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  ENCG Settat Mohamed L OTFI 1 Thème : Analyse Financière  I) OBJECTIFS :  Le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre interrogations essentielles du chef d’entreprise :  Croissance : - comment s'est comportée mo n activité ? - ai-je conn u une croissanc e sur la période examinée - Quel a été le ry thme de ce tte croi ssance ? - est-e ll e su rieure a cel le du secteur a uque l  j’appartiens ?   Rentabilité : - les moyens que j’ai e mployé s sont-il s rentable s - sont-i ls en conformi tés avec cette rent abili - la crois sance a–t -elle é té accompagnée d’u ne rentab ilit é sifflante. Equilibre : - quelle est la struc ture finan cière de l’entr eprise ? - cette str ucture est-elle équilibrée ? - les rapports des masses de capitaux entre eux sont-ils harmonieux ? - ne suis- je pas trop endetté ?   Risque : - quels sont les ri sques que j’enco urs ? - l’entre prise présent e-t-el le des points de vulnérabilité ? - quelle s sont les défail lances de ces risques ?

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    Thme : Analyse Financire

    I) OBJECTIFS :Le diagnostic financier a pour objectif de rpondre quatre interrogations

    essentielles du chef dentreprise :

    Croissance :

    - comment s'est comporte mon activit ?

    - ai-je connu une croissance sur la priode examine

    - Quel a t le rythme de cette croissance ?

    - est-elle suprieure a celle du secteur auquel

    jappartiens ?

    Rentabilit :

    - les moyens que jai employs sont-ils rentables

    - sont-ils en conformits avec cette rentabilit

    - la croissance at-elle t accompagne dune rentabilit

    sifflante.

    Equilibre :

    - quelle est la structure financire de lentreprise ?

    - cette structure est-elle quilibre ?

    - les rapports des masses de capitaux entre eux sont-ils

    harmonieux ?

    - ne suis-je pas trop endett ?

    Risque :

    - quels sont les risques que jencours ?

    - lentreprise prsente-t-elle des points de vulnrabilit ?

    - quelles sont les dfaillances de ces risques ?

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    Ayant rpondu ces quatre questions, le chef dentreprise peut faire une

    synthse on dtectant les points forts et les points faibles de son entreprise.

    De ce faite ces lments peuvent tre rsums dans les tapes suivantes :

    - tablir un diagnostic sur la sant conomique et financire de

    lentreprise tudie la date de larrter des derniers comptes disponibles et

    sur ses perspectives court et moyen terme.

    - caractriser les types de risques que constitue lentreprise pour ces

    banquiers et valuer limportance de ces risques.

    - prendre le cas chant, position en tant que banquier sur une demande

    de crdit ou sur la viabilit et le niveau de risque dun projet de dveloppement

    et de financement attach.

    Ces tapes vont tre expliques dune faon dtaille dans la partie ultrieure.

    II) LES ETAPES DU DIAGNOSTIC FINANCIER

    Etape 1 : la collecte des informations : Prparation des diffrentes sources dinformation :

    Informations hors compte

    internes lentreprise :- raison sociale

    - localisation gographique des tablissements

    - curriculum vitae

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    - statut juridique

    - ge de la socit

    - nom de la socit

    - dirigeants (ge, anciennet, comptence)

    - activit

    - taille

    externes lentreprise :- les fournisseurs

    - les clients

    - les concurrents

    - le secteur dactivit

    - lenvironnement macro-conomique

    - les marchs de lentreprise

    information comptable

    - bilan comptable retrait soit au bilan fonctionnel, soit au

    bilan financier

    - compte de produits et de charges do on va dgager

    ltat de solde de gestion, et sur la base de ces deux

    lments on va tablir les ratios relatifs chacun deux

    Etude des moyens de lentreprise :

    - structure financire

    - trsorerie

    Etude du fonctionnement de lentreprise

    - activit

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    - rentabilit

    Etape 2 : Slection des outils de lanalyse financire : Equilibre financier

    Solvabilit

    Risque conomique et financier

    Rentabilit

    Croissance

    Autonomie financire

    Flexibilit financire

    Etape 3 : Atouts et handicaps de lentreprise sur ces marchs : Atouts :

    - flexibilit financire

    - rentabilit leve

    - bonne liquidit

    - forte croissance

    Handicaps :

    - baisse des rsultats

    - baisse de chiffre daffaires

    - insuffisance de ressources stables

    - insuffisance dinvestissement

    - dgradation de la trsorerie

    - surendettement

    Ainsi pour dgager ces atouts et ces handicaps, lanalyste doit disposer

    des documents comptables (CPC, Bilan) a condition quil ne faut pas

    rester prisonnier des grilles de lecture ou des ratios convenus. Dchiffrer les

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    comptes postes postes est une prcieuse habitude qui aide la

    comprhension.

    III- COMPTE DE PRODUITS ET DE CHARGES

    (CPC)

    Il ny a plus deux comptes de rsultats distinguant les oprations

    dexploitation de celle hors exploitation. Il ny en a quun seul qui retient le

    CGNC (Code Gnral De Normalisation Comptable), et appel CPC :

    compte de produit et de charge qui retient une prsentation verticale en

    cascade et non plus en dbit et crdit pour faire apparatre trois groupes

    dactivit :

    Le groupe (G1) : ce sont les oprations dexploitation se

    soldent par un rsultat dexploitation (RE)

    Le groupe (G2) : concerne les oprations financires se

    traduisant par des produits et des charges a caractres

    financiers.

    Il est not que (G1) + (G2) est gale au rsultat courant

    Le groupe (G3) : ce sont les oprations non courantes ou

    exceptionnelles qui aboutissent un rsultat non courant.

