30 ANS DE SPECTACLES ET DE LECTURES 30 ANS … · 30 ANS DE SPECTACLES ET DE LECTURES 30 ANS D’ORGANISATION DE LECTURES PUBLIQUES Fin 2017, le Théâtre du Sentier fêtera ses 30

30 ANS DE SPECTACLES ET DE LECTURES30 ANS D’ORGANISATION DE LECTURES PUBLIQUES

Fin 2017, le Théâtre du Sentier fêtera ses 30 ans. 30 ans, les première répétitions du spectacle Felix de Robert Walser.Alors, aujourd’hui, 30 ans du Théâtre du Sentier, qu’est-ce que c’est ?

18 spectacles, au moins 357 auteurs lus, 490 représentations et plus de 47’000 spectatrices et spectateurs.Ce sont des liens qui se tissent, des rencontres, des discussions. C’est une société de l’échange, du partage, de la réflexion, d’un regard ouvert sur le monde mais aussi de l’écoute.

Le Théâtre du Sentier (des sentiers) a proposé depuis le début une histoire vagabonde, dans des lieux improbables, là où des gens se rencontrent avant d’être un public : la rue, les parcs, les bibliothèques, les écoles, les galeries d’exposition, les musées et aussi les théâtres bien sûr.

Il s’agit d’un travail en lisère, là où la diversité est la plus grande, entre l’ombre et la lumière.

Il faut, pour répondre à ces objectifs, une légèreté technique, une adaptabilité, des relais, une poétique qui aborde la réalité avec curiosité et propose des ouvertures.

Déjà 30 ans et l’expérience continue, toujours aussi passionnante. Il y a la fidélité d’un public, la découverte incessante de nouveaux lieux et des collaborations artistiques qui se multiplient, s’élargissent avec des musiciens, des scénographes, des plasticiennes, des écrivains, des coutu-rières, accessoiristes, constructeurs… toute une économie !

L’aspect le plus réjouissant de cette démarche c’est qu’il n’y a pas de limite au dialogue. C’est la richesse de la création artistique qu’elle soit institutionnelle ou hors les murs. Il y a échange, complémentarité, médiation, générosité, empathie, joie de vivre et de créer.

Ce document retrace des expériences, des réussites.Ce n’est pas l’histoire du Théâtre du Sentier puisque l’expérience continue. C’est un état des lieux, provisoire, pour nourrir la suite d’une aventure pleine d’humanité.

A qui demande qu’est-ce que le Théâtre du Sentier ?, voici une façon de proposer un aperçu, entrer en contact, en dialogue, en réflexion. C’est l’occasion de boire un verre, de s’écouter.

Bonne lecture !

En page 14, vous trouverez un texte de Claude Thébert, « La Marche ».

théâtre du sentierle passage du lecteur

Théâtre du Sentier | 1

Prologue1988Création de Félix de Robert Walser.Travail collectif Anne-Marie Delbart, comédienne, Gilles Lambert, scénographe, Gilbert Musy, traducteur et Claude Thébert, comédien.

1993Création du Théâtre du Sentier.

Le titre du premier spectacle est emblématique :Je tiens à dire tout de suite…Texte d’Emmanuel Bove tiré de Henri Duchemin et ses ombres.

Dès le départ les objectifs sont clairs et simples : aller jouer partout dans des lieux appartenant aux gens (salles des fêtes, la rue, les caves, les maisons de quartiers, mais aussi les théâtres).Autre objectif : partir de la littérature, raconter des histoires surtout : l’humain est davantage peut-être un homo narrans qu’un homo sapiens (adaptation, montages, commandes d’écritures).

Pour aller jouer partout, il faut un dispositif scénique léger (tout doit entrer dans un mini bus) et un éclairage minimaliste.

Un texte, un objet poétique, un ou des acteurs, des musiciens, un rapport direct, de proximité et d’échange avec le public. Un art pauvre (arte povera) ou du moins modeste.

Le choix des textes correspond à des préoccupations sociétales, la place de la poésie dans notre société, le nomadisme, le doute, les lieux de rencontres, la nourriture.

Une des préoccupations essentielle du Théâtre du Sentier est le rapport aux gens.

Après le spectacle, le temps de l’échange convivial autour d’un verre et d’un buffet compte beau-coup.C’est le temps de se raconter sa vie et celle du monde à partir des émotions ressenties après le spectacle : pas de débat, pas d’explication mais de l’écoute.

Etablir un contact aussi avec une région. C’est l’expérience du spectacle Georges Haldas : un itiné-raire. Le comédien Claude Thébert a fait le voyage à pied, tirant une charrette qui se transformait chaque soir en scène de bistrot. 14 stations, 14 lectures différentes en 14 jours. Certaines per-sonnes ont assisté à 10 lectures, d’autres accompagnaient le comédien sur une étape, le chauffeur


du car postal régional klaxonnait la charrette et expliquait aux voyageurs de quoi il s’agissait, le journal régional La Côte indiquait en première page l’itinéraire et les lieux de rencontres entre Genève et Morges.

