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Analyses Dares publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques juin 2013 • n° 037 EMPLOI, CHÔMAGE, POPULATION ACTIVE : bilan de l’année 2012 Avec la contraction de l’activité économique, la dégradation de la situation du marché du travail entamée au 2 nd semestre 2011 s’est poursuivie en 2012 et 51 000 emplois ont été détruits sur l’année en France métropolitaine. Le taux d’emploi des 15-64 ans a cependant augmenté de 0,2 point, en baisse entre 15 et 54 ans et en forte hausse entre 55 et 64 ans. Le recul de l’emploi en 2012 s’explique en premier lieu par la perte de 61 000 postes d’intérimaires, alors qu’hors intérim, l’emploi salarié marchand a reculé de 31 000 postes. Au 4 e trimestre 2012, le taux de chômage s’établit à 10,5 % pour l’ensemble de la France. Il est de 10,1 % en France métropolitaine, en augmentation de 0,8 point en un an. Le nombre de chômeurs s’est accru de 258 000, tandis que celui des inscrits à Pôle emploi en catégorie A a augmenté de 292 000, soit des évolutions respectives nettement plus proches qu’elles ne l’étaient du début 2010 à la mi-2011. Fin 2012, le taux de chômage des hommes dépasse les 10 % et celui des jeunes de moins de 25 ans les 25 %, ce qui constitue des pics historiques. En 2012, la population active a augmenté de 224 000 personnes, portée par l’accélération de la présence des seniors sur le marché du travail dans un contexte démographique tendant à faire baisser le nombre d’actifs. Le taux d’activité des 55-64 ans a augmenté de 3,7 points au cours de l’année et fin 2012 près d’1 personne sur 2 dans cette tranche d’âge est active. 51 000 emplois ont été détruits en 2012 mais le taux d’emploi des 15-64 ans a progressé légèrement L’emploi s’est replié en 2012 après deux années de hausse Avec une baisse de 0,3 % du PIB entre les 4 es trimestres 2011 et 2012, le recul de l’emploi entamé à la mi-2011 (-13 000 au 2 nd semestre 2011 après +95 000 au 1 er semestre) s’est poursuivi durant l’année 2012 pour conduire à la destruction de 51 000 emplois en France métropolitaine, soit une baisse de 0,2 % sur l’année (tableau 1, encadré 1). Ces destructions d’emploi en 2012 interviennent après deux années de créations nettes d’emplois (+145 000 en 2010 et +83 000 en 2011). Si des créations d’emploi ont eu lieu durant le 1 er trimestre de l’année 2012 (+30 000 emplois dans l’ensemble de l’économie), l’emploi total s’est ensuite inscrit en baisse durant le reste de l’année, dès le 2 e trimestre (-4 000), puis au 3 e trimestre 2012 (-46 000) ainsi qu’au 4 e trimestre (-31 000). Fin 2012, l’emploi retrouve un niveau proche de celui du début de l’année 2011 et supérieur de 206 000 au point bas du 3 e trimestre 2009 ; le niveau d’emploi reste cepen- dant inférieur de 232 000 au pic d’emploi observé début 2008 [1]. De la mi-2011 à la fin 2012, le rythme moyen des destructions de postes a été de l’ordre de 45 000 emplois par an, contre -290 000 par an du 1 er trimestre 2008 au 3 e trimestre 2009.

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  • 1. Analyses Dares publication de la direction de l'animation de la recherche, des tudes et des statistiques juin 2013 N 037 Emploi, chmage, population active : bilan de lanne 2012 Avec la contraction de lactivit conomique, la dgradation de la situation du march du travail entame au 2nd semestre 2011 sest poursuivie en 2012 et 51 000 emplois ont t dtruits sur lanne en France mtropolitaine. Le taux demploi des 15-64 ans a cependant augment de 0,2 point, en baisse entre 15 et 54 ans et en forte hausse entre 55 et 64 ans. Le recul de lemploi en 2012 sexplique en premier lieu par la perte de 61 000 postes dintrimaires, alors quhors intrim, lemploi salari marchand a recul de 31 000 postes. Au 4e trimestre 2012, le taux de chmage stablit 10,5 % pour lensemble de la France. Il est de 10,1 % en France mtropolitaine, en augmentation de 0,8 point en un an. Le nombre de chmeurs sest accru de 258 000, tandis que celui des inscrits Ple emploi en catgorie A a augment de 292 000, soit des volutions respectives nettement plus proches quelles ne ltaient du dbut 2010 la mi-2011. Fin 2012, le taux de chmage des hommes dpasse les 10 % et celui des jeunes de moins de 25 ans les 25 %, ce qui constitue des pics historiques. En 2012, la population active a augment de 224 000 personnes, porte par lacclration de la prsence des seniors sur le march du travail dans un contexte dmographique tendant faire baisser le nombre dactifs. Le taux dactivit des 55-64 ans a augment de 3,7 points au cours de lanne et fin 2012 prs d1 personne sur 2 dans cette tranche dge est active. 51 000 emplois ont t dtruits en 2012 mais le taux demploi des 15-64 ans a progress lgrement Lemploi sest repli en 2012 aprs deux annes de hausse Avec une baisse de 0,3% du PIB entre les 4es trimestres 2011 et 2012, le recul de lemploi entam la mi-2011 (-13000 au 2nd semestre 2011 aprs +95000 au 1er semestre) sest poursuivi durant lanne 2012 pour conduire la destruction de 51 000 emplois en France mtropolitaine, soit une baisse de 0,2 % sur lanne (tableau 1, encadr 1). Ces destructions demploi en 2012 interviennent aprs deux annes de crations nettes demplois (+145 000 en 2010 et +83000 en 2011). Si des crations demploi ont eu lieu durant le 1er trimestre de lanne 2012 (+30000 emplois dans lensemble de lconomie), lemploi total sest ensuite inscrit en baisse durant le reste de lanne, ds le 2e trimestre (-4000), puis au 3e trimestre 2012 (-46 000) ainsi quau 4e trimestre (-31 000). Fin 2012, lemploi retrouve un niveau proche de celui du dbut de lanne 2011 et suprieur de 206 000 au point bas du 3e trimestre 2009; le niveau demploi reste cepen- dant infrieur de 232 000 au pic demploi observ dbut 2008 [1]. De la mi-2011 la fin 2012, le rythme moyen des destructions de postes a t de lordre de 45000 emplois par an, contre -290000 par an du 1er trimestre 2008 au 3e trimestre 2009.

2. 2012 T42012 T32012 T22012 T1201220112010201220112010Fin 2011 Glissement trimestriel (milliers)Glissement annuel (%) Glissement annuel (en milliers) Niveau DARES ANALYSES Juin 2013 - N 0372 Concepts : nombre de personnes ayant effectu un travail dclar au cours de la dernire semaine prcdent la fin du trimestre ; lemploi concurrentiel est constitu de lemploi salari du secteur marchand non agricole et de la partie prive de lemploi salari non marchand. Remarque : les estimations 2011 et 2012 seront revues en septembre 2013 ; pour des raisons darrondis, la somme des termes peut lgrement diffrer du total affich. Lecture : 26 386 000 personnes occupaient un emploi fin 2011 ; on en compte 51 000 en moins fin 2012 (-0,2 %); au cours du 4e trimestre 2012, les destructions nettes demploi atteignent -31 000. Champ : France mtropolitaine. Source : Insee, estimations demploi pour 2010 et 2011 ; en 2012, estimations pour lemploi salari des tablissements privs hors agriculture et prvisions demploi pour les salaris agricoles, les non-salaris et le secteur public. Tableau 1 volution de lemploi total Donnes en fin danne et fin de trimestre CVS, volumes en milliers, glissements en milliers et en% Emploi total............................................26 386 145 83-510,60,3-0,2 30 -4-46-31 Salaris agricoles....................................218 -4-4-4-1,6-1,6-1,8-1-1-1-1 Emploi salari du secteur marchand non agricole............................................16 061 56 56-920,30,3-0,6 9-19-41-41 Dont : industrie........................................3 267-85-6-31-2,5-0,2-0,9-5-8-7-11 construction..................................1 435 -18 -11 -14-1,2-0,8-1,0 2 -5 -4 -7 tertiaire essentiellement marchand 11 359 158 73 -48 1,4 0,6 -0,4 11 -6 -30 -23 Dont : intrim................................ 571 97-22-6119,7-3,6-10,8 -6-18-29 -9 Emploi salari tertiaire non marchand.7 577 2-32 190,0-0,40,3 16 9-10 5 Emploi non salari..................................2 5309162253,82,51,06666 Emploi concurrentiel..............................17 993 103 70-690,60,4-0,4 16-12-39-33 Graphique 1 volution de la productivit par tte dans les secteurs marchands non agricoles la suite des crises de 1992-1993, 2001-2002 et 2008-2009 Concept : productivit par tte=valeur ajoute / personnes en emploi. Lecture : la productivit par tte a baiss de 4,1% entre les 1ers trimestres 2008 et 2009. Champ : secteurs marchands non agricoles ; France entire. Sources : Insee, comptes nationaux trimestriels. Indices trimestriels, base 100 aux 1ers trimestres 1992, 2001 et 2008, donnes CVS 94 96 98 100 102 104 106 108 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12 T13 T14 T15 T16 T17 T18 T19 T20 1992-1996 2001-2005 2008-2012 Lemploi marchand sajuste dordinaire avec dlai aux fluc- tuations de lactivit, aussi bien la hausse qu la baisse. Ainsi, le fort ralentissement de lac- tivit constat au 2e trimestre 2011 (stagnation du PIB aprs une croissance de 1,1% au 1er trimestre), sest rpercut sur lemploi des secteurs concur- rentiels partir du 3e trimestre 2011 (-19000 postes aprs +40000 au 2e trimestre 2011). Lvolution de lemploi du 2e trimestre 2011 la fin 2012 a t proportionnelle la baisse de lactivit et la productivit apparente du travail est reste globalement stable sur cette priode (graphique 1). Pendant la rcession de 2008-2009 la baisse de lemploi avait t de moindre ampleur que ce que laissait attendre le lien observ entre activit et emploi lors des crises prcdentes et la productivit apparente du travail avait fortement baiss : -4,1% entre le 1er trimestre 2008 et le 1er trimestre 2009, alors quelle avait stagn en 1992 et navait baiss que de 0,9 % en 2001 [2]. Ensuite, la productivit stait redresse jusquau 1er trimestre 2011, un rythme comparable celui observ la suite des crises antrieures. Labsence de gains de productivit depuis le 2e trimestre 2011, soit trois ans aprs le dbut de la crise, constitue aussi une particularit de la crise actuelle compare aux deux prcdents pisodes de crise conomique en France. Au total, fin 2012, la productivit apparente du travail a tout juste retrouv son niveau de dbut 2008, alors que sur le mme intervalle temporel de vingt trimestres, les gains de productivit par rapport au trimestre de dbut de crise taient de 5 6 % lors des priodes 1992-1996 et 2001-2005. En 2012, la baisse de lemploi total rsulte princi- palement de la diminution de lemploi du secteur marchand non agricole : -92 000 postes au cours de lanne 2012, soit -0,6 %, aprs une hausse de +56 000 postes en 2010 et en 2011. Lemploi salari non marchand aurait connu en revanche une augmentation (+19 000) aprs une anne de baisse (-32000 postes en 2011). Enfin, lemploi non salari aurait progress en 2012 de 25 000 postes aprs une forte augmentation en 2010 et 2011 (+91 000 et +62 000 emplois) (1). (1) Les statistiques dvolution de lemploi non salari ont t revues nettement la hausse dans les dernires estimations demploi de lInsee. 3. 3DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 Graphique 2 Nombre dintrimaires en fin de trimestre et volume de travail temporaire en quivalent-emplois temps plein Source : Dares, exploitation des fichiers Ple emploi des dclarations mensuelles des agences dintrim. Concept : le volume de travail temporaire en quivalent-emplois temps plein sur le trimestre est le rapport du nombre total de semaines de travail ralises par les intrimaires au nombre total de semaines ouvres du trimestre considr. Lecture : la fin du 4e trimestre 2012 on compte 508 000 intrimaires ; sur le trimestre, le volume de travail ralis par les intrimaires a reprsent lquivalent de 499 000 emplois en quivalent-emplois plein temps. Champ : France mtropolitaine. Donnes en milliers CVS, en fin de trimestre pour le nombre dintrimaires et sur le trimestre pour le volume en quivalent-emplois temps plein Nombre d'intrimaires quivalent-emplois temps plein 400 450 500 550 600 650 700 2000T1 2000T3 2001T1 2001T3 2002T1 2002T3 2003T1 2003T3 2004T1 2004T3 2005T1 2005T3 2006T1 2006T3 2007T1 2007T3 2008T1 2008T3 2009T1 2009T3 2010T1 2010T3 2011T1 2011T3 2012T1 2012T3 Avec 61 000 postes en moins en 2012, lemploi intrimaire a poursuivi sa baisse entame la mi-2011 Lintrim avait t le principal contributeur aux pertes dem- ploi de 2008-2009, puis la reprise de lemploi fin 2009 et tout au long de lanne 2010. Aprs avoir beaucoup ralenti au 1er semestre 2011, (+10 000 postes), lintrim sest retourn la baisse au 2nd semestre (-32 000 postes), sur un rythme cependant infrieur celui de 2008-2009 (graphique 2). Cette baisse sest poursuivie au mme rythme sur lanne 2012 avec 61000 postes perdus (-10,7 %). Fin 2012, on compte 508000 intrimaires, soit 170000 de moins que lors du pic de dbut 2007 (-25%). Cependant, cette baisse sest ralentie au 4e trimestre 2012 (-9 000) (2)[3]. Le volume dintrim en quivalent-emplois temps plein, de 499 000 au cours du 4e trimestre 2012, a connu en 2012 la mme volution que celle du nombre dintrimaires : -62000 quiva- lent-emplois temps plein entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre 2012 (-11 %). Comme au 2nd semestre 2011, la contrac- tion de lemploi intrimaire en 2012 a concern tous les grands secteurs (industrie, construction et tertiaire). Cest dans lindustrie, secteur qui concentre 42% des intrimaires fin 2012, que lemploi intrimaire a le plus baiss : -16,0% (soit -41 000 postes), contre -7,9 % (soit -10000 postes) dans la construction et -5,7% (soit -11000 postes) dans le tertiaire. Lindustrie tait dj le secteur o le nombre dintrimaires avait le plus diminu pendant la crise de 2008-2009, mais il a t aussi celui o la reprise avait t la plus forte en 2009-2010. La conjoncture dfavorable a conduit une dgradation de lemploi marchand hors intrim de plus en plus marque au cours de lanne 2012 Hors intrim, lemploi salari du secteur marchand non agricole sest progressivement rod durant lanne 2012 [4] : aprs 15000 crations dem- plois au 1er trimestre, 1000 emplois ont t dtruits au 2e , puis 12 000 au 3e pour atteindre 32 000 destructions demploi au dernier trimestre 2012(3). Au niveau sectoriel, les crations demploi dans le tertiaire marchand hors intrim taient encore relativement soutenues au 1er semestre 2012 (+29000 postes) avant que les destructions napparaissent au 2nd semestre (-16000 postes) (tableau 1). Au total, lemploi dans ce secteur na cr que 14000 postes en 2012 aprs avoir t relativement dynamique en 2011 (+94000 postes). Lindustrie perd tendanciellement des emplois depuis le dbut des annes 2000. En 2012, le secteur a perdu en moyenne 8 000 emplois par trimestre, soit plus quen 2011 (-1 000 postes par trimestre en moyenne), mais moins quen 2010 (-21000 par trimestre en moyenne). En prenant en compte les intrimaires ayant effectu une mission dans le secteur, la baisse est encore plus marque en 2012 (-70000 emplois) quen 2011 (-21 000 postes). Lemploi intrimaire industriel a en effet baiss de 41 000 en 2012, contre seule- ment 15 000 postes dtruits en 2011. Tandis que lindustrie connat actuellement des destructions demploi moindres que durant les annes 2000, lemploi dans la construction na toujours pas renou avec les crations demploi depuis 2009. Ce secteur connaissait pourtant une vive progression de lemploi de 2004 2007, durant les annes prcdant la crise. En 2012, les destructions demploi ont continu (-14000 emplois) un rythme proche de ceux de 2010 (-18000 emplois) et de 2011 (-11 000 emplois). (2) Lemploi intrimaire est reparti la hausse au 1er trimestre 2013 (+13 000). (3) Au 1er trimestre 2013, 22 000 emplois salaris ont t dtruits dans le secteur marchand non agricole hors intrim. 4. 201220112010200920082007201220112010200920082007 Nombre de bnficiaires en fin danneEntres DARES ANALYSES Juin 2013 - N 0374 Tableau 2 volution des entres et du nombre de bnficiaires dun emploi aid * En milliers, donnes CVS pour le nombre de bnficiaires Emploi marchand aid.........................................7917317728037587411 1001 0291 002998992958 Dont : contrats aids du secteur marchand hors alternance.......................................16662117113535122012295634426 contrats en alternance.............................439468425428459448591600568566593588 Emploi non marchand aid..................................364276359377357400253189247254205202 Emploi aid total.............................................. 1 156 1 007 1 131 1 180 1 114 1 140 1 353 1 217 1 249 1 253 1 196 1 160 Source: Agence des services et de paiement (ASP) et Dares; traitement Dares. * Lemploi marchand aid comprend les contrats aids du secteur marchand hors alternance : contrat unique dinsertion dans le secteur marchand (CUI-CIE), emploi davenir marchand, contrat initiative emploi (CIE), contrat insertion revenu minimum dactivit (CI-RMA) et soutien lemploi des jeunes en entreprise (SEJE) ; les contrats en alternance (contrat de professionnalisation et contrat dapprentissage), les autres exonrations (dans les zones de revitalisation rurale (ZRR), zones de redynamisation urbaine (ZRU), zones franches urbaines (ZFU)), linsertion par lactivit conomique, laide aux chmeurs crateurs ou repreneurs dentreprise (Accre) et laccompagnement des restructurations (allocation temporaire dgressive, congs de conversion, prretraite progressive). Lemploi non marchand aid correspond aux contrats aids du secteur non marchand : contrat unique dinsertion dans le secteur non marchand (CUI-CAE), emploi davenir non marchand, contrat daccompagnement dans lemploi (CAE), contrat davenir (CAV), emplois jeunes, contrat emploi consolid (CEC). Les entres correspondent aux entres totales (entres initiales + reconductions de contrats). Champ : France mtropolitaine. Le nombre de salaris en emploi aid dans les secteurs marchand et non marchand a baiss en 2012 En 2012, dans une conjoncture peu favorable, le nombre dentres en emploi marchand aid a poursuivi sa baisse un rythme ralenti (-17000 aprs -45000 en 2011) (tableau 2). Les entres en alternance (-11 000 pour lensemble contrats dapprentissage et de professionnalisation), comme les entres en contrats aids hors alter- nance (-2000) ou dans les autres dispositifs dexonrations hors allgements gnraux de charges destins au secteur marchand (-4000) sont en lger recul. Le contrat unique dinser- tion (CUI) sest substitu en France mtropolitaine aux quatre contrats aids issus de la loi de coh- sion sociale en 2010 et a t tendu aux Dom en 2011. Il prend la forme dun contrat initia- tive emploi dans le secteur marchand (CUI-CIE) et dun contrat daccompagnement dans lem- ploi dans le non-marchand (CUI-CAE). Malgr une enveloppe financire initialement prvue en baisse, les embauches en CUI-CIE, compte tenu des nombreuses entres du 1er semestre 2012 (en particulier au 1er trimestre), ont atteint 51000 pour lensemble de lanne, soit un niveau comparable celui enregistr en 2011 (53000 embauches) [5]. Malgr le soutien apport par les mesures visant encourager les embauches en contrat dapprentissage et en contrat de profes- sionnalisation mises en place en mars 2011 (4) et pour lessentiel maintenues en 2012, les entres en alternance ont ralenti en 2012 du fait dune conjoncture dfavorable ([6], [7]). Les entres dans les autres dispositifs destins au secteur marchand ont globalement lgrement diminu lexception des recrutements qui sont rests stables dans le secteur de linsertion par lacti- vit conomique: le nombre de chmeurs cra- teurs dentreprise ayant bnfici dune aide, les embauches bnficiant dexonrations cibles sur certains territoires et surtout, les entres dans les mesures daccompagnement des restructurations sont en lgre baisse. Consquence de la baisse des entres en emploi marchand aid et de sorties en hausse, le nombre de bnficiaires en fin danne dun emploi aid dans le secteur marchand sest ainsi rduit en 2012 (-34 000, soit -3 %) aprs deux annes de quasi stabilit. Dans le secteur non marchand, les entres en contrat aid (400 000 embauches en CUI-CAE en mtropole en 2012) ont augment par rapport 2011 (+43 000). Elles ont ainsi dpass les niveaux atteints en 2009-2010, annes de forte mobilisa- tion de ces contrats pour lutter contre les effets de la crise. Les moyens financiers affects aux contrats aids du secteur non marchand, initia- lement en lgre baisse par rapport 2011, ont t revus la hausse deux reprises, en juin puis en octobre 2012, et les conseils gnraux ont t de nouveau sollicits pour augmenter le nombre de contrats conclus destination des bnficiaires du RSA socle ( cet effet, ils ont la possibilit de proposer aux employeurs des contrats des taux majors), comme dans le secteur marchand. La hausse des entres en contrats aids du secteur non marchand, conjugue aux nombreuses sorties de contrats prcdemment conclus et la dure relativement courte des nouveaux contrats signs, a conduit une quasi-stabilisation du nombre de bnficiaires dun emploi non marchand aid sur lensemble de lanne 2012 (-2500 aprs -49000 en 2011). Au total, le nombre de bnficiaires dun emploi aid marchand ou non marchand a poursuivi en 2012 sa baisse entame en 2011 (-36000, soit -3%). Fin 2012, on compte 193 000 bnficiaires de moins que fin 2007, avant la crise. (4) Ces mesures consistent notamment en une aide supplmentaire de 2000 euros par contrat pour les entreprises qui embauchent un demandeur demploi g de 45 ans ou plus en contrat de professionnalisation; une incitation pour les entreprises de 250 salaris et plus accrotre la part de jeunes en alternance dans leurs effectifs (systme de bonus-malus entrant en vigueur progressivement entre 2012 et 2016) ; une compensation pendant un an des cotisations patronales pour lembauche de chaque jeune supplmentaire en alternance dans les entreprises de moins de 250 salaris (cette dernire aide a pris fin en juin 2012) ; par ailleurs diverses simplifications administratives sont intervenues afin de faciliter la conclusion des contrats. 5. 5DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 201220112010200920082007201220112010200920082007 Nombre de bnficiaires en fin danneEntres Part des... 201220112010200920082007Part des contrats aids... Tableau 3 Part des jeunes et des seniors dans les entres et le nombre de bnficiaires de contrats aids * En % ...seniors en contrats aids du secteur marchand.....................3,23,84,53,83,63,36,85,13,42,12,11,6 ...jeunes en contrats aids du secteur marchand......................84,585,883,884,886,887,086,889,089,591,391,292,8 ...seniors en contrats aids du secteur non marchand..............16,920,720,119,121,122,617,521,720,820,922,223,8 ...jeunes en contrats aids du secteur non marchand...............25,120,624,927,624,924,823,718,824,326,825,124,4 ...seniors dans lensemble des contrats aids...........................8,49,610,710,110,811,99,28,47,97,36,96,9 ...jeunes dans lensemble des contrats aids............................62,263,460,361,361,459,472,475,172,573,375,776,4 Tableau 4 Part de lemploi en contrats aids dans lemploi total des jeunes et des seniors Donnes en fin danne, en % marchands dans lemploi des seniors................................. 0,90,60,40,20,20,1 marchands dans lemploi des jeunes.................................. 25,423,623,122,123,323,3 non marchands dans lemploi des seniors.......................... 0,70,60,80,80,70,7 non marchands dans lemploi des jeunes........................... 