    LAssomption de ces trois groupes permette de dgager un rsultat avant

    impt do on va dduire limpt sur les socits pour obtenir un rsultat

    net.

    Pour mieux comprendre comment s'est form le rsultat, il est utile de

    calcul de diffrences partielles entre certains produis et charges.

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    Le plan comptable gnral a prvu une gnralisation de cette mthode

    danalyse en dfinissant une srie de diffrences ou solde entre certains

    produits et certaines charges : ce sont les soldes intermdiaires de gestion.

    ETAT DE SLODE DE GESTION :

    Cet outil sert lanalyse de lactivit et de la rentabilit dune entreprise,

    cette analyse pour objectif de se prononcer sur la structure dactivit de

    lentreprise, structure de produits et des charges et sur leurs volutions ; en

    particulier apprcier si elle est fortement utilisatrice de main duvre ou au

    contraire de capitaux. Elle a pour objet aussi dapprcier les diffrents

    niveaux de marge et de rentabilit caractrisant le droulement de cette

    activit. Ces marges sanalysent de lamont vers lavale, en particulier de la

    valeur ajoute jusquau rsultat net comptable.

    Prsentation des soldes intermdiaires de gestion Marge brut ou commerciale :

    Marge brut = vente de marchandises en ltat achats revendus de marchandises1

    La marge commerciale ou marge brute intresse essentiellement les

    entreprises commerciales ou lactivit de ngoce des entreprises mixtes.

    Elle s'obtient par la diffrence entre :

    - dune part, les ventes de marchandises, ventes des

    RRRA(rabais, remise, ristourne accorde par

    lentreprise) ;

    1 Achats revendus de marchandise = achats variation de stocks

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    - et, dautre part, les achats revendus de marchandise net

    RRRO(rabais, remise, ristourne obtenus) sur achats.

    Dans leffet, la marge commerciale constitue la vritable ressources que

    peut gnrer une activit de ngoce. Par consquent, il est vu comme un

    indicateur fondamental de la performance dune entreprise commerciale.

    La production :

    Production de lexercice = ventes de biens et services produits(+ ou -) variation de stocks +

    immobilisations produites par lentreprise pour elle-mme

    La production de lexercice rsulte de trois composantes principales : les

    ventes (la production vendue), la variation de stocks de produits en cours et

    de produits finis (production stocke) et la production ralise par

    lentreprise pour elle-mme en vue dtre immobilise.

    La valeur ajoute :

    Valeur ajoute = la marge brute + production de lexercice consommation de lexercice2

    La valeur ajoute exprime la richesse cre par lentreprise. Elle

    reprsente lapport de lentreprise lconomie cest dire la contribution

    de cette dernire la formation du produit intrieur brut (principal richesse

    du pays).

    La V.A sert rmunrer :

    - le personnel : salaire et charge.

    - Ltat : impts et taxe (sauf TVA).

    - Les bailleurs de fonds : frais financier.

    - Le capital : bnfices.

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    - Renouveler les investissements : amortissements.

    La V.A peut tre obtenue par la diffrence entre la production totale de

    lexercice et la totalit des consommations externes absorbes par

    lentreprise pour raliser cette production.

    Excdent brut dexploitation :EBE = VA + subventions dexploitations impts et taxes- charges de personnels

    Reprsente la marge dgage par lexploitation de lentreprise. Ce solde

    majeur pour les entreprises tire son intrt de son indpendance de toute

    politique financire ou fiscal puisquil est calcul avant la prise en compte

    des amortissements et des impts. Il constitue un volume de liquidit qui va

    servir payer bailleurs de fonds et actionnaires.

    Il permet :

    - de conduire des diagnostics externes.

    - des comparaisons inter entrepris.

    - des comparaisons plus pures que le rsultat

    dexploitation.

    Rsultat dexploitation :Rsultat dexploitation = EBE + autres produits dexploitations autres charges dexploitations

    - dotations dexploitation + reprises dexploitation

    Permet dapprcier la performance industrielle et commerciale de

    lentreprise et de comparer les performances de firmes dont les politiques de

    financement sont diffrents.

    2 Consommation de lexercice = achats consomms de biens et fournitures + autres charges externes

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    Le R.E peut tre amliorer soit en rduisant les charges dexploitations soit

    en augmentant les produits dexploitations, soit par addition de ces deux

    mouvements favorables.

    Rsultat financier :Rsultat financier = produits financiers charges financires

    Cest le solde dcoulant des produits et charges relatifs aux dcisions

    financires de lentreprise. Cest un rsultat qui permet dapprcier la

    performance de lentreprise quant sa politique de financement lie

    lactivit courante.

    Rsultat courant :

    Rsultat courant = rsultat dexploitation (+ ou ) rsultat financier

    Dernier solde avant la prise en compte des charges et produits non courant

    et de limpt sur les rsultats.

    Rsultat non courant :

    Rsultat non courant = produits non-courants charges non courantes

    Il est indpendant des soldes prcdents et rsulte des oprations

    ralises titre exceptionnel pour lentreprise, quil s'agisse doprations

    rattaches lexercice ou rattacher des exercices antrieurs. Son intrt

    est quil donne une mesure des oprations non rptitives dans le rsultat

    net de lexercice.

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    Rsultat net :

    Rsultat net = rsultat courant (+) ou (-) rsultat non courant impt sur les rsultats

    Il donne la mesure de la part des capitaux propres dans le revenu de

    lexercice. En effet ce rsultat constitue une rubrique qui figure parmi les

    lments des capitaux propres au passif du bilan.

    La Notion de la Capacit dautofinancement : CAF

    Elle est constitue par lensemble de ressources gnrs par lentreprise au

    cours dun exercice. En gnral cest lensemble des produits encaissables

    moins lensemble des charges dcaissables.

