1701-299733 select 378 lundi:Mise en page 1 · 2017-01-17 · LE SECRET DE LA CHAMBRE NOIRE Pré-Sortie Nationale et Rencontre p. 11 LA LA LAND Coup de cœur p. 4 TOUS EN SCÈNE p

DANS LA FORÊTSoirée-Débat p. 10

JACKIE p. 6

NOS RENDEZ-VOUS...

SALLE CLASSÉE ART & ESSAI LABEL JEUNE PUBLIC, RÉPERTOIRE, RECHERCHE & DÉCOUVERTE

N° 378DU 25 JANVIER

AU 7 MARS 2017

CORNICHE KENNEDYSoirée-Débat p. 6

PATIENTSCoup de cœur p. 13

LE SECRET DE LA CHAMBRE NOIREPré-Sortie Nationale et Rencontre p. 11

LA LA LANDCoup de cœur p. 4

TOUS EN SCÈNE p. 3

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ENFANTS JEUNES POUR TOUSTOUT-PETITS

LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT

À PARTIR DE 3 ANS

Pat et Mat sont de retour dans cinqcourts métrages dans lesquels cesdeux bricoleurs font preuve d’une

inventivité à toute épreuve !

Jeudi 16 à 10h30 : séance avec tombola (des cadeaux Pat et Mat à gagner)

TOUT EN HAUTDU MONDE

À PARTIR DE 8 ANS

Entre ode au voyage et quête indivi-duelle, un palpitant et grandiose récitd’aventure.

Mercredi 22 à 14h30 : séance Ciné-Goûter + samedi 25 à 16h15

CHALAUNE ENFANCE CUBAINE

À PARTIR DE 11 ANS

Une chronique de la jeunesse pleined’énergie et d’espoir, tableau sansconcession de la vie à Cuba.

Vendredi 17 à 18h : rencontre avec Amnesty International

IVAN TSAREVITCHET LA PRINCESSECHANGEANTE

À PARTIR DE 5 ANS

Entre ombres chinoises et couleurs,un joyau d’animation inventif etcontemplatif signé Michel Ocelot.

Samedi 18 à 14h30 + dimanche 26 à 16h15

KUBO ET L’ARMURE MAGIQUE

À PARTIR DE 9 ANS

Une épopée palpitante et une aven-ture à grand spectacle dans un uni-vers de légendes.

Dimanche 19 à 14h : suivi d’un atelierorigami sur réservation (en caisse)+ samedi 25 à 18h

AVANT-PREMIÈRE

LE VENT DANSLES ROSEAUX

À PARTIR DE 5 ANS

La Chouette du cinéma est de retourpour présenter ce programme offrantcinq aventures autour de la liberté,

avec des musiques originales, des héroïnes surprenanteset des graphismes sublimes. A découvrir !

Dimanche 26 à 10h30 : Avant-Première et rencontre avec leréalisateur Nicolas Liguori

LES MALHEURSDE SOPHIE

À PARTIR DE 7 ANS

Une adaptation originale de la Com-tesse de Ségur. Un film sur l’énergievitale et la complexité de l’enfance.

Samedi 25 à 14h + dimanche 26 à 14h

AVANT-PREMIÈRE

ANASTASIAÀ PARTIR DE 7 ANS

Ce dessin animé mêlant drame, poé-sie, romantisme, chansons, mise enscène dynamique et scénario habileest la plus grande réussite du réalisa-teur Don Bluth. Un classique et un

grand divertissement familial.

Jeudi 16 à 14h : séance déguisée et quiz sur les princesses

DU 15 AU 28 FÉVRIER : FESTIVAL TÉLÉRAMA ENFANTSFort du succès du Festival Cinéma Télérama, 115 salles Art & Essai de Francevous invitent à participer à la première édition du FESTIVAL CINEMA TÉLÉRAMA ENFANTS… Des reprises, des avant-premières et des animations pour partagerensemble le plaisir du cinéma !

3,50 € la séance pour tous avec le PASS disponible dans Télérama et sur Télérama.fr


JEUNE PUBLIC

3SORTIE NATIONALE

À DEUX, C’EST MIEUX !

À PARTIR DE 3 ANSFilm soutenu par l’AFCAEÀ travers sept charmants courts-métrages, les jeunes spectateurspourront découvrir qu’à deux c’est toujours mieux… pourrire, jouer, s’émerveiller ou s’aimer ! Ces petits films quiévoquent le rapport aux autres sont tous des dessins animés, mais aux styles graphiques très variés, en couleurs, ou en noir et blanc.

Une balade sur le thème de l’amitié spécialement conçue pourles plus jeunes spectateurs.

SORTIE NATIONALE

LE VOYAGE EN BALLON

À PARTIR DE 4 ANSCe programme dont le titre corres-pond au dernier et plus long des qua-tre films, montre que dans la nature,au plus près du sol, fourmille une vie miniature. Les petites bêtes qu’on y découvre semblent délicates et fragiles, mais quand on les observe vraiment, elles peuvent réserver quelques désopilantes surprises…

Une immersion tout en douceur et en poésie dans le mondedu minuscule !

TOUS EN SCÈNEÀ PARTIR DE 6 ANS

Ce nouveau film des studios d’anima-tion Illumination (« Moi, moche et méchant », « Comme des bêtes »)s’inspire du thème des auditions etd’émissions à succès où des ano-nymes ont la possibilité d’exprimerleur talent artistique ! Sauf qu’il s’agit ici d’une incroya-ble galerie d’animaux et, entre un gorille d’une grandedouceur, une éléphante discrète ou encore une mamancochon qui joue les divas, il y a tout lieu de s’étonner, derire et donc de s’attacher.

Un film d’animation bourré d’humour et d’espièglerie, qui joue avec les codes de la comédie musicale. Que le spectacle continue !

SORTIE NATIONALE

SAHARADE PIERRE COREFilm d’animationFrance/Canada, 2017, 1h26

À PARTIR DE 7 ANS

Lassés d’être les souffre-douleursde leur communauté, Ajar le serpent et son complice Pitt lescorpion décident de tenter leurchance dans l'oasis voisine…

Omar Sy, Louane Emera et VincentLacoste prêtent leurs voix aux serpents de cette histoire, amenés àtraverser le désert à la poursuite del’amour et plus encore à la découverted’eux-mêmes ! Cette production françaisefait ainsi la part belle aux clins d’œil liés au monde del’adolescence, avec des personnages en quête d’ailleurset d’émancipation, mais fait aussi référence au film« Brice de Nice » avec la complicité de Jean Dujardin.