2,01,22,22,52,01,9 dans lemploi des seniors................................................... 1,61,21,11,00,90,8 dans lemploi des jeunes................................................... 27,124,625,224,725,325,3 dans lemploi total.......................................................... 4,33,73,73,63,43,3 Lecture : fin 2012, les contrats aids marchands reprsentent 0,1 % de lemploi des seniors (de 50 ans ou plus) et 23,3 % de lemploi des jeunes (de moins de 26 ans). Champ : France mtropolitaine. Sources: ASP et Dares; Insee, enqutes Emploi; traitement Dares. * Les contrats aids du secteur marchand regroupent : le contrat unique dinsertion marchand (CUI-CIE), les emplois davenir marchands, le contrat initiative emploi (CIE), le contrat insertion revenu minimum dactivit (CI-RMA), le soutien lemploi des jeunes en entreprise (SEJE), les contrats de professionnalisation et les contrats dapprentissage, tandis que ceux du secteur non marchand comprennent le contrat unique dinsertion non marchand (CUI-CAE), les emplois davenir non marchands, le contrat daccompagnement dans lemploi (CAE), le contrat davenir (CAV), les emplois jeunes et le contrat emploi consolid (CEC). Lecture : en 2007, les seniors (de 50 ans ou plus) reprsentent 3,2 % des entres en contrats aids du secteur marchand tandis que les jeunes (de moins de 26 ans) en reprsentent 84,5 %. Champ : France mtropolitaine. Source: ASP et Dares; traitement Dares. La baisse de la part des contrats aids dans lemploi des seniors sest poursuivie en 2012 Les jeunes de moins de 26 ans bnficient trs majoritairement des contrats en alternance, contrats qui totalisent plus de 6 entres sur 10 dans lensemble de lemploi aid du secteur marchand en 2012, et prs de 9 entres sur 10 sur le seul champ des contrats aids marchands. Les moins de 26 ans reprsentent ainsi 87 % de len- semble des embauches en contrat aid du secteur marchand en 2012, alors que seules 3% des embauches concernent des personnes ges de 50 ans ou plus (tableau 3). La part des seniors dans les entres en contrats aids du secteur marchand a poursuivi sa baisse entame en 2010 tandis que celle des jeunes sest stabilise. Cette volu- tion reflte un maintien du poids de lalternance entre 2011 et 2012 malgr le recul des entres dans ces dispositifs, les embauches en contrats aids marchands hors alternance ayant galement lgrement diminu. Hors alternance, la part des jeunes na pas vari entre 2011 et 2012 dans les entres en contrats aids marchands (un tiers), tandis que le ciblage du CUI-CIE sur les bnfi- ciaires du RSA socle, les seniors et les chmeurs de longue dure, dcid en 2011, tait maintenu. La part des seniors dans ces entres a nanmoins lgrement recul (24 % aprs 26 % en 2011). Dans le secteur non marchand, les jeunes et les seniors reprsentent respectivement 25% et 23% des embauches en contrats aids en 2012. La part des seniors dans les embauches en contrat aid du secteur non marchand a augment de 2 points entre 2011 et 2012, tandis que celle des jeunes est reste au mme niveau. Cette volu- tion sexplique en partie par le ciblage effectif du CUI-CAE sur les bnficiaires du RSA socle, les seniors et les chmeurs de longue dure. Le main- tien de la part des jeunes est li la prsence des jeunes en difficult parmi les publics cibls. Si les contrats aids reprsentent 3,3 % du total des emplois fin 2012 comme fin 2011 (tableau 4), les disparits sont grandes selon les classes dge. Moins d1 % des emplois de senior bnficient dune aide de ltat (hors allgement de cotisa- tions sociales), principalement dans le secteur non marchand, tandis que cest le cas de 25% des emplois occups par des jeunes de moins de 26 ans, essentiellement dans le secteur marchand et principalement en alternance (5) [8]. La part des contrats aids dans lemploi des jeunes est reste stable en 2012, le nombre de jeunes bnficiaires ayant recul dans les mmes proportions que le nombre de jeunes en emploi. Paralllement, la part des contrats aids dans lemploi des seniors a continu de baisser, pour lessentiel dans le secteur marchand, et est infrieure 1% fin 2012. (5) 0,3 % des jeunes en emploi sont en contrat aid marchand hors alternance. 6. DARES ANALYSES Juin 2013 - N 0376 Tableau 5 Taux demploi par sexe et ge Donnes en moyenne annuelle et trimestrielle CVS, en % 2012 T42012 T32012 T22012 T12011 T42011 T22009 T42008 T1201220112010200920082006 Ensemble 15-64 ans.............................63,664,864,063,963,863,964,963,763,963,963,863,863,964,1 15-24 ans.............................29,831,330,330,029,528,431,929,930,029,028,928,628,128,1 25-49 ans.............................81,683,682,381,981,680,983,582,081,881,381,080,980,980,9 50-64 ans.............................53,253,253,453,954,856,853,153,254,355,856,256,457,057,8 Dont : 55-64 ans...................38,138,239,039,841,544,537,939,041,242,843,443,844,945,8 55-64 ans (sous-jacent).........34,336,037,539,141,444,335,437,841,042,743,343,744,845,6 Hommes 15-64 ans.............................68,969,568,368,168,167,969,667,968,268,067,867,867,968,2 15-24 ans.............................33,434,332,533,032,530,835,032,433,031,531,330,730,730,6 25-49 ans.............................88,489,787,987,387,086,089,587,287,386,586,186,286,085,9 50-64 ans.............................57,056,757,057,458,360,456,657,057,759,359,659,960,661,6 Dont : 55-64 ans...................40,540,641,542,244,147,540,341,743,745,546,246,848,048,9 55-64 ans (sous-jacent).........36,438,339,941,544,147,437,840,443,745,446,146,747,948,7 Femmes 15-64 ans.............................58,660,259,859,759,760,060,459,659,759,959,959,959,960,2 15-24 ans.............................26,328,328,126,926,625,928,727,326,926,426,426,525,425,6 25-49 ans.............................75,077,676,876,776,475,977,776,976,576,376,075,875,976,0 50-64 ans.............................49,649,850,150,651,553,549,849,751,152,453,053,153,754,3 Dont : 55-64 ans...................35,835,936,637,539,141,735,636,538,940,340,841,142,043,0 55-64 ans (sous-jacent).........32,333,935,236,938,941,633,235,438,640,140,641,041,942,8 Taux demploi en quivalent-temps plein des 15-64 ans Ensemble..............................59,260,559,659,459,459,560,559,259,559,459,359,459,559,7 Hommes...............................67,267,966,666,366,266,067,866,166,366,165,966,066,166,3 Femmes................................51,653,452,952,852,953,153,452,552,952,953,053,153,153,3 Concepts : actifs occups au sens du BIT ; ge atteint la date de lenqute. Lecture : au 4e trimestre 2009, 39,0 % des 55-64 ans sont en emploi, mais si lensemble des gnrations qui composent la tranche dge tait de taille quivalente, il serait de 37,8 % (taux sous-jacent) ; en 2012, en moyenne, le volume de travail fourni par les 15-64 ans reprsente 59,5 % du volume qui serait ralis si toutes les personnes ges de 15 64 ans travaillaient temps plein. Champ : population des mnages de France mtropolitaine. Source: Insee, enqutes Emploi 2006-2012. Avec la prsence toujours plus importante des seniors dans lemploi, le taux demploi des 15-64 ans a progress de 0,2 point en 2012 Malgr le repli de lemploi, le taux demploi des 15-64 ans mesur au sens du Bureau internatio- nal du travail (BIT) (encadr 2) a augment de 0,2 point entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre 2012 car le nombre de personnes ges de 15 64 ans a baiss plus fortement que lemploi de cette tranche dge. 64,1 % des personnes ges de 15 64 ans occupent un emploi fin 2012 (tableau 5). Les variations selon le sexe sont simi- laires en 2012 : +0,3 point pour les femmes et +0,2 point pour les hommes. Cette lgre progression du taux demploi des 15-64 ans est due la prsence accrue des seniors dans lemploi. Le taux demploi des 55-64 ans qui slve 45,8%, fin 2012 est toujours en progression trs dynamique suite la mise en uvre des dernires rformes des retraites et aux mesures prises en faveur de lemploi des seniors au cours des annes rcentes, notam- ment celles ayant conduit resserrer les condi- tions daccs aux dispositifs publics de cessation anticipe dactivit. Leur taux demploi sous- jacent, indicateur qui corrige les effets de structure dmographique, a progress de faon de plus en plus vive depuis 2001. Depuis 2011 (anne o la gnration 1946, premire gn- ration nombreuse de laprs guerre, a atteint 65 ans), le taux demploi sous-jacent des seniors est trs proche du taux demploi observ. Le taux demploi des 55-64 ans progresse de 3,0 points en 2012, soit un rythme proche de celui de 2011. La hausse du taux demploi des seniors a t plus marque pour les hommes (+3,4 points) que pour les femmes (+2,7 points). Si la progression du taux demploi des seniors a t soutenue, le constat est inverse pour les jeunes et pour les tranches dge intermdiaires. Le taux demploi des 25-49 ans a baiss de 0,4 point entre fin 2011 et fin 2012. Alors que le taux demploi des femmes de cette tranche dge sest repli modrment (-0,3 point), celui des hommes a baiss plus nettement (-0,6 point). La tranche dge la plus touche par la baisse du taux dem- ploi en 2012 est celle des 15-24 ans : -0,9 point un rythme gal pour les jeunes hommes et pour les jeunes femmes. Comme le taux demploi, le taux demploi en quivalent-emplois temps plein des 15-64 ans a progress en 2012 (+0,3 point). Il est de 59,7% au 4e trimestre 2012, et reste infrieur denviron 4,4 points au taux demploi depuis 2006. 7. 7DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 2012 T42012 T42012 T32012 T22012 T12011 T42011 T22009 T42008 T12012201120102009 (en milliers) (en %) Personnes en sous-emploi Tableau 6 Part du sous-emploi * dans lemploi total Temps partiel, souhait de travailler plus dheures, disponible pour le faire et la recherche dun autre emploi (1).1,21,21,21,21,11,21,21,21,21,31,21,2306 Temps partiel, souhait de travailler plus dheures, disponible pour le faire mais sans recherche dun autre emploi (2)... 3,64,03,73,73,33,73,73,73,63,63,63,7964 Temps plein, ou temps partiel (autre que les deux cas ci-dessus), en situation de chmage technique ou partiel (3)....................................... 0,70,70,20,40,10,70,20,20,40,40,30,3 89 Total des personnes en situation de sous-emploi (1) + (2) + (3)........... 5,65,95,15,34,65,65,15,25,25,35,25,31 359 Femmes en situation de sous-emploi... 8,48,87,97,97,48,57,98,07,97,97,97,9963 Hommes en situation de sous-emploi.. 