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1789-1989 DEUXSIECLES D'URBANISATION JacquesDupâquier Historien, directeurd'études àl'EHESS BertrandOddo division desstatistiques etétudesrégionales del'INSEE InstitutNationaldelaStatistique etdesEtudesEconomiques DirectionGénérale 18,boulevardAdolphePinard 75675PARISCEDEX14 Directeurdelapublication Jean-ClaudeMilleron Rédactionenchef E .Maurin- E .Naulleau - J .M .Renaux-N .Seligman Secrétairedefabrication : L .Luong Aucoursdesdeuxdernierssiècles,lescampagnesfrançaisesontperdu dixmillionsd'habitantstandisquelapopulationurbaineengagnait prèsdetrentecinq .AutrefoismasséeprèsdelaManche,lapopulation seconcentredésormaisàl'estd'uneligneLeHavre - Marseille. Danslecadredesfrontièresactuelles,la populationfrançaiseadoublédepuislepre- mierrecensement : elleétaitdel'ordrede 28600000au1erjanvier1790,elledépas- sera56millionsau1erjanvier1990. Danslemêmetemps,celledel'Europe (sansl'Unionsoviétique)estpasséede150 environà500millions,etcelledumondede 910à5234millions .D'oùunreculdupoids démographiquedelaFrance : sapartdans l'ensembleeuropéenesttombéede19à 11,4%,etdanslapopulationmondialede 3,2à1,1% .C'estlaconséquencelointaine d'unebaissedelaféconditéquiacom- mencéplustôtenFrancequedansles autrespays . Parailleurs,endeuxsiècles,lapopulation françaises'estmassivementdéplacéevers lesvilles (graphique). Versledébutdece siècle,deuxoeuvrescélèbresdupoètebelge EmileVerhaerenopposaientdéjà"lesvilles tentaculaires'et"lescampagneshalluci- nées' .Aujourd'hui,laréalitédémogra- phiquedépasselafictionlyrique :lescam- pagnesfrançaisescomptaient24600000ha- bitantsen1806 ; ellesenontdixmillionsde moins(14460000)aurecensementde1982 . Lapopulationurbaineaaucontrairecrû Graphique - L'urbanisation delaFrance Habitantsenmillions 40- 35- 30 25 20- 15- 10-Populationurbaine ~~ I I I I I I I I I I I 1806 1831 1851 1872 Populatfori rurale INSEE1989 I I I 1891 .1 - 1 démesurément : 5150 000audébutduPre- mierEmpire,39875000audernierdénom- brement . Des"villes"del'ancien régime auxagglomérationsmodernes Sousl'AncienRégime,lestatutdevilleétait liéàl'existencedefranchisesmunicipales, quisetraduisaient,danslepaysage,parla présenced'unhôteldeville,souventd'un beffroi,defortifications,deportes,debu- reauxd'octroi .I1yavaitdes"villes'demoins de500habitants,alorsquedegrossesloca- litésduMidi,oumêmedelarégionpari- siennecommeArgenteuil,n'avaientdroit qu'autitrede"bourg",malgréunepopu- lationatteignant4000ou5000âmes. Parcontre,auXIXèmesiècle,2000habi- tantsagglomérésauchef-lieusuffisaientà faired'unecommune,unecommune"ur- baine" : leseuilentreruraleturbainétait devenupurementquantitatif .Denosjours, lanotiond'agglomérationenglobelapopu- lationurbainequidébordeleslimitesadmi- nistrativesdescommunes . Ladistinctionfaiteentreruraleturbaina doncvariéaucoursdel'histoire ;ellecom- portenécessairementunepartd'arbitraire . i NO44 - Novembre1989 IX. I I t I I I I I I 1911 1931 195419681982 Annéesderecensement Prix : 10F

1789 -1989 DEUX SIECLES - Epsilon: Page d'accueil · pagnes françaises comptaient 24 600 000 ha- ... I1 y avait des "villes' de moins de 500 habitants, ... (carte 5). ®En deux siècles