Les aventures extravagantes d’un serpent et d’un scorpiondans l’univers hostile du désert !

SORTIE NATIONALE

PANIQUE TOUS COURTSDE STÉPHANE AUBIER ET VINCENT PATAR4 courts-métrages d’animation,Fr./Belgique/Lux., 2017, 45mn

À PARTIR DE 6 ANS

Indien et Cowboy sont sur le départpour une magnifique croisière surun paquebot de luxe, mais ils ont complétement oublié qu'aujourd'hui, c'est la rentrée des classes...

À partir de simples jouets en plastique animés dans undécor de carton-pâte, les deux réalisateurs belges ontconçu une célèbre série de courts métrages loufoques,couronnés d’un déluge de récompenses. Chaque épisodemet en scène les personnages de Cow-Boy, Indien etCheval, colocataires d’une petite maison de village. Toutela prouesse de ces films, dont les jouets n’ont aucune expression, repose sur la montée en puissance de situa-tions de plus en plus farfelues, servies par un excellentchoix de voix.

Dans le quotidien d’un monde rural, la réalité explose pours’ouvrir sur des univers absurdes, drôles, insolents, toujoursinsoupçonnables. Un régal !

DIMANCHE29 JANVIER

à 16h30AVANT-

PREMIÈRE

DIMANCHE 29 JANVIER À 10H30 : SÉANCE HORS LES MURS DU FESTIVAL CINÉ-JUNIOR

AU FIL DES SAISONSQuatre courts métrages d’animation sur le thème dessaisons composent ce très joli programme inédit,conseillé à partir de 2-3 ans.

Une séance festive, idéale pour une première expérienceau cinéma, avec des cadeaux à gagner !


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DU 25 AU 31 JANVIER

SORTIE NATIONA LA LA

LA LA LANDDE DAMIEN CHAZELLEAvec Emma Stone, Ryan Gosling…États-Unis, 2016, 2h06, V.O.7 Golden Globes

Au cœur de Los Angeles, une apprentie actrice et un pianiste dejazz sont bien loin de la vie rêvéeà laquelle ils aspirent. Mais le destin va les réunir…

Damien Chazelle, le jeune réalisateur prometteur de « Whiplash », signe une comédie musicale romantique vibrante et virevoltante sur l’âge d’ord’Hollywood baignant dans un doux charme rétroconjugué à son style moderne, créatif et mordant.Cette œuvre personnelle, véritable explosion de saveurs, de magie, de grâce et de beauté offre deux heures de poésie, d’émotion, de rire, d’amour,de danses et de chansons, le tout filmé avec une virtuosité fabuleuse (plan-séquences virevoltants,belles idées de mise en scène fourmillant de mille détails…), et dessine aussi une passionnante médita-tion sur la solitude de l’artiste et de son difficile rapport au monde réel. Le merveilleux duo complice Emma Stone/Ryan Gosling ressuscite l’époque des Gene Kelly et CydCharisse et leurs pas se règlent à la perfection aurythme de cette parenthèse enchantée. Avec un optimisme communicatif, Damien Chazelle redonneses lettres de noblesse à la comédie musicale avec cefilm qui ne manquera pas de faire des claquettes dansles cœurs de tous les cinéphiles romantiques.

Véritable coup de cœur pour ce magnifique hommage à l'âge d'or des comédies musicales, un bonheur absoluqui met du baume au cœur. Une invitation au rêve et àla féérie, virevoltante, colorée et musicale !

Du 1er au 14 févrierTOUJOURS

À L’AFFICHE

SORTIE NATIONALE

TEMPÊTE DE SABLED’ELITE ZEXERAvec Lamis Ammar, Ruba Blal…Israël, 2016, 1h28, V.O.Grand Prix - Festival de Sundance

Lorsque leurs vies entières se re-trouvent anéanties, deux bédouinesse battent pour changer des règles immuables, chacune à leurmanière…

Ce film israélien s’attache à brosser le portrait d’unefemme prête à bousculer les traditions ancestrales quirégissent son village et à mettre à l’épreuve les convic-tions de chacun. Le sujet de ce long métrage de fictionse centre sur ce personnage pour évoquer le délicatsujet des mariages forcés (à l’instar du film tunisien« Hedi », ou belge « Noces », également à l’affiche de ceprogramme), mais aussi de la polygamie. Porté par une mise en scène sobre qui sert parfaitementun propos engagé mais tenu, ce film, récompensé dansde nombreux festivals et dans son pays, porte un regardintéressant et engagé sur la condition féminine en Israël,tout en brossant en creux une peinture de la société bédouine, avec comme beaux décors le désert et son isolement.Si l’on perçoit dans ce poignant témoignage aux accentsde plaidoyer une colère sourde, la réalisatrice traduit avecune grande sensibilité et en évitant tout écueil moralisa-teur toute la pression sociale et familiale des femmes auMoyen-Orient, vouées à être mariées pour des arrange-ments familiaux. Cette évocation de la condition fémininemontre avec subtilité à quel point l’amour demeure pourelles une chimère, et à quel point toute volonté de protes-tation fait courir le risque de fragiliser l’équilibre familial.

Entre émotion et dénonciation, un premier film israélien sensible sur la condition féminine.


À L’AFFICHE

IL A DÉJÀ TES YEUXDevant et derrière la caméra, LucienJean-Baptiste ( « La première étoile » )célèbre la mixité et s’amuse à inver-ser certains préjugés racistes et sté-réotypes ethniques. Dans cet exercice

périlleux, le réalisateur réussit grâce à sa sincérité et sasensibilité humaine à tisser une comédie qui oscille entresatire irrévérencieuse et fable utopiste.

Une tendre comédie dans l’air du temps, légère, désopilanteet rafraichissante, sur l’acceptation de soi et des autres.

3.000 NUITSFilm soutenu par l’AFCAES’nspirant d’une histoire vraie, la réalisatrice Mai Masri s’attache demanière inédite au conflit israélo-palestinien, en filmant la vie de pri-sonnières palestiniennes dans unegeôle israélienne. Elle nous plonge au

cœur d’un monde clos dont sa caméra tente néanmoinsd’extraire de l’espoir et de la lumière et signe un film fortsur la résistance et la lutte pour la dignité.

Une immersion au féminin dans l’univers carcéral israélien,sur fond de conflit israélo-palestinien.

