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Marc Vuillemot Maire de La Seyne-sur-Mer Vice-Président de Toulon Provence Méditerranée Conseiller régional Florence Cyrulnik Adjointe au Maire Déléguée au Patrimoine et à la Culture Jean-Christophe Vila Responsable du fort Napoléon Les Galeries du fort Napoléon 3 ÈME VAGABONDAGES PHOTOGRAPHIQUES Rozenn Leboucher Fabien Rigal Galeries du fort Napoléon du 8 octobre au 20 novembre 2010 Rozenn Leboucher Fabien Rigal fort Napoléon chemin Marc Sangnier 83500 La Seyne-sur-Mer Tél. : 04 94 87 83 43 Fax : 04 94 30 63 65 Ouverture du mardi au samedi de 14h00 à 18h00

3e Vagabondages photographiques

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Page 1: 3e Vagabondages photographiques

Marc VuillemotMaire de La Seyne-sur-MerVice-Présidentde Toulon Provence MéditerranéeConseiller régional

Florence CyrulnikAdjointe au MaireDéléguée au Patrimoine et à la Culture

Jean-Christophe VilaResponsable du fort Napoléon

Les Galeriesdu fort

Napoléon3ÈME VAGABONDAGES

PHOTOGRAPHIQUESRozenn Leboucher

Fabien Rigal

Galeries du fort Napoléondu 8 octobre au 20 novembre 2010

Rozenn Leboucher

Fabien Rigal

fort Napoléonchemin Marc Sangnier

83500 La Seyne-sur-MerTél. : 04 94 87 83 43Fax : 04 94 30 63 65

Ouverture du mardi au samedide 14h00 à 18h00

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Ici et là-basRozenn Leboucher et Fabien Rigal nous font le plaisir

d’accompagner cette troisième édition des VagabondagesPhotographiques. L’esprit de la manifestation reste inchangé, plutôtrenforcé. Il s’agit de porter à la connaissance des publics le regard desphotographes documentaires, de ces femmes et de ces hommessensibles à la lumière des êtres et des choses qui traversent lesexistences avec une posture particulière, remarquant des détails quipassent dans la fluidité du quotidien. Autant l’écrire avec humilité, cetévénement s’inspire des grandes rencontres photographiques que sontle Festival de photojournalisme (Visa pour l’image) de Perpignan, lesChroniques Nomades de Honfleur, la jeune et très réussiemanifestation sétoise Images Singulières, et citons-là même si elle acessé de paraître depuis peu, de l’excellent travail des photographes dela revue Œil Public qui poursuivent heureusement leur quête. Car c’estdans ces termes-là qu’il faut présenter la production de RozennLeboucher et de Fabien Rigal. Professionnels de l’image, ces deuxjeunes photographes qui ne se connaissent pas partagent pour autantune démarche que le style propre à chacun d’eux différencie. A traversle projet culturel « Ethnocolor » qui a célébré ses dix ans cette année,Rozenn Leboucher souhaite contribuer au sauvetage du patrimoineimmatériel que sont les fêtes traditionnelles et coutumières.S’affranchissant des frontières, elle parcourt l’étrangeté du monde etparticipe à sa manière à la lutte contre l’oubli et le nivellement descultures par la mondialisation d’un global médiocre et marchand. Cesimages sont des témoignages de ce qui disparaîtra un jour, comme lesobjets récoltés par les ethnologues au cours de leurs expéditions.Deuxième invité, Fabien Rigal illustre pleinement cette doctrinesouveraine de curiosité ainsi que l’impérieuse nécessité d’interrogernotre réel proche. En toute logique, il nous enseigne que la distancekilométrique n’est pas forcément la condition pour se nourrir de ladifférence. Il convient de considérer l’expérience humaine comme unecohabitation d’univers plus ou moins reliés, le photographe, au traversdes documents qu’il rapporte, essayant de jeter des ponts entre eux.C’est ainsi que l’on découvre la vie dans un camp de Roms quelque partdans le Var, une communauté qui vit dans des conditions plus queprécaires au ban de la société et qui pose la question suivante :d’une culture à l’autre, comment peut-on renier l’essence de sonexistence et comment se faire accepter par l’autre ? Ici et là-bas, cequestionnement demeure universel.

