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Journal chrétien d’informations locales • Avril 2010 • n° 664 • 66 e année Diversité culturelle Comment Vivre ensemble Actions, initiatives et expériences pour créer des liens dans les quartiers > Pages 7 à 9 1,70 © DR Médiathèque Inauguration officielle les 11 et 12 juin >4 Régionales Résultats et analyses pour le 20 e >3 Recensement Les derniers chiffres de l’Insee >4 Ecologie La révolution énergétique selon Denis Baupin >5 Pâques Célébré le même jour par tous les chrétiens > 12 Théâtre Colline : Les Justes 20 e Théâtre : Los Demonios > 16 Joyeuse fête à l’association Paganini-Lagny-Davout (P.L.D) ©ASSOCIATION P.L.D Jeu de lumières et de formes entre deux étages de la Médiathèque

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Journal chrétien d’informations locales • Avril 2010 • n° 664 • 66e année

Diversité culturelle

CommentVivre ensembleActions, initiatives et expériences pour créer des liensdans les quartiers > Pages 7 à 9

1,70 €

©D

R

�MédiathèqueInauguration officielleles 11 et 12 juin

> 4

� RégionalesRésultats et analysespour le 20e

> 3

� RecensementLes derniers chiffresde l’Insee

> 4

� EcologieLa révolutionénergétique selonDenis Baupin

> 5

� PâquesCélébré le même jourpar tous les chrétiens

> 12

� ThéâtreColline : Les Justes20e Théâtre : LosDemonios

> 16 Joyeuse fête à l’association Paganini-Lagny-Davout (P.L.D)

©AS

SOCI

ATIO

NP.

L.D

Jeu de lumières et de formes entredeux étages de la Médiathèque

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À traversl’arrondissement

Avril 2010 • n° 664

assage du tramwayoblige, France Télécommodifie l’ensemble descâblages du téléphone

qui traversent les boulevards desMaréchaux : cinquante chantiersdont une trentaine pour le seul20e. A la différence du réseaud’eau, il ne s’agit pas d’unemodernisation, mais d’une dévia-tion du système de transport pourpasser plus bas sous la chausséedes Maréchaux.

Un travail de génie civilde plusieurs moisComme pour les autres réseaux,les travaux du téléphone tour-nent autour de deux principes :celui du transport et celui de ladistribution.Les travaux concernant lesconduites de transport se fontperpendiculairement aux Maré-chaux. Là, se situe «l’essentiel destracas » de France Télécom. En

effet, l’obligation de surbaisserles canalisations de transport descâbles téléphoniques, pour passersous la plateforme du tramwayimplique, trois interventions suc-cessives de génie civil. Une fois lesconduites mises en place, l’opéra-tion de tirage des câbles, cuivresurtout et fibre optique, est rapide.Côté distribution et clients, la bas-cule sur le nouveau circuit ne sefera qu’en 2012, à la fin des tra-vaux du tramway, lorsque les trot-

evant le manque de ter-rains pour construiredans Paris, la municipa-lité envisage (mais c’est

top-secret !) d’utiliser, comme auMoyen-Age, certains ponts de lacapitale (il y en a 37 en tout)pour bâtir des habitations sur letablier. En 1512, il y avait 68maisons sur le pont Notre-Dame !Afin de donner aux 11 arrondis-sements qui ne bordent pas laSeine une vue sur le fleuve, onattribuerait à chacun un pontqu’il aménagerait à sa charge.C’est le ppoonntt dd’’AAuusstteerrlliittzz quiserait choisi pour le 20e (croquisci-contre du projet : une exclusi-vité de l’Ami du 20e.) Modernes,mais dans l’esprit du Moyen-Age,on pourrait y construire une cin-

quantaine de maisons et desespaces communs (resto panora-mique?) largement vitrés pourlaisser passer la vue. Evidem-ment, l’ensemble serait totale-ment écolo : panneaux solairessur les grandes toitures, turbinesélectriques immergées dans lecourant du fleuve ; l’autonomieénergétique serait assurée.Un ensemble résidentiel seraitconstruit de chaque côté dutablier (avec une circulation res-tant au centre,) avec une vue etune adresse prestigieuse :Mr.X Pont d’Austerlitz.Résidence Belleville-sur-Seine(ou Charonne-les-Flots)75020 PARIS �

L.E. POISSON

D

P1er avril 2010Belleville-sur-Seineet Charonne-les-Flots

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CarnetNoces d’or • BBeerrnnaarrdd eett DDaanniieellllee WWIILL--HHEELLMM fêtent leurs noces d’or lelundi 19 avril à la Mairie du20e. Ils se sont mariés le 16 avrilà la Mairie du 19e. Toutes lesfélicitations de l’Ami.

Centenaire• Le 26 mars a été célébréà son domicile le centenairede MMaaddaammee SSuuzzaannnnee DDAAVVAALL,qui est née le 26 mars 1910à Versailles. Toutes nos félicita-tions. �

© JE

AN-B

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CENTRE D’ACTION SOCIALE - AU REVOIR LES BÉNÉVOLES !

Depuis de nombreuses années les centres d’Action Sociale de Paris sollicitaient le concours d’habitantsbénévoles pour examiner, sur la base d’éléments objectifs fournis par des enquêteurs du C.A.S., le bien-

fondé de demandes d’aide financière exceptionnelle. Les demandes s’étageaient entre 100 et 300€, à raison de 20 à 30 dossiers par demi-journée. Cinq com-missions voire plus, se tenaient par semaine.Sans réel préavis la Mairie de Paris a décidé de mettre fin à cette organisation afin, dit-elle, de profession-naliser l’examen des demandes. Professionnaliser, certes, mais une bonne partie des bénévoles avaientune solide expérience professionnelle, une bonne connaissance des acquis sociaux, un regard général surla vie de leurs concitoyens et un bon sens certain. Les bénévoles ne peuvent donc que s’interroger sur lalégitimité de ce changement et surtout sont choqués par l’absence d’explications et de tout remercie-ment pour l’action accomplie.Alors que la Maire de notre arrondissement insiste régulièrement sur l’importance du bénévolat, voiresur la valorisation des acquis, on ne peut qu’être surpris par la fin brutale d’un recours aux habitants deParis pour participer au soutien des plus démunis.Et finalement n’était-ce pas une sorte de démocratie participative, dont on nous rabâche les oreilles ?Au revoir (et pas merci) les bénévoles…

UNE BÉNÉVOLE

Courrierdes lecteurs

toirs auront été refaits. C’est uneintervention courte qui consiste àouvrir 400 trappes et quelquessecondes, le temps de raccorder lesdeux fils de cuivre qui permettentà chaque téléphone domestiquede fonctionner.Les travaux de génie civildevraient s’achever à la fin decette année, avec le chantier leplus difficile, celui de la Porte deVincennes. �

ANNE-MARIE TILLOY

Déplacement d’une chambre de distribution à l’angle du boulevardDavout et de la rue Serpolet.

© G

ILLE

SVI

LLAR

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Avril 2010 • n° 664>3

À traversl’arrondissement

CommentairesConfirmations :- le large ancrage à «gauche» del’arrondissement, non sansrésultats erratiques selon lestypes de scrutin ;

- l’importance du niveau des abs-tentions, qui soulève la questionde la conception et de la repré-sentation politiques pour lamajorité de nos concitoyens.Une rupture durable avec ladémocratie parlementaire?

Des interrogations sur laqualité de cette campagneElle n’a guère abordé, par exem-ple, le problème des ressources

La Poste est devenuele 1er mars une SociétéAnonyme à capitaux publics.A cette occasion elle a décidéd'organiser quelques réunionspour prendre le poulsde la population, connaîtreses désirs en ce qui concernel’acheminement du courrier etvoir quels nouveaux services,payants, elle pourrait offrir.

a première réunion,tenue le 2 mars dansl’immense centre de tridu 51 rue de la Chine,

a rassemblé une vingtaine de per-sonnes conviées par leurpréposé(e). Les animateurs étaientde qualité, parfaits pour accueillirdes usagers mais peut-être pas desclients. Il s’agissait notamment deAdèle Albano, Directrice du Cour-rier de Paris Sud et Mme Borel Mar-tin, Directrice de la Poste du 20e.

Usagers ou clients ?Toute la question était là :sommes-nous des usagers ou desclients ? Pour la plupart noustenions à être considérés commedes usagers sensibles au servicerendu par le facteur et attachés àla relation humaine qui peut s’éta-blir. Citons parmi nos souhaits :comment faire pour avoir lesrecommandés sans trop de pro-blème quand on ne rentre qu’à18heures? Et que le courrier nondistribué puisse être remis à lagardienne, que les lettres mal libel-lées ne repartent pas aussitôt àLibourne? Inversement l’anima-trice proposa un chapelet de ser-vices supplémentaires, pour la plu-part payants, et qui n’ont soulevéaucun enthousiasme.Alors que nous apprécions nosfacteurs et que nous souhaitons

même qu’ils puissent rendre d’au-tres services, notamment aux per-sonnes isolées, handicapées,comme cela se passe en zonerurale, il ne semble pas du tout quece soit dans les objectifs de lanouvelle société.

La banque postale n’étaitpas au programmeLe volet banque postale n’étaitpas au programme de la réunion.Cette banque ne se porte pas trèsbien, vu de l’extérieur et du bureauMortier : chèques postaux endiminution, échec des transferts defonds vers le tiers monde si l’on enjuge par les vitrines rutilantes dessociétés qui ont pris le marché,conseiller financier toujours cal-feutré dans son cagibi. Maisla situation financière peut s’amé-liorer et tout comme le téléphone,il y a quelques années, elle peutprendre ses distances avec la Posteen se transformant en société anonyme.

Mais que sera demainl’acheminementdu courrier ?Par contre que deviendra l’ache-minement du courrier ? Les impri-més seront-ils totalement aban-donnés (ils le sont déjà en partie)à des sociétés privées? Ainsi quecertains courriers administratifs?Resterait alors un maigre courrierentre particuliers qui devraitentraîner une hausse sensible duprix du timbre. Le facteur, c’est unpeu l’âme de la Poste, c’est luiqui relie le service public à l’usa-ger. Quel sera son sort dans laPoste de demain? Et commentseront traités les ex-usagers deve-nus clients? �

PHILIPPE JANVIER

Après les élections régionales de mars,quatre ans de résultats électoraux dans le 20e

L

La Poste s’interrogesur son avenir«Ensemble, le courrierpour demain»

MARTHE GOUFFÉ,CHRÉTIENNE ET FRANÇAISEREMARQUABLE

Il me semble juste d’ajouter aux sept femmes remar-quables, dont le portrait a été établi dans le numéro

précédent, celui d’une femme que j’ai bien connueainsi que sa famille.Contemporaine de Madeleine Marzin, Marthe Gouffé,est décédée en août 1973 à l’âge de 70 ans ; elle militaavec Marc Sangnier et Francine Lefebvre. Voici ce qu’écrivit Jean Simon, fondateur de l’Ami du20e, dans le numéro 299 de novembre 1973 :«Mme Marthe Gouffé qui collabora à l’Ami depuis sacréation et fit partie de notre équipe pendant près de20 ans dispensait ses conseils et partageait nosdiverses activités tant pour la rédaction que pourla diffusion du journal. Son entrain et sa bonnehumeur comme son sourire légendaire, dont ellene se départissait jamais, furent de précieusesmarques d’encouragement dont nous lui sommesparticulièrement reconnaissants. Car Marthe Goufféavait beaucoup d’autres engagements, sur les planssyndical, politique et social. Adhérente de la CFTC,elle était aussi membre et militante du M.R.P. (Mou-vement Républicain Populaire) dès sa fondation à la Libération.Mais déjà avant la guerre, en faisant partie du Mouvement international Jeanne d’Arc, elle mili-tait pour la promotion de la femme et son droit de vote.Pendant la guerre elle appartenait à un réseau de résistants. Plusieurs réunions du Conseil Natio-nal de la Résistance, présidé par Georges Bidault, se sont tenues chez elle, rue de la Mare. La paixrevenue, elle adhère à l’Union Européenne Féminine nouvellement créée, dont le but est le res-serrement des liens avec l’Allemagne, puis avec les pays du Marché commun. En participant aussià de nombreux congrès internationaux et en établissant des relations et des échanges avec lespays voisins de la France, on peut dire que Marthe Gouffé a bien milité pour l’Europe. Enfin ces der-nières années, avant de prendre une retraite bien méritée, elle travaillait avec dévouement dansune œuvre d’entraide aux enfants handicapés.»A toutes ces femmes exemplaires connues ou inconues un grand merci !

JEAN VANBAANCIEN PRÉSIDENT DE L’AMI DU 20e

Courrierdes lecteurs

L’équipe de l’Ami en 1970 ; de gauche àdroite Marthe Gouffé, François Mouton,Robert Latrasse, Jean Simon, Père RogerMeuillet, Georges Durand, M. Calvet,Pierre Labaune, Frère de F. Mouton, Léonie Thiebaut, Ginette Magnard.

© H

ENRI

GU

ÉRAR

D

� Insécurité : Suite à une séried’actes de violence ou de délin-quance qui visaient particulière-ment les services publics, les cen-tres sociaux et les associations,la Maire du 20e en a appelé àBrice Hortefeux, Ministre de l’In-térieur, pour obtenir un renforce-ment des moyens de police affec-tés à l’arrondissement.Ainsi le centre social des Aman-diers a subi l’irruption d’unebande, les habitants de la rue desOrteaux renouvellent leursplaintes contre l’irruption de tra-fiquants de drogue et l’animateurdu club social de Belleville a étéagressé.Par ailleurs dans son bulletin demars l’ASEPL (Association pour laSauvegarde de l’Environnementde la Porte des Lilas) relatediverses agressions, vols, tagsdans son quartier et se demandesi, pour le Préfet de Police deParis, : « le périmètre de la Portedes Lilas n’est pas compris dans leParis bourgeois».• Hôpital Tenon : le chantiergénère toujours de grandes nui-sances pour les riverains (bruits,poussière, éclairage intempestifs).La livraison de grandes quantitésde béton en camion constitueraencore une nouvelle épreuve.L'Association des riverainsconstate à nouveau des difficul-tés relationnelles avec l'AP-HP.

