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Échanges Ethique & Santé 2006; 3: 177-180 • © 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 177 Toutes vos analyses et commentaires de livres, de revues, de sites Internet ou d autres médias, peuvent être adressées Florence Quinche : [email protected] [email protected] Échanges LU, VU, ENTENDU Quelques publications Medical Ethics Manual World Medical Association, J. R. Williams, 2005, 134 p. Cet ouvrage destiné aux praticiens et enseignants est rédigé par le directeur du bureau éthique de l association médicale mondiale (www.wma.net) en consultation avec des experts internationaux. Association qui vise représenter les médecins, toutes formations confondues, quels que soient leur lieu et leurs conditions d exercice. Ses objectifs visent établir des standards mondiaux de qualité des soins, d enseignement de la médecine et de recherche, mais cette as- sociation s intéresse également aux droits liés la santé, comme l ac- cès aux soins, aux médicaments etc. Objectifs qui sont explicités dans le premier chapitre. L ouvrage est issu de la volonté, exprimée en 1999 par les membres venant du monde entier lors du 51 e congrès médical mondial, de rendre obligatoire l enseignement de l éthique et des Droits de l homme dans les facultés de médecine et de produire cet effet un matériel d enseignement de base spécifiquement destiné aux étudiants en médecine, enseignants et praticiens, ouvrages qui se réfèreront directement aux politiques de la WMA. Il s agit plut t d un guide destiné sensibiliser aux problèmes d éthi- que, faire prendre conscience aux praticiens et praticiennes de leurs responsabilités éthiques, que d un manuel au sens strict du terme. D un abord facile, l ouvrage est clair et bien présenté, il montre avec de nombreux exemples que la pratique de la médecine n est pas sim- plement une question de science ou de technique, mais qu elle impli- que un certain nombre de réflexions sur ses comportements, aussi bien avec les patients qu avec les collègues de travail ou confrères, cons urs et étudiant(e)s. Une éthique qui n est pas simplement un ensemble préféfini de valeurs ou de règles, mais une interrogation rationnelle renouvelée et critique. Les thèmes des chapitres sont : médecins et patients, médecins et société, médecins et confrères, recherche médicale. Florence Quinche WHO, Handbook for good clinical research Practice (GCP) Guidance for implementation. 2005, 124 p. Cet ouvrage, qui complète la première version de 1995 des « Guide- lines de bonne pratique clinique pour les essais pharmaceutiques » vise expliquer les différentes étapes d une recherche médicale, tout comme les différentes personnes impliquées chaque étape, afin de mettre en évidence les principes éthiques qui concernent chacune de ces étapes. Ces principes sont expliqués, tout comme la manière de les appliquer. C est pourquoi ce livre ne s adresse pas simplement aux chercheurs, ou aux sponsors d études, ou autorités chargées d im- planter de nouvelles pratiques, mais peut aussi intéresser de par son caractère pédagogique les étudiant-e-s et le grand public désireux de mieux comprendre le déroulement et les enjeux éthiques d une re- cherche sur l homme. La recherche sur l homme y est définie de manière large (p. 3), comme toute recherche impliquant des interventions ou observa- tions physiques ou psychologiques sur l homme, mais également toute recherche pouvant, notamment par la manipulation de facteurs environnementaux, exposer des individus certains risques. Défini- tion relever, car elle est courageuse, en effet, elle permettrait d in- clure par exemple des recherches sur le nucléaire ou sur l agronomie (par ex. manipulations génétiques d aliments) ou les recherches pol- luantes qui pourraient avoir des incidences sur la santé, court ou long terme. Les thèmes abordés sont les suivants : la conduite éthique, la descrip- tion de la recherche dans le protocole, l identification des risques, le rapport risque-bénéfice, les comités d éthique indépendants, le respect du protocole, le consentement informé, la réévaluation du rap- port risque-bénéfice au cours de l étude, les compétences des investi- gateurs et de l équipe, la confidentialité, le consentement informé, l enregistrement des données, les systèmes de qualité. Mais cet ouvra- ge, bien que se basant sur les principales guidelines internationales, ne prétend pas être suffisant ; il renvoie de nombreuses autres référen- ces notamment sur le CD Rom joint qui comprend un certain nombre d autres guidelines de l OMS, du PANDRH, de l UNICEF (de 1995- 2004), guidelines qui sont en grande partie également disponibles sur internet (http ://www.who.int/medecines/en/ ; http ://www.ich.org ; http ://www.who.int/tdr/ ; http ://www.cioms.ch/). Florence Quinche Freud R. Major, C. Talagrand, Foliobiographies, Gallimard, 2006, 350 p. Le tour de force de René Major et de Chantal Talagrand est peut-être, sans avoir l air d y toucher, avec beaucoup de sobriété, de mettre jour la force subversive d un Freud qui reste étrangement toujours mé- connu. En effet, beaucoup avaient voulu nous prévenir : l où tant de biographes étaient déj passés, que diable allait-on pouvoir dire de nouveau sur Freud ? Mais le pari des auteurs est radicalement autre : il montre, dans une sorte d évidence lumineuse, la rupture que représente la révolution psychanalytique que beaucoup, non seulement de l extérieur de la psychanalyse, mais de l intérieur, en son c ur même, voudraient passer sous silence : c est bien parce qu elle porte en elle de quoi lutter contre tout asservissement, et c est bien cause du caractère scandaleux de ses découvertes que l on veut depuis toujours l édulco- rer, l arraisonner, la mettre au pas. Dès le départ elle fut donc mena- cée de l intérieur par ceux-l mêmes qui voulaient la servir (pour mieux l asservir ?). Les luttes fratricides, auxquelles nous ne cessons d assister, étaient bien sûr inscrites dès l origine sur fond de frérocité. Les auteurs nous offrent ici ce qu ils appellent une biographie analy- tique. Lire Freud avec Freud, en quelque sorte : car on ne lit plus, on ne pense plus de la même fa on après Freud, qui bouscule les oppo- sitions traditionnelles et subvertit le sens des concepts. Que cette

