2009 - Intarirea SS La Nivel Mondial

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  • Suivi du Sommet du G8 de Hokkado-Toyako

    Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    Principes directeurs lintention du G8

    Groupe de travail sur laction mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

  • Copyright 2009 Japan Center for International ExchangeTous droits rservs.Rvision : Susan Hubbard et Kimberly Ashizawa.Couverture et typographie : Patrick Ishiyama.

    Japan Center for International Exchange4-9-17 Minami Azabu, Minato-ku, Tokyo 106-0047 JaponSite Internet : www.jcie.or.jp

    Japan Center for International Exchange, Inc. ( JCIE-tats-Unis)274, Madison Avenue, Suite 1102, New York NY 10016 tats-UnisSite Internet : www.jcie.org

    Ce rapport a t publi en anglais, G8 Hokkaido Toyako Summit Follow-UpGlobal Action for Health System Strengthening: Policy Recommendations to the G8, et a t traduit dans franais.

  • Le G8 et la sant dans le monde: larchitecture mergeant du Sommet

    de Hokkado-Toyako

    Keizo Takemi et Michael R. Reich*

    La dclaration du Sommet du G8 de Hokkado-Toyako, qui sest tenu au Japon au dbut du mois de juillet 2008, a couvert les questions relevant de la sant dans le monde sous le thme Le dveloppement et lAfrique . Concernant la sant, le rsum officiel contenait la dclaration suivante:

    Les dirigeants du G8 ont accueilli avec satisfaction le Rapport du Groupe dexperts de la sant auprs du G8 , qui a t prsent assorti de matrices jointes illustrant la mise en uvre des engagements passs pris par le G8, et ont expos le Cadre de Toyako pour laction, lequel comporte les principes daction en ma-tire de sant. En outre, concernant lengagement pris par le G8 de fournir $60 milliards pour la sant, qui a t convenu lors du Sommet du G8 de lan pass Heiligendamm, les dirigeants du G8 se sont entendu pour allouer ledit montant sur cinq annes. En sus, eu gard la prvention du paludisme, les dirigeants ont convenu de fournir cent millions de moustiquaires dici la fin de 2010.1

    Le Rapport du Groupe dexperts de la sant auprs du G8 , qui a t prpar, sous la conduite du Japon, par des responsables gouvernementaux chargs de la sant et de la politique extrieure dans des pays du G8, couvre

    * Les auteurs remercient Susan Hubbard, Laura Frost, Masamine Jimba, Scott Gordon, Michael Goroff, Sofia Gruskin, Ravindra Rannan-Eliya, Marc Roberts et Kenji Shibuya pour les observa-tions communiques sur des versions antrieures de leurs articles. Ils ont galement bnfici de lassistance fournie par Meghan Reidy dans le cadre de leurs recherches.

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    un nombre de questions essentielles en matire de sant dans le monde.2 Ce rapport reflte lintrt croissant qui est port par le Japon et, de manire plus large, par la communaut sanitaire dans le monde, aux politiques axes sur le renforcement des systmes de sant.3 Pralablement au Sommet, M. Keizo Takemi et un groupe de dirigeants issus de secteurs divers au Japon ont organis un Groupe de travail sur les dfis de la sant dans le monde et les contributions du Japon, men par le Centre japonais des changes internationaux ( JCIE), une organisation non gouvernementale but non lucratif oeuvrant dans les affaires internationales et les questions mondiales, laquelle participent des acteurs cls de ministres dtat, des agences japonaises de dveloppement, des uni-versitaires et des ONG. Lors de la conclusion du Sommet, le gouvernement du Japon a dcid quil avait besoin dun dispositif lui permettant dassurer le suivi des nouvelles initiatives dorientation auxquelles les dirigeants du G8 staient engags ; en consquence de quoi il a mis sur pied un processus Track 2, visant examiner une seconde voie, auquel ont particip le groupe de travail et le JCIE en vue dexplorer les options en matire de politique. Ces efforts avaient pour dessein didentifier, lintention du G8, des principes directeurs orients vers laction visant renforcer les systmes de sant et de maintenir la dynamique et la continuit dans loptique des futurs sommets du G8, notamment celui de 2009 qui se tiendra en Italie.

    Le prsent chapitre donne une vue densemble des activits du Japon en matire de sant mondiale dans le prolongement de la dclaration du Sommet dHokkado-Toyako et prsente le contexte des trois autres chapitres, accom-pagn de principes directeurs pour laction du G8. Nous examinerons ci-aprs la manire dont le renforcement des systmes de sant merge comme ple de convergence et montrerons le rle unique du G8 au sein de la gouvernance et de larchitecture de la sant dans le monde. Nous aborderons ensuite la politique dans les trois chapitres qui suivent et conclurons en examinant les orientations futures.

    Une convergence croissante sur les systmes de sant

    Le monde connat actuellement un basculement de son ordre du jour en matire de sant mondiale qui voit privilgier le renforcement des systmes de sant au dtriment des approches spcifiques une maladie. Ces deux dernires sont souvent appeles les approches verticale et horizontale pour lamlioration de la sant. Dans ce dbat, certains ont plaid en faveur

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    Le G8 et la sant dans le monde

    dune troisime stratgie intermdiaire qui combinerait les deux dans le cadre dune approche diagonale .4 Dautres ont demand que lon laisse de ct ce dbat.5 Nous pensons quil est ncessaire de trouver un meilleur quilibre entre les deux approches de manire ce que les efforts mens afin de lutter contre des maladies spcifiques et de renforcer les systmes de sant puissent stayer de manire plus efficace. Or, il est difficile de dfinir un quilibre avec prcision, particulirement lorsque la base de connaissances est maigre et fait lobjet de controverses sagissant de savoir comment les programmes verticaux affectent les efforts horizontaux. Aucun lment concluant ne permet daffirmer quil sagisse dun jeu o lon est toujours perdant, dans le sens o en amliorer lun revient obligatoirement faire du tort lautre. Toutefois, il est vident que les programmes spcifiques une maladie sont nerveux concernant tout changement susceptible dintervenir au niveau des ressources mondiales en faveur des systmes de sant.

    Lintrt croissant en faveur des systmes de sant peut tre attribu plusieurs facteurs. Tout dabord, le dveloppement dapproches spcifiques une maladie au cours des dix dernires annes a eu diverses consquences inattendues.6 Ces approches ont considrablement contribu amliorer la sant, notamment dans la mesure o les organismes sanitaires en place au niveau multilatral et national ntaient pas en mesure de sattaquer aux cons-quences dvastatrices de maladies comme le VIH/sida dans nombre de pays en dveloppement. Cela dit, les pays bnficiaires sont aujourdhui confronts toute une palette morcele de programmes de lutte contre les maladies pro-mus par de multiples donateurs, sans tre coordonns. Il a t reconnu que les cots doption de prise en charge des programmes spcifiques des maladies rduisaient lefficacit des ministres de la sant. En outre, les programmes spcifiques des maladies, qui drainent des ressources financires et humaines en dehors des organes gouvernementaux, peuvent contribuer affaiblir leurs systmes de sant. Deux des principaux programmes spcifiques une maladie, le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) et lAlliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), un consortium dorganisations visant promouvoir les vaccins et la vaccination, ont lanc des efforts significatifs en vue de renforcer les systmes de sant dans les pays bnficiaires. Si ces programmes ont rencontr des problmes au niveau de la mise en uvre, ils refltent nanmoins le fait que lon ait reconnu la ncessit de dvelopper aussi bien les approches spcifiques une maladie que celles bases sur le renforcement des systmes de sant.7

