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BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE N° 3420 du Vendredi 22 Août 2014 - 61 ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P.: 2080 - CONGO: 400 F. CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (242) 06.678.76.94 / 05.528.03.94 / 06.889.98.99 - E-mail: [email protected] 61 ème année Vie politique nationale J. M. Bokamba-Yangouma a lancé une plateforme de rassemblement: l’Ina Editorial BP: 2660 - Tel: 06.529.11.74 / 05.513.13.73 E-mail: [email protected] Site Web: www.okenpalacehotel.com Situé au quartier Fouks, derrière la station X-Oil, à Pointe-Noire (Congo) Séjournez à Pointe-Noire, sans dormir n’importe où. Choisissez OKEN PALACE HOTEL Pascal Tsaty-Mabiala sur le débat constitutionnel «Si le président de la République peut arracher un consensus national, par un dialogue…» Alain Moka, président du groupe parlementaire de la majorité «Nous ressentons la demande pressante de la population elle-même sur cette Constitution» Des positions qui s’affirment de plus en plus! L e débat constitutionnel bat son plein. Changera ou changera pas? Les opinions s’expriment libre- ment, parfois avec une pas- sion inquiétante, mais c’est la démocratie! Pourvu que tout se passe dans la paix, comme le rappelle, à chaque fois, le président de la République. Les positions sont assez tran- chées. Dans un document pu- blié dans nos colonnes, une trentaine d’organisations de la (Suite en page 3) Le maraîchage et la pisciculture, pour lutter contre le chômage en milieu jeune 3 ème circonscription de Makélékélé (Brazzaville) Pierre Bassouama (P.7) La police a réussi à mettre la main sur deux présumés assassins Après le triple meurtre de Pointe-Noire Miyalou-Nkaya Guy. Mabengui-Mabengui Ndosso Jean-Richard. Pascal Tsaty-Mabiala (P.3) COMMUNIQUE DE PRESSE SAGAM INTERNATIONAL. SA (Société de droit Sénégalais) Informe le public que Monsieur ADAMA SARR ne fait plus partie de son person- nel, depuis décembre 2013. En outre, elle n’a ni filiale ni aucune autre structure installée au Congo qui inter- vient dans le domaine de la sécurité. Fait à Dakar, le Jeudi 07 Août 2014. Le Secrétaire Général, Ibrahima DIALLO (P.6) (P.5) (P.5)

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 1

BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE

N° 3420 du Vendredi 22 Août 2014 - 61ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P.: 2080 - CONGO: 400 F. CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (242) 06.678.76.94 / 05.528.03.94 / 06.889.98.99 - E-mail: [email protected]

61ème

année

Vie politique nationale

J. M. Bokamba-Yangoumaa lancé une plateforme

de rassemblement:l’Ina

Editorial

BP: 2660 - Tel: 06.529.11.74 / 05.513.13.73E-mail: [email protected]

Site Web: www.okenpalacehotel.comSitué au quartier Fouks, derrière la station X-Oil, à Pointe-Noire (Congo)

Séjournez à Pointe-Noire, sans dormir n’importe où.Choisissez OKEN PALACE HOTEL

Pascal Tsaty-Mabiala sur le débat constitutionnel

«Si le présidentde la République

peut arracherun consensus

national, par undialogue…»

Alain Moka, président du groupeparlementaire de la majorité«Nous ressentons

la demande pressantede la population elle-même

sur cette Constitution»

Des positionsqui s’affirment

de plus en plus!

Le débat constitutionnelbat son plein. Changeraou changera pas? Les

opinions s’expriment libre-ment, parfois avec une pas-sion inquiétante, mais c’est ladémocratie! Pourvu que toutse passe dans la paix, commele rappelle, à chaque fois, leprésident de la République.Les positions sont assez tran-chées. Dans un document pu-blié dans nos colonnes, unetrentaine d’organisations de la

(Suite en page 3)

Le maraîchageet la pisciculture, pour

lutter contre le chômageen milieu jeune

3ème circonscription de Makélékélé (Brazzaville)

PierreBassouama

(P.7)

La police a réussià mettre la main sur

deux présumésassassins

Après le triple meurtre de Pointe-Noire

Miyalou-Nkaya Guy.Mabengui-Mabengui NdossoJean-Richard.

Pascal Tsaty-Mabiala (P.3)

COMMUNIQUE DE PRESSESAGAM INTERNATIONAL. SA(Société de droit Sénégalais)

Informe le public que Monsieur ADAMASARR ne fait plus partie de son person-nel, depuis décembre 2013.En outre, elle n’a ni filiale ni aucune autrestructure installée au Congo qui inter-vient dans le domaine de la sécurité.Fait à Dakar, le Jeudi 07 Août 2014.

Le Secrétaire Général,Ibrahima DIALLO

(P.6)

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ANNONCE

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EVENEMENT

* Monsieur le premier secrétai-re, êtes-vous satisfait de votregrand meeting à Dolisie, dupoint de vue de la mobilisationet du contenu de vos messa-ges?** Vous savez, quand on est di-rigeant, il ne faut pas afficherun satisfecit. J’ai écouté lescommentaires qui en ont étéfaits, ceux qui sont venus aumeeting, j’ai également lescommentaires qu’on a faitsdans la presse, je pense qu’ona fait un grand meeting à Doli-sie, avec une très grande mo-bilisation. C’est vrai que, dansnos estimations, nous avionsvoulu réunir, peut-être, dix mil-le, voire près de quinze mille(personnes). Mais, pour le nom-bre que nous avons reçu, avecles contraintes qui sont les nô-tres, avoir fait ce que nousavons fait à Dolisie, je peuxmême dire, depuis que notreprésident fondateur, lui seul quiétait en mesure d’emmener tou-tes ces foules, n’est plus (là),ça faisait longtemps que nousavons réussi une telle mobili-sation. Donc, je peux dire oui,je crois que nous avons étésatisfaits d’avoir fait ce meetingà Dolisie.Alors, sur les messages, nousavons parlé de tout: de la situa-tion politique dans le pays, dudébat constitutionnel, bien en-tendu. Je crois que ce qui a leplus marqué les gens, c’est cetappel à la résistance. Nous re-viendrons, peut-être, sur cemot. Mais, cet appel à la résis-tance, parce que nous voyonsvenir les choses dans ce débatconstitutionnel qui peut dériversur des situations insoupçon-nées aujourd’hui. Nous avonsdéjà prévenu nos militants àDolisie et ceux qui nous ontécoutés et qui sont à travers lepays, que les moments, lesjours, les semaines, les mois àvenir pourraient être des mo-ments durs, parce que nousvous appelons à défendre vosdroits et libertés, tels que pré-vus par les lois et règlementsde la République. Et si dans ceque nous demandons, ce quenous croyons être nos droits,il se trouvait qu’il y a en facede nous une contrariété quiviendrait d’une certaine répu-blique, nous serions fondés,nous, à résister. J’ai dit et c’est,d’ailleurs, ce qui est devenuaujourd’hui, la grande phrase.Vous allez, certainement, me lerappeler, je n’ose pas encore ledire. C’est pour ça que nousavons sorti (cette citation deChurchill), pour dire: «Je n’airien à vous offrir et ce sera unefois de plus, nos larmes et no-tre sang, pour défendre nos li-bertés». Alors là, on est allédans tous les commentaires: ily en a qui ont vu l’U.pa.d.s re-prendre les armes, il y en a quiont vu la guerre… Non, c’estpas nous qui faisons la guerre,mais nous résisterons, parceque nous avons des droitsconstitutionnels à défendre.

* Justement, puisque vousl’avez déjà dit, la citation deChurchill que vous avez repri-se a suscité une indignation ducôté de la majorité, surtout quedans les banderoles, c’était

écrit: «Changer la Constitution,c’est menacer la paix». Si unréférendum constitutionnel estorganisé dans des conditionsacceptables par tous, et que lepeuple dise «oui», en quoi cela,Monsieur le premier secrétaire,est-il une menace à la paix?** Très bien! Si le référendumporte sur la révision de la Cons-titution, tel est le droit consti-tutionnel du président de laRépublique, bien entendu,nous irons à ce référendum.Nous mobiliserons nos mili-tants à aller à ce référendum quiportera sur la révision de ce quiest révisable dans la Constitu-tion.Le référendum dont on parle,aujourd’hui, ce n’est pas pourfaire une révision, puisqu’entous les cas, la majorité a déjàdit, dans un rapport (qu’il fautchanger la Constitution). Moi jesuis, d’ailleurs, stupéfait que lesecrétaire général du P.c.t con-tinue de nous dire: «Ah, voussavez, le P.c.t n’a pas encore ditson mot; le P.c.t n’a pas encoreparlé». Mais, le P.c.t et sa majo-rité ont publié, très officielle-ment, un rapport que nousavons, nous, reçu, dans lequelils sont partis de trois hypothè-ses:- première hypothèse: on netouche pas à la Constitution,donc le statu quo;- deuxième hypothèse: on révi-se la Constitution;- troisième hypothèse: il fautchanger la Constitution.Ils en sont arrivés à la conclu-sion qu’il faut changer la Cons-titution.Les pouvoirs constituants duprésident de la République nelui donnent pas le droit dechanger la Constitution, article186. Il s’agit, pour lui, au termede l’article 186, d’organiser, parréférendum, les pouvoirs pu-blics. Organiser les pouvoirspublics, ce n’est pas changerla Constitution. C’est-à-dire,c’est sur la base de ce qui exis-te, cette Constitution, qui lui estautorisé, par la Constitution, demodifier, de réviser. C’est cequ’on appelle: organiser lespouvoirs publics. On n’a pasdonné au président de la Répu-blique un pouvoir constituantqui l’amènerait, lui, à prendreune décision soit par référen-dum, de changer la Constitu-tion. Ça, ce n’est pas possible.

* Est-ce que cela voudrait-ildire, au cas où il s’agit du chan-gement de la Constitution, quevous demandez un forum, undialogue?** Vous avez lâché le mot! Re-gardez notre histoire, on peutla revisiter. Toutes les foisqu’on a changé la Constitution,c’est à la suite d’un événementinsurrectionnel: 63, 68 et 77,c’est l’assassinat de MarienNgouabi; 92, nous passons dusystème monopartiste pour al-ler au multipartisme, à la démo-cratie. Donc, on changeait to-talement et en toile de fond, il yavait toujours un consensusnational. Si le président peutarracher un consensus natio-nal, par un dialogue, vous avezlâchez le mot, par un dialogue,nous arrivons à un consensusnational, pour que nous nous

convainquons tous, de la né-cessité de changer notre loifondamentale, eh bien,l’U.pa.d.s prendra toute sa pla-ce.

* Pour revenir au message surl’état de la nation, prononcé parle chef de l’Etat, vous êtes d’ac-cord avec lui, quand il dit que:«Nous ne voulons pas de ladémocratie de l’invective. Cel-le qui se nourrit du sang et deslarmes. Il s’agit, vous vous endoutez, du sang et des larmesdes autres. Mais, nous n’allonspas recommencer. Le sang etles larmes des autres ont tropcoulé dans ce pays. Nous di-sons ça suffit!». Est-ce quevous partagez ces propos?** Oui, c’est-à-dire, dans l’abso-lu, c’est normal. On n’a pas en-vie de verser le sang pour riendu tout. Je ne connais pas unpeuple qui a accepté de verserson sang pour rien du tout.Mais, je connais aussi des peu-ples qui acceptent, lorsque celaest nécessaire, d’aller jusqu’àcette extrémité. Mais, nous n’ensommes pas là. Si je me remetsà cette histoire, quelquefoissanglante et douloureuse pournotre pays, mais le président dela République actuel n’est tou-jours pas absent de tous cesmoments douloureux que lepeuple a connus. Je ne lui faispas un procès, mais tout lemonde sait. Qu’il s’agisse detel, tel autre événement, le pré-sident Sassou est toujours aucœur de ces événements dou-loureux que le peuple a con-nus. Si aujourd’hui, il s’est con-verti en pacifiste, je veux bienl’accepter. Mais, croyez-le, cen’est pas l’U.pa.d.s qui sera là,pour prendre les armes, pouraller tuer des Congolais, pourverser le sang. Ce n’est pas ceque nous avons dit.L’invective, c’est quoi? Noussommes un parti politique,nous débattons, nous donnonsnotre point de vue, avec notremanière de parler, de nous ex-primer, ce n’est pas l’invective.Nous avons dit des choses,sans invectiver personne.Mais, lui, cependant, quand j’aiécouté le message et dans undécor qui était tout à fait diffé-rent, je suis député depuis bonnombre d’années, c’est un mo-ment solennel où le présidentde la République arrive, pourparler des choses de l’Etat,dans une solennité que tout lemonde doit constater.Là (au palais des congrès), à unmoment donné, je croyais êtreà un meeting du P.c.t, avec desbadauds qu’on a amenés à lamezzanine, qui ont rempli lasalle et qui applaudissaient àtout rompre. Ce n’était plus cemoment solennel, devant lesambassadeurs, pour dire deschoses et entendre des applau-dissements; ce n’était plus lecongrès qui recevait le messa-ge du chef de l’Etat. Vouscroyez, dans une salle qui luiétait totalement acquise, c’estlà qu’il fallait répondre?S’il avait besoin d’un tel débat,pour comprendre ce qui a étédit (au meeting de l’U.pa.d.s àDolisie), il nous aurait appelés,c’est le président de la Répu-

blique, nous serions partis luiexpliquer qu’est-ce que nousavons voulu dire par là. Nousaurions accepté l’invitation duprésident de la République,même une interpellation de sapart.Mais, ce n’est pas là (au mo-ment du message sur l’état dela nation). Là, c’est un grandmoment de l’histoire du pays,où le président de la Républi-que, dans toute sa solennité, ditcomment marche le pays,qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché. Mais, ceque j’ai entendu, je ne suis, sim-plement, que désolé.

* On va passer à un autre point,peut-être le dernier, c’est con-cernant l’organisation des élec-tions. Si le projet de loi modi-fiant la loi électorale passe auparlement, tel qu’il a été sou-mis par le gouvernement, c’est-à-dire sans tenir compte des re-commandations de Dolisie etdu consensus politique deBrazzaville, sur la réforme de laConel, quelle sera l’attitude del’U.pa.d.s, par rapport aux scru-tins qui pointent à l’horizon?** Il y a deux choses: la loi élec-torale et les élections elles-mê-mes.Parlons de la loi. Pour une fois,toute la classe politique, unieavec le parti au pouvoir, s’estmise d’accord, pour avoir unecommission électorale indé-pendante, elle-même serait as-sise sur une nouvelle loi élec-torale. Nous avons défini lestermes de cette loi électorale,ensemble. Nous avons signéun document que nous avonsremis au ministre de l’intérieuret au cabinet du chef de l’Etat.Il s’agissait, pour le gouverne-ment, d’intégrer, dans la nou-velle loi électorale, les disposi-tions telles que nous les avonsunanimement, consensuelle-ment arrêtées.Quand nous avons reçu le pro-jet de loi rectificatif de la loiélectorale, force est de consta-ter que le gouvernement n’en apas tenu compte du tout. Lesarticles 185, 186, 187 qui po-sent, effectivement, le problè-me de l’indépendance de laConel ont été écartés, de sorteque nous risquons de nous re-trouver avec une commissionélectorale toute aussi sembla-ble que celle qui existe mainte-nant. Donc, on aura rien fait dutout.Alors, vous me posez la ques-tion, à ce stade, quelle seraitl’attitude de l’U.pa.d.s? Nousparticiperons au débat, mais nevoterons pas la loi et, d’ailleurs,nous ne participerons pas à cevote.Mais si la majorité qui, elle, estunanimement, solidairementavec nous, et a retenu qu’il fautchanger la loi électorale, ne semettait pas à l’hémicycle avecnous, nous constaterons, sim-plement, qu’il y a mauvaise foide la part du parti au pouvoir etde ses partis alliés. Nous, nousne participerons pas au vote,nous ne voterons pas cette loiélectorale, parce qu’elle sera,simplement, une fois de plus,une loi scélérate qui ne tientpas compte du consensus qui

s’est formé à Dolisie.

* Et si les futurs votes sont or-ganisés sur la base d’une loipareille?** Là, nous aviserons. J’inter-rogerai les militants del’U.pa.d.s pour savoir qu’est-cequ’on fait, face à cette autreimposture du pouvoir. Nousverrons: est-ce que nous ironsau boycott? Est-ce que nousparticiperons, malgré tout,dans les conditions les mêmesqu’en 2008, puisque 2008,c’était avec la même loi électo-rale, la même commission. Jene peux pas vous dire, à l’ins-tant, ce que me diront les mili-tants. L’U.pa.d.s est un partidémocratique, on va consulterles militants. Le premier secré-taire, quel qu’il soit, n’a pas, lui-même, la décision sur desquestions aussi importantes.J’interrogerai les structures duparti, le parti, lui-même, inter-rogera la base, pour savoir,qu’est-ce que l’on fait: est-cequ’on boycotte? Est-ce quenous allons, malgré tout, à cesélections? Pour le moment,Monsieur Mbanza, je ne peuxpas répondre à la question,mais nous aviserons, le mo-

ment venu.

* Un dernier mot aux militants,dans ce contexte où votre partiest en première ligne, par rap-port à certains débats politi-ques?** C’est dire que nous devronsnous féliciter, d’être, aujour-d’hui, revenus à la place quidevait être celle de l’U.pa.d.s.Cette place doit être à la tête,justement, des idées positives,qui font évoluer notre pays,notre Etat. Les militants, je croisque, doivent se sentir heureuxd’avoir, aujourd’hui, une direc-tion qui va dans le sens qu’ilssouhaitent. Parce qu’à un mo-ment donné, il y avait commeune sorte de sarcasme en no-tre sein: est-ce qu’ils sont ici;ils sont là; où sont-ils?Je pense qu’aujourd’hui, le dé-bat est clair, et les militants, etl’opinion ne peuvent plus seposer des questions: de quelcôté se trouve l’U.pa.d.s? Oùmange le premier secrétaire?Pour nous, les choses étaientclaires. Mais, pour ceux quiavaient encore cette manie d’in-troduire la confusion, les cho-ses étant ce qu’elles sont, jepense que ce que je peux direaux militants: soyez courageux,maintenant que nous avonsrepris notre place; ensemble,essayons de faire avancer lesidées démocratiques, pour lebien de notre pays.