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Ethique & Santé 2006; 3: 177-180 • © 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 177

Toutes vos analyses et commentaires de livres,de revues, de sites Internet ou d’autres médias,

peuvent être adressées à Florence Quinche :[email protected]

[email protected]

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LU, VU, ENTENDU

Quelques publications

Medical Ethics ManualWorld Medical Association, J. R. Williams, 2005, 134 p.

Cet ouvrage destiné aux praticiens et enseignants est rédigé par ledirecteur du bureau éthique de l’association médicale mondiale(www.wma.net) en consultation avec des experts internationaux.Association qui vise à représenter les médecins, toutes formationsconfondues, quels que soient leur lieu et leurs conditions d’exercice.Ses objectifs visent à établir des standards mondiaux de qualité dessoins, d’enseignement de la médecine et de recherche, mais cette as-sociation s’intéresse également aux droits liés à la santé, comme l’ac-cès aux soins, aux médicaments etc. Objectifs qui sont explicités dansle premier chapitre. L’ouvrage est issu de la volonté, exprimée en1999 par les membres venant du monde entier lors du 51e congrèsmédical mondial, de rendre obligatoire l’enseignement de l’éthiqueet des Droits de l’homme dans les facultés de médecine et de produireà cet effet un matériel d’enseignement de base spécifiquement destinéaux étudiants en médecine, enseignants et praticiens, ouvrages qui seréfèreront directement aux politiques de la WMA.Il s’agit plutôt d’un guide destiné à sensibiliser aux problèmes d’éthi-que, à faire prendre conscience aux praticiens et praticiennes de leursresponsabilités éthiques, que d’un manuel au sens strict du terme.D’un abord facile, l’ouvrage est clair et bien présenté, il montre avecde nombreux exemples que la pratique de la médecine n’est pas sim-plement une question de science ou de technique, mais qu’elle impli-que un certain nombre de réflexions sur ses comportements, aussibien avec les patients qu’avec les collègues de travail ou confrères,consœurs et étudiant(e)s. Une éthique qui n’est pas simplement unensemble préféfini de valeurs ou de règles, mais une interrogationrationnelle renouvelée et critique. Les thèmes des chapitres sont :médecins et patients, médecins et société, médecins et confrères,recherche médicale.