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1789 -1989DEUX SIECLESD'URBANISATION

Jacques DupâquierHistorien,directeur d'étudesà l'EHESS

Bertrand Oddodivisiondes statistiqueset études régionalesde l'INSEE

Institut National de la Statistiqueet des Etudes EconomiquesDirection Générale18, boulevard Adolphe Pinard75675 PARIS CEDEX 14Directeur de la publicationJean-Claude MilleronRédaction en chefE . Maurin - E . Naulleau -J .M . Renaux - N . SeligmanSecrétaire de fabrication : L . Luong

Au cours des deux derniers siècles, les campagnes françaises ont perdudix millions d'habitants tandis que la population urbaine en gagnaitprès de trente cinq. Autrefois massée près de la Manche, la populationse concentre désormais à l'est d'une ligne Le Havre - Marseille.

Dans le cadre des frontières actuelles, lapopulation française a doublé depuis le pre-mier recensement : elle était de l'ordre de28600 000 au 1er janvier 1790, elle dépas-sera 56 millions au 1er janvier 1990.Dans le même temps, celle de l'Europe(sans l'Union soviétique) est passée de 150environ à 500 millions, et celle du monde de910 à 5 234 millions . D'où un recul du poidsdémographique de la France : sa part dansl'ensemble européen est tombée de 19 à11,4 %, et dans la population mondiale de3,2 à 1,1 % . C'est la conséquence lointained'une baisse de la fécondité qui a com-mencé plus tôt en France que dans lesautres pays .

Par ailleurs, en deux siècles, la populationfrançaise s'est massivement déplacée versles villes (graphique). Vers le début de cesiècle, deux oeuvres célèbres du poète belgeEmile Verhaeren opposaient déjà "les villestentaculaires' et "les campagnes halluci-nées'. Aujourd'hui, la réalité démogra-phique dépasse la fiction lyrique : les cam-pagnes françaises comptaient 24 600 000 ha-bitants en 1806 ; elles en ont dix millions demoins (14 460 000) au recensement de 1982 .La population urbaine a au contraire crû

Graphique - L'urbanisation de la FranceHabitants en millions

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10- Population urbaine

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Populatfori rurale

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1891

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démesurément : 5 150 000 au début du Pre-mier Empire, 39 875 000 au dernier dénom-brement .

Des "villes" de l'ancien régimeaux agglomérations modernes

Sous l'Ancien Régime, le statut de ville étaitlié à l'existence de franchises municipales,qui se traduisaient, dans le paysage, par laprésence d'un hôtel de ville, souvent d'unbeffroi, de fortifications, de portes, de bu-reaux d'octroi . I1 y avait des "villes' de moinsde 500 habitants, alors que de grosses loca-lités du Midi, ou même de la région pari-sienne comme Argenteuil, n'avaient droitqu'au titre de "bourg", malgré une popu-lation atteignant 4 000 ou 5 000 âmes.Par contre, au XIXème siècle, 2 000 habi-tants agglomérés au chef-lieu suffisaient àfaire d'une commune, une commune "ur-baine" : le seuil entre rural et urbain étaitdevenu purement quantitatif. De nos jours,la notion d'agglomération englobe la popu-lation urbaine qui déborde les limites admi-nistratives des communes .La distinction faite entre rural et urbain adonc varié au cours de l'histoire ; elle com-porte nécessairement une part d'arbitraire .

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NO 44 - Novembre 1989

IX.I

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1911

1931

1954 1968 1982

Années de recensement

Prix : 10 F

Pour prendre du phénomène d'urba-nisation de la France une mesure con-crète et relativement indépendantedes définitions, nous avons comparéle réseau des communes de plus de20 000 habitants en 1806, à celui desagglomérations dépassant le memeseuil en 1982 (cartes 1 et 2) .