ET AUSSI


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OUVERT LA NUITCette œuvre volontairement absurdeet burlesque est portée par l’énergiecommunicative de son auteur-inter-prète, Edouard Baer, qui nous en-traine dans une déambulationnocturne aussi cocasse que saugre-nue (le comédien endosse de nou-veau un rôle de chef de troupe,

comme il les affectionne tant). Sur une intrigue assezsimple, idéal prétexte pour réunir une galerie de person-nages hauts en couleurs (interprétés sous forme de clinsd’œil savoureux par des grands : Michel Fau, AlfredoArias, ou encore la présence posthume de Michel Galabru), Baer signe un film teinté de mélancolie et faitsouffler un air de liberté dans le paysage de la comédiefrançaise.

Une errance cinématographique, singulière, poétique et décalée.

SORTIE NATIONALE

LUMIÈRE !L’AVENTURE COMMENCEMontage composé et commenté par Thiery FrémauxFrance, 2015, 1h30Film soutenu par l’AFCAE

En 1895, les frères Lumière inventent le Cinématographeet tournent parmi les tout-premiers films de l'histoire ducinéma…

Chefs-d’œuvre mondialement célèbres ou pépitesméconnues, une centaine de films restaurés compo-sent ce retour aux origines du cinéma. Ces imagesinoubliables offrent un regard unique sur la Franceet le Monde qui s’ouvrent au 20e siècle et un rêvepour les cinéphiles.Toutes ces vues tournées entre 1895 et 1905 parLouis Lumière et ses opérateurs sont, tel de magni-fiques tableaux en noir et blanc et en mouvement,judicieusement analysées par Thierry Frémaux (directeur de l’Institut Lumière de Lyon et déléguégénéral du Festival de Cannes) qui accompagne ainsile spectateur d’aujourd’hui dans leur découverte.Sur une musique de Camille Saint-Saëns, ces filmsinventés pour la projection retrouvent enfin le chemin des salles de cinéma !

Un formidable et précieux témoignage d’une époque etde son quotidien, les premières images en mouvementsur le monde permises par l’invention du cinématographe.Lumière, l’aventure du cinéma commence !

SORTIE NATIONALE

L’ASCENSIONDE LUDOVIC BERNARDAvec Ahmed Sylla, Alice Belaidi, KevinRazy, Nicolas Wanczycki…France, 2017, 1h43

"Pour toi, je pourrais gravir l'Eve-rest !" Samy aurait mieux fait de setaire ce jour-là... D'autant queNadia ne croit pas beaucoup à sesbelles paroles. Et pourtant…

Inspiré d’une histoire vraie, ce premier long métrage aux accents sincères réussit à prendre une dimensionuniverselle. Ce film veut croire en les rêves les plus fous et dépassela naïveté de son propos pour nous donner à partager le destin hors du commun d’un personnage ordinaire(l’occasion aussi d’offrir une autre image de la banlieue)pour lequel la montagne représente un environnementhostile. En s’appuyant sur cette opposition, le film prendles accents d’une comédie et réserve de savoureusesscènes d’humour, mais réussit à s’émanciper du genreen apportant aussi des beaux moments d’émotion. Laquête individuelle de dépassement de soi se coupled’une jolie romance tendre et rafraichissante, en affir-mant et assumant une croyance aveugle en l’amour quipousse à réaliser l’impossible.

Une aventure humaine aux allures de conte de fée moderne etromanesque et une leçon de courage teintée d’optimisme.

ET AUSSI


À L’AFFICHE


À L’AFFICHE

QUELQUES MINUTES AVANT MINUIT

À PARTIR DE 10-11 ANS Tiré du roman éponyme, cette nou-velle réalisation de Juan AntonioBayona (« L’orphelinat », « The im-

possible ») aborde un thème universel : la nécessité defaire son deuil suite à la disparition d’un être cher. Conor,jeune adolescent, va ainsi être confronté à la maladie desa mère et va se réfugier dans un monde imaginaire pourapprendre à affronter la réalité.

Un film à la fois intimiste et spectaculaire, un récit émouvantentre fantastique et mélodrame !

ET AUSSI


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DU 1ER AU 7 FEVRIER

CORNICHE KENNEDYDE DOMINIQUE CABRERAAvec Aissa Maiga, Lola Creton, Kamel Kadri…France, 2017, 1h34

Dans le bleu de la Méditerranée,au pied des luxueuses villas, filleset garçons plongent, s'envolent,prennent des risques pour vivreplus fort. Suzanne les dévore desyeux depuis sa villa chic… Elleveut en être. Elle va en être.

Après le documentaire auto-biographique « Grandir », laréalisatrice Dominique Cabrera(« Folle embellie », « Le lait de la tendresse hu-maine ») revient à une fiction romanesque adaptéedu roman éponyme de Maylis de Kerangal (auteurde « Réparer les vivants ») et illuminée par la chaleur de Marseille.En imprimant à cette histoire une dimension poétique, la cinéaste montre que derrière l’imagenégative et réductive alimentée par les faits divers,la cité phocéenne demeure fascinante et belle, etsurtout porteuse d’Histoire.Le film s’attache à une bande de filles et de garçons,aussi insouciants que l’on peut l’être à cet âge, quiau bord des précipices, défient gravité et vertige,physique et métaphysique, en plongeant du haut desparapets. À cette chronique vivante et vibrante de l’adoles-cence et au-delà de l’ancrage géographique, segreffe une intrigue secondaire autour d’une enquêtepolicière. Ainsi, le film d’apprentissage traversé d’unélan vital qui nous saisit, tourne àun « Jules et Jim » contempo-rain, alors que le noir du polaret du drame affleurent sousle bleu du ciel de la Médi-terranée.

Un film solaire, chronique inspirée et pleine de vie des rêves d’une jeunesse.

JEUDI2 FÉVRIER

à 20h45

SOIRÉE-DÉBAT

avec la réalisatrice

Dominique CABRERA

SORTIE NATIONALE

JACKIEDE PABLO LARRAINAvec Natalie Portman, Peter Sarsgaard…Étas-Unis, 2016, 1h40, V.O.Film soutenu par l’AFCAE

Après l’assassinat de John F. Ken-nedy, sa veuve tente d'en surmonterle traumatisme, décidée à mettre enlumière l'héritage politique du président et à célébrerl'homme qu'il fut…

Le réalisateur chilien de « No », « El Club » et du trèsréussi « Neruda » offre à Natalie Portmann le rôle-titrede son nouvel opus. Au-delà de sa ressemblance mimé-tique, la comédienne réussit à rendre la grâce naturelleet le port sublime de la jeune femme, tout en donnantune belle intensité et complexité à cette figure mythique.Pablo Larain offre ainsi une dignité et une humanité àcette femme trop longtemps réduite à une image lisse.Conté comme une enquête, à travers l’interview quemène un journaliste avec l’ancienne First Lady, le récit(justement récompensé du Prix du scénario à Deauville)revient sur les évènements tragiques de l’assassinat deKennedy avec une narration intelligente et ambitieuse,alternant la douleur intime de l’épouse et de la mère etla perception officielle et politique.En s’aventurant aux Etats-Unis, Pablo Larrain confirmequ’il est un cinéaste majeur et politique, n’hésitant pasà s’approprier les destins de grandes personnalités touten bousculant le genre si conventionnel du film autobio-graphique. Il révèle ainsi le récit à l’intérieur du récit,s’intéressant à la fois au réel, sans en oublier la dimen-sion fictionnelle et cinématographique.