    La CAF reprsente un indicateur de scurit sur le plan financier surtout

    pour un dossier de crdit prsent au prs dune banque.

    La CAF ne reprsente quun potentiel de financement puisquelle comporte

    les dividendes distribuer

    Lapprciation de lquilibre financier au bilan est une des composantes

    du diagnostic financier global de lentreprise. Cette composante cherche

    apprcier la sant financire de lentreprise compte tenu de son histoire.

    En fonction des objectifs poursuivis par lanalyste, lexpression de

    lquilibre financier privilgiera une approche liquidit-exigibilit

    (financire et patrimoniale) ou bien une approche fonctionnelle privilgient

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    lobjet et la nature des ressources mises la disposition de lentreprise et

    des emplois qui en ont t faits, cette approche fait lobjet de notre tude

    thmatique. Il sera ainsi comment ultrieurement.

    IV-BILAN FONCTIONNEL OBJECTIF:

    - distinguer le cycle dexploitation du cycle

    dinvestissement et de financement

    - reconnatre les grandes masses du bilan fonctionnel

    - tablir le bilan fonctionnel en retraitent le bilan comptable

    et certaines lments hors bilan

    - dfinition des valeurs structurelles (approche

    fonctionnelle)

    Dans un bilan fonctionnel les ressources et les emplois :

    - sont valus la valeur dorigine des flux de recettes et de

    dpenses

    - sont classs selon le cycle ( investissement, financement

    ou exploitation)

    LES ELEMENTS DU BILAN FONCTIONNEL :

    A- Les cycles fonctionnels :

    On close les fonds qui entrent ou qui sortent dune entreprise selon quils

    rsultent dune dcision qui, lorigine, a engag lentreprise long terme

    ou dune dcision nayant deffet qu court terme.

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    Pour qualifier la dcision initiale, il faut tenir compte de la dure de

    lengagement pris par lentreprise ou de la dure de conservation de

    llment de lactif et non des dures restant couvrir lors de

    ltablissement du bilan.

    1) Les cycles longs dinvestissement et de financement :La dcision daugmenter le capital ou de contracter un emprunt, fixe

    la structure du financement de lentreprise pour plusieurs annes,

    lentreprise est engage long terme. Laugmentation de capital ou

    lemprunt sont des ressources stables.

    La ralisation dun investissement fixe galement pour longtemps la

    structure de lentreprise, linvestissement est un emploi stable.

    Les ressources et les emplois stables sont souvent qualifis

    dacyclique. En ralit, ce nest vrai que dans le court terme : le

    financement et linvestissement sont soumis des cycles mais il s'agit de

    cycles de longue dure(lemprunt finira un jour par tre rembours et on

    devra alors ventuellement trouver un nouveau financement, lissue dune

    priode de plusieurs annes, les quipements devront tre renouvels et un

    nouveau cycle dinvestissement commencera).

    2) Le cycle dexploitation :Le cycle : achat, stockage, production, ventes est appel cycle

    dexploitation.

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    Les crances clients et les dettes fournisseurs apparaissent dans ce cycle

    en raison des dcalages entre les oprations dachats, de production et de

    ventes et leurs rglements.

    Le volume des transactions peut varier dun cycle au cycle suivant

    notamment en raison du caractre saisonnier de certaines activits.

    Les dcisions affectant le cycle dexploitation (volume des stocks, dure

    de crdit consenti aux clients.) peuvent tre limites la dure dun

    cycle : elle nengage lentreprise qu court terme.

    B- Les grandes masses du bilan fonctionnel :

    1) Les ressources et les emplois stables :

    1-1) les ressources stables :

    - les capitaux propres

    - les amortissements et les provisions pour risques et

    charges

    - les dettes financires

    Elles figurent en haut du bilan.

    1-2) les emplois stables : rsultent des dcisions dinvestissement. Ils

    correspondent lactif immobilis brut et figurent en haut de lactif.

    2) Les lments circulants :

    Les lments circulants rsultent du cycle dexploitation. On distingue

    parmi eux :

    2-1) lactif circulant : montant brut des stocks, crances, disponibilits.

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    2-2) les dettes du passif : qui ne sont pas financires (dettes fournisseurs,

    dettes divers). On peut ventuellement les qualifier de dettes

    circulantes

    C- Les retraitements au sein du bilan :

    1) les retraitements dlments du bilan : les amortissements et les provisions pour dprciation doivent tre

    transfrs de lactif soustractif vers le passif ou on les inclut dans les

    ressources stables (avec les provisions pour risques et charges qui y

    figuraient dj). En effet, ils reprsentent des capitaux pargns pour

    financer le renouvellement des immobilisations ou de possibles

    dprciations. A ce titre, ils constituent des ressources de financements.

    les primes de remboursements des obligations doivent figurer au passif

    en diminution des dettes financires. Le prime dmission des

    obligations net de la prime) apporte en effet une ressource lentreprise.

    les carts de conversion doivent tres limins. En contrepartie les

    crances et les dettes concernes par ces carts doivent tre ramenes

    leur valeur dorigine.

    2) Les retraitements dlments hors bilan :

    Le crdit-bail est une formule alternative la solution classique de

    lacquisition dun quipement finance par emprunt.

    Les quipements financs par crdit-bail ne figurent pas lactif du

    bilan puisque lentreprise utilisatrice nen est pas juridiquement

    propritaire.

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    Il ny a videmment pas demprunt au passif. Cependant, lentreprise

    doit verser un loyer priodique.

    Le bilan fonctionnel intgre les quipements financs par crdit-bail

    comme s'il s'agissait dacquisition dimmobilisations finances par un

    emprunt.

    La valeur dorigine de lquipement est rintgre dans les emplois

    stables.