Le phénomène urbainEn 1806, dans le cadre des frontièresactuelles, 37 communes seulementdépassaient 20 000 habitants (ta-bleau 1) . Elles rassemblaient1985 000 habitants, soit 6,7 % du totalde la population française . En 1982,228 agglomérations dépassent le seuilde 20 000 habitants . Elles sont étaléessur 2 272 communes et comptent31 128 000 habitants, soit 57,3% del'ensemble national .Les progrès les plus spectaculaires ontété ceux de Grenoble (indice 1772, surla base 100 en 1806), de Lille (1523),de Paris (1500), de Toulon (1.457), deTours (1211), de Lyon (1196), deMarseille (1120), de Toulouse (1047)et de Nancy (1005) .Les progrès ont par contre été bieninférieurs à la moyenne pour cinqcités historiques : Montauban (211),Arles (261), Saint-Omer (264), Nîmes(321), et Amiens (388).

Stabilité du réseau des villes

Lorsqu'on compare les 37 premièresvilles de 1806 et les 36 premières ag-glomérations de 1982 (Versailles étantdésormais comprise dans l'agglomé-ration parisienne), la stabilité du ré-seau urbain est frappante . Dix villesseulement (Nîmes, Amiens, Besançon,Troyes, Montauban, Aix-en-Provence,Poitiers, Lorient, Saint-Omer etArles), sortent du club des 37 premiè-res. Parmi leurs remplaçantes, septoccupaient déjà un très bon rang en1806 : l'ensemble "Cannes-Grasse-Antibes', Nice, Le Havre,Valenciennes, Le Mans, Douai etSaint-Etienne, qui en 1806 avaienttoutes entre 18 000 et 20000 habi-tants. A vrai dire, il n'y a eu que troispromotions véritables : Mantes-la-Jolie, qui n'est qu'un satellite de l'ag-glomération parisienne, Lens et

Communes de plusde 20 000 habitants en 1806

la surface des cercles estBéthune, qui se trouvaient au coeurde campagnes déjà très denses en1806.Par contre certaines cités historiquesqui semblaient s'être assoupies auXIXème siècle dans le charme discretde la bourgeoisie et parfois même n'a-vaient pas voulu se laisser traverserpar le chemin de fer (Tours, Orléans)ont connu, avec les "Trente Glo-rieuses", un redressement spectacu-laire : en 28 ans (1954-1982), l'agglo-mération de Tours est passée de127 800 à 262 800 habitants, celled'Orléans de 104 500 à 220 500 .Parmi les sept grandes qui ont doubléau cours de cette même période, deuxseulement (Grenoble et Dunkerque)avaient connu une croissance sensibleau XIXème siècle. Les autres (Caen,Montpellier, Toulon, et, comme on l'adit, Tours et Orléans) sont des ressu-scitées .Au total, le réseau urbain de laFrance contemporaine apparaît bienplus comme un héritage de l'histoire,que comme le produit rationnel de lagéographie ou du développement éco-nomique. Le réseau historique desvilles a contribué à structurer notrecroissance, comme si, deux mille ansaprès, la vieille matrice gallo-romainepersistait à fonctionner efficacement .

De la Mancheà la Méditerranée

Ce qui frappe, en 1790, c'est la con-centration de la population dans lesrégions voisines de la Manche (car-tes 3 et 4) . A l'époque, les 18 départe-