3,03,32,62,81,83,12,72,72,73,02,83,0396 Source: Insee, enqutes Emploi, 2003-2012. Graphique 3 Part des emplois stables dans lemploi total Concepts : actifs occups au sens du BIT ; emplois stables soit CDI dans le secteur priv ou dans une entreprise publique + titulaires ou contractuels en CDI de la fonction publique. Lecture : au 4e trimestre 2012, 76,5 % des personnes occupant un emploi sont en CDI ou titulaires de la fonction publique. Champ : actifs occups des mnages de France mtropolitaine. Source: Insee, enqutes Emploi, 2008-2012. * Sous-emploi au sens du BIT. Lecture : au 4e trimestre 2012, 5,3 % des actifs occups taient en situation de sous-emploi soit 5,0 % en temps partiel subi et 0,3 % au chmage technique ou partiel. Champ : actifs occups des mnages de France mtropolitaine. Donnes en moyenne trimestrielle CVS, en % 76,0 76,5 77,0 77,5 78,0 78,5 79,0 2003T1 2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2 2005T3 2005T4 2006T1 2006T2 2006T3 2006T4 2007T1 2007T2 2007T3 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4 2009T1 2009T2 2009T3 2009T4 2010T1 2010T2 2010T3 2010T4 2011T1 2011T2 2011T3 2011T4 2012T1 2012T2 2012T3 2012T4 La part des emplois stables a augment lgrement en 2012 La part des emplois sala- ris stables (salaris en CDI du priv ou titulaires et contrac- tuels en CDI de la fonction publique) fluctue en fonction de la conjoncture. Ces fluctua- tions sont cependant dampleur limite : du dbut 2003 la fin 2012, la part des salaris en emploi stable a vari de 2 points au maximum, toujours comprise entre 76,3 % et 78,4 %. En priode de conjoncture dfa- vorable, les contrats flexibles, CDD et intrim, sont les premiers subir le retournement la baisse, entranant une hausse de la part des emplois salaris stables dans lemploi total, comme celle observe entre le 3e trimestre 2007 et le 2e trimestre 2009. En priode de reprise, linverse, les contrats les plus flexibles sont les premiers profiter de la croissance, et la part des emplois salaris stables dans lemploi total diminue. Cest ce qui sest pass entre le 2nd semestre 2009 et la mi-2011, priode o le repli de la part des personnes en emploi salari stable a t continu en raison de laugmentation de lemploi intrimaire. Ensuite lemploi intrimaire sest retourn la baisse et la part des personnes en emploi salari stable a augment tendanciellement depuis le 3e trimestre 2011 (+0,2 point en 2012, graphique 3). Au 4e trimestre 2012, 76,5 % des personnes en emploi sont des salaris en CDI ou des titulaires de la fonction publique, soit le niveau de mi-2011. Le sous-emploi est rest stable en 2012 La proportion dactifs occups travaillant temps partiel a lgrement diminu en 2012 (-0,2 point du 4e trimestre 2011 au 4e trimestre 2012, aprs +0,3 point lanne prcdente). Cette baisse na concern que les femmes (-0,5 point), tandis que la part des hommes travaillant temps partiel est reste stable. Fin 2012, 30,0 % des femmes et 6,9% des hommes ayant un emploi travaillent temps partiel. Une partie des personnes temps partiel souhaiteraient travailler davantage et se retrouvent, de ce fait, en situation de sous- emploi. Au sens du BIT, le sous-emploi comprend, dune part, les personnes temps partiel dispo- nibles pour travailler plus la semaine prcdant leur interrogation lenqute Emploi, quelles recherchent ou non un autre emploi (cest le Donnes en moyenne annuelle et trimestrielle CVS, part en % du nombre de personnes en emploi, nombre de personnes en milliers 8. DARES ANALYSES Juin 2013 - N 0378 Source: Insee, enqutes Emploi 2003-2012. Graphique 4 Part du chmage technique ou partiel dans lemploi total Concept : actifs occups au sens du BIT. Lecture : au 4e trimestre 2012, 0,3% des actifs occups taient au chmage technique ou partiel. Champ : actifs occups des mnages de France mtropolitaine. Donnes en moyenne trimestrielle CVS, en % 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 2003T1 2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2 2005T3 2005T4 2006T1 2006T2 2006T3 2006T4 2007T1 2007T2 2007T3 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4 2009T1 2009T2 2009T3 2009T4 2010T1 2010T2 2010T3 2010T4 2011T1 2011T2 2011T3 2011T4 2012T1 2012T2 2012T3 2012T4 temps partiel subi), et, dautre part, les personnes en situa- tion de chmage technique ou partiel, quelles travaillent temps plein ou temps partiel [9]. Au total, le sous-emploi touche 1 359 000 personnes fin 2012, soit 5,3% des personnes en emploi. Sa part dans lemploi est quasiment stable sur lanne (+0,1 point). Elle avait augment de 1,3 point de dbut 2008 la fin 2010 (5,9 % au 4e trimestre 2010) puis avait baiss entre fin 2010 et mi-2011 (tableau 6). Les femmes sont les plus concernes par le sous-emploi: 7,9% des femmes en emploi sont en sous-emploi contre 3,0% des hommes. En 2012, la part du sous-emploi a lgre- ment diminu pour les femmes (-0,1 point) et augment pour les hommes (+0,3 point). Fin 2012, 5,0 % des personnes en emploi sont temps partiel subi (stable sur un an). Parmi les personnes en situation de sous-emploi, seules 6,5% sont en situation de chmage technique ou partiel fin 2012. Cette partie du sous-emploi est la plus volatile. Elle fluctue habituellement plutt en fonction de la conjoncture conomique et a ainsi connu un pic au printemps 2009, au plus fort de la crise (graphique 4). Avec lamlioration de la conjoncture, la proportion dactifs occups en chmage technique ou partiel avait par la suite suivi une tendance globalement baissire jusqu fin 2011. En 2012, la proportion dactifs en chmage technique ou partiel sest stabilise un niveau lgrement suprieur celui de fin 2011 : fin 2012, 89 000 personnes sont dans cette situa- tion, soit 0,3 % des personnes en emploi (contre 0,2 % au 4e trimestre 2011). Le taux de chmage a t en hausse continue en 2012, augmentant de 0,8 point sur lanne Le taux de chmage sest tabli 10,5 % sur lensemble du territoire franais et 10,1% en mtropole fin 2012 Le BIT dfinit comme tant au chmage toute personne qui na pas travaill pendant une semaine donne, qui est disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines et qui est la recherche dun emploi, ou bien qui en a trouv un qui dbute dans les trois mois (encadr 2). De fin 2009 mi-2011, le taux de chmage (enca- drs 1 et 2) avait lgrement baiss (-0,5 point). Au 2nd semestre 2011, il est reparti la hausse et a augment chaque trimestre jusqu la fin 2012. Au 4e trimestre 2012, il stablit 10,1% de la population active en France mtropoli- taine (tableau 7, graphique 5) et nest plus qu 0,7 point de son plus haut niveau depuis 1975, premire anne observe avec le concept du BIT (10,8 % la mi-1994 et au cours du 1er semestre 1997). Le taux de chmage a augment de 0,8 point au cours de lanne 2012 (6) et de 1,0 point de la mi-2011 la fin 2012, un rythme sensi- blement infrieur celui de 2008-2009 (+2,5 points du dbut 2008 la fin 2009). Fin 2012, 2,9 millions de personnes sont au chmage, soit 258 000 de plus quun an auparavant (+9,7 %). Le taux de chmage pour lensemble de la France, y compris les Dom, est suprieur denviron 0,4 point celui de la seule France mtropolitaine. Il stablit ainsi 10,5 % de la population active au 4e trimestre 2012 [10]. (6) Au 1er trimestre 2013, le taux de chmage a augment de 0,3 point daprs une estimation provisoire de lInsee [10]. 9. 9DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 2012 T4 (en milliers) 2012 T4 2012 T3 2012 T2 2012 T1 2011 T4 2011 T2 2009 T4 2008 T1 201220112010200920082006 Tableau 7 Taux de chmage au sens du BIT par sexe et ge et part des chmeurs de longue dure Donnes en moyenne annuelle ou trimestrielle CVS, taux en% et volumes en milliers France entire...........................------7,510,09,59,89,910,210,310,5 - France mtropolitaine Ensemble...................................8,87,49,19,39,29,87,19,69,19,39,59,89,910,12 914 Dont : moins de 25 ans..............21,618,623,222,922,123,917,223,522,122,122,423,124,525,5 710 25 49 ans.....................7,86,58,08,38,39,06,48,58,18,68,99,09,09,11 648 50 ou plus.......................5,94,96,06,36,36,84,76,56,26,46,56,86,97,1 556 Hommes....................................8,16,98,99,08,79,76,79,68,69,19,59,59,810,11 511 Dont : moins de 25 ans..............20,418,524,022,221,224,016,824,621,421,922,423,624,525,4 386 25 49 ans.....................6,95,77,57,97,88,65,78,37,58,38,58,58,68,8 829 50 ou plus.......................5,74,95,96,16,16,94,86,46,16,26,86,66,97,3 296 Femmes.....................................9,77,99,49,79,710,07,69,69,59,69,610,010,010,21 403 Dont : moins de 25 ans..............23,218,722,323,723,223,817,822,3 2322,422,322,424,525,6 324 25 49 ans.....................8,97,48,68,99,09,47,18,88,89,09,29,59,39,4 819 50 ou plus.......................6,15,06,16,56,66,84,76,76,36,66,37,06,96,9 260 Part des chmeurs de longue dure dans le chmage............42,337,835,440,441,640,840,337,641,242,041,140,940,740,61 153 Concepts : activit au sens du BIT ; ge atteint la date de lenqute. Lecture : au 4e trimestre 2012, 710 000 personnes ges de moins de 25 ans sont au chmage au sens du BIT, soit un taux de chmage de 25,5 %, et 40,6 % des chmeurs sont au chmage depuis plus dun an (part des chmeurs de longue dure). Champ : population des mnages de France mtropolitaine. Source: Insee, enqutes Emploi, 2006-2012. Graphique 5 Taux de chmage * au sens du BIT selon le sexe Source: Insee, enqutes Emploi, 1975-2012. * Depuis 2010, estimation +/- 0,3 point prs du taux de chmage et estimation +/- 0,3 point prs de lvolution du taux de chmage dun trimestre lautre. Concept : activit au sens du BIT. Champ : population des mnages de France mtropolitaine. Donnes en moyenne trimestrielle CVS, en % 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0 14,0 1975T1 1976T1 1977T1 1978T1 1979T1 1980T1 1981T1 1982T1 1983T1 1984T1 1985T1 1986T1 1987T1 1988T1 1989T1 1990T1 1991T1 1992T1 1993T1 1994T1 1995T1 1996T1 1997T1 1998T1 1999T1 2000T1 2001T1 2002T1 2003T1 2004T1 2005T1 2006T1 2007T1 2008T1 2009T1 2010T1 2011T1 2012T1 Ensemble Hommes Femmes Fin 2012, pour la premire fois depuis 1975, le taux de chmage des hommes a dpass les 10% et celui des jeunes de moins de 25 ans les 25% Lors des retournements conjonc- turels de 2008 et 2011, les hommes ont t davantage pnaliss que les femmes : ils occupent en effet plus souvent des emplois dans lindus- trie, la construction et lint- rim, premiers secteurs touchs (graphique 5). De dbut 2008 fin 2009, le taux de chmage avait augment de prs de 3 points pour les hommes contre seulement +2 points pour les femmes. De fin 2009 mi-2011, comme les crations demploi se sont faites majori- tairement dans lintrim, secteur o les hommes sont plus nombreux, le taux de chmage des hommes a baiss de 1,0 point tandis que pour les femmes il a peu vari (-0,1 point). Depuis mi-2011, avec les nouvelles suppressions dem- ploi dans lintrim, le chmage des hommes a augment de nouveau plus rapidement que celui des femmes (+1,5 point jusqu la fin 2012 contre +0,7 point pour les femmes). 10,1 %, le taux de chmage des hommes est fin 2012 un niveau jamais atteint depuis que lenqute Emploi existe (le prcdent pic datait de fin 2009, 9,6 %). ces ractions diffrencies la conjoncture cono- mique sajoute le mouvement de long terme de rapprochement entre les taux de chmage mascu- lins et fminins et au total les taux de chmage des hommes et des femmes sont trs proches fin 2012 (respectivement 10,1% et 10,2%). Depuis la mi-2011, le taux de chmage a augment quel que soit lge. Les 15-24 ans sont les plus touchs par cette nouvelle hausse : leur taux de chmage a augment de 3,4 points depuis le retournement de la mi-2011, contre 1,0 point pour les 25-49 ans (graphique 6). 