Propos recueillis parJoachim MBANZA

Pascal Tsaty-Mabiala sur le débat constitutionnel«Si le président de la République peut arracher

un consensus national, par un dialogue…»Premier secrétaire de l’U.pa.d.s, parti situé à l’opposition, dé-puté élu à Loudima (département de la Bouenza), président dugroupe parlementaire U.pa.d.s, à l’assemblée nationale, PascalTsaty-Mabiala nous a accordé un entretien exclusif, mercredi 20août dernier, au siège de son parti, au quartier Diata (Brazza-ville), dans lequel il est revenu sur le meeting de l’U.pa.d.s àDolisie, le message sur l’état de la nation du président de la Ré-publique et sur le débat constitutionnel. Objectif: éclairer la lan-terne de l’opinion sur la position de son parti. A propos du débatconstitutionnel, il pense que le président de la République n’ayantpas le pouvoir de changer la Constitution, «même par référen-dum», il serait souhaitable de passer préalablement par un dia-logue. «Si le président de la République peut arracher un con-sensus national, par un dialogue…», alors l’U.pa.d.s «prendratoute sa place». Entretien. Salutations à la fin de l’interview: Joachim Mbanza (à g.) et Pascal

tsaty-Mabiala, dans son bureau, au siège de l’U.pa.d.s.

société civile, regroupées au sein d’une plateforme, ont donnéles raisons de leur refus de tout changement de Constitution:«Pourquoi nous disons non». Clément Mierassa, un des leadersde l’opposition, est monté au créneau, dans une conférence depresse, pour considérer que ce débat constitutionnel n’est qu’une«mise en scène» et que l’objectif inavoué est de permettre à l’ac-tuel président de la République de rempiler pour un nouveau man-dat. Mais, à l’opposition, chacun joue, pour l’instant, sa propremusique.En dehors des sages dans les départements, le camp favorableau changement de la Constitution semble avoir du mal à s’affir-mer. Les partis de la majorité sont peu en pointe dans le débat.Depuis la première réunion du collège des présidents de la majo-rité, on attend toujours que le rapport de la commission mise enplace soit formellement adopté. Certains partis ont fait des pro-positions qui ont suscité diverses interprétations; d’autres atten-dent qu’une consigne soit, officiellement, donnée pour, enfin, s’en-gager dans le débat.Face à cette attitude que certains voient comme une hésitation,l’Association des femmes leaders du Pool a donné de la voix, ets’est prononcée «avec force», en faveur du changement de laConstitution. L’administrateur-maire de Boko, Mme LaurentineMilongo, a lancé une campagne pour le changement dans le dé-partement du Pool. Quelques députés de la majorité et des minis-tres ne sont pas en reste, ils mobilisent les populations de leurscirconscriptions ou départements en faveur du changement.Dans le Kouilou, c’est un débat houleux qui a eu lieu. Si la décla-ration de Buali appelle à un changement de République, elle évo-que un certain nombre de situations à régler dans ce départe-ment. Une sorte de oui conditionné. Mais, le débat ne s’est pasarrêté là, puisque certains cadres du Kouilou ont publié une dé-claration pour désapprouver cette démarche.Finalement, l’initiative en première ligne dans le camp du chan-gement est celle lancée par Justin Koumba, à travers le F3c (Frontcitoyen pour le changement de la Constitution). C’est par lui quele débat est arrivé sur la scène politique nationale. C’est lui aussiqui, finalement, à la majorité, apparaît comme la locomotive duchangement. Le F3c s’est donné une dimension nationale, resteà prouver qu’il peut rassembler les forces favorables au change-ment.Débat passionné, avons-nous dit, et cela inquiète nombre de con-citoyens. Apparaît un troisième camp que vient d’ouvrir Jean-Mi-chel Bokamba-Yangouma, pour «l’apaisement», par «le dialogue».Un grand sacerdoce, pour conjurer toute menace à la paix.

Joachim MBANZA

Editorial(Suite de la page 1)

ErratumDans l’article rendant compte des festivités du 15 août à Sibiti,nous avons indiqué que le Bénin était représenté par sonpremier ministre. C’est une erreur.C’est le Tchad et le Mali qui étaient représentés par leurs pre-miers ministres. Kalzeube Pahimi Deubet, pour le Tchad, etMoussa Mara, pour le Mali.Le Bénin était représenté par son ministre des affaires étran-gères, et la Guinée-Conakry par son ministre de la défense.Le reste sans changement.

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NATIONAL

D’entrée de jeu, Jean-Mi-chel Bokamba-Yangou-ma a, tout d’abord, féli-

cité la presse, «car, le métier quiest le vôtre est, à vrai dire, dif-ficile à accomplir. Vous tenezbon, malgré tout, et j’en profitede vous présenter mes félicita-tions».Puis, il a abordé le sujet pourlequel il a donné rendez-vousaux chevaliers de la plume etdu micro. «Nul doute que parles temps qui courent, touthomme politique sérieux, lea-der de parti ou simple citoyen,pense aux défis majeurs et auxproblèmes que notre pays estappelé à vaincre. Le Congo en-tre dans une phase majeure desa vie politique, dont les effetsse font ressentir, à travers ledébat autour de la question duchangement ou non de la Cons-titution du 20 janvier 2002», a-t-il dit. Selon lui, «le climat po-litique actuel devient, de plusen plus, délétère. L’incertitudeautour de l’évolution de ce dé-bat conduit les acteurs politi-ques à se méfier les uns des

autres. L’extrême fermeté desuns et l’indifférence des autresn’apporteront rien au Congo,notre pays. Bien au contraire,cela retardera son développe-ment économique et l’épa-nouissement socio-culturel deson peuple».Comme dit un adage populai-re, «Mieux vaut prévenir queguérir», Jean-Michel Bokamba-Yangouma a décidé de saisir letaureau par les cornes, en lan-çant un appel solennel aux ac-teurs politiques et de la socié-té civile, pour travailler à l’apai-sement du climat politique:«Les partis et groupementspolitiques du centre, héritiersdes grands moments politiquesde notre pays, notamment: ledialogue national sans exclusi-ve; les concertations politiquesde Brazzaville, d’Ewo, de Doli-sie; et du consensus dit «deMikhaels hôtel» lancent un ap-pel solennel à toute les compo-santes politiques et organisa-tions de la société civile dépo-sitaires des valeurs de paix, derespect, de solidarité, de con-

sensus, de tolérance, de liber-té, d’intégrité et d’humanisme,à se rassembler autour de l’Ini-tiative nationale pour l’apaise-ment».Puis, Jean-Michel Bokamba-Yangouma a expliqué le sensde cette initiative qui «s’entendcomme une démarche suscep-tible de nous ouvrir une nou-velle voie de dialogue, grâce àlaquelle les acteurs politiqueset la société civile, bien qu’endivergence d’opinions, peu-vent niveler leurs différences,pour la sauvegarde de notredémocratie et de ses multiplesacquis».Il a précisé qu’«il ne s’agit pasde vaincre, mais de convaincre.Il ne s’agit non plus d’humilier,

mais de gagner l’amitié, le res-pect et l’engagement de tousautour des idéaux d’unité, depaix tels que souhaités par leprésident de la République,chef de l’Etat», qu’il a cité ences termes: «Une démocratieapaisée, fraternelle où chaquecitoyen exprime, librement, sesopinions; où les grands débatsqui déterminent la vie de la na-tion sont tranchés par le peu-ple». Le conférencier définitl’Ina comme étant une dynami-que citoyenne autour de laquel-le «nous entendons associerl’ensemble des acteurs politi-ques, toutes tendances confon-dues, notamment les partis dela majorité présidentielle; lespartis de l’opposition; les par-tis du centre; la société civile,en vue d’obtenir que les Con-golaises et les Congolais separlent librement et fraternelle-ment, comme au «mbongui».Ainsi, nous serons ensembleavec ceux qui disent non, avecceux qui, majoritairement, nese prononcent pas encore», a-t-il dit. Très optimiste, le confé-rencier espère «qu’ensemble,tout devient possible».Répondant à une question dujournaliste sur le point de vuedes partis du centre par rapportau débat constitutionnel, il aindiqué que les partis du cen-tre ne se prononceront qu’ausein du «mbongui».

Pascal-Azad DOKO

Vie politique nationaleJ. M. Bokamba-Yangouma a lancé

une plateforme de rassemblement: l’InaDans une conférence de presse qu’il a animée, mardi 19 août2014, à l’hôtel Saphir, à Brazzaville, Jean-Michel Bokamba-Yangouma, coordonnateur général des partis et groupementspolitiques du centre, a annoncé la création d’une dynamique ci-toyenne dénommée: Ina (Initiative nationale pour l’apaisement),qui, selon lui, n’est «ni une plate-forme, ni un groupement politi-que». Mais c’est une initiative citoyenne qui entend associer l’en-semble des acteurs politiques, toutes tendances confondues,et de la société civile, en vue de promouvoir le dialogue, dans lesouci d’apaiser le climat politique dans le pays.

Selon l’O.m.s, l’épidémie ac-tuelle se distingue de toutesles autres épidémies d’Ebola

par le nombre de pays affectés, lecaractère transfrontalier, la propa-gation dans les capitales, la multi-plication des foyers au sein d’unmême pays, l’impact grave sur lepersonnel de santé et la difficultéà appréhender les aspects socio-anthropologiques sous-jacents aucomportement des communautés.La maladie à virus Ebola est unevirose aiguë sévère, se caractéri-sant par une apparition brutale defièvre. Le malade sent une fai-blesse intense, des myalgies, descéphalées et une irritation de lagorge. Ces symptômes sont suivisde vomissements, de diarrhées,d’une éruption cutanée, d’une in-suffisance rénale et hépatique et,dans certains cas, d’hémorragiesinternes et externes. Les analysesde laboratoires révèlent une baissede la numération leucocytaire etplaquettaire, ainsi qu’une élévationdes enzymes hépatiques.Le virus Ebola s’introduit, généra-lement, dans la population hu-maine après un contact étroit avecdu sang, des sécrétions, des orga-nes ou des liquides biologiquesd’animaux infectés. En Afrique, parexemple, l’infection a été consta-

tée après la manipulation de chim-panzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’an-tilopes des bois et de porcs-épicsretrouvés malades ou morts dansla forêt tropicale. Les flambéesépidémiologiques surviennent,principalement, dans les villagesisolés d’Afrique centrale et d’Afri-que de l’Ouest, à proximité des fo-rêts ombrophiles tropicales.Ensuite, il se propage dans lescommunautés par transmissioninterhumaine, à la suite de con-tacts directs (peau lésée ou mu-queuses) avec du sang, des sécré-tions, des organes ou des liquidesbiologiques de personnes infec-tées, ou de contacts indirects, parl’intermédiaire d’environnementcontaminés par ce type de liquide.Par ailleurs, les rites funéraires aucours desquels les parents et amisdu défunt sont en contact directavec la dépouille peuvent, égale-ment, jouer un rôle dans la trans-mission du virus Ebola.Par contre, le sperme peut conti-nuer de transmettre le virus jus-qu’à sept semaines après la guéri-son clinique. Les sujets atteintsrestent contagieux tant que le vi-rus est présent dans leur sang etleurs sécrétions. Il n’existe pas devaccin homologué contre la mala-

die à virus Ebola, ni de traitementspécifique. Les cas graves doiventêtre placés en unité de soins inten-sifs. Les patients sont, souvent,déshydratés et ont besoin d’uneréhydratation par voie orale, aumoyen de solutions d’électrolytesou par voie intraveineuse.En l’absence de traitement efficaceet de vaccin pour l’homme, la sen-sibilisation aux facteurs de risqueset les connaissances des mesuresde protection à titre individuel sontle seul moyen de réduire l’infectionet la mortalité chez l’être humain.Il s’agit, entre autres, de l’hygiènedes mains, l’hygiène respiratoire,le port d’un équipement de protec-tion individuel, la sécurité des in-jections et des rites funéraires.Les autorités congolaises ont an-noncé une série de mesures auniveau des aéroports internatio-naux. Brazzaville a pris des mesu-res préventives, au niveau de sesfrontières: «Les postes frontièresresteront toujours fluides. Il y auratoujours des mouvements de va-et-vient, sauf que nous aurons àalourdir les fiches de police dedébarquement et d’embarquementdes passagers par un question-

naire qui sera remis aux passa-gers», a expliqué Alexis EliraDokekias, directeur général de lasanté. Pour lui, cette préventionpasse aussi par une meilleure in-formation du public. «Nous allonsdistribuer des prospectus ou dif-fuser des vidéos à l’aéroport, pouressayer d’informer le public surcomment se manifeste la maladie,comment se protéger. Puis, nousvoulons sensibiliser, par la forma-tion et l’information, les agents desaéroports: les agents de santé, lesagents des douanes, les bagagis-tes, la police et tous les services.Cela doit inclure aussi les hôtes-ses, les équipages, pour que lesgens soient sensibilisés», a-t-ilprécisé.Signalons que l’O.m.s a mis enplace un comité international d’ur-gence qui a tenu sa première réu-nion, le 6 août dernier. Ce comité adonné un certain nombre d’avisque l’O.m.s et les Etats membresdoivent prendre en compte pourlutter contre cette flambée de l’épi-démie à virus Ebola.

Cyr Armel YABBAT-NGO

Ministère de la santé et de la populationDes mesures de sensibilisation et de

prévention dans les aéroports, contre EbolaLa fièvre à virus Ebola est une maladie grave, surtout mortellechez l’homme. Apparue pour la première fois, en 1976, lors dedeux flambées simultanées à Nzara (Soudan) et à Yambuku, enRépublique Démocratique du Congo, localité située près d’unerivière appelée Ebola. C’est de là qu’est venu le nom de la terribleépidémie qui sévit, en Guinée (depuis 2013), puis en Sierra-Léone,au Liberia et, maintenant, au Nigéria, touchant, selon l’O.m.s (Or-ganisation mondiale de la santé), 2.240 personnes, dont 1.229sont mortes, selon un bilan à la date du 19 août dernier. Cettemaladie a déjà frappé notre pays, notamment dans le départe-ment de la Cuvette-Ouest, en 2001, 2003 et 2005, faisant, au total,près de 500 morts. Face à la menace d’aujourd’hui, les autoritéscongolaises, suivant les instructions du président de la Républi-que, ont annoncé une série de mesures de prévention et de con-trôle, au niveau des aéroports internationaux.

Une victime d’Ebola transportée par des agents de santé.

Jean-MichelBokamba-Yangouma.

Après le triple meurtre de Pointe-Noire

La police a réussià mettre la main sur

deux présumés assassinsLes lecteurs se souviennent de l’information donnée dans la ru-brique «Coup d’œil en biais», (édition du vendredi 8 et du mardi12 août dernier), relative à l’assassinat effroyable, à l’arme blan-che (machette), avec mutilation des corps, dans la nuit du mer-credi 6 au jeudi 7 août dernier), de trois personnes, au quartierSocoprise, proche de l’aéroport, dans l’arrondissement 1 Lu-mumba, à Pointe-Noire. La police a fini par retrouver les deuxprésumés assassins de cet horrible triple meurtre. Il s’agit deMiyalou-Nkaya Guy et Mabengui-Mabengui Ndosso Jean-Ri-chard, interpellés par la police, le mardi 19 août 2014, au quar-tier Mpaka-Ngoyo, dans le sixième arrondissement Ngoyo. Ladirection départementale de la police les a présentés à la presse,mercredi 20 août dernier et procédé à la reconstitution des faits.

Les trois victimes sont: Mouandza Taliane, ingénieur à la so-ciété Total E&P Congo, Ngoma et un nourrisson. Ils avaient ététués au domicile même de Mouandza Taliane, au quartierSocoprise et c’est le cousin de ce dernier qui est le commandi-taire de cet assassin, Miyalou-Nkaya Guy, et l’exécutant, l’an-cien chauffeur de l’ingénieur, Mabengui-Mabengui Ndosso Jean-Richard. Les trois victimes ont été inhumées, le jeudi 14 août,après une messe de requiem à la cathédrale. La quatrième vic-time, la maman du nourrisson, n’était pas, au fait, décédée, maishorriblement blessée. Elle est toujours hospitalisée. Elle étaitdonnée pour morte, juste pour des raisons de sécurité, au mo-ment où la police recherchait encore les présumés assassins.La reconstitution des faits sur le lieu du crime a ressemblé à unfilm hollywoodien, au regard de la méthode machiavélique miseen exécution par les meurtriers, avec des séquences bien expli-cites, soutenues par Mabengui-Mabengui, l’acteur principal.Selon les premières sources policières, l’enquête a révélé quec’est une affaire de famille fomentée par son cousin Miyalou-Nkaya Guy, gérant du taxi de l’ingénieur Mouandza Taliane.N’étant pas satisfait de la manière dont son cousin gérait le taxi,l’ingénieur avait récupéré son bien. D’où la colère de Guy, qui acherché à se venger.Interrogé sur ce triple crime, Gaëtan Victor Oborabassi, direc-teur départemental de la police de Pointe-Noire et du Kouilou, areconnu que «cet assassinat a plongé les populations de la villeocéane dans un émoi et une anxiété sans précédent, car beau-coup de choses ont été dites sur les causes et les motivationsréelles de cet ignoble et crapuleux acte criminel, et que des pré-sumés coupables demeuraient énigmatiques. L’instrument uti-lisé pour perpétrer le crime était la machette. Les vêtements im-bibés de sang et quelques effets de l’une des personnes mortesont été aussi retrouvés lors de la perquisition». Il a saisi de cetteoccasion pour féliciter la bravoure, le calme et la sérénité aveclaquels les services de police ont travaillé, afin de mettre la mainsur ces présumés criminels.Le procureur de la République, David Osseké, a rassuré la popu-lation que «la loi sera appliquée de façon scrupuleuse. Deux sus-pects ont été interpelés et, ce matin, il vient de se dérouler lareconstitution des faits, au domicile des victimes. Nous voulonsdonc rassurer la population tant de Pointe-Noire que du Congo,que justice sera faite. L’enquête va se poursuivre. Un des sus-pects a avoué totalement les faits, un autre a voué partiellement.Ce qui fait donc que la police va poursuivre son enquête, pouréclairer, définitivement, cette affaire, afin que tous ceux qui sontimpliqués soient déférés devant le parquet. Nous voulons rassu-rer le monde que rien de tout ce qui a été dit dans la rue n’est vrai.La seule vérité viendra du verdict de la justice qui ne saurait tar-der», a-t-il déclaré. «Tuez-les! Tuez-les!», s’est exprimée la popu-lation, partout où le cortège policier est passé avec les deux pré-sumés meurtriers. Affaire à suivre.

Equateur Denis NGUIMBI

Miyalou-Nkaya Guy,le commanditaire. Pourun taxi, il a fait tuer son

cousin et ses amis.

Mabengui-Mabengui NdossoJean-Richard, l’impitoyable

«boucher» qui ne laissemême pas les bébés en vie.