Agglomérations de plusde 20 000 habitants en 1982

0_-1

proportionnelle à la population)ments intéressés - y compris la Seineet la Seine-et-Oise -

réunissent8 800 000 habitants, soit 31 % de lapopulation vivant dans le cadre desfrontières actuelles. Il existe aussi deforts noyaux de peuplement enAlsace-Lorraine, dans la vallée de laGaronne, et autour de Marseille et deLyon. A l'échelle nationale, les 20 dé-partements les plus peuplés comptent10 200 000 habitants (36% du total),les 20 les moins peuplés 4 133 000 ha-bitants (14,5 % du total) . L'écart n'estpas immense : il n'y a ni fourmilièresni désert français (tableau 2) .En 1989, changement radical : la po-pulation ne s'entasse plus sur lescôtes de la Manche, mais sur celles dela Méditerranée. La Mayenne et unepartie de la Basse-Normandie ontbeaucoup reculé ; il y a aujourd'hui lelong des côtes de la Manche, deszones moins denses que la moyennenationale. Désormais émergent sur-tout les départements urbanisés : ceuxde l'Ile-de-France, de la région Nord-Pas-de-Calais et de l'Alsace, laMoselle, le Rhône, la Loire, lesBouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes. Tous sont situés à l'estd'une ligne Le Havre-Marseille . Aucours des deux derniers siècles, le cen-tre de gravité de la population s'estdéplacé d'abord vers l'est, puis vers lesud du pays.

La concentration de la population estaussi plus forte en 1989 qu'en 1790 :les 20 départements les plus peu-plés - dont 7 correspondent à l'ex-Seine et à l'ex-Seine-et-Oise - sont

forts de 25 750 000 habitants, soit46 % du total national ; les 20 lesmoins peuplés n'en ont que 3 825 000,soit 6,8 % seulement du total national .Les contrastes de peuplement sontaujourd'hui très marqués : c'estl'urbanisation qui cri est presqueentièrement responsable .

Dépeuplement du Centreet de la Normandie

Pourtant, le paysage démographiquen'a pas été entièrement bouleversé .Les régions montagneuses du MassifCentral et des Alpes sont restées fai-blement peuplées. De même l'Est etle Sud du Bassin Parisien . Parmi les22 départements qui venaient enqueue de classement en 1790, 4 seu-lement se sont haussés au dessus duseuil de 60 habitants au km2.Par ailleurs, 22 départements ontmoins d'habitants en 1989 qu'en 1790 .Ils définissent quatre zones de "dépo-pulation", qui ne coïncident que par-tiellement avec celles de faible peuple-ment : tout le centre méridional de laFrance et la Normandie, régions cara-ctérisées par une dénatalité précoceau XIXème siècle ; dans une moindremesure, le Centre-Est et les Alpes duSud, régions sans grande industrie nigrandes villes (carte 5) .

®En deux siècles, dépeuplementdu centre méridional

de la Basse-Normandie(Evolution relative de la population

des départements enùe 1790 et 1989)

De-50%à0De Oà50%De 50 à 200 %De 200 à 1000 %Rus de 3000 %

Le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort sont réunisLa Corse du Sud et la Haute-Corse sont réunis

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®1790 : une population masséele long des côtes de la Manche(Densité de population en 1790)

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Moyenne nationale : 53 hab/kmLe Haut-Rhin et le Territoire de Belfort sont réunisLa Corse du Sud et la Haute-Corse sont réunis

Pour comprendreces résultats . . .L'estimation de la population fran-çaise en 1790 est issue de l'Histoire dela population française . Les auteursont revu en hausse les estimations del'enquête rétrospective de l'Ined . Lesévaluations de la population pour lepremier janvier 1989 ont été établiespar la division des statistiques et étu-des régionales de l'Insee . Les évalua-tions des populations européennespour 1790 ont été calculées d'après lestableaux du docteur J .N. Biraben("Essai sur l'évolution du nombre deshonunes", Population, 34-1, janvier-

®1989 : les hautes densités sontà l'est d'une ligne Le Havre-Marseille

(Densité de population en 1989)

2Moyenne nationale : 100 hab/km

février 1979, p. 13-25). Celles pour1989 sont tirées de la World Popila-tion Data Sheet, établie par le Popila-tion Reference Bureau de Washington .Les chiffres de 1806 ont été fournispar R. Le Mee, "Population agglomé-rée, population éparse au début duXIXème siècle", Annales de démogra-phie historique 1971, p . 455-510). Lemême auteur a calculé tout récem-ment la population urbaine, selon lescritères de la SGF (2 000 habitantsagglomérés au chef-lieu) en 1821,1831, 1836 et 1841 (à paraître dans lesAnnales de démographie historique,1989) .