25,5 % fin 2012, le taux de chmage des moins de 25 ans a atteint un niveau historique. Sur cette tranche dge, hommes et femmes sont autant touchs en 10. DARES ANALYSES Juin 2013 - N 03710 Source: Insee, enqutes Emploi 1975-2012. Graphique 6 Taux de chmage au sens du BIT par tranche dge Concepts: activit au sens du BIT; ge atteint la date de lenqute. Champ: population des mnages de France mtropolitaine. Donnes en moyenne trimestrielle CVS en % 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 1975T1 1976T1 1977T1 1978T1 1979T1 1980T1 1981T1 1982T1 1983T1 1984T1 1985T1 1986T1 1987T1 1988T1 1989T1 1990T1 1991T1 1992T1 1993T1 1994T1 1995T1 1996T1 1997T1 1998T1 1999T1 2000T1 2001T1 2002T1 2003T1 2004T1 2005T1 2006T1 2007T1 2008T1 2009T1 2010T1 2011T1 2012T1 Taux 15-24 ans Taux 25-49 ans Taux 50 ans ou plus Part 15-24 ans 2012, et leurs taux de chmage sont trs proches, respective- ment 25,4 % et 25,6 % en fin danne. Lcart entre le taux de chmage des 15-24 ans et celui des 25-49 ans, de plus de 16 points fin 2012, a aussi atteint un pic historique. La hausse plus rapide du taux de chmage pour les jeunes en priode de dgradation de la conjoncture du march du travail est habituelle : de dbut 2008 fin 2009, le taux de chmage des 15-24 ans avait augment de 6,3 points contre 2,1 points pour les 25-49 ans. Inversement, lorsque lemploi repart, le taux de chmage des jeunes baisse plus que celui des 25-49 ans : respectivement de -1,4 point contre -0,4 point de fin 2009 mi-2011. La dgradation de la conjoncture du march du travail contribue donc accrotre lcart entre le taux de chmage des jeunes et celui des 25-49 ans. Cependant, la mi-94 et au 1er semestre 1997, alors que le taux de chmage de lensemble des actifs tait sup- rieur de 0,7 point son niveau de fin 2012, lcart entre le taux de chmage des 15-24 ans et celui des 25-49 ans ne dpassait pas 13 points, soit 5 points de moins que fin 2012. Un grand nombre de jeunes de moins de 25 ans poursuivent leurs tudes sans travailler en paral- lle et sont de ce fait inactifs. Lorsquon rapporte le nombre de jeunes chmeurs la population totale des 15-24 ans, la proportion de chmeurs est plus faible : elle stablit 9,6 % au 4e trimestre 2012, soit seulement 1,5 point au-dessus de la part des chmeurs dans la population des 25-49 ans. Nanmoins, sur lanne, cette proportion a augment plus rapidement pour les 15-24 ans : +1,4 point en un an, contre +0,4 point pour les 25-49 ans. Le taux de chmage des 25-49 ans, 9,1 % au 4e trimestre 2012, se situe en-dessous de son sommet de 1997 (9,8 % de la population active). En 2012, la hausse du taux de chmage a t du mme ordre de grandeur pour les hommes et les femmes de 25 49 ans. Les personnes de 50 ans ou plus ne sont pas non plus pargnes par la hausse du chmage: leur taux de chmage est de 7,1% fin 2012, en augmentation de 0,7 point en 2012. Depuis la mi-2011, la hausse est de 0,9 point, proche de celle constate pour les 25-49 ans. De dbut 2008 fin 2009, le taux de chmage des 50 ans ou plus (+1,8 point) avait augment moins rapide- ment que celui des 25-49 ans (+2,1 points). La part des chmeurs de longue dure a diminu en 2012, sous leffet de laugmentation du nombre de chmeurs Au 4e trimestre 2012, 40,6 % des chmeurs sont au chmage depuis plus dun an, soit 1,4 point de moins quun an auparavant. Cette baisse est le rsultat de la hausse du nombre dentres au chmage depuis la mi-2011. Elle nest cependant pas aussi marque que lors de la forte hausse du chmage de 2008-2009 : entre les 1ers trimestres 2008 et 2009 la baisse avait t de 7,8 points (tableau 7). La part des chmeurs de longue dure est beaucoup plus leve pour les seniors de 50 ans ou plus (57,2 % fin 2012) que pour les autres tranches dge (40,0 % pour les 25-49 ans et 27,9 % pour des 15-24 ans). Elle diminue pour toutes les tranches dge en 2012, en lien avec la hausse gnrale du chmage. Le nombre de personnes appartenant au halo autour du chmage a t stable en 2012 Les personnes sans emploi qui souhaitent travail- ler mais ne sont pas disponibles ou qui ne recherchent pas demploi ne sont pas classes comme chmeuses au sens du BIT mais comme inactives. Elles forment ce que lon appelle un halo autour du chmage [11]. Le nombre de personnes appartenant au halo autour du chmage avait augment du dbut 2008 la fin 2009 (+66 000, soit +8,5 %), mais un rythme beaucoup plus faible que celui du nombre de chmeurs (graphique 7). Il est globa- lement stable depuis, malgr les variations du chmage la baisse puis la hausse. Fin 2012, 11. 11DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 Tableau 8 Demandeurs demploi inscrits Ple emploi et dispenss de recherche demploi indemniss Donnes en fin de trimestre CVS-CJO, en milliers Variation en % dc. 12 / dc. 11 Variation dc. 12 / dc. 11T4T3T2T1 Dc. 2012 Dc. 2011 Glissements trimestriels (en fin de trimestre) Ensemble des demandeurs demploi inscrits Ple emploi (catgories A E)............................................................ 4 844 5 239 81 83 116 116 395 8,2 Demandeurs demploi tenus de faire des actes positifs de recherche demploi (catgories A, B, C) : ....................................... 4 244 4 619 72 85 114 104 375 8,8 Nayant exerc aucune activit rduite (catgorie A)......................2 8423 125515810075 284 10,0 En activit rduite courte (catgorie B)..........................................563616 9181115 53 9,5 En activit rduite longue (catgorie C)..........................................84087813 9 313 38 4,5 Demandeurs demploi non tenus de faire des actes positifs de recherche demploi :........................................................................6006209-2212 20 3,4 En stage, maladie, formation (catgorie D).................................23626334713 27 11,5 En emploi (dont contrats aids, catgorie E)..................................364357 5-6-5-1 -7 -1,9 Demandeurs demploi inscrits en catgories A, B et C depuis un an ou plus............................................................................1 6121 81334426264 202 12,5 Demandeurs demploi indemniss au titre du chmage (hors allocations de formation) ............................................................2 3472 56951399339 222 9,5 Rgime dassurance chmage.......................................................2 0122 17535237728 163 8,1 Rgime de solidarit nationale.......................................................33539416161611 59 17,5 Dispenss de recherche demploi (DRE) indemniss...............................161 97-25-21 -7-11 -64 -39,9 Source: Insee, enqute Emploi 2003-2012. Graphique 7 Le chmage et son halo Concept: chmage au sens du BIT. Champ: population des mnages de France mtropolitaine. Donnes en moyenne trimestrielle CVS, en milliers 600 700 800 900 1 000 2003T1 2004T1 2005T1 2006T1 2007T1 2008T1 2009T1 2010T1 2011T1 2012T1 1 900 2 100 2 300 2 500 2 700 2 900 3 100 Halo du chmage (ch. gauche) Nombre de chmeurs BIT (ch. droite) Champ : France mtropolitaine. Source : Ple emploi, Dares (statistiques sans recul pour les DRE); calculs des cvs-cjo Dares (Ple emploi pour les demandeurs demploi indemniss). 832000 personnes souhaitent travailler mais ne sont pas comp- tabilises comme chmeurs, soit 2,1% de la population en ge de travailler et 23% de lensemble des personnes qui souhaitent travailler. La progression du nombre de demandeurs demploi inscrits Ple emploi sest poursuivie en 2012 Au cours de lanne 2012, le nombre de demandeurs dem- ploi inscrits Ple emploi sest accru pour les catgories A, B, C et D ; seul le nombre de deman- deurs demploi en catgorie E a diminu (enca- dr 2). Toutes catgories confondues, le nombre de demandeurs demploi a continu saccrotre, un rythme plus soutenu quen 2011. Ainsi, en France mtropolitaine, il a augment de 395000 entre fin 2011 et fin 2012, soit +8,2% aprs +218000, soit +4,7 % en 2011. La progres- sion du nombre dinscrits sur les listes de Ple emploi sest acclre au 2nd semestre 2012: aprs +81000 au 1er trimestre et +83000 au 2e trimestre, elle atteint +116000 pour chacun des deux derniers trimestres. Fin 2012, 5239000 demandeurs demploi sont, toutes catgories confondues, inscrits Ple emploi en France mtropolitaine (tableau 8). Le nombre de personnes inscrites Ple emploi et tenues de faire des actes positifs de recherche demploi (catgories A, B et C) stablit 4619000 fin 2012 en France mtropolitaine. Il a augment plus rapidement en 2012 (+375000, soit +8,8%) quen 2011 (+218000, soit +5,4%) et 2010 (+185000, soit +4,8%) (gra- phique8). Parmi ces personnes, les deux tiers, soit 3 125 000 fin 2012, nont exerc aucune activit dans le mois (catgorie A). Leur nombre sest accru de 284 000 en 2012 (+10,0 %), en trs nette progression par rapport 2011 (+143 000, soit +5,3 %). Entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre 2012, la hausse du nombre de demandeurs demploi en catgorie A (+292000) a t lgrement sup- rieure celle du nombre de chmeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) (+258000). Si les volutions entre les deux sries ont sensi- blement diverg entre le 1er trimestre 2010 et le 2e trimestre 2011, les deux sries voluent de faon proche depuis lors. Diverses rformes dans le domaine de laccompagnement et de lindemni- sation des demandeurs demploi sont susceptibles davoir un impact diffrenci sur ces volutions ; elles expliquent en partie les carts dvolution 12. DARES ANALYSES Juin 2013 - N 03712 Graphique 9 Demandeurs demploi inscrits Ple emploi exerant une activit rduite Donnes en fin de trimestre CVS-CJO, en milliers 350 450 550 650 750 850 950 2002T4 2003T1 2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2 2005T3 2005T4 2006T1 2006T2 2006T3 2006T4 2007T1 2007T2 2007T3 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4 2009T1 2009T2 2009T3 2009T4 2010T1 2010T2 2010T3 2010T4 2011T1 2011T2 2011T3 2011T4 2012T1 2012T2 2012T3 2012T4 Demandeurs d'emploi exerant une activit rduite courte (catgorie B) Demandeurs d'emploi exerant une activit rduite longue (catgorie C) Champ: France mtropolitaine. Source: Ple emploi-Dares, STMT; calculs des cvs-cjoDares. rcemment observs entre le nombre de demandeurs dem- ploi de catgorie A et le nombre de chmeurs au sens du BIT (encadr 3). En 2012, la hausse du nombre dinscrits en catgorie A a t plusprononcepourleshommes (+11,7%, soit +170000) que pour les femmes (+8,2%, soit +114000), augmentant ainsi lcart selon le sexe. Fin 2012, on compte, parmi les deman- deurs demploi de catgorie A, 135000 hommes de plus que de femmes. Parmi les inscrits tenus de recher- cher un emploi fin dcembre 2012, 1494000 ont exerc une activit rduite dans le mois (catgories B et C). Leur nombre a augment de 91000 en 2012 (+6,5%), soit plus quen 2011 (+75000, soit +5,7%). Comparativement la catgorie A, il sest accru moins fortement (graphique 9). La pratique dune activit rduite correspond souvent des emplois courts temps partiel, sous forme de CDD, de missions dintrim ou de travail occasionnel [12]. En 2012, et pour la premire fois depuis 2008, le nombre de personnes exerant une activit rduite courte (de 78 heures ou moins par mois, catgorie B) a augment plus rapidement que celui des demandeurs demploi en activit rduite longue (plus de 78 heures par mois, catgorie C): respective- ment +53000 inscrits (+9,5%), contre +38 000 inscrits (+4,5%). Fin 2012, 620000 demandeurs demploi ne sont pas tenus de faire des actes positifs de recherche demploi : ils sont soit en emploi, notamment en emploi aid ou bnficiant daides la cration dentreprise (357000 personnes, catgorie E), soit sans emploi (263000 personnes, catgorie D). Cette dernire catgorie comprend les deman- deurs demploi en stage, en formation ou en maladie. Elle inclut galement les personnes ayant subi un licenciement conomique et bnficiant de mesures spcifiques daccompagnement telles que la convention de reclassement personna- lis (CRP), le contrat de transition professionnelle (CTP) ou le contrat de scurisation profession- nelle (CSP) (7). Le nombre dinscrits en catgorie E a diminu en 2012 (-1,9%, aprs +3,4% en 2011). Cette baisse est due principalement celle du nombre de bnficiaires de contrats aids sur les trois derniers trimestres. Le nombre dinscrits en catgorie D a augment en 2012 (+11,5%, aprs -4,7% en 2011). Cette progression est due la fois laugmentation du nombre de deman- deurs demploi en formation (en lien notamment avec la mise en place de la prparation opration- nelle lembauche (POE) et le renforcement de laide individuelle la formation (AIF) et laug- mentation du nombre de demandeurs demploi en CRP, CTP ou CSP [13]. Le nombre dinscriptions en catgories A, B, C a t stable en 2012, mais les sorties de ces catgories ont t moins nombreuses Sur lanne 2012, 5887000 inscriptions Ple emploi en catgories A, B, C ont t enregis- tres, soit peine plus quen 2011 (+20000, soit +0,3%) (8). Le nombre dinscriptions a t rela- tivement stable au cours des quatre trimestres de Champ : France mtropolitaine. Source: Ple emploi-Dares, STMT; calculs des cvs-cjoDares. Graphique 8 Demandeurs demploi inscrits Ple emploi Donnes en fin de trimestre CVS-CJO, en milliers 1 700 2 200 2 700 3 200 3 700 4 200 4 700 2002T4 2003T1 2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2 2005T3 2005T4 2006T1 2006T2 2006T3 2006T4 2007T1 2007T2 2007T3 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4 2009T1 2009T2 2009T3 2009T4 2010T1 2010T2 2010T3 2010T4 2011T1 2011T2 2011T3 2011T4 2012T1 2012T2 2012T3 2012T4 Catgories A, B, C Catgorie A (7) Le CSP a succd la CRP et au CTP partir du 1er septembre 2011. (8) En raison dun incident de gestion, des entres ont t enregistres tort sur la priode de fvrier 2011 fvrier 2012. La surestimation des entres sur lensemble de la priode est denviron 37 400 en France mtropolitaine (catgories ABC, donnes brutes). Cet incident na toutefois pas eu deffet sur le nombre de demandeurs demploi inscrits en fin de mois. Le volume des entres comptabilises en trop nest pas uniforme sur la priode : il a t plus marqu entre septembre 2011 et fvrier 2012. Cette surestimation explique une partie de la diminution du nombre dentres entre le 4e trimestre 2011 et le 1er trimestre 2012. 