11
5. Dépendant « Retiens l'instruction, ne t'en dessaisis pas ; Garde- la, car elle est ta vieProverbes 4 :13. Conçu pour apprendre Contrairement aux animaux qui vivent par l’instinct, l’homme lui, vit par l’instruction. Une gazelle n’a pas besoin d’aller à l’école pour apprendre à vivre. Pour qu’elle remplisse parfaitement son rôle de gazelle, il faut simplement qu’elle provienne d’un papa gazelle et d’une maman gazelle. Toute seule, elle apprendra à se nourrir, à marcher, et à faire le nécessaire pour rester en vie. Mais pour l’homme, c’est bien différent. Il ne suffit pas d’un papa docteur et d’une maman docteur pour faire un bébé docteur. C’est sûr que cela simplifierait bien les choses, mais ce n’est pas le cas. Pour survivre, l’homme doit subir une longue éducation commençant dès les premiers jours après la naissance et ne finissant…jamais. C’est ainsi que Dieu l’avait conçu depuis la création d’Adam et Eve. En effet, après avoir créé les animaux Dieu n’avait aucun besoin de leur donner des instructions. Il les créa, et puis ils allèrent peupler la terre. Mais pour l’homme, ce fut bien différent. Dieu dut lui parler et lui expliquer tout ce qu’il devait savoir : PAGE 54 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

A demain - chapitre 5

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Chapitre 5 de l'ouvrage "À demain - l'homme face à la goire de Dieu" de Philippe Viguier

Citation preview

Page 1: A demain - chapitre 5

5. Dépendant

« Retiens l'instruction, ne t'en dessaisis pas ; Garde-la, car elle est ta vie. » Proverbes 4 :13.

Conçu pour apprendre

Contrairement aux animaux qui vivent par l’instinct, l’homme lui, vit

par l’instruction. Une gazelle n’a pas besoin d’aller à l’école pour

apprendre à vivre. Pour qu’elle remplisse parfaitement son rôle de

gazelle, il faut simplement qu’elle provienne d’un papa gazelle et d’une

maman gazelle. Toute seule, elle apprendra à se nourrir, à marcher, et à

faire le nécessaire pour rester en vie. Mais pour l’homme, c’est bien

différent. Il ne suffit pas d’un papa docteur et d’une maman docteur

pour faire un bébé docteur. C’est sûr que cela simplifierait bien les

choses, mais ce n’est pas le cas. Pour survivre, l’homme doit subir une

longue éducation commençant dès les premiers jours après la naissance

et ne finissant…jamais.

C’est ainsi que Dieu l’avait conçu depuis la création d’Adam et Eve. En

effet, après avoir créé les animaux Dieu n’avait aucun besoin de leur

donner des instructions. Il les créa, et puis ils allèrent peupler la terre.

Mais pour l’homme, ce fut bien différent. Dieu dut lui parler et lui

expliquer tout ce qu’il devait savoir :

PAGE 54 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 2: A demain - chapitre 5

« Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et

la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez

la terre, et assujettissez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les

oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Et Dieu dit: Voici, je

vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la

terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: ce sera

votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce

qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte

pour nourriture. Et cela fut ainsi. » (Genèse 1:27-30)

Paul Tripp écrivit à ce sujet :

« Dieu savait que même si Adam et Eve étaient des gens parfaits vivant

une parfaite relation avec lui, ils ne pouvaient comprendre la vie par

eux-mêmes. Ils furent créés pour être dépendants. Dieu devait leur

expliquer qui ils étaient et ce qu’ils avaient à faire avec leurs vies. Ils

n’avaient pas besoin de cette aide parce qu’ils étaient pécheurs. Ils

avaient besoin d’aide parce qu’ils étaient humains. »

Les animaux comme les plantes furent créés pour glorifier Dieu.

Seulement, ce qu’ils ont besoin de faire pour remplir leur fonction reste

simple.   Les plantes poussent, fleurissent, portent leur fruits. Les

animaux naissent, grandissent, se reproduisent. Quant à l’homme, Dieu

avait des plans de gloire bien supérieurs. Il ne voulait pas faire connaître

à l’homme une gloire limitée à une simple fonction, mais une gloire

pleine, entière, complète. Alors il le fit dépendant pour que celui-ci

PAGE 55 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 3: A demain - chapitre 5

puisse devenir le récipient de quelque chose de beaucoup plus vaste et

grandiose. Ainsi, lorsque Dieu créa l’homme, même avant la rébellion de

celui-ci, il le conçut pour être dépendant de lui.