    Le deuxime facteur qui contribue privilgier les systmes de sant tient aux rcents efforts de lOrganisation mondiale de la sant (OMS) visant

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    rinstaurer les politiques de soins de sant primaires (SSP). Lapproche repo-sant sur les SSP a t officiellement lance au niveau mondial dans le cadre de la Dclaration dAlma Ata de 1978.8 La mise en uvre des SSP au niveau des pays a toutefois t confronte de nombreux dfis dans les pays pauvres. LOMS cherche prsent ressusciter lapproche base sur les SSP dans son Rapport sur la sant dans le monde de 2008 publi en octobre loccasion du 30e anniversaire de la Confrence dAlma Ata9, en mettant de nouveau en avant les principes fonds sur la couverture universelle, les approches axes sur les populations et la fourniture efficace de soins de sant primaires.10

    Le troisime facteur concerne la reconnaissance croissante des difficults quengendrent les faiblesses des systmes de sant sagissant de raliser les Objectifs du Millnaire pour le dveloppement (OMD).11 Les problmes lis la performance des systmes de sant sont considrs comme tant les principales causes des retards dans la ralisation des cibles cls des OMD en matire de sant, ceux lis la mortalit infantile (OMD4), la mortalit maternelle (OMD5) et la prvention du VIH-sida, du paludisme et autres maladies (OMD6). Ces dlais sont particulirement marqus dans les pays de lAfrique subsaharienne.

    Quatrimement, lexigence croissante defficacit en matire daide et dhar-monisation au sein des donateurs au niveau des pays, manant des principes de la Dclaration de Paris, reflte les proccupations touchant aux impacts des initiatives de sant mondiale lchelle dun systme tout entier. Laugmentation des ressources consacres la sant dans le monde privilgie davantage les en-trants (notamment les ressources humaines et financires) que les extrants ou impacts sanitaires (tels que couverture effective et sant amliore). Or, certains rsultats tendent montrer que les tentatives faites par le pass de mettre en place une solide coordination entre les donateurs (dans le cadre de stratgies de rduction de la pauvret et dapproches sectorielles) ont permis damliorer la performance des systmes de sant.

    Ceux qui plaident en faveur des programmes de lutte contre une maladie donne craignent que le fait de privilgier nouveau les systmes de sant ne prive leurs programmes de ressources et ne sape les progrs qui ont t rali-ss jusqu prsent. Il convient de suivre de prs le risque de voir les maladies infectieuses gagner du terrain alors que les efforts se multiplient en vue de renforcer les systmes de sant. Une approche oprant au niveau des commu-nauts, qui soit attentive la qualit collective de la vie, pourrait permettre dviter les consquences indsirables dune orientation gnrale en faveur des systmes de sant.

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    Le G8 et la sant dans le monde

    Renforcement des systmes de sant

    Il nexiste pas de consensus sur la dfinition oprationnelle du renforcement des systmes de sant. Plusieurs approches concurrentes promues par divers organismes ont actuellement les faveurs de la communaut sanitaire mondiale.12 Nous allons ici donner un bref aperu des principales approches.

    Ldition 2000 du Rapport sur la sant dans le monde de lOMS a soulev un grand dbat international sur les questions relevant des systmes de sant.13 Ce rapport dfinit un systme de sant comme comprenant toutes les acti-vits dont lobjectif premier est de promouvoir, rtablir ou conserver la sant. Toutefois, la matire du rapport et le dbat auquel il a donn lieu portaient quant eux sur la manire de mesurer les divers aspects des systmes de sant plutt que sur la faon de renforcer la performance des systmes de sant.

    LOMS prsente son approche actualise du renforcement des systmes de sant dans Everybodys Business. Ce rapport de 2007 ne donne toutefois pas une dfinition ou une dlimitation claires dun systme de sant. En fait, ce document indique que Il nexiste pas de srie unique de meilleures pratiques permettant de renforcer les systmes de sant car les systmes de sant sont hautement spcifiques. 14 En outre, le cadre prsent dans le rapport nest pas facile mettre en pratique. Le rapport identifie six lments constitutifs dun systme de sant : la prestation de services, le personnel de sant, les informations, les technologies mdicales, le financement et la direction ou gouvernance. Mais il ne prcise pas comment ils simbriquent, comment ils sont lis lun lautre ou comment lon construit un systme de sant laide de ces blocs.

    La Banque mondiale dcrit son approche du renforcement des systmes de sant dans son document de stratgie 2007 sur le dveloppement sain .15 Le document reconnat que cette institution a besoin dune division collabora-tive de la main duvre avec ses partenaires mondiaux (p. 18), dont lOMS, lUNICEF et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), qui sont considrs comme fournissant lexpertise technique en matire de lutte contre les maladies, la formation des ressources humaines et la fourniture de services. La Banque mondiale considre ses avantages comparatifs comme tant des questions dordre plus gnral relevant du systme, notamment le financement de la sant et lconomie sanitaire, de mme que les partenariats public-priv, la rforme et la gouvernance du secteur public, la collaboration intersectorielle en faveur de la sant ainsi que la macroconomie et la sant. Lun de ses grands dfis consiste mettre en uvre sa stratgie alors que son propre financement tend se rduire au sein des fonds sanitaires mondiaux, que les

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    problmes substantiels vont au-del de ses domaines davantages comparatifs et que sa stratgie prcdente de 1997 na pas t dment value (p. 38).

    Suite lintrt croissant pour le renforcement des systmes de sant, le monde est aujourdhui confront une prolifration de modles, stratgies et approches. Les efforts de lOMS et de la Banque mondiale ne reprsentent que deux de ces approches ; il existe en effet dautres cadres. Comment valuer ces divers modles conceptuels et slectionner celui qui serait appropri ? Malheureusement, il nexiste pas dapproche prte lemploi pour renforcer les systmes de sant, aucune formule unique susceptible dtre applique tous les pays. Amliorer la performance des systmes de sant est un processus, qui doit en outre tre adapt la situation de chaque pays : sa situation politique et conomique, ses valeurs sociales et sa direction nationale.

    Du point de vue dun dcideur, un cadre stratgique sur le renforcement des systmes de sant devrait laider dcider de ce quil faut faire, comment le faire et quels rsultats anticiper. En outre, ce cadre devrait sinspirer des thories adquates tout en aidant gnrer des rsultats pratiques. Il devrait galement donner des conseils sur la manire de mettre en uvre les ides dans les conditions politiques du monde rel et comment relier les objectifs aux diffrentes perspectives thiques. Nous pensons que lapproche du renfor-cement des systmes de sant propose par Marc J. Roberts, William Hsiao, Peter Berman et Michael R. Reich16 reprsente une grande avance en vue de satisfaire ces critres et peut aider faire le tri parmi les divers concepts promus par diverses agences.

