28
Sans vouloir jouer à l’oiseau de mauvais augure, de grands gisements de pétrole et de gaz algériens sont en net déclin, aux dires de certains experts en énergie parmi lesquels même des officiels. Une politique d’investissement plus efficace et la mobilisation des sources d’énergies alternatives sont-elles susceptibles de remédier à la situation ? L a polémique invoquant la durée de vie des réserves algériennes en hydrocarbures reprend de plus belle. Après des calculs et des échanges entre experts, voici venu le temps des petites révélations officielles. Les récentes révélations du PDG de la compagnie publique des hydrocarbures, Sonatrach, qui vient de reconnaître «un déclin de la production» d’hydrocarbures, jette sur la place publique une espèce de rituel codifié auquel s’adonnaient jusqu’ici les experts de la place d’Alger. (Suite page 4 ) Ali Titouche El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 27 décembre 2012 CONSEIL DES MINISTRES Plusieurs projets de loi approuvés LIRE EN PAGE 7 N°6751 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE PHOTO : B. SOUHIL PHOTO : D. R. VIEILLISSEMENT DE GRANDS GISEMENTS DE PÉTROLE ET DE GAZ PUBLICITÉ UNE PEINE DE 6 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS 43 GARDES COMMUNAUX 43 GARDES COMMUNAUX CONDAMNÉS HIER CONDAMNÉS HIER Les Egyptiens restent profondément divisés sur l’appréciation de la nouvelle Constitution. L’opposition ne s’avoue pas vaincue et continue à affûter patiemment ses armes pour contrer l’offensive tous azimuts des «ikhwane». LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL AU CAIRE M. BENFODIL EN PAGE 12 ÉGYPTE LA RUE ET LE PARLEMENT POUR CHANGER LA CONSTITUTION LIRE ÉGALEMENT NOTRE DOSSIER EN PAGES 4 ET 5 Nos réserves s’épuisent S ix mois de prison avec sursis est la peine prononcée, hier, par le tribunal de Bir Mou- rad Raïs (Alger) à l’encontre de 43 gardes communaux qui avaient participé à la marche de Blida à Alger, le 9 juillet dernier. La défense a décidé de faire appel. Les 43 gardes communaux sont poursuivis pour «attroupement armé, agres- sion contre des agents de police et fermeture de la voie publique», selon les dispositions des articles 97, 98, 144 et 444 bis du code pénal. (Suite page 3) Mehdi Bsikri

20121227.pdf

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: 20121227.pdf

■ Sans vouloir jouer à l’oiseau de mauvais augure, de grands gisements de pétrole et de gaz algériens sont en net déclin, aux dires de certains experts en énergie parmi lesquels même des offi ciels.■ Une politique d’investissement plus effi cace et la mobilisation des sources d’énergies alternatives sont-elles susceptibles de remédier à la situation ?

La polémique invoquant la durée de vie des réserves algériennes en hydrocarbures reprend

de plus belle. Après des calculs et des échanges entre experts, voici venu le temps des petites révélations officielles. Les récentes révélations du PDG de la compagnie publique des hydrocarbures, Sonatrach, qui vient de reconnaître «un déclin de la production» d’hydrocarbures, jette sur la place publique une espèce de rituel codifié auquel s’adonnaient jusqu’ici les experts de la place d’Alger.

(Suite page 4 ) Ali Titouche

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 27 décembre 2012

■ CONSEIL DES MINISTRES

Plusieurs projets de loi approuvés

LIRE EN PAGE 7

N°6751 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE

PH

OTO

: B

. S

OU

HIL

PH

OTO

: D

. R

.

VIEILLISSEMENT DE GRANDS GISEMENTS DE PÉTROLE ET DE GAZ

PU

BL

ICIT

É

UNE PEINE DE 6 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS43 GARDES COMMUNAUX 43 GARDES COMMUNAUX

CONDAMNÉS HIERCONDAMNÉS HIER

■ Les Egyptiens restent profondément divisés sur l’appréciation de la nouvelle Constitution.

■ L’opposition ne s’avoue pas vaincue et continue à aff ûter patiemment ses armes pour contrer l’off ensive tous azimuts des «ikhwane».

LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL AU CAIRE M. BENFODIL EN PAGE 12

ÉGYPTELA RUE ET LE PARLEMENT

POUR CHANGER LA CONSTITUTION

LIRE ÉGALEMENT NOTRE DOSSIER

EN PAGES 4 ET 5

Nos réserves s’épuisent

Six mois de prison avec sursis est la peine prononcée, hier, par le tribunal de Bir Mou-rad Raïs (Alger) à l’encontre de 43 gardes

communaux qui avaient participé à la marche de Blida à Alger, le 9 juillet dernier. La défense a décidé de faire appel. Les 43 gardes communaux sont poursuivis pour «attroupement armé, agres-sion contre des agents de police et fermeture de la voie publique», selon les dispositions des articles 97, 98, 144 et 444 bis du code pénal.

(Suite page 3) Mehdi Bsikri

Page 2: 20121227.pdf

TRAVAUX PUBLICS,BÂTIMENT ET HYDRAULIQUE

50 000 travailleurs sans couverture sociale

Près de 50 000 travailleurs non déclarés sont recensés annuel-lement dans les secteurs des travaux publics, du bâtiment et de l’hydraulique. Ce chiffre qui donne le tournis a été révélé

hier par la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intem-péries (Cacobatph). Une caisse dédiée à ces secteurs en plein déve-loppement. Il est surtout le fruit d’une minutieuse enquête menée dans les chantiers à travers des visites inopinées durant l’année 2012. «Des visites inopinées ont été effectuées par des contrôleurs de la Caisse dans plusieurs entreprises durant l’année 2012 et ont permis d’enregistrer 47 876 travailleurs non déclarés dans les secteurs du BTPH», a déclaré à l’APS son directeur général, Abdelmadjid Chekakri. L’opération de contrôle a concerné 17 870 entreprises à travers 8032 chantiers. «Ces entreprises seront dans l’obligation de verser les cotisations de toute la période non décla-rée en plus du payement des pénalités de majoration de retard, car la non-déclaration est sanctionnée par la loi», a-t-il indiqué. Cet organisme, qui lutte contre le travail informel dans les secteurs du BTPH, a également relevé un nombre important de travailleurs qui perçoivent des mensualités inférieures au salaire national mini-mum garanti (SNMG) fixé à 18 000 DA depuis janvier dernier. Le nombre de ces ouvriers sous-payés dépasse les 7000. Et si aucune mesure n’est prise pour y remédier, ce chiffre risque de doubler. Pour la Cacobatph, il s’agit bien d’un manquement aux règles régissant le monde du travail. Les dossiers des entreprises concer-nées par cette forme d’exploitation très répandue dans le secteur des travaux publics et du bâtiment sont transmis à l’Inspection générale du travail pour agir et faire appliquer la loi. Près de 5000 entreprises sont concernées. La grande majorité est du secteur privé. Cependant, dans le BTPH, il n’y a pas que des fraudeurs. Le secteur emploie plus d’un million de personnes déclarées à la sécurité sociale. Un chiffre qui est appelé à augmenter avec les nouveaux projets en cours de lancement. Ce constat intervient quelque temps après le cri d’alerte lancé par la Fédération natio-nale des travailleurs de l’urbanisme et de l’habitat. Cette dernière avait dénoncé les conditions déplorables dans lesquelles travaillent des dizaines de milliers de personnes. M. A. O.

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 2

SÉMINAIRE SUR ABANE RAMDANE À TIZI OUZOU

Hommage à l’architecte de la Révolution

Une rencontre autour du parcours de Abane Ramdane, l’architecte

de la Révolution algérienne, se déroule depuis hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et dans son village natal, Azzou-za, à Larbaâ Nath Irathen.Plusieurs interventions, au cours d’une table ronde sur l’enfant de Azzouza, ont été faites notamment par son ne-veu Ali Abane, par les anciens officiers de l’ALN, Si Smaïl et Si Ouali Aït Ahmed, ainsi que par Ali Haroun et par un de ses compagnons de lutte au sein de la Fédération de France du FLN, Mohamed Ghafir dit Moh Clichy.Le neveu de Abane Ramdane, Ali, a retracé les péripéties du parcours, depuis 1947, de son oncle paternel, bachelier en mathématiques, ses multiples emprisonnements par l’admi-nistration coloniale française pour ses activités politiques, au point où, dit-il, même son vieux père lui avait dit un jour qu’il ne voulait plus le voir

chez lui à Azzouza en raison des tracasseries qu’il lui cau-sait avec l’administration co-loniale. Sur dénonciation pour ses activités politiques, Abane Ramdane a été jugé à Béjaïa puis rejugé en appel à Alger où il fut emprisonné à Serkadji, à Maison-Carrée (El Harrach) et aussi à la prison de Aïn Témouchent. Selon le même intervenant, Abane Ramdane avait juré par trois fois qu’il ne s’assoirait plus sur une chaise de l’administration fran-çaise. Précisant qu’il détenait le témoignage de AthmaneBelouizdad, Ali Abane a indi-qué que son oncle était étroi-tement lié au 1er Novembre 1954. Il précise que Mohamed Belouizdad, chef de l’Organi-sation spéciale (OS), a raconté que les responsables de l’in-surrection du 1er Novembre avaient pensé à faire évader Abane de la prison en vue d’accélérer le mouvement du déclenchement de la lutte ar-mée. Mohamed Boudiaf avait dit à ses camarades que Abane les rejoindrait dès qu’il sor-

tirait de prison. Sitôt libéré, Abane, un visionnaire hors pair, a pu rassembler toutes les tendances politiques de l’époque autour du FLN pour porter haut la voix de l’Algé-rie pour son indépendance.Si Smaïl, ancien officier de l’ALN, membre de l’Orga-nisation nationale des mou-djahidine (ONM), a indiqué que lorsque la population a su qu’un monument comme Abane avait regagné le maquis juste après sa sortie de prison, sa conviction en l’indépen-dance de l’Algérie était raf-fermie.Si Ouali Aït Ahmed, ancien officier de l’ALN et respon-sable à l’ONM de Tizi Ou-zou, a affirmé dans sa longue intervention que «la nature ne peut enfanter plus d’un homme de la trempe de Abane en moins d’un siècle». Ali Haroun, ancien de la Fédé-ration de France du FLN et ex-membre du Haut Comité d’Etat, a déclaré avoir connu Abane Ramdane à Tétouan (Maroc) où «nous confection-

nions alors, de juin à juillet 1956, Résistance algérienne sur 4 pages, un journal qui deviendra plus tard El Mou-djahid sous la direction de Abane Ramdane, avec la col-laboration de Rédha Malek, Saâd Dahleb et Frantz Fanon. La Plateforme de la Soum-mam conçue par Abane et Ben M’hidi était un document d’une vision lointaine pour l’Algérie».Moh Clichy a pour sa part rappelé que ce qui a été mené comme lutte et comme actions pour la collecte des cotisations par les Algériens en France, y compris le 17 Octobre 1961, émanait de consignes et de canevas élaborés par Abane. Le f ilm D’Argaz, Ammi (c’était un homme, mon fils), réalisé par Ahcène Osmani en collaboration avec l’ONM, a été projeté hier après-midi dans la grande salle de la mai-son de la culture. Des activités sont prévues aujourd’hui à Azzouza, dont une visite au musée Abane Ramdane. Salah Yermèche

● ● Abane, un visionnaire hors pair, a pu rassembler toutes les tendances politiques de l’époque autour du FLN pour porter haut la voix de l’Algérie pour son indépendance.

Page 3: 20121227.pdf

CRISE AU FLN

Les redresseurs demandent l’interventionde Boutefl ika

Les responsables du mouvement de redressement et de l’au-thenticité ont dressé, hier à Draria, sur les hauteurs d’Al-ger, un tableau très sombre de ce qu’il est advenu du FLN

depuis qu’il est géré par Abdelaziz Belkhadem et son équipe. Le coordinateur général du mouvement, Abdelkrim Abada qui a animé une conférence de presse a affirmé que la meilleure illustration ce sont les résultats du parti aux dernières élections locales. «Abdelaziz Belkhadem doit démissionner, lui qui avait promis 1000 communes alors qu’il n’a pas pu en avoir 500 et beaucoup moins lorsqu’on s’arrête aux majorités absolues qui sont loin d’atteindre les 200.» Les résultats du FLN ont été qua-lifiés de «catastrophiques» par Abdelkrim Abada, qui reproche au secrétaire général du parti d’avoir exclu les véritables mili-tants et privilégié des parvenus et des affairistes. Selon lui, «tous les membres du bureau politique ont favorisé la candidature de leurs proches, qui ses enfants, qui son gendre, qui sa femme et des proches de la famille». L’exemple le plus frappant, dit-il, est celui de Constantine où «un membre du bureau politique a placé comme tête de liste APW un entrepreneur, son associé, puis des employés de la même entreprise». A Tipasa, ajoute-t-il, ce sont les voyous ameutés pour agresser les membres du comité central qui se sont retrouvés sur les listes de candidatures du FLN. Ce qui explique, selon Abdelkrim Abada, la déconvenue du parti dans tous les grands centres urbains : Alger, Oran, Tlemcen, Tipasa, Sétif, M’sila pour ne citer que ceux-là, car le parti a perdu même dans ses fiefs traditionnels. «Cela ne peut être au-trement», explique le conférencier, qui dénonce «la politique de destruction menée par Abdelaziz Belkhadem et ses enfants Zaka-ria et Abderrahman». «Le secrétaire général du FLN a été même accompagné par ses enfants pour faire campagne en faveur d’un ami de la famille pour les élections au Sénat». «C’est lui et sa progéniture qui interviennent dans la confection des listes de candidatures au FLN et décident des choix n’obéissant à aucun critère sinon à la ‘chkara’, l’argent, puisque la plupart des can-didats du FLN sont des entrepreneurs», affirme M. Abada. Le mouvement de redressement appelle les militants du parti à une grande mobilisation pour «sauver les meubles» en mettant en place des comités dans chaque commune et dénonce la ges-tion catastrophique de Abdelaziz Belkhadem qui «a visiblement pour mission de détruire le parti». Selon son coordinateur général, le mouvement de redressement a programmé plusieurs actions contre le secrétaire général du FLN : une rencontre nationale le 5 janvier prochain, une lettre qui sera adressée au président du parti qui n’est autre que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. «Puisque M. Belkhadem a dit qu’il n’y a que le Président qui puisse le faire partir, alors nous adressons une lettre au président du FLN pour intervenir», a indiqué Abdelkrim Abada, ajoutant que dans le cas où rien n’est fait, «on finira, un jour ou l’autre, par destituer Abdelaziz Belkhadem». Par ailleurs, les redresseurs comptent demander également la tenue d’une session ordinaire du comité central. Et si le secré-taire général refuse de le faire, les membres du comité central réuniront les conditions pour tenir une session extraordinaire sans lui. Saïd Rabia

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 3

L ’ A C T U A L I T É

UNE PEINE DE 6 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS

43 gardes communaux condamnés hier

L a grève de trois jours à laquelle avait appelé le Syndicat algérien des para-

médicaux (SAP) a pris fin hier. Mais la tension reste. Le ministère maintient sa position selon laquelle «toutes les reven-dications légitimes» ont été prises en charge. Et le SAP ne décolère pas, consi-dérant l’attitude du ministère comme contraire à l’orientation du gouvernement visant à favoriser le dialogue pour régler tous les dossiers socioprofessionnels en suspens. Il y a ainsi comme un dialogue de sourds qui s’installe. Le Syndicat n’abdique pas ; il ne compte pas baisser les bras ni renoncer à ses revendications, qu’il estime «légitimes». Fort de ses 55 000 adhérents sur les 85 000 paramédicaux que compte l’Algé-rie, le SAP décidera la semaine prochaine de la suite à donner à son mouvement de protestation qui a eu, selon lui, une adhésion massive avec «un taux de suivi de plus de 80%». Du côté du ministère, on minimise la portée de cette action de

protestation. Selon Slim Benkessam, conseiller au ministère de la Santé, qui s’est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne III, la grève déclenchée par le SAP n’a été suivie qu’à hauteur de 19%. Ainsi, pour le ministère, il n’y a «rien à négocier». Et d’affirmer qu’il ne travaille pas uniquement avec le SAP mais avec tous les syndicats représentant ce corps. Il a tenu à assurer que «sur la base du processus de dialogue avec les différents syndicats représentant le corps des para-médicaux, au nombre de trois, et dans le but d’améliorer la situation socioprofes-sionnelle de ce corps, la tutelle a pris en charge toutes les demandes légitimes et fondées». «Cette prise en charge est in-tervenue en application des instructions du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, dès son installation à la tête du secteur et dans le cadre de la prise en charge globale des revendications et des droits des différents corps de santé», a-

t-il encore précisé dans un communiqué. Selon le ministère de la Santé, le statut approuvé en 2001 ne tardera pas à être appliqué. «Les différents textes d’appli-cation sont soit en instance de publi-cation, soit en cours de signature par les différents départements concernés», a-t-on indiqué. Idem pour le volet indem-nitaire qui concerne l’ensemble des corps du secteur de la santé ; le dossier «est en cours de finalisation avec les services concernés du ministère des Finances et devrait aboutir rapidement». Le minis-tère a également assuré qu’«en plus des textes déjà publiés ou en voie de l’être, tous les textes d’application en relation avec les statuts particuliers de tous les corps de la santé sont dans leur phase finale avant leur promulgation». Mais pour le SAP, les engagements verbaux ne sont plus suffisants ; les paramédicaux veulent «des actes concrets et palpables». Un retour à la grève dans les prochaines semaines n’est donc pas exclu. M. A. O.

Suite de la page 1

La défense des gardes communaux a été assu-rée par 3 avocats de

la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH aile Benissad) et 3 autres issus du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH).Avant le verdict, les avocats des gardes communaux ont relevé, lors de la plaidoirie, des anomalies dans les charges d’accusation. Pour maître Amine Sidhoum, «il y a non-respect de l’article 97 qui défi nit l’attroupement armé et celui qui défi nit les éléments constitutifs de l’infraction». Et d’expliquer :

«La réquisition de la wilaya d’Alger a été signifi ée par le secrétaire général de la wilaya, alors qu’il n’est pas habilité à le faire. C’est le wali d’Alger qui peut ordonner à la force publique d’intervenir.» En outre, les avocats affi rment que «les 34 policiers blessés n’ont jamais été auditionnés, puisque aucun document ne le prouve et aucun certifi cat médical n’a été établi pour prouver l’acte d’agression».Dans ce sillage, les mêmes défenseurs indiquent que «l’accusation de fermeture de la voie publique n’est pas véridique, puisque ce sont les policiers qui ont bloqué la circulation». «Les gardes communaux marchaient

en bordure de l’autoroute et une fois arrivés près de Birkhadem, ce sont les agents de la police qui ont bloqué la circulation», soutientMe Dabouz. Me Sid Ali Boudiaf estime de son côté qu’«il est malheureux de constater, en 2012, la poursuite par la justice algérienne de patriotes qui ont combattu le terrorisme durant les années 1990». «Ils ont tout abandonné pour leur patrie, ils ne méritent pas ce sort», dit-il. Me Salah Dabouz revient à la charge et rappelle que «les gardes communaux se sont déplacés de Blida sans leurs armes, pour que la marche se déroule d’une manière pacifi ques et sans

incident, afi n de faire valoir leurs droits et concrétiser leur charte de revendications». Sur un autre chapitre, il ajoute que «l’interdiction de la marche en direction d’Alger ne fi gure pas dans la note signée par le secrétaire général de la wilaya». Notons que dans la matinée, plus d’une centaine de gardes communaux se sont rassemblés devant le tribunal de Bir Mourad Raïs pour apporter un soutien moral et indéfectible à leurs collègues. Selon Ali Lahlou, l’un des délégués nationaux, «les autorités veulent, à travers ce procès, nous réduire au silence et à abandonner notre lutte pour arracher nos droits les plus élémentaires». M. B.

FIN DU DÉBRAYAGE DE TROIS JOURS DES PARAMÉDICAUX

Le syndicat hausse le ton, le ministère s’arc-boute sur sa position

Page 4: 20121227.pdf

PH

OT

O :

H.

LYE

S

D O S S I E REl Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 4

VIEILLISSEMENT DE GRANDS GISEMENTS DE PÉTROLE ET DE GAZ

Nos réserves s’épuisentSuite de la page 1

A une question d’un journaliste qui évoquait la durée de vie des réserves algériennes en hydro-

carbures, la réplique du patron de Sonatrach, moins diplomate que d’ha-bitude, a été la suivante : «Pour la pro-duction, nous avons toujours dit que nous avons des réserves modestes», mais qu’elles sont, d’après lui, «suffi-samment conséquentes pour satisfaire tous les besoins à moyen terme locaux et à l’exportation». L’incertitude per-sistante sur la situation des gisements pétroliers et gaziers et leur durée de vie posent l’inévitable question sui-vante : nous en dit-on assez sur cette affaire ? S’il est vrai que la décroissance que connaît le niveau de production est aisément constatable, il est tout de même important de savoir si les réser-voirs sont bien gérés et si la politique d’exploration et de consommation est bien adaptée à la situation des gise-ments. Pour Abdelmadjid Attar, an-cien PDG de Sonatrach, le déclin dont a parlé l’actuel patron de la compa-gnie est un secret de Polichinelle qui perdure au moins depuis 2007. «Il est par ailleurs tout à fait normal, car les plus gros gisements algériens qui contribuent à l’essentiel de la pro-duction, qu’ils soient en association ou opérés par Sonatrach seule, com-mencent à vieillir», estime l’ancien patron de Sonatrach (lire l’interview réalisée par Akli Rezouali). Le gouvernement, qui s’amuse depuis

quelques mois déjà à affiner une nouvelle loi sur les hydrocarbures susceptible de relancer l’intérêt des investisseurs étrangers, sait qu’il est confronté à l’épuisement inéluctable des ressources traditionnelles en pé-trole et en gaz. En un mot, le gouver-nement fait face à un double casse-tête : déclin de la production et recul des investissements étrangers. L’équa-tion comprend deux inconnues. Cer-taines voix n’hésitent pas à dire que le pays pourrait devenir importateur net de pétrole à l’horizon 2020. L’Algérie,

réputée pays à vocation gazière, ne renferme sous son sol que 1% des réserves mondiales de pétrole. Les gisements gaziers contiennent, eux, 4500 milliards de mètres cubes. La vie de ces réserves prouvées en gaz naturel pourrait s’éteindre, d’après les experts, à l’horizon 2030. Le rythme de la consommation interne, de plus en plus croissant, combiné à un besoin grandissant de la chaîne indus-trielle de production d’électricité ainsi qu’aux engagements de l’Algérie avec ses clients à l’international,

sont les principaux fondamentaux sur lesquels est calculée la durée de vie des réserves du pays en gaz conven-tionnel. Le gouvernement a fait part de ses espoirs d’augmenter de 50% les exportations de gaz d’ici cinq ans. Mais les projections risquent de s’avérer exagérées compte tenu de la situation économique qui pré-vaut dans la zone euro, voire même dans certains pays émergents, appelés pourtant à jouer aux pompiers pour secourir une économie mondiale en convalescence.

Une chose est sûre : officiels et experts autonomes et/ou consultants de Sonatrach s’accordent à dire que le pays dispose d’au moins quelques années d’autonomie pour penser un nouveau modèle énergétique alterna-tif. L’énormité du défi n’est, cepen-dant, pas correctement assimilée par le gouvernement. La formule que l’on administre dans l’exploitation des gisements et leur entretien ne semble pas la plus appropriée. «En Algérie nous avons pris trop de retard sur ces volets et je me demande si on pourra le rattraper un jour, bien que les solu-tions et les moyens soient connus de tous», estime Abdelmadjid Attar dans son entretien à El Watan. Le gouver-nement croit avoir trouvé un début de réponse. Mais la cure n’est pas forcé-ment la bonne. Face au vieillissement de certains gisements et au déclin de la produc-tion, notamment celle provenant des partenaires étrangers de Sonatrach, de plus en plus réticents aux projets d’in-vestissement en Algérie, le gouverne-ment a sorti la carte du gaz de schiste pour augmenter l’attrait du domaine minier national. Si pour Francis Per-rin, expert international (lire l’inter-view réalisée par Lyes Mechti), les hydrocarbures non conventionnels, dont le gaz de schiste, «constituent une partie importante» de l’enjeu de renouvellement des réserves, pour Abdelmadjid Attar, «ils ne pourront y contribuer que de façon modeste». Idem pour le potentiel en offshore. Tout l’enjeu est là. A. T.

Propos recueillis par Akli Rezouali

D’aucuns parlent aujourd’hui de déclin de nos réserves de pétrole et de gaz. Qu’en est-il exactement ?

Ce déclin n’est pas un secret et il se poursuit depuis 2007, pratiquement aussi bien pour le gaz que pour le pétrole. Il est par ailleurs tout à fait normal car les plus gros gisements algériens qui contribuent à l’essentiel de la production, qu’ils soient en association ou opérés par Sonatrach seule, commencent à vieillir. Avec des investisse-ments adaptés et surtout une bonne gestion des réservoirs, on aurait pu maintenir ou prolonger certains plateaux (niveaux) de production sur quelques gisements pour éviter que cela n’arrive depuis 2007. Mais dans tous les cas de figure on aurait abouti à cette situation car tout a une fin.

Quelles perspectives pour la produc-

tion algérienne de pétrole et de gaz ?La solution est très simple, même si

elle coûte cher : investir d’abord dans les hommes qui sont responsables sur le terrain

(je parle surtout des techniciens) auxquels on doit faire confiance et dont on doit libérer l’esprit d’initiative et d’innovation ; investir dans l’amélioration et la rénovation des modes d’exploitation en fonction de l’évolution des gisements dans le temps, parce qu’un réservoir d’hydrocarbures a besoin de plus en plus de «soins» au fur et à mesure qu’il vieillit ; encore faut-il que ces soins soient administrés à temps, c’est-à-dire en prenant aussi des décisions rapides et à temps. C’est ce qui permettrait de ralentir le déclin de la production, de prolonger la durée de vie du gisement et même d’augmenter les réserves récupé-rables. Enfin, investir dans l’exploration qui ne s’arrête en principe non pas quand il n’y aura plus de ressources dans le sous-sol, mais quand ce ne sera plus rentable tout simplement. En Algérie, nous avons pris trop de retard sur ces trois volets et je me demande si on pourra le rattraper un jour, bien que les solutions et les moyens soient connus de tous.

La volonté de l’Algérie d’exploiter ses

réserves en hydrocarbures non conven-

tionnels et son potentiel en offshore peut-elle compenser le déclin annoncé de certains gisements ?

Je ne le pense pas, à moins de découvrir un géant dans les deux ou trois années à ve-nir, ce que je souhaite pour Sonatrach et le pays. Les non-conventionnels ne viendront que dans plus de dix ans et ne pourront y contribuer que de façon modeste. L’off-shore, lui, est encore une grande inconnue avec tout juste une couverture sismique. Et même s’il y a une découverte plus tard, il faudra attendre son développement qui prendra des années. La solution immédiate est par conséquent dans les gisements exis-tants, humains et pétroliers. A. R.

GNLL’Algérie produira60 millions de mètres cubes/an dès 2014 Avec la mise en service de deux nouveaux trains à Skikda et Arzew, l’Algérie disposera de 60 millions de mètres cubes de capacités de gaz naturel liquéfié (GNL) à compter de 2014, contre 44 millions de mètres cubes actuellement, a rapporté hier l’APS, citant source anonyme proche du dossier. La mise en service des nouveaux trains interviendra les prochains mois, ajoute la même source. Le train GNL de Skikda est actuellement en phase d’essai. L’une des deux unités sera probablement inaugurée le 24 février prochain, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, croit savoir ce responsable. Le groupe public Sonatrach dispose de trois complexes de GNL, et envisage aussi de réhabiliter ses trois complexes en activité pour répondre à ses engagements d’approvisionnement à très long terme. En 2011, le marché mondial du GNL a connu une forte concurrence, particulièrement avec l’entrée en production de nouvelles capacités du Qatar et de l’Australie à destination du Japon, premier consommateur mondial de gaz liquéfié. A fin 2011, le Qatar, riche petit pays gazier du Golfe, est resté de loin le premier producteur mondial de GNL avec 75,5 millions de tonnes. Sur le marché asiatique, Sonatrach n’est pas parvenue à conclure de contrat à long terme. «Côté compétition, le marché asiatique reste assez compliqué ; c’est un marché qui va rester très fortement guidé par l’ambition de la Chine en matière de consommation de gaz», pronostique la même source pour qui, encore, «la Chine n’a pas d’ambition claire de basculer vers le gaz naturel. Elle a 150 milliards de tonnes équivalent charbon de réserves et, dans peu de temps, elle va développer ses propres gaz de schiste». En août dernier, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, avait estimé que la défense des prix du gaz exporté, notamment du GNL, était une rude bataille que son groupe est en train de mener pour garantir des recettes à la hauteur des investissements consentis. R. E.

ABDELMADJID ATTAR. Expert en énergie et ex-PDG de Sonatrach

 «Les plus gros gisements algériens commencent à vieillir»

Ancien ministre des Ressources en eau, ancien président-directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, spécialiste reconnu des questions énergétiques, Abdelmadjid Attar apporte, dans cet entretien, son éclairage sur l’état des réserves pétrolières et gazières de l’Algérie et les alternatives offertes au pays en matière de politique énergétique.

Page 5: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 5

D O S S I E R

RÉSERVES DE PÉTROLE ET DE GAZ

Le déclin se poursuivra si rien n’est fait

Propos recueillis par Lyes Mechti

L’on parle depuis quelque temps de ni-veau de production pétrolière en baisse. Pen-sez-vous qu’il s’agit réellement de déclin ?

A court et moyen termes, il n’y a pas à s’affoler. Je ne dispose pas des chiffres offi-ciels pour 2012, mais le PDG de Sonatrach a évoqué un niveau de production de 200 mil-lions de tonnes équivalent pétrole (200 Mtep) pour cette année. Dans ce cas, cela représen-terait une baisse de 6,5% environ par rapport au niveau de 214 Mtep atteint en 2010. Ce n’est pas une catastrophe. De plus, il faut gar-der à l’esprit que la demande de gaz algérien à l’exportation est en baisse en raison de la crise économique en Europe qui se traduit par une diminution de la consommation de gaz dans cette région, celle-ci étant de très loin le premier marché pour Sonatrach. Le déclin naturel de certains gisements ne signifie pas par ailleurs le déclin des gisements en Algérie, comme on l’entend et on le lit parfois. Enfin, Abdelhamid Zerguine a rappelé que des mises en production allaient intervenir à court terme, notamment celle du projet El Merk qui permet-tra de valoriser des découvertes réalisées par Anadarko dès les années 1990 dans le bassin de Berkine. Et d’autres développements sont en cours en vue de la mise en production dans

les prochaines années. Pas de panique donc, mais, en matière d’énergie, il faut aussi penser au long terme, voire au très long terme. Or, il est clair qu’une vigoureuse relance de l’explo-ration est nécessaire et l’Algérie a perdu un peu de temps sur ce point. Il est également clair qu’une meilleure connaissance du potentiel national en hydrocarbures non convention-nels serait fort utile. Enfin, les politiques de diversification énergétique et de maîtrise de l’énergie doivent être intensifiées, car il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Ces quatre éléments permettront de faire face aux défis de long terme dans le domaine de l’approvisionnement énergétique national et de la contribution à la satisfaction de la demande mondiale, si les bonnes décisions sont prises dans les délais requis et si les moyens permet-tant leur application sont effectivement mis en œuvre.

Pensez-vous que le potentiel en gaz de schiste dont l’Algérie bénéficie et les gise-ments off-shore peuvent compenser les res-sources conventionnelles si elles venaient à diminuer ?