Jean-Christophe Vila

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FABIEN RIGAL1974. J’ai grandi à Toulon. J’y suis né le 16 décembre.

1995. Ma première année de formation photo/ciné à Nîmes. Les Beaux-Aarts deToulon. Puis 2 années passées à l’ETPA de Toulouse. J’en sors avec le diplôme depraticien photographe.

2000. Je commence à travailler dans la durée sur un projet personnel ayantessentiellement pour objet la solitude de l’homme, dans des milieux souventdifficiles d’accès (un centre pour accidentés de la route, les communautésreligieuses,…).

Dans les moments « entre-deux », je voyage un peu. Lima, Dublin, La Paz,Amsterdam, Marrakech, Madrid, Vienne, Lisbonne…

Je suis resté particulièrement attaché à ma région natale. J’y vis et y travailleaujourd’hui.

PRINCIPALES EXPOSITIONS

2002 : L'abattoir, Cuers.

2003 : Galerie Saint-Louis, Toulon.

2004 : Cathédrale Norte-Dame de la Seds, Toulon.

2005 : Espace Pierre Puget, Ollioules.Fort Napoléon, La Seyne-sur-Mer.Centre d'art Sébastien, Saint-Cyr-sur-Mer.

2006 : Galerie Prévert, Aix-en-Provence.Basilique Saint-Maximin.

2008 : Espace Culturel, Le Lavandou.

2010 : Galerie la Palette, Toulon.Cathédrale Dol-de-Bretagne (7ème Mois de la Photographie)

PRESSE

Déclic, That's Paris, Vogue Ru, La Croix.

[email protected]

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Fête de Pooram, Inde.

à gauche :Nouvel An Thaï, Thaïlande.

à droite :Goroka show, PapouasieNouvelle-Guinée.

Fête nomade Peulhs, Niger.

Mariage traditionnel, Pérou.

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Samariaet lesautresLe temps qu'ils restent. Onpourrait parler de la trêvede l'hiver et du climat quirègne durant les journéesqui précédent une expul-sion. Une crainte confir-mée par tous. Et pourtantquelque part entre l'incer-titude des lendemains et laprécarité étouffante, il y aces instants uniques, véri-tables privilèges, qu’aucunconstat sur leur conditionde vie ne pourrait dénon-cer.

A la tombée de la nuit, les langues se délient, les sourires se font plus complices. Face à l’objec-tif, le regard change. Un regard qui impose le respect et qui confère un peu d’espérance dans cecadre de vie aux contours éphémères.

Ce sujet s’échelonne sur plusieurs visites dans un lieu unique, où Roms et Roumains cohabitent.Les médiateurs, qui réalisent un travail formidable en assurant les bonnes relations à l’intérieur,mais aussi avec l’extérieur, m’ont facilité l’accès à ce terrain situé aux portes du Var. Ils m’ont per-mis d’établir un contact basé sur une confiance mutuelle.

Fabien Rigal (2008-2009)

Légende

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Cérémonie d'offrande, Puja, Inde.

Fête Végétarienne, Thaïlande.

Enterrement traditionnel, Togo.

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ROZENN LEBOUCHERRozenn Leboucher, née à Bandol, est auteur photographe. Elle s'est orientée dansla photographie documentaire et sociale à travers le monde. Captant l'expressiondes peuples rencontrés et leurs traditions dans leur environnement originel, elles'est passionnée pour la diversité de leur culture.

Depuis dix ans, elle a ainsi réalisé une série documentaire sur les fêtestraditionnelles et coutumières où s'exprime toute l'originalité de peuplades souventmenacées d'extinction.

Certaines de ses photos ont été publiées dans différents livres et magazinesinternationaux par le biais de l'Agence Ana, en France et l'agence Rex Features àLondres. En parallèle à son travail documentaire, elle a couvert les festivals de filmsde Cannes et de Berlin. Elle assume aussi des photographies touristiques, demariages et scolaires en Suisse et en Belgique.

Depuis 2001, elle a gagné plusieurs concours photographiques.