    Larchitecture de la sant dans le monde et le G8

    Le rle du G8 en matire de sant dans le monde

    Larchitecture de la sant dans le monde connat des changements structurels fondamentaux. Comme lindique le document de stratgie de la Banque mon-diale, les acteurs qui dominaient jusqu prsent sont de plus en plus marginaliss et perdent de leur influence. Cela sapplique aussi bien lancienne prdomi-nance financire de la Banque mondiale qu la domination passe de lOMS en matire de normes. Llaboration de la politique de sant mondiale est devenue un processus pluripartite dpourvu toutefois dune dmarche institutionnelle explicite et o la concurrence et la confusion rgnent aux niveaux national et mondial. La prolifration des cadres pour le renforcement des systmes de sant

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    Le G8 et la sant dans le monde

    qui se recoupent tout en sopposant reflte cette dsorganisation. Nous pensons que le G8 peut jouer un grand rle afin de catalyser les efforts visant recadrer larchitecture de la sant mondiale suivant une orientation plus cohrente.

    La monte en puissance du G8 concide avec les volutions rapides que connat la gouvernance de la sant dans le monde au 21e sicle, en particulier le rle dclinant de lOMS en tant que seule agence internationale de sant. Au cours de la dcennie passe, de nouvelles parties prenantes sont apparues dans larne de la prise de dcisions en matire de sant dans le monde, dont la Fondation Bill & Melinda Gates, le Fonds mondial et lAlliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI). Paralllement, la collaboration public-priv est devenue un prcepte de la politique de sant, tant au niveau mondial qu celui des pays.

    Le mandat constitutionnel lautorisant reprsenter ses tats membres dans le cadre de lAssemble mondiale de la sant tait lun des atouts traditionnels de lOMS. Toutefois, en cette nouvelle re de la sant mondiale, lOMS est, de par son cadre juridique, limite ses interactions avec le secteur priv et les ONG. Une autre de ses principales forces et contraintes tient au fait que, par nature agence technique ayant vocation offrir essentiellement des informations et des conseils techniques, elle ne peut influer de manire substantielle sur la manire dont les gouvernements allouent leurs ressources financires et humaines pour renforcer leur systme de sant.

    Les appels rformer lOMS ne datent pas dhier. Chaque nouveau directeur gnral sest attel changer lorganisation, mais la mise en uvre de nouvelles ides demeure un dfi.17 Les rcents appels rformer lOMS refltent des tenta-tives plus ambitieuses de rformer les Nations unies (ONU), et ils rencontrent un cho et une priorit croissants au sein de lordre du jour mondial.18 Il est impratif que lOMS, en sa qualit de premier agence dcisionnaire international en matire de sant mondiale, prcise et renforce ses principales fonctions et amliore ses comptences techniques et organisationnelles.

    Au sein de ce domaine de la sant mondiale de plus en plus encombr, a merg une nouvelle entit connue sous le nom de Health 8 (Les huit organisa-tions pour la sant) ou H8 , qui se compose de lOMS, de la Banque mondiale, de la GAVI, du Fonds mondial, de lUNICEF, du FNUAP, de lONUSIDA et de la Fondation Gates. La runion de ces figures de proue de la sant mondiale sapparente une rencontre de dirigeants politiques mondiaux, en offrant une tribune de discussion dote de capacits organisationnelles limites. Lors de leur runion inaugurale du 19 juillet 2007, les dirigeants du H8 ont dclar quils se runissaient de manire informelle dans lobjectif de renforcer leur collaboration en matire de sant dans le monde afin dobtenir de meilleurs

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    impacts sanitaires dans les pays en dveloppement. 19 Parmi les cinq thmes discuts figurait lintrt renouvel pour les systmes de sant.

    Les dirigeants du H8 ont convenu que le renforcement des systmes de sant devrait tre jug en fonction de son aptitude avoir des impacts sanitaires, et ils ont appel lOMS et la Banque mondiale acclrer lachvement du cadre normatif pour le renforcement des systmes de sant. Le H8 a ainsi cr une opportunit damliorer la communication, la collaboration et llaboration dun consensus en matire de politique sanitaire dans le monde, y compris les interactions avec le G8.

    Les dirigeants nationaux des grandes conomies de march ont commenc se rencontrer chaque anne partir de 1975, crant ainsi une nouvelle gnration dinstitutions internationales. Le G8 a examin les questions de sant dans le monde chacune de ses runions depuis 1996, en suivant une analyse syst-matique du G8 et de la gouvernance en matire de sant mondiale.20 Ltude a conclu que le G8 tait devenu un centre efficace et hautement performant de la gouvernance de la sant dans le monde sous tous ses aspects. Les dirigeants japonais et italien ont jou un rle important pour amener le G8 examiner les questions de la sant dans le monde, comme lillustre remarquablement le Sommet de Kyushu-Okinawa de 2000 qui a dbouch sur la formation du Fonds mondial.

    De par sa nature, le G8 constitue un dispositif trs personnel, visible et flexi-ble permettant daborder la conception des politiques de sant mondiale. Cette runion de dirigeants nationaux qui a lieu une fois par an permet davoir des discussions pousses avec des parties prenantes extrieures au cercle du G8. Par exemple, le G8 a inclus quatre partenaires africains majeurs au sein de plusieurs runions afin de discuter des questions cruciales relevant du dveloppement et de la sant. Lmergence du G8 au sein de la gouvernance mondiale en matire de sant reflte le besoin davoir un dispositif plus flexible que les institutions sanitaires multilatrales existantes afin de sattaquer aux menaces sanitaires mondiales qui font leur apparition et ncessitent une action commune. Le G8, qui peut rflchir et agir en dehors des bureaucraties et acteurs mondiaux en place dans le domaine de la sant, occupe ainsi une place unique, de par son pouvoir et sa vision, pour aider changer lordre du jour et les priorits en matire de sant dans le monde. En revanche, dans le mme temps, le G8 ne disposant pas de capacits propres de mise en uvre, il est oblig de sappuyer sur les organisations existantes ou de nouvelles entits pour agir.

    Limportance prise par le G8 et le H8 au sein de la sant dans le monde reflte un changement de pouvoir au sein de la politique internationale. La mondialisation des questions sanitaires signifie que les programmes communs

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    Le G8 et la sant dans le monde

    stendent par-del les frontires nationales, de sorte que les tats individuels ne peuvent pas se concentrer uniquement sur les dossiers gopolitiques qui les intressent au premier chef. Les tats nations capables de relever les dfis transnationaux auront par consquent davantage dinfluence sur la politique internationale. Le processus du G8 encourage les huit dirigeants politiques sattaquer aux questions mondiales tout en offrant des incitations aux parties prenantes extrieures au G8, savoir dans le secteur priv, les ONG et les agences internationales, et identifier des manires dinfluer sur ce qui se passe au sein du G8. Ce basculement du pouvoir est en passe de restructurer larchi-tecture de la conception des politiques de sant mondiale. Les membres du H8 cherchent dfinir leur propre rle au sein de cette nouvelle architecture. Cela dit, lon ne sait pas exactement o va mener cette restructuration.

