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INCENDIES 0,0 – 0,4 0,4 – 0,467 0,467 – 0,533 0,533 – 0,6 0,6 – 0,667 0,667 – 0,733 0,733 – 0,8 0,8 – 0,867 0,867 – 0,933 0,933 – 1,0 Non pris en compte Activité incendiaire nulle maximale

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INCENDIES

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Non pris en compte

Activité incendiaire

nulle

maximale

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INcENDIES 1312 ATLAS DU NOUVEAU MONDE

Le feu est une force à la fois destructrice et créatrice. Il détruit le développement végétal, les vies animales et humaines, mais il joue aussi un rôle important dans l’écosystème. Voici une carte des lieux où les incendies ont la plus forte probabilité de se déclencher. Elle combine des données satellitaires sur les feux de forêts avec des données sur la couverture végétale pouvant brûler et créer une activité incendiaire variant de 0 (activité la plus faible) à 1 (activité la plus importante). En résulte une idée des parties du monde les plus exposées au feu. Les lieux les plus chauds de la planète, comme le Sahara, sont moins sensibles que des régions plus tempérées : un désert contient bien peu à brûler. Les tropiques en revanche sont les endroits les plus prompts à subir des feux de forêts conséquents et dévastateurs. Il s’agit de cette bande rouge vif, qui va de l’Amérique centrale, via l’Amazonie, l’Afrique subsaharienne jusqu’au nord de l’Australie, à la fois chaude et luxuriante.

Cette carte n’aurait pu être établie sans les données recueillies par le satellite FIRMS*. Ce satellite de la NASA collecte les photographies des feux de forêts en cours, et les met à disposition dans les trois heures suivant chaque survol. Disposer d’une image continuellement mise à jour de notre planète en feu signifie que ceux-ci peuvent désormais être détéctés et suivis plus efficacement que jamais.

Cette bande de feu qui couve au-dessus de notre planète n’est pas nécessairement qu’une force destructrice. Juli Pausas, écologue du végétal travaillant au Centre espagnol de recherche sur la désertification, qui a rassemblé et compilé les données à l’origine de cette carte, explique que « certaines plantes ne fleurissent qu’après un incendie, et certaines développent alors des écorces plus épaisses pour survivre ». Les incendies existent depuis longtemps dans nos écosystèmes et pour Pausas, « un monde sans feux est comme une sphère sans rondeurs : impossible de l’imaginer ».

Cette carte nous montre aussi la vulnérabilité au feu d’une nouvelle grande partie de notre planète, conséquence de son réchauffement. Des températures plus élevées signifient plus de régions du monde exposées, même dans les zones tempérées. Pausas précise qu’« il est beaucoup plus facile d’augmenter le risque

INC

END

IES

incendiaire dans une écorégion humide, avec une végétation luxuriante, que dans une région sèche ». Il ajoute que la sensibilité du feu aux températures élevées étant beaucoup plus forte dans les zones à haute productivité, cela implique que « de faibles hausses de températures ont un effet beaucoup plus important sur l’activité des feux dans ces zones à haute productivité ».

Pour un œil expert, la carte révèle déjà l’action de l’homme. D’après la théorie selon laquelle végétation et chaleur fournissent les meilleurs allume-feu, il devrait y avoir plus d’incendies dans le sud des États-Unis. Pausas soupçonne que certaines pratiques aient pu commencer à biaiser le modèle, menant à moins d’incendies dans les régions où la vie végétale s’est depuis longtemps adaptée. À l’inverse, il y a plus de feux dans certaines régions tropicales que la nature ne l’aurait prédit. C’est probabablement dû à la déforestation, à l’expansion des graminées et des plantations de bois, qui brûlent plus facilement que les forêts tropicales.

* FIRMS = Fire Information for Resource Management System : Système de gestion des ressources et d’information sur les incendies.

Une bande de feu ravage les tropiques. Mars 2010.

0,1

1,0

10

100

Pixels de feu / 1 000 km2 / jour

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IMPACTS D’ASTÉROÏDES

Jour

Nuit

1 milliard de joules

1 000 000 de milliards de joules

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16 ATLAS DU NOUVEAU MONDE IMpAcTS D’ASTérOïDES 17

Notre planète est bombardée d’un tas d’objets venant de l’espace... Près d’une centaine de tonnes de poussière et de particules de la taille d’un grain de sable brûlent chaque jour dans l’atmosphère. Les données sur lesquelles est basée cette carte ont été publiées en novembre 2014 par le programme NEO*. Il présente la distribution globale des impacts d’astéroïdes dits « de petite taille », de 1 à 20 mètres de diamètre, sur une période de près de 30 ans, de 1994 à 2013. Les points jaunes sont les impacts diurnes et les bleus, nocturnes. Ils varient en taille selon l’énergie de l’impact (mesurée en joules). Le plus petit point sur la carte représente un milliard de joules d’énergie radiante, soit environ cinq tonnes de TNT. Les plus gros points figurent jusqu’à 1 million de milliards de joules, l’équivalent d’1 million de tonnes de TNT.