Une vraie proposition de cinéma qui réussit avec brio às’émanciper du biopic traditionnel, un somptueux et brillantfilm mortifère, portrait audacieux de Jackie Kennedy.

Du 8 au 14 févrierTOUJOURS

À L’AFFICHE

THE BIRTH OF A NATIONReprenant non sans ironie le titre du célèbre film raciste de DW Griffith, Nate Parker (derrièreet devant la caméra) fait une critique sans concession de son pays en s’appuyant, tout comme« 12 Years a Slave », sur l’histoire vraie d’un homme volontairement oublié par l’histoire américaine dont il écrit la terrible destinée en lettres de sang.Percutant et efficace, mais aussi terriblement démonstratif, le jeune cinéaste choisit de heurterle spectateur sans jamais le ménager… Tout ou presque est montré pour bien refléter une réalité sans ambages ni angélisme. Le film oscille ainsi entre critique objective et revendicationviolente, le tout filmé de manière classique mais efficace.

Une fresque historique sur l’esclavage.

ET AUSSI


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SORTIE NATIONALE

MOONLIGHTDE BARRY JENKINSAvec Trevante Rhodes, Naomie Harris,Andre Holland…États-Unis, 2016, 1h51, V.O.

Le passage à l'âge adulte d'un jeunehomme, Chiron, pendant l'ère de laguerre contre la drogue à Miami…

Cette l’histoire, adaptée d’unrécit autobiographique, retrace avec beaucoup de sensi-bilité le parcours, sur 20 ans, d’un Afro-Américain qui sebat contre son milieu et sa famille (magnifiques relationsmère/fils) pour vivre son homosexualité, essayant des'affirmer tout en demeurant fidèle à lui-même.Si le film s’attache particulièrement à la personnalité du personnage, il réussit à néanmoins aborder des problématiques universelles et évoque ainsi des sujetsdélicats comme la pauvreté, la drogue, la quête d’iden-tité, la différence, ou encore la sexualité. Le cinéaste aen effet réussi à éviter tous les clichés liés au milieu qu'ildécrit, pour mieux en extirper la profonde vérité, notam-ment par le regard empathique et bienveillant qu’il portesur ses personnages.Plébiscitée par la critique américaine et en course pourles prochains Oscar, cette épopée intime, sensible etd’une infinie pudeur, aux accents de drame urbaincontemporain, se distingue dans le cinéma afro-améri-cain en osant la douceur et la sensualité avec une retenue et une force qui servent son propos. Il se démarque aussi par son habile construction dramatiqueet ses qualités artistiques ainsi que par son interpréta-tion d’une grande justesse.

Une œuvre lumineuse, sensible et poignante, sincère et humaine aux accents de récit d’apprentissage.

SORTIE NATIONALE

YOURSELF AND YOURSD’HONG SANG-SOOAvec Kim Ju-Hyuck, Lee You-Young…Corée, 2016, 1h26, V.O.

Un peintre apprend que sa petiteamie a bu un verre avec un hommeet s'est battue avec lui. Le couple se

dispute et la jeune femme disparait…

Pour son seizième long métrage le prolifique réalisateursud-coréen d’« Un jour avec, un jour sans » et « Hill ofFreedom » renoue avec différents motifs longuement explorés dans son cinéma et continue ainsi à mélangerl’univers du 7e art et l’exploration des rapports amou-reux tumultueux. Guidé par son sens aiguisé de l’observation, Hong Sang-soo signe une nouvelle romance contemporaine aux accents bressoniens qui repose sur les comportementsatypiques de personnages aux prises avec de multiplestourments. Le cinéaste, surnommé le Eric Rohmer coréen, approfondit ses questionnements sur notre incapacité à trouver l’harmonie à travers nos relationsintimes. Son film est ainsi une nouvelle variation ludiquesur l’insécurité et l’obsession romantique qui utilise deséléments comme l’identité confuse et la romance dysfonctionnelle pour montrer comment il est souventdifficile pour un homme et une femme de se comprendre.

Un film coréen sur le sentiment et le tourment amoureux.

THE FITSD’ANNA ROSE HOLMERAvec Royalty Hightower, Alexis Neblett, Makyla Burnam…États-Unis, 2016, 1h12, V.O.Film soutenu par l’AFCAE

Toni, 11 ans, s'entraîne dans la salle de boxe de son grand frère. Elle découvre qu'à l'étage au-dessus,un groupe de filles apprennent une variante très physique du hip hop, le drill. Attirée par leur énergie,leur force, leur assurance, Toni abandonne peu à peu la boxe pour la danse…

Cette histoire centrée sur une jeune adolescente boxeuse, mais qui en fait rêve de danse hiphop, évoque aussi bien les difficultés de l’adolescence que l’éveil à la vie et les étranges sensations d’un garçon manqué aux prises avec les réalités de son milieu.La réalisatrice, formée au documentaire, réussit à imprimer à son premier film de fiction une étonnante singularitéaussi bien dans la forme que dans le fond. Portée par une écriture aiguisée, une énergie communicative et une inspiration réjouissante, cette œuvre maitrisée et singulière, immersive et sensorielle, est filmée comme une chorégraphie et offre de belles scènes en mouvements.

Un premier film fort et hypnotique aux accents de récit d’apprentissage mâtiné de fantastique. Une réussite à découvrir !


À L’AFFICHE


À L’AFFICHE


DU 8 AU 14 FEVRIER

SORTIE NATIONALE

SILENCEDE MARTIN SCORSESEAvec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson…E-U, 2016, 2h41, V.O.