Désert de David

On connaît bien David. C’est l’un des héros de la Bible. Roi, poète,

compositeur et interprète, il restera à toujours une figure fondamentale

de la Bible. On pense à David le jeune homme terrassant le lion, l’ours et

Goliath  ; on pense à lui comme le roi conquérant, ayant du succès dans

toutes ses batailles et affermissant une lignée en Israël. Mais souvent, on

oublie le David qui passa près de dix ans de sa vie à fuir le roi Saül,

errant de lieu en lieu sans jamais n’avoir aucune certitude du lendemain.

L’homme « selon le cœur de Dieu » (1 Samuel 2 :35) ne fut placé sur le

trône qu’après une très longue période de préparation où il dut

apprendre à dépendre de Dieu en toute chose. Beaucoup de ses poèmes

furent écrit lors de moments de crises où son seul recours était

l’Eternel   ; les images qui y sont dépeintes font ressortir alors les

couleurs les plus vives et les plus intenses que l’on puisse imaginer   :

David cherchait l’Eternel comme une terre aride et desséchée cherche de

l’eau (Psaume 63 :2)  ; en Dieu il se trouvait à l’abri, comme des oisillons

sous les ailes de leur mère (Psaume 57   :2)   ; en lui était sa «  haute

retraite » (Psaume 57 :17).

Pendant dix ans, l’homme le plus puissant du pays mit toute son énergie

et ses ressources à trouver David afin de le tuer. David comprenait bien PAGE 56 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET,

LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 4: A demain - chapitre 5

qu’il n’avait aucune chance sur le plan humain. Mais Dieu lui avait fait

une promesse. Il avait été oint par le prophète Samuel et il savait que la

royauté lui revenait de droit. Dieu allait un jour répondre, mais pour le

moment il devait vivre par la foi au jour le jour, en totale dépendance.

Il est intéressant de voir que les plus beaux poèmes écrits par David le

furent pendant cette période. La royauté, la richesse, les victoires

militaires et la popularité n’apportèrent rien de plus à ce qu’il possédait

déjà. Alors que David semblait ne rien avoir, lorsqu’il mettait sa

confiance en Dieu il était plus riche que quiconque   : il avait Dieu lui-

même. Chaque matin, il avait une nouvelle raison de se lever   ; car

chaque jour il savait qu’il allait voir Dieu pourvoir de manière

magnifique, qu’il allait voir Dieu vaincre l’impossible. Au lieu de

devenir des montagnes de crainte et de stress, chaque journée

apparaissait comme une nouvelle opportunité pour voir la gloire de

Dieu se renouveler. Il savait que Dieu était bon et fidèle, connaissant la

révélation faite à Moïse. Maintenant, il en découvrait la grandeur :

« Réveille-toi, mon âme ! réveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je réveillerai

l'aurore. Je te louerai parmi les peuples, Seigneur ! Je te chanterai parmi les

nations. Car ta bonté atteint jusqu'aux cieux, Et ta fidélité jusqu'aux

nues. » (Psaume 57 : 9-11)

PAGE 57 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 5: A demain - chapitre 5

Psaume 23

Avez-vous déjà essayé de jouer au scrabble avec un mouton ? Je devine

que non. Ce n’est pas très brillant un mouton. En fait, le mouton, c’est

plutôt le contraire de l’intelligence. Un de mes amis ayant habité dans

une ferme me racontait à quel point ceci était vrai. Il venait juste

d’installer une barrière électrique pour encadrer son pâturage, et

regardait comment les brebis réagissaient : certaines s’approchaient, une

première fois, pour voir, et recevaient une petite décharge. Après avoir

bondi en arrière et reprit leur esprit, curieuses de ce nouveau

phénomène, elles revenaient de nouveau vers la barrière et recevaient

encore une décharge électrique. Non satisfaites, elles y revenaient

encore, et encore, et encore, et encore, jusqu’à ce que le berger les en

éloigne. Dans sa ferme il avait aussi un étang dans lequel les brebis

pouvaient boire. Cependant, le danger avec les brebis était que

lorsqu’elles tombaient dans l’eau, à cause de leur épaisse toison, l’eau

était absorbée par le poil et celles-ci pouvaient couler et se noyer. Le plus

grand problème n’était pas que des brebis pouvaient glisser et tomber

dans l’eau, mais bien que certaines d’entre elles sautaient délibérément

dans l’étang, certaines fois même juste après en avoir été sauvées.