Les hydrocarbures non conventionnels, dont le gaz de schiste constitue une partie importante, sont un enjeu majeur pour l’Algé-rie et, ce, à divers titres, mais il faut d’abord confirmer – ou pas – que le potentiel du pays

est considérable, comme l’indiquent les res-ponsables gouvernementaux. Ceci suppose, comme pour les hydrocarbures conventionnels, des travaux d’exploration intensifs pendant plusieurs années. A l’issue de ceux-ci, il sera possible de savoir si leur contribution pourrait être importante et dans quelles conditions, y compris pour ce qui concerne leur impact environnemental. Il est aujourd’hui beaucoup trop tôt pour être précis sur ce sujet. Pour les gisements en cours d’exploitation, le potentiel de meilleure récupération des réserves ne doit pas être négligé. Pour l’offshore, il faut être encore plus prudent. On sait qu’il y a du gaz non conventionnel en Algérie, mais on ne sait pas aujourd’hui évaluer les ressources récupé-rables avec un degré raisonnable de certitude. Par contre, l’offshore algérien est totalement vierge et on ne peut vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les résultats du forage qui sera entrepris par CGG Veritas pour le compte de Sonatrach sont donc attendus avec impa-tience dans les milieux pétroliers. Cela dit, que ceux-ci soient positifs ou négatifs, il faudra de nombreux forages en mer avant de pouvoir dire si l’offshore jouera ou pas un rôle important dans la production pétrolière et gazière future du pays. Le non-conventionnel et l’offshore sont des aspects-clés en termes de potentiel futur, mais n’oublions pas que le domaine minier algérien est loin d’avoir été complè-

tement exploré et qu’il ne faut pas exclure de bonnes surprises en matière d’hydrocarbures conventionnels. Il serait prématuré d’afficher leur acte de décès.

Comment voyez-vous l’avenir de l’Algé-rie en tant que fournisseur de l’Europe en gaz, notamment avec la venue de nouveaux concurrents ?

Il y aura de nouveaux concurrents pour des futures fournitures de gaz sur le marché européen, c’est une certitude. L’Algérie est un pays plus gazier que pétrolier et l’Europe est son marché naturel et, pour ces deux rai-sons, cette évolution est suivie de très près à Alger. Lorsque la concurrence s’intensifie sur un marché et que la demande n’est pas très dynamique, ce qui est le cas pour l’instant en Europe, il faut faire preuve d’un minimum de souplesse tout en défendant ses intérêts natio-naux et il est préférable de ne pas être le dernier à faire des concessions. Une certaine diver-sification géographique est par ailleurs sou-haitable à terme pour profiter d’opportunités en Asie et en Amérique latine notamment. La recherche de partenariats innovants avec des compagnies étrangères est aussi une voie qu’il faut continuer à explorer. L’Algérie ne part pas battue, loin de là, car elle a de bons atouts dans son jeu, mais il faut savoir mettre ceux-ci sur la table et au bon moment. L. M.

En annonçant lundi dernier à Tia-ret la mise en gaz du projet de Menzel Ledjmet Est, le PDG de

Sonatrach a précisé qu’à moyen terme, le groupe Sonatrach pourrait répondre aux besoins de la production pour le marché national et les exportations.«Pour 2012, nous sommes dans le même niveau de production que celui réalisé l’année dernière, mais avec une petite diminution de la production de nos partenaires en association qui est justifiée par certains gisements qui sont en déclin», a indiqué à Tiaret Abdelhamid Zerguine.«Nous allons produire pratiquement la même production que l’année der-nière, il y a une petite diminution de la production de nos partenaires en as-sociation qui est justifiée par certains gisements qui sont en déclin, mais nous avons des projets nouveaux qui entrent en production dont l’un a été mis hier en gaz, c’est le projet MLE et dans les prochains mois nous aurons le projet El Merk», a-t-il déclaré à la presse. «Dans la vie des pétroliers, il y a des gisements qui sont en déclin et il y a d’autres qui entrent en produc-tion, nos réserves sont suffisamment consistantes pour répondre à moyen terme à tous les besoins que ce soit en exportation ou en production», a-t-il ajouté avant de préciser : «En termes de production, nous tournons toujours autour de 200 millions de tonnes équi-valent pétrole par an.»Concernant Menzel Ledjmet et lors de la signature du contrat EPC au mois de mars 2009, Sonatrach avait annoncé que le projet de Menzel Ledjmet qui est en association avec First Calgary Petroleum (rachetée par ENI) allait produire 3 milliards de mètres cubes de gaz par an, 10 000 barils par jour de condensat, 14 000 barils par jour de GPL et 8350 barils par jour de pétrole brut. Après Menzel Ledjmet, viendra le démarrage de la production du gise-

ment El Merk, selon le PDG de Sona-trach. Les installations du projet El Merk, qui doivent être réceptionnées bientôt, devraient permettre de traiter 135 000 barils par jour de pétrole, 55 000 barils par jour de condensât et 30 000 barils par jour de GPL, selon les données communiquées lors de la signature du contrat. Les gisements gaziers du Sud-Ouest, au nombre de 3, devraient aussi produire près de 10 milliards de mètres cubes à partir de 2016. D’autres gisements gaziers devraient aussi entrer en production cette année, comme ceux de Gassi Touil, Rhourde Nouss-Quartzites Hamra et un peu plus tard l’Ahnet. Si les gisements qui sont entrés en production en partenariat dans les 1990, notamment les gisements de

pétrole brut, commencent à connaître un certain déclin qui s’illustre par une baisse du niveau de la production, d’autres gisements sont programmés pour entrer en production comme ceux d’El Merk. Un autre gisement de pétrole à Touggourt doit entrer en production en partenariat avec Petro Vietnam ainsi que deux autres avec la compagnie russe Rosneft et un gisement de gaz à condensat avec la même compagnie. Des gisements de pétrole situés sur le pourtour de Hassi Messaoud vont entrer en production d’ici quelques années. Le potentiel qui proviendra de ces nouveaux projets permettra de maintenir le niveau de la production à plus de 200 millions de tonnes annuellement et répondre ainsi à la demande nationale et aux besoins

de l’exportation. Toutefois, cette stabi-lité de la production à moyen terme ne doit pas faire oublier que les réserves nationales en hydrocarbures pourront poursuivre leur déclin avec l’augmen-tation que connaît la consommation nationale si rien n’est fait pour les renouveler.Les réserves prouvées en hydrocar-bures sont estimées à 12,2 milliards de barils de pétrole brut et à 4500 mil-liards de mètres cubes de gaz naturel, soit un ratio de près de 20 ans pour le pétrole et de 50 ans pour le gaz naturel sur la base du taux d’extraction actuel. Mais ce ratio peut baisser vu la hausse de la consommation nationale.Et c’est là qu’intervient l’importance des modifications qui vont être appor-tées à la loi sur les hydrocarbures, dont

le projet est au niveau de l’APN. L’am-bitieux programme d’exploration, annoncé par Sonatrach dans les inves-tissements programmés, d’environ 80 milliards de dollars pour les 4 années à venir, a été décidé justement pour mettre en évidence de nouveaux gise-ments. La révision de la loi et l’attrait de l’investissement étranger qui doit se traduire par une augmentation de l’ef-fort d’exploration ont pour objectif de faire de nouvelles découvertes, mettre en évidence de nouveaux gisements et augmenter le niveau des réserves pour garantir la sécurité énergétique dans ses deux volets de la consommation nationale et les exportations.La mise en valeur du potentiel impor-tant d’hydrocarbures non conven-tionnels est un autre élément à même de permettre le renouvellement des réserves. Dans un premier temps, les réservoirs compacts (tight gas et tight oil) constituent le premier objectif avant d’arriver au gaz de schiste et au pétrole de schiste.Sur ce plan, l’Algérie est considérée comme l’un des pays qui recèlent d’importantes réserves au monde.Une étude sur trois provinces a permis déjà de mettre en évidence près de 17 000 milliards de mètres cubes, un potentiel de gaz équivalent à 4 fois les réserves conventionnelles de gaz natu-rel. La révision de la loi sur les hydro-carbures peut apporter une solution au déclin futur des réserves et permettre d’assurer la sécurité énergétique du pays, à long terme. Lies Sahar

FRANCIS PERRIN. Président de Stratégies et politiques énergétiques, directeur de la publication et de la rédaction de Pétrole et gaz arabes

«Ce n’est pas une catastrophe»

Les réserves sont estimées à 12,2 milliards de barils de pétrole et 4500 milliards de mètres cubes de gaz naturel

PHOTO : D. R.

Page 6: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 6

L ’ A C T U A L I T É

● Le nouveau service d’investigation fiscale aura pour tâche de déceler les activités et revenus cachés à l’administration fiscale.

ELLE A ÉTÉ SIGNÉE PAR BOUTEFLIKA

La loi de fi nances pour 2013prévoit une croissance de 5%

DES AVANTAGES POURLES ENTREPRISES PÉTROLIÈRES

LE SERVICE D’INVESTIGATION SERA MIS EN PLACEAU PREMIER SEMESTRE 2013

L’informel dans le viseur du fi sc

L a loi de finances pour 2013, signée hier par le président de la République, Abde-

laziz Bouteflika, prévoit une croissance de 5%, un taux d’inflation à 4%, une hausse de 4% des exportations des hydrocarbures à 61,3 milliards de dollars et une hausse de 2% des importations à 46 Mds de dollars. Le texte introduit par ailleurs de nouvelles mesures d’exonération fiscale et de lutte contre la fraude fiscale au profit de la pro-duction nationale. Basée sur un baril de pétrole à 37 dollars pour le prix référentiel et à 90 dollars pour le prix du marché, la loi s’inscrit notamment dans une démarche d’encouragement de l’investissement. Le texte ne prévoit aucun nouvel impôt, fixe à un 1,5 milliard de dinars le seuil des pro-jets qui passent par le Conseil national de l’investissement (CNI), contre de 500 mil-lions de dinars actuellement. Elle instaure, par ailleurs, l’habilitation des services des Domaines pour fixer le montant de la rede-vance annuelle de concession et décider de l’octroi des avantages financiers introduits par la loi de finances complémentaire pour 2011. Elle exonère des droits d’enregis-trement, de la taxe de publicité foncière et de la rémunération domaniale les actes portant concession des biens immobiliers

relevant du domaine privé de l’Etat, établis dans le cadre de la régularisation du patri-moine immobilier détenu en jouissance par les EPE et les EPIC. Les investissements des partenaires des entreprises nationales seront, stipule le texte, exclus de l’obli-gation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions accordées «lorsque ces avan-tages consentis ont été injectés dans les prix des biens et services finis produits». Pour relancer davantage les PME algériennes, la loi élargit l’appui financier de la «Caisse de garantie des crédits d’investissement aux PME» aux entreprises, dont une partie du capital est détenue par le Fonds d’investis-sement de l’Etat. Et afin de débureaucrati-ser l’investissement dans le tourisme, elle propose l’octroi en gré à gré des terrains destinés à l’investissement touristique et situés dans les zones d’expansion touris-tique directement par le wali sur décision du Calpiref. Les entreprises spécialisées dans l’aquaculture profiteront quant à elles de l’expansion du périmètre des dépenses du Fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture pour inclure les aides à la promotion de cette filière au même titre que la pêche. Z. H.

D ans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, les compagnies pétro-

lières initiant de nouveaux investissements pourront bénéficier de nombreux avan-tages, fiscaux notamment. Au-delà de la révision du mode de calcul de certaines taxes – comme celle sur le revenu pétrolier ou encore celle sur le revenu complémen-taire – le directeur général des impôts a laissé entendre que des avantages seront liés à la période d’investissement. M. Raouya a laissé échapper «une franchise de TVA» pour les équipements, sans donner plus de détails.

Le responsable a également évoqué la gestion de la fiscalité pétrolière, affirmant qu’«il est faux de dire qu’on ne regarde pas la fiscalité pétrolière», d’autant plus que ses services ont déjà eu à contrôler des entreprises pétrolières étrangères. Il rappelle dans ce sens que les cas des com-pagnies pétrolières sont pris en charge par un guichet unique, celui de la direction des hydrocarbures au niveau de la Direction des grandes entreprises. Aussi, affirme-t-il, «l’administration fiscale peut entreprendre tout contrôle selon les risques et les enjeux» qui se présentent. M. R.

L ’administration fiscale doit encore recou-vrer 946 milliards de dinars de recettes

fiscales impayées. Un reste à recouvrer que l’administration fiscale doit prendre en charge et qui concerne, selon le directeur général des impôts, M. Raouya, des dettes datant des années 1990. Des dettes qui demeurent parfois souvent à recouvrer selon les propos du responsable, notamment lorsqu’il s’agit d’entreprises publiques. Interpellé sur l’opé-ration de rééchelonnement des dettes fiscales des PME en difficulté, M. Raouya a rappelé que l’administration a fait bénéficier les entre-prises éligibles d’un moratoire d’une année et d’un rééchelonnement sur trois années avec un effacement des pénalités à la clé. Aussi, entre

le début de l’opération et le 31 octobre 2012, 15 531 entreprises ont bénéficié du rééchelon-nement pour 92 milliards de dinars recouvrés. L’administration fiscale a également recouvré 2 milliards de dinars de remboursements par anticipation.Notons que le DG des impôts a indiqué, hier, que le fisc recense actuellement plus de 85 000 contribuables en tant que personnes morales et plus d’un million de personnes physiques. Il a également évoqué une hausse de 25% des recettes de la fiscalité ordinaire, s’arrêtant particulièrement sur la forte augmentation de l’IRG sur les salaires, lequel impôt a atteint, en 2011, 380 milliards de dinars pour 6 millions de contribuables. M. R.

Les barons de l’informel seront enfin traqués ! Les propos tenus hier par le directeur général des impôts voudraient

le laisser entendre. Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège du ministère des Finances, Abderrahmane Raouya a indiqué que le nouveau service d’investigation fiscale aura pour tâche, entre autres, de déceler les activités et revenus cachés à l’administration fiscale. Et de préciser que si, jusque-là, les contrôles se sont surtout concentrés sur les contribuables qui ont au moins une fois fait une déclaration fiscale, «il appartient au-jourd’hui au services du fisc de chercher l’in-formation sur ceux qui ne font pas de déclara-tion». Autrement dit, il s’agira de déceler les signes extérieurs de richesse pour ceux qui, soit sous-évaluent leurs déclarations de reve-nus, soit ne déclarent tout simplement pas de revenus. Une manière aussi de tracer les flux qui circulent dans la sphère informelle.Même s’il considère que les cibles poten-tielles sont plus ou moins connues, le DG des impôts a annoncé que le recensement des signes extérieurs de richesse commencera

en 2013 avec la mise en place du service des investigations fiscales durant le prochain semestre. Les textes sont, selon le même responsable, en cours d’élaboration. Une fois en place, ces brigades d’investigation auront pour mission de déceler les biens et revenus de certaines personnes parfois inconnues de l’administration fiscale, lesquelles, après coup, seront soumises à une Vérification ap-profondie de la situation fiscale d’ensemble (Vasfe). Ce qui permettra un redressement sur la base de l’impôt sur le revenu global des non-salariés avec de lourdes pénalités en perspective. Pour ce faire, le service d’investigation fis-cale sera constitué de brigades chargées de collecter l’information à travers les données de l’administration fiscale et d’autres institu-tions, en plus des enquêtes sur le terrain. Ces brigades se concentreront bien entendu sur les investigations fiscales et sur la recherche de l’information.Cependant, cette nouvelle entité, qui sera mise sous la tutelle du ministre des Finances, complètera la réorganisation globale des

services fiscaux, du Service de recherche et vérification (SRV) et des services de contrôle notamment. M. Raouya, qui annonce pas moins de 68 mil-liards de dinars de redressements fiscaux en 2011, reconnaît dans ce sens que les services fiscaux ont longtemps pêché par une organi-sation inadéquate ayant induit une mauvaise répartition des effectifs au détriment des ser-vices de contrôle. C’est dans ce sens qu’il a indiqué, hier, avoir signé il y a quelques mois une instruction visant à consacrer au moins

10% des effectifs des nouveaux Centres des impôts aux missions de contrôle. Reconnais-sant aussi une dispersion des efforts en la ma-tière, M. Raouya dit s’appuyer aujourd’hui sur une nouvelle procédure, claire. Il annonce d’ailleurs la signature, hier, d’une instruction introduisant une nouvelle vision du contrôle fiscal, avec l’institution d’un «délit de fla-grance fiscale» permettant à tout vérificateur décelant une quelconque activité dissimulée de la prendre en charge. Melissa Roumadi

Près de 1000 milliardsde dinars de restes à recouvrer

Page 7: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 7

L ’ A C T U A L I T É

ATTENTAT DE 2007 CONTRE LE PALAISDU GOUVERNEMENT

L’auteur principal lundi devantla justice 

Fateh Bouderbala, responsable direct présumé des atten-tats à l’explosif qui avaient ciblé, en 2007, le Palais du gouvernement et le siège de la sûreté urbaine de

Bab Ezzouar, comparaîtra lundi devant le tribunal criminel d’Alger. Selon l’arrêt de renvoi, l’accusé, autoproclamé émir de l’organisation terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) de la région d’Alger, avait reconnu avoir suivi par télé-phone l’itinéraire des kamikazes qui étaient à bord des véhi-cules piégés jusqu’à leur arrivée sur les lieux ciblés (Palais du gouvernement, sûreté urbaine de Bab Ezzouar) où il leur avait donné l’ordre d’actionner leurs ceintures bourrées d’explosifs. L’attentat du Palais du gouvernement avait fait 20 morts et 222 blessés et celui de Bab Ezzouar 11 morts et une centaine de blessés. Agissant sur la base des renseignements fournis par l’accusé, les services de sécurité ont pu accéder à deux refuges de terroristes et à mettre la main sur des quantités d’explosifs et quelques armes légères. Dans le premier refuge, situé à la cité Djaafri de Reghaia (est d’Alger), les policiers ont découvert 92 kg de matières explosives, alors que dans le second, à Beni Daoud dans la wilaya de Boumerdès, un lance-roquettes a été récupéré ainsi que deux cartables bourrés d’explosifs, trois bombes artisanales et 21 détonateurs. (APS)

EXPLOSION D’UNE BOMBE À BOUIRA Deux enfants tuésà Oued El Berdi

D eux enfants de la même famille ont trouvé la mort, hier, dans l’explosion d’une bombe de fabrication artisanale

survenue vers 16h dans la localité Ahl El Regueb, précisément au lieudit Ouled Ali, relevant de la commune de Oued El Berdi, 20 km au sud de la wilaya de Bouira, a-t-on appris de sources locales. De retour des champs d’oliviers, l’une des victimes a marché sur l’engin explosif enfoui sous terre. Les victimes, âgées de 12 et 14 ans, ont rendu l’âme sur place, confirme une source sécu-ritaire. Des éléments de l’ANP ont aussitôt lancé une opération de ratissage dans la vaste forêt de la localité de Ahl Regueb et sommé les villageois de quitter les oliveraies. Cet attentat ren-seigne de plus en plus sur l’existence effective d’un groupe armé activant dans les maquis de la région, d’autant plus que l’engin explosif est récent, précise une source sécuritaire. Un fait qui confirme de plus en plus la détérioration de la situation sécuri-taire dans la wilaya de Bouira. Pour rappel, un colonel de l’ANP, responsable du sous-secteur militaire d’El Hachimia, au sud de Bouira, a été tué, mercredi dernier, dans un violent accrochage opposant des militaires à un groupe terroriste dans les maquis de Tiksrai de la commune d’Ahnif, à 50 km à l’est de la wilaya de Bouira. A. Fedjkhi

CONSEIL DES MINISTRES

Plusieurs projets de loi approuvés

● Le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika,a approuvé les projets de loi suivants.

◗ EMPLOI : CRÉATION D’ENTREPRISES AU PROFITDES JEUNESLe Conseil des ministres a adopté un projet de loi modifiant et complétant la loi relative aux conditions d’exercice des activités commerciales pour faciliter la création d’entreprises et d’emplois au profit des jeunes. «Ce texte a pour objet d’adapter les dispositions de la loi 04-08 du 14 août 2004 en fonction des évolutions enregistrées dans le domaine de l’exercice des activités commerciales, d’assouplir les procédures administratives et ainsi faciliter la création d’entreprises et d’emplois au profit des jeunes», indique un communiqué du conseil. Intervenant sur ce point, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné que «l’effort d’accompagnement de la création des petites entreprises doit se traduire par une nécessaire adéquation du cadre régis-sant les activités économiques avec les objectifs de développement de l’économie nationale», selon le communiqué.

◗ HABITAT : ACCÉLÉRATION DU PROGRAMME DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS«Le Conseil des ministres a entendu et débattu une communication sur le dossier de l’habitat qui a fait ressortir la nécessité d’accélérer le programme de construction de logements, en y intégrant l’ensemble des équipements publics d’accompagne-ment, afin de résorber la demande dans les meilleurs délais», indique un communiqué du conseil. Le président de la République a souligné qu’à «l’instar de l’emploi, le lo-gement constitue une attente pressante des citoyens, à laquelle les pouvoirs publics sont tenus de répondre avec la détermina-tion et diligence appropriées, lesquelles appellent une coordination sans faille entre l’ensemble des intervenants dans le domaine». Le secteur de l’habitat s’apprête à lancer des projets de réalisation de près de 800 000 logements durant les deux pro-chaines années, pour faire face à une forte demande. Ce programme vise à construire 450 000 logements publics locatifs (LPL), 230 000 logements de type location-vente (LV) et 120 000 logements promotionnels publics (LPP). Une enveloppe de près de 3500 milliards de dinars (47,2 milliards de dollars) sera consacrée par l’Etat pour répondre à la demande sociale en matière d’habitat, dont le programme de réalisa-tion est passé à 2,5 millions de logements, avait annoncé devant les parlementaires le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de la présentation de son plan d’action.

◗ TIC : NOUVELLES DISPOSITIONSDe nouvelles dispositions visent à consacrer la démocratisation de l’accès aux services de la poste, des télécommu-nications et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Le Conseil des ministres a examiné et approuvé, à cet égard, un projet de loi fixant les règles applicables aux activités de la poste, des télécommunications et à celles liées TIC. Intervenant à ce propos, le chef de l’Etat a appelé le gouvernement à poursuivre les efforts déployés «en vue d’arrimer notre pays à la nouvelle économie fondée sur l’utilisation accrue des technologies de l’information et de la

communication». «Cette dynamique devra s’articuler particulièrement autour la pro-motion de l’accès à l’internet à haut débit et à très haut débit au profit des citoyens et des entités économiques», a souligné le président Bouteflika. A l’heure des grandes mutations que connaît le monde dans le domaine des TIC, l’Algérie est appelée à évoluer au même rythme afin de se mettre au diapason des exigences de ces nouvelles technologies. C’est à ce titre que le ministre en charge du secteur, Moussa Benhamadi, avait souligné que l’accès aux haut et très haut débits d’internet constituait un «défi national». Evoquant la «mutation» que connaît l’Algérie à travers les multiples chantiers et réalisations en matière de développement socioécono-mique, il avait relevé que les TIC sont «incontournables» et les services d’accès aux haut et très haut débits (appelés aussi large bande) sont un «préalable» à leur généralisation dans le pays.

◗ SANTÉ : LE PROFESSEUR ZITOUNI À LA TÊTE DU PLAN NATIONAL CANCERLe président de la République, Abdela-ziz Bouteflika, a désigné le professeur Messaoud Zitouni pour assurer le suivi et l’évaluation du plan national cancer. «Dans le cadre de la politique nationale de santé publique visant la prise en charge efficiente des malades en traitement en oncologie, le président de la République a désigné le professeur Messaoud Zitouni pour assurer, en liaison avec les autorités concernées, le suivi et l’évaluation du plan national cancer et proposer toutes les mesures utiles à l’effet d’améliorer davantage la qualité des soins et du suivi des patients», a indiqué hier un communi-qué du Conseil des ministres.

◗ SPORT : LUTTE CONTRE LA VIOLENCE DANS LES ENCEINTES SPORTIVESLe Conseil des ministres a adopté un projet de loi relatif à l’organisation et au déve-loppement de la formation et des activités physiques et sportives. Ce projet de loi vise à éliminer les contraintes rencontrées lors de l’application de la loi de 2004 afin de développer davantage la pratique sportive, de lutter contre les pratiques négatives et la violence dans les enceintes sportives. S’exprimant sur ce dossier, le président de la République a appelé à la mise en place d’un cadre permanent de concertation, de suivi et d’évaluation de nature à garantir l’exécution cohérente et rigoureuse des programmes arrêtés par les pouvoirs publics dans le domaine de la promotion

de l’éducation physique et sportive.

◗ TRANSPORT : RÉALISATION DU TRONÇON FERROVIAIRE BOUGHEZOUL-KSAR EL BOUKHARILe Conseil des ministres a donné son ac-cord pour la conclusion d’un marché rela-tif à la réalisation du tronçon ferroviaire de 40 km (Boughezoul-Ksar El Boukhari) de la nouvelle ligne électrifiée reliant Djelfa à la rocade Nord. Le projet, selon le com-muniqué du Conseil des ministres, sera réalisé par la conclusion d’un marché de gré à gré simple entre l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et le groupement d’entreprises et de bureaux d’études publics (Cosider TP, chef de file, Infrarail, Cosider OA, Sapta et Seror), indique le Conseil des ministres dans un communiqué.

◗ ÉCONOMIE : NOUVEAU CODE DES MARCHÉS PUBLICS  Le Conseil des ministres a approuvé le nouveau code des marchés publics, qui va assouplir davantage les opérations de passation de marchés aux entreprises publiques économiques (EPE). «Les facilitations procédurales apportées par ce projet de texte permettront aux dirigeants d’entreprises publiques écono-miques d’évoluer dans un environnement favorable et de mieux assurer les charges qui leur incombent avec un maximum de garanties d’efficacité», a indiqué le communiqué du Conseil des ministres, présidé par Abdelaziz Bouteflika, pré-sident de la République. La révision de la réglementation des marchés publics est la deuxième du genre décidée en l’espace de deux années. La dernière modification de ce code revendiquée par les dirigeants des EPE pour leur permettre une meilleure flexibilité dans la passation des marchés publics, remonte à 2010. En octobre passé, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé la révision de ce texte, notamment son article 2, afin de faciliter les transactions des EPE. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait également affirmé que l’Etat veillerait à limiter «les entraves bureaucratiques» aux EPE en leur permettant une meilleure passation de marchés et d’accès aux commandes publiques.

◗ SERVICE PUBLIC : UN ÉGAL ACCÈS À TOUS Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit hier le gouvernement de déployer davantage d’efforts pour assurer un égal accès de tous les citoyens à un service public «continu» et de «qualité». «Le président de la République a instruit le gouvernement de déployer davantage d’efforts pour mettre en place les conditions les plus adéquates et les plus transparentes pour assurer un égal accès de tous les citoyens à un service public continu et de qualité», a souligné le com-muniqué du Conseil des ministres, présidé par le président de la République. «La réhabilitation de tous les services publics et leur modernisation pour les mettre à la disposition de la population constitue l’un des objectifs essentiels du plan d’action du gouvernement», ajoute la même source.

RESTAURANT Le Méditerranéen

ORAN

Réveillon 2013 en ambiance familiale

Le MéditerranéenVous propose une déclinaison de mets succulents à base de pro-

duits frais.Dans un décor magique et

végétal, M. MALIK HANNOUCHE (guitariste jazz fl amenco)

animera votre soirée accompagné de la talentueuse

YASMINE MAIZA (chanteuse).Consulter le menu du réveillon sur

notre site Web :www.le-mediterraneen-oran.com

Pour toute réservation, contactez-nous au : 0560 004 100

PH

OTO

: H

. LY

ÈS

Page 8: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 8

R É T R O S P E C T I V E 2 0 1 2

DISPARITION DE CHAULET, MEHRI, BEN BELLA, BENDJEDID ET WARDA

LE CRÉPUSCULE DE LA GÉNÉRATION DE NOVEMBRE

PIERRE CHAULET OU LA FOI DANS LA JUSTICEIl faisait partie des «héros méconnus» de la guerre de Libération nationale. Ceux qui n’ont pas été cités dans les manuels scolaires, mais qui ont porté l’Algérie dans leur cœur malgré les troubles post-indé-pendance. L’Algérie se souviendra de Pierre Chaulet comme de quelqu’un ayant non seulement préféré la justice à sa mère, mais qui a également apporté sa pierre à l’édification de l’Etat algérien.

ABDELHAMID MEHRI, LE MILITANT ACHARNÉ Abdelhamid Mehri n’était pas homme à abandonner la lutte. Depuis sa participation, il y a cinquante ans, à la libéra-tion du pays du joug colonial, il a été l’un des plus ardents défenseurs de l’édification d’une véritable démocratie dans ce pays. De sa longue carrière politique, notamment en tant que secrétaire général du FLN, l’on retient ses tentatives d’arracher le parti FLN des griffes du pouvoir. Dans une lettre adressée au président de la République, en février 2011, il appelait à «la mise en place d’un régime réellement démocratique, capable de résoudre les problèmes du pays et de le préparer à relever les défis de l’avenir». Mehri appelle à un «changement pacifique» réfléchi et porté par la société et non pas imposé par le pouvoir

AHMED BEN BELLA, L’UN DES PÈRES DE LA NATION Il rêvait d’incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l’Egyptien Djamel Abdel Nasser, de l’Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung la lutte «anti-impéria-liste» et le «non-alignement» du Tiers-Monde émergent. Il léguera à l’Algérie le «socialisme autogestionnaire» qu’il tente d’implanter dès son arrivée au pouvoir en septembre 1962, le panarabisme, une poli-tique calquée sur le modèle égyptien.

Renversé, en 1965, par son ministre de la Défense, Houari Boume-diène, Il n’aura pas le temps de mettre en œuvre

ses desseins poli

tiques. Lui qui se voyait le « Nasser algé-rien », il connaîtra la prison et l’exil. En 1981, gracié et libéré par le successeur de Boumediène, Chadli Bendjedid, Ben Bella s’exile pour un temps à l’étranger, et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser. C’est que l’homme a valeur de mythe dans le monde entier, sauf dans son pays.

CHADLI BENDJEDID, ARTISAN DU MULTIPARTISME ?Que retenir des 13 années de pouvoir de Chadli Bendjedid ? Le bilan économique catastrophique ? La gestion épouvantable des émeutes d’Octobre 88 ? Les réformes politiques ayant conduit au multipartisme ? Son règne monolithique ? Le passage à l’économie de marché ? L’ancien président algérien, disparu en octobre dernier, laisse un souvenir mitigé. Au pouvoir de février 1979 à janvier 1992, il aurait été à l’origine de la démocratisation des institutions algériennes, notamment par la promulgation d’une Constitution pluraliste en février 1989.

Ses mé-moires, dont le premier tome a été

publié quelques

jours après son décès,

auront été à

l’image du personnage : sans grand relief. Il décoche tout de même quelques flèches en direction de l’ancien président Ahmed Ben Bella qui, à l’en croire, «fuyait ses responsabilités».

