Au début du XIX siècle le bois prend le l’importance. Quelles sont les causes ?

La Grande-Bretagne se fait imposer un blocus continental par la France en 1806 et ne peut plus importer du bois du nord de l’Europe. Elle se tourne alors vers ses colonies pour s’approvisionner.

Les tarifs préférentiels (protectionnisme) dont bénéficient les marchands sont aussi un facteur favorable à l’essor de l’industrie du bois.

Les capitaux investis proviennent de la Grande-Bretagne. Les besoins en bois pour la construction de navires et de tonneaux subissent une importante croissance.

Dans la colonie, la nécessité de crédit et de capitaux va entraîner la fondation de la première banque: la Banque de Montréal en 1817

A) L’industrie du bois d’oeuvre

Les conséquences reliées au développement de l’industrie du bois :

Développement des industries secondaires (transformation des matières premières): les scieries, la construction navale. La plupart des produits (pièces de pin, des douves et du bois de construction) seront envoyés en Grande-Bretagne.

De nouveaux métiers (bûcherons, draveurs) et une hausse des emplois dans la colonie. Plusieurs agriculteurs devriendront des bûcherons pendant l’hiver. Mode de vie basé sur les activités agroforestières.

Draveur est un dérivé français du mot anglais “Driver” : celui qui conduit. Dans le cas de ce métier, au Québec, il s’agissait d’une équipe dont le rôle consistait à diriger, le printemps venu, les arbres coupés vers le courant fort d’une rivière, afin qu’elles descendent jusqu’aux scieries ou les usines. C’était un métier dangereux, car les hommes devaient marcher sur les bûches.

Dans la colonie, il y aura une augmentation du nombre d’ouvriers et d’artisans. La main d’œuvre est principalement composée de Canadiens-français et d’immigrants irlandais

Le commerce du bois va entraîner le développement de nouvelles régions: l’Outaouais, la Mauricie et le Saguenay.

Les conséquences de ce développement sont l’apparition d’industries secondaires, de nouveaux métiers et la colonisation de nouvelles régions et des banques.

L’agriculture est la principale occupation de la population au début de XIXième siècle. La production répond à leurs besoins et les surplus qu’ils produisent sont vendus aux marchés. L’adoption des Corn Laws (1815) stimule la production agricole.

A) La diversification de la production agricole et la crise des années 1830

La production agricole se concentrait sur la culture du blé. Dans les années 1830, le Bas-Canada va voir sa production de blé diminuer (il doit en importer) c’est la crise agricole 1830-1840. Les causes sont:

la surpopulation dans les territoires agricoles; l’épuisement des sols dans la zone

seigneuriale; les mauvaises conditions climatiques

Les agriculteurs vont donc diversifier leur production (avoine, orge, sarrasin). Plusieurs vont s’intéresser à la production laitière.

La pauvreté engendrée par la crise agricole amène des milliers d’agriculteurs à quitter les campagnes pour aller trouver de l’emploi dans les villes, au Canada ou émigrer aux États-Unis

L’augmentation de la population et de la production entraîne une multiplication des échanges autour des marchés locaux et régionaux. Création d’infrastructures de transport, les premiers canaux seront construits en 1821 (Canal de Lachine) et les premiers chemins de fer. Ils vont permettre la rapidité des déplacements et l’augmentation du volume de marchandises transportées.

Depuis, le début du 19ième siècle, la Grande-Bretagne applique des mesures protectionnistes qui favorisent l’achat des matières premières dans les colonies.

En 1846, le Parlement britannique va mettre fin à ses politiques protectionnistes et va adopter le libre-échange: politique qui favorise la liberté du commerce et la libre circulation des marchandises en éliminant les taxes à l’importation et les tarifs douaniers.

La colonie doit désormais affronter la concurrence internationale et verra une diminution de ses exportations vers la Grande-Bretagne. Le Canada-Uni va donc se tourner vers les États-Unis, qui est en forte croissance, afin d’y signer le Traité de réciprocité en 1854.

Ce traité va permettre aux agriculteurs de diversifier davantage leurs productions.