Les brebis ne sont pas toujours très logiques. En réalité, elles ne peuvent

survivre bien longtemps sans l’aide d’un berger. Elles ont besoin d’être

guidées, soignées, protégées, fortifiées et ramenées. Toutes seules, elles

sont constamment en danger. Elles ne peuvent survivre seules. Elles sont

sans cesse en proie aux maladies et aux prédateurs, n’ont aucun moyen PAGE 58 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET,

LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 6: A demain - chapitre 5

de se défendre et cèdent facilement à la panique. Récemment, un fait

divers relatait la mort de plusieurs centaines de brebis ayant sautées du

haut d’une falaise pour fuir un chien. Si les brebis ne sont pas

fréquemment nettoyées et soignées, elles finissent par être misérables,

maigres et en mauvaise santé.

Comme les tortues, il arrive aussi que des brebis puissent être retournées

sur leur dos et incapables de se remettre sur pattes. En effet, il peut se

produire, lorsque celles-ci se roulent sur elles-mêmes, que leur centre de

graviter se stabilise sur leur dos les rendant absolument inaptes à se

rétablir. S’il fait chaud, elles peuvent mourir de cette manière en

quelques heures.

Les brebis ne faisant pas la différence entre des plantes empoisonnées et

de l’herbe, un pâturage doit être constamment entretenu et nettoyé par

le berger. De plus, le berger doit être capable de mener ses brebis dans

de nombreux pâturages différents, celles-ci étant très destructrices.

S’il existe un animal qui est dépendant, c’est bien la brebis. Et c’est ce à

quoi la Bible nous compare. C’est ce que David comprit lors de ces dix

ans d’errance. Tout seul, il était misérable, désespéré, sans espoir et sans

joie. Avec Dieu, il retrouvait force, volonté, paix et bonheur. David avait

été berger pendant sa jeunesse et savait pertinemment de quoi il parlait.

Il avait été un témoin de premier ordre pour voir à quel point une brebis

avait besoin d’aide. Il avait vécu les peines du berger et constaté les

besoins incessants des brebis. Il les avait vues avec leur simplicité

PAGE 59 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 7: A demain - chapitre 5

d’esprit et leurs entêtements. Et pourtant il n’eut aucun complexe à se

comparer à l’une d’elle. Il connaissait ses besoins et ses limites, et savait

que seul Dieu pouvait le mener vers de bons pâturages.

La plénitude du croyant ne se trouve pas dans l’indépendance, mais

dans la dépendance. Dieu sait mieux que quiconque ce qu’il y a de

meilleur pour nous  ; c’est lui qui nous a conçu. Les plans qu’il a sont

bien meilleurs que tout ce à quoi nous pouvons penser  ; c’est lui le bon

berger.

Par rapport à Dieu, nous sommes pires que des moutons. Par rapport à

son intelligence, on est bien pire que des moutons. Bien sûr, l’homme est

loin d’être stupide  ; seulement, comparé à Dieu il ne fait simplement

pas le poids. L’homme qui résonne avec Dieu, c’est comme l’enfant de

deux ans raisonnant avec son père.

Désert d’Israël

Suite à sa sortie d’Egypte, Israël fut menée vers le pays de Canaan pour

le conquérir. Les Hébreux envoyèrent alors des espions pour observer

les lieux et les peuples, un pour chacune des douze tribus. Quand ils

revinrent, dix d’entre eux restaient fermes sur leur conviction   : les

peuples ennemis étaient trop forts pour être vaincus, Israël n’aurait

aucune chance. Les deux autres espions, Josué et Caleb, eurent beau

essayer d’encourager le peuple à aller de l’avant, leurs mots ne suffirent

point. Le peuple rebroussa chemin et retourna dans le désert, où il erra

PAGE 60 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 8: A demain - chapitre 5

de lieu en lieu pendant quarante ans jusqu’à ce que toute une génération

soit passée.

Imaginez un instant vivre quarante ans dans un désert. Sans maison,

sans renouveau, sans même la couleur de l’herbe. Le jour, il fait une

chaleur sèche insupportable, et la nuit il fait très froid. Pendant ce temps,

toute une génération meurt, soit près d’une centaine d’enterrements par

jour. Non seulement c’est un cimetière ambulant, mais en plus tout ce

qu’il y a à manger est de la manne, et ce pendant près de 14 600 jours de

suite   ! Le matin, de la manne. Le midi, de la manne. Le soir, de la

manne. Manne grillée, manne bouillie, pain à la manne, manneburgers,

bamanna splits, tartines de manne à la manne…et le samedi, de la

manne qui dure deux jours : de la super-manne.

Quelle vie  ! Un candidat pour échanger sa vie contre une de ce genre ?