Au XVIIe siècle, deux mission-naires portugais entreprennentun voyage au Japon à la re-cherche du Père Ferreira, dis-paru alors qu’il tentait de répandre les enseignementsdu catholicisme…

Martin Scorsese, qui a déjà abordé la question de lafoi, soit directement (« La Dernière Tentation duChrist », « Kundun »), soit implicitement (« MeanStreets », « Taxi Driver », « Raging Bul »…) désiraitdepuis plus de 20 ans adapter le roman historiquedu japonais Shosaku Endo, publié en 1966.Ce film, d’une durée nécessaire au récit, est moinsun voyage pour trouver un homme (Liam Neeson)qu’un test de la foi pour les deux missionnaires, interprétés avec force par Andrew Garfield et AdamDriver. Sans prosélytisme, Scorsese développe unton extrêmement intime, pose un regard réfléchi etémotionnel sur la spiritualité et la nature humaineet nous interroge sur nos propres sentiments ausujet de la foi et de la rédemption. À l'âge de 74 ans, l'auteur prouve qu'il peut encoresurprendre et signe un film aux images très fortessur la foi dans un monde brisé et effroyable, qui faitaussi écho à l’histoire de notre monde contempo-rain.

Magnifiquement mise en scène, une nouvelle grande fresque mystique signé Martin Scorcese.

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HARMONIUMPrix du Jury – Un Certain regard 2016

Cette œuvre surprenante, entrechronique familiale, thriller psycho-logique et fable morale, confirme lacapacité du cinéma japonais à orchestrer des tragédies feutrées àplaie ouverte. Si le film commence en une bellejournée ordinaire pour la famille

ordinaire, bercée au son de l’harmonium, on comprend viteque des fausses notes (vengeance, culpabilité, secrets…)vont s’immiscer dans le récit lorsqu’un ami du père s’inviteet gagne la confiance de chacun. Superbement orchestré, ce nouveau long métrage dujeune et prometteur Kôji Fukada fustige le conformisme etla culture du non-dit et du refoulement.

Une fable cruelle et familiale, feutrée et subtile, aux accentsde thriller.


À L’AFFICHE

LIVE BY NIGHTAdapté d’un foisonnant roman deDenis Lehane (auteur de « MysticRiver » et « Shutter Island »), cettequatrième réalisation de Ben Affleck (oscarisé pour « Argo »)nous plonge dans l’Amérique de laprohibition en suivant l’ascensiondans le crime organisé, entre

Boston et la Floride, d’un jeune malfrat fils de policier. Avec cette grande fresque mafieuse, l’acteur-réalisateursigne ici son film le plus ambitieux en captant l’essencedu roman et en épinglant les travers d’une nation enproie à ses penchants réactionnaires et racistes.

Un polar réussi au temps de la prohibition.

FLEUR DE TONERREAdaptation du roman de JeanTeulé, ce premier film français réhabilite le film en costumes dansune mise en scène minimaliste enretraçant l’itinéraire de la célèbreempoisonneuse Hélène Jegado

qui œuvra jusqu’en 1851 en Bretagne. Cette femme, hantée par une foi morbide et ses démons intérieurs, estremarquablement incarnée par Deborah François, tour àtour dure et insensible, douce et amoureuse ou en pleinecrise de folie et de violence.

Une intrigante et venimeuse histoire au charme lugubre.

ET AUSSI

YOUR NAMEEnorme succès au Japon, ce filmromanesque et fantastique à l’ani-mation léchée sonde l’espace et letemps. Makoto Shinkai livre un récit peupléde contrastes, entre passé et pré-sent, proximité et éloignement,mais également entre rêve et réa-lité, mort et vie, tradition et moder-nité ou ruralité et urbanité.

Une comédie romantique de science-fiction qui explore lapuissance des rêves.

ET AUSSI


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ET AUSSI

LA COMMUNAUTÉLe réalisateur danois Thomas Vinterberg (« La Chasse », « Fes-ten »…) s’inspire de ses propressouvenirs pour signer la chroniquedouce-amère d’une poignée depost-hippies tentés par l’aventurecommunautaire et capte ainsi l'air

du temps des années 70. Autour de la formidable TrineDyrholm (Prix d'interprétation au Festival de Berlin) enfemme bafouée dont les idéaux vacillent et la dignité defaçade se fissure peu à peu, c'est aussi la différenceentre hommes et femmes face au vécu amoureux et auvieillissement que le film met en évidence.

Une belle réussite, entre comédie, drame et portrait d’une époque.

DU 15 AU 21 FEVRIER

14h

SORTIE NATIONALE

ROCK N’ROLLDE ET AVEC GUILLAUME CANETEt avec Marion Cotillard, Gilles Lel-louche…France, 2017, 2h02

Guillaume, comédien de 42 ans, seremet en question le jour où, sur unplateau de tournage, une jeune ac-trice lui dit qu'il n'est plus un objet de désir pour les femmesde la jeune génération...

Après le thriller « Ne le dis à personne » puis le portraitde groupe générationnel « Les petits mouchoirs »), Guillaume Canet change de registre et renoue avec uneveine esquissée dans « Mon idole » pour réaliser ici unecomédie audacieuse et grinçante qui égratigne savoureu-sement le milieu du cinéma.Cette mise en abime sur le couple, la création et le cinéma,qui semble amplifier ses névroses personnelles pourmieux les exorciser, crée une catharsis jubilatoire. Canetporte un regard sans concession sur son métier, son milieuet nous donne à partager de façon plus universelle sacrise existentielle de la quarantaine et ses inquiétudesidentitaires. Il orchestre avec jubilation et un rare sens del’autodérision mâtiné de cruauté le délitement de sa vieet de son couple, mélangeant ainsi les sphères intimes etprofessionnelles. Mettant en scène sa propre vie (avec une bonne dosed’inspiration imaginative), il réunit à ses côtés Marion Co-tillard (dont il partage l’existence à l’écran et à la vie), quis’amuse de son image de star internationale, mais aussiune belle brochette d’acteurs complices (Gilles Lelouche,Kev Adams, Johnny et Laetitia Hallyday…) dans leurs propres rôles.

Un film ambitieux très personnel, drôle et décapant, joyeuse-ment déconcertant, parcouru d’une fantaisie et d’une audacerevigorantes et d’un plaisir communicatif.