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 6

Coup d’oeil en biaisCoup d’oeil en biaisCoup d’oeil en biais NATIONAL

* Monsieur le député, vous ve-nez d’effectuer une descenteparlementaire dans votre cir-conscription, quelle a été saparticularité?** Tout d’abord, je vous remer-cie pour cette opportunité dem’exprimer dans les colonnesde votre journal. Il ne s’est pasagi d’une descente parlemen-taire classique, c’est-à-dire sta-tutaire, comme l’exige le règle-ment intérieur de l’assembléenationale. Mais, d’un geste hu-manitaire du député qui est allévers ses mandants et plus pré-cisément les personnes du troi-sième âge qui ont perdu leurautonomie. Ils sont handicapéset en souffrance dans leursdomiciles. Nous sommes alléles voir pour leur apporter unminimum de réconfort, de cha-leur et de partage. Pour leur direque nous pensons à eux et que,même dans nos activités, pournous qui faisons les manifes-tations de joie dehors, nous nedevons pas ignorer qu’il y a desgens qui sont à domiciles et quisont dans la souffrance, dansle dénuement total, et vers quiil faut aller, pour apporter un mi-nimum d’aide nécessaire. Voi-là pourquoi nous le faisonschaque année, tous les trimes-tres.

* Quelle est la vocation premiè-re de la Fondation Jean-PierreMoka dont le siège est à Imp-fondo?** Notre premier devoir, c’est deporter assistance aux jeunes, etle problème principal du jeune,aujourd’hui, c’est l’emploi. Il nes’agit pas d’apporter des ca-deaux, de donner des billets demille francs, deux mille francs,cela n’amène pas au dévelop-pement. Pendant que l’Etat,aujourd’hui, fait des grands tra-vaux, des routes, il a besoin dela main d’œuvre qui fait que lesjeunes aient l’emploi. Cesgrands chantiers qu’entamel’Etat congolais permettent, ef-fectivement, de donner du bou-lot, aujourd’hui. Mais chacunde nous, là où il est, peut ap-porter encore une petite pierreà l’édifice. Parce que dans ceschantiers, il faut des ouvriers.Les ouvriers sont des gens quidoivent avoir appris à manipu-ler le bois, à faire la mécanique,à conduire, et cela doit être at-testé par un diplôme.Or, nombreux de ces jeunes nesont titulaires d’aucun diplôme.Voilà pourquoi ils se plaignentque les étrangers prennentleurs places. Comme nousn’avons pas d’écoles profes-sionnelles à Impfondo, nousavons créé une O.n.g, la Fon-dation Jean-Pierre Moka, pourapprendre aux jeunes des mé-tiers (la mécanique, la soudu-re, la menuiserie, la conduiteautomobile, etc), sanctionnéspar des diplômes, afin de leurdonner la chance de trouver dutravail.

* Pensez-vous que le P.c.t vaseul aux élections locales ouavec ses alliés?** Les élections locales sontune occasion, pour chaque par-ti, de faire une évaluation de

ses forces. Ce sont des élec-tions à la proportionnelle oùmême le plus faible doit avoirsa représentativité. C’est ainsique le P.c.t sera présent danstoutes les circonscriptions dela République, pour conforter lamajorité, évidement, avec nosalliés. Les alliés aussi se pré-senteront, mais comme il s’agitd’une proportionnelle, nous al-lons-nous retrouver avec nosalliés, les élus du P.c.t et lesélus des alliés se retrouverontdans les conseils départemen-taux ensemble.

* Que retenez-vous du messa-ge du président de la Républi-que sur l’état de la nation?** C’est un message exception-nel, un message profond desens. Dans un premier temps,le président de la République afait le bilan de l’action gouver-nementale, les grands chan-tiers que je venais d’énumérer,que ce soit dans le domaine dusport, de l’enseignement, de lasanté, il a parlé de l’UniversitéDenis Sassou-Nguesso à Kin-télé, des lycées professionnels,des écoles et des hôpitaux gé-néraux qui sont en construc-tion dans les départements. Ily aura, dans chaque départe-ment, un hôpital général mo-derne et bien équipé. Sansoublier tout ce qui est nouvel-lement initié dans le cadre ducentre hospitalo-universitaire,des équipements qui nousmanquaient et qui nécessi-taient des évacuations sanitai-res en Europe, comme le scan-ner et bien d’autres, et qui sontaujourd’hui, à notre portée. Lecentre de drépanocytose etbien d’autres réalisations quifont qu’aujourd’hui, le Congoest fier de l’action que le gou-vernement mène en faveur dela population. N’oublions pasles routes, par exemple, la rou-te Pointe-Pointe/Brazzaville. Etle président de la Républiquenous a informés que cette rou-te-là sera achevée en 2015, elleva avoir un autre axe qui per-mettra de quitter Pointe-Noireet d’aller à Ouesso, sans pas-ser par Brazzaville. Sans parlerdu désenclavement de l’arriè-re-pays où vous aurez onze dé-partements sur les douze quiseront reliés à Brazzaville parune route bitumée. N’est-ce pasmerveilleux tout ça?J’ai entendu nos frères de l’op-position dire: «Oui, les aéro-ports, c’est bien, mais à quoiça va servir de construire tantd’aéroports?».Mais, il s’agit, là, d’amener ledésenclavement dans chaquedépartement. Par exemple,nous sortons là droit de Sibiti,s’il n’y avait pas un aéroport àSibiti, comment pouvoir ame-ner toutes ces populations quivoulaient se rendre à Sibiti? Eten une seule journée du same-di 16 août, les différents aéro-nefs affrétés ont pu ramenertoutes ces personnes-là à Braz-zaville. Voilà l’importance deces aéroports. En cas de situa-tion grave dans un départementoù il faut apporter du secours,les routes étant difficiles et lon-gues, l’urgence, c’est d’appor-

ter ce secours par la voie aé-rienne.

* Le débat sur la Constitutionest en cours, quelle en est vo-tre appréciation?** Nous avons apprécié l’inter-vention du président de la Ré-publique à Washington. Le chefde l’Etat a réitéré les orienta-tions qu’il avait données ici àBrazzaville. Le débat sur laConstitution est libre, il n’y apas de sujets tabous. C’est lepeuple seul qui va trancher. Ilest hors de question de profé-

rer des quelconques menaces.Le débat doit se faire librementet partout. Chaque homme po-litique a le devoir d’aller vers lepeuple, et de convaincre le peu-ple de sa position.Voilà pourquoi nous pensonsqu’il faut laisser le peuple ré-fléchir, discuter, s’échanger,pour qu’il soit plus outillé,mieux avéré, mieux averti, pourpouvoir, demain, si référendumil y a, répondre dignement àcette question: «Faut-il chan-ger, oui ou non, la Constitu-tion?».Nous attendons, impatiem-ment, cette échéance et pour cequi nous concerne, nous allonsentrer dans la discussion, dansle débat et, très bientôt, le P.c.tdonnera son orientation, quisera très proche des préoccu-pations de la population. Nousallons débattre comme dansune campagne électorale. Nousressentons la demande, pres-sante, de la population elle-même, sur cette Constitution.Et nous pensons que, très bien-tôt, nous allons nous mettredans ce grand chantier du pré-paratif du référendum, avecbeaucoup d’enthousiasme,pour pouvoir faire que notrepays, demain, se dote d’uneConstitution véritablement dé-mocratique.

Propos recueillis parPascal Azad DOKO

Alain Moka, président du groupe parlementaire de la majorité«Nous ressentons la demande pressante

de la population elle-même surcette Constitution»

Député (P.c.t) élu dans la circonscription unique d’Impfondo, dansle département de la Likouala, Alain Moka est également prési-dent du groupe parlementaire de la majorité présidentielle à l’as-semblée nationale. Dans une interview exclusive qu’il nous aaccordée, la semaine dernière, il parle de sa récente descentedans sa circonscription, de l’alliance entre le P.c.t et ses alliés etdu débat constitutionnel. Il apprécie aussi le message sur l’étatde la nation du président de la République devant le parlementréuni en congrès. Parlant du débat constitutionnel, il a indiqué:«nous ressentons la demande pressante elle-même de la popu-lation sur cette constitution».

Alain Moka.

Troisième circonscriptionde l’arrondissement 1 Lumumba (Pointe-Noire)

60 sélectionnés pour apprendrele métier de chauffeurs

Pour contribuer à la lutte contre le chômage en milieu jeune, danssa circonscription électorale, le député Maurice Mavoungou alancé, officiellement, samedi 2 août 2014, la formation de soixantejeunes au métier de la conduite automobile. La cérémonie s’estdéroulée à son siège, sis à Tié-Tié, devant les chefs de quartiersrelevant de sa circonscription, les parents des apprenants, lesapprenants, eux-mêmes, ainsi que de nombreux militants. Lessoixante jeunes sélectionnés forment la première promotion à êtreformée comme chauffeurs. Dix d’entre eux sont formés commegrutiers. La formation dure un mois et demi.

Maurice Mavoungou a expliqué que son initiative est pour contri-buer à la lutte contre le chômage, au moment où «notre pays con-naît une embellie économique impensable. Mais, à côté de cetteembellie, il y a le chômage lancinant, cette pauvreté qui noushabite dans nos différents ménages. Pour lutter contre cela, nousavons pensé, dans notre circonscription électorale, lancé pourcette première phase, ce type de formation dite: formation quali-fiante». Le député a associé son suppléant, Victor Bédi, à ce pro-jet de «formation dans les métiers de pilotage de grue et la con-duite automobile».Le député a précisé que les formations, entièrement financéespar lui, sont assurées par des professionnels aguerris et serontsanctionnées par des diplômes, afin de permettre aux apprenantsde s’insérer dans le monde du travail. Il a demandé à ceux quin’ont pas été sélectionnés pour cette première phase, d’être pa-tients, car d’autres types de formations (soudure, chaudronnerie)vont être programmées.

Equateur Denis NGUIMBI

Maurice Mavoungou.

Les boutiques M.h.d victimes de braquageà Moukondo

Deux hommes armés ont braqué, mercredi 20 août 2014, aux en-virons de 20h, une boutique d’alimentation et une boutique de par-fumerie, situées à Moukondo, un quartier de Moungali, à Brazza-ville. Ils ont emporté un butin dont le préjudice ne pourrait êtreestimé qu’après une enquête. Les deux braqueurs, habillés ensurvêtement, avaient voilé leurs têtes à l’aide de capuche. En fai-sant irruption dans les deux boutiques, appartennant à un mêmecommerçant, un ressortissant mauritanien, un des malfrats a pointéson arme sur les vendeurs et a intimé l’ordre au tenancier de laboutique de lui céder la caisse. Ils ont, donc, emporté les recettesdu jour, avant de s’enfuir par la route du marché de Moukondo etdisparaître dans la nature. Alertée, la police n’est arrivée que pourfaire le constat. C’est pour la deuxième fois, en l’espace de quel-ques jours, qu’on signale un braquage dans les environs. Et pour-tant, le commissariat de police n’est situé qu’à trois cents mètresenviron. Cela laisse interrogateur le voisinage.

Les sapeurs pompiers font la joiedes habitants de la rue Lékana

Une maison, située rue Lékana, à Moungali, l’arrondissement 4 de Braz-zaville, a été dévorée par les flammes, mardi dernier. A l’origine, un court-circuit provoqué par une coupure d’électricité. Il a fallu plus d’une heureaux sapeurs-pompiers, pour circonscrire le sinistre. Un fait insolite: leshabitants du quartier ont saisi cette aubaine pour s’approvisionner en eau,car leur quartier est privé d’eau, depuis plusieurs jours. Et si les soldats dufeu n’étaient pas arrivés sur le lieu? Dans certains quartiers de Brazza-ville, c’est toujours le spectacle des bidons jaunes transportés dans desbrouettes, les ménages étant à la quête de l’eau potable. Comme quoi,les gigantesques travaux engagés dans ce domaine, dans la capitale,n’ont pas encore produit leurs effets.

Les occupants de l’ex-usine Sotexcode Kinsoundi ont libéré les lieux

L’ultimatum donné par le directeur général de la police aux famillessquattant les bâtiments de l’ex-usine de Kinsoundi, dans le pre-mier arrondissement Makélékélé, à Brazzaville, a été respecté. Eneffet, pour cause d’insécurité et d’insalubrité, il leur avait été de-mandé de quitter ce lieu, au plus tard, le 15 août 2014. Jeudi 21août, le directeur général de la police, le général de deuxième classeJean-François Ndengué, a effectué une visite à Kinsoundi où il aconstaté que son mot d’ordre a été respecté. Il a exprimé sa satis-faction de voir que l’opération de déguerpissement s’est dérouléesans incidents, grâce à la compréhension des occupants qui ontrespecté l’ultimatum qui leur avait été donné.

Découverte d’un nouveau-néabandonné à Talangaï

Le corps d’un nouveau-né a été découvert, mardi 19 août 2014, vers 19h00,aux environs du rond-point Petit-Chose, un quartier de Talangaï, le sixièmearrondissement de Brazzaville. Des passants ont signalé leur découverteaux habitants du quartier. Dieu merci, le nouveau-né est sain et sauf! Lapolice a fait le constat et conduit le corps dans un centre de santé. Mettra-t-elle la main sur la mère qui l’a abandonné? Trop de mères inconscientespeuplent encore notre société.

Une boutique d’alimentation a brûlé à Moukondo

Dimanche 17 août 2014, en face de la boulangerie située à quelques mètresdu bureau de poste de Moukondo, avenue de la Cité des 17, un incendiea consumé une boutique d’alimentation appartenant à un commerçantouest-africain. Là aussi, un court-circuit serait à l’origine du sinistre. Toutela marchandise est partie en fumée et le pauvre commerçant n’a eu qu’àverser des grosses larmes.

Un point d’eau au milieu de l’avenueNgamaba à Mfilou

Au niveau de l’arrêt Mouandza, on est, tout de même, étonné qu’un filetd’eau jaillisse au milieu de l’avenue Ngamaba, la principale route gou-dronnée de Mfilou, le septième arrondissement de Brazzaville. L’eau sedisperse et coule, en effet, le long de la chaussée. Les eaux partent d’unconduit souterrain traversant la route. A cet endroit, dans le passé, la rue,jonchée de nids de poules, s’était totalement dégradée. Les services ha-bilités avait procédé à des travaux de réhabilitation et posé une nouvellecouche de goudron. Malheureusement, ils sont obligés de refaire le tra-vail, puisqu’il faut réparer le conduit d’eau.

Les habitants de Kinsoundi inquietssur le sort de la route qui relie leur quartierLa route de Kinsoundi, du Château d’eau au cimetière de Kinsoundiet au terminus est dans un état de dégradation déplorable. Le bi-tume a disparu sur une bonne partie, à partir du carrefour Châteaud’eau où l’on peut voir de grands trous qui ne cessent de prendrede l’ampleur. Avec le retour de la saison des pluies, cette avenuesera inévitablement impraticable, si rien n’est entrepris. Des vérita-bles lacs vont s’y formeront, si l’on n’y prend garde.

Des décharges publiques sauvagesautour du marché Total à Bacongo

Les rues environnant le marché Total, l’un des plus grands de lacapitale Brazzaville, sont encombrées d’immondices. Ne sachantà quel saint se vouer, les commerçants et autres vendeurs jettentles ordures dans les rues. Le comité du marché Total et la mairied’arrondissement de Bacongo se rejettent la balle, sur la questionde savoir à qui incombe la responsabilité de la salubrité de ce mar-ché. En tout cas, à cette allure, il faut craindre que le bâtiment à unniveau du marché en construction ne soit l’objet de manque d’en-tretien, une fois qu’il sera fonctionnel. Pour l’instant, en raison de lasanté publique, avec les menaces d’Ebola sur le continent, le mairecentral devrait ramener tout le monde à la raison, pour nettoyer lemarché Total des immondices qui l’étouffent.

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NATIONAL

La dissolution de laComeg fait suite auxcontreperfo rmances

qu’elle a enregistrées, depuissa création. «Les contreperfor-mances déplorées, huit ansdurant, ont conduit le gouver-nement à dénoncer les accordsqui le liaient à la Comeg, afinde s’arrimer à la nouvelle dy-namique du Ministère de la san-té et de la population», a dit leministre de la santé, avantd’ajouter: «La volonté du gou-vernement est de garantir la tra-çabilité du médicament et de lerendre disponible et accessiblesur toute l’étendue du territoi-re national». Car, selon lui, «cesobjectifs fondamentaux n’ontpas été atteints avec laComeg».François Ibovi a, également,annoncé qu’une nouvelle cen-trale d’achat verra le jour, dansun futur très proche. «Celle-cisera au diapason des aspira-tions de la population, car tou-tes les dispositions sont prisespour qu’elle gère, selon les rè-gles de l’art, les ressources quiseront mises à sa disposition.Les stocks de médicamentsseront gérés en respectant lesseuils de sécurité, afin d’éviterles ruptures intempestives quiont émaillé le passé; la futurecentrale pourra aussi garantirà notre population, qui va, bien-

tôt, accéder à un système decouverture sanitaire universel-le, une distribution équitable etrégulière des médicaments, surl’ensemble du territoire», a-t-ilpoursuivi.Rappelons qu’à sa création, laC.o.m.e.g avait la noble missionde gérer le médicament, consi-déré, à juste titre, comme unedes composantes essentiellesdu système de santé. Elle de-vait garantir, à la fois, l’acces-sibilité et la disponibilité desmédicaments, quantitativementet qualitativement, au profit desstructures sanitaires publiqueset privées, sans but lucratif.Mais, toutes ces exigences, quifiguraient, clairement, dans laconvention régissant cet éta-blissement, n’ont pas été res-pectées. Tous les espoirs pla-cés en cette centrale d’achat sesont évanouis, a-t-on entendudire.Signalons que le gouverne-ment a honoré ses engage-ments, en allouant, régulière-ment à la C.o.m.e.g un budgetde fonctionnement de centvingt millions de francs Cfa parannée. En plus de ce budget, illui octroyait un budget addi-tionnel qui oscillait entre cinqet huit milliards de francs Cfapar an, une allocation consé-quente qui devait permettre àla C.o.m.e.g de s’approvision-

ner en antirétroviraux, en mé-dicaments essentiels et géné-riques. Ces médicaments, faut-il le rappeler, figurent en bon-ne place dans les programmesde gratuité initiés par le prési-dent de la République, DenisSassou-Nguesso, pour le plusgrand profit des Congolais.Après la dissolution de la

Comeg, on attend donc de voirla création de la nouvelle struc-ture, qui devra répondre, con-crètement, à ces exigences.

Grévy JoëlNDONGO OKEMBA

(Stagiaire)

Ministère de la santé et de la populationAprès la dissolution de la Comeg, une nouvellestructure d’achat de médicaments sera crééeLa Comeg (Congolaise des médicaments essentiels et généri-ques) n’existe plus. La décision de dissolution de cette centraled’achat de médicaments a été prise, le vendredi 8 août 2014, àBrazzaville, au cours d’une assemblée générale extraordinairede la Comeg, tenue sous les auspices de François Ibovi, minis-tre de la santé et de la population, en présence du professeurAlexis Elira Dokekias, président du conseil d’administration decette structure.