Ce qu’il faut retenir de cette carte, c’est la répartition des impacts, dont le motif est aléatoire. Aucun lieu n’a plus de risque d’être frappé qu’un autre. Cela ne veut pas dire pour autant que la probabilité d’être touché soit la même au fil du temps. Des recherches récentes ont montré qu’à certains moments de l’année l’orbite terrestre rend ces frappes plus probables. Au nord de l’équateur, par exemple, le mois de novembre est celui le plus exposé aux impacts de météorites, à l’inverse des mois de mai et juin. Ces frappes ont lieu dans l’atmosphère terrestre : tous les astéroïdes se disloquent dans l’atmosphère, et seuls de plus petits fragments, appelés météorites, atteignent le sol. Le plus gros impact sur la carte est un point jaune visible dans le sud de la Russie. La grande boule de feu aperçue dans le ciel de Tcheliabinsk entrant à grande vitesse dans l’atmosphère de la Terre, le matin du 15 février 2013, était un astéroïde de 17 à 20 mètres de diamètre. L’explosion aérienne résultante a endommagé des bâtiments dans toute la ville et fait des centaines de blessés, mais heureusement aucun mort.

Suivre tous ces impacts nous aide à comprendre l’ampleur et l’étendue du problème, ainsi qu’à nous préparer à d’éventuelles frappes encore plus importantes et destructrices. Le but du programme NEO est de « trouver les

IMPA

CTS

D’A

STÉR

OÏD

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astéroïdes potentiellement dangereux avant qu’ils nous trouvent », explique Donald Yeomans, directeur du projet. Une fois par an environ, un astéroïde de la taille d’une voiture entre dans l’atmosphère terrestre, tandis qu’une fois tous les cinq mille ans environ, il est de la taille d’un terrain de football. Et une fois tous les millions d’années, un impact colossal a lieu, assez conséquent pour changer radicalement toute vie sur Terre, voire l’éteindre.

* NEO = Near Earth Object Observation program : programme d’observation des objets géocroiseurs.

Juste en dehors du Kazakhstan :

440 kt

Centre-sud du Groenland :0,073 kt

kt = énergie totale de l’impact calculée en kilotonnes de TNT. Carte montrant le plus grand et l’un des plus petits impacts d’astéroïde enregistrés entre le 15 avril 1988 et le 11 mars 2017.

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DÉSASTRES NATURELS

Très faible

Faible

Moyenne

Haute

Très haute

Pas de données

Indice mondial de vulnérabilité face aux

désastres naturels.

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DéSASTrES NATUrELS 2120 ATLAS DU NOUVEAU MONDE

Tremblements de terre, sécheresses, typhons… Ce n’est que lorsque ces événements – pourtant fréquents – ont des conséquences catastrophiques pour les êtres humains que nous prêtons attention à eux. Cette carte est fondée sur le rapport WRR* produit par les Nations unies en 2012, lequel a identifié la minuscule île de Vanuatu comme le lieu le plus vulnérable de la planète, et le Qatar, caché dans un coin de la péninsule arabique, comme le moins vulnérable.

Le Vanuatu souffre d’être situé dans une zone sismique et cyclonique, et de n’avoir aucune ressource pour y faire face. La carte montre que la majorité de la population mondiale vit dans des zones de risque moyen à élevé. Dans la plupart de ces lieux, il ne s’agit pas seulement d’une carence sanitaire, mais d’un manque de planification et d’une incapacité à installer des systèmes d’alerte puis à les entretenir. Le système anticipé mis en place dans de nombreux pays après le tsunami de l’océan Indien de 2004 qui tua près de 280 000 vies, est un bon exemple. Il a correctement fonctionné pendant trois ou quatre ans mais n’a pas été révisé, de nombreuses bouées d’alerte sont aujourd’hui perdues ou en panne.

Le scientifique qui a mis au point l’indice de risque sur lequel est construite cette carte, le professeur Jörn Birkmann de l’université de Stuttgart, explique que « la vulnérabilité d’un pays détermine en grande partie si un risque naturel se transformera en désastre ». Si un typhon atteint les États-Unis, il causera des dégâts mais probablement pas une catastrophe ; alors que s’il frappe les Philippines, beaucoup de gens seront en grand danger. La bande vert clair qui traverse l’Afrique, confirme cette observation. La catastrophe naturelle la plus probable dans cette région est la sécheresse – c’est un fléau « de la nature » auquel des ressources et une préparation adéquates pourraient remédier. Ceci explique aussi pourquoi des pays frontaliers et faisant face aux mêmes risques peuvent présenter des niveaux de vulnérabilité très différents : Haïti et Cuba par exemple, ou le Yémen et l’Arabie saoudite

Ce serait cependant une erreur d’imaginer que la vulnérabilité n’est qu’une question d’argent ou d’éducation. Malgré une préparation sans égale, le Japon

DÉS

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URE

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reste très vulnérable : la population est si dense qu’il est difficile de limiter l’impact d’un tremblement de terre majeur. En moyenne, entre 1994 et 2013, les désastres naturels ont causé 68 000 victimes par an et touché 218 millions de personnes. L’augmentation de la population vivant dans des zones à risque, comme les littoraux et les mégapoles, ajouté au changement climatique et à l’épuisement des systèmes de défense naturelle (comme les bancs de sable côtiers et les marais), la plupart des précisions indiquent que ces chiffres tendent à augmenter.