WARDA EL DJAZAÏRIA, LE PATRIOTISME À LA SAUCE ENTVSi dans les pays arabes, Warda est plus connue pour ses chansons d’amour, elle restera, dans la mémoire collective algérienne, l’icône de la chanson patrio-tique. Celle qui a été de toutes les fêtes d’anniversaire de l’Algérie est morte à peine quelques mois avant la date du cinquantenaire de l’indépendance du pays. Lorsqu’elle interprétait ses chansons dédiées à l’Algérie, les dirigeants des régimes successifs se mettaient au premier rang et l’ENTV les retransmettait en direct. Peut-être incarnait-elle une conception poussiéreuse du patriotisme, mais ses chan-sons disaient sans doute vrai quand elles articulaient que ce pays était plus grand que nous. Amel Blidi

Routes coupées, coupures fréquentes d’électricité et gaz butane introuvable. Ce sont les paysages qui ont dépeint l’hiver

2012 en Algérie. Ce sont les tourments auxquels étaient confrontés les Algériens lorsque la nature tant prodigue s’était acharnée contre eux. L’hiver dernier était très rude, très long et pesant pour les populations des régions retirées qui s’étaient retrouvées sans moyens financiers ni matériels pour y faire face. Citoyens et municipalités dému-nis au moment où les services de la météorologie annonçaient de nouvelles chutes de neige. L’Algé-rie avait connu des perturbations climatiques des plus extrêmes jamais vécues depuis 1954. Sans être prête à accueillir les tempêtes de neige ayant duré des semaines, la population des hautes montagnes a été prise au piège. Les services de Sonelgaz trouvaient des difficultés énormes pour rétablir le réseau d’électricité. Pendant plusieurs jours les populations vivaient dans le noir, l’état des routes ne permettant pas aux équipes de cette entreprise de se déplacer. Certaines municipalités se situant à 900 m d’altitude ne disposent pas de chasse-neige. Les populations avaient vécu des moments des plus pénibles. Pour dégager les routes, les APC ont dû faire appel aux moyens humains et matériels de l’ANP. Les moyens de cette institution militaire ne suffisait pas, vu l’ampleur de la neige. Les engins des entreprises privées avaient été sollicités également afin de venir en aide aux populations isolées du reste du monde pendant plusieurs jours. Mais la spéculation était tout de même au rendez-vous. Une bonbonne du gaz était vendue à 500 DA. Dans certaines régions les gens passaient des nuits blanches pour se procurer du gaz butane dans le pays qui recèle le plus grand gisement du gaz en Afrique. Sur un autre plan, l’amoncellement de la neige sur les rails avait bloqué le transport ferro-viaire des voyageurs et de marchandises à partir d’Alger vers l’Est et l’Ouest. Cette vague de froid avait révélé les failles des autorités dans la gestion, plutôt de la non-gestion. La négligence a causé des pertes humaines. La population a bien retenu la leçon. Dorénavant, elle ne doit compter que sur ses propres moyens comme cela a été le cas il y a 50 ans. Mais cette population se souvient-elle de ces moments. Se prépare-t-elle déjà à accueillir un autre hiver qui tarde à venir ? Ces questions trouve-ront des réponses dans les prochains jours lorsque les températures commenceront à chuter et la neige à s’accumuler.

«Les jeunes d’aujourd’hui

sont préoccupés par autre chose,

pas par la Révolution. Prenez dans la rue dix personnes, posez-leur la

question, vous constaterez que neuf d’entre elles ne connaissent ni Ben

Boulaïd, ni Si El Haouès, ni Amirouche.»

CHRONOLOGIE

ILS ONT DITDaho Ould

KabliaMINISTRE DE L’INTÉRIEUR

millions de dollars comme dépenses pour le 50e anniversaire de l’indépendance

733LE CHIFFRE

13 FÉVRIER 10 MAI22 MARS20 MARSDécès du général de corps d’armée Mohamed Lamari

Décès du chantre de la chanson bédouine Khelifi Ahmed

Le FLN remporte les élections législatives

Mohamed Merah est encerclé par la police française puis tué

FOCUS

Les populations piégées par le froid

PAR DJEDJIGA RAHMANI

Yacine ZaïdL’HOMME DE L’ANNÉE

● Une chaîne de solidarité nationale et internationale s’est constituée pour la défense de ce cadre d’une entreprise de restauration et membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme ayant fait l’objet de nombreuses arrestations en raison de ses activités de militant.

Abdelhamid Mehri, Pierre Chaulet, Warda El Djazaïria, Ahmed Ben Bella et Chadli Bendjedid ont tiré leur révérence lors du cinquantième anniversaire de l’indépendance. Chacun représente une certaine idée de

l’Algérie : Chaulet la voulait libre, Mehri luttait pour qu’elle soit démocratique, Ben Bella rêvait d’une Algérie porte-étendard des pays du Tiers-Monde, Chadli a fini par ouvrir la porte à l’économie de marché

et Warda incarnait une conception surannée du patriotisme.

Page 9: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 9

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E STOIT MON TOIT

PH

OT

O :

D.

R.

LES LOCALITÉS DE LA PÉRIPHÉRIE MANQUENT DE TRANSPORT SCOLAIRE

Plusieurs établissements de la périphérie d’Alger manquent de transport scolaire. Les élèves, surtout ceux des écoles primaires, suent eau et sang pour rejoindre leur classe. La déperdition scolaire s’explique principalement par l’éloignement des écoles et l’absence de transport scolaire. Le ministère de la Solidarité nationale a engagé un programme qui n’a pu être généralisé. L’APW d’Alger, sensibilisée sur ce problème, a aussi dégagé un budget qui s’est avéré, soutient-on, insuffisant. Les localités de Kheraïssia, Sidi Moussa, Baraki, les Eucalyptus, Souidania peinent à régler ce problème. Les autorités

locales et les directions de l’éducation, surtout celles de l’Ouest, semblent ne pas trop s’en soucier. Des particuliers ont décidé d’aider les familles en mettant à leur service des fourgonnettes, mais est-ce suffisant ? Une véritable action est réclamée par les parents d’élèves.

FERHAT BOUSSAÂD (SIDI M’HAMED) : FINITION INACHEVÉE

L’aménagement de la rue Ferhat Boussaâd n’a pas été achevé. Après le bitumage de la chaussée, l’entreprise tarde à réaliser les trottoirs. L’installation du carrelage a été retardée. Seule une partie de la chaussée a été prise en charge. Les finitions n’ont pas été bien faites par la société réalisatrice. Les résidants des nombreux

quartiers de la commune de Sidi M’hamed souhaitent une prise en charge des ruelles de leur commune.

AHMED CHAÏB : LA RUE OUBLIÉE

La rue Ahmed Chaïb (ex-Tanger), dans la commune d’Alger-Centre, est encombrée de déchets. Les égouts éclatent souvent au grand désespoir des résidants et des nombreux habitués de cette rue commerçante, où se concentrent de nombreux commerçants et fast-foods. L’APC a engagé des travaux de réhabilitation des immeubles, mais les opérations n’ont pas été achevées à ce jour. Les habitants réclament une prise en charge réelle de ce quartier emblématique du centre de la capitale.

DÉCHARGE D’OULED FAYET SATURÉE

La fermeture sera-t-elle pour fi n décembre ?

La décharge d’Ouled Fayet sera fermée «progressive-ment d’ici à la fin de l’an-

née», a annoncé le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounès. Un Centre d’enfouissement technique (CET) devrait être ouvert à la même date à Hamici, (Magtaâ Kheïra) à Sidi Abdallah. Les résidants des loca-lités limitrophes, principalement ceux de Baba Hassen, craignent que la promesse faite (fin de l’an-née 2012 ou début janvier 2013) par le ministre de l’Environnement et son directeur de wilaya ne soit pas respectée. Ce délai devrait être allègrement dépassé. Le der-nier casier de la décharge, déjà saturé, continue de recevoir des camions et autres bennes tasseuses d’entreprises, telles que Netcom. «Il y a des jours où l’air est tel-lement saturé que l’on se dit que c’en est fini de nous. Un brouillard épais se forme toute la matinée. Toutes les com-munes de la périphérie, plus particulièrement Baba Hassen et Ouled Fayet, souffrent des odeurs et autres émanations. Les maladies respiratoires et les allergies sont le lot des habitants. La décharge a fait la fortune des allergologues et des ORL. Sa fermeture ne se fera pas de sitôt. Il y a eu le précédent de la décharge de Oued Smar, qui n’a pas été fermée à la date avancée par Rahmani, l’ancien ministre de l’Environnement. L’aménagement de la décharge n’a été entamé que vers la fin d’oc-tobre 2009», estime une résidante du site AADL de Baba Hassen. La population locale, excédée

par l’indifférence des autorités locales et de la wilaya, a réclamé avec insistance la fermeture et la réhabilitation de la décharge qui s’étend sur une superficie de 95 ha. L’autoroute de Ben Aknoun a été fermée par des résidants qui ont investi les réseaux sociaux. La justice a aussi été impliquée par les résidants. La population a eu

gain de cause : le Conseil d’Etat a exigé la fermeture de la décharge en 2007. Depuis, c’est la croix et la bannière : les autorités, qui n’ont pas ouvert d’autres CET, ont refusé d’appliquer la décision de justice malgré les risques sur la santé publique. L’avancement des travaux du CET de la nouvelle ville de Sidi Abdallah a facilité la

fermeture de la décharge d’Ouled Fayet. Le groupe Amenhyd, spé-cialisé dans la gestion des déchets, aurait été installé et entamerait des travaux de fermeture et de réhabilitation au début du premier trimestre de l’année 2013.Le coût des travaux est estimé à plus d’un milliard de dinars. Le Centre d’enfouissement technique de Hamici (Sidi Abdallah), où se-ront désormais dirigés les camions de Netcom et des APC, totalise une surface de 100 ha environ et une capacité de prise en charge de 10 millions de tonnes de déchets solides ménagers, répartis dans 7 casiers. La livraison de ce projet confié à Amenhyd est prévue pour fin 2012. Nadir Iddir

● Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, a annoncé la fermeture de la décharge au plus tard début 2013

● La population semble ne pas trop y croire.

Détrompez-vous, il ne s’agit pas là d’un dépotoir. C’est le logis d’un couple octogénaire. Aussi désolant que cela puisse paraître, ces deux personnes (la femme non- voyante) «vivent» sous ce toit, situé sur la terrasse d’un immeuble, sis rue Zoudj Ayoun, depuis presque 40 ans. Elles espèrent désespérément leur relogement, car cette «maison» est devenue un réel danger de mort pour eux. Qu’attendent les autorités locales pour réagir ? Mort d’homme, peut-être.

Les ouvriers s’activent à la décharge d’Ouled Fayet

OULED BELHADJ (SAOULA)MANQUE DE COMMODITÉS

La localité de Ouled Belhadj, dans la com-mune de Saoula, manque de plusieurs

commodités. Ni équipements publics, ni transport, ni réseaux divers. Les résidants se considèrent comme les «oubliés du dé-veloppement» local dans cette région de la périphérie de la ville d’Alger, plus proches des limitrophes que du centre de la capitale. Les résidants, qui se sont installés dans cette agglomération rurale, souhaitent que la nou-velle équipe municipale prenne à bras-le-corps les doléances des habitants. L’installation des divers réseaux et la dotation en infrastructures publiques de la localité, qui s’est agrandie ces dernières années, sont les souhaits de la popu-lation d’une localité où tout semble faire défaut. R. A. I.

EL HAMIZ PROJET D’UN BUREAU DE POSTE

A lgérie Poste a décidé d’installer un bureau de poste dans le quartier d’El Hamiz (Dar El

Beïda). Un appel d’offres a été lancé dernière-ment à cet effet pour retenir une entreprise de ré-alisation. La commune de Dar El Beïda manque de telles infrastructures. Les clients de l’EPIC se bousculent dans les rares bureaux disponibles. La population a augmenté et leurs besoins aussi. Des équipements, tels que les bureaux de poste, sont réclamés avec insistance par les habi-tants des nouveaux lotissements où l’absence d’équipements publics est criant. La nouvelle assemblée a promis, dans son programme de travail, l’ouverture de plusieurs infrastructures publiques au profit des résidants. R. A. I.

LA SNTF RENFORCE SON CONTRÔLE

Des contrôleurs de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) se sont redé-

ployés en force, dans la matinée d’hier, dans les gares de l’Algérois. Un contrôle est effectué par de nombreux contrôleurs accompagnés d’agents de sécurité. Des voyageurs indélicats ont été ap-préhendés par les agents. Resquiller est devenu monnaie courante dans les trains de la SNTF, ce qui fait perdre à la société plusieurs millions de dinars. R. A. I.

PH

OT

O :

LY

ES

H.

UN TRAIN POUR TRANSPORTER LES DÉCHETS VERS LES HAUTS-PLATEAUX

Les services de l’Etat réfléchissent actuellement à la troisième étape de la réalisation du plan stratégique de gestion des déchets. Le scénario du transfert des déchets par train vers des installations industrielles des Hauts-Plateaux est en cours d’étude. Quelque 3000 décharges sauvages sont recensées à travers le territoire national, dont 9 à Alger. N. I.

Page 10: 20121227.pdf

KHENCHELA Un blessé grave dans une course-poursuite policière

Un homme, la vingtaine, résidant à la cité Bouziane, a été atteint, avant-hier, par les balles des éléments de la sécurité lors d’une course-poursuite. Il a été évacué

au CHU de Batna tant ses blessures étaient graves. Selon une source bien informée, les policiers étaient à la poursuite d’une Peugeot Partner transportant des caisses de boissons alcooli-sées, que conduisait le jeune en question. Ce dernier refusera d’obtempérer malgré les tirs de sommation. Toujours selon notre source, il a même tiré avec un fusil de chasse sur les poli-ciers, les obligeant à riposter ; ce qui a fait rentrer la Peugeot de plein fouet contre un mur. Après ce drame, plusieurs proches et amis du jeune, se sont rassemblés sur le lieu du drame, à la cité Bouziane ; ils ont protesté et jeté des pierres en direction des policiers, dont certains ont été blessés. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le commissariat central et donné libre cours à leur colère contre les éléments de la sûreté. Un important dis-positif sécuritaire a alors été déployé dans la ville pour prévenir tout débordement. Kaltoum Rabia

RAS EL OUED (BORDJ BOU ARRÉRIDJ) Des employés de l’EPH en grève de la faim

La crise qui secoue l’EPH de Ras El Oued dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj continue de défrayer la chronique. La

nouvelle de la suspension des douze employés dont trois méde-cins, a suscité l’indignation d’une grande partie du personnel. Ces derniers ont observé, hier, un sit-in à l’intérieur de l’hôpital en guise de solidarité avec leurs collègues, qui observent depuis avant-hier une grève de la faim pour dénoncer, selon leurs di-res, «la décision arbitraire de la DSP». Contactée pour de plus amples informations, le secrétaire nous a fait savoir que Mme la DSP était absente. Les responsables locaux estiment que la situation est préoccupante. Selon eux, l’affaire pourrait prendre une autre tournure si la tutelle n’in-tervenait pas à temps pour trouver une solution à ce conflit qui dure depuis bientôt neuf mois. A. D.

FERDJIOUA (MILA)Attribution controversée de logements

Journée particulièrement mouvementée à Ferdjioua, hier. Et pour cause, dès l’affichage d’une composante de 144

logements sociaux, des centaines de personnes criant à la «par-tialité», au «favoritisme» et à la «magouille», ont pris d’assaut le siège de la daïra de cette ville. Ils étaient, selon des témoins oculaires, plus de 200, voire 300 citoyens, sous l’œil vigilant d’un important dispositif sécuritaire, à prendre à partie l’édi-fice administratif. Des sources locales assurent que «le premier responsable de l’institution assaillie a eu beau tenter de convaincre la foule surexcitée, que la liste des bénéficiaires rendue publique est provisoire et peut subir des changements notables, les protesta-taires n’en avaient cure». Ces derniers revendiquent l’annula-tion pure et simple de l’attribution. Dans l’après-midi d’hier «le bras de fer engagé avec les pouvoirs publics gagnait en intensité et les frondeurs n’étaient nullement disposés à revenir sur leur exigence», affirment nos sources. M.Boumelih

Arrestation de 4 dealers

Quatre jeunes trafiquants de drogue, âgés entre 18 et 26 ans, sont tombés, dernièrement à Oued Athmania, dans les rets

des éléments de la sûreté urbaine, à la faveur de patrouilles ef-fectuées dans cette localité. Une quantité non déterminée de kif traité et de psychotropes a été trouvée en leur possession. Les mis en cause ont été présentés devant le procureur près le tribu-nal de Chelghoum Laïd qui les a écroués. Dans le même silla-ge, les limiers de la police judiciaire (PJ) relevant de la sûreté de wilaya, ont confondu un repris de justice de 55 ans, activement recherché du fait de son implication dans plusieurs affaires de criminalité. L’accusé a été arrêté dans son domicile, à Tadjena-net. La perquisition de la maison a permis aux enquêteurs de mettre la main sur un lot de boissons alcoolisées estimé à 504 bouteilles. Le fils du prévenu, 18 ans, et un autre individu sur lequel a été découverte une quantité de drogue, ont également été présentés devant le magistrat instructeur, qui a ordonné leur mise en détention préventive. M. B.

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 9

R É G I O N E S T

Les transporteurs privés de Aïn Beïda

en grève

OUM EL BOUAGHI

● Les conducteurs qui ne semblent pas faire grand cas des lois, ont augmenté anarchiquement leurs tarifs.

Des dizaines de ci-toyens de Aïn Beïda qui devaient

rejoindre leurs postes de travail à Oum El Bouaghi ont été surpris, hier, par le débrayage des trans-porteurs. Une grève en somme non annoncée et qui a contraint nombre de travailleurs à requérir les services des «fraudeurs» pour se déplacer jusqu’au chef-lieu de wilaya. Il y a juste un mois, les transporteurs ont augmen-té leurs tarifs, lesquels sont passés de 30 à 40 DA. Ce qui n’a pas été du goût des usagers. Aujourd’hui, selon les informations re-cueillies par nos soins,

les transporteurs s’élèvent contre l’affectation de six nouveaux J9 ou minibus sur l’axe Aïn Beïda-Oum El Bouaghi, alléguant qu’ils sont déjà en sur-nombre et que cette si-tuation leur engendre de nouveaux désagréments, en plus de la menace sur leur rendement journalier. D’un autre côté, les voya-geurs considèrent que le débrayage enclenché par les transporteurs, outre le fait qu’il ne soit pas annoncé aux usagers en temps opportun, n’a pas raison d’être. Un citoyen qui rallie quotidiennement Oum El Bouaghi, où il exer-

ce une activité dans le bâtiment, fulmine: «Ces transporteurs n’ont pas le droit de refuser de pren-dre les voyageurs, ce sont leurs clients réguliers ; ils auraient pu faire part de leurs revendications auprès de la direction des transports. Et puis, il faut dire aussi qu’ils ne manquent pas de travail. Au moment où nous mettions sous presse, l’ensemble des transpor-teurs observait un sit-in au chef-lieu de wilaya pour protester contre l’affecta-tion de nouveaux bus sur cette ligne (Aïn Beïda-Oum El Bouaghi).

L. Baâziz

LES HABITANTS DE RAS EL AKBA BLOQUENT LA RN 20Les habitants de la commune de Ras El Akba ont bloqué, hier, la RN 20, entre Constantine et Guelma, avec des pneus enflammés et autres matériaux hétéroclites. Cette protestation est venue suite à l’affichage, en début de cette même matinée, d’une liste d’attribution de 40 logements sociaux dans cette commune à vocation agricole. Ce blocage a provoqué un embouteillage interminable dans les deux sens de la RN 20. Les automobilistes et camionneurs ont du faire des détours, notamment sur Aïn Makhalouf puis Aïn Larbi pour arriver à Guelma, soit plus de 50 km en plus du trajet habituel. Les taxis, indiquent plusieurs usagers, ont augmenté leurs tarifs à la place : 300 DA au lieu des 200 habituels (Guelma-Constantine). Au moment où nous mettions sous presse, nous n’avions pu encore pu joindre ni le P/APC ni même un élu à ce sujet. Karim Dadci

DÉCOUVERTE MACABRE À LA GARE ROUTIÈRELe corps sans vie d’un nouveau-né de sexe féminin, a été découvert, avant-hier vers 16 h, à la gare routière du chef-lieu de la wilaya de Guelma, indique un communiqué de la Protection civile. Le petit cadavre était dissimulé dans un sac en plastique noir et posé à proximité du mur de la gare routière, précise la même source. Il a été déposé à la morgue de l’EPH Dr Okbi de la ville de Guelma. Une enquête judiciaire a été diligentéepour déterminer les tenants et aboutissants de ce drame. K. D.

NEUF BLESSÉS DANS UN CARAMBOLAGEUn carambolage d’une rare violence a eu lieu avant-hier après-midi entre deux camions et six véhicules légers sur la RN 21, axe routier Guelma-Annaba, plus exactement à proximité du chef-lieu de la commune de Nechmaya. L’on déplore, selon un premier bilan de la Protection civile de la wilaya de Guelma, neuf personnes blessées, dont l’âge varie entre 25 et 63 ans.Selon le même bilan, plusieurs ambulances ont été nécessaires pour le transport, dans un état critique, des passagers et conducteurs à l’EPH Dr Okbi de Guelma. Une enquête des services compétents a été immédiatement ouverte pour déterminer les causes de ce carambolage. K. D.

PU

BL

ICIT

É

Un groupe d’une quinzaine de béné-ficiaires du dispositif d’aide à l’in-

sertion professionnel (DAIP) à la radio régionale Jijel FM, entre animateurs, techniciens, réalisateurs, administrateurs et journalistes, a lancé un appel au pre-mier responsable du secteur, l’appelant à les intégrer dans leurs postes actuels. Cette sortie est justifiée, selon les termes de la pétition signée à cet effet, par une in-quiétude coïncidant avec la fin du contrat de la plupart d’entres eux. Estimant qu’ils ont toujours été à l’avant-garde pour accomplir des missions, les auteurs de cette requête rappellent qu’ils ont joué un rôle de premier plan dans la couver-ture médiatique des derniers rendez-vous électoraux. «Nous n’avons même pas

eu droit à des primes comme le reste du personnel, après qu’on nous les a retirées au motif que nous n’y ouvrons pas droit», déplorent-ils. Dans le même sillage, ils expriment leur inquiétude face au silence de l’administration centrale, qui n’affiche, notent-ils, aucune disposition à trouver une issue favorable à leur situa-tion. Cela dit, les pétitionnaires affirment prendre en charge 30% de la gamme des programmes diffusés sur les ondes de la radio Jijel FM, soit un nombre de 14 programmes sur l’ensemble des 49 pré-sentés. Un jeune journaliste bénéficiaire de ce dispositif a exprimé son souhait de voir les responsables du secteur accepter au moins de leurs renouveler les contrats, au lieu de les mettre dehors. Zouikri A.

JIJEL Des contractuels à la radio

revendiquent leur intégration

BRÈVES DE GUELMA

Page 11: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 9

R É G I O N O U E S T

CHLEF

Le cadre de vie est précaire

● La ville souffre de la dégradation des routes et trottoirs, de la défaillance du réseau d’assainissement, du manque

d’espaces verts, ainsi que de la prolifération des bidonvilles et des constructions illicites.

La ville de Chlef étouffe sous la pression des véhi-cules et piétons, d’une

forte urbanisation et d’une multitude de commerces, dont les cafés qui drainent de plus en plus de citoyens. Le wali de Chlef a consacré hier sa pre-mière visite postélectorale à la commune du chef-lieu de wi-laya. Accompagné du nouveau président de l’APC, Mohamed Teguia, il a inspecté plusieurs projets socioéconomiques et éducatifs en cours de réalisa-tion et a appelé pour la prise en charge des préoccupations majeures de la population. C’était aussi l’occasion pour

le nouvel exécutif communal de prendre connaissance du grand «chantier» qui l’attend durant ce mandat, notamment dans les domaines de l’hy-giène, de l’urbanisme, de la circulation, du transport et d’autres services. Le nouveau maire a profité de la visite d’hier pour exposer au chef de l’exécutif de la wilaya les problèmes au quotidien que rencontrent les citoyens de son agglomération, à savoir la dégradation des routes et trottoirs, du réseau d’assainis-sement et des espaces verts, ainsi que les constructions illicites et la prolifération des

bidonvilles. Il a plaidé pour un «changement profond» du paysage local et du cadre de vie à travers une action concer-tée et urgente impliquant les élus et responsables locaux et les comités de quartiers. En réponse, le wali de Chlef a mis l’accent sur l’existence d’un vaste programme de réhabi-litation du centre-ville et des quartiers périphériques de la commune de Chlef. A ce titre, il a cité les travaux d’aménage-ment déjà lancés autour de la nouvelle maison de la culture, entre le siège de la wilaya et l’agglomération de Haï Nasr. A. Yechkour

ADRAR

La RN 6 abandonnée à son triste sort

AÏN TÉMOUCHENT Un accident fait 31 blessés dont des enfants

NÂAMA Deux morts sur la route

MOSTAGANEM Les listes des bénéfi ciaires de logements affi chées

SIDI BEL ABBÈS «Cheval et Fantasia», thème d’une exposition

Un grave accident de la circulation routière a eu lieu avant-hier, vers 10 h du matin, sur la route nationale n°2 reliant Oran à Aïn Témouchent et plus exactement sur le tronçon

entre les communes Maleh et Chabat Elham (Aïn Témouchent). Selon les premiers éléments d’information, la cause principale de cet accident, collision entre un bus venant d’Oran, un camion et un tracteur, est le brouillard qui s’est abattu sur la route en cette matinée. En premier bilan, cet accident a occasionné la blessure de 31 personnes dont des enfants de différents degrés de blessures et un dans un état très grave. Ils ont été évacués vers les urgences médicales Ahmed Medeghri d’Aïn Témouchent où des soins intensifs leur ont été administrés. Ces infortunés voyageurs, en majorité des enfants et des femmes qui venaient en vacances chez les leurs, ont été surpris par ce triste sort. De son côté, la gendarmerie a ouvert une enquête. O. Salem

Un grave accident a entraîné la mort de deux personnes et un blessé grave. Ce regrettable sinistre s’est produit au matin

du mercredi, sur la RN 6, à quelques encablures de la ville d’El Biodh, entre un véhicule de marque Renault Clio et un semi-re-morque venant en sens inverse. Les deux victimes sans vie ont été évacuées vers l’hôpital le plus proche par les éléments de la Pro-tection civile ainsi que le blessé ayant été gravement touché. Pour déterminer les circonstances de ce tragique accident, une enquête a été ouverte par la Gendarmerie. D. Smaili

L a commission d’attribution de logements de la daïra a procédé hier à l’affichage de la liste des bénéficiaires de logements

sociaux locatifs de la commune de Sidi Belatar, rattachée admi-nistrativement à la daïra d’Aïn Tedlès, dans la wilaya de Mostaga-nem. Ce quota de 70 logements est de types F2 et F3. Dans la foulée, 274 logements sociaux seront attribués aux béné-ficiaires dans les jours qui viennent, 210 autres à Aïn Tedlès et 64 autres à Oued El Kheir. Un grand soulagement a été exprimé par les demandeurs de logements après avoir eu la nouvelle de cette distribution dans les jours qui viennent. De même que la wilaya de Mostaganem a affiché la liste des bénéficiaires des 186 logements dont 58 sont situés Bouguirat, 54 autres à Safsaf et 74 à Aïn Boudinar. A rappeler que les mêmes services vont livrer 900 autres avant la fin du premier trimestre 2013. A. Taoui

L a maison de la culture «Kateb Yacine» de Sidi Bel Abbès vient d’abriter une intéressante exposition de photos intitulée

«Cheval et Fantasia» de l’artiste-peintre et photographe Farid Daz. Organisée par l’association des arts plastiques «El Basma», en collaboration avec la Direction de la culture, l’exposition a été l’occasion pour les visiteurs de découvrir, par le biais d’une varié-té de photos, l’ambiance de fête et de convivialité qui caractérise les fantasias organisées ça et là, à l’occasion des traditionnelles «waadates». Les documents exposés illustrent les valeurs de solidarité, de générosité et d’hospitalité qui puisent leur essence dans les vertus ancestrales. Le public a pu également contempler plusieurs photos montrant précisément les multiples exercices équestres auxquels se livrent, en pareille circonstance, les cava-liers enfourchant majestueusement leurs montures. Selon l’artiste-peintre Farid Daz, cette exposition, dont le thème générique s’articule autour du cheval et de la fantasia, a pour but précis de renseigner le public, notamment les jeunes, sur l’une des prestigieuses facettes de notre riche patrimoine, un patrimoine qui, dira-t-il en conclusion, nécessite impérativement une pro-tection et une valorisation conséquentes. Il convient de signaler que l’artiste-peintre Farid Daz compte à son actif de nombreuses expositions picturales individuelles et collectives organisées en Algérie et à l’étranger. M. Habchi

Une femme kidnappée et violée

Un réseau de prostitution démantelé

Un escroc mis hors état de nuire

Les éléments de la police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya, ont, durant la semaine en cours, réussi à démanteler un groupe de malfaiteurs impliqués dans le rapt, le vol et le viol d’une femme âgée de 47 ans. Les faits remontent au 20 du mois courant, suite à un appel télé-phonique faisant état de l’en-lèvement d’une femme par des inconnus. Sitôt informés, les policiers se rendent sur les lieux, puis se dirigent à la forêt à proximité de Haï Ser-sour où des cris et des appels au secours leur permettent de localiser les agresseurs qui ont pris la fuite. L’un deux, âgé de 20 ans, a été arrêté et reconnu par la victime. Présenté devant le parquet le 23 décembre, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt alors que ses acolytes sont en état de fuite. S. A.

Plusieurs interpellations ont été effectuées au cours de nombreuses rafles menées ces derniers jours dans une dizaine de quartiers de la commune de Bechar par la sûreté de wilaya dans le cadre d’un plan de lutte contre le banditisme et la criminalité. Les rafles ont abouti à l’inter-pellation de 79 personnes suspectes qui ont été diri-gées vers des centres de la sûreté urbaine pour contrôle d’identité et vérification des cas de condamnés en fuite et recherchés par la justice. Les personnes interpellées ont été par la suite toutes relâchées. La police a encer-clé un lieu de débauche à Haï Badr où neuf personnes dont sept femmes et deux hommes embarqués ont été pris en flagrant délit de prostitution. Présentés hier devant le pro-cureur de la République, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. M. N.

Se faisant pas pour un cadre supérieur, un quadragénaire a été arrêté par les éléments de la police judiciaire de Mazou-na, apprend-on de la cellule de communication près la sûreté de wilaya. Présenté au parquet de la ville, l’auteur, accusé d’escroquerie et d’usurpation d’identité, a été placé sous mandat dépôt. L’usurpateur promettait à ses victimes des postes d’emploi et des pas-seports pour les lieux saints moyennant d’importantes sommes d’argent. I. B.

SAÏDA

BÉCHAR

RELIZANE

L ’état de la RN 6 qui relie la ville de Béchar à celle d’Adrar, sur une distance de 590

km, ne cesse de se dégrader sur un tronçon d’environ 20 km, plus exactement entre le PK 1000 et le PK 1020. Cependant, 5 km de cette chaussée situés entre l’intersection de Ksabi et l’Oued de Foum El Kheneg, qui marque physiquement la limite administrative entre ces deux wilayas, sont totalement impraticables. En effet, sur ce tronçon, les conducteurs font face quotidiennement à une route parsemée de trous, de nids de poule, de creux, de dépres-sions… Des paramètres qui engendrent des défaillances mécaniques aux véhicules et provoquent des accidents à ceux qui traversent cette zone de turbulence. Une désolante situa-tion qui ne semble pas trop préoccuper les ser-vices de la DTP de la wilaya de Béchar dont relève la responsabilité de l’entretien. Car cette situation a excessivement perduré, dénoncera le représentant du syndicat des transporteurs d’Adrar. «Cela fait plus d’une année que cette route est totalement délaissée par la DTP (ndrl : de Béchar)… Devant cette situation, nous avons transmis, aux autorités compétentes, plusieurs plaintes qui nous sont parvenues

des opérateurs de transport de voyageurs, notamment ceux qui assurent cette ligne, mais sans succès». De notre part, nous avons rendu visite à la maison cantonnière, implantée au PK 1030, une entité chargée de la maintenance de cette chaussée. Et nous avons constaté que cette structure, mis à part les murs, est entière-ment dégarnie de moyens matériels et occupée seulement par deux agents d’entretien oisifs. Selon un responsable de ce secteur, une opéra-tion concernant la réhabilitation de cette route, entre Ouled Khodeir et l’Oued en question, a été retenue et que l’ouverture des plis a eu lieu la semaine dernière. En attendant l’ana-lyse des propositions, le choix de l’entreprise, l’installation du chantier, la réalisation, etc., des procédures qui pourront prendre plusieurs mois sinon des années, est-ce que les usagers sont obligés de subir les conséquences et la dégradation de cette route jusqu’à la réalisation totale de ce tronçon ? Est-ce qu’une réfection au moins partielle de cette chaussée, en atten-dant la réhabilitation complète, ne s’impose pas dans l’immédiat ? Toutes ces questions sont adressées à la DTP de Béchar par le syndicat et les différents usagers de cette route. A. A.