- Lauréate 2009 du prix documentaire de HPA : « Humanity photo award »en partenariat avec l'UNESCO sur le thème de l'héritage culturel folkloriqueavec le sujet « Enterrement au Togo ».

- Lauréate 2007 du prix « Wanderlust Travel photo of the year », catégorieprofessionnel, du magazine anglais Wanderlust avec le sujet « Le peuple indigèneen terre Papou ».

- Nomination au prix « Geographical photographer of the year 2002 »sur le thème de Cuba.

- Lauréate 2001 du prix concours Fujifilm, catégorie documentaire,sur le thème de la culture / sujet : « Insertion des étrangers à Londres ».

- Lauréate 2001 du Prix général du concours Fujifilm regroupant les quatrecatégories présentées.

[email protected]

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Goroka show, Papouasie Nouvelle Guinée.

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Le projetEthnocoloret son expositionitinéranteDédié à la diversité et à l’originalité descultures de notre planète, à travers lesfêtes traditionnelles locales, Ethnocolor,tout en reflétant leur côté chatoyant etbariolé témoigne de la richesse et dela pluralité de ces manifestationsancestrales.

Cette exposition a déjà traversé la France,de l'espace Kracjberg au Musée duMontparnasse, à Paris, de « La boutiquedes jardins » du château de Versailles à lagallerie Ravaisou à Bandol.... Elle espèrecontinuer son chemin à travers l'Europeet les pays désireux de la faire connaître.

L'exposition itinérante Ethnocolor seveut une vision globale du patrimoinede l'humanité. Elle rassemble unecinquantaine de fêtes coutumièreset traditionnelles à travers 19 paysd'Asie, d'Océanie, d'Amérique du sud,d'Amérique du Nord, d'Afrique etd'Europe.

À l'heure de la mondialisation et desbouleversements portés aux culturestraditionnelles, il me semble essentiel,après les avoir côtoyées, de faire connaîtreces traditions dans le but de les préserver.

Je travaille sur ces coutumes populairesdepuis dix ans. J’y ai consacré toute mapassion, mon énergie et, par la même,tout mon temps. J’ai tenté de mettre envaleur la richesse et la variété descultures du monde à travers leursfestivités, essayé de faire partager lesaspects humains que cachent cespatchworks de costumes colorés dans desmilieux souvent rudes et arides.

De la flagellation de pèlerins du QoillurRit’i aux lancers de sagaies des Dani,des Altiplanos andins à la PapouasieNouvelle-Guinée, j’ai été témoin de cesmouvements de foules, de ces dansestribales au rythme binaire, de cefoisonnement de visions multicolores quipuisent au plus profond de l’histoire de cespeuples. L’intensité des regards et laferveur des participants n’avaient d’égalque l’extase d’un public communiant dansun même élan, une même passion.

Manifestations folkloriques où se mêlentpaganisme et religiosité, beuveries etprières, sacrifices animaliers et muti-lations aux vertus purificatrices. Céré-monies populaires aussi impies quereligieuses mais toujours colorées,animées, joyeuses, qui manifestent chezces gens à la vie rude un besoin de faire lafête… et non la guerre !

Si de grands explorateurs ont déjàarpenté notre globe, l’aventure humaineest loin d’être terminée. Que ces festi-vités évoquent des pratiques animiste,chrétienne, bouddhiste, hindouiste ouconfucianiste, elles conservent toutes destraits collectifs originels. Mon travail visedonc à faire connaître les particularités deces fêtes dans les contrées les plusreculées. Il s’efforce de traduire enimages la réalité des objets et despersonnes, de découvrir l’âme de cespeuples accrochés à leur terre.

À travers mes voyages et mes rencontres,les races, les couleurs, les frontières sesont estompées en échange d'un sourire,d'une poignée de main... C'est donc grâceà l'hospitalité des personnes rencontréessur ma route que j'ai eu la chance deconnaître et de partager des extraits devie, des rites et des coutumes uniques,inoubliables.

C'est à ces populations que j'admire etrespecte profondément que je dédie cetaperçu de mon travail…

Puissent mes photos témoigner de leurvolonté de ne pas perdre leur âme !

Rozenn Leboucher

Fête desPapous, Indonésie.