En bref

Nombre d’électeurs inscrits : environ 105000.Les résultats concernent les premiers tours (sauf en 2010) ; ils sont donnés en % arrondis. Les listes (ou candidats) ont, parsimplification, été parfois regroupées.(1) score obtenu par l’addition à celui du PS, de celui des dissidents PS et de celui du PC.(2) score obtenu par ajout de la liste dissidente UMP (7%)(3) Liste unique PS et alliés+Europe Ecologie+Front de gauche.

de la Région (donc des impôtset de leur répartition entre contri-buables ou collectivités) face auxbesoins et aux nombreuses pro-messes ; elle n’a pas non plusévoqué la réforme en coursdes collectivités territoriales(fusion de communes, suppres-sion prévue en 2014 des conseil-lers généraux…).Les rêves et projets urbanistiqueset législatifs relatifs aux «GrandsParis » ne semblent pas avoirpassionné de nombreux can -didats.Dans cet ordre d’idées, le SchémaDirecteur de la Région, approuvétrès largement par les précédentsélus en 2008, après quatre ans deconcertation, n’est toujours pasen vigueur, car non validé par leGouvernement. Qui en a réelle-ment parlé aux électeurs?

Une sorte de cohabitationdouce entre le pouvoir central etles collectivités territoriales sem-ble satisfaire actuellement unemajorité du pays, à l’image de lapratique de l’Union européennequi rassemble des forces conser-vatrices et sociales-démocrates.Jusqu’en 2012? �

PIERRE PLANTADE

Principales listes Présidentielles2007 (%)

Municipales2008 (%)

Européennes2009 (%)

Régionales2010 - 1er T. (%)

Régionales2010 - 2e T. (%)

PS+allés 42 54 (1) 17 31 75 (3)

Verts/Europe Écologie 2 9 32 25PC/Front gauche 2 (1) 9 11Extr. gauche 4 5 6 4UMP 23 16 (2) 17 15 25UDF - Modem 19 7 8 4FN 5 4 3 7Bulletins Exprimés 85 57 45 45 47

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À traversl’arrondissement

Avril 2010 • n° 664

rois niveaux de vastesespaces clairs, dédiés àla lecture, à lamusique et aux tech-

niques audio-visuelles, s’orga-nisent méticuleusement rue deBagnolet : la Médiathèque Mar-guerite Duras, tant attendue,peaufine ses nombreux agence-ment intérieurs.L’équipe, composée à terme d’unecinquantaine de personnes, ani-mée par Christine Péclard doitassurer le suivi des finitions, lan-cer les derniers marchés relatifsà l’installation de l’auditoriumde 150 places et procéder à l’en-registrement des milliers de titresqui seront mis à disposition dupublic, dont des personnesatteintes de handicaps. Après

l’inauguration officielle, pro-grammée le11 juin, viendra letour de l’ouverture festive :Bibliothécaires et habitants lan-ceront définitivement le grandvaisseau culturel de l’Est pari-sien le samedi 12 à traversdiverses manifestations publi -ques : la «migration d’un millierde livres », portés par une chaînehumaine entre les locaux de la(feue) Bibliothèque Saint-Blaiseet la Médiathèque. Des orchestres,des défilés de marionnettesgéantes et des animations de rueaccompagneront cette « transla-tion» symbolique.A l’intérieur du bâtiment sedérouleront alors, visites guidéesou séquences culturelles. �

PIERRE PLANTADE

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L’accueil du rez-de-chaussée de la Médiathèque

Anciens et nouveauxhabitants- habitants du 20e résidant à Parisdepuis plus de cinq ans : 85%

- dont étrangers du 20e résidant àParis depuis plus de cinq ans :81%

D’où proviennentles nouveaux arrivants :- tous habitants : d’Ile de France :6%, du reste de la France : 6%et de pays étrangers : 3%, dontétrangers : d’Ile de France : 5%,du reste de la France : 2% et depays étrangers : 12% �

Exploitation des données de l’Insee(recensement 2006)

Le 20e aujourd’huiQuelques données statistiques

ProfessionsFrançais Etrangers

Nombre % Nombre %

Artisans, commerçants, chefs entreprise 2 955 2 887 3Cadres, prof.. Intellectuelles supérieures 29 453 18 2294 8Professions intermédiaires 26 286 16 2529 8Employés, ouvriers 31 245 19 9629 32Retraités 24 882 15 3134 10Autres (enfants, sans profession) 48 136 30 11726 39Total 162957 100 30194 100

Nationalité Nombre Pourcentage Poids dans Paris (1)

FrançaiseDe naissance 142 840 74 12 %Par acquisition 20 117 10,4 11 %EtrangèreUnion Européenne 5 569 2,9 6 %Autres Europe 1 656 0,85 9 %Afrique du Nord 8 905 4,65 14 %Autres d’Afrique 7 026 3,6 13 %Divers (Asie,…) 7 038 3,6 4 %Total 193151 100 8,9 %

ActivitésNon immigrés (2) Immigrés (3) Poids dans

Paris (4)Nombre % Nombre %

Actifs avec emploi 71 098 47 20469 49 9Chômeurs 9 835 5 5605 6 12Retraités 22 075 14 5967 15 11Elèves, étudiants 14 134 9 2481 9 5Au foyer 1 859 1 2670 6 10Autres inactifs (enfants,sans profession…) 33 053 22 4399 12 14

Totaux 151604 100 41602 100 8,9

(1) Pourcentages de chacune des catégories par rapport à la population parisiennetotale.(2) Français à la naissance(3) Etrangers ou devenus français après leur naissance(4) Pourcentages de chacune des catégories par rapport à la population parisiennetotale. On constate ainsi qu’il y a proportionnellement davantage de chômeurs etretraités que dans l’ensemble de Paris.

En brefGPRU de Saint-BlaiseUne enquête publique est ouvertesur le projet urbain de désencla-vement du secteur de la dalleVitruve, projet qui devrait modi-fier sensiblement le quartier Saint-Blaise qui, avec ses 11000 habi-tants et ses 4000 logements, estl’un des plus denses d’Europe.L’enquête se déroule jusqu’au 9avril à la mairie (bureau 14). Onpeut rencontrer le commissaireenquêteur le 27 mars de 9h à 12het le 9 avril de 14 heures à 17heures. �

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Avril 2010 • n° 664>5

À traversl’arrondissement

amina Haouachi, néeen Algérie, est arrivéeen France en 1962,à l’âge de 4 ans, avec

ses parents et grands-parents.La famille s’installe à Marseille,la ville plaque tournante. Ilsvivent d’abord dans un bidon-ville, puis dans un logementHLM. Ils ont déjà la nationalitéfrançaise par « déclaration »du père, lors de l’indépendancede l’Algérie, où le choix étaitproposé entre les deux natio -nalités.Après une scolarité sans histoire,Yamina entreprend une forma-

tion scientifique à l’Universitéde Marseille et, parallèlement,s’inscrit au Conservatoire d’artdramatique. De surcroît, elle serend régulièrement à l’Univer-sité d’Aix-en-Provence pour yétudier l’arabe.

Son itinéraire

De Marseille au Caireen 1982Yamina a la passion des études etdes voyages, les deux pouvant seconcilier. Boursière, elle choisitl’Egypte et, en 1982, au Caire,« recrutée » par l’Ambassade deFrance, devient professeur enSVT (Sciences de la Vie et de laTerre) dans un lycée égyptien delangue française. Elle-mêmeparle l’arabe et le dialecte égyp-tien. Evoluant dans un milieuartistique, littéraire, très attractif,elle s’attachera durant dix ansau pays des Pharaons.

Du Caire à Paris en 1992Paris, c’est le but ultime, etYamina, cette fois, va s’y poser ety rester… dans le 20e. En pre-mier lieu, à Belleville, ensuite

aux Amandiers où elle installeson atelier rue des Partants. Dès1992, toujours en SVT, elleenseigne dans un lycée parisien,à temps partiel, afin de pouvoirse lancer dans la création dontelle rêve depuis longtemps.

L’artistePetite, brune, yeux pétillants,sourire généreux, Yamina déploieune énergie incroyable. Il en fautpour casser au burin les pierres,roches, granits et basaltesen minuscules fragments detoutes couleurs qui se transfor-meront en motifs floraux, en por-traits, en oiseaux, comme cettecolombe de la paix sur les mursde l’atelier. Pour les portraits, elle s’inspire desa famille ; son père était bergeret poète de la nature, dit-elle ; sagrand-mère avait le visage tatouéde deux croix. Ce motif de lacroix se retrouve souvent dansses compositions. Elle a offert sapremière croix en mosaïque à unprêtre ouvrier connu à Marseille,pour l’église de la Rose.De culture musulmane, Yamina

Le 20e, une pépinière d’artistes

Portrait de Yamina Haouachi, mosaïste

situées à Rungis. Le combustiblesera issu de l'élagage des plus de100 000 arbres parisiens. Lesautres déchets verts produirontdu compost dans les bois ainsique du biogaz.

L’énergie solaireL'énergie solaire, qu'elle soit ther-mique (chauffer l'eau chaude) ouphotovoltaïque (produire del'électricité) sera installée massi-vement sur les toits des bâtimentsmunicipaux. L'objectif est d'avoiren 2014 200000m2 de panneaux

solaires ! Ce vaste chantier en estencore aux études préliminaires.Un échantillon dans le 20e est lanouvelle piscine de Belleville(Alfred Nakache).

Des pistes originalesQuelques pistes plus inattenduessont explorées comme des essaisd'«hydroliennes» dans la Seinedestinées à tirer profit de l'éner-gie générée par le courant. Leparc de Belleville expérimenteradès avril 2010 un nouveau typed'éolienne urbaine qui devraitproduire l'équivalent de laconsommation électrique de 4foyers. C'est loin d'être négligea-ble si l'on rêve un peu en imagi-nant une de ces éoliennes à côté(ou à la place) de chaque antennede relais de téléphonie mobilepar exemple...

Réduire les émissionsde gaz dans les logementssociauxMais les renouvelables ne sontque la partie émergée de l'icebergde la lutte pour le climat et l'en-jeu-clé reste la réduction desémissions existantes. Si réduirela circulation automobile et favo-riser les transports en communet le vélo sont des démarches

A l'occasion de la posedes deux éoliennes urbainesau Parc de Belleville, l'Amia voulu faire le point avecl'Adjoint au Maire de Parissur les avancées des énergiesrenouvelables à Paris et la miseen œuvre du Plan climat voté àl'unanimité en 2008.

enis Baupin a décidéd'« explorer toutes lespistes» pour produire desénergies renouvelables

à Paris. « Il faut réduire la vulné-rabilité des Parisiens face au prixde l'énergie sans pour autantdévelopper une énergie dange-reuse comme le nucléaire». Pour parvenir à l'objectif de 25%de renouvelables d'ici 2020 fixépar le Plan climat(1), la Ville ademandé à la Compagnie Pari-sienne de Chauffage Urbain(CPCU) que 60% de sa vapeursoit issue de renouvelables d'ici2020. Ainsi 3 puits de géothermiesont programmés et l'un chauffedéjà 5000 logements dans le nordde Paris.

Le bois des 100 000 arbresélagués chaque annéeLes renouvelables c'est aussi lebois qui va bientôt chauffer lesgigantesques serres de la Ville

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Entretien avec Denis Baupin

Paris se lance dans la révolution énergétique

Denis Baupin, adjointau Maire de Paris en chargede l'environnement et du Planclimat devant l'un des deuxéoliennes qui seront installéesdébut avril sur le Belvédèredu parc de Belleville, qui devraientproduire de quoi alimenter8 foyers en électricité.

ne pratique pas de religion tradi-tionnelle et se réfère plutôt à l’uni-versel, au fond commun des 3religions monothéistes, ce quitransparaît dans ses mosaïquesaux thèmes ouverts sur le monde.Certains de ses portraits ont étéreproduits dans la revue deslangues poétiques « La Passe »- dont la femme au chandelier –portraits accompagnés de magni-fiques textes de la poétesse TristanFélix.Nous espérons pouvoir connaître

La colombe,œuvre de Yamina Haouachi

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bien connues des Parisiens, lePlan climat met l'accent sur leslogements qui produisent aussiun quart des émissions de CO2.Aussi la Ville déploie-t-elle unevaste politique d'isolation deslogements sociaux. L'élu vertprévoit d'améliorer le confortthermique (et de réduire lescharges) des 50 000 logementsles plus «énergivores» d'ici 2020.Déjà 4 500 appartements ont étéainsi rénovés.

Aider les propriétairesprivésPour le logement privé, la Mairieencourage à réaliser des travauxmais la décision ultime relève descopropriétés. Le dispositif muni-cipal (Copropriétés Objectif cli-mat) prend en charge 70% ducoût du diagnostic thermique etdouble les aides de l'Etat sur lestravaux. 160 immeubles en béné-ficient déjà. Au n°45 du boule-vard de Belleville des travauxsont en cours, un bel exempled'isolation par l'extérieur (répu-tée pour être la plus efficace)grâce au prêt à taux zéro de l'Etat.

Les écolesne sont pas oubliées5 écoles ont été étudiées, dontcelle de la rue Olivier Métra. Cela

a permis de découvrir que leursconsommations varient du simpleau quadruple !Les 100 écoles les plus « courantd'air » seront donc traitées dèsl'été 2011. Un accompagnementpédagogique est aussi prévucar c'est dans les écoles que seforment les éco-citoyens dedemain.

