipages - 61,rue de Bagnolet et au Pavillon del’Ermitage - 148, rue de Bagnolet.

ATELIERS D’ARTISTES DE BELLEVILLE

Les 28, 29, 30 et 31 mai de 14h à 19h,21e édition des Portes Ouvertes autour duthème « La fragilité de l’escargot »

EXPO-VENTE DE THOMAS DITYVON (MR PEE)

à la galerie Sin Glin Glin - 10 rue Jouye-Rouve du 15 au 30 mai - tous les jours de17 h à 21 h + les mercredis, samedis etdimanches de 14 h à 21 h Peintures, sérigraphies, sacs, t-shirts….Renseignements : Vanessa Dityvon (Ortola)06 28 23 20 10

BIBLIOTHEQUES

SAINT FARGEAU

12, rue du TélégrapheLe 29 mai à 15hRencontre avec Cécile Coustillac, autourde Combat de nègre et de chiens deBernard-Marie Koltès, présenté au ThéâtreNational de la Colline du 26 mai au 25 juin.

SORBIER

17, rue SorbierLe 7 mai à 19hContes à sourire. Lecture à voix haute decontes d’Anton Tchekov par Gabriel Ohayon.

EN BREF

▪ LA COMPAGNIE PIÈCES MONTÉES,

3 rue Louis Ganneinstallée au sein du quartier Python-Duvernois, y mène un projet : Mon voisin,mon étranger, sautons la barrière :organisation d'un échange d'écrits,d'images et de paroles entre artistes de lacompagnie, et habitants du quartier et desquartiers limitrophes.La compagnie propose :• une chorale, ouverte à toutes et tous,tous les lundis de 18h30 à 20h30

• des ateliers d'écriture, ouverts à toutes ettous les samedis de 14h30 à 17h30 les 10avril, 15 mai et 26 juin

▪ AEPCR : GRANDE BRADERIE,

vendredi 7 mai de 15 h à 22 hImplantée au cœur du quartier la Réunion,l'Association d’éducation populaireCharonne Planchat est un lieu d'accueil etd'éducation populaire très actif. Centre deloisirs, alphabétisation, accompagnementscolaire, vacances pour les familles ou lesjeunes, rencontres conviviales, club defoot : les habitants du quartier -enfants, jeunes ou adultes, sont nombreuxà fréquenter l'association. Impliqués, ilsparticipent activement au montage deprojets de toutes sortes : organisation deloisirs, groupe de parole, prise en main del'outil informatique... Vendredi 7 mai,l'association organise une vente de jouets,vêtements, livres, vaisselle, bibelots,décoration... au profit de ses activités.Les jeunes tiendront un stand de pâtisserieset autres douceurs.Venez nombreux.

▪ASSOCIATION LE GRAIN DE BLÉ

BBrraaddeerriiee eenn ffaavveeuurr ddeess ssaannss--llooggiissle samedi 8 mai de 9h à 18h Eglise Protestante Evangélique7 passage du TélégrapheRenseignements : Mme Ilka fauveau 01 48 46 14 60

▪PARC DE BELLEVILLE :

le samedi 15 mai, de 14h à 19h30, GGrraanndd BBaall FFoollkk dans l'amphithéâtre. Avec l’aide du Conseil de Quartier deBelleville et en partenariat avecl’association Feu Vert : animationsdansantes et festives menées par Folk enSeine et Quais de Seine. Le Bal commencerapar une initiation. Gratuit et ouvert à tous.

▪COMPTOIRS DE L’INDE

60, rue des Vignoles - Tél. : 01 46 59 02 12

EEnn mmaaii :: • Les 8, 9 et 10 de 14h30 à 18h30exposition de peintures deClaire Brusadelli-Boileux,

• Le samedi 15 à partir de 15h : Festival de l’Inde au Centre culturelGeorges Brassens, 1 bis rue du MaréchalLeclerc, 91270, Vigneux sur Seine.

• Du 12 au 23 de 14h30 à 18h30 : exposition « Pondichéry et l’Indochine »,

• Le vendredi 21 à 11h : visite guidée de l’exposition « leminiaturisme ». 130 pièces (relationsentre la France et l’Inde du XVII au XIXesiècles). RDV : Entrée Est de la BNF.

• Du 27 mai au 7 juin de 14h30 à 18h30(sauf dimanche) : exposition de peinturespar Dilip DAS, peintre bengali..

• Du 27 au 30 de 14h30 à 18h30 : Manifestation « A vous de lire » en liaisonavec le Centre National du Livre.Présentation d’ouvrages sur l’Inde.