À L’AFFICHE

PRÉ-SORTIE NATIONALE

TRAMONTANEDE VATCHE BOULGHOURJIANAvec Barakat Jabbour, Julia Kassar…Liban, 2016, 1h45, V.O.Semaine de la critique - Cannes 2016

Lors des formalités pour obtenir son passeport, un jeuneaveugle découvre qu'il n'est pas le fils biologique de sesparents…

À travers la quête de son personnage central, le libanais Vatche Boulghourjian dresse le portraitd'une nation incapable de relater sa propre Histoire.En effet, la quête d’identité du héros, prend la formed’un long périple à travers le Liban, pendant lequelil sonde la mémoire d’une terre marquée par laguerre civile, qui hante encore tous les esprits. Sans jamais sombrer dans le manichéisme ou le misérabilisme, le réalisateur montre à quel point laguerre civile s’est répercutée dans le quotidien dechacun, et comment chacun a choisi de fermer lesyeux sur tant de drames irrésolus, qui le resterontsans doute à jamais. L’aveugle et la nation, on l’auracompris, sont dans la même incapacité d’appréhen-der les stigmates de leur histoire.Jouant subtilement avec la musique et sublimant lasensualité des paysages libanais, le réalisateur développe une réalisation pleine de sensibilité et despiritualité et dirige avec humanité l’acteur princi-pal, non-voyant de naissance et musicien prodige.

Quand une quête initiatique rencontre l’histoire tragique du Liban. Du 22 au 28

févrierTOUJOURS

À L’AFFICHE


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ET AUSSI

DRAGON INNVersion restaurée 4K

En 1967, King Hu réinvente le filmd’arts martiauxavec un récit devengeance élec-

trisant et envoutant au cœur de laChine de la dynastie Ming.

Un petit bijou de film d’arts martiaux.

LUNDI20 FÉVRIER

à 14hCINÉ-CLUB


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DU 15 AU 21 FEVRIER

SORTIE NATIONALE

LOVINGDE JEFF NICHOLSAvec Joel Edgerton, Ruth Negga,Will Dalton…E-U, 2016, 2h03, V.O.Festival de Cannes 2016.Film soutenu par l’AFCAE

Mildred et Richard Loving s'ai-ment et décident de se marier.Rien de plus naturel - sauf qu'il est blanc et qu'elle est noiredans l'Amérique ségrégationniste de 1958…

En s'emparant de l'histoire de ce couple mixte, le réalisateur Jeff Nichols continue son exploration del’amérique et de ses démons, démontrant tout son talentà déjouer les pièges du film-dossier.Moins ouvertement singulier que «Take Shelter», «Mud»ou « Midnight Special », le film s'avère exemplaire de sobriété et de pudeur, à l’image de son protagonistemasculin qui démontre très peu d'émotions (Joel Edger-ton, qui arrive à rendre sympathique ce personnage grognon, froid et presque imperturbable). L'actrice RuthNegga est certainement la plus grande découverte de cefilm : délicate, touchante et déterminée, elle brille àl'écran et nous amène irrémédiablement à nous attacherà cette femme courageuse. Poursuivis comme des délinquants, forcés à l'exil dansun autre état, les bien nommés époux Loving sont deve-nus des symboles de la lutte pour les droits civils, dansune Amérique encore massivement ségrégationniste.Un puissant et bouleversant mélodrame dans l’Amérique de la fin des années 50.

SORTIE NATIONALE

DANS LA FORÊTDE GILLES MARCHANDAvec Jérémy Elkaim, Timothe VomDorp, Theo Van De Voorde…France, 2017, 1h43, int. -12 ans

Deux garçons de 8 et 11 ans rejoi-gnent leur père qui vit à Stockholmpour passer les vacances d'été. Illeur propose de passer quelques jours dans une cabane isolée en pleine forêt…

Comme dans les précédents films qu’il a réalisés(« Qui a tué Bambi » et « L’autre monde ») ou dont ila signé les scénarii (« Harry un ami qui vous veut dubien »…), Gilles marchand renoue avec un registre fan-tastique, trop peu emprunté dans le cinéma français.Superbement filmée et réalisée, cette histoire filialeaux allures de conte de fées, convoque les sensationset les émotions de l’enfance et réveille ainsi en nousdes souvenirs enfouis. Ainsi, le film, entièrement vu àhauteur d’enfants, laisse une part belle à ses jeunesinterprètes, incroyables de justesse face à Jérémie El-kaïm, formidable en père fantasmé mais qui dissimuledes failles et une grande fragilité, animé d’une folleutopie en emmenant ses enfants hors de la civilisationet du consumérisme.Si les références sont multiples et revendiquées (onsonge à « Shining », « Le Sixième Sens » ou auxcontes de Grimm), elles sont comme autant de clinsd'œil pour le cinéphile Gilles Marchand qui a su s’enapproprier les codes et distiller un suspense bien per-sonnel. En multipliant les pistes, le réalisateur instaureune tension et crée un univers quiconserve tous ses mystères, lerécit virant vers le fantastiqueet l’imaginaire vu à travers leregard des enfants.

Un film ambitieux nourri de merveilleux, de fantastique, d’angoisses et d’un suspense prenant qui offre au spectateur une belle et captivante expérience de cinéma.

ET AUSSI

JEUDI

16 FÉVRIERà 21h

SOIRÉE-DÉBAT

avec le réalisateur

Gilles MARCHAND


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CHALA UNE ENFANCE CUBAINEFestival Télérama enfants (voir page 2)

Cuba vue à travers le regard d’un enfant.

COMPTE TESBLESSURESFilm soutenu par l’AFCAECe premier long-métrage du promet-teur Morgan Simon met en scène un père qui utilise la violence et l’humiliation pour dominer un fils quiexprime toute sa colère avec ses

tatouages et sa musique. Porté par l’incandescent KévinAzaïs (César du meilleur Espoir pour « Les Combat-tants »), dans le rôle physique, et (très) tatoué d’un chanteur de post-hardcore, entouré de Nathan Willcockset Monia Chokri (« Réparer les vivants »), le film impres-sionne par sa maitrise et son intensité

Un premier film audacieux et maîtrisé.