    D) Dfinition des valeurs structurelles (approche

    fonctionnelle)

    Lorsquon souhaite dpasser lapproche patrimoniale de lentreprise et la

    perception du risque travers le risque de cessation de paiement(critre de

    liquidit exigibilit) pour avoir une approche plus conomique de

    lentreprise.

    Celle-ci est fonde sur un soucis de distinguer entre les diffrentes

    oprations que ralise lentreprise et de cerner les oprations lies

    lactivit cyclique et celle acycliques non directement lies lactivit, que

    se soit des oprations dexploitation ou hors exploitation.

    1) LE FOND DE ROUELMENT FONCTIONNEL

    Il est dfini par lexcdent des ressources acycliques (non lies au cycle

    dexploitation) pour lessentiel stable par rapport valeur immobilise

    correspondant galement aux actifs acycliques non lis au cycle

    dexploitation.

    - Les ressources acycliques : comprennent les ressources propres

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    (y compris les amortissements et provisions sur actifs immobiliss,

    y compris lamortissement des biens acquis en crdit-bail) et les

    dettes de financements, quels que soient leurs termes, y compris le

    financement en crdit-bail en principal qui na pas encore t encore

    rembours.

    Ressources acycliques = capitaux propres + capitaux assimils + dettes

    de financement + provisions pour risques et charges + cart conversion

    passif non circulant.

    - Les emplois acycliques : correspondent aux valeurs immobilises

    prises pour leurs valeurs brutes lorsque les amortissements

    interviennent avec les ressources stables ou les ressources

    acycliques, ainsi que les actifs immobiliss, financs par crdit-

    bail et qui doivent apparatre pour la valeur brute ou nette (selon

    que les amortissements compris dans les loyers sont pris en

    ressources acycliques ou non).

    La diffrence entre les ressources stables et les actifs immobiliss ainsi

    lists, dfinit le fond de roulement fonctionnel

    Ou

    Fond de roulement = actif circulant Passif circulant

    2/ LE BESOIN EN FOND DE ROULEMENT FONCTIONEL

    Fond de roulement = Financement permanents actif immobilis

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    Il correspond au besoin de financement ressenti par lentreprise et qui

    rsulte des oprations cycliques, dans une partie, la principale rsulte de

    lactivit de lentreprise, une autre partie gnralement secondaire, rsulte

    doprations non lies lactivit et qualifies doprations hors

    exploitation.

    Lorsque cette information est disponible pour distinguer entre

    exploitation et hors exploitation(activit et hors activit) lanalyste financier

    dterminera un BFG dexploitation et un BFG hors exploitation dont la

    somme dfinit le besoin de financement global.

    Par cycle dexploitation, en entend en gnral le droulement de lactivit

    de lentreprise. Le cycle dexploitation dbute par la phase

    approvisionnement se termine par. La phase encaissement des produits des

    ventes ralises par lentreprise.

    BFG = actif circulant hors trsorerie passif circulant hors trsorerie

    3/ TRESORERIE NETTE :

    La trsorerie net est une rsultante qui provient du rapprochement entre

    lquilibre financier dit stable, schmatiser par le fond de roulement, est

    lquilibre financier dit cyclique schmatiser par le besoin en fond de

    roulement.

    Cette trsorerie net peut tre positive ou ngative de ce faite s'il est

    positif elle constitue un emploi donc lentreprise dispose dun champ de

    scurit et si elle est ngative elle reprsente une ressource de financement

    (recours au crdit) . Trsorerie nette = trsorerie actif trsorerie passif

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    Ou

    Trsorerie nette = FDR fonctionnel BFG

    Les outils de la dcision dinvestissement

    Pour pouvoir se prononcer sur lutilit de lancer un programme

    dinvestissement, il est ncessaire de procder une valuation, aussi prcise que

    possible, de sa rentabilit prvisionnelle.

    Lvaluation de la rentabilit passe par la comparaison entre les moyens mis

    en uvre ( la dpense dinvestissement) et les cash-flows dgags par le projet et qui

    sont tals sur sa dure de vie conomique.

    Cette valuation repose sur lutilisation de certaines techniques que lon

    prsentera brivement juste aprs avoir rappel les donnes conomiques associes

    un projet dinvestissement.

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    A- Les donnes conomiques de la dcision

    dinvestissement :

    Financirement, un projet dinvestissement est caractris par une dpense

    initiale, des rentres de fonds anticipes chelonnes sur toute la dure de vie de

    linvestissement, et par une valeur rsiduelle la fin de la dure de vie du projet.

    a- La dpense dinvestissement :

    La dpense dinvestissement comprend lensemble des cots directs et

    indirects affrents la ralisation de linvestissement. Il convient de recenser les

    lments de cette dpense de la faon la plus exhaustive possible et de ne pas se

    limiter uniquement ceux qui figurent en immobilisation au bilan.

    La dpense dinvestissement comprend normalement :

    Le prix dacquisition (hors TVA) des immobilisations corporelles ,

    incorporelles et financires.

    Les frais accessoires ( frais accessoires dachat, de transport, de douane,

    de manutention, dactes... etc.).

    Le cas chant les frais de formation du personnel, de recherche,

    laugmentation du BFR induite par linvestissement .

    b- La dure de vie de linvestissement :

    La dure de vie est la priode durant laquelle le projet gnre des flux de

    trsorerie. Sa dtermination peut, priori, sembler un problme banal. Mais en fait,

    il faut bien distinguer, dure de vie technique, dure de vie conomique et dure de

    vie fiscale.