La décoration républicai-ne étant peu connue dugrand public, en général,

et des Brazzavillois en particu-lier, l’exposition organisée à lamairie de Brazzaville avait pourbut d’aider les citoyens, les or-ganisations de la société civi-le, les entreprises, les structu-res administratives, etc, àmieux s’imprégner des distinc-tions honorifiques et des sym-boles de la République.Selon Jean-Baptiste Okandza,chef de division des honneurset du cérémonial à la grandechancellerie des ordresnationaux, «il existe quatregrands ordres nationaux à lar-ge spectre, destinés à honorer,en tout lieu et en toutes cir-constances, les personnesphysiques ou morales, tantétrangères qu’originaires duCongo-Brazzaville, ayant ac-compli une œuvre grandiosepour le compte du Congo». Ils’agit de:- l’Ordre du mérite congolais;- l’Ordre national de la paix;- l’Ordre du dévouement con-golais;- l’Ordre de la médaille d’hon-neur.Il y a douze ordres spécifiques,

qui se rapportent aux différentsdépartements ministériels: l’Or-dre du mérite universitaire,sportif, agricole, la médailled’honneur: de la santé publi-que, de la fraternité d’arme, dela police congolaise, du cheminde fer et des ports, des blesséset mutilés de guerre, du génie-civil, des professionnels de lajustice, de la recherche scien-tifique, la croix de la valeur mi-

litaire.Ces distinctions spécifiquessont décernées aux citoyensou institutions dont le travails’est fait remarquer dans lesdomaines précis ci-dessusmentionnés, pour le progrès dela République.Concernant les symboles de laRépublique, l’exposition a con-cerné le drapeau national, ladevise, l’hymne national, lesceau, les armoiries ainsi queles photos des anciens chefsd’Etat et l’actuel.Selon Norbert Ondongo, l’undes responsables de l’exposi-tion, sachant que les actes ren-dus par les individus au servi-ce de la nation sont échelon-nés, «de toutes les distinctionshonorifiques, l’Ordre du méritecongolais en est le plus presti-gieux. En ce qu’il est destiné àrécompenser les actes émi-nents rendus à titre civil ou

sous les armes, par tout ci-toyen congolais ou étranger enfaveur de la République duCongo».Rappelons que l’Ordre du mé-rite congolais a été créé par ledécret n°54-56 du 25 février1959, par le président FulbertYoulou. Il a été réorganisé parle décret n°86-899 du 6 août1986, pris par le président De-nis Sassou-Nguesso. Il est dé-cerné par le président de laRépublique, grand maître desordres nationaux, soit à titrenormal, à titre exceptionnel ouà titre posthume. Il est, enoutre, constitué de trois gra-des: chevalier, officier, com-mandeur et de deux dignités:grand-officier et grand-croix.

MarcellinMOUZITA MOUKOUAMOU

(Stagiaire)

Grande chancellerie des Ordres nationauxUne exposition a eu

lieu à la mairie de BrazzavilleA l’occasion du 55ème anniversaire de l’institution de l’Ordre dumérite congolais, une exposition hors-murs des ordres natio-naux et symboles de la République a été organisée par la Grandechancellerie des ordres nationaux, à l’hôtel de ville de Brazza-ville, du 28 juillet au 13 août 2014, à la suite d’une demande dudéputé-maire de la ville-capitale, Hugues Ngouélondélé, au chefde la maison militaire du président de la République. Objectif:permettre au plus grand nombre de citoyens de mieux connaî-tre les ordres nationaux et les symboles de la République.

3ème circonscriptionde Makélékélé (Brazzaville)

Le maraîchage et la pisciculture,pour lutter contre le chômage

en milieu jeuneS’inspirant du slogan: «Une école, un champ», prôné par le chefde l’Etat, dans les années 80, Pierre Bassouama, député élu dansla troisième circonscription de Makélékélé, à Brazzaville, a ini-tié, il y a deux ans, un programme agricole dénommé: «Une cir-conscription, un champ».Accompagné des chevaliers de la plume et du micro, le député aprocédé à la visite et à la récolte des produits tels que les chouxissus de ce projet piloté par l’Association Pierre Bassouama pourle développement et le bien-être de la population, afin de contri-buer à la réduction des coûts de ces denrées alimentaires sur lemarché, ainsi qu’à la lutte contre le chômage en milieu jeunedans sa circonscription qui compte deux quartiers, à savoir: Diataet Château d’eau.

Paraphrasant le président de la République, le député PierreBassouama a fait savoir «qu’un peuple qui ne consomme pasce qu’il produit n’est pas un peuple libre». Tel était le slogan duprogramme agricole initié par le gouvernement, dans les années80, et qui faisait de l’agriculture, «la priorité des priorités».S’inspirant de cette expérience, le député Bassouama a initié unprojet dénommé: «Une circonscription, un champ». L’objectif estde fournir les marchés locaux et, par le jeu de l’offre et de lademande, contribuer à la baisse des prix, par une offre abon-dante.Les premières cultures étant arrivées à maturité, le député aprocédé au lancement de la récolte, saisissant cette occasionpour faire visiter à la presse, les réalisations relevant de ce pro-jet qui engage près d’une centaine de personnes travaillant àtitre bénévole. Toutefois, le député a promis une rémunérationaux maraîchers, lorsque la production sera plus conséquente.Pour lui, ce projet a été mis en place, afin que les habitants de sacirconscription consomment les fruits de leur travail de l’asso-ciation Pierre Bassouama pour le développement et le bien-êtrede la population qui œuvre, depuis deux ans déjà, sur le terrainà produire les produits tels que: les choux, légumes, concom-bres, la tomate, etc, à des prix relativement bas.Afin de pérenniser ce projet, Pierre Bassouama, qui entend inté-resser les jeunes à l’agriculture, a sollicité un appui financier dugouvernement, des organismes internationaux et bien d’autresbienfaiteurs. «Hormis le maraîchage, nous envisageons faire dela pisciculture. Nous avons déjà commencé avec les essais, soitl’échantillon d’un étang», a expliqué le député qui, par la mêmeoccasion, a promis faire un travail de conscientisation auprèsdes jeunes, afin de les intéresser à la culture de la terre.Conscient de son rôle en tant qu’élu et soucieux de la situationsociale de ses mandants, Pierre Bassouama estime qu’il fauttoujours avoir, par-dessus tout, un regard tourné vers la popula-tion. D’où sa volonté de faire du social, une priorité de ses ac-tions, pendant sa mandature. «Voilà, pourquoi vous me voyeztous les jours sur le terrain et je promets faire plus que ça, dansles jours à venir», a-t-il laissé entendre.

Cyr Armel YABBAT-NGO

Pierre Bassouama récoltant un chou.

Une vue de la ceinture maraîchère exploitée par le député.

Un échantillon des ordres nationaux.

Norbert Ondongo, responsable del'exposition des ordres nationaux

François Ibovi (à dr.)

Une vue des participants.

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REMERCIEMENTS

«Dans la joie et les pleurs, louez le Seigneur!»- MAMAN Denise BANZOUZI;- Agathe MABIALA NKOUKA;- Les enfants MABIALA- Et toute la famille BONDARemercient tous les amis et connaissances pour leur soutien multiforme, lorsdu décès de leur regrettée fille et soeur, Sœur Marie Thérèse NKOUKA.Quarante jours après cette cruelle séparation physique, une messe d’action degrâce nous rassemblera en l’Eglise Saint Jean Apôtre de Kinsoundi, dimanche24 Août 2014, à 10H30.

Vous y êtes tous cordialement invités.

A, suivant acte authentique reçu levingt-cinq avril deux mille quatorze,enregistré folio 003/2 n° 574, procédéà la création de la Société présentantles caractéristiques suivantes:

Forme: Société Civile Immobilière;Dénomination: «S .C.I.-VOLUPTEA»;Objet: L’acquisition, la gestion, l’exploi-tation par bail, location ou autrementde tous biens et droits immobiliers;Capital: UN MILLION (1.000.000);Siège: 95, Avenue de l’Indépendance,

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Cour d’Appel de Pointe-Noire, Boîte Postale: 2047,Téléphone (242) 05 534 11 91/06 631 14 17,

Centre-ville, Brazzaville;Gérance: Par Monsieur Patrick AndréRené DUCRET, né à Dakar, le deux marsmil neuf cent cinquante-neuf, demeu-rant à Brazzaville, au quartier Centre-ville, République du Congo;R.C.C.M: CG/BZ/14 D 206- 14DA 571.

Pour Avis,

Le Notaire

Il ressort d’un acte authentique reçu par Maî-tre G. Christian YABBAT-LIBENGUE, Notaire,en la résidence de Pointe-Noire, le 14 mars2014, enregistré à Pointe-Noire, en date du 21JUILLET 2014, Folio 129/8, la création d’unesociété ayant pour:FORME: Société à Responsabilité limitée(SARL);OBJET: - Prestation de services, logistique;DENOMINATION: SOCIETE CONGOLAISE DETRAVAUX ET DE SERVICES, en sigleSOCOTRAS;

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Société à Responsabilité limitéeCapital social F.CFA: (100.000.000)

Siege social: Pointe-Noire, Parcelle n°311, section E, quartier Centre de repos,Arrondissement n°1 E.P.LUMUMBA

RCCM: CG/PNR/14 B 476.Pointe-Noire - République du Congo

SIEGE SOCIAL: Pointe-Noire, Parcelle n°311,section E, quartier Centre de repos, Arrondis-sement n°1 E.P. LUMUMBA;DUREE: 99 ans, à compter de son immatricu-lation au RCCM;FORMALITE LEGALE: Dépôt au Centre de for-malité des Entreprises de Pointe-Noire, le 22/07/14;RCCM: n° CG/PNR/14 B 476.

Pour avis,Le Gérant

Monsieur le président de l’Assemblée Nationale, Son ExcellenceJustin Koumba, et collaborateurs. Très chers parents, très chersamis, collègues de service, sœurs de la Divine Providence deRibeauvillé et la chorale Ngunga.Au nom de la famille Kuimba (maman Bonda Anne Bamanadio-Wassoulou, les enfants Mavangui-Sœur Judith Nzonza et tousleurs enfants, neveux et nièces, cousins et amis) sont très heu-reux de vous adresser leurs remerciements pour l’attachementet l’assistance manifestés, lors des obsèques de leur frère etoncle, Emerson Thomas MAVANGUI, décédé le 27 juillet 2014, àParis, et inhumé, le vendredi 8 août, à Brazzaville.

Que la paix du Christ vous embrase tous!«Yahvé avait donné, Yahvé a repris: que le Nom de Yahvé soit

béni.» Job 1/21

REMERCIEMENTS

Messieurs Francis Magloire Nganga, Joachim Bouékabouana, GaudardSambauley, Bernard Kisito Djodjo Sambauley;Mesdames Rosalie, Julienne, Lydia Sambauley et toute la familleNkoussou remercient: Monseigneur Anatole Milandou, les abbésMesmin Massengo, l’abbé curé de la paroisse Notre Dame du Rosairede Bacongo tous les mouvements d’apostolat, les mutuelles: les en-fants du camp chic de Bacongo, les amis Hugos, les femmes des offi-ciers de la Police nationale, pour leur soutien multiforme, lors de ladouloureuse épreuve du décès de leur Père, grand-frère, frère et on-cle Bernard SAMBA (Sambauley).Que tous trouvent, ici, l’expression de la lecture profonde de notregratitude.

Ya Samba, repose dans la paix du Christ Jésus.

REMERCIEMENTS

Cédric Georges Edgar ZOULA OBONGO

21 août 2004 – 21 août 2014. Il y a 10 ans, Cédricnous quittait. Mais Cédric reste vivant dans noscœurs. Nous ne t’oublieront jamais. Jamais, nousne t’oublierons.

Ya Cécé, repose en paix!

IN MEMORIAM

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 9

VIE DE L’EGLISE

«Je voudrai méditer et prieravec vous, au sujet de Jésusqui guérit la fille de la cana-néenne», a déclaré l’abbé EricPaul Goma dans sa prédica-tion. Il a souligné que person-ne n’a autant guéri des mala-des que Jésus Christ dansl’histoire de ce monde. Il est, etreste le seul modèle et l’inspi-rateur unique de la guérison mi-raculeuse. Suivant les évangi-les, a-t-il indiqué, Jésus a pas-sé tout le temps de son minis-tère public à guérir les malades,à annoncer la Bonne Nouvelleet chasser les démons. Pour-suivant son homélie, le célé-brant a déclaré «Si l’eucharis-tie que nous célébrons à laquel-le nous participons tous lesjours, sauf le vendredi Saint estavant tout une action de grâcesà Dieu, par son fils Jésus-Christet sous l’impulsion de l’Esprit-Saint, n’oublions pas que lamesse est aussi une grandeprière de guérison: guérisonphysique et guérison intérieu-re». Dans cet élan, le vicaire dela cathédrale a exhorté le peu-ple de Dieu à être conscient etconcentré, lorsqu’ils partici-pent à la messe. En outre, il aaffirmé que lorsque les chré-

Diocèse de KinkalaDix ans de sacerdoce et messe

d’au revoir des abbés Eric et BienvenuDimanche 17 août 2014, la grotte mariale de la Cathédrale SainteMonique de Kinkala était bondée de chrétiens venus soutenir,prier avec les abbés Eric Paul Goma et Bienvenu kokani, qui ontcélébré leurs 10 ans de vie sacerdotale. Pour l’abbé Eric PaulGoma, vicaire à la Cathédrale Sainte Monique, premier prêtreexorciste de Kinkala et collaborateur depuis 2006, au bihebdo-madaire La Semaine Africaine, c’était l’occasion de présider lamesse d’au revoir à cette communauté, avec laquelle, il a passédes bons moments, accompagné de son confrère l’abbé Bien-venu kokani, ancien directeur spirituel au séminaire propédeuti-que Charles Mahonde de Ouesso. Sept prêtres dudit diocèse etceux venus de l’archidiocèse de Brazzaville ont concélébré cettemesse. On peut citer entre autres: les abbés Bertin Foueti, vi-caire général de Kinkala, Charles Mounkala, prêtre congolais enmission pastorale en Europe, en séjour à Brazzaville, et Chris-tian Nganga, prêtre de l’archidiocèse de Brazzaville. Sous uneanimation liturgique de la scholas populaire paroissiale.

tiens communient au corps etau sang du Christ, certains nesont pas guéris, répondant àcette analyse, il a relevé quel-ques obstacles, pour bien par-ticiper à l’eucharistie: «le man-que de préparation personnel-le, le manque de respect de lamaison de Dieu, l’habitude et lemanque de foi». Au terme de saprédication, l’abbé Eric PaulGoma a invité les chrétiens aavoir la foi, à l’instar de la fem-me cananéenne. «Que le Sei-gneur Jésus-Christ ouvre nosesprits et nos cœurs à l’intelli-gence de sa parole, pour quenous naissions de nouveaucomme Nicodème et soyonsguéris de toutes nos maladies,chaque fois que nous lui ren-controns dans l’eucharistie», a-t-il conclu.Peu avant le rite d’envoi, le vice-président du conseil pastoralparoissial, a remercié le célé-brant pour tous ses servicesrendus aux chrétiens. «QueDieu te donne la force et aug-mente en toi l’intelligence etque la Vierge Marie, intercèdepour toi», a-t-il dit.Signalons que l’abbé Eric PaulGoma, ordonné prêtre le 28août 2004 par Mgr Louis Por-

tella Mbuyu, avec ses confrèresles abbés Jean de Dieu Kim-bembé Bouekassa, Armel Boui-ti et Jean Blaise Bifingou, dudiocèse d’Owando, a été en-

voyé en mission d’études à Pa-ris, en France.

AybienevieN’KOUKA-KOUDISSA

Le voyage de cinq jours enCorée, un pays asiatiquede plus de 20 millions

d’habitants où les catholiquesconstituent une minorité a étédense et riche en symbolesforts. A la confluence des zo-nes d’influence et de frontièresavec la Chine, le Japon et sur-tout la Corée du Nord, la Coréedu Sud est toutefois un paysd’implantation de la foi chré-tienne, payé au prix du sangdes centaines de martyrs. C’estpourquoi les quatre temps fortsde ce voyage sont autant d’in-dications et de jalons pastorauxlaissés par le Pape.• Le vendredi 15 août, en la so-lennité de l’Assomption, lePape a rencontré les jeunesd’Asie au Sanctuaire marial deSolmoe, où ceux-ci sont venuscélébrer leur 6 Journée asiati-que de la jeunesse, l’équivalen-te continentale des Jmj. LePape a demandé aux jeunesd’Asie de ne pas avoir peur«d’apporter la sagesse de la foidans chaque domaine de la viesociale; de bâtir une Eglise plussainte, plus missionnaire ethumble, une Eglise qui aime etadore Dieu en cherchant à ser-vir les pauvres, les personnesabandonnées, les faibles et lesmarginalisés.». «Jeunes d’Asie,

Cette semaine au VaticanLa chronique d’Albert S. MIANZOUKOUTA*

La chronique de cette semaine sera tout entière marquée par lavisite du Pape François en Corée du Sud. Comme vous savez,du 13 au 18 août, le Saint-Père s’est rendue en visite pastoraleen Corée du Sud pour ce qui constitue, après le Brésil l’an der-nier et la Terre Sainte en mai dernier, son troisième déplacementdepuis son élection au pontificat.

réveillez-vous!», leur a lancé lePape.• Le samedi 16 août, le Pape abéatifié 124 martyrs coréenssuppliciés au 19è siècle en hai-ne de la foi. C’était le troisièmegroupe de Bienheureux co-réens. En juillet 1925, l’Egliseavait admis à la dignité desautels, un premier groupe deleurs compagnons, en février1968 ce fut au tour du deuxiè-me d’entre eux. Tous ont étécanonisés sur place par le PapeJean Paul II qui se rendit enCorée à deux reprises, en 1984et 1989.Aux quelque 800.000 fidèlesvenus à cette messe de béatifi-cation, le Pape a rappelé quel’exemple des martyrs Paul YunJi-Chung et de ses 123 compa-gnons, autres nous appelle à«mettre le Christ au-dessus detout, et de voir tout le reste ence monde en relation avec luiet avec son Royaume éternel.»«C’est la pureté de leur témoi-gnage au Christ, manifesté parl’acception de l’égale dignité detous les baptisés, qui les a con-duits à une forme de vie frater-nelle qui défiait les structuressociales rigides de leur temps.C’est leur refus de diviser ledouble commandement del’amour de Dieu et de l’amour

muniste et athée et le sud qui aaccueilli les papes au fil de cesdécennies. C’est pourquoi lemessage de Pape François nepouvait être qu’un appel fort àla paix et à la réconciliation. «Lepardon, a-t-il souligné, est laporte de la réconciliation». Il estnécessaire pour combler toutedivision, de guérir toute bles-sure et de rétablir les liens ori-ginels d’amour fraternel».