Fleuron du 20e :Fréquel Fontarabiele premier immeublepassif de Paris !Un immeuble passif ne con -somme presque rien en matière dechauffage ! C'est possible grâce àde nouvelles techniques principa-lement venues d'Allemagne.C'est beau, confortable et écono-mique pour les chanceux futurshabitants qui s'installeront trèsbientôt : livraison prévue en juinprochain. Ce projet a en outre étéreconnu comme l'un des meil-leurs de France! �

Propos recueillispar LAURA MOROSINI

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Yamina Haouachi au travail

l’ensemble de son œuvre au siègede l’Association des Comptoirsde l’Inde (60, rue des Vignoles),qui nous offre régulièrement detrès belles expositions. Ainsi,nous aurons accès à l’univers decette artiste attachante qui croitau dialogue entre les religions etles êtres humains, dans la paix,cette paix qui lui tient tant àcœur. �

COLETTE MOINESite :www.yamina-mosaiques.odexpo.com

1. Document décrivant les engagementsd'une collectivité pour lutter contre les dérè-glements climatique

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À traversl’arrondissement

Avril 2010 • n° 664

a Caisse du CréditMutuel de Paris 20Saint-Fargeau invite sessociétaires à participer à

ses Assemblées Générales Ordinaireet Extraordinaire qui se tiendront lejeudi 15 avril à 18h30 au Théâtrede Ménilmontant, 15 rue duRetrait.Cette occasion privilégiée de com-munication et de dialogue direct

permettra à ses dirigeants de rendrecompte de l’activité de la Caissedurant l’exercice 2009.La partie statutaire sera suivie d'uncocktail lunch, à l'issue duquel lessociétaires pourront assister à unconcert privé de la chanteuse Cathe-rine Nomine, qui leur proposerason répertoire de chansons d'an-tan... de Ménilmontant à la rueSaint-Vincent ! • MMiicchheell CChhaarrzzaatt, ancien Maire et

élu du groupe «Le 20e avant tout»,nous prie de faire savoir, suite ànotre compte-rendu du Conseild’arrondissement du 28 janvier, queson groupe n’a pas participé à cetteséance, comme «acte posé avec gra-vité pour protester contre le com-portement sectaire dont son groupevenait, une fois de plus, d’être l’ob-jet». «En effet l’accès à la réceptiondu personnel, jeudi 21 janvier, aété refusé à son groupe sur ins-truction de la maire, alors que, dansle passé, la convivialité républi-caine l’avait conduit à accueillir leporte-parole de la droite municipalelors de cette manifestation.» �

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Assemblée Générale du Crédit Mutuel

Gérald Dittmar a écritl'« Histoire du XXe / 1860-2010 »* dans laquelle il veutfaire partager sa passion pour cet arrondissement, vécu comme un véritablekaléidoscope, un tantinetgrossissant et tragique, de la société et des événementsparisiens, voire internationaux.

De la Commune à la RésistanceAinsi, l'annexion à Paris, simpleévénement administratif et fait duprince, a lieu alors que Nice et laSavoie devenaient françaises parréférendum. 10 ans plus tard, lebaron Haussmann fait tracer pourdes raisons d'urbanisme mais ausside stratégie policière, la rue desPyrénées. Puis c'est la débâcle, lachute de l'Empire, la Communeavec son cortège d'horreurs et defaits héroïques.Plus tard, le 20e accueille de mul-tiples réfugiés des pays les plusdivers, aux mœurs et religions dif-férentes. Non sans difficultés, il saittoujours faire preuve de solidarité,de fierté, de tolérance. A quelques pas du Mur des Fédérés(au Père-Lachaise), lieu de mémoiredédié aux communards qui y furentabattus, on trouve les monumentsaux victimes du nazisme dans lescamps de déportation et d'exter-mination. De 1940 à 1944, la tra-gédie se renouvelle sous les nomsde : guerre, collaboration, persé-cutions, exécutions symbolisées enune rue qui porte le nom de«groupe Manouchian».

On regrettera l’évocation un peusommaire de l’aventure de la «Bel-levilloise » et de l’impact de février1934 et du Front Populaire. Com-ment fut vécue la crise de 1929 ?Plus d’ouverture sur ces événementsaurait été souhaitable.

Un pari pour l’avenir qui ne soit pas vainAprès la deuxième guerre mondiale,G. Dittmar note que les vaguesmigratoires reprennent avec les Viet-namiens, les Nord-Africains, lesPieds-Noirs, les réfugiés d'Europe del'Est, les boat-people. Une fois deplus, le 20e intègre ces populationsqui sont conduites petit à petit auprix de dissensions et parfois de rixes

A lire Le 20e du XIXe au XXIe siècle

Porte des Lilas Le tramway supprime un lien de convivialité

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Le kiosque à journaux du 261 ave-nue Gambetta, qui desservait lequartier en presse (dont l’Ami du20e), a été retiré dans la nuit du 25au 26 février, travaux du tramwayobligent.Cette décision, sans doute inévita-ble, a choqué les habitants :• ppaarr ssaa bbrruuttaalliittéé :: le gérant dupoint-presse n’en a été informéqu’une semaine auparavant. En tantque travailleur indépendant il n’apas droit aux allocations-chômage ;va-t-il bénéficier d’une mesure dereclassement ?

sanglantes, à s'intégrer et adopterles valeurs de fierté et de solidaritépropres à l'arrondissement.Aujourd'hui, comme au temps (dansles années 1930) de la création de la«campagne à Paris», le risque d'em-bourgeoisement existe mais il est àparier que ces populations nouvellesadopteront à leur tour le style desanciens villages de Belleville et Cha-ronne.Longue vie à un arrondissementtolérant, attachant, sociable, cou-rageux. �

ROLAND HEILBRONNER

« Histoire du XXe » par G. DITTMAR,éditions Dittmar (371 rue des Pyré-nées) 20€

• ppaarr ll’’aabbsseennccee ddee ssoolluuttiioonn ddee rreemm--ppllaacceemmeenntt pour la desserte en jour-naux du quartier, dont le linéairecommercial est déjà bien fragilisé ;où les personnes âgées qui neconnaissent que la presse écritevont-elles s’approvisionner ? �

L’ASEPL* (Association pour la Sau-vegarde de l’Environnement de laPorte des Lilas) a informé la Muni-cipalité, qui n’était pas au courant,et organise une pétition, avec tractset affichettes.Tél : 01 40 30 54 67

(Réservation avant le 8 avril au0820099893 ou fax au 01 40 3017 43 ou courriel à l'[email protected] ). �

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Agence de la place Edith Piaf

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dossierDiversité culturelle

Comment vivre ensembleDOSSIER PRÉPARÉ PAR JEAN-MARC DE PRÉNEUF, COLETTE MOINE ET HENRY MELLOTTÉE

Pour reprendre une expression venue des États-unis, le «melting pot», la machine à rapprocher et à faire vivreensemble les populations d’origines diverses est une caractéristique forte du 20e arrondissement. Comment se réalise cette construction au cours des jours ? C’est l’objet de ce dossier.

La mixité culturelle ne « fonctionne» pas comme par enchantement, simplement parce que des personnesd’origines différentes se retrouvent sur un même territoire. Quand les cultures et les modes de vie des personnesrécemment arrivées en France sont très différentes de la culture et des usages français,tout un travail est nécessaire avec ces personnes pour leur permettre de s’intégrer progressivement dans la société française. Ce travail se déroule dans le contexte parfois difficile de la vie des quartiers. L’insécurité, les trafics, le manque d’insertion dans la vie professionnelle compliquent la situation.

Mais c’est grâce à cette volonté et à ces efforts réciproques que l’intégration à la française évitera le risque du communautarisme.

Le rôle du temps et de l’histoireAux premiers agriculteurs qui habitaient depuis le XIe ouXIIe siècle, les pentes de Charonne et de Belleville, se sontjoints d’abord des artisans, puis des ouvriers occupés auxtravaux procurés par la grande ville qui s’étendait de plusen plus. L’absorption des anciens villages au milieu du XIXe

siècle (l’Ami de février 2010) n’a pas enrayé le mouvement.En 1870, les fortes distorsions sociales, la très grandepauvreté d’une partie importante de la population locale,ont fait de l’arrondissement un des foyers les plus doulou-reux de la Commune. On ne pouvait parler, à l’époqued’une harmonie pacifiée entre les habitants.L’arrivée de nouveaux peuplements s’est prolongée auXXe siècle, avant et après la deuxième guerre mondiale1.(voir page 4 l’analyse des statistiques de l’Institut Natio-nal de la statistique sur les provenances de la populationde l’arrondissement). Il faut également citer l’arrivée desfamilles des travailleurs quand a été permis le regroupe-ment familial.

Économie et sociologieDepuis la deuxième guerre mondiale les ateliers artisanaux,puis les petites usines ont disparu, et aussi la populationouvrière qui travaillait sur place. De nouveaux moteurs éco-nomiques sont apparus, entraînant l’arrivée d’employés dessecteurs publics et privés, ou de cadres. Plus récemmentsont venus ceux que l’on appelle les «bobos», des artistes

ou des professions intellectuelles qui apprécient soit les priximmobiliers plus abordables, soit, justement, la diversitédes rencontres dans nos quartiers.Malgré la demande de personnels de service non ou peuqualifiés, un nombre de personnes croissant est laissépour compte de cette activité économique, qu’elles soientau chômage, ou n’aient qu’un «petit boulot», intérimaireou à temps partiel. Si des quartiers (Belleville-Amandiers,

Avril 2010 • n° 664>7

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M.T.

Saint-Blaise, Porte de Montreuil et récemment PythonDuvernois) sont classés « politique de la ville », c’est bienque l’Etat a reconnu que des difficultés sociales particu-lières y sont récurrentes.

Commerces pour expatriésAu cours des dernières années on a constaté une impor-tante diminution du commerce de proximité traditionnel.Ce qui reste de commerce de proximité est très lié aux évo-lutions de la population, notamment à la demande d’ex-patriés, chinois, africains ou autres. On trouvait autrefoisces produits que l’on appelait «exotiques» dans des bou-tiques spécialisées. Aujourd’hui, ces mêmes produits sontconsidérés comme «du pays » par des immigrés qui ytrouvent un rappel de leur culture et des saveurs de chezeux. Des services liés à la demande de ces populations nou-velles se développent aussi. Dans le bas de la rue de Belleville, des personnes venuesde Chine se pressent dans ce qui devient un mini «China-town». De la même manière, les populations originaires soitdu Sahel, soit d’Afrique du Nord, viennent nombreuses rued’Avron, entre la rue des Pyrénées et le boulevard Davout.Il ne s’agit pas de «ghettos» puisque des personnes ne fai-sant pas partie des communautés ciblées peuvent librementse fournir dans ces échoppes. Mais le choc culturel est fortde se retrouver en plein Paris, dans un souk africain ou unmarché asiatique. �

A côté de ces regroupements, dans d’autres lieux se construitl’assimilation de personnes d’origines diverses. Premierexemple : Archipélia. Ce centre social est situé juste au-des-sus du parc de Belleville. La responsable nous a orientés versKarine Bagne, animatrice médiatrice. Son témoignage estemblématique du travail de construction de la mixité cul-turelle du 20e, accompli notamment, mais pas unique-ment, dans les 7 centres sociaux de l’arrondissement.

Le travail accompli au 140 rue de MénilmontantKarine Bagne vient du 140 rue de Ménilmontant, une citénaguère connue par les difficultés sociales qui s’y accumu-laient, et parfois l’insécurité qui y régnait. Par contraste aveccette réputation, Karine Bagne raconte, avec une certainefierté, la qualité des rencontres au «140» entre militantsassociatifs de toute provenance pour permettre aux per-sonnes venant de l’étranger de s’intégrer dans leur pays

d’accueil : «Il y a vraiment un ferment très important decitoyens militants, engagés dans l’association de parentsd’élèves FCPE, dans le Réseau Education Sans Frontière(RESF). Nous travaillons avec les jeunes du quartier».

Leur propre culture doit être préservéeKarine Bagne décrit l’accueil des familles dans tout ce quifait leur vie. Les femmes se voient proposer des rencon-

Archipélia : s’intégrer dans le pays d’accueil

Banderolle tendue sur des fenêtres de la rue de Tourtille.

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tres où elles peuvent s’exprimer, elles sont écoutées, lespères le sont lors de réunions de parents. «Les familles sont accueillies dans leur culture, la musiqueest celle de leur pays. Cela nous paraît essentiel, la trans-mission entre parents et enfants ne pourra se faire si lesparents ne peuvent transmettre leur propre culture. Ils laretrouvent dans ces rencontres. Avoir été rassurés surleur propre culture leur permet d’être à l’aise dans la cul-ture du pays d’accueil. Ils ne se sentent pas complètementdéracinés».

Ainsi que leur langue maternelleUne association s’est créée au 140 , «Femmes du Monde».Et Karine Bagne explique : «C’est encore un lieu de par-tage des cultures. Il n’y a pas de réussite de la diversité s’iln’y a pas partage. Pour transmettre aux enfants il faut aussipermettre le respect de la langue maternelle. A la crècheou dès la maternelle, l’enfant parlera français. La plasti-cité des enfants est importante et leur permet de parler lesdeux langues. S’il est rassuré sur sa culture, il abordera laculture du pays d’accueil avec aisance». Au centre social, on parle français, mais nous disposonsde supports variés pour les enfants ». Et l’animatrice mon-tre un petit livre d’enfant en l’une des langues africainesusuelles parmi les populations du centre. Le texte est diten phonétique, pour que l’enfant entende la langue du paysde ses parents. «Pour la maman, cette lecture est un che-min vers elle».

Mais les parents sont motivés pour apprendre le françaisAu centre social viennent des personnes originairesd’Afrique subsaharienne, du Maghreb, de Chine, du Sri-Lanka et d’Egypte. «Notre travail consiste à conforter lesgens dans leur identité, ils sont accueillis en tant quesujets» dit encore Karine Bagne, qui précise que pour l’al-phabétisation, il y a mixité entre les diverses origines. Ce qui nous est décrit du travail effectué par Archipélia peutse retrouver dans nombre d’autres structures. Le Point2 apublié tout récemment un dossier spécial 20e. Il a noté par-ticulièrement le travail fait pour accueillir la diversité, etnotamment cité comme un «modèle d’engagement» le«Café social».