    La premire est fonction des conditions probables dutilisation des

    immobilisations, la seconde est fonction du contexte conomique au sein duquel

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

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    volue lentreprise. Un matriel peut par exemple devenir sans utilit conomique

    si le bien quil sert produire nest plus demand .3

    La dure de vie fiscale, quant elle, correspond la dure de vie pendant

    laquelle le bien est amorti. Elle procde dune valuation administrative arbitraire et

    souvent loigne de la ralit technique .4

    La rentabilit dun projet dinvestissement doit tre value sur sa dure de

    vie conomique, cest--dire sur lensemble de la priode pendant laquelle

    linvestissement est effectivement utilis par lentreprise et engendre des cash-flows.

    c- Les cash-flows ou solde des flux de trsorerie induits par le projet :

    Lun des aspects fondamentaux de ltude dun projet dinvestissement est

    lestimation des liquidits nettes ou cash-flows engendrs chaque anne par

    lexploitation du projet. La notion de cash-flow est une notion de trsorerie. Il ne

    faut donc pas confondre cash-flow et capacit dautofinancement .

    Alors que le premier rsulte de la diffrence entre les recettes et les dpenses

    induites par le projet dinvestissement, la seconde quant--elle sobtient par

    diffrence entre les produits et les charges induits par le projet.

    Cash-flow........................... = Recettes induites par

    un investissement

    - Dpenses induites

    par un investissement

    Capacit dautofinancement = Produits induits par

    linvestissement

    (autres que produits

    calculs)

    - Charges induites par

    linvestissement

    (autres que charges

    calcules).

    Il est certes difficile, mais essentiel, disoler les cash-flows propres chaque

    projet. Ces derniers sont dgags de faon continue tout au long dun exercice. Mais

    3 Bernard COLASSE : Gestion financire de lentreprise . PUF; 1re dition 1982 . P: 346. 4 Bruno SOLNIK : Gestion financire . Editions Fernand NATHAN, 1988 2me dition .P : 86 .

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    pour simplifier les calculs, on les considre gnralement, comme tant dgags en

    fin dexercice.

    Io C1 C2 Cn

    Io = investissement initial.

    C1 = cash-flow exercice 1.

    C2 = cash-flow exercice 2.

    C n = cash-flow exercice n.

    Selon quil sont calculs avant ou aprs incidence des impts sur les bnfices, les

    cash-flows sont dits bruts ou nets ; en gnral, on calcule les cash-flows nets, puisque

    le montant global de limpt sur les bnfices pay par lentreprise est modifi par

    lacceptation ou le refus dun projet dinvestissement.

    Notons aussi que les cash-flows nets sont valus hors charges financires puisquon

    veut mesurer la rentabilit conomique de linvestissement indpendamment de la

    politique financire adopte par lentreprise.

    Il convient de souligner enfin, que certains investissements nengendrent ni recettes

    supplmentaires, ni dpenses supplmentaires mais des conomies de dpenses

    (investissements de productivit) ; ce sont alors ces conomies de dpenses qui

    constituent leurs cash-flows.

    d- La valeur rsiduelle :

    A la fin de leur utilisation, certaines immobilisations conservent une valeur

    vnale rsultant soit de leur revente, auquel cas il faut tenir compte de lincidence

    fiscale des plus ou moins-values ventuelles, soit dune rutilisation partielle quil

    convient dvaluer par rapport aux dpenses entranes par lacquisition dun bien du

    mme type ou rendant des services analogues, soit de la rcupration du BFR.

    B- Les techniques dvaluation de la rentabilit des

    investissements :

    Gnralement, on distingue deux grandes catgories de techniques

    dvaluation des investissements :

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    22

    Les mthodes traditionnelles qui nutilisent pas la technique de

    lactualisation .

    Les mthodes qui prennent en considration le facteur temps au moyen de

    lactualisation.

    Dans ce qui suit, on se contentera dune prsentation sommaire des

    principales techniques utilises.5

    a- Les mthodes traditionnelles :

    Ces mthodes comparent simplement des flux de dpenses des flux de

    recettes abstraction faite au facteur temps. Cest ce qui rend ces mthodes

    incapables de fournir une valuation correcte de la rentabilit. Ces mthodes

    prsentent cependant lavantage de la simplicit et peuvent tre conseilles lorsque le

    choix du taux dactualisation est trop alatoire.

    Parmi les mthodes traditionnelles les plus frquentes, on trouve le taux

    de rendement comptable, lindice de profitabilit (non actualis) et le dlai de

    rcupration du capital investi non actualis.

    1- Le taux de rendement comptable

    Le taux de rendement comptable est obtenu en rapportant le rsultat net

    comptable moyen au capital investi.

    Taux de rendement comptable = Rsultat net comptable moyen

    Io2- Lindice de profitabilit non actualis : Ip

    Il sagit de rapporter lensemble des Cash-flows dgags par le projet

    la dpense dinvestissement .

    N

    5 Pour les lecteurs qui sont particulirement intresss par des tudes approfondies de ces techniques, ils peuvent se rfrer aux ouvrages de la gestion financire figurant sur la liste bibliographique de ce travail.

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    23

    Indice de profitabilit (non actualis) = CFt

    T=1 Io

    3- Le dlai de rcupration du capital investi non actualis ou

    Pay -back :

    Le dlai de rcupration peut tre dfini comme la priode ncessaire

    pour que le cumul des cash-flows gnrs par un projet soit gal son cot.

    En dautres termes cest le dlai de rcupration du capital investi partir des

    flux de trsorerie dgags par linvestissement .

    Dlai de rcupration du capital investi (non actualis) n tel que :

    N

    CFt = Io

    t=1

    Il faut prciser enfin que ces techniques ntant pas bases sur lactualisation ,

    ne sauraient en aucun cas tre le critre unique de dcision .