Un nouvel élément à prendre en compte aujourd’hui est la situation démographique mondiale vieillissante, et donc plus vulnérable. Entre 2010 et 2040, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans devrait tripler dans les pays moins développés. La vulnérabilité est là pour durer.

* WRR = World Risk Report : Rapport des risques mondiaux

Les cinq pays les plus vulnérables aux désastres naturels en 2016. Le pourcentage de risque d’être touchés par une catastrophe naturelle est calculé en combinant les données d’action, d’exposition et de vulnérabilité.

Vanuatu 36,28 % Tonga 29,3 %

Philippines 26,70 %

Guatemala 19,88 %

Bangladesh 19,17 %

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DÉFORESTATION ET REBOISEMENT

Couverture

forestière

Forêts

Pertes

> 80%

0%

Pertes et gains Gains

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DéfOrESTATION ET rEbOISEMENT 2524 ATLAS DU NOUVEAU MONDE

Le monde s’éveille lentement au problème de la déforestation. Et malheureusement il ne se réveille que là où c’est le moins critique. Les zones rouges sur cette carte montrent les pertes, et les bleues les gains. Il est clair qu’il y a eu une réhabilitation de la couverture forestière dans certaines régions de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de la Russie, mais dans les régions tropicales, les plus riches en espèces de notre planète, des pertes immenses continuent d’advenir. Cette remarquable image est basée sur des relevés annuels réalisés par satellite entre 2000 et 2012. Pendant douze ans, près de 2 300 000 km2 de forêt ont été perdus et 800 000 km2 gagnés. Ces derniers ont été obtenus sur des terres autrefois recouvertes de forêts avant d’être défrichées, ainsi que sur des terres agricoles abandonnées, notamment en Russie.

L’équipe d’experts en télédétection à l’origine de cette carte a fait un travail incroyable. Ses détails nous permettent de voir dans quelle mesure les politiques de conservation dédiées fonctionnent. Ainsi, bien que des pertes soient clairement visibles au Brésil, nous pouvons également constater que les mesures de conservation prises par le pays ont un effet positif, avec des gains de forêt notoires. Les plus grosses pertes en Amérique du Sud sont situées en Bolivie, au milieu du continent. La déforestation est également claire dans un certain nombre de pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.

Les zones violettes soulignent à la fois des pertes et des gains, et indiquent généralement la présence d’une activité forestière intensive, avec un cycle continu de pousse et d’abattage. Matthew Hansen, qui a dirigé l’équipe de télédétection, explique : « Si vous regardez la Finlande et la Suède, il y a des espaces de pertes - gains partout dans le pays, révélant tout simplement l’influence d’IKEA sur le paysage – il s’agit d’exploitations forestières. » On peut dire la même chose des régions d’Amérique du Nord où les plants et les récoltes d’arbres sont intensifs, notamment au sud-est et au nord-ouest des États-Unis et du Canada. D

ÉFO

REST

ATIO

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Pour certains, cette carte sous-estime la gravité de la déforestation. Fondée sur une définition des arbres comme « toute végétation de plus de 5 mètres de haut », elle inclut les monocultures d’huile de palme, de caoutchouc et d’eucalyptus plantées sur des terres forestières défrichées. Les critiques ont affirmé que « classifier ces plantations comme des forêts revient à mélanger des habitats en danger avec leurs plus grandes menaces ». Hansen et son équipe ont répliqué en indiquant simplement qu’ils n’ont jamais prétendu distinguer le bon du mauvais. C’est vrai, et cette carte devrait être lue ainsi. Cependant cette critique nous est utile. Nous faisons trop souvent l’hypothèse que plus de forêts et plus de croissance sont toujours une chose positive. C’est une généralisation parfois valable, mais cela reste néanmoins une généralisation.

GAINS800 000 km2

de forêts gagnés

PERTES2 300 000 km2

de forêts perdus

Pertes et gains de la couverture forestière entre 2000 et 2012.

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STRESS HYDRIQUE

Stress faible (< 10 – 20 %)

Stress faible à moyen (10 – 20 %)

Stress moyen à élevé (20 – 40 %)

Stress élevé (40 – 80 %)

Stress extrêmement élevé (> 80 %)

Rapport des prélèvements sur

les approvisionnements.