    Lmergence de la sant dans le monde au sein de la politique trangre a contribu accrotre lintrt du G8. En mars 2007, les ministres des Affaires trangres du Brsil, de la France, de lIndonsie, de la Norvge, du Sngal, de lAfrique du Sud et de la Thalande ont mis la Dclaration ministrielle dOslo sur la ncessit urgente dlargir la porte de la politique trangre afin dy inclure la sant mondiale. Ils ont dclar : Ensemble, nous sommes confronts un certain nombre de dfis pressants qui requirent des rpon-ses concertes et des efforts collaboratifs. Nous devons encourager les ides nouvelles, rechercher et dvelopper de nouveaux partenariats et dispositifs, et crer de nouveaux paradigmes de coopration. 21 Cette initiative prise par des ministres des Affaires trangres en matire de sant dans le monde appelle de nouvelles formes de gouvernance mondiale permettant de sattaquer aux dfis sanitaires et de fixer une srie de valeurs communes, dont le principe suivant lequel chaque pays a besoin dun systme de sant solide et ractif. Cest avec un grand enthousiasme que les gouvernements du Japon et du Royaume-Uni (RU) ont souscrit lide dinclure la stratgie de sant mondiale au sein de la politique trangre.22

    La sant mondiale et la scurit humaine

    Le programme de la sant mondiale dpasse donc le cadre de la sant des popu-lations ; il sentrecroise dsormais avec la politique trangre, le dveloppement conomique ainsi que les droits humains et la dignit humaine. Les nations ignorent ces aspects plus larges leur propre pril. Au cours des dix dernires annes, ces approches axes sur les personnes ont fini par converger sur le concept de scurit humaine. Celle-ci complmente le concept traditionnel

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    de scurit nationale et a t dfinie comme tant la protection du centre vital de toute vie humaine dune manire valoriser les liberts humaines et laccomplissement de ltre humain, 23 en mettant particulirement laccent sur le fait dtre labri du besoin et libr de la crainte. La scurit humaine peut tre ralise suivant deux types de stratgies : des stratgies de protection qui protgent les personnes contre des menaces critiques et insidieuses et des stratgies dautonomisation qui leur permettent de dvelopper laptitude faire face aux situations difficiles. Cette approche est particulirement pertinente au renforcement des systmes de sant dans la mesure o la scurit humaine est axe sur les individus et communauts, o elle constitue un processus dpen-dant de la demande et o elle cherche promouvoir une vision intgrale de la manire damliorer le bien-tre.

    Le Japon est lun des plus grands dfenseurs de la scurit humaine. Cette approche offre un contexte pour recadrer le pacifisme daprs-guerre au Japon, qui connat un moment dcisif sous lgide dune nouvelle gnration de di-rigeants. La scurit humaine forme un socle conceptuel pour un pacifisme japonais renouvel et une nouvelle forme de citoyennet mondiale. Au cours de la dcennie passe, le gouvernement japonais a utilis la sant dans le monde pour introduire sa politique en matire de scurit humaine et a accord une place prioritaire la sant mondiale lordre du jour de sa politique trangre.24 Au sein du cadre de la scurit humaine, le programme de sant mondiale offre un champ permettant de mettre au point des stratgies concrtes susceptibles dtre mises en uvre par les agences bilatrales et multilatrales ainsi que dans le cadre des processus du G8.25 Les stratgies doubles qui sont intgres dans la scurit humaine - protection et autonomisation au niveau de la communaut -, sont en phase avec lengagement renouvel de lOMS en faveur des SPS et avec les efforts mens par le Japon aprs la guerre pour renforcer son propre systme national de sant.

    Principes directeurs pour le suivi du Sommet dHokkado-Toyako

    Afin de maintenir la dynamique cre en faveur du renforcement des systmes de sant par le Sommet dHokkado-Toyako, le gouvernement japonais a demand que soient labors des principes directeurs sur la manire de donner suite aux engagements pris Toyako, en encourageant le Groupe de travail Takemi et le JCIE lancer un nouveau projet destin explorer des recommandations concrtes. Depuis sa cration, le Groupe de travail Takemi a bnfici de la

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    participation de dirigeants issus de divers secteurs au Japon, y compris une forte implication ininterrompue des trois ministres gouvernementaux pertinents : affaires trangres ; sant, travail et protection sociale; et finances. Le projet a prpar trois documents de politique gnrale sur les thmes mis en exergue dans le Cadre de Toyako pour laction en matire de sant dans le monde : personnel de sant, finances de sant et informations relatives la sant. Le projet a t men en dehors des canaux officiels des organes gouvernementaux dans le cadre de leffort diplomatique Voie 2 (Track 2) avec la participation informelle des ministres japonais de la Sant, des Finances et des Affaires trangres, auxquels viennent sajouter des reprsentants des entits membres du H8, des gouvernements du G8 et dorganisations de la socit civile. Cette stratgie Voie 2 donne toute latitude aux organisateurs du projet pour couter divers experts et examiner des ides hors des sentiers battus, tout en garantissant la collaboration avec des parties prenantes essentielles. Cette stratgie est conue pour identifier des approches innovantes au renforcement des systmes de sant qui soient susceptibles dtre acceptes par le G8 et les agences de mise en uvre concernes.

    Les chapitres, consacrs aux personnes, largent et aux donnes, traitent trois composantes ncessaires au renforcement des systmes de sant. Ils couvrent des sujets qui constituent des entrants importants des systmes de sant : les cadres et les dcisionnaires ont besoin de personnes, dargent et de donnes afin de dcider de ce que doit accomplir un systme de sant. Paralllement, les informations dordre sanitaire sont des extrants, dans le sens o elles permettent dvaluer les activits de diffrents systmes de sant (comment largent et les personnes sont utiliss et ce quils produisent en termes de rsultats et dimpacts sanitaires). Ces trois composantes sont aussi interdpendantes: il faut de largent pour embaucher des personnes ; ces personnes travaillent dans un systme de sant o elles recueillent, analysent et interprtent les informations sanitaires ; et ces donnes sont exploites par des gens qui dcident de la manire de dpenser davantage dargent. Les principales conclusions et recommandations spcifiques en vue de laction par le G8 sont indiques ci-dessous.

    Personnel de sant

    Les ressources humaines sanitaires ont longtemps t un sujet proccupant dans la planification et la gestion sanitaires, et le monde traverse actuellement une pnurie colossale de travailleurs sanitaires. Cela dit, Masamine Jimba, qui dirige lquipe de recherche sur le personnel de sant, identifie dautres grands

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    dfis qui vont au-del du simple effectif de travailleurs sanitaires, dont les salaires inadquats, la motivation, la formation et la supervision, de mme que la mdiocrit des environnements de travail. M. Jimba a par ailleurs identifi une rpartition ingale massive du personnel de sant au sein des pays et dune spcialit ou comptence lautre. En rponse, son article recommande que le G8 prenne trois grandes actions afin de sattaquer ces problmes :

    1 Renforcer la capacit des pays planifier, mettre en uvre et valuer les programmes de personnel de sant de manire leur permettre dutiliser plus efficacement le personnel existant et de mettre en uvre les engage-ments du G8 ;1.1 laborer des mcanismes permettant dvaluer les progrs du personnel

    de sant au niveau des pays ;1.2 Identifier des moyens de modifier les politiques macroconomiques

    afin de rduire les contraintes pesant sur llargissement du personnel de sant ;

    1.3 Renforcer les rseaux internationaux des institutions de lducation suprieure afin de fournir un accs lducation sanitaire et mdicale dans les zones aux ressources limites.