13. Tableau 9 Entres et sorties * des listes en catgories A, B et C Flux sur lanne, en milliers variation 2012/2011 variation 2011/2010 Variation 2010/2009 20122011 Entres sur les listes en catgories A, B et C Ensemble.......................................................................................................................... 5 867 5 887 -160 -5 20 Fins de CDD....................................................................................................................... 1 485 1 504 -107 105 19 Fins de mission dintrim.................................................................................................... 370 369 -104 24 -2 Licenciements conomiques............................................................................................... 160153-83-24 -7 Autres licenciements.......................................................................................................... 509 500 -113 -22 -9 Dmissions......................................................................................................................... 193181-27 -6-13 Premires entres............................................................................................................... 306298-30-69 -8 Reprises dactivit............................................................................................................... 445461-10-17 16 Autres cas.......................................................................................................................... 2 397 2 422 314 4 24 Sorties des listes de catgories A, B et C Ensemble.......................................................................................................................... 5 559 5 458 275 -80 -100 Reprises demploi dclares................................................................................................ 1 196 1 129 62 -16 -67 Entres en stage................................................................................................................. 38943522 546 Arrts de recherche............................................................................................................ 430405 -2-17-24 Dont : maladies.................................................................................................................. 2482531695 Cessations dinscription pour dfaut dactualisation........................................................... 2 363 2 401 134 -33 38 Radiations administratives.................................................................................................. 520 494 29 -4 -26 Autres cas.......................................................................................................................... 661595 31-15-66 13DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 * Il sagit des entres et sorties des catgories A, B, C : les changements entre ces trois catgories ne sont pas comptabilises. Les entres en catgories A, B, C peuvent correspondre des nouvelles entres ou des changements de catgorie (personnes basculant en catgorie A lissue dun CSP (catgorie D) par exemple). Les sorties peuvent correspondre des sorties des listes ou des changements de catgorie (personnes basculant en catgorie E suite la signature dun contrat aid par exemple). Enfin, une personne peut sortir ou entrer sur les listes plusieurs fois une mme anne. Champ : France mtropolitaine. Source: Ple emploi-Dares, STMT; calculs des cvs-cjoDares. Source: Ple emploi-Dares, STMT; calculs des cvs-cjoDares. Graphique 10 volution des entres et des sorties des listes de Ple emploi en catgories A, B etC * Il sagit de flux trimestriels quivalents la somme des flux mensuels du trimestre. Champ: France mtropolitaine. Flux trimestriels * CVS-CJO, en milliers 1 100 1 150 1 200 1 250 1 300 1 350 1 400 1 450 1 500 1 550 1 600 2002T1 2002T2 2002T3 2002T4 2003T1 2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2 2005T3 2005T4 2006T1 2006T2 2006T3 2006T4 2007T1 2007T2 2007T3 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4 2009T1 2009T2 2009T3 2009T4 2010T1 2010T2 2010T3 2010T4 2011T1 2011T2 2011T3 2011T4 2012T1 2012T2 2012T3 2012T4 Entres Sorties lanne 2012 (graphique 10). Depuis le 4e trimestre 2009, le nombre de sorties de catgo- ries A, B, C est globalement en baisse, malgr quelques fluc- tuations. Sur lanne 2012, 5458000 sorties ont t enre- gistres, soit 100000 de moins quen 2011 (-1,8%). Depuis le 2e trimestre 2008, les entres en catgories A, B, C sont suprieures aux sorties, ce qui explique la hausse du nombre de demandeurs demploi inscrits dans ces catgories. Parmi les motifs dinscrip- tion, ce sont les dmissions qui ont le plus diminu en 2012 en proportion (-6,5%, soit -13000 entres par rapport 2011) (tableau 9). Les premires entres et celles suite un licen- ciement pour motif conomique (9) ou pour un autre motif ont galement diminu, mais avec une ampleur moindre et un rythme ralenti par rapport 2011 (respectivement -8000, -7000 et -9000 entres par rapport 2011). Les inscrip- tions suite une fin de mission dintrim sont elles aussi en baisse. Les entres pour fin de CDD et reprise dactivit ont, quant elles, augment en 2012 (respectivement +19000 et +16000). Les entres pour un autre motif, qui sont prpond- rantes (41% des inscriptions), sont galement en hausse (+24000). Cette catgorie dentres comprend essentiellement des inscriptions dont le motif nest pas connu. Elle inclut galement les entres pour rinscription suite dfaut dactua- lisation et les entres suite une rupture conven- tionnelle, mode de rupture du contrat de travail entr en vigueur lt 2008 avec une monte en charge progressive (300 000 inscriptions pour ce motif en 2012 (10), en hausse de 20 000 par rapport 2011) [14]. Cette catgorie comprend enfin les inscriptions faisant suite une fin dac- tivit non salarie, trs peu nombreuses (68 000 inscriptions en 2012, en hausse de 8 000 par rapport 2011). Les sorties de catgories A, B, C pour reprise demploi dclare (11) et motif autres cas ont (9) Hors entres en CRP, CTP ou CSP, comptabilises comme entres en catgorie D. (10) Ce chiffre recouvre aussi des rinscriptions aprs de courtes priodes de sortie des listes par des demandeurs demploi initialement inscrits la suite dune rupture conventionnelle. En effet, en cas de rinscription rapide, dans les six mois suivant une sortie, le motif lentre nest pas actualis. (11) Linformation sur les motifs dentre et sortie des listes repose sur la dclaration du demandeur demploi. Les reprises demploi dclares sous-estiment le nombre de reprises relles demploi. En particulier, chaque mois, de nombreux demandeurs demploi sortent des listes parce quils nont pas actualis leur situation mensuelle en fin de mois (ils sont enregistrs dans le motif cessation dinscription pour dfaut dactualisation) ou la suite dune radiation administrative, par exemple pour non rponse une convocation. Or, une partie de ces demandeurs demploi a en fait retrouv un emploi. 14. DARES ANALYSES Juin 2013 - N 03714 Graphique 11 Taux de sortie des catgories A, B et C pour reprise demploi Lecture : 4,2 % des inscrits Ple emploi en catgories A, B, C la fin aot 2012 sont sortis de catgories A, B, C en septembre 2012 et sont en emploi leur sortie. Champ : sortants le dernier mois du trimestre des listes de Ple emploi en catgories A, B, C de France mtropolitaine et prsents sur les listes la fin du mois prcdent. Source: Ple emploi, Dares, STMT et enqute Sortants. Donnes trimestrielles CVS-CJO, en % des personnes inscrites en fin du trimestre prcdent 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 juin-02 sept-02 dc-02 mars-03 juin-03 sept-03 dc-03 mars-04 juin-04 sept-04 dc-04 mars-05 juin-05 sept-05 dc-05 mars-06 juin-06 sept-06 dc-06 mars-07 juin-07 sept-07 dc-07 mars-08 juin-08 sept-08 dc-08 mars-09 juin-09 sept-09 dc-09 mars-10 juin-10 sept-10 dc-10 mars-11 juin-11 sept-11 dc-11 mars-12 juin-12 sept-12 diminu sensiblement en 2012 (respectivement -67000 et -66000). Les sorties pour arrts de recherche ont galement dcru, de 24000 en 2012, suite notamment la fermeture de la dispense de recherche demploi compter du 1er janvier 2012, dont les bnficiaires sortaient des listes de demandeurs dem- ploi. Le nombre de sorties pour radiation administrative dimi- nue galement, de 26000 en 2012. De leur ct, les cessations dinscription pour dfaut dactualisation augmen- tent (+38000). Elles repr- sentent 44% des sorties des listes de Ple emploi et incluent des reprises demploi non dcla- res, mais aussi des oublis dactualisation de situation mensuelle suivis dune rinscrip- tion immdiate sur les listes. Enfin, les sorties pour entre en stage sont en forte hausse (+46000, soit +11,8%). Daprs lenqute sur les Sortants des listes de Ple emploi (12) [15], la proportion dins- crits Ple emploi sortant des catgories A, B et C pour reprendre un emploi avait diminu de 2 points entre mars 2008 et mars 2009. Depuis le 1er trimestre 2009, elle continue de diminuer, un rythme toutefois moins soutenu. En septembre 2012, 4,2% des inscrits Ple emploi sortent des catgories A, B et C pour reprendre un emploi (graphique 11), soit 0,5 point de moins quen septembre 2011, ce qui correspond au niveau le plus bas observ depuis la ralisation de lenqute (2002). Fin 2012, 2 570 000 demandeurs demploi inscrits Ple emploi ont t indemniss au titre du chmage (hors allocation de formation) Le nombre de demandeurs demploi indem- niss au titre du chmage (hors allocations de formation), via le rgime dassurance chmage ou le rgime de solidarit nationale, est en hausse depuis le 1er semestre 2008 : 2 569 000 personnes inscrites Ple emploi sont indemnises fin 2012, soit 222000 de plus quun an auparavant. Parmi elles, 2175000 personnes peroivent une allo- cation du rgime dassurance chmage, essen- tiellement lallocation daide au retour lemploi (ARE), (+163 000 en un an) et 394 000 une alloca- tion du rgime de solidarit, essentiellement lal- location de solidarit spcifique (ASS), (+59 000 en un an) (tableau 8). La part des demandeurs demploi indemniss (hors allocations de forma- tion) parmi lensemble des inscrits (catgories A E) stablit 49,0 % en dcembre 2012, soit un niveau comparable celui de fin 2011 (48,5 %). Le nombre de dispenss de recherche demploi indemniss a continu baisser en 2012 (-64 000 aprs -106 000 en 2011), pour atteindre 97 000 fin 2012. Cette baisse sexplique par le durcisse- ment progressif depuis dbut 2009 des condi- tions daccs au dispositif, qui sest achev avec la fermeture des entres en DRE compter du 1er janvier 2012 ; seules les personnes en bnfi- ciant avant cette date continuent dy avoir droit. La forte hausse de lactivit des seniors sest poursuivie en 2012 En 2012, la population active a continu saccrotre Par dfinition, la population active regroupe les personnes en emploi et les chmeurs. Elle est esti- me par lInsee comme la somme des estimations demploi issues des sources administratives et du chmage au sens du BIT calcul partir de len- qute Emploi (encadr 1). Du 4e trimestre 2011 au 4e trimestre 2012, le nombre de chmeurs au sens du BIT a augment de 258 000 personnes. Il avait augment de 40 000 en 2011, aprs avoir recul de 89 000 en 2010. De son ct, lemploi total sest contract : -34 000 postes du 4e trimestre 2011 au 4e trimestre 2012 aprs les hausses de 2010 et 2011, respectivement de 135000 et 105000. Au total, comme observ chaque anne (12) Cette enqute, mene trimestriellement par la Dares et Ple emploi, permet didentifier les motifs de sortie effectifs et donc de fournir une estimation de la part des sorties relles pour reprise demploi. 