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VENDREDI 17 FÉVRIER à 18hRENCONTRE avec AMNESTY INTERNATIONAL


DU 22 AU 28 FEVRIER

PRÉ-SORTIE NATIONALE

LE SECRET DELA CHAMBRENOIREDE KIYOSHI KUROSAWAAvec Tahar Rahim, Constance Rousseau, Olivier Gourmet…France/Japon, 2017, 2h11

Un ancien photographe de mode vit seul avec sa fille qu'ilretient auprès de lui dans leur propriété de banlieue.Chaque jour, elle devient son modèle pour de longuesséances de pose devant l'objectif, chaque fois plus éprou-vantes…

À l’instar de son titre, ce film réalisé en français par lejaponais Kiyoshi Kurosawa (« Kairo », « Shokuzai »,«Vers l’autre rive »…) instaure une atmosphère inquié-tante. Construite autour d’un secret, l’histoire s’inscrit à lafrontière de la réalité, faisant étonnamment cohabiterles vivants et les fantômes, en faisant planer la pré-sence de la mort qui rode. En prenant pour décors unegrande demeure inquiétante et en ruine, décors idéalpour cette histoire aux confins du fantastique et del’imaginaire, le film interroge sur l’art photographique,perpétué et cultivé dans sa tradition ancestrale avecun absolutisme terrifiant par le personnage d’OlivierGourmet, mentor et père tyrannique. Sa quête d’ab-solu et son exigence poussée au paroxysme (et hantéepar le souvenir douloureux de son épouse et anciennemodèle) le confronte aux aspirations d’émancipationet de liberté de sa fille et à l’arrivée d’un jeune assistant (intense et formidable Tahar Rahim dans des registres très différents d’« Un prophète » ou « Samba » ) qui va bouleverser l’équilibreet la symbiose père-fille.Transcendé par un sens aigude la mise en scène et unsoin tout particulier apportéau cadre, le film exploreaussi le rapport au temps,aux modes et à la création.

Entre rêve et réalité, uneétrange histoire de famille aux accents romanesques mystérieux et fantastiques.

SORTIE NATIONALE

NOCESDE STEPHAN STREKERAvec Lina El Arabi, Sébastien Houbani,Babak Karimi, Olivier Gourmet…Belgique/Pakistan/Lux./France, 2016,1h38Film soutenu par l’AFCAE

Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famillejusqu'au jour où on lui impose un mariage traditionnel…

Inspiré d’un fait divers, ce troisième film très documentéépouse aussi bien le point de vue occidental que celui dela culture pakistanaise. Le cinéaste nous conte une histoire de famille au départ liée, mais qui va se trouverécartelée et déchirée. Vu du point de vue de son person-nage principal féminin (formidablement interprétée), le film nous conte le destin tragique d’une fille d’au-jourd’hui qui tente d’échapper à ce qui l’emprisonne afind’assouvir ses aspirations de liberté.En évoquant des enjeux moraux puissants, le réalisateurtisse avec sensibilité et acuité une trame dramaturgiquesur un sujet aussi délicat que le mariage forcé dans lasociété contemporaine et ose aussi aborder les délicatesquestions de religion, de choc des cultures, de déshon-neurs familiaux ou de respect des traditions…S’il dénonce des faits, le réalisateur ne signe pas pour autant un plaidoyer revendicateur à charge, mais réussità dépasser l’écueil du manichéisme, cherchant plutôt àdonner à voir et à mieux comprendre, tout en privilégiantl’humain et une belle empathie à l’égard de ses person-nages.

Un récit poignant aux accents de tragédie grecque et un beauportrait de femme.

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Du 1er au 7 marsTOUJOURS

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LE CÉSAR DU SÉLECTLe choix du Sélect sera-t-il le même que le vote de l’Académie ?Après la cérémonie, venez (re)voir l’un de nos films français préférés de l’année 2016.Titre rendu public samedi 25 février par affichage et sur le site Internet

L’émotion du grand spectacle en direct sur grand écran

Mardi 31 janvier à 20h15 : retransmission del’opéra IL TRAVATORE de Verdi en direct depuis Londres.

Jeudi 9 février à 20h30 : La Comédie Françaiseprésente LE MISANTHROPE de Molière en direct depuis la Salle Richelieu.

MERCREDI

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RENCONTRE

avec les comédiens

Tahar RAHIM et

Constance

ROUSSEAU


À L’AFFICHE


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DU 22 AU 28 FEVRIER DU 1ER AU 7 MARS

SORTIE NATIONALE

CHEZ NOUSDE LUCAS BELVAUXAvec Emilie Dequenne, AndréDussollier, Guillaume Gouix, Catherine Jacob, Anne Marivin…France/Belgique, 2017, 1h54

Sans vraiment grande convic-tion, une infirmière devienttête de liste d’un parti popu-liste d'extrême droite à des élections municipales...

Le cinéaste belge Lucas Belvaux (auteur de la formidable trilogie « Un couple épatant », « Cavale »et « Après la vie », mais aussi « La raison du plusfaible », « Rapt », « 38 témoins », « Pas songenre »…) affirme de nouveau une veine sociale,réaliste et politique, nourrissant sa fiction de la réalité d’aujourd’hui.Les petites histoires individuelles servent parfois detrame narrative et dramaturgique pour raconter lagrande. Ainsi, cultivant toujours un respect à l’égardde ses personnages, le réalisateur brosse avant toutle portrait et le parcours d’un personnage fémininordinaire, infirmière dévouée et confrontée à la misère humaine. Dans le rôle principal, on retrouve une fidèle du réa-lisateur, Emilie Dequenne, aux côtés notammentd’André Dussolier, à la fois rassurante et inquiétantefigure de mère-courage qui va se trouver piégéedans les petites bassesses ou dérives de la sphèrepolitique. En centrant le récit autour d’elle, l’histoire(écrite avec le romancier Jérome Leroy pour étayerle travail de documentation) s’attache aussi à dé-noncer le racisme ordinaire et évoque avec justessela question de l’engagement et du choix politique etla difficulté des rapports père/fille.Si la fiction politique peine à s’affirmer en France,Lucas Belvaux ose signer un film engagé, le réalisa-teur se défendant pour autant d’avoir réalisé un filmmilitant, cherchant plus à montrer plutôt qu’à dé-montrer, et comme souvent dans ses films, essayantde comprendre et de rendre compte de la com-plexité du monde. S’il décrit un parti, une nébuleuse,c’est pour mieux en comprendre son impact, son efficacité, son pouvoir de séduction, en décortiquerson discours et tenter de cerner les peurs qu’il suscite ou celles qu’il instrumentalise.

Entre réalité et fiction, un film passionnant à la croiséedu cinéma social et de la politique qui ne manquera pasde susciter des discussions et des réactions.

SORTIE NATIONALE

20th CENTURYWOMENDE MIKE MILLSAvec Annette Bening, Elle Fanning,Greta Gerwig…États-Unis, 2016, 1h58, V.O.