    2 Traiter, du ct de la demande, les causes de la migration internationale du personnel de sant ;2.1 Parer soi-mme ses besoins en augmentant le nombre de travailleurs

    sanitaires dans son propre pays laide de ses propres ressources ;2.2 Adhrer au code de pratiques de lOMS pour traiter les questions de

    la migration ;2.3 Rechercher des solutions pratiques aptes protger le droit des indivi-

    dus chercher un emploi en migrant et le droit la sant pour tous.3 Mener un examen annuel des actions menes par les pays du G8 en vue

    damliorer le personnel de sant ;3.1 valuer ce quaccomplissent les pays du G8, ce qui a fonctionn, preuves

    lappui, sur la base dune srie standard de mesures communes ;3.2 Exploiter cet examen pour valuer comment se comportent les systmes

    de sant, identifier les lacunes dans le financement et les informations, mettre au point les meilleures pratiques sur la base de lexprience, accrotre les connaissances sur la manire damliorer la performance du systme de sant en renforant les ressources humaines, et apprcier comment les pays du G8 mettent en uvre leurs engagements.

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    Le G8 et la sant dans le monde

    Financement de la sant

    Il nexiste pas destimations vritablement exactes du financement de la sant dans les pays en dveloppement, mais les dernires tendances montrent que les sources de financement externes et domestiques de la sant sont en hausse. Nanmoins, dans le chapitre quil consacre ce sujet, M. Ravindra P. Rannan-Eliya insiste sur le fait que davantage dargent na pas ncessairement signifi de meilleurs rsultats. Si certains pays parviennent avoir un systme de sant plus performant moyennant des ressources financires limites, dautres ont moins bien russi alors quils avaient beaucoup investi dans la sant. Cette forte divergence dun pays lautre en matire de performance offre la possi-bilit de comprendre les conditions qui font que certains systmes de sant accomplissent davantage malgr un financement limit. Lon saccorde de plus en plus dire au niveau international que le financement public constitue une condition importante indispensable, mme si la forme quil revt ( savoir fis-calit contre assurance mdicale et sociale) demeure sujet controverse. Une meilleure performance dpend galement de la manire dutiliser les fonds et de savoir comment la couverture du systme est largie aux populations difficiles atteindre. M. Rannan Eliya recommande que le G8 adopte trois grandes actions pour sattaquer ce dfi du financement des systmes de sant dans le monde en dveloppement :

    1 Complter les efforts visant augmenter les fonds en faveur de la sant par des mesures permettant damliorer la valeur des dpenses de sant en apportant un soutien une amlioration du financement de la sant et des politiques favorisant les systmes qui soient parraines par les pays ;

    2 Sappuyer sur le consensus existant entre les experts techniques travers un engagement explicite du G8 privilgiant lappui aux politiques nationales de financement de la sant qui placent le financement public de la sant, sous la forme dun financement fiscal et/ou dune assurance mdicale et sociale, au cur des efforts mens pour tendre la couverture aux indigents et groupes fragiliss de la socit ;

    3 Investir dans la capacit des pays partenaires en dveloppement laborer de meilleures politiques de financement. Cela exigera des investissements accrus en vue de consolider la capacit nationale valuer la politique des systmes de sant ainsi que dans les mcanismes afin de comprendre et partager les enseignements tirs des pays o les meilleures pratiques sont en vigueur.

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    22

    Informations sanitaires

    Le chapitre sur les informations sanitaires, crit par M. Kenji Shibuya, relve deux grands types de dfis dans ce domaine : les inefficacits touchant aux aspects technique et affectation. Pour la premire, M. Shibuya explique que, si les donnes appropries existent bel et bien, elles ne sont toutefois pas utilises par les dcideurs ou les analystes des politiques, soit parce que ces derniers nont pas accs ces informations, soit parce quil nont pas la capacit danalyser et dexploiter les donnes pour rpondre aux questions relevant de la performance des systmes de sant. Lauteur dcrit linefficacit au sein de laffectation comme consistant recueillir et compiler des donnes sans coordination et sans stratgie de mesure clairement dfinie. Afin de rectifier ces inefficacits, il recommande que le G8 adopte les trois grandes actions suivantes :

    1 Mettre en uvre un examen annuel du G8 afin dvaluer les engagements du G8 en faveur des systmes et programmes de sant ;1.1 Dfinir une srie standard de stratgies mtrologiques et de mesure afin

    de suivre et dvaluer lefficacit de laide, ainsi que celle des programmes et systmes de sant ;

    1.2 Planifier et valuer au moyen dun cadre commun et de la mtrologie les activits menes par le G8 et ses partenaires en matire de sant.

    2 Mettre en place une ressource commune numrique au moyen dun rseau de centres dexcellence mondiaux et rgionaux afin damliorer laccs aux sries de donnes et analyses ainsi que leur qualit au niveau national et mondial ;2.1 Promouvoir les principes de laccs ouvert et du partage de donnes

    dans le domaine public ;2.2 Mettre au point une base de donnes mondiale dindicateurs communs

    ( commencer par les cibles des OMD, les ressources humaines et le pistage des ressources) ainsi quun change des donnes et un mca-nisme de garantie de la qualit ;

    2.3 Mettre en place un processus de type Cochrane pour le suivi de la sant dans le monde afin dobtenir une base factuelle empirique pour les politiques de sant.

    3 Regrouper les ressources de la mtrologie sanitaire au niveau mondial et national en vue de crer un Dfi de la mtrologie en matire de sant mondiale ;3.1 Dvelopper les capacits et crer une structure incitant les pays et

    producteurs de donnes recueillir, partager, analyser et interprter des donnes de meilleure qualit ;

  • 23

    Le G8 et la sant dans le monde

    3.2 Subordonner le financement de la sant une valuation par un tiers qui soit conforme aux principes convenus, y compris llaboration dune stratgie standard de mesure, la mise disposition des donnes dans le domaine public, le renforcement des capacits locales et lutilisation approprie des technologies de linformation ;

    3.3 Dans les pays o la dclaration ltat-civil est lacunaire ou inexistante, y privilgier ce type de systme ;

    3.4 Investir dans une srie denqutes auprs de mnages reprsentatifs au plan national concernant les maladies multiples et les facteurs de risque.

    Expos

    Les trois chapitres consacrs au personnel de sant, au financement de la sant et aux informations sanitaires abordent plusieurs thmes communs la politique de sant mondiale. Si ces trois composantes (personnes, argent et donnes) ne constituent pas un modle complet de la performance des systmes des sant, ils occupent toutefois une place primordiale dans lordre du jour de la sant dans le monde et sont des lments importants dans nimporte quel modle.

    Tout dabord, ces trois chapitres insistent sur la ncessit pour le G8 de traiter la qualit de lusage des ressources ainsi que la quantit des ressources fournies. Les auteurs sont daccord sur le besoin dexploiter plus efficacement les ressources existantes (personnes, argent et donnes) en sus de la ncessit de ressources supplmentaires issues la fois de sources externes et domesti-ques. Le G8 pourrait par exemple encourager les efforts destins identifier les meilleures pratiques et les conditions dans lesquelles les ressources sont vritablement utilises pour amliorer la performance des systmes de sant.

    Deuximement, les trois chapitres appellent de concert le G8 valoriser les capacits nationales et la prise en main par les pays pour renforcer les systmes de sant. Le G8 est en mesure dassurer que les pays disposent de ressources humaines financires adquates afin de recueillir, danalyser et dinterprter les donnes et dvaluer la performance de leur propre systme de sant. Le G8 peut aider les pays consolider leurs capacits afin dutiliser plus efficacement les ressources de leur systme de sant.

    Troisimement, les trois chapitres saccordent dire que le G8 devrait mettre en uvre un examen annuel des engagements pris en matire de sant mon-diale, au moyen dune srie standard de mesures communes destines valuer comment les ressources sont fournies et utilises pour amliorer la performance

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    24

    des systmes de sant. Le Japon a lanc le processus dun examen annuel des engagements lors du Sommet dHokkado-Toyako. Or ce processus devrait tre largi et institutionnalis.