Les spectacles du Théâtre du Sentier sont courts, mais les discussions qui suivent sont longues.

Le Théâtre du Sentier est un théâtre nomade qui n’oublie pas les villes, les quartiers, la campagne (villages) et les appartements.

Les tournées

Dans les dix premières années, le Théâtre du Sentier s’est battu pour une tournée intra-muros, sur Genève. Différents théâtres institutionnels ont accueilli nos spectacles : La Comédie de Genève, le Théâtre Saint-Gervais, le Théâtre de Poche, le Théâtre Am-Stram-Gram.

Nous avons joué dans les parcs municipaux, la rue, les maisons de quartiers, en collaboration avec le Festival de la Bâtie.

Le Théâtre du Sentier (des sentiers) se consacre à un travail sur la région francophone de Suisse. Les spectacles sont joués entre 13 et 112 représentations grâce au répertoire qui permet de tour-ner pendant plusieurs années.

Le Théâtre du Sentier a représenté la Suisse au festival des Francophonies de Limoges et a fait quelques incursions en Suisse alémanique et en France.

Aujourd’hui

Le spectacle Perdre le nord qui a été créé en 2016 va être repris pour une tournée en suisse ro-mande ; quelques dates sont déjà annoncées, d’autres le seront bientôt...

- Les 16, 17 et 18 juin sur les voies de Saint-Jean (Genève) devant le Théâtre de Gaspard- Le 21 juin à La Chaux-de-Fonds- Le 16 août à Plan-les-Outes- Le 28 septembre à Delémont- Le 24 novembre à Evionnaz

Et d’autres dates encore à confirmer.

Théâtre du Sentier | 3Théâtre du Sentier | 2

Parallèlement aux spectacles, le Théâtre du Sentier poursuit un travail de lecture avec

Le Passage du lecteur

Dans ces lectures, il s’agit de donner vie à la littérature d’aujourd’hui par des lectures publiques. C’est un travail de passeur. C’est le texte qui est mis en avant et pas le comédien. Claude Thébert, assure cette activité.

« Il faudrait élaguer entre soi et le monde tout ce qui n’est pas heures d ’écoute profonde. »Julien Gracq

Pour prendre les 5 dernières années 2012-2016, le Passage du lecteur a rassemblé plus de 9464 auditrices et auditeurs, preuve d’un intérêt, d’une nécessité.

LecturesC’est un travail exigeant. Qui mieux que Jean-Pierre Siméon dira la teneur du travail prépara-toire :

« Que le comédien commence par jouir du poème [de l’écrit] à son propre profit, sans égard pour personne. Qu’il ne cherche pas le sens lisible mais la lisibilité du sens. Nous ne demandons pas qu’il nous montre son chemin, ni son habileté à cheminer en ouvrant sous nos pas les lieux du poème [de l’écrit]. Et qu’ainsi face au public, chaque mot dit soit l’essor léger et vibrant d ’un vol d ’oiseau. »

La préparation d’une lecture c’est 10 à 15 heures de travail, suivant l’importance du texte.

« En lisant, en écoutant, on se dit, je ne savais pas que cette pensée était en moi, je ne savais pas que cette bles-sure n’était pas vraiment refermée, j’ignorais que j’y pensais encore. »

Cécile Wajsbrot (Pour la littérature)

Ces citations révèlent le chemin de la lecture en public et la recherche essentielle de cette inti-mité que poursuit Le Passage du lecteur.

La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. Seul le savoir enrichit à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.

Le Passage du lecteur se poursuit plus intensément que jamais. Les demandes se multiplient.



AUTEUR(E)S LUS EN PUBLICLes auteurs lu(e)s de manière récurrente sont suivi d’une *