ASM(Correspondant au Vatican)

du prochain qui lesa portés à une sigrande sollicitude àl’égard des nécessi-tés de leurs frères »,a encore affirmé lePape.• Le dimanche 17août le Pape s’estadressé aux évê-ques d’Asie. Aux 70archevêques et évê-ques qu’il rencon-trait au sanctuairede Haemi, le PapeFrançois a rappelé:«l’Eglise est appe-lée à être diversifiéeet créative dans sontémoignage rendu àl’Evangile, grâce audialogue et à l’ou-verture enverstous». Il les a invitésà être «capablesd’ouvrir notre espritet notre cœur, avecempathie et accueilsincère de ceuxavec qui nous par-lons.»Ces paroles ont résonné d’unemanière particulière dans unerégion où le Vatican n’entretientpas de relations diplomatiquesavec des pays influents de cet-te partie du monde comme laChine, le Vietnam, le Bouthan,la Birmanie, Brunei, le Laos etla Corée du Nord. Mais, diplo-matie de la discrétion oblige, lePape n’a jamais cité les nomsde ces pays.• Enfin, le voyage pastoral duPape s’est achevé, lundi 18

août, par la messe pour la paixet la réconciliation. On sait quedepuis une soixantaine d’an-nées, la crée se partageaujourd’hui entre un nord com-

Le Pape à son arrivée à Séoul (Corée) dansune voiture ouverte, don du pays hôte.

Les abbés Eric Paul Goma (à dr.:) et Bienvenu Kokani rendantgrâce à Dieu pour ses bienfaits.

Le sondage d’opinion, Jésus en savait quelque chose. Commeméthode en sociologie, le sondage permet à un enquêteur d’in-ventorier les idées, les opinions. Il est une saisie instantanée desreprésentations d’une population identifiée, sur un thème précis.Jésus recourt à cette méthode dans la séquence de l’évangile dece 21e dimanche ordinaire. Une manière, probablement, de jaugerla foi de ceux qui, faisant route avec lui, depuis peu, devraientassurer la continuité de la mission. Question aussi de procéder àdes ajustements des perceptions de la même mission, le caséchéant.A la déclinaison des différentes réponses à la question «le Fils del’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes», Jésuscolle une pédagogie de la foi. Celle qui part des affirmations gé-nérales à des expressions personnelles sur sa Personne. Effecti-vement, entendre Jésus poser cette question, c’est comme s’ildisait: «répondez à la place des autres»: que disent les dernierssondages sur ma personne. Elie, Jérémie et Jean-Baptiste sontdes grands baroudeurs de la foi. Des géants dont on espère leretour, dans l’histoire biblique. Dans ce jeu de citation, les disci-ples se montrent loquaces. Ils citent ces prophètes porteurs del’espérance d’Israël. Pour eux, il s’agit simplement de donner desréponses, un peu comme par procuration. Par mimétisme ou parouï-dire. Le deuxième niveau de la pédagogie de Jésus se dé-ploie dans la recherche d’un engagement, d’une implication per-sonnelle dans la réponse à donner. Le «je» de Jésus dans «etvous, que dites-vous? Pour vous qui suis-je?» bouscule le «je»des disciples, en tant que lieu de leur subjectivité. Là, les sonda-ges ne sont d’aucun secours. Le tout mâché ne tient pas. Un si-lence teinté de gêne a dû suivre une question si soudaine.

Pierre, homme de la situationL’exercice vaudrait son pesant de curiosité, si un jour, à la sortiedes églises, des sacristies ou des assemblées de prière, on selivrait au même exercice de sondage. Loin des slogans, des paro-les ressassées. Des balbutiements et des bouches cousues se-raient probablement légion. Dans l’évangile, Pierre se montrehomme de la situation. Sa réponse tout aussi spontanée que laquestion de Jésus, est incroyable et sort des tripes. Pas plus gé-nial que Paul, Pierre est le pêcheur de Galilée que Jésus a arrachéà son village et à sa foi juive. Lui le fougueux et le poltron, reçoitla mission d’être la «pierre angulaire» de l’église, assemblée desdisciples du Christ. Tout en portant les clés, Pierre en devientaussi l’«homme-clé». Quelle prodigieuse destinée! En confessant«tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant», Pierre invite tous les dis-ciples à intégrer la dynamique de sa foi. Une foi qui aura à compo-ser avec la finitude et la fragilité humaines qui atteignent leur apo-gée dans son entêtement devant Jésus: «si tous viennent à tom-ber à cause de toi, moi je ne tomberai pas…» (Mt. 26,33) et dans lereniement.

Une foi solide et engageanteCet échange entre Pierre et Jésus est indicatif de tout chemine-ment chrétien. L’action du Christ en Pierre, se déploie aussi àl’endroit de tous et chacun. Ni héros, ni anges, mais simples hom-mes ou femmes, nous ne pourrons déroger à cette question: «etpour toi, qui suis-je?». Pas de précipitation dans la réponse àdonner. Des réponses résultant d’une ferveur passagère n’enga-gent pas au fond. Mais une réponse portant les marques, si pasdes stigmates d’une existence faite de hauts et de bas, renvoieplus à la trajectoire de vie d’un Pierre devenu un véritable aînédans la foi. Un personnage tellement admirable et tellement pro-che de nous. C’est alors que, laissant de côté la promesse des«clefs» confiées à Pierre, nous nous centrons sur la solidité de lafoi de cet homme. Lui qui a vu des portes s’ouvrir sans avoir aupréalable sorti un seul trousseau (Ac.12,10).D’ailleurs, Isaïe, dans la première lecture, parlant du pouvoir queYahvé va confier à Eliakim, évoque cette même solidité: «je lerendrai stable comme un piquet qu’on enfonce dans un solferme…». Une belle image de ce que peut devenir une foi qui estréponse à l’appel du Christ. Une telle foi, même faible, mais soli-dement enracinée dans la foi confessée par Pierre, sera toujourssoutenue par la grâce de l’Esprit. Puisque ce ne sont pas la «chairet le sang» qui ont révélé à Pierre la vraie identité du Christ.

Alfred MALANDAPrêtre de Brazzaville

XXIe Dimanche ordinaire A

Pierre, cet aîné qui nousressemble tellement!

Textes: Is 22,19-23; Rm.11,33-36; Mt.16,13-20

La Conférence épiscopale du Congo a la douleur d’annoncer,le décès de Yolande NGOMBE, sœur aînée du frère CélestinNgombe, membre de la congrégation des frères serviteurs deCana et membre du personnel de la Conférence épiscopaledu Congo, survenu le 12 août 2014, à Brazzaville. La veillée setient au quartier Jacques Opangault. L’enterrement est prévuce vendredi 22 août 2014, après la messe de requiem, en laparoisse Notre Dame des victoires (Sainte Marie de Ouenzé).La Conférence épiscopale du Congo présente ses condoléan-ces au frère Célestin et à toute sa famille.

Abbé Brice Armand IBOMBOSecrétaire général de la C.e.c

NECROLOGIE

Son Excellence Monseigneur Victor Abgna Mossa, évêqued’Owando annonce aux communautés paroissiales et religieu-ses du diocèse, que le dimanche 14 septembre 2014, en la fêtede la Sainte Croix Glorieuse, il a l’intention d’appeler au diaco-nat en vue du sacerdoce, les acolytes suivants: Elorian AtsimaNgnari, Cyprien Christel Baba, Saturnin Iloki Apounou, AymardGildas Mikonga, Michel Okinga et Dally Brunei Ontsassi.Par la même occasion, il a l’intention d’ordonner prêtres, lesdiacres suivants: Harnack Dussaud Bokombe, Ewa EmbamaSerge Flavien, Alexis Harolimana, Mayol Ngagna Mvouma et CarlDassaev Reneld Ondongo.Pour le bien de l’Eglise de Jésus-Christ qui est à Owando et auCongo, les fidèles sont tenus par l’obligation de révéler avantl’ordination à l’ordinaire ou au curé, les empêchements aux or-dres sacrés dont ils auraient connaissance (Can 1043 du C.i.cde 1983).Merci de bien vouloir les porter dans vos prières quotidiennes.Donnés à l’évêché d’Owando le huit août deux mil quatorze enla mémoire de Saint Dominique.

Diocèse d’Owando Publication des bans

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ANNONCES

COACH D’ENTREPRISES – PROJET FAELPOINTE-NOIRE

Le projet FAEL:Lancé par l’IECD en 2014 à Pointe Noire, le projet FAEL vise à former et accompagnerplus de 40 chefs de PME dans des secteurs comme l’ingénierie, les télécoms, l’équipe-ment en sécurité, la restauration… Le projet repose sur deux grands volets: la forma-tion des entrepreneurs à des notions et outils technique de gestion, et leur accompa-gnement pas un coaching personnalisé.

La mission du Coach:Accompagner 10 à 15 entrepreneurs dans la gestion de leurs entreprises. Son actioncomprend donc:- Diagnostic initial du coaché et de son entreprise: définir avec l’entrepreneur l’objectifdu coaching, identifier les enjeux du coaché;- Pendant le coaching: accompagner vers des pistes de solutions, identifier de nou-veaux objectifs;- Responsabilisation de l’entrepreneur face à ses propres défis (ne pas prendre dedécisions à sa place);- Accompagnement du coaché dans l’action (aide à définir des plans d’actions, desagendas, etc.);- Partage et évaluation avec les autres coachs.

Compétences requises:Expérience professionnelle: 10 ans d’expérience en tant que consultant en entreprise(stratégie, GRH, management, etc.), formateur d’entrepreneurs, chef d’entreprise…

Compétences techniques: gestion des organisations, connaissance des outils decoaching et de suivi, connaissance du tissu des PME au Congo, connaissance de l’en-vironnement fiscal et légal au Congo.

Qualités: forte capacité d’analyse et d’adaptation, empathie, intelligence des relationsinterpersonnelles: non-dits, contraintes, enjeux. Humilité, volonté d’aider et accompa-gner et non d’imposer ses propres idées. Grande autonomie, confidentialité, et capa-cité à partager et faire valoir son expérience avec les autres coachs pour une progres-sion du groupe.

Pour postuler, envoyez votre CV et lettre de motivation à [email protected] ouau bureau du FAEL, Carrefour Case du Parti, Pointe Noire.

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 11

SOCIETE

Durant la période de cechantier jeunesse muni-cipal, les jeunes vacan-

ciers retenus vont se joindreaux autres agents municipaux,pour exécuter les travaux d’as-sainissement de la ville. Pourle directeur départemental de lajeunesse du Niari, le chantierjeunesse municipal de Dolisieest une activité d’éducation po-pulaire qui s’adresse à une jeu-nesse scolarisée et volontairedont l’âge va de 16 à 35 ans, enquête de responsabilités. «Ils’agit de développer l’esprit detravail volontaire chez les jeu-nes. Car, autrefois, il y avait desopérations «Retroussons lesmanches» dans les quartiers,mais ces choses-là n’existentplus parce qu’il n’y a plus unesprit de travail volontaire. Enrègle générale, le chantier jeu-nesse municipal œuvre à touteaction qui permette à chacuneet à chacun d’agir, solidaire-ment, pour le développementde la collectivité locale. Il nes’agit, donc, pas d’un stage quicorresponde à une périodetemporaire de mise en situationen milieu professionnel au bout

Les séminaristes ont suivi,à cet effet, des communications liées aux outils

nécessaires à l’évolution dusystème comptable O.h.a.d.a(Organisation pour l’harmoni-sation en Afrique du droit desaffaires). Celles-ci ont débou-ché sur des exercices prati-ques, pour une bonne assimi-lation des notions. Vu que lesexperts du Ce.na.ges sont despratiquants de ces deux disci-plines, au niveau des entrepri-ses installées au Congo.Cette session, la deuxième dugenre, intervient après celleorganisée en 2006. Elle a pourobjectif d’assurer le passagedu système Cam - premier planqui avait servi à la gestioncomptable et des affaires con-cernant l’Afrique Centrale -, aunouveau plan, lequel n’estautre que l’O.h.a.d.a. «Cette

1ère édition du chantier jeunesse municipal de DolisieUne cinquantaine des jeunes scolarisés

retenus pour un chantier vacances à la MairieDans le but de lutter contre l’oisiveté des jeunes scolarisés, aucours de cette période de vacances de l’année 2014, le maire dela ville de Dolisie, Paul Adam Dibouilou, a lancé, récemment, dansla salle des mariages de l’hôtel de ville de Dolisie, la premièreédition du chantier jeunesse municipal de Dolisie. Une initiativemunicipale permettant d’occuper plus d’une cinquantaine desjeunes élèves volontaires sélectionnés par la direction départe-mentale de la jeunesse du Niari. Cette cérémonie de lancements’est déroulée en présence du secrétaire général de la Communede Dolisie, Grégoire Opoki, de l’administrateur-maire de l’arron-dissement 2, Gilbert Awanza, des secrétaires généraux des deuxarrondissements de la ville, du directeur départemental de lajeunesse du Niari, des directeurs et chefs de services munici-paux, des chefs de quartiers, d’un échantillon de jeunes bénéfi-ciaires de ce projet, etc.

de laquelle l’étudiant acquiertles compétences qui mettenten œuvre les acquis de sa for-mation, en vue de l’obtentiond’un diplôme ou d’une certifi-cation. Le chantier obéit à unprojet éducatif et non pédago-gique. Dans cette optique, lechantier jeunesse est un four-re-tout; on y trouve, par exem-ple, l’assainissement, la distri-bution de courriers, le curagedes caniveaux, le secrétariat, lamaçonnerie, la soudure, le jar-dinage, l’aide-manœuvre, etc. Acôté de ces activités, le jeunesuit une formation d’éducationcivique et morale. En mêmetemps, on lui apprend commentrédiger certains documents ad-ministratifs dont le procès-ver-bal, le compte rendu, le rapport,comment passer un entretien.On leur apprend égalementl’esprit entrepreneurial», a-t-ilprécisé.Contents de cette action salu-taire de la mairie de Dolisie, lesjeunes n’ont pas tari d’élogessur le premier citoyen de la vil-le. Aussi lui ont-ils tenu ces pro-pos: «Papa Dibouilou, en réali-sant un tel projet, vous avez eu

EntreprenariatOwando.net, un site pouraider des porteurs de projetsà obtenir des financements

Animé par un jeune congolais Diedrich Merveille, Owando.netest une plateforme permettant aux porteurs de projets de trou-ver de financement. Ce site existe depuis le 2 août 2014. Il estcréé pour aider les porteurs de projets confrontés à des difficul-tés de financement. Pour ce faire, ils doivent envoyer leurs pro-jets à l’adresse du site, lequel est une plateforme, à partir delaquelle des internautes bienveillants peuvent financer différentsprojets. Ainsi, cette plateforme garantit une démarche solidaire,unique clé de succès du site.La magie de ce site est l’en-traide, en ce sens qu’une per-sonne ayant de bonnes inten-tions peut mettre la main danssa poche, pour financer unprojet. «Nous devons nous en-traider et nous devons noussoutenir entre nous Congolaiset Africains. Je pense qu’auCongo le développement del’Internet s’améliore un peu,parce que de nos jours beau-coup de gens n’ont plus be-soin de fréquenter uncybercafé, pour se connecter.Il y a plusieurs compagnies quisont des fournisseurs d’accèsd’Internet mobile, portatif et autres. Je pense bien que cela nesera pas un obstacle pour les porteurs des projets et à ceux quiapportent des appuis financiers. De plus, le Congolais est con-necté, régulièrement, à l’Internet», a affirmé le responsabled’Owando.net, Diedrich Merveille, qui a, en outre, souligné que«si nous voulons que notre continent soit un continent pros-père, il faut juste de la solidarité. Aujourd’hui, à travers le monde,nous avons les Américains qui dominent le monde. En réalité, laseule magie des Américains, qui fait qu’ils soient ce qu’ils sont,c’est la solidarité. Le message que je tiens à faire passer à toutAfricain et Congolais est l’union, pour développer notre conti-nent et notre pays. Soyons, donc, solidaire».Avec le site Internet Owando.net, un porteur de projet peut, donc,gratuitement, soumettre son projet et se faire financer par lesinternautes, à travers le monde. Owando.net est une plateformede crowdfunding, c’est-à-dire que des internautes font des donsaux porteurs de projets qu’ils jugent crédibles, en attendant leretour de la réalisation du projet, qu’ils ont financé.En résumé, le site a récupéré le concept crowdfunding, un sys-tème d’aide à travers l’Internet lancé par les Américains. Crowdsignifiant foule et fund, fonds, c’est-à-dire un fonds d’argent.Signalons que le site Owando.net est une filière du Groupe EdnerLoïc, créé en 2012, et faisant dans l’Import-Export. Il est basé auCongo et au Maroc.

Philippe BANZ

Ministère de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi

Des enseignants formés au plancomptable O.h.a.d.a

Dans le but de mettre à niveau les enseignants des collèges etlycées techniques du Congo sur le nouveau système comptableO.h.a.d.a (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droitdes affaires), le Ministère de l’enseignement technique, profes-sionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi a organisé, du5 au 13 août dernier, à l’attention de 201 enseignants dispensantle droit et la comptabilité, aux collèges et aux lycées techniquesdes départements de Brazzaville, du Pool, des Plateaux, de laCuvette, de la Cuvette-Ouest et de la Sangha, un séminaire derenforcement des capacités sur le plan comptable O.h.a.d.a. Ceséminaire, qui s’est déroulé au lycée technique industriel du 1er

mai de Brazzaville, il a été animé par des experts du Ce.na.ges(Centre national de gestion), une structure sous tutelle de la Di-rection générale du plan.

harmonisation doit intégrer laformation des enseignants.Nous actualisons les connais-sances de nos enseignantspour qu’à leur tour, ils les trans-mettent aux apprenants, quisont pour la plupart confrontésà de nombreuses difficultés surle terrain de la pratique. A l’éco-le, ils apprennent encore l’an-cien système de gestion comp-table faite selon le Cam, tandisque sur le marché de l’emploiet lorsqu’ils vont en stage dansdes entreprises ou sociétés, ilsconstatent plutôt que c’est leplan comptable O.h.a.d.a quiest mis en pratique. C’est pour-quoi, nous avons jugé utile derenouveler les connaissancesparce qu’à chaque fois que lascience évolue, la technologieévolue, donc, il faut qu’on ap-porte de nouvelles connaissan-ces à nos enseignants, pour un

meilleur relais auprès des ap-prenants», a expliqué JacquesMabiala, conseiller à l’ensei-gnement technique du ministrede l’enseignement technique.De leur côté, les bénéficiairesont loué l’initiative des forma-tions et promis d’assurer, plei-nement, le relais auprès desapprenants. «Ce séminaire estd’une importance capitale, par-ce que d’abord, c’est le renfor-cement des capacités, celaveut dire que ce ne sont pasdes domaines nouveaux quenous allons apprendre, mais, ils’agit plutôt d’approfondir nosconnaissances. Il y a certainsdétails que nous connaissons,superficiellement, maintenantque nous sommes en face desexperts, ils nous ont donné des

précisions. Au regard de l’évo-lution des choses au niveau del’Afrique, il faudra que les nou-veautés intègrent également leconcert de nos programmesofficiels. En général, nousavons appris ce que c’est quel’O.h.a.d.a, son rôle, etc. Aus-si, nous avons été édifiés surla manière de régler les conten-tieux dans le régime O.h.a.d.a.Au sortir de ce séminaire, nousserons un peu plus aguerrisdans la présentation et l’anima-tion des cours dans différentesclasses», a déclaré FrançoisMvouondo, un participant.