Florence Quinche

WHO, Handbook for good clinical research Practice (GCP)Guidance for implementation. 2005, 124 p.

Cet ouvrage, qui complète la première version de 1995 des « Guide-lines de bonne pratique clinique pour les essais pharmaceutiques »vise à expliquer les différentes étapes d’une recherche médicale, toutcomme les différentes personnes impliquées à chaque étape, afin demettre en évidence les principes éthiques qui concernent chacune deces étapes. Ces principes sont expliqués, tout comme la manière deles appliquer. C’est pourquoi ce livre ne s’adresse pas simplement auxchercheurs, ou aux sponsors d’études, ou autorités chargées d’im-planter de nouvelles pratiques, mais peut aussi intéresser de par soncaractère pédagogique les étudiant-e-s et le grand public désireux de

mieux comprendre le déroulement et les enjeux éthiques d’une re-cherche sur l’homme.La recherche sur l’homme y est définie de manière large (p. 3),comme toute recherche impliquant des interventions ou observa-tions physiques ou psychologiques sur l’homme, mais égalementtoute recherche pouvant, notamment par la manipulation de facteursenvironnementaux, exposer des individus à certains risques. Défini-tion à relever, car elle est courageuse, en effet, elle permettrait d’in-clure par exemple des recherches sur le nucléaire ou sur l’agronomie(par ex. manipulations génétiques d’aliments) ou les recherches pol-luantes qui pourraient avoir des incidences sur la santé, à court ou àlong terme.Les thèmes abordés sont les suivants : la conduite éthique, la descrip-tion de la recherche dans le protocole, l’identification des risques,le rapport risque-bénéfice, les comités d’éthique indépendants, lerespect du protocole, le consentement informé, la réévaluation du rap-port risque-bénéfice au cours de l’étude, les compétences des investi-gateurs et de l’équipe, la confidentialité, le consentement informé,l’enregistrement des données, les systèmes de qualité. Mais cet ouvra-ge, bien que se basant sur les principales guidelines internationales, neprétend pas être suffisant ; il renvoie à de nombreuses autres référen-ces notamment sur le CD Rom joint qui comprend un certain nombred’autres guidelines de l’OMS, du PANDRH, de l’UNICEF (de 1995-2004), guidelines qui sont en grande partie également disponibles surinternet (http ://www.who.int/medecines/en/ ; http ://www.ich.org ;http ://www.who.int/tdr/ ; http ://www.cioms.ch/).

Florence Quinche

FreudR. Major, C. Talagrand, Foliobiographies, Gallimard, 2006, 350 p.

Le tour de force de René Major et de Chantal Talagrand est peut-être,sans avoir l’air d’y toucher, avec beaucoup de sobriété, de mettre à jourla force subversive d’un Freud qui reste étrangement toujours mé-connu. En effet, beaucoup avaient voulu nous prévenir : là où tantde biographes étaient déjà passés, que diable allait-on pouvoir dire denouveau sur Freud ?Mais le pari des auteurs est radicalement autre : il montre, dans unesorte d’évidence lumineuse, la rupture que représente la révolutionpsychanalytique que beaucoup, non seulement de l’extérieur de lapsychanalyse, mais de l’intérieur, en son cœur même, voudraientpasser sous silence : c’est bien parce qu’elle porte en elle de quoilutter contre tout asservissement, et c’est bien à cause du caractèrescandaleux de ses découvertes que l’on veut depuis toujours l’édulco-rer, l’arraisonner, la mettre au pas. Dès le départ elle fut donc mena-cée de l’intérieur par ceux-là mêmes qui voulaient la servir (pourmieux l’asservir ?). Les luttes fratricides, auxquelles nous ne cessonsd’assister, étaient bien sûr inscrites dès l’origine sur fond de frérocité.Les auteurs nous offrent ici ce qu’ils appellent une biographie analy-tique. Lire Freud avec Freud, en quelque sorte : car on ne lit plus, onne pense plus de la même façon après Freud, qui bouscule les oppo-sitions traditionnelles et subvertit le sens des concepts. Que cette