PH

OT

O :

DR

Les bidonvilles ne cessent de proliférer

Page 12: 20121227.pdf

El Watan -Jeudi 27 décembre 2012 - 10

R É G I O N C E N T R E

Le ras-le-bol et l’exaspération ont atteint leur paroxysme dans un CEM à Maramane, commune

de Blida. Cet établissement du savoir s’est transformé en un lieu de déver-gondage, de désordre et de laisser-aller flagrant. Un rapport accablant a été envoyé à plusieurs organes de presse, à la wilaya de Blida, ainsi qu’au minis-tère de l’Education, décrivant le chaos qui règne au sein de l’établissement Amara Rabah, qui se trouve juste à cinq kilomètres du centre de Blida. «Un CEM dont l’état équivaut plus à une écurie d’élevage de bestioles qu’à un lieu où l’on est censé accueillir des personnes humaines pour leur inculquer le savoir et les bonnes mœurs», note-t-on sur le rapport qui nous est parvenu. Le rapport porte un doigt accusateur sur la tutelle qui fait dans le deux poids, deux mesures. Ce manque de responsabilité flagrant des autorités concernées à l’égard d’un établissement d’enseignement moyen, perdu dans un village enfoui dans les vergers de la Mitidja, est dû, note la requête, au fait que les élèves scolari-sés dans cet établissement de tous les scandales sont issus de familles dému-nies, illettrées, victimes du terrorisme

ou de parents divorcés. La plupart des enfants sont orphelins, maltraités par leurs parents et leurs professeurs, abusés sexuellement ainsi que verbale-ment, des enfants battus. Depuis 2005, l’établissement manque de presque tout : pas de clôture, pas de cantine, encore moins d’un chauffage central, de tables et chaises, etc. Cela fait belle lurette que les toilettes des garçons sont condamnées, alors que filles et garçons utilisent les mêmes toilettes, conséquence : les agressions sexuelles sont monnaie courante au niveau du CEM Amara Rabah. Les élèves les moins forts physique-ment et qui sont les plus dociles, note le rapport, font le ménage, l’admi-nistration leur donne des outils et les oblige à tout nettoyer. Les sanitaires des enseignants et des élèves sont infects. Côté ressources humaines, il y a un manque criant de professeurs, de surveillants, d’agents de sécurité. «Malgré les articles sur les journaux dénonçant le chaos et un fax envoyé directement au bureau de la directrice de l’académie de Blida, personne n’a bougé le petit doigt, et ce, jusqu’à aujourd’hui», raconte un enseignant désespéré, qui a vivement requis l’ano-

nymat en raison de l’esprit de repré-sailles qui règne dans cet établissement et même dans la commune de Mara-mane, très réputée pour être un repaire de repris de justice et de dealers les plus dangereux de la wilaya de Blida. La chronique des faits divers, dans cet établissement, est nourrie au quotidien par la violence des élèves, bien épaulés à l’extérieur par des malfrats, contre principalement des enseignantes, dont bon nombre ont été giflées, tabassées sans oublier que même la gent mascu-line a aussi son lot d’insultes et parfois de coups, comme le note le rapport. «Le directeur de l’établissement, qui arrive souvent bien après 10h et repart toujours avant 15h, a toujours fermé les yeux sur les infractions les plus dangereuses à l’intérieur même de l’enceinte du CEM, même quand il s’agit d’agressions sur des ensei-gnants de la part d’individus externes à l’établissement ou de vols de biens ou casse de voitures», mentionne la requête.

DES ENSEIGNANTS AU DOUBLE EMPLOI ET «DRAGUEURS» !

Un autre fait qui distingue le CEM Amara Rabah et explique ainsi la

médiocrité des résultats enregistrés chaque année, est celui du double emploi où, selon le contenu de la re-quête, les enseignants excellent dans la multidisciplinarité monde. Ainsi, cette structure scolaire a des enseignants qui arrivent soit très en retard, puis partent très tôt ou ne se présentent que très rarement, perturbant ainsi fatalement le volume horaire annuel réglemen-taire imparti pour chaque matière par le ministère. Le rapport parle aussi d’enseignants boulangers soucieux de la livraison de leurs marchandises : pains, biscuits, gâteaux, etc. Et puisque c’est dans l’air du temps, on trouve aussi des enseignants affairistes dans des créneaux juteux, comme l’achat et la revente de voitures, ou encore des enseignants entrepreneurs qui sèchent les cours pour aller super-viser les travaux de leur chantier… et les exemples sont légion. Et, lit-on sur la requête, il y a ceux «qui passent de bons moments à draguer les filles (leurs élèves) et à les appeler au téléphone». Autre anomalie dans cet établissement de tous les maux, la secrétaire refuse de faire la saisie, donc de travailler, parce qu’elle a juré qu’elle ne se fatiguerait pas pour un

directeur démissionnaire ni pour les professeurs et du coup, les élèves n’auront pas leur bulletin ce trimestre. Le double emploi, le vice et l’anarchie affectent énormément l’apprentissage pédagogique, et comme tout le monde n’en fait qu’à sa tête, bon nombre d’enseignants des matières techniques et scientifiques ont décidé de ne plus dispenser de TP (travaux pratiques) aux élèves. Si certains enseignants donnent le mauvais exemple, l’effet boule de neige a atteint certains sur-veillants qui n’assurent plus de per-manence, donnent des billets d’entrée sans aucune justification et «renvoient souvent les élèves, au risque de faire de mauvaises rencontres, se faire agresser et violer dehors par les repris de justice qui rôdent souvent autour de l’école, sachant que juste à côté il y a un oued et une forêt très dense et de la broussaille», précise le rapport. Notre source note que très prochainement le ministère de l’Education va être non seulement destinataire d’un nouveau rapport sur la situation catastrophique de l’établissement, mais aussi d’une vidéo qui donnera, nous l’espérons, des sueurs froides dans le dos des res-ponsables. Mohamed Abdelli

Après avoir visité cinq wilayas côtières, Anna-ba, Mostaganem, Skikda, Aïn Témouchent

et Oran, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques s’est rendu lundi dernier à Tipasa, afin de s’enquérir, à titre officiel cette fois-ci, de la situation de son secteur, qui a enregistré un développement important en matière d’infras-tructures, en attendant la réalisation des projets en cours. Officiellement, le secteur de la pêche dans la wilaya de Tipasa compte environ 6000 employés. Les 5 ports (Gouraya, Cherchell, Tipasa, Bouharoun et Khemisti) abritent 607 embarcations de différents types. La production moyenne de poissons avoisine les 7000 T. Le ministre s’est interrogé sur l’inexistence de renifleurs au niveau du port de Gouraya, qui est en voie d’aménagement, et aussi de postes de contrôle à l’entrée et à la sortie de cette future importante infrastructure portuaire. Il avait incité les concepteurs de ce port à réserver un espace pour les bateaux de plaisance, en plus des

quais pour les bateaux de pêche. La pollution des fonds marins a été le sujet le plus discuté lors de cette visite. La mer s’est transformée en immense dépotoir de déchets. «Je vous propose d’aller pêcher les déchets qui se trouvent dans la mer durant la période de 4 mois de repos bio-logique, dit-il aux jeunes marins pêcheurs, car il s’agit de votre gagne-pain, du moment que vous reconnaissez que vous jetez toutes les saletés à la mer», ajoute-t-il. Le wali de Tipasa abonde dans le même sens : «Nous avons le CET qui achète les déchets solides, explique-t-il, là tout le monde sera gagnant. Hélas, j’ai constaté que des asso-ciations nettoient les plages et la mer, alors qu’ils ne possèdent même pas une baignoire pour aller en mer, en revanche, vous les marins, vous restez dans les cafés, comme si cela ne vous ne concer-nait pas.» Des propos qui ont fait tilt chez les marins pêcheurs. Après avoir abordé les sujets inhérents à l’instal-lation de récifs artificiels dans les fonds marins,

le nettoyage des fonds marins, la formation des jeunes marins pêcheurs, l’interdiction de l’utilisation des filets à maillons dérivants, la protection sociale des marins pêcheurs, l’orga-nisation et l’implication des marins pêcheurs au sein des associations, la lutte contre l’utilisation des explosifs en mer, le ministre de la Pêche informe les jeunes marins pêcheurs de la mise en place des opérations intitulées «ports propres». «J’espère que vous allez adhérer», indique-t-il. Mohamed Ferroukhi a insisté sur l’exploitation intelligente des investissements réalisés au niveau des ports et l’utilisation rationnelle de ces acquis du secteur. L’aquaculture, au sens pluriel, a été le second chapitre abordé lors de cette visite ministérielle. Dans son point de presse, le membre du gouvernement révèle que l’Algérie a pris toutes les dispositions pour la pêche du thon rouge et des démarches sont entreprises auprès de l’ICAAT pour la récupération des quotas perdus. «J’estime qu’on a trop parlé sur l’état

alarmant du stock de poissons déclare Ferroukhi, mais sachez que les ressources halieutiques demeurent inépuisables si elles sont bien gérées et nous restons attachés à la préservation de ces ressources, ce qui n’est pas le cas dans d’autres secteurs», ajoute-t-il. En ce qui concerne la commercialisation des poissons qui n’ont pas la taille marchande, le ministre s’est montré clair et précis. «Malgré l’absence de mécanismes et bien que les res-ponsabilités soient établies, il faut rendre opé-rationnelles toutes les tâches de chaque partie et impliquer les professionnels dans ces actions de préservation des ressources, le problème est de rendre active la colonne vertébrale depuis la mer jusqu’aux étals», conclut-il. Le ministre de la Pêche a saisi l’opportunité de sa visite pour écouter et débattre sans tabou avec les marins pêcheurs des ports de la wilaya de Tipasa sur tous les problèmes que rencontre son secteur.

M’hamed H.

● Cette école n’est pas dotée de cantine et encore moins de chauffage ● Les élèves de cette structure sont issus de familles démunies et victimes de terrorisme.

CEM AMARA RABAH À MARAMANE (BLIDA)

Un établissement dépourvu de tout !

SECTEUR DE LA PÊCHE À TIPASA

Le nettoyage des fonds marins, une nécessité

PH

OT

O :

EL

WA

TA

N

Les paillasses de laboratoire complètement dégradées

Les classes sont dans un état d’insalubrité avancé▼

Page 13: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 10

L’histoire du beylik de l’Est revisitée

CONSTANTINE INFO

● Des scènes vivantes d’époque seront reconstituées à partir de documents, avec le Bey et ses auxiliaires siégeant dans la salle du Madjliss.

En 2010, le palais du Bey a été classé Musée public national des arts et des

expressions culturelles tradi-tionnelles (Mpnaectc) ; il a de ce fait acquis une autonomie financière en 2011. Depuis, le dernier bey de la période otto-mane, à savoir El Hadj Ahmed Bey (constructeur de l’édi-fice), fait l’objet d’une large recherche historique menée par une équipe d’historiens et d’ar-chéologues, de mouvements associatifs et d’anciens habi-tants de la ville, sous la houlette de la directrice de l’établisse-ment, Chadia Khelfallah. «La décision de la ministre de la Culture de réserver une salle au palais à la mémoire du redoutable Ahmed Bey, nous a poussés à revisiter son his-toire. Ce ne sera qu’après une étude rétrospective visant à restituer l’identité réelle de ce grand homme. Il faut dire que les écrits de certains, à l’exemple de ceux du Français

Charles Féraud et de l’officier allemand Fendlein Schlaus-ser, qui côtoya de près le Bey, notamment durant son séjour à Constantine entre 1832 et 1835 (au palais) ont terni son parcours», a affirmé Mme Chadia Khelfallah. Selon elle, cette mission implique une recherche objective surtout que celle-ci repose sur les écrits et également sur l’héritage oral. «Il sera question de se ressour-cer auprès des connaisseurs en possession de quelques vérités. L’objectif est de donner à la future génération une version crédible de l’histoire du Beylik de l’Est», précise-t-elle. Par ailleurs, cette recherche ne sera pas classée dans des rayons d’une bibliothèque, elle sera concrétisée de visu au palais. L’équipe compte sur la scéno-graphie pour la reconstitution d’une partie du quotidien du bey, à l’exemple du Madjliss El Bey. Notre interlocutrice nous explique que le concept du

«Madjliss» équivaut à celui ac-tuel de «gouvernement». Cette salle comprendra l’ensemble des hautes personnalités du Beylik de l’Est : Hadj Ahmed Bey (dont la physionomie fait actuellement l’objet de recherches), et ses auxiliaires, comme «Gaid Eddar», Khaz-nadji, le Cadi, Bacha Hamba, Elhares, Bach Kahlia ou Gaid Marzouk et Bach Kateb. Ces personnages seront représen-tés dans le décor de l’époque. Le Madjliss sera donc prêt à être visité dès le mois de juin prochain, selon la responsable du Mpnaectc. Il est à préciser qu’entre 1835 et 1837, le bey fit de son palais une forteresse et un lieu de résidence. Notons que la vocation du Musée public national des arts et des expressions culturelles de Constantine est celle de la res-titution du patrimoine matériel (le palais et les objets de va-leur) et immatériel : l’artisanat, la musique (malouf, aïssaoua,

Fkiret), la broderie tradition-nelle, la distillation des eaux florales et bien d’autres tradi-tions menacée de disparition.

O. -S. Merrouche

LES AGENTS DE BLANCHE ALGÉRIE RÉCLAMENT LEURS SALAIRES

Les agents de nettoiement embauchés dans le cadre du dis-positif Blanche Algérie sont montés au créneau ; ils lancent

depuis quelques jours plusieurs actions de protestation devant le cabinet du wali et près de la direction de l’action sociale (DAS) à laquelle ils sont affilés. Le retard enregistré dans le versement de leurs salaires, allant jusqu’à 4 mois, et le flou qui entoure leur statut professionnel, notamment en terme de sécurité sociale et concernant les tâches qui leur sont dévolues sont leurs princi-pales revendications. «Nous sommes engagés pour contribuer à l’opération continue du nettoiement des villes, mais les services des APC, déficitaires, nous exploitent pour effectuer leur travail; il y a même parmi nous des gens qui ont travaillé durant les élec-tions aux profit de l’APC», dénonce un contestataire. O. -S. M.

DES FILES INTERMINABLES AU TÉLÉPHÉRIQUE

Le téléphérique subit, ces derniers jours, une forte tension, où un nombre impressionnant de passagers forme de longues

files, notamment durant les heures de pointe. Mardi dernier, plu-sieurs coupures ont été enregistrées à cause des arrêts brusques du système suite à une forte surcharge endurée par les télécabi-nes. Cette situation qui survient en pleine période de vacances est la conséquence directe d’un déficit chronique en moyens de transport pour les habitants des cités Emir Abdelkader, Ziadia, Djebel Ouahch et même Sakiet Sidi Youcef. Ces derniers, et en raison des embouteillages vécus quotidiennement au niveau des carrefours de Daksi et de Oued El Had, préfèrent emprunter le téléphérique à partir du centre-ville, que de rester coincés durant des heures dans les bus, surtout que les chauffeurs de taxis ont carrément boudé ces destinations. S. A.

L’établissement a été classé Musée national des arts et des expressions culturelles traditionnellesP

HO

TO

: E

L W

ATA

N

PALAIS DU BEY

PU

BL

ICIT

É

IMPORTANT GROUPE DANS LA FABRICATION ET LA DISTRIBUTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES D’ENVERGURE NATIONALE

RECRUTE SON RESPONSABLE DES RELATIONS FISCALES

Profil : Le candidat doit réunir les conditions minimales suivantes :• Etre diplômé dans les filières économiques, juridiques, fiscales, financières,...• Disposer d’une expérience minimale de dix (10) ans dans un poste d’encadrement supérieur et de rela-tions fiscales dans une entité importante ou dans une administration fiscale.• Maîtriser les lois et réglementations ainsi que les procédures fiscales.

Profil commun :• Etre âgé de 60 ans au plus• Disposer d’un sens de responsabilité, de compétence conférant une autorité morale probante, de capa-cité de management et d’animation d’une équipe dynamique • Disposer d’une curiosité positive et de capacités réelles d’amélioration et d’adaptation permanentes (relations de travail, informatique, gestion,…)• Maîtriser l’outil informatique • Etre dégagé de toute obligation •Résider à Constantine ou environs proches

Prière transmettre lettre de motivation et CV détaillé avec photo récente à l’adresse: [email protected]

ENTREPRISE NATIONALE DU MARBRE GROUPE ENAMARBRE

S.p.a au Capital de 345.000.000 DA

AVIS DE RECRUTEMENT L’Entreprise Nationale du Marbre - ENAMARBRE – implantée sur l’ensemble du territoire national, lance le présent avis pour le recrutement de :

1. Directeurs d’Unités : sises à l’Est, au Centre et à l’Ouest

EXIGENCES ET CONDITIONS :- Ayant un diplôme d’Ingénieur en exploitation minière.- Ayant une expérience d’au moins (05) ans, dans la gestion des unités d’exploitation minière.- Libre de tous engagements. 2. Chefs de Projets : sis à l’Est, au centre et à l’OuestEXIGENCES ET CONDITIONS : - Ayant un diplôme d’Ingénieur en géologie ou exploitation minière.- Ayant une expérience professionnelle d’au moins cinq (05) ans dans la filière développement.- Etre libre de tous engagements. 3. Ingénieurs en exploitation minière pour le projet OuestEXIGENCES ET CONDITIONS : - Ayant un diplôme d’Ingénieur en exploitation minière.- Ayant une expérience d’au moins cinq (05) ans dans la filière exploitation et développement.- Libre de tous engagements. 4. Chef de Département Marketing : pour son siège sis à Skikda.EXIGENCES ET CONDITIONS : - Ayant un diplôme en Sciences Commerciales- Option Marketing.- Ayant une expérience d’au moins cinq (05) ans dans la filière.- Etre libre de tous engagements. I. Exigences et conditions générales : - Ayants des aptitudes dans le management opérationnel et de développement.- Avoir le sens de responsabilité et d’organisation.- Avoir les capacités de management et d’animation.- Avoir un esprit d’équipe. II.- Dossiers de candidatures et délais :- Lettre de motivation - Un C.V. détaillé Les demandes doivent être envoyées à l’adresse suivante : Zone industrielle BP 228- Skikda; ou déposées au Secrétariat de la Direction Générale sise à Hamadi Krouma – Skikda dans un délai de 08 jours à compter de la date de parution du présent avis. Il ne sera répondu qu’aux candidatures jugées intéressantes, répondant aux conditions citées plus haut.

Page 14: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 10

Les Oranais se préparent pour la fête

ORAN INFO

TAFRAOUI DES PROJETS AU PROFIT DE LA COMMUNE

CÉRÉALICULTURE LA CAMPAGNE LABOURS-SEMAILLES BAT SON PLEIN

EMPLOI L’ANSEJ LANCE UNE CAMPAGNE D’INFORMATION

CENTRE DES CONVENTIONS

Un nouvel espace dédié aux loisirs des enfants

I ronie du sort. Jadis, Sidi Ghalem était la destinée des habi-tants de toute la région pour se désaltérer de sa source d’eau

fraîche qui jaillissait du sol rocheux. Aujourd’hui, la soif a poussé les autorités locales de réaliser un projet de travaux d’adduction de l’eau potable au réseau du MAO (Mostaganem-Arzew-Oran). «Les montagnes de Sidi Ghalem ne sont plus ce qu’elles étaient. C’était un paradis où l’eau coulait de partout dans une forêt boisée de milliers d’espèces et abritait une faune très prisée. Aujourd’hui, c’est le retour de manivelle. On prie la localité de Tafraoui de nous irriguer», lance amèrement un habitant. D’autre part, la commune de Tafraoui a aussi bénéfi-cié d’un lycée de 800 places pédagogiques, de 450 logements sociaux et 100 ruraux ainsi que diverses opérations à la localité Hammou Ali. Avec ses 13 000 habitants et ses 11 douars, la commune de Tafraoui a besoin de plus d’efforts pour sortir de sa léthargie bien que des enveloppes financières aient été octroyées dans le cadre du PCD (Plan communal de dévelop-pement) mais l’insuffisance de ses ressources fiscales freine les ambitions de ses habitants. N. B.

L a campagne labours-semailles, entamée depuis le mois de septembre, a atteint 60% de ses objectifs. En effet, à ce

jour, 32 167 hectares ont été labourés et semés, les prévisions pour cette campagne étant de 54 500 hectares dont 3 365 ha de blé dur, 6 385 ha de blé tendre, 20 902 ha d’orge et 1 515 ha d’avoine, a indiqué M. Zeddam, responsable à la Direction de l’agriculture. Ce responsable n’a pas manqué de signaler la bonne pluviométrie enregistrée au cours des mois d’octobre et novembre et estimée à 242 mm. Ce qui, prévoit-il, augure une production meilleure à celle enregistrée au cours de l’année qui vient de s’écouler. Cette dernière, au cours de laquelle pour une superficie moindre, soit 53 610 ha une production record a été enregistrée. Par ailleurs, M. Zeddam a souligné que la coopé-rative de céréales et légumes secs a livré, pour les besoins des céréaliculteurs, une quantité de 16 000 quintaux de semences ordinaires et certifiés. Hadj Sahraoui

D ans le but de promouvoir les créneaux qui n’attirent pas les jeunes porteurs de projets, une campagne d’information

a été lancée par l’Agence nationale de soutien et d’emploi de jeunes de la wilaya d’Oran à travers les 26 communes que compte la wilaya. Selon les statistiques des dossiers acceptés pour le financement, il est mentionné que les activités du transport des marchandises, frigorifiques ou des voyageurs occupent la première place l’ANSEJ, bien que les créneaux environnement, comme la col-lecte d’ordures, l’entretien des espaces verts, le désherbage, le recyclage, créneau autant rentable que productif écono-miquement et créateur d’em-plois, la plupart des jeunes préfèrent le créneau de trans-port, d’où, à juste titre, cette campagne de sensibilisation initiée par l’ANSEJ. L’ANSEJ a également lancé une action de sensibilisation ciblant les secrétaires généraux des com-munes dans le but de promou-voir le créneau de l’hygiène de l’environnement comme secteur d’investissement pour les micro-entreprises, surtout que le document de «promesse de convention», signé par les APC, est l’une des pièce du dossier de création de la micro-entreprise d’hygiène du milieu dans le cadre du dispositif ANSEJ et la CNAC. Signalons que, durant les 9 premiers mois de cette année, 1 520 projets ont été validés et 2 151 projets ont été financés. Avec ces nouveaux projets, le cumul des projets financés depuis 1997 a atteint les 10 500 avec près de 29 000 emplois créés. Notons aussi que, dans le cadre du suivi des projets sur le terrain, une commission, composée de représentants de l’ANSEJ, ceux des banques, des membres du Fonds de garantie et des juristes, a été installée pour vérifier si les projets financés ont été concrétisés sur le terrain. C’est ainsi que des poursuites judiciaires ont été lancées à l’encontre de dix porteurs de projets dont certains ont bénéficié de complicité de quelques fournisseurs dans l’obtention de crédits pour des pro-jets qui n’existent pas sur le terrain. Cherifa K.

L e Centre des conventions (CCO) «Mohamed Benhamed» vient de se doter, au titre des vacances d’hiver, d’un centre

des loisirs au profit des enfants. «Une superficie de 4 000 mètres carrés au niveau du palais des expositions a été réser-vée pour la création des aires de jeux et de divertissement. Ce centre, qui est ouvert jusqu’au 2 février prochain, a été conçu dans un espace agréable et sécurisé», ont annoncé les gestion-naires de la société de gestion du CCO. Il vient ainsi, grâce aux aménagements qui ont été réalisés et les équipements d’attrac-tions installés, combler un vide pour ce qui est de la présence dans la capitale de l’Ouest du pays d’aires de jeux et des loisirs pour la période hivernale au profit des enfants. Il dispose, entre autres, des structures d’accueil (cafétéria et snack) pour les parents et les accompagnateurs. Ce centre des loisirs et de divertissement, une première à Oran pour les familles indique-t-on, est ouvert 7 jours sur 7, de 10 h à 20 h. T. K.

● Un grand nombre d’Oranais étant de nature fêtards ne rateront pas l’occasion pour fêter le Nouvel An, malgré un pouvoir d’achat en berne.

Les plus nantis ont déjà payé leur bil-let d’avion pour passer d’agréables moments sous d’autres cieux. La

deuxième catégorie a réservé dans les complexes touristiques de la corniche qui ne désemplissent pas dans pareille occasion. La 3e catégorie fêtera en famille autour d’une tarte, des fruits et des bois-sons gazeuses juste pour décompresser et fêter la fin d’année. «C’est vrai que je n’ai pas les moyens financiers mais j’achèterai une tarte pour les enfants la nuit du réveil-lon», avoue un manœuvre. D’autres attendront la fête de «Yanayer», la nuit du 11 janvier, pour fêter comme il se doit en famille élargie. Une tradition ancrée dans les mœurs des Oranais. Les pompiers, les gendarmes et les policiers auront du pain sur la planche. Mais, avouons-le, la grande frange de la popu-lation oranaise a d’autres chats à fouetter.

«Non ! Je n’ai pas le moral. Comment fêter dans un bidonville. Des toits qui fuitent, un froid terrible qui vous fouette en plein hiver, la boue, les odeurs nau-séabondes…Je laisse les enfants passer quelques jours chez leur grand-mère pour oublier ce cauchemar qui dure. Je viens d’apprendre que nous allons bénéficier d’un F 3 dans quelques mois. J’attends le moment avec impatience», confie un père de famille avant de poursuivre : «Enfant et adolescent, j’ai passé d’agréables moments de fête et de joie dans les années 60/70 avec mes parents au quartier Vic-tor Hugo, à Dar El Hanaa exactement. Aujourd’hui, je souffre de nostalgie des jours heureux passés avec les copains.» Ainsi, la vie oranaise s’est transformée ont une rude épreuve après des jours heu-reux où chaque quartier avait sa troupe de musique, sa salle de cinéma, ses coutumes

et traditions, ses moments de joie et de tristesse : «Oui ! Nous étions pauvres mais heureux», martèlent les anciens habitants des quartiers populaires d’antan.Il y a des signes qui ne trompent pas : le pouvoir d’achat des ménages dégringole. Selon des statistiques officielles de l’ONS (Office national des statistiques), plus de 9% de hausse par rapport à l’année dernière. Les fruits et légumes ont eu la part du lion de cette inflation avec plus de 25 %. «Les augmentations des salaires ont été épongées par la hausse injustifiée des produits de consommation. En fait, c’est le retour à la case de départ», peste un fonctionnaire de l’Education. D’autres secteurs sont encore paralysés par des débrayages pour arracher des augmenta-tions de salaire et sortir la tête de l’eau. Le cas des paramédicaux est la parfaite illustration. Noureddine B.

PH

OT

O :

DR

Une bonne ambiance règne à Oran, le soir du Nouvel An

NOUVEL AN 2013

PH

OT

O :

DR

Durant les 9 premiers mois de 2012, 1 520 projets ont été validés et 2151 projets ont été financés. Avec ces nouveau projets, le cumul des projets financés depuis 1997 a atteint les 10 500 avec près de 29 000 emplois créés.

Page 15: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 11

Le parc immobilier se dégrade

KABYLIE INFOWILAYA DE BOUIRA

ATH RACHED

● De nombreuses familles, vivant dans des conditions déplorables au niveau des cités, dénoncent l’inertie des pouvoirs publics.