Olivier Adam, Milena Agus, Ilse Aichinger, Chantal Akerman, Fabiano Alborghetti, Sholem Aleikhem, Jean-Pierre Amey, Anthologie de la poésie grecque contemporaine, David Antin, Aharon Appelfeld, Metin Arditi, Atlas d’une Europe fantôme, Gwenaëlle Aubry, Philippe Avron, Salim Bachi, Sonia Baechler, Alain Bagnoud *, Honoré de Balzac, Alessandro Baricco, Etienne Barillier *, Henry Bauchau, Charles Baudouin, Jean-François Beauchemin, Philippe Beaussant, Cécile Beauvoir, Samuel Beckett, Jean-Luc Benoziglio, John Berger *, Thomas Bernhard *, Hé-lène Bessette, François Beuchat, Peter Bichsel *, S. Corinna Bille *, Véronique Bizot, Heinrich Böll, François Bon, Yves Bonnefoy *, David Bosc, Francine Bouchet, Grégoire Bouillier, Nicolas Bouvier *, Jacques-Etienne Bovard, Anne Brécart, Beat Brechbühl, Anne Bregani, Lisa Bresner, Hermann Burger *, Erika Burkart, Julien Burri, Michel Butor *, Henri Calet, Sophie Calle, Ita-lo Calvino, Arno Camenisch, Ferdinando Camon, Karel Čapek, Raymond Carver, Blaise Cen-drars *, Cent lettres pour les femmes afghanes, Yi Ch’ôngjun, Chahla Chafiq, Gaston Chaissac *, Nathalie Chaix, Sorj Challandon, Maurice Chappaz *, Yasmine Char, Laurence Chauvy, Judith Chavanne, Jacques Chessex, Eric Chevillard *, Charles-Albert Cingria, E. M. Cioran, Françoise Clavien, Gilles Clément, Albert Cohen, Marcel Cohen, Collectif Rencontre, Francine Collet, Bernard Comment *, Enzo Cormann, Nicolas Couchepin, Claude Darbellay, Emmanuel Darley, Marie Darrieussecq, Mahmoud Darwich, Daniel De Roulet, François Debluë, Béatrice Dela-praz, Joseph Delteil *, Marie Depussé *, Corinne Desarzens *, Maryline Desbiolles *, Régine Detambel, André Dhôtel, Denis Diderot, Yves-André Donzé, Sylviane Dupuis, Marguerite Duras, Eugène Durif, Friedrich Dürrenmatt, Du souffle dans les mots (30 écrivains) Isabelle Eberhardt, Jean Echenoz *, Ecrits du Valais (anthologie), Florian Eglin, Wolf Erlbruch, Annie Ernaux *, Tomas Espedal, Claude Esteban, Eugène, Fables pour le cœur (anthologie), John Fante, Roger Favre, Eric Faye, Raymond Federman, Colette Fellous *, Zlata Filipovic, Gustave Flau-bert, Alain Fleischer, Brigitte Fontaine, René Louis des Forêts *, Jean Forton, Claude Frank, Jean Frémon, Alexandre Friedrich *, Max Frisch, Zsuzsanna Gahse, Christian Gailly, Christophe Gallaz, Christian Garcin, Marie Gaulis *, Claire Genoud, Sylvie Germain, Hélène Gerster, Jean Giono, Vahé Godel, André Gorz, Anne-Lise Grobéty, Louis Guilloux, Pierre Guyotat, Georges Haldas *, Knut Hamsun *, Peter Handke *, Zbigniew Herbert, Histoire mondiale du vin, His-toires d’arbres, Histoires maigres, Blaise Hoffmann *, Ludwig Hohl, Franz Hohler, Homère, Célia Houdart *, Claudine Houriet, Thomas Hürlimann, Siri Hustvedt, Felix Philipp Ingold, Yasushi Inoué, Robert Ireland, Philippe Jaccottet, Fleur Jaeggy, Joël Jakubec, Ludovic Janvier, Régis Jauffret, Bernard Jean, Michel Jeanneret, Roberto Juarroz, Charles Juliet *, Urs Karpf, Ma-rie-Luise Kaschnitz, Maylis de Kerangal *, Imre Kertész *, Vénus Khouri-Ghata, Erwin Koch, Bernard-Marie Koltès, Petr Kràl, Pascale Kramer, Nicole Krauss, Agota Kristof *, Reiner Kunze, La poésie en Suisse Romande, Marie-Hélène Lafon, Tommaso Landolfi, Jacques Lanzmann, Yves Laplace, Camille Laurens, Eric Laurent, Lucile Laveggi, Michel Layaz *, Hélène Lenoir, Pedro Lenz, Léo Leonni, Les poètes de la Méditerranée (anthologie), Edouard Levé, Hanoch Levin, Torgny Lindgren, Bengt Lindström, Hugo Loetscher, Douna Loup, Jean-Marc Lovay *,