    Pour vritablement renforcer les systmes de sant, le G8 devra passer des discussions au sommet la responsabilisation tandis quil devra galement collaborer avec les organisations du H8 et les institutions nationales des pays donateurs et bnficiaires. Le Sommet du G8 est une entit peu toffe, efficace pour examiner les problmes critiques dordre mondial et accorder telle ou telle priorit aux ordres du jour de la politique internationale. La relation entre le G8 et le H8 continue dvoluer, comme le veut la nature du processus dcisionnaire au sein du H8 lui-mme. Les deux entits sapparentent davantage des rseaux informels qu des institutions formelles. En consquence, laction du G8 en matire de renforcement des systmes de sant exigera de la crativit au niveau mondial et national et davantage dinteractions dun chelon lautre. Le G8 na pas vocation devenir une institution qui chapeauterait la sant mondiale, mais le pouvoir dinfluer qui est la marque du G8 peut aider faire bouger le renforcement des systmes de sant de manires indites.

    Les recommandations spcifiques adoptent par consquent diverses stratgies en matire de renforcement des systmes de sant. Certaines visent clarifier et renforcer les institutions et cadres en place. Dautres cherchent crer de nouvelles entits sans pour autant toujours proposer un nouveau dispositif mondial de financement. Nous avons cherch des solutions innovantes aux pro-blmes des systmes de sant et tent darticuler des ides que lon ne trouve pas ailleurs, y compris celles qui peuvent ne pas avoir les faveurs des organisations existantes ou qui les gnent. Nous avons cherch provoquer une rflexion et une action cratrices en matire de renforcement des systmes de sant. Nous avons toutefois pris soin dviter de politiser inutilement la communaut sa-nitaire internationale, en nous attachant des fonctions substantielles plutt quaux questions politiques. Un autre objectif primordial du prsent rapport est de contribuer renforcer les capacits et clarifier le rle de lOMS au sein de larchitecture mondiale de la sant.

    Ces activits qui sinscrivent dans le sillage de la Dclaration du Sommet dHokkado-Toyako marquent leffort concert men par le Japon et ses parte-naires en vue damliorer leurs contributions substantielles la conception des politiques en matire de sant dans le monde, au lieu de se borner fournir des subventions. Dans nombre de domaines, la nature des problmes mondiaux dpasse dsormais les capacits des institutions internationales de gouvernance. Cet cart institutionnel reprsente la fois une opportunit et une obligation pour les pays du G8 en ce sens quil leur offre un nouveau moyen de pression

  • 25

    Le G8 et la sant dans le monde

    sur la prise de dcision en matire de sant mondiale. Le monde a connu une remarquable augmentation des flux des personnels de sant, des finances de sant et des donnes sanitaires au niveau mondial. Dans notre univers de la sant en mondialisation croissante, le Sommet du G8 offre un cadre permettant aux dirigeants nationaux de sengager personnellement pour donner forme des politiques capables de rpondre aux problmes critiques. Le prsent projet a identifi des actions concrtes, dans le contexte de ces approches remises au got du jour que sont la scurit humaine et les SSP, que les nations du G8 devraient poursuivre. Ces actions ncessiteront obligatoirement la collabo-ration avec les organisations de lH8, dautres pays dvelopps et revenus moyens favorablement disposs et les pays bnficiaires. Nous pensons que le gouvernement du Japon, pour sa part, devrait intgrer plus pleinement la sant mondiale sans sa diplomatie bilatrale et multilatrale, et quil devrait amliorer sa diplomatie en travaillant plus troitement avec les rseaux de la socit civile internationale et en encourageant leur dveloppement accru.

    Compte tenu de la crise financire mondiale, il est dautant plus important que le G8 sattaque au renforcement des systmes de sant et joigne le geste la parole sur le plan des engagements pris en matire de sant dans le monde. Lon craint dventuelles coupes dans laide officielle au dveloppement de la part des pays riches et dans les dons privs aux ONG.26 Mais, ainsi que la dclar en septembre 2008 le Premier ministre du Royaume-Uni, M. Gordon Brown, la communaut internationale devrait faire davantage, et non moins, pour aider les populations les plus pauvres au monde en ces temps de crise conomique.27 Le G8 peut jouer un rle moteur en assurant que les fonds promis soient fournis de manire crer des avantages tangibles pour les plus indigents de la plante. Nous recommandons que le G8 envisage galement de promouvoir le dveloppement de mcanismes de financement innovants pour renforcer les systmes de sant. Le G8 peut en outre uvrer pour viter que les budgets gouvernementaux allous la protection sociale dans les pays en dveloppement ne soient rduits sous leffet de la crise financire et viter une rptition des coupes qui ont eu lieu sous leffet des ajustements structurels et des remous conomiques qui ont eu lieu dans les annes 80 et 90.

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    26

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    9. WHO, The World Health Report 2008Primary Health Care: Now More than Ever. (Geneva: WHO, 2008).

    10. Margaret Chan, Return to Alma Ata, Lancet; 372 (2008): 865866.11. WHO, Health and the Millennium Development Goals (Geneva: WHO, 2005). 12. A. Mills, F. Rasheed, and S. Tollman, Strengthening Health Systems, in D. T. Jamison, J.

    G. Breman, A. R. Measham, et al., eds. Disease Control Priorities in Developing Countries, 2nd edition (New York: Oxford University Press, 2006), 87102.

    13. WHO, World Health Report 2000Health Systems: Improving Performance (Geneva: WHO, 2000).

    14. WHO, Everybodys Business: Strengthening Health Systems to Improve Health Outcomes: WHOs Framework for Action (Geneva: WHO, 2007).

    15. World Bank, Healthy Development: The World Bank Strategy for Health, Nutrition and Population Results (Washington DC: World Bank, 2007).

    16. Marc J. Roberts, William Hsiao, Peter Berman, AND Michael R. Reich, Getting Health Reform Right: A Guide to Improving Performance and Equity (New York: Oxford University, 2004).

    17. Richard Horton, WHO: The Casualties and Compromises of Renewal, Lancet 359 (2002): 16051611.

    18. Select Committee on Intergovernmental Organisations, House of Lords, United Kingdom, Diseases Know No Frontiers: How Effective are Intergovernmental Organisations in Controlling their Spread? London: Authority of the House of Lords, July 21, 2008 (HL Paper 143I).

    19. WHO, Informal Meeting of Global Health Leaders, http://www.who.int/dg/reports/31072007/en/index.html (accessed Oct 13, 2008).

    20. J. J. Kirton and J. Mannell, The G8 and Global Health Governance. Paper prepared for a conference on Global Health Governance: Past Practice: Future Innovation, sponsored by the Centre for International Governance Innovation; the Institute of Population Health,

  • 27

    Le G8 et la sant dans le monde

    University of Ottawa; the G8 Research Group, Munk Centre for International Studies, University of Toronto; and Rotary International, Ottawa and Waterloo, November 1012, 2005.

    21. Ministers of Foreign Affairs of Brazil, France, Indonesia, Norway, Senegal, South Africa, and Thailand. Oslo Ministerial DeclarationGlobal Health: A Pressing Foreign Policy Issue of Our Time, Lancet 369 (2007): 137378.