Murs lézardés, étanchéité des terrasses défail-lantes, réseau d’assai-

nissement défectueux et l’in-salubrité règne en maître des lieux. Bref, les immeubles dans plusieurs quartiers populaires de Bouira se dégradent. Caphar-naüm ! Le parc immobilier de l’Opgi de Bouira, du moins le logement social, est loin d’être l’endroit où il fait bon vivre. Et pour la remise en état, les loca-taires pointent du doigt l’Opgi d’avoir mis du retard pour inter-venir. Plusieurs requêtes ont été envoyées aux services concernés pour une prise en charge. Pas de réponse aux problèmes soulevés. Les exemples se comptent par dizaines. Un citoyen qui habite au dernier étage d’un immeuble à la cité des 62 logts au chef-lieu de wilaya, vit un cauchemar à cause des infiltrations des eaux de pluie depuis plus d’une année. «Les dernières pluies ont fait des dom-mages dans mon appartement. Si les infiltrations des eaux plu-viales ne s’arrêteront pas dans les plus brefs délais, je risque de passer un autre hiver très dur», dit Djeffal Abdelatif. Ce dernier attend l’intervention des services de l’Opgi de Bouira depuis près d’une année. Il avait envoyé du courrier à cet organisme et il était allé voir les responsables à quatre reprises. En vain. Dans la commune de Bechloul, plu-sieurs familles attendent depuis des années que les services de l’Opgi interviennent. À la cité des 50/200 logements, cinq fa-

milles vivent dans des conditions inhumaines. Leurs appartements sont des locaux commerciaux aménagés en habitations. Les habitants affirment que les pla-fonds de leurs maisons sont traversés par les tuyaux PVC d’évacuation des eaux usées de tous les étages au dessus. Les odeurs se dégageant sont nauséa-bondes. Une commission repré-sentée par différents services qui s’est rendue sur les lieux, au mois de juillet dernier, a sollicité «un relogement immédiat des habitants de rez-de-chaussée à des appartements répondant aux normes.» L’une des familles qui occupe le même rez-de-chaussée a été relogée après que les eaux usées de l’immeuble s’étaient ’infiltrées dans leur maison. Quant aux autres, ils attendent les promesses des autorités lo-cales. De plus, près d’une dizaine

de familles habitant le quartier 20/800 logements, deux bâti-ments sis à proximité du CFPA, se plaignent de la dégradation de leurs immeubles, construits depuis une dizaine d’années. «À part l’étanchéité, rien n’a été fait et ce en dépit de toutes nos récla-mations. Nous payons la taxe sur l’habitation, ce sont des frais qui servent à effectuer des répara-tions, mais l’Opgi n’arrive pas à assumer ses responsabilités», souligne Djamel, un habitant de l’immeuble. Dans une réponse écrite aux locataires, les ser-vices de l’Opgi avaient souligné qu’«aucune anomalie n’a été décelée au niveau des logements en question pouvant susciter une intervention particulière autre que celle effectuée dans le cadre de l’entretien courant». Le même calvaire est vécu par les habitants de la cité des 480 logements

à Lakhdaria. Les résidents se plaignent de la dégradation du réseau d’assainissement. Il faut souligner que les eaux usées envahissent les cages d’escaliers des immeubles. Le problème per-siste et les solutions tardent à voir le jour. De son côté, le directeur général de L’Opgi s’est expli-qué lors d’une récente rencontre avec la presse, à propos du rôle de son établissement quant à la réfection de son parc immobilier estimé à plus de plus de 15 000 logements. «Nous avons mené des campagnes d’entretien, selon nos moyens et nous avons éga-lement réalisés des unités et des annexes afin d’être plus proche du citoyen», avait-il déclaré. Les créances de l’office de promo-tion et de gestion immobilières de Bouira, faut-il le rappeler, s’élèvent à 40 milliards de cen-times. Ali Cherarak

L a salle de spectacles de la maison de la culture Ali Zaâmoum de Bouira ne

désemplit pas. Pleine comme un œuf. Des centaines d’enfants s’y rendent depuis lundi dernier pour s’émerveiller des différents spectacles présentés par les troupes de théâtre invitées dans le cadre de la 1ière édition du festival du théâtre pour enfants organisé par la maison de la culture. Ce sont des moments de pur bonheur pour ces bambins, accompa-gnés par leurs parents. Après des semaines de cours, place aux loisirs. Il y en a de tous les goûts et les genres ; le clown, les marion-nettes, la magie, le théâtre et même la danse, etc. «La maison de la culture Ali Zaâmoum

a concocté un programme à l’occasion des vacances scolaires. Il s’agit de la première édition du festival du théâtre pour enfants qui se déroule du lundi 24 jusqu’au vendredi 28 décembre 2012. Nous allons voir plusieurs pièces de théâtre pour enfants, des spectacles de magie, de marionnettes», a déclaré El Hachemi Bouhired, directeur de la maison de la culture. La manifestation coïncide avec les vacances d’hiver et permettra également à tous les enfants, du moins ceux qui en ont le temps et les moyens d’assister aux spectacles, de découvrir, peut-être pour la première fois, ce que c’est qu’une scène de théâtre. «C’est la période des vacances d’hiver, les enfants

ont besoin de repos, de divertissement. Et parmi nos objectifs, c’est divertir l’enfant et le préparer à la prochaine rentrée des classes», souligne le directeur de la maison de la culture. En ce qui concerne l’animation de cette mani-festation, les organisateurs ont fait appel à des troupes professionnelles, notamment les troupes «Arnouba» d’Alger, «Al Anes» de Bordj El Kifan, «clowns sans frontières» de Boumerdès, «Star clown» de Tipaza et «Ibtis-sama» de Bouira. Ce qu’il faut retenir de ce festival, c’est que tout le monde, les petits comme les grands, y a trouvé son compte. A. Cherarak

L es élèves du village Avou-lil, dans la commune d’Ath

Rached, 40 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, souffrent d’un sérieux problème, celui de l’absence du ramassage scolaire. Ainsi, faute de moyens de transport, des dizaines de col-légiens se trouvent dans l’obli-gation de parcourir quotidien-nement plus de six kilomètres

à pied pour rejoindre les bancs de l’école. Livrés à eux-mêmes, ces écoliers, chaque jour que Dieu fait, passent deux heures de marche dans la navette entre l’école et la maison. Une situation qui se répercute négativement sur leurs cursus scolaire. Devant l’absence des moyens de transport, les élèves confrontés quotidiennement aux

caprices de la nature, le froid, la pluie et la neige, arrivent souvent en retard en classe. Et vu les risques qu’ils encourent lors de leur déplacement, un nombre important d’élèves, chaque après-midi, sèchent les cours pour ne pas arriver chez eux à une heure tardive. À titre d’exemple, une fille avait été heurtée récemment par une moto

en lui provoquant une entorse. Ce qui l’obligea à rater ses examens de fin de trimestre. Pour amé-liorer les conditions de scolarité de ces potaches, le nouvel exé-cutif, fraîchement installé, doit prendre en main cette affaire et mettra fin, une bonne fois pour toute, à ce calvaire en program-mant un bus à cet effet. Fateh Semache

Un festival au grand bonheur des enfants

Les collégiens sans transport scolaire

Les cités OPGI sont les plus touchées par la dégradation de l’environnement

PH

OT

O:

EL

WA

TAN

LE CHANTIER DU STADE OLYMPIQUEÀ L’ARRÊT

Rien ne va plus dans le secteur de la jeunesse et des sports dans la wilaya de Bouira. D’énormes

retards sont enregistrés en matière de structures sportives et d’accompagnement des jeunes. Des dizaines de projets lancés à travers plusieurs régions de la wilaya tardent à être livrés et d’autres font objet de blocage. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Le cas du stade olympique de la ville de Bouira est édifiant. Le projet de réalisation d’une toiture de la tribune officielle est à l’arrêt depuis deux ans. Confié à une entreprise tunisienne dont le gérant serait un proche de la famille des Trabelsi, gendres de l’ex-président tunisien déchu, les travaux sont à l’arrêt. Ainsi, selon des sources proches du dossier, l’arrêt du projet est dû à un désaccord entre le bureau d’études chargé du projet et les services du contrôle technique des constructions (CTC) qui ont émis des réserves et exigé à ce que les normes de sécurité soient respectées. La direction de la jeunesse et des sports semble dépassée par cette affaire qui a suscité moult interrogations.D’autres sources ont révélé égale-ment qu’une autre entreprise de droit algérien a été associée pour réaliser ce projet. Une situation qui a fait réagir le premier responsable de la wilaya qui a demandé à la première responsable de la DJS de lui présenter les statuts des deux entreprises associées et également la présence sur le chantier du gérant du groupe tunisien en personne. A.Fedjkhi

BECHLOULLES CAMBRIOLEURS SÉVISSENT

Deux appartements ont fait l’objet de vol, lundi dernier, au chef-lieu communal de Bechloul, 18

km à l’est de Bouira. L’une des victimes a affirmé que les voleurs ont pris tous les bijoux de sa femme. Le forfait a été commis en plein jour comme tous les vols qui ont été enregistrés dans la commune depuis juin dernier. Pour ce dernier acte, plusieurs personnes ont témoigné avoir aperçu un homme et une femme qui n’habitent pas dans le quartier, qui s’apprêtaient à enter dans l’immeuble mais sans que cela puisse attirer attention des voisins. S’agit-il du même groupe qui a sévi durant tout l’été dernier dans tout le territoire de la daïra de Bechloul ? Ou d’un tout nouveau réseau. Nul n’est en mesure d’avancer une hypothèse. Les services de sécurité qui sont interpellés à plu-sieurs reprises par les citoyens n’ont toujours pas mis la main sur ces délinquants qui ne cessent de détrousser les citoyens. Ainsi, les voleurs font leur apparition au moment où plusieurs familles sont occupées par la cueillette des olives en laissant leurs maisons vides. En octobre dernier, les services de la police de la commune d’El Asnam, à quelques kilomètres de Bechloul, avaient appréhendé deux cambrioleurs, dont une jeune fille âgée d’environ 18 ans, spéciali-sés dans le vol des maisons. Mais l’affaire n’a pas connu de suite. Force est de constater que l’insécurité règne en maitre dans les quartiers et les habitants sont de moins en moins vigilants. Face à la montée de ce phénomène, la population demande la présence, en renfort, des services de sécurité dans les quartiers. Ali C.

El Watan

Bureau de

BOUIRAPour toutes vos annonces publicitaires :

Lotissement N° 14e étage (face gare routière) Centre-ville BouiraTél./Fax : 026 94 36 16

Page 16: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 11

Des conditions de vie déplorables

SÉTIF INFO

● Les résidents évoquent moult problèmes, dont l’insécurité, le manque d’hygiène et la mauvaise qualité des repas.

DEUX MORTS ET QUATRE BLESSÉS SUR LES ROUTES

Deux personnes ont trouvé la mort et quatre autres ont été blessées dans trois accidents de la route survenus lundi

à travers des points noirs du réseau routier de la wilaya de Sétif, l’un des plus meurtriers du pays. Le premier accident a causé la mort d’un jeune homme de 16 ans et fait deux blessés (une femme et un homme) à la suite du dérapage de leur véhicule. Le drame a eu lieu au niveau d’un point situé entre Sétif et Guedjal, quand le véhicule des victimes est en-tré en collision avec une autre voiture venant en sens inverse. Une deuxième collision s’est produite sur la RN28 : un bus a violement heurté la voiture qui se trouvait juste avant lui. Ce tel télescopage a fait deux blessés. Notons par ailleurs qu’un enfant de six ans a était mortellement fauché par un véhicule à l’est de Bazer Sakhra (El Eulma). Le chauffeur, responsable d’un tel drame, ayant coûté la vie d’un petit en-fant, est toujours en fuite. M. B.

AÏN OULMENE SIT-IN DEVANT LE SIÈGE DE LA DAÏRA

Des dizaines de citoyens de Aïn Oulmene, située à 32 km au sud de la wilaya, se sont regroupés, avant-hier

matin, devant le siège de la daïra pour réclamer l’affichage de la liste définitive des bénéficiaires de logements locatifs à caractère social, créant ainsi un climat de tension. Les manifestants justifient leur mouvement par le fait qu’ils ont eu vent qu’une liste officieuse de 300 bénéficiaires a été dévoilée par un site électronique. Selon le chef de daïra, Ab-delmajid Ghaïb, la liste affichée a été modifiée à 80% après enquête et étude des recours. Concernant l’affichage de la liste définitive, le premier responsable de la daïra indique que la date sera fixée par le wali. Aussi, il a fait savoir que le service de l’habitat a été dissous pour cause de divulgation d’informations. Une enquête a été, dit-il, déclenchée. Un autre service sera bientôt formé pour s’occuper des dossiers des futurs bénéficiaires des 290 logements sociaux, n’atten-dant que leur distribution. Chaïma Ben

UN TROU DE 4 MILLIONS DE DINARS À L’APC

Un trou de 4 millions de dinars a été découvert, dernière-ment, par la commission d’enquête dépêchée au niveau

de l’APC de Aïn Oulmene. Après les multiples plaints des citoyens et fonctionnaires de la municipalité, dénonçant les actes du secrétaire général de l’APC ainsi que le comptable, une commission d’enquête, ordonné par le wali, s’est dépla-cée sur les lieux. A la suite des vérifications des inspecteurs, beaucoup de dépassements ont été découverts, entre autres l’affaire des logements de fonction de la cité des 100 Logements. Selon les premiers éléments d’information, il semblerait que les deux fonctionnaires en question, ainsi que deux autres, auraient bénéficié d’un logement de fonction chacun, qu’ils utilisent en sous-location, alors que ce genre de logement doit être normalement destiné aux fonctionnaires occupant des postes spécifiques, à l’exemple du directeur technique ou du chef de parc. Le dévoilement de ce dossier qui n’a fait l’objet d’aucune délibération de l’assemblée populaire, a permis de décou-vrir le trou de 4 millions de dinars, une somme destinée initialement à la réfection des 4 appartements. Les enquê-teurs ont, par la suite, découvert que deux autres employés avaient deux appartements chacun, l’un de fonction alors que l’autre a été acheté. Cette affaire risque de faire tache d’huile et d’éclabousser davantage l’une des plus importan-tes communes de la wilaya. Ch. Ben

700 MILLIONS DE DINARS POUR LES BIBLIOTHÈQUES

Une enveloppe de l’ordre de 700 millions de dinars a été accordée aux différentes APC de la wilaya pour équi-

per en manuels et livres les bibliothèques municipales. Lors de sa dernière réunion avec les nouveaux P/APC, le wali avait attiré l’attention de ces sur le rôle que doivent jouer les bibliothèques dans l’essor de la lecture publique. Ainsi tous les moyens doivent être déployés pour cela. Des documents, des livres et des ouvrages spécifiques aux différentes classes d’âge et niveaux seront mis à la disposi-tion des enfants de la wilaya, notamment ceux des zones en-clavées qui bénéficient d’un espace adéquat pour préparer les examens de fin de cycle. B. A.

Les problèmes ne cessent de prendre de l’ampleur dans les cités universi-taires de Sétif, ce qui a rendu la vie

estudiantine insupportable. Pour dévoiler les conditions de vie dans ces lieux, nous nous sommes rapprochés de certains résidents et employés qui ont bien voulu nous éclairer. «Pour que je vous énumère tous les problè-mes de la résidence, il me faut une journée entière», déclara une résidente de la cité Hachemi Hocine, communément appelée Samo. Malgré la multiplication de sites d’hébergement, le surnombre est toujours un souci pour les résidentes. «On partage une chambre individuelle entre deux filles. On ne peut pas circuler normalement dans cette cage à poule. Si je me lève de mon ma-telas, je dérange ma copine qui dort juste à côté de moi. C’est la misère, quoi», une des résidentes, qui ajoute : «Mais si seulement le désarroi se résumait uniquement à cet aspect. Ici, les problèmes sont légion; l’insé-curité vient en premier.» Dans le même contexte un des agents nous révèle: «On n’est pas si nombreux pour contrôler toutes les filles de la cité. On consulte les cartes devant la porte d’entrée, pour empêcher les étrangers d’y pénétrer. On ferme la porte à l’heure. A part ça on ne peut pas accéder aux chambres et pavillons des résidentes.» Les occupantes de la rési-dence du 24 Avril ne sont pas mieux loties. «Il faut toujours descendre dans la cour

pour ramener de l’eau. Le manque de pro-preté notamment dans les espaces collectifs (sanitaires, vespasienne) est la caractéris-tique du lieu. On est aussi victimes de la malnutrition, ce qui joue négativement sur nos capacités mentales et physiques. Beau-coup de résidentes avaient leurs propres réchauds à gaz pour préparer leurs propres repas, ce qui représente un autre danger», tonne une étudiante. C’est la même situation pour les garçons

qui y vivotent. «C’est difficile de s’habituer à vivre avec des gens qui ne respectent pas les autres. En sus des mauvaises conditions d’hébergement, les incivilités de certains résidents dérangent les étudiants qui éprouvent les pires difficultés pour bien pré-parer leurs examens», affirme un résident de la cité Mohamed-Lamine Debaghine (El Bez) qui ne manque pas d’interpeller les responsables concernés sur cette situation.

Marwa B.

PH

OT

OA

RC

HIV

ES

/ E

L W

ATA

N

BOUTALEB

Des villages en «quarantaine»

Les villageois de Gue-nifa, Boudjelikh, Kbar

Delah et Dar Beïda, si-tués dans le périmètre de la commune de Boutaleb (à 82 km au sud de la wilaya), s’insurgent sur leur mode de vie jugé primitif. En premier lieu vient le manque d’eau potable. Les citoyens ont recours à l’eau des citer-nes, vendue à des prix excessifs, du moment que

la municipalité n’a pas pu régler ce problème. L’absence totale de servi-ces sanitaires est l’autre problème qui agace la population. En dépit de l’existence de centres de santé au niveau des villages précités, aucune prise en charge médicale n’existe. Pour bénéficier de soins, les habitants sont obligés de se dé-placer ailleurs, et parfois

pour une simple injection. «Peut-on aspirer à une vie normale sans eau et sans la moindre couver-ture sanitaire?» s’inter-rogent des habitants, qui attendent un geste des autorités locales. Ces der-nières sont interpellées pour prêter assistance aux nombreuses aggloméra-tions secondaires mises en quarantaine.

Benhocine A.

Avant de remettre le témoin, l’ancien-ne assemblée populaire commune de

Sétif, avait remis sur la table le projet du parc aquatique, prévu à la cité Laïd Da-houi à la place d’un ex-bidonville rasé. S’étendant sur une superficie de 9 000 m2, le parc sera composé de 3 piscines dont une pour enfants. Pour rentabiliser un tel patrimoine communal, les concep-teurs du projet prévoient des locaux com-merciaux, un restaurant, un petit hôtel et une salle des fêtes. Avec ces fonds de commerces, la municipalité engrangera de substantielles recettes. L’on apprend

qu’une enveloppe de 100 millions de dinars sera injectée dans le projet. L’on saura que la moitié du montant sera prise en charge par le programme communal de développement (PCD). Avec la réali-sation d’un tel projet, la masse juvénile de la capitale des Hauts-Plateaux devra bénéficier d’un espace de loisirs et diver-tissement. Néanmoins, la question de la gestion et de l’entretien d’un tel parc fait grincer les dents de certains initiés qui remettent sur le tapis, la piscine de la fo-rêt réactive de Boussellam, à l’abandon depuis des lustres. Leïla Benani

Le projet du parc

aquatique relancé

Les agents de sécurité ne sont pas assez nombreux pour tout contrôler

CITÉS UNIVERSITAIRES

LES VOLEURS DE VÉHICULES DE LOCATION ARRÊTÉS Les éléments de la police judiciaire de la wilaya de Sétif ont arrêté, avant-hier, deux individus spécialisés dans le vol de véhicules de location. Cette opération a été effectuée suite à une plainte déposée par deux agents de location de véhicules faisant état du vol de leur bien (deux voitures). Le signalement des mis en cause a permis aux enquêteurs de les appréhender sans trop de problèmes. A l’issue de leur interrogatoire, ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sétif. Lequel a ordonné le mandat de dépôt pour l’un des prévenus, alors que son acolyte a été placé sous contrôle judiciaire. M. B.

AÏN ARNAT

DES HABITANTS PROTESTENTLes dizaines d’habitants de Aïn Arnat (chef-lieu de daïra situé à 7 km de Sétif), se sont rassemblées avant-hier, tôt dans la matinée, devant le siège de la daïra de Aïn Arnat, pour protester contre leurs conditions de vie. Outre les revendications liées à l’aménagement urbain et au revêtement de la chaussée, ils dénoncent le mutisme des responsables de la commune, oubliée et laissée pour compte, selon les frondeurs. Certains d’entre eux ont aussi protesté pour le raccordement de leurs foyers au gaz naturel, qui leur fait défaut en cette période hivernale. Mais la goutte qui a fait déborder le vase, c’est l’absence d’eau potable ; leurs robinets, disent-ils, sont à sec depuis déjà un bon moment. Ch. Ben

Page 17: 20121227.pdf

A Aïn Kermès, le problème d’eau reste toujours problématique et pour cause, d’aucuns dans ce pai-

sible village pastoral ne voudraient ou-blier cette scène vécue en 1976 quand Khalti Aïcha et Aïssa Azouz avaient bloqué le cortège ministériel en bran-dissant des futs et des jerricans vides comme pour dénoncer l’absence d’eau. C’était pourtant l’époque ou feu Houari Boumediene ne tolérait point ce genre de mépris vis-à-vis des populations. Trente-six années après, le problème reste entier. Certains habitants du village s’alimentent à partir de Medrissa, deux forages et deux sources (Sidi Slimane et Ras El Aïn), totalisant 13 litres par seconde, où l’eau n’arrive qu’une fois tous les six jours. Pour les plus chanceux, un jour sur trois. La cause, selon les villageois, est due à la défectuosité du réseau de distribution.

Des citoyens nous ont contacté pour nous faire part de leur calvaire. Ceux notamment des cités dites «El Hech» ou «Essabah», les 90 logements, «Dallas», «Chteibo» et «Sidi Cheikh», la situation est des plus pires puisque le précieux liquide ne coule qu’une fois tous les six jours. Ces derniers temps, certaines gens de Kermès en sont venus aux mains et aux gourdins à cause du pompage. Presque chaque famille est dotée d’un moteur et se ravitaille grâce à la citerne. Pour le chef de daïra, la situation est présentée autrement. Selon ce respon-sable, «le problème est dû à la panne des deux pompes» puisque, renchérit-il, «les citoyens ont de l’eau tous les deux jours». Des propos qui contredisent carrément ceux des citoyens qui vivent à leur corps défendant ce problème. Les services de l’Algérienne des eaux ont remplacé, lundi

dernier, une des pompes mais la situation est loin de satisfaire une demande de plus en plus croissante. Ramener l’eau depuis Medrissa et réaliser deux forages ont été insuffisants. Le chef de daïra préconise, à long terme, une adduction à partir de «Chott Echergui», à 30 kilomètres des lieux. Des études sous la houlette de la direction de l’Hydraulique ont été effectuées mais le projet salvateur n’a pas connu une inscription. «On va le réintro-duire en 2013», dira monsieur le directeur de l’Hydraulique. Cela intervient où 23 des 42 communes de la wilaya bénéfi-cient de l’eau tous les jours alors qu’en 2008, elles n’étaient que trois communes à en bénéficier. Le réseau de distribution de l’eau a connu une extension de 268 kilomètres ces quatre dernières années mais celui d’Aïn Kermès a besoin d’une bonne prise en charge. A. Fawzi

P révu sur 1 417 hectares dans la zone industrielle

de Sougueur à Sidi Abed, le projet de la raffinerie de Tiaret suscite toujours le scep-ticisme de 52 personnes dont 44 propriétaires terriens et huit résidents qui n’ont pas pour l’heure été indemni-sés. La situation dure depuis 2009 quand les fellahs ont cessé de cultiver leurs terres et concerne aussi l’expert-géomètre foncier qui a achevé l’enquête parcellaire. Abdel-hamid Zerguine, président-di-recteur général de Sonatrach, en visite lundi dernier à Tiaret, n’a pas évoqué la question

quand il a fait état du début de la réalisation dans une année. Questionné par El Watan sur quelles finances va reposer la réalisation de la raffinerie d’une capacité théorique de 5 millions de tonnes de produits pétroliers par an, le patron de Sonatrach a «réfuté un parte-nariat avec de quelconques fonds étrangers» comme rap-porté précédemment et a dé-claré que le projet sera financé à 100% par l’Etat algérien. L’indemnisation pour cause d’utilité publique tournerait autour de 60% de la valeur vénale pour les terres appar-tenant aux EAI et EAC et

100% pour les propriétés pri-vées. Monsieur Zerguine, qui reconnaît «le déclin de cer-tains gisements», a ajouté que «d’autres projets vont rentrer en production» dont les quatre raffineries prévues à Tiaret, Biskra, Hassi Messaoud et Ghardaïa. Le PDG de Sonatrach, qui fait part de son souci d’augmen-ter les capacités de stockage, n’a pas expliqué les lenteurs mises dans l’exécution de ces projets stratégiques pour l’Algérie. Il dit néanmoins réserver ses réponses pour une conférence-bilan dans les pro-chains jours. Pour la raffinerie

de Tiaret, les travaux vont concerner, dans un premier temps, les terrassements, les ressources en eau qui seront acheminées depuis la Macta en mer ainsi que la pose de la clôture. Pour l’eau de mer, on parle de 50 000 m3 dont une bonne partie servira à l’ali-mentation de certaines locali-tés du nord de la wilaya. Les études sont en cours, assure-t-on au niveau de la DHW. Les premiers travaux vont permettre la création de 200 emplois pour atteindre plu-sieurs centaines quand la raf-finerie connaîtra son rythme de croisière. A. F.

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 11

La population souff re du manque d’eau

TIARET INFO

● Selon les villageois, la cause est due à la défectuosité du réseau de distribution.

RELIGION UN CENTRE CULTUREL ISLAMIQUE OUVRIRA SES PORTES

RÉSEAU ROUTIER LES GRANDS CHANTIERS N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ LANCÉS

TAKHMARET DES VOLEURS DE CHEPTEL SOUS LES VERROUS

NOUVEAU CIMETIÈRE LES TRAVAUX VONT BON TRAIN

PROJET DE LA RAFFINERIE DE PÉTROLE

52 agriculteurs en attente d’indemnisation

La Direction du logement et des équipements publics a achevé la réalisation du nouveau centre culturel islamique au niveau

de la cité Sonatiba, juste à côté de la Direction des affaires religieuses. Un centre moderne comprenant plusieurs salles de conférences, des halls d’expositions, laboratoire pour traitement de vieux livres, salles d’activités artisanales, vidéothèque, ateliers et bloc administratif. L’immeuble de deux étages s’étale sur une superficie de 2 644 m2. Coût de cet important édifice culturel et cultuel: 188 millions de dinars. Dans la foulée, une école d’apprentissage du Coran pour jeunes sans niveau a ouvert ses portes ces derniers temps mais son encadrement dit «manquer de chaises et de tables pour faire face à la demande». L’imam de la mosquée de la cité «Errahma», cheikh Zerouali, nous a informé que cet apprentissage concernera une cinquantaine de jeunes is-sus de tous les coins de la région. Des imams et des professeurs se chargeront de l’enseignement à titre gracieux. A. F.

Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, a effectué à Tiaret sa énième visite pour s’enquérir de visu sur les travaux réali-

sés, ceux en cours ou en voie de lancement. La wilaya de Tiaret, qui est concernée par une quarantaine d’opérations, entame cres-cendo sa mise à niveau pour être au diapason du boom que le sec-teur connaît. La région, qui comprend un important réseau routier sur cinq routes nationales (569 km), 708 pour les 16 chemins de wilaya et 1135 km pour les chemins communaux, est appelée à s’arrimer sur les grandes projections que l’Etat a préconisées pour le secteur d’abord par la réalisation d’une pénétrante à l’au-toroute Est-Ouest de Tiaret vers Relizane sur 50 kilomètres. Les études portent sur deux variantes. La seconde mais non moins important projet est relative à la modernisation de la voie menant vers Khemis Miliana en passant par Tissemsilt alors que le grand projet concerne l’autoroute des Hauts-Plateaux dont les travaux démarreront dans le premier semestre 2013 selon le ministre. Pour rendre le réseau encore plus fluide, des projets sont menés comme la réalisation de l’évitement Est de la ville de Tiaret sur 8 km de la RN 14 vers 23. Scindée en 3 lots, cette opération est dotée d’une autorisation de programme de 139 milliards de centimes. L’étude étant confiée au bureau d’études URBATIA. Il s’agit de la réalisation d’une chaussée séparée devant permettre la réduction du nombre d’accidents, la réduction du temps de par-cours, améliorer les conditions de circulation et élever le taux de service rendu à l’usager pour les échanges socio-économiques. Il en est de même pour l’évitement sud sur 6 km. Ce projet en deux lots aura coûté 118 milliards de centimes. A. F.

Les éléments de la brigade de Gendarmerie nationale de Takhmaret, 100 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de

Tiaret, ont, après de minutieuses investigations, pu parvenir au réseau de voleurs de bétail qui écumaient la région. Appréhen-dés, les cinq jeunes éléments de cette bande, âgés de 20 à 28 ans, ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Frenda qui les a mis sous mandat de dépôt. L’affaire a été déclenchée au lendemain d’une plainte déposée par un agriculteur résidant dans la localité de «Benwahchia», qui faisait part du vol de son étable de pas moins de 40 têtes d’ovins. La bande, avant de passer à l’acte, s’est attaché les services d’un complice qui n’est autre qu’un berger de la région. L’opération a été accueillie avec un grand soulagement par les fellahs et éleveurs de la région. A. F.

La saturation du deuxième cimetière communal postindé-pendance, pourtant situé à la «Ville Nouvelle», a amené les

pouvoirs publics locaux à réagir en vue de permettre aux gens d’enterrer les leurs dans la décence. 40 hectares ont été dégagés pour servir d’assiette au nouveau cimetière situé à la sortie sud de la ville de Tiaret en allant vers Aïn Guesa. Les travaux confiés à deux entreprises pour l’aménagement et la viabilisation du terrain connaissent un bon taux d’avancement. Actuellement, on procède, nous dira le chef de daïra de Tiaret, à la pose de la clô-ture et à l’aménagement de carrés de 50 places chacun. Les voies de servitude, l’abri et le bloc administratif seront achevés au plus tard dans trois mois, prévient monsieur Abdelkader Rakaa. Coût de ce projet: 78 millions de dinars. A. F.

PH

OT

O :

DR

AÏN KERMÈS

L’eau est une denrée rare dans les villages

Page 18: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 12

I N T E R N A T I O N A L E

L’OPPOSITION ANTI-MORSI MISE SUR LES PROCHAINES LÉGISLATIVES

La rue et le Parlement pour changer la Constitution

L e Majliss Echoura égyptien (Conseil consultatif) a tenu hier sa 33e session parlemen-

taire, la première après l’approbation de la nouvelle Constitution qui lui confère les pleins pouvoirs législatifs jusqu’à l’élection des députés prévue au début de l’an prochain. Le président du Majliss Echoura, Hamad Fehmi, a indiqué qu’un travail co-lossal attendait le Conseil à la lumière de la nouvelle Constitution approuvée officiellement mardi soir. Il s’agit, entre autres, d’assumer le rôle de législation y compris la proposition et l’adoption de projets de loi en l’absence de la Chambre basse. Dans une allo-

cution lors de cette session, le secrétaire d’Etat aux affaires judiciaires et du Parlement, Mohamed Mah-soub, a affirmé que le gouvernement envisageait de soumettre, la semaine prochaine, le projet de loi sur les élections devant le Conseil, outre un nombre de projets de loi urgents relatifs notamment au recou-vrement des fonds détournés, aux mesures de lutte contre la corruption, aux salaires et à la Sécurité sociale. Le gouvernement, a-t-il dit, devra présenter d’autres projets de loi relatifs à l’organisation des manifestations et aux taux minima des pensions de retraite. Des projets qui étaient inscrits dans l’agenda

de l’Assemblée du peuple, dissoute sans pour autant avoir été promulgués. Par ailleurs, le projet de loi sur les élections figurera parmi les points qui seront dé-battus lors de la séance de dialogue national, prévue hier soir à la Présidence, avec certaines forces poli-tiques. Le courant islamiste détient 181 sièges sur les 270 que compte Majliss Echoura dont 116 au Parti de la justice et de la liberté (aile politique des Frères musulmans), 49 au parti Ennour (salafiste) et le reste réparti entre d’autres partis islamistes. Il est de ce fait majoritaire et le vote des deux tiers lui est assuré. R. I.

Egypte De notre envoyé spécial en

C’est officiel : la Constitution version Morsi a donc été ap-prouvée avec 63,8% de voix, a

indiqué mardi soir la Haute instance électorale en Egypte. Le taux de parti-cipation, lui, a été de 32,9%. Peu après l’annonce des résultats officiels, de jeunes manifestants issus de la place Tahrir ont tenté de bloquer le pont du 6 Octobre qui enjambe le centre du Caire. Ils ont barré les accès du «cou-bri» en allumant des feux mais cela n’a pas duré et le trafic a vite repris avec ses bouchons infernaux. A May-dan Tahrir, d’autres manifestants ont observé un rassemblement nocturne devant les tentes dressées à même la mythique place depuis la mort, le 20 novembre dernier, du jeune Salah Gaber dit «Gika», un mouvement qui s’est accru après la déclaration consti-tutionnelle du président Morsi, le 22 novembre. Ils se sont massés en face de «mat’haf athawra», un musée de fortune aménagé au cœur de la place, où des photos des martyrs de la révo-lution du 25 Janvier et des derniers événements sont exposées. Des vidéos de l’insurrection qui a fait chuter Moubarak étaient projetées sur un écran en plein air dans l’espoir de ravi-ver la flamme de la résistance. Dans le même temps, une quinzaine de tentes campent toujours à Héliopolis, dans la banlieue «présidentielle» du Caire et qui entendent occuper les lieux jusqu’au départ du président islamiste.

«MORSI N’A PLUS D’EXCUSE»

Hormis ces foyers contestataires, la vie cairote poursuit son train-train quotidien dans un climat tendu. L’an-nonce officielle n’a pas provoqué l’électrochoc espéré par certains, tant tout le monde ici la considère comme une «simple formalité». Le peuple attend de voir ce que Morsi compte faire pour améliorer concrètement la vie des Egyptiens. «Maintenant qu’il a les pleins pouvoirs, il n’a plus aucune excuse», résume M’hamed, un jeune chauffeur de taxi qui avait voté pour lui. Outre les tensions politiques au sommet, il faut dire que le contexte économique est des plus sévères. L’agence de notation Standard & Poor’s vient de dégrader la note de l’Egypte de «B» à «B-», ce qui en dit long sur le challenge social qui guette la gouvernance Morsi. Pour ce qui est du référendum en lui-même, les Egyptiens restent pro-fondément divisés sur l’appréciation de cette nouvelle constitution. L’oppo-

sition, elle, ne s’avoue pas vaincue. Elle continue, avec ses différentes phalanges, à affûter patiemment ses armes pour contrer l’offensive tous azimuts des «ikhouane». En gros, deux courants de pensée se dégagent. Pour certains, l’amendement de la Loi fondamentale dans le sens d’une Constitution plus ouverte passe désor-mais par la solution parlementaire, sachant que les législatives auront lieu dans deux mois. Pour les radicaux, cela passe fatalement par la rue. Sur le terrain, ces deux tendances vont certainement se rejoindre pour former un large front anti-Morsi. Dans une interview à la BBC, Moha-med El Baradei, le leader du Front de salut national, a d’emblée annoncé la couleur en déclarant, ce lundi : «Le changement de la Constitu-tion sera notre priorité absolue si nous remportons la majorité aux prochaines législatives.» Aly El Feel est une figure emblé-matique de la protesta égyptienne. Membre fondateur de Harakat Kifaya, ce remuant avocat de 40 ans siège aujourd’hui au bureau politique du Front libre pour le changement paci-fique, un parti né avant la Révolution, précise-t-il, et qui se définit comme «avant-gardiste». Aly a fermement l’intention de se présenter aux pro-chaines législatives justement, avec, comme objectif premier, l’abrogation de la Constitution en contractant des alliances avec les autres forces de l’opposition. Aly n’est guère ému par l’annonce que vient de faire la Haute instance égyptienne. En tant qu’avo-cat, il connaît bien les rouages du système judiciaire égyptien et savait parfaitement que les plaintes et les recours introduits, qui dénonçaient

des irrégularités à la pelle, n’avaient aucune chance de faire pencher la balance en faveur du «non».