Le rôle des enseignantsDans ce panorama les établissements d’enseignementoccupent une fonction particulièrement importante. Ledossier sur les collèges (l’Ami de novembre 2009 et sessuites) a montré comment le système scolaire joue un rôle-clé dans le travail pour prendre en compte la diversité cul-turelle. L’intégration des enfants est considérée commestratégique, et pour cela toute l’attention possible est por-tée sur l’accueil des parents. Des cours de langue fran-çaise sont parfois organisés dans les collèges pour lesparents. �

JMP

>8Avril 2010 • n° 664

dossierDiversité culturelle

Comment vivre ensemble

Paganini-Lagny-Davout

P.L.D. : Vivre ensemble au quotidienP.L.D. est le sigle de l'Association Paga-Lagny-Davoutdue à l'initiative d'un collectif d'habitants de la Tour duPin. Les enjeux sont multiples : ouvrir un espace dedialogue entre les résidents, jeunes et adultes,accompagner les enfants dans leur scolarité, organiserdes activités sur place et à l'extérieur.

4 femmes, 2 hommesUne mini réunion P.L.D. : l’Algérienne Houria, la MarocaineHakima, la Malienne Bahi, Harouna et Maouled, deuxAfricains de l'Ouest et Claire, secrétaire au P.L.D., faisantle lien entre les nombreux adhérents de l'Association. Cespersonnes représentent le collectif et sont chargées dediverses tâches au sein du bureau : conseillers ou tréso-riers, secrétaires.

IntégrationLe débat s'engage -actualité "identité nationale" oblige -sur l'intégration.- Houria : « Personnellement, je me considère bien inté-grée dans la population française ».- Hakina : « Je n'ai pas ressenti de rejet ».- Bahi (plus nuancée) : « Il y a tout de même quelquesréflexions qui m'agacent. On est un peu “à part".- Maouled : « L'inconnu fait peur ».- Harouna : « Mais nous sommes tous, ici, depuis 20, 30ans »...

A la question : «Avez-vous la nationalité française ?»Réponse collective : «Non, seulement des cartes de séjour,valables 10 ans et renouvelables».- Harouna : «De fait notre statut est double : en Francenous sommes, quoi qu'il en soit, des “étrangers" et, lorsquenous retournons dans nos pays d'origine, on nous appelle“les Parisiens" ou “les Français". Ce n'est pas méchant, justeun peu ironique, ou un peu envieux»...- Houria : « Pourtant la France n'est plus "l'Eldorado" rêvépar nos parents. Les jeunes, maintenant, recherchent desvisas pour l'Angleterre, le Canada, les Etats-Unis ».

Tradition et cultureQuestion : « Quel est pour vous le plus important à main-tenir traditionnellement, culturellement ? »

- Houria : «Trois éléments de base incontournables : l'ha-billement, la nourriture, les fêtes. Les deux premiers secomprennent aisément, ils doivent rester nos choix. Quantaux fêtes, nous les considérons comme les signes les plusévidents de notre religion : l'Aïd (la fin du Ramadan), la cir-concision et l'Aïd et Kebir (fin du pélérinage de la Mecque)».- Harouna et Maouled : «Mais nous fêtons Noël aussi. Nousreconnaissons Jésus, antérieur à Mahomet, et cette fête de Noël,nous la faisons avec tous les habitants de la Tour du Pin, den'importe quelle origine, Claire peut vous le confirmer».- Claire : «C'est exact ; de manière générale nous attachonsbeaucoup d'importance aux repas partagés comme parexemple la fête des voisins, où les femmes apportent desplats de leurs pays respectifs, très appréciés par tous. Nousmultiplions les occasions de rencontres».Interrogés sur la burqa, ils et elles sont unanimementcontre. Houria, Bahi, Makima, sont vêtues “à l'euro-péenne". Seule, Houria porte un foulard très discret, cachésous un bonnet, laissant le visage à découvert.Nous ne pouvons pas malheureusement redonner la paroleà chacune des personnes présentes. Elles se sont expriméeslibrement, reflétant bien l'esprit qui anime ce collectifd'habitants refusant le communautarisme.

Le "vivre ensemble"Le P.L.D., ici, joue un rôle prépondérant de rassembleur.Les adhérents sont très motivés, à l'exemple de ceux déjàcités, dont certains ont été ou sont encore enseignants.Nous en avons écouté beaucoup d'autres, hors réunion,telles Malika Maïzia, enseignante, Perrine Gaudé, agent dedéveloppement social, Habibatou Traoré et Samia Louri-ghi, ces deux dernières co-présidentes du collectif. Toutes et tous œuvrent dans le même sens : vivre ensem-ble au quotidien. Concrètement, cela se traduit par descours d'alphabétisation pour enfants, pré-ados, adultes,des ateliers de lecture, théâtre, musique ; c’est importantla musique : les jeunes se rencontrent volontiers sur ceterrain de même que dans les ateliers créatifs et le sport.

Activités et FêtesEn partenariat avec le Conseil de quartier Plaine-Lagny etl'Association ASMAE (Soeur Emmanuelle), de fréquentessorties sont organisées : Musée du Louvre, visite du Marais,

Ile de la Cité, Orangerie, expos diverses, cinéma,... Points-phare : une journée à la mer et la fête annuelle au squareSarah Bernhardt, auxquelles ont également participé le Clubdes Réglisses et l'espace public numérique installé récem-ment boulevard Davout.

Inauguration du nouveau localSamedi 6 mars, c'était la fête pour l'inauguration du local,49 boulevard Davout, où vont se tenir à présent les réu-nions de PLD. C’était une fête du partage à tous égards ;la salle était comble et les femmes du collectif accueillaientles habitants. Certaines arboraient de somptueux vêtementsdont les couleurs éclatantes tranchaient sur la grisaille denos jupes ou pantalons. De succulentes pâtisseries “mai-son" nous étaient offertes, dans une ambiance très joyeuseet pleine de vie. Frédérique Calandra, Maire du 20e, et George Pau-Lange-vin, députée, qui ont soutenu l'action du PLD se mettaientà l'unisson, en compagnie des Conseillers de quartiervenus nombreux. C'était vraiment la fête du partage, motsouvent entendu au cours de nos entretiens, ainsi que lerespect de la laïcité sur lequel il a été beaucoup insisté.L’activité de PLD est un exemple à suivre et à encouragerpour la pratique du "vivre ensemble". �

CM

Vendeuse de maïs, dans son boubou jaune, à la sortie dumétro Belleville. Lithographie numérique de Christine Halloqui depuis 3 ans réalise un carnet de voyage-carnet de viesur le quartier populaire et métissé de Belleville.

Présenté par la Galerie « Mémoire d’avenir » jusqu’au 8 avril,du lundi au vendredi après-midi, 45 rue Ramponneau.

Un large sourire illustre le plaisir d’être ensemble à P.L.D.

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L’Ami a rencontré le Père Jean Minguet, prêtre en mission ouvrière, pour lui demander commentil perçoit la diversité dans notre arrondissement. Il habite la cité Python-Duvernois, près de la porte de Bagnolet, et il participe à la vie paroissiale de Saint-Germain de Charonne.

LL’’AAmmii.. Comment percevez-vous la diversité, tant dans lamission ouvrière que dans la paroisse ?PP..JJ..MM.. Elle me semble être de deux ordres. Il y a, bien sûr,la diversité des origines, la plus apparente. On a pu recen-ser à Saint-Germain de Charonne des paroissiens venus de48 régions du monde, en majorité des Africains, des Antil-lais et des Sri-lankais ! Mais il y a aussi la diversitésociale, moins visible, mais sans doute plus profonde. Lepoids respectif de ces deux types de diversité varie selonles lieux. Un grand nombre des problèmes rencontrés ne vient pasde l’origine ethnique des uns et des autres, mais de la pau-vreté. On peut montrer du doigt « les Arabes et les Noirs »,mais ils sont souvent parmi les plus pauvres et rencontrentles mêmes difficultés que les Français métropolitains pau-vres.

LL’’AAmmii.. Comment cette diversité est-elle vécue dans l’Eglise ?PP..JJ..MM.. Je crois qu’elle est mieux vécue qu’il y a quelquesannées. S’il y a toujours des groupes qui rassemblent despersonnes de même culture (groupe Afrique, groupeAntilles), il s’agit surtout de mettre en valeur leurs richessespropres et de les mettre à la disposition et au bénéfice detous dans la vie paroissiale et non pas en faire une sépa-ration. Notre souci est que personne ne reste à l’écart, quechacun trouve sa place et qu’il y ait entre tous de la com-munication. C’est pourquoi nous devons être très attentifsà adapter notre vocabulaire, à avoir un parler concret etpas seulement abstrait, à utiliser des symboles qui parlentà tous.

LL’’AAmmii.. Avez-vous des temps particuliers pour valoriserl’apport des différents groupes ethniques ?PP..JJ..MM.. A l’Epiphanie ou lors d’une fête des Nations, à laPentecôte ou à d’autres dates, nous cherchons à permet-tre l’expression de tous : chants, supports visuels, appel dechaque pays, phrases d’affirmation de ce que nous croyonsdites en différentes langues, repas et animations où chaquegroupe apporte sa contribution.Ces temps forts sont très appréciés, mais il faut tout demême reconnaître qu’il est toujours difficile que les gensse mélangent. Autrement dit, il n’y a pas de réticences mar-quées… à condition que cela ne change pas trop les habi-tudes !

LL’’AAmmii.. Quelles difficultés voyez-vous ?PP..JJ..MM.. Ce sont d’abord toutes celles liées à la pauvreté,comme je l’ai indiqué précédemment. Et elles sont lourdes.Il y a aussi des manières de faire et de s’exprimer diffé-

rentes, dont nous ne tenons pas toujours assez compte.Ainsi dans certaines cultures la palabre est importante. Ilfaut parfois savoir passer du temps pour qu’un vrai consen-sus se dessine et ne pas croire que tout peut se décider rapi-dement. Si on ne tient pas compte de cette manière de com-muniquer, il peut y avoir ensuite des retours de flammes.Mieux vaut en être conscient et en tenir compte.Je n’ai jamais vu un prêtre dire que son église n’était pasouverte et accueillante à tous. Mais il peut y avoir desmanières de faire, d’accueillir, de parler qui font que cer-tains peuvent ne pas se sentir accueillis. Ce peut être unlangage trop abstrait. Ce peut être un mode trop directifd’agir. Ce peut être une manière de parler de l’argent :20 euros, c’est peu pour certains, mais c’est énorme pourd’autres. Ce peut être un mode de contact : dans certainescultures on manifeste ses sentiments de manière trèsdémonstrative, voire tactile ; dans d’autres il faut savoirgarder ses distances.

LL’’AAmmii.. Quelles relations avec les autres religions ?PP..JJ..MM.. Je crois qu’il n’y a pas de problème avec les pro-testants. Il y a un groupe œcuménique qui se réunit régu-lièrement et fonctionne bien.Avec les Juifs et avec les Musulmans, il n’y a pas, à vraidire, de relations organisées (ne serait-ce que parce quenous ne savons pas très bien où ces derniers se rassem-blent dans le quartier !), et quelques tentatives (par exem-ple une carte de vœux à l’occasion du nouvel an juif oupour le Ramadan) n’ont pas montré un souhait de récipro-cité.

Mais peut-être, pour certains, est-ce seulement qu’ils nesavent pas comment répondre. Car, souvent, les relationspersonnelles sont bonnes et les gestes posés à l’occasiondes grandes fêtes religieuses respectives sont appréciés.

LL’’AAmmii.. Que pouvez-vous dire de la diversité dans votre cité?PP..JJ..MM.. Dans mon escalier (une vingtaine de logements avecdes locataires originaires de 7 ou 8 régions du monde), lesrelations sont bonnes. Nous sommes même arrivés à orga-niser un repas d’escalier rassemblant une quinzaine de per-sonnes. C’est un espace à taille humaine. Dans les toursplus grandes l’anonymat est plus fort et la convivialitémoins facile.Ce qui me semble le plus difficile à vivre pour les gens, c’estle mépris, en particulier celui des institutions, qu’il soitvolontaire ou non. Je reconnais qu’il faut parfois «ramer»pour qu’on s’occupe de choses aussi simples qu’un troudans la chaussée, un local à poubelles ou une peinture d’es-calier à reprendre. Il ne serait onéreux ni en temps ni enargent de donner à chacun la possibilité de dire quelquechose sur ses attentes au quotidien et pour qu’on n’entendeplus des remarques du genre : «Non seulement on est despauvres, mais on nous met des trucs de pauvres» �

PROPOS RECUEILLIS PAR HENRY MELLOTTÉE

Avril 2010 • n° 664>9

dossierDiversité culturelle

Comment vivre ensemble

Du côté de l’Eglise

Des jeunes réunis par le Père Minguet

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.R.

1. Voir l’exposition sur l’immigration à Paris, place de l’Hôtel deville.2. Le Point n°1951, 4 février 2010, p.XV

D’autres communautés sont plus diffuses. Elles ne se regroupent que rarement ; pourtant, elles existent dans la conscience de ceux qui s’en ressentent membres. C’est souvent lecas des Juifs. Pour comprendre comment est constituée la population juive, nous avons rencontré Jean-Michel Rosenfeld, ancien conseiller municipal.

Ashkénazes et sépharadesIl faut distinguer deux groupes assez différents parmi les Juifs. Les premiers sont ashkénazes. Leurs parents ou grands-parents sont venus d’Europe de l’Est dès la fin du XIXe,jusque dans les années 1930. Les «pogroms» dans les ghettos juifs provoquaient la mort de beaucoup d’entre eux ; et certains survivants ont alors fui en France. Ils s’y croyaientà l’abri, mais ils ont été rattrapés par la barbarie nazie. D’autres populations juives, les sépharades, sont venues d’Afrique du Nord à mesure que les pays du sud de laMéditerranée accédaient à l’indépendance. Ces juifs appartenaient le plus souvent à des familles venues d’Espagne.