15. 15DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 T4T3T2T1T4T3T2T1 2012201120102009200820072006 2011 Variations trimestriellesVariations annuelles (du T4 au T4) Tableau 10 volution de la population active, de lemploi et du chmage Donnes en variation de moyenne trimestrielle CVS, en milliers 2012 Population active............................ 14812011247461452241728643775831848 Emploi........................................... 316348-72-277135105-34494815 -61713-25-39 Rappel : emploi en fin de priode... 311352-148-212145 83-51 49 46-17 4 30 -4-46-31 Chmage....................................... -168-22883524-8940258-32-20494358704387 Structure fin 2012 201120102009200820072006200520042003 Population des 15-24 ans..........................66 53 -1-46-52-35-45-27-25-23 19 Population des 25-54 ans..........................-118 -97-60 30-15-50-55-33-28-38 61 Population des 55-64 ans..........................282 277315304266204198188 9 -22 20 Dont : 55-59 ans......................................253239239 15 -8-39-29-40 1-10 10 60-64 ans......................................29 38 76289274243227228 8 -12 10 Total des 15-64 ans.................................230 234253288198119 99127 -45 -83 100 2012 Tableau 11 volution * de la population en ge de travailler par tranche dge Variations au cours de lanne en milliers, structure en% Concepts : sources administratives, moyenne trimestrielle estime comme demi-somme de la fin du trimestre prcdent et de la fin du trimestre considr (emploi) ; BIT (chmage). Lecture : du 4e trimestre 2011 au 4e trimestre 2012, la population active observe a progress de 224 000 personnes (-34 000 emplois et +258 000 chmeurs). Champ : ensemble de la population (emploi) et de la population des mnages (chmage) de France mtropolitaine. Source: Insee, estimations demploi total et enqutes Emploi 2005-2012. * Lvolution annuelle de la population active par classes dge tient compte de laccroissement naturel et du solde migratoire. Lecture : au cours de lanne 2012, le nombre de personnes ges de 60 64 ans a recul de 12 000 en France mtropolitaine ; fin 2012, ils comptent pour 10 % dans la population en ge de travailler (15-64 ans). Champ : France mtropolitaine. Source: Insee, estimations de population; calculs Dares. depuis plus de trente ans, la population active sest accrue en 2012 ; avec 224000 actifs suppl- mentaires, son augmentation est suprieure celles de 2010 (+46000) et 2011 (+145000) (tableau 10) [4]. Les volutions de la population active rsultent de deux facteurs : la dmographie et les comporte- ments dactivit. Leffet de la dmographie dpend du nombre de personnes en ge de travailler et de la structure par ge de cette population. Les comportements dactivit varient notamment sous leffet de phnomnes tendanciels comme la participation croissante des femmes sur le march du travail, ou de limpact de certaines politiques publiques, telles les rformes des retraites de 2003 et 2010 et les conditions daccs aux mesures publiques de cessations anticipes dactivit (13). Le vieillissement de la population a pes sur lvolution de la population en ge de travailler Le dynamisme de la population active dpend en premier lieu de celle de la population en ge de travailler et de la structure par ge de cette dernire. La population en ge de travailler est dfinie traditionnellement comme lensemble des personnes ges de 15 64 ans. En 2012, la popu- lation en ge de travailler a de nouveau diminu : -83 000 personnes (tableau 11), aprs une baisse de 45 000 en 2011, qui tait la premire depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En 2010, elle avait encore progress de 127000 personnes aprs stre accrue de 99000 en 2009, alors quelle avait augment de 200000 300000 chaque anne de 2003 2007. La dclration de la population en ge de travail- ler, puis son recul partir de 2011, proviennent principalement du net flchissement de la popula- tion des 55-64 ans ces dernires annes : -22000 en 2012, aprs une lgre progression en 2011 (+9 000), et des hausses de prs de 200000 par an de 2008 2010 et denviron 300000 par an de 2003 2007. Cette rupture de tendance sexplique par le vieillissement de la population: ces cinq dernires annes, et surtout partir de 2011, des gnrations plus nombreuses sont sorties de la classe dge des 15-64 ans, du fait de larrive 65 ans des premires gnrations du baby-boom (14). Depuis le dbut des annes 2000, et jusquen 2010, larrive des premires gnrations du baby- boom 55 ans sest accompagne dun accroisse- ment de la part des seniors dans la population en ge de travailler : 20% des 15-64 ans taient gs dau moins 55 ans en 2012, alors quils ntaient que 15% en 2001. En 2012, comme en 2011, la population des 15-64 ans avait en moyenne 39,9 ans, aprs 38,3 ans en 2000 et 36,5 ans en 1980. Entre 2005 et 2010, lge moyen des 15-64 ans a augment de 2 mois chaque anne, un rythme deux fois plus rapide que lors des quinze annes prcdentes (15). Dans la premire (13) Dautres politiques publiques, notamment dans le domaine de la formation professionnelle, peuvent avoir jou sur lvolution de la population active, avec un effet estim par lInsee de +9 000 personnes en 2012 [4]. (14) En 2012, 780 000 personnes ont atteint lge de 65 ans ; elles taient 750 000 personnes en 2011; 570 000 en 2010 et 520 000 en 2007. La hausse de cette population traduit lvolution des naissances entre 1942 1946, dabord avec un rattrapage progressif des naissances suite la chute de celles-ci au dbut de la seconde guerre mondiale, puis le dbut du baby- boom (le nombre de naissances en 1946 sest lev 844 000, contre 646 000 en 1945). (15) Cette diffrence dvolution entre les priodes 2005-2010 et 1990-2005 sexplique par le creux des naissances en 1940, 1941 et 1942 qui arrivent 65 ans sur la priode 2005-2010 et aussi de naissances un peu moins nombreuses en moyenne entre 1990 et 1994 quau cours des quinze annes antrieures. 16. 20112010200920082007200620052004 2012 Ensemble 15-64 ans.........................................................................................70,069,869,869,970,370,470,370,471,3 Taux sous-jacent 15-64 ans.........................................................67,267,467,768,268,869,269,469,670,5 15-24 ans.........................................................................................38,138,338,038,939,039,238,537,337,8 25-54 ans.........................................................................................87,487,687,988,388,888,988,888,488,5 55-64 ans.........................................................................................40,540,440,339,940,641,842,845,749,4 Taux sous-jacent 55-64 ans.........................................................35,635,636,637,138,740,542,445,649,2 Hommes 15-64 ans.........................................................................................75,475,274,674,575,075,174,874,775,8 Taux sous-jacent 15-64 ans.........................................................72,572,772,672,973,773,974,074,075,0 15-24 ans.........................................................................................42,141,741,842,242,643,042,140,341,0 25-54 ans.........................................................................................94,094,293,994,194,694,494,193,793,7 55-64 ans.........................................................................................43,643,842,842,143,344,845,648,652,9 Taux sous-jacent 55-64 ans.........................................................38,038,538,739,341,143,345,248,552,8 Femmes 15-64 ans.........................................................................................64,764,765,065,465,765,966,066,367,0 Taux sous-jacent 15-64 ans.........................................................62,162,363,063,664,164,865,065,366,1 15-24 ans.........................................................................................34,134,834,135,535,335,434,734,234,5 25-54 ans.........................................................................................81,181,382,182,683,283,683,683,483,5 55-64 ans.........................................................................................37,537,238,037,838,239,040,343,146,2 Taux sous-jacent 55-64 ans.........................................................33,332,834,635,036,437,839,942,946,0 DARES ANALYSES Juin 2013 - N 03716 Tableau 12 Taux dactivit et taux dactivit sous-jacent par tranche dge et sexe Donnes au 4e trimestre CVS, en% Source: Insee, enqutes Emploi 2004-2012; traitement Dares. Concepts : activit au sens du BIT ; ge atteint la date de lenqute. Lecture : au 4e trimestre 2012, 71,3 % des personnes ges de 15 64 ans sont actives (en emploi ou au chmage) ; si lensemble des gnrations qui composent la tranche dge tait de taille quivalente, 70,5% des 15-64 ans seraient actifs (taux sous-jacent). Champ : population des mnages de France mtropolitaine. moiti des annes 2000, la forte progression de la population a surtout repos sur celle des 55-59 ans (+270000 en moyenne chaque anne), puis ensuite jusquen 2010 sur celle des 60-64 ans (+250000 par an en moyenne entre 2006 et 2010). En 2011 et en 2012, partir du moment o la premire gnration du baby-boom a atteint lge de 65 ans, le nombre de personnes de 60-64 ans a peu vari (-12000 en 2012 aprs +8000 en 2011). A contrario, la population des 25-54 ans, qui comprend la majorit des individus en ge de travailler (61% la fin de lanne 2012), est plutt en recul ces dernires annes (-38000 en 2012). partir de 2000, des gnrations de baby-boomers ont quitt en effet cette tranche dge chaque anne et ont t progressivement remplaces par des gnrations entrantes post baby-boom, moins nombreuses. Enfin, le nombre de jeunes de 15 24 ans a baiss chaque anne depuis 2005. Il a recul de 23 000 en 2012 et au total de 255 000 ces sept dernires annes. En 2012, le taux dactivit des seniors a continu daugmenter fortement Au 4e trimestre 2012, le taux dactivit au sens du BIT des 15-64 ans slve 71,3% (tableau 12), un peu plus des trois quarts des hommes et des deux tiers des femmes en ge de travailler tant en activit. Le taux dactivit sous-jacent, indicateur permettant de neutraliser limpact de la structure dmographique, a progress de 0,9 point en un an, stablissant 70,5%, avec une hausse lgrement plus forte pour les hommes (+1,0 point) que pour les femmes (+0,8 point). Depuis le 4e trimestre 2003, le taux dactivit sous-jacent des 15-64 ans a augment de 3,6 points, plus fortement pour les femmes (+4,9 points) que pour les hommes (+2,3 point). Malgr une lgre hausse en 2012, lcart entre les taux dactivit sous-jacents masculin et fminin sest ainsi rduit depuis 2003, mais demeure nanmoins important : 8,9 points en 2012 aprs 11,4 points en 2003. Au 4e trimestre 2012, plus de 4 femmes sur 5 ges de 25 54 ans sont actives. Le taux dactivit fminin aux ges intermdiaires a pour- suivi sa progression observe depuis la seconde moiti des annes 1960 (+0,1 point entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre 2012), lexcep- tioncependantdelanne2011(-0,2point).Letaux dactivit masculin de la mme tranche dge, 93,7 % au 4e trimestre 2012, est rest stable sur un an, aprs avoir recul de 0,9 point entre le 4e trimestre 2008 et le 4e trimestre 2011. La hausse de la participation des seniors au march du travail sest nouveau acclre en 2012 : le taux dactivit des 55-64 ans a augment de 3,7 points, aprs +2,9 point en 2011, avec une hausse proche du taux dactivit sous-jacent (+3,6 points, aprs +3,2 point en 2011). Depuis le 4e trimestre 2003, la hausse du taux sous- jacent a atteint 14,4 points (+14,1 points pour les hommes et +14,8 points pour les femmes). Au 4e trimestre 2012, le taux dactivit des 55-64 ans stablit 49,4% (52,9% pour les hommes et 46,2% pour les femmes). Par ailleurs, les taux dactivit commenant diminuer partir de 55 ans, avec une forte baisse entre 59 et 60 ans, le baby-boom a contribu, par un effet de structure 17. 