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méthode renverse le cours de l’histoire, en change l’écriture, voilà quine sera pas du goût de certains, voilà qui paraîtra même forcé, exa-géré, comme de faire de la destruksion freudienne des illusions del’humanité une déconstruction… et pourtant !Pourtant, la reconstruction établie par les auteurs nous est familière,elle s’impose d’elle-même : on est saisi en lisant les extraits de l’œuvrefreudienne, finement choisis, de leur terrible et criante actualité : ilfaut bien prendre acte de la lucidité de Freud quant à la force des pul-sions de pouvoir et de cruauté, de son absence de préjugés dans denombreux domaines, de son anticipation de bien des événementsdepuis la guerre jusqu’à l’impérialisme américain, de sa prise de po-sition en faveur de l’analyse profane, alors que toutes ces chosesse rejouent actuellement, d’une façon peut-être même inédite. Cequi s’impose aussi, c’est la prise en compte, dès les débuts de l’aven-ture analytique, de la notion de calcul inconscient.On dira comme on l’a souvent dit, au mépris de l’enseignement freu-dien, que la psychanalyse n’a que faire du politique, qu’elle ne doitpas laisser exporter ses concepts, que l’on peut se passer de la notionde pulsion de mort…On dira encore – mais on n’aura pas tort – que cette nouvelle biogra-phie est derridienne, dans cet ouvrage qui sans nommer l’homme, luirend clairement hommage : voilà peut-être ce qui sera proprement leplus impardonnable : dès les premières pages, mettant les phares surce qui s’archive ou s’anarchive, sur ce qui est à venir – promesse oumenace – elle est résolument marquée de cette empreinte.Elle fait la preuve, s’il en était besoin, qu’on ne peut plus lire Freudsans Derrida… d’autant que ce dernier n’a cessé d’appeler la psycha-nalyse à s’efforcer de penser l’impensé de la cruauté, sans alibi.Cette biographie fait ressortir – voire impose – un Freud que tout lemonde connaît sans vouloir toujours le voir…Bien sûr les motifs – le Nom, la trace, le contretemps, l’après-coup,tant d’autres encore – qui traversent depuis longtemps le travail deRené Major, comme celui de Chantal Talagrand, – tout l’esprit deConfrontation et de Contretemps – sont là, présents, réunis dans ce livremis à la portée d’un large public, mais sans aucune concession à la fa-cilité de pensée, dans ce très beau et très juste regard sur Freud.Tant il s’agit, tant il s’est toujours agi pour eux, de faire dialoguer lapsychanalyse avec ses autres. Dans plus d’une langue…

Anne Bourgain

Le dictionnaire du corps en sciences humaines et socialesB. Andrieu, Paris : CNRS Éditions, 2006, 552 p.

Constitué de plus de 400 articles, ce dictionnaire multidisciplinairedonne un aperçu des diverses perspectives d’étude du corps et tisseainsi un vaste spectre d’approches complémentaires. Ce projet estissu des travaux d’un réseau de chercheurs en sciences humainestravaillant sur les représentations du corps et sur les différentesconstructions sociales qui le constituent.Les thèmes traités ne se limitent de loin pas aux seuls travaux sur lespratiques sportives et leurs dérives (éducation physique, entraînement,hooliganisme, culte du sport, dopage, déviances sportives). Le choixdes articles étant particulièrement original et stimulant. Les approchessont aussi bien sociologiques (articles : image du corps, prison, pier-cing, peau, gay, queer, suicide, SDF, pauvreté), qu’historiques (gueu-les cassées, zoo humain, éducation, colonisé, eugénisme), psychologi-ques (plaisir, pulsion, résilience, inconscient, empathie, conflitpsychique, rêve) ou médico-sociales (VIH, contraception, clonage,gérontologie, handicap, mutilation, douleur, avortement). Le thèmede la sexualité est également un des éléments fort de cet ouvrage,abordée sans complexe sous ses divers aspects (eros, homosexualité,