Attachement à la FranceCes personnes et leurs enfants sont intégrés depuis longtemps dans l’environnement français. Leur judaïté est souvent plus culturelle que cultuelle, c’est du moins ce que dit delui-même Jean-Michel Rosenfeld. Pour marquer l’attachement des juifs à la France notre interlocuteur cite une prière pour la République, récitée chaque Shabbat à lasynagogue : (voir ci dessous).Dieu Eternel, Maître du monde, bénis et protège la République française et le Peuple français. Que la France vive heureuse et prospère ; qu’elle soit forte et grande par l’unionet la concorde, quelle jouisse d’une paix durable et conserve son esprit de noblesse parmi les nations.

JMP

Les Juifs

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

Avril 2010 • n° 664

Une Croix-Icône a été travailléedepuis un an dans la discrétionet la prière rue deMénilmontant, elle seraprésentée aux fidèles ledimanche des Rameaux

out a commencé en1994 ; un prêtre pas-sionné d’icônes proposaaux jeunes de l’aumô-

nerie un atelier d’écriture d’icônes.Le succès fut immédiat et, malgréson départ, le travail continuagrâce à la douce ténacité de CecileIung, également versée dans cetart et qui anime toujours des ate-liers le mercredi après-midi*. Avecune troisième artiste, DominiqueBrancart et un petit groupe, unebelle icône du visage du Christ aété réalisée. On peut la voiraujourd’hui dans la sacristie.Autour de Jésus, les sept dernièresparoles sont inscrites dans leslangues des participants ( japo-nais, tamoul, russe etc.).

La Croix-icône :du spirituel avant toutLa nouvelle icône de près de deuxmètres de haut représente le Roi deGloire, Jésus crucifié, entouré deMarie et de saint Jean. L’expres-sion du Christ est paisible et glo-rieuse. Qu’y a-t-il derrière cetteimage? Deux années de travail, lapremière pour préparer la forme etles dessins, la seconde pour trai-ter et peindre sur bois et le toutdans la prière et le silence.Si les icônes favorisent le recueil-lement, c’est qu’elles sont déjà«gorgées» de prière et obéissent àde nombreux codes. Leur langagenous touche grâce à de multiplessymboles. Par exemple on «met enlumière». Toutes les couleurs dufond contiennent du noir alorsque les personnages sont lumi-neux et l’on reconnaît de multi-ples touches de blanc sur les corps.La Vierge est vêtue de couleurssignifiantes : bleu pour l’humain,

rouge pour le divin. Sa maingauche pleure son fils, mais ladroite le montre au monde. Lesyeux du Christ, dessinés vers la fin,ne regardent ni nous ni le ciel,car l’essentiel est à l’intérieur.

Or fin sur tilleul tendrePour parvenir à ces résultats letravail a été minutieux car lapeintre est consciente de sa res-ponsabilité puisqu’on «vénère uneicône». Le bois de tilleul, venu del’atelier Saint Jean Damascènedans le Vercors, a été préparé lon-guement (le lin reçoit 12 couchesd’enduit !). Puis il a été peint, etentre deux couches, une mixtureà base d’œuf a été posée afin dene pas mélanger les couleurs. Lesauréoles des visages de saints sontdorées à la feuille d’or, c’est l’unedes premières étapes. Le nom despersonnages, en lettres grecques,est inscrit en dernier, car il leurconfère leur identité.La Croix-icône du Roi de Gloiresera placée au-dessus du maître-autel. Elle devrait faciliter lerecueillement devant le Christdurant la messe tout en nous rap-pelant que nous n’adorons pasun mort souffrant, mais un Dieurayonnant qui nous a ouvert laporte à Pâques et nous appelle àLe suivre. �

LAURA MOROSINI

*pour participer, demanderà l’accueil de la Paroisse

ou directement àCécile [email protected]

Notre Dame de la Croix

La grande icône arriveenfin

Travail préparatoire sur la partie de l’icône-croix où se trouveraSaint-Jean.

Notre Dame de LourdesCentenaire : suite et fin...

e mardi 2 mars, MgrAupetit qui avait unmois plus tôt ouvert lesportes du jubilé du cen-

tenaire de la paroisse, est venucélébrer une messe le jour anni-versaire exact de sa création.

Dans une église bondée il a, dansson homélie, commenté la notionde « Temple » en partant del’évangile de Saint Jean sur lesmarchands du Temple chasséspar Jésus.Puis il a béni une plaque, poséedans le narthex, donnant les nomsdes 7 curés de la paroisse avant laconstruction de la nouvelle église

L

Bénédiction de la plaque souvenir.

et des 3 autres qui ont suividepuis. Une exposition, dans leslocaux paroissiaux, permettait desuivre l’histoire de la paroisse.C’est le lendemain, 3 mars queMgr Nahmias devait clore les fes-tivités du Jubilé qui ont eu unsuccès considérable dans le quar-tier. �

JEAN-BLAISE LOMBARD

Le Père Bruno commente l’expo pour les enfants.

Saint-Gabriel«Amis sans frontières» :une affaire de cœur

Amis sans frontières »(A.S.F.), l’appellation faitdéjà chaud au cœur.Vous connaissez cette

association qui a été créée voici 20ans, mais il n’est pas inutile derappeler son but essentiel : veniren aide aux mamans en difficulté.De quelle façon? En confection-nant au tricot des trousseaux de

« layette, des couvertures pourbébés, accompagnés de petitsjouets, offerts aux mamans, soitdirectement, soit par l’intermé-diaire d’assistantes sociales ou dematernités.C’est ce à quoi s’emploient deséquipes de volontaires qui seretrouvent en atelier dans unlocal de la Croix Saint-Simon lesmardis et jeudis de 14h30 à 18heures.

Un double appelLa laine est fournie par des par-ticuliers et quelquefois de petitesentreprises, mais le stock étantvite épuisé, Nicole Vachon, res-ponsable des ateliers du 20e lanceun double appel : envoi de laine,de tissus, et, d’autre part, « recru-tement» de nouvelles tricoteuses,qui seront très bien accueillies,les tricoteurs également – eh oui,mesdames, il en existe, certes peunombreux; il faut les encoura-ger.La formule «A.S.F.» a fait florès etse répand en province et à l’étran-ger. Le tricot d’ailleurs est devenutrès «mode». Aussi, n’hésitez pas,mesdames et messieurs, à partici-per à une action où vous ne ris-quez pas d’être «ringardisés», toutau contraire. Vos enfants et petits-enfants vous le diront : «y a pasde souci» ! �

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Avril 2010 • n° 664>11

Vie religieusefoi et vie

sion? Qu’est-ce qui la rend dif-ficile?Les paroissiens ont rendu leurréponse par écrit. Le Conseilparoissial a ensuite procédé audépouillement (250 réponses envi-ron). Chacun des paroissiens arépondu avec profondeur et sin-cérité. Les témoignages étaientparfois bouleversants.

Le 13 févrierPuis le 13 février une assembléede partage s’est réunie un samediaprès-midi autour de Mgr Renaudde Dinechin. Un compte-rendu aété fait des réponses aux ques-tions. De petits groupes se sontformés, et, aidés des textes danslesquels Jésus envoie ses disci-ples en mission, ont réfléchi à latransformation que le Christ opèredans nos vies. Ensuite, chaque

groupe a exprimé devant l’assem-blée une question qui a surgi dupartage et les propositionsconcrètes qui ont été formulées.En fin d’après midi la messe estdite présidée par Mgr de Dine-chin. Nous voilà donc partis sur laroute de la mission après tous ceséchanges qui nous ont aidés àmûrir et à rechercher la voie quele Seigneur nous enseigne. Notrecommunauté ainsi rassemblée apuisé une force nouvelle. La messeest-elle une transformation? Unerésurrection? �

MONIQUE MERLE

PPaarr llee PPèèrree CChhrriissttoopphhee RRoouuccoouu**Le jeudi 8 avril à 20h3075 rue Alexandre Dumas

ans notre arrondisse-ment, les cultures, leslangues, les religionsdes habitants sont

multiples. Nous vivons tous dansle même quartier, les jeunes sontensemble à l’école, au lycée ouen fac, mais souvent nous passonsplutôt les uns à côté des autressans vraiment nous rencontrer.Que connaissons-nous vraimentde la tradition religieuse desautres? Les chrétiens de l’islam, lesmusulmans du christianisme?Comment dépasser les slogans et

les images véhiculés par les médiaset qui entretiennent la peur?Comment passer de la tolérance,proche de l’indifférence auxautres, au respect de l’autre sansmasquer nos différences?Une soirée avec le Père Chris-tophe Roucou, qui a vécu et ensei-gné pendant 9 ans en Egypte,pour découvrir quelle est la foi desautres, partager sur ce qui nousrassemble mais aussi sur nos dif-férences. Echanger sur commentvivre ensemble avec tous, au ser-vice de tous. �

* Prêtre responsable pour lesévêques de France des relationsavec les musulmans et l’islam.

a belle et vieille égliseSaint-Germain est fer-mée désormais pour plu-sieurs années : les tra-

vaux de consolidation du sous-solseront en effet longs et délicats.Face à l’adversité, les paroissiensse serrent les coudes. Ils viennentnombreux à la messe principaledu dimanche matin, célébrée dansleur «église de secours», Saint-

Cyrille-Saint-Méthode, située enface, au 124bis rue de Bagnolet :c’est là également qu’ont eu lieudeux des célébrations d’entrée enCarême le Mercredi des Cendres,et que sera célébrée la Veillée Pas-cale, après les principaux officesde la Semaine Sainte.La chapelle Saint-Charles, rue dela Croix-Saint-Simon, fonctionneaussi à plein régime : trois messesdominicales, plusieurs messes desemaine, certains offices de laSemaine Sainte, et aussi les funé-railles paroissiales. À la VeilléePascale, à Saint-Cyrille-Saint-Méthode, onze baptêmes sont pré-vus, dont neuf baptêmes d’adultes.

Les deux AssembléesparoissialesUne première Assemblée Parois-siale, le 4 décembre, a réuni unebonne soixantaine de paroissiens;elle a permis aux participants,répartis en une dizaine de tables,de s’exprimer à partir des ques-

tions suivantes : Qu’est-ce qui meplaît bien dans l’Église? Sur quoiai-je plus de difficultés ou d’inter-rogations? Qu’est-ce qui fait queje me sens membre de l’Église?Les échanges ont été fructueux :sans cacher tel ou tel aspect néga-tif, ils ont insisté notamment surl’ouverture aux autres et l’espritfraternel d’une Église par ailleursattentive à sa mission d’enseigne-ment et de célébration.Une seconde Assemblée Parois-siale, le 19 mars, devait reprendrela synthèse de ces échanges, ets’appuyer sur eux pour commen-cer l’élaboration d’une Lettre àtous les paroissiens.La communauté de Saint-Ger-main de Charonne s’apprête doncà surmonter cette année difficile,en attendant que l’autorité diocé-saine élabore une solution plusconfortable pour les années sui-vantes... �

PÈRE BERTRAND BOUSQUET

A la suite des «Assises de lamission» le Cardinal AndréVingt-Trois a invité enseptembre dernier les paroissesà se lancer sur le chemin de lamission pour aider les chrétiensà prendre conscience dutémoignage de l’Evangile. Il leura demandé de réfléchir avec uneméthode originale surl’Eucharistie, rendez-vousessentiel, mais parfois délaissépar les chrétiens.

ans notre paroisse, deuxassemblées paroissialesont eu lieu pour travail-ler ensemble dans ce

domaine.

Le 31 janvierLe 31 janvier, à la messe de 11h15,quelques témoignages ont été for-mulés par des paroissiens pouraider l’ensemble des assistants àrépondre à des questions sur lethème «la messe, mission (im)pos-sible». Un feuillet avait été distri-bué la semaine précédente (etdurant la messe même) avec 3questions :- Qu’est ce que je reçois à lamesse? Quel moment me nour-rit le plus?- La messe est une rencontreavec Jésus Christ : commentouvre-t-elle ma semaine?- A la fin de la messe, Jésusnous envoie en mission : com-ment est-ce que je vis cette mis-

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Saint Jean Baptiste de BellevilleLa messe, mission (im)possible?

Saint-Germain de CharonneOn se serre les coudes

Saint Jean BoscoConférence«Chrétiens, musulmans :comment vivre ensembleaujourd’hui?»

Un groupe de participants à l’une des deux Assemblées paroissiales.

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Dans chaque paroisse se sont déjà tenues et vont se tenir desassemblées similaires pourrépondre à l’invitation du Cardinal.Nous en rendrons compte dans lesprochains numéros.

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ette année, nous fête-rons llaa PPeenntteeccôôttee ledimanche 23 mai.Pour beaucoup, ce sera

un week-end de repos, de détente,d’embouteillages au retour peut-être... Mais pour les collégiens desAumôneries de l’Est Parisien, cettePentecôte sera un grand moment!Ils sont en effet invités à partici-per, durant les trois jours de celong week-end, au RRaafftt’’EEsstt. Maisqu’est-ce que c’est?

Troisième éditiondu Raft’EstLes Aumôneries des 8 diocèses dela région parisienne organisentchaque année le Frat (voir afficheci-contre), pour les collégiens lesannées impaires à Jambville, pourles lycéens les années paires àLourdes. Les grands rassemble-ments que sont les Frats ranimentprofondément la foi des jeunes.Les Aumôneries de l’Est de Parisveulent entretenir cette flammeen organisant un pèlerinage pourleurs collégiens, qui ne vont pas(encore) à Lourdes. Après 2006et 2008, le Raft’Est au Mont Saint-Michel va donc vivre cette annéesa troisième édition, sur un thèmeinspiré des nouvelles technolo-gies comme Facebook : Voulez-vous ajouter Dieu en tant qu’ami? De grand matin, le samedi 22 mai,

nos Aumôneries vont donc quit-ter Paris, pour trois jours de pèle-rinage, de rencontres, de partageet de veillées festives. Le dimanchematin, encadrés par les guides duMont Saint-Michel, nous traver-serons la baie à pied, pour remplirnotre regard de beauté et notrecœur de silence avant la messedominicale à Avranches. De retourà Paris le lundi après-midi, nousretrouverons les parents pour l’En-voi à l’église Saint-Eloi. Pourqu’eux aussi profitent un peu duRaft’Est ! �

Tous les renseignementssur raft-est.fr. Possibilité de

s’inscrire en envoyant un e-mailà [email protected]

en précisant vos coordonnées.