Catherine Lovey, Rosetta Loy, Erri de Luca *, Thierry Luterbacher *, Daniel Maggetti, Ella Mail-lart, Maisons (anthologie), Henning Mankell, Luc Marelli, Claire Marin, Kurt Marti, François Martin, Claude Martingay, Jean-Yves Masson, Françoise Matthey, Guy de Maupassant, Lau-rent Mauvignier *, Mariella Mehr, Nicolas Meienberg *, Helen Meier, Jérôme Meizoz *, Méla-nie Meystre, Fabrice Melquiot, Alberto Méndez, Louis Sébastien Mercier, Klaus Merz, Henri Michaux, Henry Miller, Antonin Moeri, Sybille Monney, Christine Montalbetti, Quim Monzó, Valérie Mréjen *, Slawomir Mrozek, Herta Müller, Adolf Muschg, Marie Ndiaye *, Alberto Nes-si, Marie Nimier, Paul Nizon, Cees Nooteboom *, Pascal Nordmann, Valère Novarina *, Yoko Ogawa, Giorgio Orelli, Giovanni, Orelli, Esther Orner, Anne-Marie Ortese, Julie Otsuka, Amos Oz, Jean Pache, Emmanuelle Pagano *, Yves Pagès, Rose-Marie Pagnard *, Frédéric Pajak *, Pier Paolo Pasolini, Adrien Pasquali, Damien Pattaroni, Cesare Pavese, Erica Pedretti, Oscar Peer, Chantal Pelletier, Georges Perec, Anne Perrier, Fernando Pessoa *, Christian Petr, Charles Pictet de Rochemond, Maxime Pietri, Gilbert Pingeon, Robert Pinget *, Emmanuelle Pireyre, Sylvia Plath, Amélie Plume, Pierrine Poget, Valérie Poirier, Marius Daniel Popescu, Jacques Probst, Fabio Pusterla, Pascal Quignard *, Jean-Michel Quinodoz, Nathalie Quintane, Ilma Rakusa, Charles Ferdinand Ramuz *, Yves Ravey, Pascal Rebetez, Claude Reichler, Noëlle Revaz, Ber-nadette Richard, Rainer Maria Rilke, Sonia Ristic, Alice Rivaz, Yves Robert, Jacques Roman *, Olivia Rosenthal, Patrick Rossier, Joseph Roth, Jean-Jacques Rousseau, Valérie Rouzeau *, Arundhati Roy, Claude Roy, John Ruskin, Antoinette Rychner, Catherine Safonoff *, Alain-René le Sage, Antoine de Saint-Exupéry, Danièle Sallenave, Lydie Salvayre, Marina Salzmann, Nathalie Sarraute, Annie Saumont, Eugène Savitzkaya *, Jürg Schubiger, Ruth Schweikert, W. G. Sebald, Aude Seigne, Olivier Sillig, Pierre Silvain, Jean-Pierre Siméon, Julia Sørensen, Peter Stamm, Jörg Steiner, Anne-Lou Steininger, Beat Sterchi, Patrick Süskind, Antonio Tabucchi *, Pierre-Alain Tâche, Michel Tagliabue, José-Flore Tappy, Christophe Tarkos *, Tarun J Tejpal, Sylvain Tesson *, Michel Thévoz, Anne-Lise Thurler, Olga Tokarczuk, Jean-Philippe Toussaint *, Tomas Tranströ-mer, Jean-Loup Trassard, Marina Tsvetaeva, Emmanuelle Urien, Peter Ustinov, Fred Vargas, Alain Veinstein *, Michel Viala, Alexandre Voisard, Martin Wable, Zoé Waldes, Robert Walser *, Cécile Wajsbrot, Anne Weber, Peter Weber, Tecia Werbowski, Markus Werner, Kenneth White, Urs Widmer, Xinran, Yusuf Yesilöz, Yvette Z’Graggen, Matthias Zschokke *, Stefan Zweig

Pardon à celles et ceux que nous avons omis de citer.

Cela fait 357 auteurs.


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LIEUX DE REPRÉSENTATIONS ET DE LECTURES DU THÉÂTRE DU SENTIER

Les lieux où le Théâtre du Sentier a joué plus de deux fois sont en gris Les lieux où le Théâtre du Sentier a joué plus de dix fois sont en gris clair

Canton de BerneBienne (Théâtre de Poche, Rennweg, Musée Pasquart, Hôtel Villa Lindenegg), Moutiers, La Neuveville, Archives littéraires de Berne

Canton de FribourgBelluard Festival (Fribourg), Nuithonie (Villars-sur-Glâne), Arbanel (Treyvaux)


Canton de GenèveParcs

Ville : Promeneur solitaire, Bastions, GeisendorfCanton : Parc Floraire (Chêne-Bourg), Champs-Fréchets (Meyrin), Campagne Charnaux (Meyrin), Lancy

Plein airVille : Voies de Saint-Jean, La Treille, Les Pâquis, Hôtel de VilleCanton : Place du Marché (Carouge), Plan-les-Ouates, Chambésy

FestivalsFestival de la Bâtie, Terrasse du Troc

Théâtres Ville : Saint Gervais, La Comédie, Am Stram Gram, Théâtre de l’Orangerie, Forum Meyrin, Le Galpon, Théâtre Gaspard