EsperanciaMBOSSA-OKANDZE

en tête trois ambitions nobles.La première est sociale: traiterle problème des jeunes scola-risés, celui de la rentrée scolai-re. La seconde est citoyenne:créer un lien social. La troisiè-me est professionnelle: trouverun emploi pour lutter contrel’oisiveté des jeunes. C’est aus-si, pour nous, un moment de

joie, de partage, de découver-te, de cohésion communale, envue de la construction de no-tre ville Dolisie, basée sur lasolidarité entre tous».

Martial MVOUMBI DIBOUBI

Un échantillon des jeunes volontaires pour le chantier.

Le maire de Dolisie procédant au lancement du chantier jeunesse.

Diedrich Merveille.

Investissements

La société Heveco entend placer desfonds au Congo dans la fabrique de latexCette volonté a été exprimée, le 19 août dernier, à Brazzaville, par GillesVan Roye, ingénieur de projets Sopex Consulting de cette société, à l’is-sue de l’entretien qu’il a eu avec Pierre Mabiala, ministre des affairesfoncières et du domaine public, en présence du ministre de l’agriculture,Rigobert Maboundou.Le projet fabrique de latex, lancé depuis 2011, a connu, en effet, un re-tard, suite à un malentendu entre la société Heveco (Hévéa et Caout-chouc du Congo) et la société Lexus à capitaux malaisiens.Heveco, société belge, spécialisée dans l’hévéaculture et la productiondu caoutchouc, sera, bientôt, implantée à Mbila, dans le district deKomono (Lékoumou), pour la réalisation dudit projet.

V.M.

Exploitation minière

La première productionde MPD attendue en 2019

Début 2019, sont attendues les premières productions de la société MiningProject Development (MPD Congo), filiale de Glencore. 12 millions detonnes de minerai concentré par an seront produites par la société, danssa première phase. Cette production devrait atteindre les 30 millions aucours de la seconde phase.La convention d’exploitation entre cette société et le gouvernement a étésignée à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, en présence duprésident de la République, Denis Sassou Nguesso. A ce jour, le projet a,déjà, englouti 157 milliards F.Cfa. Ce chiffre est lié à plusieurs études, ycompris l’ingénierie et l’impact d’un port minéralier en eau profonde.L’investissement de la première phase est estimé à 1100 milliard F.Cfa etla seconde à 1200 milliards F.Cfa. Le projet prévoit un transport par pipe-line et une exportation par le port minéralier prévu par l’État, entre Pointe-Noire et la Pointe indienne. S’agissant de ce dernier point, MPD est endiscussion avec le gouvernement et les entreprises qui ont présentél’étude de faisabilité de ce port minéralier.

V.M.

Une vue des participants.

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 12

ANNONCES

1 - La République du Congo a obtenu un prêt du FondsInternational de Développement Agricole (FIDA) pour fi-nancer le Programme d’Appui au Développement des Fi-lières Agricoles (PADEF) dans les dix Départements cou-vrant les anciennes zones d’intervention des PRODERs.

Une partie des sommes accordées au titre de l’accord deprêt sera utilisée pour effectuer les paiements prévus auxmarchés relatifs au présent appel d’offres concernant lestravaux de construction, des caisses mutuelles d’épargneet de crédit dans les départements des Plateaux et de laCuvette-Ouest.2 - Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, à traversle Programme d’Appui au Développement des Filières Agri-coles (PADEF) à Brazzaville invite les entrepreneurs éligi-bles aux présents marchés à lui soumettre des offres tech-niques et financières sous plis fermés pour les travauxen objet.

Les travaux sont répartis en neuf (9) lots distincts:- Lot N°1: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de NGo- Lot N°2: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de DJambala- Lot N°3: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de Lékana- Lot N°4: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de Lagué- Lot N°5: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de Ongoni- Lot N°6: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de Mossendé- Lot N°7: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de Ewo- Lot N°8: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargneet de Crédit de Etoumbi- Lot N°9: Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargne

MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE (MAE)—————————

PROGRAMME D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES FILIERES AGRICOLES (PADEF)Prêt FIDA  N° 851-CG

Avis d’Appel d’Offres National n° AON 01/PADEF/2014et de Crédit de Kellé

Le délai des travaux est de trois (03) mois.4. L’Appel d’offres se déroulera conformément aux procé-dures d’Appel d’offres national spécifiées dans les «Direc-tives: passation des marchés financés par le FIDA», et estouvert à tous les soumissionnaires des pays qui répondentaux critères d’éligibilité tels que définis dans le Dossier d’ap-pel d’offres.

5. Les soumissionnaires intéressés éligibles peuvent obte-nir de plus amples renseignements et examiner le Dossierd’appel d’offres à l’adresse ci-dessous à partir de 9 h 00jusqu’à 15 h 00.

6. Les spécifications de qualification comprennent:a) Avoir réalisé un chiffre d’affaires annuel moyen, pour destravaux de construction, d’un montant équivalent à 9 000000 FCFA, au cours des trois dernières années.b) Avoir réalisé avec succès en tant qu’entrepreneur princi-pal au moins deux (02) marchés de travaux similaires (cons-truction ou réhabilitation des bâtiments en zone rurale d’unmontant d’au moins 9 000 000 FCFA) au cours des trois (03)dernières années.(c) Le matériel essentiel que le soumissionnaire devra af-fecter aux travaux est de- 1 bâche à eau amovible ou bidons de 25 litres- 1 camion Benne ( éventuellement);- 1 kit de chantier comprenant: Brouettes, pelles, piochesetc.;c) Proposer:- Un Technicien en génie civil ou de bâtiment, ayant au moinsdix (10) ans d’expérience dans la réalisation de travaux denature et de complexité comparables, y compris au moinscinq ans d’expérience en tant que Conducteur des travaux.

- Un Chef de chantier ayant au moins trois (03) ans d’expé-

rience dans la réalisation de travaux de nature et de com-plexité comparable (e) disposer de liquidités et/ou pré-senter des pièces attestant que le soumissionnaire a ac-cès, ou a à sa disposition, des facilités de crédit (aprèsdéduction des montants nécessaires pour honorer sesautres engagements), d’un montant au moins équivalentà au moins 5 000 000 de FCFA.

(f) caution de garantie de soumission attesté par une ban-que pour le montant de 240 000 FCFA pour chaque lot

7. Le Dossier d’appel d’offres complet en français peutêtre acheté par les soumissionnaires intéressés àl’adresse ci-dessous contre paiement d’un montant nonremboursable de Cinquante mille (50 000) Francs CFA. Lepaiement sera effectué en espèces ou par chèque certi-fié.8. Les Soumissions devront être déposés à l’adresse ci-dessous au plus tard le 18 septembre 2014 à 12 heures.Les dépôts électroniques ne seront pas admis. Les sou-missions présentées hors délais seront rejetées.

Les Soumissions seront ouvertes physiquement en pré-sence des représentants des soumissionnaires qui sou-haitent y assister à l’adresse ci-dessous le 18 septembre2014 à 12 heures 30.

9. Toutes les Soumissions doivent être accompagnéesd’une Garantie de Soumission de 240 000 francs CFA pourchaque lot.

10. L’adresse (les adresses) mentionnée(s) ci-dessus est(sont):PROGRAMME D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES FILIE-RES AGRICOLES, situé au n° 2057 de la rue Loufou bisQuartier Batignolles Moungali- Brazzaville, République duCongo, Tel: (242) 06 658 59 19/ 06 644 75 07, E-mail:[email protected] ,

Fait à Brazzaville, le 18 août 2014

Le Coordonnateur du PADEF

Benjamin DIRA

Aux termes des actes reçus par Maître Jean Marie MOUSSOUNDA, en date à Brazza-ville du 30 juillet 2014, dûment enregistrés à Brazzaville, aux Domaines et Timbres de laPlaine, la même date, sous Folio 135/7, n°1095, il a été constitué une Société dénom-mée: «TAYRON EMMANUEL», dont les caractéristiques sont les suivantes:

Forme: Société A Responsabilité Limitée;

Capital: le capital social de la Société est de: 1.000.000 F. CFA;Siège: Le siège de la Société est fixé à Brazzaville, au n° 1657 de la rue Bandza (Ouenzé);

Objet: La Société a pour objet, en République du Congo:- Fourniture du matériel de construction;- Apporteur d’affaires;- Commerce général;- Prestation de services.

Durée: La durée de la société est de 99 années;

RCCM: La Société a été immatriculée au Registre du Commerce et du Crédit Mobilierdu Tribunal de Commerce de Brazzaville, sous le n° BZV/14 B 5255 du 1er août 2014;* Gérance: Madame BAKALA MAYINDA née OLAYI Lydie Eveline Patricia, de Nationa-lité Congolaise, est la Gérante de la société, demeurant à Brazzaville;

Dépôt de deux expéditions des statuts a été entrepris au Greffe du Tribunal de Com-merce de Brazzaville, conformément à la loi.

Pour insertion,

Maître Jean Marie MOUSSOUNDA

ETUDE de Maître Jean Marie MOUSSOUNDANotaire au ressort de la Cour d’Appel de Brazzaville1er étage immeuble City Center, Centre-ville, B.P: 587

Tél.: (00242) 81.18.93; 06.664.83.17; 05.522.06.60E-mail: [email protected]

REPUBLIQUE DU CONGO

TAYRON EMMANUELSociété A Responsabilité Limitée

Au Capital de 1.000.000 F. CFASiège: 1657, Rue Bandza

(Ouenzé)Brazzaville

INSERTION LEGALEPar acte notarié du 24 juillet 2014 reçupar Maître Antonin Frédéric DOUTA,Notaire à Brazzaville, dûment enregis-tré à Brazzaville au domaine des tim-bres de Bacongo, le 01 Aout 2014, sousF°138/2 N°1302, il a été constitué unesociété ayant les caractéristiques sui-vantes:

- Forme: Société à Responsabilité Li-mitée Unipersonnelle;- Durée: 99 années;

- Objet:- La fourniture des infrastructures pas-sives aux exploitants des télécommu-nications et de nouvelles technologies.Cette activité consiste, principalement,pour elle-même ou pour les tiers, enl’acquisition des espaces de toutesnatures, la construction ou la gestiondes pylônes en vue de la location desespaces aux exploitants des télécom-munications et des nouvelles techno-logies.

- Et, généralement, toutes opérationscommerciales, financières, mobilières,et immobilières et financières se rap-portant, directement ou indirectement,à l’objet de la société;

Etude de Maître Antonin Frédéric DOUTANotaire à Brazzaville

727, Avenue de l’OUA, Immeuble «Les Jumeaux» 1er étage, BacongoTél: 06.677.75.50/05.583.71.80/E-mail: [email protected]

REPUBLIQUE DU CONGO

HELIOS TOWERS Congo-BrazzavilleSociété à Responsabilité Limitée Unipersonnelle

Au capital de un million (1.000.000) de Francs CFASiège social: 09, Rue Lamothe, Plateau Centre-ville Brazzaville

REPUBLIQUE DU CONGO

AVIS DE CONSTITUTIONDénomination sociale: La sociétéprend la dénomination: HELIOSTOWERS Congo-Brazzaville;

- Capital: Le capital social est fixé à1.000.000 F. CFA, divisé en deux cents(200) parts sociales de 5.000 F. CFAchacune, entièrement libérées, telqu’il ressort de la déclaration notariéede souscription et de versement re-çue par Maître Antonin FrédéricDOUTA, le 24 juillet 2014;

- Gérance: Monsieur KOCH KevinMarc a été nommé en qualité de gé-rant de la société;- Dépôt légal a été entrepris, le 04 Août2014, au Greffe du Tribunal de Com-merce de Brazzaville, sous le numéro14 DA 804;

- Immatriculation: La société HELIOSTOWERS Congo-Brazzaville a été im-matriculée au Registre du Commerceet du Crédit Mobilier de Brazzaville,sous le numéro BZV/14 - B – 5262.

Pour insertion,

Maître Antonin Frédéric DOUTA

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 13

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AVIS DE RECRUTEMENTAU PCPA

CULTURE

Auteur de cinq recueilsde poésie, dont «L’orn’a jamais été un métal»

(Editions Vallesse, 2009), «D’unmâle quelconque» (EditionsApopsix, 2010) et «Songe àLampedusa» (Editions Panafri-ka, 2014), Josué Guébo a rem-porté ce prix qui perpétue lamémoire de l’éminent poètecongolais Félix Tchicaya UTam’si pour son engagementen faveur des grandes causesde l’Afrique, perceptible, no-tamment, dans son recueil«Songe à Lampedusa» dédié àla mémoire de centaines declandestins africains ayant faitnaufrage, en octobre 2013, prèsde l’île italienne éponyme.Après avoir reçu son prix, Jo-sué Guébo n’a pas caché sajoie d’être sacré à Assilah, uneville dont Tchicaya U Tam’siétait un grand passionné. Il aaussi rendu hommage à cet«humaniste et icône de l’histoi-re et de la littérature africaines»qu’était l’écrivain congolais. Ets’est dit honoré de rejoindre lesautres lauréats de ce prix dé-cerné tous les deux ans, parmilesquels, faut-il le rappeler, fi-gure le Congolais Jean-Baptis-te Tati Loutard.Pour Josué Guébo, ce prix

10ème édition du «Prix de poésie Tchicaya U Tam’si»

Lauréat, l’Ivoirien Josué Guéboa reçu sa distinction

(10.000 dollars, environ cinqmillions de francs CFA) «a don-né une nouvelle vie et un se-cond souffle» à l’œuvre du dé-funt et «la mémoire de TchicayaU Tam’si est entre de bonnesmains».«Je garde toujours le souvenirde Tchicaya U Tam’si commeun pionnier de la poésie africai-ne et un chantre de la fraterni-té entre les peuples de l’Afrique

Livre: Jean-Alexis Mfoutou publie:«Tendances modernes et contemporaines

du vocabulaire du français. Le françaisau Congo-Brazzaville»

Un nouveau livre, au tableau de chasse de Jean-AlexisMfoutou, linguiste, sociolinguiste et lexicographe con-golais, basé en France. Celui-ci porte comme titre: «Ten-dances modernes et contemporaines du vocabulairedu français», et sous-titre: «Le français au Congo-Braz-zaville». Il a été publié aux Editions Publibook Univer-sité, dans la Collection Lettres et langues, Linguisti-que, à Paris, en France.

Vainqueur de la 10ème édition du «Prix de poésie Tchi-caya U Tam’si», pour son recueil «Songe à Lampe-dusa», le poète, nouvelliste et universitaire ivoirienJosué Guébo a reçu sa distinction, samedi 16 août 2014,à Assilah, au Maroc. C’était lors d’une cérémonie te-nue dans le cadre du 36ème Moussem culturel interna-tional d’Assilah (du 8 au 22 août), placé sous le patro-nage du Roi du Maroc, Mohamed VI. C’était en pré-sence du secrétaire général de la Fondation du Forumd’Assilah, Mohamed Benaissa, du président du jury etprésident de l’Association des écrivains du Sénégal,Alioune Badara Beye, des écrivains et chercheurs duMaroc et d’autres pays africains.

qui a consacré sa vie à plaideret à œuvrer pour le rapproche-ment entre les écrivains et ar-tistes africains et à jeter desponts de communication avecles intellectuels d’autres conti-nents», a, pour sa part, déclaréMohamed Benaissa.Alioune Badara Beye a recon-nu en Josué Guébo «un écri-vain talentueux et rompu auxtechniques souterraines de lapoésie», qui marche sur les tra-ces de Tchicaya U Tam’si dontl’œuvre est «une des plus ac-complies, car reflétant élo-quemment les inquiétudes,joies et émotions de toute unegénération».Né en 1972, à Abidjan, le lau-réat de l’édition 2014 du PrixTchicaya U Tam’si est docteuren histoire et philosophie dessciences. Il est, aussi, prési-dent de l’Association des écri-vains de Côte d’Ivoire, depuis2011.Tchicaya U Tam’si (de son vrainom Gérald-Félix Tchicaya) avu le jour, le 25 août 1931, à

Mpili (département du Kouilou).Il a été rappelé à Dieu, le 22 avril1988, à Bazancourt (Oise), enFrance. Il est le fils de Jean-Félix Tchicaya, qui représental’Afrique équatoriale au parle-ment français, de 1944 à 1958.Considéré comme l’un desgrands poètes du continentafricain, Tchicaya U Tam’si estauteur de plusieurs ouvrages,dont des romans et des piècesde théâtre. Le Mauvais Sang,Pierre Jean Oswald, 1955; réé-dition avec Feu de brousse etA triche cœur, L’Harmattan;Épitomé, coll. «L’aube dissoutles monstres», P. J. Oswald Édi-teur, Honfleur 1962; Le Ventre,1964 suivi de Le Pain ou la Cen-dre 1978, réédité au EditionsPrésence africaine, 1999;J’étais nu pour le premier bai-ser de ma mère, Œuvres com-plètes I, Gallimard, coll. «Con-tinent noir», 2013. Tels sont lesrecueils de poèmes qui portentsa griffe.