Raft’Est 2010du 22 au 24 mai Week-end auMont saint Michelpour les jeunes de 4e/3e

C

Amitié judéo-chrétienneEst parisien01 43 73 29 1501 39 57 61 38 / 06 16 82 40 43Le 13 avril de 18h30 à 20h15 auCentre pastoral de la paroissecatholique de l’ImmaculéeConception 15 rue MarsoulanParis 12e.« Le temple, la synagogue etl’église» (1 Rois 6) avec le rabbinAimé Atlan et le Père Marc-Antoine Costa. �

Affiche d’invitation au FRAT àLourdes de cette année pour leslycéens.

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Vie religieusefoi et vie

Avril 2010 • n° 664

âques est la fête la plusimportante pour leschrétiens. Les événe-ments justifient ce statut.

Les disciples de Jésus, en bonsjuifs, fêtaient la Pâques juive rap-pelant la libération de l’esclavageet les promesses de Dieu à sonpeuple. Pour cette troisième annéede la prédication de Jésus, les dis-ciples avaient assisté à l’arresta-tion, à la condamnation de celuiqu’ils suivaient, qu’ils croyaientêtre l’envoyé annoncé par les pro-phètes. Ils n’ont pas compris ceque Jésus leur avait dit : que Dieuaccomplirait les promesses faitesdepuis toujours. Jésus a donné savie par amour. Dieu fait en luitriompher la vie sur la mort,l’amour sur le mal.A la mort de Jésus, les disciples sesont cachés, accablés de douleur,tremblant de peur. Et voilà que desfemmes qui suivaient Jésus depuistrois ans, sont allées au tombeaupour honorer la dépouille de leurmaître. Elles ont trouvé le tom-beau vide. Elles ont rapporté auxdisciples le message qu’elles ontreçu : «Pourquoi cherchez-vousparmi les morts, celui qui estvivant? ». Les femmes, les pre-

mières, ont rencontré le Christressuscité.

Ils l’ont reconnuà la fraction du painSur la parole des femmes, les apô-tres Pierre et Jean sont allés autombeau, ils l’ont trouvé vide.Mais Jésus, ils ne l’ont pas vucette fois. Deux autres disciplesqui, effondrés, s’éloignaient deJérusalem après les événements,ont été rejoints par un hommequi leur a expliqué comment lesEcritures annonçaient ce quis’était passé.Retenant leur compagnon pourune halte à l’auberge, ils l’ontreconnu à la fraction du pain,c’était Jésus, vivant! La «fractiondu pain», ce sont les mots utilisésdans la primitive Eglise pour dési-gner le mémorial de la Cène, l’eu-charistie qui rend présent à lapassion et à la résurrection deJésus.Bouleversés, les compagnonsd’Emmaüs sont retournés à Jéru-salem retrouver les disciples, etceux-ci leur ont confirmé ce qu’ilsavaient vu et leur ont annoncéune autre rencontre : «Christ estressuscité, il est apparu à Pierre.».

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PÂQUESCette année les différentes confessions chrétiennes célèbrent Pâques à la même date . Pour fêter cette heureuse coïncidence un grand rassemblement œcuménique est organisé le matin de Pâques sur le parvis de la Défense.

orsque qu’adolescentej’ai pénétré dans la salledes fresques du Muséedes Monuments fran-

çais(1) une grande émotion m’aétreinte. En équilibre sur un écha-faudage, une jeune femme s’affai-rait entre ciel et terre à la restau-ration d’une fresque romane. Sasituation dans l’espace était déjàun défi, une symbolique forte.Les copies de ces fresques me sub-juguent; les originaux ornent noséglises romanes de Saint Savin-sur Gartempe (Vienne), Saint Chef(Isère) pour ne citer que celles-ci.

Séparation entre chrétiensd’Orient et d’OccidentÀ l’époque des églises romanescet art pictural est commun àl’Église indivise d’Orient et d’Oc-cident. Après le schisme (1054)et définitivement, après la prise deConstantinople par les croisés(1204), les chrétiens prendrontdeux orientations distinctes. LesOccidentaux abandonnent pro-gressivement la représentationhiératique des visages pour leurdonner une facture plus humaine;les œuvres seront appelées :«sujets religieux», tandis que lesOrientaux gardent précieusementl’héritage d’une Tradition com-mune. En effet qu’il s’agisse defresque, d’icône ou même demosaïque, les sujets représentésont un caractère sacré, insépara-ble de la liturgie. Ce sont des fenê-tres ouvertes sur le monde divin.Force et sagesse irradient les per-sonnes déjà transfigurées.

Au XXe siècle l’Occidentchrétien redécouvre larichesse de l’icôneLes Églises séparées se parlent ànouveau : «Le meilleur espoir deréconciliation entre les orthodoxes

CCaatthhoolliiqquueess,, oorrtthhooddooxxeess,, pprrootteessttaannttss proclament ensemble

CHRIST EST RESSUCITÉ !Rejoignez-Les! Dimanche 4 avril à 7h30 - Place de La Défense - (Accès fléché)

En présence du cardinal André Vingt-Trois, de Mgr Gérard Daucourt et de plusieurs évêques d’Île-de-France,de Mgr Emmanuel, des pasteurs Marie-France Robert, Jean-Charles Tenreiro, Stuart Ludbrook

et de nombreux responsables d’Églises chrétiennes.Des livrets sont disponibles gratuitement dans vos paroisses ou sur le site http://paques2010.blogspot.com.

Chacun pourra retourner dès 8h30 dans son lieu de culte pour sa célébration habituelle

L’Eglise de Pierre témoigne deJésus ressuscité.

Envoi en missionCes hommes ont reconnu commevivant Jésus avec qui ils avaientpartagé la route pendant trois ans.C’est le même qui a donné sa viesur la croix et qui est vivant. Larencontre avec le ressuscité changeceux qui en font l’expérience. Saint Paul, sur le chemin deDamas, est le dernier à vivre cetterencontre qui le retournera com-plètement. Avant, il persécutaitles disciples du Christ. Après, ildevient apôtre à son tour. Il diradans ses épîtres la richesse et laprofondeur de son expérience etfera connaître le Christ aux peu-ples qui n’avaient pas eu le privi-lège de recevoir l’Ecriture. Pour Paul comme pour les autresavant lui, Pâques est un envoi enmission pour annoncer l’Evan-gile. Ce mot signifie «bonne nou-velle » : Dieu a tant aimé leshommes qu’il a envoyé son Filsbien aimé. Celui qui a donné savie sur la croix est vivant et nousappelle à vivre.

Christ nous fait vivreAprès Pâques, Jésus donne l’EspritSaint, force d’amour. Ceux quivivent de cette grâce, voient leurvie changer, ils sont entraînés au-delà de leurs pauvres limiteshumaines. Des saints de notretemps, connus et inconnus, conti-nuent ce chemin dans l’Eglise ethors d’elle. Le Concile Vatican II nous a rap-pelé que Dieu, très miséricordieux,sollicite pour le bien tous leshumains au cœur droit, croyantset non croyants. Pâquesaujourd’hui est une invitation àretrouver l’espérance dans cemonde parfois si dur. Célébrant lamort et la résurrection de Jésus-Christ, nous disons notre foi enson action pour transformer notrecœur et celui de tous les hommes.Nous disons notre espérance :«Seigneur viens». �

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

Deux réflexions sur le sens de PâquesLe jour le plus important pour les chrétiensPâques : Christ est vivant !

Icônes et fresques*Un art en plein renouveau

et les catholiques, c’est notre com-mun amour de la mère de Dieu.»Ainsi en 1962, le Pape Jean XXIIIpropose-t-il à notre vénérationl’icône de la Mère de Dieu de Vla-dimir.Des ateliers d’art sacré sont crééspar des chrétiens des différentesconfessions, qui apprennent à seconnaître, à se respecter et s’aimer.Leur prière commune dans l’écri-ture d’icônes est une marche versl’unité. Par ailleurs des fresques sont réa-lisées dans des édifices catho-liques. Un bel exemple : l’égliseSaint Nazaire de Sanary-sur-Mer(Var) par Jean-Baptiste Garrigou,responsable de l’atelier d’icôneSaint Jean-Damascène (Drôme).Cette année nous cheminonsensemble vers Pâques, avec nosfrères orthodoxes, nous pourronsdire : Christ est ressuscité! �

CÉCILE IUNG

* Icônes, fresques et mosaïquesrelèvent de la même sensibilitéartistique1. Aujourd’hui appelé Cité de l’archi-tecture et du patrimoine. www.cite-chaillot.fr

ssumant le rite de laPâque juive, Jésus dit àses disciples : «Ceci estmon corps… ceci est

mon sang». De même que la tra-versée de la Mer Rouge prend,pour Israël, une valeur perma-nente de victoire et de libération,la Sainte Cène nous fait commu-nier à la mort et à la résurrectiondu Seigneur : « Faites ceci enmémoire de moi».La mémoire n’est autre que l’Es-prit Saint, anticipation de la venuedéfinitive et glorieuse duRoyaume des Cieux. Nos vies etnos Eglises s’appuient sur la per-sonne divine de Jésus Christ et

Pâque et Pâquessont éclairées par lui. L’enfer du«Pourquoi m’as-tu abandonné?»devient en un instant Eglise duRessuscité qui remet son espritau Père. «Hier j’étais enseveli avectoi, ô Christ. Aujourd’hui, je meréveille avec toi, ô Ressuscité »(liturgie orthodoxe).Christ est ressuscité. Vous êtesvivants à jamais. Entraînez tousles hommes dans le dynamismede la résurrection. «Purifiez-vousdu vieux levain». Vous êtes libreset joyeux dans la nouveauté del’Esprit. �

PASTEUR SERGE JACQUEMUSde l’Église Réformée de Belleville

En brefEEgglliissee RRééffoorrmmééee ddee BBéétthhaanniiee ::EEnn aavvrriill•• CCuulltteess ddee llaa sseemmaaiinnee ssaaiinnttee ::voir le tableau général des offices•• TThhéé ddee ll’’aammiittiiéé :: le 7 à14h30.Thème : les deux orthodoxiesgrecque et russe•• EEttuuddee BBiibblliiqquuee :: le mercredi 7à 17h. Thème : l’amour dans tousses états, d’exode 23 à Romains 12 •• AAtteelliieerr dduu HHéérriissssoonn,, atelier dethéâtre les lundis 12 et 26 de 19hà 21h, gratuit et ouvert à tousNota : le pasteur est absent duau 30 avril. Urgences : [email protected]

LFresques de l’église Saint Nazaire de Sanary réalisée par J.B. Garrigou.

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Solutions du n° 663Horizontalement. – I. récréation. II. arlésienne. III.violoniste. IV. insu - ENA. V. se - Quetta. VI. eus - Eire.VII. arment - AG. VIII. nuire - abus. IX. tee - épiles. X.erres - lèse.

Verticalement. – 1. ravissante. 2. érine - ruer. 3. clos- émier. 4. reluquer. 5. eso - usnées. 6. aînée. 7. teinte- ail. 8. insatiable. 9. ont - argues. 10. nées - SSE.

Avril 2010 • n° 664>13

À traversl’arrondissement

Ingrédients :125 g de beurre mou125 g de sucre semoule1 œuf75 g de noix de coco (facultatif)250 g de farine1/2 sachet de levure1/2 sachet de sucre vanillé1/2 c à café de vanille en poudre

Préparation :Mélanger le tout dans l'ordre indiqué ci-dessus. Mettre en boule,puis étaler la pâte sur une surface farinée. Découper avec diffé-rents découpoirs. Cuire à four moyen 180° (th 6) 12 à 15 mn.Dorer si l'on veut avec un jaune d’œuf.

Recette de JeannettePetits sablés

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Ordinaire • 1 an 16 €

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D’honneur • 1 an 36 €F.N.S./Chômeur • 1 an 9 €

Merci de joindre le règlementà l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

Liste des Permisde construireDélivrés entre le16 et le 31 janvierBMO N° 12 du 12 février23 au 25, rue de la Mare,104 au 106, rue des CouronnesCréation d’un sous-sol d’un ensemblede bâtiments à usage de clinique derééducation fonctionnelle avec modi-fication partielle d’aspect extérieur.S.H.O.N. créée : 3257 m2.25 au 27, rue des OrteauxConstruction d’un bâtiment sur rue de5 étages (équipé de 65 m2 de panneauxsolaires en toiture), en extension d’unbâtiment réhabilité de 4 étages + com-bles attenant (21 logements sociaux

créés), avec démolitions de plancher àtous les niveaux, changement de des-tination des locaux commerciaux durez-de-chaussée en habitation et démo-lition d’un ensemble de bâtiments aurez-de-chaussée, 1 et 2 étages à usaged’habitation et d’artisanat. S.H.O.N. àdémolir : 527 m2. S.H.O.N. créée :560 m2.

Délivré entre le 1er et le 15 févrierBMO N° 15 du 23 février23 au 25, rue de la Mare,104 au 106, rue des CouronnesPlace du Maquis du VercorsConstruction d’un complexe cinémato-graphique et commercial de 3 étagessur 1 niveau de sous-sol.S.H.O.N. créée : 5 648 m2. S.T. :1699 m2.

Dimanche des Rameauxet de Pâques,messesaux heures habituelles ;toutefois le dimanche de Pâques cer-taines messes peuvent être supprimées

Saint Gabriel5, rue des Pyrénées. Jeudi Saint : célé-bration de la Cène à 19h ; VendrediSaint : chemin de croix à 15h et célé-bration de la Passion à 19h ; SamediSaint : à 21h, veillée pascale.

Saint Jean Bosco79, rue Alexandre Dumas : Jeudi Saint :célébration de la Cène à 19h. VendrediSaint : chemin de croix à 15h; Officede la Passion à 19h. Samedi Saint :veillée pascale à 21h.