«LES JEUNES DOIVENT OCCUPER L’ESPACE INSTITUTIONNEL»

Pour lui, c’est la mécanique même du scrutin qui organise la fraude. «C’est structurel», dit-il. Avec une précision mathématique, il décortique le chiffre de 32% de taux de participation. Il estime que c’est dans ce fossé séparant la grande masse silencieuse de l’urne que va se jouer la prochaine bataille. Il dénonce en passant ce qu’il appelle «ata’til eroutini», autrement dit les lenteurs de la «bureaucratie du vote» qui «fabrique des résultats à la carte». Explication : «En Egypte, le vote se déroule de 8h à 19h. Cela s’étale donc sur onze heures, soit 660 minutes. Si on suppose que chaque électeur met deux minutes pour voter entre le moment où il entre et le moment où il sort, cela nous donne 330 votants par bureau de vote pour l’ensemble de la journée. Un centre de vote constitué de 5 bureaux ne peut supporter plus de 1650 électeurs. Mais en vérité, les centres de vote comptent un nombre beaucoup plus important sachant que pour une seule urne, nous avons 800 à 1200 inscrits. Donc il est mathémati-quement impossible que tout le monde puisse voter dans les temps. Et cela, nous l’avons observé dans tous les suf-frages, jusqu’au dernier référendum. Cela dissuade les gens d’aller voter. Ainsi, on a créé les conditions pour que la majorité ne puisse pas voter. Après, vous pouvez ramener tous les observateurs internationaux que vous voulez, le pouvoir dira moi je n’ai pas fraudé, regardez. A Alexandrie par exemple, quelque 1,4 million d’élec-

teurs n’ont pas pu voter. Et parmi ces gens, il y avait énormément de gens qui voulaient voter ‘non’». Après la place Tahrir, Aly Elfeel plaide pour l’occupation d’un autre terrain, autre-ment plus décisif, en l’occurrence l’espace institutionnel. «Les jeunes de la révolution qui ont consenti tant de sacrifices et qui n’ont convoité aucun poste, aucun siège, ne veulent plus se contenter d’inspirer le changement par leurs idées. Désor-mais, ils veulent prendre carrément les commandes.» Aly El Feel indique que l’ensemble des partis qui ont porté la révolution vont se fédérer dans un front appelé «Tayar el Moustaqbal» (le courant du futur), afin de peser dans la prochaine élection et contrer un éven-tuel raz-de-marée islamiste. «Il reste 60 jours avant les législatives et la bataille commence déjà aujourd’hui», lâche-t-il.

LA RUE PLUTÔT QUE L’URNE

Hamdi Settouhi est architecte et dirige une ONG qui s’appelle Bokrah be-aydena (littéralement : demain avec nos mains). «C’est une association qui travaille sur des questions sociétales et qui vise à conscientiser la société égyptienne sur les sujets politiques», explique Hamdi. Pour lui, le change-ment ne passera pas par les législatives mais par la rue, à condition, insiste-t-il, de savoir mobiliser les masses. «Nous vivons une période où les gens n’ont pas conscience de tout. C’est la première fois que le peuple égyptien lit un texte de Constitution. Mais cela ne veut pas dire qu’il a su distinguer si cette Constitution est bonne ou mauvaise. 80% ont voté en termes de ‘pour’ ou ‘contre’, sans approfondir la question. De mon point de vue, cette

Constitution est très faible et elle va être annulée bientôt. Mais cela ne se fera que le jour où le peuple aura pris conscience que cette Constitu-tion est faible. Pour changer ce texte, de deux choses l’une : soit ça pas-sera par la voie légitime, c’est-à-dire l’urne. Mais l’urne n’est qu’un outil, la source de la légitimité étant le peuple ; soit on utilisera d’autres outils pour revenir à la légitimité. Réformer la Constitution en respectant la lettre de la Constitution est une procédure trop compliquée. C’est un mécanisme administratif. L’autre mécanisme est l’outil révolutionnaire. Personnelle-ment, je pense que cette Constitution va tomber, mais en indexant cela sur le niveau de conscience des gens.Et ça, c’est notre travail. Notre objec-tif, c’est la conscientisation. Il faut que le peuple comprenne en quoi cette Constitution est mauvaise afin de l’abroger d’abord et proposer une Constitution meilleure ensuite. Et c’est ce travail que nous faisons place Tahrir.» Mustapha Benfodil

Amr Moussa propose un gouvernement «d’urgence»Le chef du parti El Moutamar (le congrès) en Egypte, Amr Moussa, a proposé la formation d’un gouvernement d’urgence qui sera présidé par le président Mohamed Morsi, incluant toutes les sensibilités politiques, pour diriger le pays pour une durée d’une année, et le report des élections de six mois afi n d’assurer un consensus national. Dans des déclarations à la presse, M. Moussa a indiqué que le gouvernement devra assumer ses responsabilités pour fi xer la date des élections, résoudre les problèmes auxquels fait face le peuple et relancer l’économie du pays avec comme priorités l’instauration de la sécurité et la remise en marche des usines à l’arrêt. M. Moussa a insisté à cet eff et sur la «trêve politique» avec le Front national du salut (opposition) en suggérant la mise en place d’une commission juridique chargée de la révision de la Constitution et l’examen des articles à amender ou à soumettre au Conseil des ministres. Il a, en outre, appelé à revaloriser le rôle de la Cour constitutionnelle suprême à condition de ne promulguer aucune décision constitutionnelle ou économique durant la durée du mandat de ce gouvernement d’urgence sans l’accord du Conseil des ministres. Il a estimé que sans ces mesures d’urgence, «le pays se dirigera vers le chaos et l’échec». R. I.

LE MAJLISS ECHOURA TIENT SA PREMIÈRE SESSION POST-ÉLECTORALE

Manifestations anti-Morsi hier à Maydan Tahrir

PHOTO : EL WATAN

Page 19: 20121227.pdf

Supplément hebdomadaireEmail : [email protected] Watan

VOYAGES & LoisirsJeudi 27 décembre 2012 - P15

CarnetDE BORD

Des journées de promotion du secteur du tourisme dans la région de Beni Abbès ont été ouvertes hier à l’initiative de la direction d’une unité hôtelière locale. Initiée à l’occasion du lancement de la saison touristique dans le Sud, cette manifestation, qui s’étalera jusqu’au début du mois de janvier prochain, a été marquée par l’ouverture de plusieurs expositions sur les différentes potentialités touristiques que recèle cette région. Les mesures d’encouragement et d’incitation à l’investissement public et privé décidées par l’Etat pour le développement du tourisme et de l’hôtellerie dans le sud du pays sont également portées à l’attention du public. La région de Beni Abbès, qui dispose d’une zone d’extension touristique de plus de 82 hectares, des potentialités touristiques et naturelles et des infrastructures, dont un aérodrome en voie d’équipement, peut devenir un pole très important dans le développement des investissements touristiques, a estimé le responsable de l’hôtel Rym.

Beni Abbès, l’Oasis blanche

PH

OT

O :

D.

R.

PH

OT

O :

D.

R.

UNE DESTINATION UNE DESTINATION AU PIED DU HOGGAR AU PIED DU HOGGAR

CartePostale

Ma destination

TAMANRASSET SE FAIT BELLE POUR LE RÉVEILLON

Un thè en trois temps

JEAN-PIERRE ELKABBACH. Journaliste

«Oran est dans ma mémoire»

Evoquer la situation du tourisme à Tamanrasset aboutit inévitablement à une impasse et permet d’ouvrir une parenthèse sur de sérieux problèmes ayant complètement

paralysé ce secteur névralgique dans le Sud. Un secteur qui s’embourbe davantage dans des difficultés noirâtres sans, semble-t-il, inquiéter les responsables du gouvernement qui seraient plutôt préoccupés par «la comptabilité du pétrodollar» ou ce que

considèrent les tour-opérateurs de la région comme «commun malheur». Depuis 2010, année de l’interdiction du Tassili du Hoggar aux touristes étrangers, le tourisme saharien a connu une succession de crises au moment où les responsables du secteur se targuent d’avancer des chiffres faramineux pour tromper l’opinion publique d’une part, et pour dissimuler l’échec des dispositifs mis en place pour sauver un secteur en pleine agonie d’autre part.

Les tour-opérateurs de la capitale de l’Ahaggar en ont ras-le-bol du mutisme des autorités compétentes, quant au marasme et au sinistre que subit le secteur depuis ces deux dernières années et rappellent désespérément que bon nombre de responsables d’agences touristiques ont, après avoir fait banqueroute, mis la clé sous le paillasson. (Suite en page II) Ravah Ighil

«Je suis toujours resté fidèle à l’Algérie et à Oran, ma ville natale, qui m’a fait ‘‘citoyen d’honneur’’. Je viens deux à trois fois par an, je retourne sur la tombe de mon père, au lycée Pasteur, sur la place d’Armes… Pas un jour ne se passe sans que je pense à Oran, sans que les images de la ville ne défilent dans ma tête.»

Page 20: 20121227.pdf

El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 27 décembre 2012 - P16II CARTE POSTALE

UNE DESTINATION AU PIED DU HOGGAR TAMANRASSET SE FAIT BELLE POUR LE RÉVEILLON

Suite de la page I

I l est vrai que la dégradation de la situation sécuritaire à nos fron-tières, depuis le début de la crise

malienne, a sérieusement compromis le secteur touristique à Tamanrasset. Il convient de signaler, toutefois, que le marasme de l’activité touristique est dû également aux traditions bureau-cratiques imposées par l’administra-tion, notamment en ce qui concerne les demandes de visa et l’interdiction inexpliquée des sites aux touristes, tant étrangers que nationaux. En effet, et comme bon lui semble, le gouverne-ment fait des siennes en pleine saison touristique et refuse de délivrer les visas, ou au pire, empêtre les touristes dans des formalités inextricables avant de les mêler dans des problèmes insupportables, pour en obtenir, re-grette le président de l’Association des agences de voyages de la wilaya, Azzi Addi Ahmed. Selon lui, la demande de visa passe impérativement par la di-rection du tourisme, puis par le conseil de sécurité de la wilaya, avant qu’elle n’atterrisse au bureau du ministère de tutelle qui prendra attache avec le ministère des Affaires étrangères qui, de son côté, informera les représenta-tions diplomatiques. «Ce labyrinthe bureaucratique ex-plique clairement l’insouciance des pouvoirs publics de l’avenir du tou-risme, sachant malheureusement que nombre de touristes étrangers ont renoncé à leur voyage vers l’Algé-rie pour d’autres destinations beau-coup moins attractives», maugrée un membre de l’association, en signalant au passage qu’hormis les six agences qui ont pu maintenir un semblant d’activité en accueillant sporadique-ment quelques touristes, 70 autres agences, dans la wilaya de Tamanras-

set, risquent aujourd’hui de renouer avec l’hydre du chômage, et ce, depuis le cuisinier jusqu’au guide, en passant par les chauffeurs et les chameliers. Sans oublier l’impact que cette inertie puisse avoir sur l’économie locale, car les commerçants, les boutiquiers, les artisans, les hôteliers et les restaura-teurs sont tous affectés par ce sinistre. «Le Sahara ne se prête pas à un tou-risme de masse et ses adeptes savent pertinemment comment s’y adapter et se mettre en symbiose avec. Il est donc préjudiciable de ne pouvoir plus jouir des richesses du patrimoine de notre pays aux dépens de l’éphémère rente pétrolière. C’est ce que nous voulons faire comprendre aux respon-sables actuels qui semblent ignorer l’importance du potentiel touristique dont jouit la capitale de la légendaire Tin Hinan. Il y a une omerta absolue. Toutes nos doléances sont malheureu-sement reléguées aux oubliettes, en dépit de nombreuses correspondances adressées à qui de droit. Mais on ne lâchera jamais prise et on garde tou-jours ce grain d’espoir avec le chan-gement qui pourrait être apporté par le nouveau gouvernement», souligne le responsable de l’agence Abalema-Voyages, Sollah Mohamed, qui juge impératif l’implication directe des principaux acteurs en tourisme dans les prochaines démarches à entre-prendre pour parvenir à des solutions idoines, particulièrement en ce qui concerne la révision des textes régis-sant le secteur. A ce titre, M. Azzi a insisté sur l’abrogation de la loi portant limi-tation de la validité des agréments accordés aux agences de voyages chaque 3 ans, sous condition de renou-vellement uniquement si elles tra-vaillent en permanence. «Cela mène à dire que les 76 agences existantes

risquent de se voir retirer l’agré-ment puisqu’elles sont actuellement toutes à l’arrêt avec l’inertie qui frappe le secteur. Nous nous décla-rons sinistrés et nous avons un grand besoin d’être soutenus, ne serait-ce que moralement parce que nous, nous

en avons marre des ennuis», a-t-il lâché. Et au vice-président de l’asso-ciation d’enchaîner : «Nous aimerions que le ministre prenne en charge nos appels de détresse et venir à Taman-rasset en apportant des solutions.» Ravah Ighils

AOUALI AHMED. Directeur de l’ONPCA

«Les tour-opérateurs doivent s’orienter vers le tourisme national»

Entretien réalisé par Ravah Ighil

Les statistiques obtenues par la direction du tourisme nous amènent à dire que le tourisme saharien enregistre encore une année de disette, pouvez-vous nous en dire les raisons ?

En effet, l’activité touristique a connu une baisse vertigineuse par rapport aux années des vaches grasses. Vu ce qui se passe au Sahel, les causes sont donc évidentes. Toutefois, les gens ont tendance à dramatiser les choses, eu égard à l’image véhiculée sur la région par certains médias qui n’évoquent que l’insécurité prévalant au nord du Mali. Alors que réellement, nombreux sont les touristes étrangers qui ne peuvent plus s’offrir un voyage à cause de la crise économique qui frappe leur pays et encore s’ils parviennent à épargner cet argent, leur compagnie d’assurances refuse de les prendre en charge. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui motive les tour-opérateurs à s’orienter vers le tourisme national.

Cette politique permettra-t-elle de faire sortir le secteur de son hibernation ?

Certainement. La promotion du tourisme national est impérative, car on ne peut plus

compter sur le tourisme réceptif si l’on veut réellement parler du tourisme durable. C’est vrai que les prix du transport aérien vers le Sud sont toujours inabordables pour les familles modestes, mais il existe toujours des palliatifs pour profiter de la biodiversité de la région et des pittoresques sites que renferme l’Ahaggar, tout en faisant profiter la population locale bien évidemment. Contrairement à ce que font certaines agences de voyages avec les touristes étrangers qui, une fois arrivés à l’aéroport, vont en trombe vers le site à visiter puis repartent sans même passer par la ville, donc, il n’y aura jamais de retombées économiques sur la région, puisque les seuls gagnants sont les agences et les personnels qui y travaillent. Les agences doivent inviter leurs clients aux villages traditionnels et aux campements des nomades, avec à la clé, promouvoir le produit local et, par ricochet, diversifier les destinations.

Y a-t-il un travail qui se fait pour la promotion du produit local ?

C’est ce qu’on a fait pendant les festivals et les différents événements que connaît la wilaya à longueur d’année. Mais apparemment, le message ne passe pas, compte tenu du nombre de touristes reçus. Le problème incombe peut- être aux agences touristiques qui sont appelées

à travailler en collaboration avec les agences du Nord, car le tourisme saharien n’est pas l’apanage de la wilaya de Tamanrasset. Le Sud commence, faut-il le rappeler, à partir de Ghardaïa.

A chaque fois qu’on parle du sinistre touristique, on fait allusion à la fermeture du Tassili du Hoggar, alors que la wilaya jouit d’autres sites très attractifs, qu’en pensez-vous ?

Oui, le Tassili du Hoggar est un site très riche, le fait est qu’il permet d’y pratiquer tous types de tourisme, en l’occurrence le tourisme d’aventure, scientifique et culturel. Mais il faut savoir qu’il existe d’autres destinations du Tassili qui ne sont pas interdites aux visiteurs, comme le Tassili de l’Ahnet et le Tassili de l’Emedir. Ce sont des sites, on ne peut plus panoramiques, mais qui ne sont accessibles qu’à dos de chameaux. Raison de plus, le touriste s’offre ainsi des méharées qui rendent, au mieux, son voyage plus agréable. Sauf que les tour-opérateurs nationaux ne veulent pas se casser la tête pour vendre d’autres produits touristiques. Et c’est pour cela que nous insistons sur l’adoption d’une nouvelle politique portant sur la promotion du produit local, d’autant que le tourisme est aussi stratégique que le pétrole.

Dans le but de redynamiser le secteur touristique à Tamanrasset, quel projet envisage l’ONPCA ?

D’abord on a concocté un projet de loi relatif à la revalorisation des droits de visite qui devraient passer de 100 DA à 1000 DA par site. On a également investi dans l’aménagement des musées des sites existants, dont le Musée de la ville de Tamanrasset, le Musée de In Salah et celui d’Abalessa, où sont exposés les objets de valeur appartenant à la reine des Touareg, Tin Hinan. Ces musées permettent aux touristes de voyager dans l’histoire néolithique et paléolithique de cette région millénaire et retracent également l’harmonieuse vie des aïeux.

En matière de chiffres, à combien peut-on estimer le nombre de touristes que pourrait accueillir le parc par an ?

Sans trop exagérer, le parc peut accueillir jusqu’à un million de touristes par an, sans qu’il y ait une surfréquentation des sites. Nos opérateurs partenaires doivent seulement s’organiser en programmant des circuits différents, sachant que la superficie du parc est de 638 000 km2. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’avec ce chiffre on pourrait générer jusqu’à 100 millions de dinars de recette, uniquement par le paiement des droits de visite. R. I.

LA DIRECTION DU TOURISME ET D’ARTISANAT DE TAMANRASSET«Vers la création d’un fonds de soutien aux agences de voyages»Le directeur du tourisme, Moulay Abdelmalek, a assuré qu’un travail de Titans est en train de se faire à son niveau pour présenter au gouvernement un projet portant création d’un fonds spécial de soutien aux agences de voyages. «Ce fonds, explique-t-il, permettra de prendre en charge plus de 350 familles ainsi que le personnel des agences qui bénéficieraient, en plus de la rémunération mensuelle, des avantages fiscaux et parafiscaux. D’après la fiche technique élaborée en collaboration avec les opérateurs locaux, 3 milliards de dinars seraient dégagés annuellement de l’argent du contribuable, pour aider ces agences à titre de prêt remboursable sur une échéance de 10 ans, au cas où elles reprendraient leurs activités. Car si la situation évolue dans cette ambiance mélancolique, on ne trouvera plus de guides ni de chameliers pour les méharées. La direction reçoit quotidiennement des demandes d’aide à l’emploi dans le cadre des différents dispositifs mis en place. Et nous constatons avec amertume que bon nombre d’entre eux ont déjà changé de secteur d’activité.» R. I.

Un groupe de touristes profitant d’un bain de... soleil

PHOTO : D. R.

Page 21: 20121227.pdf

El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 27 décembre 2012 - P17III ESCALES

DES PALAIS D’ISTANBUL À LA FÉERIE DU GRAND-SUD…

LES ALGÉRIENS FÊTENT LA NOUVELLE ANNÉE

L’historique Mosquée Bleu d’Istanbul

L’art culinaire à l’honneurneur

PUBLICITÉ

La fin de l’année approche à grands pas. Dans ce contexte, les hôteliers et agences de voyages étoffent leurs offres. Certains

choisissent un cadre intimiste (la famille), les autres préfèrent voyager plus loin, histoire de faire une coupure avec le quotidien.Pour les Algériens, peu importe l’endroit où ils passent leur réveillon pourvu qu’ils soient avec ceux qu’ils aiment. Nombreux sont ceux qui ont prévu de se déplacer à l’étranger afin de célébrer l’événement dans un environnement original. Dans les hôtels, l’animation sera assurée généralement par des musiciens. Les destinations favorites des Algériens restent inchangées : le Maroc, la Turquie et la Tunisie et pour les plus nantis la Malaisie. C’est du moins ce qui ressort de notre petite enquête auprès des agences de voyages. Des pays hautement touristiques et qui ont la particularité d’offrir un décor de rêve pour franchir le seuil de la nouvelle année. Pour un réveillon des Mille et Une Nuits, Istanbul est la plus indiquée. Aux portes de l’Orient, ce séjour les entraînera dans la mythique cité du Bosphore pour y vivre les 12 coups de minuit, tel un conte de fées. Avec ses 15 millions d’habitants, Istanbul, la capitale économique et culturelle de la Turquie, est la seule ville au monde à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie. Chaque année 7 millions de touristes se pressent sur les rives du Bosphore pour admirer palais, harems et mosquées. Les experts affirment que la Turquie est classée comme la destination dont l’industrie touristique est dynamique et pas du tout affectée par les événements du Printemps arabe. En perte de vitesse, en raison de l’instabilité politique qui y règne depuis la révolution du Jasmin, la destination tunisienne semble être reléguée au second plan et devancée par la Turquie. «Nous sommes très satisfaits de nos résultats, mais la compagnie souhaite augmenter ses capacités de vol pour répondre à la demande d’une clientèle algérienne sans cesse croissante», nous a affirmé le DG de Turkish Airlines. Une destination tente une percée : la Malaisie. Depuis 2010, le ministère du Tourisme, de ce pays, a mis en œuvre plusieurs initiatives, visant à séduire une clientèle plus aisée, avec des événements comme le Festival international de la chaussure, le Festival touristique de l’art contemporain ou bien encore la mise en place d’activités comme le survol en hélicoptère de Kuala Lumpur. Contacté, Hamdis Massinissa, directeur de Cherchell-Tours, nous confirme ces tendances : «La Turquie a toujours le même succès, même si nous éprouvons des difficultés pour le transport aérien. Istanbul reste indétrônable. Mes clients sont des groupes et des individuels. Air Algérie, qui est passé à 7 vols par semaine, a lancé un tarif promotionnel (35 200 DA), mais l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande. Il y a aussi Dubaï qui a la cote. Une dizaine de personnes ont déjà confirmé leur séjour à la carte. Actuellement, le climat est clément et cela encourage les gens à y aller. Avec trois partenaires, nous négocions avec les hôtels. Autre destination : Marrakech (couples et s familles). Réveillonner à Marrakech et passer les fêtes de fin d’année dans un décor oriental de rêve est dépaysant. La Tunisie reste une destination de dernière minute cette année, au regard de la situation politique et sécuritaire».

LE TOURISME À L’ÉMISSION DES AGENCES

Une partie des Algériens, qui avaient l’habitude de partir à l’étranger, se tournent désormais plutôt vers le pays. Tout d’abord pour des raisons économiques qui n’échappent à personne, mais aussi parce qu’ils ont de plus en plus envie de découvrir ou de redécouvrir le territoire national. Ces dernières années, les Algériens préfèrent fragmenter leurs périodes de congé pour

«les dispatcher» tout au long de l’année. Les vacances d’été sont toujours d’actualité, mais la nouveauté est de se réserver quelques week-ends prolongés hors saison. Mais le tourisme domestique, cheval de bataille des autorités, a-t-il les chances de séduire ? Première remarque : en feuilletant les journaux, peu d’encarts publicitaires d’agences de voyages proposant des offres. Au moment où le gouvernement les exhorte à faire plus de réceptifs, la tendance ne s’inverse pas. Le produit reste assez cher, nous dit-on auprès des agences, particulièrement la billetterie aérienne. Si en Algérie l’histoire s’écrit depuis des siècles, peu de citoyens ont la latitude de faire «le voyage du cœur». Chérif Menaceur, DG de Timgad-Voyages nous confirme que les destinations nationales les plus demandées sont : Timimoun, Ghardaïa, Bousaâda, Beni Abbès et Taghit, puis Tamanrasset pour les longs week-ends (du 29 décembre au 2 janvier 2013). Mais fait-il remarquer «certains intellectuels ont peur de s’y aventurer, influencés par tout ce qui a été écrit ces derniers temps dans la presse». Selon ses estimations, seuls 30% des nationaux vont aller à Tamanrasset et Djanet. Les étrangers n’iront pas traîner leur silhouette, tout simplement parce que «les consulats ne leur délivrent pas de visas». A Adrar, une note de la direction du tourisme stipule que les bivouacs sont interdits la nuit. A Timimoun, les autorités ont permis la location chez l’habitant. Au nord du pays, Tlemcen reste très demandée. L’ONAT a signé plusieurs conventions de collaboration avec les EGT pour avoir des tarifs attractifs réduits et négociés de 50 à 75%, ce qui permettra ainsi de proposer des circuits avantageux aux nationaux.

LE GRAIN DE SEL D’HIPPOPOTAMUS

Certains restaurants ont décidé de miser sur une décoration spécifique et promettent une bonne ambiance. Le restaurant Hippopotamus, au centre commercial Hamma, a décidé de mettre les petits plats dans les grands. L’enseigne propose un menu spécial (saumon fumé, crustacés, filet de bœuf…) à 7500 DA, boisson gazeuse incluse, par personne et une animation par un DJ. Pour mettre l’eau à la bouche, un cocktail de bienvenue est prévu et un autre «cocktail surprise» à minuit. Kamel Benelkadi

Page 22: 20121227.pdf

Oran De notre envoyé spécialFayçal Métaoui

Le réseau de jeunes cinéastes palestiniennes «Shashat» a eu droit à un Focus au 6e Festival d’Oran du film arabe (FOFA), qui s’est achevé le 22 décembre

2012. Un réseau constitué d’étudiantes en arts visuels encadrées par le cinéaste Abdelsselam Chahada. Les petits films projetés à la Cinémathèque d’Oran ont été tournés à Ghaza. Athar Al Jadili aborde dans Inkataât (coupures) la crise de la distribution électrique qui oblige les habitants à adopter de nouveaux réflexes. Dans Kharidj el ittar (hors cadre), Riham Al Ghazali suit à la trace une photographe et une militante politique subissant les attaques de leur entourage en raison de leurs choix politique et professionnel. Enas Ayish s’est intéressée, en 8 minutes, dans Petits pieds, à l’histoire de Alâa, un nain, aimé par les gens du quartier, qui s’est marié avec une fille de «taille normale», sans aucun problème. D’autres films de «la saison» 2012 ont été projetés toujours avec la même tonalité, la même fraîcheur. Un autre regard est jeté sur la société palestinienne, son vécu et ses espoirs. Pas de clichés, pas de discours. Abdessalam Chahada a expliqué toute la difficulté de tourner à Ghaza et en terri-toire palestinien. «Shashat a été créé, il y a sept ans. Il est dirigé par la cinéaste Alia Arasoughly qui vivait aux Etats-Unis. De retour en Palestine, elle a décidé de donner la voix aux femmes palestiniennes à travers le cinéma. Un cinéma qui ne connaît pas les frontières. Le réseau a per-mis de faire émerger de jeunes cinéastes. Cette expérience doit continuer pour casser l’isolement et contourner l’occu-pation et la répression. C’est une expé-rience qui dépasse les divisions et fédère les Palestiniens», a plaidé Abdessalam Chahada, lors d’un autre débat, organisé par le commissariat du festival et animé par le critique Nabil Hadji, sur la situation actuelle du 7e art palestinien. Il a évoqué

les complications pour trouver des finan-cements aux projets cinématographiques. «Les Palestiniens de la Cisjordanie et de Ghaza ne veulent pas de l’argent israélien pour tourner leurs films. Les Palesti-niens de l’intérieur, ceux de 1948, ont le droit de le réclamer, car ils payent leurs impôts comme les autres Israéliens. Pour les autres financements, les réalisateurs doivent avoir leur dernier mot et ne pas subir les conditions. Nous avons toujours appelé à la création d’un fonds de sou-tien au cinéma, pas uniquement arabe, mais palestinien aussi», a expliqué, pour sa part, la cinéaste Boutheïna Cannan Khoury. «Mais au-delà de cela, ce qui nous intéresse est de savoir si les his-toires racontées par le cinéma palestinien arrivent au grand public», a soutenu Ab-dessalam Chahada. Existe-t-il des lignes pour le cinéma palestinien ? «L’art n’a pas de frontières. En tant que Palestiniens, nous voulons transmettre, autant qu’on peut, la réalité de ce que nous vivons. Pour ma part, je plaide pour la liberté totale et pour le respect de l’autre», a répondu Boutheïna Cannan Khoury. Elle a regretté le désintérêt de l’Autorité pales-

tinienne par rapport aux archives. «Nos archives notamment cinématographiques sont livrées aux quatre vents. Nos trésors sont éparpillés entre les pays arabes. Personne n’a demandé à rassembler ces trésors. Notre cause est importante, mais sa mémoire n’est pas sauvegardée», a souligné la réalisatrice de Femmes en conflit, un documentaire sur les déte-nues palestiniennes. Elle a observé que les Palestiniens respirent «la politique» comme l’air. Cependant, elle a souhaité que le 7e art s’intéresse plus à l’économie ainsi qu’à la société et ses tournements. «Par exemple, nous souffrons en Pales-tine du drame des crimes d’honneur. Ce problème est rarement évoqué dans notre cinéma (…) La cause palestinienne ne doit pas devenir un fonds de commerce. C’est une cause noble», a-t-elle déclaré. Abdessalam Chahada a dénoncé la divi-sion entre Palestiniens (Hamas à Ghaza, OLP à Ramallah). «Nous sommes deux Etats, deux drapeaux, deux ministères de la Culture, deux télévisions. Qu’on arrête de mentir ! Le cinéma doit contribuer à nous unir et à nous réconcilier», a noté Abdessalam Chahada. F. M.

■ SPECTACLE ONCILa légendaire troupe de danse turque Fire of Anatolia se produira le jeudi 27 décembre 2012 à 14 h au théâtre Kateb Yacine de Tizi Ouzou et les 30 et 31 décembre

à 20h au grand chapiteau du complexe olympique Mohamed Boudiaf (stade du 5 Juillet). Les points de vente sont aux salles El Mougar et Atlas. Prix : 500 DA. Un événement à ne pas rater !

■ CONFERENCELe 9e édition du Salon national du livre se déroulera, du 20 au 30 décembre 2012, au Palais des expositions à la Safex (Pins Maritimes), au pavillon central. Samedi 27 décembre à 14h30, conférence sur la relation entre la culture et les médias donnée par des éditeur et journalistes

■ VENTES-DEDICACE*Librairie générale d’El Biar4, place Kennedy-AlgerSamedi 29 décembre à 14h30L’auteure, Adriana Lassel, signera son ouvrage Cinq années

avec Cervantès paru aux éditions Dalimen*La Maison des livres, 12, rue Ali Boumendjel-AlgerSamedi 29 décembre à 14hL’auteur, Farid Benyoucef, signera ses ouvrages et Les amants de Cordoue (éditions Médias Plus)et Le noir te va si bien (éditions Lazhar Labter)

■ EXPOSITIONS*Galerie Dar El Kenz 16, lot Ben Haddadi, Chéraga (à côté de Dar Diaf) Exposition Inspiration au fil du temps 10h-18h (fermée le vendredi et dimanche). L’expo dure jusqu’au 15 janvier 2013.