    22. Richard Horton, Health as an Instrument of Foreign Policy, Lancet 369 (2007): 806807; Masahiko Koumura, Global Health and Japans Foreign Policy, Lancet 370 (2007): 19831985.

    23. Commission on Human Security, Human Security Now: Protecting and Empowering People (New York: United Nations, 2003).

    24. Masahiko Koumura, Global Health and Japans Foreign Policy.25. Keizo Takemi, Masamine Jimba, Sumie Ishii, Yasushi Katsuma, and Yasuhide Nakamura,

    on behalf of the Working Group on Challenges in Global Health and Japans Contributions. Human Security Approach for Global Health, Lancet 372 (2008): 1314.

    26. J. Mitnick, Financial Crisis Threatens Aid for Worlds Poorest, Christian Science Monitor, October 15, 2008.

    27. United Nations, Press Conference by Secretary-General, Prime Minister of United Kingdom, Chair of Gates Foundation on Millennium Goals High-Level Event, September 25, 2008. http://www.un.org/News/briefings/docs/2008/080925_MDG_Event.doc.htm (accessed Oct 20, 2008).

  • Annexes

  • Annexe 1

    Arrire-plan du Groupe de travail sur les dfis en matire de sant dans le

    monde et contributions du Japon

    Un groupe de travail sur les Dfis en matire de sant dans le monde et les contributions du Japon (appel de manire informelle le Groupe de travail Takemi ) a t lanc en septembre 2007 afin de se pencher sur la sant mon-diale dans le contexte de la scurit humaine, un pilier de la politique trangre du Japon, alors que le Japon se prparait accueillir la quatrime Confrence internationale de Tokyo sur le dveloppement de lAfrique (TICAD IV) et le Sommet du G8 Toyako (Hokkado) au printemps et lt de lanne 2008. Le Centre japonais des changes internationaux ( JCIE) a facilit le lancement de ce groupe et a assur la fonction de secrtariat.

    Lors du Sommet du G8 dHokkado-Toyako, les dirigeants mondiaux ont propos le Cadre commun du G8 de Toyako pour laction en matire de sant dans le monde, un cadre destin renforcer les systmes de sant dans le monde, mais plus particulirement dans les pays en dveloppement. Toutefois, afin que les divers acteurs de la sant mondiale se rejoignent afin de crer un cadre commun, les parties prenantes dans le domaine de la sant mondiale doivent laborer une comprhension commune de ce que signifie un systme de sant et un programme partag pour mettre en place son architecture. Llan grandissant chez les principaux acteurs japonais de la sant mondiale visant commencer traiter ces questions sest traduit par la formation, en septembre 2008, dun groupe de travail sur lAction mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant dans le cadre du Groupe de travail Takemi.

    La premire phase des activits du Groupe de travail a consist assurer que la sant mondiale et la scurit humaine continuent figurer en bonne place lordre du jour du Sommet de Hokkado- Toyako. Durant cette phase, ses membres ont men des visites sur site afin de mieux connatre les dfis et comprendre ce quoi sont confronts les pays en dveloppement sagissant damliorer la sant et les solutions quils ont trouv pour sattaquer ces dfis. Dans le cadre dun processus intense de recherche et de dialogue, les membres

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    138

    du Groupe de travail ont labor des principes directeurs lintention du gouvernement japonais en sa qualit dhte du Sommet. Ces principes ont fait lobjet de discussions Genve,Washington et New York, ainsi que dans le cadre dune grande confrence Tokyo. Le Groupe de travail a galement discut en profondeur avec des personnes cls au sein des ministres du gouvernement et le cabinet du Premier ministre qui travaillaient sur llaboration de lordre du jour du Sommet.

    La scurit humaine, qui a gagn en importance au point de devenir un pilier central des affaires trangres du Japon, a offert un cadre utile lexploration de sant mondiale par le groupe de travail. Approche fonde sur la demande qui tente de traiter les dfis interdpendants qui menacent les vies, modes de vie et la dignit des individus et collectivits dans le monde entier, la scurit humaine semblait tre un cadre naturel pour les questions de sant, qui touchent au cur mme de lexistence humaine.

    Le Groupe de travail, qui est dirig par M. Keizo Takemi, ancien vice-mi-nistre principal de la Sant, du Travail et des Affaires sociales, est unique au Japon dans la mesure o il adopte une approche participative afin dinfluer sur lordre du jour du Sommet. Le Groupe de travail proprement dit est compos de reprsentants des trois ministres comptents (affaires trangres ; sant ; travail et affaires sociales ; et finances), des agences gouvernementales daide, des universitaires et des ONG. Runir des reprsentants des trois ministres afin davoir des discussions substantielles est dj un vnement rare au Japon, sans parler dy associer des reprsentants dautres secteurs afin de prendre part au dialogue sur un pied dgalit. Les discussions ultrieures avec des experts et praticiens du monde entier ont contribu rendre ce dialogue encore plus mondial et inclusif.

    Le Cadre commun du G8 de Toyako pour laction en matire de sant dans le monde prouve que les pays du G8 prennent encore au srieux les engagements quils ont pris en vue damliorer la sant des individus et collectivits dans le monde. Ce cadre a mis en avant le renforcement des systmes de sant afin de complmenter les programmes cruciaux spcifiques une maladie qui sauvent dores et dj un nombre incalculable de vies. Le Groupe de travail Takemi a choisi dexplorer les moyens de mettre en uvre ce cadre commun en examinant en profondeur les trois points dentre qui ont t proposs lors du Sommet : le personnel de sant, le suivi et lvaluation des systmes de sant, et le finan-cement de la sant. Le Groupe de travail Takemi explore galement la question globale qui touche la mise en place de systmes de sant intgrs capables de rpondre aux dfis de fournir des soins de sant primaires tout en sattaquant aussi aux maladies individuelles, afin de raliser les Objectifs du Millnaire pour

  • 139

    Annenxes

    le dveloppement, et en dfinitive amliorer la sant et la scurit humaine des personnes dans le monde. Les articles prsents dans le prsent volume sont le rsultat de la premire tape de cette exploration.

    Dans le cadre du suivi du Sommet du G8, le Groupe Takemi a t rorganis afin de poursuivre quatre objectifs primordiaux. Le premier consiste identifier des activits concrtes destines au renforcement des systmes de sant sur la base du Cadre commun du G8 de Toyako pour laction en matire de sant dans le monde. Le second est dassurer que la dynamique au plan politique en faveur du renforcement des systmes de sant qui a t lance au cours de lanne passe sous la conduite du Japon se traduise par une action concrte et de garantir la continuit du processus davance vers le Sommet du G8 en 2009, qui se tiendra en Italie, et au-del. Troisimement, le prsent projet vise identifier les voies qui permettraient aux nombreux acteurs dans ce domaine de trouver un consensus sur les actions concrtes prendre pour renforcer les systmes de sant et dve-lopper des partenariats en vue de leur mise en uvre conjointe. Enfin, le projet vise explorer les manires dont le G8 lui-mme pourrait jouer un rle catalytique au niveau de la conception des politiques en matire de sant mondiale. Pour toutes ces activits, le Groupe de travail Takemi joue un rle moteur en oprant une synthse des initiatives existantes en faveur du renforcement des systmes de sant dans le monde dans les limites du cadre de la scurit humaine.