Saint Germain de Charonne124, rue de Bagnolet- Jeudi Saint : à19h, célébration de la Cène. VendrediSaint : à 15h, chemin de croix, à 19h :office de la Passion. Samedi Saint : à19h, Veillée pascale .

Saint Charles16, rue de la Croix Saint-Simon- JeudiSaint : à 19h, célébration de la Cène ;

Vendredi Saint : à 15h30, chemin decroix ; à 19h, Office de la Passion.

Notre Dame de la Croix3, place de Ménilmontant : Jeudi Saint,à 19h, célébration de la Cène ; VendrediSaint, à 15h ; Chemin de croix ; à 19h,Office de la Croix ; Samedi Saint à21h, Vigile pascale.

Notre Dame des Otages81, rue Haxo : Jeudi Saint à 19h Officede la Cène; Vendredi Saint à 15h, Che-min de Croix ; Office de la Passion à19h. Samedi Saint à 21h, Veillée pas-cale. Pas de messe le dimanche à 9h15

Notre Dame de Lourdes130, rue Pelleport- Jeudi Saint à 19h30,Célébration de la Cène. Vendredi Saintà 14h30 : Chemin de Croix extérieur ;à 19h30, Office de la Passion. SamediSaint : veillée pascale à 21h.

Cœur Eucharistique de Jésus22, rue du Lieutenant Chauré- JeudiSaint à 19h, Célébration de la Cène.Vendredi Saint, Chemin de Croix à 12het office de la Passion à 19h. Samedisaint à 21h, veillée pascale.

Urbanisme

HorizontalementI. Elle est utilisée dans les manèges. II. Mesurerai l'étoffe -dedans. III. Appellerai la bête - le samarium. IV. On fait appelà eux - un aller et retour. V. Des os y reposent. VI. Un Charles -sur l'ongle, c'est tout de suite. VII. Gentilhomme. VIII. Suer. IX.Marquent. X. Cantine pour hauts placés - transpire

Verticalement1. Rationnel. 2. Cri hostile. 3. Se dit d'une plante dont lapollinisation est faite par le vent. 4. Arthropodes. 5. Résidusde houille - unités d'informatique. 6. Creusent une entaille.7. Deux romain - Saler pour conserver. 8. Relatifs à l'Espagne.9. Entendit le oui de nouveau - sans effets. 10. Pronompersonnel - est issu.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6641 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

Exclusivement réservéesaux particuliers, à adresser àL’Ami du 20e - Petites annonces81, rue de la Plaine75020 Paris

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Petites annonces

Saint Jean Baptistede BellevillePlace du Jourdain- Jeudi Saint à 19h,Célébration de la Cène ; Vendredi Saintà 15h, Chemin de Croix; à 20h : Officede la Croix ; Samedi saint à 21h,vigilede Pâques.

Notre Dame de Fatima48 bis, boulevard Serrurier (19e)Jeudi à 21h : la Cène du Seigneur (enportugais). Vendredi Saint à 21h : Officede la Passion (en portugais). Samedisaint à 21h : veillée pascale (en portu-gais)

Notre Dame du PerpétuelSecours55, bd de Ménilmontant (11e)Jeudi saint à 20h : célébration de laCène. Vendredi saint à 15h : chemin decroix ; à 20h : Office de la Passion.Samedi saint à 21h : vigile pascale

Eglise Réformée de Béthanie185, rue des PyrénéesJeudi saint à 19h15 au temple de laRencontreVendredi saint : veillée au temple deBéthanie à 19h30

Viepratique

Offices de la Semaine SainteEglise Réformée de Belleville97, rue Julien LacroixVendredi Saint à 20h : commémorationde la mort de Jésus.

Samedi Saint : Histoire d’Israël et del’Eglise, 9h-13h (Pessah-Pâques)Dimanche de Pâques : à 10 h : Culte dela Résurrection.

L’Ami du 20e • n° 664Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier :Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolementà ce numéro :Père Bertrand Bousquet, Père LionelDumoulin, Simone Endelwelt,Jeannette Giron, Roland Heilbronner,François Hen, Père Job Inisan, CécileIung, Pasteur Serge Jacquemus,Philippe Janvier, Jean-Blaise Lombard,Henry Mellottee, Monique Merle,Colette Moine, Laura Morosini,Alain Neurohr, Pierre Plantade,Raymond Potier, Jean-Marc dePréneuf, Françoise Salaun,Anne-Marie Tilloy, Henri Zuber.

Conception graphique :Marie Linard.Administration, abonnements :Yvonne Guignard, Germaine Mercier.Diffusion, communication,informatique :Armel Boueyguet, Jean-ClaudeCrossonneau, Jacques Cuche,Jean-Claude Dallut, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, Jean-Marie Haumonte,Michel Koutmatzoff, Annie Peyrelade,Pierre Plantade.Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE,1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30Mise en page et impression :

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L’Ami du 20e, bulletinde l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 068333 7466 – Fax 0143702681

PERMANENCE DE L’AMIattention !La permanence de l’Ami du 20e estassurée chaque jeudi de 15 à 17 hau 69, rue deMénilmontant.

Site Internet de l’Ami du 20e

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Histoirehier dans l’arrondissement

Avril 2010 • n° 664

A Charonne, ouvrant sur la ruedes Vignoles, une ruelle porte lenom d’« impasse SATAN».D’après les historiens, c’est parfacétie qu’un habitant du lieului a donné ce nom en 1906,car tout à coté existait depuis1901 un «passage DIEU» dunom de son propriétaire!

otre «Dieu » et notre« Satan » avaient déjàtrouvé chacun un loge-ment dans Paris. Pour

Dieu, c’était sûrement « rue deParadis» dans le 10e depuis 1881,et pour Satan «la place d’Enfer»dans le 14e, qui porta ce nomjusqu’en 1879 date à laquelle elleprit le nom du défenseur de Bel-fort en 1870 : «Denfert-Roche-reau». Gageons que les élus del’époque devaient être très fiers dece très mauvais jeu de mot…Si dans les textes sacrés (Bible,Coran et autres) et leurs commen-taires, Dieu est toujours présent,on aimerait en savoir un peu plussur Satan, que diable!Car, une question torture depuistoujours l’humanité : l’existencedu Mal.

Le livre de JacquesDuquesne sur le diableL’écrivain et journaliste JacquesDuquesne, nous propose un essaiintitulé «Le Diable» qui vient deparaître(1). Nous allons parcouriravec lui cette histoire du Diable,personnification du Mal. Sa pré-sence est attestée dans toutes lesreligions et depuis toujours sousdes formes diverses. Curieusementla Bible est sobre à son sujet car,dans la Genèse, c’est le serpent quitente Eve et le diable n’est pascité. Son nom n’apparaît que troisfois dans l’Ancien Testament.Quand la Bible sera traduite engrec, apparaît le mot «diabolos»(le diviseur, le calomniateur) quideviendra le diable «une star dansl’histoire des religions.»(2)

Les anges déchusC’est dans un texte apocryphe, lelivre d’Hénoch, que l’on trouvel’origine de Satan et des démons :des anges, qui sont les «messa-gers de Dieu», vont se révolter etseront déchus. On retrouve cetteexplication dans le «Catéchismede l’Eglise catholique » (n° 391et suivants). Ces anges ont« refusé » Dieu. Mais le « caté-chisme» ajoute : «La permissiondivine de l’activité diabolique estun grand mystère. »

Chez les Grecs, les Romainset les JuifsDans la mythologie, les créaturesmaléfiques seront le plus souventde sexe féminin : les Sirènes, lesGorgones, les Grées, etc. Onretrouvera cette méfiance vis-à-vis des femmes tout au long del’histoire du diable et de ses aco-lytes, en particulier avec les «sor-cières» du Moyen-Age qui sévi-ront jusqu’au XVIIe siècle!La secte juive des Esséniens(connue par les manuscrits deQumran) est préoccupée parl’existence du «prince des ténè-bres» qui égare « les fils de Jus-tice». Un dualisme, principe duBien et du Mal, existe déjà chezles philosophes grecs et va serépandre autour de la Méditerra-née. Les Juifs sont préoccupés parSatan à l’époque où Jésus appa-raît.

Jésus et SatanSatan, le Diable, les démons, lesesprits malins sont très présentsdans tout le Nouveau Testament.De nombreux malades, considéréscomme «possédés», seront guérispar Jésus, mais dans le mondeantique la maladie est souventattribuée à l’action d’un espritmauvais.Plus troublant, est le récit de la tri-ple tentation du Christ par le Dia-ble, qui, comme le dit J. Duquesne«n’a eu aucun témoin» et serait

une sorte de parabole se terminantpar le célèbre : «Vade retro Sata-nas.»Dans l’Apocalypse, le dragonincarne Satan et c’est la Bête quideviendra l’Antéchrist dans lesEpîtres.Avec les Pères de l’Eglise, les héré-sies, nombreuses à l’époque serontdiabolisées, ce qui conduira plustard à l’Inquisition.

Le Diable du Moyen-Age etde la RenaissanceA partir du haut Moyen-Age, la«mondialisation» de Satan com-mence. Les superstitions abon-dent (amulettes, astrologie, sorcel-lerie...). Autour de l’an mille,période de calamités, on va brû-ler hérétiques et sorcières (et plustard, en 1432, Jeanne d’Arc serabrûlée comme sorcière). Uncontemporain dépeint ainsi le dia-ble en 1033 : « barbe debouc…oreilles velues…dents dechien…crâne en pointe, etc. » Cesera le modèle terrifiant pour lessculpteurs des tympans des églisesromanes (Vézelay, Autun), oùSatan pousse les pêcheurs (essen-tiellement des femmes…), qui ont

commis les «péchés capitaux»,dans la chaudière de l’enfer. Apartir de 1237, Dominicains etFranciscains seront chargés derechercher la « perversité héré-tique» : ce sera l’Inquisition.Lucifer est partout dans l’image-rie de la Renaissance : Juifs etSatan sont responsables de lapeste, des famines, de la guerre!Avec la découverte du NouveauMonde, vers 1500, il faut aussidélivrer les Indiens de « la tyran-nie du démon». Peu après, Lutherattaque l’Eglise romaine. Des deuxcôtés on considère l’adversairecomme agent de Satan : «Bouchedu pape et cul du Diable, c’esttout un » disent les uns, et lesautres traitent Calvin d’«asnier deSathanas»!

Vers les temps modernesLes affaires de possession se mul-tiplient au XVIIe siècle mais,quand la science avance, Satanrecule le plus souvent. Des philo-sophes disent que le diable n’estqu’un symbole du Mal et aussique le Mal du monde est l’œuvrede l’homme. On va plus tard pré-senter le diable comme victimed’une injustice divine. C’est l’angeLiberté qui va vaincre le Mal!Le caractère terrifiant du diable vas’estomper peu à peu (Un bonpetit diable de la comtesse deSégur), tout en restant bien pré-sent dans les campagnes. Le saintcuré d’Ars a, de son propre aveu,eu affaire au diable. Il reste tou-jours présent dans les expressionspopulaires : on «tire le diable parla queue », on a le « diable aucorps» ou «le démon de midi. »

Et aujourd’huiLe XXe siècle bat tous les recordsen tueries successives. Des dicta-teurs, Staline, Hitler, Mao, vontmassacrer des peuples entiers, touten se faisant aimer en contrôlantles esprits et les cœurs. Comme le

diable ils veulent qu’on leur donneson âme. Mais celui-ci apparaît demoins en moins, sauf au cinémadepuis Méliès et dans les filmsd’horreur.Maintenant pour beaucoup, Satanpasse par les hommes et pousse àl’acte mauvais : il n’intervientplus directement. Pour Freud, leMal est en l’homme et non mû parquelque démon.Selon un sondage fait en 2002,que cite Jacques Duquesne, à laquestion : «Croyez-vous à l’exis-tence du diable?», les réponsessont : tout à fait 8% ; un peu10%; pas vraiment 8% et pas dutout 71%. Mais 25% croient quedes individus peuvent être possé-dés par le diable.

Qu’en pense l’Eglisecatholique ?Jacques Duquesne souligne que laConstitution sur l’Eglise du concileVatican II (1964) fait allusion auciel et au purgatoire (n° 49), maisne parle ni de l’enfer ni de ladamnation. Le Catéchisme del’Eglise Catholique affirme l’exis-tence de l’enfer, «séparation éter-nelle d’avec Dieu» (n° 1035). Maisil n’est pas question de l’enfer,séjour des damnés, dans le Credo!En 1973, le cardinal Ratzinger(futur Benoît XVI) définit le dia-ble comme «une non-personne»,ce qui signifierait une force de« néantisation. » Par contre en1985, il écrit : «Le diable est…une présence mystérieuse, maisbien réelle, personnelle et pas seu-lement symbolique.»?Un exorciste existe d’ailleurs danschaque diocèse. A propos du livrede Jacques Duquesne, le porte-parole des évêques dit : «le diableexiste».Quittons notre livre sur le diable.Lors de la catastrophe d’Haïti, unévangéliste américain assure queles Haïtiens seraient punis d’unpacte passé avec le diable il y a 2siècles, pour obtenir l’indépen-dance. Cette déclaration n’a pas eubeaucoup d’impact sur la popula-tion et le vicaire provincialréplique : « Jésus n’a jamaisenvoyé la mort à ses contempo-rains. Les chrétiens n’ont pas àredouter le diable vaincu dans laRésurrection.»Pour terminer revenons dansnotre arrondissement pourconclure que, si l’amour de DIEUpeut être un PASSAGE pour lebonheur, SATAN est sûrement uneIMPASSE. �

JEAN-BLAISE LOMBARD

(1) Le Diable.Edition Plon 2009

(2) Les citations non attribuéessont extraites du livre

de J. Duquesne

NJésus tenté par le diable. Chapiteau roman de l’église St. Pierre deChauvigny en Poitou.