Maisons de quartier et autres lieuxVille : Maison de quartier de Saint Jean, Maison de quartier de la Jonction, API, Cité Sénior, L’Ancre Canton : Maison de quartier de Carouge (Tour de plage), Maison de quartier du Plateau (Lan-cy), Pont Rouge (Lancy), Mairie de Lancy, Salle de fêtes de Lancy, Maison Baron (Carouge)

BibliothèquesVille : La Cité, BPU, Saint-Jean, Pâquis, Eaux-Vives, ServetteCanton : Cartigny, Pregny-Chambésy, Carouge, Vernier, Meyrin, Versoix

LibrairiesVille : Le Parnasse, Le Rameau d’Or, Nouvelle page, Boulevard, Les Recyclables

Galeries et muséesVille : Galerie Miss, Galerie Très Classique, Musée d’Art et d’HistoireCanton : Musée de Carouge

EcolesGenève, Satigny, Dardagny, Onex, Thonex, Chancy, Le Lignon, ...

AppartementsGenève, Meyrin, Carouge

Canton du JuraVilles : Porrentruy, Delémont, Saignelégier, Saint-Ursanne


Canton de NeuchâtelÀ Neuchâtel

Maison du Concert, Théâtre du Pommier, Galerie yd, appartement privé.

À La Chaux-de-FondsThéâtre ABC, Librairie La Méridienne, Théâtre Populaire Romand, Musée des Beaux-Arts, Le Manège

Ailleurs dans le canton de NeuchâtelLa Tarentule (St Aubin), Maison des Mascarons (Môtiers), Festival Poésie en arrosoir (Cer-nier)

Canton du ValaisP’tit théâtre de la Vièze (Monthey), Hôtel Bella Tola (Saint-Luc), Théâtre du Dé (Evionnaz), Petit Théâtre (Sion), Caves de Courten (Sierre), L’Alambic (Martigny), Saint-Pierre de Clages

Canton de VaudThéâtres

Vidy (Lausanne), 2.21 (Lausanne), CPO (Ouchy), Festival de la Cité (Lausanne), L’Échandole (Yverdon-les-Bains).

VillesAigle, Coppet, Crans-près-Céligny, Nyon, Gland, Begnins, Bursins, Bassins, Rolle, Perroy, Bougy, Saint-Prex, Morges, Parc animalier de la Garenne, Le Vaud, Denesy, Pully, La Com-ballaz, Les Mosses, Grandson, Mies, Crêt-Berard, Bussigny, Saint-Cergue, ...

Galeries et autres lieuxEspace éclair (Lausanne), diverses Galeries, Bibliothèque universitaire de Lausanne, EPFL (Lausanne)...

En FranceVilles : Moulins, Festival des Francophonies de Limoges, Couzeix, Saint-Junien, Saint-Léo-nard en Noblat, Bassine sur Gartempe, Saint-Mathieu, Cordes-sur-Ciel, Albi, Paris (Biblio-thèque Nationale de France, Cité internationale des Arts).


EN 2017...

LA LECTUREExercice qui contribue à l’échange ouvert, sans préjugés, sans interdits. Échange sans lequel il n’est pas de société authentiquement démocratique.

LES AUTEUR(E)SAvec elles et eux le monde nous parle. Ils(elles) nous font signe, questionnent:

- Le monde dans lequel nous vivons- Notre relation à l’autre- La beauté qui nous aide à trouver de nouvelles dimensions.

LE LECTEURUn dispositif léger lui permet de lire, de raconter, de transmettre, d’échanger, de se déplacer: le lecteur est un nomade (errance).

LIEUX D’INTERVENTIONEcoles, bibliothèques, librairies, appartements, lieux de plein air, théâtres, musées, maisons de quartiers…

OBJECTIFSTisser des liens: venir, dire, discuter et partir. Découvrir les ressources qui dorment en nous, à notre insu.

Depuis le début des lectures, 346 auteur(e)s lu(e)s pour 549 rencontres publiques.Depuis 2012, 9464 auditrices et auditeurs ; 50 lectures en 2016.

COLLABORATIONSLe Théâtre du Sentier invite des auteur(e)s, des musiciennes et musiciens, des lectrices et des lecteurs.Il enregistre des CD en collaboration avec une chanteuse lyrique, une comédienne, avec une dessinatrice sur des textes inédits offerts par deux auteures (Maryline Desbiolles, Charlotte Du-marteray)Il collabore avec des maisons d’éditions.Le Théâtre du Sentier intervient en Suisse Romande: Genève, Vaud, Neuchâtel, Valais, Jura.