Page 16: 1,70 La grande - Journal du 20e arrondissement de Parislamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201005-005... · PHOTOGRAPHE MARIAGE-ÉVÉNEMENTS PHOTO PASSION MD Manuel Dias 9, rue

>16Mai 2010 • n° 665

Culturesortir

La décision du Ministère de la Culture de ne pasrenouveler le mandat de Catherine Anne commeDirectrice du TEP, en 2011, fait peser une lourdeinterrogation sur l’avenir de ce lieu très apprécié parles habitants du 20e et plus généralement par lesParisiens. Catherine Anne, tout en se préparant à quitter sonposte, a décidé de programmer la saison prochaine.«C’est mon devoir professionnel vis-à-vis du public,des enseignants partenaires, des artistes et des sala-riés du théâtre ». Communiqués de presse, les bientôt 3000 signaturesde la pétition qui circule sur Internet et les lettresde la Maire et demandes de rendez-vous auprès duMinistre de la Culture : rien n’y fait. La Culture »se tait ! Le contexte général ambiant des restrictionsbudgétaires, sous couvert «d’organiser différemmentl’offre artistique que l’Etat soutient à Paris », est laseule réponse.

Entre la non information et les bruits de couloir, que croire ?Silence d’un côté, bruits de couloir d’un autre : quepenser de la venue du Tarmac de la Villette ? Ceserait un grand changement dans l’orientation dutravail fait depuis 8 ans et très vraisemblablementla fin d’une activité foisonnante de créations, pro-ductions, ateliers, pour enfants, adolescents etadultes.Dans cette interrogation il y a aussi le devenir del’équipe qui œuvre avec Catherine Anne.En attendant d’en savoir plus, on peut encore signerla pétition qui circule sur Internet (http://theatre-enfants-dabord.after.fr/) et fréquenter le Festival1.2.3. Théâtre (voir page 15). �

ANNE-MARIE TILLOY

Opéra-bouffe en 3 actes, La Belle Hélène créée à Parisau Théâtre des Variétés en 1864 est l’une des œuvresles plus connues de Jacques Offenbach et, il est curieuxde constater, que loin des fastes et de la pompe d’ungrand théâtre, on peut se régaler aujourd’hui encore,assis dans de vulgaires fauteuils en skye, des folles amours de Pâris et de la Belle Hélène.

« Il s’agit d’amour »Le metteur en scène, Bruno Charles Lugan, a gardé le procédé paro-dique d’Offenbach : la subversion de l’usage artistique des thèmesde l’Antiquité gréco-latine et les contrastes entre le sérieux habi-tuellement associé à ces thèmes et les expressions prosaïques oufamilières sont dans le livret. Mise en scène qui fait penser à duthéâtre de rue, texte, musique, jeu des chanteurs et du chœur : toutfonctionne.L’irrévérence est à tous les étages, les dieux et les héros grecs sontterriblement immoraux, et manifestement la troupe des Scarabéesbleus se délecte…Le troisième acte qui se déroule à Nauplie sur lesbords de la mer Egée est un festival visuel d’idées décapantes.Bravo à Christel Delattre (La Belle Hélène), à Nicholas Rether(Pâris), à Franck Giraud (un Ménélas admirablement cocu), à tousles chanteurs, au chœur et à la pianiste.

Pour tout savoir sur Vénus, Hélène, Pâris, Agamemnon, Ménélas,Oreste, Achille, Calchas, courrez vite faire votre culture sur ces hérosgrecs si proches des humains que nous sommes ! �

ANNE-MARIE TILLOY

Au Théâtre de Ménilmontant, 15 rue du Retrait, le jeudi, le ven-dredi et le samedi jusqu’au 22 mai. Réservation au 01 46 36 98 60.

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Porte des LilasLe «cirque électrique»

Au Théâtre de MénilmontantLa Belle Hélène de Jacques OffenbachUn tourbillon de musique et de comédie

La mairie du 20e a demandé au Cirque électrique de monter d’avrilà septembre sur l’espace cirque de la Porte des Lilas des spectacleset animations sous chapiteau mêlant trapèze, jonglage, acrobaties… Un premier spectacle a été proposé pendant les vacances scolairesde Pâques; il le sera à nouveau les mercredis, samedis et dimanchesà 15h30 jusqu’au 30 mai. Tarifs : de 8 à 12 euros.Réservation au06 15 31 44 90 ou [email protected]’autres animations seront programmées jusqu’à septembre tels que

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des «Bals à gogo », des «Cirques laboratoires », des cours de cirqueavec un intervenant de l’école Charivari et des spectacles en pleinair.Par la suite, un appel d’offre sera lancé pour l’installation défini-tive d’un cirque afin de créer des spectacles et d’organiser des ate-liers de cirque dans ce quartier du 20e arrondissement.Plus d’informations sur www.mairie20.paris.fr et www.cirque-electrique.com. �