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Le diable dans le 20e…et partout ailleurs… depuis longtemps…

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Avril 2010 • n° 664>15

Culturesortir dans le 20e

PROGRAMME DES THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr

• au grand théâtre

Les justesd'Albert CamusMise en scène Stanislas NordeyJusqu'au 23 avrilVoir page 16

• au petit théâtre

L'éveil du printempsd'après Frank WedekindMise en scène Guillaume VincentJusqu'au 16 avrilPremier à faire de la découverte de lasexualité un thème central, Wedekind parlede ce temps où l'enfant se mue en adulte.La pièce montre la jeunesse telle qu'elle estet pas telle qu'on voudrait qu'elle soit, unejeunesse avec ses désirs, ses pulsions.

THÉÂTRE DE L'EST PARISIEN

159 avenue Gambetta, 01 43 64 80 80www.theatre-estparisien.net

L'Envoléede Gilles GranouilletMise en scène Jean-Claude BeruttiJusqu'au 10 avril24h d'une saga familiale au grand complet,personnages vulgaires qui se moquentd'eux-mêmes, gonflés de leur propresatisfaction tout en se sachant minables.Authentique comédie d'un auteur qui saitmanier le langage, les situations et lerythme.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info

• Salle XXL

Tartuffede MolièreMise en scène Anthony Magnierassisté de Cécile MathieuLes 6, 13 et 20 avrilCette mise en scène rend hommage augénie comique de Molière et revisite avec lajoie et l'énergie de la Commedia dell'Artece grand classique du théâtre français.

La passion à Ménilmontantd'après les Quatre EvangilesMise en scène Jean-Michel CoignardLes 9, 10 et 11 avrilDepuis plus de trois générations, leshabitants du quartier deviennent acteurs(70 participants) pour raconter un procèsbâclé, celui d'un homme appelé Jésus.

La Belle Hélènede Jacques OffenbachMise en scène Bruno LuganA partir du 22 avrilPâris, le berger, enlève Hélène de Sparte :un tourbillon de chant et de comédie, dansune Grèce antique très actuelle.

• Salle XL

Flamenco, Fuegos de Vidatexte et mise en scène Antonio Ruiz(spectacle de Flamenco)Jusqu'au 27 avrilEn Andalousie, rencontre entre un vieilhomme et une gitane. Ainsi nous pénétronsl'univers gitan, la puissance du clan, lafierté de ses coutumes et de son coded'honneur.

Huit Closde Jean-Paul SartreMise en scène Adil Laboudi

Du 20 au 24 avrilGarcin, Inès et Estelle ne se sont jamais vus.Condamnés à demeurer ensemble pourl'éternité, ils feront l'expérienced'impossibles relations.

Hot Housede Harold PinterDu 20 au 24 avrilDans un établissement hospitalier, conflitset luttes de pouvoir entourent le directeurqui dirige d'une main de fer cadres, petitpersonnel et patients jusqu'au jour où...

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

Los Demoniosde Valérie BoronadMise en scène Philippe BoronadJusqu'au 25 avrilVoir page 16

Ca travaille encoreDirection musicale Isabelle ZanottiTexte Louise DoutreligneMise en scène Jean-Luc PalièsPanorama de chansons connues ou peu surles aléas du travail. Combien de chansonspopulaires se jouent du travail ? Manière àla fois de déclarer son amour et son dégoûtdu travail...Jusqu'au 14 avril

Le Médecin malgré luid'après MolièreMise en scène David Friszman et Frédéricd'EliaEn 2010, Sganarelle, receleur et dealer dansune cité HLM, va se retrouver médecinmalgré lui dans un univers de richesmafieux...A partir du 28 avril

Les matinées du jeudiProgrammation jeune publicLes Ponctuelles(voir programme du théâtre)

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

Programmation jeune public102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comedie.passerelle.free.fr

STUDIO LE REGARD DU CYGNE

210 rue de Belleville, 09 71 34 23 50www.leregarducygne.com

Fin de résidence danseBeach Noise, Portrait textilechorégraphiquede Faye FormisanoLes 9 et 10 avril à 20h20

Carnegie'SmallVoyage au cœur du Tango NuevoQuatuor CalienteLe 14 avril à 20h

STUDIO DE L'ERMITAGE

8 rue de l'Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

Buenos Aires Sur ScèneLes 1er et 15 avril à 20h30

Belleville en Vue(s)Domicile fixeAu fin mokaLe 25 avril à 18h

Surnatural OrchestraDu 27 au 30 avril

PROGRAMME MUNICIPAL"INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS"

A LA MAIRIE DU 20e

Salle des mariages01 43 15 22 50www. mairie20.paris.fr

Déambulations philosophiques :du singulier à l'universelEsthétique et modernité : de l'universalitédu jugement de goûtpar Jean Salem et Jean-François RiauxLe 1er avri1 à 18h

Dialogues littérairesBruno Doucey, poète,ancien directeur des Eds Seghersanimé par Chantal PortilloLe 7 avril à 14h30 (salle du conseil)

La peinture française au 19e siècleImpressionismeanimé par Robert MorcelletLe 8 avril, à 15h

Les jeudis de Jean-François ZygelQuatuor Voce, quatuor à cordesLe 29 avril à 14h, 17h, 20h(entrée : 10 €)

AU PAVILLON CARRE DE BAUDOUIN

119-121 rue de Ménilmontant01 58 53 55 42

A la découverte de l'art actuel :aller-retour entre modernité et artcontemporainLe Surréalisme en héritageanimé par Barbara BoehmLe 6 avril à 14h30

Concerts-GazetteRencontre avec Sylvie Bergeret la chanson traditionnelleanimé par Françoise Le GolvanLe 8 avril à 14h30

Les rencontres du soirAu croisement de la chansontraditionnelle et de la chanson populaireanimé par Françoise Le Golvanavec Sylvie Berger et Alexandre LeitaoLe 8 avril, à 19h

Economie : comprendre un mondeen crise(s)avec le magazine "AlternativesEconomiques"La révolution du libre et du gratuitpar Marc Chevalier, journalisteLe 15 avril à 18h30

Cinéma et histoireCinéma et anticolonialisme :"Afrique 50", "Algérie, images d'un combat"présenté par Belleville en vue(s)Le 21 avril à 18h30(sur réservation : 01 40 33 94 15)

EXPOSITION

AU PAVILLON CARRÉ DE BAUDOUIN

Exposition autour de l’artiste Jean Le Gacintitulée « Jean Le Gac, dans la collectionàcentemètresducentredumonde ».Du 13 avril au 4 juin.

CONFERENCES

HistoireL'A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.fr

Je crois au matinL’itinéraire d’un enfant de Bellevillepar Charles Palant qui dédicacera son livrele mercredi 14 avril à 18h30Mairie du 20e - Salle du Conseil

Santé“Les clés du bien vieillir”La Fondation Œuvre de la Croix SaintSimon propose une conférence-débat surles consignes de prévention duvieillissement et l'aménagement dudomicileLe 12 avril à 14h30Salle des fêtes de la Mairie du 20eIntervenants : Dr. Anne-Sophie de Saint-Léger, gériatre, et Angèle Turowski,ergothérapeute, de l’hôpital RothschildTél 01 44 64 20 20

EcologieCompostage en milieu urbainLe mardi 30 mars à 19hSalle des mariages de la Mairie du 20eConférence donnée par la canadienne EdithSmeesters diplômée en biologie del’Université de Louvain (Belgique)

BIBLIOTHÈQUESA Saint Fargeau12, rue du Télégraphe, à 15h :

Rencontre avec Frédéric Leidgensautour des Justesd’Albert CamusSamedi 10 avril

EN BREF

▪ COMPTOIRS DE L’INDE60, rue des Vignoles Tél. : 01 46 59 02 12

• Le vendredi 9 avril à 15h :visite de l’exposition « Les derniersMaharajas » - costumes du Grand Durbar àl’Indépendance (1911-1947). A la FondationBergé – Yves St Laurent, 5 avenue Marceau,• le mardi 13 avril à 19h :au siège social, présentation – dédicace dulivre L’Inde de A à Z par Olivier et NinaDalage.• Le vendredi 16 avril à 19h :au siège social, présentation – dédicace parAude Mary de son ouvrage « En territoiretamoul à Paris »

▪ LA COMPAGNIE DE THÉÂTRE« LA MITRAILLEUSE À GIFLES »

joueles 8,9,10,15,16,et 17 avril à 20h30 :Tango de Slawomir Mrozekà l’école des Amandiers(111, rue des Amandiers)Contact : Jean-Paul Tourinel06 62 49 14 54

▪ PRINTEMPS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Extraits du programmeAA llaa mmaaiirriiee• le 1er avril à 19hConférence sur les énergies renouvelables àParis avec ENERCOOP, le CLER et la sociétéELENA (éoliennes urbaines)• le 8 avril à 19hFabienne Giboudeaux, adjointe au Maire deParis chargée des espaces verts, présente leplan biodiversitéAA llaa MMaaiissoonn ddee ll’’aaiirr• les 3, 4 et 7 avril à 19hPortes ouvertes et exposition sur leséoliennes• le 24 avril à 9hVisite ornithologique du parc de BellevilleAAuu JJaarrddiinn ssuurr llee ttooiitt• le 10 avril de 10h à 15hÉchange de graines, 91 rue des Haies

� ▪ VIDE-GRENIER

• le dimanche 18 avril de 6h à 19hsur les deux trottoirs de la rue des Pyrénéesentre la rue de Ménilmontant et la placeGambetta.Inscriptions auprès de Copytoo, 281 rue desPyrénées

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Extraits du programmeAA llaa mmaaiirriiee• le 1er avril à 19hConférence sur les énergiesrenouvelables à Paris avec ENERCOOP, le CLER et la société ELENA (éoliennesurbaines)• le 8 avril à 19hFabienne Giboudeaux, adjointe au Mairede Paris chargée des espaces verts,présente le plan biodiversitéAA llaa MMaaiissoonn ddee ll’’aaiirr• les 3, 4 et 7 avril à 19hPortes ouvertes et exposition sur les éoliennes• le 24 avril à 9hVisite ornithologique du parc de BellevilleAAuu JJaarrddiinn ssuurr llee ttooiitt• le 10 avril de 10h à 15hÉchange de graines, 91 rue des Haies

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>16Avril 2010 • n° 664

Culturesortir

Un groupe de jeunes révolutionnairesrusses au début du XXe siècle à Moscou.Ils sont passés au terrorisme et veulentjeter des bombes sous la calèche dugrand-duc Serge.

tanislas Nordey ne les flatte pas : dans un décoraustère, la femme (très belle Emmanuelle Béart quia 25 ans depuis plusieurs décennies) et les septhommes se déplacent comme des pions d’échecs.

Ils ne se parlent jamais directement et s’adressent seule-ment aux spectateurs, au peuple, à l’histoire. Leurs gestessont mécaniques, ils dressent souvent les bras en l’aircomme des ravis de crèche. De parfaits petits crétins idéo-logiques, aussi déshumanisés que les Brigadistes rougesdans le film de Bellochio sur l’assassinat d’Aldo Moro.

Tragédie grecqueLes bombes ne sont pas lancées : il y avait deux enfantsavec le grand-duc. Alors, sous nos yeux ébahis, toutchange de sens. Les personnages, par leur hiératisme et leurfrontalité, deviennent des masques de tragédie grecque ;le décor de larges plaques cuivrées devient le mur mycé-nien de Tyrinthe, palais des Atrides. Camus nous jette dansun grand débat moral à la Eschyle ou à la Sophocle : a-t-on le droit de tuer des enfants au nom de la révolution?Nordey et les acteurs sont admirables de grandeur, nousaussi spectateurs sommes excellents ; nous devenons desGrecs du Ve siècle avant J.C. et participons à la naissancedu théâtre, de la démocratie et de l’Occident. Nietzsche l’adit : la tragédie et la démocratie sont nées ensemble del’idée de débat.

Une autre colline...La fin est moins réussie. Camus se prend les pieds dans sesgrandes phrases; l’idée cruelle du «philosophe pour classes

terminales» se met à planer sur lareprésentation. Acteurs et met-teurs en scène perdent un peu deleur fougue. Il n’empêche... Grâceà eux nous étions à la Colline del’Acropole, dans le théâtre de Dio-nysos. �

ALAIN NEUROHR

S

Au Théâtre de la CollineLes Justes d’Albert Camusmis en scène par Stanislas Nordey

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a pièce est uneévocation desdémons detoutes les dic-

tatures, et de ceux quel’inconscient convoquedans cette quête identi-taire liée à l’exil et auxdisparitions d’êtreschers («los desperados»en Argentine).

Les fantômes d’unpassé tragiqueLa mise en scène uti-lise des leviers multi-ples pour faire surgirles fantômes d’un passé

tragique. A la mort de sa mère Ana, Samuel, devenu écri-vain, retourne dans l’hôtel de son enfance, tenu par unArgentin, là où sa mère et lui se sont réfugiés en France,depuis l’Argentine qu’ils ont dû quitter. Samuel n’a pasconnu Luis, ce père héroïque tant idéalisé, broyé par lesmilitaires, disparu dans cette Argentine prise en étau entredictature et guérilla. Samuel – surnommé Tango – fait res-surgir les ombres du passé, son histoire, dans une vérita-ble scansion poétique, belle et très évocatrice. Il convoquela mémoire des siens, de sa mère, et fait parler ce pèreabsent et cet amour nostalgique, à l’ombre duquel il agrandi, et qui unissait Ana et Luis.

Des vecteurs narratifs multiplesNumérique, vidéo, architecture sonore, scénario olfactif,autant de vecteurs narratifs qui concourent à une plon-gée onirique dans l’inconscient de l’exilé à la recherche deses racines. Ce spectacle s’inscrit dans le cadre du bicen-tenaire de la République argentine et évoque les disparuspendant la dictature – près de 30000 – entre 1976 et 1983.L’équipe artistique est de qualité, déjà reconnue par lepublic, par la critique et par ses pairs. �

SIMONE ENDEWELT

Los Demonios, mise en scène : Philippe Boronad.Jusqu’au 25 avril.

Roman publié aux éditions Belfond.

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Au Vingtième ThéâtreLos Demoniosde Valérie Boronad

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