hermaphrodisme, pornographie, transsexualisme, hétérosexualité,travestissement, transgenre, masochisme, impuissance).Un grand nombre d’articles proposent, au delà des analyses des-criptives de sciences humaines, des réflexions conceptuelles, voired’ordre philosophique (corps politique, réflexivité, représentation,matérialisme, virtuel, normes, mimésis, cyborg, praxis), à noterégalement quelques articles originaux sur le rapport corps-religion(stigmates, excision, judaïsme, Islam, résurrection, péché, rituel),ainsi que sur les représentations artistiques du corps (butô, sur-réalisme, roman, bio-art, happening, body art, hip-hop, cinéma,marionnette).L ’ouvrage comble une lacune dans les dictionnaires de scienceshumaines existants. Ses articles très courts et synthétiques, de une àdeux pages, complétés par des indications bibliographiques en fontun outil de travail particulièrement utile et maniable. On peut re-gretter cependant pour un tel sujet, l’absence d’iconographie.

Florence Quinche

Médecin des sans parole, approches éthiquesP. Corbaz, édition de l’AIRE, Vevey, 2006. 134 p.

Tous les patients, handicapés mentaux, déments, requérants d’asileou tout simplement en perte d’autonomie se rejoignent et conver-gent en un point : ils n’ont pas la parole, qu’elle soit réelle ou symbo-lique. L’auteur, Pierre Corbaz, est médecin généraliste en Suisse.« L’éthique l’aide aux carrefours difficiles, à choisir sa route. L’éthi-que illumine sa relation à l’autre et lui donne un sens parfois in-soupçonné. ». La médecine de celles et de ceux qui n’ont pas laparole comporte et provoque une gerbe bariolée de questionnementdans le domaine de l’éthique.Pierre Cobaz dira « gagner sa vie et y trouver du plaisir, c’est rendrepossible l’artisanat du soin dans sa dimension pratique, c’est unmoyen, ce que ne doit pas être le patient. »« Améliorer constamment mon attitude, mon être (…) » c’est ré-pondre encore à la proposition d’Emmanuel Kant : « Quelles sontles fins qui sont en même temps des devoirs ? Ce sont : ma perfectionpropre et le bonheur d’autrui. » Kant permet d’éclairer le conceptde dignité dans le 1er chapitre, le chapitre suivant est consacré auconsentement éclairé.L’étude commence par une revue des textes de loi mais, pour leurdonner vie, pour les mettre en lumière, l’auteur a interrogé Lévinas.« Et alors… Tout cela prend sens dans la responsabilité que ce visageappelle en moi ». Au travers de l’histoire de Jeanne, de Paul et desautres, le regard des philosophes vient éclairer le chemin de PierreCorbaz. Pour finir, nous reprendrons la pensée de A. Badiou : « Laphilosophie ne vaut pas une heure de peine, si elle n’éclaire pas l’en-gagement ».Un ouvrage à lire, une histoire d’homme et de médecine, profon-dément humaine.

Dominique Letheuil Berry

Penser autrement la pratique infirmière. Pour une créativité éthiquede Bouvet, M. Sauvaigne, Édition de Boeck, Bruxelles, 2005. 159 p.

Dans un contexte de technicisation croissante de la médecine et de lamédicalisation de la santé, tous les jours nous constatons que les in-firmières sont en grande difficulté entre le désir de prendre soin de lapersonne souffrante et les conditions dans lesquelles s’exerce leurprofession. Au sein du groupe infirmier les causes de souffrance sontnombreuses…