Véran Carrhol YANGA

Ce livre est l’œuvre d’ununiversitaire, familierde longue date des

questions du fonctionnementdu langage humain. Il traite dece que devient le français, lan-gue déplacée, et ce qui le re-fonde dans l’espace communi-cationnel congolais. Le passa-ge suivant extrait de la conclu-sion de l’ouvrage nous rensei-gne: « Le propos a été d’explo-rer les «hauteurs différentes»auxquelles peut se répéter et seprolonger la vie d’une languequi change de lieu. La totalitédu passé de cette langue venued’ailleurs – nous l’avons vu –n’est pas répétée. Médiatiséepar la parole, en effet, cette lan-gue ne se reconstruit un moiviable qu’à la condition d’endu-rer une suite de déposses-sions, de frustrations, de «ca-tastrophes» internes; seuls despoints brillants sont systéma-tisés – ce que la langue possè-de d’immuable dans son carac-tère d’essence, dans l’idée

même d’une vie évolutive quifait comme si, impatiente departir, la langue perdait unechance à rester là. Mais pours’adapter au lieu, la langue abesoin de la parole, une paroleposée là comme un ethos –c’est un principe de réalité pourici et pour maintenant; un prin-cipe de réalité qui occasionneun mode heureux de rencontre.La langue a alors son acte es-sentiel refondé dans ce qui doitêtre son lieu» (p.115). Et Louis-Jean Calvet de préciser, dansla préface: «Ces transforma-tions procèdent, bien sûr, ici,du rapport entre les languesbantoues et la langue françai-se (interférences, emprunts,calques…) mais, plus large-ment, elles procèdent del’adaptation d’une langue à unnouveau milieu. Deux passés,deux histoires coexistent ouentrent en conflit, le passéd’une «langue», le français, etcelui de ses nouveaux locu-teurs, produisant de nouvelles

formes, générant des change-ments […] Les acharnés de lanorme peuvent crier à la catas-trophe ou à la déconstruction,mais les faits ont la vie dure etnous montrent que le mot nor-me doit être mis au pluriel. Il ya des normes (pour simplifier,celle de l’école et celle de la rue,mais les choses sont, bien sûr,plus complexes), des normesdont la coexistence témoignenon seulement de l’histoired’une langue déplacée, maisplus largement de ce qu’estune «langue». Non pas uneforme figée, mais un ensemble

de pratiques mouvantes qui,parfois, se solidifient. Ces «ten-dances modernes et contempo-raines du vocabulaire du fran-çais» au Congo-Brazzaville ensont un exemple de plus. » (pp.16-17). On remarque, ici, l’orien-tation générale de l’ouvrage.Une bonne lecture. Il sera luavec profit au-delà des cerclesdes spécialistes des sciencesdu langage.Jean-Alexis Mfoutou est mem-bre du Laboratoire de Sciencesdu Langage, de Sociologie etd’Anthropologie – DySoLa (Dy-

namiques Sociales et Langa-gières) – de l’université deRouen où il enseigne la socio-linguistique. Il est l’auteur denombreux ouvrages de linguis-tique. Ses recherches actuellesportent sur la sociolinguistiquedes langues en contact.

Henri GIBERT

Jean-Alexis Mfoutou.La couverture du livre.

Tchicaya U Tam’si.

Josué Guébo (à g.) a été primé pour son engagement en faveur des gran-des causes de l’Afrique.

Tendances modernes et con-temporaines du vocabulaire dufrançais. Le français au Congo-Brazzaville; Jean-Alexis Mfou-tou; Editions Publibook Univer-sité; Collection Lettres et lan-gues, Linguistique; 2014; 120pages; 22 euros. Prix spécialAfrique: 5290 F. Cfa; Diffusion:www.publibook.com

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 14

ANNONCES

Suivant certificat de «Radiation au RCCM»dressé par Monsieur Le Greffier en Chef du Tri-bunal de Commerce de Pointe-Noire, en date du16 juin 2014, Folio n°/1, la Société PREVAILENERGY CONGO S.A.U, en sigle «PEC SAU», aété radiée du Registre de Commerce et du Cré-dit Mobilier tenu au Greffe du Tribunal de Com-merce de Pointe-Noire.

Fait pour valoir ce que de droit,

Pointe-Noire, le 19 Août 2014

Cabinet d’Avocats Fernand CARLEB.P: 667

Pointe-Noire,République du Congo

SOCIETE PREVAIL ENERGY CONGO SAUFiliale de PANORO ENERGY

Société Anonyme UnipersonnelleAu capital de 10.000.000 F. CFA

Siège social: B.P: 1290POINTE-NOIRE

REPUBLIQUE DU CONGO

AVIS DE RADIATION D’UNE SOCIETEDU REGISTRE DE COMMERCE ET

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et le design avec Photoshop

Contenu du séminaire:· Notions de mensuration, de couleur, de cal-que, de formats d’image,... et de design· Traitement et montage des images comple-xes· Retouche photos· Conception des affiches publicitaires pro· Conception des cartes de visite pro et deslogos· Importation et utilisation des plug-inPhotoshopDébut : 19 Août 2014 Durée: 3 semainesCoût: 45 000 Frs CFA + 1 marker non perma-nentHeures: 17H - 19H30Lieu: Immeuble en face du hall des légumesAgricongomarché total (derrière la fac de droit), àl’étage. MAG.SYS

Contact: 06 937 60 54 / 05 556 90 64

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Brazzaville: Début: 14 Août 2014Lieu: siège MAG.SYSDurée: 2 SemainesCoût: 35 000F + 1 marker non permanentPointe-Noire: Tél: 06 937 60 54 / 05 556 90 64Début: 28 Août 2014Durée: 2 SemainesLieu: Salle des conférences de la Paroisse Christ Roide loandjiliCoût: 40 000F + 1 marker non permanentRenseignements et Inscriptions: Immeuble BATANGOUNA(Immeuble à 3 niveaux) après le pont fouks CNCS-Mbotaen face du lavage ETATS - UNIS, en allant vers Mbota.

A, suivant acte authentique reçu le vingt-cinq avril deux mille quatorze, enregistréfolio 093/4 n° 574, procédé à la création dela Société présentant les caractéristiquessuivantes:Forme: Société Civile Immobilière;

Dénomination: «S.C.I. ELEGANCIA»;

Objet: L’acquisition, la gestion, l’exploita-tion par bail, location ou autrement de touset droits immobiliers;

ANNONCE LEGALEMaître Hugues-Ido POATY, Notaire à Pointe-Noire soussigné, en son Etude sise face

Cour d’Appel de Pointe-Noire, Boîte Postale: 2047,Téléphone: (242) 05 534 11 92/ 06 631 14 17,

Capital: UN MILLION (1.000.000);Siège: 95, Avenue de l’Indépendance,Brazzaville;

Gérance: Par Monsieur Patrick AndréRené DUCRET, né à Dakar, le deux marsmil neuf cent cinquante-neuf, demeurantà Brazzaville, République du Congo;

R.C.C.M: CG/BZV/14 D 207- 14 DA 573.

Pour Avis,Le Notaire

AON N° 2014/ASECNA/DEXR/DEXRO/IGC/CO/021. La Représentation de l’ASECNA auprès de la République du CONGO a prévu, dans lecadre de son budget d’Investissement, le remplacement des véhicules de service deBrazzaville et de Pointe-Noire.

2. Par le présent Avis d’Appel d’Offres, la Représentation de l’ASECNA invite lessoumissionnaires intéressés, à présenter leurs offres sous pli fermé, avec intitulé «lafourniture des véhicules de service de l’ASECNA de Brazzaville et de Pointe-Noire».

3. Les personnes physiques ou morales intéressées peuvent obtenir des informationssupplémentaires et examiner le Dossier d’Appel d’Offres dans les bureaux du Chargéde Maintenance IGC de la Représentation de l’ASECNA – B.P: 218, à l’aéroport Maya-Maya, de Brazzaville, Téléphone: (+242) 05 377 95 74.

4. Le Dossier d’Appel d’Offres pourra être obtenu par les postulants à la Représentationde l’ASECNA, moyennant paiement d’un montant non remboursable de vingt-cinq mille(25.000) F. CFA, effectué en espèces ou par chèque. Le Dossier d’Appel d’Offres seraremis en mains propres au soumissionnaire ou à son représentant désigné.

5. Toutes les offres doivent être déposées à la Représentation de l’ASECNA, B.P: 218, àl’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, Téléphone: (+242) 05 377 95 74, au plus tard, le 18septembre 2014, à 11 heures précises.

6. Les offres demeureront valides pour une durée de 120 jours, à partir de la dated’ouverture des plis.

7. Les plis seront ouverts en présence des représentants des soumissionnaires qui lesouhaitent, le 18 septembre 2014, à 12 heures précises, à la Représentation de l’ASECNA,à l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville.

Le Représentant de l’ASECNA,

Louis BAKIENON

Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à MadagascarSiège social: 32-38 Av. Jean Jaurès, DAKAR, SENEGAL – B.P: 3144

– Tél.: (+221) 33 849 66 00Représentation au CONGO – B.P: 218 – Tél./Fax: (+242) 22 282 00 50

– BrazzavilleBrazzaville, le 18 août 2014

AON N° 2014/1975/ASECNA/DEXR/DEXRO/IGC/CO/021. La Représentation de l’ASECNA auprès de la République du CONGO a prévu, dans lecadre de son budget d’Investissement, l’acquisition des extincteurs de Brazzaville etPointe-Noire.

2. Par le présent Avis d’Appel d’Offres, la Représentation de l’ASECNA invite lessoumissionnaires intéressés, à présenter leurs offres sous pli fermé, avec intitulé «lafourniture des extincteurs de Brazzaville et Pointe-Noire».

3. Les personnes physiques ou morales intéressées peuvent obtenir des informationssupplémentaires et examiner le Dossier d’Appel d’Offres dans les bureaux du Chargéde Maintenance IGC de la Représentation de l’ASECNA – B.P: 218, à l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, Téléphone: +242 05 377 95 00.

4. Le Dossier d’Appel d’Offres pourra être obtenu par les postulants à la Représentationde l’ASECNA, moyennant paiement d’un montant non remboursable de Vingt-cinq mille(25.000.) F. CFA effectué en espèces ou par chèque. Le Dossier d’Appel d’Offres seraremis en mains propres au soumissionnaire ou à son représentant désigné.

5. Toutes les offres doivent être déposées à la Représentation de l’ASECNA, B.P: 218, àl’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, Téléphone: (+242) 05 377 95 74, au plus tard, le 22Septembre 2014, à 12 heures précises.

6. Les offres demeureront valides pour une durée de 90 jours, à partir de la dated’ouverture des plis.

7. Les plis seront ouverts en présence des représentants des soumissionnaires qui lesouhaitent, le 22 Septembre 2014, à 13heures, dans la salle de réunion de la Représen-tation de ASECNA – B.P: 218, à l’aéroport de Brazzaville.

Le Représentant de l’ASECNA,

Louis BAKIENON

Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à MadagascarSiège social: 32-38 Av. Jean Jaurès, DAKAR, SENEGAL – B.P: 3144

– Tél.: (+221) 33 849 66 00Représentation au CONGO – B.P: 218 – Tél./Fax: (+242) 22 282 00 50

– Brazzaville

Brazzaville, le 18 août 2014

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 15

POINT DE VUE

Qu’il existe encore, çà etlà, des «comportements racistes», de fa-

çon subtile ou à ciel ouvert, onne peut que le désapprouver.Mais, qu’il faille passer de cescas isolés à l’affirmation selonlaquelle «le Noir est discriminétout simplement parce quenoir», je ne crois pas. A monsens, le Noir est discriminé etexclu, parce que souvent il nese prend pas au sérieux. Met-tons ensemble nos énergies,créons une synergie, refor-mons notre système scolaire,développons nos pays… et lerespect s’imposera de soi. LeJapon et la Chine l’ont fait etnous avons le devoir historiquede le faire, nous pouvons le fai-re. «…Tout cela condamne tousceux qui s’entêtent à ne pasdonner au nègre tout ce à quoiil a droit, à commencer par lerespect de sa personne et desa dignité», poursuit le grand-frère Dominique.Le respect et l’estime, il mesemble, ne se donnent pas, ils

se conquièrent. Je sais que lapartie est encore à jouer, le che-min assez long, mais c’est ànous qu’il revient, en premierlieu, d’affirmer et de défendrece que nous sommes.Comment voulez-vous, cheraîné, que l’homme noir soit prisau sérieux, quand, à la placed’affronter de façon «objecti-ve» les vrais défis qui nousmaintiennent encore cloués ausol, l’on continue à penser, au21ème siècle, que ce sont lesautres qui doivent développernos pays, sécuriser nos fron-tières, financer et supervisernos élections, bref, nous direce que nous devons et voulonsfaire et ce que nous devonsêtre? «Le Brésil que des magi-ciens noirs naguère portèrentau sommet du football, n’avaitjamais aussi mal joué que de-puis que pour des raisons fi-nancières et racistes, il a puri-fié sa Seleçao. Hypocrite Bré-sil!», affirme-t-il encore. J’aime-rais rappeler au grand-frèreDominique que le problème du

Brésil durant la Coupe du mon-de 2014 n’a pas été que l’absen-ce de Noirs dans l’équipe, maisavant tout un problème tactiqueet stratégique. Le Brésil a ali-gné une «équipe européenne».Tous les joueurs titulaires oupresque jouent en Europe, àl’exception de Fred, pour neciter que l’un de ceux qui ontle plus déçu. Il s’est agi, donc,d’une équipe brésilienne«made in Europe». Et logique-ment, devant l’équipe euro-péenne la plus forte du tournoi,l’Allemagne, ce Brésil hybridene pouvait que s’incliner. L’ona vu l’Espagne, championne dumonde et d’Europe en titre, ren-trée dès le premier tour et ce,malgré l’absence de Noirs danscette équipe, tout simplement,parce que la présomption d’êtreles meilleurs l’a emporté sur leréalisme footballistique.D’ailleurs, les quelques Noirsbrésiliens qui brillent sur la scè-ne internationale ont été bel etbien convoqués par Felipe Sco-lari: Ramires (Chelsea) et Mai-con (Roma). Pour ce qui est ducritère de sélection, j’ose croi-re qu’il n’a rien à reprocher ausélectionneur de l’équipe duBrésil. Ni Robhino (AC Milan),ni Kaka (AC Milan), encoremoins Ronaldhino n’ont étésélectionnés. N’est-ce pas lamême équipe qui avait rempor-té la coupe des confédérationsdeux ans plus tôt? Scolariavait-il intérêt à changer l’équi-pe qui gagne?«Le problème de l’identité on-tologique de l’homme noir n’estpas encore réglé». Belle affir-mation et il revient au Noir

d’aborder la question avec cou-rage, abnégation, sans fauxfuyant et détermination.J’aimerais aussi rappeler augrand-frère Dominique quepour «entrer dans une maison,on a besoin soit d’un guide,soit de quelqu’un qui ouvre laporte» , disait mon père.«Quand les souris du jardinvont manger le fromage dansla maison, c’est que le cheminleur a été montré et indiqué parles souris de la maison», disentles sages mbochi. C’est tout lerôle joué par les Africains d’hieret d’aujourd’hui dans le sac etle pillage de leur continent. LesNoirs, dans l’ensemble, veulentet souhaitent voir leur cher con-tinent autrement. Ils désirentardemment que les choses,certaines façons d’être et defaire changent et évoluent,même si, paradoxalement etdans la réalité, certains se com-portent encore et quotidienne-ment, en ennemis du progrèsvoulu, du changement souhai-té et du bonheur désiré. Lemystère de l’homme noir resteentier.

Le vrai débat de la racenoire

La question nègre, la vraie, àmon sens, n’est ni celle de lacouleur de la peau (phénotype)-comme on l’entend souvent:«L’ennemi du Noir, c’est leNoir»; «Et si Dieu n’aimait pasles Noirs?»; «Cette peau estmaudite»; «On a comme l’im-pression que c’est nous quiavons tué Jésus»- ni celle géo-graphique (biotope): «L’Afriqueest malade d’elle-même»; «Et sil’Afrique refusait le développe-ment?»; «Et si l’Afriquen’aimait pas la démocratie?»,encore moins celle de ses res-sources: «Le pétrole (l’or, lediamant, l’uranium, le coltan…),bénédiction ou malédictionpour l’Afrique?».Si, en effet, nous sommes ex-ploités, discriminés, incapa-bles de nous défendre, de dé-fendre nos richesses, dénigrés,opprimés, incapables de décol-ler et de construire l’Afriqueparce que noirs, pour repren-dre, à ma manière, Joseph Ki-Zerbo, alors notre cas est dé-sespéré et le sera à jamais,étant donné que nous sommes,serons et resterons toujoursnoirs. Aussi, comment expli-quer le fait qu’il y a des Noirsqui ne sont pas exploités et desNoirs qui exploitent d’autresNoirs, des pays africains qui nese laissent pas exploiter et ceuxqui se laissent faire?En réalité, nous ne sommes pasexploités, parce que nous som-mes noirs, mais plutôt noussommes «noirs», c’est-à-direnous nous sentons inférieurset nous laissons faire, parceque nous sommes exploités.Les causes de notre misèresont donc à chercher ailleursque dans la couleur de la peau.Sur ce, chacun de nous a unexamen de conscience à faireet doit humblement poser lamain sur sa conscience. Laquestion noire est essentielle-ment et foncièrement une ques-tion de volonté politique, desursaut d’orgueil personnel, depatriotisme et de réveil culturel.Comment voulez-vous quel’homme noir soit respecté,quand on continue, sur le con-tinent noir, comme des aveu-gles et des sourds-muets, àcroire et à adhérer, en masse, àl’argument d’autorité et deprestige: l’Onu a décrété, laBanque mondiale a demandé,la communauté internationalea dit, la Cour pénale internatio-nale a délivré, le président de X

pays a dit, tel pays nous a pro-mis, le quatorzième sommet dela francophonie souhaiteque…, le Secrétaire généralde… nous invite… en croyant,naïvement et sans aucun dis-cernement ni esprit critique,que derrière ces institutions ily a Dieu le Père, Jésus le Sau-veur, l’Esprit-Saint le sanctifica-teur et la Vierge Marie, la com-blée de grâces, et non des hom-mes en chair et en os, au servi-ce de leurs propres intérêts etde ceux de leurs pays respec-tifs?Comment dire non aux détrac-teurs et aux pilleurs de l’Afri-que, quand son bilan médicalse fait dans les hôpitaux desautres, faute d’en avoir chez soipar manque de volonté, etquand sa santé est entre lesmains des médecins étran-gers? Comment dire non et exi-ger la parité dans les partena-riats d’affaires, quand sesavoirs sont dans les banquesdes autres?Le contraste de l’homme noir,me disait un ami, est le suivant:1- Nous sommes riches maisnous ne le savons pas;2- Nous sommes forts maisnous n’en sommes pas cons-cients;3- Tous se moquent de nous,nous exploitent et nous ex-cluent et nous ne pleurons pas.Cher grand-frère, Archimède, legrand mathématicien grec, as-sassiné par un soldat romain

en Sicile, disait: «Donnez-moiun point d’appui et je soulève-rai le monde». Nous autres,noirs, nous en avons despoints d’appui! Nos ressourcesde toutes catégories, incon-tournables, premières, énor-mes, en sont d’incontestables,notre population jeune, noscours d’eau pleins de poissonsqui meurent de vieillesse, nosforêts encore vierges… et pour-tant, nous ne sommes pas en-core capables de souleverl’Afrique. Voilà le problème, levrai problème ontologique del’homme noir, à mon sens. Lescauses de nos malheurs sontdonc aussi à chercher en nouset autour de nous. Nous som-mes partie du problème et de-vons courageusement être par-tie de la solution.