En 2017, le Théâtre du Sentier propose 2 week-ends de poésie municipale

En 2017, le Théâtre du Sentier reprend son spectacle «Perdre le Nord» créé en 2016

En 2017, le Théâtre du Sentier continuera à proposer les lectures les samedis (2 lectures par mois) et mercredis (1 à 2 lectures par mois) à la librairie « Le Parnasse », ainsi que dans d’autres librairies à Genève et en Suisse romande.

En 2017, le Théâtre du Sentier continueras à lire dans les écoles.

En 2017, 2018 et 2019, le Théâtre du Sentier ira sur les chemins, au gré des demandes : il est difficile d’annoncer un calendrier car le programme se fait au fil de l’an, des rencontres, des opportunités et des parutions littéraires.

Depuis plusieurs années, le Théâtre du Sentier réalise plus de 60 lectures par an, sans comp-ter les lectures-spectacles.C’est la capacité de répondre aux demandes qui détermine le calendrier, donc une grande disponibilité.

Citons Philippe Jaccottet : « Le problème pour notre esprit serait moins d’entasser des rochers, de bâtir des temples, que d’ouvrir des passages dans le murs ! »

La lecture en public est un engagement radical et nécessaire parce que la littérature ouvre les yeux et produit des chocs et donne un sens et permet de penser le monde.Il s’agit de verser au cœur de l’habitude une bonne dose d’inconnu.Le seul indicateur réel de ce succès est de voir que le public est fidèle, se renouvèle et s’agrandit.

TOUTES LES DATES SONT SUR NOTRE SITE INTERNET

www.theatredusentier.ch/lectures.html www.theatredusentier.ch/spectacles.html

Et vous pouvez recevoir notre newsletter mensuelle en vous inscrivant par email à [email protected]




Les spectacles www.theatredusentier.ch/archives.html

Félix, Version Ide Robert Walser1988, 30 représentations

Je tiens à dire tout de suite... de Emmanuel Bove1993, 92 représentations

Le Brigandde Robert Walser1994, 83 représentations

Félix, Version II de Robert Walser1995, 83 représentations

Le Théâtre de marionnettes de Heinrich von Kleist avec des textes de Robert Walser et François Simon1996, 25 représentations

Si Dieu était suisse de Hugo Loetscher1997, 102 représentations

Le Violon de verrede S. Corinna Bille1998, 117 représentations

George Haldas: un itinéraire 200114 représentations dans 14 villages entre Genève et Morges. Déplacement à pied en tirant le chariot-décor.

Rencontre sur la neigede Jacques ProbstCoproduction avec la Compagnie Eustache.2003, 23 représentations

Où sommes-nous? Montage de textes sur l’actualité2004, 31 représentations

Quand je mange de le crème fouettée... d’après Robert Walser2006, 32 représentations

Je ne sais pas où je vais, mais j’y vais, j’y vais - En hommage à Gaston Chaissac -de Christiane Thébert2009, 23 représentations

Hommage à Omar KhayyamTexte de Stéphanie RiondelMusique de Popol Lavanchy2010, 22 représentations

Splendor In The Grassde Valérie Poirier et Manon Pulver2010, 10 représentations

Bal à la sauvettede Dorothée Thébert Filliger & Filippo Filliger2011, 53 représentations

La Vie errante de Yves Bonnefoy Théâtre en appartement2012, 18 représentations

La Valise rouge de Christiane Thébert2014, 32 représentations

Perdre le nord de Christiane Thébert2016, 13 représentationsTournée en 2017



30 ans : Revenons-y !

LA MARCHEUne idée fondamentale du Théâtre du Sentier est liée à la marche, c’est-à-dire délimiter un champ d’action théâtrale qui peut être parcouru à pied. Cette idée de la marche vient Robert Walser qui arpentait une région et trouvait matière à écrire dans la fréquentation d’une partie du monde, l’universel n’étant que le local sans les murs. L’exemple le plus marquant dans ce sens est sans doute le spectacle Georges Haldas, un itinéraire, réalisé à partir d’un choix dans l’œuvre de cet auteur. Parti de Genève, de la librairie Georges Haldas, aujourd’hui remplacée par un Starbucks (sans commentaire), je suis allé par les villages jusqu’à Morges, en 14 étapes avec à chaque fois une lecture-spectacle différente, ce qui a permis d’aborder une grande partie de l’œuvre. Et le public a suivi, de plus en plus nom-breux. Certains spectateurs ont assisté à une dizaine de lectures, infor-mant les voisin(e)s, les ami(e)s du passage de ce théâtre itinérant qui s’est produit dans des salles des fêtes, des places de villages, une galerie de pein-ture, une cave de vigneron, une arrière-salle de restaurant, des librairies, une cours de châteaux, un théâtre, un appartement…

La presse locale rendait compte en première page de l’itinéraire parcouru. Des spectatrices et spectateurs m’ont accompagné et aidé à tirer un décor sur roues. Les trajets entre une étape et l’autre, qui demandaient 4 heures de marche, ne représentaient que 20 minutes en voiture et un peu plus à vélo. L’ambiance était festive et pour certaines et certains, c’était l’occa-sion de raconter des vies, d’informer sur une région. Le conducteur du car postal qui me croisait tous les jours, plusieurs fois, informait les passagers.