*Institut français d’Alger7, rue Hassani IssadExposition picturale «Œuvres jeunes talents»

*Centre des arts et de la culturePalais des Raïs-Bastion 23-Bab El Oued-AlgerLe samedi 5 janvier 2013 à 15hVernissage de l’expostion de poupées japonaises

■ MUSIQUESalle Atlas (ONCI)Bab El Oued-AlgerLe jeudi 27 décembre à 18hConcert de Karima Naït et le groupe Caméléon

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 19

C U L T U R E

DÉBAT À ORAN SUR LE CINÉMA PALESTINIEN

«Nos archives sont livrées aux quatre vents»

JUSTE UN MOT

BLOC-NOTES

Eloge de la peinturePar Boudjemaâ Karèche

■ Il nous arrive parfois d’être heureux lorsque chez des amis, amis bien chanceux il faut le reconnaître, nous rencontrons un tableau signé Arezki Larbi accroché toujours à la même place, la meilleure bien sûr, et nous nous sommes toujours demandé avec grande curiosité lequel des deux observe l’autre. Nous retrouvons aussi ce plaisir lorsqu’il nous arrive parfois de prendre entre les mains notre premier livre dont il avait conçu la couverture. Ces deux moments privilégiés nous rappellent instantanément la collection d’affiches que l’artiste avait créée pour le compte de la Cinémathèque algérienne sur le thème «Un peintre regarde le cinéma». Arezki Larbi, que nous évoquons aujourd’hui, est un peintre talentueux et original. Cet homme calme et posé, ce personnage à la voix douce et tranquille, a supporté avec philosophie, et très souvent avec humour, nos impatiences, notre activisme et parfois même nos commandes. Nous avions alors souvent ressenti la peur de nous retrouver dans la peau de ce producteur que définit si bien Robert Bresson : «Il est si difficile d’habitude de mettre quelque chose de soi dans un film qui doit être agréé par un producteur.» Et ainsi qu’avec l’ami Arezki, nous avons compris cette phrase de Picasso : «Trouver d’abord et chercher ensuite.» Si nous nous permettons d’associer aujourd’hui dans un même texte Arezki Larbi et Robert Bresson, c’est parce que tous deux se ressemblent beaucoup. C’est Jean-Luc Godard qui nous permet de découvrir le grand cinéaste français dans une interview qu’il avait accordée, interview absolument brillante et le résultat est foudroyant, voici ce que disait Bresson: «Il faut laisser le spectateur libre. Et il faut en même temps vous faire aimer de lui. Il faut faire aimer la façon dont vous rendez les choses. Cela veut dire : lui montrer les choses dans l’ordre et de la façon dont vous aimez les voir et les sentir ; les lui faire sentir en les lui présentant, comme vous les voyez et les sentez vous-même, et ce tout en lui laissant une grande liberté, tout en le rendant libre. Or, cette liberté, justement, est plus grande avec le son qu’avec l’image.» «…Il ne s’agit pas de travailler pour un public, il y a rien de plus stupide, de plus vulgaire que de travailler pour un public. Bon, ceci vis-à-vis de cela, le public c’est moi, je veux dire que si j’essaie de me représenter ce que ressentira le public, je ne peux faire autrement que de me dire : le public c’est moi. Donc, on ne travaille pas pour un public. Mais ce qu’on essaie de faire doit quand même…» «Car nous retrouvons au fond les mêmes chances d’acceptation par le public qu’un peintre par exemple, mais au bout d’un certain temps. Ainsi quelqu’un me posait l’autre jour la question : est-ce que vous croyez qu’un seul film de vous pourrait toucher les gens ? Il peut, peut-être, toucher certaines personnes, mais je ne crois pas qu’un seul tableau de Cézanne ait fait comprendre ou aimer Cézanne, ait fait sentir Cézanne. Il en faut pas mal de tableaux !... Imaginer un peintre peignant un Cézanne sous Louis XIV, absolument personne… Enfin on aurait mis le tableau au grenier ! Il nous faut donc plusieurs films, et au fur et à mesure que nous faisons des films, il est bon et agréable de sentir que le public, tout à coup, essaie de se mettre à notre place et d’aimer ce que nous aimons. Aimer dans ce que nous aimons, et dans la façon dont nous aimons les choses et les gens.» Godard fait dire à Bresson d’autres choses encore terribles et extraordinaires, nous en reprenons quelques-unes seulement : «…C’est donc par le cinématographe que revivra l’art que le cinéma est en train de tuer.» ou encore : «Un film pour moi, c’est non seulement travailler au film, mais être dans le film. J’y pense tout le temps, et tout ce que je vis, ce que je vois tout cela se situe par rapport au film, passe par le film.» Bresson, ce cinéaste parfait, maniaque du vrai comme il le dit si bien, nous permet de vivre un autre grand moment, lorsqu’il devient philosophe : «Je suis sûr que nous sommes environnés de gens de talent et de génie, mais la vie les aplatit.» Ce n’est pas Robert Bresson, ce peintre devenu cinéaste, qui contredira Arezki Larbi, ce peintre qui deviendra cinéaste, quand il nous affirme avec grande finesse : «Lorsque nous contemplons une œuvre, il faut rechercher le beau dans nos yeux, dans notre regard.»

Abdesselam Chahada, Nabil Hadji et Boutheina Cannan Khoury

PH

OT

O :

ELW

ATA

N

Page 23: 20121227.pdf

Tamanrasset De notre envoyé spécial

Le chanteur Akli D. est la guest-star incontestable parmi la constellation d’artistes qui se sont pro-duits depuis l’ouverture de la cinquième édition du

Festival de la musique et de la chanson amazighes qu’abrite, depuis samedi, la ville de Tamanrasset. Son spectacle a drainé des milliers de personnes, mardi. Le «Bob Marley» kabyle a tenu la dra-gée haute en agrémentant le public par une prestation extraordinaire. D’ailleurs, il fera son entrée tonitruante sur scène, sous un grand aux environs de 22 heures. Le public explose. Un accueil chaleureux lui a été réservé. L’artiste amorce son concert avec A Yabarman, un texte suivi d’un beau mixage de mu-sique. Il annonce ainsi la couleur pour une soirée fantastique, dans la mesure où il tentait continuellement à mettre la barre très haut. Il a passé en revue

les meilleures mélodies de son large répertoire. Sans trop tarder, il enchaîne, tel un magicien, avec la chanson Larvi Tranquille qui a emporté le public dans une atmosphère indescriptible. Tout le monde s’est mis à danser. Des images de joie extrêmement belles. Le chanteur a fait vibrer l’esplanade de la maison de la culture de la capitale de l’Ahag-gar, à coups de décibels, par ses tubes très fascinants. Il n’a rien perdu de son dynamisme puisqu’il chantait, dansait en jouant à la guitare comme un maestro. Des lors, la soirée s’annonçait de plus en plus captivante. A chaque intervalle d’une série de chansons, l’artiste essaye de parler à son public. «Je suis heureux et très ému aussi de voir tout ce beau public », dira-t-il en rendant hommage aux Touareg. L’assistance a surtout été séduite par la prestation de cet artiste qui l’a gratifié d’un gala mémorable, au cours duquel il a interprété avec savoir-faire les meilleurs textes de son répertoire finement équilibré. Akli D a fait littéralement swinguer les présents sur des paroles et des musiques envoû-

tants. Il interprète ensuite Thamourth (le pays) et Ce n’est pas facile, l’émigré, un texte enveloppé dans une distribu-tion musicale fascinante et qui reflète parfaitement le talent du chanteur. Ce dernier a su, avec la connivence et l’aide de ses musiciens, offrir à l’assistance ses merveilles musicales interprétées avec une facilité déconcertante. C’est là, en somme, toute la beauté de ses chansons inimitables. Ce fût un concert mémo-rable. A la fin du spectacle, plusieurs fans se bousculaient pour approcher l’artiste et surtout immortaliser cette oc-casion avec des prises de photos. « C’est la première fois que je chante à Taman-rasset mais, sincèrement, j’ai trouvé un public formidable. Je suis très fier de l’accueil qui m’est réservé par les habi-tants de l’Ahaggar. J’ai toujours chanté sur les Touareg dans mes productions artistiques. Aujourd’hui, je suis leur hôte. C’est avec une grande joie et aussi beaucoup d’émotion que je découvre mon public ici, à Tamanrasset», nous a confié Akli D. à la fin de son gala.

Hafi d Azzouzi

AÏN DEFLA

La peinture au sable à l’honneurEn visite avant-hier dans la wilaya

de Aïn Defla, Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports, a inauguré le Salon de la peinture au sable, sur soie et sur verre, dans sa deu-xième édition. Au total, 23 wilayas par-ticipent à cette manifestation culturelle qui se déroule à la maison de la culture

Emir Abdelkader. Plusieurs artistes de talent, qui excellent dans cette tech-nique artistique où le sable constitue la matière essentielle, se donneront à fond afin de récolter des prix récompen-sant les meilleurs travaux artistiques. D’un autre côté, signalons que le Salon du livre, tenu au niveau de la salle

Ibn Badis, a regroupé plus de 22 éditeurs venus de plusieurs coins du pays. Une opportunité pour les pas-sionnés de lecture en cette période de vacances scolaires en dépit des prix affichés, jugés excessifs, selon des échos recueillis auprès de visiteurs.

Aziza L.

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 21

C U L T U R E

FESTIVAL DE LA MUSIQUE ET DE LA CHANSON AMAZIGHES TAMANRASSET

Akli D a fait vibrer l’Ahaggar

● L’artiste s’est produit, mardi dernier, dans le cadre de la cinquième édition du Festival de la musique et la chanson amazighes qu’abrite, ces jours-ci, la capitale de l’Ahaggar.

VU À LA TÉLÉ

A bout de souffl ePar A. Merad

La télé privée devra attendre encore un semestre au moins pour prétendre obtenir (ou conquérir) officiellement son statut. Si l’on se réfère aux prédictions du ministre de la Communication, la loi sur l’audiovisuel aura, en effet, toutes les chances d’être adoptée au cours de la première moitié de l’année prochaine et c’est elle qui donnera forcément une existence légale à toutes les chaînes «indépendantes» qui ont fait florès jusque-là. La perspective, après moult atermoiements, semble aujourd’hui tracée et les plus optimistes diront que l’on s’achemine enfin vers une issue heureuse qui a mis quand même beaucoup de temps à se dessiner. L’ouverture donc tant espérée va devenir réalité… Si évidemment tout marche comme le veut le Pouvoir politique, car à ne pas s’y méprendre, ouvrir le champ à la télévision privée pour partager l’espace satellitaire avec l’ENTV est une chose, le contrôler pour maintenir intacte l’influence de la télé d’Etat sur la société en est une autre. C’est, selon les spécialistes de la communication, la grande équation qui tarabuste l’esprit éminemment conservateur du gouvernement qu’il faudra résoudre d’ici l’adoption de la loi, équation qui devrait surfer sur tous les artifices possibles et imaginaires pour trouver une sorte de modus vivendi politico-télévisuel et mettre dans le même sac la liberté d’entreprendre et l’assujettissement indirect aux desiderata du système. Peut-on, lorsqu’on est manager d’un projet aussi singulier que celui auquel appartient le monde de la télévision, lorsqu’on vient avec plein d’ambitions et des idées nouvelles pour transformer l’univers de notre télévision qui semble appartenir à un autre âge ; bref lorsqu’on reste persuadé que la meilleure manière de donner une autre vie au petit écran national, c’est de le rendre totalement autonome du sérail ; peut-on donc avec tous ces impératifs accepter aussi facilement une telle compromission, dont l’effet immédiat serait de vider la télé privée de sa substance cardinale, à savoir sa liberté d’expression sans laquelle rien ne pourrait la différencier de sa consœur publique. A quoi servirait une télévision qui se proclame hors système si en même temps elle est condamnée à avoir un fil à la patte pour faire le jeu de ce système ? En l’espace d’une année dite charnière, en l’occurrence celle qui s’achève, force est de reconnaître que la plupart des sociétés de télévision qui se sont créées sur le tas avant même qu’on leur délivre le fameux document d’agrément, se sont vite aperçues de la grossièreté du piège dans lequel elles se sont elles-mêmes tendues. En voulant se montrer par trop conciliantes avec le Pouvoir, en voulant davantage privilégier la forme que le fond de leur contenu surtout politique, elles se sont retrouvées à faire presque de la figuration devant l’ENTV et ses dérivés alors qu’elles promettaient, par une programmation et un professionnalisme à toute épreuve, de transformer du tout au tout le visage de la Télévision algérienne avec comme objectif de saigner à blanc l’auditoire de ses concurrentes. A défaut de pouvoir «crever l’écran» pour reprendre une expression consacrée, et dans la durée, elles se sont ,en fait, plus tôt que prévu, grillé les ailes. N’importe quel quidam qui s’est au départ laissé séduire par les nouveaux sigles qui ont envahi notre espace télévisuel, par l’entremise desquels il gardait l’espoir de pouvoir échapper à la médiocrité des chaînes étatiques, dira aujourd’hui sa grande déception devant la faible notoriété acquise par les télévisions privées. «En fin de compte, toutes ces télés, passé l’effet de surprise engagé par la nouveauté, ont, au bout d’une année d’activité à peine, montré leurs limites. Elles sont déjà à bout de souffle, alors qu’on les croyait pleines de vitalité, de fraîcheur, d’imagination et de consistance… Mieux, sur un plan plus général, elles n’ont pas apporté le Plus leur permettant de distancer les chaînes publiques qui ont, hélas, face à des émules aussi vulnérables, encore de beaux jours devant elles…», affirmera un téléspectateur qui pense que le problème, s’il est évidemment étroitement lié aux ressources financières, comporte également une ambiguïté politique dans certaines lignes éditoriales qui ne restent pas sans conséquences. De toute évidence, le téléspectateur algérien reste difficile à conquérir avec un discours politique qui cherche à ménager le choux et la chèvre et qui évite de formuler la moindre opposition à l’encontre d’un Pouvoir pourtant loin d’être à l’abri de critiques. Mis à part donc le bref intervalle de Ramadhan pendant lequel nos chaînes privées ont quelque peu rivalisé avec un programme de divertissement qui a pu fidéliser un public, les quelques plateaux sportifs consacrés surtout au football, et les journaux télévisés qui ne sortent pas tellement des studios, ces dernières ont particulièrement péché par une vision étroite de l’information vue et diffusée par la Télévision. Ces difficultés à pouvoir donner une autre dimension au système de la communication sont apparentes à travers l’effet bricolage qui règne dans ces boîtes à images et qui est dépendant de l’aspect financier. Aujourd’hui, toutes ces télés privées qui se sont lancées dans l’inconnue se trouvent presque dans l’asphyxie financière. Pour survivre elles demandent que l’Etat leur accorde des subventions tout en sachant qu’une contribution des pouvoirs publics dans le circuit télévisuel ne sera jamais innocente. De cause à effet, il y a comme une interdépendance qui s’installe naturellement, et cela les spécialistes diront que ce ne sera jamais bon pour l’avenir de la Télé nationale version indépendante ! A. M.

Une étoile dans le ciel de Tam

Page 24: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 25

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : CICATRICE / SECATEUR / STRESS / MO / RUT / SOS / SIM / ROTI / BERIBERI / DUNES / RES / SEVI / DIA / TOLLE / OMET / UNITE / TUE / SEC / GENS. VERTICALEMENT : DISTRIBUTIONS / CERUMEN / AMIE / LACET / RES / ETC / TAS / RISETTE / ARTS / OB / VO / IE / STERILITE / ECUMOIRE / UN / EROS / ISOETES.

SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENT :OTALGIE - BEN GAZZARA

Jeux proposés par gym C Magazine

EOAENETNEPRAHCE

ERETNIORGANISER

GPGROOAGREBECIE

AHAUTMRBIDIOTGN

TELMEAIUSIOMARE

NLLEUBDSEISRNER

AIIUMRACENFLOGE

VNRRAULTPUDALIT

AAGLCANEANRRBSC

DTLIIANNAFEVUSA

TIERTATMLSFEOER

BREILERMINEAHUA

EUBIVUDNOCESBRC

RATUOPRECHEURLT

HEDGNOITPECEDME

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONMaison où se donne un

enseignement(13 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

ESCAPADE

AFFABLE - ATOMISEUR - BAIN - BILLARD - CARACTERE - CHARPENTE - DAVANTAGE - DECEPTION - DUVET - ECLAIREUR - GOURMAND - GRILLAGE - HABITANT - HOUBLON - ICEBERG - IDIOT - LARVE - MINE - MOIS - MUET - NAUFRAGE - NEURONE - ORGANISER - ORPHELINAT - PENALITE - PRECHEUR - REGISSEUR - RUMEUR - SAUCIERE - SECOND.

Biffe Tout N° 3391

B

F

Classification des maladies.

Définitiondu mot encadré

1

10

8

3

2

12

7

6

6

3

9

2

11

5

8

3

16

11

5

6

3

2

5

3

3

14

3

8

8

3

9

3

12

3

2

3

9

8

1

12

4

3

10

6

1

10

10

3

9

5

6

8

1

14

3

11

9

3

3

6

5

8

3

2

5

9

9

14

7

2

14

3

2

11

5

1

2

3

3

11

3

1

6

6

3

8

1

10

5

1

8

9

11

8

3

8

7

2

9

3

11

4

2

3

3

2

3

10

9

1

7

4

11

9

13

15

8

3

8

3

11

10

Tout Codé N° 3391

8 3 7

6 3 11 10 1

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

HORIZONTALEMENT : 1.Sans danger. Aspect 2.Nudiste. Actionné. Accord russe 3.Occire. Plomb. Unité d'équivalent de dose 4.Développements. Chose peu fréquente 5.Réfléchi. Catégoriques. Unité élémentaire d'information. Moyen d'accès 6.Trouée. Viande coriace 7.Crocodile. Eculé 8.Fureur. Refus anglais. Stable 9.C'est bibi. Rude. Ville d'Allemagne 10.Chaussures. Pied de vers. Grugé 11.Atteint par la vieillesse. Terme repoussant 12.Lettres suivent. Perçants. Thallium 13.Connais. Langue. Rappel flatteur 14.Théâtre algérien. Figées 15.Excrément de pigeon. Dégradent.

VERTICALEMENT : 1.Immuables 2.Vomissement. Titre ottoman. Veuve consumée 3.Extirpes. Cancans. Faisait voir rouge 4.Gros abcès. Débris de verre 5.Symbole chimique. Vrai. A la langue qui fourche 6.Savant. Déguste lentement 7.Points opposés. Ville de l'Inde. Chienne réservée à la repro-duction 8.Etoile. Raison sociale. Patte. A toi 9.C’est-à-dire. Abrutira. Table de boucherie 10.Un. Proviennent 11.Enervera. Sélectionne 12.Possessif. Strontium 13.Isolée du monde. Magicienne 14.Poisson. Economisent avec excès. Dans 15.Ouvrage en pente. Gogo biblique. Du poids à perdre.

Quinze sur N° 339115

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.THERAPEUTIQUE 2.RUTILANTES. STAR 3.ARE. LSD. LOTIES 4.NENNI. OMELETTES 5.DIGERE. ELEE 6.USA. ARMURE. ERRE 7.ROTAIT. SA. AS 8.LAD. OTEES. BIT 9.LU. PRO. SERENADE 10.ITEMS. VERITE 11.SO. VRAIMENT 12.AMI. MIE. RIS. EGO 13.NA. MACADAM. CRIS 14.TTC. RITE. ETEINT 15.SEANCE. SESAME.

VERTICALEMENT : 1.TRANQUILLISANTS 2.HURE. AUTOMATE 3.ETENDARD. CA 4.RI. NI. PMU 5.ALLIGATORS. MARC 6.PAS. ERATO. VICIE 7.ENDORMIE. CREAT 8.UT. MEUTES. DES 9.TELE. SEVIRA 10.ISOLEES. REMIMES 11.TEL. AMERES. TA 12.USITEES. NIN. CEM 13.ETETER. BATTERIE 14.ASE. RAIDE. GIN 15.OR. SIESTE. POSTE.

Fléchés Express

bandagesélastiquestable demarché

fin desoirée

prétentieuse

grandreptile

sciencedes Verts

empereur

courant

rivièred’Europe

lisière

allié

crochet deboucher

marque

instrumentde musique

talus

cœur de sole

cardinal

cryptogames des lacs

abri defortune

déraper

avens

divinitéd'Egypte

pensé

sansactivité

fatiguas

pointsopposéschiffreromain

parier

boissonsmagiques

appris

troubléfranchir

langue

occire

paysage

symbolede nudité

lanternes

N° 3391

SOLUTION N° 3389 HORIZONTALEMENTI- LAIMARGUES. II- EPRISE - SUE. III- APERTURE. IV- DE - ARSENIC. V- ELOGES. VI- RACE - IN - FE. VII- ST - SATANES. VIII- HIE - VENAL IX- IF - VISAGES. X- PSOAS - SERE.

VERTICALEMENT1- LEADERSHIP. 2- APPELATIFS. 3- IRE - OC. 4- MIRAGES - VA. 5- ASTRE - AVIS. 6- REUSSITES. 7- RE - NANAS. 8- USENT - NAGE. 9- EU - FELER. X- SEICHES - SE.

HORIZONTALEMENTI- emboutit un véhicule. II- Camelotes. III- Personne inculte - Cité aux lentilles. IV- Mets de gourmet - Désert de pierrailles - Sans effets. V- Equipe phocéenne - Petit monstre émouvan t du c iné - Là . VI - Ro i bur lesque - Reçoit des avis partagés. VII- Ascète hindou - Bases de chaussons. VIII- Cercles intimes. IX- Groupe masculin - Trime - Avant nous. X- Que dalle ! - Grivois.

VERTICALEMENT1- Personne qui impressionne. 2- Xylophone - C’est nickel ! 3- Signe d’addition - Décision autoritaire et arbitraire. 4- Le gros fait des envieux - Symbole chimique. 5- Ouvertures des canaux buccaux. 6- Métal symbolique - Accord. 7- Excentrique. 8- Ne se met pas à table - Son pied est couru. 9- Négation - Femme de son frère. 10- Gogo biblique - Un dur au cœur tendre - Article.

I

II

III

IV

V

VIVII

VIIIIX

X

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3390Par M. IRATNI

Page 25: 20121227.pdf

El Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 28

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

Un PDG qui se met à l’aise dans son bureauLe PDG de la SGSIA, la société qui gère en partenariat avec ADP (Aéroports de Paris) l’aéroport d’Alger, a eu l’ingénieuse idée d’équiper son bureau d’un matériel sportif de plusieurs dizaines de millions de centimes, avec douche et tutti quanti, à des fins exclusivement personnelles. C’est beau le partenariat algéro-français même si l’on doute que l’homologue d’outre-mer du PDG algérien ait travesti son bureau en salle de gym.

Un policier se tire une balle dans la têteUn policier s’est donné la mort par balle à l’aide d’une arme de service de son collègue. L’agent, âgé de 35 ans, s’est tiré une balle dans la tête pour mettre fin à ses jours. Le drame s’est produit, dans la nuit de lundi à mardi, au centre de police des frontières deAkid Lotfi, à Maghnia. Selon la presse locale, le jeune désespéré aurait été désarmé par sa hiérarchie. Une décision qu’il n’aurait pas acceptée, selon certains de ses collègues. Son état de santé mentale a été affecté, car, selon les mêmes sources, la victime aurait formulé une demande de mutation pour s’éloigner du centre de la police des frontières d’Akid Lotfi où il exerçait depuis 1994. Cette demande lui a été refusée. L’enquête de police se poursuit pour faire la lumière sur cet acte de désespoir qui a jeté l’émoi parmi ses collègues policiers et sa famille.

Un enfant blessé par un engin explosif à TiaretUn enfant de 11 ans a été admis, hier soir, aux urgences médicochirurgicales de l’hôpital de Tiaret après s’être blessé près de son domicile dans la commune de Naïma, 38 km au sud du chef-lieu de wilaya. L’engin enfoui sous terre a été actionné par erreur par l’enfant alors qu’il jouait dans un pré. Selon des sources hospitalières, ses blessures sont plus ou moins graves puisque la victime risque l’amputation.

Trois personnes écrouées pour détention illégale d’armes à feu à Sougueur Trois personnes, âgées de 27 à 39 ans, qui habitent à Sougueur, 26 km au sud de Tiaret, ont été mises sous mandat de dépôt avant-hier soir par le procureur de la République près le tribunal de la même ville pour «commerce et détention illégale de fusils», avons-nous appris de sources sécuritaires. Des armes qui seraient ramenées près de la frontière est du pays et que détenait l’un des mis en cause. Notre source précise que les armes ont été récupérées au domicile d’un des prévenus.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -

Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

HORAIRES

DES PRIÈRES

Alger et ses environs

Dohr………… 12:50 Asser……….. 15:22 Maghreb….. 17:44 Îcha……....... 19:10

Fadjr…….......06:20

JEUDI 27/12/2012

VENDREDI 28/12/2012

LG honore des journalistes algériensL’entreprise sud-coréenne LG a honoré les journalistes Hafidh Azouz du quotidien Transactions, Hassiba Kerrouche du quotidien Ennahar et Samira Azegag du quotidien Le Temps pour leurs articles de presse durant l’année 2012.Le directeur général de LG Algérie, Woo Sang Ahn, a félicité les lauréats tout en insistant, dans une courte allocution, sur le fait que «sans l’accompagnement et la confiance des journalistes algériens, LG n’aurait pas pu atteindre le succès qu’elle connaît auprès des consommateurs algériens». La cérémonie s’est déroulée, mardi soir, dans le sympathique restaurant indien, Taj Mahal, situé à Chéraga (Alger).

FRÉQUENTATION TOURISTIQUE EN ALGÉRIE

Légère hausse en attendant le compte satellite

Mohamed Amine Hadj Saïd, secrétaire d’Etat chargé du tourisme, a indiqué à l’APS

qu’entre janvier et juin 2012, 1 300 000 touristes, dont 500 000 étrangers, ont visité l’Algérie, soit une augmentation de 26% par rapport à la même période de l’année 2011. A ce rythme, le nombre de touristes ayant visité l’Algérie en 2012 pourra atteindre 3 200 000, selon la même source qui a souligné que c’est la première fois que ce chiffre a doublé depuis 2007. Il a mis l’accent notamment sur les efforts déployés pour la mise à niveau des établissements hôteliers soumis à une opération de reclassement. Il faut répéter à nouveau qu’il est nécessaire d’adopter le compte satellite de l’OMT pour affiner les chiffres. Le tourisme est un ensemble de secteurs d’activité, tels que le trans-port, l’hébergement, la restauration, les loisirs, les spectacles, le sport et les entreprises de voyages. Ce n’est donc pas une branche d’activité classique et sa mesure est difficile. La notion de compte satellite a été élaborée par les Nations unies pour mesurer ces secteurs économiques particuliers, qui

ne sont pas définis comme des branches d’activité dans les comptes nationaux. Pour toute analyse, les autorités algériennes continuent de se baser sur les chiffres de la PAF et des baigneurs sur les plages algériennes. Pour être plus concret, seul le compte satellite peut mesurer le rôle du tourisme dans l’économie nationale. On aura ainsi plus de détails par exemple sur le nombre de nuitées, la durée moyenne de séjour ou le lieu de résidence des visi-teurs. Les opérateurs doivent savoir avec exactitude les dépenses moyennes par jour et par touriste. Ces données serviront à l’ONT pour faire le marketing de la destination Algérie et aux opérateurs de faire le marketing des produits touristiques. A terme, il permettra de passer d’un pays émetteur de touristes à un pays récepteur. Les statistiques doivent ainsi constituer des indica-teurs, c’est-à-dire être un ensemble d’informations contribuant à l’appréciation d’une situation par le décideur. Seule cette démarche peut booster notre tourisme et le sortir des approximations.

Kamel Benelkadi

PH

OT

O :

D.R

.

INITIATION À LA MUSIQUE IRANIENNE

Un concert pédagogique autour du santûr (ins-trument iranien) et de

la musique classique persane a été animé à Alger par le musicien et ethnomusico-logue iranien Hasan Tabar. Dans le cadre de la septième édition du Festival inter-national de musique anda-louse et musiques anciennes (Fimama), Hasan Tabar a animé un mini-concert au cours duquel il a donné des explications au public sur son instrument, ses ori-gines et les fondamentaux de la musique classique per-sane. Le santûr, instrument appartenant à la famille des cithares sur table, est l’un des instruments iraniens les plus diffusés en Orient. Ses sonorités et sa conception proches du qanûn, répandu en Méditerranée, ont attiré le public algérois ravi de cette rencontre. Assis en tailleur devant son santûr, Hasan Tabar a expli-qué au public les principaux mouvements composant la musique classique persane avant d’illustrer ses propos en jouant des compositions utilisées dans l’apprentis-sage de cet instrument. En bon ethnomusicologue,

Hasan Tabar a aussi briève-ment développé le rapport entre sa musique et la société dont elle est issue, en reve-nant sur l’importance et les méthodes d’apprentissage de cette dernière en élaborant toujours des parallèles avec des musiques, plus connues du public, occidentales ou maghrébines. Cependant, le musicien, pressé par les organisateurs qui ne lui ont accordé que 30 minutes sur scène, n’a pas eu le temps d’aborder ni d’illus-trer au santûr des axes très instructifs de son travail de recherche sur les transforma-tions de la musique iranienne ou les langages musicaux. Dans un autre registre, Malek Chelloug et son en-semble malouf ont assuré la partie musique andalouse de la soirée, dans un style recherché, sortant timide-ment du malouf classique avec l’introduction d’un gui-tariste, à un ensemble instru-mental conventionnel mais en nombre réduit. Il faut rappeler que le public algérois avait déjà rendez-vous avec les origines du luth occidental et le répertoire musical traditionnel portu-gais lors d’une soirée dédiée

aux musiques anciennes.Cette soirée organisée dans le cadre de la 7e édition du Festival international de musique andalouse et mu-siques anciennes (Fimama) a mis en avant la place du luth dans l’histoire musi-cale européenne à travers les luths consort (ensemble d’instruments de la même famille) Farewell. Composé de deux luth so-prano, un luth mandore et un cistre, le quatuor de luths a revisité à Alger le répertoire d’un grand musicien et com-positeur anglais du XVIIe siècle, John Dowland, en croisant ses œuvres vocales et instrumentales grâce à l’apport de la soprano Sarah Richards. Sur scène, l’ensemble Fare-well a reconstitué l’ambiance musicale des cours royales européennes où le luth tenait une place importante jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Inauguré jeudi, le 7e Festi-val international de musique andalouse et musiques an-ciennes (Fimama) se pour-suit jusqu’au 29 décembre, à Alger, avec une riche programmation en prove-nance d’Asie, d’Europe et du Maghreb.

● La musique andalouse et les musiques anciennes se succèdent sur scène en cette fin d’année au grand plaisir des Algérois

15:50 Coup de foudre pour Noël17:30 Le manoir hanté et les 999 fantômes19:05 Le juste prix20:00 Journal20:50 Pirates des Caraïbes : le secret du coffre maudit

23:30 Kingdom of Heaven02:05 Reportages02:40 Sept à huit04:15 Giovanna,

17:30 Slam18:10 Questions pour un champion19:00 19/2020:00 Tout le sport20:15 Plus belle la vie20:45 Le dernier vol

22:45 King Guillaume00:10 Les sorties de la semaine00:15 Zizi au Zénith01:15 Les grands du rire

18:00 Profession : chasseur de saveurs19:00 Sur les sommets de l’Iran19:45 Arte journal20:05 Douces France(s)20:55 Batman

22:55 Soleil vert00:35 Série noire02:30 Hôtel des Amériques04:00 Tuk-Tuk

16:05 L’Atlantide de l’âge de pierre17:31 C à dire ?!20:00 Les routes de l’impossible20:40 Rendez-vous en terre inconnue

22:30 C dans l’air23:37 L’air du temps 01:20 Tété où Dédé ?05:00 La nuit France 505:35 C dans l’air

19:10 Happy Hour20:15 BabiolesCâlin illimité.20:17 BabiolesCâlin humide.20:20 Le petit journal20:55 Un monde sans fin - Les pions.