    Un groupe de travail de vingt-deux experts mondiaux issus de secteurs divers dans le monde a t lanc en septembre 2008 afin dexplorer plus avant les trois lments constitutifs et soumettre des principes directeurs, conseills par un conseil consultatif international compos des meilleurs sommits et praticiens internationaux de ce domaine complexe. Trois quipes de recher-che ont t cres au sein du groupe de travail, une pour chacun des points dentre mentionns ci-dessus. Chaque quipe de recherche a t charge de prparer des documents directifs concis axs sur laction, qui ont t discuts lors dun atelier qui sest tenu le 4 octobre et dune grande confrence interna-tionale organise Tokyo les 3 et 4 novembre sur lAction mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant. La participation de plusieurs grands experts dans ce domaine issus de toute une diversit dorganisations et secteurs est venue enrichir les dbats qui ont eu lieu dans le cadre de ces deux manifes-tations. Le rsultat de cet intense processus de recherche et de dialogue a t soumis, tel que contenu dans le prsent rapport, au gouvernement japonais en janvier 2009, lequel a en retour prsent le document et ses recommandations au gouvernement italien.

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    140

    Le JCIE et le Groupe de travail Takemi travaillent en collaboration avec le gouvernement du Japon (ministres des Affaires trangres ; de la Sant, du Travail et des Affaires sociales ; et de la Finance) ; la Fondation Bill & Melinda Gates ; la Fondation Rockefeller ; lOrganisation mondiale de la Sant ; la Banque mondiale, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; et autres parties prenantes.

  • Annexe 2

    Groupe de travail sur les dfis en matire de sant dans le monde et

    contributions du Japon

    Liste des membres

    Chair: Keizo Takemi Research Fellow, Harvard School of Public Health;

    Senior Fellow, Japan Center for International Exchange ( JCIE)

    Director:Tadashi Yamamoto President, JCIE

    (alphabetical order)Kazushi Hashimoto Executive Director, Japan Bank for International

    CooperationMasami Ishii Executive Board Member, Japan Medical AssociationSumie Ishii Managing Director and Executive Secretary, Japanese

    Organization for International Cooperation in Family Planning ( JOICFP)

    Masamine Jimba Professor, Department of International Community Health, Graduate School of Medicine, University of Tokyo

    Yasushi Katsuma Professor, Waseda University Graduate School of Asia-Pacific Studies

    Kiyoshi Kurokawa Professor, National Graduate Institute for Policy Studies (GRIPS); Chairman, Health Policy Institute, Japan

    Daikichi Monma Deputy Director-General, International Bureau, Ministry of Finance

    Taro Muraki Assistant Minister for International Affairs, Ministry of Health, Labour and Welfare

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    142

    Yasuhide Nakamura Professor, Department of International Collaboration, Graduate School of Human Sciences, Osaka University

    Yohei Sasakawa Chairman, Nippon FoundationTakehiko Sasazuki President Emeritus, International Medical Center of

    JapanTakashi Taniguchi Assistant Minister for Technical Affairs, Ministers

    Secretariat, Ministry of Health, Labor and WelfareShinsuke Sugiyama Director-General for Global Issues, Ministry of

    Foreign AffairsYoshihisa Ueda Vice President, Japan International Cooperation

    Agency

    En date du 1er janvier 2009

  • Annexe 3

    Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    Conseil consultatif international

    Uche Amazigo Director of the African Programme for Onchocerciasis Control (APOC), World Health Organization (WHO), Burkina Faso

    Lincoln Chen President of the China Medical Board, USADavid De Ferranti Executive Director, Global Health Initiative,

    Brookings Institution, USAJulio Frenk Executive President, Carso Health Institute, MexicoYan Guo Professor in Health Policy & Management, School

    of Public Health, Peking University, ChinaRichard Horton Editor-in-chief, Lancet, UKWilliam Hsiao K. T. Li Professor of Economics, Harvard School of

    Public Health, USAJim Young Kim Director of the Franois-Xavier Bagnoud Center

    for Health and Human Rights (FXB), Harvard School of Public Health, USA

    Eduardo Missoni Adjunct Professor, Centre for Health Care Research (CERGAS), SDA Bocconi Postgraduate School of Management and Department of Institutional Analysis and Public Management, University Luigi Bocconi, Italy

    Sigrun Mgedal Ambassador for HIV/AIDS, Ministry of Foreign Affairs, Norway

    Shigeru Omi Regional Director, WHO, Regional Office for the Western Pacific, Philippines

    Peter Piot Executive Director, Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS), Switzerland

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    144

    Sujata Rao Additional Secretary and Director General, National AIDS Control Organisation (NACO), India

    Miriam Were Laureate, Hideyo Noguchi Africa Prize; Chairperson of the National AIDS Control Council (NACC), Kenya

    Suwit Wibulpolprasert Senior Advisor, Ministry of Public Health, Thailand

  • Annexe 4

    Groupe de travail sur laction mondiale en faveur du renforcement des systmes

    de sant

    Liste des membres

    DirectorKeizo Takemi Research Fellow, Harvard School of Public Health;

    Senior Fellow, JCIE

    Overview Co-authorsKeizo TakemiMichael Reich Taro Takemi Professor of International Health

    Policy, Harvard School of Public Health, USA

    Literature ReviewYasushi Katsuma Associate Professor, Waseda University Graduate

    School of Asia-Pacific Studies, JapanTamotsu Nakasa Director, Expert Service Division, Bureau of

    International Cooperation, International Medical Center of Japan

    Yasuhide Nakamura Professor, Department of International Collaboration, Graduate School of Human Sciences, Osaka University, Japan

    Research Teams

    Health Information

    Director:Kenji Shibuya Professor, Graduate School of Medicine, University

    of Tokyo

  • Action mondiale en faveur du renforcement des systmes de sant

    146

    Special Advisor:Christopher J. L. Murray Director, Institute for Health Metrics and

    Evaluation, University of Washington, USA

    Reviewers:Ties Boerma Director, WHOAlan Lopez Head, School of Population Health, University of

    Queensland, AustraliaOsman Alimamy Sankoh Executive Director, INDEPTH Network, Ghana

    Health Financing

    Director:Ravindra Rannan-Eliya Director and Fellow, Institute for Health Policy,

    Sri Lanka

    Special Advisor:William Hsiao K. T. Li Professor of Economics, Harvard School of

    Public Health, USA

    Reviewers:Amanda Glassman Lead Health and Social Protection Specialist, Inter-

    American Development BankAdam Wagstaff Lead Economist (Health), Development Research

    Group (Human Development & Public Services Team); Human Development Unit, East Asia and Pacific Region, World Bank

    Bong-min Yang Professor of Economics, School of Public Health, Seoul National University, Korea

    Health Workforce

    Director:Masamine Jimba Professor, Department of International Community

    Health, Graduate School of Medicine, University of Tokyo

    Special Advisor:Lincoln Chen President of the China Medical Board, USA

  • 147

    Annenxes

    Reviewers:Thomas Bossert Director, International Health Systems Program,

    Harvard School of Public Health, USALora Dare Chief Executive Officer, Center for Health

    Sciences Training, Research and Development (CHESTRAD), Nigeria

    Timothy Evans Assistant Director-General for Information, Evidence and Research, WHO

    Edward Mills Research Scientist, British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS, Canada

    Meghan Reidy Harvard School of Public Health, USA Suwit Wibulpolprasert Senior Advisor, Ministry of Public Health,

    Thailand