In memoriam Martin Kibungi Santé et climat

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Devenez allié De M3M Réaliser le droit à la santé est un travail de longue haleine. Pour y arriver, nous devons pouvoir plannifier à long terme avec nos partenaires et compter aussi sur des rentrées stables. Les dons mensuels de nos alliés les plus fidèles y contribuent.

M3M compte déjà 441 alliés. Voulez-vous devenir l’un d’eux? En tant qu’allié de M3M, vous donnez chaque mois un montant fixe à M3M. Avec la campagne “devenez allié

de M3M” nous cherchons de nouveaux alliés pour renforcer notre lutte. www.m3m.be/allié

n o t e z D é j à U n g r a n D M e r c i

du 1er mars au 5 avril Campagne de Pâques pour Cuba Vente de délicieux oeufs en chocolat “fairtrade” au profit de nos partenaires cubains. www.m3m.be/paques_2015

5, 6 et 20 marsGand et Anvers: Théâtre-forum sur le climat www.m3m.be/agenda

14,15 et 28 marsBruxelles: cycle de formation M3M: “Empowerment pour le droit à la santé”www.m3m.be/cycle-de-formation-empowerment

31 mai 20km de Bruxelles avec M3MSe trouver sur la ligne de départ avec une équipe enthousiaste ou parrainerun coureur/une coureuse? www.m3m.be/20km

Lien et Ruben sont allés 3 mois en stage aux Philippines, où ils ont notamment appris à mieux connaître le travail de notre partenaire Council for Health and Development.

Lien: “Notre voyage aux Philippines est de ceux que l’on n’ou-bliera jamais. Nous avons eu le privilège de pouvoir découvrir les différents visages de ce pays. L’organisation des soins de santé, les besoins de la population, le travail du mouvement pour les droits humains dans les quartiers populaires, l’incommensu-rable hospitalité des Philippins, l’impressionnante folie de Noël, l’amour et l’implication de nos sœurs-lolas (‘grand-mères’) philip-pines pour assurer notre sécurité et notre confort, la participation à des activités étudiantes, la nature magnifique offerte par ce pays et par-dessus tout de nombreuses nouvelles rencontres avec des personnes que nous chérissons et que nous n’excluons pas de revoir un jour…”.www.m3m.be/stages-et-bénévolat

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Bulletin d’information trimestriel de Médecine pour le Tiers Monde (M3M)mars-avril-mai 2015

Aux membres de l’assemblée générale de M3M pour leur implication et leur enthousiasme.

à Ludo, dont c’était l’anniversaire et qui, au lieu de recevoir un cadeau, a préféré demander que ses proches offrent une contribution au travail de M3M.

Aux stagiaires qui nous ont aidés ces derniers mois avec toutes sortes de tâches: Camille, Jonas, Charlotte, Lindsay et Bea.

Aux parents d’Inti qui, à la naissance de leur petit bout de chou, ont fait un appel au soutien pour notre partenaire palestinien.

à Eline qui, grâce à son talent dans le montage de films, nous a aidés à réaliser des vidéos pour la promotion de notre campagne “devenez allié de M3M”.

à toutes les personnes qui, au cours des années passées, étaient déjà des alliés de M3M!

c a a v a n c e !

Depuis le 17 décembre 2014, les “Cuban Five” sont de retour dans leur famille à Cuba. Leur emprisonnement injuste aux Etats-Unis a duré plus de 16 ans. Tout au long de ces années, Initiative Cuba Socialista et M3M ont mené campagne pour leur libération. L’an dernier encore, nous soutenions la prestigieuse commission d’enquête internationale à Londres.

Les 5 Cubains étaient infiltrés à Miami dans les années ’90 dans l’objectif

de prévenir tout attentat contre leur pays. Ils avaient été arrêtés en 1998. Il s’en était suivi plusieurs mois d’incarcération et d’isolement et un procès politique en 2001 qui allait mener à des peines d’emprisonnement absurdement longues. Sous la pression de la campagne mondiale, le procès s’était clôturé en appel sur une considérable réduction de peine pour trois des cinq hommes. La campagne a continué sans relâche. Finalement, le président des Etats-Unis Obama a décidé d’opter pour le rétablissement des relations avec Cuba. Il s’est soumis à la condition expresse des Cubains : la liberté des Cuban Five restants. C’est peut-être aussi le début de la fin du blocus qui étrangle l’île.

les cUban Five sont libres!PB- PP BELGIE(N) - BELGIQUE

tous ensemblepour la santéMÉDECINE POURLE TIERS MONDEWWW.M3M.BE

Médecine pour le Tiers Monde (M3M)Chaussée de Haecht 53 | 1210 Bruxelles Tél.: 02/209 23 65 | info@m3m.be | www.m3m.becompte n° BE15 0010 4517 8030www.facebook.com/M3M.BE

M artin Kibungi était le coordinateur d’Étoile du Sud, notre organisation partenaire au Congo. Il est décédé le 20 décembre 2014. Il avait 64 ans.

Nous avons appris à connaître Martin en 1999 grâce à nos acti-vités à Masina, un district de Kinshasa. Dès le début, nous avons été fascinés par le fonctionnement du comité de déve-loppement de Mfumu Nsuka, le quartier populaire où Martin habitait et était actif. Martin avait beau être un haut respon-sable au ministère, il vivait très modestement au milieu des gens ordinaires.

Le comité de Mfumu Nsuka a été inspiré par un “cercle de réflexion” et conduit par une équipe dynamique de gens du quartier. Ils avaient leurs propres plans et n’attendaient pas d’aide de l’extérieur pour prendre des initiatives dans leur quartier. Martin et ses camarades avaient gagné leurs galons dans la lutte contre la dictature de Mobutu. La reconstruction du Congo en une société indépendante et sociale était leur fil conducteur.

Ensemble avec Martin nous avons mis sur pied les premiers “Comités de Santé Populaires” (CSP). Le droit à la santé était notre vision commune. Sous sa conduite, Étoile du Sud a été l’organisation qui assista ces comités à l’aide de formation et d’encadrement. Une initiative qui lui tenait très fort à coeur, c’était les comités d’enfants mis sur pied dans les quar-tiers pour développer la créativité des enfants. “C’est notre avenir” disait-il, “ici nous allons pouvoir former une nouvelle génération.”

Sur la porte de son bureau, il avait affiché une devise “Écouter pour apprendre et apprendre à écouter”. Les expériences des comités de santé populaires étaient pour lui une source constante de sagesse. Dans les comités de santé, Étoile du Sud a développé la créativité du peuple et a aidé les gens à développer et exprimer leur vision. A partir de comités locaux, l’organisation s’est développée jusqu’à former un réseau menant des actions col-lectives jusqu’auprès du gouverneur de Kinshasa. Martin s’y est investi pour monter une organisation nationale en faveur du droit à la santé. Il ne se reposerait pas tant que son pays et son peuple ne peuvent à nouveau se tenir fièrement debout.

Aujourd’hui, Étoile du Sud est une organisation active dans plusieurs provinces, sous le contrôle des habitants des quartiers, des travailleurs, des paysans, des femmes et des jeunes. Par son investissement quotidien dans la construction d’une organisation tellement innovante et populaire, Martin nous transmet aujourd’hui un héritage précieux.

é c h o s D U s U D

palestine | DaoUD, Une épine Dans le pieD le cliMat, Un assassin Des aUtorités israéliennes par alexia FoUarge, collaboratrice politiqUe

Début janvier, Daoud change sa photo de profil sur Facebook. Un beau dessin avec une calli-graphie arabe “Le monde entier est un hôtel, Jérusalem est ma maison”.

Depuis décembre 2014, Daoud n’est plus rentré “à la maison”. Il est le coordinateur du programme des jeunes de notre partenaire palestinien Health Work Committees (HWC). Il est né et vit à Silwan, un quartier au Sud-Est de Jérusalem, tout près des lieux saints tels que la mosquée Al Aqsa et le Mont du Temple.

Le plan de partage de la Palestine, mis au point par les Nations Unies en 1947, stipulait que Jérusalem devait être une zone internationale. Mais Israël veut faire de Jérusalem sa capitale et essaie dès lors d’en chasser tous les Palestiniens. Par leur travail socioculturel, Daoud et ses collègues veulent organiser les jeunes Palestiniens pour les rendre conscients de leurs droits et les mobiliser contre cette politique.

Maintenant, l’armée israélienne l’a contraint à quitter Jérusalem où vit sa famille. Le 9 dé-cembre, il a aussi dû quitter la Cisjordanie. Depuis, il loge ailleurs chez des amis. Un signal prouvant qu’avec son travail et ensemble avec HWC il a vraiment un impact.

F o c U s

congo | en MéMoire De Martin KibUngi

De la catastrophe naturelle à la faimLe nombre de catastrophes climatiques a tri-plé au cours des trente dernières années. Les effets se font surtout sentir au Sud. Les super-typhons en sont une preuve. Mais le change-ment climatique touche aussi le Nord. Pendant la vague de chaleur de 2003, on a recensé 70.000 décès supplémentaires. Les inondations surviennent plus fréquemment et sont plus fortes. Elles polluent les sources d’eau douce et augmentent les risques de maladies trans-missibles par l’eau.

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemen-tal sur l’évolution du climat) prédit que si rien ne change en matière d’émission de CO2, les pays de basse latitude seront les premiers tou-chés par le changement climatique. Cela aura des effets négatifs sur la sécurité alimentaire. Des cultures seront détruites et des populations de poissons émigreront vers des zones marines plus froides. Les pays tropicaux perdront ainsi cette source de nourriture et de revenus. Les progrès atteints dans la lutte contre la faim se-ront inversés. On anticipe qu’autour de 2050, 49 millions de gens souffriront de la faim.

La terre a soifL’eau douce est essentielle à la santé et au maintien des écosystèmes. Environ 2,5 % de l’eau sur terre est de l’eau douce. Cette quan-tité, qui est déjà en soi très faible, est pour une large part inaccessible du fait qu’elle est majoritairement emprisonnée sous forme de glace ou dans les nappes phréatiques. Il est probable que suite au réchauffement de la terre, vers 2090, les zones touchées par de fortes sécheresse s’étendront, que le nombre de sécheresses extrêmes doublera et que les sécheresses dureront environ 6 fois plus long-temps. A l’échelle mondiale, la pénurie d’eau touche actuellement déjà 4 personnes sur 10.

Maladies contagieuses et épidémiesDe nombreuses maladies sont sensibles aux variations climatiques. Il est plausible qu’une hausse de température faciliterait une migra-tion de maladies tropicales vers l’Europe. La diarrhée survient davantage au moment des saisons de pluie. L’OMS a calculé que les maladies accompagnées de diarrhée allaient augmenter de 10 % dans certaines régions, autour de 2030. Ce sera pour une large part la conséquence d’une pénurie d’eau qui pousse-ra les gens à réutiliser la même eau pour dif-férents usages (laver, faire la cuisine, boire).

Le nombre de cas de malaria et de dengue (fièvre rouge) va augmenter du fait que les pluies abondantes de mousson, la chaleur et l’humidité de l’air ont un effet important sur la reproduction et la survie des moustiques.

Réfugiés climatiquesUne montée de l’eau de mer et le change-ment climatique vont détruire les maisons, les infrastructures médicales et d’autres ser-vices essentiels. Plus de la moitié de la popu-lation mondiale habite à moins de 60 km de la mer, en raison de quoi beaucoup de gens de-vront déménager. C’est ainsi que le nombre de réfugiés climatiques augmentera jusqu’à atteindre 200 millions vers 2050.

Temps d’agirPartout dans le monde, les mouvements so-ciaux mettent nos gouvernements sous pres-sion pour qu’ils s’engagent avec ambition dans la lutte contre le changement clima-tique. M3M trouve aussi qu’il est grand temps de passer à l’action. M3M emboîte le pas au projet de “Climate Express” qui mobilise en vue du sommet des Nations-Unies sur le cli-mat qui se tiendra à Paris en décembre. M3M met aussi à disposition un module de forma-tion relatif au climat.www.m3m.be/modules-de-formation-interactifs

” “écouter pour apprendre et apprendre à écouter.”

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le changement climatique tue chaque année environ 140.000 personnes.

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Daoud (deuxième à droite) à Jérusalem.