21:45 Un monde sans fin - La tour22:30 Shameless23:20 Mad Men00:10 Dos au mur01:50 L’Irlandais03:20 Makay, les aventuriers du monde perdu 04:50 Kamel le magicien à Las Vegas

13:40 Les 100 plus grands15:40 Le bêtisier de Noël19:00 Las VegasLa manière forte19:45 Las VegasLa chasse aux as. 20:40 Sissi

00:15 90’ Enquêtes01:50 Saving GracePari perdu. 02:40 Aladdin et le roi des voleurs03:25 Saving GraceNom de code05:05 Les intrus03:55 Animo dingo04:40 Le bêtisier de Noël

15:40 La boussole d’or17:35 On n’demande qu’à en rire18:50 N’oubliez pas les paroles20:00 Journal20:45 Tartarin de Tarascon

23:00 On n’demande qu’à le connaître00:50 Mimzy, le messager du futur01:55 Happy Feet

17:45 Un dîner presque parfait19:45 Le 19.4520:05 Scènes de ménages20:50 Le transporteur Une bombe dans Paris.

21:40 Le transporteur Une contrefaçon23:20 Criminal Minds : Suspect Behavior

Le santûr Le santûr présent présent à Algerà Alger

Page 26: 20121227.pdf

S P O R T SEl Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 30

CAN-2013Togo-Oman samedi à Sohar Le Togo aff rontera Oman, samedi à Sohar (Oman), dans le cadre de sa préparation à la CAN-2013 (19 janvier-10 février), a indiqué hier, la Fédération togolaise de football (FTF). Un regroupement est ensuite prévu du 6 au 12 janvier à Accra au Ghana, pays frontalier avec Togo. Le sélectionneur du Togo, le Français Didier Six, a convoqué 23 joueurs. Emmanuel Adebayor, l’attaquant de Tottenham (1re div. anglaise) est le grand absent du groupe. L’international togolais avait décidé, début décembre, de suspendre «provisoirement» sa carrière internationale et ne pas participer à la CAN. Le Togo évoluera dans le groupe B avec la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Algérie. AFP

Le Togo en stage à Accra du 6 au 12 janvier La sélection togolaise de football sera en stage à Accra (Ghana), du 6 au 12 janvier, pour préparer la Coupe d’Afrique des nations 2013 (CAN-2013) en Afrique du Sud, a indiqué hier la Fédération togolaise de football (FTF). Le sélectionneur du Togo, le Français Didier Six, a convoqué 23 joueurs pour ce regroupement qui se déroulera sans l’attaquant de Tottenham, Emmanuel Adebayor, qui a décidé début décembre de suspendre «provisoirement» sa carrière internationale. Le Togo aff rontera Oman samedi à Sohar (Oman) en prévision de la CAN-2013 (19 janvier-10 février), rappelle-t-on. Lors de la CAN-2013, le Togo évoluera dans le groupe D, domicilié à Rustenburg (nord-ouest), en compagnie de l’Algérie, de la Côte d’Ivoire et de la Tunisie. Les Togolais entameront la compétition le 22 janvier prochain face à la Côte d’Ivoire, au stade Royal Bafokeng de Rustenburg. (APS)

La Tunisie se prépare aux Emirats arabes unisLa sélection tunisienne de football entame aujourd’hui un stage de préparation à Dubaï (Emirats arabes unis) jusqu’au 30 de ce mois dans le cadre de sa préparation à la Coupe d’Afrique des nations 2013 en Afrique du Sud. Vingt-cinq joueurs sont convoqués pour ce stage, dont 11 évoluant à l’étranger. Deux joueurs seront écartés de la liste offi cielle des 23 joueurs devant prendre part à la compétition qui sera annoncée avant le 9 janvier prochain, date butoir fi xée par la Confédération africaine de football (CAF). Les protégés de Sami Trabelsi disputeront, lors de ce premier stage, une rencontre amicale face à l’Irak le 30 décembre. Un second stage est prévu à Doha (Qatar) du 31 décembre au 10 janvier avant de conclure leur préparation par un ultime regroupement aux Emirats arabes unis (du 10 au 14 janvier). Trois autres rencontres sont au programme des Aigles de Carthage contre respectivement l’Ethiopie le 7 janvier, le Gabon le 10 janvier et le Ghana le 13 janvier. Au premier tour de la CAN-2013, la Tunisie évoluera dans le groupe D avec l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Togo. APS

ATHLÉTISME Des Finlandais en préparation à ChlefDans le cadre de son jumelage avec le club sportif HIFK de Finlande, le Chabab Riadhi Baladiat Chlef (CRBC) accueille depuis une semaine, une équipe d’athlétisme de ce pays. Celle-ci séjourne au Centre national de regroupement et de préparation des talents et de l’élite sportive de Chlef. Elle participera au cross national Ahmed-Klouch, prévu le 5 janvier prochain à Mouafkia (sortie nord de Chlef). La délégation fi nlandaise est actuellement en stage bloqué dans ce centre pour préparer donc ce grand rendez-vous de l’athlétisme à caractère international. La direction de l’établissement d’accueil a mis tous les moyens à la disposition de ses hôtes afi n de leur permettre de se préparer dans de bonnes conditions. A. Yechkour

CHAMPIONNAT ARABE MILITAIRE Trois médailles d’or pour l’AlgérieAprès les deux premières médailles d’or remportées par Badreddine Amirat dans l’épreuve du semi-marathon et Lyès Mokdel dans celle du 110 m haies lors de la 1re journée du 5e Championnat arabe militaire d’athlétisme disputée, mardi dernier, à Khartoum au Soudan, c’était au tour de Touil Imad, hier, d’off rir une médaille d’or dans l’épreuve du 1500 m. Son frère jumeau, Abdelmadjid, a complété le podium en décrochant la médaille de bronze. La veille, Abdelamadjid a remporté l’argent dans l’épreuve du 5000 m. Pour le compte de la 2e journée du Championnat arabe militaire qui s’est achevé hier, Mohamed Amine Gniber, dans l’épreuve du 400 m haies, a pris la médaille d’argent. Au concours du triple saut, Okba Nabil a terminé 3e (bronze). Ce dernier avait remporté la veille la médaille d’argent au saut en longueur. Au moment où nous mettions sous presse, Bouchicha était en lice dans l’épreuve du 3000 m steeple, tout comme l’équipe du relais 4X400m. Jusqu’ici, c’est une belle moisson de médailles. C. B.

MO BÉJAÏAStage hivernal au complexe des HammaditesLe staff technique du MO Béjaïa, en concertation avec la direction du club, vient d’opter pour un stage bloqué d’une semaine au niveau du complexe des Hammadites, dans la ville balnéaire de Tichy, qui sera consacré au volet physique, avec notamment quelques matches amicaux pour permettre aux nouvelles recrues de s’adapter. La direction du club a régularisé récemment la situation avec la CRL en procédant au payement des deux ex-joueurs, à savoir Zegrour et Fertoul, et obtiennent ainsi le feu vert pour le renforcement de l’eff ectif. Enfi n, le milieu de terrain du Paradou AC, Lazaref, pourrait opter pour le club après avoir négocié, hier, avec la direction du club réglant ainsi tous les détails liés à son transfert. L. H.

DÉCÈSLa famille Khoualdia a la douleur d’annoncer le décès, à l’âge de 59 ans, de

KHOUALDIA DJAMELancien chef du service chirurgie pédiatrique à l’hôpital Maillot, et spécialiste en chirurgie plastique et réparatrice à Paris.L’enterrement a eu lieu le mardi 25 décembre 2012, au cimetière de Guelma.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Hasnaoui Belayat, PDG d’un groupe spécialisé dans la promotion immo-

bilière a, lors d’une conférence de presse animée mardi soir, annoncé officiellement son in-tention de racheter les 80% des actions de la Société sportive par actions SSPA/Black-Eagles. D’emblée, l’opérateur écono-mique déclare qu’il est disposé à signer un chèque de 1,2 milliard de dinars. «Ayant injecté ces quatre dernières années pas moins 70,884 millions de dinars, à titre de sponsor de l’Entente, notre groupe ne veut ni plus ni moins que prendre les rênes de la SSPA, qui fait du sur place. Pour la concrétisation d’une telle action, j’invite la direction de la SSPA à ouvrir son capi-tal», dit en préambule l’inter-venant, qui ajoute : «L’intention de prendre en main les desti-nées de l’Entente ne date pas d’aujourd’hui. Une première correspondance a été adressée au conseil d’administration de la SSPA le 5 octobre 2011. Mal-heureusement, aucune suite n’a été donnée à notre proposition. Le dit conseil a été relancé, une nouvelle fois, par une corres-pondance du 13 décembre 2012. Celle-ci a été, faut-il le préciser, transmise au wali et au MJS. Une telle démarche démontre notre bonne foi», martèle l’in-vestisseur qui passe en revue les grands axes de son projet : «Notre feuille de route s’articule autour de trois volets : struc-turation, formation et gestion rigoureuse. La filiale sportive, l’ESS, sera placée sous la coupe d’un président délégué devant périodiquement rendre compte au conseil d’administration de la SSPA qui sera composé de 12 hommes d’affaires faisant de l’investissement gagnant -

gagnant, une devise. Même si on ne peut pas faire l’impasse sur les recrutements coûteux, l’Entente doit désormais pri-vilégier la formation. 10% du budget sera consacré aux jeunes catégories qui devront béné-ficier d’une autonomie finan-cière. La concrétisation d’un ambitieux projet sportif néces-site une rigueur dans la gestion financière. Les transferts gratis et les dépenses incontrôlées, ne figurent pas dans notre plan de charge faisant de l’auto-finacement de l’Entente son cheval de bataille», dira Belayat lançant ainsi, le cuir à Hamar et Arab qui étaient présents. Ces derniers vont selon certaines indiscrétions, convoquer une

assemblée générale extraordi-naire des actionnaires. Lesquels ne vont, sans nul doute apposer leur veto. D’autant plus que le club est empêtré dans une grave crise financière. D’un autre côté, le recrutement du Béninois Koukou, un demi défensif qui n’a pas joué depuis plus de 6 mois, est nous dit-on, imminent. La résiliation du contrat de Soltani, en mesure de rendre service à l’équipe qui devra se passer des services d’Aoudia pour au moins quatre ou cinq rencontres, bute sur le volet financier. Le sort de Mischak, Yaya et Belkhodja, placés eux aussi dans les liste des libérables, reste ambigu… Kamel Beniaiche

VITORIA GUIMARAES

Le club contraint de libérer certains de ses joueurs, dont Hilal Soudani

Le club de Vitoria Guimaraes (Div. 1 portugaise de football), en butte

à des problèmes financiers, serait contraint de libérer certains de ses joueurs lors de la période du mercato, dont l’attaquant international algé-

rien, Hilal Soudani, a rapporté hier le site spécialisé portugais Blogolo. Ayant rejoint Guimaraes à l’été 2011 en provenance de l’ASO Chlef, Hilal Soudani (25 ans) pourrait quitter son équipe et rejoindre l’un des clubs qui l’ont sollicité. Selon la même source, l’attaquant des Verts est convoité par des clubs français à l’image du SC Bastia, FC Sochaux et Troyes, ainsi que par des formations néerlandaises, dont Twenty, actuel 2e au champion-nat des Pays-Bas. La direction de Twenty serait prête à débourser la somme de 400 000 euros pour s’attacher les services du joueur algérien. Hilal Soudani figure dans la liste des 23 joueurs convoqués par le sélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, pour la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013 en Afrique du Sud (19 janvier - 10 février). (APS)

ACHAT DES ACTIONS DE LA SSPA/ BLACK-EAGLES

Belayat propose1,2 milliard de dinars

Hasnaoui Belayat, PDG d’un groupe de promotion immobilière

L’aventure de Soudani avec Guimaraes risque de s’arrêter durant ce mercato

PH

OT

O :

EL

WA

TAN

PHOTO : DR

Page 27: 20121227.pdf

S P O R T SEl Watan - Jeudi 27 décembre 2012 - 31

RC ARBAÂ

Sept départs pour cinq recruesEn concertation avec le staff

technique, la direction du RC Arbaâ aurait décidé de libé-rer pas moins de sept joueurs pour les remplacer par cinq nouvelles recrues, d’ici la fer-meture du mercato hivernal, a déclaré le président d’honneur du club, Adlène Djadi dans une conférence tenue, mardi soir, à la maison des jeunes de Larbaâ, devant les inconditionnels des Bleu et Blanc. L’orateur qui s’est étalé sur différents sujets liés à la vie du club a, toutefois, précisé que trois éléments, en l’occurrence Khellaf, Belounar et Bouder-bala ont été officiellement libérés et quatre autres le seront

prochaînement. Selon des indis-crétions, il s’agirait d’éléments qui n’ont pas eu un temps de jeu notable lors de la phase aller, à l’image du gardien de but Chel-lali, du défenseur Hemici, du milieu de terrain Bouzar ainsi que l’attaquant Nezouani. En parallèle, la direction compte remplacer ce lot de joueurs par-tants par le recrutement de cinq joueurs, dont certains noms sont jalousement gardés en secret. Néanmoins, nous avons appris de Adlène Djadi, que la direc-tion du club s’est officiellement attachée les services du milieu polyvalent, Samir Bourenane, MO Constantine et du défen-seur Lyès Taïbi, de l’USMM

Hajout, et que des négociations sont en cours pour l’acquisition de deux attaquants et un autre défenseur. En ce qui concerne l’information donnant match gagné par tapis pour le RCA aux dépens de l’USM Anna-ba, le président Adlène Djadi, face aux inquiétudes et appré-hensions des supporters, s’est contenté de dire : «Nous avons formulé des réserves auprès de la LP. Notre dossier est solide sans conteste et ne souffre d’au-cune ambiguïté. Maintenant, nous attendons la réponse offi-cielle de la Ligue nationale. On est sereins sur ce dossier et nous veillerons pour avoir gain de cause.» M. Azeb P

ublic

ité

■ Coupe d’Algérie (1/16e de finale) Demain (15h) 5 juillet : MCA - JSK (16h) Constantine : CSC - USMBA Oran : MCO – IRB Hadjar Batna : CAB - MOB Bologhine : JSMC - Hamra Sétif : ESS - NRB Tougourt (hc) 20 Août 1955 : NAHD- ABM Ouargla (OPOW) : MBR - ASO

Samedi (14h) 20 août 1955 : CRB - JSMB Tlemcen : WAT - JJ Azzaba Ain Beida (OPOW) : USMAB - IB Mouzaia Mascara : CC Sig - USMA Blida (Brakni) : USMB - CABBA El Harrach : USMH - MCEE Arzew : OMA - CRBAF Aïn M’lila : ASAM - ASK

■ Championnat d’Algérie amateur ◗ Groupe Ouest (10e j)Demain (15h) : IST - USMMH GCM - JSMT WAM - RCR IRBM - RCBOR MBH -JSEA CCS - ESB OMA – USR (reporté)

◗ Groupe Centre (10e j)Demain (15h) : MCM - USMC (hc) ASBG - WRBM ESG - NARBR PAC - WAB RCK - ABS JSMC - IBL (reporté)Exempt : IBKEK

◗ Groupe Est (10e j)Demain (15h) : UST - NCM JSD - WARD JSMS – E.Collo (hc) USMAB - DRBT (reporté)Hamra - USC (reporté) USMK - NRBT (reporté)USB - ASAM (reporté)

Curieuse attitude que celle qu’adopte la com-mission de discipline (CD) de la Ligue de

football professionnel (LFP) dans l’affaire des réserves que le RC Arbaâ a formulées à l’encontre d’un joueur de l’USM Annaba qui a participé à la rencontre ayant mis aux prises les deux équipes citées, alors que l’intéressé (Ouannas) était sus-pendu à la date de la rencontre. Pour rappel, ce dernier a écopé de 4 avertissements. Le dernier (4e) lors de la rencontre USMAn-MSPB comptant pour la 11e journée du championnat. Conformé-ment à l’article 43 du code disciplinaire amendé le 3 juillet 2011, chapitre relatif au cumul d’avertis-sements au cours d’une saison, le joueur en ques-

tion devait s’abstenir de participer à la rencontre suivante, à savoir MOC-USMAn de la 12e journée. C’est une affaire simple et claire comme de l’eau de roche. Dans le fond et la forme, les réserves du RCA sont fondées. Pourquoi alors la CD de la LFP tarde-t-elle à rendre le verdict et le publier sur le site de la ligue ? Le dossier a été traité lundi der-nier, dit-on du côté de la ligue. Qu’attend la LFP pour rendre sa décision ? Le retard dans la prise de décision serait-il lié à quelques formes de pression que subirait la commission chargée du traitement de ce dossier ? Cela n’augure rien de bon et ne réduit en rien le droit du RC Arbaâ à obtenir gain de cause. Yazid Ouahib

AFFAIRE USMAn-RCA Qu’attend la CD de la LFP

pour trancher ?

JSM BÉJAÏA

La carte des Maliens en Coupe d’Algérie

Appelée à rencontrer samedi prochain à la formation du CR Belouizdad dans le cadre des 16es de finale de la Coupe d’Algérie, la

JSM Béjaïa continue de peaufiner sa préparation en prévision de ce rendez-vous, où les camarades du portier Si Mohammed semblent décidés à arracher la qualification au prochain tour et aller le plus loin possible dans cette compétition. Après avoir terminé la phase aller du championnat à la cinquième place, à deux longueurs du podium, les Béjaouis n’ont pas caché leur souhait de terminer cette année par une qualification et passer le nouvel an avec un bon moral. Bien que l’effectif sera amoindri par l’ab-sence de certains éléments-clés, à l’instar de Zafour, Mebarki et Boussaha pour diverses raisons, le coach français Alain Michel compte solliciter les services des deux joueurs maliens, à savoir Coulibaly et Bangoura, pour combler le vide et donner un sang nouveau au groupe. C’est ce qu’il nous dira d’ail-leurs : «Effectivement, pour le rendez-vous de ce sa-medi face au CRB en Coupe d’Algérie, nous serons amoindris par l’absence de certains éléments pour cause de blessures et de suspension. Mais cela ne devrait pas constituer un grand handicap pour nous, puisqu’on peut compter sur les services des deux joueurs maliens, à savoir Bangoura et Coulibaly, qui seront incorporés pour nous donner un plus dans l’espoir d’arracher la qualification au pro-chain tour. Cela dit, on jouera à fond nos chances dans ce match bien que nous sommes conscients que la tâche ne sera pas facile.» Les joueurs semblent, eux aussi, décidés à décrocher le ticket pour les 8es de finale et aller le plus loin possible dans cette compétition, en affichant une grande sérénité dans la préparation. Enfin, il est à signaler que Bourekba a été libéré au profit du MC El Eulma, alors que Megueni pourrait être prêté au MC Saïda. L. Hama

MCA-JSK

Vaincre pour sauver la saison

Les Kabyles, qui sont largement distancés en championnat, ont fait de la Coupe d’Algérie leur

ultime objectif pour sauver une sai-son des plus chaotiques de son his-toire, notamment en cette première moitié du championnat. Comme un malheur n’arrive jamais seul, ils tombent sur un os lors du tirage au sort de cette Coupe d’Algérie en ces 16es de finale. Après une qualifica-tion laborieuse au tour précédent face au NRB Réghaïa (3-1 ap), les cama-rades de Hanifi n’auront pas la partie facile face à une équipe du MCA revigorée par sa dernière victoire devant l’une des équipes les plus en forme de cette phase aller, à savoir l’USM Harrach. De ce fait, le coach de la JSK, Nasser Sandjak, s’attend à une rencontre des plus délicates pour jouer son 11 majeur. S’il a envie de voir son équipe remporter le gain du match et assurer ainsi la suite de l’aventure dans cette compétition, il doit surtout mettre en place un schéma à même de permettre à ses joueurs d’élever leur niveau de jeu, car celui développé jusque-là n’est guère rassurant même si l’équipe ne perd plus. «Nous avons les moyens pour arracher cette qualification. Le MCA reste, certes, une bonne équipe, mais le groupe est motivé pour prendre sa revanche de la der-nière sortie ratée à Tizi Ouzou face à cette même équipe du Mouloudia»,

nous dira Sandjak, un coach très optimiste. Pour lui, la pression est plus sur l’adversaire que sur les épaules de ses poulains. «Le MCA joue chez lui, il aura la pression de ses fans qui ne voudraient pas voir leur équipe éliminée à ce stade de la compétition. C’est pourquoi nous allons tout faire pour rester zen», di-ra-t-il encore. Il doit surtout faire en sorte à ce que son équipe trouve les moyens pour surclasser cette équipe du MCA, dont les statistiques lui sont favorables en Coupe d’Algérie.De son côté, Belkalem qui jouera là sa dernière rencontre avant de rejoindre l’EN et la CAN, a surtout émis le vœu de ne pas voir le mau-vais temps gâcher la partie avec la qualité de la pelouse du stade du

5 Juillet déjà décriée lors de la ren-contre Algérie-Bosnie-Herzégovine. «Avec une bonne pelouse, il est certain que la partie s’annonce de bonne qualité entre deux équipes qui se connaissent parfaitement, mais dans le cas contraire, il leur sera difficile de donner le meilleur d’elles-mêmes.» Pour le défenseur axial de l’EN, son équipe a les moyens de revenir à Tizi Ouzou avec la qualification : «Le MCA jouera chez lui mais la qualification prendra la direction du Djurdjura.» C’est dire que tout le groupe kabyle est motivé pour passer cet écueil qui a pour nom MCA et portera, à l’occasion, un nouveau maillot d’une grande firme internationale.

Mohamed Rachid

Programme du

Week-end

MCA - JSK, l’affiche des 16es de finale de la Coupe d’Algérie

PH

OT

O :

DR

Page 28: 20121227.pdf

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 27 décembre 2012El WatanDe la boue dans la machine

Par Fayçal Métaoui

La Chambre basse du Parlement a vite expédié, cette semaine, l’examen de la loi sur le règlement budgétaire, celle qui permet de vérifier les dépenses autorisées annuellement par la loi de finances. Un

débat sommaire des députés, des questions «aériennes» et des réponses à la petite cuillère du ministre des Finances. Et puis c’est tout. L’APN, qui n’exerce pratiquement aucun contrôle sur les dépenses publiques, veut sauver la face. Et le gouvernement, déjà largement mis à l’index par les organisations internationales de lutte contre la corruption, met les formes pour respecter une disposition constitutionnelle, plusieurs fois violée ces dernières années. Neuf ministres, selon l’opposition, n’ont pas répondu à la convocation de la commission des finances de l’APN pour «s’expliquer» sur les remarques faites par la Cour des comptes dans son rapport. Une cour qui revient de loin ! L’APN, qui est censée contrôler l’action de l’Exécutif, n’a pas la puissance de faire ramener les ministres à l’hémicycle. Les ministres ont-ils des choses à cacher ? On n’en sait rien, mais le doute est installé. L’APN n’a, par exemple, jamais demandé à un représentant du ministère de la Défense de venir expliquer la politique budgétaire de ce département sensible. Dans la loi de finances pour 2013, le ministère de la Défense prend, encore une fois, la part du lion avec plus de 20% du budget de l’Etat. Le ministère de l’Intérieur a une affectation de 12%. Cela fait donc un tiers du budget de l’Etat : 1390 milliards de dinars ! Comment expliquer cette orgie dépensière ? Va-t-on mener une guerre ? L’APN n’a pas de réponse. Il y a comme de la boue dans la machine. Si l’APN ne peut pas forcer un ministre à l’audition, comment peut-elle contrôler les dépenses du gouvernement ? Khelil Mahi, président de la commission des finances de l’APN, n’a rien senti en mettant ses deux mains dans l’huile chaude. Sinon, comment expliquer cette curieuse déclaration : «Nous n’avons pas suffisamment de temps pour auditionner tout le monde.» Et que faisait l’APN ces derniers mois ? N’était-elle pas en train de dormir depuis l’été 2012 ? Elue dans les conditions étranges que l’on sait, cette Chambre basse s’est même offert des vacances royales. Au même titre que le gouvernement d’ailleurs. L’APN attend donc les derniers jours de l’année pour faire semblant d’étudier la loi du règlement budgétaire, justif ier sa faillite par «les considérations» d’agenda. Le président Bouteflika, lui aussi, attend les dernières heures de l’année pour signer la loi de finances. Pourquoi ne le fait-il pas avant ? Le gouvernement promet «d’assainir» (quel mot !) les comptes spéciaux d’affectation. Comment ces comptes étaient-ils gérés ? Et à quoi a servi tout l’argent de ces comptes ? Karim Djoudi, ministre des Finances, qui s’est exprimé devant l’APN, a annoncé «la fermeture» de douze fonds spéciaux. Lesquels ? Et pourquoi ont-ils été supprimés ? Le ministre a justifié cela par «les écritures comptables». Il n’y a pas que de la boue dans la machine…

COMMENTAIRE

La plus grande enveloppe postale au monde sera exposée prochainement à la maison de la culture Mouloud

Kacem Naït Belkacem de Tissemsilt, selon son concepteur, l’artiste Idriss Bouchiba. Cette enveloppe, inscrite au livre Guinness des records, a été réalisée pour marquer le cinquantenaire du recouvrement de l’indé-pendance nationale, a précisé Bouchiba, agent de la Protection civile et artiste à ses heures perdues. L’œuvre, réalisée en une semaine, est d’une longueur de 11,50 m et d’une largeur de 7,95 mètres. Avec cette enveloppe hors normes, Bouchiba a ainsi battu l’ancien record détenu par 24 étu-diants de l’université de New Delhi (Inde) qui avaient réalisé une enveloppe en papier d’une dimension plus modeste. L’enveloppe,

portant le logo du cinquantenaire de l’indé-pendance nationale, a été homologuée par une commission compétente de l’encyclo-pédie britannique Guinness, selon son créa-teur. Et d’ajouter que sa création a été déjà exposée, pour la première fois à l’occasion de la récente semaine culturelle de la wilaya de Tissemssilt à Relizane, tenue du 11 au 15 décembre. En 2007, le même artiste a réa-lisé une première enveloppe postale de 6,50m de long et 9,23m de large, entrée également au livre Guinness des records. Natif de la ville de Theniet El Had, Idriss Bouchiba est un passionné d’enveloppes et de timbres postaux qu’il réalise lui-même depuis sa tendre enfance. Il a pris part à plusieurs manifestations nationales et inter-nationales, dont l’exposition de philatélie

d’Atlanta (Etats-Unis), mise sur pied à l’occasion des Jeux olympiques de 1996.

RÉALISÉE PAR L’ARTISTE ALGÉRIEN IDRISS BOUCHIBA

EXPOSITION DE LA PLUS GRANDE ENVELOPPE POSTALE AU MONDE

4 MORTS ET 4 BLESSÉS

GRAVES À TÉBESSA

Quatre personnes – deux vieilles dames et deux fillettes de 6 et 12 ans – ont trouvé la mort et 4 autres ont été grièvement blessées dans un accident de la circulation survenu mardi soir sur la RN16, près d’El Ma Labiod (Tébessa), selon la Gendarmerie nationale. Il s’agit d’une collision frontale entre deux véhicules de tourisme, signalant que 2 blessés graves ont été évacués vers le CHU de Annaba. Le nombre de décès provoqués par des accidents de la route s’est considérablement accru en 2012 dans la wilaya avec la mort, à ce jour, de 150 personnes contre 60 l’année dernière.

ACCIDENT DE LA ROUTE

GENDARMERIE NATIONALE

LE VIOLON EST TRISTELe célèbre violoniste Abdelghani Belkaïd, qui a accompagné plusieurs chanteurs chaâbi et andalou, est décédé hier à Paris. Connu sur scène pour avoir été un fi dèle de Hadj M’hamed El Anka, Guerrouabi, El Ankis, Benachour et plusieurs autres, Abdelghani était irremplaçable avec son violon. Né en janvier 1919 à Saoula (banlieue algéroise), impressionné par la nature et par la musique dès son jeune âge, Abdelghani a fait ses premiers pas en jouant de la guitare avant de prendre goût au violon. Il est remarqué par Mahieddine Bachtarzi, avant de rejoindre les écoles d’El Motribiya, El Gharnatiya puis la célèbre El Fekhardjiya, où il forgé son don avec les

frères Fekhardji. Abdelghani va s’essayer au chaâbi grâce Khelifa Belkacem et atterrit inévitablement chez Hadj M’hamed El Anka. Tout au long de sa carrière, Abdelghani Belkaïd a formé plusieurs jeunes talents au violon. Rappelons qu’un hommage lui a été rendu le 30 juin 2008 à la Sorbonne (Paris). Abdelghani est parti à l’âge de 93 ans. Toute une carrière au service de la musique. A. H.

ABDELGHANI BELKAÏD N’EST PLUS

■ La mise à niveau pédagogique des cours de code et de conduite sera «une des priorités» de la Fédération nationale des auto-écoles, a déclaré hier à Oran son nouveau président, Abdelkader Hadjari. «Certes, nous devons régler des problèmes spécifiques à notre corporation, mais la mise à niveau pédagogique pour l’apprentissage du code et de la conduite au sein des auto-écoles sera une de nos priorités», a-t-il souligné au cours d’un point de presse, organisé au siège de la coordination de l’UGCAA (bureau d’Oran). «Toutes les conditions de travail doivent être réunies pour avoir une éducation routière citoyenne et rompre avec cet anachronisme qui a longtemps caractérisé la gestion de nos auto-écoles», a affirmé M. Hadjari qui compte organiser des «journées pédagogiques» au profit des formateurs. Abordant le nouveau décret régissant l’organisation des auto-écoles, il a rappelé

l’existence d’un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontés les exploitants de ces établissements, tels que l’aménagement des circuits pour l’apprentissage de la conduite, et autres dispositions exigeant le recrutement de diplômés de l’université (minimum bac+4) et le versement d’une caution comme garantie au candidat en cas de litige. Concernant le manque d’examinateurs, il a souligné que cette question est en passe d’être réglée. Le nouveau président de la Fédération nationale des auto-écoles, affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a été élu récemment lors du dernier congrès de cette corporation qui a vu la participation 84 membres venus de 33 wilayas du pays. La wilaya d’Oran compte 280 auto-écoles sur un total de 7300 établissements au niveau national, selon le coordinateur de l’UGCAA de la wilaya, Mouad Abed.

FÉDÉRATION NATIONALE DES AUTO-ÉCOLES

REVOIR LES COURS DE CODE ET DE CONDUITE

PH

OTO

: E

L W

ATA

N

PH

OTO

:D

. R

.

SAISIE DE 70 KG DE CORAIL À EL KALALes services de la brigade de Gendarmerie nationale d’El Kala (El Tarf) ont saisi, mardi, une quantité de 70 kg de corail brut destinée à la contrebande, a indiqué hier la cellule de communication de ce corps constitué. «Ce corail brut, découvert à bord d’un véhicule en stationnement dans l’enceinte du nouveau port d’El Kala, était dissimulé dans des sachets en plastique pour être exporté frauduleusement», a précisé la même source. Cette opération a permis l’arrestation de trois individus impliqués dans ce trafic, ils seront incessamment traduits devant la justice. Une embarcation, un important lot de matériel utilisé pour la pêche au corail ainsi que des armes ont été saisis au cours de cette opération, a-t-on indiqué. L’enquête diligentée par les éléments de la Gendarmerie nationale suit son cours pour déterminer d’éventuelles complicités dans ce trafic.