    Elles doivent en consquence tre utilises conjointement avec des mthodes

    plus labores qui prennent en considration le facteur temps telles que : la

    valeur actuelle nette (VAN) ou le taux interne de rentabilit.

    b- Les mthodes dvaluation fondes sur lactualisation :

    Parmi les mthodes dvaluation des investissements qui se basent sur

    lactualisation , on trouve lindice de profitabilit actualis, le dlai de

    rcupration actualis dont le principe est le mme que dans le point prcdent

    (a), mais ils sappliquent cette fois des cash-flows actualiss . Il y a aussi

    dautres critres qui sont plus utiliss : Ce sont la valeur actuelle nette (VAN)

    et le taux interne de rendement (TIR).

    1- La valeur actuelle nette (VAN) :

    Le critre de la VAN consiste faire la diffrence entre la somme des cash-

    flows actualiss procurs par le projet et la dpense dinvestissement .

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    24

    Le projet sera considr comme rentable sil dgage une VAN positive, il peut

    alors tre retenu. A loppos, le projet sera non rentable si sa VAN est ngative

    .

    VAN = CF1 + CF2 +..........+ CFn - Io(1+i)1 (1+i)2 (1+i)n

    N

    VAN = CFt - Iot=1 (1+i)t

    2- Le taux interne de rentabilit : TIR

    Le taux interne de rentabilit est le taux dactualisation pour lequel il y

    a quivalence entre le capital investi et lensemble des cash-flows actualiss.

    En dautres termes, cest le taux dactualisation qui annule la VAN

    Io = CF1 + CF2 +..........+ CFn(1+r)1 (1+r)2 (1+r)n

    N

    Io = CFtt

    t=1 (1+r)t

    Pour fonder sa dcision de raliser linvestissement ou au contraire de

    le rejeter , linvestisseur doit comparer le TIR calcul un taux de rejet bien

    choisi.

    Il acceptera de raliser linvestissement si le TIR est suprieur au taux

    de rejet, il rejettera ou refusera le projet si son TIR est infrieur au taux de

    rejet retenu .

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    25

    C- Analyse critique des critres de rentabilit :

    1-Consquences thoriques du choix de la VAN comme critre :

    On admet que le critre de TIR a un caractre plus Mathusien que le critre

    de la VAN en se sens que la taille optimale des investissements eu gard la

    rentabilit est plus petite travers le critre du TIR que celui de la VAN. De mme, la

    dure optimale apparat plus courte du TIR quavec celui de la VAN.

    2- Les hypothses de rinvestissement des flux de Cash-flows et du TIR :

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    26

    Les 2 critres VAN et TIR admettent implicitement le rinvestissement

    annuels des Cash-flows dgag par le projet jusqu la fin de la dure de vie

    du projet.

    Ce rinvestissement implicite se fait au taux dactualisation (i) pour la VAN

    et au taux r pour le TIR

    D0 CF1 CF2 CF3 CFn

    Ces hypothses de rinvestissement implicite au taux (i) pour VAN et

    au taux (r) pour le TIR peuvent savrer non raliste dans certains cas en

    particulier lorsque (i) et (r) scartent des taux de rmunration pouvant tre

    retir de la rutilisation effective des Cf annuels dgags par le projet. Cette

    rutilisation peut ce faire dans des investissements nouveaux, mais aussi dans

    des remboursements demprunt antrieurs ou de consolidation de structure

    donc de situation financire. Lorsque cet cart est important, en particulier

    pour le critre de TIR lvaluateur devra expliciter lhypothse de

    rinvestissement des Cash-flows annuels et adopter un taux de

    rinvestissement dit explicite not (c) plus conforme la ralit de la

    rmunration des placements effectifs des Cash-flows.

    3- Situation exceptionnelles dinvestissement et leurs traitement :

    Dans certains cas particuliers les critres de la VAN et du TIR

    naboutissent pas un classement identique des projets valus.

    Les deux critres ont alors des choix divergeants. Par ailleurs, certains

    projets dinvestissement se caractrisant par des CF Net ngatifs au cours de

    la dure de vie peuvent donner naissance plusieurs TIR. Dans ce cas on ne

    sera alors plus en situation dunicit des taux. Ces deux cas de figure

    constituent des situations exceptionnelles.

    a- Divergence de choix entre les critres de rentabilit :

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    27

    Rappel :

    La VAN est une fonction dcroissante du taux dactualisation,

    lintersection de la courbe de VAN avec laxe des abscisse correspond

    au taux de rendement.

    VAN

    10 20 30 40

    TIR (A) TIR (B) Tx

    Remarque : en principe la comparaison des courbes de VAN pour des projets en

    situation de convergence des critres de rentabilit TIR et VAN montre que ces

    courbes ne connaissent pas dintersection .

    Dans notre exemple le projet A est toujours > au projet B car La VAN

    (A) > VAN (B)

    La situation de divergence : la divergence de choix entre les critres de la

    VAN et du TIR peut apparatre lorsque :

    - La chronologie des cash-flows des projets est sensiblement differente

    sachant que chacun des deux critres admet le rinvestissement des cash-flows

    au taux dactualisation i ( VAN) et r ( TIR) cette divergence se manifeste

    ainsi :

    VAN(B)

    VAN (A)

    TIR (A) TIR (B)

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    28

    r1 r2

    Lorsque le taux dactualisation (i) est < c VAN (A) > VAN (B). mais

    le TIR (B) > TIR (A) situation de divergence de choix selon que lon choisi

    le critre de la VAN ou du TIR.

    i>c VAN (A) < VAN(B) et TIR(A) > TIR(B)

    En conclusion dans de telles situations lanalyste sera dans lincapacit

    de dcision du choix du projet retenir du fait de la divergence entre les deux

    critres. Il ne pourra liminer cette divergence quon modifiant les critres de

    la VAN et du TIR en adoptant une hypothse de rinvestissement explicite des

    CFt un taux dactualisation (c). Il calculera alors un critre de VAN dit

    Global ou intgre et un critre de TIR dit galement Intgr ou global.

    n

    VAN[ G ; I ](i,c) = -D0 + Cf ( 1+c)n-t

    t=1 (1+i)n

    avec (i) = taux dactualisation et (c) taux de capitalisation

    n

    TIR [ G ; I] est r* tel que : D0 = Cf ( 1+c)n-t

    t=1 (1+r*)n

    r* pourra alors tre dduit partir de la table financire

    n

    correspondante en fonction de la fraction : Cf ( 1+c)n-t

    t=1 D0

    Remarque 1 :

    - Le taux de rinvestissement explicite des cash-flows (c) est un taux

    choisi par lvaluateur en fonction des possibilits de placement sur

    effectives des CFt et des rmunrations correspondantes.