Dans ce désert, on se dit, Israël n’avait absolument rien. Pourtant, la

Bible nous dit bien autre chose : « Car l'Éternel, ton Dieu, t'a béni dans tout

le travail de tes mains, il a connu ta marche dans ce grand désert. Voilà

quarante années que l'Éternel, ton Dieu, est avec toi   : tu n'as manqué de

rien. » (Deutéronome 2 :7). Quoi ? Rien ? Plaît-il ?

Pendant quarante ans, Israël avait vécu dans un désert, et pourtant Dieu

leur dit qu’ils ne manquèrent de rien. Pourquoi ? Moïse nous l’explique

dans ce passage :

PAGE 61 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 9: A demain - chapitre 5

« Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant

ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t'éprouver, pour

savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses

commandements. Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim, et il t'a nourri de

la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin

de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit

de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel. Ton vêtement ne s'est point usé sur

toi, et ton pied ne s'est point enflé, pendant ces quarante années. Reconnais en

ton coeur que l'Éternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant.

Tu observeras les commandements de l'Éternel, ton Dieu, pour marcher dans

ses voies et pour le craindre. » (Deutéronome 8 :2-6)

L’explication que Dieu donne par rapport aux quarante ans d’Israël me

fascinera toujours. Alors que d’un point de vue humain Israël vivait

l’une des périodes les plus difficiles de son existence, d’un point de vue

divin Israël ne fut presque jamais aussi proche de la volonté de Dieu. Ils

étaient là où Dieu voulait qu’ils soient et allaient là où il voulait qu’ils

aillent. Dieu bénissait leurs entreprises, et se chargeait de tous leurs

soins nécessaires : nourriture, vêtement, toit et santé. Pendant quarante

ans, les Israélites n’eurent même pas besoin de changer de souliers

(Deut. 29:5). L’année dernière j’ai eu le privilège d’étudier pendant près

de quatre mois en Israël, et en seulement quelques semaines j’avais déjà

usé deux paires de sandales  !

PAGE 62 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 10: A demain - chapitre 5

Dieu voulait montrer à Israël que c’était possible d’être comblé et d’être

heureux même en n’ayant rien de ce que ce monde pouvait offrir  ; que

pour faire partie de la gloire de Dieu, Israël devait «   apprendre que

l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort

de la bouche de l'Éternel.  » Seulement, pour jouir de tout cela l’homme

devait être dépendant de Dieu.

Dans le Psaume 81, Asaph fait référence à un des événements ayant eu

lieu dans ce désert, celui où Israël murmura contre Dieu et contre Moïse

lorsqu’ils eurent soif, à Mériba. Au verset 14 il écrit : « Oh ! Si mon peuple

m'écoutait, si Israël marchait dans mes voies ! » Et continue au verset 17 :

« Je le nourrirais du meilleur froment, Et je le rassasierais du miel du rocher. »

Dans le désert, Israël buvait de l’eau d’un rocher et mangeait de la

manne, quelque chose qui « ressemblait à de la graine de coriandre ; elle était

blanche, et avait le goût d'un gâteau au miel » (Exode 16 :31). On voit ici un

parallèle évident : si Israël avait écouté l’Eternel, mêmes les choses qui

étaient si répugnantes pour elles, comme l’eau du rocher et la manne,

auraient été de vrais délices : comme le meilleur froment et du miel.

En fait, comme Salomon le fit dans son livre de l’Ecclésiastes, Paul décrit

dans sa première lettre aux Corinthiens comment les choses simples de

la vie, expérimentées par Israël dans le désert, pouvaient prendre une

plus grande ampleur :

« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la

nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en

PAGE 63 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR

Page 11: A demain - chapitre 5

Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le même aliment

spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un

rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. » (1 Corinthiens 10 :

1-4)

La raison pour laquelle Israël n’avait besoin de rien dans ce désert était

simple : derrière chaque événement se cachait une fenêtre vers le divin,

une opportunité d’atteindre le spirituel et de voir la gloire de Dieu en

Christ.

Lorsque Dieu créa l’homme, il le fit de manière à ce qu’il soit dépendant

de Christ : « Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et

toutes choses subsistent en lui » (Colossiens 1 :16-17). Sans Christ, rien n’a

de sens. Sans Christ, il n’y a pas de vie, pas de joie durable, pas de vrai

amour. L’homme a été créé pour la gloire de Dieu, et cette gloire ne peut

être communiquée qu’au travers du Fils : « Christ en vous, l'espérance de la

gloire » (Colossiens 1 :27).

PAGE 64 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR