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Contenu · 2020. 3. 31. · difficile de dater avec précision ce recensement particulier. ... La musique éblouissante de Dieu Et la flamme monte droit dans leurs yeux ... , l’allumage

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    1. Quatrièmedecouverture2. Copyright3. Titre4. Sommaire5. Introduction6. Noël7. Quesepasse-t-il?8. Noël!9. Unefoin’estpascoutume?10. Depuiscombiendetempsfête-t-onNoël?11. Unefêtetardivedanslatraditionchrétienne12. QuesignifieNoëlaujourd’hui?13. Quesait-ondeNoël?14. Ques’est-ilpassé?15. LerécitdeNoël16. Quesait-ond’exactsurlanaissancedel’enfantde

    Noël?17. Véritéhistoriqueetfoiducharbonnier18. QuisontlespersonnagesdesrécitsdeNoël?19. Lespersonnages,parordred’entréeenscène20. Commenta-t-onfêtéNoël?21. Noëlde-cide-là!22. Parmilesprincipalescoutumes23. Àconsommeravecmodération24. SiNoëlm’étaitconté…

  • 25. LevagabonddeNoël26. Noëlétrangementnôtre27. Perplexités!28. Conclusion29. Pourensavoirplus30. Notes

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  • Les premières célébrations réunirent en une seule fête cebaptêmeduChristparJean-BaptistedansleseauxduJourdainet sa manifestation auxnations païennes (la venue desmages)sous le nom d’Épiphanie, autour du 6 Janvier. Une feuille depapyrus,découverteenÉgypteetdatantdudébutduIVesiècleen donne une description précise. Comme il n’existe dans lesévangiles aucune indication de date sur ces deux événements,leur fixation a du répondre à d’autres critères que ceux d’unanniversaire.

    À l’époque, chaque nation avait un dieu attaché à sonterritoire.Onpeutdèslorscomprendrelanouveautéetladifficultéà laquelle se heurtaient les premiers chrétiens pour fairereconnaîtreenJésusdeNazarethlamanifestationduDieuuniquedel’universetproposerunedatepourlacélébrer.

    Il existait enÉgypte, début janvier, une fête importante enl’honneurdeDionysos,oùl’oncélébraitàlafoisl’allongementdesjoursetunpouvoirfertilisantmiraculeuxaccordéauxeauxduNil.LesdisciplesdeBasilide,unphilosophed’Alexandrie,prochesduchristianismeauraientchoisicettedatepouropposerà cette fête païenne la manifestation du Christ lors de sonbaptêmedansleseauxduJourdain.

    Selon Clément d’Alexandrie (vers 215) cette célébration adébuté en Orient, autour du 6 ou du 10 janvier comme unecélébrationdubaptêmedeJésusparJean-Baptiste.

  • Lapréoccupationd’unedatedelanaissancedeJésusnes’estmanifestée par la suite que comme un effort de reconnaître savocationdèssanaissance.Denombreuseshypothèsesontalorsétéémises,relevantdespéculationsdiversesquel’Églisen’apasretenues 2.

    c)Lechoixdu25décembreUne fêtede lanature se célébrait à ladatedu solsticed’hiver,selonlecultedeMithraet lesempereursromainsavaientélevédes temples au « soleil invaincu ». Le choix de cette daterépondit donc à une préoccupation d’ordre politique etpolémique.La fêtede la renaissancedu soleil au25décembreétaitcélébréeavecunegrandeferveurpopulaire.L’allongementdes journées lui offrait un support facile. Le christianisme –avec l’appui ambigu de l’empereur Constantin – était devenureligiond’État.

    Il s’agissait doncde substituer à l’adorationduDieu-soleil,cel ledu Christ,lumière qui éclairera les nations selon leCantique de Siméon (Luc 1:29-32) reprenant lui même unecitationduprophèteMalachie(4:2).

    Lamentiond’unecélébrationdelanaissancedeJésusàcettedate est attestée à Rome dès 336 où elle pourraitmême avoirdébuté un peu avant. L’Église de Rome avait joué un rôleimportantlorsduconciledeNicéeen325,aucoursduquelfûtentérinéelareconnaissanceenJésusduDieufaithomme.

  • La célébration de l’Épiphanie y avait déjà sa place, maisl’institutiond’unecélébrationdifférenciée,instituéeparl’Églised’Occident pourmarquer la naissance du Christ, répondait enmême temps à une préoccupation théologique. Il s’agissaitd’affirmer clairement que Jésus deNazareth était bien Fils deDieudepuissanaissance.

    L’acceptation de cette nouvelle date ne s’est faite quelentement, même parmi les chrétiens. La fête de l’Épiphaniejouissant d’une grande ferveur populaire, continuait à êtrecélébrée. Malgré la pression romaine, la résistance fûtparticulièrementtenaceenOrientoùlafêtedel’Épiphaniele6janvier demeure aujourd’hui le Noël des Orientaux. Plusieurstémoignagesdecetterésistancesontparvenusjusqu’ànousetladatedecettefêtedemeurejusqu’àaujourd’huiunsujetdedébatentrel’Églised’Orientetcelled’Occident.

    Dansuncélèbre sermondeNoël, le20décembre386, JeanChrysostome,évêquedeConstantinople,exhorteavecunevigueurparticulièresesparoissiensàrevenircinqjoursplustardafindecélébrer lanaissanceduChrist.L’insistancequ’ilymetdonneune idée de la résistance qu’il rencontrait. Elle n’y fûtofficiellement introduite qu’en 379 ! Alexandrie et Jérusalemconservèrentuneviveoppositionàcettefêtequin’apasréussiàs’imposerdanslemondeorthodoxe.

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  • Quesait-ond’exactsurlanaissancedel’enfantdeNoël?

    a)Ya-t-ildestémoignagesnon«partisans»?La Palestine était occupée à cette époque et placée sousadministration romaine, ce qui était très mal supporté par lepeuplejuif.Lerécitdel’évangiledeLucsituecettenaissanceàl’occasiond’unrecensementopérésousl’autoritédeQuirinius,gouverneurdeSyrie. Ilexistaitence tempsplusieurssortesderecensements, occasionnels ou réguliers, si bien qu’il estdifficilededateravecprécisioncerecensementparticulier.

    L’historien juif Flavius Josèphe (Antiquités XVIII 1-10),rallié aux romains,placecet événementen l’an6denotreère,soitdixansaprèslamortd’HérodeleGrand.Cerecensementseheurta chez les Juifs à une très vive résistance. L’évangile deMatthieu (3:19-23) signale, quant à lui, la mort d’Hérodecomme postérieure à la naissance de Jésus. Les datations del’époque n’obéissaient pas aux mêmes critères de rigueurhistorique qu’aujourd’hui. Si l’événement est bien attesté pardessourcesnon-chrétiennesilestnéanmoinsdifficiledeledateràuneannéeprès.

    b)Fixationdel’année0

  • Demultipleshypothèsesontétéémisesdanslespremierssièclespour situer cette date selon des critères beaucoup plussymboliquesqu’historiques.Celaconfirmequ’audébutl’Églisen’accordaquepeud’importanceaucalculdeladate.En532unmoined’Arménie,DenyslePetit,proposaà lasuitedesavantscalculsdefixerlanaissanceduChristle25décembredel’année753de la fondationdeRome.Dès lors, la tradition latinepritlentement l’habitude, de décompter l’histoire en référence àcettedatesupposéedelanaissanceduChrist.Àpartirdel’èreCarolingienne, on comptera les années : avant ou après cetévénement,considérécommeunfaitmajeur.

  • Véritéhistoriqueetfoiducharbonnier

    La difficulté à retrouver une date précise, ajoutée au peud’intérêtmontréparlespremièresgénérationschrétiennespourceproblème de datation, ont fait de la fête de Noël dès sesorigines,nonl’anniversaired’unévénement,maissacélébration.

    Lapréoccupationhistoriquemoderneaccordeuneimportancedécisive aux faits scientifiquement constatés. Le soupçon àl’égard d’affirmations non démontrées est même l’un desmoteurs de la recherche contemporaine. Il serait vain d’encontesterl’utilité.

    Il ne faut cependant pas oublier que d’autres cultures etcivilisations ont connu de longues périodes de transmissionoraleavantd’aboutiràl’écrit.Onconnaîtmieuxaujourd’huilesmodes d’évolution des informations ainsi colportées. Ellesparticipent à l’élaboration d’une conviction commune à partirdesévénementsd’origine.

    Ainsi les textes, une fois mis en écriture, véhiculent-ilsjusqu’ànousnonseulementlesouvenirdecesévénements,maislamanièredontilssesontprogressivementgravésdanslamémoirecollective.Ils’agitd’uneapprochedel’événementsousunangledifférentmaisquin’estpasforcémentencontradictionavecsonsensprofond.

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  • ZacharieapriésanscroireTantettantprié.Ellecroit.

    ...............................

    ÔbénieentretouteslesfemmesLefruitdetonventreestbéniLamèredemonSeigneurmevisiteD’oùmevientcethonneurApeinem’as-tusaluéeL’enfantdemachairacriéCommeunhérautdevantleRoi.HeureuseéternellementCellequicroitLaparolequ’ellereçoitAurasonaccomplissement.

    Lesbergersdenuit,sentinellesinterpellées 15

  • Lemétierdebergerétaitl’undesplusrépanduàl’époque.Ilne jouissait pas pour autant d’une réputation flatteuse.Contrairementauxsédentairesetmalgréleurfréquenteprésencedanslesrécitsbibliques(leRoiDavidétaitàl’origineluimêmeberger)cesnomadesn’étaientpastoujoursgratifiésd’uneimagefavorable. Les cultivateurs se méfiaient des incursions destroupeauxdansleurscultures.

    Danslesparabolesdontilponctuesonenseignement,Jésus,comme les Prophètes, utilise fréquemment l’image du bergerpour désigner la relation de Dieu avec son peuple. Ceci necontribuait pas forcément à grandir son autorité aux yeux desautorités religieusesde l’époque.Parcontrecetteproximitédupeuple et de la vie rurale quotidienne a peut être contribué ausuccèsqu’ilarencontréaucoursdesesdéplacements.

    ConcernantlerécitdeNoël,onpeutreleverqu’enPalestinelapériodedepacagedestroupeauxàl’extérieurs’étendengénéraldemarsànovembre.Lesbergersrestentalorsauxchampsavecleurs bêtes, y compris pendant la nuit, pour les protéger desprédateursdetoutessortes.

    Àdéfautderévélerl’annéedelanaissancedecetenfant,cettemention permet au moins de situer la période probable del’annéependantlaquelles’estproduitl’événement.

  • Onpeutaussinoteraupassagequ’iln’estquestionnid’ânenide bœuf dans la crèche où les bergers viennent reconnaîtrel’enfant annoncé. Ils ne prendront place que plus tardivementdanslatradition,àpartirdecitationsdesprophètesEsaïe(1:3)et Habakuk (3:2) utilisées par un évangile plus tardif : dit« Pseudo Matthieu » et non retenu parmi les témoignagesofficiellementagréés(canoniques).

    AdorationdesBergers 16

    ImmobilesNuitaprèsnuitIlsfontsilenceIlsécoutentlemouvementdusilenceIlssondentleshauteursducieldansleurâmeEtleurâmePardelà

    EtparfoisÀl’oréedeleurâmeIlscontemplentcommeonfixelefeuLamusiqueéblouissantedeDieuEtlaflammemontedroitdansleursyeuxCommel’échelledesanges.

    Iladvientqu’unmessager

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  • Autreoccasiondemarquerle temps, l’allumaged’unenouvellebougieàchacundesdimanchesdel’Aventestunetrèsanciennecoutume.La flammemarque toujours un événement, elle attireles regards et l’attention. Leur allumage progressif, dimancheaprèsdimanche,durantletempsdel’Avententretientl’attentionetl’attente.Ellespeuventêtrefixéessurunchandelieràquatrebranches,maislatraditionalsacienneetnordiquelessitueplusgénéralement plantées sur une couronne de feuilles de sapintressées.

    L’habitude s’en est récemment reprise, même dans lestraditionschrétiennespeusensiblesauxsignes.

    LeblégerméPlus particulière aux traditions provençales, une anciennecoutume voulait que l’on place près de la crèche trois petitesassiettes(ensymboledelaTrinité)rempliesdegrainesdebléoud’avoineunpeuarrosées, le4décembre, fêtedeSainteBarbe.Letempsdegerminationcorrespondantàpeuprèsàladuréedel’Avent, l’apparition des premières pousses saluait l’arrivée deNoël. De nombreux dictons voient dans la météo du solsticed’hiveruneannoncedutempsqu’ilferaàl’époquedesrécoltes:« Noël au balcon, Pâques aux tisons », etc. L’espérance oul’imploration d’une bonne récolte, avait souvent sa place danslesfêtes,lorsquelavieruraledominaitl’économie.

    b)Ladécoration

    Lacrèche,lessantons,lapastorale

  • Lacrècheestdevenue trèspopulaire.Certaines sontdesœuvresd’art,d’autresplusbanales,etcertainesmêmed’assezmauvaisgoût.LaProvenceconnaîtdevéritablesmarchésauxsantonsquidéplacent des foules. À l’origine la crèche était placée dansl’église,généralementdansunechapellelatérale.Ellesevoulaitunereproductionminiaturedel’établedelaNativitécitéedansl’Évangile.Onyplaçait l’enfant Jésus le24décembreau soir,entrelebœufetl’âne.Touslespersonnagesduvillageyétaientégalementreprésentés,aucuneprofessionnedevantêtreoubliée.À l’origine, le mot santon vient du provençal :santounquisignifie petit saint. Elle était l’expression visuelle de la piétépopulaire, et peu à peules personnages s’y stylisèrent jusqu’àdonner les figurines devenues classiques et qui existent endiverses tailles. C’est la Révolutionfrançaise qui, sans douteinvolontairement,fûtàl’originedudéveloppementdescrèchesdemaisons.

    Les églises étant fermées, un artisandeMarseille eût l’idéed’en fabriquer, de petites dimensions et bon marché, pourpermettre à la population de les installer chez soi. L’art dusantonconnûtsansdoutesonapogéedanslapremièremoitiéduXIXe siècle, les costumes dont sont vêtues ces figurines enconservent la trace.Avecledéveloppementdeséchangesetdescommunications modernes, ce marché est à nouveau en pleinessor.

  • Toutefois, ces représentations, aussi pleines d’humour et devie qu’elles aient été, n’en restaient pasmoins silencieuses. Illeur fallût s’exprimer à haute voix. Ce fût l’origine des«pastorales»,sortesdereprésentationspubliquesrappelantles«mystères » duMoyen âge où l’on représentait la passion duChrist sur le parvis des églises. Les messes de minuit del’époque n’hésitaient pas à mettre en scène de vrais moutonsaccompagnésdevraisbergers.

    Lapratiquede«pastorales» jouéesà l’occasiondeNoëlsedéveloppeàpartirduXVIIIesiècle.Lipiastre,lesbergers,(d’oùlemotpastorale)sontceuxquiviennentréveillertoutlevillagepour annoncer la bonne nouvelle.La pastoraleMaurel, laplusancienne,aétécrééeen1844,au7delarueNauàMarseilleoùse trouvait le « cercle catholique des ouvriers » dirigé par uncertainabbéJulien.Depuis,sonsuccèsn’acessédegrandir,ellerestelapastoralelaplusancienneetlapluspopulaire.Elleaétééditéeendisquesignalédanslabibliographie.

    D’autres ont vu le jour depuis, en particulier la pastoraled’YvanAudouard qui existe à la fois sous forme de disque etd’album donton trouvera également la référence dans labibliographie.BeaucoupdesancienschantsdeNoëlyonttrouvéplaceouontétécréésàcetteoccasion.Quin’ajamaisentendul’un de ces récits plein de charme et de naïveté, de ferveur etd’émotionsedoitdelefaire.Lemieuxétantd’enentendreunedanssoncontexted’origine.

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  • Àleurretouràtableilstrouvaientdansleurassietteunepartdoubledecellequ’ilsavaientdonnée.Pédagogievivantedudon,généréeparl’événementdeNoël.

    LabûchedeNoëlLasaisondeNoëlestpropiceàl’usagedescheminéespourceuxqui en ont encore. Dans les temps anciens elle était le seulmoyendechauffage.MaisàNoëlelleparticipaitàsamanièreauritedepurification,commelespommesdusapinsymbolisantlenouvelarbredevieremplaçantceluidelatentation. Il arrivait en effet que l’onmettede côtéunegrossebûche,provenant si possible d’une arbre fruitier mort naturellementdansl’année. On la plaçait solennellement dans la cheminéeselonunrituelbienétablidontontrouvelatraceverslemilieuduXVIesiècle(journaldeThomasPlatter).EnseconsumantellereprésentaitleChristsesacrifiantpourlespéchésetlalumièrequ’elle produisait renvoyait au symbole de la lumière, lié à lasignificationdeNoël.

    C’est seulement au début du XXe siècle, que reprenant ettransformant ce symbole, un pâtissier parisien eût l’idéeastucieusedefaireungâteauenformedebûche.L’aspectétaitconservémais l’usage réorientévers lagastronomie.On sait lesuccès que cette initiative a remporté ; lutins et Pères Noëlrivalisentaujourd’huid’équilibrepourenescaladerlescôtés.Labûchen’apourtantpas totalement supplantédeplusanciennestraditions pâtissières, comme leKugelhopf alsacien, le paind’Anjououlespompesprovençales.

  • Àconsommeravecmodération

    a)Queretenirdecetterichesse?Quelle abondance ! Que de saveurs, que de couleurs, que demusiques offertes aux oreilles, auxyeux et à nos palais àl’occasiondeNoël!Quechoisiretparoùcommencer?

    Peu de fêtes ont en effet autant sollicité l’imagination, lacréativité et le rêve.Chaque famille et chaque régionont leurshabitudes et leurs traditions qu’il serait dommage de laisserdisparaîtreetdenepastransmettreauxgénérationsquimontent.Mais à trop vouloir évoquer on risque parfois de ne plus rienévoquer.Des choix sont nécessaires pour réussir une fête.Lesdescriptions qui ont précédé, comme les ressources signaléesdans labibliographiefinalepermettrontàchacununesélectioncorrespondantàsesgoûts.

    Noëlsefêtechaqueannée,ilestbond’yretrouvercertaineshabitudes. Mais on peut aussi varier d’une année sur l’autre,réserver aux petits et aux grands des découvertes d’année enannée.Qu’il s’agissede ladécoration,de l’animationoude lagourmandise,unfilconducteurautourd’unthèmeparannéeestunebonnemanièredeménagerdusensetd’adapterlafêteauxsensibilitésdesparticipants.Lesenfantsyonttouteleurplace,maisilsnesontpaslesseuls.Lesgénérationss’accueillent,desplusâgésverslesplusjeunes,maisàl’inverseégalement.

  • Les cadeaux qui accompagnent traditionnellement cesréjouissances sont uneoccasiondemanifester à ceuxque l’onaimel’affectionquel’onapoureux.Ceséchangesdecadeauxsont une tradition très ancienne. À l’origine la plupart de cescadeauxavaientsurtoutunevaleursymbolique.Qu’ils’agissedegourmandisesoudepetitsobjets,ilsétaientsouventfabriquésàlamaisonouprovenaientdel’exploitationfamiliale.

    Uneorangeouunemandarinereprésentaientausiècledernieruncadeautrèsapprécié.

    b)Quelafêtenetuepaslafête!Lasurenchèrecommercialedenotreépoqueatendanceàinvestircette fête pour y stimuler une consommation maximale. Saproximité avec le nouvel an en renforce le pouvoir séducteur.L’expression : marché de Noël qui a refait surface dans levocabulaireetlespratiquesdecesdernièresannées,enditlongsur l’appétit financierquiguettecetteoccasion.MaisNoëlesttropprécieuxpourleréduireauseulcarnetdechèques.

    Savoirprofiterdecetterichessesanss’y laisseremprisonnerest une bonne règle de conduite, d’autant que notre époqued’abondance matérielle laisse souvent nombre d’autres attentessans réponses. Bien des dons immatériels : un peu de temps,d’affection, d’écoute, un petit mot, un coup de téléphonesurprise, apporteront souvent autant de joie qu’unimpressionnantpaquetàl’emballageétincelant.

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  • J’entendisprononcercenomunefoisoudeux,ilsemblaitquece soit celui d’un aide qui passait les matériaux auxcompagnons.Jerestaiàlesobserver.ÀunmomentlenomméJos’approcha plus près, et je vis qu’il avait une barbe. Le Jo demessouvenirsn’enportaitpas.Quandsonnalafinduchantier,je tentai ma chance, j’appelai Jo avec force. L’individu seretourna,eûtunmomentd’hésitation,medévisageaet finitparvenirversmoiavecungrandsourire.

    «Ah,tevoilàenfin,noust’avonsattenduavecMarie-Angeetnepensionsplustevoir».Jeluiexpliquaismamésaventure,lapertedeleuradresseetmeslonguesrecherches.Ilmeprîtparlamainetm’entraîna.«C’estMarie-Angequiva être surprise etheureuse,nousn’avonscessédeparlerdetoietdenosancienscopainsent’attendant.Nousavonsnotéleursnomspournepasenoublierettedemanderdeleursnouvelles.»

  • Nous avons marché longtemps. « Tu verras ce n’est pasluxueux, juste unbout degrenier quedebravesgensont bienvoulu nousprêter en attendant. Nous n’avons toujours pas depapiersetc’estrisquépoureux.»Auderniertournantd’unerue,ilmedit:c’estlà.Unpetitimmeubledegrisaillequinepayaitpasdemine.Noussommesmontésjusqu’audernierétage,onyaccédait par une échelle, juste sous les toits. « Regarde quij’amène s’écria joyeusement Jo » en appelant Marie-Ange.Celle-ciseretournaetm’apercevantse jetadansmesbras,ellem’avait immédiatement reconnu.Elle n’avait pas changé,toujours aussi frêle, aussi jeune, ses cheveuxblonds et songracieux sourire. Nous sommes restés un moment à nousregarder tous les trois, aussi surpris qu’heureux de nousretrouverauboutde tantd’années.Marie-Anges’excusa,nousavions préparé quelque bonnes choses pour ta venue, mais letemps passant nous les avonspartagées. Ce sera la misèreordinairecesoir.«Lajoiedenousêtreretrouvésferadecepainordinaireunrepasdefête»,luirépondis-je.

    Ce fûtunesoirée inoubliable.Serrésdans leurpetitgrenier,nous avions l’impression de rebâtir le monde ensemble. Tousnos anciens camarades étudiants revenaient dans nosconversations. Nous essayions de mettre en communlessouvenirsquenousgardionsd’eux.Jem’aperçusquecesannéesd’études les avaientbeaucoup plus marqués que moi. Leurssouvenirs étaientbeaucoup plus précis que lesmiens, ils nousavaienttousenregistrésdansleursmémoires.

  • Je leur demandai où ils en étaient de leurs difficultésadministratives pour obtenir l’asile. Ils répondirent avecdiscrétion que rien n’avait encore bougé, les démarchesn’aboutissaient pas, il fallait toujours de nouveaux papiers,attendre,attendreencore.Leursboursesd’étudiantsavaientprisfin l’une après l’autre. Jo avait été obligé de prendre un petitboulot,toutencontinuantàétudierlesoir.SurleurpetitcanapéMarie-Ange avait la tête abandonnée sur l’épaule de Jo.À lesvoir je comprenais qu’au temps des amours étudiantes avaitsuccédé celui d’un couple solidement uni, forgé par lesdifficultésdel’existence.EllelançaunregardcompliceversJo:«Onluidit?»Unsourireilluminantsonvisage,ellemesoufflaà l’oreille, bientôt nous serons trois. Il ne remue pas encore,maisjelesens.

    C’étaitcommesiunangeétaitdélicatementvenutraverserlegrenier ; nous gardions le silence, émus et heureux. Jen’oublieraijamais cette soirée. Je les laissais à leurs rêves,promettantderepasser.Jeregagnaismonpetitlitdecampdanslachambre de garde de l’hôpital. Je voulais revoir ces amis duservicedenuit, leurdirequegrâceàeux j’avais retrouvéJoetMarie-Ange,leurdiremercipourtout.

    Quelques jours encore, je revismes anciens camarades unefoisoudeuxetvintletempsoùilmefallûtrentrer.Lesadieuxfurent difficiles, nous avions conscience d’avoir vécu unprécieuxinstantdemémoire.Étreintes,embrassades,àquandlerevoir?

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  • ÉtoilesdeNoël,EMIclassics.LesplusbeauxNoëls,EMIFrance.HistoirespourunvraiNoël,4Mini-comédiesmusicalesparlacompagnie du Sablier Gérard Rouzier, Comme-ci Comme çaProductions,2003.

    FolkloreettraditionsdeNoëlArnold van Gennep,Manuel de folklore françaiscontemporain, Tome 1, Volume 7 consacré à Noël, A. et J.Picard,1958.Martyne Perrot,Noël, Le cavalier bleu, 2002 ;Ethnologie deNoël,Grasset,2000.MarionNazetetHenriDaries,Noëlprovençal,Edisud.JacquesdeHeers,Fêtedesfousetcarnavals,Paris,1983.

    ContesdeNoëlContesdeNoëlpardouzegrandsauteurslittéraires,LeSeuil,1961,rééditionpoche1997.Xavier Legrand-Ferronière,Contes fantastiques de Noël, uneanthologie,Librio,1997.LapastoraleMaurel,DisquesSapern,(S.AP202).LapastoraledessantonsdeProvence,Y.Audouard,livreetCDPolydor.ArmandPayot,L’offrandeduberger,LaboretFides,1959.MarcFaessler,Ilétaitunefoi,Laboretfides,1987.

    PrièresM.Wagner,Prièresquin’enontpasl’air,Éditionsdel’Atelier,2005.

  • Defêteenfête,LiturgiepourNoëletlesjoursdefête,LivretetCDRom,Olivetan2004.Lytta Basset et divers,Traces Vives(un chapitre consacré àNoël),LaboretFides,1997.

  • Notes–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

    1.RenéGuyCadou,Œuvrepoétiquecomplète–1ervolume,Seghers,1973.2. Sur cette question on trouvera d’intéressants développements dansl’ouvrageduthéologienOscarCullmanncitédanslabibliographie.3.Sur lesprincipales fêtes religieusesonconsultera avecprofit l’ouvrage :Fêtes et prières des grandes religionsde Pierre Cuperly cité dans labibliographie.4.ÉvangiledeLuc2:1-18,traductionœcuméniquedelaBible.5.Luc1et2.6. Edmond Jeanneret,Lematin dumonde, Cahiers duRhône, ÉditionsLaBaconière,1953.7.Luc1:1-25.8.EdmondJeanneret,ibid.9.Luc1:26-38.10.MichelWagner,inédit.11.Matthieu1:18-25.12.MichelWagner, inPrièresqui n’enont pas l’air,Éditions de l’Atelier,2005.13.Luc1:39-56.14.PierreEmmanuel,Évangéliaire,LeSeuil,1948,1961.15.Luc2:8-17.16.PierreEmmanuel,Évangéliaire,LeSeuil,1948,1961.17.Luc2:22-39.18.MichelWagner, inPrièresqui n’enont pas l’air,Éditions de l’Atelier,2005.19.Matthieu2:1-3.20.MichelWagner,Àhautevoix,Olivetan,1998.21.Matthieu2:3-12.22.JeanAlexandre,Chantsetdéchants,LambertLucas,2005.23.Surl’originedusapinontrouverauneétudetrèscomplètedansl’ouvragedu théologienOscarCullmann sur lanativité et l’arbredeNoël citédans labibliographie.24.MichelWagner,Conteinédit.25.MichelWagner,inédit.26.MichelWagner,inédit.

  • 27. Le regretté pasteur et poète Henri Capieu a laissé cette méditationoriginalesurl’événementdeNoël.Dieus’étanttotalementinvestidanslavieet les paroles de sonfils : Jésus, est depuisNoël unDieu de silence.TexteInédit,publiéavecautorisation.28.Defêteenfête:liturgiepourlesjoursdefête,Olivetan,2004.29.MichelWagner, inPrièresqui n’enont pas l’air,Éditions de l’Atelier,2005.Chaquestrophepeutêtredéveloppéeenfonctiondel’actualité.