    - r* rsulte des calculs et correspond au TIR dit global du projet.

    Remarque 2 :

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    29

    Si c< au taux interne de rentabilit r0 r* sera compris entre

    Si c > r0 c< r* < r0

    Si c > r0 r0 < r* < c

    Si pour projet X :

    r= 36% et c=14% 14%< r* < 36%

    Si pour un projet Y :

    r= 4% et c= 14% 4%< r* < 16%

    b- Eventualit de TIR multiples :

    Certains projets se caractrise par lapparition de plusieurs TIR et non par un

    seul cette multiplicit de TIR exclu la possibilit de dcision pour

    lvaluateur.

    Pourquoi les TIR multiples ?

    Les TIR multiples apparaissent lorsque la somme des cash-flows cumuls

    dgags par le projet change de signe plusieurs fois. Dans ce cas le projet en

    question aura alors autant de TIR que changement de signe :

    Exemple :

    Si D0 = -1000

    Annes CF annuels CF cumuls

    1

    2

    3

    4

    -500

    +800

    +900

    -2000

    -500

    300

    1200

    -800

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    30

    5 + 1200 400

    Ce projet 3 TIR.

    Comment viter lapparition de TIR multiples ?

    Lorsquun projet risque de se caractriser par des TIR multiples

    lvaluateur sera dans lobligation de travailler avec le TIR global ou

    intgr qui adopte une hypothse de rinvestissement explicite des

    Cash-flows au taux (c) .

    Conclusion :

    Au total les hypothses de rinvestissement implicite des CF caractrisant les

    critres de VAN et du TIR peuvent donner naissance dans certains cas

    particuliers des situations exceptionnelles qui empche linvestisseur de

    prendre une dcision.

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    31

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    32

    Chapitre II : Le financement de linvestissement

    Section 1 : les diffrentes sources de financement des

    investissements

    Linvestissement est par dfinition un engagement de financement sur moyenne

    et longue priode, il est ncessite un financement stable, ce financement peut

    tre mis en place en veillant ce que se soit un financement suffisant adquat

    au bon moment et au moindre cot.

    Diffrentes sources sont possibles :

    1-Les augmentations de capital ou les apports en capitaux : Ces apports constituent un engagement financier permanent pour les actionnaires.

    Il sagit pour lentreprise de ressources mises dfinitivement sa disposition.

    Les capitaux propres, bien que ne se matrialisant pas par un cot explicite

    significatif qui peut-tre approch par le taux de rendement exig par les

    actionnaires celui-ci est retrouv soit par le taux de rendement moyen sur le

    march par des investissements similaires, il peut-tre aussi approch par la

    notion du bnfice par action sur le cours de laction.

    Il faut savoir que le cot des K propres est gnralement suprieur celui des

    ressources demprunt celles-ci bnficient de la dductibilit fiscale des charges

    financires ( Intrts).

    2- Lautofinancement :

    Lautofinancement est une source de financement interne gnre par

    lentreprise au cours dun exercice, elle se compose des bnfices et des

    dotations aux amortissements et aux provisions sur lments durables ; de ce

    fait on prend uniquement la partie des bnfices net rinvesti comme une

    augmentation des fonds propres, la partie des amortissements et des provisions

    ( Bnfice Net / Action) / (Cours de laction)

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    correspond une ressource interne maintenue dans lentreprise pour le

    renouvellement des diffrentes immobilisations. Plus lautofinancement de

    lentreprise est lev plus lautonomie financire de celle-ci est meilleur.

    Schmatiquement, lapproximation du cot de lautofinancement (cot

    implicite) se dcompose en deux lments :

    - Le cot des bnfices nets est approximable par la notion du

    cot dopportunit ( taux de rendement moyen).

    - Ou par le taux de rendement exig par les actionnaires (

    Bnfice net / Prix de laction rinvesti).

    3- Lendettement :

    Lentreprise peut sendetter et obtenir des ressources externes par 2

    grandes voix possibles ; la premire est le recours direct au march financier

    travers lmission demprunt obligataire. Pour ce type de financement

    seules les grandes entreprises peuvent avoir directement accs ce mode de

    financement. Lemprunt obligataire se caractrise par une procdure

    exigeante tant sur la forme que sur le fond.

    Lentreprise peut obtenir des ressources externes en recourant

    lintermdiation bancaire : les prts bancaire linvestissement sont

    gnralement des prts long et moyen terme ; tout emprunt bancaire se

    caractrise par les paramtres suivants :

    Le montant, la dure, le taux, le plan damortissement et enfin par la

    procdure des garanties.

    Linvestisseur doit veiller obtenir un crdit pour le financement de son

    investissement suffisant. Il doit veiller galement ce que ce financement

    soit mis en sa disposition au moment opportun et non de manire tardive

    cela ncessite que le dossier bancaire soit construit suffisamment lavance

    par rapport la ralisation de linvestissement.