17DARES ANALYSES Juin 2013 - N 037 2010-20122007-20092004-2006 Tableau 13 Contribution * de la dmographie et des taux dactivit ** la variation de la population *** active des 15-64 ans Moyenne sur trois ans des variations sur un an des moyennes trimestrielles du 4e trimestre, en milliers 15-64 ans Variation de la population active......................................................................................178110120 Contribution de la dmographie......................................................................................84 2 -33 Contribution des taux dactivit........................................................................................94108153 15-24 ans Variation de la population active......................................................................................10 3 -38 Contribution de la dmographie......................................................................................8-9-1 Contribution des taux dactivit........................................................................................2 12 -37 25-54 ans Variation de la population active......................................................................................31-20-73 Contribution de la dmographie......................................................................................-22-21-25 Contribution des taux dactivit........................................................................................53 1 -49 55-64 ans Variation de la population active......................................................................................137127232 Contribution de la dmographie......................................................................................97 32 -8 Contribution des taux dactivit........................................................................................40 96 239 * La contribution de la dmographie (respectivement des taux dactivit) lvolution de la population active correspond la variation de la population active qui aurait t observe taux dactivit (respectivement populations actives) par ges dtaills constants (respectivement constantes). ** Les taux dactivit prennent en compte cette dfinition : pour chaque classe dge, le nombre de personnes en emploi issu de lenqute Emploi est cal sur les estimations demploi total (sources administratives). Les variations de la population active prsentes dans ce tableau portent sur les 15-64 ans, celles du tableau 10 sur les 15 ans ou plus. Lge est lge atteint la date de lenqute. *** La population active est par dfinition gale la somme des estimations demploi, issues de sources administratives, et du nombre de chmeurs au sens du BIT calcul partir de lenqute Emploi. Lecture : en moyenne, sur la priode 2010-2012, population par ge inchange, laugmentation des taux dactivit par ge des 55-64 ans a contribu pour 239 000 la progression annuelle de la population active. Champ : population des mnages de France mtropolitaine. Source : Insee, enqutes Emploi 2003-2012 ; calculs Dares. Graphique 12 Poids des mesures de retrait dactivit financements publics entre 55 et 59 ans selon le sexe Lecture : fin 2012, 3,9 % des hommes de 55 59 ans ont bnfici dun dpart anticip la retraite, 0,6 % dune dispense de recherche demploi et 0,9 % dune prretraite totale financement public. Champ : France mtropolitaine. Sources: Ple emploi, DSS et Cnam (prretraites publiques); Ple emploi (DRE); estimation Dares, donnes Cnav (DAR); Insee (population totale). 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Dpart anticip la retraite pour carrire longue Dispense de recherche d'emploi Prretraite En %En % HOMMES FEMMES 2012 0,0 2,5 5,0 7,5 10,0 12,5 15,0 17,5 20,0 0,0 2,5 5,0 7,5 10,0 12,5 15,0 17,5 20,0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 dmographique, ralentir laccroissement de la population active ds 2001, avec un impact crois- sant jusquen 2006. Laugmentation du taux dactivit des seniors tient pour partie ladaptation de leurs compor- tements dactivit lis aux inflexions ces dernires annes de certaines politiques publiques, notam- ment les dispositifs de retrait anticip dactivit financement public et les conditions de dpart la retraite. En 2012, la proportion des personnes ges de 55 59 ans bnficiant dun disposi- tif public de retrait dactivit a diminu (-1,2 point), un rythme cependant moins impor- tant que les annes prcdentes (-2,5 points en moyenne de 2009 2011). La proportion de personnes bnficiant dune DRE ou dune prre- traite financement public entre 55 et 59 ans, ges les plus concerns par ces mesures, a de nouveau recul(16) (respectivement de -1,4 point et -0,1 point, graphique 12). En revanche, aprs une baisse continue depuis 2009, la proportion des personnes bnficiant dun dpart anticip en retraite pour carrire longue (DARCL) a lgrement augment en 2012 (+0,2 point), en lien avec llar- gissement des conditions de dpart la retraite 60 ans inscrit dans le dcret du 2 juillet 2012 (17). Par ailleurs, alors que le recul de 2009 2011 de la proportion des personnes bnficiant dun dispo- sitif public de retrait dactivit a concern davan- tage les hommes que les femmes (respectivement -6,2 et -4,5 points de 2009 2011), la baisse de 2012 a t homogne entre les deux sexes [16]. La baisse du nombre de personnes bn- ficiant dun rgime de prretraite et la suppres- sion progressive de la DRE (18) ont ainsi contribu augmenter la participation des 55-59 ans au march du travail depuis 2009. Le taux dactivit (16) Les nombres des bnficiaires gs de 55 59 ans dune prretraite et dune DRE ont t rviss sur le pass par rapport aux publications antrieures. (17) Fin 2012, le nombre de personnes gs de 55 59 ans ayant bnfici dun DARCL slve 98000, aprs 91000 en 2011 (+8 %), 138 000 fin 2010 (-34%) et 266000 fin 2008 (-28%). De 2009 2011, outre le resserrement des conditions daccs, cette baisse provient aussi des effets dcals de la loi Berthoin de 1959 qui a port 16 ans lge de scolarit obligatoire pour les gnrations nes partir de 1953 [17]. (18) Fin 2012, en France mtropolitaine, 97 000 personnes indemnises ges de 55 65 ans (-40 %), ont bnfici dune DRE, aprs 161 000 fin 2011 (-40 %), 266000 fin 2010 (-18 %) et 324 000 fin 2009 [17] . 18. DARES ANALYSES Juin 2013 - N 03718 sous-jacent des 55-59 ans a progress de 13,2 points en quatre ans (+4,0 points en 2012, aprs +3,3 points en 2011). Les personnes ges de 60 64 ans se sont gale- ment montres plus souvent actives : leur taux dactivit sous-jacent a augment denviron 3 points en 2011 et en 2012, en raison du rel- vement progressif de lge de dpart la retraite dfini par la rforme de 2010 qui sest appliqu partir de juillet 2011, pour les personnes nes au cours du 2nd semestre 1951 ou aprs. De son ct, le taux dactivit des 15-24 ans a augment en 2012 (+0,5 point), plus nettement pour les jeunes hommes (+0,7 point) que pour les jeunes femmes (+0,3 point). Au 4e trimestre 2012, il stablit ainsi 37,8 % (respectivement 41,0% et 34,5 % pour les taux dactivit mascu- lin et fminin). La hausse du taux dactivit des jeunes intervient aprs une baisse en 2010 et 2011 (-1,9 point en deux ans) dans un contexte de reprise de lallongement des tudes. Cette baisse du taux dactivit des jeunes en 2010 et 2011 pourrait sembler paradoxale au seul regard de la hausse du nombre de jeunes en alternance (587 000 jeunes de moins de 26 ans fin 2012, soit +18 000 en deux ans) [8] et dcale par rapport aux fluctuations de la conjoncture (19) (encadr 1, effets de flexion). La forte progression du taux dactivit des seniors a port la croissance de la population active en 2012 En moyenne, du 4e trimestre 2009 au 4e trimestre 2012, le nombre dactifs gs de 15 64 ans a progress de 120000 par an (20) (tableau 13). Cette hausse rsulte dune forte augmentation du nombre dactifs de 55-64 ans (+232000 par an) tandis que le nombre dactifs de 25-54 ans et de 15-24 ans dclinait sur la priode (respectivement de -73 000 et -38 000). Sur ces trois dernires annes, la dmographie et les comportements dactivit ont jou en sens contraire. La dmographie a pes sur lvolution de la population active des 15-64 ans de 33 000 par an, aprs avoir contribu positivement de 2004 2006 (+84000 par an), puis stre inflchie de 2007 2009 (+2000 par an). Les comportements dactivit ont contribu augmenter la popula- tion active de 153000 par an en moyenne, soit sensiblement plus quentre 2004 et 2009 (environ +100 000 par an en moyenne). La dmographie a modr la hausse de la popu- lation active de 25 000 personnes par an de 2010 2012 pour les 25-54 ans. Correspondant aux ges les plus actifs (tableau 12), la diminution de la population des 25-54 ans a ainsi pes nga- tivement sur lvolution de la population active. La dmographie a par ailleurs pes sur les autres classes dge, bien que dans une moindre mesure: -8 000 par an pour les 55-64 ans et -1 000 par an pour les 15-24 ans. La contribution positive des comportements dactivit lvolution de la population active des 15-64 ans est lie la forte hausse des taux dactivit des 55-64 ans et a fortement acclr ces dernires annes (contribution moyenne de +239000 par an sur 2010-2012, aprs +40000 sur 2004-2006 et +96000 sur 2007-2009). A contrario, de 2010 2012, les comporte- ments dactivit ont contribu ngativement lvolution de la population active des 15-24 ans (-37 000 personnes par an), et des 25-54 ans (-49 000 personnes par an). De son ct, le nombre dactifs au sens du BIT (21) gs de 65 ans ou plus a augment de 18000 par an en moyenne du 4e trimestre 2003 au 4e trimestre 2012, en acclration sur la priode (+6 000 sur 2004-2006, +13 000 sur 2007-2009 et +34 000 sur 2010-2012). Proche de 3% de 1999 2006, le taux dactivit des 65-69 ans a augment depuis et on compte 6 % dactifs dans cette tranche dge en 2012 [16, encadr 3]. La hausse du taux dactivit des 65-69 ans a t de 0,5 point par an en moyenne sur la priode 2007-2009, puis de 0,7 point sur 2010-2012. Cette acclration est la consquence de larri- ve des premires gnrations du baby-boom lge de 65 ans partir de 2011 : le taux dacti- vit sous-jacent des 65-69 ans a augment de 0,5 point par an en moyenne sur la priode 2007- 2009, comme sur 2010-2012. Au-del de 69 ans, la prsence sur le march