En fait, que manque-t-ilà l’homme noir?Le sens de l’histoire, de sa tra-gique et douloureuse histoire.Certains noirs pensent de nosjours encore, malheureuse-ment, que les leçons de l’his-toire ne concernent que lesmorts et non les vivants. Quemanque? L’esprit de dialogueet de recherche commune desolutions aux problèmes ducontinent. Que manque? Latransparence des critères desélection, la méritocratie. Quemanque? Le courage d’affron-ter diversement la réalité, deredécouvrir notre patrimoineculturel et de le transformer eninvestissement pour le futur.

Frère Kevin DESSINGAFranciscain et docteur

en philosophie

Réaction au professeur Dominique Ngoïe Ngalla

On ne peut aider une tortue à se relever quelorsqu’elle-même s’efforce de le faire

Entre l’homme noir et les autres races, les relations sont com-plexes, déroutantes et échappent à toute logique. C’est le moinsqu’on puisse dire! C’est ce que le professeur Dominique Ngoïe-Ngalla a exprimé autrement en parlant de «régler le problème del’identité ontologique de l’homme noir», article publié dans lebihebdomadaire La Semaine africaine, le mardi 29 juillet 2014.«A la date qu’il est, dans bien des régions du monde, l’hommenoir est resté un sous-homme. L’Afrique devrait en avoir le som-meil empoisonné. Et honte à elle, si elle continue à se taire»,écrit Ngoïe-Ngalla, d’entrée de jeu. En effet, si le constat est fondé,le problème bien posé, l’analyse des causes me semblent unila-térale. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de réagir au grand-frère Dominique, en apportant ma contribution à travers cet arti-cle.

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La Radio de la Joie, la Joie de ceux qui (s)’aiment! 93.7 FMNos Contacts: Tel: 531 12 60 – 543 12 30

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derrière l’Ambassade de Chine

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Journal édité par la CommissionEpiscopale des Moyens de

Communication Sociale.Président:Mgr Miguel

Angel Olaverri,Evêque de Pointe-Noire

Vice-PrésidentMgr Anatole Milandou

Archevêque de Brazzaville

Directeur de Publication:Joachim MBANZA

Secrétaire de rédactionVéran Carrhol YANGATel: (242) 06.668.24.72Saisie&Montage (PAO):Atelier La Semaine Africaine

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Brazzaville: Tél. 06.889.98.99 05.528.03.94Pointe-Noire: Tel:05.557.78.71 06.655.80.03 05.553.16.93

Siège: Bd. Lyautey (en face du CHU) B.P. 2080 - BRAZZAVILLE

Direction - Tel: (242) 06.678.76.94 / 06.664.00.47

LA SEMAINE AFRICAINE

E-mail: [email protected] Internet: lasemaineafricaine.net

Bihebdomadaire d’information générale, d’action sociale etd’opinion, s’inspirant de la Doctrine

Sociale de l’Eglise Catholique.

Aux termes des actes reçus par Maî-tre Jean Marie MOUSSOUNDA, endate à Brazzaville du 15 juillet 2014,dûment enregistrés à Brazzaville,aux Domaines et Timbres deTalangaï, la même date, sous Folio128/4, n° 435, il a été constitué uneSociété dénommée: «CHRISTOLL»,dont les caractéristiques sont lessuivantes:

Forme: Société A Responsabilité Li-mitée Unipersonnelle;

Capital: le capital social de la Sociétéest de: 5.000.000 F. CFA;

Siège: Le siège de la Société est fixéà Brazzaville, au numéro 1, rue Dira(Massengo-Djiri);

Objet: La Société a pour objet en Ré-publique du Congo:* Vente services consommable;* Centre d’attraction;* Restauration, bar, auberge;* Construction, Bâtiments et TravauxPublics;

ETUDE de Maître Jean Marie MOUSSOUNDANotaire au ressort de la Cour d’Appel de Brazzaville1er étage immeuble City Center, Centre-ville, B.P: 587

Tél.: (00242) 81.18.93; 06.664.83.17; 05.522.06.60E-mail: [email protected]

REPUBLIQUE DU CONGO

CHRISTOLLSociété A Responsabilité Limitée Unipersonnelle

Au Capital de 5.000.000 F. CFASiège: n° l, Rue Dira

(Massengo-Djiri)Brazzaville

INSERTION LEGALE* Vente de véhicules, pâtisserie, Cré-merie, maison de couture, salon decoiffure, soudure, menuiserie;* Intrants agricoles;

Durée: La durée de la société est de99 années;

RCCM: La Société a été immatricu-lée au Registre du Commerce et duCrédit Mobilier du Tribunal de Com-merce de Brazzaville, sous le n°BZV/14 B 5225 du 17 juillet 2014;• Gérance: MademoiselleOLLANDET Christelle Carine, denationalité Congolaise, est la Gé-rante-associée unique de la société;

Dépôt de deux expéditions des sta-tuts a été entrepris au Greffe du Tri-bunal de Commerce de Brazzaville,conformément à la loi.

Pour insertion,

Maître Jean MarieMOUSSOUNDA

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LA SEMAINE AFRICAINE N°3420 du vendredi 22 août 2014 - PAGE 16

SPORTS

Le football sera encore mis-sur la sellette, les prochainsjours. Cette perspective a

poussé le ministre des sports etde l’éducation physique, Léon Al-fred Opimbat, d’appeler les ac-teurs concernés par les joutes àvenir à une réelle prise de cons-cience, pour atteindre les objec-tifs fixés.L’A.C Léopards de Dolisie aspireaux demi-finales de la Coupe dela Caf. Ce sera, dimanche 24août, au Stade Denis SassouNguesso, à Dolisie, dans sa con-frontation face à l’ASEC d’Abid-jan de Côte d’Ivoire. Un match nulfera le bonheur des Fauves duNiari.Les Diables-Rouges juniors, vain-queurs de l’Egypte, à Pointe-Noire, ont pris une sérieuse op-tion, pour la qualification à laphase finale de la Coupe d’Afri-que des nations de leur catégo-rie. Ils sont à la porte de Sénégal2015.Quant aux Diables-Rouges se-niors, la disqualification duRwanda, pour fraude avérée, lesremet en lice, pour la conquêted’une place pour la CAN Maroc

A l’orée des futures joutes continentales de football

2015.Ce n’est pas le fruit du hasard,mais le bénéfice de leurs résul-tats sur les différents fronts spor-tifs où ils sont engagés.Ce sont des signes de «renou-veau» du football congolais, es-time Léon Alfred Opimbat, pourqui, «ces positions envieuses nedoivent pas détourner de l’essen-

tiel» tous ceux qui baignent dansle marigot du football congolais.Et, donc, chacun des acteurs«doit jouer sa partition».Pour Léon Alfred Opimbat, l’Etatque son département représente«doit continuer à créer toutes lesconditions de victoire, entreautres, par la mise à disposition,à temps, des fonds nécessaires.

Un effort à poursuivre, afin de ga-rantir les victoires par une bonnepréparation des équipes, car toutevictoire se prépare». La Fécofootdoit s’illustrer par plus de respon-sabilité, en tirant les enseigne-ments des crises administrativesde ces derniers jours, au niveaudes clubs et, même, en ce quiconcerne la disqualification duRwanda. Les staffs techniquesdes Diables-Rouges doivent me-surer les enjeux, en prenant encompte les termes de leurs con-trats.Quant aux joueurs, ils doivent,véritablement, «mouiller lemaillot», pour le paraphraser.Léon Alfred Opimbat interpelle,aussi, le public sportif. Il lui de-mande de continuer à répondre àl’appel du Comité de soutien auxDiables-Rouges par une mobilisa-tion massive autour de l’équipenationale. En tout cas, estime-t-il, le renouveau du football con-golais ne peut s’envisager quedans un esprit patriotique où tousles acteurs regardent dans lamême direction.

G.M.

Aloyse Dississa, directeur gé-néral de l’éducation physi-que et des sports scolaires

et universitaires, a participé, enmars dernier, à Paris, à la sessionplénière du C.i.g.e.p.s (Comité in-tergouvernemental pour l’éduca-tion physique et le sport), un or-ganisme technique de l’Unesco(Organisation des Nations uniespour l’éducation, la science et laculture). Il a terminé les assisessur une note gaie: le Congo est,désormais, membre du bureau ducomité de cette institution.Le Congo est l’unique pays fran-cophone membre dudit bureau.Son entrée au bureau dudit co-mité traduit l’engagement du mi-nistre des sports et de l’éducationphysique, Léon Alfred Opimbat, àdonner une nouvelle touche à lapolitique extérieure du pays, enmatière de sports. Qu’il a traduitpar la nomination d’AloyseDississa.Des retombées de l’élection duCongo au sein du bureau duditcomité, le Congo est en droit d’ob-tenir un financement du Fonds del’Unesco pour l’élimination du do-page dans le sport. Selon son

Promotion de l’éducation physique et du sport à l’Unesco

caractère (projet national ou inter-national), le montant varie entre20.000 et 50.000 dollars US. Ilsuffit que le Congo initie un projeten rapport avec la lutte contre ledopage. Selon Aloyse Dississa, «ilest souhaitable d’inviter tous lespartenaires impliqués dans cedomaine, notamment la directiongénérale des sports (médecine du

sport) et la cellule Orad/Congo,pour la mise en place éventuellede ce projet.»Par ailleurs, il est possible, affirmeAloyse Dississa, de soutenir, parun projet de développement, lesactivités du C.n.f.f (Centre natio-nal de formation de football) deBrazzaville, qui pourrait bénéficierdu concours financier (50.000dollars Us) de l’Unesco, commecette dernière l’a déjà fait en fa-veur du Sénégal, pour le projetDiambars.Le programme d’activités duC.i.g.e.p.s prévoit, en perspective:la tenue, en janvier 2015, à Paris,de la réunion du groupe de travailad hoc, chargé du suivi des re-commandations de la conférencedes ministres. Il planchera sur lesuivi des recommandations de la5ème Conférence des ministres ethauts fonctionnaires des sports etde l ’éducation physique, tenue àBerlin, en 2013, sur la révision dela charte internationale del’Unesco pour l’éducation physi-que et le sport.

G.M.

Après leur sacre, à Sibiti, lesDiables-Noirs ont ponctuéleur retour à Brazzaville par

un carnaval dans les principauxquartiers de la ville-capitale. Desdizaines de milliers de supportersse sont massés dans les rues,pour voir passer le bus de leursfavoris. C’était l’après-midi dulundi 18 août 2014.Ce carnaval a exigé la mobilisa-tion d’une centaine de véhicules.Le point de départ et d’arrivéeétait le Stade Marchand, d’où aété mijotée, en partie, leur perfor-mance du 14 août. Un tel déferle-ment de foule est rare. Heureu-sement, c’était, tout simplement,une explosion d’enthousiasme etde joie on ne peut plus canalisée,tout au long du tour de la ville, deOuenzé à Bacongo, en passantpar Poto-Poto, Moungali,Makélékélé, etc. Une foule victimed’hystérie collective ovationnant àtout rompre ses favoris de vain-queurs de la coupe nationale. ABacongo, une dame d’environ cin-quante ans, habillée de ‘’Jaune etnoir’’, un gros manioc sur la tête,a obtenu l’arrêt momentané ducortège, pour lui permettre de tou-cher du doigt le trophée.Au Stade Marchand, une modestecérémonie a été organisée, en

présence des membres du con-seil d’administration, des mem-bres de la section football, du re-présentant de X-Oil, sponsor del’équipe, du comité des sages, duprésident de la coordination na-tionale des supporters, des coor-dinations locales, etc. Une occa-sion, pour Jacques Gervais Oula,secrétaire général de la coordina-tion des supporters de Bacongo,et Roger Mankelé, 1er vice-prési-dent de Diables-Noirs, de rappe-ler que ce sacre a été obtenu,surtout et avant tout, grâce àl’unité retrouvée, crédo par excel-

lence du président général duclub, Hugues Ngouélondélé. Lereprésentant du sponsor a, aussi,salué cette victoire et loué leurmariage qu’il souhaite pérenne.Peu avant, le capitaine des Dia-bles-Noirs a remis le trophée auvice-président de l’équipe qui, parla suite, l’a transmis au représen-tant du sponsor. Le tout arrosé pardes chansons en l’honneur del’équipe.Tout compte fait, l’ambiance étaitau rendez-vous chez les «Simbansakala»!

Alain-Patrick MASSAMBA

Coupe du Congo

Les dirigeants d’Etoile du Congon’ont pas encore digéré leuramertume, suite à l’élimination

«injuste», selon eux, de leur équipede football de la Coupe du Congo, àl’étape des demi-finales, au profit duCARA. La finale s’étant, maintenant,disputée, ils relancent le débat et ontfait savoir leur intention de réclamerun dédommagement, pour l’ensem-ble du «préjudice subi» par leur for-mation.Des actions pour une procédure dedédommagement seront menées, alaissé entendre Dominique Dinghat,président du comité des sages duclub, mardi 19 août 2014, au coursd’un point de presse. Après avoir «dé-montré toutes les preuves de frau-

Feuilleton Etoile du Congo-Fécofoot

des» imputées au CARA que laFécofoot (Fédération congolaise defootball) aurait cautionnées. «L’Etoiledu Congo est légaliste, et s’en remetà la décision des institutions, doncde l’Etat qui régule les affaires dusport du pays», a déclaré le premierdes sages d’Etoile du Congo. «Nousavons saisi des avocats, pour défen-dre nos intérêts. Le peuple d’Etoiledu Congo a subi un préjudice moral,financier et matériel. Car on nous aprivés, peut-être, d’une coupe afri-caine, entre autres. Dans l’immédiat,nous allons saisir la C.c.a.s (Cham-bre de conciliation et d’arbitrage dusport), avant la Caf (Confédérationafricaine de football) et la Fifa (Fédé-ration internationale de football asso-

ciation) et le T.a.s (Tribunal arbitraldes sports reconnu par la Fifa, entreautres instances sportives internatio-nales), à moins que l’Etat intervienne,car si nous portons un tel litige à laFifa, c’est très honteux», a-t-il pour-suivi.Pour l’Etoile du Congo, «la Fécofootdoit démonter que le cas Tchilimbou(le joueur du CARA dont il contestela régularité de sa qualification) n’estpas une fraude avérée qui méritaitune disqualification.». Ses dirigeantssont décidés d’aller jusqu’au bout dela procédure qu’ils vont engager, pourobtenir réparation du préjudice subi.Pour eux, la lutte continue.

G.M.

Plusieurs stades africains étaienten effervescence, le week-end

dernier. Ils abritaient la manche al-ler du dernier tour des éliminatoi-res de la CAN Juniors, dont la phasefinale se déroulera au Sénégal, en2015. Au Complexe sportif dePointe-Noire, les Diables-Rougesjuniors du Congo, opposés, diman-che 17 août, à l’Egypte, qu’ils ontbattue, par 2-0, sont bien placéspour se qualifier.Le détonateur du succès des Dia-bles-Rouges s’appelle KaderBidimbou, leur avant-centre, grâceau réalisme qu’il a retrouvé, ces der-

niers temps. Auteur d’un doublé, ila ouvert le score, de la tête, sur uncoup franc de Silvère Gavoula, à la71ème minute. Six minutes plus tard,il a récidivé, dans des conditionspresque identiques, sur un serviced’Amour Loussoukou. Ce qui fait delui un des hommes du match, côtécongolais, avec, entre autres, le gar-dien Pavhel Ndzila. Ce dernier asauvé, à deux reprises, les siens,en gagnant son duel avec Hafez(21e), et en repoussant, à la 67ème

minute, une frappe très puissantede Youssouf.Le vent en poupe, les Diables-Rou-

ges ont eu plusieurs autres occa-sions pouvant leur permettre decreuser l’écart. Hélas, ils les ontvendangées! Toutefois, ils ont unpied déjà au Sénégal, à conditionde ne pas dilapider leur capitalpoints et buts, dans deux semaines,au Caire.

Equateur Denis NGUIMBI

Diables-Rouges: Ndzila Pavelh;Ondongo Jobel, Grâce Itoua, AtoniMavoungou, Ekaya Karl; FredGoma (puis Amour Loussoukou,70e), Binguila Hardy, NkounkouMoïse; Bakaki Constantin Christ(Ngoyi Muriel 88è), BindimbouKader, Arci Mouanga Biassadila(puis Silvère Gavoula, 56e).

Eliminatoires CAN U20

C’est tout le sens que Ray-mond Isaac Follo, députéP.c.t (Parti congolais du tra-

vail) de l’unique circonscription del’arrondissement 6 Ngoyo, dePointe-Noire, donne à cette com-pétition.Le coup d’envoi de cette compé-tition, dénommée «Tournoi deNzango inter-quartiers», a étédonné, le 10 août, dans la courde l’école primaire publique «JeanDenis Tchimbakala», par Ray-mond Isaac Follo. En présencedes chefs de quartiers, de briga-des et de blocs.Douze équipes composées desfemmes s’opposent pour décro-cher des trophées proposés parl’initiateur. Mais, au-delà des tro-phées et divers présents, l’enjeuest, avant tout, sanitaire.«Comme vous le constatez, cesont des femmes, pas des filles.Et vous savez que le corps hu-main a besoin de mouvementsphysiques, surtout à un âgeavancé. Donc, le sport permet aucorps de se maintenir en forme.En outre, si pendant ces grandesvacances, les jeunes ont leur loi-sir, à travers un tournoi de foot-ball (challenge Raymond Isaac

Follo qui se déroule du 27 juilletau 15 septembre 2014, Ndlr), lesfilles et les femmes méritent aussiun loisir digne d’elles. C’est la rai-son pour laquelle mon cabinet etmoi avons initié ce tournoi», a ex-pliqué le député Raymond IsaacFollo.Un enjeu que les compétitricesont compris et tiennent à capitali-ser. «En sautillant et en chantant,je vais me dégourdir les jambes.Ça me fera du bien, car je souffredu rhumatisme. Déjà, je me sensen super forme. Dans la vie, ona, parfois, besoin de revivre cequ’on a fait pendant l’enfance.Voilà pourquoi, je loue cette ini-tiative de notre député», a indiquéAn-toinette Bimangou, joueuse del’équipe du CQ609.La rencontre d’ouverture s’estsoldée par la victoire du CQ604sur le CQ609 sur un score de 31à 20. Mais, le CQ604 ne devraitpas dormir sur ses lauriers, car ilfaudra l’emporter sur les dixautres équipes. La fin du tournoiinterviendra, le 15 septembre2014.

John NDINGA-NGOMA

Nzango moderne à Pointe-Noire

Claude Le Roy congratulé par Léon Alfred Opimbat. (Ph. d’arch.)

Le trophée soulevé par l'entraîneur Guillaume Ilunga.

Aloyse Dississa.