Pour en savoir plus . . ..Histoire de la population française, sous la direction de J. Dupâquier(Paris, PUF, 1988, 4 vol .), en particulier le volume 3 : De 1789 à 1914.• Collection Paroisses et Communesunes de France . Dictionnaires départemen-taux d'histoire administrative et démographique . 29 volumes parus. Paris,CNRS et Laboratoire de démographie historique . Derniers volumesparus : Hérault, Eure-et-Loir .-Numéro spécial de la revue Population : Démographie historique,novembre 1975, Ined .•

M. L. Lévy : " La population de la France en 1989 et 1789", Population etsociétés n'233, Mars 1989, Ined .•

M. Croze : Tableaux démographiques. La population en France : histoireet géographie, 1988, Insee - Ined .•

Villes et agglomérations de 1982, Insee .

2

Moins de 30 hab/km 2 1 Moins de 30 hab/km 25,,,De 30 à 60 De 30 à 60?Mi-.~ De 60 à 80 De 60à. 80Efflffl De 80 à 150 De 80 à 150

Rus de 150 Rus de 150

1 - La stabilité du réseau des villesEvolution des 37 villes qui comptaient plus de 20 000 habitants en 1806

2 - Population des départements en 1790 et 1989

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0997-3192

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INSEE PREMIERE

Départements

1790 1989 Indice decroissance

Départements

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N .B :On a pris le cadre administratif actuel, sauf pour la région parisienne où le classement par rang en 1790 des nouveaux" avec Territoire-de-Belfort

départements aurait été dépourvu de tout sens. Les populations départementales en 1790 ont été évaluées sur la base des"" deux départements réunis. recensements de l'époque, et compte tenu des modifications de limites intervenues depuis cette date . Celles de 1989 ont été

calculées par Prisse sur la base du recensement de 1982.

Villes

ou agglomérations

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Lyon 102041 2e 1220 844 2e 1196 Besançon 28 727 21e 120772 48e 420

Marseille 99169 3e 1110511 3e 1120 Toulon 28170 22e 410393 9e 1457

Bordeaux 92986 4e 640 012 4e 688 Troyes 27 196 23e 125 240 47e 461

Rouen 86672 5e 379879 1e 438 Versailles 26974 246 inclus dans l'aggloméra5onpari-

Nantes ntes 77 226 6e 464857 7e 602 Dunkerque 24 175 25e 195705 31e 810

Lille 61467 7e 936295 4e 1523 Montauban (V) 23973 26e 50682 110e 211Toulouse 51689 8e 541271 6e 1047 Avignon 23789 27e 174264 35e 733

Strasbourg 51465 9e 373470 12e 726 Brest 22130 28e 201145 28e 909

Orléans 42651 10e 220478 25e 517 Grenoble 22129 29e 392021 10e 1772

Ni mes 41 195 11e 132343 41e 321 Dijon 22026 30e 215865 26e 980

Amiens 39853 12e 154498 38e 388 Aix-en-Provence 21960 34e 125552 46e 572

Metz 39133 13e 186437 33e 476 Limoges 21757 35e 171689 36e 789Caen 36231 14e 183 526 34e 507 Tours 21703 36e 262786 18e 1211

Montpellier 33264 15e 221307 23e 665 Poitiers 21465 37e 103204 55e 481

Reims 31779 16e 199388 29e 627 Lorient 20553 35e 104025 53e 506

Clermont-Ferrand 30982 17e 256189 20e 827 Saint Orner 20362 36e 53748 103e 264Nancy 30532 18e 306982 16e 1005 Mes 20151 37e 52547 105e 261Rennes 29225 19e 234418 22e 802