Santa Barbara, 1979. Trois femmesracontent à un jeune garçon leur ex-périence des hommes, des femmes, de l'amour et de la li-berté…

Après le très réussi « Beginners », le réalisateur américainMike Mills nous revient avec cette chronique familiale semi-autobiographique sous le soleil de Californie. Cette formi-dable déclaration d’amour à toutes les femmes : mères,sœurs, amies de cœur ou amoureuses est l’occasion de re-trouver Annette Bening toujours aussi impressionnante dejustesse. L’héroïne des « Arnaqueurs » et d’ « AmericanBeauty » pourrait bien récolter sa 5e nomination à l’Oscarde la meilleure actrice pour sa prestation en mère valeu-reuse et généreuse qui élève seule son fils dans l’Amériquecontestataire des années 1970. À ses côtés, Greta Gerwig(« Frances Ha ») et la jeune Elle Fanning (« Somewhere »,« Dalton Trumbo »…), nouvelles égéries du cinéma d’auteur américain, rayonnent en jeunes femmes libres etindépendantes.Si le film brosse un touchant portrait de femme "mûres"et de mère en quête de bonheur, l’histoire s’attache aussià peindre une période et à en traduire à l’image l’atmo-sphère si libre, dans la description et la cohabitation d’unedrôle de petite communauté.En croisant les récits – et points de vues – de différents per-sonnages, l’histoire évoque aussi les relations mère-fils,l’amour, l’amitié et l’importance de la famille, mais aussi decelle que l’on se constitue au fil des rencontres et de la vie.

Un film à la fois tendre et drôle, touchant et émouvant, bel hommage aux femmes : l’un des belles surprises de ce début d’année. Du 8 au 14

marsTOUJOURS

À L’AFFICHE

LA VALLÉE DES LOUPSPlus qu’un simple documentaire,Jean-Michel Bertrand nous fait parta-ger sa passion dans un récit à la première personne. Trois années ontété nécessaires pour lui permettre

d’approcher les loups et de nous faire partager ce rêve.À travers ce film, on vit le quotidien de cet homme entresolitude et communion avec la nature, dont on découvretoute la beauté.

Un magnifique documentaire au cœur des Alpes.

ET AUSSI


À L’AFFICHE


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SORTIE NATIONALE

PATIENTSDE FABIEN MARSAUD(GRAND CORPS MALADE) ET MEHDI IDIRAvec Pablo Pauly, Soufiane Guerrab…France, 2017, 1h53

L'histoire de Grand Corps Ma-lade, de sa chute dans une pis-cine à sa longue rééducation…

Le chanteur français Grand Corps Malade, alias Fabien Marsaud, adapte sur grand écran son livreparu en 2012. Il passe ainsi derrière la caméra en coréalisant aux cotés de Medhi Idir, l’auteur de tousses clips, un film aux forts accents autobiogra-phiques. Pour cette première cinématographiquepartagée, les deux complices signent une histoirepersonnelle qui prend devant la caméra une dimen-sion universelle. En prenant pour unique décors un centre de réédu-cation, avec sa cour de miracle de patients, le film,servi par une formidable interprétation chorale, s’at-tache au quotidien de l’hôpital (avec dessiné encreux un bel hommage au personnel médical) ettrouve un délicat équilibre entre les différents per-sonnages, leurs histoires et leurs destins individuels.Entre espoir, doute, renoncement, complicité de moments partagés et blagues irrévérencieuses, lesdrames et les destins individuels s’entrecroisentdans le huis clos du centre, à la fois anxiogène etprotecteur.Jamais larmoyant et évitant l’écueil du pathos, lefilm trouve toujours la bonne distance et n’hésitepas à mélanger les tons, on passe ainsi du rire auxlarmes dans un tourbillon d’émotions sincères etfortes.

Une première œuvre sensible, généreuse et lumineuse,véritable leçon de courage et de vie.

LE CONCOURSAprès avoir posé sa caméra dans la gare du Nord ou au bois de Vincennes, la cinéaste Claire Simonpropose une passionnante immersionà l’intérieur de la célèbre école de cinéma La Fémis (1200 candidats etseulement 60 reçus !). Avec acuité et

sans concession, elle capte les rêves de cinéma et deréussite, les doutes et les espoirs des candidats et explore aussi la confrontation entre deux générations etle difficile parcours de sélection qu’organisent nos socié-tés contemporaines. Construisant une véritable tramenarrative en alternant les points de vue des élèves etceux des jurys, le film instaure tensions et suspense enaffirmant la force romanesque des histoires intimes.

Un documentaire passionnant en forme de chronique vivanteet violente sur une grande institution cinématographique.

AMERICANHONEYAprès le remarqué « Fish Tank » etson adaptation épurée des « Hautsdu Hurlevents », la réalisatrice britan-nique Andrea Arnold signe un nou-veau portrait de femme en quête de

liberté, ici une adolescente fuyant sa famille dysfonction-nelle et entrainée par une bande de jeunes sur les routesdu Midwest américain. La cinéaste, issue du cinéma so-cial britannique, s’aventure sur les terres américaines etcapte, entre sexe, drogue et rock’n roll, l’énergie d’unejeunesse mais aussi ses désillusions et son enfermement.

Un road-movie effréné aux accents de récit d’apprentissage,récompensé à Cannes du Prix de la mise en scène.

ET AUSSI

LE DIVAN DE STALINELa comédienne et désormais réalisa-trice Fanny Ardant signe un troisièmelong métrage (adapté d’un roman) etbrosse un portrait atypique du tyranen fin de règne. En évoquant ses

derniers jours, l’histoire orchestre les confessions de Staline (un rôle à la démesure d’un Gérard Depardieu,impérial) qui jouit encore de la peur qu’il fait régner autour de lui, imposant à sa maitresse (Emmanuelle Seigner, bouleversante et frémissante) de "jouer à la psychanalyse".

Exigeant et lyrique, l’évocation d’une terrible figure de l’histoire.

le SélectCinéma municipal de la ville d’Antony 10 avenue de la division leclerc92160 Antony

Programmation & rédaction : Christine Beauchemin-FlotInformations : www.leselect.ville-antony.fr • Horaires : 01 40 96 68 88Courriel : [email protected] • Dépôt légal N°2 -1993Imprimerie/Maquette : Le Réveil de la Marne • Tél : 03 26 51 59 31 Conception graphique : Frédéric Coyère • Couleurkfé

ACHETEZ VOS PLACES SUR INTERNET leselect.ville-antony.fr

Du 8 au 14 marsTOUJOURS

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1701-299733 select 378 lundi:Mise en page 1 · 2017-01-17 · LE SECRET DE LA CHAMBRE NOIRE Pré-Sortie Nationale et Rencontre p. 11 LA LA LAND Coup de cœur p. 4 TOUS EN SCÈNE p