    Le taux dintrt pratiqu par la banque est un taux apparent et ne correspond

    pas au cot rel de lemprunt pour corriger le taux apparent un calcul un taux

    actuariel en tenant compte de la dductibilit fiscale des intrts :

    K est tel que : Emprunt = [ Principal +Charges F(1-tIS)] (1+ K)t33

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    34

    La dure de lemprunt MT est gnralement de 5 7 ans celle LT est de 10

    15 ans.

    Le plan damortissement de lemprunt : chaque emprunt se caractrise par

    un plan damortissement qui dfini les annuits de remboursement, la partie

    principale et la partie charges financires ( intrts ) et donc lannuit de

    remboursement et ce sur la dure de vie de lemprunt :

    - Annuit constante : par laquelle la partie principale croissante et la

    partie intrts est dcroissante.

    - Annuit dcroissante : ce remboursement se caractrise par une

    partie constante ( le principal ) et une partie dcroissante lintrt.

    - Annuit croissante gnralement favorable lemprunteur. Elle se

    caractrise par un remboursement dune partie croissante du

    principal ( ce type dannuit est rare dans la pratique)

    4- Le leasing ou le crdit-bail :

    Le leasing est un mode de financement en principe de 100% du bien

    Acquis par le leasing. Jusquau terme du contrat de leasing le bien est en

    situation de location lentreprise ne devient propritaire que sil y a une

    clause de rachat exerce par celle-ci. Il est frquent que les organismes de

    leasing exigent des dpts de garantie de la part de linvestisseur lors de la

    mise en place de ce type de financement.

    Le principal avantage de ce type de financement correspond au financement

    de 100% du projet envisag ainsi que la dductibilit fiscale de la redevance

    de crdit-bail. Son inconvnient rside dans le cot qui est relativement plus

    important par rapport aux autres modes de financement.

    Le cot actuariel du leasing not Kl :

    Kl est tel que : L = [Annuit de crdit-bail (1-tis)]t(1+kl)t

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    35

    4- Les crdits acheteurs des crdits fournisseurs : Les crdits acheteurs se sont des crdits octroys linvestisseur

    (acheteur) par la banque du fournisseur du bien dquipements. Ces crdits

    ont t mis en place dans les pays dvelopps pour inciter lexportation des

    biens dquipements, le mcanisme et relativement complexe. En effet, il faut

    que la banque de lacheteur galement (caution) ainsi que la souscription

    dune assurance.

    Le crdit fournisseurs : le fournisseur des biens dquipements accordeur du

    crdit linvestisseur acheteur fait mobiliser le crdit quil a consenti au prt

    de son systme bancaire.

    5- Les lignes de financement mixtes : Consiste en un financement par emprunt gnralement avantageux ainsi

    quun financement partiel des fonds propres des investisseurs par exemple.

    Section 2 : le Plan de Financement Le plan de financement associ un programme dinvestissement doit

    veiller chiffrer dune part lensemble des flux demplois occasionns par le

    programme sur gnralement une dure de 5 ans et dautre part positionner

    tout les flux de ressources associs ce programme sur 5 ans galement. Ces

    ressources proviennent autant des augmentations de capital, apports en

    comptes courants, emprunts leasing etc. que des Cash-flows dgags

    annuellement par le projet. Lobjectif est de veiller un quilibre entre les

    ressources et les emplois. Il importe donc de dgager deux lignes : celle des

    soldes simples (Ressources- Emplois), la deuxime pour les soldes cumuls.

    Il est exceptionnel quun investissement dgage un plan de financement

    quilibr ds les premiers essais ; en gnral, des ajustements savrent

    ncessaire soit par une augmentation des ressources mises la disposition du

    projet soit par une diminution des emplois caractrisants ce projet soit enfin

    par le mixage des deux solutions.

  • ENCG Settat Mohamed LOTFI

    36

    Plan de Financement 1re Anne 2 Anne 3 Anne 4 Anne 5 Anne Emplois : - Terrais - Constructions - Mat et Outillages - Immob. Diverses - Remboursement demprunt - Comptes courants associs - Autres.

    Total des emplois Ressources - apports en capital - en Comptes courants associs - emprunts - les Cash-flows - autres Ressources Total des ressources Ressources Emplois ( Ressources Emplois) Cumuls

    Conclusion toute modification en terme de ressources et en terme

    des emplois effectue lors du rquilibrage du plan de financement

    occasionne en gnral des modifications des flux de rsultat quil

    faudrait prendre en considration et qui modifient en consquence les

    Cash-flows prvisionnels. Il faut donc veillez tablir pour le projet

    labor un plan de financement quilibr et acceptable.

    Thme: Analyse FinancireII) LES ETAPES DU DIAGNOSTIC FINANCIER Il est not que (G1) + (G2) est gale au rsultat courantLes outils de la dcision dinvestissementA- Les donnes conomiques de la dcision dinvestissement:a- La dpense dinvestissement:b- La dure de vie de linvestissement:c- Les cash-flows ou solde des flux de trsorerie induits par le projet:d- La valeur rsiduelle:

    B- Les techniques dvaluation de la rentabilit des investissements:a- Les mthodes traditionnelles:1- Le taux de rendement comptable2- Lindice de profitabilit non actualis: Ip3- Le dlai de rcupration du capital investi non actualis ouPay -back:b- Les mthodes dvaluation fondes sur lactualisation:

    1- La valeur actuelle nette (VAN):2- Le taux interne de rentabilit: TIR

    En dautres termes, cest le taux dactualisation qui annule la VANC- Analyse critique des critres de rentabilit:1-Consquences thoriques du choix de la VAN comme critre:

    AnnesCF annuelsCF cumulsChapitre II: Le financement de linvestissementSection 1: les diffrentes sources de financement des investissements1-Les augmentations de capital ou les apports en capitaux:2- Lautofinancement:

    Section 2: le Plan de Financement