À chaque étape, il y avait la possibilité d’échanger autour d’un verre et d’un buffet, préparé par les relais qui accueillaient le spectacle.La maison d’édition des œuvres de Georges Haldas, L’Âge d’Homme, a dû me réapprovisionner plusieurs fois, tant à chaque étape se vendaient les livres.

Georges Haldas est venu signer trois fois lors de ce parcours et les nuits étaient longues, de récits, d’échanges, de partage.

C’est un exemple du travail en profondeur que le Théâtre du Sentier réa-lise.

Culture populaire ou pas ?


Principe associatif

Avec la démarche du Théâtre du Sentier, il y a cette idée de gens qui se retrouvent dans un parc, au coin d’une rue ou dans une bibliothèque et qui nous permettent de temps à autre d’être optimistes en ce qui concerne l’avenir de l’humanité. L’ambition exprimée ainsi est prétentieuse, peut-être, mais l’utopie n’est pas un point d’arrivée, c’est un point de départ, comme il est dit dans le spectacle Perdre le nord qui traite du problème de la liberté.

C’est le public qui prend en charge l’information, qui se crée en associa-tion ouverte.

La marche, c’est aussi un cheminement de la réflexion. Le principe asso-ciatif est exigeant, critique et un appel à l’imagination sans cesse renou-velée.

Le théâtre comme dialogue sur le long terme

Un musicien, un danseur travaillent leurs instruments tous les jours, le comédien aussi.

Je me souviens avoir entendu, lorsque je jouais un spectacle à Vidy-Lau-sanne avec le Théâtre Populaire Romand, André Steiger parler à de jeunes comédiennes et comédiens du Conservatoire de Lausanne: une comé-dienne, un comédien qui n’est pas en travail sur un spectacle doit lire une pièce classique le matin et une pièce contemporaine l’après-midi.

J’ai d’abord souri, puis cette idée est devenue obsédante. Je ne pouvais plus y échapper. Il se trouvait qu’au Théâtre Populaire Romand nous avions cette pratique du répertoire et que lorsqu’on jouait un spectacle, nous en répétions un autre puisque nous étions une troupe permanente, engagé(e)s à l’année.

Lorsque j’ai quitté le TPR après 15 ans de permanence, j’ai appliqué la mé-thode Steiger puisque j’étais comédien free-lance et qu’entre deux créa-tions j’avais du temps libre.


J’ai d’abord lu de manière forcée. Je lisais mal, très mal, superficiellement, puis avec le temps j’ai découvert le plaisir, beaucoup de plaisir. J’ai élar-gi le champ de mes lectures à la littérature en général et pas exclusive-ment aux écrits théâtraux. Jusqu’au jour où ce plaisir, je devais le partager. Les premiers spectacles du Théâtre du Sentier étaient construits à par-tir d’œuvres littéraires: Emmanuel Bove, Robert Walser bien sûr, Hugo Loetscher, Georges Haldas, S. Corinna Bille, Yves Bonnefoy. La fréquen-tation passionnante de la littérature, par le biais de spectacles et lectures publiques, m’a fait rencontrer des auteurs à qui j’ai commandé des pièces: Jacques Probst par exemple, qui a écrit pour le Théâtre du Sentier Ren-contre sur la neige, pièce jouée avec un quintette de jazz.

La volonté de travailler en profondeur sur une région m’a fait rencontrer également une troupe de théâtre d’amateurs, le Théâtre des Trois P’tits Tours qui a accepté de créer des pièces inédites commandées à des au-teurs. Cette troupe, qui avait déjà une longue histoire, était composée de comédiennes et de comédiens qui consacraient beaucoup de temps au théâtre. Leur statut était davantage de semi-professionnels que d’ama-teurs. C’est ainsi que nous avons créé des pièces de Amélie Plume, Anne-Lou Steininger, Thomas Hürlimann, Christophe Gallaz, Jacques Probst, Antoine Jacquou, Popol Lavanchy.

En ce qui concerne le cheminement des idées et des désirs, le Théâtre du Sentier a créé des spectacles sur des thèmes tels que le nomadisme, la création artistique, la liberté, textes écrits par Christiane Thébert, créa-tions inédites elles aussi.

Atelier de recherche et d’expérimentation

Si le Théâtre du Sentier a pu jouer en collaboration avec des théâtres insti-tutionnels, sur invitation, à la Comédie de Genève, au Théâtre Saint-Ger-vais, au Théâtre de Poche et au Théâtre Am Stram Gram, il a poursuivi également, sous l’impulsion du Festival de la Bâtie, les représentations en plein air, dans les parcs, dans la rue, sur les places de marché et places de villages. Il fallait un théâtre souple, léger, poétique, capable d’apparaître et de disparaître rapidement, comme à la sauvette.



Le travail mené depuis des années (30 ans en cette fin d’année 2017) né-cessite une réflexion permanente, une recherche de simplicité, une légè-reté. Elle invite à une proximité avec le public qui est partie intégrante du dispositif. Il s’agit de créer une fête imprévue. C’est l’imaginaire qui s’immisce dans le réel, dans le quotidien.

Cette expérimentation est sans fin, demande une grande disponibilité, une écoute, un dialogue, de l’énergie.Il s’agit d’occuper un peu de terre pour prendre du souffle.

C’est une façon de danser dans les marges qui se fait en complémentarité de l’offre institutionnelle: ouvrir, ouvrir…

C’est une façon d’être aux aguets, d’expérimenter l’espace public, c’est un voyage à destination de l’autre, un mouvement vers la richesse de chacun.

C’est ce qui tangue qui m’intéresse.

Cela nécessite une obstination quotidienne qui permet peut-être de main-tenir une inébranlable unité.

Claude Thébert, avril 2017


BIOGRAPHIE CLAUDE THÉBERT

Né en 1947 dans les Vosges (France), il suit une formation de comédien à l’École Grotowsky à Aix-en-Provence.

Entre 1969 et 1971, il dirige le Centre Culturel de Saint-Dié (Vosges). Il est le responsable de la programmation théâtrale.

En 1971, il devient comédien permanent au Théâtre Populaire Romand. Jusqu’en 1985, il participe à plus de 40 spectacles, 1500

représentations en Suisse (romande, alémanique et italienne), en France, Belgique, Allemagne, Italie, Tunisie et au Mexique. Durant cette période, il joue des pièces de Molière, Corneille, Shake-speare, Ruzzante, Goldoni, Tchékhov, E.T.A Hoffmann, Armand Gatti, Heinrich Henkel, Peter Ter-son, F. X. Kroetz, Evguéni Schwarz, John Arden, Peter Handke, Michel Vinaver, etc.

Il s’installe en 1985 à Genève et devient un comédien indépendant jouant en Suisse, France et Belgique avec nombre de metteurs en scène : Jean Liermier, Claude Stratz, Jean-Louis Hourdin, Philippe Sireuil, Denis Guénoun, Philippe Morand, J. Voeffray et A. Vouilloz, Michèle Fouchet, Michel Voïta...

En parallèle, il crée en 1988 le Théâtre du Sentier avec Anne-Marie Delbart et Gilles Lambert. Il produit plusieurs créations originales de Robert Walser, Emmanuel Bove, Heinrich von Kleist, Hugo Loetscher, S. Corinna Bille, Georges Haldas, Jacques Probst, etc.Avec le Théâtre du Sentier, il crée dernièrement «Je ne sais pas où je vais, mais j’y vais, j’y vais...» (2009, tournée suisse romande en 2010 et 2011), «Hommage à Omar Khayyam» (2010), «La Vie errante de Yves Bonnefoy» (spectacle en appartement, 2010-2011), le «Bal à la sauvette» (spec-tacle itinérant dans le parcs du canton de Genève en 2011 et tournée romande en 2012) et «La Valise rouge» (2013, tournée suisse romande en 2014 et 2015).Un nouveau spectacle, «Perdre le nord (titre de travail)» sera créé en 2016.

De 1994 à aujourd’hui, il met en scène des pièces de Jean-Marie Piemme (Les forts, les faibles), Thomas Hürlimann (Napoléon chez les Waldstätten), Amélie Plume (Que souhaiter de plus ?), Jacques Probst (Sur un rivage du lac Léman), Christophe Gallaz (La plante), Antoine Jaccoud (Après), Anne-Lou Steininger (Le destin des viandes), etc.

Depuis 1998, il réalise des lectures publiques. Le Passage du lecteur se produit dans la rue, les cafés, les librairies, les bibliothèques, les galeries d’art, les musées, les écoles, les théâtres, des caves, des parcs, etc.

Théâtre du Sentier | Claude Thébert | Rue Charles-Giron 9 | 1203 Genève | 022 340 01 38

www.theatredusentier.ch | [email protected]


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30 ANS DE SPECTACLES ET DE LECTURES 30 ANS … · 30 ANS DE SPECTACLES ET DE LECTURES 30 ANS D’ORGANISATION DE LECTURES PUBLIQUES Fin 2017, le Théâtre du Sentier fêtera ses 30